Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS INTERMEDIAIRES :
1
SOMMAIRE
PAGES
INTRODUCTION……………………………………………………….3
CHAPITRE I GENERALITES………………………………………..4
I-1 Les conditions essentielles de la chaîne de transmission……..4
I-2 Les signaux à transmettre………………………………………5
I-3 Systèmes de mesures – Unités de transmission……………….12
CONCLUSION…………………………………………………………
2
INTRODUCTION
La transmission d’une information nécessite un support. Il faut que le support soit
adapté à l’information à transmettre. A chaque information à transmettre correspond à un
support déterminé. Les supports de transmission doivent permettre la transmission correcte
des bandes de fréquences dont la largeur varie suivant la nature du signal à transmettre. Un
support de transmission se comporte généralement comme un filtre passe bande ne laissant
passer que les signaux dont les fréquences sont comprises entre une fréquence basse (Fb) et
une fréquence haute (Fh). Il est clair que pour les signaux dont la densité spectrale présente
une forte composante aux voisinages de la fréquence nulle, une grande partie de l’information
ne sera perdue. La même remarque est valable pour les signaux présentant des composantes
hautes fréquences (>fh).
3
CHAPITRE I LES GENERALITES
Emetteur Récepteur
Récepteur Emetteur
4
AI-2 Les signaux à transmettre
Les signaux à transmettre sont des signaux électriques caractérisés par l’amplitude, la
phase, la fréquence fondamentale et les harmoniques dont les variations représentent celles
de l’information en fonction du temps.
Toute information subit des transformations avant d’être transmise. On distingue deux
types de machines de transformation
- une machine de transformation émettrice
- une machine de transformation réceptrice
Ces machines appropriées convertissent,
- à l’émission : les informations en signaux électriques,
- à la réception : les signaux électriques en informations
Exemple
N°1
Le microphone transforme l’information à l’émission en signal électrique
Le haut-parleur transforme à la réception le signal électrique en information
N°2
5
N°3
Signal électrique
IMAGE ANIMEE ●●
de télédiffusion ●●
RECEPTEUR TV
CAMERA
N°4
Frappe au
clavier Texte imprimé
Signal électrique
TEXTE ECRIT
Télégraphique
Téléimprimeur Téléimprimeur
N°5
Ordinateur
Terminal Ou
Ou Terminal
Ordinateur
6
I-2.1 Le signal vocal
Pour une bonne reproduction fidèle des ondes émises, il faut que la transmission
soit faite dans la bande 20 à 20.000 HZ.
Les sons sont engendrés par la vibration de l’air, elle-même causée par la vibration
des cordes vocales. Les sons émis durant une conversation téléphonique, sont transformés
par des équipements d’extrémités en signaux électriques périodiques.
Remarque
Un signal vocal est un signal complexe décomposé en une somme de fonctions
sinusoïdales (Fo, nFo et (n+1)Fo avec n ≠ 0)
Le terme BF (Basses fréquence) s’appelle fondamentale de fréquence Fo et
Les termes de fréquences multiples s’appelle harmonique de fréquence nFo.
Dans cette classification on trouve
- des termes pairs (fondamentale Fo) 2Fo, 4Fo + 6Fo ….
La fondamentale contient la majorité de l’énergie
- des termes impairs (harmonique nFo) 3Fo, 5Fo + 7Fo
7
I-2.1.2 Représentation spectrale du signal vocal
A
A
3 A
5
0
f 3f 5f Hz
L’amplitude des harmoniques décroît avec leur rang (c’est-à-dire que, si la fréquence
augmente, l’amplitude diminue. En transmission, on ne transmet pas toutes les raies : cela
implique une réduction de la bande de fréquence à transmettre.
Remarque :
Le signal électrique le plus simple à décomposer par Fourrier est le signal sinusoïdal
8
f
f1 f2
0
300Hz 3400Hz
9
Le RNIS offre maintenant un canal numérique spécifique à 16 bits/s (canal D) supportant
la signalisation en phase d’établissement de la communication, puis divers services en mode
message pendant la communication.
20HZ 20 000 HZ
I-2.5 Transmission de la TV
En télévision, on transmet les images et les sons. Le nombre d’images par seconde
à transmettre pour assurer la persistance lumineuse sur la rétine est de 25
La version utilisée est fonction du nombre d’images par seconde. La bande de fréquence
nécessaire est aussi fonction du nombre d’images à transmettre par seconde. Il existe deux
grandes versions :
- la version 819 lignes (image à 819 lignes)
La fréquence maximale à transmettre est égale à 11, 2 MHZ
- la version 625 lignes (image à 625 lignes)
La fréquence maximale à transmettre qui est égale à 6,5 MHZ, est la plus utilisée au Bénin.
Exercice
Soit L le nombre de lignes horizontales. La fréquence de la télévision est : F =16,66L2.
Déterminer F pour L = 625 et L= 819
10
I-2.6 Les signaux télégraphiques
Soit un signal électrique provenant d’un téléimprimeur.
Variation en fonction du temps
Le signal observé dans ce cas est un signal rectangulaire dont l’amplitude crête à crête
est constante et égale à 96V. Ce signal est aléatoire
Ui
+ 48v
96v
0
t
- 48v
11
On utilise les logarithmes décimaux pour exprimer ou définir les puissances en
(Bels (B) et ses sous –multiples décibels (dB)
On se sert de la notation :
ln V’
NEPER : Pour exprimer un rapport de tension V
Le BEL et le NEPER sont appelés unités de transmission. Le système décimal est désormais
le seul système légal. La notation NEPER est de plus en plus abandonnée au profit de la
notation BEL.
12
I-3.2 Relation entre la puissance et la tension
Considérons deux points A et B sur une ligne homogène terminé sur son impédance
caractéristique Zc
P P’
V V’ Zc
A B
Il y a égalité entre les rapports de puissance et de tension en chacun de ses points. Les
rapports sont exprimés en unités de transmission NEPERS ou BEL
log P’ = 2 log
V’
P V
1 ln P’ = ln V’
2 P V
Remarque : Le Bel exprime les rapports de tension ou de puissance trop important. On utilise
couramment son sous- multiple le décibel qu’on note « dB »
13
2ème cas : Puissance au point B < a la puissance au point A
Le rapport 10log PB <0
PA
-3
a = 10ln PB = 10ln 10 = - 30 dB
PA 1
a = 30 dB
L’affaiblissement est de 30 dB
Exemples particuliers
P =2 10log2 = 3 dB V
P’ =2 20 log2 = 6 dB
V’
Conclusion
Un rapport 2 est égal à 3dB en puissance et 6 dB en tension
Afin de rendre opérantes les définitions précédentes, il est nécessaire de définir les
étalons de mesure des puissances appelés « grandeurs de références » et de quantifier cette
comparaison en indiquant les grandeurs de mesure appelées « Niveaux ».
