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INTRODUCTION :

Ce guide n’est pas un diagnostic exhaustif de toutes les maladies mentales. Il


constitue un abrégé des divers troubles mentaux les plus fréquemment
retrouvés en milieu psychiatrique.

Les maladies mentales aussi appelées «troubles mentaux » sont diagnostiquées


sur la base des symptômes présentés et sont traités par une ou des actions
thérapeutiques pouvant comprendre entre autre, un traitement dans un
hôpital psychiatrique ou dans la communauté.

Le présent document a pour premier objectif de fournir des notions de base sur
différentes maladies mentales, leur définition, les symptômes et manifestations
comportementales associées ou qui la caractérisent.

Puisque ce document est destiné aux intervenants et aux stagiaires, son format
a été pensé en fonction d’une consultation rapide, chaque fois que le besoin
s’en fait sentir.

Pour le lecteur intéressé à en connaître davantage sur une maladie particulière,


nous suggérons de se référer à des documents plus complets, disponibles dans
les bibliothèques universitaires.

Plusieurs termes peuvent apparaître rébarbatifs aux personnes non


initiées au vocabulaire psychiatrique. Nous avons vulgarisé ces termes
chaque fois qu’il était possible de le faire.

Il ne reste cependant que la personne intéressée à travailler en psychiatrie


devrait apprendre ces termes et leur signification.

REGARD SEMIOLOGIQUE

La sémiologie psychiatrique est probablement la plus précise et la


plus complète de toutes les sémiologies médicales, mais aussi la plus souvent
méconnue.

L’examen psychiatrique est caractérisé par une multitude d’obstacles, de


pièges, des difficultés en tous genres : des symptômes cachés par
d’autres symptômes psychiques, des symptômes psychiatriques prenant
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le masque organique, la possible réticence du patient et l’absence des


signes pathognomoniques.

DIFFERENCE ENTRE SANTE MENTALE ET MALADIE MENTALE

Santé mentale : état de complet de bien être physique, mental et social et ne


consiste pas seulement à l’absence de maladie ou d’infirmité.
Il s’agit donc « d’un état de bien être dans le quel la personne peut se réaliser,
surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et
fructueux et contribuer à la vie de sa communauté (OMS 2010).

Maladie mentale ou trouble mental :

Selon le DSM-IV, c’est un syndrome comportemental cliniquement significatif


survenant chez un individu et associé à une détresse concomitante ou à un
handicap ou à un risque significativement élevé de décès, de souffrance,
d’handicap ou de perte important de liberté.

DIFFERENCE ENTRE VIELLISSEMENT NORMAL ET PATHOLOGIQUE

Vieillissement normal :

- C’est un processus normal


- résultant de l’effet du temps
- affectant l’organisme dans son ensemble
diminution de l’élasticité de la peau
amincissement des os
diminution au plan des capacités mnésiques (mémoire)
trouble cognitif léger
diminution de l’audition et de la vision
diminution de la vitesse de traitement de l’information et de
l’exécution de la réponse.

Vieillissement pathologique

C’est un processus anormal ne résultant pas de l’effet du temps


affectant l’organisme en partie ou dans son ensemble.

- AVC
- Tumeur ; maladie de parkinson
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ACCUEIL D’UN MALADE EN PSYCHIATRIE

PREMIER CONTACT « PHASE D’ACCUEIL »

1° l’accueil du malade doit être chaleureux c.à.d. vous commencez par :

 Une salutation verbale ;


 La chaleur s’exprime par :
Un contact physique ;
Une expression faciale montrant la joie ;
Fixer le malade par les yeux.

N.B : l’accueil est une période courte, commençant au moment où vous


percevez le malade jusqu’au moment où vous le demander de se mettre. Cet
accueil détermine la relation médecin-malade.

2° mettre le malade à l’aise : « phase sociale »

Ici, il faut poser des questions sur les choses n’ayant pas trait à la maladie, ni à
la consultation.

3° présentation :

a. Le thérapeute(le médecin se présente le premier : déclinez quelques


éléments de soi, permet l’un à l’autre de vous identifier : nom ; post
nom ; prénom ; fonction ; docteur
b. Le malade se présente le deuxième : demandez au malade, comment ou
par quel nom, il souhaiterait que vous l’appelez

4° négocier le contact : préciser la langue, le temps et les conditions d’entretien


(fermer ou non la porte)

Note : 3 éléments sont importants :

 Le matériel verbal c.à.d. les propos tenu par le malade ;


 Le comportement du malade ;
 Lien entre le propos et comportement (attitude, geste) ;
 Puis en déduire une pathologie.
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LA PRISE EN CHARGE D’UN MALADE EN PSYCHIATRIE

Il faut savoir que la prise en charge psychiatrique nécessite trois volets ou


visés :

 Un visé diagnostique ;
 Un visé thérapeutique ;
 Un visé pronostic

A chaque fois, que nous prenons des informations ou des


renseignements concernant l’âge, le sexe, l’état civil ; c’est pour juste voir
l’impact de toute ces informations par rapport à ces trois visés ou volets.

1. VOLET DIAGNOSTIQUE

La démarche veut qu’on fasse un examen psychiatrique complet, en suivant la


chronologie des gestes (étape par étape).

TENUE D’UN DOSSIER EN PSYCHIATRIE

I. DONNEES ANAMNESTIQUES

Nom et prénom

Sexe et âge

Identité : état civil et profession

Adresse

Amené ou transféré par ……… parceque :…………

Plaintes principales :

Le présenter selon le dire du patient ou avec les


termes psychiatriques (pour les connaisseurs)
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Psychiatrique
Personnels : médico-chirurgicaux

Antécédents : gyneco-obstetricaux

Hérédo-collatéraux-familiaux

Atcds prénatals (circonstance de la naissance)

Rang dans la fratrie

Développement psychomoteur

Biographie: profession

Religion

Habitus

Etat civil

Eventuel traumatisant

Histoire de la maladie :

Complément d’anamnèse :

II. OBSERVATION PSYCHIATRIQUE


PRESENTATION:

Leptosome schizophrénie, introvertie, T.B.C, prolapsus viscéraux

1. Biotype : curvisome maniaco-dépressive, mélancolie, trouble métabolique

Athlétique épilepsie, dépression, maniaco-dépressive

Sale schizophrénie, dépression


Insuffisante voir incomplète : démens, confus
2. Tenues vestimentaire : excentrique maniaque, hystérie, schizophrénie
Et corporelle extravagante maniaque, hystérie, schizophrénie
Surchargée schizophrénie, maniaque
Incurie schizophrénie
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Normale

3. Mimique : hypermimie maniaque


Dysmimie ou paramimie schizophrénie
Figé parkinsonien

Accrue : bouge à tout moment

Stéréotypie gestuelle
4. Activité gestuelle : normale
Maniérisme gestuel
Diminuée

Flux verbal : accru ou accéléré


Stéréotypie verbale

5. langage : flux verbal : normal


Maniérisme verbal
Flux verbal ralenti

Facile
Superficiel
Difficile et laborieux
6. Contact : réservé
Familier (hyper syntone)
Indiffèrent

SYNDROME PSYCHIATRIQUE :

Euphorie : niaise et expansive


Joyeuse ou joviale
Irritable
Caustique
Humeur (affectivité) : versatilité (labilité)
Ambivalence affective
Emoussement affectif
Anxieuse
Triste
Perplexité
Stable

Psychomotricité : diminuée

Instable : tasikinésie, akatisie, activité ludique (de jeux), sd catatonique


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Orientation temporo-spatiale : Bonne ou désorientation


Conscience ou méconnaissance de son trouble : reconnaît ou pas son trouble
Jugement : critique ou non, fausseté du jugement, rationalisme morbide
Mémoire : amnésie antero ou rétrograde
Intellect : attention : soutenue, hypoprosexie, hyperprosexie, aprosexie
Raisonnement : bon ou mauvais
Examen de la pensée : cour de la pensée :
Contenu de la pensée :

Troubles du sommeil

Troubles végétatifs :
Troubles de l’appétit

Etat général : T.A, pulsation, T°, Fc, Fr


Crane : si cicatrice opératoire ou non, malformation
Conjonctives : bulbaires : anicteriques ou non
Palpébrales : colorées ou pales

Ganglion : aires ganglionnaires libres ou non


Peau : coloration
Poumon
Examen somatique général : extrémités
Thyroïde
Cœur et vaisseaux

Sans particularité
Examen neurologique :
Troubles neurologiques

Conclusion :
Il s’agit de patient âgé de…….. Amené ou transféré au C.N.P.P. par……………………Pour……………
Dans ses antécédents, il est noté…………………………. L’histoire de la maladie remonte
à…………Chez qui au complément d’anamnèse, nous avons relevé…………………………………………
Tenant compte de notre observation psychiatrique, nous avons pensé :

