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18  Interruption tor

Chapitre 18
Interruption en tout ou rien du flux énergétique

1. Introduction 2
2. l’interrupteur sectionneur 3
3. Le relais électromagnétique 5
4. Le contacteur 7
5. Bilan des interrupteurs électromécaniques 18
6. Les interrupteurs de l’électronique de puissance 19
6.1. La diode 19
6.2. Le transistor 19
6.2.1.Caractéristiques générales des interrupteurs commandés 19
6.3. Le thyristor 21
6.4. Autres interrupteurs : triac, diac … 21
6.5. Protection des interrupteurs de puissance 22
7. Exemples d’utilisations de contacteurs 31
Travail demandé 35

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1. Introduction

L'utilisation de l'énergie électrique a fait d'énormes progrès depuis le milieu du XIX ème siècle.
Aujourd'hui, grâce à la souplesse des méthodes de transport et d'utilisation, cette source d'énergie
demeure une richesse inégalée.

Il n'est donc pas surprenant que ses techniques de production, de transport et d'utilisation soient
encore en plein essor. Ainsi, la création de nouveaux matériaux et les progrès de la technologie ont
permis de réduire la grosseur et le coût des appareils électriques si bien que les machines modernes
pèsent cinq fois moins que celles construites il y a soixante ans à peine.

Le progrès a été tout aussi spectaculaire dans le domaine de l'électronique de puissance.


L'électrotechnique, domaine des "courants forts", subit donc de profonds changements tout en
continuant à s'appuyer sur les grands principes de base découverts au siècle dernier.

Ainsi, du producteur à l’utilisateur, le flux énergétique doit être distribué à volonté, donc pouvoir
être établi ou interrompu en toute simplicité et toute sécurité.
On peut distribuer l’énergie de deux façons :
- Soit de manière modulée, en distribuant plus ou moins d’énergie
- Soit de manière radicale en distribuant toute l’énergie ou rien : Tout ou Rien (TOR)

Nous allons étudier dans ce chapitre les principaux matériels permettant de commander la
distribution d’énergie en tout ou rien. Ces éléments sont :

o électromécaniques :
 interrupteur
 relais ou contacteur auxiliaire
 contacteur de puissance

o électroniques : interrupteurs statiques


 diode
 transistor
 thyristor
 triac
 diac

Remarque : le fait de commander, en tout ou rien, un circuit de puissance, à intervalle régulier et


court, permet de disposer de la totalité de l’énergie mais aussi d’obtenir une modulation d’énergie.

Un appareil de commande doit être capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans
les conditions normales d’alimentation d’un circuit électrique.
Il permet à l’utilisateur d’intervenir de façon manuelle ou automatique pour mettre un circuit
électrique « En » ou « Hors » service.

CRITERES DE CHOIX :

Le choix d’un appareil de commande permet de définir la désignation et la référence de cet appareil.
Il faut pour cela tenir compte :

 Du réseau d’alimentation.
 Des conditions de fonctionnement du circuit et du récepteur.

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2. l’interrupteur sectionneur
2.1. L’interrupteur
2.1.1. Rôle :

L’interrupteur est un appareil de connexion qui permet de mettre en service et d'isoler (c'est sa
fonction) un circuit pour effectuer des opérations de maintenance, de dépannage ou simplement de
modification sur les circuits électriques qui se trouvent en aval (marche/arrêt). Il peut être considéré
comme un appareil de connexion et/ou de raccordement mais jamais comme un appareil de protection.

2.2. Le sectionneur

2.2.1. Rôle

Le sectionneur, au même titre que l’interrupteur, est un appareil de connexion qui permet
d'isoler un circuit pour effectuer des opérations de maintenance, de dépannage ou de modification sur
les circuits électriques qui se trouvent en aval. Il peut être considéré comme un appareil de connexion
et/ou de raccordement mais jamais comme un appareil de protection. Il faut faire attention de ne pas
confondre "le sectionneur" et "le sectionneur porte-fusibles". Ce dernier assure les fonctions
d'isolement par le sectionneur et de protection par les fusibles.

Le pouvoir de coupure et de fermeture, c'est à dire la capacité qu'a cet appareil à fermer ou à
ouvrir un circuit, est nul. Ceci est d'une importance capitale : UN SECTIONNEUR SE MANIPULE
TOUJOURS A VIDE (aucun courant ne le traverse lorsqu'on l'actionne, les circuits en aval doivent
être ouverts). Nous pouvons retrouver cet appareil dans différents domaines de tension : basse tension

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(BTA et BTB) et haute tension (HTA et HTB). Sa forme et sa taille peuvent varier de façon vraiment
significative.

2.2.2. Dénomination

Nous définirons un sectionneur par :

• le nombre de pôles,
• la valeur de la tension assignée,
• le courant assigné,
• le ou les contacts auxiliaires,
• la nature de la commande.

Le terme de pôle peut aussi être remplacé dans certains ouvrages par :

• les pôles de puissance,


• les contacts de puissance,
• les contacts principaux.

2.2.3. Rôle des différents organes

Les contacts principaux permettent d'assurer le sectionnement de l'installation et d'isoler la partie


en aval. Ils sont câblés dans la partie puissance de notre installation et repérés sur le symbole de
l'appareillage par les chiffres 1 à 8. Les contacts auxiliaires permettent de couper le circuit de
commande, ils sont repérés 13-14, 23-24. A ce propos, certains sectionneurs porte-fusibles comme
ceux de télémécanique dans la gamme LS1-D.... sont équipés d'un système de pré-coupure de
l'installation .

Si par hasard un intervenant non habilité actionne le sectionneur alors que celui-ci est traversé par
un courant, le contact auxiliaire va couper le circuit de commande ce qui arrêtera la circulation de
l'énergie électrique. Lorsque les pôles de puissance s'ouvriront, ils le feront A VIDE..Cet
enchaînement se produit dans le seul temps d'action de la poignée de commande. La poignée de
commande permet de manœuvrer le sectionneur (l'ouvrir, le fermer).

Un sectionneur peut normalement être condamné en position ouverte ou fermée via un


système de cadenas. Exemple : je suis chargé de dépanner une installation, je sectionne l'installation,
j'interviens sur celle-ci. Mon associé voyant que l'installation ne fonctionne plus et ne sachant pas que
je suis en train de la dépanner remet l'installation sous tension........ DANGER..... Il aurait fallu
CADENASSER le sectionneur.

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3. Le relais électromagnétique
3.1. Rôle
Un relais est un composant électromagnétique permettant l’ouverture ou la fermeture
d’interrupteurs électriques par un signal de commande. Il comporte deux parties électriquement
indépendantes, mais couplées électromécaniquement :

- une partie commande comportant une bobine (bornes A1-A2)


- un ou plusieurs interrupteurs commandés (bornes 3-5 contact à ouverture NC et 4-
5 contact à fermeture NO).

Représentation schématique d’un relais

contacts du
circuit de
puissance
4 3

ressort de
rappel
barreau
magnétique
en fer doux

conducteur
palette mobile
de la bobine
du circuit de
du circuit de
puissance
commande

A1 A2 5

Lorsque la bobine est alimentée, elle crée un champ magnétique qui attire la lamelle
métallique. Lorsque la bobine n’est plus alimentée, la lamelle reprend sa position initiale grâce à un
ressort de rappel.

Remarque : il existe des relais appelés bistables possédant deux bobines indépendantes.
L’alimentation d’une bobine permet de mettre le contact en position de travail et l’alimentation de
l’autre en position de repos.

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3.2. Caractéristiques techniques cote commande


 Consommation du circuit de commande : la consommation du
circuit de commande représente le courant nécessaire à la
commutation du relais pour la valeur nominale de la tension
appliquée aux bornes de la bobine du circuit de commande.

 Valeur ohmique de la bobine de commande : ce paramètre


caractérise la résistance de la bobine du circuit de commande.

 Valeur de la bobine de commande : ce paramètre caractérise


l’inductance de la bobine du circuit de commande.

 Tension d’accrochage : il s’agit de la valeur minimale de la tension à appliquer aux bornes de la


bobine du circuit de commande pour garantir la fermeture du circuit de puissance du relais (celui-
ci étant initialement ouvert).

 Tension de décrochage : il s’agit de la valeur maximale de la tension à appliquer aux bornes de la


bobine du circuit de commande pour garantir l’ouverture du circuit de puissance du relais (celui-ci
étant initialement fermé).

3.3. Caractéristiques techniques cote interrupteur commandé ou puissance


 Nombre maximum de manœuvres possibles : durée de vie des interrupteurs

 Fréquence maximale d’utilisation

 Résistance de contact des interrupteurs

 Pouvoir de coupure : ce paramètre exprimé en Watt (pour le régime continu) ou en Volt Ampère
(pour le régime sinusoïdal) représente la puissance maximale qui peut être fournie au circuit
commandé à l’ouverture et à la fermeture par les contacts du relais. Bien que l’on reste dans les
limites du pouvoir de coupure, il est toutefois recommandé de ne pas dépasser les valeurs
maximales d’intensité et de tension que peuvent supporter les contacts du relais. Il est plus facile
de couper le courant alternatif que le continu puisque ce dernier passe régulièrement par zéro.

