Démonstrations
Dusart François
Décembre 2005
1
12 Formulation particulière en petits déplacements – Formes locales des lois de conser-
vations – Inégalité de Clausius-Duhem 18
2
1 Tenseurs – Définition – Autre exemple
Signification des composantes du tenseur des vitesses (taux) de déformation.
∂v1
En effet, d11 = .
∂x1
La racine carrée de (1 + 2d11 δt) est (1 + d11 δt) à des termes d’ordre δt2 près (pour le voir, il suffit
de faire le carré en sens inverse).
On a donc δs0 = δs(1 + d11 δt) + . . .
Ainsi,
δs0 − δs
d11 =
δs δt
et il suffit de passer à la limite pour prouver la formule. On obtient donc
La composante d11 de dij est l’allongement relatif par unité de temps d’un segment élémentaire de
matière qui au temps t est parallèle à e1 .
3
Alors, suivant (1),
δx0 = ∂v1 ∂v2 ∂v3
i δs + ∂x 1
δs δt, ∂x1 δs δt, ∂x1 δs δt
δy 0 = ∂v1 ∂v2 ∂v3
i ∂x2 δŝ δt, δŝ + ∂x2 δŝ δt, ∂x2 δŝ δt
π
δx0i δyi0 = δs0 δŝ0 cos − δφ12 (t + δt)
2
= δs(1 + d11 δt) δŝ(1 + d22 δt) sin (δφ12 (t + δt)) + . . .
cfr. interprétation de d11 et d22
= δs δŝ δφ12 (t + δt) + termes d’ordre supérieur.
Comparant les deux expressions di produit scalaire, il vient 2 d12 δt = δφ12 (t + δt) + . . . et donc la
formule recherchée par passage à la limite :
(e) 1 δφ12 (t + δt
d12 = d12 (xk , t) = lim
δt→0 2 δt
La composante d12 de dij est la moitié du rapprochement angulaire par unité de temps de deux
segments élémentaires de matière qui, au temps t, sont parallèles l’un à e1 , et l’autre à e2 .
Remarque : Notations utilisées pour la démonstration :
δs = kδs(t)k
δs0 = kδs(t + δt)k
δŝ = kδŝ(t)k
δŝ0 = kδŝ(t + δt)k
Dès lors, en prenant garde aux indices muets, on trouve par multiplication membre à membre :
4
2.2 Contraction (Figure 10)
0 = a a w pour un changement d’axes fixes l’un par rapport à l’autre.
On a wij ik jl kl
Donc
0
wii = aik ail wkl = δkl wkl
= wkk = wii (formule cherchée).
En effet, aik ail = δkl puisque [aij ] est orthogonale.
En effet, si deux indices sont égaux, la matrice a deux lignes égales et son déterminant est nul. Par
contre, si tous les indices sont différents deux à deux, la matrice est obtenue par permutation paire ou
impaire des lignes de la matrice identité [δij ]. Son déterminant vaut +1 ou −1 suivant les cas.
Ensuite :
δl1 δl2 δl3
ail ajm akn lmn = ail ajm akn δm1 δm2 δm3
δn1 δn2 δn3
ai1 ai2 ai3
= aj1 aj2 aj3
ak1 ak2 ak3
( par multiplication avec sommation sur l de la 1re ligne de la matrice par ail ,
puis de la 2e ligne par ajm er de la 3e par aln )
= ijk det(alm )
= ijk (puisque det(alm ) = 1).
Remarque : si deux indices sont égaux, le déterminant est nul ; si tous le indices sont différents, on
doit regarder s’ils forment une permutation paire ou impaire de (1, 2, 3).
