La technologie trouve une grande utilité en climatisation pour diminuer la chaleur qui se
dégage des condensateurs des groupes frigorifiques eau-eau.
Une tour de refroidissement est un système de refroidissement d’eau conçu pour être utilisé
dans un circuit fermé. Mieux adaptée aux puissances frigorifiques élevées, la tour de
refroidissement permet d’obtenir une meilleure efficacité énergétique comparée à d’autres
équipements semblables (drycoolers, condenseurs à air, aéroréfrigérants secs…).
1. Les tours de refroidissement direct : pour rafraîchir l’eau chaude dans une tour de
refroidissement direct, on la met en contact avec l’air environnant (c'est-à-dire à cycle ouvert).
Le processus s’opère soit par pulvérisation en infimes gouttelettes ou bien par ruissellement
sur la surface d’écoulement.
La réaction chimique ainsi obtenue se traduit par l’échange de chaleur par convection et par
l’évaporation d’une partie de l’eau. Ceci aura pour effet d’accroître l’humidité de l’air. En
absence de saturation, l’air commence alors à baisser de température, devient de plus en plus
imperméable à la chaleur et gagnera progressivement en température vers le long de la courbe
de saturation.
Résultat : l’eau ressort à une température inférieure à celle de l’air ambiant. Le fort cumul de
sels dissous et de salissures provoqué par la transformation d’une partie d’eau à l’état gazeux
doit être pallié par des purges de déconcentration. Il faudra aussi empêcher tout risque de
prolifération de légionellose.
La longévité : pour garantir une plus longue durée de vie à votre tour de refroidissement,
optez pour celle conçue à base de tôles épaisses en acier peint, galvanisé à chaud ou en acier
inoxydable.
La sécurité : dans certaines zones industrielles à haut risque d’explosion, la sécurité est une
question cruciale. Un large choix d’aéroréfrigérants équipés de "moteurs anti-déflagration" est
disponible pour permettre une utilisation sécurisée des tours de refroidissement dans ces
milieux.
L’économie d’énergie : pour garantir une meilleure efficacité énergétique, vous pouvez
équiper votre aéroréfrigérant de moteurs à vitesse réglable. La modulation de puissances de
refroidissement contribuera à diminuer votre consommation électrique sans restreindre la
qualité de confort thermique recherchée.
Tours d’évaporation: qu’est-ce que c’est et où elles sont utiles
Le processus selon lequel le refroidissement par évaporation a lieu est aussi simple
qu’antique : les amphores archaïques réalisées en terre cuite, un matériau poreux, permettaient
à l’eau de suinter vers l’extérieur en quantité minime. Ainsi, un processus
d’évaporation avait-il lieu : l’eau contenue à l’intérieur restait fraîche, même en présence de
températures ambiantes élevées.
Chaleur sensible. Il s’agit de la quantité de chaleur qui est ajoutée ou soustraite à un élément
physique (par exemple, une batterie à ailettes) pour en modifier la température.
Chaleur latente. Repose essentiellement sur le changement d’état qu’une substance peut
subir suite à l’ajout ou à la perte de chaleur. Dans le cas de l’eau, celle-ci peut passer d’un
état liquide à un état solide (glace) si, une fois le point de congélation atteint, on lui soustrait
de la chaleur. Ou bien, l’eau peut passer d’un état liquide à un état gazeux (vapeur) si, une
fois le point d’ébullition atteint, on lui rajoute de la chaleur. La chaleur définie comme latente
est donc la chaleur qui est ajoutée ou soustraite pour changer l’état de l’eau. En particulier,
lorsqu’il s’agit de systèmes de refroidissement par évaporation, cette chaleur est dite chaleur
latente de vaporisation.
Une tour aéroréfrigérante dûment conçue est en mesure d’offrir à l’eau la surface de contact la
plus étendue possible avec l’air la de sorte que l’échange de chaleur latente soit optimal.
Afin de rendre cet échange de chaleur possible, la tour aéroréfrigérante doit donc être en
mesure d’offrir une surface de contact air/eau suffisamment étendue. Pour ce faire, elle
utilise un corps d’échange de chaleur, spécialement conçu à cet effet, et un ventilateur capable
de déplacer un volume d’air défini selon des paramètres très précis. Nous verrons plus loin
l’utilité de ces composants internes.
