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- Le Juge Administratif
- Procès administratif, qui se déroule devant le Juge Administratif.
Le contentieux administratif ne se confond pas avec la procédure car certains procès se font
devant le Juge Judiciaire. Certains contentieux relatifs à certains services publics ne peuvent
aller devant le Juge Administratif (ex : les responsabilités causées par un véhicule
administratif). Lorsque l’administration ou ses représentants commettent des infractions
pénales, ils ne passent pas devant le Juge Administratif mais devant le juge pénal. Une personne
morale de droit public peut être condamnée pénalement sans que l’on recherche la
responsabilité de son représentant ou ses agents. Il n’est pas impossible pour le Juge
Administratif de faire abstraction de la règle pénale. Le Juge Administratif prend en compte les
règles de droit administratif mais aussi les règles pénales. L’expression de « contentieux » ne
se confond pas avec celle du « procès » ou les règles du droit administratifs ’applique, le Juge
Judiciaire fait aussi application des règles du contentieux administratif, le Juge Administratif
lui aussi utilise de nombreuses règles tirées des autres droits que le droit Administratif.
Nous étudierons le procès qui se déroule devant le Juge Administratif, notamment les règles de
droit applicables ce procès que celui-ci soit attaché entre deux personnes de droit public, une
personne de droit public et une personne de droit privé ou deux personnes de droit privé dont
l’une a été mandatée par une personne de droit public.
Il existe des sources écrites et d’autres sources jurisprudentielles. Désormais la source écrite est
la plus importante. Autrefois, le Conseil d’Etat avait dégagé un certain nombre de règles de
procédure, puis le relai a été pris à l’écrit (législateur ou pouvoir réglementaire). La loi de 1872
a consacré la jurisprudence en donnant au Conseil d’Etat le pouvoir de donner la justice, il
est devenu un organe de juridiction administrative.
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La procédure devant les juridictions administratives est devenue une procédure codifiée. C’est
la procédure dans les Tribunaux Administratifs qui a été la première à être codifiée dans un
décret du 13 juillet 1973, puis la loi du 31 décembre1987, qui aboutit à la création des Cours
Administratives d’Appel. Elle crée un nouvel échelon dans la juridiction ;
S’il s’agit de poser des règles nouvelles soit d’organisation soit de compétence soit de procédure
dont l’application est de nature à avoir des effets sur l’accès au service public de la Justice, il
faudra déterminer si c’est regles doivent avoir une nature législative ou si elles peuvent relever
du pouvoir réglementaire.
C’est une procédure marquée par sa nature, elle diffère de la procédure civile car il y a chez
cette dernière une égalité parfaite entre les parties (deux parties privées). Au public, c’est le
juge qui adresse les mémoires et non pas les parties, il n’y a pas d’égalité comme au civil dans
lequel tout écrit doit être communiqué. La philosophie du procès administratif n’est pas la
même qu’au civil. L’égalité n’est pas totale entre une personne privée et une personne
publique. Les intérêts d’un particulier sont respectables mais la personne publique est en charge
de l’intérêt général. C’est pourquoi dans le procès administratif, l’égalité peut apparaître
moindre par rapport au procès privé.
C’est une procédure inquisitoriale, c’est le juge qui dirige la procédure. Ce qui est une
garantie, une compensation de l’absence d’égalité entre la partie privée et la partie publique. Le
juge va pouvoir enjoindre à la personne publique de fournir certaines pièces que la
personne privée seule, n’aurait pas réussi à obtenir. (Ex : arrêt Barel en France, le juge avait
enjoint l’ENA de justifier la raison pour laquelle elle avait refusé la candidature du communiste
monsieur Barel, avant de dégager le principe d’égal accès aux concours publics). Le juge va
décider aussi de la clôture d’un dossier.
C’est aussi une procédure autonome, la procédure administrative s’éloigne du procès civil.
Mais si les règles du PC ne s’appliquent pas, celui-ci peut néanmoins s’inspirer de certaines
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C’est une procédure écrite, elle est fondamentalement (depuis le XVIIIème) écrite (décision
du 29 avril 1864). Cela ne veut pas dire que l’oralité est supprimée dans les juridictions
administratives. Dans le nouveau système, les parties et leurs avocats peuvent être entendus.
De plus en plus de procédures à juge unique, ou de référé se passent à l’oral. Mais l’introduction
des requêtes se fait par mémoires écrits. Dans les procédures de référé, des moyens nouveaux
peuvent être invoqués à l’audience.
La procédure est secrète, les mémoires transmis ne sont pas communiqués aux tiers. Il peut
arriver que l’une des parties publie les mémoires.
C’est une procédure simple et économique, le ministère de l’avocat n’est pas obligatoire,
notamment en excès de pouvoir ou en contentieux électoral. La partie qui succombe peut-être
condamnée à assurer les frais du litige. Le contentieux administratif permet aux plus démunis
de bénéficier de l’aide juridictionnelle qui peut interrompre le délai de recours voire le délai de
production du mémoire complémentaire.
Les recours formés devant les juridictions administratives sont variés, quant à leur objet (ce que
demande) et quant au pouvoir (que l’on donne au juge dans le contentieux).
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- Le contentieux de l’annulation dans lequel le juge statue en droit et a des pouvoir plus
limités puis qu’il se contente d’annuler l’acte administratif s’il est illégal, sans
pouvoir le remplacer par un autre qui serait légal. Il fait partie du contentieux de l’excès
de pouvoir (?). Dans ce contentieux de l’annulation,
- Le contentieux de la cassation : on demande l’annulation d’une décision
juridictionnelle et pas d’une décision administrative ! Le fait est absent, sauf
dénaturation des faits. C’est un recours de pur droit.
- Contentieux de l’interprétation de l’appréciation de la légalité : pour le premier, on
demande au juge de se prononcer sur le sens d’un acte administratif. Pour le second, on
demande au juge de se prononcer sur sa légalité sans qu’il ne puisse sanctionner la
possible illégalité.
- Le contentieux de la répression : c’est la répression administrative par le Juge
Administratif. Ex : la contravention de voirie. Il existe de plus en plus d’organismes
administratifs qui infligent des sanctions pécuniaires aux sujets de droit.
Cette distinction de typologie a été critiquée par un certain nombre d’auteurs dans la mesure où
on lui reprochait sa disparité, puisque les deux premières représentaient la quasi-totalité de
l’activité du juge (plein contentieux et annulation). D’autres ont présentés d’autres typologies
comme Duguit ou Waline (le père) avec deux branches :
- Le contentieux objectif : celui qui porte sur la légalité d’un acte administratif ou d’une
décision juridictionnelle, Ce qui recouvre l’excès de pouvoir, le contentieux de
l’annulation et de la cassation. Mais aussi certains pleins contentieux (comme le
contentieux électoral). Ainsi que l’interprétation et l’appréciation de la légalité.
- Le contentieux subjectif : il pose la question de l’existence et de la consistance d’un
droit. Tout ce qui est droit de créance, une bonne partie du contentieux de pleine
juridiction.