DIAGNOSTIQUE SYNDROMIQUE :
Pour se faire, il faut prendre :
 les éléments de l’observation psychiatrique (syndrome psychiatrique) ;
 les éléments positifs dans l’identité ;
 les plaintes ;
 les éléments positifs de l’histoire de la maladie ;
 les éléments positifs du complément d’anamnèse ;
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LES DIFFERENTS SYNDROMES EN PSYCHIATRIE :

1. SYNDROME DELIRANT

Thèmes : unique ou multiple (mystico-religieux, grandeur, persécution)


Mécanisme : hallucination, interprétation, illusion, imagination

Sd délirant : systématisation : mal systématisé ou bien systématisé


Réaction : isolement, fugues, tentative de suicide etc…
Illustration :

Ex : nous avons un délire à thème de………………………………………à mécanisme………………………………


Systématisation………………………….. Avec comme réaction……………………………………………………………

nous avons un délire à thème de persécution (signaler ce que le malade disait), à mécanisme
hallucinatoire (visuelle, auditive) ou imaginatif, ou encore interprétatif ; mal systématisé avec
comme réaction (fugue, isolement etc…)

nous avons un délire poly ou multi thématique fait de……………………………………………………………


À mécanisme…………… mal systématisé…………… avec comme réaction……………………………………

2. SYNDROME DISSOCIATIF

Indifférence affective : on ne sait pas s’il est dans la joie ou dans la colère.
Émoussement affective
Ambivalence affective : exprime 2 sentiments à la fois (la haine et la joie)
Ex : il te gifle et puis il commence à sourire ; refus de la main tendue
Humeur : discordance affective : il est là, il rit seul (mais ça peut aussi être un
Dialogue hallucinatoire)

Ambivalence des actes : deux sentiments à la fois


Maniérisme
Collectionnisme : le fait de collectionner beaucoup d’objets sur un tas

Psychomotricité : Sd catatonique : forme inhibée : catalepsie ; cataplexie ; stupeur ;


Mutisme ; négativisme ; oppositionisme ; echopraxie
Echomimie ; aboulie.
Forme excitée : agitation catatonique, fureur
Catatonique
Barbouillage, coprophagie, actes sognenie

Idées dissociées
Discours désorganisé, flou émaillé des coq-à-l’âne, bizarrerie
Ils entendent sans écouter et voient sans regarder, mutisme/ semi-mutisme
Discordance des idées, néologisme, paralogisme, agrammatisme
Intellect : Sd autistique : replis sur soi, impénétrabilité de la pensée
Balance des mots incompréhensibles ; fading mental ; incohérence.
Fonction neuro-végétative : insomnie ; anorexie
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3. SYNDROME MANIAQUE

Tenue : Débraillée, extravagante ; parfois négligence vestimentaire

Mimique : hypermimie, mobile, vif, animé d’expressions pathétiques,


Présentation: changeantes, colère, dégout, peur, rire intense, maniérisme
Contact : familier avec tutoiement facile, superficiel, ludique avec
Ironie et moquerie, hyper syntone
Langage : logorrhée, chante facilement spontanément, propos rapides
Entrecoupé d’injures, de chant, d’hurlement

Euphorie expansive (joie morbide, excessive, démesurée) : le sujet est ravi du


Monde, il est heureux de vivre, sentiment de bien-être, de tout puissant.
Exaltation de l’humeur
Versatilité ou labilité de l’humeur : le sujet passe rapidement du rire aux larmes ;
Humeur : de la colère à la joie ; de la générosité à l’agressivité.
Ex : NAYOKI POSA YA KOSIBA, MBALA MOKO AKOMI NAYE KOLELA
Causticité : remarque désobligeante (ironie piquante)
Ex : LONGUA KUNA, AYEBI KOLATA TE
OYO BA DOCTEUR YA SALITE BOYE

Activité ludique (jeux) : fait des jeux avec moqueries et plesentairies


Ex : AYE ABETI YO MBATA ET IL TE RIT EEH, EH ALELI, OLEMBA
Hyperactivité motrice : sans cesse en mouvement, il ne se tient pas en place
Ce qui fait qu’il maigrisse, car il dépense beaucoup d’énergie.
Psychomotricité : perte de sens éthique, perte de la pudeur : exhibitionnisme
Agitation furieuse : regards furieux, hostilité, menace, sourire, brise les
Les objets, frappe à coup de poing

Bien orienté dans le temps et dans l’espace : sans importance pour le sujet
Tachypsychie fuites des idées, coq-à-l’âne : il va d’une idée à l’autre sans
Pouvoir se fixer sur aucune. Ex: MESSI AZA GRAND JOUEUR, EEH KABILA AZA FAUX
Attention éparpillée (hypoprosexie) :
Ex : OZO LOBA NAYE, AZO KIPE YO KUTU TE, AZA KUNA TE
Intellect : hypermnésie : il rappelle les souvenirs au cours de la crise avec une
Abondance de détails.
Production imaginative : riche et exaltée pseudo-délire
Thème : grandeur : NGA NAZA OBAMA, NAZA ROI
Mystico-religieux : NGA NAZA SAINT ESPRIT, NAZO SOLOLA NA NZAMBE
Ne croit pas à ses idées (l’adhésion est partielle), il peut même en rire

Appétit : boulimie mais ne prend pas du poids à cause de


L’hyperactivité motrice
Hypersexualité, propos orduriers, gestes de séduction, masturbation
Fonction végétative : libido ce qui le pousse les gens, ou à sortir avec les putes
Sommeil : insomnie, résistance à la fatigue, hyperthermie.
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4. SYNDROME DEPRESSIF :

Tristesse
Anhédonie : incapacité à éprouver du plaisir dans les situations ordinaires.
Pertes de centre d’intérêt
Humeur : douleur morale
Anesthésie affective
Indifférence affective

Ralentissement
Asthénie

Psychomotricité : aboulie

Bradypsychie
Hypoprosexie
Intellect : dévalorisation : autoaccusation, culpabilité
Idée de série noire
Idée de ruine
Idées suicidaires

5. SYNDROME D’INHIBITION :

Humeur : hypothymie
Ralentie
Aboulie
Psychomotricité : stupeur
Amnésie élective
Bradykinésie : lenteur des mouvements
Catatonie

Bradypsychie voir apsychie


Fading mental barrage
Intellect : hypoprosexie voir aprosexie

6. SYNDROME D’EXCITATION :

Humeur : hyperthymie (faite parfois des rires, des pleurs, des cris, hurlement)

Déambulation
Mouvements intense et brusque
Auto ou hétéro-agressivité
Psychomotricité : hyperactivité psychomotrice désordonnée
Ne se tient pas en place
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Tachypsychie
Méconnait les limites sociales
Élévation de la voix, tendance logorrhéique
Intellect : vociférations

7. SYNDROME D’AUTOMATISME MENTAL :

PETIT AUTOMATISME MENTAL : trouble élémentaire du cours de la pensée et


du langage (conviction délirante que le patient n’est plus maitre de sa volonté
et qu’il est influencé par une force étrangère et extérieure qui contrôle toute
ses activités psychique en dirigeant ses actes, sa pensée, ses perceptions.

GRAND AUTOMATISME MENTAL : à ce signe élémentaire s’associe


progressivement des hallucinations psychosensorielles et psychomotrices, qui
évoluent vers le syndrome d’influence.

SYNDROME DE CONVERSION :

Crises d’agitation : crise de nerfs


Crises convulsives : pseudo-crises épileptiques
si on fait un EEG, on aura absence de décharge neuronale
épileptique.
Crises tétaniformes : elles sont parfois appelées spasmophilies
Perte de connaissance, maladies, hypothymie
Crises d’inhibition avec aspect léthargique
Etats crépusculaires ou états seconds
Amnésie psychogène
Dépersonnalisation
Fugues
Grande attaque : crise impressionnante de Charcot : mimant une
crise d’épilepsie généralisée associée à la cortosion et de grands
mouvements ainsi que des attitudes passionnelles (extases,
érotisme) suivie d’une phase terminale de délire. Il existe la
classique sensation de l’ascension d’une boule.
« la boule hystérique » de la région ovarienne en direction de
l’épigastre puis de la gorge.
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SYNDROME DE KORSAKOFF :

Encéphalopathie carentielle due à une carence en Vit B1 suite à l’alcoolisme


chronique.

Autres causes : grossesse, lésions cérébrales, intoxications, infections.

Symptômes : polynévrite, amnésie antérograde, fabulations compensatrices,


fausses reconnaissances, confusion mentale avec désorientation temporo-
spatiale.

