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@ Décomposition d'une fraction rationnelle en éléments simples (DES) Q1 Méthode 15.15.— Décomposer une fraction dans K(X), démarche générale Soit F € K(X). Pour obtenir la DES de F, vous devez Présenter F = P/Q sous forme irréductible : il suffit pour cela de simplifier autant que possible (i.e. par leur PGCD) numérateur et dénominateur ; Déterminer la partie entidre de F A Vaide de la division euelidienne de P par Q; Décomposer Q en produits d'irréductibles de K(X] ; [i] Exprimer la DES de F a Vaide de coefficients inconnus, (théoréme 15.18) ; Déterminer les coefficients. Remarque : par unicité, lorsque F est de degré strietement négatif, sa partie entire est nmulle. Déterminer les coefficients Pour déterminer les coefficients inconnus aj, d’une part, et bj,e,c;, autre part, il suffit d’obtenir des relations entre ces coefficients en nombre suffisant. On peut par exemple évaluer F en des points non polaires. Nous présentons ci-dessous quelques méthodes efficaces. Pour déterminer le coefficient relatif & un pole simple, on applique le théoreme 15.19 : U1 Méthode 15.16.— Comment obtenir le coefficient ap relatif 4 un péle simple Soit F = P/Q € K(X) présentée sous forme irréductible, et a un péle simple de F. tx) a PO) on gy = POD Alors F(X) = G(X) + Pay = i ag est donné par ap = Mise en ceuvre : exercice 15.18 En pratique : dans un exercice plutot théorique, pour lequel il est aisé de calculer Q’ on préferera la premivre expression. Pour un exercice plus pratique, on utilisera plutot la deuxitme expression qui se généralise en fait aux pOles de tous ordres (méthode 15.17 ci-essous).. Soit a un pole Wordre p de F de sorte que Q(X) = (X — a)? Q(X), ot Qla) 40. F de deux manidres différentes = rit alors P(X) ayrQ(x)" Cy a PU)=60) +g Stata P(X) La douxidme expression de F donne que (X X) wa pas de péle en a. On peut Q(X) évaluer en ce point. On voit & Laide de la premitre expression de F que on obtient ag done 1 Méthode 15.17.— Comment obtenir le coefficient ap pour un pale d'ordre p Avec les notations ci-dessus, y—aypr(x) = PX) a= » (X-ayF(X) = aa) =” Remarque : dés lors que ap est: conn, on peut se ramener A un pole d’ordre strictement inférieur mm 464 CHAPITRE 15 A pen considérant la fraction rationnelle F(X) — —“* (X—a)P Lorsque K = R, on doit aussi déterminer des coefficients réels relatifs 4 des éments simples de deuxitme espice : soit X? + 8X + un polynéme irréductible dans R[X] et p € N* tels que by teoX bi teX vag bp te aX P(X) (X74 BX +4)? (X74 BX +4) XP4BX 47 (X24 BX +7)Q(X) P(X) = G(X) + U1 Méthode 15.18— Comment obtenir les coefficients Ip, co Avec les notations ci-dessu a € C une racine complexe de X? + BX +7. Alors > (X74 8X +9)PF(X) ann = bo + co0 = Comme by et cy sont récls tandis que a est complexe, on en déduit le valeurs de by et co par identification. S'il reste des coefficients & déterminer, on cherehe d'autres relations entre les coefficients de F. U1 Méthode 15.19.— Comment obtenir d'autres relations sur les coefficients Pour obtenir des relations supplémentaires entre les coefficients de In DES de F, on peut : » évaluer F(X) en des valeurs ples > utiliser une limite A Pinfini, lorsque F est de degré strictement négatif; » utiliser la parité de F : on éerit F(—X) = £F(X), puis on en déduit une relation par unicité de la DES; » lorsqu’on cherche la DES dans C(X) d’une fraction A coefficients réels, les poles sont récls ou conjugués. Par unicité de la DES, les parties polaires relatives & des poles conjugués ont des coefficients conjugués Exemple : décomposons F(X’ xx $y on Gléments simples de R(X). mntée sous forme irréductible, d°(F) [3] Q(X) = X(X — 1)°(X? +1) est décompo y aun facteur irréductible de degré 2 [J La DES dans R(X) s%éerit F(X) Bl» XF(X) > (X-1) F(X) > (X?+1)F(X) 3 <0 done Ent(F Coit lon tire ey, > XF(X) = ath td = oi Von tire finalement by = “i 1 1 1 E: - En défin ()=-2 tap tac ta Mise en ceuvre : exercice 15.16, exercice 15.17 POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 465 a= me Vrai/Faux Vrai Faux 1, Les polynomes irréductibles de C[X] sont les polyndmes de Gf! iG degré 1. 2. Un polynome P € R[X] non constant et sans racines est ood irréduetible. 3. Tout polyndme de degré n € N posstde n racines distinetes, 4. Si P € K[X] est de degré n € N, alors P(X?) est de degré n+2. D BD 5. Soit P € K[X] un polynéme seindé, alors la fraction F = 5 oo na que des péles simples. 6. Soit P € R[X] un polynéme de degré n, alors P est scindé si oo et seulement si P an racines distinetes ou confondues. 7. La somme des racines du polynéme X— (1 +3i)X? 4 2iX —2 @ i vaut 1 + 3i. 8. Un polyndme P divisible par deux polynomes A et B, est divi- Gi sible par leur produit, 9. Soit P € R[X]. Sia € C est racine de P, alors 7 est racine de ia P 10. Soit P € R[X]. P est divisible par X? +1 si et seulement sé oa Pi) =0. 466 CHAPITRE 15, mm Enoncé des exercices 1 Opérations dans K[X] Exercice 15.1 : Soit n > 2. On considere les polynomes A = X” + 2X —2 et B = (X — 1) Determiner le quotient et le reste dans Ia division cuclidienne de A par B. Exercice 15.2 : Soit P € K(X] 1. Soit (a,b) € K? tol que a # b. Exprimer A Vaide de P(a) et P(b) le reste de In di de P par (X — a)(X — 5) 2. Soit a € K. Exprimer A Yaide de P(a) et P'(a) le reste de Ia division euclidienne de P par (X =a)? eo Exercice 15.3: Soit P € K[X]. Montrer que P(X +1) = > = P(X), a Exercice 15.4 : Résoudre les équations d'inconnue P € K[X] suivantes 1, P? =4P. 2. (X?+1)P"-6P =0 @ Equations polynomiales et décompositions primaires Exercice 15.5 : Décomposer en produits de polynémes irréduetibles dans R[X] les polyndmes suivants 1. P= X5-1, 3. Py=X°4+X°4X841, 2. Py=X841 4 1 X2)84. 8X4 Exercice 15.6 : Factoriser dans C[X] le polynome P = 6X*+X"+ (6i+10)X?+(2+i)X— (442%), sachant qu’il posséde des racines réelles. Exercice 15.7* : Soit a € R ct n € N*. Factoriser dans C[X] puis dans R[X] le polyndme Py =X?" — 2cos(na)X" +1. Diaprés CCINP Exercice 15.8 : Soit P € R[X] un polynome de degré n supérieur ou égal A 2. 1. On suppose que P admet racines distinctes. Montrer que P’ est scindé et admet exactement n— 1 racines distinctes. 2. On suppose que P est scindé. Montrer que P’ est scindé M Arithmétique dans K[X] Exercice 15.9 : Déterminez le PGCD de A = X* — 3X? —4 et de B = X* +.2X? Exercice 15.10 : Soit A=X?—X-10t B= X41. 1. Déterminez. um couple (Uo, Yo) € K[X]? tel que AUp + BVo = 1 2. Résoudre dans K[X]? Péquation AU + BV = 1. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 467 on Exercice 15.11 : Soit (n,m) € N? tel que 0 2. On note wy, w sous la forme F = a In fraction rationnelle F = > i= Exercice 15.20* : Soit P € R[X] un polynme de degré n € N*, possédant n racines distinctes et non nulles @1,..-,4n- 1. Décomposer la fraction en éléments simples (de R(X). 1 XP(X) 2. En déduire la valeur de la somme 5 oP a Indications Ex. 15.1 Vous pourrez déterminer la division euclidienne de A par B, soit en utilisant la formule de Taylor, soit ii Vaide du changement d’indéterminée Y = X —1. Ex. 15.2 1. Exprimez le reste Rd Vaide de coefficients inconnus, que vous déterminerez en évaluant P en ath. Ex. 15.3 hes La somme La P™)(X) ne compte qu'un nombre fini de termes non nuls. De méme, vous pourrez toe poser P(X) =} arX*, ott les coefficients (az) sont nuls a partir d’un certain rang. ms Ex. 15.4 Vous pouvez raisonner par analyse-synthése et commencer par evaminer le degré d’une solution au problime posé. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 469 a= “ients réels, on peut étudier la fonction polynomiale associée... Ex. 15.13 Pensez aux fonctions symétriques lémentaires des racines. Ex. 15.14 Si (x,y,2) est solution du systeme, que valent les fonctions symétriques élémentaires de x,y et =? de quel polynéme x,y et = sont-ils alors les racines ? Ex. 15.18 Pour ces décompositions en éléments simples, plus théoriques, on appliquera la méthode 15.16. um 470 CHAPITRE 15 um Corrigé des vrai/faux T]2]3]4 V[F[FIFIV[V[V/F| V/V o | a 1. C’est le théor8me 15.11! 