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Le cas d’El-Hamma
Travail Pratique de Master, session 2008-2009 1
section d’architecture - enac - epfl [ Phase théorique intermédiaire - 12 janvier 2009]
Site El Hamma- Ruisseau Territoire ville d’alger, Algérie Directeur pédagogique Patrick Mestelan Professeur enac Jean-Claude
Bolay Maître epfl Jean-Paul Chabey Expert extérieur Bassel Al-Farra Candidat au Master Abdessamed Berbar
[Re]nouvellement urbain
Témoignage anonyme
Alger la blanche, mythe ou réalité?
Revoir les politiques de gestion de la capitale tion qui interpelle les consciences nous met auxquels ils s’adressent.
... chacun en face de nos responsabilités. Sans
entrer trop dans le détail, il serait honnête de Sur un autre volet, la qualité architecturale
Un temoignage proposé par Guidu Antonietti faire remarquer que notre ville n’a pas été et urbaine des programmes publics et privés,
di Cinarca aux lecteurs de aROOTS gérée comme il se doit. Sa gestion a été lais- réalisés ou en cours de réalisation, dénote le
sée de manière consciente ou inconsciente niveau de désordre et d’incompétence avé-
2003 est l’année de l’Algérie en France. au gré des intérêts et des groupes de pres- rée d’une administration incapable d’inscrire
aROOTS propose une lecture critique de sion qui, au lieu de la servir, se sont plutôt son action dans la durabilité, et surtout dans
l’évolution urbaine et sociale de Alger servis d’elle pour se constituer des rentes la légalité républicaine. Les convulsions pé-
considérables sur le dos bien entendu du ci- riodiques de cette administration, qui ne
Cet article nous est parvenue d’une corres- toyen. Un simple aperçu du niveau culturel, peuvent en aucun cas être assimilées à une
pondante Algérienne qui compte tenue des d’instruction et surtout de compétences des prise de conscience et qui se sont matériali- 1
ses propos polémiques a préférée rester personnes ayant eu la charge de gérer le dé- sées par de multitudes opérations de « débi-
anonyme ! veloppement de la ville nous donne toute la donvillisation », de démolitions de construc-
mesure du désastre prévisionnel que les ex- tions illicites etc., révèlent le malaise profond
Un bref aperçu historique nous permet de perts avaient prévu dès le début des années qui ronge nos institutions. Parmi ces actions,
faire une lecture plus objective de l’évolution 80. nous pouvons citer l’opération de lutte contre
urbaine et sociale de notre capitale Alger la Cet état de fait que la presse a heureuse- les constructions illicites engagée en 1986 et
Blanche, que bon nombre de poètes, d’écri- ment relevé met le doigt sur le fait que des qui s’est soldée par un échec cuisant qui a
vains, d’architectes, , de peintres et d’hom- populations qui habitent encore depuis plus coûté au Trésor public des sommes colossa-
mes de l’art d’envergure nationale et inter- de trente ans dans des bidonvilles ou dans les au titre des indemnisations.
nationale ont tellement chantée, magnifiée, des tissus historiques précaires espèrent
peint ou même redessinée le Corbusier no- toujours être relogées un jour, malgré les im- Une analyse approfondie nous permet d’af-
tamment avec son utopique plan d’urbanisme portants programmes de logements sociaux firmer sans risque de nous tromper que la
et qui se trouve aujourd’hui dans un état de réalisés par l’Etat. Ces programmes, comme situation inextricable à laquelle est arrivée la
décrépitude avancée et surtout caractérisé chacun le sait, sont souvent détournés par capitale et les multiples maux sociaux qu’elle
par une laideur cauchemardesque. ces mêmes groupes de pression à des fins génère sont le fait, d’une part, de la corrup-
spéculatives au détriment bien entendu de la tion, du laxisme, du despotisme et du népo-
Que s’est-il réellement passé ? Cette situa- collectivité, et tout particulièrement de ceux tisme qui régentent les actions des services
publics ayant eu la charge de promouvoir la été purement et simplement transformé en est l’unique responsable dans un partage
capitale, et, d’autre part, l’exclusion de ma- promotionnel et cédé à un prix qui défie toute clair et précis des fonctions garant de la qua-
nière insidieuse des hommes de l’art de cette logique commerciale et ce, avec la compli- lité de la construction et des aménagements,
problématique. cité directe des ex-gestionnaires du gouver- se retrouve chez nous relégué à un simple
norat du Grand-Alger, à la grande déception faire-valoir d’une administration dont les in-
Ceci a eu pour corollaire la multiplicité des des citoyens de La Casbah auxquels il était térêts sont souvent en opposition avec ceux
centres de décision qui s’approprient des ter- destiné. Malheureusement ces cas sont de- de la collectivité. En effet, les nombreuses
ritoires ou des portions de territoire de la ville venus aujourd’hui légion non seulement au malfaçons constatées tout particulièrement
sur lesquels ils exercent sans aucun contrôle niveau de la capitale, mais sur tout le terri- au niveau des programmes publics sont le
- ni a priori ni a posteriori - des pouvoirs de toire national. résultat de ce marasme dans lequel se débat
gestion. le secteur de la construction. L’absence de
2 Sur un autre volet, l’exclusion des hommes de contrôle qui échoit au maître d’œuvre a fa-
Dans ce cadre, certains élus délivrent à leur l’art à travers une multitude de formules plus vorisé la floraison d’entreprises sans aucune
bon gré des titres administratifs d’affectations ou moins régulières (appel d’offres entaché qualification qui règnent en maître absolu
de terrain et des autorisations de construire d’irrégularités, procédure de sélection, opa- sur ce secteur et ce, grâce aux multiples di-
en violation de la législation et de la régle- ques, rémunération fluctuante voire scabreu- videndes qu’elles versent à certains maîtres
mentation en vigueur. « Certains directeurs » se, utilisation des dispositions désuètes de d’ouvrage.
d’office de promotion et de gestion immobiliè- l’arrêté interministériel datant de 1988, etc.)
re s’arrogent également le droit d’édifier des n’a pas permis l’émergence d’une qualité ar- Cette situation a exclu au même titre que les
programmes de logements en contradiction chitecturale et urbaine souhaitable. Au-delà maîtres d’œuvre les entreprises qualifiées,
avec les règles d’ urbanisme et d’architecture de cet aspect qualitatif, il est à signaler que dont la compétence est avérée. Le secteur
, ainsi que la transformation de ces program- cette méthode d’exclusion a favorisé l’émer- de la construction qui demeure un secteur-
mes sans aucun contrôle de la tutelle ni des gence de pratiques douteuses, notamment clé pour les pays émergeants eu égard à
autorités concernées. en ce qui concerne la généralisation des for- son dynamisme et aux possibilités de créa-
mes de corruption et surtout la dépréciation tion d’emplois qualifiants, dans notre pays
Dans ce cadre, un cas mérite d’être relevé de l’acte de bâtir. malheureusement se caractérise par une
; un programme de logement social réalisé anarchie qui n’a pas son pareil ailleurs. Ceci
entièrement sur le fonds du Trésor public a Le maître d’œuvre qui, sous d’autres cieux nous amène à dire qu’il est grand temps de
revoir les politiques de gestion de la capitaletamment en ce qui concerne ses volets de
développées à ce jour. résorption de l’habitat précaire de requalifi-
cation des espaces centraux, d’amélioration
Les nouvelles autorités de la wilaya d’Alger, du cadre de vie, nécessite une révision des
malgré leurs engagements affichés à main- textes régissant la maîtrise d’œuvre, la maî-
tes reprises à créer et à mettre en place un trise d’ouvrage et le contrôle de l’urbanisme.
nouveau cadre organisationnel, l’évolution et Cette action de longue haleine ne pourra
la gestion de la capitale ont sans aucun doute trouver sa solution définitive qu’à partir de la
rencontré beaucoup de difficultés eu égard à conception et de la mise en place de normes
l’accumulation considérable des problèmes techniques adaptées au contexte et surtout
légués par les autorités précédentes qui ont opposables au tiers, y compris à l’adminis-
évolué en marge de la légalité républicaine. tration. 3
Toutefois, il est à signaler que malgré ces dif- Enfin, ces actions nécessitent par leurs ac-
ficultés des approches intéressantes ont été ceptations par le grand public des opérations
menées en direction de la corporation des de communication , d’information et de sen-
architectes pour les intégrer dans le groupe sibilisation. Ce qui nous amène à dire que le
de réflexion et de définition du cadre global rôle des médias est déterminant. Mais ces
d’intervention. L’importance accordée aux médias doivent à leur tour évoluer vers une
aspects qualitatifs des constructions, de l’ar- forme de professionnalisme qui exclue la dif-
chitecture , de l’urbanisme et du cadre de fusion de simple compte rendu sans portée
vie en général, constitue en soi une rupture réelle. D’où peut-être la nécessité de créa-
avec les pratiques qui ont prévalu jusqu’à tion de rubrique liée à l’environnement, à l’ar-
présent. chitecture et à l’urbanisme.
Ancien quartier industriel et de logements ouvriers, le quartier d'El-Hamma est l'une des futurs centralités de la ville d'Alger (Nassima
Driss,2001) (Jean-Louis Cohen, 2003). Depuis son indépendance, cette ville connaît un développement anarchique et destructurant.(Jean-
Jacques Deleuze,1988). De nos jours, elle a entamé sa restructuration grâce à une forte croissance économique. Les résultats sont les
premiers travaux d'infrastructures tels que: le tramway et le métro d'Alger.
Depuis le Sommet de la Terre de 1992 à Rio, le projet urbain s'est trouvé fortement bouleversé. Celui-ci passa d'une approche fonction-
naliste avec le zoning (Joan Busquets,1991) à une recherche d'un équilibre durable de facteurs sociaux, économiques, environnemen-
taux, principalement. C'est la naissance du développement durable. Ce changement de modèle urbain et l'élaboration de nouveaux outils
d'interventions sont pratiqués dans de nombreuses villes (Rabinovich,2008). Cette nouvelle vision de ville ont conduit les aménageurs à
construire la ville sur elle-même.
