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Le diabète est une maladie complexe et chronique qui résulte d’une interaction entre une
multitude de facteurs génétiques et environnementaux
L'objectif de la prise en charge thérapeutique du diabète n'est pas seulement l’équilibre
glycémique, mais vise la prévention et le traitement des complications dégénératives et
l'amélioration de la qualité de vie.
Il s’agit d’une prise en charge à long terme.
Classification :
Classification étiologique des diabètes sucrés (ADA 2021)
1) Diabète de type 1 :
Auto-immun
Idiopathique
2) Diabète de type 2
3) Diabète gestationnel
4) Autres types de diabètes spécifiques :
Défaut génétique de la fonction des cellules Beta : MODY
Défauts génétiques de l’action de l’insuline
Maladie pancréatique : pancréatite chronique, Hémochromatose, cancer du pancréas.
I- Introduction :
Interaction entre une multitude de facteurs génétiques et environnementaux
Dans la grande majorité des cas, il est asymptomatique.
La découverte du diabète se fait de manière fortuite
Ou lors du bilan d’une personne à risque (parent du 1 er degré présentant un diabète de type 2)
Ou à l’occasion d’une complication.
Définition OMS :
Le diabète de type 2 (appelé jadis diabète non insulinodépendant ou diabète adulte) résulte de
l'utilisation inadéquate de l'insuline par l'organisme.
Il est souvent la conséquence d'un excès pondéral et de l'inactivité physique.
Insulino-résistance :
Responsable d’une baisse d’efficacité de l’insuline
— Dans le tissu adipeux : ↓ captation du glucose et ↑ lipolyse
— Dans le muscle strié : ↓ captation du glucose et de la glycogénèse
— Dans le foie : ↓ captation du glucose et ↑ néoglucogénèse
Insulino-carence :
Au cours du DT2 il existe une insulino-déficience due à une réduction de la masse des cellules β
avec :
Disparition du pic précoce d’insulino-sécrétion
Aggravation progressive
III- DIAGNOSTIC :
1- Circonstance de découverte :
Dépistage chez des patients à risque
Très rarement révélé par une décompensation cétosique
Parfois le diabète de type 2 sera découverte d’une complication : IDM, plaie chronique du pied,
protéinurie.
Indications de dépistage :
âge >45 ans
obésité
cas similaire dans la famille
ATCD macrosomie
ATCD Diabète gestationnel
HTA
AVC
Coronarien
Dyslipidémie.
2- Signes cliniques :
Syndrome polyuro-polydepsique
Asthénie
Prurit vaginal (Mycose à répétition chez la femme)
Plaie chronique
3- Confirmation biologique :
Le diagnostic peut être établi de trois façons différentes :
glycémie à jeun veineuse ≥ 1,26 g/L (après 8h de jeune)
glycémie à n’importe quel moment de la journée ≥ 2,00 g/L,
glycémie à deux heures de la charge en glucose ≥ 2,00 g/L.
En l’absence de symptômes cliniques (polyurie, polydipsie, amaigrissement), le diagnostic de
diabète, avant d’être retenu, doit être confirmé par une deuxième mesure montrant un nouveau
résultat anormal.
Il y a une 4ème méthode pour le diagnostic du diabète l’hémoglobine glyquée (HBA1C) qui n’est
pas encore reconnue par toutes les sociétés savantes.
HBA1C ≥ 6,5% (si faite par méthode de référence HPLC) => Diabète (ADA american diabetes
association)
4- Examen clinique :
Rechercher une obésité :
Rechercher une obésité abdominale : Mesure du tour de taille : à mi-chemin entre la dernière
côte et la crête iliaque
6- Diagnostic différentiel :
Diabète de type 1 lent, dit LADA
Diabète secondaire
Diabète de type MODY
Cas clinique :
Mr Ahmed âgé de 45 ans, vous consulte car il a fait une glycémie dont le résultat est à 1.5g/l
Qu’est ce vous devez lui demandez à l’interrogatoire ?
si c’est glycémie capillaire ou veineuse
A jeun ou après repas
ATCD personnel et familiaux et hérédité diabétique dans la famille
Signes cliniques : synd PP, soif, asthénie….
ATCD HTA ; dyslipidémie, prise médicamenteuse cortico…
Vous demandez quoi pour confirmez le diagnostic ?
— GAJ à jeun veineuse après 8h de jeun
— Ou une HBA1C
Vous devez chercher quoi à l’examen clinique ?
o Poids, IMC, TT
o TA
o Examen complet et examen des pieds
Régime :
Les conseils diététiques doivent être personnalisés.
