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DEPARTEMENT GESTION
LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
D’EXPLOITATION :
Présenté par :
ANDRIAMISAMANANA Miora Harivelo
Sous l'encadrement de :
Monsieur RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice
DEPARTEMENT GESTION
LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
D’EXPLOITATION :
Présenté par :
ANDRIAMISAMANANA Miora Harivelo
Sous l'encadrement de :
Monsieur RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice
REMERCIEMENTS
Avant tout, je remercie DIEU de m’avoir donné la vie, une bonne santé et le courage
afin que je puisse présenter ce mémoire en vue de l’obtention du Diplôme de Maîtrise en
Gestion.
Le présent rapport n’a pu être réalisé sans l’aide et la collaboration de mon encadreur
pédagogique, Monsieur RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice, enseignant chercheur.
Malgré ses multiples obligations et responsabilités, il a accepté de me consacrer du temps
pour m’encadrer et me dispenser des précieux conseils au cours de la réalisation de mes
travaux. Je tiens à lui adresser mon profond respect.
AVANT-PROPOS
Ce mémoire est réalisé dans le cadre des exigences de formation second cycle du
Département Gestion de la Faculté DEGS, Université d’Antananarivo; nous sommes tenus de
présenter un mémoire afin d’appliquer les théories acquises pendant les quatre années d’étude
au département Gestion pour l'obtention du diplôme de Maîtrise en gestion, option Finances
et Comptabilité. La présente étude s’inscrit dans le cadre de la Comptabilité Analytique
Exploitation (CAE) et expose son importance pour la performance financière.
Nous nous sommes orientés vers une Petite et Moyenne Entreprise de distribution
commerciale pour la collecte des données. Partant de ce fait, nous avons choisi comme
thème : « La Comptabilité Analytique d’Exploitation : impact sur la performance financière Ŕ
Cas d’une PME de distribution commerciale. » La visite d’entreprise nous a permis de
connaître le rôle de la CAE et sa relation avec la performance de la société.
iii
SOMMAIRE
pages
Remerciements ....................................................................................................... i
Avant-propos ........................................................................................................ ii
Sommaire .............................................................................................................. iii
Liste des abréviations .......................................................................................... iv
Liste des figures .................................................................................................... vi
Liste des tableaux ................................................................................................ vii
Introduction générale ............................................................................................ 1
CA : Chiffre d’Affaire
CAE : Comptabilité Analytique d’Exploitation
CF : Charge Fixe
CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CR : Coût de Revient
CUO : Coûts d’Unité d’Œuvre
CUMP : Coût Unitaire Moyen Pondéré
CV : Charge Variable
CVU : Charge Variable Unitaire
DG : Directeur Général
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces
FIFO : First In First Out
IMMRED : Introduction, Matériels et Méthodes, REsultat, Recommandation
MOD : Main d’Œuvre Direct
MSCV : Marge Sur Coût Variable
OSTIE : Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter-Entreprises
PCG : Plan Comptable Général
PEPS : Premier Entré Premier Sorti
PM : Point Mort
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PU : Prix Unitaire
PV : Prix de Vente
PVU : Prix de Vente Unitaire
RA : Résultat Analytique
RH : Ressources Humaines
SARL : Société A Responsabilité Anonyme
SI : Stock Initial
SF : Stock Final
v
SR : Seuil de Rentabilité
SWOT : Strengths, Weakness, Opportunity, Threats
UO : Unité d’Œuvre
vi
pages
pages
d’exploitation ........................................................................................................ 15
De nos jours, la mondialisation est l’un des facteurs qui contribue au développement
de toute entreprise. Les relations et les normes internationales, ainsi que les partenariats
aident, forgent et orientent l’entreprise pour la gestion des activités qui lui incombe. Les
changements causés par la mondialisation incitent les entreprises à adapter l’administration
de leurs activités. En conséquence, la concurrence tient toujours une place importante dans
la règle des affaires. Toutefois, la création des entreprises ne cessent d’augmenter c’est la
raison pour laquelle les concurrents se multiplient aussi entre eux. Face à ces conditions,
chaque entreprise fait de son mieux pour être toujours parmi les meilleures , pour rester dans
la compétition sur le marché tout en étant performante.
Afin de mener à bien notre étude, notre choix s’oriente vers une petite et moyenne
entreprise. Généralement, elles occupent une place très importante et constituent l'un des
éléments les plus dynamiques de la croissance économique dans la stratégie d’un pays, qu’il
soit développé ou en voie de développement. Pour le cas de Madagascar, les PME dépassent
largement les grandes entreprises en nombre. De ce fait, elles inondent tous les secteurs
d’activités : primaire, secondaire et tertiaire. Non seulement, c’est un acteur important en
termes de création d’emploi, mais aussi, la PME représente un acteur de la croissance
économique malgache.
1
B. et F. GRANGUILLOT ; « Gestion administrative et Commerciale », Paris CLET, 1990, page 54
2
Mavor Michel Agbodan et Fulbert Gero Amoussouga , « Les facteurs de performance de l’entreprise », Edition
john Libbey, 1995
3
Cours de Conception et Gestion de projet 4èmeAnnée (2012-2013) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
3
Nous avons alors ressorti deux objectifs spécifiques, le premier est de permettre la
prise de décision pour une meilleure performance financière dans une PME et le second est
d’améliorer encore plus la performance financière
Découlant de ces objectifs spécifiques, nous avons deux hypothèses à vérifier tout au
long de notre étude. D’une part, la CAE a un rôle important dans la prise de décision. D’autre
part, l’utilisation des méthodes analytiques adaptées en CAE contribue à la performance
financière.
