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NOTIONS DE PSYCHOLOGIE
INTRODUCTION
b. Objectifs du cours
La vie de lhomme est essentiellement une vie avec. Au cours de son
existence, lhomme passe le plus clair de son temps, d activités au sein des
institutions donc en interaction avec les autres. Le juriste, l enseignant, le
gestionnaire, lhomme de développement, le manager, bref tout professionnel traite
en permanence avec dautres personnes. Donc, il mène une vie de relation et la
réussite dans son activité passe par la connaissance des autres sans lesquels, il
nexiste pas.
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Chapitre premier
1.1. Définition
Etymologiquement, le terme Psychologie vient du grec : psukhê et logos qui
signifie discours ou étude de lâme. Le mot psychologie revêt plusieurs significations,
il peut désigner une discipline scientifique ; cest alors létude scientifique des faits
psychiques ou faits de conscience. Le qualificatif psychique renvoie au
fonctionnement mental.
De nombreux psychologues cherchent la réponse à cette question
fondamentale : quest-ce que la nature humaine ? La psychologie répond à cette
question en observant les processus qui existent chez les individus, ainsi que les
forces qui agissent dans lenvironnement physique et social. A la lumière de ces
observations, on définit la psychologie comme l étude scientifique du comportement
des individus et de leurs processus mentaux. D autres disent que c est l étude
systématique et scientifique des comportements et des processus mentaux. Le
comportement est le moyen par lequel les organismes s adaptent à leur
environnement. Le comportement est synonyme daction. L objet de la psychologie
est lobservation du comportement des humains et certaines espèces animales.
Sourire, pleurer, courir, frapper, parler et toucher sont des exemples simples de
comportement que lon peut observer.
Les psychologues examinent ce que l individu fait et comment il le fait, dans
un cadre comportemental donné et, plus largement, dans un contexte social et
culturel.
Les chercheurs en psychologie reconnaissent également qu ils ne peuvent
pas comprendre les actions humaines sans comprendre également les processus
mentaux, les opérations de lesprit humain. La plupart des activités humaines sont
des événements privés internes : penser, planifier, raisonner, créer et rêver. De
nombreux psychologues pensent que les processus mentaux représentent l aspect le
plus important de la question psychologique. Ainsi, les chercheurs ont élaboré des
techniques ingénieuses pour étudier les événements et les processus mentaux pour
rendre ces expériences privées plutôt publiques.
La combinaison de ces sujets définit la psychologie comme un champ unique.
Dans les sciences sociales, les psychologues se rencontrent surtout sur le
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affaires, les industries, les cliniques et les centres de guidance. Ceux qui pratiquent
en privé offrent leurs services au public moyennant honoraires.
La grande diversité des domaines de lentreprise, où les psychologues
donnent des consultations révèlent l étendue de champs d application de la
psychologie.
Les principaux enseignements théoriques de la psychologie retiennent les branches
suivantes :
- La psychologie générale : elle étudie les phénomènes psychiques chez l homme
adulte et normal, abstraction faite des différences individuelles.
- La psychologie animale : étude du comportement des animaux par curiosité
scientifique ou pour éclairer des points obscurs du comportement de l homme. On
parle actuellement de biologie du comportement ou Ethologie pour désigner l étude
du comportement de lanimal dans son milieu naturel dont l un de grands meneurs
est Konrad Lorenz.
- La psychologie génétique ou du développement : qui se propose de décrire et
dexpliquer lévolution des phénomènes psychologiques qui s opèrent au cours de
lexistence dès la conception jusquà la vieillesse. Elle peut se limiter à certaines
portions de la vie, on parle ainsi de la psychologie de l enfant et de l adolescent, de
ladulte, du troisième âge,
- La psychopathologie : cest létude des déviations de la vie psychique, des troubles
affectant cette vie.
- La psychologie sociale : elle sintéresse aux interactions sociales et à leur influence
sur le comportement individuel.
- La psychologie différentielle : étudie les différences interindividuelles autrement dit
le comportement selon quil dépend des variables genre, âge, race,
et intra
individuelles. Actuellement, ce qui intéresse la psychologie différentielle, c est
lintelligence et laffectivité.
- La psychologie industrielle : étudie le comportement de lhomme en milieu
industriel. Elle se préoccupe de rendre le lieu de travail attrayant, plus satisfaisant et
plus productif pour les travailleurs et pour l employeur.
- La psychologie judiciaire : elle cherche à améliorer la compréhension des
problèmes en milieu carcéral (fermé, prison,
), en vue d une réinsertion sociale
harmonieuse des détenus et pour prévenir la récidive.
