Les cours sur la fiscalité pratique des entreprises en Côte d’Ivoire rédigés par le professeur
BROU TOURE sont repartis en plusieurs chapitres :
Chapitre introductif :il donne une vue panoramique de la fiscalité (rôle, typologie des
impôts et régime en Côte d’ivoire)
Ce fascicule s’adresse :
- Aux étudiants en cours du jour et en cours du soir (BTS FC, BTS AGP, DUT, Ingénieur,
DESS, Master, MSTCF, DIFC)
- Aux auditeurs de la formation professionnelle continue
- Aux auditeurs libres
- A tous ceux qui veulent développer leur culture fiscale
Les programmes traités sont ceux enseignés dans les filières des grandes écoles supérieures
de la place.
Ce fascicule comprend :
Téléphone cellulaire : 05 – 50 – 80 – 66
CHAPITRE INTRODUCTIF..............................................................................................................8
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SECTION 1 : INTRODUCTION GENERALE A L’ETUDE DES IMPOTS EN COTE D’IVOIRE
................................................................................................................................................................8
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1) Le régime du droit commun.................................................................................30
2) Le régime spécial de fusion ou régime de faveur....................................................30
SECTION IV : LES DROITS DUS EN FIN DE SOCIETE ET LES AUTRES DROITS
D’ENREGISTREMENT........................................................................................................35
1) Droits exigibles en fin de société...........................................................................35
2) Résumé..............................................................................................................36
3) Les autres droits d’enregistrement.......................................................................40
QUESTIONS DE COURS............................................................................................44
CHAPITRE 3 : PATENTES ET LICENCES, IMPOT FONCIER.......................................45
1) Champ d’application...........................................................................................51
2) Base d’imposition................................................................................................52
3) Taux d’imposition...............................................................................................52
4) Les obligations des contribuables et des redevables à l’impôt foncier ......................52
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SECTION 1 : TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)...........................................55
I. GENERALITE………………………………………………………………………………………… 55
……………………………………………………………………….. 55
1) Définition……………………………………………………………………………………………….55
2) Mécanisme de la TVA……………………………………………………………………………………55
3) La territorialité de la T.V.A (art 350 du CGI)…………………………………………………..
56
II. CHAMP D’APPLICATION DE LA
TVA……………………………………………………………………………………. 56
56
1) Les assujettis en raison de l’activité……………………………………………………………..
56
2) L’assujettissement en vertu d’une disposition expresse de la loi………………………..56
3) Les assujettis par option………………………………………………………………………….
57
4) Opérations effectuées à titre onéreux ………………………………………………………..
57
5) Les opérations et les personnes imposées à la TVA……………………………………….
57
6) Les indemnités………………………………………………………………………………………. 58
7) Subventions publiques, aides entre entreprises et dons………………………………….
8) Les principales exonérations (article 354 à 357 du CGI)………………………………….60
60
III. FAIT GENERATEUR, EXIGIBLE, ASSIETTE, TAUX
60
LEGAUX……………………………………………………………..
60
1) Fait Générateur-Exigibilité……………………………………………………………………….
2) Assiette des taxes sur le chiffre d’affaires…………………………………………………….
61
3) Taux légaux……………………………………………………………………………………………
61
IV. LE REGIME 62 DES
DEDUCTIONS………………………………………………………………………………………. 62
1) Les conditions d’exercice du droit de déduction……………………………………………
2) Les modalités de l’exercice du droit de déduction ……………………………………. 65
68
Liste des biens et services relevant des déductions financières……………………………………….. 68
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TVA……………………………………………………………………………………………
1) La déclaration mensuelle des assujettis au régime réel Normal…………………………..
1) Déclaration des assujettis au régime du réel simplifie………………………………………..
VIII. LA TAXE SPECIALE
D'EQUIPEMENT…………………………………………………………………………………….
SECTOIN 2 : LA RETENUE DE 10% SUR LES SOMMES MISES EN PAIEMENT PAR
LE TRESOR PUBLIC…………….
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II- DETERMINATION DE L’ASSIETTE SOCIALE.....................................................105
1. Eléments du salaire imposables…………………….........................................................105
2. Eléments du salaire exonérés……………………............................................................105
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CHAPITRE INTRODUCTIF
1) Définition de la fiscalité
On pourrait définir la fiscalité dans une première approche comme l’ensemble des lois ; des mesures et des
pratiques diverses, relatives à l’impôt.
On pourrait inclure dans le fait fiscal tous les comportements du fisc à l’égard des citoyens. Ainsi définie,
la fiscalité est donc matière juridique, c’est la matière du droit fiscal. C’est-à-dire cette branche du droit public qui
réglemente les rapports entre l’Administration et les citoyens. La particularité du droit fiscal est qu’elle apparaît
comme la manifestation d’une des principales prérogatives de la Puissance Publique (Etat). Le droit fiscal est en
effet une mise en œuvre particulière du droit général de réquisition des biens dont dispose l’Etat. D’où son
caractère universel.
La fiscalité appliquée aux entreprises est celle qui intéresse le plus l’Administration et cela essentiellement
pour deux raisons :
D’abord parce que l’entreprise est une unité de production.
En effet elle dispose d’un patrimoine qu’elle fait fructifier sous la protection de l’Etat.
Ensuite, l’entreprise est le lieu de regroupement d’autres contribuables dont elle est la source
principale de revenu : l’entreprise est donc pour l’Administration un contribuable idéal. C’est
pourquoi elle demeurera toujours la cible préférée de l’Administration fiscale. Mais elle est
également “la poule aux œufs d’or” qu’elle évitera d’étouffer. Toute mesure fiscale en direction
des entreprises modernes est nécessairement prise dans ce double souci d’accroître les recettes
fiscales tout en évitant d’étouffer l’activité de production par un prélèvement excessif ; car trop
d’impôts tuent l’impôt.
Les traités Internationaux régulièrement ratifiés par la Côte d’Ivoire ont une autorité par rapport aux lois
internes. Ces traités visent généralement à éviter les doubles impositions. A cela, il faut ajouter les directives de
l’UEMOA qui oblige les Etats membres à modifier leurs législations nationales de façon à réaliser une certaine
harmonisation des fiscalités dans le cadre de la communauté économique. C’est en matière de TVA que
l’harmonisation est plus avancée.
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2-2 Les sources nationales
Dans les démocraties constitutionnelles, c’est le parlement, expression de la souveraineté populaire qui est seul
compétent pour voter l’Impôt. La loi fixe les règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement
des impositions de toute nature. Les textes de la loi fiscale sont consignés dans un document appelé code général
des impôts (CGI). Depuis le 25 Avril 1997, les textes de loi fiscale concernant le contrôle de l’impôt, les sanctions
et le contentieux sont regroupés dans un document appelé livre de procédure fiscale. Chaque année, le pouvoir
exécutif soumet au parlement le budget de l’année pour vote.
Ce budget est accompagné de nouvelles dispositions fiscales pour permettre à l’exécutif d’équilibrer le
budget en recettes et dépenses.
Ces dispositions nouvelles sont consignées dans un document appelé « annexe à la loi de finance ».
L’annexe détermine les aménagements à prendre en compte dans le code général des impôts ou dans le livre de
procédure fiscale.
Mais en réalité, l’initiative des textes est confiée à l’administration qui est chargée par ailleurs d’en préciser les
modalités d’application.
Le vrai pouvoir fiscal se trouve moins entre les mains du parlement qu’entre celles de l’Administration.
a. Les règlements
Les décrets et arrêtés doivent être pris en matière fiscale mais ils doivent être conformes au texte de loi dont ils
assurent la mise en œuvre. Les contribuables qui estiment qu’une disposition réglementaire est illégale ont le droit
de soulever cette disposition notamment lorsqu’on leur notifie un redressement d’imposition.
L’entreprise est une unité de production, c’est-à-dire un ensemble de ressources mises en œuvre pour la
production d’un bien ou d’un service. L’existence d’une entreprise suppose en effet l’existence d’un patrimoine et
l’existence d’un personnel ou d’une équipe chargée de faire fructifier ce patrimoine. Dès le démarrage de
l’entreprise et pendant sa vie active, l’Administration Fiscale s’intéresse aux différents éléments constituant
l’entreprise. Elle visera d’abord le patrimoine de l’entreprise et la nature même de l’entreprise avant de s’intéresser
à l’activité qu’elle exerce et aux personnes qu’elle emploie. L’administration s’intéressera à l’entreprise même au
moment de sa disparition, que cette disparition soit statutaire ou anticipée.
L’impôt est considéré comme un instrument de politique économique et social. L’Etat se sert de l’impôt pour
orienter les agents économiques vers les objectifs de développement consignés dans les plans de développement
économique et social. Cela se fait sous forme de mesures incitatives appelées stimulants fiscaux.
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4) Le rôle de l’impôt
Les impôts intérieurs comprennent : les impôts directs, les impôts indirects, les droits d’enregistrement et de
timbre et les impôts communaux.
L’impôt direct est un impôt assis sur des données constantes, revenu ou capital. Ce qui permet la perception à
intervalles réguliers, une fois par mois ou par an. Les impôts directs sont voyants et douloureux car ce n’est pas de
gaieté de cœur que les contribuables paient chaque fois leur part d’impôt sur le revenu. On peut citer l’impôt sur le
bénéfice (BIC, BA, BNC), impôt sur les salaires, la patente, l’impôt foncier, l’impôt sur le revenu des capitaux
mobiliers, l’impôt général sur le revenu, la T.S.E
L’impôt indirect porte sur des faits intermittents, les dépenses essentiellement. Sa perception se produit tout
au long de l’année. L’impôt indirect est discret et moins douloureux. Le contribuable le paie sans trop s’en
apercevoir : le contribuable légal n’est pas celui qui paie la taxe au trésor. On peut citer la TVA, la TPS et les taxes
spécifiques.
d) Autres impôts
Les droits de douane comprennent : le droit de douane proprement dit, la redevance statique, les taxes
spécifiques, le prélèvement communautaire de solidarité, la taxe dégressive à l’importation, la taxe conjoncturelle à
l’importation, la TVA à l’importation.
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6) Les administrations en charge de l’impôt en côte d’ivoire
Il s’agit de :
La Direction Générale des Impôts pour l’assiette, le contrôle, le recouvrement, le contentieux des
impôts directs, des taxes indirectes intérieures, des droits d’enregistrement et de timbre à
l’exception du recouvrement des impôts perçus par voie de rôle.
La Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor pour le recouvrement des droits
perçus par voie de rôle.
La Direction Générale des Douanes pour l’assiette, le recouvrement, le contrôle et contentieux
des droits et taxes inscrits au tarif des douanes.
La taille de l’entreprise
Le régime d’imposition dans ce cas dépend du chiffre d’affaires réalisé ou prévisionnel de l’intéressé en cas
d’activité nouvelle.
La nature de l’activité exercée
Certaines personnes physiques indépendamment de la taille de leur entreprise sont obligatoirement soumises
à un régime d’imposition en vertu de la loi. Ce sont notamment :
Les marchands de biens et lotisseurs qui sont obligatoirement soumis au régime réel de même que les membres des
professions libérales.
NB : L’assujettissement par option
Les personnes physiques ou morales relevant du régime de l’impôt synthétique ou du réel simplifié peuvent
opter respectivement pour le régime du réel simplifié et du réel normal.
L’option est irrévocable.
Il concerne les petits commerçants et artisans qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à
5 000 000 F.
Ce régime concerne à titre d’exemple :
Les vendeurs ambulants
Les vendeurs en étalage
Les exploitants de moulins à maïs ou à arachide etc…
- Acompte prévisionnel : c’est une avance d’impôt à imputer sur l’impôt exigible.
- Assiette ou base d’imposition : c’est le montant sur lequel l’impôt est assis. C’est la base qui sert de calcul de
l’impôt.
- Assujetti : c’est la personne soumise à l’impôt et reconnue par la DGI pour faire la déclaration de l’impôt. Par
contre un non assujetti subit l’impôt sans pour autant faire de déclaration à la DGI.
- Crédit d’impôt : c’est le montant de l’impôt payé en trop par le contribuable (en cas d’acompte prévisionnel).
C’est une créance d’impôt du contribuable sur l’Etat.
- Contribuable : c’est la personne qui supporte l’impôt
- Dégrèvement d’office : c’est la correction des erreurs prononcées par la Direction Générale des impôts soumise à
aucune procédure réglementaire particulière.
- Droit proportionnel : c’est le montant de l’impôt calculé en fonction d’un taux qui peut varier suivant certaines
conditions par opposition au droit fixe qui reste inchangé quelque soit les circonstances.
- Echéance : c’est la date de paiement (date butoir) de l’impôt.
- Exonération, exemption : Etre exonéré ou exempté de l’impôt c’est ne pas être soumis à cet impôt ; ne pas payer
cet impôt.
- Fiscalité intérieure : c’est le régime fiscal des impôts appliqués à l’intérieur du pays, par opposition à la fiscalité
de porte qui s’applique aux impôts à l’entrée du pays.
- Impôt : c’est le prélèvement obligatoire effectué par la puissance publique auprès des personnes physiques ou
morales par voie d’autorités et sans contrepartie directe en vue de la couverture des dépenses publiques et à des
fins d’interventionnisme étatique.
* Les impôts directs sont assis sur le revenu du contribuable, l’impôt cédulaire frappe une catégorie de revenu,
l’impôt général sur le revenu frappe tous les revenus du contribuable (particulier).
* L’impôt indirect est un impôt qui n’est pas assis sur le revenu mais appliqué en cas de dépenses ou de
consommation (TVA, TPS).
- Liquidation de l’impôt : c’est le calcul de l’impôt
- Recouvrement de l’impôt : paiement de l’impôt
- Redevable : c’est la personne chargée de verser l’impôt au trésor ou à la DGI.
- Redevance : elle a les mêmes caractères que la taxe ; mais la contrepartie n’est pas toujours en liaison directe du
service rendu. Elle est fixe.
- Redressement fiscal : c’est le contrôle opéré par l’Administration Fiscale en vue de détecter les erreurs
éventuelles afin de les corriger.
- Taxe : c’est une prestation requise du secteur privé par voie de contrainte mais elle implique une contrepartie qui
est le bénéfice du service directement rendu par la puissance publique ou ses établissements spécialisés
Exemple : taxe d’apprentissage au FDFP
- Taxe parafiscalité : c’est un prélèvement obligatoire versé à des organismes privés ou publics ayant un caractère
économique, social ou professionnel.
Exemple : cotisation à la CNPS
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CHAPITRE 1 : LE PARCOURS POUR CREER VOTRE
SOCIETE
Un projet de création de société est un nouveau chemin qu’on emprunte sans vraiment savoir où aller.
Jalonné de multiples obstacles, le parcours de la création d’une société demande organisation et persévérance. En
Cote d’ivoire les formalités sont de plus en plus simplifiées et de nombreuses solutions existent pour résoudre la
façon pratique tous les problèmes.
Le parcours de l’entrepreneur est plutôt compliqué. Pour arriver préparé devant les différentes personnes à qui sera
présenté le projet de création d’entreprise, il convient d’avoir en main ces éléments pour qu’ils pussent étudier la
faisabilité du projet. Les différents dossiers à préparer prennent du temps et coûtent de l’argent, mais se révèlent
comme un passage obligé pour celui qui souhaite mobiliser certaines ressources afin de démarrer dans les meilleurs
conditions possibles son activité. Les étapes que nous allons décrire ici concernent uniquement les formalités
administratives à remplir selon les dispositions de l’acte uniforme de l’OHADA. Ceux-ci disposent que tout
contrat de société commerciale doit être rédigé par écrit, à l’exception de la société en participation. Les formalités
relatives à la vie de l’entreprise sont assurées par le CEPICI qui constitue pour l’investisseur grâce à son guichet
unique de l’investissement, une porte unique d’entrée en direction des organismes et administration intéressées par
l’accomplissement des formalités.
Elles ont trait à un 1er temps à la déclaration notariée de souscription et de versement (DNSV). Ici les pièces à
fournir sont essentiellement : le récépissé du dépôt de fond délivré par la banqueet les bulletins de souscription
en double exemplaire. Cet acte est uniquement délivré par un notaire qui, seul est habilité à fixer le montant de
ses honoraires de réalisation. Il y a en suite l’enregistrement des statuts et de la déclaration notariée de
souscription de versement qui se fait à la direction de l’enregistrement et du timbre, sise à la CIE administrative.
A ce stade il faudra fournir comme pièces, 6 photos exemplaires originales des statuts signés, paraphés. Pour les
SA (sociétés anonymes), outre les statuts, 6 photos exemplaires du procès verbal de l’assemblée constitutives et
du procès verbal du conseil d’administration sont nécessaires. Il faudra aussi prévoir la somme de 500f CFA de
timbre fiscal par page. Quant aux droits d’enregistrement, il variable selon le montant du capital social : ainsi
pour la société dont le capital s’élève à 3 millions, le forfait à payer est de 18 000f CFA. Pour le capital compris
entre 3 millions et 5 milliards de CFA, il faut prévoir 0,6% de ce montant. Les créateurs de sociétés à plus de 5
milliards de capital payent 0,2% du montant de ce capital (Nous reviendrons sur la liquidation des droits
d’enregistrement au chapitre suivant). L’enregistrement doit obligatoirement se faire dans le délai du mois à
compter de la date figurant sur les statuts, sous peine de voir doubler ces droits d’enregistrement.
En absence d’une DNSV, les fondateurs et les 1ers membres des organes de gestion, d’administration et de
direction doivent déposer au registre de commerce et du crédit mobilier une déclaration dans laquelle ils relatent
toutes les opérations effectuées en vue de constituer régulièrement la sociétéet par laquelle ils affirment que
cette constitution a été réalisée en conformité avec les dispositions légales, notamment l’article 73 de la loi
uniforme. Cette formalité qui se fait au greffe du tribunal du siège de la société est exigée sous peine de rejet de la
demande d’immatriculation. Seulement elle ne l’est plus lorsqu’une déclaration notariée de souscription et de
versement de fonds a été établie et déposée.
L’administration impliquée dans la réalisation de cette formalité est le Greffe du tribunal d’Abidjan ou du siège de
la société. Le créateur de société peut obtenir, auprès du guichet unique de l’investissement du CEPICI ou à la
chambre de commerce et d’industrie, le coûtde l’inscription au registre du commerce et du crédit mobilier
s’élève à 50 000f CFA ; plus des pièces telles que deux copies certifiées conformes des statuts,
deuxexemplaires de la déclaration de régularité et conformité ou de la DNSV, deux extraits du casier
judiciaire des gérants administratifs ou associés. Quant au dépôt des statuts au Greffe du tribunal, il faudra
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prévoir deux exemplaires des statuts préalablement enregistrés et le cas échant de 2 procès verbaux de
l’assemblée constitutive et ou deux procès verbaux du conseil d’administration et une somme de 5 000f CFA.
Pour les sociétés créées hors d’Abidjan, le dépôt des statuts s’effectue au Greffe du tribunal du siège de la société.
ETAPE : 4- PUBLICATION ET LEGALISATION DE L’AVIS DE CREATION ET
D’IMMATRICULATION
La publication de l’avis de création et d’immatriculation doit s’effectuer dans un délai de quinze jours suivant
l’immatriculation au Registre du Commerce et d’un Crédit Mobilier. L’apparition de l’avis dans le quotidien
Fraternité Matin ou dans le journal Officiel coute 8 760f par ligne, ou forfait de 24 000f pour 7 lignes. Trois
exemplaires de ct avis sont à légaliser à la mairie. Celle du Plateau traite la quasi-totalité des cas. Le cout est de
2100f. Le service du journal officiel s’occupe de lui-même de la légalisation des exemplaires contenant l’avis de
publication.
Il faudra maintenant se munir du formulaire de déclaration fiscale et d’une somme de 5 000 f CFA pour
remplir la formalité de la déclaration à la DGI (Direction Générale des Impôts), au centre des Impôts
compétents. Le formulaire se retire soit à la direction des rôles, soit au centre des impôts du lieu du siège de
l’entreprise ou du principal établissement, le cas échéant, à la Direction des Grandes Entreprises. La déclaration
fiscale d’existence a pour principal effet l’attribution d’un numéro de compte contribuable. Ce numéro est porté sur
le double de la déclaration fiscale d’existence remise au créateur d’entreprise après payement de la patente.
On n’y compte l’immatriculation au commerce intérieur et extérieur qui concerne les entreprises dont les
activités se déroulent à l’importation et/ou à l’exportation. L’administration destinataire à ce niveau est le
ministère chargé du commerce. Il faudra alors fournir comme pièce une demande du code importateur adressée
au Directeur des Organisations Economiques et de l’expansion commerciale. La liste des pièces administratives est
à retirer auprès du guichet unique de l’investissement du CEPICI. On peut ainsi obtenir comme documents le code
import et le code fiscal. Le code fiscal est renouvelable chaque année au plus tard le 31 mars. Tous les codes
fiscaux non renouvelés sont suspendus jusqu’à leur mise à jour qui sera alors soumis à une pénalité de 100% du
montant de la prestation concernée. Le cout des opérations à ce stade est 10 000 f CFA.
L’immatriculation de l’entreprise à la caisse de prévoyance sociale (CNPS) ou dans toutes les Agences
reparties sur l’ensemble du territoire se fait gratuitement tout comme la déclaration du personnel (nationaux et non
nationaux, à l’exception des diplomates et des fonctionnaires internationaux).
Ce point concerne en particulier les entreprises dont les activités, de caractère essentiellement industriel, rendent
nécessaire l’acquisition de terrains à usage industriel et le cas échéant, la construction d’usine. Deux types de
formalités doivent être accomplies qui concernent quatre administrations de l’Etat. Il ya d’abord l’obtention du
terrain industriel pour laquelle il faut fournir un formulaire de demande de terrain à usage industriel et un dossier
constitutif à retirer, à remplir en 10 exemplaires puis à déposer au CEPICI pour transmission aux différentes
administrations. Ceci donne droit à un arrêté d’attribution avec promesse de bail emphytéotique. L’arrêté
d’attribution est signé conjointement par les ministres chargés de la construction, de l’industrie, de l’économie et
des finances. Cette formalité est gratuite. Il y a ensuite l’obtention du permis de construction à établir au
Ministère chargé de la construction, notamment à la sous Direction du Permis de Construction, à la cité
administrative. Il faut fournir pour cela un dossier technique en six exemplaires à tirer au guichet unique. Toute
modification de documents dans la vie de l’entreprise est soumise à l’accomplissement des mêmes formalités
auprès des administrations concernées. Il en est de même pour la dissolution de l’entreprise.
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Tableau synoptique des Frais de constitution d’une Entreprise
Constitutives Individuelles
Enregistrement des statuts et de la DNSV 500 f / page 500 f / page Non exigé
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CHAPITRE 2: LES DROITS D’ENREGISTREMENT
Les droits d’enregistrement sont un ensemble de droits perçus par l’Etat pour un certains nombre d’actes.
L’enregistrement est une formalité fiscale consistant à l’analyse ou à la mention d’un acte juridique dans un
registre spécial. Cette formalité entraine des droits à payer.
Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, les droits d’enregistrement sont constitués des droits que l’entreprise
paye lors :
de la création ou de la constitution de sociétés ;
de l’augmentation du capital social ;
de la diminution du capital social ;
de l’amortissement du capital social ;
de la fusion ;
de la scission ;
d’apports partiels ;
de la dissolution de société ;
de la cession de certains éléments du patrimoine de l’entreprise.
Sont exemptées de droit d’enregistrement :
Les sociétés d’Etat, les sociétés coopératives agricoles.
Les sociétés d’Etat ou d’économie mixte de crédit, les sociétés mutualistes, les sociétés
immobilières d’économie mixte.
DE :2 Liquider les droits d’apports (droit sur les APS) dans les cas suivants :
a) montant des APS = 4 000 000 000
b) montant des APS = 5 000 000 000
c) montant des APS = 7 000 000 000
SOLUTION DE :2
a) Droit d’apport (DA) = 4 000 000 000 x 0,6% = 24 000 000 F
b) Droit d’apport (DA) = 5 000 000 000 x 0,6% = 30 000 000 F
c) Droit d’apport (DA) : 7 000 000 000 > 5 000 000 000 000 donc :
{
7 000 000 000 1 ère tranche :5 000 000 000 x 0,6 %=30 000 000
2è tranche: 2000 000 000 x 0,2 %=4 000 000
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TOTAL = 34 000 000
2) Le droit d’apport et son paiement
Le paiement des droits est indivisible sauf dans certains cas où il est fractionné ou différé (cas des droits d’apports,
cas d’incorporation).
Les droits sont payables en principe par la partie à qui profite la transaction c'est-à-dire l’acheteur, le locataire etc.
Mais vis-à-vis de la DGI, les parties restent solidaires au paiement des droits.
Les notaires, les huissiers, les greffiers… sont redevables des actes de leurs rédactions.
Lorsque la liquidation fait apparaître des fractions de francs, les sommes sont arrondies au franc le plus voisin.
Pour ce qui est du droit d’apport ou le droit exigible sur les APS, il est exigible en intégralité si son montant est
inférieur ou égal à 25 000 000. Par contre si son montant est supérieur à 25 000 000, il y a possibilité de
recouvrement fractionné de celui-ci selon les modalités suivantes :
- le 1er 1/3 est payé à la constitution (1 mois plus tard)
- le 2e 1/3 est payé 1 an plus tard majoré d’un intérêt au taux légal (taux d’escompte
BCEAO)
- le 3e 1/3 est payé 2 ans plus tard après la constitution majoré d’un intérêt au taux
légal (taux d’escompte BCEAO).
DE :3Yao et Ali décident de créer une société en faisant les apports suivants :
{ {
Yao Fonds de commerce :3 000 000 000 Ali Marchandises :2000 000 000
Caisse :1 000 000 000 Apport en banque :500 000 000
TAF :
1) Calcul le capital de cette entreprise
2) Liquider le droit exigible
3) L’entreprise peut elle obtenir un recouvrement différé de ses droits ? Si oui, citer les échéances légales de
versement ainsi que les montants dus à ces échéances sachant que le taux d’escompte BCEAO s’élève à 5% et
que l’entité a été constituée le 01/01/2006.
SOLUTION DE :3
1) capital de cette entreprise :
{
Yao Fonds de commerce :3 000 000 000
Caisse :1 000 000 000
Apport net Yao = 4 000 000 000
{
Ali Marchandises : 2 000 000000
Apport en banque :500 000 000
Apport net Ali = 2 500 000 000
Capital = 4 000 000 000 + 2 500 000 000 Capital = 6 500 000 000
2) Liquidation du droit exigible :
Capital = 6 500 000 000 > 5 000 000 000
{
6 500 000 000 5 000 000 000 x 0,6 %=30000 000
1500 000 000 x 0,2 %=3 000 000
TOTAL = 33 000 000
3) le montant des DA est > 25 million donc l’entreprise peut obtenir le recouvrement fractionné de ses
DA
Les échéances légales de versements différés desdits droits sont :
1er versement au 01- 02- 2006, montant = DA/3 = 33 000 000/3
montant = 11 000 000
2e versement au 01 / 01 / 2007 : montant = DA/3 + Intérêts (DA/3 x 5%)
montant = DA/3 + (DA/3 x 5%) = DA/3 x (1 + 0,05)
montant = 11 550 000
3 versement au 01 / 01 / 2008 : montant = 11 550 000 + 11 550 000 x 5%
e
montant = 12 127 500
c’est aussi : DA/3 x (1,05)2 = 11 000 000 (1,05)2
REMARQUES
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RQ1 : La taxation prend en compte aussi bien les apports en numéraire libérés que la fraction non libérée.
DE :4 Mr Yao souscrit à 2 000 actions de valeur nominale 3 500. Il libère les ¾ à la constitution.
TAF : calculer les DA dus lors de la constitution de cette entité
SOLUTION DE 4 :
Nombre d ’ action=2000
{Nonlibérées:1
Libérées :3/ 4 x 2 000=1 500
/4 x 2 000=500
Valeur nominale : 3 500
Capital = 2 000 x 3 500 = 7 000 000 ⇒ DA = 7 000 000 x 0,6% = 42 000
RQ2: Les apports en nature réestimés: le droit se calcule sur les valeurs réestimées et non sur les valeurs
anciennes (au bilan).
DE : 5 Les apports en nature de Mr Yao pour créer son entreprise :
Fonds de commerce : 10 000 000, Bâtiment : 5 000 000, Marchandises : 6 000 000
TAF : après 2 ans de fonctionnement, il décide d’apporter l’intégralité de son patrimoine à la création d’une
nouvelle société appelé BONNE CHANCE.
Les apports de Yao ont été estimés comme suit :
- Fonds de commerces 120% de leur valeur
- Bâtiment a connu une décote de 10% de sa valeur.
TAF On vous demande de liquider les droits exigibles lors de la création de la nouvelle société BONNE
CHANCE.
SOLUTION DE 5 :
Valeur Comptable VCN Valeur estimée ou nouvelle
N° Eléments
(ancienne) Calcul Montant
1 Fonds de commerce 10 000 000 10 000 000 x 120% 12 000 000
2 Bâtiments 5 000 000 5 000 000 x 90% 4 500 000
3 Marchandises 6 000 000 – 6 000 000
Total 21 000 000 – 22 500 000
Apport net Yao = 22 500 000
DA = 22 500 000 x 0,6% = 135 000
TCF : Bâtiment = 4 500 000 x 1,2% = 54 000
Total des droits dû = 189 000
RQ3 : Lorsque les APS excèdent 5 000 000 000, il est recommandé de calculer les DA de façon globale. Il est
interdit dans ce cas précis de faire une taxation des APS associé par associé pour le calcul des DA. Par contre, si le
montant des APS n’excède pas 5 000 000 000, on peut liquider les DA en calculant celui-ci par la façon globale ou
associé par associé (nous aurons le même résultat.)
DE :6 Yao et Aly décident de créer une société nommée BON BERGER. Les apports des associés sont :
{ {
Yao Fonds de commerce :1 500 000 000 Ali Marchandises : 1 000 000000
Caisse :2 000 000 000 Banque :400 000 000
TAF : calculer les droits dus lors de cette création dans les cas suivants :
a) calcul des DA associé par associé
b) calcul global des DA.
SOLUTION DE :6
Montant des APS (Yao) = 1 500 000 000 + 2 000 000 000 = 3 500 000 000
Montant des APS (Aly) = 1 000 000 000 + 400 000 000 = 1 400 000 000
Somme des APS = 3 500 000 000 + 1 400 000 000 = 4 900 000 000
LIBELLE DP DF
a) Calcul des DA associé par associé
*Yao : 3 500 000 000 x 0,6% 21 000 000
*Aly : 1 400 000 000 x 0,6% 8 000 000
Page | 19
b) Calcul des DA de façon globale
Somme APS = 4 900 000 000< 5 000 000 000
4 900 000 000 x 0,6% 29 400 000
{
Yao Fonds de commerce :1 500 000 000
Caisse :2 000 000 000
En se référant à l’exemple précédant, supposons que, les apports d’Ali sont :
Marchandises : 3 000 000 000 et Banque : 1 000 000 000
TAF : répondre aux mêmes questions que l’exempleDE : 6
SOLUTION DE : 6bis
Montant des APS (Yao) = 1 500 000 000 + 2 000 000 000 = 3 500 000 000
Montant des APS (Aly) = 1 000 000 000 + 3 000 000 000 = 4 000 000 000
Somme des APS = 3 500 000 000 + 4000 000 000 = 7 500 000 000
LIBELLE DP DF
a) Calcul des DA associé par associé
*Yao : 3 500 000 000 x 0,6% 21 000 000
*Aly : 4 000 000 000 x 0,6% 24 000 000
{
7 500 000 000 5 000 000 000 x 0,6 %
2500 000 000 x 0,2 %
30 000 000
5 000 000
TOTAL (T’2) 35 000 000 –
Constat : T’1>T’2
DE : 7 Pour créer son entreprise Jonas apporte les éléments suivants :
Terrain = 2 000 000 000 ; Bâtiment = 3 000 000 000 ; Banque = 1 500 000 000
TAF :
1°) Calculer le droit exigible lors de la constitution.
2°) L’entreprise peut-elle obtenir le paiement fractionné de ses droits ?
SOLUTION DE :7
1°) Capital = 2 000 000 000 + 3 000 000 000 + 1 500 000 000 = 6 500 000 000
{
DA 5 000 000 000 x 0,6 %=30 000000
1500 000 000 x 0,2 %=3 000 000
TOTAL = 33 000 000
Page | 20
Le minimum du droit dû est :
DA/3 + TCF = 33 000 000 000/3 + 60 000 000
Droit minimum dû = 71 000 000
{
Fonds de commerce :1 500 000 000
Yao Caisse :2 000 000 000
Dette: 1 000 000 000
{
Ali Banque:3 000 000 000
Fournisseur :1 000 000 000
TAF : Calculer les apports des deux (2) associés
SOLUTION DE : 8
Associé Yao : Associé Aly
Fonds de commerce : 1 500 000 000 Banque : 3 000 000 000
Caisse : 2 000 000 000 – Fournisseur : 1 000 000 000
Apport brut = 3 500 000 000 Apport Net = 2 000 000 000
– Dette = 1 000 000 000 Pour Aly : Apport brut = 3 000 000 000
Apport Net = 2 500 000 000 dont APS = 2 000 000 000
Pour Yao : Apport brut = 3 500 000 000 et ATO = 1 000 000 000
ATO = 1 000 000 000
et APS = 2 500 000 000
1) La taxation des ATO
L’ATO est une véritable mutation (vente). Sa taxation se fait selon la nature du bien. Le droit exigible est le droit
de mutation dont les taux sont consignés dans le tableau suivant :
Eléments Taux
1 Trésorerie (caisse, banque,…) 0%
2 Créances (client,…) 0%
3 Droits sociaux (actions, parts sociales) 0%
4 Marchandises neuves (PF, Encours) 18 000 F
5 Bien meubles apportés en dehors du fond de commerce 18 000 F
6 Bail de meubles, location vente 18 000 F
7 Mutation d’immeubles installés l’étranger 1,5% + TCF
8 Bail à durée limitée, droit de bail (location de FC) 2,5%
5% + CF +
9 Echange d’immeubles avec retour
Mutation
10 Echange d’immeubles sans retour 6% + TCF
Acquisition d’immeuble à usage commercial, administratif, industriel, de bureau par les
11 7,5% + TCF
redevables soumis au régime du réel des BIC
12 Acquisition d’immeuble par les redevables non soumis au régime du réel des BIC 10% + TCF
13 Stock de combustible 10%
14 Bail à durée illimitée, droit du bail 10%
15 Fonds de commerce (corporels + incorporels) 10%
16 Coût d’acquisition (location vente à la fin du contrat) 10%
REMARQUE
Stocks de marchandises neuves : il faut entendre par marchandises neuves, les biens mobiliers qui forment l’objet
direct du commerce exploité dans le fonds c'est-à-dire ceux qui sont destinés à être vendus après ou sans
transformation.
Sont qualifiées fiscalement de marchandises neuves :
Page | 21
- Compte 31 stocks de marchandises
- Compte 32 stocks de matières et fournitures liées
- Compte 34 stocks de produits en cours
- Compte 35 stocks de services en cours
- Compte 36 stocks de produits finis
- Compte 37 stocks de produits intermédiaires et résiduels
- Compte 38 stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt de marchandises, de
Matières et produits
2) Paiement du droit de mutation
Le droit de mutation est exigible en intégralité à la constitution quel que soit son montant.
DE : 9 Simon échange sa villa de 25 000 000 contre l’immeuble de 25 000 000 de Jean. Chiffrer le coût fiscal de
cette opération.
SOLUTION DE : 9
Droit de mutation = 6% x 25 000 000 = 1 500 000
TCF = 1,2% x 25 000 000 = 300 000
Total = 1 800 000 Le droit dû est de 1 800 000.
DE : 10 Simon échange sa villa de 15 000 000 contre l’immeuble de 25 000 000 de Jean. Chiffrer le coût fiscal de
cette opération.
SOLUTION : 10
Soulte = 25 000 000 – 15 000 000 = 10 000 000
Droit de mutation {1015000000000000x x105%=1
%=750 000
000 000
TCF : 1,2% x 25 000 000 = 300 000
TOTAL droit dû = 2 050 000
DE : 11 Monsieur AKOTO apporte un immeuble à usage de bureau à la SA SOMApour une valeur de 20 000 000
F.
La valeur des immeubles similaires sur le marché immobilier est de 25 000 0000 F
TAF : calculer les droits d’apport et procéder à l’enregistrement comptable.
SOLUTION : 11
Valeur vénale = 25 000 000 ; valeur déclarée = 20 000 000
Le calcul se fera sur la valeur vénale
Droit exigible : 25 000 000 x 7,5% = 1 875 000
CF 25000 000 x 1,2% = 300 000
Total droit = 2 175 000
Page | 22
Enregistrement :
Dans ce cas, les ATO seront imputés sur les éléments qui subissent les taux les plus faibles vers les éléments qui
supportent les taux de mutation les plus élevés.
La taxation se fera sur la base que chaque élément de l’actif est apporté à titre pur et simple et à titre onéreux.
La partie de l’élément d’actif apportée en APS est calculée à partir du coefficient suivant :
Apport à titre Pur et Simple APS
Coefficient ( APS ) = =
Apport brut AB
La partie de l’élément d’actif apportée en ATO est calculée à partir du coefficient suivant :
Apport à titre Onéreux ATO
Coefficient ( ATO )= =
Apport brut AB
NB1:Le calcul du coefficient ATO s’impose lorsque l’associé apporte au moins 2 éléments
DE : 14
Barrabas apporte dans la société son fonds de commerce décrit dans le bilan ci-après :
Bilan au 31-12-19N-1
Actif Passif
Terrain 5 000 000 Capital et réserves 58 000 000
Bâtiments 30 000 000 Fournisseurs 20 000 000
Fonds de commerce 10 000 000 Banque 12 000 000
Stock de marchandises 25 000 000
Clients 15 000 000
Caisse 5 000 000
TOTAL 90 000 000 TOTAL 90 000 000
TAF : Déterminer les montants des APS et des ATO et procéder à l’imputation du passif dans les hypothèses ci-
après :
H1 : Vous avez prévu dans l’acte d’apport les biens sur lesquels porte l’imputation du passif
H2 : vous n’avez pas prévu l’imputation du passif dans l’acte d’apport.
SOLUTION : 14
AB = 90 000 000
– ATO =32 000 000 Page | 24
APS =58 000 000
Total actif = AB = 90 000 000
ATO (f/seur + bq) = 32 000 000 APS=58 000 000
LIBELLES DP DF
I Droit d’apport (APS : 58 000 000) 58 000 000 x 0,6% 348 000
II Droit de mutation (ATO : 32 000 000)
Caisse = 5 000 000 x 0% 0
Client = 15 000 000 x 0% 0
Marchandises : 12 000 000 – 18 000
III TCF
Terrain : 5 000 000 x 1,2% ………….. 60 000
Bâtiment : 30 000 000 x 1,2% …………. 360 000
TOTAL(T1) 768 000 18 000
Droit dû Droit non dû
{
Coefficients APS =
APS 58
= ; ATO=
AB 90
ATO 32
=
AB 90
LIBELLES DP DF
REMARQUES
RQ 1 : Il est conseillé de liquider les DA (droit sur les APS) selon la méthode favorable au fisc ou méthode
d’imputation sans ordre sans faire intervenir le coefficient APS.
RQ 2 : Le contribuable ne paie qu’un seul des droits :
- si DP > DF, alors il paie le DP
- si DP < DF, alors il paye le DF
Les droits fixes (DF) ne s’additionnent pas, c’est le plus élevé des DF qui vient ou qu’on porte au total de la
colonne des DF.
Page | 25
RQ 3 : Si dans un exercice ou un devoir, le principe de liquidation des droits de mutation n’est pas indiqué, alors
on calcule les droits avec la méthode favorable à l’entreprise seulement.
RQ 4 : Dans les deux (2) principes, il est conseillé de taxer les DA de façon globale par contre, la taxation des
ATO se fait “associé par associé” sous les deux (2) principes.
DE : 15 Yao et Aly s’accordent pour créer l’entreprise BON BERGER. Les apports de chaque associé sont :
{ {
Bât .à usage ccial :1 000 000 000 Banque :6 000 000 000
Yao Fonds commercial : 2 000000 000 Ali Marchandises: 500 000 000
Fournisseur :1200 000 000 Dettes :2 500 000 000
TAF : Calculer les droits dus à la constitution (par la méthode favorable au fisc et par la méthode favorable à
l’entreprise).
SOLUTION : 15
Associé Yao : Associé Aly
LIBELLES DP DF
I Droitd’apport : APS = 5 800 000 000 > 5 000 000 000
{
5 800 000 000 5 000 000 000 x 0,6 %
800 000 000 x 0,2%
II Droit de mutation
30 000 000
1 600 000
{ {
1,8 4
APS= =0,6 APS=
Yao : coefficient 3 Ali :coefficient 6,5
1,2 2,5
ATO= =0,4 ATO=
3 6,5
LIBELLES DP DF
I Droitd’apport : APS = 5 800 000 000 > 5 000 000 000
II
{
5 800 000 000 5 000 000 000 x 0,6 %
800 000 000 x 0,2%
30 000 000
1 600 000
Droit de mutation
1- YAO (ATO = 1 200 000 000)
Bâtiment commercial : (1 000 000 000x 0,4) x 7,5% 30 000 000
Fonds commercial : (200 000 000 x 0,4) x 10% 80 000 000
2- ALI (ATO = 2 500 000 000)
0
Page | 26
2,5
Banque:(6 000 000 000 x ) x0% – 18 000
6,5
III 2,5
Marchandises :500 000 000 x 12 000 000
6,5
TCF : Bâtiment : 1 000 000 000 x 1,2%
TOTAL 153 600 000 18 000
Droitdû Droit non dû
NB : les entreprises ont toujours intérêt à indiquer un ordre d’imputation de leur passif.
Même en cas d’hypothèque ;il faut commencer par les éléments ayant les taux de mutation faibles vers ceux qui
ont des taux de mutation plus élevés .
SOLUTION : 16
Libellés et calculs DP DF
Droit d’apport : 12 000 000 x 0,6%........................... 72 000
I
Droit de mutation :(ATO = 17 000 000)
II
Banque : 5 000 000 x 0%...................................... 0
Créance : 3 000 000 x 0% ……………………… 0
Marchandise : 4 000 000………………………... 18 000
Bât de bureau : 5 000 000 x 7,5% ……………… 375 000
Taxe de contribution foncière :
Bâtiment : 10 000 000 x 1,2% …………………….. 120 000
III
Total 567 000 18 000
Droit dû Droit non dû
NB : Compte tenu du vide juridique sur l’imputation de l’hypothèque, nous pouvons proposer aussi la
solution suivante :
Libellés et calculs DP DF
I Droit d’apport : 12 000 000 x 0,6% 72 000 –
II Droit de mutation :
Bâtiment de bureau
Bâtiment (hypothèque) : 2 000 000 x 7,5% 150 000 –
Page | 27
ATO = 15 000 000
Banque : 5 000 000 x 0% 0 –
Créance : 3 000 000 x 0% 0 –
Marchandise : 4 000 000 – 18 000
Fonds de commerce : 3 000 000 x 10% 300 000 –
III Taxe de contribution foncière :
Bâtiment : 10 000 000 x 1,2% 120 000 –
Total 642 000 18 000
Droit dû Droit non dû
Cela se produit lorsque le capital augmente par apport en nature, en numéraire, par conversion des créances en
actions, des obligations, par conversion des comptes courants associés (capitalisation compte courant associé), par
capitalisation de la dette fournisseur…
Les droits d’enregistrement se calculent de la même façon qu’à la constitution, mais on doit tenir ici compte du
capital primitif pour l’application du barème dégressif.