Le rapport que la ville entretien avec l'architecture est toujours le débat qu'entreprendront les urbanistes et les architectes. La première est
de nature collective et plurielle, la seconde est individuelle et singulière. Dans ces disciplines, dépendante l'une de l'autre, la question est de
savoir comment l'architecture peut exister dans la ville. Une solution émise serait la correspondance qu'entretiendrait l'architecture avec la
4
ville à travers la mécanique du système typologique (Bernard Huet, 1991), par conséquent du plan. La forme bâtie naît de nouveaux usages
et d'innovations technologiques qui stimulent la création architecturale. L'étude de ce type de phénomène et de leurs relations avec la mise
en forme se trouve au centre d'atelier d'enseignement (Philippe Bonhôte, 2007).
Suite à cela, les recherches entreprises par la ville d'Alger dans une perspective de renouvellement urbain ont conduits à quatre axes inter-
ventions : un développement polycentrique urbain, la fonctionnalité des espaces publics, les réseaux de transports et l'utilisation des sols
(Nadia Djelal, 2005). Cependant, le projet urbain s'accompagne d'exigences dans la maîtrise de l'évolution urbaine et d'en limiter les effets
négatifs par une adaptation de la ville à la diversité de ses besoins (Ascher, 2001).
Actuellement, la ville d'Alger se trouve au croisement entre un modèle urbain à l'image du sud-est asiatique ou sud-américain et la recher-
che de son identité. L'intérêt de ce sujet est que le quartier d'El-Hamma sera la première étape qui influencera les suivantes. Cette énoncée
théorique est un voyage sur une terre africaine et une expédition à travers les échelles.
Cette expérience s'interrogera sur la mise en forme d'une pièce urbaine située dans ce quartier. La naissance d'une forme bâtie générée par
les nouveaux usages de la société algérienne : et l'intégration de la pièce urbaine dans une perspective de développement durable.
de la phase théorique
Contenu
[Re]structuration urbaine
Problématique et approche thématique
Alger [territoriale] page 20 Chiffres clés [territoriaux] page 22 Situation par rapport au pays page 28 Contexte historique page 30
Repérage du territoire communale algerois
Renouvellement urbain page 32
Alger [urbaine] page 34
Spécification de l’entité urbaine algérois Caractère spécifique de la ville page 36 Contexte historique [urbain] page 37 Analyses [urbaine] page 47
Contexte historique [architectural] page 57 Analyses [architecturale] page 65 Conclusion [urbaine] page 71
5
Echelle B [le site]
Définition et compréhension du site
Site [urbain et architectural] page 72 Situation par rapport à la ville page 74 Caractère spécifique du site page 75 Contexte historique page 76
Définir des problématiques de la ville contemporaine
Analyses [urbaine] page 78 Analyses [architecturale] page 85 Conclusion page 90
La conclusion [Projet Master] Conclusion [Projet Master] page 107 Bibliographie page 109
Définition et compréhension du chois programmatique
de la phase pratique [à suivre]
Contenu
Projet [Master]
Vérification de l’hypothèse
6
7
Approche développement durable page 10
première lecture du thèmes par son vocabualaire
[Re]nouvellement urbain
Approche [théorique]
Approche urbain page 12
première lecture du thèmes par son vocabualaire
8
Méthodologie page 17
structuration de la démarche globale
[Re]structuration urbaine
Repérage du thèmes et définition des stratégies
Approche [théorique]
Repérage du théorique
9
[Re]nouvellement urbain
Approche développement durable
première lecture du thèmes par son vocabualaire
différentiation sociale est un processus de diversification des fonctions des groupes et des individus au sein du même société.
Ce processus ,animée par le développement de la division technique et sociale du travail qui résulte d’une dynamique économique
marchande. La société. de plus en plus complexifié, est engendré par une différentiation produite par une diversité et des inégalités entre
individus.
[Re]nouvellement urbain
Intention développement durable
proposition théorique d'appoche
Depuis le Sommet de la Terre à Rio de 1992, au Brézil, la place de l'homme sur la planète fut revisitée. L'analyse de ses besoins vitaux et
de son mode de vie, ont abouti à une nouvelle manière de représenter la ville. Selon ces nouveaux principes, l'individu se situe au point
d'équilibre entre trois principaux facteurs à savoir : le facteur social, économique et environnementale.
Sous la perspective de l'urbanisme, François Asher [Les nouveaux principes de l'urbanisme,2001] résume l'urbanisation et sa modernisation
à travers une succession d'étape sous l'influence de variables telles que l'individualisation, la rationalisation et la différentiation sociale.
Ces évolutions différentes de la ville se succède depuis les premières révolutions urbaines (La Renaissance et les Temps modernes), les
révolutions industrielles, passant la troisième révolution, avec la métamorphose des villes en métapoles et pour terminer sur de nouveaux
principes. Ceux-ci projettent un urbanisme réflexif, précautionneux, concourant, flexible et multivarié.
Suite à cette "nouvelle" représentation de la ville, le thème du renouvellement urbain durable revient sur scène. Cette reconstruction de la
ville sur elle-même, a pour objet d'éviter la fragmentation urbaine en identifiant et régénérant son potentiel. Cette régénération tissulaire 11
opère sur des lieux stratégiques, vise redynamiser le coeur des agglomérations et des centres urbains. De nouveaux processus de partici-
pations au projet urbain s'élaborent dans le but d'innover la manière de travailler sur la ville.
Sachant que toutes opérations de renouvellements s'étalent à travers le temps. L'intention de cette étude vise à comprendre et établir une
relation entre différentes disciplines à l'aide d'un projet. Cette première relation entre l'urbanisme et développement durable prend naissance
par le thème de la restructuration théorique d'un quartier de la ville d'Alger.
[Re]nouvellement urbain
Approche urbaine
première lecture du thèmes par son vocabualaire
12
espaces urbain est une formes d’expression de la société dans toutes sa complexité.
L’espace public est la prise en compte de sa propre logique qui renvoie à une convention sociale. Sa mise en forme doit être replacé dans
une culture urbaine locale et voire d’une tradition de quartier répondant à des pratiques sociales diverses
L'intention urbaine sur la ville est le renouvellement de l'une de ses pièces grâce à une diversité des fonctions. Celle-ci serait attirée par la
potentialité offerte par le site à l'aide d'un programme fort. Cette restructuration à pour objectif de redynamiser et requalifier une friche indus-
trielle en un nouveau pôle urbain. Celle-ci inscrirait dans une continuité spatiale et temporelle de la ville. Cette intention tentera de donner
une nouvelle impulsion théorique dans la réalité de la ville d'Alger.
Cette intention est guidée par certaines réflexions d'André Corboz qui résume l'urbanisme du 20 ème siècle en un concept, la planification.
Selon ce même auteur, cette idée-force se donne pour objectif d'améliorer la distribution optimale des personnes, des biens et des serv-
ices sur un territoire donné. Ce concept serait une réponse à une problématique née de l'urbanisation massive, l'industrialisation, des villes
éclatées et de la révolution des transports. Ces phénomènes sont perceptibles sur les territoires algériens.
Elle propose de visiter l'échelle intermédiaire à l'aide d'un portrait évoqué par Joan Busquets qui suggère de visiter ce concept de planifi-
cation à travers cette échelle. Elle se traduirait en un schéma simple aux contenus et idées claires. L'idée de projet urbain se définirait de 13
façon claire par la forme urbaine. Cette forme provoquerait un impact social et économique qui rejoindrait la pensée de André Corboz cité
plus hauts. Joan Busquets propose d'améliorer la ville en profitant de son potentiel caché.
Ce portrait et les différentes analyses proposeront de faire émerger du sol son contexte urbain qui selon Bernard Huet est le prémisse de
la pensée architecturale
[Re]nouvellement urbain
Approche architecturale
première lecture du thèmes par son vocabualaire
réhabilitation fait de transformer pour satisfaire aux condition requises, réinsertion, récupération
Cette procédure à pour objectif une remise en état d'un patrimoine architectural et urbain obsolète ou dégradé. Son avantage est la pro-
tection et la sauvegarde des morphologies historiques et traditionnelles, biens que son processus soit sur le plan juridique et financier.
requalification fait de transformer pour satisfaire aux condition requises, réinsertion, récupération
Elle permet une mise aux normes actuelles des bâtiments anciens. Il s'agit d'une série de travaux destinés à donner une nouvelle voca-
tion à un édifice ou à un lieu public afin d'améliorer la qualité de vie urbaine.
programme est une organisation de locaux à effectuer pour la réalisation d'un projet
Il permet de donner une fonction précise au bâtiment selon une demande précise. De plus, il produit une forme résultant des usages, des
figures sociales ou des formes de vies.
L'intention architecturale proposé tente de produire une forme nouvelle d'une pièce. S'inscrivant dans un contexte urbain, cette forme est
issue d'un programme et des usages de la société composée d'individus.
Cette intention s'oriente en direction d'un écrit de Pierre-Alain Croset. Il décrit l'architecture comme un ensemble de modifications issues de
la nécessité humaine. Celle-ci a parcouru l'histoire à travers l'exemple de la mosquée de Cordoue et ses différents usages. De nos jours,
elle se réfère a de nouveaux termes tels que : la requalification, la reconversion ou la réhabilition.
Bernard Huet présente un débat sur la problématique entre urbanisme et architecture. L'une des solutions s'exprimerait à l'aide de la ty-
pologie du plan. La proposition de ce mémoire est une transformation celle-ci à partir du nouveau modes de vie de la population algéroise.
De tenter de trouver une forme architecturale adéquate à partir de l'individu soumis aux facteurs économiques, environnementales et so-
ciales.