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4. Le contacteur
4.1. Différence entre circuit de
commande et de puissance

Lors du fonctionnement d’un récepteur, il


faut bien distinguer le circuit de commande du
circuit de puissance.
Le circuit de commande correspond à la
partie accessible à l’opérateur ou à l’utilisateur. Il ne
nécessite que peu d’énergie et peut donc être alimenté en basse tension.
Le circuit de puissance correspond à l’alimentation du récepteur (moteur, résistances, lampes
…). L’intensité qui y circule peut varier de quelques ampères à plusieurs milliers d’ampères.
Lorsque le contacteur ne sert qu’à faire du relayage (faible intensité), on parle de contacteur
auxiliaire.
Lorsque l’intensité qui circule dans le circuit de puissance est importante, on parle alors de
contacteur de puissance, ou de contacteur moteur si le récepteur est un moteur.

Le circuit de commande est isolé galvaniquement du circuit de puissance, ce qui permet :


 la commande à distance d’un récepteur
 la commande automatique d’un récepteur
 l’utilisation d’une tension de commande différente de la tension de la puissance.

4.2. Rôle
Un contacteur fonctionne via un électro-aimant, sur le même principe qu’un relais :
Lorsque la bobine est alimentée, les pôles se ferment et établissent ainsi le circuit entre
l’alimentation (amont) et le récepteur ou le moteur (aval).
Lorsque la bobine n’est plus alimentée, un ressort de rappel provoque l’ouverture des pôles. Un
contacteur possède généralement 3 pôles (tripolaire : moteur triphasé) ou 4 pôles (tétrapolaire :
pilotage de réseaux électriques triphasé avec neutre d’où quatre pôles).
La bobine du contacteur, dont les bornes sont repérées A1-A2, peut-être alimentée en courant
alternatif ou en courant continu (les deux versions ayant, bien sûr, une référence différente).

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Le contacteur est un appareil de commande capable d'établir ou d'interrompre le passage de


l'énergie électrique (c'est sa fonction). Il possède donc un pouvoir de coupure. On appelle ce type de
constituant « pré-actionneur » puisqu'il se trouve avant l'actionneur dans la chaîne des énergies. Ce
dernier peut être commandé à distance au moyen de contacts actionnés manuellement (bouton
poussoir) ou automatiquement (asservi à une grandeur physique : pression, température, vitesse, etc.).
Nous venons de dire un peu plus haut que le contacteur était un appareil possédant un pouvoir de
coupure.....

POURQUOI EN A T-IL BESOIN ?

Tout d'abord il est important de savoir que la séparation de deux contacts sous tension (c'est le cas
des pôles principaux d'un contacteur) provoque généralement la formation d'un arc électrique qui doit
être rapidement éteint puisque :

 le courant électrique continue à circuler tant que l'arc électrique n'est pas éteint d'où le risque de ne
pouvoir arrêter l'installation

 l'arc s'accompagne d'un dégagement de chaleur important qui provoque l'usure voire la destruction
de l'appareil de coupure (réduction de l'endurance électrique, risque de soudure des contacts)

 l'arc est dangereux de par sa mobilité. Risque d'amorçage entre phase-terre ou phase-phase et
risque d'électrocution des personnels

La capacité à "souffler" cet arc électrique (à le supprimer) sera donc donné par le pouvoir de
coupure. Un pouvoir de coupure de 10 KA (1 KA = 1 kilo ampère = 1000 A) permettra de couper un
circuit où circule 10000 A max. et de supprimer l'arc électrique qui résulte de l'ouverture de ce dernier.
LA FONCTION COMMANDE EST ASSUREE.
Sans pouvoir de coupure, pas de suppression de l'arc
électrique et donc pas de possibilité d'ouverture du circuit : la
fonction de commande n'est pas réalisée.
Les constructeurs utilisent plusieurs procédés de suppression
de l'arc. Parmi les plus répandus nous trouverons:
 allongement de l'arc électrique
 utilisation de matériaux anti-arc (cuivre, bronze, zinc)
 guidage de l'arc sur des contacts autres que les contacts
utilisés dans l'installation
 soufflage magnétique …

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4.3. Constitution
1 Partie fixe du circuit magnétique.
2 Partie mobile du circuit magnétique.
3 Bobinage
4 Vis de raccordement de la bobine, partie
commande
5 Liaison mécanique
6 Partie isolante
7 Contacts mobiles au nombre de 3 pour cet
exemple
8 Vis de raccordement de la partie puissance
9 Contacts mobiles au nombre de 3, par cette
liaison le contact est effectué entre le réseau et le
récepteur

Un contacteur est constitué par :

 des pôles principaux de puissance


 des contacts auxiliaires (possibilité d'additionner au contacteur un bloc de contacts auxiliaires
instantanés ou temporisés)
 une armature fixe et une autre mobile
 un ressort de rappel
 un circuit magnétique feuilleté de manière à réduire les pertes par courant de Foucault (dues à
la présence d'un flux d'induction magnétique alternatif)
 une bobine (insérée dans le circuit de commande). Si la bobine est alimentée en courant
alternatif le courant d'appel sur le circuit de commande lors de la fermeture du contacteur peut
atteindre 6 à 10 fois le courant de maintien (utile pour le choix du transformateur de
commande...). Une bobine peut être alimentée en courant continu (faire le bon choix lors de la
commande du matériel) ce qui accroît la force d'attraction de l'électro-aimant constituée par la
bobine et l'armature fixe.
 une "spire de frager" ou "bague de déphasage" qui évite les vibrations dues à l'alimentation en
courant alternatif de la bobine du contacteur.

Dans une alimentation alternative, le courant est de fréquence 50 Hz. Cela crée dans le circuit
magnétique un flux qui s’annule 100 fois par seconde. Sous l’effet du ressort de rappel, le circuit
magnétique se met à vibrer.
Afin d’éviter ce phénomène, une bague rectangulaire en cuivre ou en laiton est disposée de façon à
embraser les 2/3 du circuit magnétique. Ceci a pour effet d’annuler les vibrations.
Cette bague est appelée spire de déphasage ou spire de Frager (n° 11 de la figure suivante).

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1. support contacts mobiles de pôle 9. amortisseur de choc de l’électro-aimant


2. contact mobile de pôle « F » 10. partie fixe de l’électro-aimant
3. contact mobile auxiliaire « O » 11. bague de déphasage (spire de frager)
4. boîtier de pôles et chambre de coupure 12. bobine d’attraction
de l’arc 13. ressort de rappel de la partie mobile de
5. connexion de puissance l’électro-aimant
6. contact fixe de pôle « F » 14. partie mobile de l’électro-aimant fixation
7. contact fixe auxiliaire « O » pour bloc auxiliaire
8. socle

4.4. Contacts auxiliaires instantanés et temporisés


Les principales fonctions des contacts auxiliaires sont :
 réaliser l'auto-alimentation (fonction mémoire)
 les verrouillages électriques
 les asservissements
 la logique de commande....

ILS SE TROUVENT DANS LE CIRCUIT DE COMMANDE...

Il faut également savoir que deux types de contact existent. Le contact normalement ouvert
(NO pour "normaly open" ou « normalement ouvert ») et le contact normalement fermé (NC pour
"normaly closed" ou « normalement connecté »). La logique de ces contacts sera donc
complémentaire... Vous trouverez ci-dessous la photo d'un bloc de contacts auxiliaires et leur principe
de nettoyage.

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4.4.1. Bloc de contacts auxiliaires instantanés

Certains types de ces contacts seront dits temporisés. En effet, dans certains cas il nous faudra
avoir la possibilité de temporiser une action au travail ou au repos de façon à permettre à notre
équipement un fonctionnement spécifique. Par exemple, "Je ne pourrai pas faire cette action tant que
la précédente ne s'effectue pas depuis 5 secondes...." . Le symbole d'un contact temporisé est
représenté grâce à un "parachute" qui indique le sens de la temporisation.

4.4.2. Bloc de contacts auxiliaires temporisés

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4.5. Caractéristiques et choix


Les principales caractéristiques d'un contacteur :
 la tension d'emploi assignée
 courant d'emploi assigné
 fréquence assignée
 catégorie d'emploi
 facteur de marche
 fréquence de manœuvre
 endurance électrique

Le choix du contacteur sera lié aux variables


d'entrée : tension du réseau, nature du courant, fréquence, et aux variables de sortie : nature du
récepteur, puissance, durée de fonctionnement, caractéristiques de la charge, exigences du service
désiré....
Les constructeurs, à la suite d'essais normalisés, ont établi des tableaux qui donnent directement
les résultats. Une fois la puissance du récepteur à commander déterminée, la catégorie d'emploi
définie, la tension d'alimentation choisie la lecture d'un tableau nous donne directement l'appareil à
commander. Attention : les caractéristiques complètes d'un tel appareillage spécifient la tension
d'alimentation de la bobine de commande.