DE : 17 Une SA au capital de X milliards de franc procède à une augmentation de capital par apports suivants :
Apports en espèces 800 000 000
Capitalisation des comptes courants associés 200 000 000
Apport d’un immeuble 100 000 000 grevé d’hypothèque de 50 000 000
Capitalisation de la dette fournisseur 1 500 000 000
TAF : Calculer le droit exigible lors de cette opération dans les cas suivants :
a) X = 1 000 000 000 ; b) X = 4 000 000 000 ; c) X = 6 000 000 000
SOLUTION : 17
Espèce : 800 000 000
Capitalisation C/C associé : 200 000 000
Immeuble : 100 000 000
Capitalisation dette fournisseur : 1 500 000 000
Apport brut = 2 600 000 000
– Hypothèque (ATO) = 50 000 000
Apport net (APS) = 2 550 000 000
a) Capital ancien = 1 000 000 000
+ Apport à nouveau = 2 550 000 000
Capital nouveau = 3 550 000 000
{
6 550 000 000 4 000 000 000 déjà taxé
2550 000 000 à taxer
c) Capital ancien : 6 000 000 000
+ APS : 2 550 000 000
Page | 28
Capital nouveau = 8 550 000 000
DE : 18
La SA AZUR au capital de 6 000 000 000 dont 2 500 000 000 “d’actions gratuites”, procède à une augmentation de
son capital par incorporation d’une dette fournisseur de montant 3 000 000.
TAF : liquider les droits dus lors de cette opération.
SOLUTION : 18
{
Capital social=6 000 000 000 4 500 000 000 tax éà l’ art . 754
2 500 000000 actions gratuites
Droit d’apport :
Capital déjà taxé à l’art. 754 : 4 500 000 000
+ Apport nouveau (APS) : 3 000 000 000
Total : …………………………... 7 500 000 000 > 5 000 000 000
3 000 000 000
{
( 5 000 000 000−4 500 000 000 ) x 0,6 % →3 000 000
( 7 500 000 000−5 000 000 000 ) x 0,2 % → 5 000 000
Total droits dus…………………………………………………...8 000 000
2) Les droits dus en cas d’incorporation des réserves, du bénéfice, du report à nouveau, des
provisions (application de l’art 754 si c’est une société de personne et l’art 758 du CGI si
c’est une société de capitaux)
Il est exigible sous cette opération selon l’article 758 du CGI un droit proportionnel au taux de 6%. Il est appliqué
pour les sociétés de capitaux soumises à l’IRVM sans tenir compte du capital ancien. En ce qui concerne les
sociétés de personnes, il convient d’appliquer le barème dégressif. (Article 754).
DE : 19 : La S.A Bon Berger a procédé à une double augmentation du capital simultanée par incorporation de la
réserve facultative de 500 000 000 et d’une réserve spéciale de réévaluation de 300 000 000 par augmentation en
numéraire de 1300 000 000. Sachant que le capital ancien est composé de 4 000 000 000 en numéraire et
700 000 000 par incorporation de réserves et que l’opération a lieu 1an 6 mois après réévaluation.
TAF :
1) Liquider les droits exigibles et déterminer le montant des droits payables lors de la formalité de
l’enregistrement.
2) Quel serait le montant des droits si la SA était une SNC ?
SOLUTION : 19
1) Liquidation des droits exigibles de la SA.
{
SA :Bon Berger( capital ancien): 4 700 000 000 4 000 000 000 en numéraire
700 000 000 en réserve
{
Apport en numéraire=1 300 000 000
Augmentation
{
Réserves Réserves facultatives=500 000 000
Réserves spéciales=300 000 000
Capital ancien en numéraire : 4 000 000 000
+ Apport nouveau en numéraire : 1 300 000 000
Capital nouveau en numéraire : 5 300 000 000 > 5 000 000 000
Page | 29
Libéllés DP DF
I Les droits dus selon l’article 758 ou les droits dus par incorporation
(500 000 000 + 300 000 000) x 6% 48 000 000
{
5 300 000 000 ( 5 000 000 000−4 000 000 000 ) x 0,6 %
( 5 300000 000−5 000 000 000 ) x 0,2 %
6 000 000
600 000
TOTAL 54 600 000 –
Droit dû
2) Cas où la SA est une SNC
Capital ancien 4 700 000 000
+ Apport nouveau 2 100 000 000
Capital nouveau = 6 800 000 000 > 5 000 000 000
{
6 800 000 000 (5 000 000 000−4 700 000 000 ) x 0,6 %=1800 000
( 6 800 000 000−5 000 000 000 ) x 0,2 %=3 600 000
Total droit dû = 5 400 000
REMARQUE 1 : « paiement des droits dus par incorporation »
Les droits exigibles lors de l’augmentation du capital par incorporation (réserves, bénéfices, report à niveau,
provisions) sont exigibles en intégralité lorsque leur montant est inférieur ou égal à 5 000 000.
Par contre, si leur montant excède 5 000 000, il y a possibilité de paiement fractionné selon les modalités des DA
ci-dessus :
Le 1er 1/3 est versé à l’opération (1 mois plus tard)
Le 2è 1/3 est versé 1 an plus tard majoré des intérêts au taux légal (taux d’escompte BCEAO).
Le 3è 1/3 est versé 2 ans plus tard majoré des intérêts au taux légal (taux d’escompte BCEAO).
REMARQUE 2 : Lorsque l’incorporation de la prime d’émission se fait seule sans être associée à d’autres
opérations ; elle est soumise à un DF de 18 000. Par contre, si l’incorporation de la prime d’émission se fait avec
d’autres opérations, elle est exonérée de droit d’enregistrement.
REMARQUE 3 : les actes constatant une augmentation de capital des sociétés ayant leur siège social hors de la
Côte d’Ivoire sont soumis au droit fixe de 18 000 F si les droits proportionnels sont acquittés hors de la CI.
REMARQUE 4 : « la base de taxation à l’article 754 »
Les apports purs et simples déjà taxés sont constitués : du capital à la constitution, des augmentations
antérieures évaluées au prix d’émission (valeur nominale et prime d’émission).
DE : 20
Constituée le 1/1/N au capital de 3 000 000 000, la société Bethel a procédé à une augmentation de son capital par
émission de 165 000 actions avec une prime d’émission de 25% de la valeur nominale le 1/1/N+1. Le 1/1/N+2 une
seconde augmentation a lieu par apport en espèce de 1 500 000 000.
TAF :
1. chiffrer le droit dû à la constitution.
2. calculer les droits dus à la première augmentation (V N/a = 10 000)
3. déduire le capital après cette augmentation.
4. liquider les droits dus à la seconde augmentation
5. le 1/1/N+3 il y a incorporation des primes antérieures ; liquider les droits dus lors de cette opération.
SOLUTION : 20
1. droit d’apport : 3 000 000 000 x 0,6% = 18 000 000
2. droits dus à la première augmentation :
Capital ancien…………………………………...3 000 000 000
Apport nouveau (165 000 x 10 000 x 1,25)…… 2 062 500 000
Total………………………….5 062 500 000
{
Droit d ' apport ( 5 000 000 000−3 000 000 000 ) x 0,6 % → 12 000 000
( 5 062500 000−5 000 000 000 ) x 0,2 % →125 000
Droit dû 12 125 000
3. capital après la première augmentation
Capital ancien……………………………………………...3 000 000 000
Apport nouveau (valeur nominale) (165 000 x 10 000)………….1 650 000 000
Page | 30
Total…………….4 650 000 000
4. droit dû à la seconde augmentation
Base déjà taxée à l’article 754 5 062 500 000 > 5 000 000 000
Donc DA = 1 500 000 000 x 0,2% = 3 000 000
5. l’incorporation de la prime n’étant pas accompagnée d’une autre opération d’augmentation, seul le droit
fixe de 18 000 est dû.
II. LES DROITS DUS EN CAS DE REDUCTION ET AMORTISSEMENT DU CAPITAL
En cas de réduction du capital par l’annulation de pertes seul le droit fixe de 18 000 F est exigé (Art 703 du CGI).
En cas de réduction du capital par remboursement aux associés, il est perçu un droit de partage dont le taux de
1% calculé sur le montant du capital réduit. Lorsque le remboursement est effectué par attribution à un associé
autre que l’apporteur initial des biens apportés en nature, c’est le droit de mutation qui est applicable.
L’amortissement du capital est considéré comme une distribution de bénéfice. En principe l’opération supporte
l’IRVM au taux de 12%. Cependant lorsque l’amortissement est effectué par une réalisation d’actif ou par
prélèvement sur les éléments autres que les comptes de réserves ou provisions, il est exonéré de l’IRVM à
condition que la société en fasse la demande auprès de l’administration et que les opérations se traduisent par une
réduction statutaire du capital. Au regard des droits d’enregistrement, c’est l’acte constatant l’amortissement qui est
soumis à un droit fixe de 18 000 F.
Page | 31
Le droit minoré ou droit d’apport est désormais perçu sur le montant net (APS) pour les valeurs comprises entre 0
et 5 milliards au taux de 0,3% et au delà de 5 milliards, on applique un taux de 0,1%.
Lorsque le montant des APS :
{
[ 0 ; 5 milliards ] →taux= 0,6 % =0,3 %
2
Page | 32
Pour l’application de ces taux, il faut tenir compte du capital déjà taxé au barème dégressif de la société absorbante.
En dehors des droits minorés, il existe une contribution foncière (TCF) calculée sur les immeubles bâtis et non
bâtis (terrains, constructions,…) au taux de 0,4%.
Enfin, il existe sous le régime spécial de fusion un droit dit prise en charge du passif par la société bénéficiaire au
montant fixe de 18 000 FCFA.
DE : 21 La SARL au capital de 3 200 000 000 décide par une opération de fusion d’augmenter son capital. La
SA SENAÏ aux caractéristiques suivantes :
Capital 3 000 000 000
Actif net apporté 4 500 000 000
Dette de la société absorbée 600 000 000
est absorbée par la SARL.
Calculer les droits d’enregistrement lors de cette fusion sachant que l’apport est placé sous le régime spécial de
fusion et que l’actif net comporte un terrain d’exploitation de 60 000 000.
SOLUTION : 21
SARL capital = 3 200 000 000
{
Capital=3 000 000 000
SINAÎ Actif net=4 500 000000 dont 600 000 000 de terrain
Dette=600 000 000
{
5 400 000
4 500 000 000 (5 000 000 000−3 200 000 000) x 0,3 % 2 700 000
(7 700 000 000−5 000 000 000) x 0,1 %
II Prise en charge du passif : (600 000 000)
III 18 000
TCF : Terrain : 60 000 000 x 0,4% 240 000
TOTAL 8 340 000 18 000
Droit dû Droit non dû
DE : 22 : Le 31/12/98 la société Anonyme RESURRECTION au capital de 30 000 actions de 150 000F à
absorbé la SARL BON BERGER. Le bilan de la SARL BON BERGER se présente comme suit :
ACTIF PASSIF
LIBELLES MONTANTS LIBELLES MONTANTS
Charges Immobilisées 350 000 000 Capital 2 000 000 000
Terrain 800 000 000 Réserves 1 170 000 000
Constructions 200 000 000 Dettes Financières 580 000 000
Matériels& outillages 1 200 000 000 Passif circulant 125 000 000
Stock de marchandises 450 000 000
Clients 750 000 000
Banque 50 000 000
Caisse 20 000 000
Ecart de conversion 55 000 000
TOTAL 3 875 000 000 TOTAL 3 875 000 000
Page | 33
-les Matériels & outillages sont estimés à 140% de leur valeur au bilan.
TAF :
SOLUTION : DE 22
{
AB=3 847 000 000 ATO=705 000 000(580 000 000+125 000 000)
APS=3 142 000 000
* Régime spécial de fusion
Libellés et calculs DP DF
I Droit d’apport minoré
Capital ancien …………………..4 500 000 000
+ Apport nouveau …………………3 142 000 000
Capital nouveau = ………………7 642 000 000
7 642 000 000 5 000 000 000
{
1 500 000
3 142 000000 (5 000 000 000−4 500 000 000)x 0,3 % 2 642 000
II
(7 642 000 000−5 000 000 000)x 0,1 % 18 000
III Prise en charge du passif : (705 000 000) 3 768 000
Page | 34
TCF : Terrain + Construction : 942 000 000 x 0,4%
TOTAL 7 910 000 18 000
Droit dû Droit non dû
II
{
3 142 000000 (5 000 000 000−4 500 000 000) x 0,6 %
(7 642 000 000−5 000 000 000) x 0,3 %
3 000 000
5 284 000
Droit de mutation : (ATO = 705 000 000)
Caisse = 20 000 000 x 0% 0
Banque = 50 000 000 x 0% 0
Clients = 635 000 000 x 0% 0
III TCF : Terrain + Construction : 942 000 000 x 1,2% 11 304 000
TOTAL 7 910 000 –
Droit dû
On conseillera donc à l’entreprise d’opter pour le régime spécial de fusion puisque les droits dus selon ce régime
sont inférieurs aux droits dus selon le régime du droit commun.
DE : 23 : La S A KARL au capital de 75.000.000 f de 10.000 f rencontre ces dernières années des difficultés
financières. Le 01/04/98, elle est dissoute par attribution d’une partie de son patrimoine à la SA SOMA et l’autre
partie à la SARL SAMPO ;
Le bilan de la S.A KARL au 01/04/98 se présente ainsi :
Actif Valeur Brute Amort.et prov. VCN Passif Montant
Charges immob. 12 500 000 6 000 000 6 500 000 Capital social 75 000 000
Constructions 45 500 000 10 200 000 35 300 000 Réserves 27 000 000
Mobilier et outil. 42 500 000 14 000 000 28 500 000 Dettes 5 000 000
Stock de march. 17 500 000 2 500 000 15 000 000 Passif Circulant 100 000
Banque 16 800 000 – 16 800 000
Caisse 5 000 000 – 5 000 000
TOTAL 139 800 000 32 700 000 107 100 000 TOTAL 107 100 000
Certaines valeurs ont été ré estimées lors de cette opération :
-le matériel et outillage 130% de sa valeur nette
-le stock de marchandise a subi une décote de 10%
-La caisse contient 5 faux billets de 10 000 f
Scénario de partage :
La S.A SOMA a reçu :
-les constructions
-les 2/5 des disponibilités
-la SARL prend le reste du patrimoine de KARL.
Page | 35
N.B. La scission est placée sous le régime de faveur.
TAF :
1) Rappeler les conditions d’application du régime spécial de fusion et assimilée.
2) Présenter le bilan de scission (KARL)
3) Calculer les droits exigibles selon le régime spécial chez SOMA et SAMPO.
SOLUTION : DE 23
1) Conditions d’application du régime de faveur (voir cours)
TABLEAU DE PLUS OU MOINS VALUE
Valeurs réelles Ecarts
Libellés VCN
Calculs Montants +V – V
Charges immobilières 6 500 000 – 6 500 000
Matériels et outillages 28 500 000 28 500 000 x 130% 37 050 000 8 550 000 –
Stocks de marchandises 15 000 000 15 000 000 x 90% 13 500 000 – 1 500 000
Caisse 5 000 000 5 000 000 x99% 4 950 000 – 50 000
TOTAL 8 550 000 8 050 000
Ecart de réévaluation 8 550 000 – 8 050 000 = 500 000 (plus value)
2) Bilan de scission
ACTIF PASSIF
Libellés Montant Libellés Montant
Constructions 35 300 000 Capital social 75 000 000
Mat et out 37 050 000 Réserves 27 000 000
Stocks de 13 500 000 Plus value 500 000
marchandises 16 800 000 Dettes 5 000 000
Banque 4 950 000 financières 100 000
Caisse Passif circulant
TOTAL 107 600 000 TOTAL 107 600 000
SECTION IV : LES DROITS DUS EN FIN DE SOCIETE ET LES AUTRES DROITS
D’ENREGISTREMENT
1) Droits exigibles en fin de société
Lorsqu’elle intervient, la dissolution de la société est suivie d’une période de liquidation ayant pour but la
réalisation des éléments d’actif et le payement des créanciers. L’actif net subsistant après cette liquidation fait
l’objet d’un partage entre les associés.
b. Droit de soulte
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Il y a soulte (ou retour) lorsqu’un attributaire reçoit une portion de biens supérieure à ses droits sociaux à charge
pour lui verser une somme d’argent aux copartageants. Par suite le droit de mutation est exigible sur la soulte au
taux prévu pour les biens qui composent le lot grevé de la soulte. Les parts ou portions de biens meubles sont
passibles du droit fixe de 18 000 francs, les immeubles sont assujettis au droit de mutation à titre onéreux (article
749 du CGI).
Pour déterminer s’il y a excédent d’attribution en faveur d’un copartageant, on prend en considération l’ensemble
de l’actif social et non les acquêts sociaux qui seuls fond l’objet du partage proprement dit.
Il y a soulte lorsqu’un copartageant reçoit une part plus importante de l’actif, à charge pour lui de supporter une
seule forte fraction du passif.
Le passif dû aux associés fait partie intégrante du passif à repartir au même titre que le passif dû à des tiers.
L’imposition est exigible sur l’excédent d’attribution au taux prévu pour les biens composant le lot grevé de la
soulte.
Remarque : La théorie de la mutation conditionnelle ne figure pas de façon explicite dans le CGI mais sous-tend
les dispositions relatives aux apports en société et au partage des biens sociaux.
2) Résumé
Hypothèse 1 :
Tous les biens sont des acquêts sociaux ; lors du partage des biens, lorsqu’un associé reçoit des biens dont la valeur
est supérieure à la valeur des biens qu’il devait recevoir par rapport à son apport dans le capital ; le montant des
biens correspondant à la valeur qui devrait recevoir est taxé d’un droit de partage au taux de 1 %. Par contre,
la fraction excédentaire reçue appelée soulte qu’il doit verser aux autres associés est taxée à un droit de mutation
qui est fonction de la nature du bien générateur de ladite soulte.
Le droit sur la soulte est payé par celui qui doit verser à l’autre. Quant au receveur de cette soulte, il ne paye rien.
Hypothèse 2 :
Les biens meubles ou immeubles non fongibles apportés à la création et repris par les mêmes apporteurs.
Il y a la théorie de la mutation conditionnelle, donc pas de droit à payer, sauf si c’est un immeuble bâti ou non bâti,
il y a une TCF à payer.
NB : Ici, tous les biens en numéraire apportés sont considérés comme des acquêts sociaux.
Sur ces acquêts sociaux, il y a un droit de partage dû.
Hypothèse 3 :
Les biens meubles ou immeubles non fongibles apportés à la constitution sont repris par des autres que les
apporteurs initiaux.
Ici, il y a un droit de mutation à payer dont le taux est fonction du bien.
S’il y a les immeubles bâtis ou non bâtis, une TCF est due.
S’il existe des acquêts sociaux, le droit de partage est dû sur ces valeurs.
DE : 24
La SA MICHEE est créée par trois associés qui font les apports suivants :
Associé Victoria : apporte son fonds de commerce :
Matériel et outillage : 200 000 000 FCFA
Matériel de transport 75 000 000 FCFA
Espèces : 25 000 000 FCFA
Dettes financières : 50 000 000 FCFA
Associé Dorcas : apporte son bilan présenté comme suit :
ACTIF PASSIF
Charges immobilisées 25 000 000 Capital 300 000 000
Terrains 65 000 000 Capital non appelé -75 000 000
Constructions 120 000 000 Réserve 85 000 000
Stock de produits finis 40 000 000 Dettes financières 25 000 000
Créances 100 000 000 Actifs circulant 50 000 000
Trésorerie Actif 50 000 000 Trésorerie passif 15 000 000
TOTAL ACTIF 400 000 000 TOTAL PASSIF 400 000 000
Page | 38
NB : Les créances sont irrévocables à 20% et les terrains sont repris à 50 000 000 FCFA. Les constructions sont à
usage de bureau.
Associé AKOTO apporte des numéraires à hauteur de 250 000 000 FCFA. Il désire souscrire au capital
qu’à hauteur de 200 000 000 FCFA le reste constitue un prêt en compte courant d’associé.
Après 3 années d’exploitation, MICHEE se rend compte que son capital est trop important pour assurer une bonne
rentabilité de son affaire. Il décide alors de rembourser 40% de son capital aux associés au prorata de leurs apports.
L’associé AKOTO reçoit un terrain d’une valeur de 35 millions, un véhicule d’une valeur de 25
millions et un chèque pour le reste.
Dorcas reçoit un bâtiment de 60 millions, le reste des terrains et un chèque pour le reste de son
remboursement.
Victoria reçoit un chèque de 80 millions et le reste du remboursement en espèces.
TAF
1- Calculer les droits dus à la constitution selon la méthode avantageuse à l’entreprise.
2- Calculer les droits dus lors du remboursement du capital.
SOLUTION : 24
1) Calculer les droits dus à la constitution
a- Analyse des apports
* Associé Victoria
Mat & out 200 000 000 * Associé Dorcas
Mat de transport 75 000 000 Terrain 50 000 000
Espèce 25 000 000 Construction 120 000 000
AB = 300 000 000 Stocks de PF 40 000 000
- ATO = 50 000 000 Créances (100 M × 80%) 80 000 000
APS = 250 000 000 Trésorerie-actif 50 000 000
AB = 340 000 000
* Associé Akoto − ATO( 25 M +50 M +15 M )=90000 000
Numéraire 250 000 000 APS = 250 000 000
ATO (CCA) – 50 000 000
APS 200 000 000
b- Liquidation des droits dus à la constitution
Calculons le capital social
Capital social = ∑ APS = 250 000 000 x 2 + 200 000 000
Capital social = 700 000 000
Libellés DP DF
I Droit d’apport700 000 000 x 0,6 % 4 200 000
II Droit de mutation
VICTORIA (ATO = 50 000 000)
Espèce : 25 000 000 x 0 % 0
Mat de transport : 25 000 000 x 10 % 2 500 000
DORCAS (ATO = 90 000 000)
Trésorerie : 50 000 000 x 0 % 0
Créances : 40 000 000 x 0 % 0
AKOTO (ATO = 50 000 000)
Numéraire : 50 000 000 x 0 % 0
III TCF (Terrain + Construction) : (50 000 000 + 120 000 000) x 1,2 % 2 040 000
TOTAL 8 740 000 –
Droit dû
2) Calculons les droits dus lors du remboursement du capital
a- Analysons les remboursements
Droit de partage (1 %) Droit de mutation Exonérations
I VICTORIA : montant remboursement : 250 000 000 x 40 % = 100 000 000
Page | 39
Chèque = 80 000 000
Espèce = 20 000 000
Total = 100 000 000
II DORCAS : montant remboursement : 250 000 000 x 40 % = 100 000 000
Chèque = 25 000 000 Bât = 60 000 000
Terrain = 15 000 000
Total = 75 000 000
III AKOTO : Montant remboursement : 200 000 000 x 40 % = 80 000 000
Chèque = 20 000 000 Terrains = 35 000 000
Véhicules = 25 000 000
Total = 60 000 000
SOLUTION : 25
2- Liquidation des droits si la répartition se faisait selon la part de chaque associé dans le capital (partage
équilibré).
{
YAO : 80 000 000 x 50 %=40000 000
Actif net :80 000 000 ALY :80 000 000 x 30 %=24 000 000
TAPÉ :80 000 000 x 20 %=16 000 000
Page | 40
Hypothèse 1 :
a) Analyse du scénario de partage
Libellés DP DF
I Associé YAO
Droit de mutation / Soulte : 10 000 000 x 10 % 1 000 000
Droit / acquêt social : 20 000 000 x 1 % 200 000
II TCF / Bât : 30 000 000 x 1,2 % 360 000
Associé ALY 200 000
III Droit / acquêt social : 20 000 000 x 1 % -
Soulte reçue (exonération déjà taxée) 100 000
Associé TAPÉ -
Droit / acquêt social : 10 000 000 x 1 %
Soulte reçue (exonération déjà taxée)
TOTAL 1 860 000 -
Droit dû
Hypothèse 2 :
Libellés DP DF
I Associé YAO
Droit / acquêts : 40 000 000 x 1 % 400 000
II Associé ALY
Droit de mutation / Bât d’habt : 30 000 000 x 10 % 3 000 000
Droit / Soulte (exonérée pour éviter la double taxation
III TCF / Bât : 30 000 000 x 1,2 % 360 000
Associé TAPÉ 100 000
Droit / acquêt : 10 000 000 x 1 %
Droit / Soulte reçue (exonérée)
TOTAL 3 860 000 -
Page | 41
3) Les autres droits d’enregistrement
Il s’agit ici des droits dus en cas de cession des droits sociaux (actions, parts sociales), des créances, des biens
meubles et objets mobiliers.
Les actes portant sur la cession des obligations négociables des sociétés, collectivités et établissements
publics sont exonérés
La cession des créances est exonérée actuellement du droit d’enregistrement.
Les cessions de meubles et d’objets mobiliers sont soumises à un impôt fixe de 18 000 F sauf si ces biens font
partie d’un fonds de commerce auquel cas le droit de mutation est exigible (10%).
Les cessions de parts sociales et actions sont exonérées de droits. Rappelons qu’il s’agit de cession de parts
sociales reçues en contrepartie des apports en numéraire.
Les cessions des droits sociaux reçus en contrepartie des apports en nature sont soumises aux droits de
mutation lorsque ces droits sont cédés pendant la période de non négociabilité qui est de 2 ans pour les
actions et 3 ans pour les parts sociales. Les droits sont calculés sur le prix de cession. S’il s’agit des droits
issus d’apport d’immeubles, il est perçu la contribution foncière au taux de 1,2% sur le prix de cession.
Les cessions d’actions ou de parts sociales des sociétés immobilières d’attribution de copropriété ou à
prépondérance immobilière non cotée à la bourse (société dont 75% de l’actif est constitué par les
immeubles ou des droits portant sur les immeubles) sont soumises au droit de mutation de 10%
Les cessions des participations et des actifs détenus par l’Etat dans le cadre de la privatisation sont soumises
au droit fixe de 18 000 F.
les cessions massives de droits sociaux (toute une partie des droits) sont soumises à un droit fixe de 18 000 F
si elles n’entraînent pas la dissolution de la société ou la création d’une personne morale nouvelle
REMARQUE : Le droit de mutation émanant des immeubles à usage de bureaux, commercial et industriel dans
les sociétés de personnes est calculé au taux de 10%.
DE : 25
Messieurs YAO, ALY et Tapé décident de créer le 5/1/N une SARL BETHANIE au capital de 16 000 000 divisé
en 1 600 parts sociales de 10 000 F chacune.
Le 10/1/N, YAO apporte les éléments suivants :
- Fonds de commerce : 1 500 000
- Immeuble à usage commercial : 4 500 000
ALY apporte une machine d’exploitation de 5 000 000 ;
TAPÉ apporte des espèces de 5 000 000 ;
La société est constituée le 15/1/N. le 1/1/N+2, YAO décide de vendre ses parts à TAPÉ. Tous les associés ont
accepté le départ de YAO. Les parts ont été évaluées à 6 500 000 par un expert dont 5 000 000 d’immeuble.
Travail à faire
1- Calculer les droits dus lors de la constitution ?
2- Quels sont les droits à payer de la cession du 1/1/N+2 ? (Justifiez votre réponse).
3- Si YAO avait cédé ses parts le 15/1/N+4, quel serait le coût final de cette cession au regard des droits
d’enregistrement ?
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4- Quelle serait la situation fiscale des droits sociaux de YAO si la société constituée était une S.A ? [Votre
réponse doit tenir compte des questions 2 et 3].
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Question 1 : Calcul des droits dus à la constitution (15/1/N)
Libellés et calculs DP DF
I Droit d’apport : capital = 16 000 000 < 5 000 000 000
16 000 000 x 0,6 % 96 000
II TCF (taxe de contribution financière)
(4 500 000 x 1,2 %) 54 000
total droit dû 150 000 0
Question 2 : La cession des parts de Yao le 1/1/N+2 est dans la période de non négociabilité (2 ans < 3 ans). En
outre, il a fait des apports en nature. Donc, l’opération est taxée.
{
Droit de mutation : Fonds de commerce :(6,5 M – 5 M ) x 10 %=150 000
Immeuble commercial :5 000 000 x 7,5 %=375 000
TCF : Immeuble à usage ccial : 5 000 000 x 1,2 % = 60 000
Coût fiscal de l’opération = 585 000
Question 3 : Si la cession avait eu lieu le 15/1/N+4, elle serait exonérée, car la cession a lieu au-delà de la période
de non négociabilité.
Question 4 :
q2 * Si la cession avait eu lieu le 1/1/N+2, elle (SA) payerait les 585 000 comme précédemment parce que nous
sommes en deçà de 2 ans soit 11 mois 15 jours.
q3 * Si la cession avait eu lieu le 15/1/N+4, l’opération serait blanche, car nous serons au-delà de 2 ans.
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EXERCICES DU COURS
DOSSIER 1
Yao et Ali s’entendent pour créer une SNC le 01/01/19N. Les apports des deux sont :
{ {
B â timent :2000 000 000
Terrain :3 000 000 000
Dettes financi è res 40000 000
Yao Marchandises :900 000 000 Ali Cr é ances :950 000 000
Fournisseurs :70 000 000
Banque 1000 000 000
Caisse :800 000 000
Caisse :200 000 000
TAF :
1) Etablir le bilan d’ouverture de la SNC
2) Calculer l’ATO, l’APS, de chaque associé ainsi que le capital (K) de la SNC
3) Comparer le capital (K) et le montant des APS
4) Calculer les droits d’enregistrement (taxation séparée et globale pour DA et DM)
5) Tirer une conclusion au regard des deux taxations
6) L’entité peut-elle obtenir le recouvrement fractionné de ses droits (DA, DM et TCF) ?
DOSSIER 2 : Messieurs Agnimel, N’guessan et Tokpa décident de créer le 5/1/19N la SARL Béthanie au capital
de 16.000.000 de franc CFA divisé en 1600 parts sociales de 10.000 F CFA chacune. Le 10/1/19N Agnimel
apporte les éléments suivants :
-Fonds de commerce 1.500.000 f
-Immeuble à usage commercial 4.500.000f
Il reçoit 600 parts sociales.
N’guessan apporte une machine d’exploitation de 5.000.000 f
Topka apporte des espèces de 5.000.000 f
La société est constituée le 14/01/19N. Le 01/01/19(N+2) Agnimel décide de vendre ses parts à Tokpa. Tous les
associés ont accepté le départ d’Agnimel. Les parts ont été évaluées à 6.500.000 dont 5.000.000 d’immeuble.
TAF :
1) Calculer les droits dus lors de la constitution
2) Quels sont les droits à payer lors de la cession du 01/01/19(N+2) ? Justifier votre réponse.
3) Si Agnimel avait cédé ses parts le 15/01/19(N+4), quel serait le coût fiscal de cette cession au regard des
droits d’enregistrement ?
4) Quelle serait la situation fiscale des droits sociaux d’Agnimel si la société constituée était une société
anonyme ? (votre réponse doit tenir compte des questions n°2 & n°3 considérant le cas d’une SA)
DOSSIER 3
Messieurs Yao, Ali et Tapé décident de créer une entreprise S.A nommée Béthel à la date du 01/01/N en faisant les
apports suivants :
Yao a apporté de la liquidité en banque 6 000 000 000, des marchandises de montant 500 000 000. Il doit a
sont fournisseur 2 500 000 000.
Ali a apporté un fon de commerce de montant 2 000 000 000 et un bâtiment a usage Administratif de 1 000
000 000. Enfin il a une dette de 1 200 000 000 envers ses créanciers.
Tapé a apporté un terrain de valeur X francs hypothéqué a 1.000.000.000.
A la date du 01/02/N+1 la S.A Béthel possède a une augmentation simultanée de son capital par :
- Capitalisation de son compte courant associé : 2 000 000 000
- Capitalisation d’un RAN bénéficiaire de 4 000 000 000
- émission de 5000 actions avec une prime d’émission de 25% de valeur nominale
TAF :
1- Déterminer le capital de cette entreprise à la constitution sachant que Tapé a le 1/3 du capital.
2- Liquider les droits exigibles à la création de Béthel par :
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a- La méthode favorable à l’entreprise.
b- La méthode favorable à la DGI.
L’entreprise peut elle obtenir le recouvrement fractionné de ses droits dans le cas (a) ? Si oui énoncer les échéances
légales de versements des dits droits sachant que le taux d’escompte BCEAO est de 5%.
3- Calculer les droits dus a l’augmentation du capital.
4- Répondre à la question 3 si la S.A Béthel était une SNC.
5- Déterminer le capital de Béthel après cette augmentation (valeur nominale égale 10.000 francs).
En difficulté depuis 6 ans la SA Béthel est scindée en 2 parties dont l’une pour la création de la SA Beta et l’autre
pour l’augmentation du capital de la SA Alpha. Le bilan avant la scission de Béthel est le suivant :
Au moment de la scission les immobilisations ont été réestimées à 140%, le stock et les créances ont déprécié de
15%.L’actif a été reparti comme suit :
SA BETASA ALPHA
o Terrains Bâtiments industriels
o Stocks matières Autres Biens
o Caisse
TAF :
1- Liquider les droits d’enregistrement dus lors de scission sachant que les parties ont opté pour le régime spécial
de fusion.
2- S’il n’y avait pas d’options pour le régime spécial, quel serait le droit dû par la SA Alpha.
NB : Le capital de la SA Alpha avant la scission était de 5.200.000.000 F dont 800.00.000 taxés au taux de
l’article 758 de CGI.
DOSSIER 4 : La SA CANAAN est située à Abidjan. Elle demande votre expertise fiscale dans le domaine des
droits de propriété. Il est retracé ci-après l’historique des différents événements ayant constitué ou affecté le capital
de la société.
TAF :
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1. Liquider les droits dus lors des opérations de N, N+5 et N+7
2. En N+7, les bâtiments reçus en N ont été affectés à usage d’habitation. Chiffrer la conséquence fiscale de
ce changement d’affectation
3. Pour l’opération de N+10, les entreprises entre le régime du droit commun et le régime spécial de fusion.
a. Aidez les entreprises à prendre la décision la plus avantageuse
b. Pour le régime choisi, l’entreprise peut-elle bénéficier du paiement fractionné des droits
Le passif de la SARL JOB pris en charge par CANAAN est proportionnel à la valeur des éléments reçus.
QUESTIONS DE COURS
Question 1 : quel est le principe de taxation ou la méthode d’imputation à adopter lorsque celui-ci (celle-ci) n’a pas
été précisé ?
Question 2 : lors d’une opération de scission ou de fusion sous quel régime faut-il calculer les droits si celui-ci n’a
pas été précisé ?
Question 4 : lors de la constitution d’une société par acte notarié qui est le redevable légal et le contribuable légal
des droits à acquitter ?
Question 5 : rappeler les conditions permettant de bénéficier d’une réduction de taux de droits d’enregistrement en
cas d’acquisition d’immeuble.
Question 8 : énoncer les modalités de recouvrement des droits suivants : TCF ; droit sur les ATO ; droit d’apport et
droit minoré ; droit dû aux incorporations lors de l’augmentation de capital.
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CHAPITRE 3 :PATENTES ET
LICENCES, IMPOT FONCIER
I. CHAMP D’APPLICATION
1) Les assujettis (article 264 du CGI)
Est assujettie à la patente, toute personne physique au monde exerçant en Côte d’Ivoire un commerce, une
industrie, une profession non exemptée selon l’article 264 du CGI.
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- La poste de Côte d’Ivoire (LFP 2003)
- Les hôtels
NB : Les entreprises et organismes qui acquittent le droit sur le chiffre au taux de 0,7 % sont exemptés du droit
sur la valeur locative.
Il convient de noter que la limite maximum et minimum de perception du droit sur le chiffre d’affaires n’est pas
applicable aux entreprises passibles du taux de 0,7% ainsi qu’aux entreprises de transport.
2) Le droit sur la valeur locative (DVL)
Le DVL est établi sur la valeur Locative Annuelle ‘‘VLA’’ des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers,
hangars, remises, chantiers, garages, terrains de dépôt, autres locaux et emplacement professionnels, à
l’exclusion des matériels et outillages, des mobiliers, agencement et installation visés à l’alinéa 5 de l’article 153
du Code Général des Impôts. Le plancher du DVL est :
1
DCA
Minimum de DVL = 3
Le DVL est assis sur la valeur locative des établissements pris dans leur ensemble.
La VLA des établissements industriels est déterminée comme suit (idem que pour l’impôt foncier) :
Terrains, Bâtiments industriels, Usines : 5,6 % Valeur Brute au bilan
Bureaux (Immeuble à usage administratif) : 15 % Valeur Brute au bilan
Magasins (Immeuble à usage Commercial) : 15 % Valeur Brute au bilan
Les matériels et outillages, les matériels de transport, les matériels et mobiliers, les agencements et installations
sont à exclure de l’assiette de la valeur locative.
La méthode de calcul de la VLA à partir du bilan n’et utilisé qu’à défaut d’une valeur locative réelle.
Les immeubles (terrains et bâtiments) sont pris en compte, par l’Administration Fiscale, dans le calcul de la valeur
locative de l’entreprise pour 10 % de leur valeur brute au bilan.
La contribution des patentes est due pour l’année entière par toutes les personnes physiques ou morales
exerçant au 1er Janvier un commerce, une industrie ou une profession.
La patente des entreprises nouvelles est acquittée au prorata du nombre de jours restant à courir jusqu’au 31
Décembre de l’année.
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La contribution des patentes peut être recouvrée en un seul terme. Toutefois, des payements fractionnés sont
effectués selon la LFP 2005 en deux échéances :
- 1er versement : la moitié de la charge au plus tard le 30/4/N+1
- 2e versement : la moitié de la charge au plus tard le 30/7/N+1
Remarque :
La LF 2006 exclut de l’assiette de la contribution financière des propriétés bâties, les matériels et outillages, les
aménagements, les agencements et installations pour le calcul de la patente et de l’impôt foncier.
PLIF :1
L’entreprise SOCOCE (entreprise commerciale) a trois établissements Yakro, Daloa et Abidjan.
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SOCOCE loue les locaux de Daloa et de Yakro, mais au niveau d’Abidjan, SOCOCE est dans ses propres locaux. Les
autres informations suffisantes sont dans le tableau ci-dessous.
Propriétés de
Location
Etablissements Nature SOCOCE Mt brut au CAHT N-1
mensuelle
bilan
YAKRO Hall d’exposition 400 000 1 000 000 000
DALOA Magasins 45 000 55 000 000
Bureaux………………. ………….. 500 000 000
Bâtiments industries….. ………….. 1 200 000 000
ABIDJAN Magasins……………... ………….. 2 000 000 000 15 000 000 000
3 700 000 000
Matériels et outillages …………… 400 000 000
TAF :
1- Calculer la patente due par SOCOCE
2- Calculer la patente due si SOCOCE était BLOHORN (entreprise industrielle)
SOLUTION/ PLIF :1
1e question
Etablissement YAKRO
Etablissement DALOA
a) DCA = 0,5 % x 55 000 000 = 275 000 avec 275 000 < 300 000 donc
DCA = 300 000
Etablissement d’ABIDJAN
a) DCA = 0,5 x 15 000 000 000 = 75 000 000 avec 75 000 000 > 3 000 000
donc DCA = 3 000 000
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YAKO : patente due = 2 188 000
DALOA : patente due = 400 000
Etablissement d’ABIDJAN :
Bureaux : VLA : 550 000 000 x 15 % = 75 000 000
Bât – ind : VLA : 1 200 000 000 x 5,6 % = 67 200 000
Magasins : VLA : 2 000 000 000 x 15 % = 150 000 000
Total VLA = 292 200 000
a) DCA = 3 000 000
Remarque :
Le secteur hôtelier a connu d’énormes difficultés dues à la crise. C’est pourquoi, l’Etat a exonéré le secteur du DVL
en matière de patente depuis 2003 jusqu’au 31/12/2010.
PLIF :2
L’étoile AKWABA est un réceptif à 2 étoiles dispose de 40 chambres classées en 3 catégories.
Catégorie1 : 20 chambres à 10 000 F la journée
Catégorie 2 : 15 chambres à 30 000 F la journée
Catégorie 3 : 5 chambres à 70 000 F la journée
TAF : Calculer la patente due.
SOLUTION/ PLIF :2
20000×20+ 30000×15+5×70000
Prix moyen journalier = 40
Prix moyen journalier = 30 000 F
RL journalier = RLj = 30 000 x 40 = 1 200 000
RLA = 1 200 000 x 360 = 432 000 000
DRLA = 20 % x RLA = 86 400 000
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L’impôt foncier(IF) = Impôt sur le REVENU foncier (IRF)+Impôt sur le PATRIMOINE foncier(IPF)
I. IMPOT SUR LE REVENU FONCIER ET IMPOT SUR LE PATRIMOINE FONCIER
DES PROPRIETES BATIES
1) Champ d’application
1-1 Propriétés imposables
Art. 149 – Il est établi un impôt annuel sur le revenu foncier et sur le patrimoine foncier des propriétés bâties,
telle que maisons, fabriques, manufactures, usines et en général, tous les immeubles construits en maçonnerie,
fer ou bois fixés au sol à demeure, à l’exception de ceux qui en sont expressément exonérés par les dispositions
du présent Code.
Art. 150 – Sont également soumis à l’impôt sur le revenu foncier et à l’impôt sur le patrimoine foncier des
propriétés bâties :
1- Les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de dépôt de
marchandises et autres emplacements de même nature, soit que les propriétaires les occupent, soit qu’ils
les fassent occuper par d’autrui à titre gratuit ou onéreux.
2- Les bureaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l’habitation, le commerce, l’industrie ou la
prestation de services même s’ils sont seulement retenus par des amarres.
1-2 Propriétésexemptées
Art. 151 – Sont exemptés de l’impôt sur le revenu foncier et de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés
bâties :
1- Les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux
établissements publics, lorsqu’ils sont affectés à un service public ou d’utilité générale et sont
improductifs de revenus.
2- Les installations qui dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens, et sur les voies de navigation intérieure
font l’objet de concessions d’outillage public accordées par l’Etat à des chambres de commerce,
d’agriculture ou d’industrie, ou à des municipalités et sont exploitées dans les conditions fixées par un
cahier des charges.
3- Les ouvrages établis pour la distribution de l’eau potable ou de l’énergie électrique et appartenant à
l’Etat, ou à des collectivités territoriales.
4- Les édifices servent à l’exercice public des cultes.
5- Les immeubles à usage scolaire non productifs de revenus fonciers.
6- Les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale ou d’assistance sociale.
Ect….
1-3 La base d’imposition
L’impôt sur le revenu foncier et l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâtis sont calculés à raison de la
valeur locative de la période d’imposition.
On entend par la valeur locative le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu’il les donne à bail, ou
s’il les occupe lui-même, celui qu’il pourrait en retirer en cas de location.
A défaut de la valeur locative si les propriétés appartiennent à l’entreprise :
- Si l’entreprise est une entreprise commerciale ou une entreprise de prestation de services : on prendra
dans ce cas 10 % de la valeur brute au bilan des propriétés comme VLA.
- Si l’entreprise est une entreprise industrielle, on déterminera la VLA comme suit :
Terrains, bâtiments industriels, usines : 5,6 % valeur brute au bilan
Bureaux (immeuble à usage administratif) : 15 % valeur brute au bilan
Magasins (immeuble à usage commercial) : 15 % valeur brute au bilan
NB : Les matériels et outillages, les matériels de transport, les matériels et mobiliers, les agencements et
installations, les charges immobilières, les immobilisées, les immobilisations incorporelles et financières sont à
exclure de l’assiette de la valeur locative.
2) Taux de l’impôt
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Le taux sur le revenu foncier est de 4 % tandis que le taux sur le patrimoine foncier des propriétés bâties est de
11% ; soit le taux de l’impôt foncier actuellement en vigueur est 4 % + 11 % = 15%.
Selon l’article 157 du CGI, en cas de vacances de maison ou de chômage d’établissements commerciaux et
industriels, les propriétaires peuvent obtenir du taux réduit prévu à l’article 156 du CGI, lorsqu’il est établi que la
vacance ou le chômage, qu’ils soient totaux ou partiels, sont indépendants de leur volonté et que la durée totale
de l’inoccupation excède six mois. Le point de départ de ces périodes est le premier jour du mois suivant
l’ouverture de la vacance ou du chômage.