Ce mémoire a permis d’effectuer des recherches sur la CAE d’une entreprise afin de
voir les avantages et inconvénients de l’application ou non de la CAE. Cette étude aidera
l’entreprise d’un côté à être conscient de l’existence de risques liés à la CAE ainsi que les
difficultés rencontrés par la société ; mais de l’autre côté, il nous permet de proposer une
amélioration relative à la dite CAE. Par contre, c’est aussi à l’issu de cette recherche que
nous essayons de définir la relation existante entre la comptabilité analytique d’exploitation et
la performance financière d’une Petite ou Moyenne Entreprise.
Partant de ce fait, nous avons divisé en trois parties bien distinctes notre étude : Dans
le premier chapitre : « matériels et méthodes » nous avançons les moyens utilisés qui nous ont
été primordiales pour sa réalisation, ainsi que la méthode de collecte de données. C’est
toujours dans ce chapitre qu’on a défini les limites de l’étude réalisée.
Ensuite, dans le second chapitre: “Résultats”, présentera les données recueillies lors
de notre visite, en détaillant l’organisation de l’entreprise pour la tenue de sa comptabilité
analytique. C’est également dans ce chapitre que nous allons valider ou non nos hypothèses.
Section 1 : Matériels
Principalement, cette section définit les outils essentiels que nous avons utilisés pour
l’élaboration de cet ouvrage. Nous présenterons en premier lieu, l’entreprise que nous avons
choisie, ensuite, nous procéderons aux approches théoriques.
1-1 Présentation de l’entreprise
Comme tout travail de recherche, il nécessite un cas concret pour sa réalisation. Par
soucis de confidentialité, la société en question ne veut pas être explicitement nommée dans le
rapport. De ce fait, dans le cadre de ce travail, nous allons l’appeler « entreprise ALPHA ».
Nous avons opté de nous pencher sur cette entreprise, étant donné qu’elle répond au concept
d’une entité pratiquant la comptabilité analytique; par conséquent, nous avons trouvé que son
cas mérite d’être étudié.
L’entreprise en question a été créée en 2006 à Madagascar, c’est une Société Anonyme à
Responsabilité Limitée de droits malgaches régie par la loi n°2003-036 du 30 janvier 2004 sur
les sociétés commerciales, applicable à Madagascar.
4
Cours de Comptabilité analytique d’exploitation 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
7
1-2-1 Définitions
Il existe plusieurs définitions concernant la CAE, mais nous avons opté pour ces trois
mentionnées ci-dessous, vu qu’elles sont concises, claires et faciles à saisir :
- Selon le plan comptable général, « la Comptabilité Analytique d’Exploitation
est conçue pour mettre en relief les éléments constitutifs des coûts et résultats qui
présentent le plus d’intérêt pour la direction de l’entreprise.»5
- Tandis que la comptabilité analytique se définit comme suit : « un mode de
traitement de données qui consiste à calculer le prix de revient des biens ou des
services produit par l’entreprise. Elle repose essentiellement sur le calcul des coûts ».
- Dans cette optique, « la comptabilité analytique constitue l’outil de gestion de
l’entreprise et ses informations permettent d’effectuer des choix judicieux quant à la
prise de décision. »6
De ce fait, la CAE détermine alors la répartition des charges attribuées à chaque responsable,
à chaque activité, à chaque produit ou même à un sous-ensemble inclus dans l’entreprise :
usine atelier, machine, poste de travail.
Il est à signaler que selon le projet de la Loi de Finance 2014, la tenue de la comptabilité
analytique ainsi que la tenue des fiches de stocks seront dorénavant obligatoires pour les
entreprises industrielles
1-2-2 Objectifs
La comptabilité analytique en tant que mode de traitement des données a
essentiellement des objectifs :7
D’une part :
- Connaître les coûts de différentes fonctions assumées par l’entreprise
- Déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise
(production stockée, production immobilisée, …) en particulier calculer les coûts de
chaque direction, chaque département, chaque service ;
- Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les
comparer au prix de vente correspondant8
5
Plan Comptable Général 2005
6
B. et F. GRANGUILLOT, Gestion administrative et Commerciale, CLET, Paris, 1990, p54
7
Cours de « Comptabilité Analytique d’Exploitation » 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
8
Helfer J.P. et Orsoni J., « T.Q.G 2 comptabilité analytique », Edition Vuibert, 1984, p 9
8
Le coût d’achat
Le coût d’achat est l’ensemble des coûts qui couvre un approvisionnement, les frais
de la mise en stock éventuelle y sont compris (directes ou indirectes).
Selon le plan comptable, En ce qui concerne un bien, il comprend les éléments suivants : le
prix d'achat convenu, soit la valeur monétaire résultant de l'accord à la date d'opération des
parties prenantes à la cession et les frais accessoires, qui peuvent être des coûts liés
directement ou indirectement à l’acquisition, sont composés de l’assurance, des commissions,
des frais de transports, des frais d’installations, des frais de déchargement, des frais de mise
en service,…
Sa formule se présente alors comme suit :
9
Cours de « Comptabilité analytique d’exploitation » 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
9
Le coût de production
Le coût de production est l’ensemble des charges occasionnées par la fabrication
d’un produit ou d’un service, c’est-à-dire la somme des coûts d’acquisition des matières
premières consommées, et des autres coûts directs ou indirects engagés lors des opérations de
production. Chaque type de produit fini fabriqué par l’entreprise a son propre coût de
production.