4.5.1. Détail des principales caractéristiques


Altitude
L’affaiblissement de la densité de l’air avec l’altitude agit sur la tension disruptive de l’air, donc sur la
tension assignée d’emploi du contacteur ainsi que sur son pouvoir réfrigérant, donc sur son courant
assigné d’emploi, (si la température ne baisse pas simultanément). Aucun déclassement jusqu’à
3000m. Coefficients d’emploi à appliquer au-dessus de cette altitude pour la tension et le courant au
niveau des pôles puissance (courant alternatif).

altitude 3500 m 4000 m 4500 m 5000 m


tension assignée d’emploi 0,90 0,80 0,70 0,60
courant assigné d’emploi 0,92 0,90 0,88 0,86

Température ambiante
C’est la température de l’air contenu dans l’enceinte où est située l’appareil et mesurée au voisinage de
celui-ci. Les caractéristiques de fonctionnement sont données :
- sans restriction pour des températures comprises entre - 5 et + 55 °C
- avec restrictions éventuelles pour des températures comprises entre - 50 et + 70 °C.

Courant assigné d’emploi (Ie)


Il est défini suivant la tension assignée d’emploi, la fréquence et le service assignés, la catégorie
d’emploi et la température de l’air au voisinage de l’appareil.

Courant thermique conventionnel (Ith)(1)


Un contacteur en position fermée peut supporter ce courant Ith pendant au moins 8 heures sans que
son échauffement ne dépasse les limites prescrites par les normes.

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Courant temporaire admissible


Un contacteur en position fermée peut supporter ce courant pendant un temps limite consécutif à un
temps de repos, sans atteindre un échauffement dangereux.

Tension assignée d’emploi (Ue)


Valeur de tension qui, combinée avec un courant assigné d’emploi, détermine l’emploi du contacteur
ou du démarreur, et à laquelle se rapportent les essais correspondants et la catégorie d’emploi. Pour les
circuits triphasés, elle s'exprime par la tension entre phases. Sauf cas particuliers tel que court-
circuiteur rotorique, la tension assignée d’emploi Ue est au plus égale à la tension assignée
d’isolement Ui.

Tension assignée du circuit de commande (Uc)


Valeur assignée de la tension de commande sur laquelle sont basées les caractéristiques de
fonctionnement. Dans le cas d’une tension alternative, elle est donnée pour une forme d’onde
pratiquement sinusoïdale (moins de 5 % de distorsion d’harmonique totale).

Tension assignée d’isolement (Ui)


La tension assignée d’isolement d’un appareil est la valeur de la tension qui sert à désigner cet
isolement et à laquelle se rapportent les essais diélectriques, les lignes de fuite et les distances dans
l’air. Les prescriptions n’étant pas identiques pour toutes les normes, la valeur retenue pour chacune
d’elles peut être parfois différente.

Tension assignée de tenue aux chocs (Uimp)


Valeur de crête d'une tension de choc que le matériel est susceptible de supporter sans claquage.

Puissance assignée d’emploi (s’exprime en kW)


Puissance du moteur normalisé pour lequel le contacteur est prévu à la tension assignée d’emploi.

Pouvoir assigné de coupure (2)


Il correspond à la valeur du courant que le contacteur peut couper dans des conditions de coupure
spécifiées par la norme I.E.C..

Pouvoir assigné de fermeture (2)


Il correspond à la valeur du courant que le contacteur peut établir dans des conditions de fermeture
spécifiées par la norme I.E.C..

Facteur de marche (m)


C’est le rapport entre la durée de passage t du courant I et la durée du cycle T. La durée du cycle, c’est
la somme des durées de passage du courant et de la période de repos.

Impédance des pôles


L’impédance d’un pôle est la somme des impédances des différents éléments constitutifs qui
caractérisent le circuit, de la borne d’entrée à la borne de sortie. L’impédance se décompose en une
partie résistive (R) et une partie inductive (X = L.). L’impédance totale est donc fonction de la
fréquence et est exprimée pour 50 Hz. Cette valeur moyenne est donnée pour le pôle à son courant
assigné d’emploi.

Durabilité électrique
Elle est définie par le nombre moyen de cycles de manœuvres en charge que les contacts de pôles sont
susceptibles d’effectuer sans entretien. Il dépend de la catégorie d’emploi, du courant et de la tension
assignés d’emploi.

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Durabilité mécanique
Elle est définie par le nombre moyen de cycles de manœuvres à vide, c’est-à-dire sans courant
traversant les pôles, que le contacteur est susceptible d’effectuer sans défaillance mécanique.

(1) Courant thermique conventionnel à l’air libre, selon I.E.C..


(2) En courant alternatif, le pouvoir assigné de coupure et le pouvoir assigné de fermeture s’expriment
par la valeur efficace de la composante symétrique du courant de court-circuit. Compte-tenu de
l’asymétrie maximale pouvant exister dans le circuit, les contacts supportent donc un courant
asymétrique de crête environ deux fois supérieur.
Nota : ces définitions sont extraites de la norme I.E.C. 947-1.

4.5.2. Catégories d’emploi


Catégories d'emploi pour contacteurs selon IEC 947-4

Les catégories d'emploi normalisées fixent les valeurs de courant que le contacteur doit établir ou
couper. Elles dépendent :
- De la nature du récepteur contrôlé : moteur à cage ou à bagues, résistances
- Des conditions dans lesquelles s'effectuent les fermetures et ouvertures : moteur lancé ou calé ou en
cours de démarrage, inversion de sens de marche, freinage en contre-courant.

Emploi en courant alternatif

Catégorie AC-1
Elle s'applique à tous les appareils d'utilisation à courant alternatif (récepteurs), dont le facteur de
puissance est au moins égal à 0,95 (cos . = 0,95).
Exemples d'utilisation : chauffage, distribution.

I (A)
Coupure du courant

t (s)
0

Catégorie AC-2
Cette catégorie régit le démarrage, le freinage en contre-courant ainsi que la marche par "à-coups" des
moteurs à bagues. A la fermeture, le contacteur établit le courant de démarrage, voisin de 2,5 fois le
courant nominal du moteur. A l'ouverture, il doit couper le courant de démarrage, sous une tension au
plus égale à la tension du réseau.

Catégorie AC-3
Elle concerne les moteurs à cage dont la coupure s'effectue moteur lancé. A la fermeture, le contacteur
établit le courant de démarrage qui est de 5 à 7 fois le courant nominal du moteur. A l'ouverture, le

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contacteur coupe le courant nominal absorbé par le moteur, à cet instant, la tension aux bornes de ses
pôles est de l'ordre de 20 % de la tension du réseau. La coupure reste facile. Exemples d'utilisation :
tout moteur à cage courant : ascenseurs, escaliers roulants, bandes transporteuses, élévateurs à godets,
compresseurs, pompes, malaxeurs, climatiseurs, etc.

I (A)

ID

Coupure du courant moteur

In

t (ms)
0
Phase de fonctionnement
Phase de démarrage du moteur
nominale
Catégories AC-4 et AC-2
Ces catégories concernent les applications avec freinage en contre-courant et marche par "à-coups"
avec des moteurs à cage ou à bagues. Le contacteur se ferme sous une pointe de courant qui peut
atteindre 5 à 7 fois le courant nominal du moteur. Lorsqu'il s'ouvre, il coupe ce même courant sous une
tension d'autant plus importante que la vitesse du moteur est faible. Cette tension peut être égale à
celle du réseau. La coupure est sévère. Exemples d'utilisation : machines d'imprimerie, à tréfiler,
levage, métallurgie.
I (A)
Coupure du courant moteur
ID

I coupé (Ic) = 6 * In

In

t (ms)
0
Phase de fonctionnement
Phase de démarrage du moteur
nominale

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Emploi en courant continu

Catégorie DC-1
Elle s'applique à tous les appareils d'utilisation à courant continu (récepteurs) dont la constante de
temps (τ = L/R) est inférieure ou égale à 1 ms.

Catégorie DC-3
Cette catégorie régit le démarrage, le freinage en contre-courant ainsi que la marche par "à-coups" des
moteurs shunt. Constante de temps = 2 ms. A la fermeture, le contacteur établit le courant de
démarrage, voisin de 2,5 fois le courant nominal du moteur. A l'ouverture, il doit couper 2,5 fois le
courant de démarrage sous une tension au plus égale à la tension du réseau. Tension d'autant plus
élevée que la vitesse du moteur est faible et, de ce fait, sa force contre-électromotrice peu élevée. La
coupure est difficile.