14
I- 3.4.1 Grandeurs de référence
• La référence de puissance est par convention de milliwatt (mW) qui est du même
ordre de grandeur que les puissances effectivement transmises.
• La référence de tension est par définition la tension qu’il faudrait appliquer aux
bornes de l’impédance de référence pour qu’elle dissipe une puissance égale à la
puissance de référence :
2
P= V eff V eff = 10-3.600 = 0,6
2
R
Veff= 0,775V
Tension de référence U=77510-3 V
• La référence d’intensité
I-3.4.2 Niveaux
Niveaux absolus de puissance : Notation dBW
Si l’on prend le Watt comme unité de mesure, le niveau de puissance absolu NP d’un
signal en un point M sera, exprimé en unité de transmission, le rapport de la puissance PM
mesurée en Watt en ce pt à la puissance de référence qui est le Watt.
Np = 10 log PM (W)
1(w)
Applications
1) Exprimez en dBW une puissance absolue de 10 W
15
1/2 1
0,5W = 10 log = 10ln = - 10log2
1 2
= -3 dBW
0,5W = -3 dBW
-3
1mW = 10log 10 = 10log 10-3 = -30log 10
1
= -30 dBW
1mW= - 30dBW
Exemples particuliers
Une puissance absolue de 1W exprimée en dBW équivaut à
10 ln 1 = 10log 1 = 0dBW
1
1W = 0 dBW
Si Np, (niveau absolu de puissance) exprimé en dBW est positif, la puissance absolue est
supérieure au Watt.
Si Np exprimé en dBW est négatif, la puissance absolue est inférieure au Watt.
Le dBW est rarement utilisé en transmission car cette expression fait appel à des puissances
élevées très supérieures au watt, ce qui est rarement le cas en transmission C’est pour cette
raison qu’on lui préfère la notation dBm
16
Niveaux absolus de puissance :Notation dBm "m comme mW"
Les mesures effectuées en téléphonie ont révélé que la puissance moyenne d’un signal
téléphonique est de 1 mW. C’est donc cette valeur qui sera utilisée comme une unité de
puissance en téléphonie et en transmission.
Donné le niveau absolu de puissance Np en un pt M c’est exprimé en unité de
transmission, le rapport de la puissance PM mesurée en mW en ce point à la puissance de
référence qui est le mW
Np = 10 log PM (mW)
(dBm) 1mW
Pour rappeler que la puissance de référence est le mW, on affecte l’indice m à la notation
dB « dBm «
Exemples
1) Exprime en dBm une puissance absolue de 10mw
Exemples particuliers
1) Une puissance absolue de 1mW exprimée en dBm équivaut à
10 ln 1 = 10log1 = 0 dBm
1
1mW = OdBm
17
2) Une puissance absolue de 1W exprimée en dBm équivaut à
3
10ln = 10 10log 103 = 10x3log 10 = 30dBm
1
1 W = 30 dBm
Remarque
D’après ce qui procède
1 mW = 0 dBm
OdBm =- 30dBW
1 mW = -3 0dBW
mW en dBm
10 +10 dBm
2 +3dBm
1 + 0 dBm
0,5 -3 dBm
0 ,1 -10 dBm
18
Si Np exprimé en dBm est positif la puissance absolue est supérieure au mW
Si Np exprimé en dBm est négatif la puissance inférieure au mW
Résumé
600 Ω
● ●
Résistance interne
Utilisation 600 Ω = R
E
● ●
Pour que la résistance dissipe une puissance de 1 mW, la ddp V à ses bornes doit être :
U U2
P= UI or I = P=
R R
U2 PR
P= U2 = PR U=
R
19
Cette tension U égale à 0,775 V est choisie comme tension de référence pour définir
le niveau absolu de tension. On l’appelle niveau zéro
(volts)
Nt = 20 log V
dB 77510-3 (volts)
600 Ω
● ●
Utilisation 600 Ω
600 Ω -3
V= 775,10 Volt
● ●
Généralement, les appareils de mesure donnent des niveaux de tension lorsque la mesure se
fait aux bornes d’une impédance de 600 Ω.
●M
V Zr
20
● La tension vaut V, l’impédance vue de ce point est Zr. La puissance apparente
s’exprime par: P = V2eff
Zr
● On a d’autre part la relation suivante entre les grandeurs de référence :
10-3 = (0,775)2
600
Np = Nt - 10 log Zr
600
Notons que, s’il n’est pas aisé de mesurer des puissances de l’ordre du milliwatt ; par
contre, on peut mesurer des tensions avec assez de précision au moyen d’hypsomètre
(voltmètres étalonnés en dB par rapport à 0,775V). La relation précédente permet de
déduire d’une mesure de tension, la puissance en un point du circuit. Pour les
impédances les plus courantes, le terme collectif : vaut
Np = Nt + 10 log 600
Z
Si Zc = 600Ω
Dans ce cas il n’y a pas de terme correctif
Np = Nt
Zc = 150 Ω
Pour une Zc = 150Ω, le terme correctif est 6 dB
Np = Nt + 6 dB
21
Zc = 75 Ω
Le terme correctif est de 9 dB
Np = Nt + 9 dB
N
pr =10 log PA (en dBr) Par suite Ntr = 20 log VA
Po Vo
L’épithète, (relatif) n’a de sens que dans la mesure où on a fixé un point de référence, appelé
point de niveau relatif zéro. Le niveau relatif de puissance s’écrit aussi :
N
pr = 10 log P - 10 Log Po = NpA - Npo
10-3 10-3
On aurait trouvé de même pour la tension Ntr = Nta – Nto’ soit la différence des niveaux absolus
mesurés en ce point et au point de référence.