De ce fait, il peut être calculé à partir de la formule suivante :
Le coût de revient
Le coût de revient est le coût complet du produit. C’est l’ensemble des charges
occasionnées par la fabrication et des charges hors-production, soit généralement des charges
financières, des charges de recherche et développement, d'administration et de distribution.
Puisque le coût hors production se calcule comme suit :
Par contre, il y a deux (2) types de coûts au moment de calcul du coût : le coût constaté et le
coût préétabli.
10
Le coût constaté 10 :
Ce coût est calculé à partir des charges réelles, c’est-à-dire les dépenses déjà
effectuées. Ce sont des coûts comptables à posteriori, car il repose sur des consommations
connues.
Le coût préétabli
Le PCG définit le coût préétabli comme « un coût évalué à priori ». Soit pour
faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par
l’analyse des écarts. Il se calcule ainsi à partir d’un coût de la période précédente et d’un coût
moyen calculé sur plusieurs périodes.
La différence entre les coûts préétablis et les coûts constatés fait apparaître l’écart.
Par contre, les charges sont dites variables lorsqu’elles sont influencées du volume
d’exploitation de l’entreprise. Car elles varient proportionnellement. Le coût des matières
10
Cours de «Gestion Budgétaire et Prévisionnelle» 3ème année (2011-2012) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
11
FIXES
VARIABLES
FIXES
VARIABLES
Source : Cours de « Gestion Budgétaire et Prévisionnelle » 3ème année (2011-2012) Faculté DEGS de
l’Université d’Antananarivo
Pour les méthodes des coûts variables : seules les charges fixes directes et indirectes sont
prises en comptes. Tandis que les méthodes des coûts spécifiques, les charges fixes directes
ne sont pas considérées.
déterminer le point mort de l’entreprise, qui n’est autre que la date à laquelle l’entreprise
commence à réaliser des bénéfices.
Chiffre d’affaire
- Charges variables
- Charges fixes
Résultat
𝑪𝑭
=
𝒕𝒂𝒖𝒙𝑴𝑺𝑪𝑽
𝑪𝑭
=
𝑷𝑽𝑼−𝑪𝑽𝑼
Par conséquent, l’entreprise pourra prendre des décisions stratégiques suite à l’obtention du
résultat analytique, du seuil de rentabilité et la détermination du point mort de l’entreprise.
Notamment, si un produit sera abandonné ou maintenu, si son coût variable est supérieur au
prix du marché. Cette méthode évite néanmoins la répartition des charges fixes qui sont
souvent des charges indirectes et en plus, elle mesure l’apport de chaque produit à la
couverture des charges fixes.
Ce qui revient à dire que dans cette méthode on fait apparaître les différents coûts suivants :
les coûts d’achat, les coûts de production, les coûts hors-production, les coûts de revient, et
ensuite il y a la valorisation des stocks.
FIXES
VARIABLES
Source : Cours de « Gestion Budgétaire et Prévisionnelle» 3ème année (2011-2012) Faculté DEGS de
l’Université d’Antananarivo
La méthode des coûts complets utilise toutes charges fixes et variables qu’elles soient directes
ou indirectes.
11
Michelle Marcoux, « Organisation & activités comptables », 2ème édition, collection Bréal Rosny, 2003, p 202
14
D’où
Les charges supplétives12 représentent les charges fictives non enregistrées en comptabilité
générale. La comptabilité analytique les incorpore dans les coûts afin de leur donner un
contenu économique plus pertinent et de pouvoir ainsi comparer entre elles les entreprises.
Deux catégories de charges supplétives sont en général retenues par la comptabilité
analytique : La rémunération du travail de l’exploitant, et la rémunération des capitaux
propres.
12
Gérard MEYLON ; « Comptabilité analytique », 3ème Edition, collection dirigée par Philippe RAIMBOURG,
p15
13
Plan Comptable Général 2005, article 111-1
15
1-4-1 Définition
La performance14 est à la fois l’accroissement du CA, de la part de marché et du
bénéfice ; elle se manifeste aussi à travers les œuvres sociales, ainsi qu’à la satisfaction
donnée au personnel. La performance est l’innovation et la variation de la gamme des
produits ; elle est la démultiplication des unités de production et du service pour la conquête
et la fidélisation du client.
Dans cette optique, la notion de performance englobe deux concepts :
- l’efficacité qui est la réalisation de l’objectif initialement fixé ;
- l’efficience qui est la comparaison des résultats obtenus aux moyens mis en œuvre
pour la réalisation de l’objectif.
En effet, l'évaluation et la mesure de la performance financière s'effectue principalement à
travers les indicateurs de performance financière.
1-4-2 Indicateurs
L'évaluation de la performance financière s'effectue principalement à travers des
indicateurs de performance financière.
Les indicateurs15 permettent de définir la nature de la performance et se présente
souvent par des données chiffrées, de représenter les progrès et les points faibles de
l’entreprise. On distingue les indicateurs externes de l’entreprise, et les indicateurs internes.
Dans le cadre de notre étude, nous allons voir les indicateurs les plus pertinents.
Indicateurs internes :
Le Ratio de profitabilité qui mesure l’écart entre le prix de vente d’un produit ou d’un service
et la somme des coûts engendrés par sa mise sur le marché.