DIAGNOSTIQUE ETIOPATHOGENIQUE :

Pour se faire, il faut prendre :


 les éléments positifs dans l’identité
 les éléments positifs dans les antécédents.
N.B : en psychiatrie, il n y a pas des causes, plutôt des facteurs

Les étiologies possibles en psychiatrie :


 Hérédité ;
 Toxique ;
 Infectieuse ;
 Parasitaire ;
 Virale ;
 Métabolique et cardiaque ;
 Tumeur

DIAGNOSTIQUE NOSOLOGIQUE :

Pour ce faire, il faut prendre :


 Les éléments dans l’observation psychiatrique ;
 Les éléments dans l’identité ;
 Les plaintes principales ;
 Les éléments de l’histoire de la maladie

Les deux grandes entités connues en psychiatrie sont :

 Psychose ;
 Névrose.
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1. DIFFERENCE ENTRE NEVROSE ET PSYCHOSE

ENTITE Psychose Névrose

ELEMENTS DE DIFFERENCE
Personnalité Tr. global Tr. Partiel
Trouble du cours de la pensée ++ -
Vie affective et humeur ++ -
Perte du contact avec la réalité ++ -
Lucidité critique et demande - +
d’aide
Perturbation de la faculté de ++ +-
communication
Troubles du langage + -
Délire et/ou hallucination ++ -
Caractère compréhensible des - +
troubles
Gravité Non
pertinent

Nous allons commencer par la description des psychoses, en raison de leur


fréquence élevée dans notre milieu.

A. PSYCHOSE
Il en existe deux types :
I. PSYCHOSE FONCTIONNELLE AFFECTIVE (PFA) OU TROUBLE DE
L’HUMEUR

Se manifeste par des variations de l’humeur (affects positifs ou négatifs) qui


sont plus intenses et plus persistantes que les variations d’humeur
occasionnées par la vie de tous les jours. Ces troubles ont tendance à perturber
la personne dans son fonctionnement quotidien et peuvent occasionner des
comportements mal adaptés.
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1. ETATS DEPRESSIFS : Inhibition de toutes les fonctions psychiques et


neurovégétatives
tristesse morbide : une tristesse qui envahit votre vie, vous empêche
d’exercer d’autres activités, de travailler, de se concentrer, d’être propre.

Humeur :
souffrance intérieure : perte de l’élan vital, désespoir

Dégout de la vie
sentiment de dévalorisation ou de culpabilité inappropriée
Manifestations : diminution de la capacité de penser, de se concentrer
idées ou tentative suicidaire
insomnie ou hypersomnie
idées de série noire
idées d’infériorité

2. EPISODE MANIAQUE
Manie : excitation de toutes les fonctions psychiques et neurovégétatives
thymique
Exaltation des fonctions psychomotrice
intellectuelle
neurovégétative

Hyperthymie : euphorie expansive


Tasikinésie logorrhée
Manifestations tachypsychie coq à l’âne
trouble de comportement : familiarité excessive avec
recherche intempestive de contact
résistance à la fatigue

Manie délirante :

Sentiment d’optimisme et de toute puissance.

Humeur syntone ou délire : polymorphisme.


Les thèmes délirants correspondent à la fuite des idées. Adhésion totale ou
délire.

Les principaux mécanismes : imaginatif, interprétatif et rarement hallucinatoire


mal systématisé.
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III. PSYCHOSE FONCTIONNELLE NON AFFECTIVE


Aiguë
PFNA :
chronique

1. P.F.N. AIGUË

1.1 TROUBLE PSYCHOTIQUE BREF (« BOUFFEES DELIRANTES »)


Ça peut guérir spontanément ou se récidiver

Durée : 1 jour à 1 mois


Processus délirant idée délirante
hallucination
Critères diagnostiques :
Conscience obnubilée
discours désorganisé : coq à l’âne, incohérence verbale
syndrome catatonique
labilité émotionnelle : versatilité

1.2 TROUBLE SCHIZOPHRENIQUE

Durée : 1 à 6 mois
Critères diagnostiques Signes de la schizophrénie
Présence ou non du dysfonctionnement social et
occupationnel (alors que présent dans la schizophrénie)
2. P.F.N.A CHRONIQUE

1. SCHIZOPHRENIE :
Psychose chronique caractérisée par la dissociation de la personnalité psychique sur
tous les plans (psychomotricité, intellectuel, humeur)
Durée ≥6 mois idées délirantes
Critères diagnostiques signes positifs : hallucination
désorganisation de la pensée et du
comportement
Affectivité moins vive
Signes négatifs absence de volonté
indolence
retrait social
dysfonctionnement déficit de l’attention
psychosocial aboulie
pauvreté du discours
catatonie
fading mental
émoussement affectif
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Dégout de la vie : anxiété


suicide
A ces signes peuvent s’associer, les symptômes dépressifs perte de confiance en soi
sentiment de culpabilité

Sd dissociatif
Sd délirant
Du point de vue syndromique : sd autistique
Dysfonctionnement socio-professionnel

N.B : Les signes négatifs : quelque chose que le malade doit faire mais il ne fait pas. Ex : ne
marche plus

Formes cliniques

1. Type paranoïde :
 Prédominance des signes positifs et signes négatifs
 Idées de persécution et la peur engendrée par ces idées
 Hallucinations surtout auditive mal systématisées
Sd délirant mal systématisé
c.à.d. à l’avant plan, vous avez :
sd dissociatif

2. Type hébéphrénique ou désorganisé


Age : adolescent 13 à 18 ans
Symptômes positifs et négatifs
Diagnostic
sd dissociatif
Ne posez jamais ce dg chez un adulte de 25 ans

3. Type catatonique
 Sd catatonique à l’avant plan
 Inertie et le négativisme
 Prédominance des signes psychomoteurs

4. Type indifférencié
On a au moins deux signes de trois premiers types. Tableau incomplet

5. Type résiduel
 Absence des signes positifs c.à.d. la personne n’a plus de délire, ni
d’hallucination, ni désorganisation de la pensée ou de comportement
 Présence des signes négatifs qui peuvent encore persister pendant
longtemps.
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2. TROUBLES SCHIZOAFFECTIFS OU SCHIZOPHRENIE AFFECTIVE

Même si elle est dite « schizo », cette forme de trouble psychotique n’appartient pas
vraiment à la famille de schizophrénie.
En fait, elle se caractérise plutôt comme un épisode dépressif majeur, un épisode maniaque
ou un épisode mixte en même temps qu’un délire, des hallucinations, de la désorganisation
de la pensée et des comportements ainsi que d’autres symptômes négatifs tels que ceux que
l’on retrouve dans la schizophrénie.

Nous les subdivisons en deux grandes catégories :

Troubles dépressifs (désespoir et léthargie)


Troubles bipolaires (alternance entre la dépression/manie, hyperactivité
et la surexcitation).
Etat dépressif dépression majeure

Trouble de l’humeur : épisode maniaque

Trouble bipolaire: type I: maniaco


épisode mixte dépressive

Type II : épisode hypomaniaque

1. TROUBLE BIPOLAIRE TYPE I OU MANIACO-DEPRESSIVE :

Caractéristiques : la survenue d’un ou plusieurs épisodes maniaques ou épisodes mixtes


ainsi que d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs.

Ces troubles surviennent progressivement, ce n’est pas au même moment que le malade le
développe. Alternance entre la manie et la dépression avec notion d’adaptation en inter
crise.

Explication :

Ex : vous avez à la fois la faim et vous êtes rassasié, ça n’existe pas.

En temps normal, la ligne isothymique peut varier en rapport avec les événements ou les
circonstances de la vie.

Ex : En tenant compte des événements de la vie, une personne normale peut soit se fâcher
ou être joyeuse. C’est ça la normalité. C’est ce qu’on appelle versatilité de l’humeur. Tout
comme le courant, ça peut par moment être faible ou fort.

Vous pouvez être triste, ça apparaît normale, mais si ça persiste plus de deux semaines et ça
affecte même votre travail ou votre vie, là, ça devient pathologique.
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Les individus qui sont en inhibition neurovégétative : leur ligne thymique va quitter la
normale pour descendre un peu plus bas. On donne des thymorégulateurs pour les soigner
afin que ça retourne à la normale.

De même, les individus qui sont en excitation neurovégétative, leur ligne thymique quitte la
normale pour monter un peu plus haut. On donne des thymorégulateurs

Ex : quelqu’un qui vient te voir en 2013 pour la dépression, on le soigne, il guérit. Après, en
2015, il revient encore pour une manie, on le soigne, il guérit. Deux ans après, il revient
encore avec ce même tableau. Maintenant, le psychiatre va rechercher s’il récupère dans ces
deux maladies.

 Si oui, on parle de trouble maniaco-dépressif


 Si non, c’est une rechute.

Notion d’adaptation entre les crises : la personne reprend ses activités de départ

Formulation diagnostique

Ex1 : En 2011 excitation manie


En 2013, excitation maniaque
En 2015, inhibition dépressive
Dg : on dira que le malade présente une dépression dans le cadre d’une
psychose maniaco-dépressive.
Ex2 : En 2011 dépression
En 2013, manie
En 2018, dépression
Deux ans après, il vous consulte pour la manie
Dg : le malade présente un accès maniaque dans le cadre d’un trouble bipolaire
(maniaco-dépressif)

N.B: une dépression peut passer inaperçue c.à.d. L’entourage du malade n’a
pas pu constater et il vous ramène directement le sujet dans sa phase
d’excitation c.à.d. la manie, là on parle de trouble unipolaire (c.à.d. vous n’avez
retrouvé qu’un seul pole trouble unipolaire)

Si vous avez retrouvé les deux pôles, évoquez le trouble bipolaire

Note : la manie ou la dépression seule n’existe pas. Si tu vois dépression, ce que


la manie est derrière et vis versa même tôt ou tard ça va finir par apparaître.
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Résumé : quand évoquez la psychose maniaco-dépressive ?

