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Formation continue

BIOCHIMIE DES GLUCIDES


Hyper et hypoglycémie :
Exploration biochimique

Préparatoire au test de Résidanat

Dr S.MEHERHERA
Maitre assistante en Biochimie
médicale
I. Rappel physiologique
1. Métabolisme du glucose

A. Origine
a. Exogène
b. Endogène
B. Devenirs
A. Origine
• a. Exogène : Alimentation
* Digestion
* Absorption

NB: SGLT2 rénal


*Transport

• Les oses sont hydrosolubles


• Circulent libres dans le sang (glycémie) après leur sortie de la
cellule intestinale et parviennent les cellules cibles
Définition de la Glycémie:

Concentration de glucose dans le sang Comprise entre :

3,80 et 6 mMol/l (soit 0,70-1,1g/l)

Maintenue constante pour le fonctionnement normal des cellules


*Entrée à l’intérieur des

cellules cibles
Notion des GLUT****** (transporteurs membranaires )
- GLUT 1 et 3 : apportent le glucose à de nombreux tissus: tissu cérébral**** et
érythrocytes***
Fonctionnement indépendant de l’insuline
Grande affinité pour le glucose

- GLUT2 : foie ;pancréas et intestin (pole basale ayant un contact vasculaire


Fonctionnement indépendant de l’insuline
Faible affinité
- GLUT4 : adipocytes et cellules musculaires

• stock dans des vésicules cytosoliques


• Translocation membranaire dépendante de l’insuline

Repas glycémie insuline Récepteurs fonctionnels

glycémie entrée du glucose

- GLUT5 : au niveau de la membrane luminale de l'entérocyte; spermatozoïdes,


muscles squelettiques et adipocytes, transporteur spécifique du fructose.
- GLUT7 : présent dans la membrane du réticulum endoplasmique hépatique
b. Origine endogène : synthèse par l’organisme

* Glycogénolyse tout les tissus muscle*** foie***


Glycogène glucose glycolyse (énergie ) différents tissus
libérer dans le sang foie uniquement

* Néoglucogenèse : foie 90% et rein10% à partir de lipides et protéines


Jeune; catabolisme protidique excessive , effort intense (acide lactique)
Les précurseurs glucoformateurs: acide lactique/acide pyruvique; alanine ;
glycérol, diverses molécules ( propionate)
B. Devenirs
Elimination de Glucose

Filtration glomérulaire totale


Réabsorption tubulaire complète:
si glycémie ≤ 9 à 10 mMol/l (1,70 – 1,80 g/l) = seuil d’élimination rénale
 Glucosurie = 0
Seuil bas = glucosurie avec glycémie N ou basse
- grossesse
- diabète rénal
Seuil élevé : glucosurie absente pour des glycémies  (>11mMol/l)
- sujet âgé
- IR
Réabsorption complètement saturée: quand
glycémie très   = glucosurie proportionnelle à la glycémie:
- diabète sucré

Taux maximal de réabsorption


Tm Glu ≈ 1,94 mMol/minute
2. Régulation de la glycémie
A. Régulation physicochimique

B. Régulation métabolique

C. Régulation nerveuse

D. Régulation hormonale
A. Régulation physicochimique

Les Rx chimiques  disparition du glucose du Sang:


Pyr Glu Glycogène

la loi d’action de masse régit l’équilibre et oriente le sens des Rx du


substrat le + concentré vers le – concentré.
B. Régulation métabolique

• Tient compte des besoins de la cellule:


Besoin d’énergie glycolyse
Besoin en NADPH,H+ VPP
Excès de glucose glycogénogenèse

Effecteurs allostériques : activations ou inhibitions des enzymes


C. Régulation nerveuse

• Les centres hypothalamiques commandent l'appétit , la satiété et la


production d'hormones hypophysaires

• Le système orthosympathique et les médullo-surrénales interviennent par


les catécholamines (hormones du stress) qui inhibent la sécrétion d'insuline
induite par le glucose).
• La stimulation du système parasympathique provoque au contraire une
insulino-sécrétion.
D. Régulation hormonale

Consommation du Glucose

un système hypoglycémiant un système hyperglycémiant


une hormone groupe d’hormones.

Génération du Glucose
a. Le système hypoglycémiant
• L’insuline
• Hormone hypoglycémiante fabriquée par les cellules béta des ilots de langerhans du pancréas
• Déversée dans le sang, elle va agir sur tous les organes qui consomment du glucose.
• Elle permet le passage du glucose sanguin à l’intérieur des cellules.