Catégorie DC-5
Cette catégorie concerne le démarrage, le freinage en contre-courant et la marche par "à-coups" de
moteurs série. Constante de temps = 7,5 ms. Le contacteur se ferme sous une pointe de courant qui
peut atteindre 2,5 fois le courant nominal du moteur. Lorsqu'il s'ouvre, il coupe ce même courant sous
une tension d'autant plus importante que la vitesse du moteur est faible. Cette tension peut être égale à
celle du réseau. La coupure est sévère.

Catégories d'emploi pour contacts et contacteurs auxiliaires selon I.E.C. 947-5

Emploi en courant alternatif

Catégorie AC-14 (1)


Elle concerne la commande de charges électromagnétiques dont la puissance absorbée, quand
l'électro-aimant est fermé, est inférieure à 72 VA. Exemple d'utilisation : commande de bobine de
contacteurs et relais.

Catégorie AC-15 (1)


Elle concerne la commande de charges électromagnétiques dont la puissance absorbée, quand
l'électro-aimant est fermé, est inférieure à 72 VA. Exemple d'utilisation : commande de bobine de
contacteurs.

Emploi en courant continu

Catégorie DC-13 (2)


Elle concerne la commande de charges électromagnétiques dont le temps mis pour atteindre 95 % du
courant en régime établi (T = 0,95) est égal à 6 fois la puissance P absorbée par la charge (avec P = 50
W). Exemple d'utilisation : commande de bobine de contacteurs sans résistance d'économie.

(1) Remplace la catégorie AC-11.


(2) Remplace la catégorie DC-11.

Tableau récapitulatif des catégories d’emploi


Catégories d'emploi Applications à la coupure du
Courant alternatif / Courant AC1 / DC1 Récepteur résistif
continu AC2 / DC5 Moteur à bagues calé / Moteur série calé
AC42 / DC2 Moteur à bagues lancé / Moteur shunt lancé
AC3 / DC3 Moteur à cage lancé / Moteur shunt calé
AC4 / DC4 Moteur à cage calé / Moteur série lancé

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Tableau détaillé des catégories d’emploi en alternatif


en catégorie si sa charge est… ...le contacteur commande ... ...pour une applications type
AC 1 non-inductive (cos . 0,8) la mise sous tension chauffage, distribution
AC 2 un moteur à bagues le démarrage machine à tréfiler
(cos . 0,65) la coupure moteur lancé
le freinage en contre-courant
la marche par à-coups
AC 3 un moteur à cage le démarrage compresseurs, ascenseurs,
(cos . 0,45 pour Ie < 100 A) la coupure moteur lancé pompes, mélangeurs, escaliers
(cos . 0,35 pour Ie > 100 A) roulants, ventilateurs,
convoyeurs, climatiseurs
AC 4 un moteur à cage le démarrage machines d'imprimerie,
(cos . 0,45 pour Ie < 100 A) la coupure moteur lancé tréfileuses
(cos . 0,35 pour Ie > 100 A) le freinage en contre-courant
l'inversion de sens de marche
la marche par à-coups

TABLEAU RESUME DES CATEGORIES D’EMPLOI

CATEGORIES D’EMPLOI
Type de récepteurs AC1 AC2 AC3 AC4
Résistances Chauffage
Distribution ☺
Moteur à cage
(à rotor en court-circuit) ☺ ☺ ☺
Moteur à bagues
(rotor bobiné) ☺ ☺ ☺
impossible dans cette catégorie.

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18  Interruption tor

5. Bilan des interrupteurs électromécaniques

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6. Les interrupteurs de l’électronique de puissance


Les interrupteurs de l’électronique de puissance sont :
*L’interrupteur non commandable : la fonction diode
*L’interrupteur commandé à la fermeture et à l’ouverture : la fonction transistor
*L’interrupteur commandé seulement à la fermeture : la fonction thyristor
*Autres interrupteurs : triac, diac
Pour plus de détails reportez-vous au cours du chapitre 17.
6.1. La diode
C’est un interrupteur à ouverture et à fermeture spontanée.
Il s’ouvre (cesse de conduire) quand le courant qui le traverse s ’annule (devient légèrement négatif).
Il se ferme (conduit) quand la tension à ses bornes devient positive (dépasse une certaine valeur
appelée tension de seuil).

VD
Etat conducteur
(VD = 0, ID > 0)

ID

Non
ID ID ≤ O ?

Oui

VD Etat Bloqué
(VD < 0, ID = 0)

Oui Non
VD ≥ O ?

6.2. Le transistor
Interrupteur commandable à l'ouverture et à la fermeture, ouvert et fermé par un signal de commande.
6.2.1. Caractéristiques générales des interrupteurs commandés
Plusieurs types de composants semi-conducteurs de puissance peuvent être commandés à l'ouverture et
à la fermeture : BJTs, MOSFETs, GTOs et IGBTs. Nous appelons ces composants interrupteurs
commandables et nous les représentons par le symbole de la figure suivante.

Aucun courant ne circule lorsque l'interrupteur est ouvert (état off), et lorsqu'il est fermé, le courant
peut circuler dans une seule direction.

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18  Interruption tor

VT
Etat conducteur
(VT = 0)

IT

Non
Cmde = off
IT

Oui

VT Etat Bloqué
(IT = 0)

Oui Non
Cmde = on

L'interrupteur commandable idéal possède les caractéristiques suivantes:


1. Supporte (bloque) des tensions directes ou inverses de valeur arbitraire avec un courant nul à
l’état « off ».
2. Conduit des courants de valeur arbitraire avec des chutes de tension nulles à l'état « on ».
3. Commute de l'état « on » à l'état « off » (et vice versa) de façon instantanée.
4. Nécessite une puissance nulle pour la commande.

Les composants réels ne possèdent évidemment pas ces caractéristiques idéales. Le point
fondamental à prendre en compte lors de la conception est alors la dissipation de puissance lors de leur
utilisation. Si ces composants dissipent trop de puissance, ils vont chauffer anormalement et se
détruire, entraînant souvent des dommages sur le reste du circuit dans lequel ils sont insérés.
La dissipation de puissance dans les semi-conducteurs de puissance relève généralement de
facteurs de base que l'on retrouve, par nature, sur l'ensemble de cette famille de composants. La
conception de convertisseurs doit intégrer ces facteurs afin de tenter de minimiser cette dissipation de
puissance.

La catégorie des interrupteurs commandables inclut de nombreux types de composants :


 transistors Bipolaires à Jonctions (Bipolar Junction Transistors - BJTs) ;
 transistors à effet de champ Metal-Oxyde-Semiconducteur (MOSFETs) ;
 thyristors commandés à l'ouverture (Gate-Turn-Off Thyristors - GTO Thyristors) ;
 transistors bipolaires à grille isolée (Insulated Gate Bipolar Transistors - IGBTs) ;
 thyristors MOS Commandés (MOS-Controlled Thyristors

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18  Interruption tor

6.3. Le thyristor
Un interrupteur à ouverture spontanée et à fermeture commandée : il s’ouvre (cesse de conduire)
quand le courant qui le traverse s’annule (devient légèrement négatif) comme une diode, il se ferme
(conduit) quand un signal de commande est envoyé sur la gâchette et que la tension à ses bornes est
positive.

VT
Etat conducteur
(VT = 0, IT > 0)

IT

Non
IT ≤ 0
IT

Oui

VT Etat Bloqué
(IT = 0)

Oui Cmde = on Non


& VT > 0 ?

6.4. Autres interrupteurs : triac,


diac … IT
VT
On peut créer d’autres interrupteurs électroniques de
puissance en combinant les interrupteurs précédents IT VT

(et leur commande).


Exemple 1 : le triac = deux thyristors tête-bêche
avec la même commande
VT

Exemple 2 : transistor + diode série (protection des transistors


supportant mal des courants inverses) IT

Exemple 3 : transistor + diode anti-parallèle (protection des


VT
transistors supportant mal des tensions inverses)
IT

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18  Interruption tor

6.5. Protection des interrupteurs de puissance


Un composant électronique utilisé en composant de puissance chauffe. Cette chaleur qui prend
naissance dans la jonction du composant, est transmise vers le boîtier du composant par conduction
thermique. Tant que la température de la jonction reste inférieure à la valeur donnée par le
constructeur, il n'y a pas de risque de destruction. En revanche, lorsque la température de la jonction
est supérieure à la valeur donnée par le constructeur, le composant n'arrive plus à dissiper cette
chaleur et il y a destruction de la jonction et du composant.

Pour éviter cette destruction, il faut abaisser la température de la jonction grâce à l'utilisation
d'un dissipateur (ou radiateur). Dans le cas de fortes puissances à dissiper, on utilise un
ventilateur pour activer la convection de l'air et obtenir un refroidissement plus efficace.