 Alternance entre manie, dépression et état mixte ;


 Notion d’intervalle libre (années) ;
 Adaptation entre les crises.
 Troubles mixtes

Caractéristique : oscillation entre le désespoir et la léthargie de la dépression


et l’état surexcité de la manie. On observe à la fois les critères d’un épisode
maniaque et d’un épisode dépressif majeur, presque tous les jours, avec
changement d’humeur rapide (tristesse, irritabilité, euphorie). Les
comportements sont semblables à ceux observés lors d’un épisode maniaque
et d’un épisode dépressif.

Résumé :

 Au cours d’un même accès, vous avez à la fois la dépression et la manie ;


 Pas notion d’intervalle libre ;
 Pas d’adaptation en inter critique.

N.B : A ne pas confondre : syndrome dépressif et dépression ; syndrome


maniaque et manie ; dépression et anxiété. C’est différent !

2. BIPOLAIRE TYPE II

Caractéristique : survenue d’un ou de plusieurs épisodes dépressifs majeurs


accompagnés d’au moins un épisode hypomaniaque.

L’épisode hypomaniaque est marqué par une période nettement délimité d’au
moins 4 jours, pendant la quelle il existe une élévation anormale et persistante
de l’humeur ou une humeur expansive ou irritable. Il diffère de l’épisode
maniaque par l’absence de délire dans les idées de grandeur.
Diminution de l’excitation maniaque, irritabilité

Hypomanie : exaltation intellectuelle, décisions hâtives (mariage, divorce)

Créativité, originalité, initiative audacieuse, mémoire vive


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3. TROUBLE PSYCHOTIQUE PARTAGE (FOLIE A DEUX)

La « folie à deux » se caractérise par la mise en place d’un système


délirant chez une personne suite à sa relation étroite et de longue durée avec
une autre personne ayant déjà un trouble psychotique avec des idées
délirantes prononcées. Elle partage alors, partiellement ou complètement ses
croyances délirantes.
Habituellement, c’est la personne atteinte en premier qui, de par sa position
dominante dans la relation (ex. : mère-fille) impose peu à peu son système
délirant à la seconde qui elle, est plus passive et n’était pas atteinte du début
de la relation.

4. PSYCHOSE PARANOÏAQUE OU DELIRE PARANOÏAQUE (PARANOÏA)

Délire systématisé
Diagnostic héteroagressivité
personnalité paranoïaque

5. PSYCHOSE HALLUCINATOIRE CHRONIQUE

Délire chronique à prédominance des hallucinations (persécution,


Influence, possession), auditive, psychique
Diagnostic sd d’automatisme mental
hallucinations visuelles sont rares

6. PARAPHRENIE

 Délire chronique juxtaposé à la réalité ;


 Bonne adaptation sociale, lorsqu’on sort du secteur de son délire
 Thème : mégalomanie, systématisation moyenne, personnalité mytho
maniaque ;
 Longue persistance des fonctions intellectuelles et de l’affectivité

7. PSYCHOSE DU POST PARTUM ET PUERPERAL

 Début brutal 3 ou 5 jours après accouchement ;


 Antécédents familiaux de schizophrénie ;
 Antécédent personnel de bouffée délirante aiguée ;
 Age 30 ans ;
 Primiparité ;
 Accouchement difficile ;
 Complications obstétricale ;
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 Situation socio-économique défavorable ;


 Tonalité perspective centrée sur l’enfant (négation de la maternité,
doute sur l’origine de l’enfant, crainte que l’enfant soit mort ou se
transforme)
8. TROUBLES LIES A UNE SUBSTANCE

Trouble de l’attention
Problème de concentration
Trouble de la mémoire
Anxiété
Signes : tableau dépressif
Faible estime de soi, impulsivité
Perte de contrôle passible
Délinquance possible

Il existe deux groupes des troubles :

Troubles liés à l’utilisation d’une substance (dépendance, abus)

2 groupes :

Troubles induits par une substance (intoxication, sevrage)

1. TROUBLES LIES A L’UTILISATION

Dépendance à une ou plusieurs substances est caractérisé par un ensemble de symptômes


cognitifs, comportemental et physiologiques indiquant que la personne continue à prendre
une substance malgré les problèmes reliés à celle-ci(il a l’impression de manque)

Abus d’une substance se caractérise par l’utilisation répétée et inadéquate d’une substance
malgré les conséquences sociales et interpersonnelles indésirables, récurrentes et
significatives pour la personne et pour son entourage.

2. TROUBLES INDUITS PAR UNE SUBSTANCE

Intoxication à une ou plusieurs substances se caractérise par le développement d’un


syndrome réversible spécifique du à l’exposition ou l’ingestion récente d’une substance.

Sevrage à une substance se caractérise par le développement d’une modification


comportementale inadaptée avec des concomitants physiologiques et cognitifs, suite à
l’arrêt ou à la réduction de l’utilisation massive et prolongée de la substance.
22

TROUBLES LIES A L’ALCOOL

Délirium, démence, amnésie


Troubles psychotiques avec idées délirantes ou hallucination
Troubles de l’humeur
Troubles anxieux
Troubles : dysfonction sexuelle
Trouble du sommeil
Convulsions type grand mal

TROUBLES LIES AUX DROGUES

Drogue : substances légales ou illégales qui sont prises de manière à mettre la santé
physique et mentale de la personne en danger, soit par dépendance, abus, intoxication, ou
sevrage

Etat de stress post traumatique


Personnalité antisociale
TDAH et le jeu pathologique
Trouble panique
Troubles : trouble anxieux
Schizophrénie paranoïde
Trouble de l’humeur
Dysfonction sexuelle
Trouble sommeil
Delirium ; phobie sociale ; troubles des conduites alimentaires.

TROUBLES LIES AUX MEDICAMENTS

Certaines classes de médicaments peuvent induire des troubles mentaux liés à la


dépendance, à l’abus, à l’intoxication ou au sevrage.

Sédatifs
Hypnotique et anxiolytiques
Benzodiazépines et dérivés
Troubles : carbamates
Barbituriques
Somnifères et anticonvulsivants
23

RETARD MENTAL (DEFICIENCE INTELLECTUELLE)

Fonctionnement intellectuel à la moyenne (Q.T 7)

Définition : 3 critères s’accompagne de limitation significative du fonctionnement


Adaptatif

Dont les débuts sont survenus avant l’âge de 18 ans.

Légère : 50-70

Moyenne : 35-49
Déficience : grave : 20-34
Profonde : 20

Déficit de l’attention
Déficit de concentration
Signes : difficultés d’apprentissage
Anorexie, agressivité, automutilation, stéréotypie, impulsivité.

B. NEVROSE

Trouble anxieux
Trouble phobique (névrose phobique)
On a : trouble obsessionnel-compulsif
Névrose hystérique

1. TROUBLES ANXIEUX

Attaque de panique ou crise d’angoisse aigue


Trouble panique et agoraphobie
Trouble d’anxiété généralisée
On a : état de stress aigu et état de stress post traumatique

Symptôme dominant : anxiété


Courte crise de début brutal sans cause ressentie comme malaise généralisée
Impression de catastrophe imminente
Peur de mourir, de devenir fou
Peur de perdre le contrôle

Attaque de : sentiment de dépersonnalisation


Panique évitement, agitation, stupeur, céphalée, vertige, étouffement, sueur
24

Trouble panique et agoraphobie

Manifestation spontanée
Imprévisible des attaques de panique
Anxiété inter critique
Peur d’être faible
Trouble : démoralisation
Panique évitement

Phobie de place publique (magasin, rues, église)


Déréalisation ou dépersonnalisation
Peur de mourir
Agoraphobie : ² peur de perdre le contrôle
Évitement
Syndrome dépressif

Trouble d’anxiété généralisée

Anxiété : souci excessif


Sensation d’être about

Trou de la mémoire
On a : difficulté de concentration
Irritabilité

Etat de stress aigu (E.S.A.), état de stress post traumatique(ESPT)

Symptôme doit durer plus d’un mois


Apparaît après un temps de latence
Sentiment de désespoir ou d’horreur
Sentiment de ne plus être comme avant

E.S.P.T : sentiment de menace constant, hostilité, repli social

Symptôme doit durer 2j à 4 semaines ( 1mois)


Apparaissent dans les 4 semaines suivantes
Symptômes dissociatifs : absence de réactivité émotionnelle et amnésie élective
E.S.A :

On a :
Syndrome de reviscence du traumatisme

Triade : évitement persistant du stimulus associé au traumatisme


Trouble de sommeil, de concentration, réaction sursaut
25

Troubles phobique :

Agoraphobie : confère ci-haut


Peur de retrouver, exposé à l’attention particulière d’un tiers
Peur de situation de performance (prendre la parole en publique)
Peur de rouer en public
Phobie sociale :

Phobie spécifique ou simple : peur isolé d’une seule situation ou d’un objet dans l’enfance.