22
Il vient donc : N(dBmo) = Na(dBm) – Np(dBm)
23
CHAPITRE II LES LIGNES HOMOGENES
II-1 Généralités
I1 I2
Ligne de
Origine V1 Transmission Extrémité
V2
Deux coefficients complexes (ou quatre grandeurs réelles) sont nécessaires pour définir ce
quadripôle: Zc (impédance caractéristique) et ( γ exposant linéique de propagation)
. Une ligne homogène est constituée soit d’une paire symétrique (deux conducteurs de
cuivre isolés), soit d’une paire coaxiale (deux conducteurs métalliques concentriques séparés
par un isolant).
24
II-1.3 Les paramètres de transmission
4 l
- En basse de fréquence : : R = p l = π σd2 ρ Ω/m résistivité
S
σ S/m conductivité (=1/ ρ)
d m diamètre
S m2 section (=πd2/4)
l m longueur
Exemple : fil de cuivre (σ = 58.106 S/m), Ǿ 1 mm, longueur 1km > R = 22Ω
- En haute fréquence (> 100 kHz) : un effet électromagnétique repousse les lignes de courant
vers la surface du conducteur (effet de peau) : la section utile (section réellement parcourue
par le courant) diminue, donc la résistance augmente. On montre que (en unités SI) :
25
Variation de la résistance linéique avec la température
Exemple :
Pour le cuivre ρ = 1.72 10-8Ω.m pour T° = 20°c
La résistance linéique varie également suivant la température
Avec :
Expérimentalement, α20°C est constant aux basses fréquences. Aux fréquences élevées,
Inductance linéique
L’inductance propre d’une ligne est le quotient du flux (flux engendré par cette ligne
et qui traverse la surface due à la longueur et à l’écartement des fils) par le courant circulant
dans le conducteur. L = Φ/ I
Lorsqu’on divise L par la longueur de la ligne, on obtient l’inductance linéique L’.
L
Pour une ligne bifilaire on a :: L’= l H/m
µ0µr 2D d d 2D
Ligne symétrique L’=
: L’= 0,92log 10 d µ H/m
π ln d
D
D
Ligne coaxiale :L’= µ0µr ln D d D L’= 0,46log 10 d µ H/m
2π d
26
II-2.2 Paramètres primaires transversaux
G’= G S/m
l
Elle est l’inverse de la résistance d’isolement mesurée en courant continu. G’= 1/R’ avec R’
souvent supérieur à 104 MΩ /Km.. Mais en cas d’humidité, R’ pourrait descendre à 1 MΩ
/Km. G’ est un paramètre très important pour les lignes aériennes.
La perditance étant en parallèle sur la capacité, le calcul de perditance d’un système se fait
exactement comme s’il s’agissait de capacité.
27
La conductance transversale par unité de longueur caractérise les pertes diélectriques
dans l’isolant entre les deux conducteurs. Elle est essentiellement caractérisée par la
nature de l'isolant et est également fonction des conditions climatiques (humidité,
température,..) et de l'état de l'isolant.
- Une partie qui croît avec la fréquence, due à l’imperfection du diélectrique
utilisé dans la construction du câble
Applications
Sur les circuits aériens en fils nus, elle dépend de la qualité des isolateurs et de l’humidité
de l’air ambiant.
Sur les circuits en câble, elle dépend de l’angle de perte des isolants tel que tan(a) = G /C
. Elle est en général négligeable pour les diélectriques utilisés et pour des fréquences inférieures
au GHz.
En pratique pour une ligne neuve, G est négligeable lorsque la fréquence est inférieure à 1MHz
f = fréquence en Hz
Dans une ligne de grande longueur, on peut considérer chaque conducteur à la fois
comme une self et comme l'armature d'un condensateur. Mais, comme l’inductance et la
capacité sont uniformément réparties, un tronçon de ligne ressemble en fait à la figure ci-
contre.
28
Ldx Cdx Ldx
● ●
Cdx Cdx
● ●
Pour être complet, le schéma devrait prendre en compte la résistance des conducteurs et celle
du diélectrique, sans eux la ligne est considérée comme étant sans perte.
En considérant les constantes linéiques R’, L’, C’, G’ on est amené à adopter un modèle
de représentation de la ligne par élément différentiel de longueur dx :
Les paramètres primaires ne peuvent être mesurés que sur de très courtes longueurs de
ligne. Dans les calculs de transmission, on utilise d’autres systèmes de paramètres, les
paramètres secondaires, qui permettent de cerner mieux les questions d’adaptation ou de
rendement et sont mesurés directement sur une ligne de longueur quelconque. On
29
distingue deux paramètres secondaires de la ligne homogène :
- l’impédance caractéristique
- l’exposant linéique de propagation
Une ligne homogène de longueur infinie, peut être représentée par une succession infinie de
quadripôles élémentaires composés par les paramètres primaires de la ligne.
Si on sectionne le circuit aux bornes 1-1 (en aval du 1° élément) on observe encore vue de ces
bornes une impédance Z0, car la partie restante est toujours composée d'une succession infinie
de quadripôles identiques.
Si le 1° élément est raccordé, en sortie, à une impédance égale à Zo, les caractéristiques
électriques de la ligne restent inchangées.
30
Z2 x Zo
L'impédance présentée par ce circuit est : Z00 = Z1 + Z2 + Zo
Z2 x Zo
è Z0 = Z1 + soit : Z0² - Z1.Z0– Z1.Z2 = 0
Z2 + Zo
Z Z12 + 4 Z1 x Z2
1+
è Z0 = avec Z1 = (R+j.L.ω).dx et
2
1
Z2 =
(G +j.C ω).dx
R+ jLω
1 (R + jLw)2 d2x + 4
è Z0 = 2 . [( R+jL.ω).dx + G + jCω ]
Si l'on considère une infinité d'éléments dx tendant vers 0, l'impédance obtenue correspond à
l'impédance de la ligne homogène.
R+ jLω
è Zo = G + jCω or Zo = Zc
II-3.1.3 Applications
31
où R et G sont respectivement la résistance et la conductance de pertes par unité de longueur.
Dans le cas des lignes bien construites, on peut toujours, aux fréquences vocales,
négliger en première approximation la perditance G devant la susceptance Cw
Cette courbe montre que pour une fréquence de 800Hz, l'impédance caractéristique de la ligne
est de 600 Ω.
Remarque
2 Cas d’une ligne de transmission à forte réactance ( lignes sans perte à haute fréquence
Zc = Rc = L
C
où L et C sont respectivement l'inductance et la capacité par unité de longueur de la ligne.