Ce taux mesure le profit au montant des ventes : profit/ vente
𝑷𝒓𝒐𝒇𝒊𝒕
𝐑𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐢𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é =
𝑽𝒆𝒏𝒕𝒆
14
Mavor Michel Agbodan et Fulbert Gero Amoussouga , « Les facteurs de performance de l’entreprise »,
Edition john Libbey, 1995
15
Charles Franklin Edmond Ramangalahy, » Compétitivité et performance des PME exportatrices », étude
empirique par école des Hautes études Commerciales.5 janv. 2001
17
Le Ratio de rentabilité est la rente revenant à ceux qui ont apporté les capitaux.
- Pour le capitaliste, l’indicateur est obtenu par le rapport : profit / Capitaux propres
- Pour le gestionnaire l’indicateur est obtenu par le rapport : profit/capitaux permanents
𝑷𝒓𝒐𝒇𝒊𝒕
𝐑𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐭𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒆𝒓𝒎𝒂𝒏𝒆𝒏𝒕
Indicateur externe :
Les écarts sont le constat entre les prévisions et les réalisations.
Ces écarts peuvent provenir soit des quantités : consommées ou vendues, soit des prix :
d’achat ou de vente, coût unitaire préétabli.
Ecart global = Donnée réelle constatée – Donnée préétablie ajustée au réel constaté
La réalisation de l’analyse des écarts procure un grand intérêt pour la gestion de l’entreprise,
car il pourra conduire vers des actions correctrices visant à modifier les résultats futurs, et à
réviser les standards pour le calcul des coûts préétablis.
16
Encyclopédia Universalis, France, http://www.universalis.fr/encyclopedie/entreprise-gestion-d-entreprise/ 18
mars 2014
17
Institut National de la statistique et des études économiques,
http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/definitions/html/petitemoyenneentreprise.htm, 18 mars 2014
18
A Madagascar, une entreprise est considérée comme PME si elle satisfait au moins à l’un des
critères qui se trouvent dans le tableau suivant :
Section 2 : Méthodes
Cette section définit les méthodes et les techniques que nous avons adoptées afin de
parvenir à un résultat, ainsi que les limites de l’étude et le chronogramme des activités.
Commençons tout de suite par la récapitulation des moyens de collecte des données.
Tout en sachant que l’entretien18.est une entrevue entre deux personnes dans laquelle un
individu A déploie toute une stratégie orale pour extraire d’un individu B l’information qu’il
détient l’entretien se rapproche alors de l’interrogatoire. De ce fait, ces entretiens ont été
effectués avec le Responsable Administratif et Financier dans son bureau.
D’une manière approchante, les entretiens semi-directifs sont partiellement structurés et
laissent une latitude de réponse auprès des responsables ont été nécessaires pour obtenir des
informations sur notre thème. Dans ce but, le guide d’entretien a été élaboré.
Par définition, un guide d’entretien19est une liste récapitulative des thèmes et des questions à
aborder dans le cadre d'une enquête qualitative (cf. annexe I), qui précise le moment et la
manière de les introduire dans la conversation. Il nous a permis de suivre la méthodologie
définie, tout en observant un comportement adéquat lors de l'entretien.
Le guide d’entretien nous a beaucoup servi, étant donné que les informations recueillies sont
riches et utiles. Il en est de même pour les réponses obtenues auprès des interlocuteurs qui ne
se limitent pas à des choix multiples, c’est-à-dire qu’ils peuvent discutés en même temps,
C’est à partir des informations obtenues qu’on a pu analyser si les hypothèses sont affirmées
ou confirmées.
Documentation
La recherche documentaire est aussi une étape importante pour la réalisation de notre
travail. Il s’agit d’analyser des documents, de consulter des ouvrages de différents auteurs,
afin d’enrichir nos connaissances théoriques sur la notion de la comptabilité analytique
d’exploitation. Ainsi, ce travail s’est appuyé sur la consultation des cours théoriques
universitaires au sein du Département Gestion. Plus particulièrement, le cours de
Méthodologie nous a aidé dans la rédaction. Afin de se familiariser avec le sujet et pour
compléter les sources de données, la recherche sur des sites internet ont été aussi un apport
fructueux lors de l’exécution de notre travail.
Pour ce présent mémoire, nous l’utilisons pour analyser et décortiquer les résultats de notre
travail au sein de l’entreprise choisie.
Du fait que notre étude concerne l’interne de l’entreprise, nous n’avons pas pu diagnostiquer
l’externe, c’est-à-dire les Opportunités et les menaces dans la troisième partie du devoir
Documentation
Elaboration des questionnaires
Visites et entretiens
Traitement et analyses des données
Rédaction de l’ouvrage
Ce second chapitre est le fruit de la recherche, car il nous permet d’exposer les
résultats de nos investigations auprès de l’entreprise ; Ainsi, il ne comportera aucun
commentaire ni interprétation. Ce chapitre sera divisé en trois sections, dans un premier lieu
sera présenté le résultat sur le processus, en second lieu, le résultat concernant le calcul des
coûts et en dernier lieu, la répartition des charges ainsi que le résultat relatif au stock sera
rapporté.
Achat Ventes
de de
marchandises Stock de marchandises
m/ses
Frais de transport
Coût d’achat d’un carton de produit A = Coût d’acquisition d’un carton +
nombre de carton
Dont le coût d’achat d’un carton de produit A est égal au frais de transport d’un carton
additionné du prix d’acquisition d’un carton de produit A.
Par contre, le coût de revient est obtenu à partir des coûts d’achat des produits vendus ajoutés
des frais engagés pour la distribution du produit, c’est-à-dire des charges nécessaires à la
diffusion et à la vente du produit. Pour le cas de notre étude, il s’agit du transport et des
publicités.
24
La figure ci-après nous montre ainsi ces différentes sortes de coûts calculés avant
l’établissement du prix de vente d’une marchandise.