Il existe des recours de pleins contentieux en vertu de la loi (ex : les pouvoir de police du
maire concernant la destruction d’un immeuble menaçant ruines). Désormais, on fait une
distinction entre l’excès de pouvoir et le plein contentieux. De plus en plus, le Juge
Administratif a tendance à faire passer certains contentieux qu’il estimait devoir entrer dans la
catégorie excès de pouvoir en contentieux de plein pouvoir.
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La juridiction administrative est plurielle. Ce n’est pas un bloc homogène, elle est en fait
composée d’un ensemble de juridictions et dont la plupart n’exercent que des fonctions
dites spécialisées. Il existe :
Ce qui les réunit c’est qu’elles sont toutes sous le contrôle d’un seul et même juge : le Conseil
Constitutionnel qui joue le rôle du Conseil d’Etat en France.
Ces juridictions connaissent de tous les litiges qui ne sont pas attribués à une juridiction
administrative spécialisée.
Mais les Tribunaux Administratifs peuvent statuer en premier et dernier ressort, par
conséquent, en cas d’insatisfaction, il n’y a pas d’appel possible, le justiciable devra
immédiatement se pourvoir en cassation.
De plus, dans certaines matières, l’appel relève du Conseil d’Etat (conseil constitutionnel).
Ex : l’électoral ou l’appréciation de la légalité, on ne va pas devant les Cours Administratives
d’Appel.
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On vient de créer la compétence directe en premier ressort et en dernier ressort des Cours
Administratives d’Appel, on va directement devant elles pour un litige, comme ceux relatifs
aux arrêtés pris par le ministre du Travail pour désigner les syndicats et autres associations
représentatives. En revanche, le Conseil d’Etat reste le seul et unique juge de cassation. Mais
il peut être juge en premier et dernier ressort mais aussi juge d’appel.
Ce sont celles qui ont des attributions particulières et qui ne peuvent connaître que d’affaires
qui leur sont adressées spécifiquement par un texte (loi ou règlement). Comment savoir si
l’organisme est une juridiction ?
Le texte peut le dire. Ou alors il ne le dit pas clairement mais on le comprend, notamment s’il
précise que les recours ne sont possibles que devant le Conseil Constitutionnel. Le
législateur a la possibilité de faire échapper certaines matières du contentieux administratif au
J.A pour le donner au J.J, notamment dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice :
ex : la CA de Paris qui juge les litiges du Conseil de la Concurrence. Si rien n’est dit, il y a un
critère matériel, au caractère administratif, la juridiction qui a pour mission de trancher
un litige relevant du droit administratif.
Il n’y a pas de classification pour les juridictions administratives spécialisées. D’un point
de vue pratique, on peut les distinguer.
- Les juridictions financières comme la Cour des comptes, les chambres régionales et
territoriales des comptes, la Cour de discipline budgétaire (existe depuis 1948 et a rendu
une centaine d’arrêt …).
- Les juridictions disciplinaires ou répressives et les formations ordinales (ordres des
médecins, etc.) au niveau régional.
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Ce sont les juridictions administratives de droit commun en premier ressort. C’est l’équivalent
des TGI en droit privé. Ce qui les différencie de ces derniers étant qu’ils ne sont pas
départementaux, mais inter départementaux. Ils ont leur siège et leur ressort. Le ressort d’une
juridiction peut évoluer, il n’est pas fixé advitam aeternam.
Les Tribunaux Administratifs sont au premier ressort sous réserve de compétences possibles
attribuées au Conseil Constitutionnel. Ils peuvent, depuis la réforme de 2017, présenter des
demandes d’avis sur une question de droit. Avant de statuer sur un litige qui soulève une
question de droit nouvelle, qui présente une difficulté sérieuse, et qui se pose dans de nombre
litiges, le Tribunal Administratif peut transmettre au Conseil Constitutionnel qui a trois mois
pour répondre.
Elles participent et peuvent déboucher sur le contentieux. Par ex, une procédure prévoit que
les Tribunaux Administratifs se prononcent sur « l’exercice par les contribuables des actions
appartenant à certaines Collectivités territoriales dans les conditions fixées par le CGCTD «
C’est la demande d’autorisation de plaider. C’est la possibilité pour un contribuable de
demander à être autorisé à introduire un recours devant une juridiction qui ne sera pas forcément
administrative, au nom de sa CT. Il faut la demander à la juridiction compétente. Le Tribunal
Administratif va donner une décision non pas juridictionnelle mais administrative.
Les tribunaux ont aussi des attributions consultatives, notamment à la demande des préfets
qui peuvent demander leur avis sur des questions pour les départements de leur ressort.
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Les Tribunaux Administratifs peuvent participer à des tâches administratives. Même la loi
le prévoit, à la demande, certains membres des Tribunaux Administratifs peuvent être désignés
pour apporter leur concours à l’administration de l’Etat pour l’exercice d’un certain nombre
d’attributions.
Les Tribunaux Administratifs peuvent exercer des missions de conciliation. Ce n’est pas
une attribution contentieuse et n’est pas susceptibles de recours.
Les jugements sont rendus par des formations collégiales sauf nécessités contraires. Les juges
délibèrent en nombre impair. Mais le juge unique est de plus en plus présent dans la
juridiction administrative.
1) formation collégiale
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- Statuer sur des requêtes qui relèvent d’une série qui présentent à juger en droit et en fait,
des questions identiques à celles qu’elle a déjà tranché ensemble, par une même décision
passée en chose de force jugée.
- Rejeter après l’expiration du délai de recours ou lorsqu’un mémoire complémentaire a
été annoncé après la production de ce mémoire, les requêtes ne comportant que des
moyens de légalité externes infondées, des moyens irrecevables, inopérants ou des
moyens qui ne sont assortis que de faits manifestement insusceptibles de venir à leur
soutien(?) ou des moyens qui ne sont manifestement pas assortis des précisions
permettant d’en apprécier le bien-fondé.
Les litiges mettant en œuvre la responsabilité des collectivités publiques pour refus opposé, etc.
Le magistrat pourra dans ce cas renvoyer à la formation collégiale, le seul recours possible sera
la cassation. Le juge unique peut aussi être juge des référés, il sera un magistrat ayant au moins
le grade de premier conseiller avec au moins deux ans d’ancienneté. Il est statué dans le respect
du contradictoire, en l’absence de rapporteur public. Il peut aussi renvoyer l’affaire à une
formation collégiale.
A) les attributions
La Cour Administrative d’Appel est juge d’appel de droit commun pour les appels des
jugements rendus en premier ressort des Tribunaux Administratifs sauf compétence
expresse dévolue au Conseil Constitutionnel. Le ressort de la Cour Administrative d’Appel
est fixé par le CODE DE JUSTICE ADMINISTRATIVE et peut varier. La Cour
Administrative d’Appel territorialement compétente est celle dans le ressort de la quelle
siège le Tribunal Administratif ayant rendu la décision attaquée. Elle n’est pas compétente
en matière d’élections cantonales, municipales, etc. Certains membres de la Cour
Administrative d’Appel ont des fonctions non contentieuses.
B) la formation
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Administrative d’Appel qui est compétent pour connaître des appels contre les ordonnances du
juge des référés du Tribunal Administratif, notamment en matière de provision.