Dans la pratique, ce paramètre définit avec précision les « pires » conditions de température et
d’humidité relative du lieu d’installation. Il fournit une référence précise sur la température
finale théoriquement atteignable par la tour d’évaporation.
Étant donné leur simplicité de construction, alliée à une haute efficacité en termes de rapport
coût/kW dissipés, les tours aéroréfrigérante sont, aujourd’hui encore, le dispositif de
refroidissement le plus utilisé tant dans le domaine civil que, et surtout, industriel : en
effet, il ne contient pas d’organes en mouvement particuliers, mis à part un ventilateur (qui
peut être placé tant en admission qu’en refoulement). La consommation d’énergie électrique
est du reste très faible comparée à celle d’autres systèmes utilisés pour les mêmes finalités.
Sans oublier que les températures atteignables en termes d’eau refroidie sont largement en-
dessous de la température ambiante et ce, a contrario, par exemple, des systèmes avec
batteries à ailettes qui, à l’inverse, doivent s’y limiter. Ceci est dû au fait que les systèmes
d’évaporation fonctionnent en exploitant l’échange de chaleur latente de vaporisation (la
limite minimum atteignable par l’eau est la température de bulbe humide).
1.5. Comparaison des technologies de refroidissement: condenseurs évaporatifs, à air sec,
adiabatiques et mécaniques
Par exemple, si la température du fluide refroidi doit être inférieure à la température ambiante,
un système évaporatif sera le plus indiqué : dans ce cas, la limite théorique minimum du
fluide refroidi est, comme nous l’avons vu, la température du bulbe humide de l’air.
En revanche, les systèmes à air sec reposent sur l’échange de chaleur sensible, bien moins
efficace que l’échange de chaleur latente de vaporisation. La limite est posée, dans ce cas, par
la température du fluide réfrigérant, à savoir l’air ambiant. Dans le cas où il suffirait de
refroidir le fluide à une température supérieure à celle ambiante, il conviendra d’utiliser un
refroidisseur à sec.
Une troisième option est celle de concevoir un système adiabatique dans le cas où il suffirait
que la température du fluide soit égale ou légèrement inférieure à celle ambiante.
Tout cela est utile pour comprendre qu’il n’existe pas un système de refroidissement « adapté
à toutes les saisons »: faire le bon choix, sur la base des exigences du projet et des conditions
ambiantes, signifie optimiser la consommation d’énergie, occuper moins d’espace et mettre
les installations en condition d’opérer au mieux.
Un tout autre chapitre est représenté par les groupes froids: dans ce cas, il s’agit cependant de
dispositifs qui utilisent des composants mécaniques spécifiques pour obtenir le
refroidissement (compresseurs, évaporateurs) et non des éléments « naturels » comme l’air ou
l’eau.
>> En savoir plus sur les avantages du refroidissement par évaporation par rapport à
l’adiabatique
Nous avons découvert ce que sont les tours aéroréfrigérante et le principe physique (simple)
sur lequel elles reposent pour maintenir un niveau de performance élevé.
Voyons maintenant comment elles sont fabriquées et, surtout, quels sont les critères utilisés
pour les dimensionner.
En règle générale, une approche comprise entre 2-3°C et 5-6°C satisfait pleinement à la
plupart des besoins des installations modernes.
>> Contactez-nous pour en savoir plus sur le dimensionnement d’une tour pour votre
installation
2.2. Composants des tours de refroidissement et matériaux utilisés
Si, par contre, l’eau risque d’être contaminée par le procès, entraînant avec soi turbidité ou
d’autres agents polluants de diverses natures, voire même organiques, il faudra évaluer avec
soin le type de corps d’échange à choisir parmi ceux existants, à savoir: des antisalissure aux
canaux verticaux non croisés, en passant par les corps plus classiques “splash” qui reposent
sur le principe de la pulvérisation de la goutte.
2.3. Purges et appoints
Comme nous l’avons déjà dit plus haut, l’objectif des tours aéroréfrigérante est de refroidir
l’eau par l’évaporation forcée d’une certaine quantité de l’eau même. La quantité d’eau
évaporée est directement proportionnelle à la quantité de chaleur à dissiper : en particulier,
1 litre d’eau est perdu tous les 600 Kcal de charge thermique éliminée.
Il s’agit d’une donnée physique irréfutable et représente, si nous le voulons, l’un des rares
aspects « critiques » et donc à gérer, malgré le bilan clairement positif des avantages des
systèmes aéroréfrigérante par rapport à d’autres technologies de refroidissement.
Si l’eau évaporée dépend de la chaleur dissipée, et, à ce titre, n’est pas modifiable en termes
de quantité, l’eau, en revanche, qui est définie comme « purge » qui a la fonction de maintenir
la quantité de sels dissolus dans certaines limites peut l’être.
La purge peut être gérée de façon « empirique », plus ou moins égale à l’eau évaporée (indice
de concentration 2). Ou bien, elle peut être contrôlée au moyen d’une surveillance constante
de la qualité de l’eau contenue dans le circuit, en particulier du paramètre de conductibilité
électrique.
La solution idéale peut être donc de privilégier les solutions « intégrées » pour sa propre
installation : à savoir des corps qui incluent, en plus de l’unité d’évaporation même, aussi des
appareils spécifiques destinés au contrôle et à la gestion des eaux. Mieux encore s’ils sont
proposés directement par le fabricant : ainsi, ils seront mieux adaptés et spécialement conçus
pour la machine asservie.
>> Découvrez ici les systèmes intégrés pour la gestion de l’eau d’une tour
Tel que précisé au début, les tours aéroréfrigérante sont largement employées dans les
installations de:
production d’énergie,
conditionnement civil,
réfrigération
et industrielles.
Ce dernier domaine représentant sans aucun doute le plus fréquemment concerné par
l’utilisation de tours aéroréfrigérante : surtout dans le cas d’installations de moyenne et de
grande capacité.
Il faut préciser que tous les autres systèmes de refroidissement, qu’ils soient à air,
adiabatiques ou des groupes froids, représentent une option valide lorsque les puissances
thermiques à dissiper sont relativement faibles : à titre de référence, moins de 1 MW. Par
contre, ceux-ci deviennent absolument non rentables lorsqu’il s’agit de puissances très
élevées, même de l’ordre de plusieurs MW.
Dans le domaine industriel, les tours de refroidissement utilisées sont tant à circuit ouvert
qu’à circuit fermé: dans ces dernières, le fluide à refroidir, qui peut être toujours de l’eau ou
bien un mélange d’eau et de glycol, circule à l’intérieur d’un serpentin fait de tubes lisses qui,
à son tour, est mouillé à l’extérieur et par où l’eau forcée à s’évaporer soustrait la chaleur au
fluide interne.
>> Découvrez les différentes solutions aéroréfrigérante à circuit ouvert et à circuit fermé
3.2. Tours de refroidissement combinées à des échangeurs de chaleur
Les tours aéroréfrigérante à circuit fermé constituent une option valide dans le cas où il serait
nécessaire d’avoir un refroidissement « indirect » du circuit : à savoir, s’il est préférable
que le liquide du circuit de refroidissement ne soit pas contaminé par l’air.
Il est possible de réaliser le même type de refroidissement indirect avec une tour
aéroréfrigérante à circuit ouvert combinée à un échangeur de chaleur à plaques ou bien à
tube et à calandre. L’avantage du premier de ces deux systèmes consiste dans le fait que, en
une seule machine, se trouvent et la section d’évaporation et l’échangeur de chaleur à tubes
lisses sur lequel celle-ci agit : les avantages en termes d’espace occupé et de coûts sont
irréfutables.
Les tours aéroréfrigérante sont également utilisées dans la réfrigération civile mais, avant tout,
industrielle et commerciale : en particulier, en combinaison au condenseur de groupes
froids avec condensation à eau, aujourd’hui plus que jamais, dans les groupes à absorption.
Pour conclure, et à titre d’exemple, voici une liste de secteurs d’applications industrielles
ou civiles dans lesquels les tours de refroidissement peuvent servir à éliminer la chaleur de
procès.
>> Découvrez plus de cas d’étude de tours de refroidissement dans des contextes différents
Les variables plus fréquentes qui peuvent faire privilégier une option au lieu d’une autre sont
généralement les suivantes :
Ces premières peuvent être faites tant en métal qu’avec d’autres matériaux moins
« sensibles » à la présence de l’eau et à l’éventuel effet de corrosion qui en dérive : par
exemple, en fibre de verre. Quant aux secondes, elles sont généralement réalisées avec une
structure métallique ou avec des profils moulés par pultrusion en fibre de verre, voire même
en béton : les classiques tours hyperboliques des centrales nucléaires.
>> En savoir plus sur les tours de refroidissement montées sur site
Un autre élément qui influe sur le choix de la solution de construction la mieux adaptée est le
cadre d’installation : s’il s’agit du HVAC (hôpitaux, centres commerciaux, installations de
conditionnement), il faudra préférer une solution à faible impact acoustique. La machine
choisie devra donc avoir été conçue pour émettre peu d’émissions sonores ou, dans tous les
cas, dont le niveau sonore est facile à réduire.
Si le cadre est de type industriel, les limites de bruit, bien que présentes si demandées par un
projet, sont évidemment moins contraignantes : il est donc possible de proposer une solution
moins spécifique à cet égard.
Dans les années passées, la tendance était de préférer les tours aéroréfrigérante avec
des ventilateurs centrifuges dans le cadre des applications civiles. Mais pour les applications
industrielles, le choix était porté sur les ventilateurs axiaux.
Aujourd’hui, comme il existe des tours aéroréfrigérante avec des ventilateurs axiaux tout aussi
efficaces et silencieux, cette différence n’apparaît plus aussi marquée.
Enfin, il est nécessaire de connaître aussi les éventuelles limites dimensionnelles ou liées à
d’autres situations préexistantes pouvant porter à privilégier une solution plutôt qu’une autre.
Par exemple, dans le cas d’un remplacement, un réservoir peut déjà être présent ou il peut
déjà exister un espace donné par l’installation précédente auquel il est nécessaire de s’adapter.
En revanche, il est plus rare de trouver une limite de ce type ou bien il est possible de choisir
une autre zone prévue pour l’installation de l’équipement de refroidissement.
Tous ces aspects doivent être discutés au cours de la phase de collecte des données entre le
maître d’ouvrage et le fournisseur et il relève de ce dernier de jouer un rôle de « conseiller » à
l’égard du client pour que la solution proposée soit la meilleure tant en termes de faisabilité
technique qu’économique.
Comme tous les dispositifs implantés dans une installation technologique, les tours
aéroréfrigérante aussi, de quelque type que ce soit, requièrent un programme d’entretien
courant et, en cas de panne, d’entretien extraordinaire.
Les aspects les plus délicats sont certainement reconductibles à la nature de l’eau en
circulation: à savoir, non seulement il faut faire attention à la typologie d’eau à refroidir mais
aussi à la façon dont cette eau est contrôlée et conditionnée pour ne pas se dégrader du point
de vue physique et chimique.
Une eau bien traitée qui évite les dépôts et les incrustations dans la tour aéroréfrigérante et, en
général, dans l’installation, joue également un rôle important pour réduire au minimum
l’éventuelle prolifération et diffusion de substances organiques (algues) ou de bactéries, y
compris la plus répandue et potentiellement dangereuse qui peut être responsable de la
légionellose.
Concernant les bonnes pratiques à suivre pour obtenir cette condition, il suffit généralement
de respecter les indications spécifiques fournies par le fabricant et relatives aux contrôles
et aux entretiens périodiques ainsi que les paramètres chimiques et physiques à appliquer pour
l’eau en circulation. Dans tous les cas, il existe des directives plus générales, souvent citées
dans les manuels du fabricant mêmes, qui fournissent de “bonnes pratiques” valables pour
toutes les installations où des tours aéroréfrigérante sont utilisées, et qui sont délivrées par des
organismes prestigieux comme Eurovent, Cooling Technology Institute et Assoclima
(Confindustria).
Il s’agit de conseils utiles « impartiaux » pour une conduction optimale du système dans son
ensemble.
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Tours de refroidissement
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