15
[Re]nouvellement urbain
Choix du site
cohérence entre le site retenu et le thème théorique
Suite à ces différentes approches la question qui se pose est de savoir, si le choix du site correspond la problématique proposée. Dans un
premier temps, le souci est d'inclure dans ce travail une réalité contemporaine en relation avec les problématiques sociales et économi-
ques.
Pour enrayer l'étalement des villes, il est nécessaire de reconstruire la ville sur elle-même dans le dessein de la moderniser. Cette idée n'est
pas nouvelle, les villes n'ont cessé de transformer leurs tissus urbains. Une vue d'ensemble de ce thème montre qu'il existe des territoires
caractéristiques de ce type d'opérations: les centres dégradés, les quartiers sensibles et les friches industrielles.
Le quartier d'El Hamma est une ancienne friche industrielle liée à l'industrie du port de la ville. Elle est la première étape d'une mutation ur-
baine décisive. Métamorphosé en nouveau centre urbain, elle constitue un pas important pour le devenir de la ville. De plus, ce choix permet
une réflexion sur des notions théoriques de la ville et de sa complexité toujours croissante. Cette expérience s'oriente selon deux directions:
16 une académique et professionnelle.
Le choix de ce site participe à un parti pris social. Le quartier d'El-Hamma se trouve marginalisé. Un mouvement populaire d'habitants du
quartier donna naissance à une manifestation contre les conditions de vie en bloquant les routes nationales. Bien que partant d'une bonne
volonté de vouloir revitaliser un quartier en lui attribuant de nouvelles affectations, il est intéressant de s'interroger sur la manière de faire
dans une opération de renouvellement urbain.
Par le passé, la ville d'Alger a de nombreuses fois tenter de se restructuré. Mais faute d'avoir une ligne directrice stable à long terme, elle
n'a sans cesse abandonné.
[Re]nouvellement urbain
Méthodologie
structuration de la démarche globale
La méthodologie est un voyage qui explore différentes échelles dans l'intention est d'obtenir une cohérence du projet. Une volonté de partir
du territoire pour aboutir à l'individu dans le but est de produire le dessin d'un édifice. Ensuite, il s'agit de croiser des disciplines dépendantes
les une des autres à savoir: le développement durable, l'urbanisme et l'architecture. Il s'agit les lier à l'aide d'un thème, le renouvellement
urbain. Celui-ci s'attache à un contexte urbain complexe, la ville d'Alger. Cette toile de fond est mélange entre un passé tumultueux issue
de la colonisation et la recherche d'une vie meilleure à l'aide d'une indépendance vacillante.
La méthode débute par l'observation, une analyse linguistique des différentes disciplines ainsi que l'historique urbaine et architecturale du
pays. Il s'ensuit d'une analyse urbaine consiste en l'élaboration d'un portrait: il s'agit d'une représentation mentale, simplifiée et fonction-
nelle. L'intention de celui-ci est de tenter de représenter un territoire, de tirer un de ses caractères propres et de le simplifier selon un point
de vue.
Les différentes étapes sont l'analyse de la situation, de décrire un problème, de rendre le projet compréhensible pour fédérer l'ensemble. Il 17
doit permettre de faire émerger la problèmatique et la stratégie proposée. Celui-ci se produit à l'aide d'éléments physiques territoires (voir-
ies, tracés, topographie, etc.).
Ses contraintes sont sa flexibilité et son potentiel opératoire. Il doit pouvoir s'adapter aux circonstances et engendrer grâce à un processus
un nouveau. Ce portrait est traduit en un schéma simple qui permettra par la suite la localisation d'une pièce urbaine, lieu d'une intervention
architecturale selon une idée globale.
Suite à cela, cette intervention se fondera sur une approche de l'hybridation des usages traduite en une idée programmatique puis en une
forme urbaine. Celle-ci se génère par le plan et par la suite la forme.
18
19
Chiffres clés [territoriaux] page 22
Données cartographiques et statistiques du territoire
Alger [territoriale]
21
Repérage du territoire
Alger [territoriale]
Repérage du thèmes et définition des stratégies
[Re]nouvellement urbain
Chiffres clés [territoriaux]
Données cartographiques et statistiques du territoire
Capital: Alger
Religion: L’Islam
es minières.
94’000 diplomés
sont issus de 26
universités.
un réseau routi-
er près de
107’000 km
une autouroute
24 de 1’200 km
traversant le
pays d’est en
ouest.
l'âge moyen de la
population est
de 26 ans
le taux
d'urbanisation 25
est de 61.5% en
2005
26
La wilaya d’Alger
possede une su-
perficie 809 km2
composé de 87
communes. Forte d’une pop- 27
ulation de 371
362 hab. sa den-
sité est de
4‘167,3 hab/km².
[Re]nouvellement urbain
Situation par rapport au pays
Relevé de quelques faits historique déterminant la contruction du territoire
Les politiques urbaines ont beaucoup évolués en Algérie au cours connait la plupart des villes du pays. Les services et l’administration
de ces 40 dernières années. Au début, elles ont été caractérisées ont continué à être gérés par des textes issus de la colonisation.
non par une planification spatiale et urbaine, mais par des investis-
sements importants au niveau des villes et des réalisations de pro- A partir des années 70, les prémices d’une préoccupation urbaine
grammes sectoriels. Ceux-ci sont décidés par l'Etat, maître du tout sont amorcées dans le préambule du plan quadriennal 1970-1973,
planifié, grâce aux moyens financiers suffisants (recettes des hydro- qui est le premier de la série des plans nationaux. Parmi les moyens
carbures) et à une politique socialiste et autoritaire. de mise en oeuvre de ce plan, il est question de mesures relatives
à « la décentralisation et à l’aménagement du territoire» et on envi-
Cette approche sectorielle est très centralisée et va engendrer des sage de préparer les « travaux de programmation urbaine pour les
espaces de vie désarticulés et mal équipés. Les investissements ne grandes villes ».
correspondent pas aux besoins réels de la population.
28 Dans ce contexte, les études de plans d’urbanisme sont lancées et
Cependant et malgré les effets négatifs, nous assistons à une « dy- couvre, les métropoles et par la suite les autres villes. Enfin, pour me-
namique territoriale » marquée par une modernisation sur le plan ner à bien les actions sectorielles et les prescriptions des plans d’ur-
des réseaux, par une production du logement de masse et par des banisme, une nouvelle procédure est initiée grâce la mise en oeuvre
extensions selon des modèles urbains nouveaux. des Plans Communaux de Développement (PCD) et des Plans de
Modernisation Urbaine (PMU) des grandes villes. Ces plans sont
A partir des années 90 et avec l'avènement à l'économie de marché, censés permettre la mise en place d’un programme cohérent en te-
les changements dans la politique sont marqués par une nouvelle nant compte des actions décidées aux niveaux central et régional.
orientation de l'action étatique et permettre l'émergence de nouveaux
acteurs à la fois publics et privés. Ces actions sont constituées par des programmes d’investissements
et d’équipements, régis par les différents ministères. Chaque minis-
Lors de la première décennie après l'indépendance, la question ur- tère applique empiriquement son propre programme d’actions et le
baine était évacuée des préoccupations du nouvel État algérien. Les transcrive sur l’espace sans coordination avec les autres secteurs
regards sont portés essentiellement sur le secteur industriel, surtout d’activité. Cela a donné des incohérences fonctionnelles et spatiales,
à partir de 1967. Ce secteur est jugé prioritaire en tant que base aggravée par l’absence d’instruments d’urbanisme ou par leur faible
d'une économie autocentrée. Cette période correspond à une forte assise juridique (non opposable au tiers).
urbanisation des pôles industriels et subit un rush migratoire que
Les secteurs qui ont façonné l'espace algérien durant cette époque et Parmi les avantages, nous pouvons constater des transformations
qui ont été les vrais acteurs de la planification spatiale sont la grande profondes avec modernisation sur le plan des réseaux, du logement
industrie et les infrastructures, la santé et l'éducation, l'habitat. Cette de masse et de l’extension selon des modèles urbains nouveaux.
approche sectorielle et très centralisée va engendrer des espaces de Cet urbanisme est caractérisé par la prédominance de la fonctionna-
vie désarticulés et mal équipés et les investissements ne correspon- lité, de la programmation (grille d’équipements), d’une urbanisation
dent pas aux besoins réels de la population. La consommation des et d’un développement économique importants.
sols se fait d'une manière irrationnelle et non économe.
Resumé l'histoire de l'Algérie en quelques lignes serait fastidieux. de nature politique et sociale. Cette société hétérogène se divise sur
Deplus, il existe une abondante littérature spécifique à ce sujet. Par les questions essentielles de ses valeurs et de ses modes de vie.
conséquent, il est plus pertinent de se concentrer sur la situation
contemporaine de ce pays. Alger la Blanche est la capitale de l'Algérie. Elle répond au nom ara-
be d'El Djazair (la colline). Elle est tournée vers la mer à l'image
Suite à la décennie noir de 1990, personne ne peut dire à quel mo- d'un amphithéâtre, d'où elle se donne en spectacle. Cette métropole
ment la guerre civile a vraiment cessé. Cependant, en 2002, les prin- active est adossée à des collines au-delà desquelles s'étend sa cam-
cipaux groupe islamistes sont vaincus et acceptent l'amnistie offerte pagne prospère. Elle est la principale porte d'entrée vers l'intérieur
par le président Boutéflika. Malgré cela, ses problèmes ne sont pas du pays.
réglés pour autant. L'économie est dévastée par la guerre et le chô-
mage. La société se trouve fortement désorganisé. Les intentions du Cette ville a souffert de la même façon que le reste du pays de la dé-
30 pouvoir actuelle est de cicatriser les plaies de ce pays. Cependant, cennie noire des années 1990. La relation qu'elle entretient avec les
les événements de l'été 2008 ont ravivé le spectre du terrorisme. grandes villes du pays lui donne le statut d'un modèle à suivre. Située
au nord du pays, elle bénéficie d'un climat méditerranéen. Celui-ci se
Deplus, le pays est confronté à une multitude de problèmes. Bernard caractérise par de longs étés chauds et secs et des hivers doux et
Cubertafond, politologue français, souligne que la première difficulté très humides. Les pluies sont peu fréquentes et peuvent provoquer
que doit surmonter ce pays, est institutionnelle. Il s'ensuit d'une crise des inondations. De nos jours, la ville d'Alger exerce constamment
identitaire: ce pays se composant influence culturelle différente: isla- un fort effet de polarisation. La population urbaine de l'Algérie est
mique, arabe, occidentale et berbère. Il persiste sur une indifférence estimée 80% en 2020.
entre leurs différents apports.