• Peptide de 51 acides aminés.


• Sécrétée sous forme de pro-insuline (84 aa), elle sera clivée pour donner l’insuline active +
peptide C
• Insuline et peptide C sont sécrétés en quantité équimolaire,
• ½ vie de l’insuline: 5 à 10 mn, ½ vie du peptide C: 20 à 30 mn
Structure de l’insuline : 2 chaînes polypeptidiques A et B.
• A et B sont reliées par 2 ponts disulfures.
Stimulation par le glucose de la sécrétion d’insuline
GLUT 2
GLUCOSE

GLUCOSE
Cellule b-
ATP/ADP augm.
pancréatique G6P

glycolyse inhibition
CANAL K+
ATP-
Foie Ca++
dépendant

Veine porte
INSULINE Dépolarisation
Ouverture du de la cellule
CANAL Ca++
voltage-dépendant
Mode d’action au niveau ¢aire
- Récepteurs membranaires spécifiques à activité tyrosine kinase
- Activation des protéines phosphatases du cytoplasme: Action métabolique
- induction nucléaire de la synthèse des ENZ clés

Le Nbr des récepteurs varie selon:


- la ¢ considérée
- les conditions physio et patho
- l’insulinémie
- activité Max sans saturation car affinité pour INS 
Action métabolique de l’insuline

Stimule : Inhibe:
-L’entrée cellulaire de glucose - La glycogénolyse
-La glycogénogenèse -La neoglucogenèse
-Synthèse de protéines - La Protéolyse
-Synthèse d’acides gras et de TG - La Lipolyse
-La Cétogénèse
* Le peptide C n’a pas d’activité biologique.

* L’insuline est dégradée par le foie, le peptide C éliminé par le rein


b. Le système hyperglycémiant
1. CATECHOLAMINES: ADRENALINE +++ NORADRENALINE : Action rapide
H. de réponse au stress
- Sécrétées par les médullosurrénales (adrénaline) et le SN orthosympathique
(noradrénaline)
-Récepteurs couplés à la protéine G
- AMPc dans les cellules cibles (second messager):
 Activation: - glycogénolyse (musc+++ hep )
- lipolyse
- Néoglucogénèse
 Inhibition: - glycogénogenèse
- lipogenèse
2. LE GLUCAGON:
H. Pancréatique (¢)

 Recepteur couple à la protéine G:


ATP → AMPc : AMPc
 Activation :
- glycogénolyse hépatique
- néoglucogenèse
- lipolyse
 Inhibition:
- glycogénogenèse
- lipogenèse
3.Autres hormones
 TSH : Thyroïd Stimulating Hormone.
 GH : H. de croissance
les deux stimule la sécrétion d’insuline à faibles doses (diabétogène à fortes doses)

 Cortisol : H. des corticosurrénales


stimule: - néoglucogenèse
- lipolyse
- protéolyse
 T3 triiodothyronine, T4 tetraiodothyronine : H. de la thyroïde :stimule le métabolisme
basal
stimule la sécrétion d’insuline à faibles doses
à fortes doses stimule: - néoglucogenèse
- lipolyse
- glycogénolyse
II. Pathologies du métabolisme des glucides

1. les hyperglycémies
2.les hypoglycémies
Glycémie
0,5 g/l 1,26 g/l
(2,78 mM) (7 mM)

Hypoglycémie Zone de normalité Diabète sucré

0,7g/l 1,1 g/l


(3,88 mM) (6,1 mM)
1. les hyperglycémies: le
Diabète
 Définition
Selon L’association américaine du diabète (ADA), le diabète est un
trouble chronique caractérisé par l’association
**D’une hyperglycémie.
**Grandes anomalies du métabolisme des hydrates de carbones,
des lipides et des protéines.
**Une tendance à développer des complications rénales, oculaires,
neurologiques et cardio-vasculaires prématurées
• Depuis 2009 un consensus émis par un comité d’experts
internationaux :
l’HbA1c proposée comme nouveau critère diagnostique de:
- Diabète si ≥ à 6,5 %
- Dysglycémie à haut risque de survenue de diabète si
comprise entre 6,0 et 6,5 %
L’ADA en 2010 a entériné ce nouveau critère diagnostique de
diabète, mais a étendu la notion d’altération glycémique à une
fourchette
plus large d’HbA1c (entre 5,7 et 6,5 %).
 la clinique