Dans un transistor, l'essentiel de la chaleur produite l'est dans la jonction collecteur-base. Si cette
jonction était isolée thermiquement, sa température deviendrait vite très élevée. La température maxi
de jonction pour le silicium est d'environ 175°C. Au delà, le semi-conducteur dopé retrouve quasiment
un comportement de semi-conducteur intrinsèque, car l'élévation de température augmente beaucoup
le nombre de porteurs minoritaires (création de paires électrons-trous par agitation thermique). On
évitera de toutes façons de travailler à des températures élevées, car la fiabilité d'un composant
électronique décroît très vite quand la température augmente. On est donc obligé d'évacuer les calories
produites dans les jonctions des semi-conducteurs, en fixant ceux-ci sur des radiateurs.

Cette évacuation va se faire par les trois échanges thermiques fondamentaux :


- par conduction d'abord : les calories produites à la jonction du silicium vont se
propager à la surface extérieure du boîtier du composant, puis du radiateur,
éventuellement au travers d'un élément isolant (mica ou isolation du boîtier du
composant en époxy).
- par convexion ensuite : l'air chauffé au contact du radiateur s'élève et laisse la
place à de l'air plus frais ; il y a une circulation naturelle de l'air autour du
radiateur (attention à ne pas entraver cette libre circulation : les radiateurs doivent
être bien dégagés pour remplir leur rôle efficacement).
- et enfin, par rayonnement : l'énergie est transmise sous forme d'ondes
électromagnétiques au milieu ambiant.

Loi d'Ohm thermique

L'efficacité de ces échanges thermiques sera fonction du composant, de la fixation composant /


radiateur, de la taille du radiateur (la convexion et le rayonnement sont proportionnels à sa surface), de
sa forme et de sa position (convexion plus ou moins efficace), et de sa couleur (le noir mat rayonne
plus que toute autre couleur).

Il y a néanmoins une limite à la taille du radiateur : au delà d'une certaine valeur, l'efficacité
n'augmente plus. C'est dû au fait que les calories doivent se propager par conduction sur toute la
surface du radiateur, et cette propagation est limitée.

La dissipation est proportionnelle à la différence de température qui existe entre le radiateur et le


milieu ambiant.

On caractérise le pouvoir de dissipation d'un montage thermique par l'élévation de sa température par
rapport au milieu ambiant et ceci pour une puissance dissipée égale à 1W : c'est la résistance
thermique de l'élément : Rth = Tj – Ta / P

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18  Interruption tor

Cette relation est connue sous le nom de loi d'Ohm thermique .

On considère ici un semi-conducteur monté sur un radiateur : ce qui nous intéresse est l'élévation de
température de la jonction par rapport à la température ambiante. Dans cette formule , on a :

- Rth est la résistance thermique jonction-ambiante.


- Tj est la température de jonction.
- Ta est la température ambiante.
- P est la puissance dissipée dans la jonction.

L'analogie avec la loi d'Ohm électrique est la suivante : la puissance thermique circule comme un
courant, et comme le matériau conducteur s'oppose à cette circulation (résistance thermique, comme la
résistance électrique s'oppose au passage du courant), on observe une différence de température entre
deux points situés sur le chemin de circulation de la puissance thermique (assimilée à la différence de
potentiel électrique).

Cette loi est très utile : quand on connaît la puissance dissipée et la résistance thermique totale du
montage, de la jonction à l'air ambiant, on peut calculer l'échauffement de la jonction par rapport à la
température ambiante, et donc la température absolue de la puce. On déterminera alors le radiateur
pour que celle-ci reste raisonnable de manière à ne pas détruire le composant.

On démontre en thermodynamique que l'écoulement d'un flux thermique peut-être simulé par
l'analogie électrique suivante :

On va voir maintenant de quoi est fait l'empilement thermique, et comment déterminer pratiquement
les valeurs de ses composantes.

Constitution de l'empilement thermique

En pratique, la résistance thermique totale de la jonction


à l'air ambiant comporte plusieurs composantes,
détaillées sur la figure ci-contre

Le transistor lui-même est constitué de :

- la puce de silicium.

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18  Interruption tor

- une plaque de cuivre appelée « lead frame » qui supporte la puce, lui garantit une certaine
rigidité (le silicium est fragile), et constitue une capacité thermique.
- la puce est fixée au « lead frame » qui est relié électriquement de ce fait au collecteur.
- dans certains cas (et de plus en plus), le « lead frame » est isolé de l'extérieur par une
couche d'isolant (genre époxy) qui enrobe le composant : celui-ci peut être fixé
directement sur le radiateur sans qu'on ait à se soucier de l'isolation. Ces composants sont
de plus en plus utilisés dans l'industrie, car ils évitent d'avoir à rajouter l'isolant dans le
processus de fabrication.

Quand les composants ne sont pas isolés, il faudra intercaler un dispositif d'isolation entre eux et le
radiateur, pour des raisons de sécurité d'une part (on ne peut pas laisser un radiateur à un potentiel de
300V par exemple à l'air libre !), et de fonctionnement d'autre part : on peut être amené à fixer
plusieurs transistors non isolés sur le même radiateur ; si leurs « lead frame » (qui sont reliés aux
collecteurs par construction) sont à des potentiels différents, on risque des courts circuits intempestifs,
qui seront évités par l'isolation.

L'isolation classique se fait en intercalant une feuille mince de mica entre le transistor et le radiateur ;
on complète le montage par un joint de graisse spéciale au silicone à bonne conductibilité thermique,
dans le but d'éliminer des lamelles d'air (très mauvais conducteur de chaleur) entre le transistor, le
mica et le radiateur.

Du point de vue loi d'ohm thermique, ce sandwich


est assimilable à plusieurs résistances mises en série,
comme le montre la figure ci-contre.

La puce est à la température Tj, et le boîtier du


transistor à la température Tb. Le transistor a une
résistance thermique Rth j->b qui va déterminer son
aptitude à évacuer les calories produites dans la
jonction. On peut écrire la loi d'Ohm thermique pour
ce composant : Rth jb = (Tj – Tb )/ P

Ensuite, on rencontre la fixation / isolation du transistor sur le radiateur : on va la caractériser par la


résistance thermique boîtier / radiateur Rth b->r : Rth br = (Tb – Tr )/ P

Enfin, il y a la liaison entre le radiateur et l'air ambiant, définie par la résistance thermique du radiateur
Rth r->a : Rth ra = (Tr – Ta )/ P

On remarque qu'en additionnant les 3 résistances thermiques, on obtient la résistance thermique totale
Rth, et on retombe sur l'équation de la loi d’ohm thermique : Rth = Tj – Ta / P

Les fournisseurs de composants d'une part, et de radiateurs d'autre part, fournissent des données
permettant de calculer leur résistance
thermique.

Bilan des résistances thermiques

Rth ra : Résistance thermique radiateur-


ambiance, valeur à calculer pour choisir le
dissipateur.

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18  Interruption tor

Rth jb : Résistance thermique jonction - boîtier, valeur donnée par le fabricant du semi-conducteur.
Rth br : Résistance thermique boîtier - radiateur, dépend du type de boîtier, de l'état des surfaces et de
la pression de contact avec le dissipateur, de l’isolant éventuel entre les deux surfaces, de l’utilisation
de graisse.
Rth ja : Résistance thermique jonction-ambiance, dépend du type du boîtier, valeur donnée par le
fabricant du semi-conducteur.
Tj : Température de jonction, dépend du type de boîtier, valeur donnée par le fabricant.
Ta : Température ambiante.
Tr : Température du radiateur.
P : Puissance dissipée maximale du semi-conducteur à calculer.

Rth est exprimée en DEGRE CELSIUS PAR WATT (°C/W).

Modèle équivalent permettant de situer les résistances thermiques

Montage du composant Modèle thermique équivalent Définitions

La surface de contact entre le boîtier et l'air est


faible. En conséquence, la dissipation de la Tj = Température de la jonction
chaleur est faible aussi en °C

Ta = Température de l'air ambiant


en °C

Rth(ja) = Résistance thermique


entre la jonction et l'air ambiant
en °C/W

Montage sans radiateur


.

Tj = Température de la jonction
en °C
Tb = Température du boîtier
en °C
Tr = Température du radiateur
en °C
Ta = Température de l'air ambiant
en °C

Rth(jb) = Résistance thermique


entre la jonction et le boîtier
en °C/W
Rth(br) = Résistance thermique
entre le boîtier et le radiateur
en °C/W
Rth(ra) = Résistance thermique
entre le radiateur et l'air
Montage avec radiateur en °C/W
Les ailettes du radiateur augmentent la Rth(ja) = Résistance thermique
surface de contact entre le boîtier et l'air. Rth(ja) = Rth(jb) + Rth(br) + Rth(ra) entre la jonction et l'air ambiant
Ainsi, la dissipation de la chaleur dans en °C/W
l'air est plus importante.

