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Qu'Est Ce Qu'Un Impot Optimal
Qu'Est Ce Qu'Un Impot Optimal
ACCROCHE
- impôts sont plus ou moins redistributif, en l’occurrence l’impôt proportionnel n’est pas un impôt
redistributif dans la mesure où cela correspond à un impôt inégalitaire car il ne s’adapte pas aux
situations des personnes, pénalise les plus pauvres, on parle même d’impôt régressif.
- l’impôt progressif, c’est un impôt dont le pourcentage change selon le montant, le principe est que
les plus aisées vont avoir un pourcentage plus élevé (tel que l’impôt sur le revenu), cet impôt
contribue a la réduction des inégalités. A l’inverse l’impôt régressif est un impôt dont le taux diminue
avec l’assiette
-L’impôt direct est directement payé par l’agent qui le supporte auprès de l’administration fiscale
(ex : impôt sur le revenu). Tandis que l’impôt indirect, l’acteur qui paye l’impôt qui ne va pas reverser
l’argent à l’Etat. En effet la TVA est payée par les ménages mais ce sont les entreprises qui vont
collecter et reverser l’argent à l’administration fiscale.
- Les différents impôts perçus par l’Etat sont la TVA (qui représente la plus grande source de revenu
pour l’Etat), l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, TICPE (taxe intérieur de consommation sur
les produits énergétiques), impôt sur la fortune immobilière…
- En 2018 la fiscalité française est la plus élevé de l’OCDE avec le Danemark. Depuis 2018, la politique
fiscale vise à réduire la fiscalité reposant sur les ménages (réforme de l’ISF).
Optimal : qui est le meilleur possible, idéal, accepté par tous, efficient (atteindre un objectif grâce a
l’optimisation des ressources utilisés)
PROBLEMATIQUE
Qu’Est ce qui caractérise un impôt dit optimal ?
PROBLEMATIQUE
II. Un taux d’imposition qui doit être perçue comme légitime pour atteindre les différents
objectifs
DEVELOPPEMENT
James Miirlees est un des premier a proposer une modélisation de l’impôt optimal en
formalisant l’arbitrage que doit réaliser le gouvernement entre égalité et efficacité
Ex : la taxation plus forte des salaires élevés peut apporter plus d’égalité, en revanche elle
décourage le fait de travailler et peut réduire le nombre d’heure travaillé
Miirlees en déduit que le taux marginal d’imposition qui optimise le bien-être social est un
taux régulièrement décroissant avec les revenus et qui tend vers 0 pour les hauts revenus ->
ce qui remet en cause la progressivité de l’impôt. Il cherchait à fonder une politique sur la
maximisation de la somme des mesures du bien-être des individus
- Un impôt optimal se doit de corriger les externalités, dans le cas des externalités positives,
l’Etat subventionne les agents pour inciter à l’activité
- Un impôt optimal doit permettre de réorienter les comportements des agents ex : un
allègement des charges sociales sur les bas salaires va permettre de diminuer le chômage
peu qualifié
Un impôt dit « optimal » doit avoir pour principal objectif une redistribution des richesses
des plus efficaces.
- Redistribution verticale : corriger les inégalités qui naissent de la différence des revenus
primaires des ménages. Cet impôt doit être progressif pour rendre la distribution initiale des
revenus plus égale= le montant de l’impôt doit augmenter avec le revenu
- Redistribution horizontale= corriger les risques sociaux aléatoires affectant le revenu des
ménages, ceci peut être compenser par la logique d’assurance (système d’assurance social)
et solidarité (transfert de ressource financés par l’impôt)
- Redistribution géographique : entre les zones riches et zones pauvres. Ex : Depuis 1996, dans
les zones franches urbaines bénéficient d’aides spécifique sous la forme d’exonération
sociales et fiscales
L’impôt est au cœur de la réduction des inégalités de vie car il redistribue la richesse entre les
plus riches et les plus pauvres. Les impôts progressifs (= impôt dont le taux augmente quand
l’assiette augmente) contribuent fortement à rendre le système fiscal plus équitable. Les
tranches les plus faibles sont exonérées pour que les besoins économiques de base
(logement, nourriture, etc.) ne soient pas imposés. Au contraire, les tranches les plus élevées
sont imposés plus fortement. C'est la vision keynésienne de l'impôt progressif : l'exonération
des basses tranches ne pénalise pas la consommation ; la taxation élevée des hautes
tranches impacte l'épargne et non la consommation .
En France : existe 3 impôts progressifs : impôt sur le revenu, impôt de solidarité sur la
fortune et le droit de succession. Ils représentent seulement moins de 10% des prélèvements
I. Un taux d’imposition qui doit être perçue comme légitime pour atteindre les
différents objectifs
Un impôt est efficient s’il minimise la perte encourue du fait d’une charge excessive. Ramsey
propose une solution au problème d’efficiente avec la règle de Ramsey
Règle de Ramsey = le taux d’imposition doit être élevé sur les biens dont l’élasticité prix de la
demande est faible. Un impôt optimal doit porter sur une assiette la plus large possible et
affecter les biens ou services dont l’élasticité de la demande aux prix est faible tq un impôt
sur les cigarettes
Explication : la logique derrière la règle de Ramsey est que la perte marginale due a un
accroissement de la charge fiscale doit être identique sur tout les marchés. Si la demande
d’un bien est élastique, la réponse a une augmentation de la charge fiscale est importante.
Des lors pour rétablir l’égalisation avec les biens faiblement élastiques, il faut définir les taux
d’imposition bas sur ces biens élastiques.
Un impôt optimal se doit d’assurer un certain niveau de recettes pour contribuer aux
dépenses publiques avec le financement de services publiques (police, hôpitaux, écoles…) et
les prestations/ aides sociales. Les recettes fiscales (correspond aux impôts directs et
indirects) de l’Etat Français représentent plus de 90% de l’ensemble des recettes. Ces
recettes permettent à l’Etat de mettre en œuvre ses différentes politiques publiques. En
2019 : les recettes fiscales nettes s’élevaient à 273 milliards d’euro, soit 95% des recettes
nettes de l’Etat.
Lors d’un choc conjoncturel de demande, la politique fiscale de stabilisation agit sur la
demande globale. En cas de surchauffe, une augmentation des prélèvements obligatoires
réduit la demande. A l’inverse, si le PIB effectif< PIB potentiel, met en place une politique de
baisse des impôts pour stimuler la demande