La liste nest pas exhaustive.
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Chapitre deuxième
LE COMPORTEMENT
2.1. Notion
Au sens psychologique, le comportement ``behaviour`` est compris comme
une adaptation ou une somme dadaptations acquises ou innées que l individu,
durant le cours de sa vie personnelle, développe en réaction aux conditions
changeantes de son milieu.
Ainsi, la vie psychologique se distingue de la vie organique qu étudie la
physiologie, la biologie ou lanatomie, et constitue l appropriation du comportement
aux conditions permanentes ou changeantes du milieu physique, biologique et
social.
En fait, au niveau psychologique, le comportement est généralement une
réponse à une situation cest-à-dire à un ensemble des conditions cohérentes entre
elles.
Du point de vue strict, le comportement renvoie à des activités d un organisme qui
peuvent être observées. Ex : un monsieur qui marche, mange, roulant sur son vélo,
criant,
tous ces verbes décrivent des formes de comportement.
Les observations de comportement peuvent être orientées ou non orientées.
Le psychologue cherche à travers les observations objectives à trouver
lordonnancement (systématisation) dans tout comportement. Il convient de se
rappeler que le but de la psychologie est de déterminer les conditions auxquelles
lêtre (humain ou animal) sadapte et la recherche du mécanisme et des lois de cette
adaptation.
grossière pour le besoin de compréhension. Ici, bien entendu, on s occupe très peu
de fonction, de conséquences ni des caractères descriptifs de comportement.
Schématiquement, on essaie de subdiviser le comportement selon deux
critères : la manifestation et lorigine.
Selon la manifestation, on distingue les comportements explicites des
comportements implicites.
Les comportements explicites sont des réponses directement observables, patentes
(différents de latentes) cest-à-dire ouvertes, apparentes. Ex : mouvements des
lèvres, mimique,
Certaines réponses de lorganisme ne sont pas directement observables parce
quelles sont par nature internes. Dans ce cas, on parle des réponses implicites.
Selon lorigine, les comportements se répartissent en comportements innés et en
comportements acquis. Les réponses ou comportements innés sont hérités c est-à-
dire spécifiques et indépendantes de lexpérience du sujet.
Elles sont généralement précoces, et si toutes ne sont pas forcément présentes à la
naissance, du moins toutes celles qui existent déjà à la naissance sont innées. C est
le cas des instincts et des réflexes.
Les réponses acquises sont apprises. Elles sont dépendantes dans leur existence de
contacts répétés que lorganisme a eu avec son milieu.
Autrement dit, elles sont liées à lhistoire et à l expérience de l individu. On peut ainsi
croiser ces deux critères et obtenir les combinaisons suivantes :
Innées Acquis
Explicite
Implicites
de notre comportement sous toutes ses formes : réflexe, instinct, pensée abstraite,
exécution, motricité,
Le SN se compose de deux parties : le système nerveux
central et le système nerveux périphérique. Le premier est la partie constituée par la
boîte osseuse comprenant le crâne et le tronc cérébral. Il regroupe donc le centre
nerveux cest-à-dire le cerveau et la moelle épinière. Le deuxième comprend les
différents nerfs qui partent du SNC pour innerver le reste de l organisme. On peut
également distinguer deux types de SNP sur base de leur fonctionnement :
- Le SN Somatique : qui reçoit et traite les informations en provenance des organes
de sens et contrôle les postures et les mouvements de l organisme.
- Le SN autonome ou végétatif : qui fonctionne indépendamment de tout contrôle
volontaire et régule la respiration, la digestion, les réactions cardiaques,
Le
système nerveux autonome se scinde en deux notamment :
Système nerveux sympathique (médiateur en cas de problèmes) gère le
comportement dans les situations de danger.
Système nerveux parasympathique (gardien de la maison) qui gouverne le
comportement et les processus internes dans les circonstances normales.
Le tissu nerveux comprend plusieurs types de cellules mais la cellule nerveuse
proprement dite est le neurone. Il a pour rôle, par l intermédiaire de ses
prolongements cellulaires, les dendrites, de recueillir et de conduire l information
nerveuse au sein de centre nerveux pour le traitement.
Le neurone véhicule donc les informations dune zone de l organisme à une autre
sous forme dimpulsion nerveuse de nature électrique.
Des organes vers le cerveau, linformation est conduite par les neurones sensitifs ou
des nerfs afférents et du cerveau vers les organes, l information est transportée par
les nerfs efférents ou neurones moteurs.