3.2 Relations
On observe que
δi1 δi2 δi3 δ1l δ2m δ3n
ijk lmn = δj1 δj2 δj3 δ1l δ2m δ3n
δk1 δk2 δk3 δ1l δ2m δ3n
δil δim δin
= δjl δjm δjn (déterminant d’un produit)
δkl δkm δkn
5
Dès lors,
δik δil δim
ijm klm = δjk δjl δjm
δmk δml δmm
δjk δjl δik δil δik δil
= δim − δ jm
+ δ mm
δmk δml δmk δml |{z} δjk δjl
3
δjk δjl δik δil δik δil
= − +3
δik δil δjk δjl δjk δjl
δik δil δik δil
= (−1 − 1 + 3)
=
δjk δjl δjk δjl
6
Alors, par développement jusqu’au premier ordre :
(e)
(e) (e) ∂vi
vi (xj + dxj , t) = vi (xj , t) + (xk , t)dxj + . . .
∂xj
(e) (e) (e)
= vi (xj , t) + dij (xk , t) + ω̇ij (xk , t) dxj + . . .
(vu la définition de dij et ω̇ij ).
Donc en abrégeant les notations :
vi (Q, t) − vi (P, t) = dij (P, t)dxj + ω̇ij (P, t)dxj + . . .
= dij (P, t)dxj − ijk Ω̇k (P, t)dxj + . . .
(le vecteur Ω̇i est associé au tenseur antisymétrique ω̇ij ).
= dij (P, t)dxj + ijk Ω̇j (P, t)dxk + . . .
(par permutation, puis échange de j et k).
Finalement, on trouve vectoriellement
v(Q, t) − v(P, t) = d(P, t) · dx + Ω̇(P, t) × dx
Le terme d(P, t) · dx est dû à la vitesse de déformation de la matière voisine de P , par interprétation
de dij .
Le terme Ω̇(P, t) × dx traduit une rotation autour de l’axe passant par P et dont la direction est le
vecteur unitaire Ω̇/kΩ̇k, cette rotation étant de vitesse angulaire kΩ̇k.
Dès lors, Ω̇ s’interprète bien comme une vitesse (ou un taux) de rotation local(e), qui se suppose à la
vitesse de la déformation locale.
7
• On calcule ∂J
∂t , avec J = det(FiA ).
Pour cela, on note que
X
J = det(FiA ) = FiA · cofacteur(FiA ) (pour i quelconque fixé).
A
(Le déterminant d’une matrice est la somme des produits des éléments d’une ligne quelconque
par les cofacteurs correspondants).
Par conséquent,
∂J
= cofacteur(FiA )
∂FiA
−1
= J FAi (formule de l’inverse d’une matrice)
(l)
∂J ∂J ∂FiA −1 ∂vi
Ensuite, = = J FAi
∂t ∂FiA ∂t ∂XA
(l)
! (l)
! (l)
∂FiA ∂ ∂xi ∂ ∂xi ∂v
parce que = = = i .
∂t ∂t ∂XA ∂XA ∂t ∂XA
(e)
−1 ∂XA ∂XA (l)
De plus, FAi = = , en notant les relations réciproques de xi = xi (XA , t) sous la
∂xi ∂xi
(e)
forme XA = XA (xi , t) ou XA = XA (xi , t).
Finalement,
(l) (e)
∂J vi ∂XA
= J
∂t ∂XA ∂xi
(e)
∂vi
= J (en repassant en représentation eulérienne anticipativement).
∂xi
• En mettant tout ensemble, il vient
(e)
!
∂f (l)
Z
dI(t) ∂v
= J + f (l) J i
dt V0 ∂t ∂xi
(l)
On repasse partout en représentation eulérienne, en observant que ∂f∂t est la dérivée matérielle
de f , notée Df
Dt dans toutes les représentations. Par conséquent :
(e)
!