• Le syndrome cardinal est : Amaigrissement, asthénie, polyuro-


polydipsie, hyperphagie et n’apparaît que lorsque la glycémie
est supérieure à 3 g/l
 Classification du DS
1 - Diabète de type 1 (DT1)

2- Diabète de type 2 (DT2)


3 - Autres diabètes spécifiques ou «secondaires»
● Défauts génétiques de la fonction des cellules β : MODY, diabète mitochondrial
● Défauts génétiques de l’action de l’insuline
● Maladies du pancréas exocrine
● Endocrinopathies
● Médicaments ou agents chimiques
●Infection
● Diabète lié à une pathologie du système immunitaire
● Autres syndrome génétiques associés au diabète
4 - Diabète gestationnel
 La physiopathologie
A. Diabète de type 1 (DT1) = Diabète Juvenil = diabète
insulino-dépendant “DID”
• Destruction irreversible des cellules B du pancreas

Carence en insuline
• par des phénomènes autoimmuns:
- Anti-cellules d’îlots (ICA) - Ac anti-protéine tyrosine phosphatase
- Ac anti-glutamate décarboxylase ( GAD) - AC anti insuline
• sous l’effet de facteurs méconnus (environnementaux: virus, toxiques,
protéines de lait de vache, stress?)
• terrain génétique predispose HLAII: HLA DR3 et/ou DR4
B . Diabète de type 2 (DT2)
• Le plus fréquent.
• Maladie évolutive dans le temps.
• Association de plusieurs gènes de susceptibilité à expression favorisée par
des facteurs environnementaux (surpoids; obésité , avec surcharge
pondérale de prédominance abdominale (rapport taille / hanche supérieur
à 0,8 chez la femme, supérieur à 0,95 chez l’homme).
• hérédité familiale de diabète non insulino-dépendant.
• découverte fortuite d’une hyperglycémie chez un sujet de plus de 40 ans
• souvent associé à une hypertension artérielle essentielle et/ou à une
hypertriglycéridémie.
• Association, à des degrés divers, d’une insulinorésistance et d’une
insulinopénie.
• Formes cliniques intermédiaires entre le DT1 et 2

** LADA: Latent Auto immune Diabetes in Adults, destruction des îlots


par un processus auto immun lent, Ac anti îlots et anti insuline positif

** DT2 où la destruction des ilots de Languerhans est plus rapide que


dans le DT2 classique avec Ac négatifs.
LES PARAMETERS DIABETE TYPE 1 DIABETE TYPE 2

Paramètres épidémiologiques:

- Prévalence - Moins fréquent -plus fréquent


- Fréquence - 10-15% des DS - 85-90% des DS
- hérédité - Faible (DT1) - Forte prévalence (DT2)

Paramètres cliniques :
- Age - Avant 30ans - Après 40 ans
- Poids - normal - 80% obèses
- Mode d’installation - brutal et rapide - insidieux
- Signes cliniques - bruyants intenses - latents ou modérés
- Hyperglycémie - franche -modérée
- Cétose -spontanée, inaugurale -non spontanée

Paramètres biol et Im
- Peptide C - effondré -normal / peu diminué
- HLA - oui - non
- Auto Ac - presents - absents
c. Autres types de diabètes spécifiques :
a. Défauts génétiques de la fonction des cellules B
- DS type MODY = Maturity Onset Diabetes of the Young
 Survient chez le sujet jeune, en général avant l’âge de 25 ans.
 Représente 2 à 5% des diabétiques non insulinotraités
 Transmission autosomique dominante.
 Présence de la maladie sur plusieurs générations.
 Atteinte de la moitié de la fratrie.
 Tous les gènes ne sont pas identifiés (40%)
 Gènes: glucokinase et 5 facteurs de transcription nucléaire participant
au développement du pancréas endocrine
Plusieurs sous types; les plus connus :
• MODY 2 : le plus fréquent (50% des MODY), lié à une mutation du gêne
codant pour la Glucokinase situé sur le chromosome 7.

• MODY 3 : 25% des MODY, du à une mutation du gène HNF1α situé sur le
chromosome 12 impliqué dans le métabolisme du glucose.
• MODY 1 : forme rare, liée à une mutation du gène HNF4α situé sur le
chromosome 20, qui provoque une diminution de la quantité d’insuline
produite.