Le nord du pays est occupé par les 2/3 de la population. La superficie
Ensuite arrive le problème économique et social. Bruno Etienne, so- occupée représente près de 4% de la superficie du pays. Les raisons
ciologue et politologue français, décrit l'Algérie comme un pays riche de cette situation sont économiques et politiques: la ville d'Alger est
peuplé de pauvres. Car, son économie subit une disproportion de la un centre important de production et de consommation de biens et
répartition de ses richesses. de services. Deplus, elle est le centre du pouvoir par excellence et
un espace de décision.
Possédant d'importante ressources naturelles de gaz, les problèmes
de l'Algérie actuelle ne sont pas économiques. Ses problèmes sont
Elle représente au même titre que les villes d'Oran, de Constanti-
ne, de Sétif et Annaba, un centre de promotion sociale, culturelle
et d'échange. Elle offre une commodité et des conditions meilleu-
res qu'en périphérie des grandes villes. Malgré ces conditions fa-
vorables au reste du pays, sa capacité est insuffisante en offre
d'emplois, de logements et d'accompagnement pour l'intégration
des populations rurales. Ce qui engendre l'exclusion d'une par-
tie de ses habitants. Selon des chiffres parues en 2008, le parc
immobilier de ce pays serait constitué de 8% de logements pré-
caires, dont les 15% seraient situées dans les villes principales,
citées précédemment. La ville d'Alger possède 6% du parc total.
31
[Re]nouvellement urbain
Le renouvellement urbain
objectifs opérants d'un projet de renouvellement
De nos jours, le projet de renouvellement urbain s'apparente à un Les contraintes de ce type de processus de renouvellement urbain
projet territoriale. De nature, il est aussi un projet social, économique sont un développement équilibré et durable. Il doit favoriser une mixi-
et environnemental. Le renouvellement urbain aspire à une redyna- té des populations, un meilleur équilibre entre l'habitat et l'emploi et
misation ou l'extension des centres villes. De longue durée, il porte un respect de l'environnement.
sur de nombreuses années allant de quinze à trente ans. Il dispose
d'un impact considérable sur le marché de l'emploi, du logement, du L'intervention dans un tissu urbain questionne la participation des
foncier et sur la mobilité. acteurs, de leurs attentes et besoins. Les territoires sujet à un re-
nouvellement urbain sont occupés par des habitants, des entrepri-
Un exemple intéressant qui est considéré comme la jumelle de la ses, des usagers et d'association locale. Ceci interroge la stratégie
ville d'Alger est Marseille. Une opération d'intérêt national, dont l'as- à adopter et des dispositifs à mettre en place pour fédérer ces mul-
piration et de restaurer son cadre urbain, de réaffirmer sa vocation tiples acteurs.
portuaire et d'implanter de nouvelles activités économiques.
32
La transformation en profondeur d'un quartier implique les mesures
Le territoire possède une superficie de 310 hectares et concentre suivantes:
près de 30'000 habitants et 20'000 emplois. Son objectif est de réa-
liser 20'000 places d'emplois, 12'000 logements, 500'000 m2 de bu- • d'aménager le foncier libéré par la démolition
reaux, 40 hectares d'espaces verts et 100'000m2 d'équipements. • de relocaliser sur le quartier ou à proximité des équipements
• de repenser une offre commerciale de proximité
Dès lors que le projet concerne un secteur limité et stratégique à • de proposer des dispositifs de concertation, de communication et
l'image du site d'El Hamma. Il est nécessite une restructuration am- de gestion urbaine
bitieuse et profondes pour fédérer les multiples acteurs autour d'un • une mise en oeuvres réclamant une coordination des acteurs.
projet d'ensemble. L'intérêt de ce genre de site stratégique est leur
positionnement central et le fort potentiel attractif à l'aide de gare En résumé le projet de renouvellement urbain nécessite d'oeuvrer
d'échangeur autoroutier ou à proximité de la mer. sur un vaste territoire et dans une longue durée avec une multiplicité
d'acteur.
Ce genre de processus s'accompagne d'opérations de résorption de
l'habitat dégradé, de relogement, d'opérations de reconversions et
de redynamisation des tissus commerciales dans le but d'impulser
un changement d'image.
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Tableau des différentes étapes d'un projet de renouvellement
Caractère spécifique de la ville page 36
de la montagne à la mer
Alger [urbaine]
Repérage du urbain
35
[Re]nouvellement urbain
Caractère spécifique dede lalamontagne
ville à la mer
Son histoire tumultueuse, Alger la conserve à travers son bâti. Son Adieu Alger Esquisse de Le Corbusier
patrimoine reflète son identité multiple. Celle-ci découle principale-
ment de son époque ottomane puis française. Cette ville, se partage
entre une foi religieuse quotidienne et un mode de vie occidentale.
Bien d'autres qualités peuvent lui être attribuées, mais l'une de ces
qualités les plus remarquables est sa relation qu'elle entretient et
entretiendra avec son passé
[Re]nouvellement urbain
Contexte historique
la présence turque de 1516 à 1830
A l'image de grandes villes arabes, Alger s'est construite au tour d'une rues irrégulières qui débouchent sur des impasses.
zone centrale. Celle-ci est la convergence de voiries importantes tels Cette centralisation de toutes les activités de la ville sont sa particu-
que la rue de Bâb al-Jazîra (Bâb = la porte), la rue de Bâb Azzoun larité en comparaison à des villes arabes comme Tunis ou le Caire.
et la rue de Bâb el-Wad. La fonction de ces rues sont diverses et D'une manière générale, les pôles militaires et politiques de ces villes
variées. La première porte, conduisant vers le port, est l'entrée des sont situées dans les citadelles en périphérie du centre, voire même
activités commerciales et des corsaires. A travers la seconde porte à l'extérieur des remparts des villes.
transite les produits intérieurs du pays et les marchandises importées
du port. La dernière porte occupe une place commerciale moins im- C'est en 1817 que la centralité a changé avec l'arrivée du dey Alî
portante, car elle débouche sur un cul de sac. Khûja qui élit domicile dans la partie haute de la ville. Cette délo-
calisation a transformé la ville d'Alger en une typologie urbaine plus
A ce stade de son évolution, ce lieu est un centre économique avec courante des villes ottomanes.
le Dâr al-Sikka où l'on frappe la monnaie: le Bayt al-Mâl est le siège
de l'administration financière. Cette zone qui occupe la fonction de 37
centre militaire, se constitue du poste des Bulûkbâshî, siège des prin-
cipaux officiers de la milice turque ainsi que leur arsenal et chantier
de construction de la flotte, le Tarsâna. La proximité des principales
mosquées de la ville (mosquée Al-Sayyida, Al-Jadid, el-Kebir et celle
de Ketchâwa) lui confère également le statu de centre religieux. En-
fin, le Badastan est le pôle économique essentiels.
L'urbanisation coloniale transforme la ville successivement en ville nent avec la révision du plan Guiauchain. Les instances dirigeantes
militaire (1830-1900), puis en centre tertiaire (1900-1962). décidèrent de trancher à travers la Casbah à l'aide de rue de près de
huit mètres de largeurs à l'image de la rue de la Lyre. Cette révision
La ville militaire du plan Guiauchain réserva 23 emplacements destinés aux équipe-
Durant la période turc, la ville était entourée de fortifications d'une ments publics, dont seul deux furent utilisés par un théâtre et une
longueur de 2'500 km pour près de 13 mètres de hauteurs. Le pre- prison.
mier geste urbanisme français était de se protéger à l'aide des rem-
parts et d'instaurer sa domination par la destruction du centre de Charles-Frédéric-Henri Chassériau, ancien directeur de Marseille,
la ville, situé dans la partie basse, en y construisant une place de construisit l'un des plus beaux et plus radical ouvrage de la ville,
rassemblement militaire, la place du Gouvernement. Les premiers le boulevards de l'Impératrice(Ernesto Che Guevara) qui coupa
tracés coupés dans l'ancien tissu furent exclusivement des rues à la relation de la ville avec son port. En collaboration avec les in-
arcades tels que: la rue de Bâb al-Wad, Bâb Azzoun, celle de la Ma- génieurs, Sorlin et Poussard, ils édifient le théâtre municipale d'Alger
rine, de Chartres et des Consuls. en 1853. 39
Il faudra attendre jusqu'en 1855 pour que les projets urbains repren-
En 1868, le lycée Abdelkader est édifié à la jonction de la Casbah et même année, la ville voit apparaître les logements sociaux à Nador
la ville de Bâb al-Wad. Durant la décennie qui suit, la ville est frappée et Ouchaya. Les années de 1930 à 1933 sont une période impor-
d'une crise qui ralentit le rythme des constructions. En 1884, Eugène tante pour l'urbanisme de la ville, car elles marquent les centenaires
de Redon élabore un nouveau plan de la ville, dont l'entreprise est de la colonisation. Cette période voit foisonner les investissements et
la démolition des fortifications de 1894 à 1900. Selon Lespès, ces des projets prestigieux tels que le premier plan directeur élaboré par
travaux transformèrent la ville militaire d'Alger en un centre tertiaire. Danger, Prost et Rotival en 1931. Celui-ci est un mélange des plans
d'alignement et l'urbanisme à base de zoning. Le plan distingue les
un centre tertiaire zones commerciale, résidentielle-familiales, habitat-plaisance et in-
Le réseau ferroviaire se développe en 1887 avec la ligne reliant Al- dustrielle.
ger à Constantine. C'est à partir des années 1880 à 1914 que l'on
constate les premiers développement anarchique de la ville avec la
commune de Mustapha. Ses rues se prolongent sans un tracé en ré-
40 duisant les espaces verts. En 1912, le plan actualisé de 1884 de Re-
don fut approuvé. Celui-ci prévoit la démolition d'îlot dans le quartier
de la Marine donnant accès au port depuis la vieille ville. Le but de
ce plan est de conforter la mutation de la ville en un centre tertiaire
à l'aide de programme de même type tel que les commerces, les
bazars, la préfecture, un casino et une bourse.