Df (e)
Z
dI(t) (e) ∂vi
= +f dV. (2)
dt V (t) Dt ∂xi
on trouve
∂f (e)
Z Z
dI(t) (e)
= dV + f (e) vi ni dS.
dt V (t) ∂t ∂V
8
5.3 Quatrième énoncé
Pour le démontrer, on se sert de la forme locale de la loi de conservation de la masse, qui elle-même
se démontrera plus tard à l’aide du premier énoncé du théorème de transport :
Dρ ∂vi
+ρ =0
Dt ∂xi
• D’abord,
Z
M0 = ρ0(e) (x0i , t)dV
V (t)
Z
= ρ(e) (xi , t)dV
V (t)
= M
ρ0(e) (x0i , t) et ρ(e) (xi , t) sont égaux, car ρ est objectif
puisque la masse spécifique en un point ne dépend pas
du mouvement du repère.
dM0 dM
Donc et sont nuls en même temps.
dt dt
• Ensuite,
Z
0
P (t) = ρ0 vdV (notation concise)
V (t)
Z
= ρ(v − v 0 )dV
V (t)
= P(t) − v 0 M
9
Z
0
N (t) = ρ0 x0 × v 0 dV
V (t)
Z
ρ x − OO0 (t) × (v − v 0 )dV
=
V (t)
Z ! Z !
0 0
= N (t) − OO (t) × P(t) − ρxdV × v 0 + OO (t) × ρdV × v0
V (t) V (t)
• Par ailleurs, on calcule facilement les forces et leur moments en tenant compte du fait que les
vecteur g et τ (n) ne dépendent pas du mouvement du repère :
Z Z
F 0d (t) = ρ0 g 0 dV = ρgdV = F d (t)
V (t) V (t)
Z Z
0c 0
F (t) = τ (n)dS = τ (n)dS = = F c (t)
∂V (t) ∂V (t)
Z Z
0d 0 0 0
x − OO0 (t) × ρgdV
M (t) = x × ρ g dV =
V (t) V (t)
d 0 d
= M (t) − OO (t) × F (t)
Z Z
0c 0 0
x − OO0 (t) × τ (n)dS
M (t) = x × τ (n)dS =
∂V (t) ∂V (t)
c 0 c
= M (t) − OO (t) × F (t)
• Mettant tout cela ensemble et tenant compte de l’hypothèse de repères inertiels et de ce que
dOO0 (t)
= v 0 , il vient :
dt
dP 0 (t) dP(t)
= = F d (t) + F c (t) = F 0d (t) + F 0c (t)
dt dt
et de même
dN 0 (t) dN (t) dP (t) dx (t)
= − v 0 × P(t) − OO0 (t) × −M m × v 0 + Mv 0 × v 0
dt dt dt dt
Mais
Z
dx (t) d
M m = ρxdV
dt dt V (t)
Z
Dx
= ρ dV (théorème du transport, variante 4.)
V (t) Dt
Dx
= P(t) (car = v).
Dt
Donc, finalement :
dN 0 (t)
= Md (t) + Mc (t) − v 0 × P(t) − OO0 (t) × F d (t) − OO0 (t) × F c (t) − P (t) × v 0
dt
= M0d (t) + M0c (t)
10
7 Formes locales des lois de conservation (Figures 25 et 26)
7.1 Conservation de la masse
Z
d
Par hypothèse, ∀V (t) matériel, ρdV = 0.
dt V (t)
Par le théorème du transport de Reynolds (variante 1), il vient
Z
Dρ
∀V (t), + ρ∇ · v dV = 0
V (t) Dt
Cette intégrale est nulle pour tout volume d’intégration. Si l’intégrand est continu (ou même seulement
continu par morceaux mais borné), il doit être nul partout (ou au moins en tout point de continuité).
Par conséquent,
Dρ
+ ρ∇ · v = 0 ∀(x, t)
Dt
Dρ
• Réciproquement, si ∀(x, t), + ρ∇ · v = 0,
Dt
on peut remonter jusqu’à la conservation de la masse globale en appliquant le théorème de Rey-
nolds à l’envers.