PLIF :3
Le propriétaire (Nogbou) d’un bâtiment met en louage à 100 000 F par mois.
Calculer le montant de l’impôt foncier à payer dans les cas suivants :
1) Location normale sur les 12 mois
2) Le bâtiment vacant durant 3 mois
3) Le bâtiment vacant durant 8 mois
4) Le bâtiment est habité par le propriétaire lui-même.
SOLUTION : PLIF 3
PLIF :4 (PLIF :1repris)
L’entreprise SOCOCE (entreprise commerciale) a trois établissements Yakro, Daloa et Abidjan.
SOCOCE loue les locaux de Daloa et de Yakro, mais au niveau d’Abidjan, SOCOCE est dans ses propres bureaux.
Les autres informations suffisantes sont dans le tableau ci-dessous.
Propriétés de
Location
Etablissements Nature SOCOCE Mt brut au CAHT N-1
mensuelle
bilan
YAKRO Hall d’exposition 400 000 1 000 000 000
DALOA Magasins 45 000 55 000 000
Bureaux………………. ………….. 500 000 000
Bâtiments industries….. ………….. 1 200 000 000
ABIDJAN Magasins……………... ………….. 2 000 000 000 15 000 000 000
3 700 000 000
Matériels et outillages …………… 400 000 000
TAF :
1) Calculer le montant de l’impôt foncier dû par SOCOCE
2) Calculer le montant de l’impôt foncier dû si SOCOCE était BLOHORN (entreprise industrielle).
SOLUTION : PLIF :4
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1) Au niveau des établissements situés à Yakro et à Daloa, SOCOCE ne supporte pas l’impôt foncier, mais elle est
redevable et donc tenue de retenir à la source l’impôt foncier et aller faire la déclaration au plus tard le 15 du
mois qui suit le mois d’imposition.
YAKRO : IF = (15 % x 400 000) x 12 = 720 000
DALOA : IF = (15% x 45 000) x 12 = 81 000
Établissement d’Abidjan :
Ici, l’entreprise supporte l’impôt foncier. Elle est propriétaire des locaux :
IF = 15 % (10 % x 3 700 000 000) = 55 500 000
1) Champ d’application
Art. 167 – Il est établi un impôt annuel sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties.
Art. 168 – Pour l’assiette de l’impôt annuel sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties, les immeubles
sont répartis en deux catégories :
a) Les terrains situés dans l’étendue d’une agglomération déjà existante ou en voie de formation et compris
dans les limites des plans de lotissement régulièrement approuvés.
b) Ceux qui, se trouvent en dehors du périmètre des agglomérations visées aux paragraphes précédents,
sont destinés à l’établissement de maisons d’habitation, factoreries, comptoirs avec leurs distances et
dépendances, lorsque lesdites constructions ne se rattachent pas à une exploitation agricole.
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2) Base d’imposition
Art. 169 – Les immeubles urbains sont imposables en raison de leur valeur vénale au 1 er Janvier de l’année de
l’imposition.
La valeur vénale est déterminée :
- en ce qui concerne les terrains urbains visés à l’article 168 – 10 a ci-dessus, par des commissions
communales nommées par arrêté du Ministre des Finances, composées et statuant dans des conditions
qui seront fixées pour chaque par décret pris en Conseil des Ministres. Cette valeur vénale est fixée pour
chaque année d’imposition, au cours des deux derniers mois de l’année précédente ;
- en ce qui concerne les autres terrains imposables, au moyen des actes translatifs de propriété concernant
les terrains imposables ou les terrains voisins, ou à défaut d’actes translatifs, par voie d’estimation
directe.
Art. 170 – Sont exempts de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâties :
a) Les terrains faisant l’objet d’une interdiction générale absolue de construire résultant par application de
textes réglementaires de leur situation topographique et ceux qui font l’objet d’une interdiction
temporaire ou conditionnelle résultant d’une décision particulière ne provenant pas du fait du
propriétaire.
b) Les terrains dont le propriétaire se trouve privé temporairement de la jouissance par la suite d’une
situation de fait indépendante de sa volonté.
c) Les terrains appartenant à l’Etat, aux collectivités territoriales, à la SODEFOR (LFP 2008), affectés ou non à
un usage public, mais improductifs de revenus.
d) Les pépinières et jardins d’essai créés par l’Administration ou par les sociétés d’intérêt collectif agricole et
les centres de coopération et coordination agricole dans un but de sélection et d’amélioration des plants.
e) Les terrains à usage scolaire, à usage du culte ou utilisés par des établissements d’assistance médicale ou
sociale ou par des sociétés reconnues d’utilité publique et agrées comme sociétés d’éducation physique
ou de préparation militaire.
3) Taux d’imposition
L’article 173 du CGI fixe le taux d’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties est fixé à 1,5 % de la
valeur vénale déterminée conformément aux dispositions de l’article 169 du CGI.
Ce taux s’applique à partir de la fin de la 2e année suivant l’année d’acquisition du terrain.
Les contribuables de l’impôt foncier sur les propriétés bâties et non bâties doivent déclarer ladite charge au plus
tard le 15 février de l’année suivant l’année d’imposition
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REMARQES /Prélèvement d’un acompte au titre des impôts sur les revenus locatifs
Art. 158 – Les organisations payeurs du Trésor Public, y compris les régies des Forces Armées, de la Gendarmerie,
et des Eaux et Forêts, sont tenues de prélever une somme égale à 15 % du montant brut des loyers qu’ils paient
au titre des baux administratifs.
Art. 159 – La même obligation est faite aux agences immobilières, syndics d’immeubles, gérants de biens, sociétés
civiles immobilières et tous autres intermédiaires de prélever 15 % sur le montant brut des loyers qu’ils reversent
à leurs propriétaires des locaux loués.
Art. 160 – De même, les entreprises soumises à un régime d’imposition réel, les ambassades et les organisations
internationaux sont obligés de prélever 15 % sur le montant des loyers de l’ensemble des immeubles pris en
location, sauf pour les immeubles loués par les intermédiaires visés à l’article 162, auquel cas, seuls ces derniers
sont soumis aux obligations du présent texte.
Art. 161 – Ces prélèvements constituent un acompte à valoir sur l’impôt sur le revenu foncier et sur l’impôt sur le
patrimoine foncier des propriétés bâties.
Art. 162 – Les agences immobilières, syndics d’immeubles, gérants de biens, sociétés civiles immobilières, tous
intermédiaires et, les entreprises, les ambassades et organismes internationaux visés à l’article 160 doivent
reverser les sommes prélevées dans les quinze premiers jours du mois suivant leur encaissement, à la caisse du
receveur des impôts.
Les versements doivent être accompagnés d’une déclaration comportant le nom, l’adresse et le numéro de
compte contribuable du propriétaire, l’identification de l’immeuble loué, les noms des locataires et le montant
des loyers payés par ceux-ci.
Art. 163 – Le taux du prélèvement est ramené au niveau du taux de l’impôt sur le revenu foncier et de l’impôt sur
le patrimoine foncier applicable à l’immeuble concerné.
Art. 164 – Toute personne physique ou morale tenue à cette obligation qui n’a pas fait les retenues ou qui n’a
opéré que des retenues insuffisantes est passible d’une amende fiscale égale au montant des retenues non
effectuées, sans préjudice de la réintégration des sommes en cause au bénéfice imposable.
En outre, pour chaque période d’un mois écoulé entre la date à laquelle les versements auraient dû être
normalement effectués le jour du paiement, une amende fiscale égale à 10 % du montant des sommes dont le
versement a été différé sera appliqué. Pour le calcul de cette amende, toute période d’un mois commencé est
complétée entièrement.
PLIF :5
Monsieur AKOTO Yao a acheté un terrain de 500 m² au prix de 2 500 000 F. La lettre d’attribution est datée du 10
Mai N+1. AKE n’a pas encore mis en valeur la parcelle au 31/12/N+6.
La commission communale a fixé les années ci-après, les valeurs suivantes :
N+2 :6 500 F / m² N+4 :5 000 F / m² N+6 : 10 000 F / m²
N+3 :8 000 F / m² N+5 :10 000 F / m²
TAF : Calculer l’impôt foncier dû au titre des exercices N+2 à N+6
SOLUTION : PLIF :5
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SECTION 3 : LA CONTRIBUTION DES LICENCES
1) Champ d’application
Est passible de la contribution des licences, toute personne physique ou morale se livrant à la vente en
gros ou en détail des boissons alcooliques ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter
(CGI, Art. 300). La licence est due pour chaque établissement de vente.
Exemple : M Yao est exploitant d’un night-club à Treichville.
M. Yao exerce une activité soumise à la contribution des licences.
Est exonéré de la contribution des licences, le commerçant qui se borne à vendre exclusivement de
l’alcool de menthe pharmaceutique et tous autres produits médicamenteux alcoolisés (CGI, Art. 300).
2-2 Tableau C
La contribution des licences est constituée par un seul droit fixe déterminée suivant la nature des opérations qui
sont réparties en trois classes suivant la situation géographique de l’activité (voir tableau C).
1ère classe
Etablissement de service des boissons alcooliques à consommer sur place (ouvert après 1 heure du matin, plus de
4 fois par semaine).
1ère zone : 320 000 ; 2ème : 220 000
2ème classe
Autres établissements servant des boissons alcooliques à consommer sur place
(Y compris wagon-restaurant passible des droits de la 1 ère zone)
1ère zone : 96 000 ; 2ème : 66 000
3ème classe
NB : Dans le cas où plusieurs des professions comprises au tableau C sont exercées dans le même établissement,
le droit le plus élevé est seul dû (CGI, Art. 303)
Le droit de la licence est dû pour l’année entière qu’elle soit l’époque à laquelle l’assujetti cesse ou entreprend
ses opérations (CGI, Art. 304). Pas de droit calculé au prorata temporis.
Les obligations de déclaration, de paiement, de communication et les sanctions encourues sont identiques à celles
prévues en matière de patentes.
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CHAPITRE 4 :TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA), TSE,
PRELEVEMENT-10% TP ET AIRSI
I. GENERALITE
1) Définition
La TVA est un impôt sur la valeur ajoutée réalisée par l’entreprise, c’est-à-dire sur la différence entre le montant
des biens et services fournis et le montant des biens et services acquis par l’entreprise. Mais, elle n’est pas
cependant calculée directement sur la valeur ajoutée (sauf dans des secteurs particuliers : marchandises de biens
d’occasions, œuvres d’art…).
En effet, l’entreprise, dans un premier temps, totalise la TVA perçue sur ses ventes (TVA collectée ou TVA brute
exigible). Puis, dans un second temps, elle détermine le montant de la taxe afférente à ses acquisitions (TVA
déductible). Enfin, elle calcule la différence entre ces deux termes. L’impôt est égal à cette différence.
Le mode de calcul de l’impôt peut être formulé ainsi :
TVA collectée TVA récupérable TVA due
TVA/vente TVA/achat TVA décaissée
TVA EXIGIBLE – TVADEDUCTIBLE = TVA A PAYER
TVA facturée TVA supportée TVA à verser
TVA en aval TVA en amont TVA à acquitter
TVA accordée TVA obtenue dette de TVA
2) Mécanisme de la TVA
Détermination de la valeur ajoutée par un circuit de fabrication et de vente :
Soit le circuit de fabrication et de vente de riz suivant :
Fabrication
Grossiste Détaillant Consommateur
De Riz
ANADER PVU TTC SOCOCE PVU TTC DJALO PVU TTC YAO
PV HT : PV HT : PV HT : prix d'achat
300 000 354 000 350 000 413 000 550 000 649 000 649 000
La somme des valeurs ajoutées déterminées tout au long du circuit va se présenter comme suit :
ENTREPRISES PV HT VALEUR AJOUTEE TVA
ANADER 300 000 300 000 300 000 x 18% = 54 000
SOCOCE 350 000 (350 000 – 300 000) = 50 000 50 000 x 18% = 9 000
DJALO 550 000 (550 000 – 350 000) = 200 000 200 000 x 18% = 36 000
550 000 550 000 x 18% = 99 000
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a) Si les sommes versées constituent en fait la contrepartie d’une opération réalisée au profit de la partie
versante.
Le terme de subvention est alors impropre. Il s’agit en effet du prix payé pour un service rendu ou pour une
vente. Cette opération entre dans le champ d’application de la TVA donc est taxable sauf si l’opération
bénéficie d’une exonération.
b) A défaut, si les sommes versées complètent le prix d’une opération imposable. Elles sont placées dans le
champ d’application de la TVA si elles constituent le complément de prix d’opérations imposables. Elles
doivent être comprises dan la base d’imposition de la TVA et doivent être taxées, sauf si l’opération est
expressément exonérée ;
c)En cas de réponse négative aux deux premiers points, la subvention, l’aide ou le don n’est pas imposable
à la TVA.
8) Les principales exonérations (article 354 à 357 du CGI)
Les affaires non imposées sont d’une part organisées par les articles 354, 355 et 356, ces exonérations sont dites
légales pour certaines, d’autres consenties par voie conventionnelle.
Exonération jusqu’au 31 Décembre 2008 des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur
de la TVA sur l’acquisition des matériels informatiques dans le cadre de leur objet.
Exonération de TVA des travaux de construction de logement à caractère économique et social des matériaux
et fournitures y intégrés, des travaux d’assainissement de voiries et réseaux divers ainsi que les honoraires
facturés par les notaires à l’occasion des actes de ventes desdits logements.
Exonération de TVA sur les acquisitions de véhicule de transport neuf ou d’occasion de moins de 6 ans pour
les entreprises de transport public de personne ou de marchandises jusqu’au 31 Décembre 2008.
Les exonérations tendant à éviter les doubles impositions. C'est le cas des affaires d'assurance soumises à la
taxe sur les assurances, les cessions d'immeubles, de fonds de commerce, clientèle, droit au bail soumis aux
droits d'enregistrement.
Les exonérations des services publiques et assimilés: ventes de timbres, ventes effectuées par les organismes
Administratifs.
Les exonérations tendant à favoriser l'essor économique: Les travaux d'aménagement, affaires portant sur les
engrais, sur les aliments destinés à l'alimentation du bétail, sur les bois en grume, les ventes de sacs de jute et
de sisal aux exportateurs de café et de cacao.
Les exonérations des affaires se rattachant aux produits alimentaires: pain, farine, céréales, viande fraîche et
congelée, le poisson congelé, des produits naturels etc.
Les exonérations des activités de transport à l'exception des transports rapides de documents et colis, de
remorquages de véhicules accidentés ou en panne, de convoyages de fonds
Les exonérations de certaines professions: Enseignement à la formation continue agréée par le FDFP à
l'exclusion de toutes les autres opérations accessoires, corps médical (honoraires et soins médicaux) à
l'exclusion des soins d'esthétique et de beauté, peinture, aviculture, horticulture, pisciculture à l'exception des
ventes effectuées par les entreprises d'élevage industriel de crustacés
Les exonérations des ventes de produits et spécialités pharmaceutiques à l'exception du coton hydrophile,
bandes et compresses de coton et articles analogues
Les exonérations du tourisme et de la presse: vente de livres, de journaux et périodiques
Les exonérations des exportations et opérations assimilées
Les exonérations des titres (sociaux, placements, participations…)
Les exonérations conventionnelles qui sont des exonérations accordées à des marchés conclus entre l'Etat et
certaines entreprises privées, mais dont le financement est assuré par des organismes internationaux exigeant le
plus souvent que les marchés en question soient exonérés de tous les impôts et taxes. Les entreprises titulaires
du marché présentent à leurs fournisseurs des attestations visées par la DGI.
Les appareils de correction auditive.
Les exonérations liées au statut de personnel diplomatique.
Les semences et les graines (LFP 2001).
La tranche sociale de consommation des livraisons d'eau (18m 3 par trimestre) et d'électricité (5 Ampère avec 84
KW) (LFP 2001)
Le gaz butane (LFP 2001)
(Les acquisitions de logements à caractère économique et social) Les travaux de construction de ces logements,
les matériels et fournitures y intégrés ainsi que les travaux d'assainissement et de voiries et de réseaux divers
sont exonérés de TVA à condition que ces entreprises construisent au moins 100 logements et que ces
logements soient vendus à un prix maximum de 12 500 000 FCFAHT par logement.
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Cette liste n'est pas exhaustive.
TVA1
Déterminer le sort fiscal des opérations suivantes par rapport à la TVA en cochant les cases correspondantes.
EXONERATIONS
N° LIBELLE DES OPERATIONS TAXABLE
LEGALE EXPORTAT° CONVENT° AUTRES
1 ORCA DECO vend une table à SOCOCE Χ
2 SOCOCE vend du pain à SOCIMAT Χ
3 La SOTRA vend un bus fabriqué à la Guinée Χ
4 le 43ème BIMA importe du matériel Χ
5 L'entreprise CEDRICK cède un véhicule de tourisme Χ
6 PEUGEOT vend un véhicule de tourisme à BOHORN Χ
PEUGEOT fait un don d'un véhicule au CHU de
7 Χ
COCODY
8 Le salaire du travailleur Χ
Dans le cadre du concerto 2010, Alpha Blondy
9 Χ
reçoit 2 000 000 de ses fans
Alpha Blondy lors de son concert au palais de la
10 Χ
culture recueil 50 000 000F (entrée 10 000 F)
les importations d'un bien exonéré de TVA
11 Χ
localement
12 L'importation de bien taxable de TVA localement Χ
Acquisition d'un ordinateur chez IBM par le groupe
13 Χ
PIGIER
Transport d'un véhicule accidenté par la société de
14 Χ
dépannage
15 Frais de Transport pour aller au séminaire Χ
16 Cession des titres de participation Χ
17 Livraison à soi-même d'un ordinateur Χ
18 La CIE cède un bâtiment à Yao Χ
la SICOGI vend à Yao un appartement de
19 Χ
30 000 000HT
20 La SICOGI économiquement social à Yao Χ
Dépôt de garantie (indemnité) conservé par les
21 promoteurs lorsque les candidats à l'accession à la Χ
propriété renoncent à leur réservation
l'indemnité versée dans le cadre de la résiliation
d'un contrat de travaux immobiliers constituant en
22 Χ
fait la rémunération d'un commencement
d'exécution
l'indemnité versée par une compagnie d'assurance
23 Χ
à son assuré à la suite de sinistre
subvention d'exploitation reçu par un opérateur
24 économique de riz pour vendre cette denrée en Χ
deçà se son prix de revient
Subvention offerte par SOCOCE pour la léproserie
25 Χ
d'Adzopé
La SOTRA a fait former son mécanicien en France à
26 Χ
5 000 000F pour venir travailler à la SOTRA
SOTG (Société de Transport Gabonaise) a fait
27 former un conducteur de bus à la SOTRA à Χ
4 000 000F pour aller travailler à la SOTG
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III. FAIT GENERATEUR, EXIGIBLE, ASSIETTE, TAUX LEGAUX
1) Fait Générateur-Exigibilité
Le fait générateur est l’événement donnant naissance à la créance de l’Etat. L’exigibilité est la date à partir de
laquelle l’Etat peut exiger le paiement de la taxe.
3) Taux légaux
3-1 Taux TVA
ELÉMENTS Taux sur Mt HT
Taux normal (LFP 2003) 18 %
Taux réduit (lait et pâtes alimentaires 100 % blé)
9%
LFP 2009
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Nous constatons que ce qui était précédemment appelé taux d’incidence est devenu, depuis l’annexe fiscale au
budget 2000, le taux légal. Désormais, le taux légal s’applique sur l’assiette Hors taxe ‘‘HT’’. Les taux de
conversion s’appliquent sur l’assiette TTC.
3-2 Taux de la taxe sur les opérations bancaires (TOB)
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Depuis la loi de finances pour 1992, seules les activités bancaires et financières sont assujetties à la TPS. L’annexe
fiscale à la loi de finances de l’année 2008 a remplacé la notion de taxe sur les prestations de services par la notion
de taxe sur les opérations bancaires.
La TVA exigible comprend non seulement la TVA facturée au client du fait des opérations taxables de l’assujetti,
mais aussi la TVA relative à la régularisation des déductions opérées antérieurement. Lors du paiement de la taxe
sur ventes, le redevable déduit la taxe qui a grevé le coût de revient de ces achats.
D’où TVA due = exigible ou collectée – TVA déductible
Les déductions omises pourront être pratiquées ultérieurement dans la limite de la prescription qui est d’un (1)
an. Pour qu’elle ouvre droit à déduction, la TVA opérée en amont doit obéir à deux conditions essentielles.
- Les biens doivent être acquis pour les besoins de l’entreprise ou de l’exploitation
- Les biens ne doivent pas être exclus du droit à déduction
- Les biens doivent être utilisés par les assujettis à la TVA
- Les biens doivent être utilisés pour des opérations imposables
- Les biens doivent supporter la TVA
La TVA qui a grevé les éléments d’une opération imposable n’est déductible que dans la mesure où elle figure sur
un document justificatif qui peut être :
- un document douanier s’il s’agit d’une importation
- une déclaration de l’entreprise s’il s’agit d’une livraison à soi-même
- une facture normalisée (Loi N° 2005-161 du 27 Avril 2005, art. 27) s’il s’agit d’un achat.
Par ailleurs, les fournisseurs doivent mentionner sur leurs factures le montant de ces ventes hors taxes, le montant
de la TVA, le taux de la taxe et enfin le montant TTC.
Lorsque ces deux conditions de forme et de fonds sont réunies, la taxe acquittée auprès du fournisseur est
récupérable :
- en totalité par les personnes assujetties à la TVA pour l'ensemble de leur activité.
- en proportion du CA taxé par rapport au CA total ou en application de la règle dite du prorata ou
pourcentage de déduction.
NB : La mise en circulation de factures irrégulières est punie d'une amende allant de 10 000 à 100 000 par facture.
Il existe deux types de déduction : les déductions physiques et les déductions financières.
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2-1 Les déductions physiques
Elles concernent les matières premières (tous les produits incorporés dans les produits finis passibles de la TVA) et
les agents de fabrication (tous les produits et matière qui sans entré dans la composition du produit fini, sont
consommés pendant la fabrication du produit en question, c’est le cas du carburant par exemple). Il s’agit aussi des
marchandises destinées à la vente. La déduction de ces matières est limitée par deux règles : la règle de l’utilisation
et la règle du butoir.
a) La règle de l’utilisation
Cette règle stipule que la déduction physique n’est autorisée que si les matières premières où les agents de
fabrication ont été utilisés pour la fabrication d produits passibles de la TVA dans le cas contraire la déduction n’est
pas possible.
b) La règle du butoir
Cette règle du butoir à limiter la déduction de la TVA qui a grevé l’achat d’un bien au montant de la TVA exigible
sur son prix de vente. Si la TVA supportée est supérieure à la TVA collectée, le crédit de TVA qui en résulte n’est
pas remboursé, mais reporté sur les déclarations ultérieures, sauf dans les cas suivants :
- cas des affaires à l’exportation
- cas des cessations d’entreprises
- cas des investissements réalisés par les entreprises industrielles assujettis à la TVA.
Lorsque cette règle s’applique à une seule opération, on parle de butoir physique, si elle s’applique à un ensemble
d’opérations, sur une période donnée on parle de butoir financier.
3- Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux. Obligatoirement prévus par la législation du travail :
infirmerie, vestiaire, douche, lavabos, etc…
Les locaux abritant les centres d’apprentissage et de formation professionnelle placée sous la dépendance
directe de l’entreprise et qui constituent le prolongement de son activité.
1- Immeuble ci-après :
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- Immeuble servant au logement des membres de l’entreprise
- Bâtiment et locaux abritant ces services sociaux non obligatoires : cantines, salles de fêtes, Gymnases,
coopératives, …
- Installations et réparations de nature immobilière effectuées dans les immeubles ci-dessus : chauffage,
ventilation, électricité, téléphone climatisation.
Immeuble à usage mixte : lorsqu’un industriel fait construire ou se livre à lui-même un immeuble qu’il affecte à un
usage mixte, par exemple un bâtiment abritant à la fois des logements et un centre d’apprentissage. Seule est
déductible la taxe afférente au coût de construction de la partie ne constituant pas un bien exclu.
Il appartient au redevable intéressé de déterminer et de justifie sous sa responsabilité la part de la taxe déductible,
sous réserve du droit de contrôle de la DGI.
B- INVESTISSEMENTS MOBILIERS
3- Equipements de services sociaux obligatoires et des centres d’apprentissage à l’exclusion des meubles
meublant
4- Equipement de rechange et fournitures utilisées à l’entretien et la réparation des biens visés ci-dessus.
BIENS EXCLUS
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1. Objet de mobilier : les meubles meublent quel que soit le lieu où ils sont placés : tables, chaises, fauteuil,
bureaux, armoires, bibliothèques, etc…
2. Equipements des bâtiments et locaux exclus
3. véhicules de tourisme
4. pièces de rechanges et fournitures utilisées à l’entretien et la réparation des biens visés ci-dessus.
Remarque : La TVA est déductible sur les acquisitions de tous les véhicules
Utilitaires quelque soit la charge utilitaire. (LF 2006)
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3-1 Les sociétés de Crédit-bail
Les sociétés de crédit-bail régulièrement agrées sont autorisées à déduire de la TVA dont elles sont redevables sur
leurs loyers la TVA ayant grevé le matériel cédé par crédit-bail même si ce matériel se trouve réglementairement
exclus du droit à déduction.
La LF p. 1997 autorise les entreprises de location de véhicules à déduire la TVA ayant grevé le coût d’acquisition
ou d’entretien de véhicules exclusivement destinés à la location.
Afin de garantir la neutralité de la TVA applicable à ce secteur, il est proposé pour les entreprises ayant opté pour
leur assujettissement à la taxe, de prévoir de manière expresse la déduction de la taxe supportée sur l’acquisition
ou la réparation des véhicules de transport public de personnes et de marchandises, ainsi que sur les produits
pétroliers consommés par ces véhicules.
Les articles 365, 367 et 372 du Code Général des Impôts relatifs au droit à déduction sont aménagés dans ce sens.
3-4 Achats ou travaux réglés en espèce de valeur supérieure à 250 000 (art 373 du CGI)
N’ouvre également pas droit à déduction, la taxe ayant grevé les achats, travaux ou services dont le montant est
supérieur à 250 000 et dont le règlement est effectué en espèces.
TVA 2 :
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L’entreprise NOE (société commerciale & prestataire de service) assujettie au régime normal de TVA a effectué les
opérations suivantes au mois de janvier N :
1/1/N.Travaux faits pour SOCOCE 10 000 000 HT dont 30% réglé au comptant et le reste le mois prochain.
2/1/N. Encaissement d’un chèque de 7 080 000TTC relatif aux marchandises vendues le mois passé 2 230 000 et le
reste aux travaux fait pour le client Jomo en novembre N-1.
3/1/N. Vente de marchandises 200 000 000HT dont 50 000 000 à crédit.
4/1/N. Vente de bibliothèque à 354 000TTC
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5/1/N. Cession d’un véhicule de 4tonnes à 6 000 000HT.
6/1/N Cession de la voiture de fonction du comptable à 2 500 000 HT
7/1/N. Achat d’une bibliothèque chez ORCA DECO pour le DG : 2 360 000 TTC
8/1/N. NoE a parrainé la sortie de la 25ème promotion des marins en louant la salle LOUGA FRANCOIS du palais
de la culture à 5 900 000TTC pour l’évènement (La salle était décorée du logo et marque de NOE)
9/1/N. Vente en espèce de marchandises 3 000 000 HT, nous avons accordé 5% de remise et 2% d’escompte.
10/1/N. Acquisition en espèce d’un ordinateur à 280 000HT.
11/1/N. Acquisition en chèque d’un ordinateur à 280 000HT
12/1/N. Acquisition en espèce d’un ordinateur à 200 000HT.
13/1/N. Vente de marchandises 20 000 000HT en franchise d’impôt.
14/1/N. Vente de marchandises taxable à des opérateurs économiques qui possèdent une attestation d’exonération
à 50 000 000 HT.
15/1/N. Vente d’ordinateur 200 000 000Ht dont 10% au 43ème BIMA ; 30% au cours LOKO (Etablissement
d’enseignement supérieure privé) et le reste à un cabinet de la place.
16/1/N .Importation de matériaux taxables pour la construction de la maison privée du PDG 1770 000TTC
17/1/N. Retour de 5 ordinateurs vendus au 43ème BIMA 1 000 000HT et de 10 ordinateurs vendus au cabinet
2 360 000TTC
18/1/N. Acquisition de 20 titres de participation à la BVR.
19/1/N. Vente au Burkina de produits 150 000 000 HT dont 50 000 000 taxables localement.
20/1/N. Cession du hall d’exposition à une société d’import et export à 3 000 000 HT.
21/1/N. Acquisition de 2 appartements avec la SICOGI à 23 600 000 TTC destinés à abriter l’infirmerie.
22/1/N. Installation et réparation effectués par NOE à 50 000 000 HT dont 20 000 000 dans le bâtiment abritant
l’infirmerie et 60% dans le bâtiment abritant le domicile du PDG.
23/1/N. NOE a construit un bâtiment de 4 pièces abritant les bureaux à 8 700 000 HT.
24/1/N : Le menuisier de l’entreprise NOE a fabriqué deux bureaux dont l’un à 1 500 000 HT pour le PCA et
l’autre bureau à 2 000 000 qui est destiné au PDG sera mis au service le mois suivant.
25/1/N. Livraison à soi-même d’un matériel de bureau à 500 000 HT.
SOLUTION/ TVA 2
VENTES ACHATS
Dates Libellés et Calculs TVA / TVA TVA / TVA
Vente Exigible Achat déductible
1/1/N Travaux faits pour SOCOCE 10 000 000 × 30% × 18% 1 800 000 540 000
2/1/N Encaissement de chèque (7 080 000-2 230 000)/1,18 × 18% 739 831 739 831
3/1/N vente de marchandises 200 000 000 × 18% 36 000 000 36 000 000
4/1/N Vente bibliothèque 354 000 /1,18 × 18% 54 000 54 000
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5/1/N Cession d'un véhicule de 4 tonnes 6 000 000 ×18% 1 080 000 1 080 000
6/1/N Cession de la voiture de fonction du comptable……………………. Exonéré 0
TVA non
7/1/N Achat d'une bibliothèque chez ORCA DECO 2 360 000/1,18 ×18% 360 000
déductible
8/1/N Frais de parrainage : 5 900 000/1,18 × 18% 900 000 900 000
9/1/N Vente en espèce de marchandises 3 000 000 × 95% × 98% × 18% 502 740 502 740
Acquisition en espèce d'un ordinateur : 280 000× 18% TVA non
10/1/N 50 400
(280 000 > 250 000) déductible
11/1/N Acquisition par chèque d'un ordinateur 280 000 × 18% 50 400 50 400
12/1/N Acquisition en espèce d'un ordinateur : 200 000× 18% 36 000 36 000
13/1/N vente de marchandises en franchise d'impôt……………………….. Exonéré 0
Vente de marchandises taxables à des titulaires d'attestation
14/1/N 9 000 000 9 000 000
d'exonération 50 000 000
43ème BIMA : 10%× 200 000 000= 20 000 000 Exonéré 0
15/1/N Cours LOKO : 30%× 200 000 000 =60 000 000 Exonéré 0
Cabinet : 60%× 200 000 000 × 18% 21 600 000 21 600 000
Importation de matériaux pour la construction de la maison privée TVA non
16/1/N 270 000
du PDG de NOE : 1 770 000 /1,18× 18% déductible
43ème BIMA Cabinet : 2 360 Exonéré 0
17/1/N
000/1,18× 18% -360 000 -360 000
18/1/N Acquisition de 20titres de participation…………………………….. Exonéré 0
19/1/N Vente au Burkina de produits (Exportation) Exonéré 0
20/1/N cession du hall d'exposition à une société d'importation ………… Exonéré 0
21/1/N Acquisition de 2appartments avec la SICOGI 23600000 /1,18x18% 3 600 000 3 600 000
Infirmerie : 20 000 000 × 18% 3 600 000 3 600 000
22/1/N TVA non
Domicile du PDG : 30 000 000× 18% 5 400 000
déductible
23/1/N NOE a construit un bâtiment pou ses travaux…………………… Exonéré 0 Exonéré 0
TVA non
24/1/N Livraison à soi-même de bureau 1 500 000 × 18% 270 000 270 000 270 000
déductible
25/1/N Livraison à soi-même d'u matériel de bureau 500 000 × 18% 90 000 90 000 90 000 90 000
TOTAL 69 516 571 8276400
TVA à payer = TVA exigible – TVA déductible = 69 516 571 – 8 276 400 = 61 240 171
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dur é e restant à courir
TVA à reverser=TVA initialement déductible x
dur é e total
S'il s'agit d'un bien non amortissable, le montant de la TVA est récupéré à l'achat.
TVA 3:
Un matériel de bureau est acquis le 01/04/N-2 à 10 000 000 HT et de durée d’utilisation (n = 5ans). Le matériel a
été abimé le 01/07/N.
TAF : calculer la TVA à reverser au Trésor Public à la suite de cette destruction d’immobilisation.
SOLTION/ TVA3
Matériel de bureau : n = 5 ans = durée totale = 60 mois, montant HT: 10 000 000
Décompte : 01/04/N-2 au 31/12/N-2 ⇒9 mois = 0,75 an
01/01/N-1 au 31/12/N-1 ⇒ 12 mois = 1 an
01/01/N au 01/07/N ⇒ 6 mois = 0,5 an
Durée totale = 27 mois = 2,25 ans
TVA initialement déductible : 10 000 000 x 18% = 1 800 000
60−27
TVA à reverser=1800 000 x
60
TVA à reverser = 990 000
La retenue à la source de TVA des exportateurs est supprimée par la Loi de Finances 2006, pour être remplacée par
un remboursement de crédit de TVA des exportateurs.
Il est créé une régie de remboursement de crédit de TVA (art 383 du CGI) alimentée par un pourcentage de
recette de TVA annuellement fixé par la DGI et la DGTCP.
Sont éligibles à ce remboursement les entreprises remplissant les conditions ci-après :
- souscrire régulièrement ses déclarations de TVA
- réaliser à l’exportation au moins 75 % de son chiffre d’affaires
- ne pas avoir fait l’objet d’une procédure de redressement ayant révélé des pratiques frauduleuses.
NB- Exemption de TVA des ventes et des prestations de services faite à certaines entreprises exportatrices
(article 3 de LF 2010).
L’article 7 de LF 2006 a institué une régie de remboursement de crédits de TVA aux exportateurs réalisant
plus de 70 % de leur chiffre d’affaire à l’exportation. Les difficultés économiques font que certaines
entreprises sont pénalisées. Afin d’éviter la constitution de nouveaux crédits de TVA dans ces secteurs, il
est proposé d’exempter de la TVA sur une période de deux ans les ventes faites par par les entreprises
concernées.
Remarque : Il peut arriver que la TVA déductible soit supérieure à la TVA collectée. Dans ce cas, la TVA à payer
sera négative ; on parle alors de crédit de TVA. Le crédit de TVA n’est pas remboursable par le Trésor Public,
mais il est reportable sur les déclarations ultérieures jusqu’à épuisement de celui-ci.
TVA 4:
N N+1 N+2 N+3
TVA/vente = 10 000 TVA/vente = 12 000 TVA/vente = 11 000 TVA/vente = 20 000
TVA/achat = 15 000 TVA/achat = 8 000 TVA/achat = 13 000 TVA/achat = 14 000
crédit de TVA = 5 000 TVA due = 4 000 crédit de TVA = 2 000 TVA due = 6 000
- crédit de TVA = 4 000 + crédit rest. N+1 = 1 000 - crédit de TVA = 3 000
– TVA nette due = 0 Crédit net de TVA =3 000 TVA nette due = 3 000
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Les éléments suivants ne sont pris en compte ni au numérateur ni au dénominateur :
-Les produits financiers : dividendes, tantièmes
-Les cessions d’immeubles construits (LSM)
-Les affaires réalisées hors de CI qu'il ne faut pas confondre avec les exportations
-Les subventions d'équipement
-Les affaires non commerciales (opérations à caractère civil tel que les dommages etIntérêts reçus par exemple)
-Les remboursements de frais non taxables (débours)
-Les achats de toute nature
-Cession d’immobilisation HAO
- Livraison à soi même de biens immobilisés
Ces deux CA sont déterminés en fonction des opérations de l'exercice pendant lequel les biens ou les services sont
utilisés.
Le pourcentage de déduction est arrondi à l'unité immédiatement supérieure pour faciliter les calculs.
TVA 5:
L’entreprise “KONAN” au capital de 2 000 000 000 partiellement assujettie au régime du réel normal a réalisé au
titre de l’exercice N-1 :
Achat de produits finis 3 000 000 HT
Vente de produits taxables à des titulaires d’attestation d’exonération 10 000 000HT
Cession courant de matériels de bureau 4 000 000 HT
LSM de pains 4 000 000 HT
Subvention reçue 100 000 000 dont 60% de subvention d’équipement et le reste comme subvention
d’exploitation
LSM d’un ordinateur 300 000 HT
Vente au Burkina Faso de produits 40 000 000 dont 25% taxables
Dividende reçu 3 000 000 HT
L’entreprise a construit un hangar pour son personnel 5 000 000 HT
Cession d’un véhicule de tourisme à 7 080 000 TTC
L’entreprise “KONAN” a également effectué les opérations courant l’exercice N dont la teneur est la suivante :
1- Vente de marchandises au PAA 120 000 000 HT
2- Réparation de la voiture du PCA 4 000 000 HT
3- Achat de marchandises 10 000 000 HT
4- Importation de matières premières 15 000 000 dont 3 000 000 de frais de douane
5- Facture CITELCOM 10 000 000 HT dont 90% réglés au comptant
6- LSM de fournitures de bureau 4 000 000 HT
SOLTION/ TVA5
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01 Achat de produits finis – –
02 Vente de produits taxables : 10 000 000 x 1,18 11 800 11 800
03 Cession de matériels de bureau : 4 000 000 x 1,18 4 720 4 720
04 LSM de pains : 4 000 000 HT – 4 000
{
'
subvention d é quipement :10000 000 x 60 % – –
05 Sub. reçue
subvention d ' exploitation :10 000 000 x 40 % x 1,18 % 4 720 4 720
06 LSM d’un ordinateur : 300 000 x 1,18 354 354
–
–
331 200
TOTAL 22 320 000 4 118 400
TVA/opérations : (22 320 000 – 4 118 400)….………18 201 600
dette de TVA…………………………………………...2 000 000
pénalité : (2 000 000 x 5%)……………………............... 100 000
TVA due……………………………………………....20 301 600
TVA 6
L’entreprise “BETA” a acquis un matériel industriel à 50 000 000 HT le 01/04/N-4 de durée d’utilisation 10 ans.
Elle a réalisé pour l’exercice N-1 un CA total HT de 120 000 000 dont 20 000 000 de subvention d’équipement. Le
CA total hors subvention d’équipement est exonéré à hauteur de 30%. L’entité BETA a réalisé au titre de l’exercice
N les opérations suivantes :
1- Vente de produits finis 80 000 000 dont 5% exonérée
2- Vente au Mali 40 000 000 dont 60% taxable
3- Acquisition d’une moto à 2 360 000 TTC
4- Importation de matières premières 50 000 000 dont 60% exclues
5- Retour de marchandises par le client YAO 5 000 000 HT
6- Achat : 20 000 000 dont 10% de marchandises
TAF : déterminer la TVA due au titre de l’exercice N sachant que le prorata de déduction de l’exercice N-4 est égal
à 80% et que le matériel industriel a été abîmé le 31/09/N.
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CAtaxable TTC
On a: Prorata(N −1)= x 100
CA total
Lorsque le prorata varie de plus de 10 points en valeur absolue par rapport au prorata initial de déduction dans les
5 années qui suivent la date d'acquisition du bien (année d’acquisition incluse), une régularisation s'impose.
Cette régularisation consiste en un complément de déduction ou de crédit de TVA si le prorata augmente de plus
de 10 points ou en un reversement de TVA au trésor si le prorata diminue de plus de 10 points par rapport au
prorata initial. La régularisation se fait par 5ème (1/5).
TVA 7
La société HARMAGUEDIN a fait l’acquisition le 1er Mars N-6 d’une machine outil de 2 500 000 HT grevée
d’une TVA de 450 000 de franc et de durée de 10 ans. Le prorata initial de déduction c’est-à-dire applicable à
l’exercice N-6 est de 80%.
Pour les exercices suivants les Proratas de déduction étaient :
Exercice N–5 : Prorata de déduction 92%
Exercice N–4 : Prorata de déduction 86%
Exercice N–3 : Prorata de déduction 69%
Exercice N–2 : Prorata de déduction 80%
Exercice N–1 : Prorata de déduction 95%
TAF : quelle est l’incidence de cette variation de prorata dans le temps au regard de la déduction initiale de TVA
pratiquée en Mars N-6 ?
SOLUTION /TVA 7
La régularisation de TVA s'effectue sur le seul exercice suivant celui pendant lequel les frais sont engagés. Cette
régularisation est une TVA à reverser ou un complément de déduction quel que soit le pourcentage de la variation.
TVA 8
Une entreprise a engagé les frais de 19N de 18 600 000 HT. Le prorata applicable en
19N-1 est de 78%. Le prorata résultant des opérations de 19N s'élève à 82% TVA 18%
TAF: Quelle régularisation doit-elle opérer en 19N+1 en matière de TVA ?
SOLTION/ TVA 8
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Lorsque le Pd est différent du Pp, une régularisation s’impose :
Si Pd> Pp, il y a un complément de déduction de TVA
Si Pd< Pp, il y a un reversement de TV
TVA 9
1.Citer 4 conditions de déductibilité de la TVA
2.Dans quel cas une entreprise peut utiliser le prorata de déduction de la TVA pour la récupération de la TVA
ayant grevé ses achats ou acquisitions.
3.La SARL AKOTO nouvellement constituée en 2008 est partiellement assujettie à la TVA, son chiffre d’affaire
prévisionnel de l’année 2008 s’élève à 500 millions HT dont 200 millions provenant des produits exonérés.
L’entreprise fait l’acquisition le 01/06/2008 d’un matériel à 4 500 000 HT. En fin d’exercice 2008, le chiffre
d’affaire s’élève à 800 000 000 HT dont 350 000 000 de produits exonérés.
TAF :
1° Calculer la TVA déduite lors de l’acquisition du matériel.
2° Y a-t-il lieu de faire une régularisation de TVA en fin d’exercice ?
3° Répondre à la question n°2 si le prorata définitif était égal à 69%
4°L’entreprise AKOTO a effectué les achats suivants en 2009 avec son fournisseur SIMO : achat d’un
micro-ordinateur à 1 500 000HT pour l’administration & l’acquisition d’une machine à 11 800 000TTC
pour la fabrication exclusive d’un produit taxable. Calculer la TVA récupérable de 2009
SOLTION/ TVA 9
CATTC taxable N
P= X 100= X 100
CATTC taxable+CA exonéré D
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4- Détermination de la TVA déductible de 2009
TVA / acquisition de micro-ordinateur : (1 500 000 x 18%) x 61% = 164 700
TVA / acquisition de machine : (11.800.000 / 1,18) x 18% = 1 800 000
TVA récupérable de 2009 = 1 964 700
Il y a deux principaux régimes d'assujettis actuellement en vigueur. Ne peuvent facturer la TVA que les personnes
qui réalisent un CA TTC annuel supérieur à 25 000 000 F pour les prestations de service et 50 000 000 F pour les
livraisons de biens.
Sont sous ce régime les exploitants individuels qui sont au régime du réel simplifié en matière de l'Impôt BIC. Il
s'agit de personnes physiques, morales ou exploitantes individuels faisant du négoce dont le CA TTC annuel est
compris entre 50 000 000 F et 150 000 000 F.
Aussi il y a-t-il les personnes physiques ou morales faisant de la prestation de service ou à cheval entre les deux
activités précitées dont le CA TTC annuel est compris entre
25 000 000 F et 75 000 000 F.