• Autres MODY moins fréquents: MODY 4, 5, 6


- DS par cytopathie mitochondriale :
• Transmission du DS est maternelle.
• Plusieurs syndromes :
 Syndrome de MIDD : DS + signes neurosensoriels (surdité) + signes
neuromusculaires.

 Syndrome de WOLFRAM : Affection neurodégénérative de transmission


autosomique récessive = DIDMOAD : diabète insipide (diabetes insipidus),
Diabète sucré (diabetes mellitus), atrophie optique (opticatrophy), surdité
(deafness) +/- signes neurologiques (syndrome cérébelleux, neuropathie
périphérique, vessie neurogène, retard mental, nystagmus, épilepsie,
démence) +/- dépression, psychose
b. Défaut génétique de l’action de l’insuline
• Formes pédiatriques
• Mutation du récepteur de l’insuline avec syndrome de résistance majeure à
l’insuline.
c. Diabète pancréatique
- Pancréatite chronique calcifiante
- Pancréatectomie
- Cancer du pancréas
- Mucoviscidose
- Hémochromatose
d. Endocrinopathies
Acromégalie, Syndrome de cushing , Glucagonome, Phéochromocytome,
Hyperthyroïdie, Somatostatinome, Hyperaldostéronisme
e. Diabète induit par des médicaments
Glucocorticoïdes, diurétiques thiazidiques, diazoxide, agonistes β
adrénergiques, interféron alpha …
f. Infections
Rubéole congénitale, cytomégalovirus,
g. DS lié à une pathologie du système immunitaire
• Le diabète peut s’intégrer dans un contexte de polyendocrinopathies
autoimmunes
h. Autres syndromes génétiques associés parfois au DS
• Klinefelter, Turner, Laurence – Moon, Prader Willi …
D. Le diabète gestationnel
l’OMS: trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de
sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pendant la grossesse, quel que
soit le traitement nécessaire et l’évolution dans le post-partum.

Cette définition englobe en fait deux entités différentes qu’il convient de


distinguer :
• Un diabète patent, le plus souvent de type 2 (DT2), préexistant à la grossesse et
découvert seulement à l'occasion de celle-ci, et qui persistera après l'accouchement.

• Une anomalie de la tolérance glucidique réellement apparue en cours de grossesse,


généralement en deuxième partie, et disparaissant, au moins temporairement, en
post-partum.
Facteurs de risque du DG

Obésité
Âge > 35 ans
HTA
ATCD familial de diabète
ATCD de mort fœtale in utero, de macrosomie, de diabète
gestationnel
Poids de naissance > 4 kg
Stratégie du diagnostic
Glycémie à jeun
Le 1er
trimestre

Glycémie à jeun Glycémie à jeun Glycémie à jeun


≥ 1,26 g/l ≥0,92 g/l mais < < 0,92 g/l
Diabète 1,26g/l Faire HGPO 75 g
antérieur à la Diabète gestationnel entre 24-28
grossesse semaine
E. Intolérance au glucose:
Elle est définie comme :
Une glycémie à jeun entre 1.10 et 1,26 g/L;
Une glycémie élevée après une HPO, entre 1,40 et 2 g/L.
Une HbA1c entre 5.7 et 6.5%
Véritable problème de santé publique:
-En tant que stade fréquent de transition vers le diabète type 2.
-En tant que facteur de risque de développement de maladie
cardiovasculaire
 Les complications du diabète
1. Complications aiguës (métaboliques ) du diabète

- L’hypoglycemie
- Coma Acidocetosique
- Le Coma Hyperosmolaire
- L’ Acidose Lactique

2. Complications chroniques du diabète:


- Microangiopathie
- Macroangiopathie
1. Complications aiguës (métaboliques) du diabète

a - L’HYPOGLYCEMIE
Accident thérapeutique le plus fréquent chez le diabétique
Causée par un surdosage d’insuline
b. Le COMA ACIDOCETOSIQUE DT 1***
Résultat de l’exacerbation de l’état de jeûne
Associe:
• Hyperglycémie: Diminution de l’entrée de glucose dans les cellules par
manque d’insuline; Surproduction hépatique de glucose par sécrétion
accrue de glucagon d’adrénaline et de cortisol (glycogénolyse et
néoglucogenèse).