2796  T18 25
18  Interruption tor

Comment savoir si un composant nécessite un dissipateur thermique ?

Début
oui
« Ta » connue non Rechercher la température de l’air ambiant dans le
dossier technique de l’appareil. Par défaut prendre
« Ta=25 °C »
oui 
« Tj » constructeur du non Rechercher « Tj » dans la documentation technique du
composant connue composant
oui 
« Rth ja » constructeur du non Rechercher « Rth ja » dans la documentation
composant connue technique du composant
oui 
« P » constructeur du
non Calculer la puissance dissipée par le composant dans
composant connue les conditions qui provoque l’échauffement le plus
important
oui 
Calculer la température atteinte par la jonction du composant à l’aide de la formule
Rth = Tj – Ta / P
oui 
« Tj » calculée > « Tj »
non Le composant peut être utilisé sans dissipateur
constructeur
oui  Fin
Un dissipateur est necessaire
oui
« Rth br » connue non « Rth br » dépend du mode de montage du composant
sur le radiateur
oui 
« Rth jb » constructeur du
non Rechercher « Rth jb » dans la documentation
composant connue technique du composant
oui
Calculer la résistance thermique « Rth ja » du composant avec son radiateur à l’aide de la
formule : Rth ja= Tj – Ta / P
oui
Calculer la résistance thermique « Rth ra » du radiateur à l’aide de la formule
Rth ja = Rth(jb) + Rth(br) + Rth(ra)
oui
Choisir le dissipateur thermique adapté au composant : le radiateur doit être adapté au boîtier du
composant : Rth(ra) constructeur du radiateur ≤ Rth(ra) calculée
 Fin

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18  Interruption tor

Caractéristiques thermiques des transistors de puissance

En pratique, les constructeurs de transistors (et autre semi-conducteurs de puissance) donnent rarement
directement la résistance thermique des composants.

Ils donnent très souvent la puissance maxi et la température de jonction maxi, qu'il faut interpréter en
général comme suit : la puissance maxi est donnée pour une température de boîtier maintenue à 25°C
(radiateur infini, soit avec une résistance thermique Rth r→a nulle) et une température de jonction
maximale.

Quand on considère l'équation : Rth j→b = Tj – Tb / P,


on voit que si on augmente la température de boîtier,
pour conserver une température de jonction constante,
il faut diminuer la puissance dissipée par le
composant. Cette loi est linéaire. On peut alors tracer
(ci-contre)le graphique de la puissance dissipée en
fonction de la température de boîtier, et ceci à
température de jonction maxi.

On peut écrire un cas particulier de l'équation : Rth j→b = Tj – Tb / P => Rth j→b = Tj – 25 / Pmax

On voit qu'on obtient facilement à partir des données du constructeur la résistance thermique du
composant.

Le graphique de la figure précédente nous enseigne une chose essentielle : plus la température du
boîtier augmente, plus la puissance dissipable par le composant est faible, jusqu'à devenir nulle
quand la température du boîtier est égale à la température maxi admissible par la jonction .

Une autre chose fondamentale à se rappeler est que la puissance maxi dissipable l'est pour une
température de boîtier de 25°C , ce qui correspond à un radiateur infini. Le composant seul, sans
radiateur, ne pourra dissiper au mieux que quelques watts !

Élément d'isolation

Si le boîtier du transistor est isolé, il n'y a pas à s'en préoccuper, car c'est pris en compte dans la
résistance thermique du composant.

Si on met du mica et de la graisse, on prendra Rth b→r égal à 1°C/W. Il existe des isolants ayant un Rth
descendant à 0,1°C/W : il faudra se reporter à la notice du fabricant pour vérifier cette valeur.

Si la planéité du radiateur n'est pas parfaite (tôle d'aluminium assez mince par exemple), il faudra tenir
compte des éventuelles lames d'air, et ne pas prendre un Rth trop faible.

Calcul pratique du radiateur

En pratique, le calcul de la partie thermique d'un montage électronique se fait ainsi :

- le composant de puissance est défini par des impératifs électriques ; on détermine sa résistance
thermique comme indiqué au paragraphe précédent en utilisant les données du fabricant.

- on détermine la puissance moyenne dissipée par le composant de puissance par mesures et calculs.

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- on fait des hypothèses sur la température ambiante maxi où sera situé le montage.

- on se fixe une température de jonction maxi en accord avec les impératifs de fiabilité donnés dans le
cahier des charges. En pratique, et sauf utilisation extrême de composants spéciaux, cette température
sera bien en deçà de la température maxi de jonction admissible (entre 60 et 100°C environ).

Il ne reste donc que la résistance thermique du radiateur à déterminer de manière à ne pas dépasser la
température de jonction maxi qu'on s'est fixée.

Si on additionne membre à membre les équations :

(Rth j→b = Tj – Tb / P) + (Rth b→r = Tb – Tr / P) + (Rth r→a = Tr – Ta / P) on obtient :

Rth j→b + Rth b→r + Rth r→a = Tj – Ta / P

On en déduit facilement la résistance thermique radiateur / ambiant qui nous permettra de choisir le
bon radiateur dans un catalogue :

Rth r→a = (Tj – Ta / P) – (Rth j→b + Rth b→r )

Dans le cas où le radiateur serait trop volumineux, ou pire, que le Rth r→a obtenu ne corresponde à
aucun radiateur du catalogue, il faut passer à des solutions plus sophistiquées, à savoir convexion
forcée par ventilateur (le Rth r→a diminue alors considérablement), ou dans les cas extrêmes, à un
refroidissement par circulation de liquide dans le support du composant de puissance.

Montage d'un composant sur un dissipateur

EN TRANSITOIRE : CAPACITÉ THERMIQUE

Tous les calculs faits précédemment sont relatifs au régime établi, qui correspond en théorie à un
temps de stabilisation infini (en pratique, les temps de stabilisation de température des radiateurs
peuvent être élevés (plus d'une heure), surtout si les radiateurs sont gros : il faudra en tenir compte si
on est amené à faire des mesures de température sur des composants de puissance).

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En pratique, il est rare qu'un boîtier électronique ait à dissiper en permanence la puissance maxi. Il y
aura des pointes de puissance pendant des durées limitées suivies de moments de repos relatif, où la
puissance dissipée sera beaucoup plus faible.

Dans ce cas, afin de ne pas sur dimensionner les éléments de refroidissement (qui prennent beaucoup
de place en comparaison des circuits électroniques, de plus en plus miniaturisés), il faudra tenir
compte du fait que les composantes thermiques ne prennent pas instantanément la température maxi.

Ceci provient du fait que le composant a une capacité thermique, qui est en fait sa capacité
calorifique : mC = Q / (T2 – T1)

m est la masse du composant (ou du radiateur), et C sa chaleur spécifique. Le produit mC représente la


capacité calorifique du composant.

Cette capacité est caractérisée par l'augmentation de température T2 - T1 du composant quand on lui
fournit adiabatiquement une quantité d'énergie Q.

Plus la capacité thermique (ou calorifique) du composant est élevée, plus la quantité d'énergie à fournir
pour augmenter sa température est élevée.

On peut remarquer dans l'équation précédente le sens du terme capacité , et l'analogie avec la loi
d'Ohm thermique. La quantité d'énergie Q, intégrale de la puissance dissipée est l'équivalent thermique
d'une quantité d'électricité, qui est l'intégrale d'un courant électrique.

En électricité, on a la relation Q = C (V2 - V1) : si on remplace la différence de potentiel par la


différence de température, la capacité électrique par la capacité thermique, et la quantité d'électricité
par la quantité d'énergie, on retombe sur la formule de la capacité thermique. Cette formule dédiée au
régime transitoire complète donc la loi d'Ohm thermique classique du régime continu.

Rôle du « lead frame »

En pratique, le « lead frame » va servir de capacité thermique, et va permettre à la puce d'encaisser des
puissances instantanées bien supérieures à ce que le calcul de résistance thermique donnerait.

Pour un gros transistor de puissance, on a une capacité thermique de l'ordre de 1 à 3 J/K.

Si un tel transistor dissipe 200W pendant 100µs, l'énergie qu'il devra absorber sera de seulement
20mJ : l'échauffement correspondant sera dérisoire (0,02°C) !

Ce pulse d'énergie peut être supporté par le transistor nu, c'est-à-dire non muni de radiateur. Par
contre, il est hors de question de faire dissiper en continu une telle puissance à un transistor qui ne
serait pas muni d'un radiateur à circulation de liquide !

On voit tout l'intérêt de la notion de capacité thermique dans le cas où le transistor aurait à dissiper des
fortes puissances pendant des temps très brefs. Il serait absurde d'utiliser dans ce cas les calculs de
résistance thermique.