Les contribuables qui réalisent un chiffre d'Affaires inférieur à 50 000 000 F (ventes de marchandises et assimilées)
ou à 25 000 000 F (prestataires de service) ne sont pas soumis à la TVA mais à l'impôt synthétique ou à la taxe
forfaitaire (CA inférieur ou égale à5 000 000).
La retenue à la source des exportateurs est supprimée. Il a été institué une procédure de remboursement accéléré
pour ces derniers lorsque le pourcentage de leur chiffre d’affaires taxables à l’exportation est supérieur ou égal à
75%.
NB- Exemption de TVA des ventes et des prestations de services faite à certaines entreprises exportatrices
(article 3 de LF 2010).
L’article 7 de LF 2006 a institué une régie de remboursement de crédits de TVA aux exportateurs réalisant plus de
70 % de leur chiffre d’affaire à l’exportation. Les difficultés économiques font que certaines entreprises sont
pénalisées. Afin d’éviter la constitution de nouveaux crédits de TVA dans ces secteurs, il est proposé d’exempter
de la TVA sur une période de deux ans les ventes faites par les entreprises concernées.
C'est l'ensemble des taxes nettes facturées au client au cours de la période d'imposition y compris les
régularisations de TVA (TVA à reverser). Il s'agit :
-Des taxes sur les ventes nettes (déduction faite des taxes sur les réductions)
-Des taxes sur les prestations de services.
-Des taxes sur production livrée à soi-même
-Des taxes sur les bonis de reprise d'emballage, de ristournes obtenues.
A cela il faut ajouter les retenues à la source de TVA opérées par l'entreprise si possible.
NB : A la différence des anciennes dispositions où la déclaration de la TVA est faite en calculant la TVA à partir
de CATTC, la loi de finance 2004 permet une déclaration à partir du CAHT dont le taux HT est de 18%.
C'est l'ensemble de toutes les taxes nettes (déduction faite de toutes les réductions sur achats) facturées par les
fournisseurs : taxe sur achat d'immobilisations, fournitures, marchandises, matières et autres services extérieurs.
Elles doivent être portées sur l'imprimé des taxes déductibles avec références concernées en distinguant:
-Les taxes sur les matières premières et marchandises
-Les taxes sur frais d'entreprise
-Les taxes sur les immobilisations
Pour la vérification on compare le montant avec le solde des comptes: 4451- 4452 -4453-4454.
o Si l'entreprise a subi des retenues à la source elle doit les soustraire
o S'il existe un crédit de TVA, elle doit le soustraire
o S'il existe un prélèvement de 10% au profit du trésor elle doit le soustraire
Remarque : Le prélèvement de 10% est supprimé au regard des entreprises assujetties à un régime réel.
SCHEMA DE LA DECLARATION
TVA/vente = chiffre d’affaires taxables mensuel x 18% (y compris les livraisons à soi-même)
+ TVA antérieurement déduite à reverser
Total TVA brute
– TVA déductible du mois (immobilisations, matières et marchandises, frais d’entreprise)
– Crédit reporté du mois précédent
TVA nette du mois
– Prélèvement de 10% au profit du trésor
TVA nette à payer ou crédit à reporter
Les déclarations sont des mensualités (du1 au 30). Avant le 15 du mois suivant la période d'imposition, la
déclaration doit être déposée.
1-4 Paiement
Le règlement des taxes dues au titre d'une période est effectué en même temps que la déclaration. Le paiement peut
être effectué par chèque ou en espèce. Si la taxe due mensuellement est inférieure à 25 000 F le contribuable peut
faire une déclaration trimestrielle.
On transfert les comptes 443, 445 dans le compte 444 Etat TVA due ou crédit de TVA.
NB: La TVA probable sur les charges à payer ou les produits à recevoir dégagée pendant les opérations
d'inventaire ne doivent pas être prises en compte au moment de la déclaration.
Jusqu'en fin décembre 2001 les crédits de TVA sont gelés. A compter de janvier 2002 les crédits injustifiés d'au
moins 25% de leur montant ne seront ni imputables ni remboursables de la totalité de leur montant. Les crédits
justifiés seront imputés par 1/24 sur 24 mois soit une imputation sur 2002 et 2003 au terme des deux années, les
crédits non imputés feront l'objet d'un remboursement.
Les personnes morales et physiques étaient jusqu’en mai 2004 assujetties à deux types de déclaration :
- La déclaration trimestrielle d’acompte provisionnel
- La déclaration annuelle de TVA
Ces deux types de déclaration sont supprimés par la loi de finance 2004 et remplacés par une déclaration
trimestrielle de TVA. La déclaration trimestrielle de TVA doit intervenir au plus tard le 15 du mois qui suit celui du
trimestre : soit 15 avril pour le premier trimestre, 15 juillet pour le deuxième, 15 octobre pour le troisième et 15
janvier pour le dernier trimestre.
La déclaration est effectuée dans les mêmes conditions de sûreté que celles qui régissent le régime du réel normal.
On pourrait schématiser la déclaration comme suit :
SCHEMA DE LA DECLARATION
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TVA exigible (chiffre d’affaires taxables du trimestre x 18%)
+ TVA antérieurement déduite à reverser
Total TVA brute
– TVA déductible du trimestre (immobilisations, matières et marchandises, frais d’entreprise)
– Crédit reporté du trimestre précédent
TVA nette du trimestre
– Prélèvement de 10% au profit du trésor
TVA nette à payer ou crédit à reporter
NB : Le schéma d’écriture est le même que celui du réel normal. La taxe spécialed’équipement est calculée sur
le chiffre d’affaires au cours du trimestre.
VIII. LA TAXE SPECIALE D'EQUIPEMENT
La Loi de Finance pour la gestion 2001 a institué à la charge des entreprises au réel simplifié et au réel normal une
taxe d'équipement de la DGI. La Taxe Spéciale d’Equipement est applicable jusqu’à l’achèvement des programmes
d’investissement de la DGI. Cette taxe est calculée au taux de 0,08% sur le CAHT. Elle est perçue dans les mêmes
conditions de sûreté et de sanction que la TVA. Pour les assujettis au réel normal elle est perçue au plus tard le 15
de chaque mois. La base imposable est déterminée comme suit :
Chiffre d'affaires hors taxe (chiffre d’affaires taxable HT et chiffre d’affaires exonéré)
– Produits pétroliers exonérés
– Livraison à soi même
Chiffre d'affaires hors taxe taxable
NB: la TSE doit être acquittée aussi bien par les entreprises assujetties à la TVA que les entreprises non
assujetties.
TVA 10 : TVA (déclaration, écritures comptables, prorata, TSE ,Plm 10% TP)
L’entreprise KOMARA sise à la zone industrielle de Yopougon Andokoi parcelle M3, Rue 10, lot 20, téléphone :
24 31 31 31, N° C/C 5.555.555 W, 01 BP 404 Abidjan 01 ; ayant des activités diverses, mais surtout spécialisée
dans la production et la vente des produits : P1 et P2 respectivement taxables et exonérés de TVA reconnue sous le
sigle KM et de forme SA.
Pour l’exercice N-1, elle a effectué les activités suivantes :
1- Vente à Yamoussoukro HT de 100 000 000 P1 et 150 000 000 P2.
2- Vente au Mali HT de 50 000 000 P1 et 10 000 000 P2.
3- Importation de matières premières HT pour la fabrication de P 1 : 5 000 000
4- Cession de la voiture de fonction du DG : 6 000 000 HT.
5- Cession courant d’un ordinateur de marque IBM à 300 000 HT.
6- Le maçon de KOMARA a construit un bâtiment abritant 3 bureaux à 10 000 000 F
7- Dommages et intérêts reçus : 11 000 000 F.
8- LSM de P1 : 5 000 000 F
9- LSM de P2 : 4 000 000 F
10- Dividendes reçus de sa filiale : 11 500 000 F
11- Subventions reçues : 100 000 000 F dont :
o 40 000 000 F comme exploitation (reçue de l’Etat)
o 50 000 000 F comme équipement (reçue de l’Etat)
o 10 000 000 F de SOCOCE
12- Vente de 10 000 000 HT de P1 conventionnellement exonérés.
13- Travaux faits pour la SIR : 1 500 000 F TTC.
14- Vente HT de 5 000 000 P1 et 1 000 000 P2 à des titulaires d’attestation d’exonération.
15- Achat 12 000 000 F HT dont 80% taxables.
16- Cession occasionnelle (HAO) d’un matériel à 5 000 000HT
Pour le mois de Mars de l’exercice N, les opérations effectuées sont les suivantes :
1/3/N : Vente de marchandises taxable à des vendeurs qui possèdent une attestation d’exonération 10 millions
HT
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2/3/N : Encaissement d’un chèque de 15 000 000 F dont 10 000 000 F de vente de P1 au 1/2/N et 5 000 000 F de
prestation de service fait le 3/2/N.
3/3/N : Vente HT de 10 000 000 P1 avec 5% de remise et 2% d’escompte accordés.
4/3/N : Retour HT de 12 000 000 P1 et 5 000 000 P2 le clientayant eu un rabais de 4%.
5/3/N : Vente HT de 200 000 000 P1 dont 20% à crédit, 30% réglé au comptant en espèce et le reste par chèque
bancaire.
6/3/N : Vente d’un bureau à 236 000 F TTC.
7/3/N : Cession d’un véhicule de tourisme à 6 000 000 F HT.
8/3/N : Travaux fait pour SOCOCE 6 200 000 F HT dont le tiers au comptant.
9/3/N : Vente de 300 000 000 P1 HT dont 25% à l’Ambassade du Gabon en Côte d’Ivoire.
10/3/N : Vente de 200 000 000 F HT d’ordinateurs dont 30% aux Cours LOKO ; 20% à la BAD et le reste au
client Koffi.
11/3/N : Cession de 600 titres à 15 000 F l’un sur la BVA.
12/3/N : Vente au Burkina Faso de 120 000 000 P1 et 80 000 000 P2 .
13/3/N : Le menuiserie de KOMARA a fabriqué un bureau de 200 000 F pour le PCA sachant que le prix sur le
marché est de 354 000 F TTC.
14/3/N : Acquisition d’une machine pour la fabrication exclusive de P1 à
3 417 845HT chez Caterpillar facture A15 N°cc :4 444 444 G
15/3/N : KOMARA a produit pour ses propres besoins 11 000 000 P1 et 7 000 000 P2 .
16/3/N : Importation de matières premières 8 000 000HT avec 2 000 000 F de frais de douane.
17/3/N : Importation de matières premières taxables 50 000 000 F HT dont 30% pour le PF P1 et 70% de PF P2.
18/3/N : Importation de pièces taxables pour la construction de la maison privée du PCA. 5 000 000
19/3/N : Achat d’un ordinateur à 300 000 F HT réglé au comptant en espèce.
20/3/N : Frais de réparation du camion de 2,5 tonnes 600 000 HT dont 20% à crédit.
21/3/N : Entretien de la voiture de fonction du DG : 7 080 000 F TTC.
22/3/N : Importation de marchandises : 10 000 000 F HT.
23/3/N : Facture CIE reçue : 10 000 000 F TTC.
24/3/N : Facture CITELCOM : 12 000 000 F TTC dont 60% réglé le mois passé 40% à cette date et le reste le
mois prochain.
25/3/N : Frais de transport par rapport à notre camion accidenté 354 000 F TTC.
26/3/N : Frais de transport pour la participation au séminaire 500 000 HT
27/3/N : frais de l’hôtel par rapport au séminaire 5 000 000 TTC
28/3/N : Facture de SHELL par rapport à la consommation du carburant dans le mois 100 millions F TTC.
29/3/N : KOMARA construit un bâtiment abritant les bureaux de l’entreprise : 12 000 000 F.
31/3/N : Acquisition d’un matériel et outillage à 2 950 000 F TTC amortissable sur 10 ans pour la fabrication
des produits P1 & P2
TAF
1- Calculer le prorata de déduction applicable à l’exercice N.
2- L’entreprise KOMARA a acquis le 15/4/N-4 un matériel industriel de valeur 50 000 000 F HT de durée
d’utilisation de 10 ans. Elle a également acquis un véhicule de tourisme de 7 080 000 F TTC de durée
d’utilisation de 3 ans le 16/2/N-2. KOMARA a subi le prélèvement de 10% au profit du Trésor Public le mois
passé (Février). La somme nette reçue du Trésor Public est de 900 000 F.
On vous demande de calculer la TVA nette due du mois de Mars N sachant que le matériel industriel, le
véhicule de tourisme et des marchandises achetées le 10/1/N à 7 080 000 FTTC ont été détruits le 31/3/N par un
incendie.
En outre, le prorata de déduction déterminé de l’exercice N-5 est de 90%. L’entreprise KOMARA a à son
compte (4441 TVA à payer) non soldé du mois de Février précédent de 3 000 000 F, dette qu’elle a résolu régler
à la déclaration du moi de Mars avec une pénalité de 5%.
Enfin, l’entreprise veut déduire au titre de cette déclaration de Mars N son crédit de TVA né de la déclaration du
mois de Janvier N de 6 000 000.
3- Passer les écritures comptables afférentes à cette déclaration.
4- Calculer la TSE.
5- L’entreprise veut étudier l’incidence de la variation du prorata par rapport à l’acquisition du matériel et outillage
(acquis le 31/3/N). les variations du prorata ont été :
-
Prorata de déduction de N+2 P = 66% - Prorata de déduction de N+4 P = 50%
- Prorata de déduction de N+3 P = 80% - Prorata de déduction de N+6 P = 90%
6-Remplir la fiche de déclaration de la TVA.
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NB : C’est un CAS d’école purement (réalité mélangée de la fiction) : exemple les entreprises aux régimes réels
ne subissent plus de prélèvement de 10% au profit du Trésor Public ; enfin on ne peut pas avoir simultanément à
une déclaration crédit de TVA et solde de TVA à payer.
CA TAXABLE TTC N
P= X 100 ⇔ P= × 100
CA TOTAL D
{
1 Exploitation :40 000 000 x 1,18 47.200.00 47.200.00
1 Subventions Equipement :50 000 000 0 0
………….. ……………..
SOCOCE :10 000 000 x 1,18 11.800.00 11.800.00
0 0
1 Vente de P1 conventionnellement exonérés :
2 10.000.000 x1, 18 11.800.00 11.800.00
0 0
1 Travaux faits pour la SIR 1.500.000 TTC 1.500.000 1.500.000
3
1
4 { 5.900.000 5.900.000
Vente à des titulaires d ’ attestation d ’ exonération P 1 : 50 000 000 x 1,181.000.000
P2 : 1 000 000
1 Achat de 12 000.000 dont 80% taxables ……….. …………..
5
1 Cession occasionnelle d’un matériel ……………. …………….
6
TOTAL 261.454.0 432.454.0
00 00
⇒ P=61 %
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Question 2 : Calcul de la TVA nette due du mois de mars N
{
10/03/N LOKO ( 30 % ) Exonéré –
Exonéré –
Vente d ’ ordinateur BAD ( 20 % ) 18.000.000 –
Client Koffi ( 200 000 000 x 50 % ) x 18 %
11/03/N Cession de 600 titres à 15 000 F l’un à la BVA Exonéré –
12/03/N Vente au Burkina Faso de P1 & P2 ( exportation) Exonéré –
13/03/N
{
LSM d ’un bureau Achat … … … … … … … … … … …
Vente(354 000 /1,18) x 18 %
–
54.000
Non déduc.
–
14/03/N Acquisition d’une machine pour la fabrication exclusive de P1 :
3 417 845 x18% – 615 212
15/03/N
{
LSM de produits P 1 :11.000.000 x 18 %
P 2 :7.000.000
1 980 000
Exonérée
1 980 000
Exonérée
16/03/N Importation de matière premières : 10 000 000 x 18% x 61% – 1 098 000
17/03/N
{
Importation de matière première P 1 :50.000.000 x 30 % x 18 %
P 2 :50.000.000 x 70 % x 18 %
–
–
2 700 000
Non déduc.
18/03/N Importation de pièces taxable pour la construction de la maison privée du
PCA : 5000000x18% – Non déduc.
19/03/N Achat d’ordinateur à 300 000 HT reglé au comptant en espèce :
(300 000 x 1,18 = 345 000 > 300 000 – Non déduc.
20/03/N Frais de réparation du camion de 2,5t : (600 000 x 80 % x 18 %) x 61 % – 52 704
21/03/N Entretien de la voiture de fonction du DG – Non déduc.
22/03/N Importation de marchandise 10 000 000 x 18% – 1 800 000
23/03/N Facture CIE reçue – Lors du règ
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24/03/N Facture CI-TELECOM : (12000 000 / 1,18 x 40% x 18% x 61% – 446 644
25/03/N Frais de transport du camion accidenté : ( 345 000 / 1,18) x 18% x 61% – 32 940
26/03/N Frais de transport par rapport au séminaire – Exonerée
27/03/N Frais d’hôtel par rapport au séminaire – Non déduc.
28/03/N Facture de la station SHELL / consommation du carburant du mois – Non déduc.
29/03/N LSM d’un bâtiment à usage de bureau Exonerée Exonerée
31/03/N Acquisition d’un matériel et outillage(2 950 000 / 1,18) x 18% x 61% – 274 500
TOTAL 99 244 200 9 000 000
TVA exigible……………………………………………………………...................................................99 244 200
{
V é hicule de tourisme ( exclus ) 0
6
TVA ant é rieurement d é duite àreverser Mat é riel Industriel : ( 50 000 000 x 18 % x 90 % ) x 10 =4 860 000
7 080 000
Marchandises: x 18 %=1080 000
1,18
TVA brute …………………………………………………………........................................................105 184 200
TVA déductible …………………………………………………………...............................................- 15 100 000
TVA/achat /mois de Mars 9 000 000
Crédit de TVA 6 000 000
Prélèvement de 10%TP : (900 000 / 90%) x 10% =100 000
TVA due……………………………………………………………….....................................................90 084 200
Dette de TVA………………………………………………………….......................................................3 000 000
Pénalité pour payement tardif de TVA : 3 000 000 x 5%.............................................................................. 150 000
.
Pi = PN Pk Pk - Pi OBSERVATIONS
Pério
61% 61% 0% Régular Complément de déduction de TVA TVA à reverser au T.P
N +2 61% 66% +5% non – –
2500 000 x 18 % x 19 %
N+3 61% 80% +19 % oui =17 100 –
5
N+4 61% 50% -11 % oui –
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2500 000 x 18 % x 11 %
=9 900
5
N+5 61% 90% +29 % non Car nous sommes au delà du délai de 5 ans
SERVICE D’ASSIETTE
N° C/C 5 5 5 5 5 5 5 W DES IMPÔT DIVERSES DE………………………………………………………….
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[07] IMPUTATION PRELEVEMENT 10% 100 000
A……………………………….le ……………………........
Signature
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ETAT DES TAXES DEDUCTIBLES
FOURNISSEUR REFERENCE DE LA
DATE FACTURE OU N° DE NATURE DES BIENS MONTANT
MONTANTTOTA
de la facture LA DECLARATION ET OU SERVICES DE LA TAXE
NOM ET PRENOMS N° C.C L
ou de l’importation DE LA LIQUIDATION (ouvrant droit à déduction) DEDUCTIBLE
EN DOUANE
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SECTOIN 2 : LA RETENUE DE 10% SUR LES SOMMES MISES EN PAIEMENT PAR
LE TRESOR PUBLIC
L’annexe fiscale à l’ordonnance n° 2007-488 du 31 Mai 2007 a supprimé totalement la retenue à la source
de 10% sur les sommes mises en paiement par le Trésor Public institué par la loi 90-435 du 29 Mai 1990.
L’annexe sus indiquée a toutefois institué en son article 35 une retenue à la source d’Impôt Général sur le
Revenu (IGR) de 10% sur les sommes mises en paiement par le Trésor Public au profit des contribuables soumis à
l’impôt synthétique et aux taxes municipales. Cette retenue n’est pas imputable sur la cotisation d’impôt
synthétique. Elle est plutôt imputable sur l’IGR (la retenue effectuée constitue un acompte de l’Impôt Général sur
le Revenu).
1) Champ d’application
les importations effectuées par les contribuables relevant de l’impôt synthétique ou de la taxe forfaitaire
des petits commerçants et artisans
les ventes effectuées par tout importateur, fabriquant ou commerçant relevant d’un régime réel
d’imposition aux entreprises ne relevant pas d’un régime réel d’imposition (régime normal et RSI)
Sont exonérés du prélèvement AIRSI :
les ventes faites aux coopératives agricoles de production et aux sociétés d’encadrements agricoles de
pêche, aux planteurs et éleveurs individuels, aux pêcheurs artisanaux et aux sociétés de recherche minière
en phase d’exploitation.
l’importation des marchandises bénéficiant des franchises douanières de l’article 159 du code des douanes,
les effets personnels reconnus comme tels par les services des douanes.
les opérations de ventes portant sur l’eau, l’électricité, le gaz, les produits pétroliers à l’exception des huiles
et des graisses.
les achats et importations effectués par les entreprises relevant d’un régime réel d’imposition.
Les entreprises doivent exiger de leurs clients la production d’une attestation délivrée par la Direction Générale des
Impôts établissant qu’ils relèvent d’un régime réel d’imposition. Elles conservent une copie de cette attestation qui
doit être présentée à toute réquisition de l’administration.
L’obligation de réclamer l’attestation n’est pas applicable aux opérations entre entreprise relevant de la Direction
des grandes entreprises.
2) La base imposable
La base sur laquelle doit s’appliquer le taux de l’AIRSI est le montant de la vente y compris tous les frais et le
montant de la TVA.
NB :nedoit pas être pris en compte dans la base les frais de transport, les emballages consignés.
Pour les importations, la base tient compte des droits d’entrée, droit de douane et la TVA à l’importation.
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C’est un acompte sur l’impôt général sur le revenu dû au titre de la même période. L’excèdent des prélèvements
d’AIRSI sur le montant de l’IGR dû est acquis au trésor.
4) Déclaration de l’AIRSI
Cette déclaration ne peut être faite que pas les entreprise soumises au régime du réel normal et simplifié.
La déclaration se fait au même moment que celle de la TVA pour les assujettis au régime du réel. La déclaration est
mensuelle pour le réel normal et trimestrielle pour le RSI. Le 15 du mois suivant pour les RN et 15 Avril pour le 1 er
trimestre, 15 juillet, 15 octobre, et 15 janvier pour le RSI.
AIRSI à payer = AIRSI Collecté
La déclaration se fait à l’aide d’un imprimé intitulé « déclaration d’acompte d’impôt sur le revenu du
secteur informel » sur cette déclaration doit figurer :
le chiffre d’affaires total : c’est le total des facturations effectuées par le redevable au cours du mois
précédent toutes taxes comprises.
le montant des facturations non passible de l’AIRSI (Exportation, ventes exonérées) C’est la différence
entre le CA total et les déductions (exonération) qui constitue le chiffre d’affaires taxable. Ce chiffre
d’affaires taxable est soumis au taux de 5%.
La somme des montants de l’AIRSI obtenu constitue l’AIRSI collecté qui correspond à l’AIRSI à payer
dont le règlement est effectué par un chèque établi à l’ordre de la Direction des contributions indirectes
déposées en même temps que la déclaration.
5) Comptabilisation de la déclaration
L’AIRSI supporté par les clients à l’impôt synthétique et à la taxe forfaitaire n’est pas déductible de la TVA. Il
n’existe que l’AIRSI collecté sur les ventes des entreprises au réel. La comptabilisation se résume comme suit :
NB : la déclaration de l’AIRSI est mensuelle pour les entreprises au réel normal et trimestriel pour les entreprises
au réel simplifié
6) Sanctions
Selon l’article 5 de la loi 90-434, tout retard dans le versement du prélèvement est sanctionné comme en
matière de taxes sur le chiffre d’affaires.
Indemnité de retard (art 266 du CGI)
Indemnité de 5% si le paiement intervient entre l’échéance légale et le premier jour du mois suivant
Indemnité de 5% majoré de 0,5% par mois à la fraction de mois de retard supplémentaire si le paiement
intervient après le dernier jour du mois qui suit l’échéance légale.
TVA 11:L’entreprise SOCOCE vend du riz au détaillant Diallo du quartier.Diallo a payé 10 tonnes à 400F/ Kg.
1- Présenter la facture adressée par SOCOCE à son client sachant que Diallo est au régime de
l’impôt synthétique. Il a obtenu une remise de 5% et un escompte de 2%.
2- Calculer son IGR dû sachant que son IGR avant imputation est de 419 716
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SOLUTION TVA11
1- Facture
Ets SOCOCE ……………………doit Diallo
4 000 000
Marchandise du riz 10t:(400×1000) 200 000
Remise (5%)
3 800 000
Net commercial
Escompte (2%) 76 000
3 724 000
TVA (18%)
670 320
Mt
4 394 320
AIRSI (5%) 219 716
NET A PAYER 4 614 036
2- IGRdû=4 19 716-219716=200 000 car l’AIRSI est acompte par rapport à l’IGR dû par les petits
commerçants & artisans.
QUESTIONS DE COURS
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Question 22 : qu’est-ce que la LFP 2008 dit par rapport
au prélèvement de 10% au EXERCICES profit du Trésor Public ?
DOSSIER
L’entreprise DORCAS aux activités multiples a réalisé au titre du mois d’Avril N les opérations suivantes :
01/04/N : achat de marchandises 120 000 000 HT
02/04/N : importation de pains 5 000 000 HT
03/04/N : importation d’un camion de 2 tonnes à 7 080 000 TTC avec les frais de douane qui s’élèvent à 10% du
montant HT
04/04/N : importation de marchandises 10 000 000 dont 2 000 000 pour les frais de douane
05/04/N : achat d’un bureau 1 000 000 TTC
06/04/N : vente de tables à 2 360 000 TTC
07/04/N : le menuisier de DORCAS fabrique une bibliothèque pour le PDG dont le coûtde production est de
2 000 000 TTC tandis que le coût de revient sur le marché est de 3 540 000 TTC
08/04/N : cession d’un véhicule de tourisme à 9 440 000 TTC
09/04/N : vente au Mali 3 000 000 HT
10/04/N : vente au Burkina Faso de marchandises taxables 4 000 000 HT
11/04/N : exportation de marchandises 6 000 000 HT dont 30% exonérés
12/04/N : acquisition de titres à 5 000 000 HT à la BVA
13/04/N : cession de titres de participation 4 000 000 HT à la BVA
14/04/N : facture CIE 10 000 000 HT
15/04/N : travaux faits au profit de DORCAS 3 000 000 HT
16/04/N : réparation du camion de 2 tonnes 500 000 HT
17/04/N : réparation de la voiture du PCA 360 000 TTC
18/04/N : réparation SODECI 10 000 000 dont 25% au comptant
19/04/N : travaux faits à l’entreprise SACO 5 000 000 dont 4% à crédit
20/04/N : vente de marchandises 900 000 000 dont 10% à crédit
21/04/N : achat de marchandises 212 000 000 dont 20% à crédit
22/04/N : frais d’hôtel 8 260 000 TTC lors du séminaire
23/04/N : facture de la station TOTAL pour alimenter des camions 20 000 000 HT
24/04/N : LSM d’un ordinateur 300 000 HT
25/04/N : DORCAS s’est construit un hangar pour son personnel 2 360 000 TTC
26/04/N : service après vente facturée 20 000 000 dont 15% non encaissées
27/04/N : retour de marchandises 10 000 000 HT
28/04/N : retour d’importation de marchandises 100 000 000 HT
29/04/N : vente de marchandises au PAA 250 000 000 HT
30/04/N : vente à l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire 15 000 000
30/04/N : vente d’ordinateur 40 000 000 HT dont 25% à ISATECH et 15% à la BAD
TAF : liquider la TVA due à la DGI pour le mois d’Avril N sachant que le crédit de TVA du mois précédent est de
4 000 000 et que l’entreprise a subit une pénalité de 4 156 000 pour paiement de retard de la taxe du mois de
Février.
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CHAPITRE 5 : IMPOT SUR SALAIRE
Possède la qualité de salarié celui qui est lié à un employeur par un contrat de travail. Ce contrat créé donc
un lien de subordination ou une étroite dépendance entre le salarié et l’employeur. Ainsi, le salaire représente la
rémunération perçue par le salarié en contrepartie d’un travail fait dans le cadre d’un contrat de travail. Au sens
strict, le salaire est la rémunération versée aux travailleurs du secteur privé. Cependant il convient de mentionner
que le salaire ne représente pas seulement la rémunération du salarié, mais aussi l’ensemble de toutes les
rémunérations résultant de diverses prestations exécutées dans le cadre d’une profession salariée publique ou
privée.
Devant ces revenus octroyés par l’employeur à ses employés, la Puissance Publique (Etat) fait des
prélèvements à la source desdits revenus. Du coup, nous nous interrogeons quels sont les éléments constitutifs du
salaire ? Quels sont les composantes imposables au regard des charges salariales et des charges patronales ?
Comment liquide-t-on les charges sur salaire ? Quelles sont les obligations administratives de l’employeur ? Enfin
quels sont les droits dus au travailleur en cas d’interruption du travail & en cas de fin de contrat de travail ?
1) Le salaire catégoriel
Appelé encore salaire de base, le salaire catégoriel est le salaire minimum fixé pour la catégorie professionnelle
par le barème des salaires (catégories et échelons).
Il ne faut pas confondre salaire minimum catégoriel & le SMIG, le SMAG:
b) Le SMAG : C’est le Salaire Minimum Agricole Garanti, il s’applique aux travailleurs des
entreprises agricoles et forestières. Le SMAG en vigueur est de 16 000 + Nourriture et logement
obligatoire
Les salaires minima sont fixés par arrêté du Ministre de l’emploi et de la Fonction Publique Sauf les avantages
prévus par l’article 31-1 du code du travail.
2) Le sursalaire
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C’est la partie du salaire brut (salaire réel) payée en supplément du salaire minimum de la catégorie, c’est à dire
l’excédent de la rémunération brute versée par l’employeur sur le salaire catégoriel. Il est en principe fixé
librement par l’employeur.
Le salaire proprement dit est payé en monnaie en cours légal et non en nature sauf si les deux parties s’y
accordent ou y sont consentantes, le payement du salaire en nature n’est pas évident ; cette question reste à discuter.
Pour l’heure, le payement en monnaie locale reste en vigueur.
II. LES ACCESSOIRES DE SALAIRE AYANT LA MEME NATURE JURIDIQUE QUE LE
SALAIRE
1) La prime d’ancienneté
C’est une prime destinée à récompenser la stabilité et l’expérience du travailleur dans l’entreprise. La prime
d’ancienneté est calculée sur le salaire minimum catégoriel. Elle est calculée à partir de la date d’embauche du
salarié. Elle est à tout salarié qui totalise 24 mois de travail effectif dans l’entreprise. Le taux est de 2% à partir
du 25ième mois jusqu’au 36ième mois. Ce taux est majoré de 1% par année supplémentaire jusqu'à la 25 ème année
incluse. Le taux de ladite prime est plafonné à 25%.
SALAIRE : 1
M. Yao perçoit un salaire de base catégoriel de 320 000 F. il a à son actif x années de service dans son entreprise.
CORRECTION : 1
SALAIRE : 2
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CORRECTION : 2
Calcul de la durée
CAS Taux PA = taux X S base
Initiale Ajustement
31/12/2010 20/10/1990
a) 20% 20% x 320 000 = 64 000
11j 2mois 20ans
15/10/2009 45/09/2009
b) 25/08/1982 25/08/1982 25% 25% x 320 000 = 80 000
20j 1mois 27ans
30/19/2007
c) 10% 10% x 320 000 = 32 000
30/07/2008 20/11/1997 20/11/1997
10j 8mois 10ans
40/17/2009
d) 10/06/2010 30/12/2000 9% 9% x 320 000 = 28 000
30/12/2000 10j 5mois 9ans
La prime de fin d’année ou gratification constitue une rémunération additionnelle due en fin d’année au salarié.
Elle ne devient obligatoire que lorsque l’entreprise a commencé à la verser. Le montant de cette rémunération ne
peut être inférieur au ¾ du salaire minimumconventionnel de la catégorie. Bien sûr, l’employeur peut payer en
prime 100% et même plus si les résultats de l’entreprise le permettent. Le travailleur engagé dans le courant de
l’année, démissionnaire ou licencié a droit à une part de cette allocation au prorata du temps de travail effectué au
cours de ladite année. Ces allocations sont imposables au même titre que les salaires et sont passibles de charges
sociales.
CORRECTION : 3
1) Montant minimum de la gratification = 200 000 x ¾ = 150 000
Montant maximum : selon les possibilités de l’entreprise, soit 200 000 F ou même plus.
2) Montant de la gratification = 200 000 x ¾ x 9/12 = 112 500
3) Les pourboires
Ils sont obligatoires et sont reversés à la caisse de la société pour être redistribués à tout le personnel au même taux.
Elle dépend du travail fourni et des résultats de l’entreprise sur des bases connues d’avance (prime d’intéressement
ou au résultat).
5) Prime de rendement
C’est une prime donnée pour intéresser le travailleur à la productivité ou à l’activité et à l’économie des matières
premières (utilisation rationnelle des matières).
6) Prime de technicité
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Elle est donnée pour l’expertise (sociétés diamantifères).
Le Décret N° 96-198 du 07 / 03 / 1996 donne les conditions pour que le travailleur malade voit son contrat de
travail suspendu et bénéficie d’une indemnité de maladie (article 29 de CCI).
8) Prime d’assiduité
Cette prime est destinée à dédommager le travailleur recruté hors de la côte d’Ivoire (qui bénéficie d’un contrat
d’expatrié) des dépenses et risques supplémentaires auxquels il s’expose en Côte d’Ivoire. Cette indemnité est fixée
à 40% du salaire de base du contrat, généralement le salaire de base catégoriel.
Un avantage en nature alloué à un salarié peut être défini comme la mise à la disposition gratuite (ou pour un prix
dérisoire) d’un bien ou d’un service non dispensable à l’exercice de la fonction du salarié dont il a le libre usage.
Ainsi un logement attribué à un supérieur constituera un avantage en nature s’il a la libre jouissance de ce logement
dans sa vie extra- professionnelle (week-end, congé…).
Par contre, un local situé sur le lieu de travail et affecté à l’usage du gardien pendant les heures de travail est un
outil de travail et non un avantage en nature.
Nombre de
Electricité Eau
pièces Logement Mobilier
(a) (b)
principales
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
(a) Montant à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par pièce climatisée pour les
installations centrales.
(b) Montant à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d’une piscine.
ELEMENTS MONTANT
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Les avantages qui ne sont pas mentionnés sur le barème susvisé doivent être intégrés dans l’assiette des impôts à
leur montant réel. Il s’agit notamment : nourriture fournie par l’employeur, billets d’avion pour congés et les frais
de déménagement des travailleurs autres que le personnel bénéficiant du contrat de travail d’expatrié,
remboursements de frais de scolarité, frais de télécommunication etc...
REMARQUE/1 :
L’utilisation personnelle d’une voiture de fonction n’est pas prise en compte pour la détermination des
avantages en nature.
Ces montants sont comptés pour moitié lorsque les avantages sont consentis à des travailleurs du secteur
agricole. Ces montants sont applicables à Abidjan.
Pour les autres régions, l’on retiendra l’évaluation des avantages à leur valeur réelle. Ils ne peuvent pas bénéficier
du régime de l’évaluation forfaitaire et sont intégralement imposables
Le Code du Travail et la Convention Collective Interprofessionnelle ne retiennent que les seuls avantages en
nature. Ils ne mentionnent pas les avantages en argent.
Par contre le Code général des impôts (Art 118 complété par le L.F.P. 1994) en fait mention et même nous
donne un exemple : ‘‘cotisations patronales versées par les employeurs à des organismes de retraite et de
prévoyance complémentaire’’.
Dans cet esprit fiscal, nous pensons qu’il faut également considérer comme avantages en argent certaines
contributions patronales faites au profit du personnel notamment :
participation des employeurs au paiement des primes de contrats d’assurance décès ou d’assurance-vie
groupe ou individuel souscrit par le personnel
prise en charge directe par l’employeur des frais de scolarité des enfants du personnel
etc…
Toute allocation payée par l’employeur au profit du salarié soit à lui directement ou à une société de
gardiennage est intégralement imposable.
REMARQUE/4 :
Le barème d’évaluation des avantages en nature sur le plan social est abrogé et remplacé par le barème des
impôts. Cependant dans ce cas (au plan social) si le montant réel des avantages dépasse celui du barème, on
prend le montant réel même si l’avantage en nature en question figure dans les avantages en nature de
référence. En un mot c’est le montant le plus grand d’entre les deux qu’on prend.
SALAIRE : 4
Monsieur Yao est le comptable de la SA SACO. Il est logé par la société dans une villa de 6 pièces dont le loyer
mensuel est de 750 000 F. Cette villa est meublée par la SA pour un montant de 3 600 000 F équipée de 6
climatiseurs de 1,5 CV chacun et d’une piscine. Les factures de la CIE, SODECI, et CI-TELECOM réglées par la
société se chiffrent mensuellement respectivement à 160 000 F, 100 000 F et 120 000 F.
La société paie pour Monsieur Yao le boy cuisinier pour un salaire de 80 000 F.
Par contre la société alloue une somme de 65 000 F à Monsieur Yao pour le paiement du salaire de son gardien. La
société fournit régulièrement de la nourriture à Monsieur Yao les dépenses sont estimées mensuellement à 250 000
F. Enfin SACO a contacté la société de gardiennage Vigassistance pour 150 000F/Mois pour assurer la sécurité
aussi du patrimoine de Yao.
TAF : Déterminer le montant des avantages en nature de Monsieur Yao à prendre en compte dans l’assiette des
impôts sur les salaires et de la cotisation sociale.
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CORRECTION : 4
(ß) : En réalité cette somme ne doit pas figurer dans les avantages en nature car elle a été perçue en espèce par le
salarié ; cette somme fait partir des rémunérations en espèce reçues par le salarié. Ici c’est pour voir quelle valeur
l’apprenant prendra dans les assiettes.
Pour les jours fériés chômés payés, les travailleurs ont droit à une indemnité égale au salaire qu’ils ont perdu du
fait de ce chômage.
Pour les jours fériés chômés, aucune indemnité n’est due aux travailleurs.
Page | 102
Pas d’indemnités. Pas de réduction de salaire. Le chômage d’un jour férié qu’il soit dit payé ou non n’a aucune
incidence sur le salaire payé en fin du mois.
Pour les deux jours fériés chômés payés (JFCP), le travail n’est admis que pour les établissements ou services
qui en raison de la nature de leur activité ne peuvent interrompre le travail.
Les travailleurs payés à l’heure, à la journée ou au rendement
Pour les jours fériés chômés payés (JFCP) les travailleurs ont droit à une indemnité égale au salaire qu’ils ont
perdu du fait de ce chômage.
Pour les jours fériés chômés (JFC), aucune indemnité n’est due aux travailleurs.
Travailleurs mensuels
Pour les JFCP : heures payées au tarif normal en sus de leur salaire mensuel.
Pour les jours simplement fériés : heures travaillées ne sont pas expressément rémunérées. Le salarié perçoit son
salaire mensuel normal.
L’article 21-2 du code du travail de janvier 1995 et l’article 5 du décret N°96-203 du 7 mars 1996 relatif à la durée
de travail stipule que la durée hebdomadaire du travail est de :
40 heures pour les entreprises non agricoles
48 heures pour les entreprises agricoles
56 heures pour le personnel domestique et le personnel de gardiennage.
Ainsi est qualifié d’heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà de la durée normale à
l’entreprise. En cas de surcroît extraordinaire de travail en vue de maintenir ou d’augmenter la production,
l’employeur est tenu lorsqu’il obtient l’autorisation de faire effectuer des heures supplémentaires, d’informer le
personnel par voie d’affichage au moins une semaine avant l’application (48 heures en cas d’urgence).
En raison d’impératif de sécurité pour l’entreprise, de sécurité et de santé pour les travailleurs, le nombre d’heures
supplémentaires est limité à 15 heures par semaine au maximum sans que la durée de travail puisse être prolongée
de plus de trois (3) heures par jour au maximum. En outre, le nombre d’heures supplémentaires ne peut excéder 75
heures par travailleur par an.
40 H x 52 semaines
=173,33 Heures par mois
12
Page | 103
Sont considérées comme heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà de la journée journalière
normale applicable à l’Entreprise (8h/jour et maximum 10h/jour pour les Entreprises bénéficiant d’une dérogation
permanente à l’horaire journalier de travail). Ainsi sont consignés dans le tableau ci-dessous les différents taux de
majoration selon le régime de 40H par semaine.
Salaire r é elmensuel
Taux Horaire=
173,33
HEURES DE TRAVAIL MAJORATION TAUX
0 à 40 heures
Heures normales th
41ème à 46 ème heures th’ = 1,15 th
Majoration 15%
(6 heures) ou th’ = th + 0,15 th
47ème à 55 ème heures th’ = 1,50 th
Majoration 50%
(9 heures) ou th’ = th + 0,5 th
Heures de nuit effectuées les jours th’ = 1,75 th
Majoration 75%
ouvrables(21 heures à 5 heures) outh’ = th + 0,75 th
Heures de jour effectuées les dimanches et th’ = 1,75 th
Majoration 75%
jours fériés outh’ = th + 0,75 th
Heures de nuit effectuées les dimanches et th’ = 2 th
Majoration 100%
jours fériés outh’ = th + th
NB :
Les heures d’absence non justifiées sont imputées en cas d’heures supplémentaires sur les heures rémunérées
au taux le plus fort.
Le salaire réel comprend : le salaire de base, le sursalaire, la prime de rendement, la prime de technicité, la
prime de fonction, la prime de représentation...
SALAIRE : 5 Mr. Aly est un agent de maitrise. Son salaire de base est de 405 655. En outre, il bénéficie des
éléments suivants :
Prime d’ancienneté : 95 000
Prime de technicité : 60 000
Prime de rendement : 41 000
Prime de fonction : 100 000
Il a réalisé au cours du mois de Novembre 2008 les heures suivantes :
- 1ère semaine : 48 H dont 4 H dans la journée du dimanche
- 2è semaine : 50 H
- 3è semaine : 53 H dont 3 H dans la nuit du dimanche entre 21H à minuit
- 4è semaine : 50 H dont 4 H de nuit, jours ouvrables entre 21H à 1H du matin
- 5è semaine : 8 H
CORRECTION : 5
MAJORATION DES HS
Périodes HT HN HS
15% 50% 75% 100%
1ère S 48 40 8 4 - 4 -
2ème
S 50 40 10 6 4 - -
Page | 104
3ème S 53 40 13 6 4 - 3
4ème
S 50 40 10 6 - 4 -
5ème
S 8 8 - - - - -
TOTAL 209 168 41 22 8 8 3
{
Calcul du taux horaire (th) 15 % : 3 500 x 1,15 x …...=… … … …
salairer é el( SR) HS 50 % :3 500 x 1,5 x …=… … … …
T h= 75 % :3 500 x 1,75 x …=… … … …
173,33 100 % :3 500 x 2 x ( … …. )=… … … …
{
405655+60000+ 41000+100000 15 % :3 500× 1,15× 22=88 550
T h= 50 % :3 500 ×1,5 × 8=42000
173,33
75 % :3 500 ×1,75 × 8=42000
T h=3 500 100 % :3 500× 2× ( 3−1 ) =14 000
SBt
= SR + PA + HS
TOTAL = 193 550
SB = 606 655 + 95 000 + 193 550
t
t
= 895 205
SB
III. LES ACCESSOIRES DE SALAIRE N’AYANT PAS LA NATURE JURIDIQUE DE SALAIRE (Les
frais inhérents à la fonction)
1) L’indemnité de transport
Cette indemnité constitue une participation de l’employeur aux frais engagés par le travailleur pour son
déplacement de sa résidence à son lieu de travail. Elle n’est pas due si le travailleur habite à proximité de son lieu
de travail ou si le travailleur est transporté par l’entreprise (service de ramassage ou véhicule de fonction).