Périmètre d'analyse communications tels que le boulevard Ernesto Che Guevara. Par sa
Le périmètre d'analyse se limite à la partie ouest de la baie. Celui- planéité, il est un lieu propice aux constructions rapide et peu coû-
ci résulte d'une volonté de se concentrer sur les pôles existants de teuse. Deplus, ce plateau offre une zone de promenade ludique et
la ville et de sa première extension. Toutefois, il est nécessaire de agréable et se développe en direction de l'est de la baie.
garder à l'esprit que le développement de la ville s'étend jusqu'à
l'extrémité est de la baie. les vallons
Cette dépression de forme allongée a permis le développement de la
Topographie ville au-delà de la barrière montagneuse. Ces vallons sont aussi les
L'étude du nivellement du sol présente la ville d'Alger comme une principaux accès aux plateaux, par conséquent aux centres villes.
ville contenue par deux barrières naturelles: au Nord, la mer méditer-
ranée et au Sud, les montagnes de l'Atlas Tellien. Géographie des fonctions
La géographie des fonctions s'est localisé selon deux périodes la
Sa topographie se compose de ligne de crêtes, de versants, de pla- colonisation et l'indépendance. La première répond à une logique 47
teaux et de vallons. Ces derniers ont favorisé le développement de la des principes d'urbanisme du zoning. De nos jours, cette pratique est
ville au-delà des montagnes. L'orientation des massifs montagneux obsolète, mais elle découle d'une logique passée. La seconde est un
exposent leurs versants en direction de la mer. Ceux-ci sont fortement développement anarchique à cause d'un manque d'expérience. Les
urbanisés. Bien que la ville possède cette diversité topographique, différentes fonctions de la ville sont disséminées sans une véritable
Les centralités se sont principalement développés sur des zones de logique.
fortes dénivellations. Le périmètre d'étude possède la particularité
d'une faible pente. Celle-ci lui confère un potentiel attractif. La localisation des programmes répond à celle des grands ensem-
bles. Celle-ci découle d'une demande importante de logement du-
Les crêtes rant la période post-indépendance. De plus, selon une stratégie de
Ces lignes d'altitudes offrent les plus belles vues d'Alger. Elles sont renouvellement urbain le tissu industriel se focalise dans le site du
le lieu de programme important tels que l'Hôtel Aurassi, le Monument Hamma et de Hussein Dey. Ce dernier est adjacent à la partie est du
du Martyrs (Le Makam Ech Chahid) ou le Palais de la Culture et bien Jardin d'Essai.
d'autres..
Le plateau
Cette zone est le lieu où la ville a développée ses principaux axes de
Centralités Espaces publics
Les centralités concentrent les structures étatiques et les équipe- Les espaces publics centraux sont des espaces de mouvements, de
ments de centralités tels que : les ministères, les sièges de sociétés, contemplation et de rencontres. L'espace public algérois se divise en
les hôtels et hôpitaux, etc. Ces équipements ont une occupation re- deux types : les boulevards et les places. Les premiers sont destinés
streintes des centres. Ces dernier semblent se développer le long de aux mouvements. Ils sont divisés en promenade paysagère comme
la baie et sont disséminés sur axe de plus de trois kilomètres. le boulevard Ernesto Che Guevara ou en promenade commerciale
comme le boulevard Didouche Mourad. Ces boulevards débouchent
• Autour du quartier des Tagarins et de l'Hôtel Aurassi puis suiv- généralement sur les places. Celles-ci ont une morphologie qui dé-
ant l'axe qui descend vers la rue Larbi Ben M'Hidi en passant par coule du découpage en îlot de la ville. Ils sont aménagés en sorte de
l'avenue Pasteur, on distingue les ministère, l'ancienne Bibliothèque jardin où la population peut s'y reposer et contempler l'agitation de la
Natioanle, le Palais du Gouvernement et la salle Ibn Khaldoun. ville. Ces derniers s'orientent généralement en direction de la mer.
48 • Entre la rue Abane Ramdane, le port et le Front de Mer, sont lo- Mobilité
calisés le Palais de Justice, l'Assemblée nationale, la Chambre de Piétons
commerce la Trésorerie Générale et les banques La ville d'Alger peut se visiter à pied, elle offre une promenade pay-
sagère intéressante. Certain de ces boulevards sont dédiés à cette
• Vers la gare l'Agha et le boulevard Zighout Youssef, on distingue le mobilité à l'image du boulevard d'Ernesto Che Guevara ou de la rue
Commissariat Central, des banques et quelque Ministère. Didouche Mourad. Ceux-ci débouche sur des espaces publics où
l'on peut se reposer et contempler la ville ou la mer.
Les centralités sont un mélange de fonctions institutionnelles, de fi-
nances, de commerces, culturelles et sanitaires. Elles concentrent Transport public
sur un superficie de 2% de la métropole environ 23% de la popula- L'offre des transports publics se concentrent principalement dans les
tion, 33% des emplois, 15% des effectifs scolaires et universitaires pôles urbains de la ville. Les transports publics existants et les nouv-
et 40% des flux motorisés. Cette occupation des centralités par ces elles lignes du métro s'orientent en direction du développement de la
différentes fonctions sature les espaces publics par la circulation, le ville. Cependant, le métro ne dessert que sur la partie longitudinale
stationnement. de la ville. Les agglomérations au-delà du massif montagneux sont
reliés aux pôles de la ville que par les bus. Selon la géographie des
transports public, l'on remarque qu'il inexiste d'une concentration
des offres de transports. Celle-ci se remarque par l'éloignement des
différentes offres de mobilités.
Transport individuel
Suite à ce qui vient d'être énoncé plus haut, l'offre des transports
individuels concernent la population qui résident hors des pôles de
la ville. La politique des transports d'Alger concernent principalement
ses centres. Par conséquent, plus sa population est éloignée des
centres, plus elle utilisera un mode de transport individuel. Le nom-
bre important de véhicule sature la ville, il devient capital de dévelop-
per une mobilité alternative.
Mobilité douces
La mobilité est peu développée dans la ville d'Alger. Par le passé, 49
elle possédait un tram. De nos jours, la ville tente de renouer avec
ce type de mobilité en développant une nouvelle ligne de tram et un
métro. Cependant, le manque d'expérience de ce domaine laisse
présager quelques surprises.
[Re]nouvellement urbain
Géographie des fonctions
première lecture du thèmes par son vocabualaire
50
N
0m 500m 1km 2km
51
N
0m 500m 1km 2km
52
N
0m 500m 1km 2km
53
N
0m 500m 1km 2km
54
Administration Religieux
N
0m 500m 1km 2km
55
N
0m 500m 1km 2km
56
N
0m 500m 1km 2km
[Re]nouvellement urbain
Analyses [architecturale]
compréhension de son développement
En 1930, Pierre Guiauchain réalise le Palais du Gouvernement est En 1935, Léon Claro associé à Albert Cès édifie la Maison du peuple
sous une inspiration de l'architecture de Auguste Perret. il s'agit du ou le Foyer Civique du champs de Manoeuvres. La façade princi-
premier grand immeuble des coteaux d'Alger. Il marque les prémiss- pale se situe dans les mêmes que le Théâtre des Champs-Elysées.
es de la construction des buildings dans la ville. Dans l'architecture Les façades secondaires se composent d'un montage de fenêtre en
de Pierre Guiauchain, il est possible de lire un mélange subtile entre longueur et de pilotis. 59
Palais du Gouvernement
Ravereau perpétue les travaux du M'zab. Il est à l'origine de l'atelier De nombreux ouvrages de la ville sont réalisés par ces mêmes bu-
du même nom et de celui de la Casbah. Il n'a aucune réalisation à reaux tels que la Foire d'Alger au Pins Maritime projeté par des Chi-
son actif à Alger, mais il projette des plans d'ensembles, notamment nois. Les dimensions des espaces dans une conception de l'ensemble
celui du Champ de Manoeuvres de Ghardaïa. Dont, il ne réalise que simple destiné aux mouvements importants de la foule. 63
la poste où la notion de tracé visuel exprimé à l'aide de Aujourd'hui, la Foire est laissée à l'abondant sans aucun entretien
gabarits horizontaux et verticaux. Ceux-ci sont induits par les vues comme la plupart des bâtiments de la ville. Le stade olympique con-
de l'observateur qui se déplace dans le plan. Il réalise le quartier struit sur un modèle hongrois de la ville de Budapest. Le monument
d'habitation de Sidi Abbaz en 1976. Son intérêt pour la commune de symbolique de la ville d'Alger, le Makham ech Chahid, réalisé par un
sculpteur polonais composé de trois palmes de 90 mètres de hau-
teur. Celui-ci repose sur un socle qui se prolonge jusqu'au Palais de
la Culture. Dans le socle s'organise une série de petits commerces
autour d'un espace central qui se développe sur toute la hauteur.
La casbah
La casbah issue de l'époque ottomane se caractérise par une forte
densité d'agglomération de construction comme peut le témoigner
cette axonométrie. Constitué d'îlots irréguliers dans une topographie
à forte dénivellation, la casbah d'Alger comme la plupart des Médina
donne l'impression dans labyrinthe où toutes les rues seraient iden-
tiques.