Après notre investigation, le réseau analytique de l’entreprise en question montre les coûts
assortis pour chaque étape de processus technique.
Lors de notre entretien, notons qu’il n’y a pas de classement des charges de
l’entreprise, il n’y a pas de reclassement clair des charges incorporables. De ce fait, l’absence
de méthode analytique ne permet pas de savoir les charges consommées correspondantes ou
bien de connaître laquelle des marchandises consomment plus de charges. Le coût de revient
pour chaque marchandise est obtenu tout simplement à partir des charges impliquées à l’achat
et à la distribution. Les charges indirectes tels que : l’électricité, l’eau, le téléphone, les frais
personnel, les frais divers de gestion, les fournitures, le déplacement n’y sont pas pris en
considération.
Aussi, les charges fixes et les charges variables de l’entreprise ne sont-elles pas difficile à
distinguer. C’est uniquement en matière de salaire que les deux cas se présentent. En fait, il
dépend de la fonction occupée par les agents au sein de l’entreprise : les employés ayant un
25
poste de responsabilité ont un salaire fixe, par contre les mains d’œuvre des ouvriers touchent
des salaires variables.
Compte-tenu de ces conditions, notre interlocuteur nous a énumérée globalement les détails
des charges par nature supportées par l’entreprise dans le tableau suivant sans expliciter leurs
propres particularités.
Le coût de revient de ces vingt (20) marchandises sera alors calculé à partir de ces charges
impliquées directement pour la vente, ce qui revient à 213 300Ar.
Dont 213 300 Ar = 200 000 A
+ 6 800
+ 1 500
+ 5 000
Ensuite, le coût de revient pour chaque marchandise A est calculé proportionnellement selon
le nombre de produit dans le carton.
Cas 1 :
Si on tient compte de la marge bénéficiaire, dont le taux est supposé fixé à 20% :
Prix de vente = Coût de revient + marge bénéficiaire
Prix de vente du produit A = 1066,5 + (1 066,5*20%) = 1279.8 Ar
Cas 2 :
Si on considère la concurrence, la détermination du prix de vente de la marchandise A
s’appuie sur l’analyse des offres souhaitées par les clients potentiels de l’entreprise, le
responsable nous a indiqué qu’il s’agit de l’impact de la diversification des produits vendus
par l’entreprise.
28
En ce qui concerne cette entreprise, le calcul des coûts aide à la prise de certaines
décisions pour le futur car de ces calculs découlent les différentes charges supportées par un
produit bien déterminé ainsi que le profit.
Etant donné que la gestion des stocks figure parmi les principales activités de
l’entreprise, elle y attache une grande importance. C’est dans cette optique que
l’approvisionnement de l’entreprise n’est pas négligé car il a pour but de fournir les quantités
nécessaires pour la vente des marchandises tout en évitant sa rupture. A cette fin, différents
stocks sont mis en place :
En vue de bien gérer les stocks, l’entreprise a aussi établi le stock d’alerte pour
chaque type de marchandise, afin d’éviter toujours la pénurie des produits à vendre. Lorsque
le niveau du stock diminue jusqu’ à un certain degré prédéterminé, les responsables
déclenchent une commande. Il en est de même que pour le cas du stock de sécurité, son
procédé reste confidentiel.
Dans cette perspective, le suivi de stock est primordial pour l’entreprise, car c’est à
partir de ce suivi que l’on peut connaître les quantités disponibles ainsi que le rythme
d’évacuation de chaque produit. Il se réalise donc par l’élaboration d’une fiche de stock dans
laquelle on opère l’inventaire après chaque mouvement enregistré d’entrée et /ou de sortie.
29
En ce qui concerne la tenue de la fiche : tout d’abord on introduit manuellement les données à
partir des bons d’entrée et de sortie et ensuite on informatise en utilisant un logiciel. Par
contre, en matière de suivi tout est informatisé.
Il est signalé que chaque produit entreposé a sa propre fiche de stock.
Dans notre cas, nous allons voir une illustration d’une fiche de stock qui permettra
d’enregistrer les entrées et les sorties d’un type de produit A :
Pour une bonne gestion de son stock, l’entreprise utilise la méthode PEPS.
A cet égard, il est réglementé que les marchandises sortent par rapport à leur date d’achat
c’est à dire que les plus anciennes marchandises sortent en premier. Elle est utilisée par cette
entreprise pour les produits qui ont des dates de péremptions.
L’exemple suivant nous montre l’application de la méthode PEPS pratiqué par
l’entreprise dans lequel il est indiqué la quantité des produits entrés et sortis ainsi que les
stocks restants ; ensuite, les valeurs monétaires correspondantes de ces entrées et sorties de
produits sont présentées.
30
Les données de l’étude ont été collectées sur une période de douze mois.
Tableau n°08 : Evaluation de sortie (PEPS) d’une année pour le cas du produit A
Dans ce dernier chapitre, nous allons faire les analyses des résultats de nos
recherches auprès de l’entreprise visitée. C’est dans ce chapitre que l’on validera ou non les
hypothèses, à savoir : « la CAE permet la prise de décision pour une meilleure performance
financière dans une PME et la CAE contribue à l’établissement du budget dans une PME ».
Après avoir interpréter les résultats, nous allons essayer de proposer des recommandations
pour contribuer à l’amélioration de la tenue de la comptabilité analytique d’une entreprise de
distribution commerciale. Ce dernier chapitre sera subdivisé en deux sections distinctes.
Primo, nous allons voir en première section : les discussions, et secundo, les
recommandations.