2) La prime de salissure
Lorsque l’entreprise utilise des travailleurs à des travaux salissants (article 95 du code du travail), une prime de
salissure égale à 13 fois le SMIG horaire leur est versée mensuellement.
REMARQUE :
SMIG
mois
=36 607 et
SMIG 36 607 211
=
horaire 173,33
= ou
212 {
3) La prime de tenue de travail
Dans les entreprises entraînant pour l’ouvrier des frais exceptionnels de vêtements ou pour lesquels une protection
supplémentaire est nécessaire, et le nettoyage des vêtements de protection. L’entretien et le nettoyage des
vêtements sont assurés par l’entreprise. Si l’entretien est assuré par le travailleur, l’employeur doit lui attribuer une
indemnité mensuelle dont le montant est égal à 7fois le SMIG horaire.
4) La prime d’outillage
Lorsque le travailleur fournit l’outillage nécessaire à l’accomplissement du travail, il perçoit une prime d’outillage
dont le montant mensuel est égal à 10 fois le SMIG horaire.
Page | 105
5) La prime de panier
La prime de panier trouve son origine dans le fait que les horaires de travail et la distance de son lieu d’habitation à
son lieu de travail amène le travailleur à se restaurer sur place. Cette prime est compensatrice de la sujétion
imposée au travailleur. Le montant de cette prime est égal à 3 fois le SMIG horaire.
Lorsqu’ils accomplissent :
6h heures consécutives de travail de nuit
10 heures de travail ou plus de jour, prolongé d’au moins d’une heure après le début de la
période réglementaire de travail.
Une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans la journée.
Il est alloué au travailleur recruté en côte d’Ivoire déplacé du fait de l’employeur pour exécuter un contrat de
travail hors de la Côte d’Ivoire et lors de son premier départ, une indemnité d’équipement dont le montant est :
pour l’agent célibataire 600 fois le SMIG horaire
pour l’agent marié 700 fois le SMIG horaire
pour chaque enfant 100 fois le SMIG horaire.
A l’occasion d’un nouveau départ, cette indemnité sera renouvelée après une période de 3 ans.
7) L’indemnité de logement
C’est une indemnité qui est destinée à couvrir les frais de logement du travailleur. Cette indemnité n’est
obligatoire que dans le cas ou le travailleur est déplacé pour exécuter un contrat de travail hors de sa résidence
habituelle.
C’est une indemnité forfaitaire compensatrice des frais de nourriture et d’hébergement engagée par le travailleur
appelé occasionnellement à exercer sa profession hors du lieu de travail habituel (missions ponctuelles, tournées,
etc…)
9) Autres primes (diverses)
Ces primes peuvent être allouées aux travailleurs compte tenu de certaines conditions de travail pour encourager le
travailleur. On pourrait citer les primes de bonne conduite, de présence, de responsabilité de non accident, de paie,
de nuit, de fidélité, de présence, d’égout, exceptionnelle, d’astreinte, d’exploitation de dépannage, de risque, de
caisse de fonction, de bilan, de nourriture, de blanchissage etc.
NB : lorsque les sommes versées sont destinées à permettre au salarié de se déplacer dans le cadre de ses tâches
compte tenu de ses fonctions dans l’entreprise, il s’agit alors d’une indemnité spéciale appelé frais inhérent à la
fonction qui n’a pas la nature du salaire.
Les charges fiscales et les charges sociales ont pour assiettes respectives le salaire brut imposable & l’assiette
sociale.
Entrent dans l’assiette des charges sur salaire intégralement, les éléments constitutifs du salaire suivants :
le salaire catégoriel, indemnité de logement,
le sursalaire, prime de rendement
les heures supplémentaires, la prime d’ancienneté
l’avantage en nature, la prime de fin d’année ou gratification,
l’avantage en argent, l’indemnité d’expatriation,
Page | 106
la prime d’assistance technique, lespourboires
La prime est donnée pour encourager le travailleur des efforts effectués dans le cadre de son travail. Tandis que
l’indemnité donnée constitue un remboursement de frais inhérent à la fonction. Le plus souvent on confond prime
& indemnité (Exemple : indemnité de transport et prime de transport).En réalité les primes sont intégralement
imposables, à condition que celles-ci soient utilisées conformément àleur objet à l’exclusion de la prime de
transport qui est exonérée à hauteur de 25000F/bénéficiaire/Mois. On a :
La prime de salissure la prime de tenue de travail
La prime de panier la prime d’outillage
Participation au bénéfice de l’entreprise prime de fonction
Prime d’assiduité prime de représentation
l’indemnité du travailleur malade prime de responsabilité
Si les primes précédentes sont intégralement imposables ce n’est pas le cas des indemnités suivantes :
a :Indemnité de transport : Selon ce qui précède, l’exception est faite à la prime de transport qui est exonérée
actuellement à 25 000 F /bénéficiaire/Mois (alignement sur la carte SOTRA).
b :Les primes d’assurance retraite & les compléments de retraite : Sont exonérées des retenus salariales, sous
la double limites de 10% de la rémunération brute imposable en espèce et 300 000, les cotisations patronales
versées par l’employeur à des organismes de retraite complémentaire et de prévoyance sociale.
c : Eléments exonérés à 10% de l’ensemble des rémunérations en espèce indemnité comprise : Il s’agit des
indemnités de toute sorte qui n’ont pas été justifiées par une facture ; par contre si elles sont justifiées elles sont
exonérées totalement.
Nous avons :
indemnité de fonction
indemnité de représentation
indemnité de responsabilité
Page | 107
indemnitéreprésentative de frais de déplacement
indemnité d’équipement
Ces indemnités sont exonérées à concurrence de 10% de la rémunération totale en espèce (indemnité
comprise) perçues par le contribuable. Cette limite est impérative et elle ne doit pas être dépassée sans aucun
prétexte sauf si le salarié est remboursé de sesdébours sur présentation des justifications des frais
préalablement engagé par lui. Il convient en pratique de réintégrer dans le traitement imposable la part des
indemnités qui excèdent 10% de la rémunération totale. C’est à dire :
{ {
Oui : SBI =SB t −10 % ℜ: PS N−IMP=10 % ℜ
IMP=PS – 10 % ℜ
Est −ce que PS 10 % ℜ .
{
Non: SBI :SB t−PS : PS N −IMP=PS
IMP=0
NB1 : On entend par la rémunération totale en espèce (RE) le salaire brut à l’exclusion des avantages en nature.
NB2 : Le montant des 10% doit être déterminé globalement. Mais il convient de préciser que ces indemnités
spéciales ne doivent se cumuler avec des remboursements de frais réels.
Page | 108
SALAIRE :6 :L’entreprise SACO a embauché le personnel ci-dessous. On demande de déterminer le salaire brut imposable (SBI) dans chaque cas.
CORRECTION : 6
Montant de la Prime
Prime ou Exonération Avantages en Nature
CAS Libellés RE ou Indemnité SBI
indemnité Imposables
10% RE Autres Imposable
3 Tapé perçoit une indemnité de logement 75 000 200 000 __ __ 75 000 50 000 250 000
5 Kakou perçoit une indemnité de fonction. 40 000 300 000 30 000 10 000 50 000 320 000
Page | 109
Commentaire
SALAIRE : 7 : Mr. YAO perçoit un salaire brut (SB t) de 500 000 F dont une indemnité de déplacement de valeur
xF
TAF : Calculer l’impôt sur salaire (IS) dû par YAO dans les cas suivants :
a) x = 46 000 F et b) x = 58 000 F
SALAIRE : 8 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de déplacement 50 000 F et
une indemnité d’équipement (IE) de 8 000 F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
SALAIRE : 9 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de déplacement de montant
40 000 F et des avantages en nature de montant 60 000F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
SALAIRE : 9 bis : Mr. YAO perçoit un salaire de base égal à 500 000 F, des avantages en nature : un logement de
6 pièces meublées, bénéficie d’eau, d’une piscine. En outre, il perçoit une somme de 200.000 F pour la rentrée
scolaire. Enfin il perçoit une indemnité de déplacement de 40 000 F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
SALAIRE : 10 : Mr. LOGEAIS bénéficiant d’un contrat d’expatrié fut embauché à la SONITRA le 1/1/N
bénéficie chaque année de la gratification de ladite entité et perçoit un taux horaire de 4 000 F, une indemnité de
logement de 100 000 F, des avantages en nature de montant 680.000 F. Il bénéficie d’une indemnité d’équipement
de montant 70 000F.
TAF : Calculer l’IS dû par LOGEAIS à la date du 1/1/N+5 sachant qu’il est aligné au régime de 40 h par semaine
et qu’il a effectué 2 H supplémentaires Dimanche nuit et 4 H supplémentaires jour ouvrable et il a eu une démis
heure d’absence non justifiée.
SALAIRE : 10 bis : Supposons que Mr. LOGEAIS percevait une prime de retraite complémentaire de
700 000/mois.
1° Calculer dans ce cas son salaire brut imposable.
2° Supposons que cette fois-ci le complément de retraite est versé à une compagnie d’assurance au profit de
LOGEAIS. Liquider dans ce cas le SBI.
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CORRECTION DES APPLICATIONS 40 000 < 44 000 ⇒ 40 000 exonérés
CORRECTION : 7 IS = 1,2%SBI
a) X = 46 000 IS = 1,2% (SBt – exonérations)
SBt = RE = 500 000 IS = 0,012 x (500 000 – 40 000)
* ID= 46 000 IS = 5 520
{ { Piscine 30 000
ID=46 000 N imp : : 46 000 Montant AN = 780 000
SBt=500 000 imp : 0
Sb=454 000 imp=454 000 RE : AN en espèce 200 000
ID 40 000
SBI = 454 000
Salaire de base 500 000
b) X = 58 000 Montant RE = 740 000
SBt = RE = 500 000 ID = 40 000
{
* ID = 58 000 '
Plafonbd exon é ration=10 % ℜ
{
'
Plafonb d exon é ration=10 % ℜ Montant ID=40 000
Montant ID=58 000 ⇒
40 000 < 74 000 40 000 exonérés
58 000 > 50 000 ⇒ 50 000 exonérés et 8 000 SBI = (RE + AN) – ID
imposables SBI= (740 000 + 780 000) – 40 000
IS = 1,2%SBI SBI = 1 480 000
IS = 1,2% (SBt – exonérations) IS = 1,2%SBI
IS = 0,012 x (500 000 – 50 000) IS = 17 760
IS = 5 400
CORRECTION : 10
SBt=500 000
{ {
PD =58 000 Nimp:: 46 000
imp : 8 000
Sb=442 000 imp=442 000
SBI = 450 000
RE :
{
(ID +IE) = 58 000
'
Plafonb d exon é ration=10 % ℜ HS 15 % :4 ×4 000 ×1,15=…..18 000
100 % : ( 2−0,5 ) × 4 000 ×2=..12000
Montant ( ID + IE)=58 000
58 000 > 50 000 ⇒ 50 000 exonérés et 8 000
imposables
( )
3
Gratification : 693 320 × … … … ….519 990
4
'
Prime d ancienneté : ( 4 % × 693 320 ) . 27 733
IS = 1,2%SBI '
IS = 1,2% (SBt – exonérations)
Prime d expatrié : ( 40 % ×693 320 ) .277 328
IS = 1,2% x (500 000 – 50 000) TOTAL=ℜ=1 718771
IS = 5 400
IE = 70 000
CORRECTION : 9 '
Plafond d exonération=10 %RE
SBt = 500 000, ID = 40 000, AN = 60 000 Montant IE=70 000
RE = SBt – AN = 500 000 – 60 000
RE = 440 000 70 000 < 171 877 ⇒ 70 000 exonéré
* ID = 40 000 SBI = (RE + AN) – IE
{PlafondMontant
' SBI = (1 718 771 + 680 000) –70 000
d exoneration=10 %RE
SBI = 2 328 771
ID=40 000
IS = 1,2% x 2 228 771
Page | 111
IS = 27 945
Page | 112
CORRECTION : 10 (bis)
SALAIRE : 11 Mr. YAO perçoit un taux horaire de 3 000 F, des avantages en nature de 120 000 F, une indemnité
de déplacement de 80 000 F. Il a à son actif 20 ans 1 mois de service dans l’entreprise. Envoyé sur le chantier de
DALOA, il a réparé avec ses propres ressources la poulie du chantier. Le montant de la facture s’élève à 100 000 F.
CORRECTION : 11
Cas (a) : Remboursement des frais hors bulletin
RE : Cas (b) : Remboursement des frais sur le bulletin
Salaire de base : (3 000 x 173,33)...519 990 RE’ = RE + F = 803 988
ID :....................................................80 000 ID = 80 000
{
Prime d’anc. : (20% x 519 990)…..103 998 Plafond d ' exoneration=10 %RE
TOTAL = RE = 703 988
Montant PO =80 000
* ID = 80 000
80 000 < 80 399 ⇒80 000 exonérés
{
Plafonbd ' exon é ration=10 % ℜ
Montant ID=80 000 SBI = (RE’ + AN) – ID – F
70 399 < 80 000 ⇒70 399 exonérés SBI= 803988 + 120000 – 80000 – 100000
SBI = (RE + AN) – 70 399 SBI = 743 988
SBI = (703 988 + 120 000) – 70 399
SBI = 753 589 IS = 1,2%SBI
IS = 0,012 x 743 988
IS = 1,2%SBI IS = 8 988
IS = 0,012 x 753 589
IS = 9 043
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II. DETERMINATION DE L’ASSIETTE SOCIALE
Il arrive que l’assiette sociale ne corresponde pas à l’assiette fiscale. Ainsi, l’assiette des cotisations tient compte du
salaire de base ,du sursalaire et des avantages suivants : heures fériées payées ; heures supplémentaires ; prime
d’ancienneté ; prime d’assiduité ; indemnité de nettoyage ; le 12ème de la gratification ; le 12ème de la prime de fin
d’année ; le 12ème du congé payé ; prime d’entretien ; avantages en nature ; prime de logement ; prime de
production ; prime de fidélité ; prime de pose ; prime de nuit ; prime spéciale ; prime d’expatriation ; prime de
commission ; prime de dépaysement ; prime de représentation ; prime de récolte ; prime de bonne conduite ; prime
de présence ; prime de responsabilité ; prime de non accident ; prime de paie ; prime d’égout ; prime
exceptionnelle ; prime d’exploitation ; prime de dépannage ; prime de risque ; prime de caisse ; prime de fonction ;
prime de bilans ; arrondi du salaire ; prime de vol ; complément de retraite, primes diverses, etc.
Selon l’alinéa 1 de l’article 23 du Code de Prévoyance Sociale, les cotisations sont assises sur l’ensemble des
salaires y compris les avantages en nature et indemnités diverses versées par l’employeur à son personnel salarié à
l’exception des indemnités ayant le caractère de remboursement de frais.
Sont exclus de l’assiette des cotisations sociales selon l’arrêté n°3 du 11 mai 1983 les primes ci-dessous :
- Allocation familiale exonérée à 100% de son montant.
- Prime de panier : 3 SMIG horaire soit environ 634F [(36 607 / 173,33) x 3]
- Prime mensuelle de salissure : 13 x SMIG horaire soit 2 746 F [(36 607 / 173,33) x 13]
- Indemnité mensuelle de tenue : 7 SMIG horaire soit 1 478 F [(36 607 / 173,33) x 7]
- Prime mensuelle d’outillage : 10 SMIG horaire soit 2 112 F [(36 607 / 173,33) x 3]
- Prime mensuelle de transport : 25 000 F
- Prime assurance retraite exonérée à 50% de son montant.
SALAIRE : 12 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une prime de transport de montant X F.
TAF : Calculer dans les cas suivants l’IS et la caisse de retraite due par YAO.
a) X = 10 000 F
b) X = 15 000 F
c) X = 31 000 F
SALAIRE : 13 : Mr. YAO perçoit un salaire brut égal à 500 000 F dont une indemnité de transport de 8 000F et 10
primes de panier de montant 45 000F
TAF : Déterminer l’IS et CR dus par YAO.
{ ( )
36 607
Plafond=10 3 x =6 336
173,33
Mt 10 pp=45 000
45 000 >6 330⇒ 6 336 exonérés
AS = 500 000 – 8 000 – 6 336
AS = 485 664
CR = 3,2% x 485 654=15 541
CR = 15 541
SECTION 3 : CALCUL PROPREMENT DIT DES CHARGES
Il y en avait quatre (4), mais depuis fin juin 2009, il n’en reste plus que trois (3) ; à savoir : l’impôt sur
traitement et salaire (ITS ou IS), la contribution nationale (CN) et l’impôt général sur le revenu (IGR). La
CRN qui avait été instituée par la loi des finances 2004 a donc été abrogée en fin juin 2009.
L’IS est dû par les bénéficiaires des revenus provenant des traitements publics et privés, des soldes , des indemnités
et émoluments, des salaires, des pensions et rentes viagères.
Cet impôt est liquidé au taux de 1,2% du SBI ou 1,5% du salaire net imposable (SNI)
{
IS=1,5 % ( SBI−20 %SBI )
ITS ⇔ IS IS=1,5 % ( 80 %SBI )
IS =1,2%SBI
{
Salaire avant abattement ou salaire brut imposable(SBI )
NB : et
Salaire apr è s abattement de 20 % ou salaire net imposable(SNI )
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SALAIRE : 14 : Mr. YAO touche un taux horaire de 4 000 F et des avantages en nature 100 000 F.
TAF : Calculer l’IS dû par YAO.
CORRECTION : 14
Th = 4 000F
AN = 100 000F
SBt = S.b + AN = 793 320 = SBI
{
1,5 % SNI=0,015 x ( 0,8 x 793 320 )=9520
IS ou
1,2 % SBI =0,012 x 793 320=9 520
b. La contribution nationale (CN)
METHODE-1
SALAIRE : 15 Mr. YAO perçoit un taux horaire de x F et des avantages en argent de montant 100 000 F.
TAF : Calculer dans les cas suivants la CN due par YAO.
a) x = 4 000 F
b) x = 700 F
CORRECTION : 15
SBt = S.base + AN
SBt = Sb + 100 000 = SBI
a) th = 4 000F
SBI = 693 320 + 100 000 b) th = 700F
SBI = 793 320 SBI = 700 x 173,33 +100 000
SBI= 221 331
Assiette (CN) = R = 80% = 0,8 x 793 320 Assiette (CN) = R = 0,8 x 221 331
R = 634 656 R = 177 065
Base(CN) = R= 80%SBI Revenu montant mensuel (CN) Base (CN)=R=SNI Revenu Montant Annuel (CN)
TAUX
imposable mensuel imposable Annuel
0% [0- 50 000] R × 0% -0 [0- 600 000] R × 0% – 0
1,50% ] 50 000 -130 000] R ×1,5 %-750 ] 600 000- 1 560 000] R ×1,5 % – 9 000
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5% ] 130 000 - 200 000] R × 5% -5 300 ] 1 560 000 -2 400 000] R × 5% – 63 600
10% Supérieur à 200 000 R × 10%-15 300 Supérieur à 2 400 000 R × 10% – 183 600
Il se perçoit sur la même base que l’ITS et la CN mais après un abattement de 15% après déduction des impôts déjà
supportés (ITS et CN).
Le principe général d’application de l’IGR c’est que l’IGR est fonction de la charge de la famille. Les contribuables
qui ont une charge de famille très élevée connaissent un allègement de la charge fiscale par application des parts
IGR.
Nombre
Situation matrimoniale Enfant à charge Correctifs éventuels
de parts
Célibataire Cas général 1 part
-sans enfant Cas particulier
Divorcé ou veuf Salarié ayant :
-enfant(s) majeurs, enfants décédés
-pension de 40% au moins pour invalidité 1,5 part
de guerre ou invalidité de travail.
-pension de veuve de guerre.
Célibataire ou divorcé Avec enfant(s) à charge Cas général : pour lui-même 1,5 part
Pour chaque enfant +0,5 part
Marié Sans enfant à charge Cas général 2 parts
Cas particulier :
Femme mariée imposée distinctement du 1 part
chef de famille
Marié ou veuf Avec enfant (s) à charge Pour lui-même 2 parts
Pour chaque enfant + 0,5
NB1 : l’enfant majeur infirme donne droit à une part au lieu de 0,5 part.
L’enfant mineur infirme donne droit à 0,5 part
NB2 : Pour la femme célibataire, ou divorcée, ou mariée sans enfant à charge: 1 part.
Pour la femme mariée ou célibataire ou veuve avec enfant à charge 1,5 pour elle-même + 0,5 part par enfant.
Possèdent la qualité de femme ayant des enfants à charge seules les femmes qui ont sollicité la demande au près du
tribunal et obtenu.
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NB3 : Réforme de l’IGR (article 11 LF 2007 ; article 18 LF 2009 et article 19 LF 2010)
La réforme IGR depuis 2007 a rencontré des difficultés quant à son application. La réforme a été corrigée
et l’Etat dans la LF 2009 a décidé de l’application progressive de ladite réforme. Les principaux axes de
cette réforme sont les suivantes :
- La CN reste.
- L’IGR existant avant la réforme caractérisé par le quotient familial et le calcul des impositions à partir
d’un barème d’IGR : est maintenu.
- En ce qui concerne les revenus autres que les salaires : selon l’article 18 LF 2009, la réforme introduite
par l’article 11 de LF 2007 est maintenue. L’EXPOSE DETAILLE DE LA METHODE DE
REFORME D’IGR je le traite avec les cycles post-BTS. J’aborderai cela dans ma prochaine édition
de cefascicule
SALAIRE : 16
SALAIRE : 17
Mr YAO est veuf père de 10 enfants dont l’un est machiniste à la SOTRA 20 ans, 1 est infirme 30 ans, un autre est
étudiant au cours Pigier 24,5 ans, une est mariée 18 ans.
L’autre est étudiant à COCODY 28 ans et un autre est infirme 15 ans.
Déterminer le nombre de part de YAO.
CORRECTION : 17
PERSONNES N
1 Yao 2
2 Machiniste (20 Ans -
3 Infirme (30 Ans) 1
4 Etudiant (24,5 Ans) 0,5
5 Mariée (18 Ans) -
6 Etudiant (28 Ans) -
7 Infirme (15 Ans) 0,5
8 Autres enfants (4 X 0,5) 2
TOTAL 6
nombre de parts retenus 5
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TABLEAU 1 : BAREME IGR ANNUEL
Formule donnant le montant de l’IGR exigible à partir
Base IGR R du revenu net imposable dont le quotient par le nombre
Quotient= =
nombre de parts N de part est compris dans les limites indiquées à la
colonne précédente.
Inférieur à 300 000 NEANT
Compris entre ] 300 000 et 547 000] (R x 10/110) – (27 273 x N)
] 548 000 et 979 000] (R x 15/115) – (48 913 x N)
] 980 000 et 1 519 000] (R x 20/120) – (84 375 x N)
] 1 520 000 et 2 644 000] (R x 25/125) – (135 000 x N)
] 2 645 000 et 4 669 000] (R x 35/135) – (291 667 x N)
] 4 670 000 et 10 106 000] (R x 45/145) – (530 172 x N)
Supérieur à 10 106 000 (R x 60/160) – (1 183 594 x N)
SALAIRE : 18 Mr YAO est marié père de 4 enfants perçoit un taux horaire de 4 000 F et des avantages en nature
de valeur 106 680.
TAF : Calculer les charges salariales de YAO
CORRECTION : 18
Yao marié père de 4 enfants. [ 0−50 000 ] :50 000 x 0 %=0
Th = 4 000, AN = 106 680 ¿ 50000−130000 ¿ :80000 x 1,5 %=1 200
SBt = S.b + AN ¿ 130000−200000 ¿ :70000 x 5 %=3 500
SBt = 4 000 x 173,33 + 106 680 ¿ 200000−640000¿ : 440000 x 10 %=44000
SBt = 800 000 CN =48700
SBI = SBt = 800 000
c) IGR : assiette (IGR) = R
a) IS = 1,2% x SBI
IS = 1,2% x 800 000 R = 0,85[80%SBI – (IS + CN)]
IS = 9 600 R = 0,85[640 000 − 9 600 – 48 700]
b) CN R = 494 445
N = 2 + 0,5 x 4 ⇒N = 4
Assiette CN = R = 80%SBI
R = 0,8 x 800 000 = 640 000
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R 494 445 20
Q= = =123 611,25 IGR=494 445 x −( 7031 x 4 )
N 4 120
81 584 < Q < 126 583 ⇒ IGR=54 284
20 Total retenues (TR/S)
IGR=R x −7031 x N TR/S = IS + CN + IGR
120 TR/S = 9 600 + 48 700 + 54 284
TR/S = 112 584
Lors de chaque versement de salaire, une retenue à la source est opérée par l’employeur sur le salaire brut
imposable du salarié au profit de la CNPS. Cette retenue représente la cotisation du salarié à l’assurance vieillesse
ou cotisation à la caisse de retraite. L’employeur de son côté doit contribuer à cette cotisation de la caisse de
retraite. Le taux global est de 8% dont 3,2% pour le salarié et 4,8% pour l’employeur. Par ailleurs le plafond des
rémunérations à retenir est fixé à 45 fois le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) par employé par
mois.Soit actuellement 45 x 36 607 = 1 647 315
(CCR)
52 714 …...………………..........
CR mensuelle /Salarié
0
1 647 315 Assiette sociale
AS
CORRECTION : 19
b) X = 8 000
Th = XF; AN = 600 000
SBt = Sb + AN SBt = 8 000 x 173,33 + 600 000
SBt = AS = 1 986 640
a) X = 4 000
AS > 1 647 315
SBt = 4 000 x 173,33 + 600 000 CR = 3,2% x 1 647 315
SBt = 1 293 320 CR = 52 714
1 647 315 > AS
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SALAIRE : 20 : M. YAO perçoit un salaire de base de 693 320F, des avantages en nature de 100 000, un
sursalaire de 6 680, une indemnité de transport de 31 000F et 20 primes de paniers de montant global 10 500F.
TAF : Calculer la CR due par M. YAO
L’employeur paie deux types de charges au titre des charges sur salaire :
Les charges patronales fiscales
les charges patronales sociales
F.D.F.P
3. Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%
En ce qui concerne la taxe pour la formation continue, l’employeur paie pendant l’exercice la moitié de l’impôt soit
(0,6%) et conserve l’autre moitié soit 0,6% pour la formation continue du personnel. Une régularisation étant faite
en fin d’année.
La base retenue par la contribution employeur est celle retenue pour le calcul des impôts sur salaire sans abattement
(SBIF).
NB :Les impôts sur salaires (ITS, CN, IGR) sont prélevés à la source par l’employeur qui les reverse au trésor en
même temps qu’il acquitte la contribution employeur.
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Cette contribution est instituée pour une période d’un an. Elle vient augmenter la contribution à la charge des
employeurs. Elle est assise au taux de 3% sur les charges d’exploitation des entreprises ayant réalisé un chiffre
d’affaires annuel toutes taxes comprises supérieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) de francs, au titre de
l’exercice clos au 31 décembre 2009. (Chapitre V de l’article 311 bis du CGI)
Au terme de la nomenclature comptable SYSCOA, les charges concernées sont celles visées par les comptes
suivants :
61 : transport
62 : services extérieurs A
63 : services extérieurs B
65 : autres charges
Sont exclus du champ d’application de la contribution, les charges d’exploitation suivantes :
- Charges visées au compte 60 du droit comptable OHADA
- Provisions et amortissements
- Charges financières
- Impôts et taxes mis en recouvrement au cours de l’exercice à l’exception des pénalités
- Rémunérations en numéraire versées à titre de salaire
La contribution des entreprises est acquittée au plus tard le 15 du mois du premier mois de chaque trimestre civil,
sur la base des charges d’exploitation du trimestre écoulé.
La contribution est perçue dans les mêmes conditions et sous les mêmes procédures, sanctions et suretés qu’en
matière d’impôt sur les bénéfices.
SALAIRE : 21
Supposons qu’une entreprise ait enregistré au cours du premier trimestre de l’exercice 2010 des charges
suivantes (tous les montants sont hors taxes):
- achats de marchandises 960 000 000 FCFA
- achat de fournitures de bureau 7 235 000 FCFA
- transport et déplacement 227 750 000 FCFA
- dotation aux amortissements 11 200 000 FCFA
- location charge locative 60 500 000 FCFA
- entretien et réparation 20 950 000 FCFA
- provision pour dépréciation 1 850 000 FCFA
- publicité et publication 11 300 000 FCFA
- frais bancaires 9 940 000 FCFA
- commissions et courtage sur achat 1 100 000 FCFA
- impôts et taxes 80 400 000 FCFA
- dons accordés à une ONG 165 000 000 FCFA
TAF : Calculez la CSC à acquitter par cette entreprise et indiquer la date de paiement.
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2) Les charges sociales patronales
Les prestations familiales sont liquidées au taux de 5,75% dont 0,75% pour l’assurance et 5% pour les prestations
familiales proprement dites. La rémunération mensuelle est plafonnée à 70 000 par employé.
PF : AS 5,75%AS
PF
[ 0-70 000] ;PF=5,75% AS
AS > 70 000 ; PF=4 025
(CPF)
…...……………….............
4 025
Prestation familiale mensuelle /Salarié
0
Assiette sociale AS
70 000
La cotisation pour la couverture des risques d’accident de travail dont le taux est planché à 2% et le taux est
plafonné à 5%. Quant à l’assiette dudit impôt elle est plafonnée à 70 000 par employé et par mois. Ainsi les taux
d’accident de travail varient pour certaines activités :
2% pour les bureaucrates
3% pour les entreprises de nettoyage, entreprises commerciales et de production.
4% pour les garages
5% pour le transport, entreprise de travaux publics, certaines entreprises de production ou
le risque du travail est très élevé.
AW: AS x% AS
AS є [0- 70 000] Aw = x% AS
AS > 70 000 Aw = α
Accident de Travail
(CAw)
α…......………………......
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AW mensuel / salarié
0
Assiette sociale AS 70 000
Cette charge est liquidée au taux de 4,8% du salaire brut imposable social. L’assiette de ladite charge est plafonnée
à 45 fois le SMIG
(Soit 45 x SMIG = 45 x 36 607 =1 647 315) par mois et par employé.
As 4,8% As
CR [ 0- 1 647 315] : CR =4,8%AS
AS > 1 647 315 : CR =79 071
(CCR)
79 071 …...……………….......
CR Patronale /Salarié/mois
0
Assiette
1 647 sociale
315 AS
SALAIRE : 22 : L’entreprise Beta au taux d'accident de 3% a le personnel dont les caractéristiques salariales sont :
Yao technicien de surface a un SBI égal à 50 000 et et l’assiette sociale est de 60 000
Soro agent de maitrise a un SBI égale à 450 000 et une assiette sociale égale à 400 000
Enfin M. Dupont bénéficiant d’un contrat d’expatrié a un SBI égale à 2 000 000 et une assiette sociale
égale à 1 800 000.
TAF : Calculer les charges patronales dues à la fin de ce mois de décembre N. Sachant que le solde du compte 60
est de 120 000 000 dont 10% constitue de provisions et d’amortissement (On pourra résumer cela dans un tableau)
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CHARGES PATRONALES FISCALES CHARGES PATRONALES SOCIALES
TRESOR FDFP CNPS
TOTAL 3 240 000 214 000 10 000 15 000 11 500 6 000 101 151 357 351
CHEQUE N° X ……………… 3 240 000 214 000 25 000 118 651 3 597 351
CORRECTION : 22
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SECTION 4 : LES OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS
Le livre de paie ou registre de paie ou encore journal de paie est un document obligatoire, tenu par l’employeur et qui contient les informations suivantes : La date de
paiement de l’impôt, la nature, le montant, l’évaluation des avantages en nature, le montant des retenues opérées, la référence de la déclaration englobant le paiement.
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II. LA DELIVRANCE D’UNE PIECE JUSTIFICATIVE A L’EMPLOYE
L’employeur est tenu de délivrer à chaque employé un bulletin de paie qui doit comporter les éléments suivants :
Salaire de base + HS + Primes + indemnités soumises aux retenues = S. Brut imposable
Salaire net = Salaire Brut – retenues.
Salaire net à payer = salaire net + indemnités non imposables – Avances et Acomptes.
EMPLOYEUR : SALAIRIE :
NOM : NOM :
ADRESSE : PRENOMS :
N° IMMATRICULATION CNPS : FONCTION :
N° DE COMPTE CONTRIBUABLE : ADRESSE :
MATRICULE :
CATEGORIE :
GAINS RETENUES
Salaire de base ………………..
Sursalaire ………………..
Prime d’ancienneté ………………
Heures supplémentaires ………………
Primes diverses imposables ………………..
Avantages en nature ……………….
ITS …………………
Etablissement --------------------- Bulletin de paie : Nom et Prénom
CN ………………..
IGR ………………..
CR Rubriques BASE TAUX
………………… GAIN RETENUES
Salaire Catégoriel ……………… ……………… ……… ………………
Sursalaire ……………… …………………..
……………… x…………… ………………
Indemnités non imposables …………………
Prime d’ancienneté ……………… ……………… x…………… ………………
Remboursement …………………
Gratification
Acomptes ……………… ……………… x…………… ………………
………………….
AvancesIndemnités ……………… ……………… x…………… ………………
……………………
Etc………………………………………… ………………
Opposition ……………… x…………… ………………..
……………………
Prêt ………………. ……………… ……………… x……………
…………………..
Avantages en nature ……………… ……………… x…………… ………………
…………………..
TOTAL ………………
………………. (1) ……………… ……………… ………………
……………………..(2)
Net à payer (1) – (2) IS………………. ……………… ……………… ……………… ………………
CN………………… ……………… ……………… ……………… ………
Signature du travailleur Cachet
IGR……………….. ……………… ……………… ……………… x………………
CNPS……………… ……………… ……………… ……………… x………………
Acompte………….. ……………… ……………… ……………… x………………
Saisie/Opp/S……… ………….. ……….…… ……………… x………………
Etc…………………… ……………… x……...
… ………..
Total
Base imposable
Base CNPS
Salaire NET
Avantages imp.
Avantages CNPS
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CUMUL : IS CN
IGR CNPS
III. LA DECLARATION MENSUELLE ET VERSEMENT DE L’IMPOT
Dans les 15 premiers jours de chaque mois, l’employeur doit déposer auprès de la sous direction des impôts sur les
salaires une déclaration et verser les retenues afférentes au paiement effectué pendant le mois précédent.
Lorsque le montant total des redevances mensuelles n’excède pas 25 000 F, l’employeur est autorisé à déposer des
déclarations trimestrielles avant le 16 Avril, le 16 juillet, le 16 octobre, le 16 janvier.
Au 30 Avril de chaque année, tous les employeurs sont tenus de remettre aux contributions directes (sous
Direction des Impôts sur salaires) un état des salaires attribués au personnel au cours de l’année précédente
(imprimé CDIR 301). Cet état permet de déterminer le montant des impôts sur salaire exigibles au titre de l’année
en vue de la comparer en vue de le comparer au montant acquitté dans l’année.
La régularisation consiste :
A payer un supplément d’impôt si le montant exigible est supérieur au montant acquitté
Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le montant exigible est inférieur au montant acquitté, il a un crédit
d’impôt à récupérer sur les prochaines déclarations fiscales.
Selon l’article 170 du Livre de Procédures Fiscales, le retard ou le défaut de production de l’état prévu à l’article
127 du Code Général des Impôts est sanctionné par une amende de 200 000 Francs, majorée de 20 000 Francs
par mois ou fraction de mois supplémentaire.
De même tout employeur est tenu d’adresser chaque année, avant 31 Mars chaque année, à l’Agence dont il
relève une déclaration faisant ressortir pour chacun des salariés ou assimilés occupés dans l’entreprise, le montant
total des rémunérations payées pour la période. L’objectif est de procéder à toutes les régularisations relatives aux
versements effectués au cours de l’année par l’entreprise au titre des prestations familiales, des accidents de travail
et du régime de retraite.
L’établissement de ce document dénommé Déclaration Individuelle des Salaires Annuels (DISA) s’effectue à
l’occasion de la régularisation annuelle des cotisations. La DISA comporte deux imprimés de base distincte :
un document dénommé DISA relatif à la situation de chaque salarié au cours de l’année considérée avec les
informations relatives au cotisant ;
un complément récapitulant toutes les cotisations versées au cours de l’année par l’employeur que l’on
compare aux éléments calculés à partir de la DISA.
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2) Constatation des impôts, charges sociales et règlement.
521 Banque x
(règlement des Charges Patronale)
NB : Les avantages en nature sont constatés dans les comptes de charge par nature par le crédit d’un compte de
trésorerie. Lors de la cotisation enfin du mois, on transfert ces avantages en nature dans les frais de personnel par le
compte 781.
Le personnel intérimaire
2) La durée du congé
L’article 25.1 du code T stipule que le travailleur acquiert droit au congé payé à raison de deux jours ouvrables par
mois.
L’article 69 de la CCI, prenant une position plus avantageuse pour le salarié, stipule que la durée du congé
payé à la charge de l’employeur est déterminée à raison de 2,2 jours ouvrables par mois. Conformément au code,
la CCI étant la plus favorable, c’est elle qui est à retenir.
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* de 5 jours ouvrables après 20 ans d’ancienneté
* de 7 jours ouvrables après 25 ans d’ancienneté
Remarque : pour les signataires de la CCI, les travailleurs titulaires de la médaille de travail bénéficiant d’un (1)
jour supplémentaire ouvrable en sus des autres jours.
3) L’allocation de congé
L’article 25.8 du code T stipule que l’employeur doit verser au travailleur, pendant toute la durée du congé, une
indemnité égale au moins au salaire hors indemnités représentatives de frais (exemple : indemnités de transport).
Il y a deux sortes de méthodes de calcul de l’allocation de congé payé :
3-1 Calcul selon la période de référence
La période de référence est le temps entre la date de retour de congé et la veille de départ en congé. Cette méthode
est adoptée lorsque le salarié a perçu des salaires identiques pendant la période de référence, on adopte le calcul
selon la période de référence.
Les éléments à prendre en considération pour déterminer l’allocation sont :
Le salaire proprement dit
Les éléments ayant la nature juridique de salaire (heures supplémentaires, prime d’ancienneté, gratification).
Ne sont pas pris en compte les accessoires qui n’ont pas la nature juridique de salaire et qui correspondent à un
remboursement de frais (indemnité de déplacement, prime d’outillage, prime de panier, prime de salissure).
SALAIRE : 24Le Travailleur Akoto est revenu de son dernier congé le 1/4/2009. L’employeur a programmé son
prochain départ en congé le 1/1/2011.dans son bulletin de paye il a un salaire catégoriel de 300 000 ; une prime de
rendement de mensuel de 40 000 ; bénéficie d’une indemnité de transport de 29 000 ; enfin il a 21 ans d’ancienneté.
TAFCalculer son allocation de congé
CORRECTION : 24
400 000× 21
Allocation= =700 000
12
CORRECTION : 25
1) L’indemnité de préavis
La rupture du contrat de travail peut être dommageable pour la partie qui n’en prend pas l’initiative. La législation
a prévu de protéger celle qui subit une brusque rupture du contrat en prévoyant des dispositions qui visent à
atténuer les inconvénients. Il s’agit du préavis et de l’indemnité de licenciement que nous verrons plus loin.
Le préavis est l’obligation pour la partie qui rompt le contrat d’observer un délai entre la notification de sa
décision et la rupture effective des relations de travail c’est l’article 16-4 du code du travail qui définit le préavis.
SALAIRE : 26 Mr DJOMO est cadre 8e catégorie. A fin Novembre 2010, il totalisait 18 ans de service. Le 1 er
Décembre 2010 il a été licencié pour raison économique. Son salaire brut à fin Novembre s’articulait comme suit :
Salaire de base 400 000
Prime de fonction 80 000
Indemnité de transport 100 000
Avantages en nature logement et accessoires 600 000
(DJOMO a aussitôt libéré les lieux)
Calculer l’indemnité de préavis à verser à Mr DJOMO.
CORRECTION : 26
- Durée de préavis : 4 mois (lecture du tableau)
- Prime d’ancienneté = 400 000x17% = 68 000
- Salaire brut à retenir : 400 000+ 68 000+ 600 000 = 1 068 000 à l’exclusion des indemnités représentatives
de frais d’emploi
- Indemnité préavis = 1068 000 x 4 = 4 272 000
Page | 134
Le salarié ne perçoit pas d’indemnité compensatrice de préavis s’il assure la prestation de travail pendant la durée
de son préavis. Le salarié doit être payé comme de coutume.
Le travailleur a droit pendant la période d’exécution de son préavis à des permissions d’absences à raison soit 3
heures par jour, soit de 2 jours par semaine.
2) L’indemnité de licenciement
L’Article 16 du Code du Travail du 12 Janvier 1995 dispose : ‘‘Dans tous les cas où la rupture n’est pas imputable
au travailleur, y compris celui de force majeure, une indemnité de licenciement, fonction de la nature de service
continu dans l’entreprise est acquise au travailleur ou à ses héritiers’’.
L’Article 1er du Décret N°96-201 du 7 mars 1996 relatif à l’indemnité de licenciement et portant application du
code du travail précité stipule que la résiliation du contrat de travail du fait de l’employeur entraîne, pour le
travailleur ayant accompli une durée de service effective égal à 1 an et qui n’a pas commis de fautes lourdes, le
paiement d’une indemnité de licenciement distincte du préavis.
L’indemnité de licenciement est donc due par l’employeur à deux conditions :
- La rupture du contrat ne doit pas être imputable au travailleur (exemple : cas de démission, cas de faute lourde).
- Le travailleur doit avoir accompli dans l’entreprise une durée de service continu égal au moins à 1 an, durée
identique à celle ouvrant droit au congé payé.
La rupture du contrat de travail du fait de l’employeur ouvre droit au travailleur, ayant accompli une durée de
service effectif égal à un an et n’ayant pas commis de faute lourde, le paiement d’une indemnité de licenciement.
L’indemnité de licenciement est fonction du salaire mensuel moyen des 12 derniers mois qui ont précédé la
date du licenciement.
C’est un barème progressif qui est adopté en fonction de l’ancienneté du travailleur.
NB : SMMG = Salaire Minimum Moyen Garanti
Au montant de l’indemnité proprement dit s’ajoute une gratification dont le montant peut aller à 100% du salaire,
le congé payé et l’indemnité de préavis si le licenciement est exécuté immédiatement. La durée de préavis est
fonction de la catégorie et de l’ancienneté du travailleur dans l’entreprise.
La partie qui ne respecte pas le préavis a l’obligation de verser à l’autre une indemnité compensatrice égale à la
rémunération et aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié le salarié pendant la durée de préavis restant à
courir s’il avait travaillé.
SALAIRE : 27
M. Aly est licencié de l’entreprise Paradis après 8 ans et 6 mois d’ancienneté. Son salaire pendant
les 12 derniers mois d’activités a été fixé comme suit :
- 45 500f pendant les 3 premiers mois
- 50 000F pendant les 9 autres mois de cette période
CORRECTION : 27
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45 000× 3 ×50 000 ×9
¿ SMM des 12 derniers mois= =48 875
12
*pour les 5 premières années : 48 875 ×5 ×30% = 73 313
*Pour les 3,5 dernières années : 48 875 ×3,5 ×35% = 230 934
Montant de l’indemnité = 304 247
Question 5 : quel est le sort fiscal de l’allocation familiale dans le calcul des retenues sur salaire ?
Question 6 : quel est le sort fiscal de l’indemnité de déplacement dans la liquidation des assiettes fiscale et sociale ?
Question 8 : quel est le sort fiscal des frais de gardiennage payés par l’employeur à une société de gardiennage au
profit d’un salarié ou le sort fiscal de l’allocation payée par l’employeur à son employé représentative de la
rémunération du gardien ?
Question 1 : le 15 du mois suivant le mois d’imposition mais la déclaration de la CRN est faite le 15 du trimestre
suivant le trimestre d’imposition.
salairer é el
Question2 :Taux=
1733,33
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Question 3 : le salaire réel comprend : salaire de base, sursalaire, primes (de rendement, de fonction, de technicité,
de représentation, de responsabilité). Ne font pas partir du salaire réel : gratification, prime d’ancienneté, assiduité,
indemnités les remboursements de frais.