Obsession : idée fixée ou représentation mentale associée à un sentiment pénible


En raison de son caractère parasite, répété, incoercible

T.O.C : fond de personnalité obsessionnelle

Compulsion : conduite que le sujet accomplit sous la force d’une contrainte interne
Obsédante

Névrose hystérique

Syndrome de conversion
Personnalité histrionique
Belle indifférence
On a : astasie-abasie

N.B : il cherche à attirer toute l’attention vers lui d’où il peut simuler n’importe quelle maladie
justifiant le polymorphisme du tableau clinique

DIAGNOSTIQUE PERSONNOLOGIQUE :

Il faut prendre les éléments dans :

 les éléments du caractère premorbide;


 le biotype

Personnalité Dite normale Dite pathologique


Caractéristique des traits de Diverses et variés souplesse Peu nombreux rigidité
personnalité adaptables peu intenses non (psychorigidité) non adaptable
spécifiques intenses spécifiques d’un
même cadre : hystérique,
obsessionnel, paranoïaque, etc.
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Définition : Ensemble des modes durable des conduites et de l’expérience vécues qui devient
notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu.

Ces troubles se manifestent dans au moins deux domaines suivant :

 La cognition
 L’affectivité
 Le fonctionnement interpersonnel
 Le contrôle des impulsions
Subdivisions :
Chaque trouble de personnalité possède des caractéristiques particulières qui permettent de
l’identifier.
Groupe A
Trouble de personnalité paranoïde
Trouble de personnalité schizoïde
Trouble de personnalité schizotypique
Groupe B
Trouble de personnalité antisociale
Trouble de personnalité limite
Trouble de personnalité histrionique
Trouble de personnalité narcissique

Groupe C

Trouble de personnalité évitant


Trouble de personnalité dépendante
Trouble de personnalité obsessionnel-compulsive

1 .Trouble de personnalité paranoïde

Caractérisé par une méfiance soupçonneuse envers les autres dont les intentions sont interprétées
comme malveillantes.

Compliments mal interprétés

Grand besoin de contrôler l’entourage

Paranoïde

Besoin exagéré d’autonomie et sens aigu d’indépendance

Fantasme grandiose et irréalistes de pouvoir et de hiérarchie


27

Refus de répondre à des questions personnelles

Procédurier, impliqué dans des litiges

Réaction hostile pouvant persister longtemps

Stéréotypie, négatif envers les autres

Comportement

Comportement méfiant, dissimulé ou sournois

Rigidité, critique, incapable de collaborer

Prompt à la contre-attaque, réagit avec colère

Veut garde le contrôle total de relation

Reproche aux autres ses propres déficiences

2 .Trouble de personnalité schizoïde

Caractéristiques : Détachement des relations sociales et une restriction de la variété des expressions
émotionnelles. Il est parfois associé à des troubles de personnalité (schizotypique ; paranoïde et
évitante).

Préfère des taches mécaniques ou abstraites

Non concerné par ce que les autres pensent de lui

Façade dénuée de peur et de réactivité émotionnelle

Préfère rester seul

Restriction de la variété des expressions émotionnelles

Affectif et cognitif ressent rarement des émotions fortes

Absence apparente de désir d’intimité

Détachement des relations sociales

Restriction des affects, sembles froid et distant

Indifférent à l’approbation ou à la critique


28

Plaisir limité quant au ressenti avec le corps, les sens


Indifférent aux possibilités de développer des relations proches
Ne tire pas de plaisir à participer à un groupe social ou familial

Souvent isolé socialement

Pas de confident ou d’amis sauf un parent proche

Recherche très peu les relations sexuelles

Passe-temps et activité solitaire, sans interaction avec autrui

Comportement

Parait gauche, superficiel ou égocentrique

Réactions inadaptées aux signaux sociaux

Répond rarement aux gestes et mimiques (sourire, salut)

3. Trouble de personnalité schizotypique

Caractéristiques : Gene aigue dans les relations proches par des distorsions cognitives et
perceptuelles et conduites excentriques.

Il est mal à l’aise dans les relations interpersonnelles

Tendu et méfiant

Faible désir de rapport intime

Anxieux en situation sociale avec inconnus

Méfiance à l’égard des intentions des autres

Affectif et cognitif incapable de maitriser les affects et signaux sociaux relationnels

Préfère rester seul, se sent différent du groupe

Idées de référence (interprétations fausses)

Altération des perceptions, impression d’être doté de pouvoirs


spéciaux

-Discours flou, dégressif ou vague


-Réponse trop concrète ou trop abstraite
29

-Soupçonneuse et idées de persécution


-Vocabulaire ou syntaxe inhabituel ou idiosyncrasique (selon son
tempérament)
Superstitieux ou préoccupé par des phénomènes paranormaux
-Pense posséder des pouvoirs magiques pour contrôler les autres

Rapport mal adapté, rigide ou gauche

Maniérisme inhabituel

Manque de respect pour les usages sociaux habituels

Comportement bizarre et excentrique

Peu ou pas d’amis sauf parent au premier degré

Habituellement négligé

4. Trouble de personnalité antisociale

Caractéristiques : Mépris et transgression des droits d’autrui avec la tromperie et la manipulation,


bafoue les règles, ça peut débuter avant l’âge adulte et se poursuivre plus tard

Opinions orgueilleuses et arrogantes de soi

Irritable et agressif

Affect et cognitif

Dysphorie, tension, intolérance à l’ennui

Humeur dépressive, manque d’empathie, immoral, absence de remords


-pour les conséquences de ses actes
-Décision sans réflexion sur les conséquences
- Irresponsabilité extrême permanente
- Mépris inconsidéré pour sa sécurité et celle des autres
- Impulsifs, incapable de planifier à l’avance
- Minimise les conséquences des ses actes, il est indifférent
- A des idées sur tout, effronté et trop sur de soi
-Méprise et ne tient pas compte des sentiments, droits et souffrance des
autres
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5 .Trouble de personnalité limite (borderline)

Caractéristiques : Impulsivité marquée et une instabilité des relations interpersonnelles de l’image


de soi et des affects. Evolution variable possible d’une instabilité chronique au début de l’âge adulte
dans les relations et le travail durant la quarantaine et la cinquantaine.

La personne est rassurée par un objet transitionnel que par la relation avec une autre personne.

Idéation persécutoire

Changement brusque d’idées et des projets

Efforts effrénés pour éviter l’abandon réel ou imaginé

Affect et cognitif

Perturbation de l’identité, image ou notion de soi, instable

Chute des performances en l’absence de cadre structuré

-Désespoir, colère, panique ou rage intense inapproprié


- Impulsivité
-S’ennuie facilement, recherche une occupation
- Intolérance à la solitude
-Très sensible aux circonstances de l’environnement
-Peur intense de l’abandon
- Idéalisation ou dévalorisation des personnes
-Empathie et serviabilité en attente de réciprocité
-Instabilité affective, réactivité marquée de
-Accès de colère suivi de honte et de culpabilité

Perte d’emploi, échecs scolaire et

Actes impulsifs

Gestes ou menaces suicidaire répétés

Comportement utilisation des drogues

Sarcastique, acerbe, paroles très virulentes

Difficulté à contrôler sa colère

Mode de relation instable et intense

-Pratiques sexuelles dangereuses


31

-Jeux ou dépenses irresponsables

-Crise de boulimie

6. Trouble de personnalité histrionique

Caractéristiques : Mode général de comportement fait de réponses émotionnelles excessives


et d’une quête d’attention envahissante, théâtralité des gestes, des paroles et de l’expression
des émotions, la manipulation et la somatisation.

Manière de parler très subjective mais pauvre en détails

Veut impressionner les autres

Très suggestible, facilement influencé par les autres

Affect et cognitif en quête des compliments

Considère ses relations plus intimes qu’elles ne les sont

Arguments vagues et impressives

Besoin intense de nouveauté, de stimulation

Tendance à suivre ses instructions

- Tendance à adhérer rapidement à une conviction


-Se perd dans les fantaisies romantiques
- Ne fini pas ce qu’elle commence, son intérêt ne dure pas
-Expression émotionnelles superficielle et fluctuante
-Attitude provoquante
-Difficulté d’arriver à un stade d’intimité émotionnelle
-Tendance à s’ennuyer dans la routine
-Intolérant et frustré si gratification non immédiate
-Charme pour son enthousiasme et son aspect ouvert
-Facilement bouleversé par une remarque critique
-Émotions déclenchées et interrompues trop vite
-trop confiant surtout face aux figures d’autorité
-devient déprimé et affligé si pas au centre d’intérêt.
32

S’aliène par des revendications constantes

Présentée animée et théâtrale

Cherche à contrôler tout en étant dépendante

Séduction sexuelle inappropriée

Cherche à contrôler en manipulant émotionnellement

Comportemental fait étalage en publique des émotions

Attire l’attention en utilisant son aspect physique

Opinions fortes exprimées avec dramatique

Dramatisation et exagération de l’expression émotionnelle

Dépense temps, énergie, argent pour habillement, toilette,

Maquillage.