Une fois qu’il est établi que la compétence est celle d’une Juridiction Administrative, le
requérant doit déterminer devant quel juge introduire sa requête. Il faut déterminer la
compétence matérielle, puis territoriale.
1 : Compétence matérielle
La compétence pour certains litiges peut être attribuée à certaines juridictions en fonction
de la matière. La compétence de 1er ressort est partagée entre le Conseil Constitutionnel,
les Tribunaux Administratifs et les Juridictions Administratives spécialisés. Les parties ne
peuvent déroger de leur gré à la compétence matérielle en 1er ressort. L’éventuelle clause serait
nulle. Concernant la compétence matérielle, il existe tout d’abord des attributions législatives
de compétence au profit du Conseil d’Etat en 1er et dernier ressort.
Sur le fondement de textes législatifs, le Conseil Constitutionnel est Juge des élections,
compétent pour les recours de pleine juridiction contre les décisions de sanctions prises par
certains organismes, les autorisations de plaider, les oppositions aux changements de nom.
Le Conseil connait également des recours en annulation et demandes de suspensions des
préfets à l’encontre des autorités décentralisées de nature à compromettre le fonctionnement
ou l’intégrité d’une installation ou d’un ouvrage intéressant la défense nationale. Les
attributions de compétence peuvent également être règlementaires. Le Conseil est compétent
en certaines matières, qui sont les ordonnances du Président de la République et décrets
(englobant l’éventuelle illégalité pour absence de certaines dispositions, le refus de son
abrogation / modification) Etc.
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A) Critère de principe
En principe, sera compétent le Tribunal Administratif dans le ressort duquel a son siège la
partie défenderesse. Le critère est donc celui du siège de l’auteur de la décision attaquée,
ou du signataire du contrat. Ce critère vaut aussi, dans un souci de bonne administration de
la Justice, s’agissant des éventuelles demandes accessoires, incidentes ou reconventionnelles :
c’est le principe de la plénitude de la juridiction. Le juge de l’action est Juge de l’incident.
B) Exceptions
Ces exceptions peuvent se classer selon que la compétence du Tribunal Administratif est
déterminée selon un critère invariable ou selon des critères alternatifs.
1) Critère invariable
Les litiges relatifs à la reconnaissance d’une qualité telle que celle, par ex, de combattant
d’évadé, de déporté, de résistant, d’apatride, de rapatrié, etc., ainsi qu’aux avantages attachés à
l’une ou à l’autre de ces qualités ». Il s’agit également des litiges relatifs aux décorations, et
aux emplois réservés. Dans ces types de litiges, le Tribunal Administratif compétent est celui
de la résidence du bénéficiaire, ou de l’aspirant au bénéfice litigieux lors de l’introduction
de sa réclamation. Les litiges relatifs aux mesures individuelles de Police Administrative
verront être compétent le Tribunal Administratif du lieu de résidence des personnes faisant
l’objet de la décision attaquée. La décision de Police Administrative doit viser directement des
personnes, pas des immeubles. Les litiges relatifs à la désignation des membres des
assemblées, des corps ou organismes administratifs et professionnels, voient être
compétents le Tribunal Administratif dans le ressort duquel a son siège l’organisme en
cause.
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2) Critères alternatifs
Litiges relatifs aux législations régissant les activités professionnelles et les sanctions
administratives intervenues en application de celles-ci ; Litiges relatifs aux marchés ; Litiges
qui concernent fonctionnaires ; Action en responsabilité extra contractuelle ;
Litiges relatifs aux élections municipales. Là encore, doit être pris de façon large, extensive.
Concerne aussi les litiges pour l’élection de l’exécutif (élection de président du conseil
Régional, ou de maire). C’est aussi la possibilité des démissions d’office d’un conseiller
municipal ou d’un élu. Les questions d’incompatibilité, d’inéligibilité. En cas de
condamnation pénale, dans les cas les plus graves, lorsqu’élu condamné à prison ferme pour
tous les manquements au devoir de probité par exemple.
Pas de dérogation possible, est d’ordre public. Juge doit soulever d’office sa compétence. On
la détermine par le Code et voir quelle est la Chambre Administrative d’Appel. Une Chambre
Administrative d’Appel est compétente comme un Tribunal Administratif de l’action et des
incidents, sauf lorsque cette Chambre Administrative d’Appel est saisie d’un litige relevant de
sa compétence, dans lequel néanmoins l’un de ses membres est en cause, ceci est renvoyé par
le président à une autre Chambre Administrative d’Appel désignée par le président de la section
du contentieux.
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Pour agir devant une Juridiction Administrative, il faut être capable, au sens de la loi, et avoir
la personnalité juridique.
Pour pouvoir agir par soi-même en Justice, il faut être majeur et capable, les mineurs et
majeurs incapables ne pouvant agir que par l’intermédiaire d’une tierce personne les
représentant. Néanmoins, cela n’empêche pas qu’une personne capable puisse désigner une
autre personne pour agir en son nom. La capacité n’est pas liée à la nationalité. Un étranger
remplissant les autres conditions pourra parfaitement agir. La capacité ne dépend pas non plus
du lieu de résidence du requérant. Le placement d’office en établissement de soins n’emporte
pas automatiquement incapacité. L’incapacité pour condamnation à une peine infamante a
disparu. Le mineur pourra être représenté par ses parents, le majeur incapable par son
tuteur /curateur.
Un majeur capable peut fort bien être représenté par quelqu’un d’autre, un mandataire, qui sera
souvent son avocat. Mais il est d’autres cas où une personne peut être représentée par une autre
personne. On admit par le passé dans la Jurisprudence que le mari pouvait agir pour le compte
de son épouse, notamment en cas d’intérêt relatif à la communauté des biens. En cas de décès
du requérant, celui-ci sera représenté par ses héritiers s’ils acceptent la reprise d’instance.
Les groupements de personnes n’ont capacité d’agir en Justice que si elles ont la personnalité
morale. Sera irrecevable, le recours d’un groupement n’ayant pas la personnalité morale.
Toute personne saisissant un Juge Administratif doit justifier d’un intérêt pour voir son droit
reconnu. Selon Chapuis, l’intérêt est le titre juridique qui habilite la personne à saisir le
juge. Cette formule découle de la vieille présentation des légistes : Pas d’intérêt, pas d’action.
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Dans le contentieux de l’excès de pouvoir, bien qu’objectif, il faut un intérêt à agir. Il n’y a pas
d’action populaire. On réserve la possibilité d’introduire un recours contentieux à certaines
personnes, à qui la décision illégale doit faire grief, porter atteinte aux droits et intérêts. Mais
le législateur peut en disposer autrement. Le préfet n’a pas à justifier d’un intérêt pour agir
dans son déferré. L’intérêt a plusieurs caractéristiques complexes à cerner.
Pour que le recours soit recevable, le requérant doit démontrer un intérêt à agir dont la réalité
est appréciée par le juge en fonction de la situation dans laquelle il se trouve par rapport à l’objet
du recours. Le requérant doit pouvoir invoquer un intérêt personnel, légitime, et matériel
ou moral.