Question 5 : l’allocation familiale n’est prise en compte ni dans l’assiette fiscale, ni dans l’assiette sociale.
Question 7 : la climatisation centrale ou le climatiseur central climatise toutes les pièces du bâtiment.
Question 8 : toute allocation payée par l’employeur au profit du salarié soit à lui directement ou à une société de
gardiennage est intégralement imposable.
EXERCICES
DOSSIER 1 :
M YAO et M LOGEAIS ont respectivement comme salaire catégoriel 600 000 et 500 000.
TAF : Calculer les charges patronales dues par l’employeur de ces deux salariés sachant que M LOGEAIS
bénéficie d’un contrat d’expatrié
DOSSIER 2 :
Monsieur Camara est le chef comptable dans la société SIAN. Il a un salaire minimum de 180 000F une prime de
rendement de 21.000F par mois une indemnité de responsabilité mensuelle de 110 000F. Une indemnité de
transport de 28.000F par mois et une prime de panier de 10.000 pour 10 paniers dans le mois. Monsieur Camara est
embauché depuis le 2 janvier 2004. Il est logé dans une villa 4 pièces.
Pendant le mois de juin 2001. Monsieur Camara a effectué les heures suivantes :
1ère semaine : du mardi 1er au dimanche 44 heures dont 4 h effectuées le mercredi de 19 h à 23 h.
2eme semaine: 43h: il a en outre travaillé dans la nuit de samedi au dimanche de 20h à 8h du matin
3eme semaine: 32 heures; il a été absent une journée entière dont la demi-journée n’a pas été justifiée
4eme semaine: 52 heures dont 6 h jour ouvrable de jour et le reste le dimanche de jour.
5eme semaine: Du lundi au jeudi: 45 heures.
TAF
1) Déterminer le salaire brut imposable et social.
2) Calculer les retenues opérées à M. Camara pour le mois de juin 2010.
Monsieur COULIBALY est le Directeur Régional de la BICICI à DABOU. Il perçoit un salaire mensuel de base de
750.000F, une indemnité de responsabilité de 250 000. Il est logé par la société dans une villa de 6 pièces toutes
climatisées et meublée pour un montant de 3 600 000F.
Les factures de la CIE, SODECI et CITELCOM réglées par la société se chiffrent mensuellement à 80.000F,
40.000F, 60.000F.
Pour le mois de janvier 2010, il lui a été remboursé sur bulletin des frais de tournée dans les succursales sous
autorité sur présentation des justificatifs, la somme de 80.000F, au titre de frais de tournée. Il perçoit
mensuellement une prime de transport de 34.000F, il travaille à la BICICI depuis le 01/ 03/ 1983.
M. COULIBALY est divorcé père de 8 enfants dont une fille de 22 ans mariée, un garçon machiniste à la SOTRA
de 24 ans et un autre garçon de 24 ans 6 mois étudiant à l’Université d’ABOBO ADJAME.
TRAVAIL DEMANDE :
1) Calculer le salaire imposable et social.
2) Calculer le salaire net perçu par M COULIBALY et présenter schématiquement le bulletin de paie.
3) Calculer les charges patronales sachant que le taux d’accident de travail est de 3%.
DOSSIER 4 :
Monsieur “LAJOIE” cadre expatrié exerçant les fonctions de Directeur Financier de la société SAM LAITIERE
perçoit une rémunération mensuelle brute au taux horaire de 27 500 F (y compris une indemnité d’expatriation de
1 907 000 F / mois). Sa fiche technique correspondante de travail indique 236 heures dont 16 heures accomplies les
Jours Fériés Chômés Payés.
Il est logé par la société dans une villa de 5 pièces dont le loyer mensuel est de 450 000 F.
Cette villa entièrement meublée par la Société SAM pour un montant de 4 800 000 F, est équipée de 4 climatiseurs
de 2 CV.
Les factures bimestrielles de la CIE et SODECI réglées par la Société se chiffrent en moyenne à 360 000F.
La société SAM a embauché pour Monsieur LAJOIE un boy cuisinier et un gardien dont les salaires mensuels sont
respectivement de 70 000 F et 50 000 F.
Monsieur LAJOIE qui vit avec sa femme et ses trois enfants invite constamment chez lui certains gros clients de la
société. Il perçoit à cet effet 275 000 F d’indemnité de représentation en outre, il perçoit une indemnité de 150 000
F destinée à couvrir ses frais de carburant.
TRAVAIL A FAIRE :
1. Déterminer les impôts sur salaires et les cotisations sociales de Mr LAJOIE ainsi que la rémunération perçue :
a. évaluer les avantages en nature
b. calculer les impôts sur salaires et les cotisations sociales
c. calculer la rémunération perçue par LAJOIE
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DOSSIER 5 :
L’entreprise DUVAL a embauché messieurs KOFFI, SORO et DUPONT. Le taux d’accident de travail de
l’entreprise est de 4%. Les caractéristiques salaires du personnel sont les suivantes :
KOFFI : technicien de surface est marié et perçoit un salaire de base mensuel de 60 000
SORO : technicien logé dans une maison de deux (2) pièces meublée, électrifiée (avec une pièce climatisée) et
équipée d’eau. Enfin, la société paye mensuellement sa facture de CI-TELECOM à 100 000 (dotation versée à la
CI-TELECOM). SORO touche un
salaire de base de 200 000, un sursalaire de 109 990, une indemnité de responsabilité de 70 000, une prime de
rendement de 80 000, une prime de technicité de 60 000 et une indemnité de transport de 15 000.
Il a effectué ce mois de Avril 10 heures d’heures supplémentaires (HS) dont trois heures Dimanche nuit et 2 heures
le jour du Lundi de Pâques. SORO est marié père de 10 enfants dont deux (2) sont majeurs. Il a à son actif 27 ans
d’ancienneté et bénéficie pour cette fin d’année d’une gratification (75%).
DUPONT, embauché depuis le 01/11/1990 aux Ets DUVAL comme agent de maitrise, bénéficiant d’un contrat
d’expatrié a effectué durant le mois de Avril 2010 les heures suivantes :
1ère semaine : du mardi 1er au dimanche, 44 heures dont 4 heures effectuées le jeudi de 19H à 23 H.
2eme semaine : 43 heures ; il a en outre travaillé dans la nuit du samedi au dimanche de 20H à 8 H du matin.
3eme semaine : 32 heures; il a été absent une journée entière dont la demi journée n’a pas été justifiée.
4eme semaine : 52 heures dont 6 heures jour ouvrable de jour et le reste le dimanche de jour.
Aligné au régime de 40 heures par semaine, il perçoit : une indemnité de déplacement de 200 000 ; une prime de
transport de 30 000 ; trois primes de panier de montant global de 109 821 ; satisfait de son travail, le patron décide
de lui verser une gratification (100%) de montant 693 320 et bénéficie mensuellement d’une prime d’assurance
retraite de 320 000 que l’employeur verse à la société d’assurance SIDAM. En outre il est mis à sa disposition un
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logement de six (6) pièces, meublé, électrifié (deux pièces climatisées), équipé d’eau et d’une piscine ; et reçoit la
somme de 75 000 allocation représentative de la rémunération de son gardien. Il lui a été remboursé sur son
bulletin pour ce paiement la somme de 80 000 dépensée dans l’intérêt de l’entreprise sur un chantier (facture
présentée par DUPONT).
Travail à faire :
1- Déterminer le salaire brut imposable fiscal et le salaire social à la fin du mois d’Avril 2010 de chaque
salarié.
2- Calculer le salaire net perçu par chaque salarié sachant que DUPONT est marié père de trois enfants dont
l’un est infirme (30 ans) et qu’il avait bénéficié d’un acompte de 50 000.
3- Etablir de façon schématique le bulletin de paie de DUPONT.
4- L’entreprise DUVAL a cotisé pour les trois précédents trimestres pour l’exercice 2010 la somme de
96 000 000 au titre de la CSC. La comptabilité révèle que pour le premier trimestre 2010 les charges
d’exploitation s’élèvent à 250 000 000 dont 10% représente les charges de dotation aux amortissements.
On vous demande de calculer les charges patronales dues à la fin du mois d’Avril 2010.
5- Dresser le livre de paie de DUVAL.
INTRODUCTION
Le système fiscal ivoirien est une composition de plusieurs impôts. En effet, chaque catégorie de revenus est
imposée, en premier lieu, à un impôt spécifique dit impôt cédulaire. Outre ces impôts cédulaires, un Impôt Général
sur le Revenu (IGR) frappe le revenu net global annuel des personnes physiques.
Cet enseignement traitera principalement de l’impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et
Bénéfices Agricoles(BA) d’une part et d’autres part des Mésures Fiscales d’Aide à l’Investissement (MFAI);
Les activités et les profits imposables dans la catégorie BIC – BA sont définis par les articles 1 er et 3 du Code
Général des Impôts (CGI).
Aux termes de l’article 1er du CGI « Il est établi un impôt annuel sur les bénéfices des professions commerciales,
industrielles, artisanales, des exploitations forestières ou agricole et des entreprises minières ». Sont donc
notamment considérées comme des activités imposables :
1) Activités Commerciales
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Elles sont définies par le code de commerce : « Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en
font leur profession habituelle ». Sont considérés comme actes de commerce :
Les achats en vue de revente : tout achat de biens meubles pour les revendre, soit après les avoir travaillés
et mis en œuvre ;
Les commerces consistant à acheter des objets en vue d’en louer l’usage : toute entreprise de location de
meubles ;
L’exploitation d’établissements destinés à fournir le logement, la nourriture, les sois personnels ou les
distractions : (hôtels, restaurants, spectacles) ;
Les entreprises de commissions et de courtage ;
Les entreprises de manufactures, de commissions, de transport ;
Les agences et bureaux d’affaires (contentieux, publicité, location d’immeubles) : toutes opérations
d’intermédiaires pour l’achat, la souscription, la vente d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou
parts de sociétés immobilières ;
La banque sous toutes ses formes et les assurances ;
Les locations de fonds de commerce.
Elles sont caractérisées par l’importance des moyens mis en œuvre pour parvenir à :
La production de biens,
La réalisation de constructions, les opérations et industries de transport.
Les industries de transformation sous toutes leurs formes : industries alimentaires, chimiques, textiles,
métallurgiques, constructions et terrassement, etc…
Les industries de transport (importance des moyens)
Les exploitations minières (les profits réalisés par les concessionnaires de mines, par les titulaires de
permis d’exploitation de mines et par les explorateurs de mines de pétrole de gaz combustibles sont en
vertu de l’article 1er du CGI, considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux).
Les artisans peuvent être définis comme des travailleurs indépendants qui exercent une activité « manuelle »
exigeant une qualification et cherchent ce faisant à réaliser principalement la valeur de leur travail.
Sont notamment assimilés aux artisans proprement dits certains petits entrepreneurs indépendants tels que les
chauffeurs de taxi (propriétaire de leur taxi, etc…)
Pour relever de la catégorie BIC, ces activités commerciales, industrielles et artisanales doivent être exercées à titre
professionnel, c’est-à-dire :
De façon habituelle ;
En toute indépendance ;
Et dans un but lucratif.
Sont soumises à l’impôt BIC les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée quel que soit leur objet.
Aux termes de l’articleà l’article 3 du CGI, sont également passibles de l’impôt BIC :
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Les sociétés coopératives de consommations, lorsqu’elles possèdent des établissements, boutiques ou
magasins pour la vente ou la livraison de denrées, produits ou marchandises ;
Les sociétés coopératives et unions de coopératives d’artisans ;
Les sociétés coopératives ouvrières de production ;
Les personnes et sociétés se livrant à des opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des
immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achète en leur nom les mêmes biens en vue
de les revendre et les Sociétés de Crédit Foncier ;
Les personnes et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente de terrains leur appartenant ;
Les personnes et sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du
mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou partie des
éléments incorporels du fonds de commerce ou d’industrie ;
Les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
Les établissements publics, les organismes de l’Etat, des départements ou des communes à condition qu’ils
jouissent de l’autonomie financière et se livrent à une activité de caractère industriel ou commercial et à
des opérations de caractère lucratif ;
Les sociétés civiles, quelle que soit leur forme, lorsqu’elles se livrent à une exploitation ou à des opérations
présentant un caractère industriel ou commercial ;
Les codes d’investissement ont pour objectifs d’accorder notamment des avantages fiscaux en vue d’inciter à la
création d’entreprise et d’aider ces dernières durant les premières années de démarrage.
Nota : Voir code des investissements pour régimes, procédures, champ d’application, etc) dans la partie : MFAI
2-3 Les sociétés crées pour reprendre une entreprise en difficulté (article 8 du CGI)
Une exonération temporaire d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux est instituée en faveur des
sociétés créées pour reprendre une entreprise en difficulté. Ces sociétés bénéficient d’exonération d’impôt à raison
des bénéfices réalisés jusqu’au terme du trente sixième mois suivant celui de la reprise des entreprises en difficulté.
Par décret N° 99-51 du 20 Janvier 1999, il a été institué des centres de gestion agréés dont l’objet est d’apporter
une assistance aux petites et moyennes entreprises en matière de gestion et de formation dans le domaine financier,
comptable, juridique et fiscal.
Afin d’encourager la création d ce type de centres et d’inciter les opérateurs économiques visés à y adhérer, il est
proposé d’affranchir d’impôt, les centres de gestion agréés au titre de l’année de leur création et les deux années
suivantes.
III. TERRITORIALITE
L’article 2 du CGI énonce que l’impôt est dûà raison des bénéfices réalisés en Côte d’Ivoire et ceux attribués par
une convention internationale à la Côte d’Ivoire. De ce principe, il ressort que le bénéfice réalisé dans une
succursale étrangère n’est donc pas imposable en Côte d’Ivoire.
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Mais selon l’article 20 du CGI, les dépenses d’études et de prospection exposées en vue de l’installation à
l’étranger d’un établissement de vente, un bureau d’étude ou de renseignement peuvent être admises en déduction
pendant les trois premiers exercices. A partir du 4 ème exercice, elles ne sont plus déductibles. Par ailleurs, les
dépenses déductibles auparavant à partir du 4 ème exercice, doivent être rapportées par 1/5 au résultat imposable de
chacun des cinq (5) exercices suivants (Voir le point 10 : analyse des charges page .....).
Depuis la loi de finance de janvier 2000, les agents économiques ont été repartis en fonction de leurs activités et du
volume du chiffre d’affaire annuel réalisé en quatre régimes :
la taxe forfaitaire sur les petits commerçants et artisans.
Le régime de l’impôt synthétique
Le régime du réel simplifié
Le régime du réel normal
2) Personne physique faisant des prestations de service ] 5 000 000 – 25 000 000]HT Le Régime de
(télécommunication, transport…) l’Impôt Synthétique
(IS)
1+2) Personne physique à cheval sur les deux activités. ] 5 000 000 – 25 000 000]HT
Le Régime du Réel
2) Personne physique ou morale faisant des prestations ] 25 000 000 – 75 000 000]TTC Simplifié
de service (RRS) ou (RSI)
1+2) Personne physique ou morale à cheval sur les deux ] 25 000 000 – 75 000 000]TTC
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activités.
1) Personne physique ou morale faisant du négoce ] 150 000 000 – + ∞ [TTC
Elle recouvre les commerçants vendant les boissons fermentées et qui ne paient pas de licence. On note également
les bouchers, les boulangers, les coiffeurs, les tailleurs, les vulgarisateurs, les vendeurs de journaux et de café de
kiosque.
La taxe est 2 500 F par mois à Abidjan et 2 000 F à l’intérieur.
3e Catégorie
Rentrent dans cette catégorie les petits contribuables qui n’ont pas de domicile fixe ou qui n’utilisent pas de
véhicule automobile spécialement aménagé pour leurs activités.
La taxe mensuelle est de 2 500 F/mois dans les 2 zones.
Le paiement de la taxe est constaté par un ticket.
Le refus de paiement de la taxe est sanctionné par la saisie et mise en fourrière des marchandises ou outils de
travail.
Si dans les délais de 30 jours le redevable n’acquitte pas la taxe, les biens saisis sont vendus et le produit sert au
paiement de ladite taxe.
NB :
La taxe mensuelle peut varier d’une commune à une autre. Plus la commune est grande, plus la taxe l’est aussi.
Ainsi la taxe de 2 000 peut passer à 4 000 et celle de 2 500 peut passer à 5 000 F.
Sont redevables de l’impôt synthétique les exploitants individuels de vente de marchandises, objets ou
fournitures et denrées.
On note également les exploitants agricoles ; planteurs et éleveurs qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 50
millions. Nous avons aussi les prestataires de service qui réalisent un chiffre d’affaires (CA) inférieur ou égal à 25
millions ainsi que les exploitants et les sociétés exerçant simultanément les deux activités.
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Sont exclus de ce régime quelque soit le montant de leur CA annuel ; les marchands de biens ménagers,
d’équipement électroménager, les pharmaciens, les exploitants de restaurants, les transporteurs, les vendeurs en
étalage, les vendeurs ambulants, les cordonniers, les coiffeurs, les photographes, les vendeurs de journaux, les
boulangers, les tailleurs possédant une machine à coudre, les pompistes, etc.
Le montant de l’impôt synthétique varie en fonction du volume de CATTC réalisé et la nature de l’activité de
l’agent économique.
IBIC-1 :
Monsieur YAO faisant du négoce est assujetti au régime de l’impôt synthétique, a réalisé au cours des 3 derniers
exercices les CATTC suivants :
N-3 ; CATTC = 12 400 000 TAF : Calculer pour chaque exercice l’impôt dû
N-2 ; CATTC = 6 920 000
N-1 ; CATTC = 30 000 000
Solution
Coefficients
Période CATTC Cotisation de base Impôt dus
multiplicateurs
N-3 12 400 000 1 064 000 0,7 1 064 000 x 0,7 = 744 800
N-2 6 920 000 573 300 0,5 573 300 x 0,5 = 286 650
N 30 000 000 2 457 000 1 2 457 000 x 1 = 2 457 000
{
Boutique Yopougon :CATTC=14 500 000
2008 BoutiqueTreichville : CATTC =8 200 000
Boutique Daloa:CATTC =6 400 000
TAF
1- Préciser le régime d'imposition de JOB.
2- Calculer le montant de l'impôt annuel de JOB et préciser le montant de ses versements mensuels.
Solution
1- Cumul des CATTC = 29 100 000 F
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M. JOB faisant du négoce a réalisé sur l'ensemble de ses boutiques un CATTC annuel de 29 100 000f. Lequel CA
est compris dans l'intervalle de [5 000 000 – 50 000 000], il est donc assujetti au régime de l'impôt synthétique.
2- Calcul de l'impôt dû
Cotisation
Etablissements CATTC Cœff. Impôt dû Impôt mensuel
de base
Boutique Yop 14 500 000 1 228 500 0,7 1 228 500 x 0,7 859 950/12 = 71 663
= 859 950
Boutique Treich 8 200 000 737 100 0,5 737 100 x 0,5 368 550/12 = 30 713
= 368 550
Boutique Daloa 6 400 000 573 300 0,5 573 300 x 0,5 286 650/12 = 23 888
= 286 650
TOTAL 1 515 150
IBIC- 3 :
M. SIMON, commerçant, a réalisé selon les services de la DGI au cours de l'exercice N-1 un CATTC de
24 660 000 F.
TAF :
1-Calculer le montant de l'impôt annuel de M. SIMON ainsi que ses versements mensuels.
2- Le 18/03/N les services des impôts fixent le CATTC dudit exercice à 27 000 000 F
a- Calculer le montant des acomptes provisionnels versés par SIMON.
b- Quel est le montant de l'impôt à acquitter le 15/04/N
Solution
2-
1) Le montant des acomptes provisionnels versés par SIMON : 170 625 x 2 = 341 250
2) Montant à acquitter le 15/04/N
IS/an=2 211 300
IS/mois=2 211 300/12=184 275
Montant des impôts en lieu et place des acomptes provisionnels est : 184 275 x 2 = 368 550
Acomptes provisionnels payés : 170 625 x 2 = -341 250
Solde d’impôt à payer = 27 300
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CHIFFRE COTISATION IMPOT
D’AFFAIRES DE BASE ANNUEL
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3) Le régime du réel normal d’imposition et son IMF
Il ressort des dispositions du CGI, que le résultat imposable à l’impôt BIC, n’est autre chose que le résultat
comptable revu et corrigé par l’application de règles fiscales et spécifiques.
L’imposition du BIC nécessite donc une parfaite compréhension et assimilation des mécanismes
comptables ;
Les règles de détermination du résultat imposable seront étudiées essentiellement à travers l’entreprise et sa
comptabilité ;
Quel que soit le montant de leur chiffre annuel : les marchands de biens et les lotisseurs.
Les entreprises (exploitants individuels et personnes morales, quelle que soit leur forme juridique, y
compris les sociétés de fait, les indivisions et les associations en participation) dont le commerce principal
est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou de
fournir le logement, les exploitants agricoles, planteurs et éleveurs, lorsque leur chiffre d’affaires annuel,
toutes taxes incluses, excède 150 millions de francs.
Les entreprises (exploitants individuels et personnes morales, quelle que soit leur forme juridique, y
compris les sociétés de fait, les individus et les associations en participation) exerçant d’autres activités
lorsque leur chiffre d’affaires annuel, toutes taxes incluses, excède 75 millions de francs.
Les entreprises (exposants individuels et personnes morales, quelle que soit leur forme juridique, y compris
les sociétés de fait, les indivisions et les associations en participation) qui exercent simultanément des
activités relevant des deux catégories visées aux paragraphes ci-dessus, sont soumis au régime du réel dès
lors que l’une ou l’autre des deux limites de 150 millions et 75 millions est dépassée.
Les entreprises (exploitants individuels et personnes morales, quelle que soit leur forme juridique, y
compris les sociétés de fait, les indivisions et les associations en participation) dont le chiffre d’affaires
s’abaisse au-dessous des limites prévues aux paragraphes précédents, ne sont soumis au régime du
bénéfice réel simplifié ou, le cas échéant, au régime de l’impôt synthétique, que lorsque leur chiffre
d’affaires est resté inférieur à ces limites pendant trois exercices consécutifs.
Les chiffres limites prévus aux paragraphes précédents sont ajustés au prorata du temps d’exploitation pour
les entreprises qui commencent ou cessent leurs activités en cours d’année.
Les entreprises (exploitants individuels et personnes morales, quelle que soit leur forme juridique, y compris les
sociétés de fait, les indivisions et les associations en participation) qui remplissent les conditions pour être
imposées sous le régime du bénéfice du réel simplifié peuvent opter, avant le 1 er Février de chaque année, pour le
régime du réel. L’option prend effet à compter du 1er Janvier de l’année au cours de laquelle elle est exercée.
L’option est révocable après les trois exercices comptables qui suivent sa date d’effet et sur autorisation expresse
des services de la direction générale des impôts. Les entreprises (exploitants individuels et personnes morales,
quelle que soit leur forme juridique, y compris les sociétés de fait, les indivisions et les associations en
participation) qui débutent leur activité peuvent opter pour les trente jours du commencement de leur activité.
L’option est valable de manière irrévocable pour les trois premiers exercices comptables.
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3-2 Détermination du résultat imposable
Résultat fiscal avant déduction des investissements placés sous (article 110) et desplus-values exonérées
- Déduction des plus-values sous (article 28)
- Déduction des plus-values sous (article 30)
- Déduction des plus-values sous l'article 32
- Déduction des plus-values sous (article 33)
Résultat fiscal avant déduction des investissements placés sous (article 110)
- Déduction des investissements placés sous (article 110)
Résultat imposable de l'exercice ou Assiette de l'impôt BIC de l'exercice
L’impôt BIC est calculé au taux 25% pour les personnes morales (sociétés) et 20% pour les personnes physiques.
La base imposable doit être arrondie au millier de francs inférieur au RRN.
Régimes
Régime simplifié
Régime réel normal (RRN)
d’imposition (RSI)
Assujettis
Personne Physique
20 % 20%
(Exploitant Individuel)
Personne Morale
25% 25%
(SA ; SNC ; SARL)
Au millier de F
RFI arrondi A la centaine de Finférieur
Inférieur
Sont passibles de l’IMF les personnes physiques ou morales assujetties au régime du bénéfice réel normal.
En sont exonérées :
Les entreprises nouvelles au titre du premier exercice (art. 40 du CGI)
Les personnes qui bénéficient d’une exonération totale ou partielle (art. 41 du CGI)
Les entreprises relevant d’un régime réel d’imposition, en période déficitaire et situées en zone de guerre
au titre des exercices comptables clos les 31 Décembre 2002, 2003, 2004, 2005 (article 5 – 3 de l’annexe
fiscale de la loi de finances pour la gestion 2004).
L’IMF est égal à 0,5% du chiffre d’affaires toutes taxes comprises de l’exercice. Ce taux est ramené à :
0,10 % pour les entreprises de production, transformation et de vente de produits pétroliers et pour
les entreprises de production et distribution d’eau et d’électricité,
Et à 0,15 % pour les établissements bancaires et financiers et les entreprises d’assurance et de
réassurance.
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Le minimum de cotisation est 2 millions et celle-ci ne peut être supérieure à 15 millions de francs CFA pour les
exercices clos au 31 Décembre 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010.
Les plancher et plafond de cotisation sont modifiés par l’article 2 de la loi de finances 2006 pour les entreprises
sinistrées par les évènements de Novembre 2004.
Par entreprises sinistrées, il faut entendre celles qui ont enregistré une baisse d’au moins 25 % de leur chiffre
d’affaires et d’être bénéficiaires.
Le critère de chiffre d’affaires s’apprécie au regard de la moyenne des chiffres d’affaires des années 2002 à 2005, à
comparer au chiffre d’affaires de l’année 2001. Quant au déficit, il doit résulter de l’exercice clos au 31 Décembre
2005.
Réduction du plancher de 2 000 000 à 1 000 000 de francs de l’impôt minimum forfaitaire concernant les
exercices clos aux 31 Décembre 2005, 2006 et 2007.
Réduction du maximum de perception de 30 000 000 à 10 000 000 de francs de l’impôt minimum
forfaitaire concernant les exercices clos aux 31 Décembre 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010.
Ce minimum est fixé à 500 000 francs pour les stations services.
La base d’imposition est le CA TTC qui s’étend de l’ensemble des recettes et produits acquis dans le cadre de
l’activité y compris toutes les sommes provenant des activités annexes et accessoires ou de la gestion de l’actif
commercial.
Ainsi, doivent notamment être pris en compte pour le calcul de la base de l’IMF :
En revanche, ne constituent pas des produits imposables et doivent être exclus de la base imposable à l’IMF les
postes suivants :
805 Variation de production stockée
725 Récupération produits à reverser à tiers
726 Récupération charges imputables à tiers
752 Travaux et charges couverts par provisions
753 Rentrées sur créances amorties
763 Reprise sur subvention d’équipement
764 Reprise sur fonds de dotation
77 Les produits financiers tels que les dividendes, les produits des actions et parts sociales, les revenus des
créances qui ont supportés l’IRVM ou l’IRC
78 Reprise sur amortissements, reprises sur provisions
L'IMF frappant les assujettis au RRN (Régime du Réel Normal) est liquidé au taux de 0,5% de
CATTC de l'exercice en cours :
NB1 : Le taux de 0,5% passe à 0,15% pour les banques les compagnies d’assurances et à 0,1% pour les
entreprises pétrolières.
Le montant de l'IMF est compris entre un montant plancher de 2 000 000 et un montant plafonné à 30 000
000 désormais ramené à 15 000 000 jusqu’en 2009. Pour cause de guerre, des mesures d’allègement ont
porté le montant plancher à 1 000 000 et celui plafonné à 10 000 000.
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NB2 : Les entreprises nouvelles sont exonérées de l’IMF pour le premier exercice comptable mais ne sont
pas exonérées de l’IBIC.
Les entreprises situées en zone de guerre sont exonérées de l’IMF jusqu’au 31/12/2005 (loi de finance
2004).
20/4/N+1 20/6/N+1 20/9/N+1
Temps
1/1/N RRN 31/12/N 1erverst 2èmevvve 3èmevver
rst st
IBIC si IBIC > IMF Montant du versement N = 1/3 IEN
IE ou
IMF si IBIC < IMF IMFN = 0,5% CATTCN
Aux personnes physiques ou morales dont le commerce principal est de vendre des marchandises, objets,
fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place et aux exploitations agricoles, planteurs et
éleveurs lorsque le chiffre d’affaires annuel TTC est compris entre 50 et 150 millions de francs ;
Aux personnes physiques ou morales prestataires de services dont le chiffre d’affaires TTC est compris
entre 25 et 75 millions ;
Aux personnes physiques ou morales exerçant simultanément les deux activités lorsqu’aucune des deux
limites ci-dessus n’est dépassée ;
Aux assujettis de l’impôt synthétique par option.
Il est déterminé le 31/12 de chaque année à partir du résultat comptable. On procédera à des réintégrations de
charges non déductibles et des déductions des produits non imposables pour obtenir le résultatfiscal imposable.
Les assujettis du RSI sont interdits de pratiquer les amortissements dégressifs, accélérés, de réputer différer les
amortissements en période déficitaire, de constituer des provisions ils ne bénéficient pas des avantages de l’art 28
du CGI.
Résultat fiscal avant déduction des investissements placés sous (article 110) et des
plus-values exonérées
Résultat fiscal avant déduction des investissements placés sous l'article (article 110)
- Déduction des investissements placés sous (article 110)
Résultat imposable de l'exercice ou Assiette de l'impôt BIC de l'exercice
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NB : Les assujettis de régime sont interdits de pratiquer l’amortissement réputé différé en cas de résultat fiscal
déficitaire. De même, il leur est interdit de pratiquer toute provision. Enfin, ils ne bénéficient pas de l’exonération
de la plus value de cession d’immobilisation (article 28 du CGI), donc produit taxable).
4-3 Calcul de l’impôt
L’impôt BIC est calculé au taux 25% pour les personnes morales et 20% pour les personnes physiques. Le RFI est
arrondi à la centaine de F (inférieur).
Régimes
Régime simplifié
Régime réel normal (RRN)
d’imposition (RSI)
Assujettis
Personne Physique
20 % 20%
(Exploitant Individuel)
Personne Morale
25% 25%
(SA ; SNC ; SARL)
Au millier de F
RFI arrondi A la centaine de Finférieur
Inférieur
IM FN = 2% CATTCN
Ne sont pas pris en compte dans l’assiette de l’IMF les produits suivants :
- variation de stock de marchandises ;
- variation de produits stockés ;
- les travaux en frais d’établissement ;
- les récupérations de charges imputées à des tiers ;
- les transferts de charges ;
- les entrées sur créances amorties ;
- quote-part de subvention d’équipement rapportée au résultat ;
- les reprises de plus value au résultat, reprise d’amortissements et de provisions ;
- les produits exonérés d’impôt BIC à 100% ;
- selon le % exonéré pour les produits partiellement taxables à l’impôt BIC.
20/4/N+1 20/6/N+1 20/9/N+1
Temps
1/1/N RSI 31/12/N 1erverst 2èmeverst 3èmeverst
IBIC-4 :
La société BETTA a réalisé au titre de l’année N un CATTC de 90 000 000 F de. Ce dernier renferme certains
produits comme :
- variation des produits finis : 2 000 000 ;
- reprise de provision : 3 000 000 ;
- produits : 4 000 000 dont 30% imposables ;
- travaux en frais d’établissement : 2 000 000 ;
- entrée de créances amorties : 20 000
IM FN = 2% CATTCN
NB : Les entreprises nouvelles ne sont pas exonérées d’Impôt Minimum Forfaitaire.
1) Déclaration
Compte tenu des dispositions nouvelles introduites par le SYSCOA relatives à la date de clôture des exercices,
toutes les entreprises doivent clore leur exercice comptable le 31 Décembre de chaque année.
La déclaration des résultats et les documents comptables accompagnant cette déclaration doivent être déposés au
plus tard le 30 Avril de l’année suivant celle de la clôture de l’exercice. Cette disposition s’applique à tous les
contribuables à un régime réel. A cette déclaration, doivent être joints les états financiers dénommés liasse
SYSCOA.
L’article 13 de l’annexe fiscale à la loi de finances pour la gestion 2003 a modifié les dispositions de l’article 22
Septie du CGI et abrogé les dispositions relatives aux acomptes provisionnels en matière d’impôt BIC.
A la liquidation, le contribuable compare l’IMF et l’IBIC de l’exercice :
- Si IBIC ≥ IMF l’impôt dû ou l’impôt exigible de la période estl’IBIC.
- Si IBIC ≤ IMF l’impôt exigible de la période est l’IMF.
- Si le RF≤0 le contribuable paye l‘IMF.
L’art 52 du CGI institue désormais un payement fractionné de l’impôt exigible de la période aux assujettis du RSI
et du RRN en 3 fractions égales dans l’exercice suivant l’exercice d’imposition. Ainsi si la période d’imposition
était l’exercice N. Alors les échéances légales de versement et le montant des versements sont :
1er versement le 20/4/N+1 ; montant = IEN /3
2ème versement le 20/6/N+1 ; montant = IEN /3
3ème versement le 20/9/N+1 ; montant = IEN/3
IBIC-5 :
L’Entreprise BETA assujettie au régime normal a réalisé un bénéfice comptable avant impôt de 50 000 000 au
titre de l’exercice N. Les réintégrations calculées s’élèvent à10 000 000 contre 8 000 000 des déductions.
TAF
1) L’entreprise sollicite votre expertise pour déterminer l’impôt exigible de son exercice dans les cas suivants :
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Solution
Solution : IBIC6 A
Libellés Aspect comptable Aspect fiscal
CA HT : CATTC /1,18 = 60 770 000/1,18 51 500 000 51 500 000
1. Achat de matière première -3 000 000 - 3000 000
2. MOD ou frais de personnel -5 000 000 -5 000 000
3. Patente due à l’Etat - 1 500 000 -1 500 000
4. Pénalité/Patente (6% x 1 500 000) -90 000 0
5. Contravention/infraction -20 215 0
6. Mariage de Jonas -1 000 000 0
7. Billet d’avion -500 000 0
8. Produit non taxable -400 000
RESULTATS 40 389 785 41 600 000
IBIC6 B
Libellés Réintégration (+) Déductions (-)
Bénéfice comptable 40 389 785
1. Achat de matière première -
2. MOD ou frais de personnel -
3. Patente due à l’Etat -
4. Pénalité / Patente (6% x 1 500 000) 90 000
5. Contravention / infraction 20 215
6. Mariage de Jonas 1 000 000
7. Billet d’avion pour son fils 500 000
8. Produit non imposable - 400 000
TOTAL 42 000 000 400 000
RF =Réintégration –Déduction = 42 000 000- 4 00 000 =41 600 000
IBIC
IBIC 2
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IBIC 1 IBIC = 25% RF
Interprétation : l’IBIC est une fonction linéaire de pente positive (25%>0) donc croissante.
Le résultat comptable est déterminé en déduisant des charges anormales (non déductibles) cela réduit ledit résultat.
Calculer l’IBIC sur le RC dans ce cas diminue l’IBIC .Pour réparer cela les impôts préconisent que les charges
anormales déduites soient ajoutées au RC ce qui permet de trouver un RF sur lequel l’on calcule l’IBIC qui donne
le montant attendu par les impôts.
Le RC est déterminé en prenant en copte les produits non imposables ce qui gonfle le dit résultat et pénalise le
contribuable. Pour réparer ce tort les impôts déduisent de ce résultat comptable les produits non imposables et on
obtient le RF sur lequel est calculé l’IBIC.
Généralement les RC sont issus des deux situations précitées et la correction dudit résultat conduit à ajouter ou à
déduire pour avoir le RF imposable.
2) Décision de gestion et acte anormal de gestion
2-1 Décision de gestion ou choix entre plusieurs dispositions
Principes :
L’exploitant est libre de sa gestion. L’administration ne peut se substituer à lui pour juger les choix qu’il a opéré :
non immixtion de l’administration dans lagestion de l’entreprise. L’inscription ou la non inscription d’un bien à
l’actif du bilan est libre, quelle que soit l’utilisation du bien.
Conséquences de choix :
Le bien figure à l’actif :
L’entreprise est considérée comme propriétaire du bien
Sont à retenir en BIC :
les produits de la propriété
les charges de la propriété son à supporter.
Le bien ne figure pas à l’actif
L’entreprise n’est pas considérée comme propriétaire du bien ;
Ne lui incombent que les charges de location
2-2 La théorie de l’acte anormal de gestion :
Acte anormal : acte contraire aux intérêts de l’entreprise malgré le principe de non immixtion dans la gestion de
l’entreprise par l’administration ; cette dernière peut remettre en cause les opérations qui ne se rattachent pas à une
gestion normale ou qui n’ont pas été réalisées dans l’intérêt de l’entreprise :
L’entreprise supporte des charges étrangères à ses intérêts.
Exemple : Dépenses ayant bénéficié en fait aux dirigeants de l’entreprise, à certain membre du personnel sans
pouvoir être considérées comme la contrepartie du service rendu.
L’entreprise renonce à un produit, ou accepte une minoration du profit
Avantages injustifiés à des tiers ; l’administration apprécie le caractère normal ou anormal des opérations
effectuées par l’entreprise.
II. ANALYSES FISCALES DES CHARGES
Pour être fiscalement déductibles les charges doivent remplir un certain nombre de conditions :
Etre exposées dan l’intérêt direct de l’exploitation
Etre liées à l’activité de l’entreprise
Etre justifiées par des factures et écritures comptables
Etre utilisées par des entreprises travaillant en Côte d’Ivoire
Avoir le caractère de charges c’est-à-dire traduire une diminution de valeur de l’actif de l’entreprise.
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A ces conditions de fond, il faut ajouter celle de forme relative à la comptabilisation régulière des charges justifiées
par un document comptable.
Seront examinés dans cette section : les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel, les
amortissements, les provisions…
A – LES CHARGES CONSTATEES
IBIC-7 :
La SA Béthel assujettie au RRN a réalisé au cours de l’exercice N un bénéfice comptable avant impôt de 25 000
000 F. Lequel bénéfice prend en compte les dépenses ci-après :
1- achatd’un bureau = 250 000 HT
2- achatd’unemachine = 20 000 000 HT
3- acquisition d’une bibliothèque = 260 000 HT
4- achat d’un matériel et outillage = 342 200 TTC
5- acquisition d’un véhicule de tourisme le 01/01/N; n=3ans et de valeur 6 000 000HT
Solution
{
7080000
Annuit é Compta .= =2,36 M
7 , 08 M 3
VCN =7 08 000−2 360 000=4,72 M
TOTAL 50 026 800 0
RF = 50 026 800
IBIC = 50 026 800 x 25% ⇒IBIC = 12 506 700 F
Les dépenses d’entretien ou de réparation sont immédiatement déductibles. A l’opposé, celles qui modifient la
consistance d’une immobilisation ne le sont pas. Les critères de distinction, ne sont pas aisés à manier. A l’examen
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de la jurisprudence, il semble cependant que l’on puisse s’accorder sur les trois (3) solutions suivantes relatives
aux :
dépenses de maintien en l’état
dépenses de modification de structure
dépenses d’échange standard
les cas particuliers
2-1 Les dépenses de maintien en l’état
Les dépenses d’entretien et de réparation sont immédiatement déductibles, car elles ne font que maintenir
l’immobilisation en bon état de fonctionnement sans modifier sa consistance. Tel est le cas par exemple des
dépenses de réfection ou des dépenses périodiques de révision des véhicules.
Le coût des travaux importe peu, peu importe également que l’immobilisation soit ou non entièrement amortie. Il a
été en effet jugé que les dépenses de réfection d’une toiture portant sur un immeuble entièrement amorti constitue
des charges immédiatement déductibles, car elle n’avait pas pour effet de prolonger de manière notable la durée de
l’utilisation de l’immeuble.
A l’inverse, les travaux de consolidation d’un barrage, d’une centrale électrique réalisés en raison d’une fuite ont
été considérés comme des dépenses à immobiliser, car elles entraînent une augmentation notable de la durée
d’utilisation de ce barrage. En l’espèce, le barrage était totalement amorti.
2-2 Les dépenses de modification de structure
Les dépenses de réaménagement d’un immeuble, de pose de nouveaux agencements, de réfection des installations,
doivent être comptabilisées en immobilisations amortissables, car elles modifient la consistance initiale de
l’immeuble.
2-3 Les dépenses d’échange standard
Par échange standard, il faut entendre le remplacement d’une pièce usée par une autre du même type. Ce
remplacement ne modifie en rien la consistance initiale de l’immobilisation en cause.
Exemple : Le remplacement du moteur d’une voiture en mauvais état par un moteur neuf est un échange standard.
Reste à savoir s’il modifie la valeur de la voiture ou sa durée d’utilisation. Cela dépend du cas. Selon la
jurisprudence récente, c’est le critère de la durée d’utilisation qui est le plus important. C’est ce qui fait conclure
que l’échange standard du moteur d’un véhicule constitue une dépense à immobiliser en raison de l’augmentation
notable de la durée probable d’utilisation.
2-4 Cas particuliers :
Comme précédemment, la déduction des frais est subordonnée à la condition qu’ils entraînent une diminution de
l’actif net de l’entreprise. Cependant, il convient de noter que dans certaines circonstances des frais peuvent être
immobilisés à l’actif du bilan. Il s’agit notamment :
2-4-1 Les frais d’établissement
On entend par frais d’établissement, des frais liés à l’existence ou au développement de l’entreprise, mais dont le
montant ne peut être rattaché à des productions de biens et services déterminés. On peut citer parmi ces charges :
Les frais de constitution (droits d’enregistrement, honoraires, publicité…)
Les frais de premiers établissement (frais de prospection, publicité ; à l’exclusion des dépenses rattachées à
des biens fabriqués par l’entreprise)
Les frais d’augmentation du capital
La déduction des frais d’établissement peut être effectuée sur l’exercice au cours duquel ils sont exposés (dans ce
cas, ils sont portés à l’actif du bilan). Ils peuvent également être inscrits à l’actif et être amortis selon le mode
linéaire sur une durée maxi de 5 ans.
2-4-2 Les indemnités d’éviction
L’indemnité versée par une entreprise propriétaire d’un immeuble à un locataire pour non renouvellement du bail,
des locaux dont elle entend reprendre la libre disposition est en principe considérée comme une charge déductible.
Toutefois, cette indemnité peut constituer un élément du coût de revient du territoire si elle est versée en vue de la
démolition de l’immeuble et de la vente ou de la mise en valeur du terrain.
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2-4-3 Les frais de recherche et développement de logiciel
Les frais de recherche engagés par l’entreprise, qu’il s’agit de recherche fondamentale ou de recherche appliquée,
constituera par principe, des charges immédiatement déductibles de l’exercice au cours duquel ils sont engagés.
Cependant, si les recherches se rapportent à un projet nettement individualisé et ayant des sérieuse chances de
rentabilité commerciale, l’entreprise peut immobiliser les frais correspondants dans un compte « charges à
repartir » amortissables sur 5 ans.
3) Les services extérieurs
Les montants annuels versés par une entreprise pour l’achat d’un brevet d’invention, d’une marque de fabrication,
d’une formule ne peuvent pas être portées parmi les charges déductibles, car elles représentent le prix d’acquisition
d’un élément de l’actif. Par contre, les redevances versées pour la simple concession d’une licence d’exploitation
d’un brevet, d’une formule d’un procédé ou pour l’usage d’une marque sont admises en déduction du bénéfice
imposable. Il en est de même de celles versées en contrepartie d’une assistance technique ou en rémunération de
divers services. Le montant des redevances déduites doit présenter un caractère normal, l’administration fiscale est
fondée à discuter la qualité des sommes versées si elles apparaissent excessives, compte tenu des circonstances.
Elles sont déductibles dans le double de (art. 18 à 5 du CGI):
5 % du C.A. HT
20 % des frais généraux
Principe
Le loyer des locaux professionnel et du matériel dont l’exploitant n’est pas propriétaire constitue une dépense
déductible. Il en est de même du loyer des locaux affectés au logement du personnel.