Les façades presque aveugles sur rues sont au nombre d'une à deux
et se caractérise par un encorbellement crée ainsi un jeu de volumes
et une ombre. Ces excroissances sont le témoignage de l'articulation
des murs intérieurs, dont la niche est l'élément principal de la pièce.
Ces constructions possède en grande partie un à trois murs mitoy-
ens. Cet ordre contigu permet deux habitations d'une même famille
de muter en une unique maisons selon l'agrandissement de cette
famille. Ce type de construction s'est transmisse à travers les habit-
ants pour former un visage unique.
La matérialité de ces maisons se constituent d'une maçonnerie en
pisé ou de briques. L'épaisseur des murs se situent entre 27 et 30
cm qui correspondrait à la largeur des têtes de brique. Ces briques
composant les murs repose sur un mortier de terre rouge argileuse
parfois mêlée à de la chaux d'une épaisseur de 3 à 4cm. L'enduit est
formé principalement de deux couches de mortiers composé de terre
et de chaux avec l'ajout de sable. La finition des murs est produite
par un blanchissement de chaux.
Les ouvertures, les portes et les fenêtres, sont une composante es-
sentielle de l'architecture de la Casbah. Chacune selon leur fonc-
tion obéissent à un type constructif différent. Les portes intérieurs
sont divisés en deux vantaux à ouverture extérieurs doublé de van-
taux mineurs. Les portes juxtaposées au mur sont indépendant de
la maçonnerie. Les montant verticaux insèrent dans celle-ci à l'aide
d'un modillon par le haut et le bas s'insère dans l'épaisseur du pave-
ment.
Le patrimoine coloniale
A la différence de la Casbah où les habitations suivent en majeur par-
tie le modèle ottoman. Le patrimoine franco-algérois se caractérise
par une architecture du 19ème et 20ème siècles. Cependant, l'analyse
traitera principalement du 19ème siècles
Dans les îlots rectangulaires, ce sont les types en ligne qui règnent. Il
s'agit d'un remodelage de quatre modules à doubles ou triples corps
avec accès et distribution asymétrique résultant de l'expérience Mar-
seillesse du siècle précédent.
Plus tard, dans les îlots triangulaires leur axes de symétrie est un
pan coupé qui est remplacé par des bow-windows ou des terrasse.
Ces pans ont une fonction importante dans les îlots rectangulaires.
A ce début de l'expérience, la problématique était de confirme la localisation d'une pièce urbaine sur un territoire à l'aide d'une série
d'analyse. Cette pièce devait posséder la condition d'être un centre ancien dégradé, une friche industrielle ou un quartier dits << sensible
>>. Ceci, dans le but d'appliquer un processus de renouvellement urbain et de l'inscrire dans une continuité de son évolution. L'hypothèse
émise était le quartier d'El Hamma de la commune de Mohamed Beliouzdad.
L'histoire de la ville à l'échelle urbaine et architecturale a permis de découvrir : premièrement, l'extension de la ville à l'est en direction du
site d'El Hamma. Elle présente également, la volonté des autorités de développer cette partie de la ville durant les années 1970. De nos
jours, cette tendance est toujours d'actualité avec la réalisation de programmes attractifs sur le site. Deuxièmement, la recherche d'une
architecture hybride entre néoclassisme et orientalisme.
L'analyse urbaine démontre la nécessité de repenser la géographie des fonctions du quartier d'El Hamma. Celle-ci se compose de l'imbrication
de tissu résidentielle et industrielle. A eux seul, ils ne peuvent correspondre à la création d'un nouveau centre urbain dont la diversité fonc-
tionnelle est l'enjeux d'une dynamique urbaine. La ville doit redynamiser ses tissus à l'aide de programme à un fort potentiel attractif. De 71
plus, elle suggère le quartier d'El Hamma comme prochaine étape de son extension naturelle.
L'analyse architecturale présente une architecture algérienne à la recherche de son identité à travers une typologie de la Casbah et de
son tissu coloniale. Cette analyse présente également le besoin d'une recherche identitaire architecturale algéroise. Au même titre que le
besoin d'une dynamisation de son tissu urbain, le pays à besoin d'un renouveau architecturale. Le contexte historique démontre la continuité
architecturale perdu lors de son indépendance. Une architecture parenté un néoclassicisme et à l'orientalisme qui se perd dans un modèle
originaire de Dubaï.
Suite à la proposition du quartier d'El Hamma comme site d'intervention, la prochaine étape de cette étude se focalisera sur la proposition
d'un portrait et la problématique programmatique à travers l'analyse du quartier. Quel programme est susceptible de répondre au mieux à
un renouvellement urbain au sein d'El Hamma ?
Situation par rapport à la ville page 74
Indentité du site
Conclusion page 90
une expédition à travers l'échelle
Echelle B [leDéfinition
site] et compréhension du site
Repérage du site
[Re]nouvellement urbain
Situation par rapport à la ville
identité du site
Situé en périphérie du centre d'Alger, cette ancienne zone indus- de 200 hectares. Claude Chaline souligne que la friche urbaine se
trielle se trouve plongée dans une problématique récurrente des mé- subdivise en catégorie : la friche industrielle, portuaire, militaire et
tropole. Il s'agit de la régénération de son tissu urbain par ses friches ferroviaire. Selon cette catégorisation, le quartier du Hamma est une
industrielles. friche industrielle et ferroviaire.
La friche est issue d'une dévitalisation économique. Elle est apparue Sous l'aspect environnemental, la friche industrielle est un site pol-
à partir des années 1950. Il s'agit d'un problème connus des métro- lué où son accumulés des déchets toxiques. Ceux-ci entraînent un
poles. La complexité de ce phénomène provient de l'étroite interpé- risque de pollutions des sols. La première étape pour les conditions
nétration entre le tissu industriel et résidentiel. La dégénérescence d'une réhabilitation de site est la dépollution des zones industrielles.
de l'un entraîne celle de l'autre. Cette situation se produit au sein
de ce quartier. Celle-ci s'accompagne de sa marginalisation par les L'industrialisation du site date de l'entre-deux guerres. La spécificité
autorités. Ceci dans le but de promouvoir un nouveau quartier en de ces industries étaient de 30 % dans les matériaux de construction,
74
suivant comme exemple les villes telle que Dubaï. 19 % dans la métallurgie et la mécanique, et 15 % dans la chimie et
le plastique. Cette zone industrielle est rattrapée par la croissance
La problématique des friches urbaines se développe selon deux urbaine. A l'époque, cette industrialisation était fortement liée au port.
échelles, locale et régionale. Au niveau local, la friche localisée en Ce quartier était considéré comme l'arrière port.
milieu urbain crée une rupture et porte préjudice à la qualité de vie.
Elle communique par ailleurs une image négative qui affecte l'en- L'objectif de la ville est de transformer ce quartier en un pôle de
semble du quartier. secteur tertiaire. Celui-ci se compose d'un centre d'affaire et de com-
merce de luxe.
Au niveau régional, la friche industrielle est une réserve foncière im-
portante. Elle constitue une possibilité de densificationintra-urbaine Cette volonté s'inscrit dans une tendance à développer la ville et
ainsi qu'une meilleure réponse aux critères du développement dura- des centralités urbaines vers l'est. Les signes apparents de cette
ble. Concernant, les friches urbaines situées à proximité des gares, intention se traduisent par la construction de l'Hôtel Sofitel, de la
leur développement influe de manière significative le choix de mobi- Bibliothèques Nationale et d'une nouvelle ligne qui traverse le site
lité des habitants et usagers, par conséquent, la structure urbaine. d'El-Hamma. Cette reconquête est gênée par son morcellement du
parcellaire.
Le réaménagement du quartier d'El-Hamma se concentre sur son
espace portuaires et le quartier. La superficie des deux zones est
[Re]nouvellement urbain
Caractère spécifique du site
atmosphère du site
Le portrait
[Re]nouvellement urbain
Contexte historique
compréhension du développement du site
A l'époque ottomane, le quartier d'El-Hamma est situé extra-muros En 1936, L'image actuelle de la région se fige avec la construction
de la ville. En tant que zone agricole, sa topographie plane a favo- des habitats collectifs (HLM), la cité de Diar El Mahçoul de Fernand
risé un découpage du parcellaire selon une trame régulière et per- Pouillon et la forme définitive du jardin d'Essai. De par sa situation
pendiculaire à l'aqueduc qui traversait le quartier. De plus, l'armée stratégique à proximité du port et des voies de communications. Ce
de l'époque y installa une batterie militaire situé à l'emplacement de quartier s'oriente vers une nouvelle destination urbaine en tant que
l'actuelle arsenal. centre. De plus, sa topographie favorable est constituée d'une faible
dénivellation.
Dès 1832, la colonisation française n'a pas complètement transfor-
mé le quartier. La première partie du jardin d'Essai est aménagée. En 1985, la vétusté des habitations pousse le gouvernement algérien
L'armée française y manifeste sa présence sur l'ancienne batterie à réhabiliter le quartier. Leurs intentions sont d'améliorer le cadre de
ottomane en 1846. vie et redonner une nouvelle image de la capitale par de grands pro-
jets. Les différents programmes proposés sont un nouveau centre
76
La première transformation est visible avec la première révolution des finances et administratif. De nos jours, cette restructuration est
industrielle européenne en 1846. La région se transforme en une visible par la réalisation de la Bibliothèque Nationale et de l'Hôtel
zone industrielle. En 1852, Fromentin, artiste peintre, décrit ce quar- Sofitel.
tier comme une longue terrasse boisée, semée de maisons turques
et doucement inclinée vers le golfe. Ce quartier est la première grande restructuration de la ville, elle a
démarré par 500 logements situés sur les îlots de l'ancienne halle
Dès 1880, El Hamma assiste à une reprise de la construction. Cet- centrale. Un premier concours international est lancé 1984 sur le site
te époque est un essor économique important pour la région avec bordant le jardin d'Essais. Un dégagement de 18 hectares est établi
l'aménagement du port grâce au plan d'Eugène Redan. Destiné à pour faire place à un ensemble gouvernemental.
l'usage militaire, le Champ de Manouevres n'a pas connu cet élan
urbain.