7. Trouble de personnalité narcissique

Caractéristiques : Mode général de grandiosité, des fantaisies ou des comportements


grandioses, un besoin d’être admiré et un manque d’empathie. La personne peut protéger et
masquer ses sentiments de grandiosité par un repli sociale et une apparente humilité. Elle est
réticente à prendre des risques dans des situations de compétition ou l’échec est possible.

Elle est marquée par la surestimation de soi, et de sa valeur, des fantaisies, de célébrité et
supériorité et de relation interpersonnelle superficielle et utilitaire.

Le besoin, désirs ou sentiment d’autrui sont considérés avec mépris comme des marques de
faiblesse et de vulnérabilité.

Surestime ses capacités, exagère ses réalisations

Sous-estime (dévalorise) autrui

Ramène sur autrui l’admiration et le privilège attendus

Affect et cognitif besoin excessif d’être admiré

Estime que les gens ordinaires ne peuvent pas comprendre

- Préoccupé de l’opinion d’autrui


- Pense que tout lui est du, s’attend à un régime de faveur
-Envie les autres et croit que les autres l’envient
-Se met au même niveau que les gens célèbres ou haut placés
-S’attend à ce que les autres le reconnaissent
-Fantasme de succès sans limite, puissance, éclat, beauté ou amour
idéal
-Manque de sensibilité aux besoins et désirs d’autrui
33

-Estime de soi très fragile


-Froideur émotionnelle et manque d’intérêt réciproque
-Manque d’empathie
- Facilement blessé par la critique et l’échec
-Besoin constant d’attention et d’admiration
-Etonné ou furieux si on ne s’occupe pas de lui
-Jaloux du succès ou de bien des autres
-Sentiment d’humiliation, dégradation ou d’anéantissement si critiqué

S’arroge des privilèges ou ressource

Parait vantard et prétentieux

Exploitation consciente ou non des autres

Impose aux autres un travail excessif

Comportemental réagit à la critique par le dédain a rage ou la provocation

Arrogant et hautain

Attitude snob, méprisante ou condescendante

Dénigre ceux qui l’ont déçu

S’étonne de ne pas recevoir les louanges qu’il pense mériter

Méprisant et quand les autres parlent d‘eux-mêmes

8. Trouble de personnalité évitante

Caractéristiques : Mode général d’inhibition sociale par des sentiments de ne pas être à la hauteur
et par une hypersensibilité au jugement négatif d’autrui. Elle est marquée par la timidité, la crainte,
le doute, le retrait social, le surconformisme et l’anonymat.

Ne se sent pas à la hauteur, faible estime de soi

Tait ses sentiments intimes

Très grande sensibilité aux réactions de rejet

Besoin d’être sécurisé et rassuré

Voit les autres avec des à priori critiques et désapprobateurs

Doute de sa compétence sociale et de son attirance

Affectif ou cognitif : fantasme sur les relations idéales avec les autres

Se pense gauche, sans attrait et inferieur

Exagère les dangers potentiels


34

-Facilement blessé par une légère critique


-Timide, inhibé, solitaire, isolé
-Craint d’être critique, désapprouvé ou rejeté
-Craint d’être exposé à la honte ou ridicule, aux regards
Comportemental :

 Evite les contrats sociaux et interpersonnels ;


 Préfère se taire ;
 Réservé, a du mal à parler de lui-même ;
 Réticent à prendre des risques ;
 Problèmes de fonctionnement social et professionnel ;
 Evite les nouvelles activités ;
 Réagit fortement à des indices subtils de moquerie ;
 Timide, tranquille, transparent ;
 Adopte souvent un style de vie étriqué ;
 Inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles ;
 Attitude craintive et crispée, évite les mouvements et expressions ;
 Ne participe à des activités de groupe que si certain d’être soutenu
9. Trouble de personnalité dépendante

CARACTERISTIQUES : comportement soumis, lié à un besoin excessif d’être pris en charge et à une
peur de la séparation ou de l’abandon. Les comportements dépendants et soumis visent à obtenir
l’assistance d’autrui suite à une perception de soi-même comme incapable de fonctionner
adéquatement sans aide.

Difficulté à prendre des décisions dans la vie quotidienne

Pense avoir besoin d’une assistance constante

Besoin excessif d’être rassuré ou conseillé

Pessimiste et doute de soi

Craint de ne plus être soutenu ou accepté

Affectif ou cognitif : peur de s’aliéner les autres

Mal à l’aise ou impuissant lorsqu’il est seul

Manque de confiance en soi

S’attache rapidement à la première personne venue

Rabaisser ses capacités et ses dons, se dit stupide

A du mal à exprimer son désaccord

Prêt à se plier aux demandes déraisonnables d’autrui


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Comportemental :

 Ne sait pas se mettre en colère lorsque nécessaire ;


 Tendance à être passif, se repose sur autres, ne peut vivre seul ;
 Evite les postes à responsables ;
 Reste à la traine des autres pour éviter d’être seul ;
 Recherche la protection et la domination ;
 Peut faire des sacrifices extraordinaires ;
 Fonctionne bien si se sent supervisé et approuvé ;
 Efforts énormes pour s’assurer le soutien et l’appui des autres ;
 Peut tolérer les mauvais traitements verbaux ou physiques ;
 Difficulté à initier des projets ou à faire des choses seul ;
 Laisse les autres prendre l’initiative et assumer les responsabilités
10. Trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive

CARACTERISTIQUES : préoccupation de l’ordre de la perfection et du contrôle mental interpersonnel,


aux dépens de la souplesse, de l’ouverture et de l’efficacité. Ça perturbe moins le fonctionne ment
quotidien de la personne ce qui le différencie d’ailleurs des troubles obsessionnels compulsive.

Ne veut pas perdre du temps, ne se relaxe pas

Trop consciencieux, scrupuleux

Rigidité, entêtement, principes, perfectionnisme

Privilégie la logique et l’intellect

Très critique face à ses propres erreurs

Affectif ou cognitif : prise de décision longue et difficile

Difficulté à déléguer des taches ou travailler en équipe

Appliquer les règles à la lettre

S’impose à très haut niveau de performance

Codes moraux et professionnels très stricts

Prévoir tout et difficulté avec la charge

Pense qu’il n y a qu’une manière de faire la chose

Comportemental :

 Difficulté à adapter les idées des autres, ne voit pas leur point de vue ;
 Attention laborieuse aux règles, détails mineurs, l’organisation, les listes, les
emplois du temps, les questions de femme
 Expression affective contrôlée ou formelle ;
 Difficulté à exprimer des sentiments tendres ;
 Colère indigeste, ruminations, indigné ;
36

 Intolérance aux comportements émotionnels d’autrui ;


 très soigneux, attention excessive aux détails ;
 Tendance à répéter ce qu’il fait ;
 Irrite les autres par les retards et la gêne ;
 Taches domestiques très investies ;
 Ne respecte pas les détails (reconnais pas le temps)
 Activités dans un cadre structuré ;
 Avare et radin, vit très en dessous de ses moyens ;
 Fait rarement des compliments ;
 Se fâche ou s’irrite facilement si perd contrôle de l’environnement ;
 Soumission excessive à l’autorité, respectée mais résiste si l’autorité n’est pas
respectée ;
 Trop de travail et de productivité aux dépens des loisirs et de la vie sociale ;
 Vérification constante des erreurs, mauvaise gestion du temps ;
 Incapable de jeter, occupe beaucoup de place, se met en colère si on essaie de
jeter des objets.

2. VOLET THERAEUTIQUE

CONDUITE A TENIR : hospitalisation par office (ministère publique)

Soit hospitalisé : demande du malade (souvent les névrosés)


Tiers personnes

Décision médicale : soit observation


Soit en ambulatoire

Bilan psychologique : test de personnalité


Bilan social : enquête sociale
Bilan étiologique
Bilan général : G.E, V.S, G.B, Glycémie)
EXAMEN PARACLINIQUE : tests hépatique et rénaux : pour voir l’état du foie et des reins ;
car c’est par là que les médicaments vont s’éliminer.
E.E.G. et Rx crane (face et profil) ne sont pas d’examens
spéciaux, mais de routine

N.B : l’E.E.G : explore les fonctionnements du cerveau. On peut voir :


- les signes d’irritation ;
- les signes de souffrance.
Radiographie du crane : c’est pour voir l’anatomie.
37

TRAITEMENT : il existe les traitements :

 biologique ;
 psychologique ;
 social : ergothérapie ;
 réhabilitation.

Ttt d’urgence : instaurer directement, quand le malade est agité ou dangereux.


On injecte en I.M. profond, car les neuroleptiques sont huilés. D’où, il faut surveiller
TTT : le site d’injection pendant 2 jours.