Z Z Z
d
ρvdV = ρgdV + τ (n)dS
dt V (t) V (t) ∂V (t)
Il est clair qu’aux autres instants, ce même volume matériel peut avoir bougé et ne plus être un
tétraèdre rectangle.
On applique le théorème de la moyenne sur ∆V , sur ∆S et sur chacun des ∆Sj . Les intégrands
sont continus par hypothèse. Chaque intégrale est alors une moyenne de l’intégrand sur son
11
domaine d’intégration.
Par conséquent, en désignant les moyennes par une ¯ ,
Dvi 1
ρ̄ − gi ∆h∆S = τ i (n)∆S + τ i (−ej )(nj ∆S) (j muet)
Dt 3
• On repart alors de (3) pour un volume matériel quelconque, tenant compte de ce que τi (n) =
σji nj . Par conséquent, on trouve
Z Z
Dvi
ρ − gi dV = σji nj dS
V (t) Dt ∂V (t)
Z
∂σji
= dV (par le théorème de Green).
V (t) ∂xj
Z
Dvi ∂σji
Regroupant les intégrales, on a donc ∀V (t), pour tout repère inertiel, ρ − gi − dV =
V (t) Dt ∂xj
0
et l’intégrand est donc nul en tout point de continuité.
soit Z Z Z
d
ijk xj ρvk dV = ijk xj ρgk dV + ijk xj τk (n)dS.
dt V (t) V (t) ∂V (t)
12
Dx ∂x
ou encore, en regroupant les intégrales et en tenant compte de ce que Dtj = vj et ∂xjl = δjl ,
Z
Dvk ∂σlk
ρijk vj vk + xj − xj gk − ijk δjl σlk + xj dV = 0
V (t) Dt ∂xl
ou, en développant,
∀(x, t), σij = σji .
• Réciproquement, il suffit d’appliquer les théorèmes de Reynolds et de Green à l’envers en tenant
compte de la conservation de la masse et de la quantité de mouvement pour remonter jusqu’à la
conservation globale du moment de la quantité de mouvement.
d
Z v · v Z Z Z Z
ρ + U dV = ρg · v dV + τ (n) · v dS + r dV + q(n) dS,
dt V (t) 2 V (t) ∂V (t) V (t) ∂V (t)
13
Ainsi, on trouve ∀V (t) :
Z Z
DU
ρ − σij dij − r dV = q(n)dS (4)
V (t) Dt ∂V (t)
On prend un volume matériel particulier (Figure 27) comme pour la conservation de la quantité
de mouvement (tétraèdre rectangle qui au temps t, a pour sommet xi , pour base ∆S de normale
n, et pour hauteur ∆h).
La conservation de l’énergie de ce volume matériel au temps t s’écrit, par (4) :
Z Z 3 Z
DU X
ρ − σij dij − r dV = q(n)dS + q(−ei )dS
∆V Dt ∆S ∆Si i=1
Passant à la limite ∆h → 0 après simplification par ∆S, il vient, en tenant compte de ce que
q(−ei ) = −q(ei ) :
0 = q (e) (xk , t, n) − q (e) (xk , t, ei )ni .
(e)
Rappelant la définition de qi = −q (e) (xk , t, ei ), on a donc q (e) (xk , t, n) = −qi (xk , t)ni .
• On repart alors de (4) pour un volume matériel quelconque, en tenant compte de ce que q(n) =
−qi ni , ce qui donne :
Z Z
DU
ρ − σij dij − r dV = − qi ni dS
V (t) Dt ∂V (t)
Z
∂qi
= − dV (Théorème de Green)
V (t) ∂x i
14
∂vi
On intègre sur un volume matériel V (t) quelconque en rappelant que σji ∂x j
= σij dij :
Z
D vi vi ∂(σji vi )
ρ − ρgi vi − + σji dij dV = 0
V (t) Dt 2 ∂xj
On applique à l’envers le théorème de Reynolds au premier terme et le théorème de Green au
troisième terme :
Z Z Z Z
d vi vi
ρ dV − ρgi vi dV − σji vi nj dS + σijdij dV = 0
dt V (t) 2 V (t) ∂V (t) V (t)
L’égalité est vérifiée ∀V (t) dans un repère inertiel quelconque et il ne reste qu’à tenir compte de
ce que τi (n) = σji nj .
15
• Dérivées partielles indifféremment faites par rapport aux coordonnées lagrangiennes ou eulé-
riennes. On a
(l)
∂s(l) ∂s(e) ∂xj
(Xk , t) = (xl , t) (Xk , t)
∂Xi ∂xj ∂Xi
(l)
par dérivation de (5) (fonctions composées), en notant xl , xl (Xk , t).
Par dérivation de (6), on trouve
(l) (l)
∂xj ∂Xj ∂uj
(Xk , t) = + (Xk , t)
∂Xi ∂Xi ∂Xi
= δij + O() ( 1).
On a donc
∂s(l) ∂s(e)
(Xk , t) = (xl , t)δij + . . .
∂Xi ∂xj
∼ ∂s(e)
= (xl , t).
∂xi
On peut ensuite remplacer Xk par xk et vice-versa.
Ds(e) ∂s(e)
(xj , t) = (xj , t).
Dt ∂t
• On définit d’abord (Figure 34) un vecteur matériel élémentaire qui dans R0 est parallèle à 1.
Ce vecteur matériel est (dS, 0, 0) dans R0 et dxi , de longueur ds(t) dans R(t).
La variation du carré de longueur de ce vecteur élémentaire depuis R0 jusque R(t) est obtenue
en utilisant le tenseur des déformations de Lagrange :
16
Mais, par définition,
(l) (l)
∂xi ∂xi
2E11 = Fi1 Fi1 − δ11 = −1
∂X1 ∂X1
∂ (l) ∂ (l)
= (Xi + ui ) (Xi + ui ) − 1
∂X1 ∂X1
(l) (l)
∂ui ∂u
= (δi1 + )(δi1 + i ) − 1
∂X1 ∂X1
(l) (l) (l) (l)
∂ui ∂u ∂u ∂ui
= δ11 + δi1 + δi1 i + i −1
∂X1 ∂X1 ∂X1 ∂X1
(l) (l) (l) (l)
∂u1 ∂u ∂u ∂u1
= + 1 + 1
∂X1 ∂X1 ∂X1 ∂X1
2
= 2ε11 + O(ε ) (ε 1)
Donc ds(t)2 − dS 2 = 2ε11 dS 2 + O(ε2 ) et ds(t)2 = (1 + 2ε11 )dS 2 + O(ε2 ) et donc ds(t) =
(1 + 2ε11 )dS + O(ε2 ).
En effet, (1 + 2ε11 )2 = 1 + 2ε11 + O(ε2 ).
On tire facilement ε11 de la relation précédente.
• On définit ensuite (Figure 34) un second vecteur matériel élémentaire, qui dans R0 est parallèle
à e2 .
Ce vecteur matériel est (0, dŜ, 0) dans R0 et dyi , de longueur dŝ(t), dans R(t).
La variation du produit scalaire du premier et du second vecteur élémentaire ainsi définis depuis
R0 jusque R(t) est obtenue en utilisant le tenseur des déformations de Lagrange :
dxi − dyi − 0 = 2Eij dXi dYj
= 2E12 dSdŜ.
Par définition,
2E12 = Fi1 Fi2 − δ12
(l) (l)
∂xi ∂xi
= −0
∂X1 ∂X2
et donc
∂ (l) ∂ (l)
2E12 = (Xi + ui ) · (Xi + ui )
∂X1 ∂X2
(l) (l)
∂u ∂u
= (δi1 + i )(δi2 + i )
∂X1 ∂X2
Finalement,
(l) (l) (l) (l)
∂u1 ∂u ∂u ∂ui
2E12 = δ12 + + 2 + i
∂X2 ∂X1 ∂X1 ∂X2
2
= 2ε12 + O(ε ) (ε 1).
