I - 1 - Introduction
Les calculateurs numériques sont conçus pour traiter et mémoriser l’information sous toutes
ses formes. Pour des raisons techniques, les différents circuits d’un calculateur traitent
l’information sous sa forme la plus élémentaire en la réduisant en une suite d’éléments
binaires (0,1).
Ils sont généralement organisés pour travailler sur une succession de groupe de bits appelé
mot (word) qui sont de longueur 4, 8, 16, 32 ou 64 bits. Ces mots binaires peuvent représenter
les nombres ou les caractères alphanumériques en fonction d’une loi de codage. Pour utiliser
au mieux les différents équipements, on est amené à modifier la représentation de
l’information en fonction de l’environnement ou elle se trouve.
Un nombre entier positif x peut être représenté dans un système de numération, de base B, par
une suite de n chiffres ai compris entre 0 et (B-1) comme suit :
N B = a n −1a n − 2 ..........a1a 0
a i ∈ {0, 1, .................., (B - 1)}
Les ai sont appelés les DIGITS et lorsque B = 2 on appellera les ai des BITS.
Le digit an-1 est le bit le Plus Significatif (MSB : Most Significant Bit)
Le digit a0 est le bit le Moins Significatif (LSB : Least Significant Bit)
La valeur décimale de NB (dans la base 10) se calcule à partir de l’expression suivante :
n −1
N10 = ∑ a i Bi = a n −1Bn −1 + a n − 2 Bn − 2 + ..... + a1B1 + a 0 B0
i=0
Dans cette représentation le nombre NB peut prendre toutes les valeurs décimales entières
possibles définies par :
0 ≤ (NB)10 ≤ (Bn - 1)10
Filière SMP-S6 2
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
( N 8 )10 = a n −1 8 n −1 + a n −2 8 n −2 + ... + a 1 81 + a 0 8 0
Exemple : x 8 = 374 , n = 3 alors 0 ≤ ( N 8 )10 ≤ 8 3 − 1 = 51110 et
( N 8 )10 = 3x8 2 + 7 x81 + 4 x8 0 = 252
• Le système Binaire (B)
B=2 et a i ∈ {0,1}
N 2 = N B = a n −1a n − 2 .....a1a 0
Filière SMP-S6 3
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
I – 5 –Transcodage
Remarque
On peut convertir la partie entière de N10 en l’exprimant en sommes de puissances
de la base B
Conversion Décimal
Binaire
Exprimer le nombre décimal en sommes de puissance de 2
6 3 2
(76)10=64+8+4 = 2 +0+0+2 +2 +0+0 = (1001100)2
Répétition de division
25/2=12 + 1 , 12/2 = 6 + 0 , 6/2 = 3 +0 , 3/2 = 1 + 1 , 1/2 = 0 + 1
2510 = 1 1 0 0 12
26610 = 4 1 28
Filière SMP-S6 4
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
Octal
Binaire : chaque chiffre en octal est transformé en son équivalent binaire de 3 bits
Binaire
Octal : on regroupe les bits par 3 en commençant par la droite pour la partie entière
et par la gauche pour la partie fractionnaire
3 2 6
Hexadécimal : on regroupe les bits par 4 en commençant par la droite pour la
partie entière et par la gauche pour la partie fractionnaire
Hexadécimal
Binaire : chaque chiffre en hexadécimal est transformé en son équivalent binaire de
4 bits
9 F 216 = 1001 1111 00102
C0DE16= 1100 0000 1101 11102 =1 100 000 011 011 1102 = 1403368
Remarque
− Déplacer la virgule d’un rang vers la droite dans l’expression d’un nombre revient à
multiplier ce nombre par la base B.
− Déplacer la virgule d’un rang vers la gauche dans l’expression d’un nombre revient à
diviser ce nombre par la base B.