Ttt de fond

Dimension biologique

On recourt à des médicaments appelés psychotropes, qui agissent sur le système nerveux
central.
On cite parmi eux :
 les neuroleptiques ;
 les antidépresseurs ;
 les anxiolytiques ;
 les thymoregulateurs ;
 les barbituriques.

Les barbituriques sont plus utilisés en neurologie qu’en psychiatrie.

LES NEUROLEPTIQUES : ce sont des réducteurs des symptômes de la psychose.


Le traitement est symptomatique.
On distingue deux familles des neuroleptiques :
 les neuroleptiques de première génération ou typique ;
 les neuroleptiques de deuxième génération ou atypiques.

LES NEUROLEPTIQUES DE PREMIERE GENERATION

Les neuroleptiques sédatifs : ils ont des propriétés sédatives et hypnotiques. Il s’agit de :
- chlorpromazine (largatil) : comp de 100, 50 et 25mg. Ici on utilise 100mg
- levomepromazine (nozina)
Ces deux médicaments se retrouvent dans la famille chimique de phénothiazine.
Avec ces médicaments, ne jamais dépasser 300mg

Les neuroleptiques incisifs ou polyvalents : comme chef de fil, on a haldol ou halopéridol,


qui se retrouve dans la famille chimique de butyrophénone. On des comp de 10 et 5 mg,
mais aussi des formes injectables (amp de 5mg)
Avec ce médicament ne jamais dépasser 40mg le jour.

Les neuroleptiques désinhibiteurs : on a sulpiride (dogmatil), qui se trouve dans la famille


chimique des benzamides. On a des formes comprimée de 200mg et injectables (amp de 200
et 100mg)
38

LES EFFETS DES NEUROLEPTIQUES DE PREMIERE GENERATION

 anti délirant (plus les incises) ;


 anti maniaque (plus haldol) ;
 anti hallucinatoire (plus haldol) ;
 anti autistique (plus haldol) ;
 sédatif (plus largatil) ;
 désinhibiteur (plus dogmatil) en cas de catatonie par exemple. Ce médicament à
faible dose, il agit comme désinhibiteur, mais à forte dose, il agit comme stimulateur.
N.B : ces neuroleptiques de première génération agissent surtout sur les signes positifs et
non sur les signes négatifs.

Mécanisme d’action :

Première génération : agissent préférentiellement sur les récepteurs D2 dans le sens de


blocage
Les neurotransmetteurs ici, c’est la dopamine qui a 4 voix :
 voix méso-corticale : il hypoactivité dopaminergique à ce niveau
 voix méso-limbique : il y a hyperactivité dopaminergique à ce niveau
 voix nigrostriée : hyperactivité dopaminergique mais aussi une balance entre le tonus
cholinergique et dopaminergique qui doit être ≥2
 voix infundibulaire : il y a hyperactivité dopaminergique

En dehors des récepteurs dopaminergiques, bloquent aussi les récepteurs cholinergiques


(muscariniques M1 et M2), d’où ils ont des effets atrophiques ; les récepteurs adrénergiques
(alpha 1 et 2)

Les effets secondaires

Sur le plan neuropsychiatrique :

 dépression
 sd de parkinson

Sur le plan cardio-vasculaire :

 trouble du rythme
 allongement de l’espace QT (tachycardie ventriculaire, torsade de pointe)
 hypotension orthostatique

Sur le plan métabolique et endocrinien :

 galactorrhée ;
 aménorrhée ;
 gynécomastie ;
 impuissance sexuelle ;
39

 augmentation de l’appétit obésité diabète ;


 sècheresse des muqueuses infection carie dentaire

Sur le plan ophtalmologique :

 trouble de l’accommodation ;
 mydriase

Sur le plan digestif :

 constipation ;

Au niveau rénal :
 rétention urinaire infection

Syndrome malin des neuroleptiques

Peut être lié aux neuroleptiques ou infection. On a :


 sd extrapyramidal ;
 signes neurovégétatifs : fièvre ou hyperthermie, dyskinésie, hypertonie, instabilité
tensionnelle (hypo ou hypertension), sueur, les signes de détresse respiratoire
(tachycardie, polypnée)

N.B : le sd malin est une urgence médicale. Avant d’y penser, il faut exclure d’autres causes ;
une fois confirmé, vous devez arrêter le produit et référer le malade à la réanimation.

LES NEUROLEPTIQUES DE DEUXIEME GENERATION

On a RISPERDOL (RISPERDAL ou RX) ; il est utilisé sous forme comprimée de 2mg, 4mg

L’avantage est qu’ils agissent sur les signes positifs et négatifs, ce qui fait qu’il stabilise
l’humeur et il est en même temps antipsychotique. Il a moins d’effets secondaires

Mécanisme : agit sur le récepteur sérotoninergique 5HTA

LES ANTIDEPRESSEURS TRICYCLIQUES : on utilise ici le tofranil, imipramine et laroxyl


Ce sont les inhibiteurs de la recaptase de la sérotonine, on a fluoxetine

BASE DU TRAITEMENT DE LA NEVROSE :

LES ANXIOLYTIQUES : il existe deux groupes :


 benzodiazépine
 non benzodiazépine

Les benzodiazépines sont classifiées selon leur durée de vie, on a :


 diazépam : 10mg
 alprazolam (calme) : 0,4mg matin/soir
40

Ce sont des sédatifs, hypnotiques, myorelaxants, antiépileptique, anticonvulsivant


On exploite les propriétés sédatifs (sédater le malade) et hypnotique (induit le sommeil)

Les non benzodiazépines :

Les antihistaminiques comme :


 prométhazine : c’est un sédatif et hypnotique qui agit au niveau central et
périphérique. Il maintien le sommeil. on a des comprimés de 25mg, AMP de 50mg,
dose maximale 150mg
Les carbamates :
 méprobamate : sédatif anxiolytiques

Les thymoregulateurs :

Le vrai et le seul c’est le sel de lithium, mais on ne l’utilise pas ici à cause des effets
indésirables majeurs. On recourt aux barbituriques, comme :
 carbamazepine (tegretol) : comp 200mg (1 matin/soir)
 Dpakin : c’est un antiépileptique, mais on l’exploite pour ses propriétés
thymoregulateurs.

PROCEDURE DETAILLE

I. ANAMNESE

1. IDENTITE :

Nom: Profession : Etat civil :

Post nom : Age :

Adresse : Sexe :

N.B : le sexe est biologique c.à.d. par rapport aux chromosomes tandis que le
genre est social et culturel

2. SYMPTOME DOMINANT (PLAINTE PRINCIPALE) :

Le présenter de l’une de ces manières :

 Selon les dires du patient ou de l’entourage


 Le traduire en signe psychiatrique
41

N.B : les plaintes sont énumérées sous forme de tirés

3. LES ANTECEDENTS (ATCD) :

A. ATCD personnels :

 Antécédents psychiatriques :
Est-ce la première fois ? si non ! préciser l’âge du premier
épisode (accès ou crise) : ceci permet de prédire le
pronostic.

N.B : si plusieurs crises, préciser l’âge à chaque crise et le tableau clinique de


caractéristique de ces crises. Par exemple : vous demandez s’il avait :

Agitation ou excitation ;
Inhibition ;
Troubles de comportement ;
Notion d’accident de trafic routier ;
Trauma crânien ;
Maladie générale ;
Traitement reçu :
- Le malade est-il suivi ?
- régularité au traitement ;
- est ce s’il y a eu une adaptation en inter crise (c.à.d.
reprise de l’activité après traitement)
- Préciser les médicaments reçus ainsi que leur dose
 Antécédents médico-chirurgicaux :

Antécédents neurologiques : AVC, épilepsie, VIH, diabète peuvent être à


l’origine d’une dépression.

 Antécédents gyneco-obstetricaux :

B. ATCD heredo-collateraux familiaux :

 Antécédents héréditaires :

Parents : en vue ou morts (quelle maladie ?)


42

Unis ou séparés (âge du sujet au moment de leur séparation et par qui et


comment le sujet a été élevé ensuite). Antécédents neuropsychiatriques

 Antécédents collatéraux : se renseigner sur leur état de santé ;


Frères et sœurs. antécédents neuropsychiatriques
 Antécédent familiaux :
- Conjoint : âge, profession et études faites, tempérament
au foyer. Antécédent neuropsychiatrique
- Enfant : âges profession et études faites. Antécédent
neuropsychiatrique
4. BIOGRAPHIE
1. Antécédents prénatals et circonstances de la naissance : grossesse
désirée ou non ; date de naissance ;
2. Rang dans la fratrie : cadet, enfant unique, enfant trop gâtés sont très
prédisposés
3. Développement psychomoteur : comment est ce qu’il a grandi ? ;
4. Scolarité : âge par rapport à sa classe (niveau scolaire) ; rendement
scolaire : pourcentage du diplôme d’état. N.B : ici on cherche une notion
de baisse de rendement scolaire
5. Profession : ses relations au travail ; si pas des relations ou de travail : il
faut savoir pourquoi ; car c’est une perte de gout à la vie, apragmatisme
signant une schizophrénie
6. Religion : sa régularité, s’il change trop d’église
7. Caractère premorbide : on cherche des éléments par rapport à sa nature
c.à.d. avant sa maladie.
Personne connue : colérique sociable
Ses réactions aux évènements.