Section 1 : Discussions
Dans cette section, nous allons procéder à l’analyse FFOM de la comptabilité
analytique de l’entreprise de distribution choisie. C’est à partir de cette méthode d’analyse
que nous allons voir les facteurs internes permettant de savoir les forces et les faiblesses et les
facteurs externes qui nous permettront de faire connaître les opportunités et les menaces par
rapport à son environnement. Etant donné que les facteurs externes constituent les
circonstances favorables ou de risques éventuels concernant gestion de l’entreprise. C’est
aussi dans cette section que nous allons vérifier les hypothèses proposées par rapport aux
théories de la littérature et à la réalité constatée au niveau de la CAE de l’entreprise elle-
même.
1-1 Analyse interne
Le responsable nous a expliqué lors de notre entretien que pour calculer le prix de revient
d’un produit, l’entreprise ne calcule pas toutes les charges qu’elle consomme.
Corrélativement, ce ne sont pas toutes les charges directes affectées à un produit qui entrent
dans le calcul du coût de revient, mais les charges classées comme essentielles, par exemple le
frais de transport. Par conséquent, l’entreprise a imputé ces éléments négligés parmi les
charges indirectes, hors ce ne sont même pas considérées pour le calcul du coût d’un produit.
Cette confusion entre charges directes et indirectes a une grave répercussion sur la définition
des prix d’un produit et l’entreprise peut subir une perte.
Il en est de même en matière du coût variable et du coût fixe, ces deux coûts sont confondus
pendant l’exploitation. Seul, le salaire journalier est définit comme variable, quant aux autres
coûts, leur nature reste imprécise.
Cette ignorance ou négligence des particularités des charges est la source des lacunes sur la
détermination des divers coûts, comme le prix d’achat, le prix de revient, et le prix de vente.
revient d’une marchandise. Cet état de choses est dû soit à la négligence soit à la défaillance
en matière de la technique de la CAE. Toutefois, le calcul des coûts non conforme, dont on
n’attache pas trop d’importance au coût de revient réel des marchandises, représente une
faiblesse pour l’entreprise, étant donné qu’elle génère un impact au résultat et pourra induire
en erreur à la prise de bonne décision.
Manque de personnel
Nous avons constaté, lors de notre entretien avec le responsable, que non seulement
dans la section comptabilité générale mais aussi dans la section analytique, il existe une
confusion de tâches ; Malgré les lourdes charges de travail à exécuter, l’effectif de
l’entreprise reste maigre. Cette désorganisation pourrait être la source de toutes les
anomalies constatées en matière de comptabilité analytique, bien que cette section occupe
une place importante pour la vie actuelle et future de l’entreprise.
Forces
- Utilisation et pratique du processus technique pour la vente de
marchandise
- Valorisation des stocks (FIFO)
- Définition des stocks de sécurité et stock d’alerte
- Maîtrise de la gestion des stocks
Faiblesses
- Détermination floue des charges
- Mauvaise traitement des charges
- Hiérarchisation de coût mal maîtrisé
- Manque de personnel
- Méthode de comptabilité analytique mal défini
Opportunités
- Concurrence moins importante
- Relations directes avec différentes entreprises sans médiateurs
- Inflation
Menaces
- Instabilité politico-économique
supportés d’une marchandise et aussi elle expose toutes les phases jusqu’à son
acheminement aux clients. Néanmoins, l'élaboration d'un tarif pour la commercialisation
d'une marchandise n'est pratiquement pas définie ou imposée seulement par la concurrence
mais aussi par l’analyse des coûts. Et c’est par le biais de cette analyse des coûts que les
dirigeants de l’entreprise peuvent prendre des décisions. Par conséquent, nous pouvons
confirmer notre première hypothèse car l’utilisation de la comptabilité analytique mène à une
meilleure prise de décision et améliore la performance de l’entreprise
Étant donné qu’ « avoir le maximum de profit » est déterminé parmi les objectifs de la PME
choisie. L’entreprise est libre de choisir la méthode à appliquer pour sa comptabilité
analytique quelle que soit sa dimension et sa structure. Il se trouve qu’il est un peu difficile
de procéder à ce choix. Compte-tenu de son importance, il mérite d’être étudié profondément
vu que l’utilisation de la méthode choisie garantira la performance de l’entreprise. C’est à
partir de cela que l’on peut valider la deuxième hypothèse : «L’utilisation des méthodes
analytique adaptées en CAE contribue à la performance financière »
21
Cours de «Comptabilité analytique d’exploitation » 2èmeAnnée (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
38
Section 2 : Recommandations
Suite à l’analyse et le traitement des informations recueillies auprès de l’entreprise,
quelques faiblesses liées à la tenue de la comptabilité analytique de l’entreprise ont été
constatées, et aussi des menaces qui ne sont pas à négliger. Nous allons ainsi tenter d’avancer
quelques solutions et d’apporter des recommandations en vue d’améliorer sa comptabilité
analytique pour que l’entreprise soit plus performante.
22
Gérard MEYLON ; « Comptabilité analytique », 3ème Edition, collection dirigée par Philippe RAIMBOURG,
p25
23
Gérard MEYLON ; « Comptabilité analytique », 3ème Edition, collection dirigée par Philippe RAIMBOURG,
p25
39
comptable par exemple »24 et « Les charges variables dépendent du volume d’activité de
l’entreprise sans qu’il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre variation de charges
et variation du volume des produits obtenus.»25
A titre d’exemple : les salaires mensuels, les loyers sont des charges fixes, tandis que les coûts
d’électricité sont considérés comme des charges variables. Afin d’obtenir un résultat
analytique convenable, le responsable doit attacher plus d’importance à cette répartition de
charges, car elle permet de déterminer le prix de vente d’une marchandise.
