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Résumé de L’architecture
contemporaine : au delà du baroque ?
Et le Baroque dans tous ses états Francis
Gouban
En dehors du rationalisme, le goût du clivage est plus évident.Frank Lloyd Wright nie
complètement le passé.Tous les« styles» sur Prairie du deviennent discutables.Mais les
combattre de cette manière,c'est ignorer les deux.Le baroque inventé, ou fonctionnalisme
ressuscitant..L'art de la Renaissance est un art del'intellect, de la. Le «Plan centré «de
Bramante estl'un des points focaux.Nous peignons avec assurance, sans soucis des rochers et
des hommes, le sanctuaired'une religion abstraite.En allongeant les nefs, ou du moins en leur
donnant une exposure speciality, les bâtisseurs du Seicento les adaptèrent au
culte.Tout citoyend'un pays moderne a droit à une expression architecturale comme il a droit à
un bulletin de vote.Wright et ses successeurs ont, pour rendre le sentiment de la liberté aux
victimes del'ère industrielle, imaginéd'étranges"folies", accroché à des promontoires ou planté
dans des déserts des structures paradoxales et toujours inédites.
Par-dessus quelques générations vouées au pastiche et à la scolastique, deux grandes époques
se tendent la main, pour quil'art de bâtir ne doit papas être evidence mais, comme le sont plus
facilement les autres trades, recherche, découverte.
Elles surviennent lorsquel'architecte renonce à ce droit de pétrir les murs à son gré,d'inscrire
sur le ciel des silhouettes inconnus, que lui a rendu notre siècle.
Dans un fraternity de bâtiment,l'un des six côtés est démesurément étiré, dans un autre, deux,
ailleurs quatre; le motif de base évolue vers le trapèze, se transforme en un parallélogramme
écorné ces camouflages et ces métamorphoses nous ramènent à Borromini, et au plan de
Saint-Yves de la Sapience г.
Sur les plages de Ligurie et du Frioul, les villas poussent vers la mer des prolongements
ellipsoïdaux 2, enfermentl'ombre comme des puits 8 ou la retiennent, plus subtilement, dans
un lacis de murs paraboliques 4.C'est en fait une énorme spirale. Quelques années plus tôt,
élevant pour le Massachussets Institute of Technology une Cité Universitaire ondulante, Alvar
Aalto retrouvait le dessin du Lansdowne Crescent de Bath, ultime cook-d'œuvre du xvine
siècle. Un peu partout dans les grandes villes tropicales jaillissent, mêlés aux jeux violents du
soleil et del'ombre, parmi les flamboyants et les bougainvilliers, les édifices chantournés,
dissymétriques, creusés comme Sainte-Agnès à la Place Navone bombés comme Sainte-Croix
de Jérusalem, ou les deux stint à stint comme Saint-Charles aux Quatre Fontaines.
Magnifique exemple de création directe, sansl'intermédiaire des éléments de la géométrie et
des éléments del'architecture.L'urbanisme ne réfrène plus le jaillissement architectural, il
le met en valeur. Onn'aligne plus del'architecture le long de voies dessinées au préalable, en
vertud'un esthétisme abstrait ou de considérations stronghold étrangères au sujet, comme
dansl'Edimbourg néo-classique ou le Parisd'Haussmann.C'estl'architecture qui crée elle-
même son ordre.
L'urbanisme baroque est pourtant le précurseur del'urbanisme contemporain dans la mesure
où, pour lui aussi, la réalité première est, non le théorème, mais le bâtiment. Elle fournit des
pointsd'appui à la construction centrifuge del'espace urbain là où s'estompe le pouvoir
del'architecture. La ville ou le quartier ne doit papas, cependant, consister en
une simple immediacy de systèmes aux lois spécifiques,d'espaces étanches. Si, dans la
banlieue de Rio ou celle de Paris, les maisons ouvrières se sont mises à serpenter,c'est pour
enchaîner chaque parcelle de terrain à la parcelle voisine, pour intégrerl'espace où
chaque« bloc» risquerait de s'isoler. Elle s'efforced'endiguer les débordements irraisonnés de
la ville, et de les motor en étapesd'une croissance rythmée elle contribue à faire de la ville, ou
au moins de chacun de ses quartiers, comme Gio Ponti fait de ses gratte-ciel, une« forme
finie». Souvent installée, par la force des choses, sur ces confins où la nature lutte encore avec
la ville, elle respecte cette dubitation, tire parti del'équivoque mythologiques, les escaliers, les
balustrades tortueuses, les gloriettes, se confondent à demi avec les mamelons et les bosquets
4 Le Louis XIV équestre du Bernin se serait détaché trop nettement sur les rideauxd'arbres
rectilignes de Le Nôtre il demeure relégué, loin du Palais, parmi les
fourrésd'un terrain vague.L'ambiguïté du lieu, que domine, de surcroît, la voie de chemin de
fer, et que secouent les tirs de mitrailleuse du campd'entraînement de
Satory,n'est papas absolument incongrue. Un« paysage» original et mystérieux a surgi, aussi
éloigné de la géométrie de Versailles que de la« Nature», fût-elle corrigée par les suaves
dessinateurs de jardins anglais.
Texte numéro 2 > le Baroque dans tous ses états Francis Gouban
vous savez déjà que le terme« baroque» tire son origine du mot portugais« barroco» qui
désignait fréquemment des perles de formes irrégulières. En réalité, cette acception est
secondaire à une autre plus ancienne« barroco» définissait des rochers perclus
d’anfractuosités.
Un rappel historique doit être également mentionné je ne vais papas m’étendre auto vous
savez parfaitement que ce mouvement naît suite au Concile de trente» qui a couvert la période
de 1545 à 1563.
Calvin. Il s’agit encore de restaurer le prestige du Pape et de l’ensemble de l’Eglise catholique
de même que redorer le blason des monarchies absolues européennes. C’est donc un vaste et
puissant mouvement artistique touchant tous les trades et même l’urbanisme qui va s’imposer
durant 170 ans environ. On august trois périodes successives-le
Baroque ancien de 1580 à 1620-1630,-le Baroque moyen ou médian, de 1630 à 1700-1710,
puis le Baroque rococo qui couvre les années 1710 1750 approximativement et qu’on
s’accorde à définir comme une forme de dégénérescence de la pleine période baroque qui
acquiert ses lettres de noblesse, si j’ ose dire, durant tout le dix-septième siècle.
Si vous le voulez bien, je suggère d’aborder les principales thématiques du
mouvement baroque avant d’examiner la rénovation des villes, et plus spécifiquement Rome,
puis l’architecture, la peinture, la musique et la littérature en développant des exemples précis
pour illustrer mon propos.
Le baroque qui puise ses thèmes dans la cité des papes laisse une place décisive aux rythmes,
à la majesty parfois un peu pompeuse, à la démesure.