Morphologies
80 La résultante de ces deux types de tissus induit une morphologie
contrastée. L'unité constitutive du quartier est l'îlot, certain de ces
îlots sont uniquement dédiés aux logements ou à l'industrie, d'autres
sont un mélange des deux.
L'îlot éclaté
La dislocation de l'îlot est du bâtiment en
fragments autonomes découlent des théories
82 hygiénistes sur l'habitation. Cette disposition
résulte d'une vision éclatée du tissu urbain
réduisant le bâti en volume simple.
L'îlot unifé
Ce type est pensé à partir de son centre. Le
bâti s'organise autour d'une cour à usage col-
lectif. Il renoue avec la tradition des enclos
urbains du Moyen Âge. Dans ce cas, l'enclos
se prête à l'hébergement d'une collectivité ou
au regroupement des activités commercia-
les.
83
Le foyer civique
En 1927, la ville d'Alger organise un concours pour la construction
d'un Foyer civique situé sur l'ancien Champs de Manoeuvres. Celui-
ci est remporté par Léon Claro. La Maison du Peuple ou le foyer
civique est réalisé en 1935. L'édifice se compose d'une association
de fonction culturelle : salles de spectacles et de concerts, une bibli-
othèques et un conservatoire.
Le gabarit est un modèle de mesure qui permet de verifier la dimen- La rue Mohamed Bouliouzdad
son des nouvelles constructions. Celui-ci découle de plusieurs fac- La rue Mohamed Bouliouzdad présente
teurs, dont les principaux sont les constructions existantes, la dimen- une largeur de 12,5 mètres. Elle se com-
sion des voies publiques, la profondeurs du parcellaire et le contexte pose de deux voies de circulations et de
culturel. chaque côté un trottoir de 4 mètres. De
part et d'autres de la rue s'organise des
Le gabarit du tissu colonial répond à une loi de 1784. Celle-ci défi- immeubles d'habitations et de bureaux
nie la hauteur d'un édifice en fonction de la largeur de la rue. L'in- dont les rez-de-chaussées sont destinés
tention est de respecter ce réglement pour inscrire toutes nouvelles aux commerces de proximité. Les im-
constructions dans le contexte urbain de la ville d'Alger. Cependant, meubles adjacents le ravin de la femme
une hauteur plus importante par rapport à cette loi serait accordées sauvage sont d'une hauteur de R+ 11.
aux édifices signifiants de la ville. Suite à cela, la largeur des rues qui La hauteur décidée pour cette partie du
entourent du périmètre sont différentes. quartier est la même que celle de la rue
lation confère à cette rue le caractère
de voie de transit. Le côté sud occupe
Cette axe choisit comme la ligne de redy-
namisation est d'une largeur de 15 mè-
tres dont deux voies de circulations de 3
mètres de largeur et un trottoir de chaque
côté de 4,5 mètres. Cette architecture se
traduit par des édifices aux hauteurs mul-
tiples allant d'un niveau à des bâtiments
de plusieurs niveaux pour le tissu rési-
dentiel. Concernant celui de l'industrie, ce
sont bâtiments d'un à deux niveaux.
89
Les rues secondaires
les rues ont une largeur de 8 mètres : elle
comporte deux voies circulations pour
une largeur total de 6 mètres et un trottoir
de chaque côté de 1 mètres de largeur.
L'intention elle de leur confère le même
gabarit ci-dessus.
[Re]nouvellement urbain
Conclusionune expédition à travers l'échelle
A cette échelle d'observation, la problématique se centre sur le quartier d'El Hamma et un programme susceptible d'engendrer une dynami-
que urbaine. Dans le cadre d'un renouvellement urbain, le projet urbain s'apparente à une action économique, sociale et environnementale.
Celui-ci redynamise un quartier et se propage sur les communes limitrophes. Dans une perspective de développement durable, celui-ci doit
fédérer un ensemble d'acteurs. Pour cela, il doit tirer parti de son potentiel pour élaborer une stratégie. L'hypothèse proposée est un pôle
d'échange multimodale.
L'histoire du secteur présente un enchaînement de programme allant d'une fonction militaire, passant par des zones agricoles et industrielle
puis de logements et pour terminer par des fonctions tertiaires. De plus, elle présente ce site comme une première étape d'une restructura-
tion à l'aide d'un hôtel de luxe et d'une bibliothèque nationale.
L'analyse urbaine confirme le potentiel du site par les entrées de la ville traduits par des échangeurs routier. Cette localisation suggère rôle
territorial du site. De plus, le caractère industrielle du site implique une morphologie de grandes échelles. Celle-ci permet l'implantation d'un
90 programme de grandes même échelles. Le regard porté sur les affectations présentent un tissu urbain partagée entre industrie et habitation.
La bi-fonctionnalité de ce tissu nécessite un renouveau urbain. L'analyse du tracé des voiries semble indique un axe principal susceptible
d'être la ligne de départ d'une restructuration urbaine. Celle-ci se confirme par l'orientation des éléments de marques du secteur.
L'analyse architecturale présente l'échelle des bâtiments et leur destination. Ceux-ci sont des éléments stratégiques de la ville dans une
perspectivement de renouvellement urbain. L'élaboration du gabarit est l'adaptation d'une loi de 1784 qui a régi le contexte urbain de la ville
et d'une hauteur plus importante pour les éléments signifiants de la ville.
La prochaine étape s'orientera sur la relation que les algérois entretiennent avec leurs mobilités et l'analyse d'un programme de transport.
91
Choix du programme page 94
quelle type de mobilité pour les algérois
Alger [programmatique]
93
Repérage du programme
[Re]nouvellement urbain
Choix du programme
quelle type de mobilité pour les algérois
Le choix programmatique se porte sur un pôle d'échange multimo- déplacements urbains individuels prennent en moyenne 80 minutes
dale. Celui-ci réunit les principales mobilités des habitants. Ce pro- par jour.
gramme répond conjointement au potentiel stratégique en matière
d'infrastructure de transports : le métro et les échangeurs routiers. Sur la base de ces données, il est clair qu'il y a encore de la marge
De plus, il répond à un besoin de la population et une volonté des pour améliorer la qualité des services de transport dans l'aggloméra-
autorités de résoudre ce problème tout en redynamisant un quar- tion d'Alger. De même, ces dernières années, la société de chemins
tier. de fer public, la SNTF, ne parvenait pas à assurer aux voyageurs
des services et des horaires vraiment fiables. En conséquence, le
Depuis 2005, la politique des transports consiste au développement trafic voyageur a baissé de 17 % entre 2000 et 2004 (Ministère des
et réhabilitation des infrastructures nationales qui donne suite à la Transports 2005).
forte urbanisations des villes. Lors du Comptoir 2008, l'objectif visé
par les autorités est de passer 5% à 20% la part du ferroviaire dans Articulé sur le boulevard de Rouchai Boualem et la rue Hassiba Ben
94 les transport nationaux. Cette volonté se traduit par le transport de Bouali, le projet de Pôle d'Echanges Multimodal vise comme objec-
80 millions de passagers. tifs suivants :
Le parc national automobile représente environ trois millions d'unités • améliorer les services à la population, qu'il s'agisse des résidents
dont 1,8 millions (soit 60%) de véhicules particuliers. Sur les der- de la commune et des communes environnantes en favorisant les
nières cinq années, le parc automobile a connu une augmentation transports collectifs et les « circulations douces ».
de 45000 véhicules par an. Cette accroissement est une importante • favoriser un « développement économique durable » en confor-
source de pollution. Le manque d'entretien et les retards technolo- tant l'activité commerciale et en rendant le territoire plus attractif afin
giques entraînent un vieillissement des équipements. En 2003, seul d'élargir le tissu économique des entreprises.
39% du réseau routier était signalé en bon état. L'insuffisance d'en- • contribuer à résoudre les problèmes de circulation qui existent ac-
tretien régulier porte particulièrement préjudice aux routes rurales tuellement autour de la gare et de l'entrée de la ville.
dont 70 % sont dans un état jugé moyen ou mauvais. • protéger l'environnement et lutter contre la pollution et l'effet de ser-
re en développant des moyens de transports alternatifs à la voiture.
Les services de transport public ne répondent pas pleinement aux
besoins de la population. A Alger, une enquête sur le transport effec- D'ailleurs, ce projet constituerait une amorce d'une opération d'amé-
tuée en 2004 auprès des ménages a indiqué que 80 % de la popu- nagement plus large qui vise à restructurer l'ensemble du quartier du
lation trouvaient que la qualité des transports laissait à désirer. Les Hamma.
[Re]nouvellement urbain
Analyse dupremière
programme
lecture d'un programme et de sa forme
Situation et apport pour le contexte permet également le passage de la circulation. Les conditions pro-
L'une des plus importantes gare urbaine zurichoise est la gare de posées par le site ont conduit à l'introduction d'une promenade avec
Stadelhofen. Celle-ci prend place dans le centre-ville de Zurich, une pergola qui domine la gare. Cet espace public est un réel apport pour
situation urbaine dense. L'extension et une redéfinition de la gare le quartier.
existante ont eu lieu dans les années '80 pour aboutir à l'organisation
de la gare actuelle réalisée par Calatrava. Fonctionnalité
Le niveau des quais étant le même que celui de la ville, les avantages
A ciel ouvert, le niveau de référence des quais est le situent que ce- en termes de rapidité et de lisibilité sont importants. L’accèssibilité du
lui de la ville. Faisant partie intégrante de la ville, l'espace des quais quai central s'emprunte par un passage sous-voies aux accès multi-
lui confère une accessibilité directe et très fluide. Le projet épouse ples. La hiérarchisation des quais se fait aussi par la ciruclation ver-
la forme du terrain et la dénivellation du site. De plus, celui-ci utilise ticale à l'aide d'escaliers, d'escalators ou ascenseurs. Les bouches
une ancienne fortification de la ville pour implanter la gare dont la d’accès sont signifiées par une structure qui appelle le mouvement
95
coupe se développe en cascade entre les différents niveaux. Par de la descente.
conséquent, la gare est inscrite contre terre et n'est ouverte que sur
un côté.