2. Le polynome (X?+1) x (X?-+X +1) nest certainement. pas irréductible dans R[X]. Pourtant, il n’admet aucune racine réclle. 3. Un polynéme de degré n admet au plus n racines distinetes! mais X" n’admet qu’une seule racine! 4, Le polyndme P(X?) est de dogré 2n. 5. Si P est scindé, il s’éerit P = T]f_,(X — ax)". En ce cas, pi? er Dok a En particulier, elle n’a que des poles simples. 6. En effet P indé si ot sculoment si, il s*éerit P = []f_,(X — ag)"* 7. D’apris les liens entre racines ct coefficients on a effectivement, 7 = 1+ 34. 8. C’est Je cas si les polynémes A et B sont premiers entre eux, mais c'est faux en général. Par exemple, X(X —1)(X — X*_3X?+42X est divisible par A= X? — X et B = X?—2X, mais il n’est pas divisible par leur produit. 9. Si acest racine de P, alors P(a) = ana” +++++ ay +ap = 0. En conjugant cette expression, il vient : 0 = and" +--+ a +40 = P(@), 10. Comme P est A coefficients réels, on a P(i) P(-i) 0 0 (X-i) | a} | bp a Otto. P(i) om ={ POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 471 os um Corrigé des exercices —— Exercice 15.1 © On peut obtenir ce Effectuons le changement d'indéterminée ¥ résullat & Vaide de ta formule de Taylor pour A. —1et calculons A(Y +1) A Je de la formule du binéme de Newton, il vient AV +1) = (¥4+1)"42(¥% +1)-2 YY + >> ()) ve & 14+ (n+ 2Q¥ + x (x ad a2 14+(n+2)¥ +¥? ¥ (02) io m2 Pn sogit deta Finalement, A(X) = 1+ (n+2)(X - 1) +(X -1)? ( Fa Jan ta pet + les Aaw point 1. Ble Pay unieité de Ia division euclidienne, Ie reste et le quotient de tn division Powsait aussi tre euclidienne de A par B sont donnés par : Obtenue en caleulant +(n+2(X = 1) = (n+ 2X —(n +1) lawidieiotes aeasaed « R(X) = caceee e +a =5°(, "Jorn “ —— Exercice 15.2 1. Posons B = (X —a)(X —6). Il s'agit d’un polynome de degré 2. Par conséquent, daprés le théoréme de la division euclidienne, il existe un couple ® Le polynime Q est (Q,R) de polynomes, unique tel que totalement inconnts, ‘Pour contourner cette (X = a)(X -b)Q(X) + R(X) ‘ifieté on date en oxae , oi (a, 8) € R? P(X) R(X) Po) = Rib) Finalement, en remplacant 2 par son expression, on en déduit que @ et 8 sont solutions du systéme Evaluons la premiére égalité polynomiale en a et b, il vient : { 2) = Bis) = Pb=Pla) Pla) e = a fogs PO = \* ab+8 boa bP(a) — oP) boa Ainsi, le reste de la division cuclidienne de P par B est PQ) Pla), , ’P(a)—aP) _ POX =a) - Pla(X —b) te toe boa R(X) = 472 CHAPITRE 15, 2. Effectuons la division enclidienne de P par B = (X —a)®, il existe un couple (@, R) de polynomes, unique tel que | P(X) R(X) Comme précédemment, pour déterminer les deux coefficients a et 2, on uti- lise deux relations. La premiére est obtenue en évalnant. la premiere égalité polynomiale en a, ot la deuxiéme en dérivant cette égalité puis en évaluant en a. Ai (X= a)?Q(X) + R(X) , 2 ox43 + oit (a, 8) €R’ Pla) = Ra) Pla) = Ra) Ainsi, le reste de la division enclidienne de P par B est R(X) = P(a)X + P(a) — aP"(a) = Pla) + P'(a)(X — a) a Exercice 15.3 Soit (ax) la suite des coefficients de P, done nécessairement nulle a partir d’un ts certain rang de sorte que P(X) = $7 a.X*. D’aprés la proposition 15.2, la eo too i dérivée n-itme de P, s’éerit P™ (X) = : = Réinjectons ceci dans la somme proposée, il es : HAP may - eis “oom me ES a(t "xe nso” my n=O kon - EEO EEO) kaonm0 a= kn. ml Finalement, la formule du binéme de Newton permet de conelure que + “foe LWP) = Lax y= Psy). a —— Exercice 15.4 1. Suivant Vindication fournie, raisonnons par analyse-synthese = Analyse : Supposons que P € K[X] vérifie [P!(X)]? = 4P(X) et notons n le dogré de P. Les propriétés algébriques sur le degré des polynomes (proposition 15.1) nous conduisent & la discussion suivante : » sin <0, alors P’ est le polyndme mul et dans ce eas P = 0 » sin > 0, Pégalité [P"(X)]? = 4P(X) entraine que 2(n— 1) n=2. Ainsi, si P vérifie [P'(X)?? degré 2. En particulier, P (a,b,c) € K*. , Soit encore P(X), alors P est le polynéme nul, ou bien de it sous Ia forme P(X) = aX? +bX +c, avec ® Comme a est mcine double de B, les inconnues Q(a) et QM(a) winterviennent wel ® Lorsqu'on doit calculer une somme double, un bon réflere consisle a intervertir Vorire de sommation. @ Wanalyse permet de réduire Vensemble des solutions du probleme pos : il s'agit nécessairement de polynémes de degré inférieur ou égal & 2. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES 473 08 Synthese : Soit P(X) = aX? + bX +c, avec (a,b,c) € K* un polynome de degré inférienr on égal A 2. En ce cas , 4x || P(X) aX? 4X te P(X) 2aX +b 1x |] [P(X = da? + dab X 4 Par identification des coefficients, il s‘ensuit que 4a? = 4a a=letc=P/4 (P(X) =4P(X) —> 9 4b = dab => } OU 4c = P a=0etc Conclusion : Finalement, les polynémes P € K[X] vérifiant [P'(X)}? = 4P(X) sont le polynéme nul et les polyndmes de la forme P(X) = X? +X + %, ot beK. 2, La preuve sera par analyse-synthése : Analyse : Soit P € K[X] une solution de Péquation (X?+1)P” = 6P. Notons n le degré de P. Alors > sin <1, alors P” est nul et done P aussi; > sin > 2, Pexamen dos degrés dans égalité (X? + 1)P"(X) = 6P(X) nentraine @ priori aucune relation pour n. Regardons alors les coefficients dominants : 6x |] P(X) = a,X" + termes de degrés inférieurs,avee a,, #0 PX) = na,XP-1 bo (X2-41)x |] P(X) = n(n—1)a,X"-24--- En identifiant les coefficients dominants, il en résulte que nécessairement ® tex rocines réelles n(n —1) = 6, ce qui entraine n = 3. ae éauation | s , Ainsi, si P vérifie (X?+1)P"(X) = 6P(X) , alors P est de degré inférieur ou =a, égal 3 Synthase: Soit P(X) = aX*+6X? +X +4, (a,b,,d) € K* un polynome de degré inférieur ou égal 3. Alors (X? +1)P"(X) (X? +1)(6aX + 2b) = 6aX* + 2bX? + 6aX +b 6P(X) = 6aX*+6bX? +6cX + 6d Par identification des coefficients, il s'ensuit que 6a = 6a (14. X2)P"(X) = 6P(X) E 2 = { b= 0 Gd = % a= % Conclusion : finalement, les solutions du probléme posé sont les polynémes de Ia forme P(X) = a(X® +X), ot ae K. a 474 CHAPITRE 15, —— Exercice 15,5 — Pour déterminer la décomposition primaire dans R[X], on peut commencer par décomposer P en produits dirréduetibles de C[X], puis regrouper deux par deux les polynémes conjugués pour obtenir la décomposition en facteurs premiers sur R (cf. méthode 15.10). 1. P= X8-1. Um petit schéma Les racines ~ complexes ~ de P; sont les racines cinquiémes de Punité : 1,w = permet de repérer 20/6, etin/®, 87/5, c87/®, Par conséquent, la décomposition de Py dans C[X] /oeverment ies mucins est: ome P(X) = a(X ~1)(X —e* )(X — eX - = (X-1(X—e8 (X — ec (X —e (X —c (X —1)[X? — 2cos(%2) X + 1] [X? - 2cos(4 ) X41] 2. Pour décomposer P; = X® +1, on met en cenvre la méthode 15.10. Les” S racines ~ complexes ~ de P, sont les racines sixiémes de —1 ‘© une racine sixiéme particulidre de ~1 = e' est « en Ja multipliant par les racines ixiémes de lunité Uo= {ie ef cl co © on obtient l'ensemble des racines sixiémes de —1 ee}. On en déduit suecessivement les décompositions primaires de P, dans C[X] et dans R[X] : PAX) = (X-i(X +X - eX —e W(X eX -€ = (X?+1)[X? — 2cos(5)X + 1] [X? — 2cos(52)X + 1] ° = (X?+1)[X? - V8X +1] [X? + v8X +1] Autre méthode : on peut aussi obtenir directement cette décomposition pri- maire A aide d'identités remarquables, comme I'illustre le calcul ci-dessous : PAX) = X84+1=(X2)3 41 = (X? +1) ((X?)? - X? 41) = (X?41)(X4- X? 4:1) = (XK? 41) (X442K741 — 3X?) (X?.4.1) ((X?4.1)? — 3X2) = (X?-+1) (X?- VIX +1) (X? + V3X +1) Les deux polyndmes de degré 2 ont un discriminant négatif, il s’agit bien de la décomposition de P, en produit de polynomes irréductibles de B[X]. 3. On remarque que P; = X° + X® + X*+1 est le polyndme composé de QW) = ¥3+¥?