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Qu’est-ce qu’un impôt optimal 

 ACCROCHE

- Après de nombreuses années de négociation, la taxe gafa mondial semble enfin se


profiler. En effet l’OCDE a proposé aux Etats un impôt mondial de 12-13% sur les
bénéfices des multinationales permettant d’instaurer plus d’équité dans le système
fiscal.

 DEFINITION DES TERMES


Impot : L’impôt est un Prélèvement obligatoire (tout comme les taxes, cotisations sociales) sur les
ressources des personnes physiques ou morales, servant à couvrir les dépenses de l'État ou des
collectivités locales.

Différentes formes d’impôts : - l’impôt proportionnel = correspond à un pourcentage d’un montant


donné, ce montant est l’assiette de l’impôt ou on va prélever un pourcentage. La TVA est un impôt
proportionnel, c’est la principale source de revenu pour l’Etat en tant qu’impôt.

- impôts sont plus ou moins redistributif, en l’occurrence l’impôt proportionnel n’est pas un impôt
redistributif dans la mesure où cela correspond à un impôt inégalitaire car il ne s’adapte pas aux
situations des personnes, pénalise les plus pauvres, on parle même d’impôt régressif.

- l’impôt progressif, c’est un impôt dont le pourcentage change selon le montant, le principe est que
les plus aisées vont avoir un pourcentage plus élevé (tel que l’impôt sur le revenu), cet impôt
contribue a la réduction des inégalités. A l’inverse l’impôt régressif est un impôt dont le taux diminue
avec l’assiette

-L’impôt direct est directement payé par l’agent qui le supporte auprès de l’administration fiscale
(ex : impôt sur le revenu). Tandis que l’impôt indirect, l’acteur qui paye l’impôt qui ne va pas reverser
l’argent à l’Etat. En effet la TVA est payée par les ménages mais ce sont les entreprises qui vont
collecter et reverser l’argent à l’administration fiscale.

- Les différents impôts perçus par l’Etat sont la TVA (qui représente la plus grande source de revenu
pour l’Etat), l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, TICPE (taxe intérieur de consommation sur
les produits énergétiques), impôt sur la fortune immobilière…

- En 2018 la fiscalité française est la plus élevé de l’OCDE avec le Danemark. Depuis 2018, la politique
fiscale vise à réduire la fiscalité reposant sur les ménages (réforme de l’ISF).

Optimal : qui est le meilleur possible, idéal, accepté par tous, efficient (atteindre un objectif grâce a
l’optimisation des ressources utilisés)

 La recherche de l’impôt optimal correspond à un système fiscal qui optimise le rendement,


on retrouve de tout temps le fait que les hauts taux tuent les totaux avec par exemple Jean
baptiste Say. On parle alors d’un impôt ayant un taux simple et unique pour ne pas
décourager l’activité économique. Un impôt optimal vise à minimiser les distorsions/
inefficacité économiques. L'imposition optimale peut également être vue comme un système
de prélèvements obligatoires qui maximise les recettes fiscales, tout en minimisant les
désincitations à l'effort chez les contribuables.

 PROBLEMATIQUE
Qu’Est ce qui caractérise un impôt dit optimal ?

 PROBLEMATIQUE

I. Un Impôt qui arbitre entre efficacité et équité

II. Un taux d’imposition qui doit être perçue comme légitime pour atteindre les différents
objectifs

 DEVELOPPEMENT

I. Un Impôt qui arbitre entre efficacité et équité

A. Un impôt qui maximise le bien-être social

 James Miirlees est un des premier a proposer une modélisation de l’impôt optimal en
formalisant l’arbitrage que doit réaliser le gouvernement entre égalité et efficacité

Ex : la taxation plus forte des salaires élevés peut apporter plus d’égalité, en revanche elle
décourage le fait de travailler et peut réduire le nombre d’heure travaillé

Miirlees en déduit que le taux marginal d’imposition qui optimise le bien-être social est un
taux régulièrement décroissant avec les revenus et qui tend vers 0 pour les hauts revenus ->
ce qui remet en cause la progressivité de l’impôt. Il cherchait à fonder une politique sur la
maximisation de la somme des mesures du bien-être des individus

 Un impôt qui encourage les comportements vertueux :

- Un impôt optimal se doit de corriger les externalités, dans le cas des externalités positives,
l’Etat subventionne les agents pour inciter à l’activité

exemple : crédit d’ impôt = somme soustraite du montant de l’ impôt qu’une entreprise ou


qu’un particulier doit payer. Le crédit d’impôt n’est pas un impôt en sois mais va permettre
une réduction d’impôt qui va entrainer des comportements vertueux. Il peut être accordé en
vue d’encourager les investissements/ comportement vertueux. Les crédits d’impôts peuvent
porter sur le domaine de la transition énergétique avec la CITE (crédit d’impôt sur la
transaction énergétique), en France qui encourage certains travaux permettant d’économiser
l’énergie, il concerne certains travaux d’isolation. Aux Etats-Unis : l’EITC ( earned income tax
credit) est un crédit d’ impôt ciblé sur les foyers de salariés modestes, grâce a lui environ 4,3
millions de personnes ont franchi le seuil de pauvreté

- Un impôt optimal doit permettre de réorienter les comportements des agents ex : un
allègement des charges sociales sur les bas salaires va permettre de diminuer le chômage
peu qualifié

A. Un impôt qui lutte contre les inégalités

 Un impôt dit « optimal » doit avoir pour principal objectif une redistribution des richesses
des plus efficaces.

