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Remarque
1. En particulier, f est un automorphisme de E.
2. IdE est un automorphisme orthogonal. Les projections orthogonales différentes de l’identité ne sont
pas des automorphismes orthogonaux.
3. Les symétries orthogonales sont des automorphismes orthogonaux.
4. Les composées et les inverses d’automorphismes orthogonaux sont des automorphismes orthogonaux,
ce qui définit le groupe orthogonal de E : O(E).
Valeurs propres d’une matrice orthogonale Si A ∈ On (R), alors ses valeurs propres (réelles ou com-
plexes) sont de module 1.
Preuve Si X ̸= 0 et AX = λX, alors |λ|2t X̄X = t (AX)AX = t X̄ t AAX = t X̄X, d’où |λ| = 1.
Valeurs propres (réelles) d’un automorphisme orthogonal Si f ∈ O(E), alors Sp(f ) ⊂ {−1, +1}.
(Par conservation de la norme, f (x) = λx ⇒ |λ| = 1, cqfd.)
Attention : le spectre de f peut être vide, et les automorphismes orthogonaux ne sont pas toujours
diagonalisables ! 1
1. On s’intéresse ici au spectre réel de f !
Sous-espaces stables (IMPORTANT) Si F est stable par f , alors F ⊥ est stable par f . f induit alors un
automorphisme orthogonal de F ⊥ .
Preuve F est stable par f −1 car dim f (F ) = dim F (f bijective) et f (F ) ⊂ F (F stable) impliquent f (F ) = F et donc
−1
f (F ) = F .
Si x ∈ F ⊥ , alors pour tout y ∈ F , (f (x)|y) = (f (x)|f (f −1 (y))) = (x|f −1 (y)) = 0 (car f −1 (y) ∈ F ), cqfd.
Conséquences
1. Si x0 est un vecteur propre, l’hyperplan (x0 )⊥ est stable.
2. On peut ainsi montrer que dim Eλ (f ) = m(λ) pour tout λ ∈ Sp(f ). (Attention, ceci ne montre pas
que f est diagonalisable, pourquoi ?)
3. Les sous-espaces propres sont orthogonaux.
Matrice d’une symétrie orthogonale Si f ∈ O(E) et A sa matrice dans une BON, les affirmations
suivantes sont équivalentes :
1. f est une symétrie orthogonale
2. f (resp. A) est diagonalisable
3. A est symétrique et orthogonale
Cas de la dimension 2
Rotations : ( )
cos θ − sin θ
Les éléments de SO2 (R) sont de la forme : R(θ) = .
sin θ cos θ
Si B est une BON directe et MB (f ) = R(θ), alors f est la rotation d’angle θ. La matrice ne dépend pas
de la BOND choisie. Si B est indirecte, f est la rotation d’angle −θ.
2
Autres cas : ( )
cos θ sin θ
Les éléments de O2 (R) \ SO2 (R) sont de la forme : S(θ) = .
sin θ − cos θ( )
cos θ/2
Si MB (f ) = S(θ), alors f est la réflexion par rapport à la droite dirigée par .
sin θ/2
Rotations : det f > 0 donc 1 ∈ Sp(f ). Si f ̸= IdE , alors dim E1 (f ) = 1. E1 (f ) est l’axe de la rotation.
On considère e1 vecteur directeur de l’axe et la base directe B = (e1 , e2 , e3 ). On a alors :
( )
1 0
MB (f ) =
0 R(θ)
f est la rotation d’angle θ autour de e1 (ou autour de l’axe E1 (f ), orienté par e1 ). C’est également la
rotation d’angle −θ autour de −e1 (on peut normaliser en imposant θ ∈]0, π], le cas θ = 0, i.e. f = Id,
étant exclu).
Si θ = π, il est inutile d’orienter l’axe (symétrie orthogonale par rapport à E1 (f ), également appelée
demi-tour).
Cas det f < 0 : Alors −1 ∈ Sp(f ). On peut construire une base directe B = (e1 , e2 , e3 ) dans laquelle :
( )
−1 0
MB (f ) =
0 R(θ)
Si θ ≡ 0 [2π], on reconnaît la réflexion par rapport à e1 ⊥ . Sinon, f est la composée de cette réflexion et
de la rotation d’angle θ autour de e1 .
Méthode classique :
On détermine un vecteur unitaire de l’axe a ∈ E1 (f ). On choisit arbitrairement un vecteur x unitaire
orthogonal à a. On a f (x) = (cos θ)x + (sin θ)a ∧ x (expression d’une rotation plane dans le plan a⊥ orienté
par a, cf. fig.1) donc : {
(x|f (x)) = cos θ
[a, x, f (x)] = sin θ
(NB : pour faciliter les calculs, on peut chosir a et x non unitaires, mais il faut en tenir compte dans le
calcul de cos θ et sin θ.)
3
a∧x
f (x)
θ x
a
f (x)
x
(a|x)a
x − (a|x)x
Dimensions supérieures Dans une certaine base orthonormale, la matrice de f s’écrit par blocs :