En revanche, en aucun cas le loyer personnel de l’exploitant ne peut être compris dans les frais généraux.
Lorsqu’un immeuble est utilisé partiepour l’habitation de l’intéressé et partie pour l’exercice de la profession, une
ventilation du loyer doit être effectuée à l’effet de déterminer la partie correspondant à une charge. Le montant du
loyer constitue une charge de l’exercice au cours duquel il est échu. Il ne peut être déduit des exercices suivants
même s’il a été payé au cours de ces exercices.
Par ailleurs les loyers doivent être compris parmi les charges de l’exercice à concurrence de la fraction courue au
titre de chaque exercice.
Locaux appartenant à l’exploitant affectés à l’exploitation mais non inscrits à l’actif du bilan
Dans une telle situation, l’exploitant est autorisé à prendre parmi ses dépenses d’exploitation déductibles,
uniquement les charges locatives afférentes à ces immeubles, notamment les frais d’entretien et de réparation, à
l’exclusion des charges de la propriété, telle que les frais d’acquisition, les taxes foncières, les grosses réparations
et l’amortissement.
Le loyer déductible comprend le loyer proprement dit et le cas échéant les dépenses accessoires mises à la charge
du preneur par le contrat de location.
Ainsi, il est fréquent qu’un bailleur exige soit un dépôt de garantie, soit un droit d’entrée lorsqu’un nouveau
locataire entre dans les lieux. Le dépôt de garantie exigé par le bailleur lorsqu’un nouveau locataire entre dans les
lieux et restitué au locataire à l’expiration du bail constitue en principe une créance du locataire envers le bailleur.
Le dépôt de garantie ne peut donc être au départ analysé comme une charge du locataire. C’est la raison pour
laquelle il est comptabilisé parmi les valeurs immobilisées.
Selon la jurisprudence, le droit d’entrée finance l’acquisition par le locataire d’un droit de propriété commerciale, il
ne saurait donc être déduit des résultats imposables, du moins si le montant du loyer est considéré comme normal.
Page | 161
Ce n’est que dans des cas exceptionnels, lorsque le montant du loyer notoirement inférieur à la valeur locative des
lieux que le droit d’entrée pourrait être analysé comme un supplément de loyer dont la déduction serait étalée sur la
durée du bail.
Dans notre pays, depuis l’entrée en vigueur de la loi n°90-433 du 29 mai 1990, les entreprises soumises au régime
du réel d’imposition sont tenues de prélever et de reverser au trésor, une retenue de 15% sur les loyers qu’elles
versent (sauf, si les immeubles sont loués par l’intermédiaire de professionnels de l’immobilier).
Il faut s’assurer dans tous les cas que les retenues exigibles ont été effectivement payées au receveur de l’impôt
foncier. Les retenues non payées sont à réintégrer au résultat imposable suivi d’une amende fiscale.
3-1-3 les redevances de crédit – bail et contrats assimilés
Le crédit bail ou leasing est une opération de location de biens (mobiliers ou immobiliers) qui donne la faculté au
locataire d’en acquérir tout ou partie moyennant un prix convenu à l’avance.
Sous l’angle juridique, le crédit bail peut donc s’analyser comme étant à la fois :
La location d’un bien moyennant une redevance
La promesse de vente du même bien moyennant le paiement du prix convenu tenant compte des
redevances versées.
Le SYSCOA, prévoit la coexistence de 2 méthodes de traitement comptable des opérations de crédit-bail et des
contrats assimilés dans la comptabilité du preneur.
Dans ce cas, les versements comptabilisés au compte 623 ; constituent des charges déductibles.
Le bien loué est comptabilisé en immobilisation (en application du principe SYSCOA de la prééminence de
la réalité économique sur l’apparence juridique)
Dans cette hypothèse, les redevances de crédit-bail ne sont pas déductibles. En effet, comptabilisées en cours
d’exercice au compte 623, les redevances de crédit- bail à la clôture de l’exercice, doivent être annulées par un
transfert en remboursement d’emprunt compte 17 et en intérêts de loyers de crédit bail au compte 672.
23 Bâtiment
24 Matériel
17 Dette de crédit bail
(Entrée du bien dans le patrimoine)
____________________ ___________________
623 Redevance de crédit bail
52 Banque
(Payement des redevances en cours d’exercice)
____________________ ___________________
672 Intérêts des loyers
17 Dettes crédit bail
623 Redevance de crédit bail
__________________ _____________________
Page | 163
La législation sociale impose aux entreprises le paiement à leurs salariés quittant définitivement la société, des
indemnités dites de fin de carrière, liées à la rupture du contrat. Il s’agit notamment des indemnités de licenciement,
de départ à la retraite, de décès ou de départ négocié. Pour assurer à leur personnel le paiement de ces indemnités
conformément à la réglementation sociale, les employeurs concluent avec des compagnies d’assurances vie, un
contrat d’assurances dit « contrat d’indemnités de fin de carrière ».
Ce contrat dont l’objet est de garantir aux salariés des indemnités de départ définitif, permet de palier l’incapacité
de certaines entreprises, notamment en faillite ou en difficultés de trésorerie de faire face à leurs obligations de fin
de contrat.
Antérieurement à la loi de finances pour la gestion 2005, ces primes n’étaient pas des charges déductibles.
Afin d’inciter les entreprises à conclure ce type de contrat et de garantir ainsi la sécurité sociale des travailleurs,
l’article 18 A 8 du CGI propose d’admettre en déduction de leur résultat, les primes d’assurances relatives aux
contrats portant sur les indemnités de fin de carrière (la LDF 2005, article 8).
Toutefois, la déduction n’est admise qu’à condition que le contrat d’assurances présente un caractère général, c’est-
à-dire concerne l’ensemble du personnel ou une ou plusieurs catégories déterminées de celui-ci.
Les entreprises ne sont pas des organisations philanthropiques. Leur objet est de réaliser des profits et non de
faire la charité. Par principe, les pures libéralités que consentent les entreprises constituent des actes anormaux de
gestion et ne sauraient figurer parmi les frais généraux déductibles.
Mais, par de là cette rigueur de principe, le droit fiscal doit composer avec la réalité, laquelle impose aux
entreprises de consentir dans leur propre intérêt certaines formes de dons et subventions.
Depuis l’Annexe Fiscale 2000, l’article 18 G du CGI, stipule que seuls sont déductibles les dons et libéralités
consenties :
Par ailleurs, le coût de réalisation des routes, pistes rurales, hôpitaux, dispensaires, écoles et châteaux d’eau réalisés
par les entreprises privées au profit des collectivités territoriales ou des populations sont également déductibles des
résultats de ces entreprises, dans la double limite de :
3 % du chiffre d’affaires HT
500 000 000 par an
Solution
IBIC—9 :
La société JOB a fait les dons suivants au cours des trois derniers exercices :
N-3: CAHT = 700 000 000 F
{
Dons 7 000 000 F àl ’ AFRICA
13 000 000 F à l’ ASEC
N-2 : Dons de 50 000 000 F à la Croix Rouge (pour les Déplacés). CAHT = 9 000 000 000
N-1 : Dons de 30 000 000 F à la belle-mère du DG ; CAHT = 55 000 000 000 F.
TAF : Le sort fiscal des charges ci-dessus durant ces différentes périodes.
Solution
Période Libellés R (+) D (-)
Dons: 20 000 000
Plafond: 2,5%x CAHT = 2,5% x 700 000 000 = 17 500 000
N-3 Plafond fixe = 200 000 000
Plafond retenu = 17 500 000
Don à réintégrer : 20 000 000 – 17 500 000 = 2 500 000 2 500 000
Don: 50 000 000
Plafond: 2,5%CAHT = 2,5% x 9 000 000 000 = 225 000 000
N-2 Plafond fixe = 200 000 000
Plafond retenu 200 000 000
Les 50 000 000 < 200 000 000, donc déductibles – –
N-1 Don: 30 000 000 à réintégrer 30 000 000
IBIC-10
Mr Yao exploite une entreprise individuelle d’impression de tissus sise à Yopougon ayant un capital de 80 000 000.
au 31/12/N l’entreprise réalise un bénéfice comptable (BC) de 2 000 000. le CATTC de l’année s’élève à 96 000
000. Le BC tient compte des informations suivantes.
Page | 165
Pénalité pour payement hors délais de la patente : 20.000 F
Majoration pour payement tardif de la TVA : 15.000 F
Rémunération annuelle de Mr Yao : 1.000.000 F
Rémunération de Mme Yao : 700.000 F sachant que les autres secrétaires de l’entreprise touchent 600.000 F par an.
Rémunération des autres employés : 2.500.000 F
TAF :
1°) Identifier le régime fiscal de l’entreprise Yao
2°) Déterminer l’assiette BIC & liquider ledit impôt.
3°) Rappeler l’IMF dû au cours de l’année
4°) Déterminer l’impôt exigible de Yao et les échéances légales de versement.
Solution :
L’entreprise YAO faisant du négoce a réalisé un CATTC de 96 000 000 s’inscrivant dans l’intervalle [50 000
000 – 150 000 000], il est donc assujetti au régime du réel simplifié.
Détermination de l’assiette BIC et la liquidation dudit impôt :
Rappel de l’IMF dû
Page | 166
6-3 Les primes et gratifications de fin d’année
Les gratifications et primes allouées aux personnels, sont à déduire des résultats de l’exercice au cours duquel elles
sont versées. Toutefois, les gratifications et primes à payer sont déductibles si leur montant et leurs modalités de
versement résultent d’un engagement ferme et irrévocable de l’employeur, pris antérieurement à la clôture de
l’exercice. Les allocations ou primes de fin d’année rendues obligatoires par la convention collective de Juillet
1977 sont déductibles.
Les gratifications et primes d’un exercice étant versées au cours de l’exercice suivant, les entreprises, en prévision
de cette charge, constituent des provisions :
Hypothèse 1 :
Les primes et gratifications ne remplissent pas les conditions pour être déduites des résultats de l’exercice donnant
droit à ces primes, mais des résultats de l’exercice au cours duquel elles sont versées. Il en résulte que la provision
constituée en fin d’exercice N est à réintégrer dans les résultats imposables de l’exercice N. lorsque les
gratifications de l’exercice N seront payées au cours de l’exercice N+1, elles seront déduites des résultats de
l’exercice N+1.
Hypothèse 2 :
Les primes et gratifications remplissent les conditions pour être déduites des résultats de l’exercice N (cas des
gratifications obligatoires de la convention collective de Juillet 1977).
En pareil cas, la provision constituée en vue de la couverture des gratifications à verser au cours de l’exercice N+1
est déductible.
Selon l’article 18 A du CGI : « L’indemnité pour congés payés, revêt du point de vue fiscal, le caractère d’un
salaire de substitution qui constitue une charge normale de l’exercice au cours duquel le salarié prend le congé
correspondant ; et ne peut donc faire l’objet d’une provision fiscalement déductible du bénéfice imposable ».
Cependant, sur le plan comptable, l’entreprise est tenue d’enregistrer cette charge future à rattacher au présent
exercice par voie de charge à payer.
Les rémunérations versées au gérant d’une SARL, associé unique d’une SARL unipersonnelle ou à l’administrateur
général, actionnaire unique d’une SA unipersonnelle, sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires
et sont déductibles des bénéfices. Ces rémunérations doivent correspondre à un travail effectif.
Les indemnités de fonction sont déductibles dans la limite de 2 000 000 F par an et par bénéficiaire. Cette limite ne
concerne que les indemnités fixées en assemblée générale. Elle ne vise pas les autres indemnités de fonction. Le
traitement fiscal est le suivant :
IBIC -11
Le 31 Mai 19N, L’AGO des actionnaires de la SA Alpha, statuant sur les comptes de l’exercice clos le 31 / 12 / 19
(N-1), a alloué des jetons de présence de 30.000.000 aux administrateurs. Le conseil d’administration compte 12
Page | 167
membres. Le 1er juillet 19 (N-1), Mr Koutouan Pierre a été coopté comme administrateur en remplacement de Mr
Kouamé Justin décédé le 31 Mars 19(N-1).
Calculer le montant des jetons de présence déductibles des bénéfices de l’exercice 19 N exercice de versement
desdits jetons.
Solution :
I- JP alloués par l’AGO : ……………………………………………………………..= 30 000 000
JP alloués aux membres permanents : 2 000 000 x 11 …….= -22 000 000
JP alloués à KOUAME JUSTIN : 2 000 000 x 1 x 3/12 …… - 500 000
JP alloués à KOUTOUAN PIERRE : (2 000 000 x 1 x 6/12) = - 1 000 000
II- Excédent de JP à réintégrer : ………………………………………………….= 6 500 000
Selon l’article 18 D du CGI, sont déductibles « les impôts à l’exception de l’impôt cédulaire sur les BIC… ». Les
impôts et taxes sont donc déductibles sauf s’ils font l’objet d’une exclusion expresse.
D’une manière générale, les impôts à caractère personnel ne sont pas déductibles. Parmi les impôts non
déductibles, on peut citer notamment :
l’IRC et l’IRVM retenus à la source sur les produits qui sont dus par des créanciers.
L’IGR sur les rémunérations occultes
BIC, BA, BNC, IMF,
TVA
Tous les autres impôts et taxes tels que suit sont déductibles :
la contribution employeur
la contribution des patentes
la contribution foncière
la vignette auto
Selon l’article 19 du CGI, les transactions, amendes, confiscation, pénalités de toute nature mises à la charge des
contrevenants à la réglementation régissant les prix, le ravitaillement, la répartition de divers produits et l’assiette,
la liquidation et le recouvrement des impôts, contribution, taxes et tous droits d’entrée, de sortie, de circulation, ou
de consommation ne sont pas admises en déduction (de la base imposable) des bénéfices.
1 TVA ß1 ß1
2 Patente ß2 -- --
3 BNC ß3 ß3
4 IGR ß4 ß4
5 Vignette auto ß5 -- --
6 Contribution Foncière ß6 -- --
7 IRC ß7 -- --
8 BA ß8 ß8
Page | 168
9 IMF ß9 ß9
10 BIC ß10 ß10
11 IRVM ß11 -- --
12 Contribution employeur ß12 ß12
13 Pénalité ß13 ß13
Ce sont les intérêts et agios supportés par l’entreprise ainsi que les comptes accordés par l’entreprise à ses
clients. Les frais financiers sont déductibles dès lors qu’ils remplissent les conditions générales de déduction des
charges et plus particulièrement lorsque les sommes versées à titre d’intérêt constituent effectivement des intérêts,
c’est-à-dire présentent pour l’entreprise le caractère de loyer de l’argent emprunté pour ses besoins propres.
Il convient cependant d’apporter des précisions en ce qui concerne les intérêts alloués aux capitaux investis dans
l’entreprise l’exploitant individuel ou enfin lorsqu’il s’agit de sociétés, des sommes mises à la disposition de
l’entreprise en plus de l’apport en capital.
Le sort fiscal des intérêts alloués aux sommes versés dans la caisse de l’entreprise ou laissées à sa disposition par
l’exploitant ou les associés en sus du capital social et sous quelque forme que ce soit (comptes courants, prêts,
dépôts…) varie selon la forme juridique de l’entreprise.
Les patrimoines de l’entreprise et de l’exploitant étant confondus, les intérêts servis aux sommes que l’exploitant
individuel ou les associés de fait mettent à la disposition de l’entreprise en sus du capital initial ne sont pas
déductibles.
Principe
Les intérêts servis aux associés en raison des sommes qu’ils laissent en comptes courants ou bloqués ou mettent à
la disposition de la société en sus de leur part de capital sont en principe déductibles quelle que soit la forme de la
société.
Limitations
La déduction des intérêts versés aux associés à raison des sommes laissées à la disposition d’une société en plus de
leur part de capital est soumise à trois limitations :
Le remboursement des sommes mises à la disposition de la société ne doit pas dépasser 5 ans
La société ne doit pas faire l’objet d’une liquidation amiable ou de fait pendant cette période
Le taux maximum des intérêts déductibles est limité au taux des avances de la BCEAO majoré de trois
points
IBIC-13 :
L’entreprise SACO (SA) crée depuis 1 an a eu deux actionnaires qui lui ont prêté des sommes en guise de compte
courant associé dont les périodes de dépôt sont :
Actionnaire 1 : 20 000 000 le 1/1/N
Actionnaire 2 : 30 000 000 le 1/4/N
Page | 169
TAF : Quel est le sort fiscal des intérêts versés par SACO à la fin de l’exercice N aux actionnaires ; sachant qu’elle
rémunère ses capitaux au taux de 15% et que le taux d’escomptes BCEAO est de 10%
En matière d’abandon de créances, il faut distinguer la situation des abandons de créance décidés pour des raisons
commerciales du cas des abandons de créance et subvention pour des raisons financières.
Le fournisseur à intérêt de venir en aide au client qui commercialise son produit. Le régime fiscal appliqué à ce
type d’opération est libéral :
Pour le fournisseur, l’abandon de créance et la subvention représentent des pertes déductibles du résultat
imposable
Pour le client bénéficiaire de l’aide apparaît un profit imposable.
Le régime fiscal est moins libéral et plus complexe. Les liens dans cette situation sont financés par le jeu de la
participation au capital de la filiale. Deux cas sont à distinguer :
Si la situation nette de la filiale demeure négative à la suite de l’aide, la perte est déductible pour la société
mère et profit imposable pour la filiale. C’est le droit commun.
Dès lors que la situation nette de la filiale devient positive, l’abandon de créance et la subvention consentie
par la société mère cessent d’être déductibles, corrélativement, ils ne sont plus imposables chez la filiale.
Cet exercice est toutefois subordonné à l’obligation d’augmenter son capital pour un montant égal à l’aide
qui lui a été consentie. On explique que dans la mesure où l’abandon de créance ou la subvention rend la
situation nette de la filiale positive, il y a augmentation correspondante de la valeur réelle des titres détenus
par la société mère. Celle-ci ne s’appauvrira donc pas ; l’opération est assimilée à un apport en société.
Les dépenses précitées, engagées par une société mère située sur le sol ivoirien dans sa succursale à l’étranger, sont
admises en déduction pendant les trois premiers exercices. A partir du quatrième exercice, les dépenses engagées
ne sont plus des charges déductibles. Par ailleurs, à partir du quatrième exercice, les dépenses déductibles
auparavant doivent être rapportées par cinquième au résultat imposable de chacun des cinq exercices suivants.
IBIC-14 :
La société JONAS a créé une succursale au GHANA. Les dépenses d’études et de prospection s’élèvent au cours
des cinq premiers exercices comme suit :
N-5 : 10 000 000 N-2 : 8 000 000
N-4 : 15 000 000 N-1 : 3 000 000.
N-3 : 12 000 000
TAF : Quel est le sort fiscal de ces charges de l’exercice N-5 à N+4 ?
Page | 170
Solution
1) Les amortissements
Pour être déductible fiscalement, l’amortissement doit remplir un certain nombre de conditions :
il doit porter sur un élément d’actif immobilisé appartenant à l’entreprise
il doit porter sur un élément qui se déprécie avec l’usage ou par obsolescence (changement de
technologies)
il doit tenir compte des taux admis par l’administrateur comme suit :
La base d’amortissement est égale au prix d’achat du bien majoré des frais accessoires d’achat. Elle varie d’un bien
à un autre.
IBIC-15 :
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L’entreprise YAO a fait les achats suivants durant le mois de mars :
1- Acquisition d’une bibliothèque : 10 000 000 F.HT
2- Acquisition d’une décortiqueuse de valeur : 7 080 000 TTC de prorata de déduction 60%.
3- Achat d’un véhicule utilitaire de charge utile égale à 4 tonnes : 24 780 000 TTC
Solution :
Cas 1 : BA = Montant TTC
BA = 10 000 000 x 1,18 = 11 800 000
Cas 2 : BA = Montant HT + Fraction de TVA non déductible
BA = 7 080 000/1,18 + 7 080 000/1,18 x 18% x 40% = 6 432 000
Cas 3 : BA = Montant HT
BA = 24 780 000/1,18 = 21 000 000
NB : Lorsque l'exercice ne couvre pas 12 mois, l'annuité est calculée au prorata temporis.
Solution :
a) Annuité = Vo/n = 12 000 000/3 = 4 000 000
b) Annuité = Vo/n x 3/12 = 40 000 000/20 x 3/12 = 500 000
Solution :
1) Base d'amortissement = Montant HT + TVA.
= 12 000 000 x 18% + 12 000 000 = 12 000 000
= 14 160 000
2) Acquisition 01/01/N a = VO/n = 14 160 000/3 = 4 720 000
Plan d’amortissement
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Période BA Calcul amortissement Annuité VNC Σa
N 14 160 000 14 160 000/3 4 720 000 9 440 000 4 720 000
N+1 14 160 000 14 160 000/3 4 720 000 4 720 000 9 440 000
N+2 14 160 000 14 160 000/3 4 720 000 0 14 160 000
Il ne s'applique qu'aux matériels informatiques et matériels et outillage. Le bien doit être neuf et ayant une durée
d'utilisation supérieure ou égale à 3 ans.
NB:
n
Si Є , alors il désigne le nombre de lignes linéaires à compter ;à partir du bas du tableau
CD
d'amortissement.
Si Є +
, alors la partie entière de ce quotient désigne le nombre de lignes linéaires à compter ; à partir
du bas du tableau d'amortissement.
IBIC-19: une machine outil acquise neuve à 10 millions le 10/10/N a une durée d'utilisation de 5 ans.
TAF: présentez le tableau d'amortissement dégressif.
Plan d'amortissement
Machine outil acquis le 10/10/N de montant =10 000 000 ; n= 5 ans →==>td = 40%= 100/5×2
Périodes BA Amortissement VCN
Calcul de l'annuité a ∑a
N 10 000 000 10 000 000 × 40% x 3/12 1 000 000 1 000 000 9 000 000
N+1 9 000 000 9 000 000 × 40% 3 600 000 4 600 000 3 600 000
N+2 5 400 000 5 400 000 × 40% 2 160 000 6 760 000 3 240 000
N+3 3 240 000 3 240 000/2 1 620 000 8 920 000 1 620 000
N+4 1 620 000 3 240 000/2 1 620 000 10 000 000 0
Page | 173
Période Durée Calcul de l'annuité Annuité VNC Σ annuités
3mois x 2
+ 2 500 000 6 500 000 5 500 000
N+1
9mois
IBIC-21 : Supposons que ce matériel soit acquis de 01/01/N : calculer les différentes annuités?
Il existe un cas particulier d’amortissement dit accéléré appliqué aux immeubles affectés au logement du
personnel des entreprises industrielles ou commerciales.
Pour bénéficier de cette politique d’amortissement, ces immeubles doivent remplir les conditions suivantes :
Etre un immeuble affecté au logement du personnel
Le coût de revient par logement de l’immeuble et par an doit être ≤ 4 500 000.
Chaque logement doit comporter 3 pièces minimums avec équipement sanitaire, cuisine, installation d’eau
et d’électricité en somme remplissant les conditions minimums de confort, de salubrité et d’hygiène.
La première annuité se calcule :
a1 = amortissement exceptionnel + amortissement fiscal
avec amortissement exceptionnel = 40%V0
IBIC-22
N+1 1 an VCNf/n = 9 000 000 9 000 000 135 750 000 164 250 000
“ “ “ “ “ “
“ “ “ “ “ “
N+19 1 an VCNf/n = 180 000 000/20 9 000 000 297 750 000 2 250 000
N+20 3 mois VCNf/n x 3/12 = 180 000 000/20 x 3/12 2 250 000 300 000 000 0
Page | 174
1-4 Le régime des amortissements différés
Dans certaine situation exceptionnelle, on constate que l’entreprise n’a pas enregistré de charge d’amortissement.
Si tel est le cas sur le plan comptable, il est toujours possible de le réparer. Mais, c’est peut être également une
décision tout à fait motivée.
Les résultats étant médiocres, le chef d’entreprise est tenté d’alléger les charges pour ne pas augmenter son déficit.
Or, la doctrine comptable est formelle : la nécessité de pratiquer un amortissement est indépendante du niveau du
résultat. D’ailleurs, ne pas amortir ou amortir insuffisamment remet en cause la régularité et la sincérité du bilan.
Au plan fiscal, le législateur, en matière d’amortissement différés s’est surtout préoccupé de jouer un rôle
moralisateur en incitant les entreprises à présenter une situation saine et à rejeter l’idée qu’on peut fixer année par
année le niveau de la dépréciation en fonction de considérations qui lui sont totalement étrangères. C’est pour
moraliser la pratique de l’amortissement différé que le législateur a édité la règle de l’amortissement minimal.
La sanction qui découle de l’article 18 B 1 du CGI (perte du droit de déduction) paraît sévère lorsque l’entreprise
connaît des difficultés financières. Pour ne pas pénaliser les entreprises tout en leur donnant l’occasion de montrer
une image sincère de la situation le législateur a prévu qu’elles pourraient différer leurs dotations aux
amortissements lorsque l’exercice fiscal estdéficitaire, à condition de :
les comptabiliser
les inscrire sur l’imprimé de détermination du résultat fiscal
IBIC-23 :
A la clôture d’un exercice, les données sont les suivantes :
31/12/N - Perte comptables avant impôt : 20 000
- Produits non imposables : 20 000
- Charges non déductibles : 50 000
- Amortissements déduits : 10 000
IBIC-24 :
Au 31/12/N + 1
Bénéfice comptable avant impôt : 10 000
Charges non déductibles : 5 000
Produits non imposables : 22 000
Amortissements déduits : 20 000
Page | 175
L’avantage d’une telle procédure découle du fait que ces amortissements sont indéfiniment reportables alors que le
déficit ordinaire qui aurait été accru en cas de prise en compte pour le calcul du résultat fiscal des amortissements
en question n’aurait été reportable que sur 5 ans.
Ainsi, une entreprise peut très bien avoir dégagé un bénéfice comptable et en raison du report des déficits fiscaux
antérieurs avoir néanmoins un déficit fiscal la même année. Cette situation lui permettra de signaler l’existence
d’ARD sur l’imprimé de détermination du résultat fiscal et d’effectuer ainsi une véritable gestion de ces déficits
tout en respectant dans ces cas les règles comptables en matière d’amortissement.
Ce sont des amortissements qui ont été comptabilisés dont la déduction fiscale est reportée à un exercice ultérieur.
L’article 6 III bis → (article 18) offre aux entreprises la possibilité de réputer différer une partie ou la totalité des
amortissements de l’exercice en cas de résultat fiscal déficitaire.
Pour déterminer le montant des ARD, il convient de suivre le cheminement suivant :
Page | 176
IBIC-25 :
Une SA a réalisé un BC de 18 000 000. Les dotations aux amortissements de l’année s’élevant à 15 000 000 les
charges non déductibles fiscalement s’élèvent à 12 000 000. Les produits non imposables sont chiffrés à
14 000 000.
Le CATTC de l’année est de 300 000 000. Les déficits fiscaux ordinaires sont :
N- 6--------16 000 000 N-3------------8 000 000
N-5----------5 000 000 N-2------------6 000 000
N-4--------10 000 000 N-1------------5 000 000
TAF :
A) 1- Déterminer le montant de l’ARD
2- Déterminer le résultat fiscal provisoire puis définitif
3- calculer le montant de l’impôt exigible de l’année
B) Répondre aux questions A en supposant que le BC = 28 000 000
SOLUTION :A
Libellés R (+) D (-)
Bénéfice Comptable 18 000 000
1 Charges non déductibles 12 000 000
2 DA N
– –
3 PNI 14 000 000
4 Déficits fiscaux ordinaires (Dfo) 34 000 000
N-5 → 5 000 000
N-4 → 10 000 000
N-3 → 8 000 000 34 000 000
N-2 → 6 000 000
N-1 → 5 000 000
TOTAL 30 000 000 48 000 000
RF provisoire R – D = 30 000 000 – 48 000 000 = –18 000 000
RF < 0 → constitution des ARD.
B-
Libellés R (+) D (-)
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Bénéfice Comptable 28 000 000
1 Charges non déductibles 12 000 000
2 DAN – –
3 PNI 14 000 000
4 Dfo 34 000 000
N-5 → 5 000 000
N-4 → 10 000 000
N-3 → 8 000 000 34 000 000
N-2 → 6 000 000
N-1 → 5 000 000
TOTAL 40 000 000 48 000 000
Cas 1
DF = 19 000 000
DA = 15 000 000
Dfo = 3 000 000
Montant ARD et RFd ?
Cas 2
DF = 19 000 000
DA = 25 000 000
Dfo = 3 000 000
Montant ARD et RFd ?
Cas 3
DF = 19 000 000
DA = 15 000 000
Dfo = 10 000 000
Montant ARD et RFd ?
IBIC-26 :
Une SARL a réalisé au cours de l’année un BC = 12 000 000. Les charges non déductibles s’élevant à 8 000 000.
Les produits non taxables sont égaux à 7 000 000. Le CA s’élève à 500.000.000. Les déficits ordinaires et ARD
antérieurs se chiffrent :
N-4- => 4 000 000 dont 2 000 000 ARD N-2 => 8 000 000 dont 4 000 000 ARD
N-3 => 5 000 000 dont 3 000 000 ARD N-1 => 16 000 000 dont 13 000 000 ARD
Les dotations aux amortissements s’élèvent à 4 000 000
Page | 178
Libellés R (+) D (-)
Bénéfice Comptable 12 000 000
1 Charges non déductibles 8 000 000
2 Dotation aux amortissements – –
3 Produits non taxables 7 000 000
4 Dfo = 11 000 000 11 000 000
N-4 → 2 000 000 (4 000 000 – 2 000 000)
N-3 → 2 000 000 (5 000 000 – 3 000 000)
N-2 → 4 000 000 (8 000 000 – 4 000 000)
N-1 → 3 000 000 (16 000 000 – 13 000 000)
TOTAL 20 000 000 18 000 000
Les ARD au titre d’un exercice s’imputent sur le résultat des exercices ultérieurs laissant apparaître un bénéfice
suffisant. Ce bénéfice est apprécié sous déduction de l’annuité d’amortissement et des déficits antérieurs
reportables.
En règle pratique, pour déterminer le montant des ARD qui peut être imputé, il convient dans un premier temps de
déterminer un résultat fiscal provisoire. Les ARD sont imputés à concurrence du résultat fiscal ainsi obtenu :
IBIC-27 :
Données :
Bénéfice comptable : 3 000 000
Réintégration : 2 000 000
Déficits reportables : 4 000 000
ARD sur exercices antérieurs : 2 800 000
Traitement extracomptable
Conséquences fiscales
L’entreprise perd le droit de déduction ultérieure de ses AID du résultat imposable
En cas de cession du bien, l’AID sera pris en compte dans le calcul de la plus value fiscale.
En cas d’amortissement dégressif, sa réintégration est intégrale si sa comptabilisation est intégrale.
Inversement, sa réintégration est étalée sur la durée restante à courir si sa comptabilisation est étalée.
Dans ce dernier cas,on a BAF = V0 –AID ( Voir exercice IBIC-29 P68)
IBIC-28 :
Un matériel acquis à 6 000 000 de durée d’utilisation de 3 ans. A la fin de la deuxième année, le cumul des
amortissements s’élève à 3 000 000 contre 4 000 000 de cumul linéaire. Ce bien a été vendu à 4 500 000.
TAF :
1. Calculer l’AID
2. Calculer les +values comptables et fiscales
3. Etablir la relation entre AID, +value comptable et +value fiscale
Solution :
1. Calcul de l’AID
AID = ∑ amortissements linéaires – ∑ amortissements pratiqués
AID = 4 000 000 – 3 000 000
AID = 1 000 000 à réintégrer
Il arrive parfois que le comptable oubli de pratiquer l'amortissement (pas de comptabilisation) ou il peut
volontairement renoncer à la pratique de l'amortissement parce que le résultat comptable avant l'amortissement
était déjà déficitaire. Dans ces pareils cas, l’ ArD ARD survient lorsque le cumul des amortissements pratiqués est
supérieur ou égal au cumul de l'amortissement linéaire (cas d'amortissement dégressif ou amortissement accéléré).
L'Entreprise conserve le droit de déduction des ArD ARD ultérieurement (illimités) dans les situations suivantes:
- déduction des ArD en cas d'exercice comptable bénéficiaire
- déduction des ArD en période d'exercice comptable déficitaire
IBIC-29 :
L’entreprise PARADI a acquis une machine outil neuve le 1/1/N à 10 000 000 HT est amortie en mode dégressif
sur une durée d’utilisation de 5 ans.
TAF
1) Présenter le tableau d’amortissement égressif
2) A la période N le résultat comptable est légèrement bénéficiaire. Le comptable ne comptabilise pas cette
dotation et décide de la récupérer sur la durée restante à courir
Page | 181
Analyser la dotation différée puis présenter le plan de récupération.
3) Supposons que le résultat comptable de l’exercice N était déficitaire .le comptable avait combien de
possibilités de récupérer les dotations omises ? Le comptable décide de récupérer les dotations de
l’exercice N différées par voie globale à l’exercice N+1.Présenter le plan de récupération.
4) PARADI comptabilise la dotation de l’exercice N et diffère celle de l’exercice N+1.L’exercice comptable
de N+1 étant bénéficiaire celle-ci veut récupérer les dotations différées par voie d’étalement .Présenter le
plan de récupération des dotations différées.
5) En se référant à la question 4 supposons que le résultat comptable de N+1 est déficitaire et le comptable
veut récupérer les dotations différées par voie globale.
6) Le comptable a comptabilisé les 3 premières annuités et décide de différer l’annuité de l’exercice N+3.Le
résultat comptable de l’exercice N+3 est légèrement déficitaire ;le comptable veut récupérer l’annuité
différée à le dernière période d’amortissement. Elaborer le plan de récupération des dotations différées.
7) En reconduisant la question 4 et supposant que le mode utilisé par PARADI est le mode accéléré.
SOLUTION
Question 2 : A la lumière du tableau, nous constatons à la période N on a :∑aL> ∑ aC. on a donc un cas d’AID
dont le montant est : AID =∑aL- ∑ aC= 2 000 000 - 0= 2 000 000quel’entreprise perd le droit de déductions au plan
fiscal .Aussitôt la BA d’amortissement fiscal est diminué de ce montant. BA F = V0 –AID
(Montants en milliers de francs)
Périodes Pratique Fiscal AMO Analyse Réintégration
Pratique comptable (Amortissement
Minimum
Page | 182
Obligatoire)
BA aF BA aC ∑ aC ∑aL aL AID ArD aC - a F
N 10 000 -- 10 000 -- -- 2 000 2 000 2 000 -- --
N+1 8 000 3 200 10 000 4 000 4 000 4 000 2 000 -- -- 800
N+2 4 800 1 920 6 000 2 400 6 400 6 000 2 000 -- -- 480
N+3 2 880 1 440 3 600 1 800 8 200 8 000 2 000 -- -- 360
N+4 1 440 1440 1 800 1 800 10 000 10 000 2 000 -- -- 360
Total 8 000 10 000 10 000 2 000 -- 2 000
AID = Amortissement irrégulièrement différé ; Ard = Amortissement régulièrement différé ;
ARD = Amortissement réputé différé.
Question 3 : le comptable avait deux possibilités (voie d’étalement ou voie globale).La voie de récupération étalée
étant présentée à la question 2.Nousallons présenter ici la voie globale de déduction des AID.
Analyse : ∑aL> ∑ aCà l’exercice N ; donc il ya AID =∑aL- ∑ aC= 2 000 000 - 0
AID = 2 000 000
Le comptable a décidé de déduire la dotation différée de N en N+1 donc
aN+2 comptable =aNC +aN+1 =a1 +a2 = 4 000 000 + 2 400 000 = 6 400 000
Au plan fiscal le comptable ayant irrégulièrement différé la dotation de N il perd le droit de déduction d’une partie
de cette dotation de montant AID = 2 000 000.C’est pourquoi la dotation fiscale de la période N+1 est égale à la
dotation comptable de cette période minorée d’AID
(Montants en milliers de francs)
AMO
Pratique Fiscal (Amortissement
Pratique comptable Analyse Réintégration
Périodes Minimum
Obligatoire)
BA aF BA aC ∑ aC ∑aL aL AID ArD aC - a F
N 10 000 -- 10 000 -- -- 2 000 2 000 2 000 -- --
a1 +a2 - AID a1 +a2
N+1 6 000 6 000 6 400 4 000 2 000 -- -- 2 000
= 4 400 = 6 400
N+2 3 600 1 440 3 600 1 440 -- 6 000 2 000 -- -- --
BA/2 BA/2
N+3 2 160 2 160 -- 8 000 2 000 -- -- --
= 1 080 = 1 080
BA/2 BA/2
N+4 1 080 1 080 -- 10 000 2 000 -- -- --
= 1 080 = 1 080
Total -- 8 000 -- 10 000 -- -- 10 000 2 000 -- 2 000
Page | 183
Question 4 : Analyse : A la fin de l’exercice N+1, on a : ∑aL= ∑ aC= 4 000 000.la dotation différé est donc un
amortissement régulièrement différé(Ard).le comptable conserve ses droits de déductions sur ses ArD. Ici le
comptable veut récupérer la dotation différée égale à 2 400 000 par voie d’étalement. Le tableau ci-dessous montre
le mécanisme de cette récupération. A la fin du tableau d’amortissement on a :
*Au plan Comptable : ∑ aC= 10 000 000=V0
*Au plan fiscal : ∑aF = 7 600 000.En ajoutant les déductions qui font =2 400 000 = ArD
Déductions = 7 600 000 + 2 400 000 = 10 000 000 =V0
Question 5 : Analyse : A la fin de l’exercice N+1 on a : ∑aL= ∑ aC= 4 000 000.la dotation différé est donc un Ard.
Le comptable conserve le droit de déduction sur ses Ard. Le tableau ci-dessous nous montre les rouages de cette
déduction. A la fin du plan d’amortissement on a :
*Au plan Comptable : ∑ aC= 10 000 000=V0
*Au plan fiscal : ∑aF = 7 600 000.En ajoutant les déductions qui font =2 400 000
Déductions = 7 600 000 + 2 400 000 = 10 000 000 =V0
Question 6 : Analyse : A la fin de l’exercice N+3 on a : ∑aL> ∑ aC présence de AID de montant =AID =∑aL- ∑
aC= 8 000 000 – 7 840 000 = 160 000.Or la dotation différée est de aN+3 =1 080 000dont 160 000 comme AID.le
solde est un Ard= 1 080 000- 160 000 = 920 000 que PARADI conserve le droit de déduction.
AID =160 000
aN+ 3= 1 080 000
Ard = 920 000 =1 080 000 -160 000
A la fin du tableau d’amortissement on peut noter :
*Au plan Comptable : ∑ aC= 10 000 000=V0
*Au plan fiscal : ∑aF = 8 920 000 .En ajoutant les déductions (Ard =920 000)
Déductions = 8 920 000 + 920 000 = 9 840 000 <V0 car l’entreprise perd fiscalement la
déduction des AID=160 000
Page | 184
(Montants en milliers de francs)
AMO
(Amortissement
R(+) D(-)
Période Pratique Fiscal Pratique comptable Minimum Analyse
s Obligatoire)
BA aF BA aC ∑ aC ∑aL aL AID ArD
N 10 000 4 000 10 000 4 000 4 000 2 000 2 000 -- -- -- --
N+1 6 000 2 400 6 000 2 400 6 400 4 000 2 000 -- -- -- --
N+2 3 600 1 440 3 600 1 440 7 840 6 000 2 000 -- -- -- --
N+3 2 160 -- 2 160 -- 7 840 8 000 2 000 160 920 -- --
N+4 1 080 1 080 1 080 2 160 10 000 10 000 2 000 -- -- 160 920
Total -- 8 920 -- 10 000 -- -- 10 000 160 920 160 920
Question 7 : Analyse : a la fin de la période N+1 ∑aL= ∑ aCla dotation différée constitue un Ard. Comme nous
sommes dans un cas d’amortissement accéléré la récupération des Ard =2 000 000 se fera au taux linéaire normale
après la fin de la période normale d’amortissement. Voir tableau.
AMO
Pratique Fiscal (Amortissement
Pratique comptable Analyse Déductions
Périodes Minimum
Obligatoire)
BA aF BA aC ∑ aC ∑aL aL AID ArD aC - a F
N 10 000 4 000 10 000 4 000 4 000 2 000 2 000 -- --
N+1 10 000 -- 10 000 -- 4 000 4 000 2 000 -- 2 000
N+2 10 000 2 000 10 000 2 000 6 000 6 000 2 000 -- --
N+3 10 000 2 000 10 000 2 000 8 000 8 000 2 000 -- --
N+4 -- -- 10 000 2 000 10 000 10 000 2 000 -- -- 2 000
Total -- 8 000 -- 10 000 -- -- 10 000 -- 2 000 2 000
IBIC-30 :
A. Répondre aux questions suivantes
1. Donner les conditions de déduction des amortissements au regard de l’impôt BIC
2. Qu’est ce qu’un amortissement différé ?
3. Quelle différence faites-vous entre amortissement réputé différé et amortissement réellement
différé ?
4. Traitement fiscal des amortissements réellement différés au regard de l’IBIC
B. La SA FACILE présente les situations suivantes :
1. Exercice au 31/12/N-2
- Perte comptable avant impôt : 200 000 000
- Produits non imposables : 200 000 000
- Charges non déductibles : 50 000 000
- Amortissements déduits de l’exercice : 100 000 000
TAF : Y a-t-il lieu de constituer des amortissements réputés différés ? Si oui déterminer le montant
2. Exercice au 31/12/N-1
- Bénéfice comptable avant impôt : 100 000 000
- Produits non imposables : 220 000 000
- Charges non déductibles : 50 000 000
- Amortissements déduits de l’exercice : 200 000 000
TAF : Y a-t-il lieu de constituer des amortissements réputés différés ? Si oui déterminer le montant
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3. Exercice au 31/12/N
- Bénéfice comptable avant impôt : 100 000 000
- Produits non imposables : 220 000 000
- Autres charges non déductibles : 60 000 000
- Amortissements déduits de l’exercice : 200 000 000 dont :
L’annuité d’amortissement 75 000 F d’un bureau de secrétaire acquis neuf le 1er Janvier N au prix
de 600 000 FHT.durée probable de vie : 10 ans
Une dotation aux amortissements de 4 000 000F correspondant aux anuités de (N-1) et de N d’un
véhicule acquis à 10 000 000 HT la 1er janvier N-1.durée de vie : 5 ans. Le comptable avait omis de
comptabiliser l’annuité de N-1, dotation qu’il a rattrapé en N.
TAF : Déterminer le résultat fiscal et la cotisation de N CAHT : 1 900 000 000, taux Bic 25 %
4. Exercice au 31/12/N+1
Supposons qu’à cet exercice nous avons les mêmes données qu’à l’exercice précédent et que le comptable a
préféré déduire à cette période les ARD de 12 000 000 de N-4(0<RFN-4) et les ARD de 110 000 000 de N-3
TAF. Déterminer la cotisation de l’exercice N+1.
SOLUTION
A/ Réponses des questions
1°) .Les conditions de déduction des amortissements au regard de l’impôt BIC sont :
-la dotation doit porter sur un élément d’actif immobilisé appartenant à l’entreprise.
-la dotation doit porter sur un élément d’actif immobilisé qui se déprécie avec l’usage ou par obsolescence
(changement de technologie).
- la dotation doit être effectivement pratiquée en comptabilité & figurée sur le relevé des amortissements.
2°) .Un amortissement différé est un amortissement dont la déduction n’a été prise en compte au cours de
l’exercice comptable : soit volontairement(RC déficitaire) soit par omission ou les erreurs de calculs.
3°) La différenceentre amortissement réputé différé et amortissement réellement différé tient aux points
suivants :
- l’ARD a fait l’objet de comptabilisation en fin d’exercice, mais pour une raison de déficit fiscal, il est
réintégré en vue d’être déduit ultérieurement.
-quant amortissement réellement différé,il n’a pas fait l’objet de comptabilisation en fin d’exercice au
cours duquel il a été différé.