— Il faut encourager les patients à avoir une alimentation saine et équilibrée
— Il faut promouvoir les aliments riches en fibres (tels que les légumes, les fruits, les
céréales et les légumineuses)
— les produits laitiers pauvres en graisses et la consommation de poisson.
— Il faut réduire la quantité et la fréquence de la prise d’aliments caloriques dont ceux
riches en graisses saturées et en sucres rapides
— Il faut limiter la consommation d’alcool et un sevrage tabagique
Activité physique :
Il faut promouvoir l’activité physique autant que possible
Il faut au moins 150 minutes par semaine d’activité physique modérée comprenant de l’exercice
en aérobie (marche, vélo, natation) et une activité en résistance et des assouplissements.
Une activité physique régulière améliore la sensibilité à l’insuline, améliore l’équilibre glycémique
et facilite la perte de poids
Les anti-diabétiques :
Cinq familles d’hypoglycémiants oraux :
les biguanides (Metformine)
les inhibiteurs des alpha-glucosidases
les sulfamides hypoglycémiants et apparentés (glinides)
les incrétines (Inhibiteur DPP4 et analogue GLP1)
les inhibiteurs SGLT2 (sodium glucose transporteurs 2)
Les insulino-sensibilisateur :
Biguanides : metformine :
Mécanisme d'action : Action à 3 niveaux :
Hépatique +++ : ↘ Néoglucogenèse
Périphérique : Potentialise l’effet de l’insuline sur la captation musculaire et adipocytaire du
glucose.
Intestinal : ↘ absorption du glucose (effet thérapeutique marginale).
Les insulino-sécrétoire :
Les sulfamides hypoglycémiants : Glimipéride, Glibenclamide, gliclazide
Mécanisme d'action :
— Fixation sur cellules ß pancrétique
— Libération d’insuline préformée et non augmentation de sa synthèse.
Les Glinides : Le répaglinide
Mécanisme d’action :
— Stimule la sécrétion d’insuline la cellule β pancréatique
— Le répaglinide agit sur un récepteur différent de celui des sulfamides => effet moins
prolongé => moins d’hypoglycémie (interet chez les sujet agé ou IR)
Inhibiteurs des alpha-glucosidases :
Mécanisme d’action :
— Inhibition compétitive réversible des aglucosidases de la bordure en brosse des
entérocytes
— Dimunition de l’absorption des glucides alimentaires et ainsi une réduction du pic
d’hyperglycémie post prandial
Les incrétines :
Effet incrétine :
— Libération par l’intestin, suite à l’arrivée du bol alimentaire des hormones intestinales
GLP1 et GIP
— Facteurs qui augmentent de façon considérable la réponse insulinique.
— L’effet incrétine est diminué chez le patient diabétique
Médicaments existants :
Agonistes du GLP-1
Inhibiteurs de la DPP4
Les inhibiteurs DPP4 :
Inhibiteurs compétitifs de l’enzyme dégradant physiologiquement le GLP-1
Avantage de la voie orale.
Vidagliprine, sitagliptine, linagliptine
Mécanisme d’action :
— Inhibition du SGLT2 (Sodium Glucose co-transporter type 2)
— Fuite rénale de glucose ( ↗ glycosurie)
— Effet néphroprotecteur et cardioprotecteur demontré
— Médicaments: Empagliflosine, Dapagliflosine
L’insuline :
L’insuline sera initié chez un DT2 si :
— Contre-indication aux ADO (insuffisance rénale sévère; insuffisance hépatocellulaire,
grossesse, allaitement)
— Importance du déséquilibre glycémique
— La présence de signes d’insulinopénie (amaigrissement important)
— La survenue d’un épisode médical aigu (infection, IDM, AVC, chirurgie)
Schéma combiné : insuline Basale au coucher + ADO
Schémas à deux injections d’insuline mixte
Schéma basal bolus : 3 injections d’insuline rapides+ basale
Inconvénients : prise de poids, hypoglycémies
Le choix du traitement idéal pour chaque patient dépend de son profil (cardiaque, maladie
rénal…) et du degré de son déséquilibre glycémique
V- Surveillance :
Chaque 3 mois :
— Examen clinique : TA, poids
— Bilan : HBA1c
Bilan dégénératif annuel :
— Fonction rénale, microalbimunirie de 24h couplée à un ECBU
— Bilan lipidique, ECG
— Examen ophtalmo+ fond d’œil
Examen neurologique annuel avec examen du pied