Le cerveau est sans contexte la centrale du psychisme humain ou animal. Plusieurs
preuves abondent et démontrent cette affirmation.
- La complexité du SN entraîne une complexité du psychisme. En effet, l espèce
humaine qui a le cerveau le plus complexe et le plus volumineux de toutes les
espèces a aussi le psychisme le plus riche et l intelligence la plus prodigieuse
qui existe sur la terre.
- Pour atteindre lachèvement de leur complexité, les cellules nerveuses
prennent beaucoup de temps après la naissance. C est pour cela que les
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2. Lhérédité
Lhérédité est lensemble des propriétés transmises des ascendants aux
descendants par lentremise des éléments cellulaires appelés``gènes``. Ces
propriétés ou caractères héréditaires peuvent être le groupe sanguin, la couleur des
yeux, cheveux, du pelage,
Certains caractères héréditaires sont dits liés au sexe.
Dans le cas dune hérédité liée au sexe, les gènes responsables du caractère
correspondant sont portés par les chromosomes X. Le chromosome portant très peu
de gènes est dit muet.
Lune de plus grandes contributions au développement des études sur
lhérédité fut la distinction établie en 1911 par le Botaniste Danois Wilhelm
Johannsen entre le génotype et phénotype.
Le génotype se rapporte aux gènes qu un organisme est capable de transmettre à la
génération suivante, tandis que le phénotype correspond à l apparence physique,
aux caractères visibles dépendants de ces gènes.
Le phénotype peut refléter directement et simplement le génotype. Mais si un
organisme possède un gène dominant et un gène récessif, le phénotype correspond
au caractère dominant masquant la présence du gène récessif, comme l avait
constaté Mendel. Il apparaît clairement, qu on ne peut établir d emblée une liaison
directe entre les gènes et ce quun individu fait.
Tout ce dont on peut être sûr ce que le gène contrôle le fonctionnement des tissus et
des organes dun corps et ainsi la façon dont le corps fonctionne sur le plan
physiologique.
On sait aussi que ce fonctionnement du corps affecte largement le comportement.
Cest à partir de cela quon peut voir la liaison entre les gènes et le comportement.
Limportance du rôle que joue lhérédité sur le comportement dans le développement
de lindividu peut être saisie à travers certaines observations :
- la similitude intellectuelle et le développement chez les vrais jumeaux ;
- la présence de certains talents chez les individus ayant le même ancêtre.
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- Le caractère sexuel : on sait par exemple que les hommes et les femmes
diffèrent non seulement biologiquement mais aussi psychologiquement.
Ainsi, le caractère sexuel hérité des parents détermine fortement le caractère et le
tempérament.
3. Le rôle du milieu
On oppose généralement lhérédité au milieu. Par ce dernier terme, on sous-
entend non seulement le milieu extérieur c est-à-dire physique mais aussi le milieu
intérieur ou biologique.
a. Le milieu intérieur : presque tous les organes du corps ont une liaison avec le
comportement de lindividu. Cependant, certains organes sont plus impliqués dans le
comportement que dautres. Cest par exemple les organes de sens, le cerveau et
les effecteurs cest-à-dire les muscles et les glandes. Les glandes sont des cellules
qui produisent une sécrétion. Il existe deux grandes catégories de glandes selon la
façon dont la sécrétion est libérée : les glandes exocrines et endocrines.
Les glandes exocrines libèrent leur sécrétion par l intermédiaire d un canal ou d une
cavité. Les glandes endocrines rejettent leurs sécrétions appelées``hormones``
directement dans le sang. Leur fonctionnement est complexe et se fait sous la
dépendance de lhypophyse (qui se trouve au niveau de la base du crane). Par
lintermédiaire de lhypophyse, ces glandes sont commandées par l hypothalamus.
Elles sont nombreuses et jouent un rôle important dans la croissance, la digestion, le
fonctionnement du système nerveux et les fonctions sexuelles.
Le milieu intérieur ne se limite pas seulement aux glandes. Les muscles effecteurs
font également partie intégrante du milieu interne. Il y a aussi la nourriture qui, venue
du milieu extérieur, sera assimilée et deviendra le sang, les vitamines, les acides
aminés,
pour faire désormais partie du milieu intérieur.
b. Le milieu extérieur ou environnement : par environnement, on entend
lensemble des conditions externes qui influencent de différentes manières le
comportement de lindividu cest-à-dire son développement, sa croissance et le
processus entier de la vie. Il existe donc une multitude de facteurs qui peuvent ainsi
influencer lindividu. On peut les grouper en facteurs d environnement physique et
facteurs denvironnement social.