Programme
Au niveau du programme, l'offre du réseau ferroviaire est très com-
plète. Celle-ci se compose de guichets d'information et de réserva-
tion pour le client, ainsi qu'une agence de voyages. Le passage sous-
voies se présente comme une véritable galerie marchande de taille
déjà importante. Elle propose des commerces et un supermarché.
La taille de ce passage s'est développée avec l'évolution du pro-
jet. Lors du concours, celui-ci il n'était qu'un passage et non d'une
galerie. Cependant, il est important de souligner qu'économiquement
ces commerces ne fonctionnent pas dans cette structure.
Image et matériaux
L’image de la gare de Stadelhofen est caractéristique des projets de
96
Calatrava. elle présente une grande expressivité. Comme dans de
nombreux projet, il s’agit d’une recherche sur la structure. Celle-ci
prend des formes organiques tout en élégance. Un soin particulier
est consacré aux détails et leur développement. La coupe permet
un étagement des niveaux entre les deux parties du quartier. Cette
différence de hauteur n’en paraît que moins sensible. Les structures
proposées confèrent une unité à l'ensemble sur toute sa longueur.
Fonctionnalité
La réalisation de cette gare permet une relation directe de la zone et
de ses équipements au réseau ferroviaire. Elle permet une réparti-
tion des flux et de décharger quelque peu la gare de Berne. De plus,
Elle bénéficie d'un rôle de catalyseur qui attire d’autres activités nou-
velles sur le site, tels que des écoles, des logements, des entreprises
et leurs emplois. Elle propose aussi une alternative performante à
la mobilité individuelle pour l’accès aux grands équipements et les
Programme
Malgré son importance dans le réseau et les programmes limitrophes
à la station de Berne Wankdorf reçoit uniquement des services de
base tels que des distributeurs de billets, des informations, une salle
d'attente fermée et parc à vélos. Elle est aussi une interface pour le
réseau urbain ferré. Elle propose une alternative à la gare centrale
de Berne. D’autre part, les lignes régionales de bus proposent une
connexion avec le rail à la gare de Wankdorf.
Image et matériaux
L’image qui se dégage de la structure pour la couverture des par-
cours est celle du mouvement et du dynamisme. Ces impressions
98
sont exprimées par la légèreté introduite par l’épaisseur réduite de la
toiture. Sa forme suggère le parcours à suivre. La structure porteuse
est entièrement métallique de couleur gris-bleu. Deux poutres por-
tent la couverture de faible épaisseur. Les ascenseurs en rapporté
sur la passerelle sont vitrés. L’éclairage nocturne introduit dans la
station permet de mettre en valeur les qualités sculpturales de la
structure et son mouvement.
[Re]nouvellement urbain
Pertinenceanalyse
[surdeslepratiques
site]sociales
Ce choix trouve sa pertinance par son impact social, économique et réfléchie, l'incidence est une distribution spatiale de sa population
environnementale. Selon l’idée actuelle de la ville en opposition au désordonnée et néfaste. Le développement des transports collectifs
principe rationnaliste, sa performance et sa durabilité s’obtiennent relirait les différents pôles de la ville.
par sa variété, sa flexibilité et sa réactivité. Celle-ci est en opposition
à une nature fragile et peu adaptable d’une solution unique et mono- Bien que la crise mondiale de 2008 affectera le pays dans les pro-
fonctionnelle. chaines années. Actuellement, celui-ci bénéficie d’une croissance
économique importante. La fréquence des déplacements de la po-
De par l’orientation de la ville en direction d’une multipolarité, les pulation algéroise s'est intensifié sans améliorer sa mobilité.
lieux de connections entre les différents réseaux prennent une im-
portance accrue. Ceci font de l’intermodalité des transports un enjeu Le tableau ci-dessous présente l'évolution du marchée de l'emplois
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clé d’une dynamique urbaine. de 2003 à 2008 :
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99
Le développement des moyens de transports permet pour chaque ����� ������� ����
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individu une équivalence à travers l’espace et le temps. Les habi- �����������
François Asher souligne que l’usage de transport collectif rapide Une majorité des habitants préfère la marche à pied au transport en
contribuent à la restructuration des villes et des territoires. Ce choix commun. Le tableau ci-dessous indique le pourcentage d'utilisation
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programmatique vise à offrir un potentielle attractif à la zone d’étude. des différentes mobilités.
Ce nouveaux types d’équipements multimodaux et multiservices at- ����������� ������ �������� ���������� ��������
tirent une gamme variée d’entreprises due à sa variété d'accessibi- ������������������� ������ ����������
lité. �� ��������!�"�!����� ������ #�������#�
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En 1954-1974, suite à une importante croissance démographique, '��� ��(����!� ������ ��&#���&����
la ville d’Alger répond à une demande considérable de logements
par la construction anarchique d’habitation. Sans une planification ����� ������� ������������
Les transports en commun et les véhicules ne sont utilisés que pour
des trajets longs et obligés. Les trajets plus courts s’éffectuent à pied,
mais la distance parcouru reste importante. Les tableaux ci-contre
présente la longueur et durée des déplacements.
Les modèles occidentaux ne peuvent s'appliquer à la ville d'Alger. une dépendance des services que lui procure la ville. Le dévelop-
Cependant, elle a bénéficié des influences de cultures diverses : ro- pement des moyens de transports offre à chaques personnes une
maines, ottomane et européenne. Ces différentes cultures ont laissé équivalence à travers le temps et l'espace.
leur empreinte sur la ville.
L'objectif est de donner un nouvel élan urbain à l'aide d'un program-
L'hypothèse étant que ces différents apports ont donné naissance me générateur d'une énergie urbaine. Ce programme vise revitaliser
à une forme urbaine hybride. Celle-ci découle des formes urbaines le quartier et son environnement limitrophes. Son implantation vise
ottomanes basés sur les centralités et celle appliquée par la France un développement.
du 19 ème et 20 ème siècle, les tracés et une culture architecturale.
GALERIE TECHNIQUE
103
Au niveau des quais d’embarquement
et débarquement 300 m²
GARE ROUTIERE
Dépôt entretien bus 34 m²
Local nettoyage 38 m²
Bureaux de régie 78 m²
Aire libre de dépôt de bagages 60 m²
Vestiaire + espace privé 48 m²
W.C. privés 12 m²
Caisse 18 m²
W.C. publics 20 m²
308 m²
PARKING
1000 places pour véhicules privés 25.000 m²
100 places de courte durée 2.500 m²
[Re]nouvellement urbain
Conclusionune expédition à travers l'échelle
Cette dernière échelle, c'est focalisé sur un programme de transports et sur la mobilité des algérois. Le projet de renouvellement urbain pos-
sède un fort contenu social, notamment dans les opérations de relogement à mener qui sont conditionnée par les avancements du projet.
Ce type d'opération demande de comprendre et de prendre en compte des logiques et des cultures professionnelles. L'hypothèse suggérée
est que la forme né plan qui résulte du programme. Comment le programme se compose pour répondre aux besoins de l'individu.
L'analyse des interfaces de transports présente les différentes formes et expressions que ce programme prend. La gare de Stadelhofen
réalisé par l'architecte Calatrava exprime principalement une recherche structurelle. La station de Wankdorf réalisée par Rolf Mühlethaler,
propose l'image d'un mouvement dynamique.
L'analyse de la situation de la mobilité algéroise démontre la nécessité de repenser la manière dont elle se meut. La mobilité des algérois
se concentre sur les transports collectifs moins coûteux que l'entretient d'un véhicule personnel. De plus, les différents types de transports
répondent à leur manière aux différentes échelles. Le train et l'autocar répondent à une échelle territoriale. Le bus s'étendent à l'échelle de
104 l'agglomération et du centre. La marche à pied s'étend à l'échelle humaine de proximité. Le point particulier du taxi est qu'il évolues parmi
toutes ces échelles. La réunion en seul lieu de ces modes de transports détmontre le besoin de travailler sur plusieurs échelle.
Ce mémoire à tenter d'établir une suite logique à travers la réunion d'échelles différentes : du territoire à l'individu. L'objectif du projet master
de vérifier ces hypothèses multiples.
105
La conclusion [la stratégie]
106
Alger [ville blanche]
Conclusion [Projet Master] page 106
Résumé des grands axes
Conclusion [stratégie]
107
Repérage du territoire
[Re]nouvellement urbain
Conclusion [projet Résumé
Master]des grands axes
108
[Re]nouvellement urbain
Bibliographie
influences
[RE]nouvellement URBAIN
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5. Que sais-je: L’Algérie contemporaine, Bernard Cubertafond, édition Presse Universitaire de France, 1999, Paris
6. La ville mouvementée: espace public, centralité, mémoire urbaine à Alger, Nassima Dris, édition L’Harmattan, 2001, Paris
7. Alger: Paysage urbain et architectures 1800-2000, Nabila Oulebsir et Youcef Kanoun, s. dir. Jean-Louis Cohen, édition de l’imprimeur , 2003, Paris
8. Alger, les nouveaux défis de l’urbanisation,s. dir. d’Ali Hadjiej, Claude Chaline et Jocelyne Dubois-Maury, s. coord Sahar Djedouani, édition L’Harmattan, 2003,
Paris
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1. L’écodéveloppement: Stratégie de transition vers le XXIe siècle, Ignacy Sachs, édition Syros, 1993, Paris
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