+Y +1 avec X. Commencons par obtenir la décomposition primaire de @ dans C[X'] : comme les racines de Q sont les racines quatriémes de Punité privé de 1, il s’ensuit que Qr)=% +Ny 9 +0) POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 475 am i sagit encore de UVidenite géometrique. En composant. avec X, on obtient P(X) = (X%41) (X4-<) (X* +8) (X41) (X8+1) A Yaide de la question précédente, et de Videntité géométrique, X? + 1 = (X +1)(X? — X +1), on peut finalement conclure : PX) = (K 41K? =X 4 1)(X? + 1)[X2 = VEN 41] [X24 VIN + I] Chacun des polynémes de degré 2 ayant un discriminant strictement négatif, il s‘agit de la décomposition de P, en produit d’irréductibles de R(X]. 4. Pour décomposer P; = (1—X?)?+8X° en produit d'irréductibles de R[X], on peut partir de Videntité remarquable 4? + B® = (A+ B)(A?— AB +B?) Ainsi, P(X) = (14+2X —X?) ((1— X?)? — 2X(1— X?) +4X?) (14+.2X — X?) (X442X% 42X? —2X +1) = (X14 V2)(X -1— V2) (X4 42X43 + 2X? -2N +1) Or, le polyndme Q(X) = X44 2X 4 2X? — 2X +1 se factorise dans C[X] : Q(X) (X44 2N8 4X? + X?-2N +1) ((xX?4+X)? + (Xx -1)*) = ((X?+XP - GX -4)) [X74 (1+aX -i] [X?+(1-)X +] ‘Tout revient done & factoriser les polynomes X?+(144)X—éet X?+(1—1) X44 dans CX]. # Le discriminant de X?-+(1+i)X —i est A = Gi. Une racine carrée complexe de A est 6 = V3(1+i). Les racines de X?+(1+i)X—i sont © De méme, les racines de X? + (1— aX +i sont 23 = 44 (1—a) 4H 1-3). [(X? + (14aX -g [X?+0-aX+d] (X — )(X = 22)(X — 23)(X — 24) = [X?—29te 2X + Jer?] [X? — 29te 22X + |eol’] = [X? 4 (1- V3)X +2- V3] [X? + (14 V8)X +24 V3] Finalement, nous avons obtenu la factorisation suivante : Py = —(X-14+-V2)(X—1-V3) [X?+(1-V3)X+2—V3] [X74 (14 V3) X+2+V3] Les deux polynémes de degré 2 sont sans racines réelles : il s'agit done bien de ln décomposition de Py en produit d’irréduetibles de R[X] a 476 CHAPITRE 15, —— Exercice 15.6 Soit « € R. D'aprés Punicité de Pécriture algébrique des nombres complexes, on a Péquivalenee : P(z)=0 => 6x4 +274 (61+ 10)a? + (24 ax — (4421) Gx! +0%+1022+22-4 = 0 (R) = { 6x?+2-2 = 0 (I) juation aux parties imaginaires (1) admet deux racines réclles distinetes : et —3. On vérifie aisément que ces deux réels sont aussi solutions de ’équation (R). Ainsi, 4 et —2 sont racines de P. Diaprés le caractérisation des racines, il s’ensuit que P est divisible par 6(X — 4)(X +3) = 6X? + X —2. En posant la division euclidienne de P par 6X? +X —2, on obtient aisément : P = (6X? +X —2)(X?4+2+i) Les racines de X? +24 sont les racines carrées complexes a ot 6 de -2~i. Pour les caleuler, on les cherche sous forme algébrique a + iy. On a Péquivalence ey af (et+iyP=-2-1i > f Pty ve ay <0 On obtient «= Ba? [Bx ap=- Wn? [vo+2 Finalement, la décomposition primaire de P dans C[X] s’éerit : P= 0(X —4)(X + 2)(X —a)(X — A) = (2X — (BX +2)(X —a)(X —f) a ___ Exercice 15.7) Factoriser P,, dans C[X] revient & résoudre dans C Péquation polynomiale 2" — 2eos(na)2" +1 = 0. Le changement d’inconnue w = 2" s‘impose : Falz)=0 = f cx aecaao gt =0 = 3ke[0n-1] Connaissant les racines complexes de P,, on obtient aisément la factorisation en produit @irréduetibles dans C[X] = not P(X) = T] [(X et) (x a+) Pour obtenir la décomposition primaire de P, dans R[X], on regronpe les facteurs associés aux racines réelles et les facteurs associés A des racines com- plexes conjuguées. Pour ce faire, on remarque que 1 (resp. 1) est racine de Px si et seulement sina =0[2z], (resp. na = nx[2x]), doit Ia discussion suivante : ® Pour décomposer ‘un polynime de degré nEN, on effectue un changement de variable w= 2", ou on se raméne & Uéquation eel ped L pour utiliser Videntité ‘aéométrique. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES 477 ae Comme P est & coefficients réels, la Jonction polynomiale ‘associée est réelle, elle bénfie le théoreme de Rolle. > sina =0[27] ot na P(X) = X%*-2X"41=(X"-1)? = (X= 1)°(X +1)? TTR" [X? — 2co0( 24) X +1]? yr[2r]. Alors n = 2m est pair ot > sina = 0[2x] ct na ¢ nz[2n]. Alors n = 2m+ 1 est impair et Py(X) = X?*-2X"41=(X"-1)? = (X-1)°[1R, [X? — 2e0s(2) X +1]? > sina Z 02x] et na nm[2r]. Alors n = 2m +1 est impair et P(X) =X?" —2(-1)"X" $1 ((-X)"- 1)? = (X41)? TTR, [X? + 2eos(24) X +1]? » sina Z 0[2n] et na ¢ nx[2n}. Les racines de P,, sont complexes et deux deux conjuguées, par eonséquent P,(X) = Tze [X? — 2cos(a + 28) X +1] a —— Exercice 15.8 1. Supposons que P admette n racines distinetes ay < a2 <--- 1 tel que P(x). On a alors Panty = Prt(myt) = PaPm+2 — Pai Pm+r Pa [X Praga — Pm] = Pa—1 Prot = Prt (XP — Poa] — PoPin Payt Pm — PrP # Conclusion : La propriété (1) est vraie ot la propriété % est héréditaire, Par récurrence sur n € N*, on a montré que V(m,n) EN XN‘, Prtn = PaPm+t — Pat Pm 4. Soit (m,n) €N x N*. D'aprés la question préeédente, Pain Pat Pm Notons D = PGCD(Pmin; Py) ct A= PGCD(Pa, Pm) * Comme A divise P, et Pry, il doit diviser P,Pyy1 — Pa1Pn = Pot Par conséquent, A est un diviseur commun de P,, et de Pyn4n, il divise donc D = PGCD (Pa, Prtn): # Réciproquement, comme D divise Prin et Py, il divise Py—1Pm. Or Py, et P,.-1 sont premiers entre eux done a fortiori D et. P,.-1 sont premiers entre eux. Ainsi D divise P,—1 Pn et il est premier avec P,,_1. D’aprés le théoreme de Gauss, D doit diviser P,.. Ainsi D est un diviseur commun i Py et Py, il divise done A = PGCD(Pn, Pm) PaPmti — © ar hypothixe, PrPut2- 1 Ps 2 Onpert apple Unypothive de récurrence avec m+ 1. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES 481 os 2 Cy, théordme 18.9 « Finalement, D et A sont deux polynomes unitaires et associés, ils sont done égaux : PGCD(Pm4n, Pa) = PGCD(Py, Pm) A présent, si m = ng + r, en itérant q fois la propriété ci-dessus, on obtient : PGCD(Py.,Pa) = PGCD(Prsng, Pn) = PGCD (P+ n-ryg4n» Po) PGCD(Pr+(n-1)qs Pa) = POCD(P, (n-2)04ns Pa) = PGCD(P,, Pa) 5. Effectuons V'algorithme d’Euclide pour le calcul de m Am : il existe une famille Centiers a9,a1,...,a, tello que ay = n,ay = m, ar+ est le premicr terme nul et pour tout k € [0,r—1], ak+2 est le reste de la division euclidienne de ay par any, : an [ert + Ob+2 nAm. De plus, dapr Dans ces conditions, on sait que a, précédente, s la question PGCD (Pay, Pays) = PGCD (Pays Paria) Par itération, il vient alors PGCD(Px, Pm) =~ PGCD( Pay, Pas) = PGCD(Pay Pas) = +++ = PGCD(Pa,; Papys) = Pap = Panam Ainsi PECD(Px, Pm) = Pan a ___ Brercice 15.13 Notons ©1,.r2,r5 les racines (complexes « priori) du polynéme P = X% — 8X?7423N —28 et o1, 02, 08 les fonctions symétriques, D’apris les liens entre fonctions symétriques élémentaires des racines et coefficients de P ona P X*— 8X? +23X — 28 = X8~0X?4+0X—o5 Dioit Yon tire que 0; = 8,02 = 28 et 03 = 28. Compte tenn de Phypothise que #3 = x1 +29, «1,29 et 23 sont done solutions du systéme a +n 0 atm = 2% are 8 Axy+m) = 8 = mt, Hoary 23 mXat(ei+2)? = 23 z (xXae 28 zya2(t1+22) = 28 ns = J atn 21 Xm Finalement, comme les solutions du systéme somme-produit { sim =f 21 X 2p sont les solutions de Péquation — 4t +7 = 0, il en résulte que {e1,22,00} = {2 +iv3,2—iv3,4} a mm 482 CHAPITRE 15, —— Exercice 15.14 Soit (x, y, 2) € C*. Notons 01,02, 03 les fonetions symétriques élémentaires de 2,y et 2, et 5}, So, Sy les fonctions définies par zoty + a ty? + a tys +: Comme Si, So et S3 sont des fonctions symétriques de x,y et 2, il est possible de les exprimer en fonction de 01,09 ot 03. En effet #5 etytz=o SP [ety t 2P = 02 + y? + 2? + Qay + Qe + Qyz So+ 202 ©5152 fet+y+ erty? +2] py tS tay? tae? + ya? tye + 20? oy? ety +23 4 aylety) +ex(e+ 2) + yey tz) a +y3 +234 (ey t+yz+22)(e+y tz) —3ryz = Sy +0251 — 305 s =-2 Analyse : Supposons que (2, y, 2) € C® soit solution dusystéme 4 S> =0 Ss =1 on en déduit alors que 2 o oy -2 4 = 209 sim =2 0 1 — 20 — 303 os -1 Par conséquent, «xy et = sont les racines du polynéme P=X*—o1X? +.02X -03 = X*42X? 42X41 Comme —1 est racine évidente de P, on a la factorisation : ® ba caructérisation - des racines fait le ien P(X) = (X +1)(X? +X +1) = (X +1)(X -j(X-3) entre annulation de ta - Jonction polynomiate Ainsi (x, y, z) est une permutation de (—1, j,7). ‘asvocise'erea ef Synthase : On vérific immédiatement que siz = —1, y = —}41%8, 2 = Same —4 1%, alors ( (ainsi que toute permutation de ces trois complexes) est solution dn systime proposé. a —— Exercice 15.15 1. Soit P une solution non mulle de (15.1) ct « une racine de P. En évaluant la relation (15.1) en a, il s’ensuit que a? est aussi racine de P. Par itération, il en découle que a, a7,...,a°2"),... sont aussi racines de P. Supposons que [a] soit différent de 0 et de 1, En ce eas, le polynome P admettrait une infinité de racines distinctes, ce qui entrainerait que P est le polynéme nul, ce qui est: exclu. Par Pahsurde, on a done établi que les racines de P sont soit nulle, soit de module 1 Soit a , une raeine complexe non mulle de P. En évaliant (15.1) en 1a, il vient que (1+)? est aussi racine de P. D’aprés ce qui précede, ceci entraine POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 483 as Bjaj Le coefficient dominant de P doit etre egal & 1. ® On met en awre la méthode 15.15. On détermine les coefficients relatifs auz ples simples 4 Uaide dde la méthode 15.17. > soit a+1=0, ce qui revient & dire que a = —1; > soit «+1 est un nombre complexe de module 1, ce qui entraine, que 1+ |1+e%)? = 2cos*(0/2), doit Von tire que 6 = st 2]. Ainsi, Pensemble des racines complexes de P est contenu dans {0,—1, 7 2. Clairement, le polynome nul est solution de (15.1). Soit P un polynéme non nul, solution de (15.1). D’aprés le théoréme de décomposition primaire dans C[X], P se décompose, de manitre unique & Pordre des facteurs pros, sous la forme : P(X) = X9(X +1)9(X —§)(X - 3) On en déduit les décompositions primaires de P(X) x P(X —1) et de P(X?) : P(X)P(X =1 P(X? XMAX — 1 (X + YK + I(X — D(X - (XK +9)" = K(X —a)(X + iY"(X — F(X + P(X —H(K +3) Par unieité de la décomposition primaire d’un polynome, il vient atB 2a B=0 a 0 7 6 Ainsi, P(X) = [(X - 9)(X - 9?) = [X?+.X41]" Conclusion : les solutions de (15.1) sont le polynéme nul et les polynémes de la forme P(X) = [X?+ X+1]”. a —— Exercice 15.16 2 3 1. Soit F(X) = wee F cst: de degré 0, sa partie entire est égale AL. F admot deux poles simples : 1 ot 2. Par conséquent, F admet une DES de la forme : _ X?42X45 _ a9 POO= Gaya =H Wt x Ona 2 ‘4 (e-yray = 42s _ X249X45 (X-2)FX) = ya ow" 8 13 Ainsi, F(X) =1- 3-5 + yp X-2 2. F(X) = yoya ape Mot de degre strictement négatif, la partie entire est done nulle. F a denx péles, 0 (pale simple) et 1 (péle double). La DES de 484 CHAPITRE 15, F s’écrit F = ra a ‘ag, bo, by. Tl vient: F(X) = wa? (X-1PF(X) = Ag? XF(X) =a — oi by ‘msi _ L 2 Ainsi, FX) =-2- Goat wo 3. F(X)= SRF est de degré strietement négatif, sa partie entidre est nulle, F admet un pole simple 0 et un péle triple 1. La DES de F s’éerit : roy=— b= 4 by by Xa Xt * 1p Ow _-D On détermine les coefficients de la DES & Vaide de la méthode 15.1 1 XF(X) - oor owes -yFe) = —th=1 =o} _jile F(X) = XW? 3 + bo +i + be aot bi +b = 0 1 XF(X) = Wop pe lwth dot by = 1 et by = 1 Finalement, F(X) = — x: Wy 1 * ay 2K - e . _ 4. P= sq adie deus poles simples é ot ~i. Bn remarquant que 2X = (X —1) + (X'+8), on obtient directement (X-)+(X4) FRX) = “ER aX a 5. P= est de degré strictement négatif : sa partie entidre est 1 X74X41 donc nulle. Elle admet deux péles simples (conjugués) j et 72. Comme de plus F est. & coefficients réels, les parties polaires relatives ces pales sont aussi conjuguées, ainsi F(X) = (X= HX 7) X= i)F(X) = a _ ive Dot FO) = 35 tar ® Comme ily aun pile double, nous uuliliserons la méthode 15.17 et la méthode 15.19. @ ¥ admet un pole triple. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES 485 as 6. F(X) = ee ap Ot de dogré strictement négatif, sa partic entire est _ by A do 0 fo POO = ya t =F + ¥-1* a + ee Xa De plus, _ 4 by & dy & fo PX) =—y et aie Xa st Or F est impaire, par conséquent, il découle de Punicité de la décomposition en éléments simples dans C(X) que do = a0,¢ x PO) = Qos a9 bo ~ &-iF tw o x (X-y'FU) = wr XF(X) = way “ie > Wp On en déduit finalement que ay = F(x)=.1 a Exercice 15.17 1. F(X) (X= 1)? ~ TCX =? * aK +1) * TOK + = —bo, fo = co. Ainsi, cy a0 by co X-1*W+ip” Wap + X47 Tp otboteo+B-B+F=% co = 0, de sorte que 1 FAOC Tape Me desréstrictement négatf, la parte entigre est done nulle. F a deux poles doubles 0 et —1. ao, uty La DES de F ‘écrit, F = by + Ore ap tT: 08 determine les coefficients ao, a1, bo,b; Vaide de la méthode 15.17. Il vient : X?P(X) Bab (X412F0X) = XG XF(X) xia yt Oath F(X) = yal wpdeatate+y ot Yon tire by = —5 et a, =5 Ainsi, P(X) = 5 4 8 ’ J=-38 +3 - (Sie ey 2x24X . a 2. F(X) = ee apap g Ot de degré strictement négatif, In partie entitre est done nulle. On observe que F est impaire. Le dénominateur se factorise 486 CHAPITRE 15, sous In forme Q(X) = (X? — 1) (X?—4) = (X —1)(X 4 1)(X — 2(X +2). F admet. 4 poles simples et par suite, F se décompose sous la forme : a bo Fs +z Comme F est impaire, il découle de Punicité de la DES que ag = by et co On détermine les coefficients ap, co & aide de la méthode 15.17. Il vient 2x74x (X-DFX) = pay Gh (X-2F(X) = wt apo 1 1 3 3 Ainsi, F(X) X=) 2S + Ew * ATH est de degré strictement négatif, la partic entitre 1 3. FO) = ayy est done nulle. On’ observe que F est paire cotte fois. Le dénominatenr so factorise sous la forme : Q(X) X4 4X? 4.1=(X4 4+2X? 41) — X? = (X?41)?-X?=(X?4X41)(X?-X+1) ay + bX D a 15.18, F se décompose sons la forme: F = sey P+ wee i a FETT: Comme F est paire ona F(—X) = F(X). Par unieité de la DES i sensuit que cy = ag et do = —by, On détermine les coefficients ag, by, co et do A Vaide de la méthode 15.19. 11 vient : 1 PX) = yoy l= a0 +e doit Von tire ag = «: x XFX) = 35597 SO =h +d 1 FOO XTX? G1 ‘Woit Fon tire par identification fs __14X 1-X Ainsi, POX) = sap xen tT 4. F(X) = ¥ 7 est de degré strictement négatif, la partie entidre est done nulle, Le dénominateur Q se décompose & aide de Videntité géométrique sous la forme Q(X) = (X +1)(X? — X +1) Par conséquent, la DES de F _ 49 by + oX 8 3 ; cy A écrit P= 35 + pp Pos. On détermine les coefficients ao, bose & x, Vaide de la méthode 15.19. Tl vient : (X4+)FX) = xh XF(X) = a Se N= 0 +60 oii Pon tire co F(X) = xt 1 = 00 +b soit by POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 487 on 2 Comme uit 4, oo 3(X 41)" 3(X?= X41) En définitive, F(X) = ___ Exercice 15.18 1. Posons Q(X) = X" — 1. La fraction F(X) 1 admet pour poles A) pom Pe de Vunité wo,wi,-..,Wn—1, 0 wk = c=", La simples Jes n racines n!™* | Neri kon lew se _ DES de F s’écrit F(X) = & yoa les aj sont données par a, = 1 1 2y 7 ty a ag Finalement F(X) = & a ye xeri~ PUXx) PUX) coefficients leurs ordres de multiplicité comme racine de P. En occurrence, les racines de P sont les racines n'™* de Vunité : w9,101,...,4q—1- Elles sont not imples et par suite : F(X) = 2 >» "iO 2 P= . Posons P = X" — 1. On sait que la fraction rationnelle admot pour péles (simples) les racines de P avec pour 1 7 n! ~ X(X41)- (X40) elle admet pour poles: simples les entiors 0, 3. F(X) entidre est mulle. De plus, est de degré strictement négatif : sa partie Par conséquent, la DES de F s%écrit F(X) = im x oF a, on évalue en —k la fraction (X+K) F(X) = qov + Sy Mvients apres sim- j plifications, [[ (X-+3) = (—1)*el(n—A)}, d’oit Von tire que ax = (—1)*(Z). ie : Finalement, F(X) = xe 1) (J: a Bu n! & Soi FOO'= 3 + gory tt REET ay One que F peut encore s’écrire _ . _ vo F(X) =D F(X), ot F(X) = Xa) wy A Vaide de la DES de F, obtenue A la question précédente, il vient : 2G) = Sy e0k ()xn- Ext uf ()u oewld (la Or, on démontre par récurrence que ¢ ke )- EC ). Finalement, on a 488 CHAPITRE 15, . nm+1\ 1 may= Sut t tet eo —— Exereice 15.09 J On raisonne ici & rcbours! Visiblement, la fraction rationnelle F admet pour poles simples, les racines n'™* de Punité Supposons que F = rf soit présentée sous forme irréductible. Le polynome unitaire Q admet alors pour racines ~ simples les we, par conséquent Q(X) = To —wp) =X" — ko On sait en outre que les coefficients a, de la DES de F sont donnés par , Plwr) P(X, , Ot a, = m= vrs ok OC) Comme Q'(wr) = ot ay = w2, on en déduit que a? = Bes = Plux)*, oe on 7 doit Von tire que P(x) = naz. Par conséquent, le polynome P(X) = nX convient et done F(X) a a — Enercice 15.20 1. Soit F(X) a ar ott Q(X) = XP(X). F admet pour poles simples 0 ot, les n racines distinetes (et nom mules) a1,...,ay