-Lenvironnement physique externe : il faut entendre ici, toutes les conditions
géophysiques, tous les objets animés ou inanimés qui nous entourent et qui peuvent
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constituer des stimuli externes. Cest ordinairement grâce aux sens que les stimuli
agissent sur notre comportement.
Dans la plupart de cas, laction de lindividu est fortement influencée par ce qu il voit,
entend ou sent. Ainsi, la vie est une réponse continue et continuelle à la stimulation.
En même temps que lhomme peut changer ou modeler l environnement extérieur, ce
dernier agit sur lui et le change. Bien plus, les facteurs extérieurs peuvent dans
certains cas influencer certains éléments héréditaires.
-Lenvironnement social : tout ce que nous avons dit concernant le comportement
jusquici se rapporte à peu près aussi bien à l homme qu à l animal. En effet, malgré
son prodigieux cerveau, lhomme ne serait pas différent de l animal s il n y avait
aucun autre élément qui intervenait. Il s agit de la culture. L homme est donc un
animal culturel.
La culture se définit comme un ensemble organisé de comportements acquis ou
transmis, caractéristiques dune société particulière.
Parmi ces comportements acquis et transmis, il faut citer les conduites sociales (ex :
les interdits, tabou, les lois), fabrication des outils, la fonction symbolique (la langue,
lécriture,..) et la fonction dapprentissage.
Dès sa venue au monde, lindividu trouve un cadre socialement organisé c est-à-dire
une société avec des normes quil doit respecter.
Ici, lhomme est compris comme un organisme biologique qui rencontre quelque
chose de non biologique avec lequel il entre en interaction.
Le rôle de la société sur lindividu apparaît évident quand on sait qu il est impossible
à lenfant de survivre sans bénéficier de l aide de ses parents. La famille constitue
ainsi une première organisation sociale que l enfant trouve à sa portée. Viendront
ensuite les amis, les voisins, lécole, lentreprise, le groupe culturel,
Leffet de la culture sur le comportement de l individu se manifeste sous divers
aspects, attitudes religieuses, croyances, opinions, modes de vie,
A une échelle plus réduite, le groupe influence le comportement de l individu et celui-
ci à son tour peut influencer le groupe.
Quoi quil en soit, chaque être humain porte en lui la combinaison des effets de
lhérédité et du milieu dans lequel il vit. Hérédité et milieu ont donc sur l individu un
rapport de complémentarité et non celui d opposition car on ne peut concevoir un
individu sans héritage génétique, comme on ne pourrait le concevoir sans culture
(ensemble des éléments organisés acquis et transmis).
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Chapitre troisième
3.1. Notion
En étudiant la perception du monde à travers nos sens, nous accédons à
beaucoup dinformations sur les conditions de la conscience dans l état normal de
veille. Mais, certains problèmes de conscience restent à discuter.
La psychophysiologie nous apprend que la conscience n a pas de localisation
précise dans le cerveau. Lécorce cérébrale toute entière contribue à sa formation et
surtout sa partie frontale.
Du point de vue moral ou éthique, la conscience c est la faculté de distinguer
entre le bien et le mal dans le cadre de conduite associé avec l idée que l on pourrait
agir en conformité. Cest donc la conformité à son sens de conduite juste.
Du point de vue étymologique, la conscience vient du latin conscientia. C est une
connaissance subjective de ses états.
Par définition, la conscience est une intuition par laquelle l individu éprouve (se
rassure), dune certaine manière et de façon immédiate ses propres états et ses
propres actions au fur et à mesure quil les vit.
La conscience est ainsi une activité de connaissance du sujet sur lui-même, sur ses
activités, sur son action. En dautres termes, c est le degré de connaissance interne
qui accompagne nos impressions et nos actions.
Bref, conscience signifie savoir quon sait, quon agit.
1° La conscience spontanée :
Cest la conscience du vécu tel quil se présente de façon immédiate par la
perception. Par elle, nous avons de façon implicite une connaissance de notre corps.
Cest cette connaissance qui apparaît sans un effort.
2° La conscience réfléchie :
Elle suppose un dédoublement, un retour sur elle-même. C est une forme de
connaissance explicite. Elle implique un effort reconnu comme tel de la part de
lindividu. Elle organise notre personnalité et renforce le contact que nous avons avec
le monde extérieur.
b. La fatigue et lépuisement
Un exercice musculaire hardi produit un nombre de changements
physiologiques reconnaissables accompagnés des expériences subjectives de
lourdeur, de peine, de désir, de repos ou de sommeil.