N.B : ceci permet de sortir le type de personnalité

8. Habitus : rechercher la notion de prise d’alcool ou tabac ; cannabise


9. Etat civil : célibataire, divorcé, marié
10. Evènement traumatisant : viol, déception amoureuse, survécu à un
accident, état de stress post traumatique phénomène de retrait (évite
de s’exposer à ce qu’il a prédisposé au traumatisme
11. Déplacement : peut dépersonnaliser
Voyages suites à des guerres ;
43

Enfants ayant vécu chez plusieurs personnes : parents puis grand


parent, puis oncles…
5. HISTOIRE DE LA MALADIE ACTUELLE :

Crise actuelle pour la quelle, il consulte

Date de début : aigu ou chronique


Mode d’installation
Evolution :
Avec traitement : quoi ? Comment, ça évolue ; où (lieu)
Sans traitement
6. COMPLEMENT D’ANAMNESE :

En rapport avec les plaintes psychiatriques, chercher les autres troubles


associés.

Ex : refus de manger, cherchons à habiller cette plainte :

Est-ce qu’il mange autre chose ?


Pourquoi ce refus ?
Soit il pense qu’on veut l’empoisonner (délire) ;
s’il ne mange rien d’autre (dépression) ;
peut être c’est un manque d’appétit souvent associé à une baisse de la
libido (dépression)

En rapport avec d’autres éléments (somatiques) :

fièvre ?
Diabétique : traitement suivi ?
Glycémie combien ?
PVV : traitement suivi ;
HTA : traitement suivi ?
Insomnie ?
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II. OBSERVATION PSYCHIATRIQUE

Comprend deux parties :

A. PRESENTATION :
1. Biotype (constitution ou morphologie) : on peut avoir selon la typologie
de Kretschmer :
 Astheno-longiligne (leptosome) : individu s’étendant plus en
hauteur, maigre quelque soit l’alimentation.
 Pycnique ou bréviligne ou curvisome : individu s’étendant plus en
largeur qu’en hauteur
 Athlétique : individu de bonne taille moyenne à musculature solide
et compacte
2. Tenue vestimentaire et corporelle :
 Tenue vestimentaire : en rapport avec les vêtements c.à.d.
l’habillement ou accoutrement ;
 Tenue corporelle : en rapport avec le soin ou l’entretien de son
corps.

Une tenue peut être :

sale,
négligée,
débraillée,
excentrique,
excentravagante,
surchargée,
incurie : tenue malpropreté extrême
insuffisante voir incomplète
3. Mimique :
Hypermimie ;
Hypomimie ;
dysmimie ou paramimie ;
figé
4. Activité gestuelle:
stéréotypie gestuelle : apparition et répétition de même geste
beaucoup plus élaboré ;
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maniérisme :
- verbal : parler d’un ton comique, menaçant.
- Gestuel : marcher comme quelqu’un d’autres (voyou,
musicien, pasteur)
5. Langage :
Logorrhée ;
mussitation ;
mutisme ;
mutacisme ;
palilalie ;
écholalie ;
néologisme ;
paralogisme ;
lapsus ;
aphonie
6. Contact :
facile ;
superficiel ;
difficile ;
laborieux ;
indiffèrent ;
réservé ;
familier (hyper syntone)
B. SYNDROME PSYCHIATRIQUE :

1. Humeur (affectivité) : soit euthymie, hypothymie, hyperthymie


perplexité ;
émoussée (émoussement affectif) ;
anxieux ;
triste ;
euphorique ;
joyeuse ;
irritable ;
caustique ;
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versatilité (labilité) ;
ambivalence affective ;
monotone affectif.
2. Psychomotricité : soit stable ou instable :
tasikinésie
akatisie
Activité ludique (de jeux)
Syndrome catatonique : Fixation d’attitude : catalepsie, signe
d’oreiller psychique, négativisme(ne répond pas à la sollicitation
de l’autre), oppositionisme, Echopraxie, echomimie.
3. Intellect :
 Orientation temporo-spatiale :
Bonne orientation
Désorientation temporale : le fait de ne pas se retrouver
dans le temps (jour, date, mois).
Désorientation spatiale : le fait de ne pas se savoir à quel
endroit, on se trouve.
Désorientation temporo-spatiale : le fait de ne pas se
retrouver dans le temps, ni dans l’espace.
Désorientation allo psychique : difficulté à identifier les
autres.
Désorientation auto psychique : difficulté à s’identifier soi-
même.

 Conscience ou méconnaissance de caractère morbide de son


trouble
 Jugement : voyez son appréciation, s’il critique le caractère
morbide de son trouble ou non. On peut avoir :
fausseté du jugement,
rationalisme morbide c.à.d. donnez des raisons valables,
mais qui bafouent ou empiètent d’autres aspects.
Ex : se déshabiller en public parceque ses habits sont sales,
 Mémoire : on voit :
les déficits mnésiques ou amnésie :
- amnésie de fixation ;
47

- amnésie d’évocation ou rétrograde ;


- amnésie antero-retrograde ;
- amnésie élective
une hypermnésie (exaltation de la mémoire) ;
paramnésies ou illusions de la mémoire
 Raisonnement : on voit la succession logique d’un jugement.
Ex : pour aller en France, il faut un visa, un billet et un passeport
c.à.d. qu’il y a des étapes à suivre. Si vous sauter les étapes, ça ne
va pas déjà
 Attention : on peut avoir :
Hypoprosexie ;
Hyperprosexie ;
Aprosexie

Il faut poser des questions pour détecter s’il est concentré ou pas. Par
exemple : tu t’appelles comment ? Tu as combien d’enfants, vous faites
l’amour combien de fois ?

 Examen de la pensée :
cour de la pensée :
- tachypsychie ;
- bradypsychie ;
- phénomène barrage ;
- fuite des idées ;
- pensée incohérente
Contenu de la pensée :
- jeux des mots. Ex : likolo ; lisolo ; lisoko
- Coprolalie : utiliser avec aisance des termes obscènes.
Ex : makata na yo ; masoko ya tata nayo
- Idée délirante ou délire

DELIRE : pour parler d’un délire, il faut la présence de ces 4 éléments:

Un thème : idée à la quelle le patient adhère. Ça peut être un thème de


persécution, de grandeur, de jalousie, de ruine, d’influence etc…
Mécanisme générateur : manière dont le délire s’est constitué. Il y a 4
mécanismes :
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- Hallucination ;
- Interprétation ;
- Imagination ;
- illusion
Degré de systématisation : cohérence des idées délirantes. Il faut voir si
c’est mal ou bien systématisé
Réaction face à délire : l’attitude du sujet vis-à-vis de tout ça. Il peut y
avoir :
- Auto-agression : refus de manger, changement d’hôpitaux, isolement,
fugues
- Hétéro-agression : adoption d’un comportement bizarre vis-à-vis de
son entourage. Soit agression, injures, poursuite judiciaire etc…
III. FONCTIONS VEGETATIVES :
Trouble du sommeil : hypersomnie, dysomnies, insomnie, cauchemar,
somnambulisme, somniloquie, énurésie nocturne
Trouble de l’appétit : anorexie, boulimie, mérycisme, dipsomanie, pica,
potomanie, refus alimentaire
IV. EXAMEN SOMATIQUE : état général : T.A, pulsation, température, la
fréquence cardiaque, fréquence respiratoire. Ça peut être bon ou
altéré.
V. EXAMEN NEUROLOGIQUE : existence ou non des troubles
neurologiques.

Conclusion : il s’agit d’un patient âgé de…….. Avec antécédent


psychiatrique………………………………………………………………. Qui a été amené
par……………..parce qu’il a des………………………………………l’histoire de la maladie
remonte à………………………………..chez qui au complément d’anamnèse, nous
avons noté……………………………………. Eu égard, à notre observation
psychiatrique, nous avons pensé :

Diagnostique syndromique :

Syndrome délirant :

Vous devez avoir les 4 éléments d’un délire, nous citons :

 thêmes : peuvent être unique ou multiple ;


 mécanismes :
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interprétation : jugement faux porté sur une perception


exacte
intuition : invention spontanée de l’esprit
imagination : production moins spontanée et plus active de
l’esprit
Illusion : perception déformée d’un être ou d’un objet réel.
Hallucination : perception sans objet. On peut avoir :
- Hallucination visuelle : le malade déclare qu’il voit des
gens
- Hallucination auditive : il entend des voix que son
entourage n’entend pas
- Hallucination olfactive : en rapport avec les odeurs
- Hallucination gustative : en rapport avec le gout
- Hallucination cénesthésique : vient de l’intérieur du
sujet
 systématisation ou organisation : systématisé ou mal systématisé
 réaction : auto ou hétéro agression

MERCI POUR L’ATTENTION ACCORDEE !

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