Puissance maxi

Ce processus a une limite : il ne faut pas perdre de vue que le paramètre critique est la température de
jonction, et que la liaison silicium / « lead frame » (soudure) a une résistance thermique non nulle

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(environ 0,5°C/W) : il faudra veiller à ce que le produit de cette résistance thermique par la puissance
instantanée (échauffement) ajouté à la température du « lead frame » ne dépasse pas le maximum de la
température de puce autorisé par le constructeur.

Pour des pulses d'énergie très courtes, la puce elle-même a une capacité thermique non nulle, mais il
faut faire attention aux transistors bipolaires : l'application d'une forte puissance instantanée créé des
points chauds localisés à la surface de la puce qui vont drainer de plus en plus de courant, ce qui va
entraîner un effet d'emballement local et aboutir à la destruction de la puce (phénomène de second
claquage).

Ce phénomène est complexe, et si on doit utiliser des transistors à leurs limites , on se reportera aux
ouvrages adéquats avant toute manipulation (qui pourrait dans ce cas coûter fort cher !).

Généralisation

Le processus décrit précédemment l'a été pour le transistor seul. On peut le généraliser à tout
l'empilement thermique. Cet empilement serait alors une succession de résistances et de capacités
thermiques :

On parle alors dans ce cas d'impédance thermique, et l'analogie avec l'électricité est immédiate. La
précédente donne tous les éléments du schéma équivalent que l'on traite avec les équations et le
formalisme de l'électricité.

On notera les deux composants qui forment le début et la fin du schéma : l'énergie électrique est
schématisée par un générateur de courant, et l'air ambiant comme une source de température. Cette
dernière approximation est fausse si le montage est confiné dans un boîtier mal aéré ou si la
convection est forcée (ventilateur).

Dans tous les cas, une bonne expérimentation est nécessaire après les calculs et simulations pour
vérifier le bien fondé des hypothèses et la validité du modèle.

2796  T18 30
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7. Exemples d’utilisations de contacteurs

7.1. contacteurs CT à commande manuelle


Ce contacteur est connu sous plusieurs appellations :
 contacteur à sélection manuelle
 contacteur heures creuses
 contacteur jour-nuit
 contacteur pour double tarifs.

Il permet, par son fonctionnement, d'améliorer le confort et la souplesse au niveau de la gestion de


l'installation électrique.
Il peut être positionné manuellement sur les positions suivantes :
 position 1, arrêt : permet de couper l’alimentation du contacteur, la télécommande du
distributeur d'énergie devient inopérante. Cette position est utilisée en cas d'absence prolongée
 position 2, marche automatique : par la télécommande du distributeur d'énergie, le contacteur
est mis automatiquement : en service, ou hors service,
 position 3, marche forcée : le contacteur est fermé manuellement, pendant les heures pleines,
pour faire face à un besoin exceptionnel d'eau chaude ou de chauffage par exemple. Le
contacteur revient automatiquement, en position “automatique”, à l'émission de la
télécommande du distributeur d'énergie
 position 4, marche forcée permanente : le contacteur est fermé manuellement. Contrairement à
la position “marche forcée”, il n'y a pas de retour automatique en position “automatique”, à
l'émission de la télécommande du distributeur d'énergie. Il est nécessaire, pour débloquer le
contacteur, d'intervenir manuellement.

Il peut, associé à d'autres produits, apporter des solutions d'installations, dans les domaines de :
 la gestion de l'énergie : CT à commande manuelle + contacteur délesteur à seuil CDS
 la gestion du temps : CT à commande manuelle + interrupteur horaire IH ou IHP
 la gestion du chauffage : CT à commande manuelle + thermostat ou régulateur
 la gestion de l'éclairage : CT à commande manuelle + interrupteur crépusculaire IC ou
commande par détecteur de mouvement CDM.

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Utilisation des contacteurs multi 9 de 16 à 100 A


Pour les besoins d’automatisation en secteur résidentiel, tertiaire et industriel, la gamme de
contacteurs CT modulaires permet :
 la commande de puissance des circuits terminaux du logement et du tertiaire
o éclairage (enseignes lumineuses, vitrines, éclairage de sécurité...)
o chauffage, pompes à chaleur, fours
o eau chaude sanitaire
o petits moteurs utilitaires (pompes, ventilateurs, barrières, portes de garage...)
o arrêts d'urgence et systèmes de sécurité
o climatisation

 la commande de distribution d'énergie :


o délestage, relestage
o inversion de source…

caractérisation sur types de charge


La norme CEI 61095 s’applique aux
contacteurs électromécaniques pour
usages domestiques et analogues et se
démarque de la norme CEI 60947.4
(destinée aux applications industrielles)
par des exigences particulières se
rattachant au domaine de la sécurité des biens et des personnes dans les locaux et dégagements
accessibles au public.

Utilisation pour une température comprise


entre 50 et 60 °C
Dans le cas de montage de contacteurs dans un
coffret dont la température intérieure est
comprise entre 50 et 60 °C, il est nécessaire
d’utiliser un intercalaire réf. 27062, entre
chaque contacteur.

Positionnement des contacteurs en commande à distance


Ce tableau positionne chaque appareil en fonction :
o du nombre de cycles (total ou par jour)
o de la puissance à
commander.

Il renseigne sur le
disjoncteur de protection à
associer.

2796  T18 32
18  Interruption tor

application éclairage
o les tableaux suivants concernent l’ensemble des contacteurs de la gamme CT, avec ou sans
commande manuelle, pour les circuits monophasés 230 V d'éclairage.
o ils indiquent le calibre du contacteur à choisir, en fonction du nombre et du type de lampes à
commander. A titre indicatif, la puissance maximale y figure également
o pour obtenir l'équivalence sur circuits : triphasés + neutre : multiplier le nombre de lampes et la
puissance indiqué dans le tableau par 3.
 triphasé sans neutre : multiplier le nombre de lampes et la puissance indiqué dans le tableau
par 1,7.

2796  T18 33
18  Interruption tor

application chauffage
o le tableau ci-contre concerne l'ensemble des
contacteurs de la gamme CT, avec ou sans
commande manuelle, pour les circuits
monophasés 230 V ou triphasés 400 V de
chauffage.

o il indique le calibre du contacteur à choisir en


fonction de la puissance à commander et du
nombre de manœuvres par jour.

application petits moteurs


o le tableau ci-contre concerne l’ensemble des
contacteurs de la gamme CT, avec ou sans
commande manuelle, pour les circuits
monophasés 230 V ou triphasés 400 V.
o il indique le calibre du contacteur à choisir en
fonction de la puissance du moteur à commander.

7.2. relais pour chauffage électrique

La société Aube présente de nouveaux relais pour chauffage électrique, une gamme complète de relais
électromécaniques et électroniques à TRIAC. Le designer et fabricant de thermostats Aube
Technologies lance sur le marché la Série RC840 de relais électromécaniques et la Série RT850 de
relais électroniques à TRIAC.
Ces relais sont créés pour contrôler, à partir d’un signal 24 V, les plinthes électriques, les convecteurs
et les chauffages centraux à air pulsé. Bien que leur utilisation soit optimale avec le thermostat 24 V de
Aube, ils sont compatibles avec n’importe quel thermostat à 2 fils (R, W) ou 3 fils (R, W, C). Afin de
simplifier et d’abréger leur installation, les Séries RC840 et RT850 sont aussi disponibles avec des
transformateurs 24 V intégrés.

Les relais électromécaniques RC840


• Remplacent toutes les marques de relais sur le marché
• Relais à action instantanée pour une régulation optimale et un confort supérieur
• Procédé d’insonorisation à l’époxy pour un fonctionnement plus silencieux
• Bornier de raccordement pour une installation facile
• Design unique qui augmente la durée de vie du relais
• Disponibles avec ou sans transformateur 24 V
• Faible consommation de courant (1VA), ce qui permet le contrôle de plusieurs relais à partir d’un
seul thermostat

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18  Interruption tor

Travail demandé
caractéristiques et choix du contacteur
Donner les définitions des termes suivants

a)la tension assignée d'emploi

b) le courant assigné d'emploi

c) la catégorie d'emploi

d) Le facteur de marche

e) l'endurance électrique ( durée de vie électrique)

f) le pouvoir de coupure

Choix du contacteur

Il dépend de :






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Exemple de choix de contacteur pour un moteur de 4 kW/415 V-, 1 contact auxiliaire NO,
fixation à vis
1 contact auxiliaire NO fixation à vis
4kW/415V

La référence est : LC2 – D09


La tension de commande de la bobine est 24V- 50/ 60 Hz.
24V 50/60Hz

La référence est : LC2 – D09 B7

Extraits du catalogue « Télémécanique » sur le choix de contacteurs modèle D

gamme LC1 gamme LC2

Choix des contacteurs en catégorie d’emploi AC-1 : Courant d’emploi maximal

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Durabilité électrique

Contacteurs modèle d pour commande de circuits de 25 à 200 A

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Contacteurs pour commande de moteurs jusqu'à 100 kW

Contacteurs-inverseurs pour commande de moteurs jusqu'à 100 kW

Tensions du circuit de commande

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Application immédiate :
Un contacteur commande un moteur de 5,5 kW sous une tension triphasée de 400 V. La tension de
commande de la bobine est 48V- 50/ 60 Hz
Donner la référence constructeur de ce contacteur en catégorie AC3 (détailler votre réponse).