Phénomène dalarme physiologique, la fatigue résulte d un fonctionnement excessif
de lorganisme. Quelle soit mentale ou physique, elle produit à peu près les mêmes
effets : baisse de rendement et de qualité de travail, gêne, douleur, impression de
faiblesse.
La fatigue aigüe est en général une bonne fatigue. Facilement repérable, elle
provient de lexercice ou du travail. La fatigue chronique ou fatigabilité est
permanente. Elle se manifeste même après un effort minime. Le plus souvent, elle
est diffuse à la fois physique et mentale. Si la fatigue produite n est pas assez
profonde, la récupération est rapide et avec le repos, le travail peut être réalisé avec
des performances satisfaisantes. Plus, des changements profonds s installent avec
un effort soutenu, cela conduit à l épuisement. Dans le cas de la fatigue et de
lépuisement, nous sommes en face des résultats du travail physique réel. Beaucoup
de symptômes de léthargie peuvent avoir d autres causes qui sont d origine
psychosomatique ou neurologique. La perte de sommeil entraîne aussi de la fatigue.
c. Le délire
Il est caractérisé par des idées fausses, des déviations dans la perception et
le jugement de délire nest pas lerreur. Ce nest pas la logique qui est en cause mais
laccord avec le réel. Le délirant est autistique, enfermé dans ses contradictions
imperméables aux évidences. Le délirant éprouve comme venant de l extérieur, ce
qui lui appartient à propre, il attribue à autrui ses propres tendances.
Ex : - Lhomme attribue linfidélité à sa femme, alors que c est lui qui est infidèle et
projette son infidélité aux autres.
- Lalcool peut conduire au délire, la personne peut se mettre à beaucoup
parler.
Du point de vue biologique, cest un état restaurateur, mais il n est pas si simple. Le
sommeil ne vient pas simplement quand le processus corporel résultant des activités
vigiles le requiert, car une personne peut choisir de dormir ou de rester éveillée. Le
sommeil nest pas totalement inconscient car au réveil, on peut se rappeler des
rêves. Il nest pas totalement reposant car certaines personnes parlent ou marchent
pendant le sommeil.
Il nest pas non plus aléatoire parce que certaines personnes se décident de
se réveiller à une heure donnée et le font. Donc, on peut programmer le sommeil. De
toutes les façons, on ne dort pas de façon continue.
Un cycle normal de sommeil passe par des phases comprenant notamment : la
phase dendormissement, le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil
paradoxal. Larrivée du sommeil paradoxal est un phénomène cyclique, celui-ci dure
environ 20`. Cinq ou six cycles ont en général lieu pendant le sommeil. Le sommeil
paradoxal est également appelé``sommeil REM (Rapid Eye Mouvement).
Le rêve est une forme dactivités mentales qui a lieu pendant le sommeil. Il
sagit dune suite dimages et des phénomènes psychiques qui surviennent pendant
quon dort. Bien quincohérent, au réveil, les éléments d un rêve peuvent présenter
une unité qui, cependant plus affective qu intellectuelle.
La plupart de rêves ont la forme dhistoire entrecoupée faite en parties de souvenirs
avec des fréquents déplacements des scènes.
Lexpérience visuelle est présente dans presque tous les rêves. Plusieurs
explications, plusieurs théories ont été formulées en rapport avec les rêves.
Pour certains théoriciens, ce sont les plus souvent des excitations sensorielles
perçues lors du sommeil qui constituent les pensées et les éléments du rêve. Pour
dautres, le rêve traduit létat physiologique de la personne qui dort.
La psychanalyse avec Freud, a montré que les images perçues pendant la journée,
les souvenirs et nos états affectifs alimentent aussi nos rêves. Pour la psychanalyse,
les rêves ont un contenu manifeste et un contenu latent (caché) qui renvoie à
dautres choses quaux simples images. Ce contenu latent est fait des désirs
inconscients et les images oniriques ( en rapport avec le rêve) renvoient à des
interprétations.
Ex : - Quelquun qui dort et il y a un réveil à son côté, il croira qu il est dans l église
pendant le rêve.
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5. Les cannabis : (plante qui vient du canna = chanvre), tiré d une plante appelée
cannabis sativa.
6. Les produits inhalés : qui produisent des effets de presseurs au niveau du
système nerveux central.
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Chapitre quatrième
LA FRUSTRATION ET CONFLIT
4.1. Notion
Les circonstances de la vie impliquent inévitablement le stress. Le stress est
une réaction de tension qui influence les émotions, les processus cognitifs et la
condition physique de la personne qui les subit. C est un médecin canadien d origine
Hongroise Hans Selye qui a découvert ce phénomène physiologique et lui a attribué
le nom de stress. Le stress, syndrome général dadaptation, désignait à l origine la
réponse ou réaction non spécifique de défense se déroulant à l origine à l intérieur de
lorganisme.
