Caftan, djellaba, babouches. Ces vêtements marocains sont
particulièrement représentatifs de la diversité culturelle et artistique du pays. Depuis l’apparition du tissage, 15OO ans avant J.C., tous les procédés de fabrication des vêtements typiques se sont développés.
Les vêtements diffèrent totalement en fonction des régions, de
l’appartenance ethnique et des catégories socioprofessionnelles. Les vêtements des habitants de la ville n’ont rien à voir par exemple avec ceux des ruraux. Reste que partout, les hommes portent traditionnellement des djellabas. Cette dernière est toujours dotée d’un capuchon, de manches très larges, et est taillée dans de la laine ou du coton.
Depuis le milieu du XXe siècle, la djellaba a rejoint la garde-robe
féminine. A cette époque, en effet, les marocaines ont abandonné le haïk, large morceau de tissu, généralement blanc, dont elles se recouvraient le visage et le corps pour sortir, au profit de la djellaba qui est devenu un vêtement d’extérieur. Aux coupes très strictes et très larges d’antan se sont substituées aujourd’hui des djellabas féminines beaucoup plus proches du corps, plus colorées et inspirées des tendances de la mode contemporaine.
Parmi les autres vêtements traditionnels il y a bien évidemment le caftan,
dont les origines remontent à l’empire Ottoman. Il s’agit d’une robe longue pour les femmes que l’on porte volontiers pour les grandes occasions. Généralement très élégant et raffiné, le caftan est un habit de fête. Taillé dans des matières nobles, velours, soie et brocard, il est serti de fils d’or ou d’argent et décoré de somptueuses broderies. Le caftan est également un vêtement que l’on porte à la maison.
Dans la panoplie des vêtements traditionnels marocains on trouve encore
le burnous (noir ou blanc), porté sur la djellaba, et ce large pantalon bouffant qu’on appelle le saroual. Il arrive également, à l’occasion de certaines cérémonies, que les hommes se coiffent d’un chapeau, le fez, ou d’un turban blanc dans les zones rurales.
Costumes historiques des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles tirés des monuments les plus authentiques de peinture et de sculpture dessinés et gravés par Paul Mercuri: Tome I