Intérêt personnel
C’est la théorie des cercles d’intérêt, l’intérêt personnel étant caractérisé par le cercle le
plus proche. Il est impossible d’agir en tant que citoyen contre une décision. « Il faut que
les conséquences de l’acte placent le requérant dans une catégorie nettement définie
d’intéressés.
Intérêt légitime
Pour être recevable, le requérant doit justifier d’un intérêt légitime. « Il ne doit pas agir pour
sauvegarder une situation irrégulière ou immorale », selon Chapus. Ex : le recours formé
par l’occupant sans titre d’un immeuble contre le permis de construire transformant cet
immeuble est irrecevable Caractères liés à la nature de la décision attaquée
Les personnes morales ont tout autant le droit d’agir en Justice que les personnes physiques
pour défendre leurs intérêts, et au 1er chef leur existence (intérêt à agir contre la décision
de dissolution). De même s’agissant de la décision expropriant de son patrimoine un de ses
éléments. Une organisation syndicale a intérêt à agir contre une décision affectant son
fonctionnement, son activité, et par ex contre une décision refusant de la considérer
comme représentative.
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Le juge doit se placer à la date de l’introduction à la requête, se référer aux conclusions relatives
à celle-ci, au dispositif de la décision attaquée, et à la nature de l’intérêt invoqué par le
requérant.
C’est le requérant qui fixe le cadre du litige, ce qui est attaqué. Le juge ne statuera pas ultra
petita, et statuera sur l’intérêt à agir uniquement au regard de ce qui est demandé dans
les conclusions, et non dans les moyens. Les moyens sont séparés des conclusions par la
formule par ces moyens…, qui introduit les conclusions.
Seul le dispositif de la décision, ce qu’elle décide, et non ses motifs, peut être attaquée. Une
décision injurieuse dans les motifs, mais ne faisant pas grief, car favorable au requérant, ou ne
le concernant pas, ne peut être attaquée, de même qu’une décision que le requérant a cru
défavorable à son égard, mais qui est en réalité favorable. C’est alors que se pose la question
de la divisibilité de l’acte.
S’il y a indivisibilité, il faut attaquer l’acte en totalité, sans quoi sera prononcée
l’irrecevabilité. Le juge serait contraint de statuer ultra petita. Le requérant est en revanche
recevable à demander l’annulation le partielle d’un acte dont les dispositions sont
divisibles. Appréciation au regard de l’intérêt invoqué par le requérant.
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Les délais d’action en contentieux administratif sont souvent brefs, l’action se portant sur une
autorité administrative et mettant en cause la stabilité des relations juridiques, et l’efficacité de
l’action administrative. Ces délais brefs ont également une durée variable
1 : Durée du délai
Cette durée est variable, se divisant entre délai de droit commun et délais spécifiques.
Le délai de droit commun pour déferrer au Juge Administratif une action contre un Autorité
Administrative est fixé par la loi, sauf en matière de travaux publics, à deux mois (2), à
compter de la notification /publication de la décision attaquée, et ce, sauf disposition
expresse instituant un délai différent ou dispensant l’action de délai (ex : travaux publics).
Tous les justiciables ont un droit acquis à bénéficier des délais textuels à la date de leur recours.
Le juge se place, pour apprécier le délai, à la date de l’introduction de la requête, c’est à dire
son enregistrement au greffe, et non son envoi. Il existe un système d’enregistrement par
horodateur, etc., utile notamment en cas de délai expirant un jour férié. Le Juge Administratif
pourra tenir compte de délais extraordinairement longs d’acheminement, notamment en
raison de grèves, si le requérant prouve qu’il a envoyé sa requête à temps. C’est pour cela qu’il
est parfois recouru aux télécopies, qui peuvent aussi être dangereuses.
- Délais spéciaux
Il existe des dérogations au délai de droit commun. Le recours des tiers contre les décisions
relatives aux autorisations d’exploitation des installations classées est enfermé dans un
délai de 4 ans. A l’inverse, il ne sera que d’un mois en matière d’autorisations de plaider,
de 15 jours en matière de référés, de pourvois, de 5 jours en matière d’élections
municipales et universitaires, 10 jours en matière d’élections régionales et Nationale, 48h
en matière d’obligation de quitter le territoire.
Le délai peut toujours être prorogé par des délais de distance. La prorogation est de deux
mois pour les personnes demeurant à l’étranger.
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Sauf en matière de travaux publics, le Juge Administratif n’est saisi que contre une décision.
C’est la règle de la décision préalable, impliquant que pour qu’il y ait recours, il faut un acte
attaqué.
- Décision préalable
Le juge ne peut être saisi que d’un recours dirigé contre une décision.
Principe
Cette règle présente l’avantage de constituer un recours contre un acte, l’administration ayant
ainsi à prendre garde dans l’élaboration des actes, et le juge étant saisi d’un élément tangible.
Pour l’administré, c’est un avantage : il pourra exiger le respect d’une décision favorable, ou
demander l’annulation d’une décision défavorable. Sans décision préalable, la décision
juridictionnelle sera plus difficilement rendue. La décision de l’administration va de plus
définir les termes des rapports entre les parties, et le cadre du litige porté devant le juge.
Applications
Seules peuvent être soumises au juge des décisions prises par les autorités administratives,
dans la limite des moyens développés par le requérant. La décision préalable sera expresse
ou implicite. Dans certains cas, la règle de la décision préalable connait des exceptions ;
décisions de rejet implicites, etc.
Il faudra ici identifier les décisions susceptibles de recours (question des Mesures d’Ordre
Intérieur, etc.).
1 : Ministère d’avocat
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Devant les TA
La présence d’un avocat sera obligatoire dans deux cas : en cas de contentieux pécuniaire
ou contractuel.
Le principe est ici plutôt celui de l’obligation du ministère d’avocat. Devant le Conseil
d’Etat
Une bonne partie du contentieux devant le Conseil Constitutionnel est donc marquée du
monopole des avocats aux conseils. En appel, pour le contentieux électoral des municipales,
régionales, législatives et présidentielles
Contestations
Si un avocat a accompli des actes / procédures sans l’accord des parties, il peut y avoir
procédure de désaveu. Lorsqu’il y a obligation de ministère d’avocat, il est possible de
bénéficier de l’aide juridictionnelle, dont la demande interrompt le délai de recours.
Sanctions
L’absence de présentation par avocat d’une requête où son ministère est obligatoire rend cette
requête obligatoire. La sanction pour un avocat et prof de Droit plaidant contre l’Etat /
Collectivités territoriales n’est pas l’irrecevabilité mais un retrait sur traitement Cette
irrecevabilité est régularisable. La JA est d’ailleurs tenue d’inviter à régulariser, fixant pour
cela un délai dont le dépassement entrainera la forclusion. Mais en appel, le ministère d’avocat
étant notifié, il n’y aura pas régularisation possible.
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Elles ne pourront agir que par le biais d’une personne physique, devant pour cela être habilitée,
justifiant de sa qualité pour agir.
A but lucratif
C’est la question du statut qui se pose. Le plus souvent, les statuts désignent l’exécutif de
l’association, pouvant agir sur habilitation de l’organe collégial. Mais les statuts peuvent donner
à l’AG ou au bureau faculté de donner un mandat permanent à l’exécutif pour agir. Face à des
statuts se bornant à prévoir que l’exécutif représente la personne morale en Justice, le Conseil
considéra dans un 1er temps que cette rédaction dispensait l’autorisation de chaque action par
délibération de l’organe délibérant, en 1985. Mais il a ensuite exigé, lorsque la rédaction est
lacunaire, qu’il y ait autorisation pour chaque action.