de P. Dans ees conditions, la DES de F sera de la forme F(X) = 2 de = ay aque los Ax sont caleulés & Vaide de la dérivée de Q. Or Q’(X) = XP"(X) + P(X), ainsi, Ao = i PO) 7 re > axP(ax) X ax" 2. D’aprés la question précédente, on a. 1 1 1 PO = pay - PO * Lar) Xa + On sait en outre et pour tout k € [1,n], Ax = =P .. Finalement, & @/(0) = P(0) et PO) uPY(ax) Qa) = a, P(ay) F(X) = En pres sociée, il int. la limite lorsque w tend vers +00, de la fonction rationnelle as- ient ® P est de degré strictement positif, m(1/P) = 0. POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES: 489 am mu Deuxiéme semestre 2 rf = Fy = Er iE < = Fa iS Chapitre Analyse asymptotique Né Berlin dans une famille juive, Edmund Landau étudie les mathématiques dans l'université de sa ville natale ; il y enseigne avant d’étre nommé professeur dans la célebre université de Géttingen. Chassé par les nazis en 1934, il se rend en Angleterre et aux Pays-Bas, Ses travaux concernent d’une part la théorie des nombres mais aussi les fonctions de variables complexes. Son nom reste attaché aux notations de comparaisons de fonctions = Un peu histoire Lapparition du calcul différentiel ala fin du XVIF siécle a rendu nécessaire la compa- raison de fonctions. A lépoque, Leibniz parlait d’éléments infinitésimaux qui pouvaient étre négligés au sens propre du mot. Brook Taylor, en introduisant la formule quia fait son renom, la terminait simplement par des points de suspension. Un siécle plus tard Joseph Lagrange a senti le besoin d’encadrer les restes dans l'inégalité des accroissements finis mais aussi dans la formule de Taylor. Le mathématicien Pau! Bachmann puis aprés lui Godfrey Hardy et John Littlewood, ont introduit des notations pour indiquer qu'une fonction est négligeable devant une autre. Cest pourtant celles d’Edmund Landau que nous utilisons de nos jours avec les petit o et grand O, cette lettre étant linitiale du mot allemand Ordnung. un Objectifs § les incontournables = Calculer un équivalent dune suite on d'une fonetion : > connaitre parfaitement les équivalents des fonctions nsuelles et des suites de référence; > calculer un équivalent d’ume suite ou d’une fonction obtenue par opérations algébriques compatibles, par somme, ou par changement de variable . = Calculer un développement limité dune fonction = > connaitre parfaitement les développement limité des fonctions usuelles ; » calculer le développement limité d'une fonction obtenue par opérations algébriques, par changement de variable, par primitivation ou dérivation. @ et plus si affinités = Calculer le développement limité d’me fonction réciproque. = Déterminer un développement asymptotique d’une suite ou un développement limité généralisé une fonction. um Résumé de cours 1 Comparaison locale des fonctions Trois relations de comparaison Définition : Soit f,g: I +R, a € TU{-t00}. On dit que f est dominée par g (resp. négligeable devant g, ou équivalente a g) au voisinage de a, et on note f = Oq(g) (resp. f = on(g), 04 f ~a 9); sil existe un voisinage V de a dans I et une fonction p : V > R vérifiant Végalité (Wr EV), F(x) = plw)g(z) ct telle que v est bornée (resp. lim y = 0, ow lim y = 1). En pratique, la proposition suivante remplac e souvent cette définition : [Proposition 16.1.— Caractérisations a l'aide des quotients —. Soit f.g : I> B, a € TU {+00}. |On suppose que g ne s’anmule pas dans T\ {a} et que f et g sont continues au point a sia € T. © f =Oa(9) <> (f/9) est bornée au voisinage de a. © F=0a(9) <= lim(f/g9) = 0. © frag = lim(f/g) =1 [Proposition 16.2.— Caractérisation de "équivalence a l'aide de la différence —. Soit f,g : ly + R, a € TU {00}, alors : ef~og = f-g=oalg). Propriétés des fonctions équivalentes fig: +R, a €TU {400}. Dans ce paragraphe, on suppose que f(x) ~ 9(z) |Théoréme 16.3.— Propriété fondamentale des fonctions équivalentes —. (ve € RU {4e0}), (tim fl [Proposition 16.4.— f > 0 an voisinage de a si ct seulement si g > 0 au voisinage de a. Enfin, on peut remplacer f par g dans toute relation de comparaison au voisinage de a Obtention d’équivalents [Tigoréme 16.5. — Opérations compatibles avec "Equivalence —. Soit fi, Jayige = 1 > Ry ce Tu {00} et a € R*. On suppose que fy ~a fo et 91 ~a go- Alors # Produit fi(e)m(2) ,~, fale)oa(2). fol Quotient St derpicsigy neta annnlatnan (dane ta eoey gen) gi(2) 2-4 ga(x) © Puissance Si de plus fy > 0 dans I\ {a}, alors f(z) ~ f3(2)- ANALYSE ASYMPTOTIQUE 495 a= Warning! La somme des équivalents, n'est pas en général un équivalent de la somme! |Théoreme 16.6.— Soit f,, fe: I + Ret a €TU{+c0} © Somme Si fa(2) = o(fi(2)), alors fila) + fol) ~, file). [Théorame 16.7.— Soit f.g : J +R, h: 1+ RB, a € TU {400} ct be Ia(d) c J. * Composée Si lim h(x) =bet f(y) ~, o(y) alors foh(z) ~ goh(z) U {400}, tels que Warning! En général, le résultat est faux pour la composition A gauche : f ~. 9 # ho f ~«hog. [Proposition 16.8.— Soit f : J > R une fonction dérivable en a € I. * Accroissement Si f’(a) #0 alors f(z) ~ f(a) ~, f'(a)-(#—a). Comparaison de fonctions usuelles [Théoréme 16.9.— Croissances comparées des fonctions usuelles —. Soit (a, 3,7) € RY* x In+* R** tels que a < 8, alors = © Au voisinage de 0: (|In|)” a0 %ll/2) et af =,0(2"). # Au voisinage de +00: (Inz)) = ox"), 2" 4 li/lel*) = ofa?) et 2% Cl) * Au voisinage de —co: «7* IThéoréme 16.10.— Equivalents usuels au voisinage de 0 —. Soit « € R. tan(z) ~y x IProposition 16.11.— Equivalents d'un polynéme —. Soit P la fonction définie sur R par P(x) = Jagr? + agy1 ct! +--+ + an 2", Oo ap et ag sont non nuls. Alors : # Au voisinage de 0: P(x) ~,aar —_(mondme de plus bas degré) # Au voisinage de 00: P(e), an" (mondme dominant). I Développements limités d'une fonction au voisinage d'un point Développement limités a ordre n de f au voisinage d'un point a Soit I un intervalle, a € J un point de F ou une extrémité (réclle) de I, f désigne une fonetion définie dans I (éventuellement privé de a). 496 CHAPITRE 16 [Définition : f admet un développement limité a Vordre n au voisinage de a s%il existe w yndme Py de degré inférieur ou éyal in tel que pour tout réel « voisin de a, (DL,(a)) f(z) Py(a —@) + 0 ((w —a)") ay +a1(¢ — a) + a2(x =a)? + a) est la partie réguliére du développement limité de f, la différence fla) — P,(@ —a) = 04 ((x—a)") est le reste du développement limité de f a Vordre n. En pratique : le changement de variable « = a+t permet de se ramener au voisinage de Vorigine. Lorsque la partie réguliére n’est pas nulle, le développement limité de f se présente sous forme normalise f(a-+ t) = apt? + apyit?t! 4 +--+ ant” + o4-0(t), Olt ay #0. Développements Defi Si I est non majoré, on dit que f admet un développement limité a Vordre n au voisinage de +00 s°il existe un polynéme P,, de degré inférieur ou éyal din tel que pour tout réel zeInR*, 1 1 (DLi(+o0))— f(#), = Pa(z) +0(G athee Développement limité d'une fonction de classe C” [Théoréme 16.12.— Formule de Taylor-Young —. On suppose que f est de classe C” dans Te jue a € I. Alors a un développement limité & Fordre n au voisinage de a. Pour tout 2 voisin de a| (DEn(a)) fle) = Fla) + 442 (« — a) + Lf (x — a)? +--+ + L12) (@ a)" + 04((e - a)") Propriétés des fonctions admettant un DL.,(«) [Théoréme 16.13.— Unicité d’un développement limi Si f admet un développement limitd hi Pordre n au voisinage de a, ce développement limité a une partie réguliére unique. Comme conséquences de l'unicité de la partic réguliére, nous obtenons : [Coroltaire 16.14.— Soit f une fonction admettant un développement limité au voisinage de 0. SI |f est paire (resp. impaire), la partie régulidre de ee développement est. un polyndme ne possédant jue des mondmes de degré pair (resp. de degré impair). Obtention de développements limités Les théorémes ci-aprés sont énoncés pour des développements limités au voisinage de lori. gine. Le cas général s’en déduit grace au changement de variable x = a+t, ou x= |Corollaire 16.15.— Troncature d'un développement limité —. Soit n,p € N tels que 0