Dans cette optique, une illustration expliquant la méthode de traitement des charges
est présentée ci-dessous :
24
Michel Monereau, « Gestion des entreprises touristiques », 2ème Edition, p 169
25
Michel Monereau, « Gestion des entreprises touristiques », 2ème Edition, p 169
40
Il existe deux types de clé de répartition, à savoir : la clé de répartition primaire et la clé de
répartition secondaire. Dans notre cas, nous proposons de revoir minutieusement ces clés de
répartition et de choisir l’unité d’œuvre pour chaque centre d’analyse.
De la même façon, nous allons présenter comment on procède l’imputation des charges
indirectes à travers le canevas ci-après :
nement
impôts et Mtt en Clé de Clé de Clé de Clé de
comptabilité
taxes répartition en répartition en répartition en répartition en
générale
% % % %
services Mtt en
comptabilité
externes -------//-------
générale -------//------- -------//------- -------//-------
Charges Mtt en
comptabilité
financièr
générale -------//------- -------//------- -------//------- -------//-------
es
Dotation Mtt en
comptabilité
générale -------//------- -------//------- -------//------- -------//-------
Source : Cours de « Comptabilité analytique d’exploitation » 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de
l’Université d’Antananarivo
Une répartition primaire est en premier effectuée: une répartition qui consiste à répartir les
charges indirectes entre les centres d’analyses et ensuite une répartition secondaire qui
consiste à répartir les centres auxiliaires dans les centres principaux.
La répartition s’effectuera en fonction de l’unité d’œuvre ; qui correspondant à un
critère pour mesurer l’activité du centre d’analyse, et ensuite nous calculons le coût de cette
l’unité d’œuvre en appliquant la formule suivant28 :
28
Cours de « Comptabilité analytique d’exploitation » 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
42
é
=
é é é é
29
Cours de « Comptabilité analytique d’exploitation » 2ème Année (2010-2011) Faculté DEGS de l’Université
d’Antananarivo
43
SI : Stock Initial
SF : Stock Final
Qtt : Quantité
PU : Prix Unitaire
Mtt : Montant
Dispo : Disponibilité
2-7 Proposition d’un modèle de comptabilité analytique avec la méthode des coûts
complets et calcul du résultat analytique.
Comme nous savons que la comptabilité générale est utile mais insuffisante car elle
ne nous donne que l’ensemble des charges et des produits pour une année donnée sans
détailler les charges relatives à chaque marchandise vendue par l’entreprise. Le résultat net
que nous donne le compte de résultat est un résultat global concernant tous les produits
confondus.
Ainsi, en ce qui concerne le calcul des coûts, nous recommandons aux responsables de
l’entreprise en question, d’utiliser la méthode des coûts complets. Elle consiste à calculer les
résultats pour chacun des produits dont l’entreprise commercialise, à fixer le prix de vente, et
donner des informations sur la rentabilité de l’activité. Notamment, elle comporte trois (03)
étapes : la distinction des charges directes et des charges indirectes, la répartition charges
indirectes, la hiérarchisation de coûts et l’évaluation de stocks.
Comme nous avons déjà suggérer des modèles de calcul des différents coûts et des modèles
de répartition des charges dans les sections précédentes, nous allons illustrer les différents
modèles mentionnés antérieurement par des exemples concrets relatifs à la méthode des coûts
complets.
Illustration :
Montant total des achats de la période est de 458 000 Ar
Montant total des ventes de la période est de 642 000 Ar
Début Mars :
Stock : 5 unités de marchandises A évalué au coût unitaire de 2 000Ar
Achat du mois : 22 unités de marchandise A au prix unitaire de 1 500Ar
Vente du mois : 20 unités de marchandise A au prix unitaire de 3 000Ar
46
A l’aide de cet exemple, nous pouvons voir ces répartitions primaires et secondaires par le
tableau suivant :
47
Après avoir élaboré le calcul du coût d’achat nous allons procéder à la deuxième étape :
« Etablissement d’un fiche de stock »
é
= = =
é é
Le fiche de stock permet de connaître le coût d’achat de la marchandise A vendue, dans les
sorties de stock, qui s’élève ici à 33 318,52 Ar
C’est ce montant que nous allons réutiliser pour calculer le coût de revient de la marchandise
A vendue, qu’il s’agit ici de la troisième partie de la hiérarchisation des coûts.
49
Pour le calcul des charges indirectes affecté au coût de revient de la marchandise A, comme
nous savons que l’Unité d’œuvre du centre Distribution est de 1000 Ar du CA, ce qui signifie
que l’entreprise dépense 38,3 Ar chaque fois qu’elle vend pour 100Ar de marchandise.
C’est à partir de cela que nous avons pu calculer les charges de distribution :
Le montant des ventes de la période s’élève à 20 x 3 000 AR = 60 000 Ar, ce qui nous donne
Résultat Analytique (RA) = Chiffre d’Affaire (CA) Ŕ Coût de Revient des marchandises
Vendues (CR)
Supposons que les charges non incorporables s’élèvent à 250Ar et, et qu’elle tient compte de
la rémunération du capital de société à un taux précis mais de valeur de 1 000Ar.