Représentation de l’Etat
L’Etat est généralement représenté par le Ministre ou l’un des Ministres intéressés, celui-ci
pouvant déléguer sa signature à des fonctionnaires de l’administration centrale ou chefs de
l’administration déconcentrée. Devant les Tribunaux Administratifs, l’Etat est généralement
représenté par les préfets, comme devant les Cambres Administratives d’Appel.
C’est en général l’exécutif qui représente en Justice la Collectivité Territoriale, via son
Président ou Maire, sur autorisation de l’organe délibérant. L’autorisation peut être général pour
la durée du mandat
Cela dépendra de leurs statuts. Cela pourra être l’exécutif, mais pas toujours.
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Le contentieux administratif n’est pas très formaliste. Il n’y a pas, comme pour une assignation
civile, certains éléments particuliers à faire figurer. Néanmoins, la procédure étant
fondamentalement écrite, des éléments sont à prendre en considération, dont certaines règles de
forme dont le non-respect emporte irrecevabilité de la requête.
Le droit impose que la requête soit motivée. Elle doit en effet comporter l’indication de certains
éléments : exposé des faits et des moyens, et l’énoncé des conclusions soumises au juge.
L’énoncé des faits ne sera pas le même selon que l’on a fait un recours sommaire (faits réduits
à la plus simple expression) ou une requête & mémoire (présentation classique faits /
discussion). En PI, le contentieux administratif repose sur une indication des faits. Ils sont
essentiels, que la procédure soit écrite (appuyée par des pièces). Les faits sont contemporains
de la décision, le Juge Administratif statuant en Recours pour excès de pouvoir au jour de la
signature de l’acte attaqué. Mais même en RECOURS POUR EXCÈS DE POUVOIR, des faits
postérieurs seront intéressants. Dans la fonction publique, quand on supprime un emploi,
entrainant un licenciement, s’il y a un recrutement à un poste similaire, il pourra y avoir
détournement de pouvoirs.
La question de la motivation de la requête se pose également. Les requêtes doivent en effet être
motivées, par tous les requérants ; la Jurisprudence le rappelle. En appel, le juge est
particulièrement attentif à la question. Le Juge Administratif considère que sera irrecevable une
requête d’appel se bornant à reprendre les motifs de la requête de PI. L’appel, c’est la critique
d’un jugement. Ce sont ses attendus qu’il faut critiquer. Le Juge Administratif se contente de
quelques éléments de critique dans la pratique.
Il faut indiquer dans la requête les moyens de Droit qui vont fonder la décision. Le Juge
Administratif sera en la matière peu formaliste, et n’exige pas de présentation type, scindée.
Les conclusions, introduites par l’expression Par ces motifs, doivent donc être claires. Il faut
chiffrer l’éventuel préjudice. L’absence totale de moyens de Droit dans la requête lui fait courir
le risque de l’irrecevabilité. Le Juge Administratif fait parfois preuve d’indulgence, acceptant
de requalifier des conclusions imprécises.
La motivation doit intervenir dans le délai du recours contentieux. La loi dispose que l’auteur
d’une requête ne disposant d’aucun moyen ne peut régulariser celle-ci après le délai de recours.
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Cours de Contentieux Administratif / M. BINAM Alphonse IUSTE 2021
La requête doit être présentée en français ou en Anglais. L’adresse est normalement celle du
domicile ; celle du lieu d’affectation du fonctionnaire sera admise. Il faudra mentionner les
identités du demandeur, mais aussi d’une certaine façon du défendeur. Mais il est des
hypothèses où celui-ci ne peut pas être identifié.
La requête doit être signée par son auteur ou le mandataire, le juge devant inviter le requérant
à régulariser avant l’audience s’il ne l’a pas fait. Un avocat n’a pas à justifier d’un mandat
lorsqu’il introduit une requête. Il peut y avoir des requêtes collectives, soit dirigées contre
plusieurs actes, soit formées par plusieurs requérants contre le même acte. Dans les deux cas,
la requête sera recevable dès lors qu’il existe un lien suffisant entre les parties ou entre les
décisions attaquées. L’absence de lien entre les deux décisions imposerait de présenter deux
requêtes distinctes. Le Droit exige la désignation d’un représentant unique pour les requêtes
collectives quand les demandeurs n’ont pas de conseil, pour éviter une charge financière
considérable pour le tribunal. Mais à défaut d’indication, c’est le 1er nom figurant sur la requête
qui sera réputé avoir été désigné.
C’est le greffe qui jouera un rôle fondamental, la procédure étant inquisitoriale et le greffe
faisant le travail de notification aux parties, et ainsi respecter le contradictoire.
- Enregistrement de la requête
Il se fait au greffe du tribunal. La date d’enregistrement de la requête, c’est à dire celle du cachet
du greffe, de réception, est la seule interrompant le délai de recours
- Production de pièces
La requête doit être produite en autant de fois qu’il y a de parties à l’instance, moins le
requérant, plus deux. Il y a également des pièces à produire obligatoirement : la décision
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attaquée, sauf si l’administration a refusé de la communiquer (on produira alors copie des
demandes), ou que l’on attaque une décision implicite
- Légalité externe
Dans la légalité externe, on peut évoquer l’incompétence, qui prendra des formes différentes.
Dans l’adoption des AAI, il faut respecter de règles comme le contre seing des décrets du
Président de la République par les Ministres, la délégation de pouvoir en bonne et due forme
(cette délégation opérant transfert de compétence). Cette délégation doit être régulière,
autorisée par un texte, législatif ou règlementaire. Il faut que son cadre soit respecté. Les
délégations doivent être partielles : on ne peut pas transférer l’intégralité d’un champ de
compétence. Une délégation doit être claire, explicite et publiée. Parfois, une décision pourra
être prise par une autre autorité que celle normalement compétente, par exemple en cas
d’intérim. Il faudra dans d’autres cas vérifier que l’acte a été pris après avis conforme d’une
autorité. La compétence pour édicter conditionne celle pour défaire l’acte, sauf texte spécial.
Un autre moyen de légalité externe est le vice de forme. L’acte administratif est la plupart du
temps écrit ; il doit alors respecter un certain nombre de règles de formes, dont certaines sont
sanctionnées. Le Juge Administratif fait une distinction entre formalités substantielles ou non.
L’omission des visas n’est pas de nature à emporter annulation de l’acte ; de même, l’erreur
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dans le visa non plus. En revanche, des formalités sont substantielles : l’obligation du contre
seing lorsque celui-ci est exigé ; la signature de l’acte dès lors qu’il est écrit ; nom, prénom et
qualité de l’auteur de la décision. Une exigence substantielle sera la motivation de certains
actes, comme les décisions individuelles restreignant les libertés publiques. L’obligation de
motivation repose sur la loi de Juillet 1979 énumérant limitativement les actes.
A côté des vices de forme, on a les vices de procédure, toujours dans la légalité externe :
demande de consultation ou d’avis d’un organisme collégial incorrectement effectuée.
L’irrégularité de la consultation ou de l’avis donné entraine illégalité de l’acte pris sur son
fondement. Il faut donc systématiquement s’assurer que l’organisme collégial ait été
régulièrement formé. La notion de respect du droit à l’examen particulier de la demande interdit
une réponse par délibération de principe. Cela constitue également un vice de procédure.
Enfin, un autre vice est le non-respect de la règle du parallélisme des procédures, sauf texte
contraire.
- Légalité interne
On a tout d’abord la violation de la loi, ou d’un principe fixé par un texte de rang supérieur. On
a ensuite l’erreur de Droit : l’administration qui met en œuvre une norme inapplicable ou
inexistante. Le juge peut cependant procéder à une substitution de base légale. On a
l’interprétation erronée d’une norme. Depuis un arrêt du 6 Février 2004, le Conseil a ouvert la
voie à la régularisation des erreurs de Droit lorsque le motif de la décision attaquée est illégal,
mais qu’un autre peut lui être substitué, qui soit également fondé sur la situation existant à la
date de la décision.
Il appartient alors au juge, après avoir mis à même l’auteur du recours de présenter ses
observations sur la substitution sollicitée, de rechercher si un tel motif est de nature à fonder
légalement la décision, et d’apprécier s’il résulte de l’instruction que l’administration aurait pris
la même décision si elle s’était initialement fondée sur ce motif. Dans l’affirmative, le juge
considère qu’il peut procéder à la substitution demandée, sous réserve qu’elle ne prive pas le
requérant d’une garantie procédurale liée au motif substitué.
L’erreur matérielle des faits constitue un moyen de légalité interne, vice que l’on retrouve dans
tous les types de contrôles : visa d’une demande inexistante ; incapacité de production
d’éléments prouvant un fait allégué ; etc. Il faut que cette erreur ait une influence sur la décision
attaquée. Le détournement de procédure ou de pouvoir vise les cas où l’on utilise ses pouvoirs
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pour des fins étrangères à celles pour lesquelles ils ont été accordés : décision de préemption
pour empêcher l’acquisition du bien par une association à finalité religieuse, motif étranger à
l’IG ; sanction d’un agent exerçant un mandat pour un parti politique différent de celui du Maire.
Cela vise tout d’abord les moyens étrangers au litige. Ex : moyen qui s’appuie sur un texte
inapplicable à la décision attaquée ; texte inopposable. Les règles de procédure sont
immédiatement applicables. L’indépendance des législations rendra également des moyens
inopérants. Certaines notions feront également obstacle : celle de loi-écran, etc. Les moyens de
légalité externes et internes seront inopérants encas de compétence liée.
Cela se distingue de l’inopérance car ici, le juge est tenu de rejeter tout en examinant
préalablement, et de justifier son rejet. Ex : moyens non motivés ; fondés sur des stipulations
contractuelles ; procédant une cause juridique nouvelle en cas de cristallisation.
Un Moyen d’ordre public est un moyen que le juge doit relever d’office si une partie ne l’a pas
soulevé, à tout moment de l’instance, évitant ainsi la cristallisation. C’est au JA qu’est revenu
le soin d’établir la nomenclature des Moyens d’ordre public. Il peut décider ou non de retenir
un Moyen d’ordre public. Il est une multitude de MOYENS D’ORDRE PUBLIC :
incompétence de l’auteur de l’acte ; méconnaissance du champ d’application de la loi /
règlement, mais pas d’un contrat.
En revanche, est un Moyen d’ordre public la rétroactivité des actes règlementaires De même,
l’autorité absolue de chose jugée, attachée à l’annulation d’un acte administratif, est un Moyen
d’ordre public. La nullité d’un contrat est un Moyen d’ordre public, quelle que soit la cause de
la nullité. Désormais, néanmoins, dans les litiges opposant les parties à un contrat, la nullité du
contrat constitue un Moyen d’ordre public à raison d’un nombre limité de vices. Seuls ceux
d’une particulière gravité, relatifs aux conditions du consentement des parties entre autres, sont
des Moyens d’ordre public (Dans le contentieux de la responsabilité, l’enrichissement sans
cause est un Moyen d’ordre public. La responsabilité pour faute n’est pas un Moyen d’ordre
public ; mais celle sans faute est un Moyen d’ordre public. En matière de créance et de dette
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des personnes publiques, celle-ci ne doit pas être condamnée à payer une somme qu’elle ne doit
pas. La compensation entre une dette et une créance est un Moyen d’ordre public. Des Moyens
d’ordre public se rattachent à la procédure contentieuse : tardiveté de la requête ; défaut de
qualité pour agir ; absence de demande préalable en contentieux indemnitaire.
On a d’abord la prise en charge du dossier. La requête est enregistrée au greffe, dotée d’un
numéro, parvient au Président qui l’attribue au rapporteur ou se désigne lui-même
comme rapporteur. Dans des dossiers délicats, il se désignera ainsi lui-même. C’est le
rapporteur qui dirige l’instruction. A la Chambre Administrative d’Appel, le Président répartit
les dossiers entre les chambres et désigne le rapporteur. C’est lui qui dirige l’instruction,
propose les mesures de communication des mémoires, fixe les mises en demeure, propose la
clôture, fait venir l’affaire au rôle et établit la note de projet de jugement.
Parfois, le rapporteur peut être changé en cours de procédure pour des raisons évidentes ;
autrement, on ne peut pas le dessaisir sauf sur sa demande. Il est prévu par la loi l’éventuelle
dispense d’instruction quand la solution apparait d’ores et déjà certaine. Il appartiendra, après
le dépôt, de faire en sorte que soient opérées toutes les régularisations possibles et souhaitables
(ex : mise en demeure de la production d’un mémoire complémentaire). Il appartient au greffe
de demander de transmettre la requête initiale au défendeur, en lui demandant ses observations.
Il est d’autres formalités auxquelles veille le greffe, comme par exemple la notification en
matière d’urbanisme. Des délais d’instruction peuvent être fixés ; il peut y avoir instruction
accélérée dès le départ. Le déroulement de l’instruction se traduit par les échanges de mémoires,
ou demandes d’observations faites vis-à-vis de tiers. Le tribunal n’a à notifier que les mémoires
comportant des éléments nouveaux. En cas de mise en demeure notifiée pour dépôt d’un
mémoire, si celui-ci n’est pas déposé, le demandeur est réputé s’être désisté, et le défendeur,
avoir acquiescé aux +faits du litige. Il y aura communication des pièces. Le greffe va devoir
aussi informer sur les moyens d’office.
2 : Devant le CC
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relève de la cassation. La prise en charge du dossier est différente, car on l’attribue à une sous-
section du Conseil. L’originalité, c’est que c’est la sous-section qui est chargée de l’instruction
qui va donc être collégiale. Le rapporteur ne sera désigné qu’à la fin de l’instruction. Elle va
organiser tout le contradictoire, demander les régularisations, faire les mises en demeure…
C’est la sous-section aussi qui ordonne la communication de la requête et du mémoire
complémentaire si besoin au défendeur. En matière de plein contentieux, cette opération est
réalisée par une ordonnance soit-communiqué, et c’est l’avocat au Conseil qui va
transmettre au défendeur. Autrement, il appartient à la sous-section d’envoyer le mémoire.
Cela se passe comme devant les Tribunaux Administratifs, il peut y avoir des régularisations si
c’est possible. La seule chose non régularisable, c’est le non-respect du délai de trois mois pour
produire le mémoire complémentaire. C’est pour les requêtes au fond que le délai est de trois
mois.
Le juge dispose d’un pouvoir inquisitorial, c’est lui qui dirige la requête. C’est lui qui va
examiner les échanges de mémoire et le contenu des mémoires. C’est lui qui va aussi lors de
l’instruction être conduit à demander des choses aux parties.
Le juge peut prononcer des injonctions de production. Il peut dire à une des parties, je vous
enjoins de produire ce document. D’ailleurs, cette loi qui est révélateur des injonctions de
procédure, on enjoint l’administration à faire quelque chose pour éclairer le magistrat. La
mesure la plus fréquente est de demander le versement de pièces, la lettre indiquant la pièce
demandée par simple courrier, où le juge prend une décision avant-dire droit, pour intimer de
produire.
L’expertise, il y a d’abord une demande d’expertise, elle est facultative. Le juge peut ne pas
l’ordonner. Il peut de lui-même décider de l’expertise. Cela peut être préalablement, ou il le
décidera par un jugement avant-dire droit, ou un jugement qui tranchera partiellement un point
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et ordonnera l’expertise. Elle peut être ordonnée d’office par le juge, mais ce sont souvent
les parties qui font une demande d’expertise. Désormais, le président de la juridiction a la
possibilité de désigner en son sein un magistrat chargé des questions d’expertise, c’est à lui que
L’enquête
Elle n’est pas obligatoire, le juge peut rejeter la demande. Il faut qu’elle soit utile, Il y a
l’enquête à la barre et l’enquête sur place. L’enquête à la barre à lieu devant la juridiction dans
une salle d’audience, donc les parties peuvent présenter des témoins, il y aura un procès-verbal
d’audition. Il y a une enquête sur place, conduite par un membre de la juridiction qui va entendre
des témoins. C’est un magistrat qui se rend sur les lieux et entend les personnes présentes.
Généralement, c’est le rapporteur. Un procès-verbal d’enquête sera dressé, notifié aux
parties, et versé au dossier.
La visite des lieux est un moyen de vérifier la réalité, l’affirmation de l’autre partie. Le juge
ne peut pas procéder à une enquête officieuse. Il faut une mesure d’instruction, une décision.
Cela peut être une ordonnance du président de la juridiction, soit même un jugement avant-dire
droit qui pourra décider que le juge se propose d’effectuer une visite, en précisant les
constatations et les vérifications.
La vérification
Il y en a deux types, la vérification d’écritures, qui est rare, ce n’est pas la même chose que
l’inscription de faux. On demande à un expert de dire si un document est bien celui de son
auteur. Il y a aussi la vérification administrative. On vérifie les documents administratifs,
mais aussi vérifier une situation de verser un document s’il n’y est pas procédé, on peut faire
cette vérification, par un jugement avant-dire droit. On nomme un magistrat. Elle se fait en
respect du contradictoire.
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pour trancher le litige, à fournir des observations d’ordre général. L’avis est consigné par écrit
et il est communiqué aux parties.
Ces demandes peuvent être très diverses. Le juge de l’action est le juge de l’incident. Elles
peuvent être de différentes natures, on peut avoir une demande additionnelle du demandeur. La
question se pose de savoir si cette demande incidente est recevable. C’est lorsque le requérant
veut augmenter le litige, il veut étendre ses conclusions initiales, ce n’est pas toujours
possible.
Il n’y a pas que le demandeur qui peut modifier ses prétentions, il y a aussi les conclusions
reconventionnelles, ou demandes incidentes du défendeur.
On a aussi l’intervention forcée d’un tiers. Cette fois, le tiers va être conduit à apparaître dans
la procédure contre son gré. Cette procédure n’a de sens que dans le contentieux de pleine
juridiction. Certaines personnes peuvent être appelées dans la cause, comme les organismes des
sécurités sociales.
Le premier cas, à l’égard des actes des autorités publiques. Pendant longtemps la procédure
d’inscription de faux était ouverte largement par le Conseil, rendant le juge judiciaire
compétent. Les actes des autorités publiques font pleine fois et bénéficient d’une présomption
de régularité sauf preuve contraire. Le moyen est examiné par le Tribunal Administratif comme
un autre moyen ordinaire. Il ne peut concerner qu’un acte invoqué par l’une des parties. En
principe, il n’y a donc plus de renvoi devant le juge judiciaire, le juge administratif procède aux
vérifications.
3 : La reprise d’instance
Elle se pose à la suite du décès d’une partie, ou de la dissolution d’une personne morale.
Il y a deux hypothèses, celle où l’affaire est en état d’être jugée, le cours du procès n’est pas
interrompu, sauf en matière électorale. Dans le cas où l’affaire n’est pas en état d’être jugé,
le décès va interrompre la procédure. Il y a une procédure de reprise d’instance, le
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Dans les Tribunaux Administratifs et les CAA, on peut changer librement d’avocat. Il faut
respecter les règles de la déontologie, il faut régler les honoraires et indiquer le nouvel
avocat.
Il est porté devant la juridiction saisie de la requête concernant un acte de procédure accompli
à tort par un avocat, l’acte est alors réputé non avenue si la demande est accueillie. La
négligence de l’avocat n’est pas une cause de désaveu.
Dans le contentieux de pleine juridiction, le désistement doit être accepté. Après l’accord,
le tribunal en donne acte. En excès de pouvoir, il n’y a pas besoin d’une acceptation, elle est
superflue et sans effet. En excès de pouvoir, le désistement peut être retiré tant que le tribunal
n’en a pas donné acte, dans le contentieux de pleine juridiction, cette possibilité de rétractation
est limitée dans le temps, dès que l’adversaire a accepté, on ne peut plus le retirer. L’acceptation
donnée par l’adversaire ne peut pas être retirée. Le préfet peut aussi se désister. En matière de
grande voirie, le désistement du préfet n’est pas possible car obligation de poursuivre.
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On a aussi le non-lieu législatif, lorsqu’une loi de validation intervient et fait disparaître l’objet
du contentieux, sauf si la loi de validation est inconventionnelle. On a aussi le non-lieu électoral,
lorsque les élections sont contestées et les suivantes sont intervenues au moment où le juge
statue. Lorsque le mandat de l’élu est expiré ou qu’il a démissionné.
Devant les Tribunaux Administratifs et les CAA, il n’y a pas de délai pour l’instruction, c’est
discrétionnaire. Il y a deux types de clôture, il y a la clôture automatique sans ordonnance.
Une clôture se compte à partir de la réception de l’avis d’audience. On sait que trois jours
francs avant la date de l’audience et à partir de ce délai, on ne peut plus rien produire,
c’est automatique.
Il y a aussi la clôture explicite, le président fixe la date de la clôture, ainsi que l’heure. On
doit respecter l’ordonnance. On ne peut plus produire de mémoire après la clôture, mais une
réouverture est possible, implicite ou explicite. Au Conseil, la clôture se fait à l’audience. On
peut déposer un mémoire jusqu’au jour de l’audience devant le Conseil.
Le but du procès est d’obtenir une décision juridictionnelle. Ilva y avoir un jugement,
normalement collégial.
1 : Les intervenants
Une affaire doit être inscrite au rôle, elle va venir à une audience. Le greffe doit envoyer l’avis
d’audience, c’est obligatoire par transmission administrative. On peut aussi transmettre par
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fax. L’omission d’un avis, c’est la nullité du jugement rendu après. Le destinataire est la
partie si elle n’est pas représentée, sinon on adresse la convocation à l’avocat, sinon c’est un
vice de procédure. Lorsque la requête est collective, c’est le représentant. On envoie à la
dernière adresse indiquée par le requérant. C’est 7 jours avant l’audience, c’est un délai franc.
1 : L’organe de jugement
Ça peut être une formation collégiale ou une formation à juge unique. L’irrégularité de la
composition d’un organe de jugement est une nullité d’ordre publique. La parité doit être
aussi expliquée. Principe jurisprudentiel : on peut renvoyer à une autre juridiction. Même un
juge de référé peut aussi le renvoyer à une formation collégiale. Compte tenu de l’importance
de l’arrêt, on peut le renvoyer à une autre audience. La validité d’une décision juridictionnelle
est conditionnée par le maintien de la présence effective de membres du tribunal. De l’appel de
la cause, les trois membres doivent être les mêmes du début de l’audience jusqu’à ce que l’on
vide le délibéré. Une décision est acquise après le délibéré. On ne peut pas voir un juge succéder
un autre juge pendant le délibéré.
2 : La publicité de la séance
3 : Les débats
C’est le président qui dirige la police de l’audience. Rappel du respect au silence par exemple
ou rappel à l’ordre des parties et des mandataires. Il pourra prendre des sanctions. Chaque
affaire doit être appelé séparément sauf si elles sont jointes. Il appartient au greffier d’indiquer
dans quel ordre l’affaire est inscrite aux débats. Il y a des règles d’ancienneté et d’éloignement.
Ça dépend des T.A On appelle bien sur les affaires avec un mandataire. Les avocats au conseil
passent en premier par exemple.
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4 : Le délibéré
1 : La forme
La décision est rédigée en entier. Il y a une minute. Moyen de cassation sur le défaut de
signature de la minute. Elle est rédigée par le président. Il y a deux dates de la décision celle
de la date de l’audience et celle de la lecture. Ce n’est pas la date de l’audience qui permet
de référencer une décision mais la date de la lecture. La mention de l’audition des parties et de
leur avocat ainsi que le rapporteur public. On dit qu’ils ont été régulièrement convoqués à
l’audience.
2 : La lecture de la décision
La minute est conservée au greffe mais il y a des copies et des expéditions aux jugements
certifiés conformes avec la formule d’expédition conforme. On peut demander des copies.
Si on n’est pas partie cela peut être payant. Les décisions sont notifiées aux parties. C’est un
élément essentiel car elle permet l’appel ou la cassation est faite par le greffe ou secrétariat du
contentieux. Elle doit être faite au domicile de la partie.
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Il faut voir le contenu, les sanctions relevant du droit administratif, du droit financier,
l’hypothèse de l’exécution amiable, les injonctions, les astreintes, l’obstacle à l’exécution : les
lois de validations.
1 : L’appel
Il faut que le recours soit introduit contre une décision juridictionnelle susceptible d’appel. Cela
ne pourra pas être un jugement rendu en dernier ressort. L’appel vise la décision
juridictionnelle, c’est-à-dire le dispositif et non pas les motifs. On peut faire un appel partiel,
l’appelant décide de l’étendu du litige. L’appel est ouvert à toute partie présente, ou qui a été
régulièrement appelé. Sont irrecevables les personnes qui ne sont pas parties, sauf en matière
électorale, toute personne qui est intéressée peut relever d’appel un jugement qui a annulé où
modifier un scrutin. Un intervenant en première instance n’est pas forcément partie et donc
recevable à faire appel. Il faut un intérêt pour faire appel, et on peut invoquer un intérêt différent
en appel. Le délai d’appel est de deux mois à compter de la notification du jugement. Seule la
notification faite à la partie fait courir le délai. Il y a des délais abrégés en référé. Il y a aussi
des prorogations de délai
L’appel n’est pas suspensif, sauf dispositions particulières. Par exception, On peut demander
le sursis à exécution des jugements. On peut faire appel d’un jugement du TA, et demander le
sursis à exécution de ce jugement, mais les moyens invoqués par l’appelant doivent être sérieux.
L’appel a un effet dévolutif. L’appel remet la chose jugée en question pour qu’il soit statué en
fait comme en droit. Le juge est saisi de l’ensemble du litige. Il y a une obligation d’examiner
le litige dans son ensemble par le juge.
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2 : La cassation
Il n’y a qu’un juge de cassation, c’est le Conseil Constitutionnel. Les décisions susceptibles de
cassation sont toutes les décisions juridictionnelles rendues en dernier ressort. Seules les parties
peuvent se pourvoir en cassation. Les autres personnes ne peuvent que faire une tierce
opposition. Parfois, certains ministères publics peuvent se pourvoir en cassation, comme
certains organismes professionnels, ou le procureur général de la Cour des Comptes. Il faut un
intérêt.
Une fois que les faits sont constatés et établis dans leur matérialité, le juge du fonds doit en
apprécier leur conséquence sur le plan juridique.
Le juge de cassation peut refuser d’admettre le pourvoi. Cette décision juridictionnelle n’est
susceptible que de deux recours, un recours en rectification de l’erreur matérielle, Il y a aussi
un recours en révision, possibilité de demander la révision d’une décision juridictionnelle car
rendue sur les pièces fausses. Autre hypothèse, le juge de cassation, une fois qu’il a admis le
pourvoi, il a deux solutions. Le pourvoi peut être rejeté.
Le juge de cassation peut aussi pratiquer la substitution de motif, elle exige que ne soit opérée
aucune constatation ou interprétation nouvelle des faits, et elle exige aussi qu’il faut répondre
à un Moyen d’ordre public, ou un moyen soulevé devant les juges du fonds. Soit le juge
prononce la cassation, il retient un moyen de cassation. Il a plusieurs possibilités, renvoyé
l’affaire devant la même juridiction, renvoyé l’affaire devant une autre juridiction, ou encore il
décide d’évoquer et de statuer. Dans ce cas-là, après avoir cassé, il se retrouve d’appel s’il casse
un arrêt de Cour Administrative d’Appel. Une fois que le pourvoi est admis, la pièce nouvelle
pourra être produite. Il le fait de plus en plus fréquemment, pour éviter que les procédures soient
trop longues. Il ne statuera que si le dossier le lui permet. La décision de cassation aboutira à
une décision juridictionnelle qui aura trait aussi à la décision administrative. Si le Conseil
Constitutionnel évoque l’affaire, il n’y a pas de pourvoi possible.
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