0 et un ~ vn, alors uf ~ vf, pour tout @ € R. © Somme Si vy = oft) alors un + Un ~ Un. Comparaison des suites usuelles [Proposition 16.24.— Relations de comparaison entre suites classiques —. Soit a, 8, des récl els que a > 0,8 > Oct» > 1. Alors # (Inn) =0(w \Théoréme 16.25.— Equivalents usuels —. Soit u€ RN, a € R. Si lim un = 0, alors uw © sin(un) ~ un © 1 c0s(tin) M2 © tam(tin) ~ tin © (Lun) Lan © In ttn) sty @ et 1+ tm [Théorsme 16.26.— Formule de Stirling Remarque : cette formule de Stirling s’éerit égal totique de In(n!) nent sous la forme d'une développement. asymp- 1 In(n!) = nIn(n) — n+ In(n) + $ ine) + 0(1) ANALYSE ASYMPTOTIQUE 499 a= Développements limités de quelques fonctions usuelles |Théoréme 16.27.— Développements limités au voisinage de ) de fonctions usuelles —. exp(x) = cos(x) = +(-1)"2 omit ofa?**) sin(e) = +(-1)" + ofa?) (Qn41)! ch(z) = sh(e) = Ini +2) = Aretan (x) = tan(2) = CHAPITRE 16 mm Méthodes Limites de fonctions Etudier une limite Soit f : I + RB, a € TU {+00}. Lorsque f est construite a partir de fonctions usuelles par opérations algébriques, vous pouvez, appliquer le théor8me 10.6. $'il n'y a pas d’indétermination, la limite de f en @ est obtenue par ces mémes opérations algébriques sur des limites. Toutefois, il est fort probable qu’apparaisse une forme indéterminée, e’est-A-cire une expression de la forme +0000, 2, =, 0x00, 1°, 0°. Dans ce eas, | Ie générale est de remplacer f par un équivalent 90 it dans le tableau des croissan qui ap comparées des fonetions usuelles. 1 Méthode 16.1.— Comment étudier la limite de f en « en cas d’indétermination [1 Simplifier Vexpression de f A Paide dopérations algébriques, par exemple en multi- pliant une fraction par Vexpression conjuguée du dénominateur ; ner un équivalent simple de f (voir les méthodes ci-aprés) ; Conclure & Vide des croissances comparées des fonctions usuelles, théoréme 16.9. @ Equivalents d'une fonction Calculer un équivalent d'une fonction au voisinage de « Soit f : I +B, a € TU {£00}. Le plus simple, pour déterminer un équivalent de f est d’étudier sa limite : si f(x) —+ ¢, avec ¢ € R* un réel non nul, alors f(x) ~ ¢, car le quotient tend vers 1 Warning! Les seules fonctions équivalentes A 0 en a sont les fonctions identiquement nulles au voisinage de a! comme il est peu probable que Yon vous demande d’étudier une telle fonction, si vous écrivez f(x) ~ 0, ily a 99% de chances que vous vous soyez trompé! ment, ily a quatre pistes possibles pour déterminer un équivalent simple Plus génés © les opérations algébriques, # le changement de variable, @ le lien avec la dérivée de f en a, ou encore obtenir un développement limité de f en a 1 Méthode 16.2.— Comment se ramener au voisinage de 0 Comme les équivalents usuels sont presque tous au voisinage de 0 (théoréme 16.10), on commenee par se ramener an voisinage de 0 au moyen du changement. de variable adapté : > r=a+t, avec t+ 0sia€ J (a est un point de J ou une extrémité réelle de I) > x= I/t, avec t + 0%, sia = too (a est une extrémité infinie de J). ANALYSE ASYMPTOTIQUE 501 a= 1 Méthode 16.3— Comment obtenir un équivalent par changement de variable Pour déterminer un équivalent de f(x) en a, par changement de variable, [1] On identifie y(x) et g(y) de sorte que f(x) = 9(y(«)). On calenle b = lim y(z). [2] On aes ne ensuite un équivalent de g(y) pour y voisin de b : g(y) ~, h(y) [On conelut avec le théoreme 16.7 que f(x) =goy(2) ~ hoyle). Exemple : déterminons un équivalent de f(2 changement de variable : On pose y(2) = sin(x) —> 0 or on sait que In. +y) ~,y In(1 + sin()) au voisinage de 0. On effectue un om en déduit que f(x) =In (1 +(x) ~ (2) =sin(x) ~ 2. Warning! Si lim (x) = 8, on peut done composer des équivalents par la droite : gyh > go y~hoy. En revanche, on ne peut pas composer par la suche! En particulier, on ne compose pas des équivalents & gauche par In ou exp!! Iv) ~, hy) ® expeg (y) ~,expoh (y) fa ~ a mais eT poo 8 0 # Ainsi, 142 ~)1 mais In(1 +x) #o 0, et au voisinage de +00, 1 Méthode 16.4.— Comment obtenir un équivalent par opérations algébriques » Si f est construite comme produit, puissance ou quotient de fonctions usuelles, vous utilisez les propriétés de compatibilité des équivalents avec ces opérations (théoreme 16.5). » Si f est construite comme somme de fonctions, alors f est équivalente au terme dominant de cette somme (théoréme 16.6). Pour le trouver, vous pouvez : [] déterminer un équivalent de chacun de termes file) ~_91(2), fala) ~ oa classer ees équivalents par ordre de néeligeabilité Jet conclure : si ga(x) = o(gi(e)), alors fla) ~ file) _~, nl) Remarque : lorsqu’aucun terme d’une somme ne prédomine, on utilise diffrence (théoréme 16.2) fax) = gi(x) +o(g:(x)) - Comme il s'agit « fle) = gn(z) +0(99(z)) elles, on peut ajouter terme & terme et utiliser les regles de calcul avec les . ion par la fonetion- Warning! L’addition n'est pas compatible avee les équivalents : on n’obtient pas toujours un équivalent en faisant la somme des équivalents ... prudence ! U1 Méthode 16.5.— Comment obtenir un équivalent d'un accroissement de f Si f est dérivable en a € I et vérifie f"(a) 4 0, alors f(x) — f(a) ~_ f'(a)-(—a). Remarque : tous les 6quivalents usuels peuvent étre obtenus i Vaide de cette méthode! mm 502 CHAPITRE 16 Exemple : soit f(x) = Arctan (1+). f est dérivable en 0 et f’(0) = 5 Is'ensuit que ne Arctan(1+2)~ 7 45 1 Méthode 16.6.— Comment déterminer un équivalent a l'aide d’un DL Pour déterminer un équivalent de f au voisinage de a, on forme un DL de f en a (voir les méthodes ci-aprés) jusqu’a Pobtention dune partie réguliére non nulle Sle) = ape a)? +0((e—a)?), avec ay £0 Alors f(a) ~ ay(x—a)? Mise en ceuvre : exercice 16.1, exercice 16.19 ités I Développements Calculer un développement limité d'une fonction au voisinage de a Pour déterminer un DL,,(a) dune fonction f,on peut mettre en ceuvre la formule de Taylor-Young, si f est suffisamment réguliére. Mais généralement, la démarche est la suivante U1 Méthode 16.7.— Comment établir le DL,(a) d'une fonction # se ramener en 0 si le développement limité demandé n'est pas en ee point © décomposer le calcul en plusieurs étapes élémentaires en précisant A chaque étape um ordre de développement convenable © utiliser A chaque étape la méthode adéquate : composition, primitivation, ou autres opérations sur des développements limités connus. Remarque : lorsque f n’est pas construite par opérations & partir de fonctions dont les DL sont connus, on utilise volontiers la formule de Taylor-Young » si ordre demandé est petit (1 ou 2); » dans des exercices théoriques oft f n'est pas donnée explicitement Exemple : formons le DL2(0) de f(x) = Arctan (1+2). Ona f(0) = 4, f"( ee svensuit que Aretan (1 +a) = + 09(2”). Mise en ceuvre : exercice 16.7, exercice 16.8. Calculer un développement limité d'une fonction au voisinage de 0 par opérations 6 est une ntre fonctions. Par conséquent, toute opération licite ‘Tout développement lim sur les fonctions est compatible avec les DL!! Les regles d’opération sont done beaucoup plus souples que pour le calcul des équivalents. Les développement limités des fonctions usuelles étant connus au voisinage de 0, on se ramenera de facon presque systématique au voisinage de Vorigine au moyen du changement de variable adéquat > r=a+tt, avec t+ 0sia€T (a est un point de J ou une extrémité réelle de I) ; > 2=1/t, avec t + 0*, si a = too (a est une extrémité infinie de 1). ANALYSE ASYMPTOTIQUE 503 a= Dans la suite de cette partie du chapitre, nous considérons deux fonetions f age de 0, de sorte que f et g admettent des développements limi Pour tout n € N, on note respectivement P, ct Qu les parties régulidres de leurs DL d’ordre n au voisinage de 0, p et q les plus petits entiers tels que P, et Q, sont non nulles. Ainsi f(a) a2? + apy eh! +--+ aye" + 0(2") a, #0, g(x) bgat + bypratt! +--+ dye" + 0(e"). avec b, £0. Vocabulaire : p cst la valuation de f(x) en 0. On note p= vs cet entier. On peut utiliser cette notion pour optimiser les calculs. 