32
Elle est indiquée dans les catalogues des constructeurs. Elle dépend :
Dans ce cas on néglige Lw devant R; d’ où R est très grande, G est aussi négligeable
Zc devient :
R > Lw Zo = R -jR -j x R
jCw = =
Cw Cw
π
-
4
R
Zc = (1-j) 2Cw R
= 2Cw
Exercice d’application
Calculer Zc (impédance caractéristique) à 800 Hz d’un circuit réel aérien en fil de 3 mm armé
de 300 mm. On donne : w = 5000
R = 4 ,97Ω
L = 2,36 mH
G = 1,11 mho
C = 4,92 mM.F
33
II-.3.2 Exposant linéique de propagation
Pour l'étude des lignes de transmission, on utilise généralement la théorie des lignes.
Pour ce faire, on introduit les notions de courant, de potentiel ou encore d'impédance d'une
ligne. En tenant compte des pertes électriques dans les conducteurs, on introduit une
résistance R en série avec l'inductance linéique. On supposera que la propagation se fait le
long de l'axe Oz, dans le sens des z croissants.
On appellera U la tension entre les deux conducteurs (entre l'âme et la gaine dans le cas
d'une ligne coaxiale), et I le courant dans un conducteur.
Z1
i i- i’ B
A ●
i'
U U’ ● U – U’
Z2
● ●
L'impédance caractéristique de la ligne prenant en compte les deux types de pertes s'écrit
alors: Zc = [(R + jwL) / (G + jwC)]1/2 et les équations reliant la tension au courant deviennent
34
Une seconde dérivation des deux équations précédentes nous conduit aux équations
suivantes
U(z) = Ae- γz + Be γz
U(z) est la somme de deux ondes (onde incidente ou onde directe) et de l’onde réfléchie.
35
1) Une ligne de transmission propage en sens inverse et à la même vitesse deux ondes
périodiques de mêmes fréquences :
- une onde incidente v1e-γz
- une onde réfléchie v2e+γz
- l’onde incidente
Elle propage dans le sens des z croissants ; elle est émise par le générateur de tension et elle
s’éloigne de celui-ci à la vitesse V avec une amplitude qui décroît exponentiellement avec la
distance. Cette décroissance de l’amplitude est une conséquence ohmique de la ligne
- L’onde réfléchie
Elle est caractérisée par le deuxième membre de l’équation. L’onde réfléchie se propage dans
le sens des z décroissants L’onde réfléchie a pour origine la réflexion de l’onde incidente sur
la terminaison de la ligne.
Conclusion
Dans les lignes de transmission, il peut exister des réflexions, dues à des discontinuités. Le
mode de propagation dans la ligne est alors décrit par la superposition d'une onde "aller" en
e-gz et d'une onde "retour" en egz et les tensions et les courants devront être pris de la forme
plus générale Ae-gz + B egz (A, B = cst).
Vφ = ω
β
- étant donné une ligne téléphonique ou circule une somme de signaux sinusoïdaux de
fréquences différentes, la vitesse de groupe est la vitesse de l’enveloppe du paquet
d’ondes. C’est aussi la vitesse de transport de l’énergie électromagnétique. Elle est
définie par :
36
Vg = dω
dβ
Sur la courbe w(β), appelée diagramme de dispersion, les vitesses de phase et de groupe
apparaissent immédiatement
ω
sans
dispersion
avec dispersion
M
Pent ug
β
o
Les pentes u et ug donnent respectivement les vitesses de phase et groupe. Lorsqu’il n’y a pas
d’absorption d’énergie dans la ligne, w(β) est une droite et la vitesse de phase est
indépendance de ω: on dit qu’il n’y a pas de dispersion.
γ=α+jβ
37
Pour une ligne uniforme de longueur x, le coefficient de propagation est :
Le coefficient de propagation nous informe sur la fonction de transfert qui lie la tension de
sortie (en un point x) U(x) à la tension d'entrée U(0) est :
Exercice d’application
N°1 Calculer Rc et l’affaiblissement apporté par une cellule en T sachant que : R1= 600Ω
et R2 = 1200Ω
N°2 Soit Uo la tension à l'origine d'une ligne téléphonique homogène chargée à son
extrémité et soit Ue la tension reçue à l'extrémité de la ligne. Déterminer l’affaiblissement
linéique de cette ligne téléphonique.
Dans le cas général d'une ligne avec perte, les relations liant les paramètres primaire et
secondaire s’écrivent :
et
38
● Ligne à faible réactance
Les pertes dues aux défauts d’isolation et aux pertes diélectriques sont très faibles. La
valeur de G sera souvent négligeable.
et
39
II-.3.2.6 Coefficient de réflexion de la ligne
γ2
= LC2 Zc = (L/C)1/2
γ2
= (R + jLω)(G + jCω) Zc = [ (R + jωL ) / ( G + jωC)]1/2
Par définition, le coefficient de réflexion de la ligne est défini comme le rapport entre l’onde
réfléchie et l’onde incidente de tension, soit à l’abscisse Z
Be yz B
p(Z) = = e2yz
Ae -yz A
B
p(0) = = p(z)e -2yz
A
40
II-.3.2.7 Impédance ramenée
U(z) Ae -yz + Be yz
Z(z) = = Z0
I(z) Ae -yz – Be yz
1 + p(z)
Z (z) = Zc
1 – p(z)
Cette impédance est appelée l’impédance ramenée dans le plan z = 0. En remarquant que le
Z(z) - Zc
p(z) =
Z(z) + Zc
On obtient :
Z(z) + Zc th(yz)
Z(0) = Zc
Zc + Z(z) th (yz)
41
III-.3.2.8 Caractérisation expérimentale d’une ligne de transmission
- l’impédance caractéristique Zc
- l’impédance de terminaison Z(T)
- et de la longueur de la ligne L
Zcc = Zc tanh(yL)
1
Zou = Zc
tanh(yL)
Zcc
Zc = Zccx Zou et tanh (yL) = = Zou
Pour des lignes de faibles longueurs, cette impédance Zc est imprécise puisque les impédances
mesurées tendent vers des extrémums (zéro pour Zcc et l’infini pour Zou )
Il est aussi utile de se rappeler des valeurs du coefficient de réflexion dans quelques cas
particuliers:
1er cas : la ligne est terminée sur son impéqance caractéristique Zc
42
( Z(z) = Zc (charge adaptée): ρ=0 Pas d'onde retour)
Lorsque la ligne est chargée par son Zc, il n’y a donc pas de réflexion. Une seule onde se
propage le long de la ligne à la vitesse v = dans le sens croissant de z du générateur vers
la terminaison. On dit alors qu'on a adaptation d'impédance. Dans ce cas, il n'y a pas d'onde
retour et tout ce passe comme si la ligne était de longueur infinie.
V(z) = V1e-γz +0
L’amplitude de l’onde décroit exponentiellement avec la distance
Pour les lignes sans perte (α = 0), l’amplitude est pratiquement constante. Toute l’énergie
du générateur se retrouve au niveau de la charge
43
Entre ces deux extremes ou toute l’énergie est absorbée ou refoulée, il existe des régimes
intermédiaires résultant d(une superposition d’un régime progressif et d’un régime
stationnaire ( régime pseuso stationnaire) . Le courant et la tension l, l e long de la ligne, ne
s’annulent plus à des distances réqulières
• La propagation dans l'espace libre (vide, air, milieu massif comme le verre, etc.)
• La propagation guidée (fibre optique, guide d'onde, etc.)
44
CHAPITRE III LES SUPPORTS DE TRANSMISSION
Pour que l'information soit transportée avec la plus grande fidélité possible, de la source
vers le destinataire, le support de transmission doit présenter les caractéristiques suivantes :
La qualité d'une transmission sera définie par le rapport signal sur bruit R=S/B. S :
étant la puissance du signal utile et B la puissance du bruit. Ce rapport peut être également
donné en dB, dans ce cas RdB=10log10(S/B).
45
Le débit binaire théorique (D) d'un canal de transmission est donné par l'expression:
D= BP.log2(1+R). Avec BP, la bande passante du canal et R le rapport signal sur bruit. Le
débit binaire s'exprime en bit/s.
Le support répondant à toutes ces exigences n'est malheureusement pas encore disponible. La
recherche d'une solution économiquement viable passera souvent par l'adaptation du signal
transmis au support utilisé par le biais de différentes techniques de traitement du signal telles
que : le codage, la modulation, l'égalisation, etc.
On désigne par lignes métalliques, les lignes de transmission utilisant des conducteurs
métalliques en Cuivre ou Aluminium isolés au papier ou au polyéthylène et enfermés dans une
enveloppe étanche en plomb ou en Alu ; elles-mêmes protégées éventuellement par une
armature en acier ou une gaine en polyéthylène. Les lignes métalliques représentent les supports
les plus utilisés pour la transmission en bande de base. Elles sont regroupées suivant leur
géométrie, et divisées en deux grandes catégories :
- les câbles à paires (les paires téléphoniques) dont chaque paire est constitués par
deux fils isolés, torsadés ensemble.
Les dispositions de torsade permettent d’éviter les problèmes d’induction ou de réduire les
phénomènes d’induction entre circuit.
47
III-2.1.2 Les câbles à paires dissymétriques ou câbles coaxiales
Une paire coaxiale est constituée de deux conducteurs concentriques. Le conducteur intérieur
(cœur), qui est presque toujours en cuivre, est centré à l'aide d'un diélectrique assurant son
isolation par rapport au conducteur extérieur. Ce dernier qui est relié à la masse peut être en
cuivre ou en aluminium et se présente soit sous forme de tresse (figure ci-dessous) ou sous
forme de ruban enroulé hélicoïdalement ou longitudinalement autour du diélectrique.
Le conducteur extérieur rempli un rôle d'écran (cage de Faraday), les pertes par rayonnement
sont nulles et les parasites ne peuvent induire des courants dans l’espace inter-conducteur.
Les impédances caractéristiques des câbles coaxiaux utilisés en transmission sont Zc=75Ω et
Zc= 50Ω Les premiers sont généralement utilisés en large bande (transmission téléphonique
grandes distances ou TV par câble) alors que les seconds sont principalement utilisés en bande
de base. Notre intérêt se portera donc sur les câbles 50 Ω.
48
Les câbles coaxiaux principalement utilisés en téléphonie sont de 2 types :
d = 1.2mm,
1.2/4.4 75 à 1M Ω. 5.4dB à 1 dB 4-6-12-18-24-48
D = 4.4mm
d = 2.6mm,
2.6/9.5 75 à 2.5M Ω. 3.9dB à 2.5 dB 4
D = 9.5mm
Matériaux utilisés
- polyéthylène pour la matière protectrice
- acier pour les conducteurs.
(conducteur extérieur sur conducteur intérieur) est égal à : 3,6.
49
Autres câbles utilisés en télécommunication
Affaiblissement dB/100m
Diamètre
Type Impédance(Ω) pF/m Diélectrique
30MHz 10MHz 400MHz ext.
Dans les réseaux Ethernet, deux types de câbles coaxiaux sont définis dans les protocoles
10Base2 et 10Base5.
● Le protocole 10Base2 définit un câble sous le nom RG59 aussi appelé Ethernet fin. Ce
câble doit présenter les caractéristiques suivantes :
10Base2 signifie que le réseau doit assurer un débit de 10 Mbits (10), utilise une
transmission en bande de base (Base) et que la longueur maximale d’un segment est 200m (2).
● Le protocole 10 Base 5 définit un câble sous le nom RG11 aussi appelé Ethernet épais
(ou jaune). Ce câble possède 4 blindage consécutifs ce qui permet d’accroître l’immunité aux
perturbations électromagnétiques. Il doit présenter les caractéristiques suivantes :
10Base5 signifie que le réseau doit assurer un débit de 10 Mbits (10), utilise une transmission
en bande de base (Base) et que la longueur maximale d’un segment est 500m (5).
III-2.1.2.3 Applications
50
100 MHz. Au-delà de 100MHZ, l'atténuation devient plus importante et il faut
prévoir des câbles coaxiaux hyperfréquences. (1 à 20 GHz)
III-2.1.2.3 Connectique
Les câbles sont terminés par des connecteurs BNC, Les machines sont connectées au réseau
par des T et des bouchons 50Ω qui permettent de fermer des circuits ouverts pour assurer
l’adaptation d’impédance du réseau.
Connecteur BNC
Bouchon
51
III-2.2 Les guides d’ondes
Les guides d’ondes sont des supports de transmission qui permettent de véhiculer le
signal depuis les équipements radio jusqu’à l'aérien (antennes hertziennes)
Ces guides d’ondes sont des tubes métalliques qui permettent de canaliser la propagation
de l’onde électromagnétique. Il existe des guides d’ondes : circulaires, rectangulaires,
elliptiques, carrés.
Les liaisons radioélectriques utilisent la propagation des ondes électromagnétiques dans l'air
libre. Elles ont l'avantage de ne pas nécessiter de lourds travaux d'infrastructure. Cependant le
support utilisé est commun à tout le monde. Les bandes de fréquences représentent donc une
ressource rare et leur utilisation est réglementée par des organismes officiels nationaux et
internationaux. Etant donné que les bandes de fréquences utilisées sont imposées, le signal à
transmettre sera toujours transposé en fréquence par modulation. De ce fait, ce type de
support n'utilise jamais la transmission en bande de base. Notre étude ici se limitera à donner
les principales caractéristiques des liaisons par faisceaux hertzien et par satellite.
On appelle Faisceaux Hertziens (FH) les supports de transmission qui utilisent les ondes
radio –éclectiques de fréquence élevée pour établir des liaisons point à point à l'aide
d'antennes directives. La directivité du faisceau est d'autant plus grande que la longueur
d'onde utilisée est petite et que la surface de l'antenne émettrice est grande. A l’exception de
quelques systèmes qui fonctionnent dans les bandes de fréquence de 70-80 MHZ et 400- 470
MHZ, les faisceaux hertziens utilisent des fréquences supérieures à 2 GHZ. Le faisceau
hertzien est de type pseudo-4 fils. Les deux sens de transmission sont portés par des
fréquences différentes. Pour des raisons de distance et de visibilité, le trajet hertzien entre
l'émetteur et le récepteur est souvent découpé en plusieurs tronçons, appelés bonds, reliés par
52
des stations relais qui reçoivent, amplifient et remettent le signal modulé vers la station
suivante.
Compte tenu des caractéristiques radioélectriques, les FH peuvent être classés en deux
catégories :
- Faisceaux hertziens en visibilité directe,
- Faisceaux hertziens transhorizon
On appelle liaison en visibilité directe, une liaison dans laquelle le trajet entre antennes
d’émission et de réception est suffisamment dégagé de tout obstacle pour que les phénomènes
de diffraction sur le sol soient négligeables. Les faisceaux hertziens utilisant ce principe sont
appelés : faisceaux hertziens en visibilité directe.
Constitution d’une liaison hertzienne en visibilité directe
Une liaison hertzienne doit comporter dans chaque sens de transmission : un modulateur, un
émetteur, deux antennes, un récepteur, un démodulateur.
1 2 1
Coaxial MOD EM REC DEM
OD Coaxia
l
Liaison mono latérale
1 – Infrastructures hyperfréquences : guides d’ondes, antennes
2 - Atmosphère
Les fonctions de ces divers éléments ne feront pas l’objet de ce cours.
Pour avoir un dégagement suffisant du trajet radioélectrique, les antennes des
faisceaux hertziens en visibilité directe doivent être placées sur des points hauts : au sommet de
tours ou de pylônes.
Une liaison hertzienne peut être unilatérale ou bilatérale :
53
● Les liaisons unilatérales sont très fréquentes en transmission TV, elles sont
aussi de règle pour les déports d’images de radars ;
● Les liaisons de téléphonie, de télex, transmission de données sont
bilatérales. Pour réaliser une liaison hertzienne bilatérale, on associe sur les même itinéraires
deux liaisons monolatérales de sens inverses. Les deux sens d’une liaison bilatérale utilisent
souvent les mêmes antennes qui fonctionnent à la fois à l’émission et à la réception
C
A B
REC DEM
MOD EM REC EM
OD
Dans une liaison hertzienne en visibilité directe, les stations relais jouent deux rôles
principaux :
- une fonction optique entre les deux stations qui l’encadrent ;
- une fonction d’amplification. Le signal reçu à la station relais est amplifié avant
. D’être réémis
Si la station relais est passive (composée de miroir plan pour réfléchir l’onde), la fonction
amplificatrice n'est pas remplie.
54
III-2.3.1.1.2 Faisceaux hertziens transhorizon
Ils utilisent la diffusion et la diffraction des ondes électromagnétiques dans les zones
turbulentes de la troposphère pour établir la liaison entre les antennes. (ne feront pas l’objet de
ce cours).
Zône turbulente
Une liaison par satellite permet de transmettre sur de très grandes distances des
communications téléphoniques, de la télévision, des transmissions de données.
Ce sont également des liaisons hertziennes à très grandes distances utilisant des satellites à
relais de transmissions
55
Les satellites permettent de réduire le nombre de points hertziens grâce à leur grande
couverture. Ils sont utilisés en télécommunication pour les liaisons intercontinentales et
nationales pour les applications nécessitant la couverture de grandes zones géographiques
telles que le GPS, la télévision par satellite, la téléphonie mobile etc. Les fréquences utilisées
se situent entre 4 et 15 GHz.
Techniquement, les liaisons par satellite peuvent se substituer complètement aux faisceaux
hertziens mais l'importance des coûts de maintenance des satellites limites leur utilisation à
des d'applications spécifiques.
• Bande C : 4 à 6 GHz
• Bande Ku : 12 à 14 GHz
La liaison se fait également à vue, le satellite doit être visible en même temps par les deux
stations intéressées par la communication.
56
Réception Emission
FM1 FD1
FD2 FM2
Station B : Sénégal
Station A : Bénin REC FD1
Emis FM1 Emis FM2
REC FD2
57
III-2.3.2.2 Les principaux types de satellites
Placés à 35 870km d'altitude, ils apparaissent fixe pour un observateur situé sur la terre.
(placés sur un plan équatorial, ils tournent à une vitesse angulaire égale à celle de la
Terre)
Une famille de trois satellites espacés de 120° est capable de couvrir l'ensemble des
surfaces habitées par la planète.
Ils sont utilisés pour les réseaux de télécommunications car ils couvrent une zone très
étendue.
Un GEOs permet d'assurer 25 0000 appels de mobiles et 30 0000 appels de postes fixes.
Les satellites LEOs (Low Earth Orbiting Satellites) tournent autour de la terre à une
altitude de 700 à 1600 km (orbite basse) et les satellites MEOs (Medium Earth Orbiting
Ils occupent des trajectoires qui se décalent à chaque rotation autour de la Terre.
Ils présentent une puissance d'émission relativement faible mais un temps de transit
Les caractéristiques de ces 3 types de satellites sont résumées dans le tableau suivant :
58
GEOs MEOs LEOs
Débit binaire Jusqu'à 155 Mbit/s De 9.6 à 38.4kbits/s De 2,4 à 155 Mbits/s
La fibre optique est constituée d’un cylindre de verre ou de plastique très mince entouré d’une
gaine généralement de même matériau mais présentant un indice de réfraction optique plus
faible. Le tout est protégé par une gaine extérieure.
59
Figure II.1: Constitution d’une fibre optique
Le revêtement est une couche de plastique qui entoure la fibre optique pour la renforcer,
elle aide à absorber les chocs et permet une protection complémentaire contre des courbures
excessives.
L'armature en fibres permet de protéger le cœur contre les forces d'écrasement et les tensions
mécaniques excessives lors de l'installation.
Les principales caractéristiques qui ont assuré le développement de la fibre optique et qui en
ont -fait le support privilégié pour les liaisons grandes distances et hauts débits sont :
• une bande passante très large, ce qui autorise des débits de transmission très
élevés ;
• une faible atténuation, ce qui autorise des liaisons à grande distance ;
• une insensibilité aux perturbations électromagnétiques, ce qui garantit une diaphonie
nulle et une grande sécurité contre les intrusions ;
• Un poids et des dimensions très réduites, ce qui permet d'insérer dans le même
câble un nombre très important de lignes.
60
La fréquence normalisée V est donné par la relation :
Suivant les dimensions du cœur et les valeurs des indices n1 et n2, on peut classer les fibres en
deux catégories :
• Pour V < 2.4 : La fibre ne comporte qu'un mode de propagation, elle est appelée fibre
monomode.
• Pour V >> 2.4 ; La fibre est appelée multi mode et se divise en deux sous-catégories :
o Fibre multi mode à saut d'indice
o Fibre multi mode à gradient d'indice
C'est un guide d'onde dont le diamètre du cœur est grand devant la longueur d'onde. L'indice de
réfraction varie brusquement quand on passe du cœur à la gaine. Le guidage de la lumière se
fait suivant des lignes brisées.
Le diamètre du cœur peut atteindre quelques centaines de µm, le diamètre de la gaine est
supérieur mais du même ordre de grandeur.
61
La gaine possède un indice de réfraction progressif, celui de l'âme est plus grand que celui de
la périphérie, le faisceau lumineux suit une trajectoire d’allure curviligne. Le faisceau lumineux
change de direction moins brusquement lors du rebond ce qui diminue les pertes.
Le diamètre du cœur est inférieur à 10µm de telle sorte que le parcours de la lumière devient
presque longitudinal.
62
Dans la pratique, ces types de fibres ont un diamètre de cœur compris entre 30 et 80 µ et un
diamètre extérieur allant de 100 à 200 µ.
Quelques données :
• Fibre multi mode à saut d'indice: Débit limité à 50Mbit/s et un affaiblissement d'environ
10dB/km.
• Fibre multi mode à gradient d'indice : Débit limité à 1Gbit/s et un affaiblissement
d'environ 10dB/km.
• Fibre monomode : Débit supérieur à 1Gbit/s et un affaiblissement d'environ 0.5dB/km.
Ces valeurs sont données à titre d'exemple pour fixer les idées. Il est à noter que
l'affaiblissement dépend de la longueur d'onde utilisée, on trouve par exemple des fibres
monomodes avec un affaiblissement de 0.2dB/km à 1550nm et 0.35dB/km à 1300nm. Le débit
quant à lui est généralement donné en fonction de la longueur de la fibre. Pour une même fibre
le constructeur garantit un débit de 40Gbit/s pour une longueur de 3km alors que pour une
longueur de 1000km le débit garanti n'est plus que de 2.5Gbit/s.
63
Détail d'une liaison :
Câble d’installation
Câble de ligne
(1)
(2) (3) (4)
Tête de câble
Equipement terminal Equipement terminal
de ligne de ligne
d’onde λ compris entre 0,76 µ et 400µ (0,76 µ < λ < 400 µ) ; Ce signal est fourni
par une diode LASER (amplificateur de courant. La diode LASER transforme le
signal électrique en signal lumineux qui va émettre des infrarouges.
- d’un support de transmission (fibre optique)
- Module optoélectronique de réception va agit sur la photo diode qui
transformera la lumière en signal électrique
Dans l'établissement d'une liaison par fibre optique, on est contraint de relier :
64
• La source émettrice à la fibre optique. (fibre amorce)
• Les fibres optiques entre-elles.
• La fibre optique au récepteur optique.
• Jointage
Consiste à souder deux fibres entre-elles, bout à bout, par fusion des matériaux
constituants en utilisant une fusionneuse automatique. (affaiblissement
0.15dB maxi.)
• Epissurage
Consiste, comme précédemment à assembler bout à bout deux fibres, et de coller le tout
par l'apport d'une colle spéciale de même indice optique que les fibres à
raccorder.(affaiblissement 0. 3dB maxi.)
• Connexion amovible
Consiste à utiliser deux pièces mécaniques qui s'emboîtent ou se vissent pour amener
les deux fibres en vis-à-vis.
• Ces connecteurs sont appelés à être remplacés par un nouveau connecteur F0 en cours
de validation.
• Chaque connecteur contribue à l'affaiblissement de la liaison, en général 0.15 à 0.3dB.
Le paramètre qui a freiné l'extension de la fibre optique aux réseaux locaux est le coût et la
complexité de la connectique. En effet les convertisseurs optique/numérique sont encore
coûteux et la réalisation des raccords reste encore une opération de grande précision. Dans ce
qui va suivre on s'intéressera aux origines des pertes de puissance au niveau de la connectique
et des raccordements.
65
• Lorsqu'on raccorde deux fibres, ces pertes sont liées à :
Si la fibre en elle même présente une atténuation très faible, les pertes dues à la connectique,
au niveau des raccords et au niveau de l'injection du faisceau lumineux, peuvent être très
importantes si des précautions ne sont pas prises au niveau de l'installation et du choix du
matériel. Les pertes peuvent être de plusieurs origines :
• Pertes d'épaissurage
La réalisation de fibres de plusieurs km résulte toujours de la mise bout à bout de tronçons plus
courts. A chaque jonction, le raccordement entre deux tronçons va présenter 4 types de défauts
tous combinables entre eux.
Ces pertes sont données en fonction des deux diamètres par l'expression suivante :
Ces pertes sont données en fonction de la distance (l) entre les deux fibres, de l'indice de
réfraction des fibres (n), du diamètre des fibres (D) et de la longueur d'onde utilisée :
66
• Pertes liées à l'écart radial
• Pertes de Fresnel
Elles sont liées à la différence d'indice optique du milieu qui baigne la face d'entrée de
la fibre optique et le cœur de la fibre optique.
Pe = puissance émise
Pt = puissance transmise
Soit no l'indice optique du milieu où est plongée la face d'entrée de la fibre et n1 l'indice
du cœur.
67
Elles sont liées aux pertes de Fresnel. Supposons une onde lumineuse qui se propage
dans un milieu où se produit une discontinuité d'indice optique. (coupure locale de la
fibre, défaut de raccordement entre deux fibres...)
•
• La puissance réfléchie Pr est donnée par : Pr = Pi - Pt
III-3.1.1 Définition
Lorsque l’affaiblissement est fonction de la fréquence, on dit alors qu’il y a distorsion
d’affaiblissement.
● Leur affaiblissement augmente comme la racine carrée de la fréquence, d’où le
graphe suivant :
(dB/km)
Δa 2
f1 f2 (kHz)
Δa est d’autant plus élevé que la bande de fréquence à transmettre est plus large.
68
● La distorsion d’affaiblissement reste faible jusqu’à 0,8Fo, puis augmente très
rapidement :
dB
0,3 34 f(KHZ)
III-3.1.2 Correction
Pour corriger ce défaut, on dispose de deux systèmes :
a) Insertion d’un égaliseur passif plus ampli à gain fort : on insère en aval de la
ligne un quadripôle passif composé de cellules (appelé égaliseur) dont la courbe
d’affaiblissement est l’inverse du tronçon à corriger ; on place ensuite un ampli à gain plat de
façon à ramener l’affaiblissement à zéro où à quelques dB.
Ampli à
gain plat
Q
égaliseur
CL
69
Cette correction s’effectue surtout lorsque l’on transmet une large bande de fréquences. C’est
le cas des systèmes analogiques sur paires symétriques et sur paires coaxiales.
Β (w)
L
tg =
Vg
tg
ou encore
1 w
tg linéique =
Vg
Pour qu’il n’y ait pas de distorsion de phase, le temps de propagation de groupe doit être le
même pour toutes les composantes.
L’oreille humaine, étant très peu sensible aux variations de phase, la distorsion de phase
n’est pratiquement jamais corrigée sur les liaisons téléphoniques.
Mais lorsqu’on se propose d’assurer la transmission de certains signaux numériques,
et notamment de signaux de données, cette correction devient aussi importante que la correction
de la distorsion d’affaiblissement.
c) Correction
On trouve le plus souvent des correcteurs actifs, d’affaiblissement négligeable, pouvant
être insérés à des endroits quelconques de la chaîne.
70
La distorsion de non linéarité se traduit par une diminution de la netteté et par une
production d’harmoniques (produits d’intermodulation) qui occupent de manière parasite le
spectre du signal émis. Le bruit d’intermodulation peut provenir de la saturation d’inductances
mais est dû en général à la non linéarité des amplificateurs utilisés dans les systèmes de
transmission.
Correction
Certains matériels onéreux appelés réducteurs de bruit d’intermodulation peuvent atténuer
la distorsion de non linéarité. Ils sont utilisés sur les câbles sous-marins. En général on se
contente d’en éliminer la cause, en évitant, notamment, la saturation des éléments de la liaison
71
Il s’agit de modulations parasites de la phase des signaux, causées par les équipements
de transmission. On distingue deux types de gigue :
La gigue rapide, due à l’instabilité de certains équipements de génération de
fréquence des systèmes à courants porteurs.
La gigue lente, due à une modulation de la phase des signaux par les courants
d’alimentation à 50Hz.
On les corrige par l’amélioration des équipements et celle du découpage vis-à-vis des
alimentations.
III-3.6 Diaphonie
Considérons deux circuits identiques fermés sur leur impédance caractéristique Zc. A une
extrémité du circuit (1), on introduit un générateur et à l’extrémité opposé du circuit (2), un
voltmètre :
I1
S
V1 (1)
Zc
Zc
I3 I2
V
(2) Zc
Zc V3 V2
Paradiaphonie Télédiaphonie
Lorsqu’on réalise ces mesures sur un câble, on constate qu’une partie de l’énergie
injectée au départ de la paire (1) se retrouve à l’arrivée sur la paire (2). Ce phénomène
s’appelle la diaphonie.
Elle est caractérisée par l’affaiblissement diaphonique Ad :
1 1
Ad = log V1 I1 ou Ad = log V1 I1
2 V2 I2 2 V3 I3 72
Le circuit (1) est appelé perturbateur et le circuit (2) perturbé. On distingue deux types
de diaphonie.
Quand la perturbation a lieu sur l’extrémité éloignée de (2), c’est la télé diaphonie, et
sur l’extrémité proche, la paradiaphonie.
III-3.6.1 Définitions
La diaphonie est la perturbation du signal transporté par un autre signal utile mais
transmis sur une ligne voisine.
Elle est due aux déséquilibres des paramètres primaires, principalement de capacités.
Elle provient également des couplages par induction mutuelle (couplages électrostatiques
et électromagnétiques) :
Le champ électromagnétique à l’extérieur du câble coaxial est nul ; il ne devrait donc pas y
avoir de diaphonie possible entre deux paires. En fait, le champ électrique à l’extérieur du
conducteur extérieur n’est pas nul. Il va donc induire un champ électrique sur le conducteur
extérieur des paires voisines, ce champ va agir comme une f.e. m perturbatrice et produire un
73
courant de diaphonie.
Mais, plus la fréquence des courants est élevée, plus l’effet pelliculaire est important et plus le
champ induit est faible. Donc contrairement aux paires symétriques, la diaphonie pour les
câbles coaxiaux diminue quand la fréquence augmente
Conclusion
Compte tenu de l’existence de ces nombreux défauts, il est défini, pour chaque type de
transmission, des gabarits ou normes, inhérents à chaque distorsion ou défaut, et à l’intérieur
desquels doivent s’inscrire les différentes variations des paramètres étudiés.
Références :
74