Synthèse : Chap.

12 la gestion de la trésorerie

I. Pourquoi mettre en place une démarche budgétaire ?

A. Définition
Le processus budgétaire consiste à élaborer des budgets chiffrés mensuellement sur une période de
3 mois à un an : budget des ventes, budget des approvisionnements, budget de TVA…
Ces budgets transcrivent les orientations stratégiques de l’entreprise et permettent de fixer des
objectifs aux différents responsables.
Ils sont établis par le contrôleur de gestion, qui collabore pour cela avec les dirigeants, les différents
chefs de service et les actionnaires.
B. Intérêt
L’établissement de budgets permet aux dirigeants de contrôler la réalisation des objectifs et de mettre
en œuvre des mesures correctives en cas d’écarts trop importants : suivi des ventes, suivi des achats…
Cette démarche permet d’élaborer plus facilement les budgets des encaissements et des décaissements,
qui aboutiront à l’établissement du budget de trésorerie prévisionnelle.
Si la situation prévisionnelle de trésorerie s’avère préoccupante, les dirigeants auront alors le temps
d’anticiper des solutions.
La démarche budgétaire n’est pas obligatoire mais fortement conseillée dans toutes les entreprises :
c’est souvent un problème de trésorerie qui conduit une entreprise à la faillite alors que son activité est
rentable.

II. Comment mettre en œuvre une démarche budgétaire ?

On commence toujours par élaborer le budget des ventes, dont va dépendre l’ensemble des autres
budgets :

Il faut faire attention aux points suivants lors de la construction de ces budgets :
– encaissements et décaissements TTC ;
– délais de règlement accordés aux clients ou obtenus des fournisseurs ;
– charges d’amortissement non décaissées.

III. Équilibrer un budget de trésorerie

Certaines situations conduisent soit à un déficit, soit à un excédent de trésorerie.

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© Nathan Chapitre 12 – La gestion de la
trésorerie
 A. Trésorerie prévisionnelle déficitaire
Lorsque l’entreprise a un besoin en fonds de roulement trop important, cela peut aggraver sa situation :
stocks trop importants, délais de règlement fournisseurs trop courts et délais accordés aux clients trop
longs.
Il est donc important de l’anticiper en essayant de rééquilibrer la situation. Pour cela, on modifie ces
facteurs : réduire les stocks, négocier des délais plus longs auprès des fournisseurs et demander aux
clients de régler plus tôt.
Lorsque cela ne suffit pas, on peut envisager les solutions suivantes :
– négocier une autorisation de découvert auprès de son banquier (cette solution est coûteuse mais
pratique). Les agios (intérêts + frais) sont prélevés le mois suivant ;
– faire un prêt en compte courant d’associé qui sera remboursé dans un délai assez court mais très peu
coûteux ;
– opter pour la cession de créances : l’entreprise cède ses créances à un organisme financier, ce dernier
lui règle immédiatement le montant diminué d’un intérêt et de frais.
Exemple : sur une créance de 5 000 € cédée, l’entreprise ne perçoit que 4 500 € si le taux d’intérêt est
de 10 %. C’est l’organisme financier qui encaissera la créance de 5 000 € à la date de l’échéance
lorsque le client paiera :

Cette solution est coûteuse mais très pratique et très utilisée par les entreprises.
B. Trésorerie prévisionnelle excédentaire
L’activité de certaines entreprises génère parfois de la trésorerie : cela peut être le cas des entreprises
dont les clients sont des particuliers qui paient comptant, et qui bénéficient de délais pour régler leurs
fournisseurs.
Dans ce cas, il est intéressant d’en placer une partie :
– sur des comptes à terme rémunérés (type Livret A) ; ce placement est sans risque mais l’argent peut
être bloqué un mois ;
– en achetant des VMP (valeurs mobilières de placement) : ce sont des actions achetées sur le marché
financier (Bourse) ; ce placement est plus risqué mais l’espérance de gain est aussi plus grande.

L’entreprise doit toujours veiller à garder une trésorerie disponible suffisante pour faire face à
d’éventuels imprévus.

La trésorerie excédentaire qui n’est pas mobilisée pour régler les charges liées à l’activité de
l’entreprise peut aussi participer au financement des investissements : c’est l’autofinancement.

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Thème 3 – Accompagner la prise de décision © Nathan