- Redistribution verticale : corriger les inégalités qui naissent de la différence des revenus
primaires des ménages. Cet impôt doit être progressif pour rendre la distribution initiale des
revenus plus égale= le montant de l’impôt doit augmenter avec le revenu

- Redistribution horizontale= corriger les risques sociaux aléatoires affectant le revenu des
ménages, ceci peut être compenser par la logique d’assurance (système d’assurance social)
et solidarité (transfert de ressource financés par l’impôt)

- Redistribution géographique : entre les zones riches et zones pauvres. Ex : Depuis 1996, dans
les zones franches urbaines bénéficient d’aides spécifique sous la forme d’exonération
sociales et fiscales

 L’impôt est au cœur de la réduction des inégalités de vie car il redistribue la richesse entre les
plus riches et les plus pauvres. Les impôts progressifs (= impôt dont le taux augmente quand
l’assiette augmente) contribuent fortement à rendre le système fiscal plus équitable. Les
tranches les plus faibles sont exonérées pour que  les besoins économiques de base
(logement, nourriture, etc.) ne soient pas imposés. Au contraire, les tranches les plus élevées
sont imposés plus fortement. C'est la vision keynésienne de l'impôt progressif : l'exonération
des basses tranches ne pénalise pas la consommation ; la taxation élevée des hautes
tranches impacte l'épargne et non la consommation .

En France : existe 3 impôts progressifs : impôt sur le revenu, impôt de solidarité sur la
fortune et le droit de succession. Ils représentent seulement moins de 10% des prélèvements

 Système fiscal français dans son ensemble est plutôt régressif

I. Un taux d’imposition qui doit être perçue comme légitime pour atteindre les
différents objectifs

A. Le niveau du taux d’imposition


 Arthur Laffer dans la continuité d’A. Smith, Ricardo et Say met en avant la volonté d’un impôt
modéré qui permettrait de diminuer le poids des charges fiscales sur les entreprises et de
déduire la pénalisation du travail et de l’épargne. Son idée : il existe un niveau maximal de
taxation au-delà duquel le produit de l’impôt diminue. La courbe de Laffer a connu une
prospérité inattendue, elle a été le fondement de politiques fiscales mises en place à partir
de 1980. Cette vision, souligne l’idée « trop d’impôt tue l’impôt »

 Un impôt est efficient s’il minimise la perte encourue du fait d’une charge excessive. Ramsey
propose une solution au problème d’efficiente avec la règle de Ramsey

Règle de Ramsey = le taux d’imposition doit être élevé sur les biens dont l’élasticité prix de la
demande est faible. Un impôt optimal doit porter sur une assiette la plus large possible et
affecter les biens ou services dont l’élasticité de la demande aux prix est faible tq un impôt
sur les cigarettes

Explication : la logique derrière la règle de Ramsey est que la perte marginale due a un
accroissement de la charge fiscale doit être identique sur tout les marchés. Si la demande
d’un bien est élastique, la réponse a une augmentation de la charge fiscale est importante.
Des lors pour rétablir l’égalisation avec les biens faiblement élastiques, il faut définir les taux
d’imposition bas sur ces biens élastiques.

A. Un impôt qui se doit de répondre à divers objectifs

 Un impôt optimal se doit d’assurer un certain niveau de recettes pour contribuer aux
dépenses publiques avec le financement de services publiques (police, hôpitaux, écoles…) et
les prestations/ aides sociales. Les recettes fiscales (correspond aux impôts directs et
indirects) de l’Etat Français représentent plus de 90% de l’ensemble des recettes. Ces
recettes permettent à l’Etat de mettre en œuvre ses différentes politiques publiques. En
2019 : les recettes fiscales nettes s’élevaient à 273 milliards d’euro, soit 95% des recettes
nettes de l’Etat.

 Importance de lever des ressources nécessaires à la production de biens et services


publics. Pouvoir publiques doivent financer la production des biens publiques/ créer des
institutions chargées de protéger ceux qui les produisent des passagers clandestins/
assurer les fonctions régaliennes (police, justice, défense national)

 Un impôt optimal se doit d’œuvrer à la stabilisation de l’économie

Lors d’un choc conjoncturel de demande, la politique fiscale de stabilisation agit sur la
demande globale. En cas de surchauffe, une augmentation des prélèvements obligatoires
réduit la demande. A l’inverse, si le PIB effectif< PIB potentiel, met en place une politique de
baisse des impôts pour stimuler la demande

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