9, de classe C* A tous ordres. sur un voisi Q Méthode 16.8— Comment calculer le DL,.(0) d'une combinaison linéaire Soit (A, 2) € R®. Pour déterminer le DLn(0) de Af + ng [1] On forme les DL,(0) de f(x) et g(x): Ax [23 Pala) + 0(e") ux |] ol) = Qnlz) +o(2") OF + ug)(2) = APa(w) + HQn(a) + 0(2”). 1 Méthode 16.9.— Comment calculer le DL,,(0) d'un produit Pour déterminer le Din(0) de f xg e facteur A Vordre n : f(z) g(a) Py(x) + 02") Qula) + 0f0" On multiplie membre A membre les parties réguliéres, puis on tronque A Vordre n Pa(t) X Qnlee) +012") Rn(x) + ofa") F(x) x g(x) Exemple : déterminons le DL2(0) de f(x) = VTE x cos(x) Jie 14 $2—}2? + o(z?) x cos(x) 1 — ha? + o(2”) /T¥F% x cos(e) = (1 §z?)(1— 32”) + 0(2?) t— $)2? + 0(2*) + 0(x*) Remarque : pour optimiser les calculs, on ne développe pas entiérement le produit P, x Q,, avant de tronquer, on calcule plutét le coefficient constant, le coefficient de 2", le coefficient de 2”,..., jusqu’an coefficient de 2” On pourra aussi noter qu’il suffirait de développer f & Vordre n — et g APordre n— vy C1 Méthode 16.10.— Comment calculer le DL,,(0) d'une puissance Pour déterminer le DL,,(0) de f*(«) n développe f(x) &Pordre n : f(a) = P,(e) + oe") In éléve a la puissance k et on tronque f*(a) = P(x) + ofc" Remarque : pour élever A la puissance k, on peut développer les puissances successives par produit 504 CHAPITRE 16 ce qui présente avantage de limiter les caleuls, ou bien utiliser des formules du type (a +b +0)" pour certaines valeurs de a, (atbte? = @ +P 42 42ab + 2ac4 be (atbtec = ab +b +c +30 + Bab? + Bac? + Bae + 3he? + 36 + Babe in(x). Comme u(r) est de 3. Ainsi Exemple : calculons par exemple le DLs(0) de 2 + u(x) od u( valuation 5, il suffit de développer u(x) = sin() & ordre 8 — ult) = 2-125 40(03) wa) dat 4o(e4) ui(a) de> +o(e") w(x) ® 32" + 027) w(x) a 4 ofa) 1 Méthode 16.11.— Comment déterminer le DL.,(0) d'une fonction composée On présente le calcul comme un changement de variable 11 pose u=g(z) et on vérifie directement que g(x) —> 0 On forme le DLn(0) de f : f(u) = Pa(u)-+ 0,(u") = ao-+ayut---+aqu" + 9 (u") De proche en proche, on développe les puissances successives de g(x) & Yordre n aox |] g(x) 1 +0(x") ax |] ge) = Qu(2) +0(2") ax |] 9%) = Qe) +0(2") anx || g"(@) = QMa) +(e") [J Finalement, on conelut par combinaison linéaire feg(z) 9 + Qn (x) + a2Qh (x) +--+ + anQh(z) + 02") R,(2)+o(2"), oi R,, est le polynome P,, oQ, tronqué A ordre n Exemple : dé On pose w= sin() — 0. Ona f(u) = ViFu [3] On développe les puissances suecessives de u(:r), en tronquant A chaque étape = ninons le DLs(0) de «+ /1+ sin). 1+ ju fu? + shu? + o(u?), x || (x) 1 x |} we) x || w(x) x | we) [i] Finalement \/1 + sin(2) = 1+ Fe - Mise en ceuvre : exercice 16.7. 1 ANALYSE ASYMPTOTIQUE 505 a= Q1 Méthode 16.12.— Comment déterminer le DL,(0) de Vinverse d'une fonction Si (0) £0, alors 7 mn forme le DLn(0) de f : fe) = ao + a12 +++-+an2" + o(2"), avec ao #0. 1 1 Fel “ico Tega in forme ensuite le DL,,(0) : Qn(x) + 0(2") met. un DZ.,(0) que Von obtient par composition : 1 On factorise par ay pour obtenir — 1 []On conctut par composition avee le DL wsuel de =—— que ott R, est le polynéme S> (—1)*Qk(x) tronqué & Vordre n. Lat Hat + of a Finalement cos(z) Remarque : on 1’ fait, Ia valuation (égale de u(x), u(x) et u(x)! 2) de u(z), permettait de s’économiser la peine de calculer les DLs(0) 1 Méthode 16.13.— Comment obtenir le DL,,(0) d’un quotient de fonctions Si g(0) # 0, pour obtenir le DL,(0) de 42, on écrit AB = f(x) x sty. Ce DL, (0) a s‘obtient alors comme produit de ceux de f(z) et de sty. Exemple : formons le DLs(0) de tan(2). tee lteter aig # sin(2) * Par produit tan(x) 506, CHAPITRE 16 1 Méthode 16.14.— Comment obtenir un DL» ;,(0) d'une pri Soit f : 1 +R continue, F : + R une primitive de f. On obtient le DLn41(0) de F en intégrant le DLn(0) de f : Si fle) ag + are +--+ + ane” + of2") alors Fle) = F(O)+ age + Saya? +--+ rane *! + oa") Remarque : cote méthode permet de retrouver aisément les développements limités de certaines fonctions usuelles, comme Aretan (x), In(1 +2) ou encore tan(2) Exemple : pour illustrer cette méthode, déterminons le DL;(0) de la fonction tangente, =x to(n) On sait que tan(x) ~ x soit encore tan(e} Par produit, on en déduit que tan®(x) = 2? + o(22). Or tan'(x) = 1 + tan®(x). D’oi l'on tire tan’(x) = 1+? + o(«?). Par primitivation, il s’ensuit que tan() = 0+ x + $2° + o(x3). 24 22440(04), Or tan'(«) = 1+tan?(x). Doi Yon tire Ot+a+tet+ 20° +o(0%) Par produit, on en déduit que tan? (er) tan’(x) = 1427422 +0(2*). Par primitivation, il s'ensuit que tan(x) U1 Méthode 16.15.— Comment obtenir le DL,,(0) d'une fonction réciproque Soit f : T+ J une bijection de I sur J telle que f(0) = 0. On suppose que f-! : J > I admet un DL,,(0). C’est le cas notamment si f~ est de classe C™ [7 On détermine le DL,,(0) de f : f(x) +++ ane” + fe"), [2] On exprime celui de f-': f-"(y) sot bay” + 0(y"), A aide de coefficients inconnus bi, bo, Par composition, on exprime le DL,(0) de ft f(x) & Vaide des coefficients inconnus 1, ba, «+; bn. Par unicité de la partic réguliére du DL, (0), on peut identifier avec x! Mise en couvre : exercice 16.11. Calculer un développement limité généralisé d’une fonction Soit a € T un point de I ou une extrémité réclle de I, f : I\ {a} + R. On dit que f admet un développement limité généralisé A l’ordre n au voisinage de a, s'il existe p € N* tel que (xa)? f(x) admette un développement limité A Yordre n-+p au voisinage de a, Le dévéloppement limité généralisé de f s’obtient alors en divisant par (a —@)” ap tee baa (e— a)? + ag(@ a)? +--+ ana — a)? + 09(2 — a)? (e-a)? f(x) @_y(@ —a)~? + --- + a-1(@ — a)! +a9 +--+ + ana — a)" +09((a — a)”) ee ee F(x) Partie berg partie euler Ainsi, lorsqu’il existe, le DLG,,(a) se compose de trois parties : la partie irréguliére est une frae- tion rationnelle de degré —p, la partie régulidre est un polynéme de degré n, et le reste qui est négligeable devant (xr — a)" nage de 0 au moyen dun Remarque : lorsque a € TU {too}, on pent toujours se ramener au voi changement de variable adapté. ANALYSE ASYMPTOTIQUE 507 a= Q1 Méthode 16.16.— Comment obtenir le DLG,,(0)) d'une fonction [1] On cherche un équivalent de f de la forme : f(z) ~, S 2, avee p € N* On forme le développement limité A Vordre n + p de 2” f(x) : 2 f(x) = ay Hayy to aga? + age? + aya"t! 4 ---ana™*? + of [On divise par 2” pour obtenir le DLG,(0) fe) = Shy : fay taye tos + ane” +0(0") Exemple : formons le DEG3(0) de f(e) = <1 S(e)_~, *. Nous allons done faire chercher le DLx(0) de 2f( 2402 “ital sina) Pour obtenir le DLa(0) de.xf(v), om effectue un — [Gy daarmine Tes DEa(0) aes pu changement de variable : aucmenivardevate) « Posons u(x) = -— + —— + o(2*) de sorte que =-E tig : aa") a (i) +o(a!) af(x) _ (2) = to(at) 1+u(x) + ie) = +o(x5) =l-utu?—ud+ut + ofut - (a = A Or = laut tut + o(u!), 2) +o(a") a at 2 Tat = me -3)— o (24) = —— o (x). = LEG HO 3) + (= 1+ E+ 365 + 807) - a i TH satel t par x, nous obtenons finalement —— = — 47+ 2 +o(2") ‘5 cos(x) Remarque : la fonction cotangente est définie pour » # 0 (r] par cotan(x) = SF. Bn ef feetuant le produit du DL4(0) de cos(z) et du DL,(0) de zs, nous obtenons apres calcul . © cotan() =, + o(x*) d’oit l'on tire finalement cotan (x) =,2 -§- Ete"). MH Utilisation des développements limités pour I’étude des fonctions Les développements limités sont les outils les plus fins A notre disposition pour P’étude locale une fonction. Nous avons vu que pour obtenir un équivalent de f au voisinage de a, il sufit de développer f jusqn’a lobtention d’un terme significatif (méthode 16.6). On peut alors utiliser cet 6quivalent pour étudier une limite. Par exemple, pour lever une indétermination lors de ’étude de la limite d’un quotient tim £ a ad g(@ uffit de développer f ct g & un ordre n suffisamment élevé pour que oft f et g s’annulent en 0, il Tune des deux partic =m 508 CHAPITRE 16 Etude des tangentes O. Méthode 16.17.