• Hyper cétonémie: Blocage de la synthèse des TG et activation de la lipolyse


==> oxydation des AG ==> formation des corps cétoniques: acide
acétoacétique, acide β hydroxy butyrique, acétone.
• Acidose: Accumulation des acides acétoacétiques et β-hydroxy butyrique
CAUSES
• Arrêt d’insuline
• Panne de pompe
• Infection ORL, urinaire, bronchique
• Accident cardio-vasculaire
• Grossesse
SIGNES BIOLOGIQUES
-CETONURIE +++
-GLYCOSURIE +++
-GLYCEMIE >13mmol/L
-ACIDOSE METABOLIQUE
-NATREMIE VARIABLE
-DEPLETION POTASSIQUE CONSTANTE
c. Coma hyperglycémique hyperosmolaire Type 2***

• glycémie élevée et absence de cétose.

• La sécrétion pancréatique d’insuline est suffisante pour prévenir la lipolyse


mais pas assez pour prévenir la néoglucogenèse et faciliter l’entrée du
glucose dans les cellules.

• Les symptômes du syndrome hyperosmolaire relèvent principalement de


la déshydratation des cellules du SNC.
• Causes : infection, diarrhée, corticoïdes, apport massif de sucres rapides,
déshydratation (canicule)

• Signes biologiques
-hyperglycémie > 44mmol/L
-Na > 145mmol/L
-K Variable svt elevée
-urée >0.50g/L
-RA 15-20mmol
-PH > 7.2
-Na.urin / K urin.<1 (IR Fonctionnelle)
-osmolarité >350mmol/L
d. ACIDOSE LACTIQUE Type2***
Causes
• un jeun prolongé
• Prise de biguanides (metformine)
• Atteinte hépatique: hepatite aigue, cirrhose au stade terminale
• Etat de choc particulier ou cardiogenique avec foie cardiaque aigu
• Intoxication alcoolique
Signes biologiques
-Acidose métabolique sévères
-PH <7.20
-Bicarbonates <10mmol/L (>15mmol)
- Trou anionique>15mEq/L (<5mEq/l)
2. Les Complications chroniques du diabète:

• Angiopathies diabétiques: Complications artérielles;


- Micro angiopathie: épaississement des parois capillaires diminution de lumière
vasculaire privation en oxygène agrégation plaquettaire thrombose. Au
niveau des Yeux (rétinopathies) et des reins (néphropathie) et neuropathies

- Macro angiopathie: développement de lésions athérosclérosiques dans les artères de


gros et moyens calibres
IDM, AVC
• Autres
- Pied diabétique
- infections cutanées et muqueuse
- complications rhumatologiques
Explorations Biochimiques
A. Les paramètres qui permettent de poser le
diagnostic

1. La glycémie
2. L’HGPO
1. La glycémie
* Le prélèvement

• Jeune (8 h), sauf prescription particulière (glycémie post-prandiale).


• Le sang veineux sur anticoagulant (héparine de lithium).
• Si analyse différée L’addition d’un anti glycolytique (fluorure de sodium )
le glucose sanguin diminue d’environ 10 % par heure de conservation.
• Des micro-prélèvements de sang artériolo-capillaire au bout du doigt ou
au talon chez le jeune enfant. Dans ce cas les valeurs trouvées sont
légèrement plus élevées .
* Dosage de la Glycémie :
- Les méthodes réductimètriques vis à vis des métaux lourds, ne sont
plus utilisées actuellement.
- Les méthodes furfuraliques (à l’orthotoluidine) sont pratiquement
abandonnées
Ces méthodes non spécifiques du glucose donnent des résultats plus élevés
que les méthodes enzymatiques.
- Méthodes enzymatiques:*****
1. la méthode enzymatique à la GOD/ PAP
2. Méthode à l’hexokinase et la glucose déshydrogénase
- Les autres méthodes
• Les glucomètres à bandelettes (réflectométrie)

• Ionophorése
- Une technique expérimentale d’ionophorèse cutanée inverse a été décrite,
- Elle permettrait la surveillance continue et non invasive de la glycémie par
passage transdermique du glucose.
- Sa mesure cutanée serait effectuée par électrochimie avec un dispositif
ayant l’aspect d’une montre (glucowatch).
HGPO
DEPISTAGE DE L’INTOLERANCE EN
2.L’HGPO Test d’exploration DU DIABETE
GLUCOSE(adulte avec glycémie à GESTATIONNEL
jeun:[1.10_1.26] ) Entre la 24-28 eme semaine de la grssese