Filière SMP-S6 5
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
N = 11,7510 = 1011,112 1 0 1 1 1 1
C’est l’écriture en virgule fixe de N, en précisant que la partie entière occupe 4 bits. Les bits
des cases 5 et 6 sont réservés pour la partie fractionnaire
N est représenté par un nombre inférieur à 1 multiplié par une puissance de 2. L’exposant
représente la position de la virgule à partir de la gauche. On utilise deux termes : mantisse et
exposant
* le terme 101111 = mantisse
* le terme 4 = 100 = caractéristique ou exposant
N = 11,75 est représenté en virgule flottante, dans des registres, comme suit :
1 0 1 1 1 1 1 0 0
Mantisse Exposant
Filière SMP-S6 6
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
Addition Soustraction
0+0=0 0–0=0
1+0=1 1- 0=1
1 + 1 = 10 = 0 et report de 1 1- 1=0
1+ 1 + 1 = 11 = 1 et report de 1 0 - 1 = 1 et report de 1
Addition Soustraction
Nbre X x3 x2 x1 x0 Nbre X x3 x2 x1 x0
Nbre Y y3 y2 y1 y0 Nbre Y y3 y2 y1 y0
X +Y S3 S2 S1 S0 X - Y D3 D2 D1 D0
Retenues r3 r2 r1 r0 Retenues r3 r2 r1 r0
I – 8 – Dépassement
Dans une machine numérique les blocs de calcul ont toujours une taille limitée. Avec n bits
n
on représente des nombres positifs compris entre 0 et 2 – 1. Additionner deux nombres
n
peut conduire à un résultat dépassant 2 – 1 (dépassement supérieur). De même soustraire
un nombre d’un nombre plus petit conduit à un nombre négatif (dépassement inférieur).
Si après une addition ou une soustraction on a une retenue terminale égale à 0, on obtient
les résultats en vraie grandeur, et si l’on obtient une retenue terminale égale à 1, il y a
dépassement.
Filière SMP-S6 7
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
II – LE CODAGE
II – 2 - Les codes à quatre bits
II – 2 - 1 - Le code DCB (Décimal Codé Binaire) (BCD : Binary Coded Decimal)
Dans les systèmes numériques, l'entrée des données ne s'effectue pas en pur code binaire.
Ce sont plutôt des nombres décimaux codés en binaire (code BCD) qui sont utilisés. Ce
code permet de coder les chiffres (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) du système décimal en binaire
à quatre bits B3B2B1B0 en utilisant les dix premières combinaisons du code. Les
combinaisons restantes sont ignorées. On l’appelle aussi code 8421. La table de vérité
suivante définie le code BCD.
Filière SMP-S6 8
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
II – 2 - 3 - Le code AIKEN
Pour les chiffres décimaux 0, 1, 2, 3, 4, il correspond avec le code BCD, tandis que pour
les nombres décimaux 5, 6, 7, 8, 9, il concorde avec les nombres 11, 12, 13, 14, 15 du
code binaire pur. Le code Aiken est fréquemment utilisé dans les automatismes
industriels.
Remarque
Le code AIKEN (1210) est un code pondéré et auto-complémentaire (complément à 9 des
nombres codifiés): les codes des digits 5, 6, 7, 8 et 9 sont les compléments à 1,
respectivement des codes des chiffres 4, 3, 2,1 et 0.
Le code plus 3 ou code excès 3 appelé aussi code STIBIZ du nom de son inventeur. Ce
code permet de coder les digits (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) du système décimal en binaire.
Le code B3B2B1B0 du digit « d » est le binaire de (d + 3). Le code Excédent 3 est défini
par la table de vérité suivant :
Le code excédent 3 est souvent utilisé sur des unités arithmétiques qui calculent en
système numérique décimal plutôt qu'en système binaire
Filière SMP-S6 9
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
Remarque
Le code Excédent 3 est un code non pondéré et auto- complémentaire.
Le code GRAY défini sur quatre bits B3B2B1B0 est décri par la table de vérité suivante :
Remarque
Le code GRAY est un code Continu, Cyclique et Réfléchi. Il est utilisé dans la
commande industrielle (commande des moteurs électriques).
Les codes les plus utilisés dans les mini-ordinateurs et micro-ordinateurs sont :
Filière SMP-S6 10
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
Filière SMP-S6 11
Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage Electronique Numérique
Filière SMP-S6 12