Application immédiate :
Un contacteur commande un moteur de 2.2 kW sous une tension triphasée de 230 V. La tension de
commande de la bobine est 230V- 50Hz. Contact auxiliaire NC
Donner la référence constructeur de ce contacteur en catégorie AC3 (détailler votre réponse).

Choix d’un contacteur en fonction de sa durée de vie


Un contacteur qui pilote un moteur de 2.2 kW sous 3×× 230 V- 50 Hz a les caractéristiques
suivantes de fonctionnement ( moteur coupé lancé) :
- 200 cycles de manœuvres par heures
- fonctionne 10 heures/ jour
- fonctionne 340 jours par an
- la révision se fera tous les 2 ans.
 Calculer le nombre de cycles de manœuvres au bout de 2 ans pour son remplacement.
 Déduire le courant d’emploi à partir des tableaux des contacteurs.
 Donner la référence constructeur du contacteur sans la tension de bobine et le type de
contact .

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Choix d’un radiateur

Caractéristiques thermiques de différents


boîtiers

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Exemple de calcul d'un dissipateur thermique

Calcul de la puissance dissipée par le régulateur

Pd max = (Ve - Vs) . Is + Ipol . Ve = (20 - 12) . 1 + 20 . 0,008 = 8,16W

 Calcul de RTH totale : RTH totale = (Tj - Ta) / Pd = (150 - 25) / 8,16 = 15,31 °C/W

Constatation : RTH ja = 50 °C/W > RTH totale, il faut un dissipateur. Choix du radiateur
(hypothèse contact direct) : RTH ra = RTH totale - (RTH jb + RTH br) = 15,31 - (3 + 1,4) =
10,91 °C/W => d'après les abaques, on peut prendre le radiateur TO 220.

Application immédiate : puissance dissipée dans un transistor


Soit le montage suivant.
La température ambiante maximale est de 50 °C.
Rc est une résistance de chauffage ayant pour caractéristiques :
Un = 24 V Pn = 48 W R à froid = 1,5 Ω
R à chaud = 12 Ω
Transistor : 2N5877
20 < hFE < 50 Boîtier TO3 PMAX = 150 W
IC MAX = 10 A VCE sat = 1 V TJ MAX = 125 °C
RTH CA = 30 °C/W VCE0 = 60 V RTH JC = 2°W
tON = 2µs
On considérera dans un premier temps la tension de commande du transistor comme un signal logique (0 – 5V)
• Quel est le type du transistor T ?
• A quel niveau logique doit se trouver Ve pour que la résistance chauffe ?
Le transistor est saturé.
• Calculez la puissance que devra dissiper le transistor.
• Un dissipateur sera-t-il nécessaire ? Si oui, choisissez celui-ci parmi ceux proposés en Caractéristiques
thermiques de différents boîtiers.
Application immédiate : puissance dissipée dans un régulateur de tension linéaire

On désire obtenir une tension de 5V continue à partir d’une tension de 12 V


continue. Nous utiliserons pour cela un régulateur de tension linéaire
intégré de type LM7805 en boîtier TO3.
Le rôle de celui-ci est de donner une tension constante (ici 5 V ) quelle que
soit la tension d'entrée ( pourvu que celle-ci soit suffisamment élevée )
La température ambiante au voisinage du régulateur est évaluée à 40 °C
Les caractéristiques du composant sont les suivantes :
VIN MAX = 35 V RTH JC = 1,5 °K/W VOUT = 5 V RTH Jamb = 28 °K/W
IOUT MAX = 3A Boîtier TO3 TJ MAX = 150 °C
• De quel courant maximum peut-on disposer si on n’utilise pas de radiateur?
• On a besoin d’un courant de 1,5 A. Choisissez un dissipateur parmi ceux proposés en Caractéristiques
thermiques de différents boîtiers

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caractéristiques et choix du contacteur

a)la tension assignée d'emploi


En triphasé, c’est la tension nominale d’utilisation du contacteur.

b) le courant assigné d'emploi


Il est défini par le constructeur ; il dépend de la tension d’emploi et de la catégorie d’emploi.

c) la catégorie d'emploi (voir document annexe 1)


Elle définit pour le contacteur, l’utilisation normale pour l’établissement ou la coupure du courant et la
nature du récepteur employé.

d) Le facteur de marche
C’est le rapport entre la durée du passage du courant dans les pôles et la durée totale du cycle.

e) l'endurance électrique ( durée de vie électrique)


C’est le nombre moyen de manœuvres en charge que les pôles de puissance peuvent effectuer sans
entretien ; elle dépend de la catégorie d’emploi.

f) le pouvoir de coupure
Il exprime la valeur de courant que peuvent couper les pôles du contacteur sans être endommagés.

choix du contacteur

Il dépend de :
- courant assigné d’emploi ou le courant absorbé par le récepteur ;
- la tension assignée d’emploi ;
- la catégorie d’emploi ;
- l’endurance électrique
- le déclassement en fonction de l’altitude.
Application immédiate :
Un contacteur commande un moteur de 5,5 kW sous une tension triphasée de 400 V. La tension de
commande de la bobine est 48V- 50/ 60 Hz >> LC1- D12E7

Application immédiate :
Un contacteur commande un moteur de 2.2 kW sous une tension triphasée de 230 V. La tension de
commande de la bobine est 230V- 50Hz. Contact auxiliaire NC >> LC1- D0901P5

Choix d’un contacteur en fonction de sa durée de vie


 Calculer le nombre de cycles de manœuvres au bout de 2 ans pour son remplacement.
200 *10 * 340 * 2 = 1 360 000 cycles de manœuvres
 Déduire le courant absorbé des tableaux de contacteur : 2.2kw 9A sous 230V
 Donner la référence constructeur du contacteur sans la tension de bobine et le type de
contact : LC1 D09

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18  Interruption tor

Nombre total de
manœuvres : Référence du contacteur en
1 360 000 remontant à l’intersection

Courant coupé : 9A

Application immédiate : puissance dissipée dans un transistor


• T est un transistor bipolaire NPN
• Ve doit être au niveau logique 1 ( 5V ).
Si Ve = 0 => le transistor est bloqué => Ic = 0

• P = Vce *Ic => Ic= (Vcc-Vce)/Rc => P = Vce*(Vcc-Vce)/Rc = 1 * (24-1)/12 = 1.9w


• A-t-on besoin d’un radiateur ?
Recherchons la résistance thermique nécessaire pour évacuer cette puissance.
Rth ja= Tj – Ta / P = 125 – 50 / 1.9 = 39.5 °C/w > 30+2
RTH > RTH JC + RTH CA => Un dissipateur n’est donc pas nécessaire.

Application immédiate : puissance dissipée dans un régulateur de tension linéaire


• On dispose d’une résistance thermique totale ( de la puce jusqu’à l’air ambiant ) de 28 °K/W
Soit Rth ja= Tj – Ta / P => P = Tj – Ta / Rth ja = 150 – 40 / 28 = 3.93 w

Nous pouvons en déduire le courant sachant que P = U I


P = ( VIN - VOUT ) I => I = P / ( VIN - VOUT ) = 3.93 / 12 – 5 = 561 mA

Nota : l’utilisation de degré Kelvin ou de degré Celsius pour exprimer les résistances thermiques est
sans importance. Nous faisons une différence de température sur deux échelles de mesure linéaires. A
une différence de 1 °K correspond 1 °C. Seul le point d’origine des deux échelles est différent.
0 °K = - 273,12 °C soit le zéro absolu.
0 °C = Température de solidification de l’eau.

• Calcul du radiateur si on désire un courant de 1,5 A.


P = ( VIN - VOUT ) I = ( 12 – 5 ) 1,5 = 10,5 W
=> Rth ja= Tj – Ta / P => P = 150 – 40 / 10.5 = 10.47 °C/w ou °K/w

Cette résistance thermique est inférieure à la résistance thermique jonction – ambiance du composant,
un radiateur est donc nécessaire.
10,47 = RTH rad + RTH JC
RTH rad = 10,47 - RTH JC
RTH rad = 8,97 °C/W
Le radiateur choisi sera donc le modèle de la figure 3 ou 4 ( 7,7 °C/W ou 7 °C/W ) .

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