L’ARD est déduit sur les premiers exercices bénéficiaire immédiatement (sinon on perd le droit de
déduction de ceux-ci).
Alors que la déduction des amortissements réellement différés dépend de leurs natures (selon qu’il s’agit
d’AID ou d’ArD).
4°) les amortissements réellement différés sont repartis en de deux groupes :
- Les AID sont non déductibles donc réintégrables si ultérieurement le comptable les déduit
- Les ArD sont déductibles par voie d’étalement si le résultat comptable est bénéficiaire par contre si le RC est
déficitaire ils sont soit récupérables par voie d’étalement soit par déduction globale.
B/les cas
1- Période du 31/12/N-2
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RFp = 100 000 000 > 0, donc pas de constitution d’ARD
2- Période du 31/12/N-1
3- Période du 31/12/N
RF = 262 004 200
- ARDN-1 = 70 000 000
RFi = 192 004 200
RFia = 192 004 000
IBIC = 25%RFia = 0,25×192 004 200 = 48 001 000
IMF=0,5% CATTC =0,5%×1 900 000 000 × 1,18 = 11 210 000
IBIC > IMF donc la cotisation de la période est IBIC = 48 001 000
4- 31/12/N+1
Les dotations aux amortissements ont été différées en N-4 ; période où le RF > 0 :l’entreprise perd
le droit de déduction desdites dotations car elles ont été irrégulièrement différées. Les 12 000 000
d’ARD de N-4 ne peuvent pas être déduites.
Par contre les 110 000 000 d’ARD de N-3, le comptable conserve le droit de déduction mais pour
n’avoir pas déduit 100 000 000 du résultat de l’exercice N-2,il perd le droit de déduction des
100 000 000 pour non exercice de droit de déduction. Il lui restera 10 000 000 d’ARD de N-3
qu’on peut déduire à l’exercice N+1.
RFN+1 = 192 004 200
-ARDN-3 = 10 000 000
RFiN+1 =182 004 200
IBIC = 25%×182 004 000 = 45 501 000
Page | 187
IBIC > IMF = 11 210 000 donc la cotisation de N+1 est égal à l’IBIC = 45 501 000
2) Les provisions
La provision est la constatation comptable soit de la dépréciation, soit de la perte subie par un élément de l’actif
non amortissable, soit d’une charge non encore effective à la date de clôture de l’exercice, mais que les évènements
en cours rendent probables.
Pour qu’une provision soit déductible, il faut :
que la provision porte sur une charge ou perte déductible
qu’un évènement rende cette perte ou charge probable
que la perte ou la charge soit nettement précisée.
En plus de ces conditions de fond, il existe deux conditions de forme :
la provision doit être constatée dans les écritures comptables de l’exercice
la provision doit figurer sur un relevé spécial déposé en même temps que la déclaration des résultats.
Page | 188
Elles ne sont pas déductibles, car elles ne couvrent pas une charge, mais une immobilisation.
Page | 189
Conformément à la règle générale, une vente de cette nature doit être rattachée à l’exercice au cours duquel
l’accord des parties a été réalisé et s’il y a lieu, la livraison effectuée.
Remarques :
a) Avance de démarrage :
Lorsqu’une entreprise reçoit de ses clients des avances de démarrages, ces avances doivent être comptabilisées dans
un compte d’attente au passif du bilan et ne constituent donc pas une recette imposable.
b) Retenues de garantie
Il y a retenue de garantie lorsqu’il est prévu que, jusqu’à réception définitive de l’ouvrage par le maître de
l’ouvrage, celui-ci sera en droit de retenir à titre de garantie, un certain pourcentage sur le prix des travaux
effectués. Le remboursement de la retenue à l’entreprise ayant exécuté les travaux, intervient un (1) an après la
livraison complète de l’ouvrage.
Il est admis que les créances correspondant à des retenues de garantie prévues par certaines catégories de travaux
ou de fournitures et pratiques sur le montant des mémoires, ne sauraient être considérées comme incertaines dans
leur principe. Etant par ailleurs fixées quant à leur montant, les retenues de garantie doivent être considérées
comme des créances acquises que les entreprises doivent prendre dans les résultats de l’exercice au cours duquel
elles ont pris naissance sans qu’il ait lieu la vérification et l’acceptation des travaux en cause.
c) Travaux faits par l’entreprise pour elle-même
Lorsque les travaux faits par l’entreprise pour elle-même ont pour conséquence une augmentation de l’actif, leur
coût doit être inscrit à l’actif du bilan. Dans cette situation ; le montant des sommes inscrites au compte s’actif est
porté au crédit du compte 72 « production immobilisée » au titre des travaux faits par l’entreprise pour elle-même.
L’écriture correspondante traduit non pas la prise en compte véritable d’un produit imposable mais bien une simple
annulation comptable de la précédente inscription au débit du compte de production immobilisée des dépenses et
achat de matériaux, salaires, travaux, fournitures et services extérieurs) exposés pour la réalisation des travaux faits
par l’entreprise pour elle-même.
En cours d’année
6 401
1 000 000 1 000 000
500 000 500 000
A la clôture
2 72 productionImmo.
1 500 0001 500 000
Page | 190
l’époque effective de leur recouvrement. Il en est ainsi par exemple pour les primes émises par les sociétés
d’assurance. Les primes constituent en effet, dès leur échéance des créances définitivement acquises à l’assureur et
doivent en conséquence être rattachées au résultat de l’exercice au cours duquel elles sont échues ; même si elles
sont recouvrées au cours d’exercices ultérieurs.
2) Les produits accessoires
Les produits accessoires comprennent tous les produits que l’entreprise réalise à l’occasion de son activité
principale.
Les produits accessoires peuvent aussi provenir de la mise en valeur de certains éléments de l’actif. Ces produits
peuvent enfin résulter d’opérations annexes effectuées par la dite entreprise dans le cadre habituel de sa gestion.
Parmi les produits accessoires, on peut citer notamment :
a.
2-1-3
2-2-3
2-2-3 Immeubles mis gratuitement à la disposition des tiers
Il s’agit d’une libéralité non déductible qui entraîne réintégration aux résultats imposables de la valeur locative et
exigibilité de l’IRC et de l’IGR (ou BNC et IGR pour les contribuables ne relevant pas du régime de la
distribution : entreprises individuelles, sociétés de personnes.
Il est apparu des hésitations dans le traitement fiscal des subventions et abandons de créances. La présente note a
pour objet de définir ces notions et d’en préciser le régime fiscal.
Il existe diverses sortes de subventions. Elles peuvent être classées en fonction de leur objet. Ainsi, selon ce critère,
on distingue :
Les subventions d’équipement ;
Page | 191
Les subventions d’exploitation ;
Les subventions d’équilibre ;
Les subventions de recherche-développement.
L’octroi de ces subventions peut être affecté de conditions. Il existe ainsi :
Les subventions selon le critère d’affectation;
Les subventions sous conditions
3-1 Les subventions selon le critère d’affectation
3-1-1-1 Définition
Les subventions d’équipement encore appelées subventions d’investissement sont des aides financières accordées
aux entreprises et destinées à la création ou à l’acquisition d’immobilisations à l’exception de titres de
participation, ou au financement d’activités à long terme.
Ces subventions sont accordées par l’Etat, les collectivités publiques, les organismes internationaux ou des tiers.
Dans certains cas, l’entreprise reçoit cette subvention d’investissement sous la forme d’un transfert direct
d’immobilisations.
3-1-1-2 Traitement fiscal
Les subventions d’équipement accordées aux entreprises ne constituent pas des produits rattachés à l’exercice de
leur octroi. Elles doivent être regardées comme un accroissement des capitaux.
Toutefois, ces subventions sont imposables selon des modalités particulières, suivant que les biens qu’elles servent
à financer sont amortissables ou non.
L’imposition de la subvention est étalée sur la durée d’amortissement du bien. Le montant de la subvention est
rapporté par fractions aux résultats imposables de chacun des exercices sur la durée d’amortissement du bien à
concurrence du montant des amortissements pratiqués.
Si la subvention d’équipement n’a que partiellement financé le bien, la fraction de la subvention rapportée aux
produits de chaque exercice est déterminée par application du taux d’amortissement du bien sur le montant total de
la subvention.
Ecritures comptable :
Lors de l’octroi de la subvention
D : 44 94
ou
D : 45 82
C : 141
L’enregistrement comptable de la subvention amortie
D : 141
C : 865
Application
Soit une immobilisation acquise le 1er avril de l’année N à 10.000.000 de francs et financée en partie par une
subvention de 8.000.000 de francs. Le bien est amortissable sur une durée de 5 ans selon le mode linéaire.
Page | 192
Le taux d’amortissement est de 20 %.
La fraction de subvention à rapporter au résultat imposable de l’année N sera :
(8.000.000 x 20%) x 270 / 360 = 1.200.000 francs
Année N+1 :
8 000 000 x 20 % = 1.600.000 francs.
3-1-2-1 Définitions
La subvention d’équilibre
La subvention d’équilibre est celle dont bénéficie l’entreprise pour compenser tout ou partie de la perte globale
qu’elle aurait subie si cette subvention ne lui avait pas été accordée.
La subvention d’exploitation
La subvention d’exploitation est allouée à l’entreprise pour lui permettre de compenser l’insuffisance de prix de
vente de certains produits ou de faire face à certaines charges d’exploitation.
Les subventions d’exploitation sont accordées par l’Etat, les collectivités publiques ou les personnes privées
généralement à des entreprises soumises à des obligations particulières telles que l’application de tarifs
Page | 193
homologués, la production de biens conformément à des normes imposées qui rendent l’exploitation non rentable.
Elles comprennent par exemple, les indemnités compensatrices pour insuffisance du prix de vente administré.
Les subventions de recherche-développement
Il s’agit de subvention accordée par l’Etat, les collectivités publiques, les organismes internationaux ou des tiers à
des entreprises engagées dans un programme de recherche scientifique ou technologique y compris la conception
de logiciels informatiques.
Page | 194
Les sommes allouées ont le caractère de subvention jusqu’à la date de réalisation de la condition résolutoire
rattachée à leur octroi. Lorsque ladite condition se réalise, les sommes allouées sont considérées comme des
avances.
Le traitement fiscal rattaché à chaque nature de subvention s’applique à compter de la date de l’octroi de la
subvention jusqu'à la date de réalisation de ladite condition.
Après cette date, les sommes précédemment imposées comme subventions sont déduites des résultats des exercices
au cours desquels les remboursements des sommes allouées interviennent. Ces sommes suivent par ailleurs le sort
des annulations du chiffre d’affaires au regard des autres impôts et taxes.
4) Les produits financiers
Selon le SYSCOA, les produits financiers de l’entreprise sont à enregistrer dans le compte 77 (Revenus financiers
et produits assimilés). Du point de vu fiscal, les produits peuvent être classés en trois groupes.
b. Les revenus des participations reçues des filiales par les sociétés mères (art 22 du CGI)
Pour être sous le régime des sociétés mères, il faut réunir certaines conditions :
La société mère et la filiale doivent être des sociétés de capitaux (SA, SARL…)
La société mère doit avoir son siège social en CI
La société mère doit détenir au moins 10 %du capitalde la filiale depuis 2ans. Ce pourcentage s’apprécie
à la date de mise en payement des produits de la participation. Ce pourcentage n’est pas nécessaire si le
prix des titres est supérieur à 1 milliard de francs.
Selon l’article 22 du CGI, lorsque les conditions sont remplies, les revenus nets encaissés subissent une déduction
extra comptable de 95 % lors de la détermination du résultat fiscal.
RF < 0 RN = BC – IMF
Dans le SYSCOA une plus value représente le solde des comptes 82 (produit des cessions d’immobilisation) et 81
(valeur comptable des cessions d’immobilisation). Le compte 81 enregistre à son crédit les amortissements relatifs
à l’élément sorti et à son débit la valeur d’origine dudit élément. La plus value est donc le profit réalisé résultat de
la cession d’un élément d’actif immobilisé.
Une plus value est générée par la cession d’un élément de l’activité c'est-à-dire tout événement conduisant à la
sortie d’un élément d’actif d’une entreprise :
Cession volontaire
Vente forcée
Liquidation
Echange
Apports
Selon l’article 14 du CGI, le bénéfice net comprend les résultats provenant de la cession d’élément quelconque de
l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation.
Cependant des règles particulières sont prévues en faveur des plus values provenant de la cession d’élément de
l’actif immobilisé.
5-1 Exonération des plus values de cession en cours d’exploitation (art 28-CGI)
La plus-value de cession réalisée en cours d’exploitation est normalement imposable. Mais afin d’inciter les
entreprises exerçant en Côte d’Ivoire à investir sur le territoire ivoirien, l’article 28 du CGI leur accorde la
possibilité de déduire la plus-value du bénéfice imposable à condition que l’entreprise prenne l’engagement de
procéder à un nouvel investissement dans les trois années (3 ans) qui suivent. Mais il ne s’agit pas d’une
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véritable exonération car cette plus-value sera imposée selon le rythmed’amortissement : s’il s’agit de biens
amortissables. Dans le cas où il s’agit d’un bien non amortissable, elle est imposable à la cession du bien.
IBIC-32 :
L’entreprise YAO a cédé le 01/07/19N une machine outil acquise le 01/01/19N-5 au prix de 1 000 000 F. Durée
d’utilisation 10 ans. Le prix de cession est 800 000 F.
Déterminer le montant à réinvestir prévu par l’article 28 du CGI.
Solution :
MMR = V0 + plus-value/28 MMR = PC + ∑ amortissements
V0 = 1 000 000 PC = 800 000
VCN = V0 - ∑ amortissements avec ∑ amortissements = 550 000
∑ amortissements = (V0/n) 5,5 = 1 000 000/10 x 5,5
∑ amortissements = 550 000 PC + ∑ amortissements = 1 350 000
VCN = 1 000 000 – 550 000 = 450 000 Le montant minimum que l’entreprise doit investir en
plV/article 28 = 350 000 immobilisation pour bénéficier de l’exonération
V0 + plV = 1 000 000 + 350 000 intégrale de la plV est :
L’article 28 stipule que si le réemploi est effectué dans le délai de 3 ans, les plus-values distraites des BIC viennent
en déduction du prix de revient des nouvelles immobilisations. Soit pour le calcul des amortissements, s’il s’agit
d’élément amortissable, soit pour le calcul des plus-values réalisées ultérieurement s’il s’agit de biens non
amortissables.
La plus-value de cession n’est pas définitivement affranchie d’impôt. Pour la plus-value réinvestie en bien
amortissable, cette plus-value est déduite de la base d’amortissement comptable pour obtenir la base
d’amortissement fiscal.
Page | 197
Par contre, sur le plan comptable, la société devra pratiquer les amortissements sur le prix de revient réel.
IBIC-33 :
En se référant à l’IBIC-32, la plus-value placée sous l’article 28 a été réinvestie dans l’acquisition d’une machine
outil le 01/01/N+1 à 2 000 000 HT.
TAF :
1. Déterminer la base fiscale d’amortissement et la base comptable d’amortissement.
2. Déterminer l’annuité d’amortissement déductible sachant que n= 10 ans.
Solution :
Conclusion :
Au terme de l’amortissement du matériel, les réintégrations totaliseront 35 000 x 10 = 350 000, somme équivalente
à la plus-value réinvestie. Ce qui nous amène à affirmer que l’exonération prévue par l’article 28 n’est que
temporaire ou que l’imposition de la plus-value de cession est étalée sur la durée d’amortissement du bien.
En cas de cession d’un bien acquis par réemploi de la plus-value et partiellement amorti à la date de cession, le
solde du compte 152 (plus-value à réinvestir) figurant au passif est à réintégrer au résultat de l’exercice au cours
duquel la cession est intervenue.
IBIC-34 :
L’entreprise bénéficie de l’exonération de la plus-value de l’IBIC-32. Elle emploie cette plus-value pour acquérir
une machine outil à la date du 01/01/N+2 à 2 000 000. A la date du 01/04/N+4, l’entreprise YAO vend ce matériel
à 1 800 000.
Quel est le montant de la plus-value de cession passible de l’impôt BIC sachant que la durée du matériel et
outillage est de 10 ans (mode linéaire) ?
Solution :
BAc = 2 000 000 → BAf = 2 000 000 - plV/article 28
BAf = 1 650 000
Annuité comptable : 2 000 000/10 = 200 000
- Annuité fiscale : 1 650 000/10 = 165 000
Excédent comptable à réintégrer = 35 000
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Plus-value de cession née de l’opération de cession
VCN = V0 - ∑ amortissements = 2 000 000 – 2 000 000/10x 2,25 = 1 550 000
plV = PC -VCN
plV = 1 800 000 – 1 550 000 = 250 000 2
La plus-value imposable lors de cette opération est de : 1 + 2, soit271 250 + 250 000 = 521 250
L’article 28 précise que la plus-value précédemment exonérée vient en déduction de la valeur d’acquisition de
l’immobilisation pour le calcul des plus-values fiscales sur ladite immobilisation.
IBIC-35 :
La plus-value de 350 000 réalisée sur cession de machine outil en 19N a été réemployée le 01/01/N+1 à l’achat de
titres de participation de valeur 5 000 000. Les titres ont été cédés le 01/01/N+6 à 6 000 000.
TAF : Déterminer la plus-value de cession passible de l’impôt BIC.
Solution
Si aucun investissement n’a été réalisé dans le délai de 3 ans, la plus value doit être réintégrée dans le résultat ;
aucune pénalité n’est encourue.
L’entreprise peut renoncer au régime du réemploi, la plus value est rapportée au bénéfice imposable de l’exercice
au cours duquel le délai a expiré.
Dans ce cas soit l’intégralité de la plus-value est à réintégrer à l’expiration du délai de 3 ans ou la partie non
réinvestie est réintégrée avec la quotité de la partie investie à l’inspiration du délai de 3 ans.
IBIC-36 :
L’entreprise Yao a cédé le 1/7/N une machine acquise le 1/1/N-5 à V0 = 1 000 000 F, de durée d’utilisation égale à
10 ans. Le prix de cession est de 800 000F. L’entreprise décide de réinvestir la plus-value récoltée. Le
réinvestissement est fait le 01/10/N+3 de montant x FHT en acquérant un matériel et outillage de durée d’utilisation
5 ans.
TAF
1) Déterminer la plus- value
2) Déterminer le montant de la plus-value à réintégrer au résultat dans les cas suivants :
a) X= 1 350 000
b) X= 1 200 000
c) X= 500 000
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d) X= 2 000 000
3) Supposons que le montant du réinvestissement est égal à 1 200 000 HT (cas b).Ce bien a été cédé le
20/12/N+4 à 1 150 000.On demande de calculer la nouvelle plus-value à réintégrer au résultat de N+4.
4) Déterminer le montant minimum à réinvestir.
SOUTION
1) La plus value ?
La Valeur comptable nette(VCN)=V0 × (10-5,5)/10
VCN= 1 000 000 × 4,5/10 = 450 000
Plus-value de cession = Pc –VCN = 800 000 -450 000
Plus value= 350 000
Le minimum à réinvestir =MMR
MMR = V0 + Plus-value = 1 000 000 + 350 000
MMR = 1 350 000
2) Montant de la plus-value intégrable au résultat imposable de N+3 dans les cas :
a) Réinvestissement = 1 350 000 = MMR.L’intégralité de la plus-value 350 000 a été réinvestie
Plus-value à réintégrer au RC N+3 = 350 000 ×3/60 =17 500
b) Réinvestissement = X= 1 200 000 < MMR
→ MMR –X ↔ 1 350 000 – 1 200 000 = 150 000 est la quote-part de plus-value non réinvestie à
réintégrer au résultat .En outre la fraction du plus-value réinvestie est égale à :
350 000 – 150 000 = 2 000 000 sera réintégrée au résultat selon le plan d’amortissement du bien.
Plus-value à réintégrer au RC N+3 = 150 000 + 2 00 000 × 3/60 = 160 000
c) X =500 000<MMR
MMR –X ↔ 1 350 000- 500 000 = 850 000 > PLV = 350 000 donc la plus-value de 35 000 000 n’a
pas du tout été réinvestie. Elle sera réintégrer totalement au résultat de N+3
Plus-value à réintégrer au RCN+3 = 350 000.
NB : on ne peut que réintégrer au résultat un montant maximum égal au montant de la plus-value
exonérée à la réalisation c.à.d. 350 000.
d) X=2 000 000>MMR, Ici l’intégralité de la plus-value a été réinvestie comme dans le cas “a “
La plus-value à réintégrer au RCN+3 = 350 000 ×3/60 = 17 500
3) La plus-value imposable au résultat de N+4
VCN= 1 200 000 *(60-15)/60 = 900 000
Plu value = Pc –VCN = 1 150 000 – 900 000 =250 000
Quotité de plVinvestie imposable à l’N+4 = 200 000/5 = 40 000
Solde du compta 152 à réintégrer ou plus-value non encore imposée : 200 000 × (60-15)/60 = 150 000
Total plus-value à réintégrer au résultat de N+4 est 250 000 +40 000 +200 000(60-15)/60 =440 000
4) Détermination du MMR.
MMR =Plus value + (V0-Plus value sans l’article 28)
MMR = 440 000 + (1 200 000 – 200 000)
MMR = 1 440 000
Au terme des dispositions de l’article 33 du CGI : « les plus values provenant de la cession d’élément d’actif
immobilisé en fin d’exploitation ou en cas de cession partielle d’entreprise et les indemnités reçues en contre partie
de la cessation de l’exercice de la profession ou au transfert d’une clientèle sont comptées dans les bénéfices
commerciaux et les bénéfices des professions non commerciales pour la moitié de leur montant »
Toutefois, lorsque la cession, le transfert ou la cessation intervient plus de 5 ans après la création ou l’achat des
fonds, d’office ou de la clientèle, la plus value n’est retenue dans le bénéfice imposable que pour le tiers (1/3) de
son montant. Il est à préciser que l’imposition de ces plus values dans ces cas est effectuée en déduisant du résultat
fiscal, de façon extra comptable les (2/3) ou la moitié (1/2) de ces plus values exonérées.
IBIC-37 :
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Une société créée en N-3 est contrainte de céder en N sa branche de négoce de café cacao en raison du retrait par le
gouvernement de son quota d’exportateur
Installation d’usine : 1.300.000.000
Amortissement pratiqué : 304.000.000
Prix de cession : 1.000.000.000
1- Quel est le sort fiscal de la plus value ?
2- quel est le sort fiscal de la plus-value si la cession avait lieu en N+2(toute chose égale par ailleurs)
Solution
1- VCN : 1.300.000.000 – 304.000.000 = 996.000.000
Plus value : 1.000.000.000 – 996.000.000 = 4.000.000
Plus value imposable : 4.000.000 x 50% = 2.000.000
2- Plus-value imposable égale à 4 000 000 ×1/3 = 1 333 333
5-3 Plus value de fusion et opérations assimilées (article 32 CGI)
C’est l’article 32 du CGI qui a organisé un régime spécial de taxation des plus values réalisées à l’occasion des
opérations de fusion, de scission et apports partiels d’actif.
Ce régime est optionnel ; les entreprises peuvent y renoncer et se placer sous le régime d’imposition des plus values
de fin d’exploitation prévue par l’article 33 du CGI.
Selon les dispositions de l’article 32 du CGI, sont exonérées du BIC entre les mains de la société apporteuse ou
fusionnée, les plus values autres que celles réalisées sur les marchandises à l’occasion des fusions et apport partiel
d’actif entre les sociétés de capitaux. Le bénéfice de l’exercice chez la société apporteuse ou fusionnée est
subordonnée à l’obligation pour la société bénéficiaire de l’apport de :
Calculer en ce qui concerne les biens amortissables apportés les amortissements fiscaux d’après la valeur
d’origine de ces biens chez la société fusionnée, déduction faite des amortissements déjà pratiqués chez
celle-ci.
Calculer les plus values ultérieures de cession d’après la valeur d’origine des biens chez la société
fusionnée.
En pratique, cela veut dire que d’une part les biens apportés seront inscrits par la société bénéficiaire de l’apport à
leur valeur d’apport, valeur sur laquelle seront effectués les amortissements comptables et que d’autre part les plus
values de fusion seront portées au passif du bilan.
L’incidence des amortissements comptables sur les résultats est réduite par la réintégration dans lesdits résultats de
la quote-part de la plus-value de fusion réintégrée au même rythme que les amortissements des biens
correspondant.
En cas de cession ultérieure des biens apportés, le solde de la plus value correspondante figurant au bilan sera
rapporté au résultat de l’exercice de cession.
IBIC-38 :
Soit un matériel acquis à 10 000 000 apporté par une société absorbée de valeur résiduelle 2.000.000. Le bien a été
réestimé à 6 000 000 lors de l’opération de fusion. Le matériel a une durée d’utilisation de 5 ans. Après deux ans
dans la société absorbante cette dernière le revend à 4 000 000.
TAF
1) quel est le sort fiscal de la plus-value dégagée au regard de l’IBIC.
2) Quelles sont les conséquences fiscales ?
a) à la fin de l’exercice de l’apport ?
b) à la revente du bien.
Solution :
Chez la société absorbée (apporteuse)
V0 = 10 000 000 Vr = 2 000 000 n = 5 ans.
+value = prix de cession – Vr = 6 000 000 – 2 000 000
+value = 4 000 000 → +value exonérée, donc 4 000 000 à déduire.
Il s’agit des mesures qui accordent des avantages fiscaux (réduction d’impôt et exonération d’impôt) aux
entreprises qui investissent en CI. Ces avantages sont plus importants lorsque les investissements sont réalisés en
dehors de la zone d’Abidjan. Ces mesures sont :
- Le code des investissements de 1995 (loi 95-620 du 03/08/95) ;
- La réduction d’impôt en cas d’investissement du bénéfice (CGI→art. 110)
- L’exonération des plus-values sous condition de réemploi (art.28 du CGI)
En outre afin d’inciter les entreprises à s’engager dans des programmes de formation qualifiante des jeunes
ivoiriens en vue de leur insertion professionnelle prochaine, il est proposé d’instituer un crédit d’impôt au profit
de celles qui prennent en apprentissage des personnes qu’elles forment dans l’optique de leur offrir leur 1 er emploi.
Ce nouveau code des investissements se substitue aux anciens codes et aux régimes spéciaux d’aide fiscale à
l’investissement du CGI à savoir :
- Code des investissements de 1973 (loi 73-368 du 26/07/73) ;
- Code des investissements de 1984 (loi n° 84-1230 du 08/11/84) ;
- Régime de l’usine nouvelle (art. 4 du CGI).
Toutefois les entreprises qui ont bénéficié des avantages de ces anciens régimes demeurent régies par lesdits
régimes jusqu’à ce que l’effet des avantages ait expiré.
Le code des investissements de 1995 comporte deux régimes :
- Le régime déclaratif des projets d’investissement.
- le régime de l’agrément à l’investissement.
1) Le régime déclaratif
Ce régime consiste à déclarer les projets d’investissement contre une attestation de dépôt délivrée par le
CEPICI et permet à l’entreprise d’être éligible sous 48 heures maximum. Il concerne la création d’activité dans les
secteurs suivants :
- Agriculture, élevage et pêche
- Industries extractives et production d’énergie, industries manufacturières, production et industrie culturelle.
- Santé, éducation, tourisme.
- Autres secteurs à l’exception des bâtiments et travaux publics, du commerce des transports et des services
bancaires et financiers.
Les entreprises bénéficiant de ce régime sont exonérées des impôts BIC et BNC, de la patente et de la contribution
des licences pour une durée de 5 ans lorsque l’entreprise est installée dans la zone A (département d’Abidjan,
d’Aboisso, d’Adzopé et d’Agboville) et 8 ans si l’entreprise est installée dans la zone B et C c’est-à-dire le reste du
pays. Ces exonérations sont réduites à 50% puis à 25 % pendant l’avant dernière et la dernière année de bénéfice
des avantages. Ces durées sont majorées des délais de réalisation du programme.
IBIC-39 : Soit une entreprise située à la zone industrielle de Yopougon dont les résultats sont les suivants :
2003 : 20 000 000 2005 : 40 000 000 2007 : 35 000 000
2004 : 25 000 000 2006 : 30 000 000 2008 : 45 000 000
TAF : Appliquer le régime déclaratif de la loi n° 95-620 au regard de l’impôt BIC
SOLUTION
Page | 202
2003 20 000 000 - 5 000 000
2004 25 000 000 - 6 250 000
2005 40 000 000 - 10 000 000
2006 30 000 000 30 000 000 x 25% x 50% = 3 750 000 3 750 000
2007 35 000 000 35 000 000 x 25% x 75% = 6 562 500 2 187 500
Total 27 188 000
Ce régime s’applique aux opérations de création et de développement d’activité dans tous les secteurs à l’exception
des bâtiments et travaux publics, des services bancaires et financiers. Le bénéfice des avantages est de 5 ans si
l’entreprise est située dans la zone d’Abidjan et de 8 ans pour les investissements réalisés dans le reste du pays. Ces
durées sont majorées des délais de réalisation du programme d’investissement. Le gain obtenu pendant la période
d’exonération est fonction du montant de l’investissement réalisé. Les exonérations portent :
1°) En matière de droit de douane et droit fiscal d’entrée l’exonération est de 95% sur les équipements et matériels
ainsi que sur le 1er lot de pièces de rechange si le montant de l’investissement est compris entre 500 millions et 2
milliards. L’exonération est de 100% pendant la période du bénéfice pour les investissements supérieurs à 2
milliards.
2°) Pour les créations d’activités exclusivement.
Exonération de l’impôt BIC, de la patente et des licences si le montant de l’investissement est compris entre 500
millions et 2 milliards.
Lorsque le montant de l’investissement est supérieur ou égal à 2 milliards, l’exonération porte non seulement sur
l’IBIC, la contribution des patentes et des licences mais aussi sur la contribution des propriétés bâties.
Ces exonérations sont réduites à 50% puis à 25% des taxes et impôts normalement dus respectivement, l’avant
dernière et la dernière année de bénéfice des avantages.
REMARQUE : Le non-respect des engagements entraîne le remboursement des avantages déjà perçus après
une mise en demeure de trois mois restée sans effet. L’exonération portant sur la TVA est supprimée. (Loi de
finance 2000).
L’avantage de ce régime est ouvert aussi bien aux sociétés qu’aux entrepreneurs individuels. Il est limité à l’impôt
BIC ou BA.
a. Conditions
Donnent droit au bénéfice de ce régime seul les investissements entrant dans le cadre d’un programme
d’investissement effectué sous la forme de création ou de développement des entreprises industrielles ou
agricoles.
Les immeubles et biens d’équipements acquis d’occasion, les constructions ou extension d’immeubles bâtis.
La création ou développement d’établissement ou d’installation minière ou forestière ; les souscriptions de part,
d’obligation ou d’action des sociétés immobilières, les véhicules de toute nature à l’exception des véhicules de
moyen de manutention.
Les mobiliers et matériels de bureau à l’exception du matériel informatique. L’investissement doit avoir un
montant net minimum de 10 000 000 F HT et être en mesure de générer une augmentation du chiffre
d’Affaires de 15% à la clôture de chacun des 4 exercices après l’achèvement des programmes.
Le programme d’investissement doit être réalisé dans un délai maximum de 2 ans à compter du 31 décembre
de l’année au cours de laquelle il est agrée.
L’entreprise doit avoir une situation fiscale régulière et tenir une comptabilité régulière.
La loi de finance 2010 en son art 12 a modifié les taux de déduction et a étendu cette mesure aux entreprises
commerciales et prestataires de services qui investissent en Côte d’Ivoire, tout ou partie de leurs bénéfices ainsi
qu’aux entreprises déjà bénéficiaires des dispositions du Code des Investissements.
Page | 203
La déduction d’impôt est obtenue en déduisant du bénéfice imposable une somme égale à 35% du montant de
l’investissement si l’investissement est réalisé et payé dans la zone d’Abidjan (département d’Abidjan, d’Aboisso,
d’Adzopé et d’Agboville) et 40% si l’investissement est réalisé et payé dans les autres régions. Toutefois au titre
d’un exercice donné, la déduction ne peut excéder 50% du montant du bénéfice imposable. Les sommes qui n’ont
pu être déduites au titre du 1er exercice peuvent être déduites au titre des trois exercices suivants dans la limite de
50% du bénéfice. Soit un bénéfice d’une période de 4 ans
IBIC-40 :
L’entreprise SOMOLO sise à Bouaké a acquis le 10//7/2004 un matériel industriel lourd à 236 000 000 F TTC. Cet
investissement a bénéficié de l’article 110 du CGI.
Les résultats fiscaux des périodes 2002 à 2009 sont :
2002 : 10 000 000F avant la déduction de 2 000 000F de déficit de 1996 et 3 000 000F d’ARD de 1996
2004 : 11 000 000 F avant déduction de déficit de 1 000 000
2005 : 20 000 000 F 2007 : 60 000 000F
2006 : -7 000 000 F 2008 : 50 000 000 F
2009 : 90 000 000 F
TAF
1- Rappeler les conditions d’application de l’article 110 -CGI
2- Déterminer les résultats après impôts de 2002 à 2009 sachant que SOMOLO est au RRN
NB : on donne :
SOLUTION :
Nous avons un cas d’investissement ponctuel la déduction ne commence qu’à partir de l’exercice suivant
l’exercice d’acquisition de l’immobilisation. Ici l’immobilisation est acquise le 10/7/2004 donc la déduction ne
commence qu’en 2005
Nous sommes dans la zone B ou C le taux de déduction est de 40%
La déduction théorique est de = 40%x(236 000 000/1,18)= 80 000 000
2005 20 000 80 000 10 000 10 000 70 000 10 000 2 500 2 500 3 000 67 000
2007 60 000 70 000 30 000 30 000 40 000 30 000 7 500 7 500 5 000 82 500
2008 50 000 40 000 25 000 25 000 -- 25 000 6 250 6 250 3 500 93 750
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2009 90 000 -- -- -- -- 90 000 22 500 -- 2 000 87 500
TOTAL 16 250
Zone :B taux = 40% ; Déduction théorique =(236 000 000 / 1.18) × 40% = 80 000 000
IBIC-41 : La société industrielle KOMOE sise à Dabou a mis au point un procédé de mise en boite de la banane
douce. La première unité de conditionnement fonctionne depuis 10 ans. Pour agrandir la capacité de production, la
société présente à la DGI sous l’article 110 du CGI un programme d’investissement de 782 500 000 HT. Le
programme a été agrée le 1er Décembre N pour être achevé le 10 Avril N+2.
Travail A FAIRE
1- Rappeler les conditions d’application de l’article 110 du CGI
2- Montrer comment l’entreprise peut bénéficier des avantages de cet article
SOLUTION(calculs en millier de F)
Nous avons un cas d’investissement à financement étalé (échelonné) la déduction selon l’art 110 ne commence
qu’à partir de l’exercice suivant l’exercice d’achèvement des travaux.
Ici les travaux ont pris fin le 10/4/N+2 donc la déduction commence à partir de N+3
N+3 -25 000 160 125 -- -- 160 125 -25 000 IMF --
N+4 125 000 203 875 62 500 62 500 141 375 62 500 15 625 15 625
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N+5 150 000 152 625 75 000 75 000 77 625 75 000 18 750 18 750
N+6 200 000 86 550 100 000 86 550 -- 113 450 28 362,5 21 637,5
TOTAL 56 012 ,5
Afin d’inciter les entreprises à s’engager dans des programmes de formation qualifiante des jeunes
ivoiriens en vue de leur insertion professionnelle prochaine, il est proposé d’instituer un crédit d’impôt au
profit de celles qui prennent en apprentissage des personnes qu’elles forment dans l’optique de leur offrir
leur 1er emploi.
Le bénéfice de la mesure est subordonnée aux conditions suivantes :
ETUDE DE CAS
DOSSIER 1 : BIC Article 110 du CGI
L'entreprise SA BETHEL au capital de 100 000 000 a réalisé un chiffre d'affaires TTC(CATTC) au
31/12/2009 de 958 160 000.
La SA BETHEL a réalisé en outre :
TAF
1) Préciser le régime d'imposition de la SA BETHEL compte tenu des dispositions de la loi de finance de l’an
2 000.
2) Déterminer le résultat comptable avant impôt sachant que les stocks de matériel au 01/01/2009 et 31/12/2009
étaient respectivement 38 500 000 et 50 000 000. En outre on signale que le CATTC déclaré n'est constitué que
des ventes de produits.
3) Déterminer le résultat fiscal sachant que le taux de la BCEAO est de 9% et que les déficits fiscaux ordinaires et
ARD antérieurs sont :
- 2003 : 7 500 000 dont 2 000 000 de ARD
- 2005 : 1 500 000
- 2007 : 6 000 000 (dotation aux amortissements comptabilisées de 2007 est 4 000 000)
- 2008 : 3 900 000 (dotation aux amortissements comptabilisées de 2008 est 7 000 000)
Enfin Bethel sise en zone industrielle de Yopougon a acquis un matériel lourd à 35 400 000TTC. Lequel
investissement bénéficie des avantages de l’article 110 du CGI
4) Déterminé l'impôt exigible de l'exercice 2009 puis énoncer les échéances légales de versement de ladite charge
selon la loi de finance 2004.
La SARL PEACE est une entreprise non assujettie à la TVA. Elle a réalisé à la clôture de l’exercice N un
bénéfice comptable avant impôt de 25 000 000 dont 5 000 000 F de plus-value sur une cession d’immobilisation.
Elle a opté pour le réinvestissement de la plus-value.
Les produits exonérés et les charges non déductibles de l’exercice N s’élèvent respectivement à 10 000 000
F et 19 000 000 F.
Autres informations :
Les résultats fiscaux des exercices N – 2 et N – 1 ont été déficitaires respectivement de 6 000 000 F et
3 000 000 F.
Les amortissements comptabilisés pour ces mêmes exercices s’élèvent à 4 000 000 F pour N-2 et 7 000 000
F pour N-1.
L’entreprise a décidé e les différer.
TRAVAIL À FAIRE
2. Rappelez les conditions et réemploi des plus-values sur cessions (régime fiscal sous l’article 28 du code général
des impôts).
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Le 30/11/N+3, le nouveau matériel est cédé à 10 104 812 F TTC. L’entreprise prend encore l’engagement
de réinvestir la plus-value.
DOSSIER 3 :
Les résultats de la textile SA, tels qu’ils ont été déterminés sur les comptes de résultat d’exploitation et résultats
financiers pour, l’exercice N sont les suivant :
Bénéfice d’exploitation : 408.331.656
Perte financière : 360.941.923
Parmi les charges, de l’exercice, relève :
Le compte variation de stock a enregistré à la constitution d’une provision pour dépréciation de stock
déterminée de façon statistique d’un montant de 6.000.000. une facture de la librairie de France relative à
l’achat pour un dirigeant d’un attaché-case avec 216.000
Un chèque de 400.000 a été adressé à une personne dont l’identité n’est pas relevée
Un chèque de 10.000.000 représentant le règlement d’une facture de carburant.
Une facture de 1.500.000 de la SOTRA relative à la location d’un car pour funérailles d’un proche parent
du Directeur Général.
200.000 de remboursement de frais de transport aux commissaires aux comptes divers pénalités pour
infractions à la légalisation des prix s’élèvent à 70.000
le montant des amendes routières de l’exercice s’élève à 30.000
la prime d’assurance vie du PDG est de 500.000
la mobylette du coursier est assurée pour 18.000
Une prime spéciale pour voyage-congé a été accordée au PDG : 2.421.000
Les provisions pour congés payés de l’exercice s’élèvent à 4.679.000
Un don de 300.000 a été accordé à une grande école pour son gala annuel
La patente de l’exercice s’élève à : 14.000.000
La taxe d’assainissement s’élève à 4.000.000
Les impôts fonciers s’élèvent 65.000.000
Les comptes courants créditeurs figurant au bilan sont de 200.000.00. La convention les rémunérant
indique un taux de 16%. Le taux de la BCEAO est de 11,5%.
Les Agios bancaires sont de 17.000.000
Les acquisitions de titres s’élèvent à 4.000.000
Les frais sur achat de titres s’élèvent à 200.000
Parmi les dotations de l’exercice aux amortissements et provisions on relève :
- Provision pour risque de vol : 1.000.000
- Provision pour propre assureur : 700.000
- Provision pour créance sur collectivité : 5.000.000
- Provision pour risque en cours : 2.000.000
- Provision pour variation de cours sur les stocks : 4.000.000
- Provision pour Grosses réparations : 3.000.000
- Provision pour impôt les résultats : 30.000.000
Parmi les produits de l’exercice on relève :
- Production livrée à soi-même : 15.000.000
- Profits exceptionnels sur cession d’immobilisation : 4.000.000
- Produits accessoires : 6.000.000
- Subvention reçue des sociétés du groupe : 25.000.000
- Revenus des participations minoritaires ivoiriennes : 4.000.000
dont 2.000.000 provenant de titres côtés à la bourse d’Abidjan.
- Revenus participations minoritaires étrangères : 5.000.000
- Revenus participations majoritaires ivoiriennes : 15.000.000
- Revenus participations majoritaires étrangères : 6.000.000
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- Revenus de bons au porteur C.A.A. : 600.000
- Revenus de bon de caisse souscrits auprès des banques : 1.200.000
- Revenus du compte bloqué S.I.B 1.000.000
- Revenus des obligations CAA 7% 1.600.000
- Reprises sur provisions sans objet, ces provisions avaient été constituées conformément à la
réglementation fiscale : 20.000.000
Renseignement divers
- La société a réalisé et payé un investissement de 80.000.000 à Abidjan
- (Le dossier a été agrée pour l’application de l’art. 110). Les travaux de réalisation ont été achevés le
30 juin N-1.
- Etats des déficits fiscaux antérieurs :
19 (N-5) : 22.000.000 dont 12.000.000 d’amortissement réputés différés
19 (N-4) : 10.000.000 entièrement en A.R.D.
19 (N-3) : 15.000.000 entièrement en A.R.D ;
19 (N-2) : 5.000.000 entièrement en A.R.D.
N.B : le chiffre d’affaires de l’exercice s’élève à 850.000.000
L’impôt dû de l’exercice précédent s’élève à 33.000.000
TRAVAIL A FAIRE
1- Calculer les bases B.I.C
2- Déterminer les montants de l’impôt BIC et l’IMF de l’exercice
3- Etablir la déclaration fiscale au 31/12/N
4- Donner les dates et les montants des paiements effectués au titre de l’exercice N.
DOSSIER 4 :
Un matériel de fabrication d’un prix H.T. de 60.000.000 F (prorata de déduction 80%) a été commandé le
7 Octobre 1994.
Le 01/03/2001, un autre matériel de fabrication est acheté, en utilisation de la plus value réalisée. Sur la
cession du 09/01/1999. La valeur de l’immobilisation est de 89.090.000 F. TTC ( Prorata de déduction
de l’ exercice : 70 %)
TRAVAIL DEMANDE :
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1- Rappeler les conditions d’application du taux réduit sur les bâtiments à usage industriel Commercial et
Administratif.
2- Donner les conditions d’application du régime spécial de fusion.
3- Qu’est-ce qu’un acquêt social.
4- Lors de la constitution d’une Société par acte Notarié qui est le redevable légal et le contribuable légal des
droits à acquitter.
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TOTAL 782.500 782.500
DOSSIER 5 :
La société industrielle KOMOE sise à Dabou a mis au point un procédé de mise en boîte de la banane
douce. La première unité de conditionnement fonctionne depuis 10 ans. Pour agrandir la capacité de
production, la société a présenté à la DGI sous l’article 110 du CGI un programme d’investissement de
782.500.000 HT. Le programme a été agrée le 1er Décembre N pour être achevé le 10 Avril 19N+2.
TRAVAIL A FAIRE
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GoodLucky…
…
BIBLIOGRAPHIE
1. Code générale des impôts révisé (EDITION 2007)
6. Cours de Mr Konaré
7. OHADA
8. SYSCOA
Page | 212
10.Convention Collective Internationale de Juillet 1977 (CCI)
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