Ingestion d’une charge de glucose


A jeun < 0,92 g/l
75g chez l’adulte ou 1.75g/kg chez l’enfant
1h après <1,80 g/l
Dosage de la
glycémie après 2h après < 1,53 g/l
2h (g/L)

Glycémie
glycémie˂1.40 entre[1.4-2] Glycémie ˃2
Personne Intolérance au Personne
normale glucose diabétique
B. Paramètres du diagnostic étiologiques
1. Insulinémie:
- ½ vie courte
- [INS] de base le matin à jeûn 10 -20 mU/l
- 100 – 160 mU/l post-prandiale
- A comparer à la glycémie
2. Peptide : ‘‘C’’
- Sécrétion équimolaire avec l’INS = peut remplacer le dosage de l’INS
- ½ vie plus longue (facilite le dosage)
- à jeûn 1 -2 ng/ml (V de base)
Meilleur indicateur de la l’intégrité des cellules β.
En cas d’insulinome: insuline peptide C
En cas d’insuline iatrogène: insuline peptide C
3. dosage des autoanticorps
Anti ilots de langerhans , anti insuline,… si DID
C. Les paramètres de surveillance

1. La glycémie
2. Hémoglobines glyquées
3. Protéines sériques glyquées ou "fructosamines"
4. Micro albuminurie
5. Glycosurie
2. Hémoglobines glyquées

• Globine glyquée

• Utilisée depuis plus de 30 ans et considéré comme un élément objectif du


contrôle de l’équilibre glycémique du diabétique

• Le dosage de l‟HbA1c est l’examen de référence dans le suivi du diabète. Il


permet de déterminer de façon rétrospective l’équilibre glycémique des
patients diabétiques sur une durée d’environ 8 semaines .
***Structure de l’hémoglobine :

Tétramère formée de quatre chaînes polypeptidiques appelées globines et de


quatre groupes hèmes. Le terme hémoglobine regroupe un ensemble de sous
fractions et de dérivés :
• HbA2 représente 2.5% de l‟hémoglobine(;)
• HbF (hémoglobine fœtale) représente moins de 1 % de l‟Hb totale( ;)

• HbA représente 97 à 99 % de l‟hémoglobine et est constituée de 2 chaînes


et 2 chaînes b
• L‟HbA0 est le composant majeur de l‟HbA.
• L‟HbA1 est la fraction glyquée de l‟HbA au niveau de l‟extrémité N-
terminale des chaînes b

• Elle est divisée en 3 fractions mineures désignées par une lettre minuscule
fonction de la molécule greffée sur la chaine polypeptidique:
- HbA1a : la molécule fixée par l‟Hb est le fructose 1 -6 diphosphate
(HbA1a1) ou le glucose 6 phosphate (HbA1a2)
- HbA1b : la molécule fixée par l‟Hb est le pyruvate
- HbA1c : la molécule fixée par l’Hb est le glucose et représente 4-6%
de l’Hb totale
HbA1c est prépondérante
• Glycation irréversible non enzymatique par le glucose d’ au moins une des valines
N-terminales de la chaîneb de l’HbA.
• La quantité d‟HbA1c dans le sang dépend de la durée de vie du globule rouge
(120 jours) et de la glycémie.
• Elle renseigne donc sur l’équilibre glycémique des 8 semaines précédant le
dosage.
• La contribution de chacun de ces 120 jours sur la valeur de l’hémoglobine glyquée
est différente:
* la glycémie moyenne des 30 jours précédant le dosage contribue à 50% du
résultat
* celle des jours 90 à 120 contribue seulement à 10%.
Il est donc raisonnable de doser l‟HbA1c tous les 3 mois.
***Les méthodes de dosage de l’hémoglobine glyquée

• Chromatographie d’échange ionique


• Chromatographie liquide basse pression (CLBP)
• Electrophorèse
• Techniques basées sur les caractéristiques immunologiques de
l‟Hb
• Chromatographie liquide haute performance (CLHP) National
Glycohemoglobin Standardisation Program (NGSP)
• Spectrométrie de masse (IFCC)
• il existe une corrélation entre le taux d'HbA1c et les glycémies moyennes.