Donc dxi dyi = 2ε12 dSdŜ + O(ε2 ).
Mais, d’autre part, ce produit scalaire vaut
π
dxi dyi = ds(t)dŝ(t)cos − dφ12 (t) (Figure 34)
2
= ds(t)dŝ(t) sin (dφ12 (t))
= dS(1 + ε11 ) · dŜ(1 + ε22 ) · dφ12 (t) + O(ε2 )
= dS · dŜ · dφ12 (t) + O(ε2 )
17
On tire immédiatement 2ε12 des deux expressions de dxi dyi .
• Conservation de la masse
∂ui ∼ εij ∼
Comme = vi , on a aussi = dij .
∂t ∂t
L’équation locale de conservation de la masse à prouver s’écrit
ρ
ρ0 = = ρ(1 + εmm ) + O(ε2 ) (ε 1).
1 − εmm
Elle est bien satisfaite dans R0 , puisque εmm = 0 et ρ = ρ0 .
De plus, la dérivée par rapport à t de cette équation est aussi satisfaite, puisqu’elle s’écrit
∂ρ ∂εmm
0= (1 + εmm ) + ρ .
∂t ∂t
En effet,
Dρ ∼ ∂ρ
=
Dt ∂t
∂εmm ∼ ∂vm
= dmm =
∂t ∂xm
∂ρ ∂εnn
εmm = −ρ0 εmm = O(ε2 )
∂t ∂t
Finalement, on trouve bien :
Dρ ∂vm
0= +ρ + O(ε2 ) (Conservation locale de la masse)
Dt ∂xm
• Conservation de la quantité de mouvement.
Il suffit de noter les approximations
Dvi ∼ ∂vi
ρ = ρ0 (1 − εmm )
Dt ∂t
∼ ∂v i ∂vi
= ρ0 (car εmm = O(ε2 ))
∂t ∂t
∼ ∂ 2 ui ∂ui
= ρ0 2 (car vi ∼
= )
∂t ∂t
ρgi ∼
= ρ0 gi
• Conservation de l’énergie
On a les approximations
DU ∼ ∂U
ρ = ρ0 (1 − εmm )
Dt ∂t
∼ ∂U
= ρ0
∂t
∼ ∂ε ij
dij = .
∂t
• Inégalité de Clausius-Duhem
On a en outre l’approximation
DS ∼ ∂S
ρ = ρ0
Dt ∂t
18
13 Thermoélasticité infinitésimale – Second principe de la thermo-
dynamique
Vérification de l’inégalité de Clausius-Duhem.
• On peut en outre prouver que les conditions sur S, σji et k̂(T ) sont nécessaires pour que l’inégalité
de Clausius-Duhem soit satisfaite pour tout processus thermodynamique. Cette réciproque ne
sera pas démontrée ici.
Après avoir décomposé les contraintes en parties sphérique et déviatoire (ce qui demande certains
calculs), on inverse très facilement les relations.
On trouve
1
ε = 3α(T − T0 ) + σmm
mm
3κ
1 d
εdij = σ
2µ ij
Il suffit alors de développer
1
εij = εmm δij + εdij
3
en tenant compte des définitions de E et ν pour arriver aux expressions cherchées.
19
15 Modèle du fluide visqueux newtonien incompressible (et indila-
table) – Cohérence avec le second principe
Vérification de l’inégalité de Clausius-Duhem.
• On peut également prouver la réciproque, c.-à-d. que les conditions sur les équations de constitu-
tion dont nécessaires pour que l’inégalité de Clausius-Duhem soit satisfaite pour tout processus
thermodynamique. Cette démonstration ne sera pas faite ici.
20