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La base imposable est obtenue par différence entre les produits imposables et les charges
déductibles. Les produits imposables sont majorés de la variation des stocks des produits
finis, semi-finis et en cours. Les charges déductibles sont majorées de la variation des stocks
et des matières et fournitures.
Cette base imposable est appelée résultat fiscal.
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des produits
sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable,
en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas
échéant, conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur.
Pour déterminer la base imposable, une démarche précise doit être adoptée. A partir du
résultat comptable, on doit procéder à des réajustements de nature fiscale.
Ces réajustements portent essentiellement sur les produits qui ne sont pas imposables, les
charges qui ne sont pas déductibles et l’imputation des déficits sur les exercices antérieurs.
On peut dégager quatre étapes :
Démarche fiscale
Résultat imposable de l’exercice = Produits imposables + Variation des stocks des produits
finis, semi- finis et en cours - Charges déductibles - Variation des stocks des matières et
fournitures - Déficits sur exercices antérieurs.
Exemple
Soit une entreprise dont les données comptables et fiscales de 2012 sont :
- Produits comptabilisés : 12.000.000
- Charges comptabilisées : 9.500.000
- Résultat comptable : 2.500.000
- Charges comptabilisées mais non déductibles : 400.000
- Produits comptabilisées mais non imposables : 500.000
- Amortissements différées au cours de 2010 et 2012 : 300.000
- Déficits sur exercices 2010 et
2012 : 100.000 Calcul du résultat
fiscal imposable :
Produits imposables = 12.000.000 - 500.000 = 11.500.000
Charges déductibles = 9.500.000 - 400.000 =
9.100.000 Reprise amortissements différées
= 300.000
Report déficitaire : 100.000
Résultat fiscal net = Produits imposables - charges déductibles - reprise amortissements
différées - report déficitaire
Résultat fiscal = 11.500.000 - 9.100.000 - 300.000 - 100.000 = 2.000.000
Ou encore :
Résultat fiscal net = Résultat comptable + réintégrations (charges non déductibles) -
déductions (produits non imposables + reprise amortissements différées) - report déficitaire
Résultat fiscal net = 2.500.000 + 400.000 - (500.000 + 300.000) - 100.000 = 2.000.000
A. Produits d’exploitation
Les produits d’exploitation sont constitués par :
- le chiffre d’affaires ;
- et les autres produits d’exploitation.
1. Chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires est constitué du montant des recettes et créances acquises se rapportant
aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux ayant fait l’objet d’une réception
partielle ou totale.
Lorsqu’une vente est faite à crédit, la créance qui en résulte est réputée acquise car elle est
présumée être définitivement fixée dans son montant (accord sur le prix). Elle doit, de ce fait,
être rattachée à l’exercice au cours duquel la vente est réalisée.
B. Produits financiers
1. Cas général
Il s’agit d’intérêts et produits assimilés, acquis par le contribuable dans le cadre de son activité
professionnelle. Il peut être question des :
- produits des titres de participation, des tantièmes ordinaires, des bons de liquidation,
- gains de change ;
- écarts de conversion–passif relatifs aux augmentations des créances et aux diminutions des
dettes libellées en monnaies étrangères (imposables au titre de l’exercice de leur
constatation) ;
- les intérêts courus et autres produits financiers ;
- les reprises financières et les transferts de charges.
Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés sont compris dans les
produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100% que ses produits
soient de source locale ou étrangère.
2. Cas des indemnités de retard afférentes aux délais de paiement
Les indemnités de retard afférentes aux délais de paiement régies par le code de commerce
sont imposable.
Ces indemnités sont des produits imposables au titre de l’exercice de leur encaissement.
La comptabilisation de ces indemnités est constatée selon les règles comptables en vigueur et
l’imposition se fait au niveau extra- comptable.
De même, ces indemnités de retard constituent des recettes accessoires passibles de la
TVA au même taux que celui appliqué au chiffre d’affaires réalisé.
a. Profits divers
Les profits divers sont des profits découlant ou non de l’activité courante, mais qui se
caractérisent par leur aspect accidentel ou inattendu. Exemple : indemnité d’assurance,
indemnités perçues pour le transfert de la clientèle ou la cessation de l’exercice d’activité,
plus-value sur réalisation d’éléments d’actif d’exploitation, indemnité pour rupture ou non,
rentrées sur créances amorties, remise d’une dette, dégrèvement d’impôts, etc.
Concernant les dégrèvements d’impôts, si le contribuable bénéficie d’un remboursement
d’impôt, ce dégrèvement constitue un profit imposable si le remboursement correspond à un
impôt antérieurement déduit. Dans le cas contraire, le dégrèvement ne fait pas l’objet
d’imposition et doit être déduit sur le plan extra-comptable.
b. Produits accessoires
Appelés par la doctrine comptable produits non courants, les produits accessoires sont des
profits réalisés par l’entreprise à l’occasion de la mise en œuvre de son activité
professionnelle courante, mais qui ne se rattachent pas directement à cette activité. Il peut
s’agir des redevances, des jetons de présence, des tantièmes spéciaux, etc.
a. Les loyers
Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre des locaux professionnels, du
matériel et des locaux affectés au logement du personnel de l’entreprise sont des charges
déductibles.
Par contre, le prix d’acquisition d’un droit au bail est exclu des charges déductibles et doit
être porté à l’actif comme partie des éléments incorporels. Il en est de même des avances des
loyers à imputer sur les dernières périodes de location.
a. Eléments amortissables
Ce sont les éléments corporels et incorporels figurant à l’actif de l’entreprise et se dépréciant
par l’usage ou le temps.
Immobilisations incorporelles
Certaines d’entre elles ne se déprécient pas avec le temps ou l’usage. La réduction de leur
valeur peut résulter surtout de circonstances exceptionnelles. Il en est ainsi par exemple pour
le fond commercial ou le droit au bail.
Mais tel n’est pas le cas pour les brevets d’invention dont l’exploitation risque d’être permise
au public. Les brevets sont susceptibles d’amortissements calculés sur les durées légales
(généralement 20 ans) de leurs dépôts.
Immobilisations corporelles
Il s’agit des constructions, des aménagements et installations, des matériels et outillages. On
note néanmoins les particularités suivantes :
- Les terrains ne sont généralement pas amortissables. Mais pour les terrains d’exploitation
(carrières, sablières, tourbières) l’amortissement est autorisé.
- Pour les constructions, l’amortissement ne concerne que le prix de revient de la
construction proprement dite, à l’exclusion de celui du sol. Mais ne sont pas amortissables les
bâtiments achetés en vue de leur revente.