— Comment utiliser un DL pour étudier une tangente [1] On effectue le DL, (a) de f, avec n > 2 assez grand pour la partic régulidre ait un ‘monéme non nul de degré n. On conelut alors selon la parité du degré de ce monéme Mise en ceuvre : exercice 16.16. Etude des extremums Soit f : I + R une fonction dérivable dans I et a 7 un point intéricur A I. Nous savons que si f présente un extremum local en a, alors f'(a) = 0. Les extremums locaux de f sont done & rechercher parmi les points eritiques, c’est-A-dire les points en lesquels la dérivée s’annule. Pour antant, tout point critique de f n'est pas nécessairement un extremum : ainsi 0 est un point critique de x + «* méme si ce n’est pas un extremum! Q Méthode 16.18.— Comment étudier la nature d’un point critique Soit a Ef un point critique de f, A-dire tel que f"(a) = 0. On effeetue le DL,,(a) de f, avec n > 2 suffisamment élevé pour que la partie régulidre ait un terme significatif (non nul) de degré n. Fe) =, f(a) +0 (ea) + an(e a)" + 0(e— a)", avec an #0 Ainsi f(z) — f(a) ~ ay(e—a)". Pour conclure, on discute suivant la parité de n : » si nest impair, a n’est pas un extremum local, » si mest pair, @ est un maximum (resp. minimum) local si ay > 0 (resp an <0). Etude des branches infi O. Méthode 16.19.— Comment utiliser un DLG pour étudier une asymptote On étudie une asymptote au voisinage de +0. On forme un DLG au voisinage de +00 de f(x) 4 Yordre n > 1 de la forme ) avee a,, £0. Sv) = a 1tta9+ 240 ( 1 © + ap pour asymptote et la position de la La courbe admet alors la droite y branche infinie par rapport & ’asymptote est donnée par le signe de “. Exemple : étudions la nature de la branche infinie de f(r) = (x + 1)e¥/* an voisinage de +20 1] On forme le DEG(+90) de f(x). On se raméne en O* au moyen du changement de variable = 1/t et on étudie la fonction 9(t) = f(1/). Comme g(t) ~v +, on forme un DL2(0) de tg(0) tg(t) = (14 det = (LEN +t4 HP) +0(2) = 1428+ FP +0(0?) D’oi lon tire g(t) = ; 42 +o(t), puis fle) = ANALYSE ASYMPTOTIQUE 509 a= [La droite D d’équation cartésienne y = x +2 est asymptote A la courbe représentative T de f au voisinage de +oo et I’ est située localement, au-dessous de D. Mise en ceuvre : exercice 16.16. 1 Comparaisons locales et développements asymptotiques des suites de réels Comparaisons locales de suites définies par opérations u est une fonetion définie dans N A valeurs réelles, wu : n+ un, les méthodes développées pour l’étude des fonctions s’appliquent aux suites. U1 Méthode 16.20.— Comment étudier la limite d’une suite (u,) Soit une suite (u,)nen définie par opérations A l'aide de suites de référence. Pour étudier la limite de uy : Simplifier si possible expression de u,, A Vaide d’opérations algébriques Déte miner un équivalent simple de u, Conclure & l'aide des croissances comparées des suites usuelles (théoreme 16.24) Mise en ceuvre : exercice 16.2. Pour une suite définie par opérations partir de suites de référence, on pourra forme uy = f(rn) rire up sous la ec t, ——> a ct ainsi ramener Pétude de uy a celle de f(x) au voisinage wh de a, pour un calcul de limite, d’équivalent on de développement limi 1 Méthode 16.21.— Comment obtenir un équivalent dune suite (1,) Soit une suite (u,)ncn A6finie par opérations sous la forme tu, = f(a,). On obtient un 6quivalent de uy en composant (4 droite) un équivalent de f suivant le schéma suivant * %—Sa nate vn. filles). nog, si, hae ) alors f(tm) ~ _9(tn) Exemple : les équivalents usuels pour les suites (théoréme 16.25) sont obtenus suivant ce schéma. Ce méme schéma permet aussi d’obtenir des développements asymptotiques de tn = fan) lorsque n+ +00, en composant des développements limités (éventucllement généralisés) de f an voisinage de a, si 2, ———>+ a. Voyons par exemple : OQ. Méthode 16.22.— Comment obtenir un développement asymptotique de u,, Si un = f(4), on obtient un développement asymptotique de uj, en composant (3 droite) un DL,(0) de f. On forme le DL, (0) de f : f(x) = a9 + ayx +--+ +4,” + o9(2”) tn = f(A) Sant Bt + 4 0 (5) a Co =m 510 CHAPITRE 16 Déterminer un équivalent d'une suite récurrente U1 Méthode 16.23.— Comment trouver un équivalent d'une suite récurrente Soit (un) une suite définie par la relation de récurrenee ¥n € Nytinya = f(ttn). Pour obtenir un développement asymptotique de u_, une méthode peut étre la suivante : Trouver a € Ret £€ Be tels que : 41 — ug et en Utiliser le théoréme de Césard (exercice 9.5) appliqué & la suite wih,1 — uf alors un équivalent de u% done de ty Mise en ceuvre : exercice 16.17. Déterminer un développement asymptotique d'une suite défi Soit fn: 1 R, on note (E,) Péquation f,(x) = 0. On suppose que pour tout entier n € N, (En) admet une unique solution dans I, notée 2. Déterminer un développement. asymptotique de xn par exemple & quatre termes significatifs revient & trouver quatre expressions assez simples 4, by, €q et dy telles que © bn = O(n), Cn = O(n), dn = O(Cn) © ty = Oy +b, + ey + dy + 0(dy) Pour en trouver un, voici comment on procede : 1 Méthode 16.24.— Comment trouver un DA d'une suite implicite miner un équivalent simple de x», par exemple : a, ~ dn. Poser yp, = q — Ay de sorte que yp, = O(d,) Ct 2, = a, +0(a,). Réinjecter dans (E,) alent de yn, par exemple : yn ~ by pour en déduire un an + by, + (ba). Réinjecter dans Poser zn = Yn —bn de Sorte que zy = O(bn) et ay E,) et en déduire un équivalent de z,, par exemple : =, [7] Recommencer le processus pour obtenir le nombre de termes asymptotiques souhaité, Mise en couvre : exercice 16.18 Exemple : d’aprés les propriétés de In fonction tan, on sait que pour tout entier n € N, il existe un seul réel 2, € Jn — Z,nx + 3[ tel que : tan(z,) = 2_. Déterminons un développement z asymptotique A trois termes significatifs de ary. Soit n € N. Comme nx —% +00. Comme lim, Aretana = §, al0rs tin ~ 5 [3] On pose 2n = yn — §- D'aprés (Ey), tan(=n) ima oe a de sorte que zm ~ 2 GJ Aimsi, 2, =n +¥-2 40(2). 511 == ANALYSE ASYMPTOTIQUE me Vrai/Faux 2 1. cos(e) 14+ 5. 2. Si lim(f —g)(w) =0 alors fle) ~_ g(a). 0. 3. Si f(z) ~, gle), alors lim(f ~ 9)(e) 4, Si f(z)_~ O alors f est nulle au voisinage de a. 6. Situy ~ Up, alors e% ~ e% et \/fitml ~ Teal. 7. Une fonction f admet en 0 un développement limité A Vordre 1 si et seulement si f est dérivable en 0. 8, Le DL, (0) de f x g est le produit des DL2(0) de f ct g. 9. Comme e“ = 1+ u-+0(u), on peut écrire au voisinage de x = 0, = 1 4 cosa + o(c0s(z)) 10. Le DL,(0) de (1 +.2)'/* est 1-42 + o(z) car on applique la formule qui donne le DL(0) de (1 +)" avec a = 1/x. ¢ 8. = 5 a Oo 0o00.dvcOoOOdlmUvOaoneao Lo Oo 00 o0 O000 512 CHAPITRE 16 mm Enoncé des exercices Ml Relations de comparaisons, équivalents Exercice 16.1 : Déterminer un équivalent simple an point considéré des fonetions antes : +.cosr—1 tan(e — «0s: cn 3. © ++ In(cosir) en 0 viy tare —1 vy (intln2)) = (1/2)" 2. a SE en 42 T aa on too Exercice 16.2 : Déterminer un équivalent simple des suites suivantes : ans)" Lng =e a= (S58) | 2. tn = [tant + 4]” Ate= (i+») i Exercice 16.3: 1. Déterminer un équivalent simple de x!/* — 1 an voisinage de +20. 2. En déduire un équivalent simple de x*"” — x. [@+0! -2!] @m2)? 3. Etudier la limite en +00 de e+ 2\"t Exercice 16.4 : Montrer que In (Inz) = | 9 (Iniz). En déduire la valeur de | lim (=) Exercice 16.5 : Soit w une suite décroissante de limite 0 telle que t.41 +t © —. On souhaite fen ‘ ; 1 émontrer qu’en ce a8 uy ~ 5. 1. On note pour tout entier 2 €N, an =n (tin + tns1) a, Montrer que a est convergente et déterminer sa la limite. b. Montrer que pour tout entier n >2, a, <2nu, < ~i n—1- Conclure! 2. Démontrer que le résultat n'est plus vrai si u west plus supposée décroissante. Exercice 16.6* : Soit (u,)ncn Ia suite définie par w = (1,2,2,3,3,3,4,4,4,4, 1. Montrer que | lim tn = +90 2. Déterminer un équivalent: de uj Mi Calculs de développements limités Exercice 16.7 : Déterminer les développement limit ANALYSE ASYMPTOTIQUE 513 as

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