La signification du terme sest ensuite élargie pour englober l agent
responsable de cette réaction. Les causes du stress sont extrêmement nombreuses,
variables dun sujet à lautre et non spécifiques. Les symptômes typiques du stress
sont : la nervosité, lanxiété, lhypertension, les problèmes digestifs, l insomnie, la
consommation excessive dalcool ou de drogue, lagressivité,
En effet, dans notre vécu de chaque jour, nos besoins ne sont pas toujours
aisément satisfaits. Il y a des obstacles qui doivent être vaincus, de choix à faire et
de délai à respecter. Chacun dentre nous tend à développer des voies et
caractéristiques de réponses lorsque nos tentatives pour atteindre le but désiré sont
bloquées. La nature de ce modèle de réponses aux situations qui se présentent
détermine, dans une large mesure, ladéquation de notre ajustement à la vie.
Le mot``conflit`` revêt plusieurs acceptions. En général, il s applique à un bloc
de mécanismes normaux de la prise de décision de sorte qu un individu ou un
groupe éprouve des difficultés à opérer son action. Le conflit est un état dans lequel
un sujet est partagé entre des sentiments ou des exigences contradictoires ou
encore il est soumis à linfluence de force d ordre moral opposé et de puissance à
peu près égale.
La psychanalyse parle de conflit lorsque chez un individu s oppose des exigences
internes contraires. Le conflit peut être manifeste.
Ex : Entre un désir et une exigence morale ou encore entre deux sentiments
contradictoires. Un individu peut être partagé entre l amour et la haine : quoi
choisir ?
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Il peut être latent pouvant alors sexprimer de façon déformée dans le conflit
manifeste et se traduit par la formation des symptômes, de désordre de la conduite,
de trouble du caractère.
Pour la psychanalyse, le conflit est inhérent à la nature humaine.
En psychologie, on appelle ``conflit`` une opposition entre plusieurs sujets ou
plusieurs groupes ou encore à lintérieur d un même sujet une opposition entre les
forces ou des tendances contraires.
S
Chapitre cinquième
LA VIE AFFECTIVE
Laspect affectif des phénomènes comprend les émotions et les sentiments.
La phase affective est, en effet, directement liée aux tendances. Le déséquilibre que
déclenchent les tendances et léquilibre rétabli qui détermine leur activité qui se
manifeste au sujet sous forme de peines ou de plaisir sont les deux formes
fondamentales de la vie affective.
Selon la psychologie élémentaire, la vie affective se réduit à deux éléments
fondamentaux : le plaisir et la peine. Mais la psychologie introspective en distingue
trois : émotion, sentiment et passion.
5.1.1. Définition
Le mot émotion vient du latin``emovere`` pour signifier agiter, mettre hors de
soi, troubler, exciter, mouvoir hors de,
Parmi les différentes définitions de ce terme, nous pouvons retenir : lémotion est une
expérience affective, intense occasionnée par une perception, une idée, une
situation subjectivement importante.
Cest donc, un état psychique se caractérisant par un bouleversement physiologique
et affectif.
En psychologie, lémotion est considérée comme un état affectif agréable,
pénible ou mixte lié à la satisfaction ou à la non satisfaction de nos tendances.
De façon générale, lémotion est un état de conscience agréable ou pénible produit
par des modifications organiques brusques dorigine interne ou externe.
De façon spécifique, ce terme est utilisé pour désigner une réaction comportant des
modifications physiologiques comme des variations du pouls ou de l activité
hormonale ou une augmentation de la température corporelle qui stimule l individu et
le prépare à agir.
Quant à son orientation, elle apparaît comme une réaction de protection qui
vise à la défense de lindividu. Elle est donc, normalement adaptée à ce but.
Lémotion se manifeste généralement sous deux formes :
1° Sous forme physiquement observable :
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Donc comme une réponse ouverte ou externe. Elle peut ainsi se manifester sous
différentes manières : arrêt ou accélération de la respiration, battement cardiaque
accéléré, pâleur ou rougeur, relâchement du sphincter, sécheresse de la bouche,
bégaiement, sudation,
2° Sous forme de réactions psychologiques subjectives
Lémotion peut présenter, selon les individus plusieurs manifestations d ordre
psychologique telles que : désordre mental, perte de la logique dans les idées,
trouble de la mémoire,
Le psychologue américain John Watson a mené des expériences qui prouvent que
les bébés peuvent éprouver (ressentir) les trois émotions primaires de base qui
sont : la joie, la colère et la peur. Il a également démontré que ces réactions
émotionnelles peuvent être conditionnées. Lorsqu un individu murit, la part des
stimuli externes dans ses réactions émotionnelles diminue. Ces stimuli deviennent
alors également plus complexes. Cette catégorie regroupe les émotions suivantes :
- La joie : cest une émotion délicieuse, difficile à cacher, ressentie
généralement lorsque nos désirs saccomplissent ou lorsque un événement
heureux nous arrive.
- La liesse : manifestation de joie intense avec emportement, d habitude
caractéristique de foule.
- Le contentement : état dune personne qui ne désire rien plus, rien de mieux
que ce quelle a. Donc, cest plus que la joie.
- La colère : cest une émotion dapproche qui résulte de la non réalisation d un
but. Cest une réaction généralement violente à l endroit de tout ce qui nous
empêche datteindre un événement heureux ou de voir nos désirs s accomplir.
- Un tollé : cest un mouvement collectif dindignation et de colère avec
emportement (protestation collective).
- La peur : cest une émotion dévitement qui se rapporte à une chose que l on
considère comme devant être funeste (qui ne fait pas du bien). Elle implique
labsence du courage devant le péril (danger).
- Langoisse : malaise caractérisé par un sentiment de forte peur accompagnée
de sensation physique désagréable.
- Lanxiété : malaise psychique dû à lanticipation dun danger réel ou
imaginaire. Cest donc une peur anticipée d un événement avenir.
- Linquiétude : cest une agitation desprit, une absence de calme intérieur (on
manque la quiétude) causée par la crainte des dangers dont on est menacé
ou quon pressent.
- La phobie : cest une peur obsédante de certains objets ou de certaines
choses. Ainsi, on parle de lagoraphobie pour parler de la peur des espaces
vides ou de se sentir seul.
- La claustrophobie : cest la peur des endroits fermés différente de la
xénophobie (haine des étrangers).
- Leffroi : est une peur dune grande intensité (frayeur).
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Après lémotion- choc, lémotion se qualifie, elle prend, dans la conscience et dans
lexpression, une forme typique et spécifique à l émotion en terme d attitudes,
dexpression.
5.2.1. Notion
La distinction entre lémotion et le sentiment n est pas aisée à établir. Souvent,
on discrimine entre lémotion choc et l émotion sentiment. L expression émotive se
limite aux aspects comportementaux, aux dispositions physiologiques qui les sous-
tendent.
Les sentiments, affirme Pierre Janet, sont des comportements ayant pour but, une
régulation qui est apportée aux conduites naturelles et aux différentes actions de
lhomme. Donc, un sentiment peut se définir comme un état affectif agréable ou
désagréable de longue durée, moins intense mais relativement stable.
La différence entre émotion et sentiment réside au niveau d la durée et de lintensité.
Remarque :
Les sentiments peuvent être superficiels ou profonds ; ainsi lhéroïsme est
profond ex : Patrice Lumumba, Jeanne dArc,
Dans létude des états affectifs, il y a un état intermédiaire entre l émotion et le
sentiment, cest la passion. Il est assez puissant pour dominer la vie de l esprit par
lintensité de ses effets ou par la permanence de ses actions. La passion apparaît
comme une synthèse de lémotion et du sentiment. Elle prend donc l intensité chez
lémotion et la stabilité chez le sentiment.
La passion est donc un état affectif très intense de longue durée et stable.
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Chapitre sixième
LA PERSONNALITE
6.1 Généralités
La personnalité est, en psychologie, un ensemble des traits qui caractérisent
la structure intellectuelle et affective dun individu et qui se manifeste dans son
comportement. Les théories insistent sur différents aspects de la personnalité et
interprètent différemment les aspects relatifs à son organisation, à son
développement et ses manifestations dans les comportements. Une des théories les
plus influentes est la théorie psychanalytique. Sigmund Freud a montré que les
processus inconscients régissent une grande part du comportement.
Une autre théorie émane du behaviorisme (John Watson, le père de ce dernier).
Cette conception représentée par les penseurs comme B.F.Skinner met en avant
linfluence de lapprentissage. Selon Skinner, le comportement est largement
déterminé par ses conséquences. Sil est récompensé, il se produit. S il est puni, la
probabilité quil réitère (répété) est moins grande.
La personnalité tire son origine du latin, persona qui signifie``masque``, que
les acteurs portent pendant les présentations théâtrales. La personnalité est donc le
degré élevé du moi ou de lindividualité. C est l ensemble plus ou moins défini,
lorganisation dynamique des aspects morphologiques, affectifs et cognitifs de
lindividu.
Létude de la personnalité est ainsi celle de l individu vu comme un tout et ses
relations entre cet individu et les autres dans le cours normal de la vie.
Si nous voulons étudier un individu durant un moment déterminé, il nous livre une
gamme des comportements très étendue. A chaque moment, il fait quelque chose,
dormir, manger, écrire, se promener, jouer, travailler, chanter,
Ainsi, nous allons chercher à connaître ce qui revient le plus souvent. Par exemple :
il est souvent ou occasionnellement nerveux, malade, gentil, intelligent,
Une personnalité est ainsi faite des différents aspects qui lui sont caractéristiques et
distincts. On parle alors de trait de personnalité (ce qui revient souvent dans son
comportement).
considérablement les uns, les autres en raison des variables héréditaires ou facteurs
liés aux conditions de la grossesse et de la naissance.
Certaines formes de psychopathologie sont en partie héréditaires. Tout comme
linfluence héréditaire, les événements qui marquent le développement de l enfant
ont plus ou moins deffets sur la personnalité future de l enfant.
Nombreux sont les psychologues qui considèrent qu il existe des périodes critiques
dans le développement de la personnalité. Ainsi, les progrès du langage sont très
rapides pendant une période déterminée tandis que le sentiment de culpabilité se
développe particulièrement pendant une autre période.
La plupart de spécialistes saccordent sur l importance cruciale de
lenvironnement familial sur le développement de la personnalité. La façon de
satisfaire les besoins primaires de l enfant en bas âge et le mode d éducation
ultérieure peuvent laisser des traces indélébiles (ineffaçables). On pense que
lapprentissage de la propreté trop précoce ou trop sévère peut conduire à une
personnalité rebelle par exemple.
On insiste aussi sur le rôle de tradition sociale et culturelle dans le développement de
la personnalité.
2° Le moi psychique
Il est la synthèse, lunité de tous mes états mentaux. C est en d autres termes,
la constellation dattitudes, des sentiments que je ressens comme miens, comme
faisant partie de mon expérience. Le moi psychique se rapproche de la notion de la
personnalité.
3° Le moi social
Les influences certaines (sûres) que la société a sur la formation de la
personnalité de ses membres peuvent aider à distinguer trois formes de moi social.
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- Le moi social imposé par la société : cest celui que nous revêtons aux yeux
dautrui par le rôle social que nous jouons devant lui. La plupart de nos
comportements sont façonnés par lopinion publique, par la valeur que le
monde extérieur nous accorde.
Ex : Dans la société, nous sommes étudiant, professeur, ministre,
de tout ceci il y a
ce que lon ne peut plus faire.
Le rôle nous impose certains comportements et on parle ainsi du moi imposé par la
société.
- Lidéal du moi : la société intervient encore dans la formation de la
personnalité de ses membres en leur indiquant des modèles à suivre ou à
imiter. Ces modèles constituent lidéel du moi ou le moi idéal. Les parents
donnent le modèle à suivre.
- Le moi intime : cest celui que nous gardons pour nous même ou pour notre
entourage le plus familier, le plus intime, il est donc la facette encore naturelle
que nous pouvons garder de notre moi général malgré les vicissitudes et les
impératifs de la société. On est tel dans telle société et on n est pas tel dans
telle autre société.
Il sagit dune personne qui peut se fâcher et devient gentil à la fois, il passe d un état
à lautre facilement.
6. La personnalité histrionique : caractérisée par des réponses émotionnelles
excessives et une quête dattention. En éprouvant son émotion, il faut qu il se fasse
voir, il veut se faire voir par tous, il attire lattention de tous vers lui.
7. La personnalité Narcissique : caractérisée par des fantaisies ou des
comportements grandioses, un besoin dêtre admiré ou manque d empathie
8. La personnalité évitante : caractérisée par une inhibition sociale, par des
sentiments de ne pas être à la hauteur et une hypersensibilité au jugement négatif
dautrui. Il sagit dune personne qui évite de s engager, a l impression qu il n est pas
capable de faire quelque chose.
9. La personnalité dépendante : caractérisée par un comportement soumis et lié à
un besoin excessif dêtre pris en charge. Elle veut que les autres s occupent d elle.
10. La personnalité obsessionnelle-compulsive : caractérisée par une préoccupation,
par lordre, la perfection et le contrôle.
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Bibliographie