HbA1c Glycémie en mmol/l


moyenne en g/l

6% 1,25 7,0
7% 1,50 8,5
8% 1,80 10,0
9% 2,10 12,0
10% 2,40 13,5
11% 2,70 15,0
12% 3,00 16,5
2.Protéines sériques glyquées ou "fructosamines"

• La glycation, fixation non enzymatique des oses s’effectue sur toutes les
protéines.
• Les protéines sériques glyquées sont caractérisées par leurs fonctions
"cétoamines" stables.
• Ainsi la fixation du glucose sur les protéines sériques donne les
"fructosamines".
• Dosage par méthode simple colorimétrique
• Les valeurs de référence
- un sujet sain non diabétique = 150 à 285 μmol/L.
Pour un patient diabétique "équilibré", les valeurs doivent rester inférieures
à 350 μmol/L .

• Marqueurs à plus court terme de l’état glycémique antérieur, de 1 à 3


semaines, contre 8 semaines pour l’hémoglobine glyquée.
• Le dosage des fructosamines est une alternative intéressante au dosage de
l’hémoglobine glyquée dans certains cas : grossesse, hémoglobinopathies,
thalassémies, anémies, hémolyses de diverses causes
3. Micro albuminurie= paucialbuminurie

• Définition, physiopathologie:
-Normalement, l’albumine est en petite partie filtrée puis réabsorbée à plus
de 95 % par un phénomène actif au niveau du TCP.
La microalbuminurie=une augmentation du taux d’excrétion urinaire de
l’albumine, non décelable par l’utilisation de bandelettes ou par les
anciennes techniques chimiques de recherche de l’albuminurie. Elle nécessite
l’emploi de techniques plus sensibles.

Elle permet le diagnostic précoce de la néphropathie


***Valeurs de référence
• normo-albuminurie pour des valeurs inférieures à 30 mg/24h ou ACR
<30mg/g de créatinine

• micro-albuminurie pour des valeurs comprises entre 30 et 300 mg/ 24h ou


ou ACR entre 30-300 mg/g de créatinine

• macro-albuminurie pour des valeurs supérieures à 300 mg/24h ou ACR


>300 mg/g de créatinine
4. Glycosurie

La surveillance de la glycosurie est encore l'unique auto-contrôle exercé


par de nombreux diabétiques.
La surveillance de la glycosurie ne comporte qu'un seul avantage : elle est
effectivement plus facile que l'auto-contrôle glycémique
• Autres
- Bilan rénal : urée /créatinine
- Bilan lipidique
2. Les hypoglycémies
 Définition
Le diagnostic d’hypoglycémie repose sur *la triade de Whipple* :
* Signes de neuroglucopénie ;
* Glycémie basse; inférieur à 0,50 g/l ou 2,5 mmoles /l.
* Correction des symptômes lors de la normalisation de la
glycémie ;
 Physio-pathologique et classification:

• Carence d’apport et d’absorption


• Trouble métabolique
• Trouble de la régulation
• Causes hépatotoxiques
Carence d’apport et d’absorption

 malnutrition ou jeûne prolongé,

 Syndrome de malabsorption : Intolérance au


gluten.
- Troubles métaboliques

 De la glycogénolyse : glycogénose de type III ou de type VI

 De la néoglycogénèse ou de la glycogénèse:
***par carence en glucose 6 phosphatase (type I),
***en fructose phosphatase,
***en phosphoénol pyruvate carboxylase,
***en pyruvate carboxylase,
 Intolérances au fructose, galactose
 Aminoacidopathies : leucinose, tyrosinose.
- Trouble de la régulation
Hyperinsulinisme:
* Pharmacologique : diabète traité par l'insuline, ADO
* Tumoral pancréatique : adénome, hyperplasie
* Extra-pancréatique

Déficits endocriniens:

 Insuffisance hypophysaire tumorale,


 Déficit en GH,
 Déficit ou non réponse à l'ACTH,
 Hyperplasie congénitale des surrénales,
 Insuffisance surrénale.
- Causes hépatotoxiques
 insuffisance hépato-cellulaire (hépatites).
 toxiques (alcools, aspirine)

- Idiopathiques
 La Clinique
*Signes mineurs
 tachycardie, palpitation, modification de la thymie
 Pâleur, sueurs froides, Asthénie.
 Tremblement, céphalées et lipothymies.
 Sensation de faim impérieuse. Douleurs abdominales
 Difficulté de concentration, Diplopie, flou visuel.

* Signes graves (neuro-psychiques) :


 confusion ou troubles divers du comportement .
 Convulsions .
 À l’extrême, coma hypoglycémique,

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