La concordance des résultats se présente comme suit :
De ce qui précède, il est démontré que le résultat analytique nous permet de connaître
le résultat effectué sur la marchandise A : soit un bénéfice, soit une perte. Car ce résultat
représente un indice afin de mesurer la performance de l’entreprise. Par la même, il permet de
de décider les futures actions soit de poursuivre ou soit d’arrêter la commercialisation de la
marchandise. D’où on confirme que la CAE aide beaucoup à la prise de décision importante
pour la vie de l’entreprise.
Compte-tenu de ce fait, nous incitons alors les responsables à adopter cette méthode
de coût complet car nous trouvons que c’est par le biais de l’utilisation d’une telle méthode
que l’entreprise, non seulement, devient plus performante dans l’exécution de ses activités,
mais aussi elle évite la perte. Elle peut très bien fixer le prix de la marchandise après avoir
fait tous les calculs y afférents. En d’autres terme, comme il a été défini dans le chapitre I :
« la performance1 est à la fois l’accroissement du CA, et de la part de marché et du
bénéfice ».
Ratio de profitabilité = =
Nous avons déployé dans cet ouvrage les matériels utilisés, c’est-à-dire les matériels
indispensables pour sa réalisation. Ensuite, nous avons présenté l’entreprise choisie.
Nous avons évoqué par la suite des théories sur la comptabilité analytique
d’exploitation et quelques notions sur la performance financière. Puis, nous avons vu la
démarche méthodologique pour la collecte des données. Nous avons ainsi réalisé des
entretiens auprès de quelques responsables de l’entreprise à partir d’un guide d’entretien
élaboré auparavant. En ce qui concerne la méthode de traitement des données, nous avons
53
choisi la méthode FFOM pour pouvoir mettre en exergue les forces, les faiblesses, les
opportunités, et les menaces de la situation existante au sein de la firme.
Comme tout travail de recherche, cette étude connaît ses limites dont les principaux
points sont aussi développées dans ce mémoire.
Après avoir introduit les résultats de l’entreprise, nous avons observé qu’il y a des
anomalies sur la tenue de la comptabilité analytique d’exploitation. Afin que l’entreprise
puisse être performante lors de la réalisation de ses activités quotidiennes, ces déficiences
doivent être rectifiées. Ainsi le dernier chapitre intitulé « Discussions et Recommandations »
nous conduit aux discussions de ces résultats obtenus par l’analyse FFOM de la situation de
la firme ainsi que la validation des deux hypothèses que nous avons présenté dans
l’introduction. Nous avons essayé d’avancer des propositions de solutions là où il est jugé
utile. Nous avons pu dégager les forces et les faiblesses de la CAE de l’entreprise en question,
et qu’on a pu définir aussi les opportunités et les menaces de cette dernière.
De ce fait, afin que l’entreprise puisse élaborer le prix d’une marchandise, elle ne
tient pas seulement compte de la concurrence mais examinera aussi les coûts engendrés par
cette marchandise en les détaillants. C’est à partir de cette analyse des coûts que les dirigeants
pourront fixer le prix de vente. Ce qui confirme la première hypothèse émise: « La CAE a un
rôle important sur la prise de décision. » et aussi mais surtout une meilleure prise de
décision aboutit à une amélioration de la performance financière.
En d’autres termes, l’entreprise définit elle-même la méthode de calcul des coûts qui
lui convient, dans le but de connaître la somme des charges relatives à chaque produit, de
calculer son prix de revient avant de déterminer son prix de vente. Malgré la complication
concernant le choix de la méthode à adopter par l’entreprise, quoi qu’il en soit, la pratique
d’une méthode est primordiale afin d’éviter la perte en terme de résultat. Compte-tenu de ce
fait, nous pouvons confirmer la deuxième hypothèse : «L’utilisation des méthodes
analytique adaptées en CAE contribue à la performance financière »
Bref, telles sont les recommandations, issues de notre travail dont nous jugeons
indispensables pour une amélioration de la performance de l’entreprise.
La tenue d’une comptabilité analytique a une très grande importance pour la survie
de l’entreprise. Dès lors, une question se pose: «la comptabilité analytique d’exploitation est-
elle le seul moyen qui peut améliorer la performance financière? »
I
BIBLIOGRAPHIE
- Ouvrages :
- Analyse : FTHM Conseils, « Politique nationale de promotion des PME » 2006, 55p
- B. et F. GRANGUILLOT ; « Gestion administrative et Commerciale », Paris CLET,
1990, 54p
- Charles Franklin Edmond Ramangalahy « Compétitivité et performance des PME
exportatrices », Etude empirique, école des Hautes études Commerciales.5 janv. 2001
- De Rongé et Cerrada, « Contrôle de gestion », Pearson Ed, 2ème édition, 2008, 210p
- Gérard MEYLON ; « Comptabilité analytique », 3ème Edition, collection dirigée par
Philippe RAIMBOURG, 287p
- J.P Helfer et J.Orsoni, « T.Q.G 2 comptabilité analytique », Edition Vuibert, 1984,
165p
- Louis Dubrulle et Didier Jourdain ; « Comptabilité, contrôle de gestion », 6ème
Edition,DUNOD,Paris, 2013, 169p
- Margerin Ausset, « Comptabilité analytique », Editions Sedifor, juin 1981, 58p
- Mavor Michel Agbodan et Fulbert Gero Amoussouga, « Les facteurs de performance
de l’entreprise », Edition john Libbey, 1995.
- Michelle Marcoux, « Organisation & activités comptables », 2ème édition, collection
Bréal Rosny, 2003, 202p
- Michel Monereau, « Gestion des entreprises touristiques », 2ème Edition, 169p
Webographie :
Cours académiques: