Livre du professeur
Pierre Arcuset
Nancy Baranes
Caroline Bayle
Alexandra Bucher
Isabelle Delzant
Hélène Dugier
Pascale Larue
Olivia Lenormand
Xavier Le Ven
Patrick Mercati
Théodore Papa
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Sommaire
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Chapitre 1
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise
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Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise © Nathan
(15:20:29 - July 23, 2018)
10. Quelle est la fonction économique principale des ménages ? Après l’avoir définie,
vous indiquerez comment elle a évolué en 2016.
Les ménages ont pour fonction économique principale la consommation, qui consiste en
l’acquisition de biens et de services pour la satisfaction directe de leurs besoins.
La consommation des ménages français a augmenté de 2,3 % en 2016.
11. Quelles sont les autres utilisations du revenu des ménages ? Illustrez chacune
d’elles par un exemple.
Les ménages peuvent utiliser leur revenu pour :
– épargner (par exemple, en constituant une réserve d’argent en prévision d’une maladie,
d’une perte d’emploi…) ;
– investir (par exemple, dans l’immobilier).
12. Quelles sont les origines du revenu des ménages ?
Les ménages tirent leur revenu de leur activité, salariée ou non, ou de leur patrimoine
(mobilier ou immobilier).
Document 7. Le financement de l’économie par les banques, p. 10
Document 8. Les services proposés par les banques aux ménages, p. 11
13. Quelle est la fonction principale des banques ? À qui s’adressent-elles ?
La principale fonction des banques consiste à assurer le financement de l’économie,
notamment en accordant des crédits aux autres agents économiques : les entreprises, les
ménages, l’État.
14. Selon vous, quel est le risque encouru par les banquiers lorsqu’ils prêtent à des
créateurs d’entreprise ?
Le principal risque encouru par les banquiers est de ne pas être remboursés par les
emprunteurs.
15. Quels sont les différents services proposés par le Crédit Agricole à ses clients ?
Les services proposés aux clients sont la gestion de leurs comptes et de leurs moyens de
paiement, l’octroi de crédits à court terme (crédits à la consommation pour les ménages,
crédits de trésorerie pour les entreprises) et à long terme (crédits pour l’investissement des
entreprises, crédits immobiliers des ménages) ainsi que la gestion de leur épargne.
Document 9. Le rôle des administrations publiques, p. 11
Document 10. La production non marchande de l’État, p. 11
16. Quelle est la différence entre la production marchande et la production non
marchande ? Par quels agents économiques sont-elles respectivement réalisées ?
La production marchande est destinée à être vendue sur un marché au prix du marché, c’est-à-
dire à un « prix économiquement significatif » (par convention, celui qui permet de couvrir
50 % du coût de production), alors que la production non marchande est proposée
gratuitement ou à un prix inférieur à 50 % du coût de production.
La production marchande est réalisée par les entreprises privées et les banques, la production
non marchande est essentiellement réalisée par les administrations publiques.
17. Quelle est la mission principale des administrations publiques ?
Les administrations publiques ont pour mission principale la production de services non
marchands qualifiés de services publics.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise
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18. À quels besoins les services publics représentés dans le document 10 répondent-
ils ? Les citoyens paient-ils le prix de ce service ? Expliquez.
Les services publics représentés dans le document 10 répondent aux besoins d’infrastructures
des agents économiques (ici, la construction de routes pour se déplacer et transporter des
marchandises).
Les citoyens ne paient pas directement le prix de ce service, mais indirectement par le biais
des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) qu’ils versent à l’État.
19. Citez les trois niveaux d’administrations publiques locales.
L’administration centrale de l’État, la Sécurité sociale et les différentes collectivités locales
(communes, départements, régions) sont les trois niveaux d’administrations publiques.
APPLICATION AU CAS
Document. Le prêt créateur du Crédit Agricole, p. 11
1. À quelle catégorie d’agents appartiennent respectivement Panier de Campagne et
le Crédit Agricole ? Rappelez leurs fonctions principales respectives.
Panier de Campagne est une entreprise dont la fonction principale est la production
marchande. Le Crédit Agricole est une banque dont la fonction principale est de financer les
besoins de ses clients en leur accordant des crédits.
2. Quel service apporte le Crédit Agricole aux créateurs de Panier de Campagne ?
À quel prix ?
Le Crédit Agricole produit des services financiers qui consistent en l’octroi d’un crédit aux
créateurs de Panier de Campagne pour financer l’ouverture de leur boutique et le démarrage
de leur activité (location du local, premiers achats…).
Le prix à payer pour ce prêt d’argent est un taux d’intérêt.
A. La nécessité de l’échange
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Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise © Nathan
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3. Indiquez les opérations réalisées par Netflix en distinguant les opérations sur
produits et les opérations financières.
Les opérations réalisées par Netflix sont la production de services de location de films et
séries ainsi que des opérations d’investissement (opérations sur produits) et des opérations de
financement par les emprunts que la société contracte auprès des banques.
4. Quelle est la nature de l’échange réalisé entre Netflix et ses clients ?
Netflix propose des abonnements à sa chaîne à ses clients, qui lui versent en contrepartie le
prix de l’abonnement. Il s’agit d’un échange de services contre un prix à payer.
Document 14. L’exemple des échanges entre les entreprises et les ménages, p. 13
5. Quelle est la contrepartie des salaires reçus des entreprises par les ménages ? En
quoi peut-on considérer qu’il s’agit d’un échange ?
Les ménages offrent leur force de travail en échange des salaires versés par les entreprises. Il
s’agit d’un échange car le salaire est la contrepartie du travail effectué.
6. Expliquez l’autre catégorie d’échange réalisé entre les entreprises et les ménages,
en prenant soin de distinguer le flux réel du flux monétaire.
Les entreprises vendent des biens et des services aux ménages (flux réel) en échange du
versement du prix de ces produits (flux monétaire).
7. Quelle fonction des ménages retrouve-t-on dans le schéma du document 14 ?
On retrouve la fonction de consommation des ménages au niveau des opérations sur biens et
services.
Document 15. Offre d’emploi : les modalités de l’échange, p. 13
8. Quelles sont les conditions de l’échange proposées à travers cette offre d’emploi ?
Le salarié recruté s’engage à assurer les tâches stipulées dans l’offre d’emploi (accompagner
des enfants dans un restaurant scolaire, assurer leur accueil et leur encadrement pendant le
temps de cantine scolaire, débarrasser les tables) aux horaires indiqués, en échange de quoi
l’organisme qui recrute lui versera un salaire équivalent au SMIC.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise
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12. Auprès de quels agents économiques l’État perçoit-il des impôts ? En échange
de quoi ?
L’État prélève des impôts auprès de l’ensemble des agents économiques : ménages,
entreprises et banques.
Remarque : le prélèvement par l’État auprès des banques ne figure pas sur le circuit présenté
pour ne pas encombrer le schéma.
13. Qui doit payer des intérêts aux banques ? En contrepartie de quels services ?
Tous les agents (entreprises, ménages) qui contractent des crédits auprès des banques doivent
verser à celles-ci des intérêts en plus du remboursement des capitaux empruntés.
14. Quelle fonction des entreprises retrouve-t-on dans le circuit économique ?
Dans le circuit économique, on retrouve la fonction principale de production des entreprises.
Document 18. Le circuit des fonctions économiques, p. 15
15. À partir du document 18, expliquez les liens entre la production, le revenu et la
dépense.
La production (qu’elle soit marchande ou non marchande) donne lieu à la rémunération des
agents qui y ont contribué (salariés, prêteurs), revenus qui seront dépensés dans la
consommation de biens et de services ainsi que dans l’investissement.
APPLICATION AU CAS
Document. Panier de campagne : création d’une filière bio, p. 15
1. Pour chacun des agents économiques mentionnés dans le document, identifiez :
son nom, sa catégorie et sa fonction économique principale.
Panier de Campagne est une entreprise dont la fonction économique principale est la
production.
Le Crédit Agricole est une banque dont la fonction économique principale est le financement
de l’économie (crédits).
Le conseil régional est une administration publique (collectivité locale) dont la fonction
économique principale est la fourniture de services publics.
Les clients et M. Bernard sont des ménages dont la fonction économique principale est la
consommation.
2. Réalisez le circuit qui représente les flux économiques entre tous les agents avec
lesquels Panier de Campagne est en relation. Représentez les agents économiques
par des rectangles, les flux réels par des flèches noires (ici : pleines) et les flux
monétaires par des flèches rouges (ici : en pointillé).
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Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise © Nathan
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Activités
1. Le financement des entreprises françaises, p. 16
1. De quelles catégories d’agents économiques est-il question dans le document ?
Quelles sont leurs fonctions principales respectives ?
Le document évoque les entreprises, dont la fonction principale est la production, et les
banques, dont la fonction principale est le financement de l’économie par l’octroi de crédits.
2. Quel est le montant total des crédits accordés par les banques aux TPE/PME en
2017 ? À quels types de besoins ces crédits répondent-ils ?
Les banques ont accordé 394,1 milliards d’euros de crédits aux TPE/PME au cours de l’année
2017. Ces crédits ont servi à financer leurs besoins de trésorerie (crédits à court terme) et leurs
investissements (crédits à long terme).
3. Pourquoi le crédit aux TPE/PME constitue-t-il un enjeu fondamental pour
l’économie française ?
Le crédit aux TPE/PME est un enjeu économique fondamental car celles-ci représentent
l’essentiel des entreprises françaises (99,9 %) et sont ainsi les entreprises qui créent l’essentiel
de la création de richesses en France. Les crédits qu’elles obtiennent leur permettent de financer
leur activité (crédit de trésorerie) et les investissements qui leur permettent de se développer.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise
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2. Quels sont les autres grands changements affectant la consommation des ménages
depuis 1960 ?
Les dépenses de logement ne cessent d’augmenter (passant de 9,7 % en 1960 à 19,7 % en
2016) ainsi que celles de santé (à charge des ménages ou de l’État) et d’éducation.
À l’inverse, la part des dépenses d’habillement a fortement diminué, passant de 10,1 % en
1960 à 2,9 % en 2016.
3. Recherchez les raisons de ces évolutions. Vous pourrez vous aider du site éducatif
de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) :
http://www.statapprendre.education.fr/insee/ (rubrique « Consommation »).
La hausse progressive des revenus des ménages a entraîné une évolution considérable de la
composition de leur consommation.
Les biens manufacturés ont fait l’objet des plus forts gains de productivité sur longue période,
et donc de baisse de prix, ce qui explique la diminution de leur poids dans le budget total des
ménages.
La hausse des dépenses de consommation socialisée (ou non marchande), notamment au
niveau de la santé et de l’éducation, s’explique par la prise en charge croissante de ces
services par l’État. Cette part passe d’environ 14 % de la consommation totale des ménages
en 1960 à presque 25 % en 2016.
Enfin, on constate une hausse des dépenses contraintes (ou obligatoires : loyer, téléphonie…)
dans le budget des ménages en raison, notamment, de l’augmentation des prix de l’immobilier
et des besoins croissants de communication.
La transformation des modes de vie a été spectaculaire depuis le début des années 1960.
Cependant, l’élévation du niveau de vie n’explique pas tout. L’extension du modèle urbain, le
développement rapide du travail des femmes, le vieillissement de la population… amène de
grands changements.
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Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise © Nathan
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L’essentiel du cours
Pour mener leurs activités, les entreprises sont en relation avec de nombreux agents
économiques avec lesquels elles effectuent des échanges de diverses natures.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise
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A. La nécessité de l’échange
L’échange est nécessaire à la satisfaction des divers besoins de la population. En effet, les
individus ne peuvent produire eux-mêmes tous les biens et services dont ils ont besoin. Ainsi,
ils se spécialisent dans une activité (leur métier) et, grâce aux revenus perçus, peuvent
échanger, c’est-à-dire acheter les produits dont ils ont besoin.
Les agents économiques réalisent ainsi un certain nombre d’opérations qui peuvent être
regroupées par natures. On distingue :
– les opérations sur biens et services, qui retracent la provenance des produits transitant sur le
marché (la production) et leur utilisation (consommation et investissement pour l’essentiel) ;
– les opérations financières, qui désignent les opérations par lesquelles les acteurs économiques
se procurent des moyens de financement ou mettent à disposition leurs moyens de financement,
par l’intermédiaire des banques.
Biens et services
Travail
Entreprises Ménages
Salaires
Règlement des achats de biens et services
Impôts Impôts
et cotisations et cotisations
Administrations
Services non publiques Services non
marchands marchands
Prestations
sociales
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Thème 1 – Chapitre 1 – Les agents économiques en relation avec l’entreprise © Nathan
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Chapitre 2
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
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permettait pas aux entreprises de s’y installer librement. L’ouverture à la concurrence permet
ainsi de respecter cette condition et donc d’améliorer le fonctionnement du marché.
17. Quelles en sont les conséquences pour l’opérateur historique d’électricité EDF ?
On constate que l’ouverture à la concurrence a entraîné une baisse importante du nombre de
clients EDF (baisse du nombre de compteurs domestiques avec un tarif réglementé). EDF doit
faire de nouvelles offres s’il ne veut pas continuer à perdre des clients. Il est donc poussé à
innover, ce qui est un effet bénéfique de la concurrence pour le consommateur.
Document 8. La coopétition : et si votre concurrent devenait votre meilleur allié ?, p. 24
Document 9. Un cartel automobile allemand aurait sévi depuis les années 1990, p. 24
18. Repérez les objectifs des accords passés dans les documents 8 et 9 puis montrez
comment ils modifient les forces en concurrence sur le marché.
– L’accord entre Airbus Defense Space et Thales Alenia Space permettra de créer des
plateformes satellites haut de gamme. Ces deux groupes, pourtant concurrents, se partageront
ainsi les frais d’investissement particulièrement lourds pour répondre aux attentes du marché.
Cet accord a modifié les forces concurrentielles en présence car les deux entreprises n’étaient
pas en mesure de lutter seules contre l’offre de Boeing. En s’alliant, elles ont la taille
suffisante pour investir et proposer plus rapidement une offre concurrentielle.
– L’accord entre les constructeurs automobiles allemands Volkswagen, Audi, Porsche, BMW
et Daimler leur a permis de réduire les coûts de production de leurs véhicules diesel,
notamment en choisissant des réservoirs de taille plus petite mais qui se sont révélés moins
efficaces en matière de réduction de gaz polluants.
Cet accord a limité la concurrence et a permis aux entreprises de faire des choix moins
coûteux pour elles.
19. Expliquez pourquoi la première coopération est autorisée par le marché alors
que la seconde situation est interdite.
La première coopération est autorisée par le marché car elle n’empêche pas l’existence de la
concurrence. Elle vise une amélioration des produits proposés sur le marché, ce qui est au
bénéfice des consommateurs.
La seconde situation, quant à elle, vise à faire disparaître la concurrence et lèse les
consommateurs, qui acquièrent des produits moins performants.
APPLICATION AU CAS, p. 24
1. Quelles sont les conséquences possibles de la dégradation de la météo sur l’offre
de produit ? (Vous tiendrez compte à la fois des effets sur l’offre et sur le prix.)
La dégradation de la météo entraîne une diminution de l’offre des paniers de fruits et légumes
car les récoltes sont moins bonnes. Dans le même temps, le coût de production augmente du
fait de l’embauche de main-d’œuvre supplémentaire. Il en résulte une augmentation du prix
du produit.
2. Que risque-t-il alors de se passer au niveau de la demande face à ces nouvelles
conditions du marché ?
L’augmentation du prix des produits va entraîner une réduction de la demande, ce qui
équilibrera le marché puisque l’offre est elle aussi moins abondante. Le nouveau prix sera
donc le prix d’équilibre au regard des nouvelles conditions du marché.
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
(14:57:40 - July 23, 2018)
APPLICATION AU CAS, p. 27
1. Panier de Campagne peut-elle s’appuyer uniquement sur le prix de vente pour
faire son choix ? Justifiez votre réponse.
Le critère du prix est un élément central du choix du véhicule car la contrainte budgétaire est
importante pour une entreprise. Cependant, Panier de Campagne devra probablement intégrer
d’autres éléments dans son choix. En effet, le véhicule neuf disposera d’une garantie que
n’aura pas le véhicule d’occasion. De plus, l’entreprise peut choisir son modèle neuf, alors
que sur le marché de l’occasion, elle doit se contenter des véhicules proposés.
2. Quelle information est censée donner le prix à l’acheteur ?
L’information donnée par le prix est normalement celle de l’état de la voiture (neuve ou
d’occasion) ainsi que son éventuel entretien.
3. Quelle défaillance du marché apparaît ici ?
La défaillance du marché qui apparaît ici est l’existence d’une asymétrie d’information. Le
vendeur du véhicule d’occasion connaît les caractéristiques réelles de celui-ci alors que Panier
de Campagne ne connaît que le prix pour estimer son état.
4. Quels mécanismes permettent de la limiter ?
Plusieurs mécanismes permettent de limiter l’asymétrie afin d’atteindre le niveau de confiance
nécessaire à l’échange. Les contrôles techniques obligatoires mis en place par l’État
permettent ainsi d’attester du bon état du véhicule sur 415 points de contrôle. Le vendeur qui
ne remplit pas cette obligation ne peut pas vendre son véhicule.
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
De plus, il existe une cotation de l’occasion qui permet à l’acheteur d’estimer la valeur
moyenne des véhicules, en fonction de leur ancienneté et de leur kilométrage.
Ces informations complémentaires permettent donc de réduire l’asymétrie d’information (elle
ne disparaît pas complètement).
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
(14:57:40 - July 23, 2018)
APPLICATION AU CAS, p. 29
1. Repérez les externalités positives et négatives liées à l’implantation de l’entrepôt
pour la commune de Cagnac-les-Mines.
L’implantation de l’entrepôt sur la commune de Cagnac-les-Mines engendre des externalités
positives puisque les emplois créés et les salaires distribués vont générer un dynamisme
économique dans la zone. Une autre entreprise souhaite ainsi s’installer à proximité. La
richesse globale de la commune va donc augmenter (impôts locaux payés par les entreprises,
consommation plus importante…).
Par contre, cette implantation génère aussi de nombreuses externalités négatives : la pollution,
les nuisances sonores, les risques d’accidents liés à l’intensification du trafic routier…
2. Montrez que le marché est inefficace pour résoudre le problème des externalités
négatives.
L’entreprise ne paiera aucune taxe supplémentaire pour les nuisances qu’elle risque
d’occasionner. En effet, comme le souligne le maire, si l’entreprise doit payer des taxes
comme un droit de passage, elle se dirigera vers une autre commune qui ne lui fera rien payer.
L’entreprise ne dédommagera donc pas les habitants pour les externalités négatives qu’elle
engendre.
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Activités
1. Comment expliquer la hausse du prix des carburants, p. 30
1. Repérez les différents facteurs qui influencent la fixation des prix.
Plusieurs facteurs interviennent dans la fixation du prix des carburants :
– en premier lieu, l’augmentation de la demande mondiale de pétrole, en raison de la demande
chinoise, mais aussi de la reprise économique mondiale ;
– en second lieu, l’offre qui reste insuffisante en raison, notamment, des capacités de
production des pays, mais aussi et surtout des choix politiques qui sont faits par les
gouvernements sur ce terrain très sensible aux rapports de force.
2. Montrez en quoi la quantité offerte est un facteur d’ajustement du prix.
La réduction de la production entraîne une diminution de l’offre qui ne peut plus répondre à
l’augmentation de la demande. Ceci crée une tension sur les prix. Ainsi, la baisse de la
production vénézuélienne ainsi que celle de la Libye contribuent au maintien de prix élevés.
3. Peut-on dire pour autant que la fixation du prix du carburant relève uniquement
de la loi de l’offre et de la demande ? Justifiez votre réponse.
La fixation du prix du carburant ne relève pas uniquement de la loi de l’offre et de la
demande. En effet, les taxes sont une part importante du prix payé par le consommateur. Or,
elles sont fixées par le gouvernement en fonction des orientations qu’il souhaite donner à sa
politique de transport. Par exemple, la surtaxation du gazole a pour objectif d’orienter les
achats de véhicules vers le marché de l’essence ou de l’électricité.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
(14:57:40 - July 23, 2018)
L’essentiel du cours
Introduction
Dans le monde économique actuel, le marché tient une place centrale dans l’organisation des
échanges. L’économie de marché est ainsi un système dans lequel la valeur des biens ou
services se détermine au travers des échanges qu’effectuent les agents économiques.
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Remarque : faire réaliser aux étudiants que la situation s’inverse lorsque le prix est trop bas :
la demande augmente alors que certaines entreprises se retirent du marché qui n’est pas
assez rentable. Le produit devient alors plus rare et son prix augmente.
3. Le rôle du prix sur le marché
Sur le marché, le prix joue un rôle de « signal ». En effet, il permet aux agents économiques
d’évaluer la valeur du bien ou du service sur le marché et d’orienter leur choix. En fonction de
la rareté des ressources et de l’intensité de la demande, il varie à la hausse ou à la baisse et
indique aux agents comment optimiser leur satisfaction.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés
(14:57:40 - July 23, 2018)
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Thème 1 – Chapitre 2 – Le fonctionnement des marchés © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Chapitre 3
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat
(14:57:40 - July 23, 2018)
A. La situation précontractuelle
Document 2. Des étapes vers le contrat, p. 34
Document 3. Les pourparlers, p. 34
3. Pour quelles raisons certains contrats sont-ils précédés d’une phase précontractuelle ?
Sont précédés d’une phase précontractuelle les contrats pour lesquels des négociations sont
nécessaires à la fixation des conditions des engagements des parties. Il s’agit de contrats
comportant des engagements importants pour les parties.
4. Les personnes en pourparlers sont-elles engagées par leurs propositions ?
Les pourparlers n’engagent pas les personnes qui, en principe, peuvent librement décider d’y
mettre un terme et donc de ne pas contracter.
Document 4. La rupture des pourparlers, p. 34
5. Quelle obligation pèse sur les parties durant les pourparlers ?
Au cours des pourparlers, les personnes qui y participent doivent être de bonne foi.
Remarque : l’obligation de bonne foi au cours des pourparlers n’apparaît pas dans le
document 4. Les étudiants doivent la déduire de l’existence de cette obligation lors de la
rupture de ces pourparlers.
6. En vertu de quelle obligation la rupture des pourparlers peut-elle être sanctionnée ?
La liberté de rupture des pourparlers est limitée par l’obligation de bonne foi. En effet, en cas
d’abus dans la rupture des pourparlers, la personne concernée peut être condamnée à des
dommages-intérêts.
7. Quelle est la limite légale à la réparation du préjudice lié à la rupture des
pourparlers ?
Les dommages-intérêts sont destinés à réparer le préjudice résultant de l’abus dans la rupture
mais pas à compenser la perte des avantages attendus du contrat non conclu. Ainsi, les sommes
engagées par une personne au cours des négociations pourront lui être restituées par l’autre
personne si celle-ci rompt brutalement une longue période de négociations mais l’avantage
espéré du contrat (le prix de vente, par exemple) ne lui sera pas versé.
Document 5. Le pacte de préférence, p. 35
8. Quelle obligation incombe à une personne ayant accordé un pacte de préférence ?
La personne ayant accordé un pacte de préférence s’engage à conclure le contrat précisé dans
le pacte avec le bénéficiaire si elle se décide à conclure. Par exemple, une personne s’engage
à vendre au bénéficiaire désigné si elle se décide à vendre.
Document 6. Les promesses de contrat, p. 35
9. Quelle est la principale différence entre la promesse unilatérale et la promesse
synallagmatique ?
Une promesse unilatérale n’engage que le promettant (le vendeur dans l’exemple) tandis qu’une
promesse synallagmatique engage les deux parties (le vendeur et l’acquéreur dans l’exemple).
10. Qu’est-ce qui différencie le pacte de préférence de la promesse unilatérale de
contrat ?
Contrairement à la promesse unilatérale qui engage définitivement le promettant, le pacte de
préférence n’oblige pas l’offrant potentiel à conclure. Il l’oblige uniquement à conclure avec
la personne désignée comme bénéficiaire si et seulement s’il se décide à conclure.
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
B. Le contrat
Document 7. Le contrat et ses formes, p. 35
11. Tous les contrats sont-ils soumis à une obligation de forme ?
Non, la forme des contrats est en principe libre. C’est l’expression de la volonté qui forme le
contrat, quelle que soit la forme de cette expression (écrit, parole, geste).
On parle du principe du consensualisme pour désigner la liberté de forme des contrats.
12. Comment la rencontre des volontés se réalise-t-elle dans les situations
contractuelles suivantes : la vente aux enchères ? l’achat en hypermarché ?
l’interpellation d’un taxi ?
Dans ces trois cas, celui qui accepte l’offre manifeste son consentement par un geste ou une
attitude :
– lors de la vente aux enchères, il faut lever la main pour faire savoir au commissaire-priseur
que l’on veut enchérir ;
– lors de l’achat en hypermarché, il faut prendre les produits dans les rayons ;
– lors de l’interpellation d’un taxi, il faut la faire suivre de l’installation dans la voiture.
Document 8. La liberté contractuelle, p. 36
13. À quelle composante de la liberté contractuelle cette illustration renvoie-t-elle ?
L’image représentant les principaux opérateurs téléphoniques illustre la liberté de choisir son
cocontractant.
Remarque : la liberté contractuelle comporte quatre composantes :
– la liberté de contracter ou de ne pas contracter ;
– la liberté de choisir son cocontractant ;
– la liberté de déterminer le contenu du contrat ;
– la liberté de déterminer la forme du contrat (principe du consensualisme).
Document 9. L’obligation d’information, p. 36
14. Comment l’obligation d’information pesant sur les parties à un contrat se
justifie-t-elle ?
Nous avons vu que la loi impose aux parties d’être de bonne foi dès la phase précontractuelle.
Cette obligation se poursuit naturellement lors de la conclusion du contrat. Dès lors, un
contractant doit mettre à disposition de son cocontractant les informations nécessaires afin
que ce dernier contracte en pleine connaissance de clause. À défaut, le consentement du
cocontractant peut être vicié (voir infra).
15. Quelle sanction encourt l’entreprise qui ne la respecte pas ?
L’entreprise qui ne met pas toutes les informations nécessaires à disposition de son
cocontractant (un client, par exemple) peut subir une annulation du contrat à la demande de ce
dernier.
APPLICATION AU CAS
Document. Extrait d’un avant-contrat, p. 36
1. M. Tréville, mécontent de ne pas conclure de bail avec Panier de Campagne, prétend
pouvoir être indemnisé. Selon vous, cette prétention est-elle juridiquement valable ?
La question qui se pose ici est celle de savoir si la rupture des pourparlers de la part de Panier
de Campagne est abusive.
Pour apprécier le caractère abusif de la rupture des pourparlers, les juges tiennent compte de
plusieurs éléments : stade des pourparlers, brutalité de la rupture, intention de nuire…
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat
(14:57:40 - July 23, 2018)
En l’espèce, les pourparlers entre Panier de Campagne et M. Tréville ne duraient que depuis
un mois. En outre, aucune intention de nuire ne peut être retenue contre Panier de Campagne
puisque la rupture des pourparlers est motivée (le local objet des pourparlers est plus petit que
le local objet de la promesse). La rupture des pourparlers est donc fondée et ne peut pas être
qualifiée d’« abusive ». M. Tréville n’obtiendra aucune indemnisation en justice.
2. La SCI Les Coteaux est-elle définitivement engagée par la promesse de bail signée ?
La question qui se pose ici est celle de savoir si la SCI Les Coteaux, promettant, est
définitivement engagée par la promesse unilatérale qu’elle a formée au profit de Panier de
Campagne, bénéficiaire.
La SCI Les Coteaux est définitivement engagée par la promesse de bail. Elle ne peut donc se
rétracter au cours du délai d’option. Toutefois, si, au terme de ce délai (un mois en l’espèce),
Panier de Campagne n’a pas levé l’option, la promesse sera caduque et la SCI Les Coteaux
retrouvera sa liberté de conclure un bail commercial avec une autre personne.
3. À quel moment Panier de Campagne sera-t-elle engagée auprès de la SCI Les
Coteaux ?
La question qui se pose ici est celle de savoir à quel moment un bénéficiaire d’une promesse
unilatérale de contrat est engagé à l’égard du promettant.
Panier de Campagne, bénéficiaire de la promesse unilatérale, ne sera engagée que si elle lève
l’option au cours du délai d’un mois.
A. Le consentement
Document 11. Un silence coupable, p. 37
Document 12. Les vices du consentement, p. 37
1. À quel vice du consentement le cas rapporté dans le document 11 correspond-il ?
Le document 11 illustre un cas de dol commis par un cédant (vendeur) de fonds de commerce
et le propriétaire des locaux dans lesquels ce fonds était exploité, ces derniers n’ayant pas
porté à la connaissance du cessionnaire (acheteur) du fonds l’existence d’un rapport d’expertise
faisant état de nuisances sonores provenant du fonds.
L’acheteur a été trompé. Il pensait acheter un fonds de commerce qu’il pourrait exploiter
librement et en toute quiétude. Or, les locaux n’étant pas conformes aux normes en vigueur en
matière de bruit, il doit cesser son activité.
2. Quelle différence y a-t-il entre l’erreur et le dol ?
L’erreur et le dol sont deux vices qui affectent le consentement d’un contractant qui conclut
en se trompant sur un élément essentiel du contrat. Mais tandis que l’erreur est spontanée, le
dol est une erreur provoquée par l’autre contractant.
3. Imaginez des exemples d’erreur et de violence dans un contrat entre entreprises.
Remarque : les étudiants imagineront certainement des erreurs matérielles dans des contrats
de vente de marchandises (exemple : l’achat par un distributeur d’un stock de smartphones
d’une génération précédente). Tous les exemples sont acceptables dès lors que l’erreur est
spontanée, c’est-à-dire non provoquée par le cocontractant.
Quant à la violence, les étudiants doivent surtout évoquer des cas de violence morale de la
part d’entreprises ayant un poids économique supérieur à leur cocontractant (exemple : un
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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hypermarché qui contraint un petit producteur local à lui accorder des prix très avantageux
en le menaçant de cesser de distribuer ses produits).
B. La capacité
Document 13. La capacité des parties, aptitude à conclure, p. 38
4. Comment se justifie l’incapacité de certaines personnes à passer des contrats
dans la vie des affaires ?
Certaines personnes sont incapables de passer des contrats en raison de leur jeune âge (les
mineurs). D’autres, bien que majeures, n’ont pas la capacité de conclure des contrats soit
parce que l’altération de leurs facultés corporelles les en empêche (infirmité grave), soit parce
que l’altération de leurs facultés mentales les prive de discernement (exemples : maladie
d’Alzheimer, schizophrénie). Dans tous ces cas, c’est la volonté de protéger les intéressés qui
justifie leur incapacité juridique.
Document 14. La capacité professionnelle du mineur, p. 38
5. La capacité des jeunes entrepreneurs est-elle totale ? Justifiez votre réponse.
La capacité des entrepreneurs mineurs n’est que partielle. Ils peuvent agir seuls pour les actes
peu graves mais doivent être représentés par leurs parents (ou leur tuteur) pour les actes graves.
Certains actes particulièrement importants nécessitent même l’autorisation du juge des tutelles.
Remarque : la loi du 15 juin 2010 destinée à favoriser l’initiative individuelle et l’esprit
d’entreprise permet au mineur émancipé d’être commerçant sur autorisation du juge des
tutelles. Mais la question de la capacité professionnelle du mineur est vaste : elle dépend de
l’émancipation ou non du mineur, de l’activité envisagée par le mineur (commerciale ou non)
et du statut juridique choisi (entreprise individuelle ou société).
Document 15. La représentation des personnes morales, p. 38
6. Pour quelle raison une personne morale doit-elle être représentée sur la scène
juridique ?
Une personne morale n’a pas d’existence matérielle (certains auteurs disent d’ailleurs que la
personnalité morale est une « fiction » juridique). Il est donc nécessaire qu’un individu (un
directeur général, par exemple) exerce la capacité juridique de la personne morale (une
société anonyme, par exemple).
7. Quelles personnes autres que les personnes morales doivent être représentées ?
Les mineurs doivent être représentés, hormis pour les actes de la vie courante, par leurs
représentants légaux (père et/ou mère ou tuteur). Cette obligation est destinée à protéger les
intérêts du mineur qui, en raison de son immaturité, pourrait, en concluant un contrat, nuire
gravement à ses intérêts (vendre un bien à très bas prix, par exemple).
C. Le contenu du contrat
Document 16. Une curieuse annonce…, p. 38
8. Qualifiez le contrat évoqué dans ce document.
Le contrat évoqué est un contrat de vente (d’un organe).
Document 17. Le contenu du contrat doit être licite, p. 39
9. En quoi le contrat proposé sur eBay est-il contraire à l’article 1162 du Code civil ?
Le Code civil impose que le contenu du contrat soit licite. La vente d’organes étant interdite,
le contrat qui prévoit une telle vente n’est pas licite.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat
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Remarque : on pourra faire remarquer que le don d’organes est en revanche licite.
10. Imaginez un contrat entre entreprises dont le but serait illicite.
Remarque : les étudiants devront s’attacher à citer des exemples de contrats en apparence
licites (vente, location…) mais dans lesquels le but poursuivi par les parties est illicite.
Exemple : la location d’un local pour entreposer des produits stupéfiants.
Document 18. Le contenu du contrat doit être certain, p. 39
11. Illustrez le caractère certain de l’objet du contrat dans un autre exemple que
celui de la vente.
Contrat de location d’un entrepôt par une entreprise :
– l’entrepôt existe : prestation présente ;
– la location est possible : prestation possible ;
– la location est prévue pour 12 ans moyennant un loyer fixé (2 250 €) et l’entrepôt est
désigné et localisé (entrepôt de 2 500 m² situé 2e avenue/3e rue de la zone industrielle de Carros
– 06510) : prestation déterminée.
Document 19. La nullité du contrat, p. 39
12. Quelles personnes le droit veut-il protéger dans les cas de nullité du contrat ?
Les cas de nullité du contrat visent à protéger les parties victimes de la conclusion d’un
contrat. Il peut s’agir, comme dans l’exemple, d’un mineur ayant conclu un contrat qu’il
n’avait pas la capacité juridique de conclure seul. Si les représentants légaux du mineur
l’estiment nécessaire, ils peuvent demander l’annulation du prêt.
APPLICATION AU CAS
Document. Le dol dans le Code civil, p. 39
1. Qu’est-ce que la notion de « dissimulation intentionnelle » constituant un dol ?
La dissimulation intentionnelle consiste, de la part d’une partie, à cacher volontairement à son
cocontractant une information qu’il sait déterminante pour lui.
2. Analysez la situation juridique consécutive à la découverte de l’impossibilité
d’exploiter le bâtiment attenant au local loué par Panier de Campagne.
En l’espèce, le représentant de la SCI Les Coteaux n’a pas révélé à la directrice de Panier de
Campagne l’impossibilité de démolir le bâtiment annexe. Or, il savait que ce bâtiment étant
indispensable pour Panier de Campagne, sa directrice aurait certainement décidé de ne pas
conclure le bail si elle avait su ne pas pouvoir effectuer les rénovations nécessaires.
La directrice de Panier de Campagne est donc victime d’un dol et doit pouvoir obtenir la
nullité du bail en justice.
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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Or, le détail des conditions de l’échange des avantages relève des clauses du contrat (prix,
délai de livraison, montant des intérêts…). Derrière chaque type de contrat, des conditions
propres à chaque contrat sont le fait des clauses prévues par les parties.
Document 21. Le prix dans les contrats, p. 40
2. Citez des exemples de prix négociés et des exemples de prix acceptés.
Exemples de prix négociés : contrats de vente de marchandises entre entreprises, contrats de
prestations de services entre entreprises ou entre une entreprise et un particulier (exemple :
négociation du montant des travaux de rénovation d’un bâtiment).
Exemples de prix acceptés : prix de certaines prestations de services : transport (billet SNCF),
fourniture d’électricité, abonnement téléphonique.
3. Quelles sont les limites à la fixation du prix par une seule des parties ?
Lorsque le prix n’est pas déterminé au moment de la conclusion du contrat, celui-ci peut être
fixé ultérieurement par l’une des parties à condition qu’elle motive le montant fixé. En cas
d’abus dans la fixation du prix, la partie victime peut obtenir des dommages-intérêts, voire la
résolution du contrat.
Document 22. L’imprévision et la faculté de renégociation du prix, p. 40
4. Dans quel type de contrat l’imprévision peut-elle avoir des conséquences ?
L’imprévision peut avoir des conséquences dans les contrats dont l’exécution dure dans le temps.
5. Dans quelle mesure la possibilité de renégocier le prix est-elle un gage de
maintien de l’équilibre contractuel dans le temps ?
La possibilité de renégociation du prix en cas de changement imprévisible de circonstances au
jour du contrat permet de préserver l’équilibre contractuel en maintenant quasiment à
l’identique les conditions initiales du contrat.
Document 23. La clause de réserve de propriété dans un contrat de vente, p. 41
6. À quel moment, du fait de la clause de réserve de propriété, la propriété du bien
vendu est-elle transférée à l’acheteur ?
La clause de réserve de propriété a pour effet de reporter le transfert de propriété à un
événement postérieur à la conclusion du contrat. Il peut s’agir du paiement intégral du prix
(comme dans le document) ou de la livraison du bien objet de la vente.
7. Quelle est l’utilité de cette clause ?
La clause de réserve de propriété permet d’écarter le principe du transfert immédiat de la
propriété en cas de vente.
La clause reportant le transfert de propriété au paiement complet du prix par l’acheteur
protège les intérêts du vendeur qui demeure propriétaire du bien jusqu’au paiement et peut
donc en revendiquer la propriété en l’absence de paiement, comme dans le cas où l’acheteur
est mis en cessation de paiements (liquidation judiciaire, par exemple).
Document 24. La clause pénale, p. 41
8. Quel est le sens de cette clause ?
La clause du document 24 fixe le montant des pénalités dues par l’acheteur en cas de retard de
paiement. Elle est qualifiée de « pénale » parce qu’elle fixe les montant des pénalités.
Remarque : les étudiants ayant souvent tendance à se reporter au droit pénal, il n’est pas
inutile de leur préciser ici que la clause pénale ne tient pas son nom du droit criminel.
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9. Dans quelle mesure peut-elle éviter une action en justice en cas de retard de
paiement ?
Comme la clause pénale fixe à l’avance le montant des pénalités dues en cas d’inexécution ou
de retard dans l’exécution d’un contrat (retard de paiement, de livraison…), elle permet en
principe de se passer du juge pour fixer ce montant.
Toutefois, en pratique, si une partie refuse de verser le montant fixé par la clause pénale, le
recours au juge sera le seul moyen pour l’autre partie d’obtenir la condamnation de son
cocontractant.
APPLICATION AU CAS
Document. Contrat-cadre de transport de marchandises (extraits), p. 41
1. Quels sont la nature et l’objet de ce contrat ?
Il s’agit d’un contrat-cadre de transport entre Panier de Campagne et la société de transport
Ruby. Le contrat a pour objet le transport routier de marchandises.
2. Analysez et évaluez la clause relative au prix du transport.
La clause relative au prix du transport (article 8) semble valable. Elle fixe un prix de référence
pour les différentes marchandises pouvant être remises au transporteur, ainsi que les
conditions de sa révision annuelle. Celles-ci ne semblent pas abusives puisque le prix du
transport routier est en relation directe avec le prix du carburant.
3. Repérez et évaluez les clauses relatives à la responsabilité du transporteur.
L’article 9 prévoit une indemnité en cas de mauvaise exécution du contrat (détérioration de la
marchandise) ou d’inexécution du contrat. Cette clause reprend l’obligation légale (force
obligatoire du contrat).
L’article 10 prévoit une indemnité en cas de retard de livraison et en fixe le montant (prix du
transport).
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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APPLICATION AU CAS, p. 43
1. Quelles sont les parties au contrat de transport ? Qui est le stipulant ? le
promettant ? le bénéficiaire ?
Les parties au contrat de transport sont les entreprises Panier de Campagne et Ruby.
Le stipulant est Panier de Campagne.
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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Activités
1. Un avant-contrat, p. 44
1. Pour quelle opération cette promesse de contrat est-elle conclue ?
Cette promesse de contrat est préalable à une cession de fonds de commerce.
2. S’agit-il d’une promesse unilatérale ou bilatérale ? Justifiez.
Il s’agit d’une promesse bilatérale, les deux parties étant engagées. La conclusion définitive
du contrat est subordonnée à la réalisation de conditions suspensives dans le délai fixé à
l’avant-contrat.
3. Après la signature de la promesse, si le cessionnaire refuse de signer l’acte
authentique, récupère-t-il son dépôt de garantie ? Pourquoi ?
Le cessionnaire étant engagé par le compromis, il ne récupère pas son dépôt de garantie s’il
refuse de signer l’acte, à moins que ce refus soit justifié par la non-réalisation d’une condition
suspensive dans le délai prévu.
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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L’essentiel du cours
Introduction
Le droit des contrats intervient pour fournir un cadre aux entreprises afin qu’elles puissent
construire des relations équilibrées et sécurisées avec leurs partenaires.
De nombreux contrats entre entreprises sont précédés d’une phase précontractuelle
débouchant soit sur un avant-contrat, soit sur un contrat.
Pour être valable, le contrat formé doit respecter plusieurs conditions. Si tel est le cas, il a
force de loi pour les parties.
L’ordonnance du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats et des obligations est
entrée en vigueur le 1er octobre 2016. Cette réforme résulte d’un long dialogue entre
législateur, praticiens et universitaires, et vise à concilier au mieux sécurité juridique,
efficacité économique et justice contractuelle au moyen d’un droit plus moderne, plus
attractif, plus accessible et plus compréhensible.
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B. Le contrat
1. Définition
Un contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes, appelées « parties »,
destiné à créer des obligations.
2. Les principes contractuels
Selon l’article 1102 du Code civil, « chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de
choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites
fixées par la loi ».
Ce principe dit « de la liberté contractuelle » recouvre donc quatre composantes : la liberté de
contracter ou non, la liberté de choisir son contractant, la liberté de fixer le contenu du contrat
et la liberté de choisir la forme du contrat.
En effet, la forme des contrats est libre. Tous les modes d’expression de l’accord des volontés
sont donc admis : écrit, bien sûr, mais aussi parole et même geste (poignée de main, bras
levé…). Ce principe souffre néanmoins plusieurs exceptions (exemple : les statuts d’une
société sont obligatoirement consignés par écrit).
De même, les autres composantes de la liberté contractuelle sont limitées par des dispositions
légales ou réglementaires. Le contenu du contrat est librement fixé dans la limite de ce que la
loi autorise (exemple : un contrat prévoyant la vente d’organes est illicite).
3. L’obligation d’information
La jurisprudence le disait : l’obligation de loyauté aux professionnels est un facteur de
rééquilibrage entre les parties, en particulier lorsque les intérêts de l’un sont soumis à la
compétence de l’autre. Le banquier, l’expert, l’assureur, qui doivent renseigner loyalement et
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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coopérer avec leurs clients, ne doivent pas élaborer un contrat déséquilibré en profitant de leur
supériorité professionnelle.
L’article 1112-1 du Code civil, dans sa rédaction issue de l’ordonnance du 10 février 2016,
étend l’obligation d’information à tous les cas où une partie connaît une information dont
l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre partie, qui ignore cette
information ou qui fait confiance à son cocontractant.
B. La capacité
La capacité juridique peut se définir comme l’aptitude à être titulaire de droits et à les exercer.
1. Le cas des mineurs et des majeurs protégés
Pour s’engager valablement dans un contrat, il faut disposer de la capacité juridique. Il s’agit
de l’aptitude à être titulaire de droits et à les exercer. Si la loi en fait une condition de validité,
c’est pour pouvoir remettre en cause les obligations contractées par ceux que l’incapacité
protège, comme les mineurs (personnes âgées de moins de 18 ans) et certains majeurs victimes
d’une altération de leurs facultés personnelles (mentales ou corporelles). En effet, les mineurs
et les majeurs protégés peuvent prendre des risques inconsidérés dans la vie des affaires.
2. Le cas des personnes morales
La loi prévoit que les dirigeants de sociétés ou autres personnes morales doivent les représenter.
À défaut de représentation, ces sujets de droit sans consistance physique ne pourraient pas
avoir de relations juridiques.
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C. Le contenu du contrat
1. Le contenu licite du contrat
L’article 1162 du Code civil vise de façon expresse deux éléments du contenu du contrat : ses
stipulations et son but.
• La licéité des stipulations
Le contenu du contrat désigne ici son objet : la prestation promise par chaque partie doit être
licite. Elle ne doit donc pas être contraire à l’ordre public.
Ainsi, les contrats ayant pour objet le corps humain sont en principe contraires à l’ordre
public : les contrats de vente d’organes sont nuls (le don d’organes est cependant autorisé).
• La licéité du but
L’objectif poursuivi par les parties représente la cause du contrat pour chacun.
Pour déterminer la licéité du contenu du contrat, il faut donc aussi rechercher les mobiles qui
animent les contractants lors de la conclusion du contrat. Ainsi, dans l’achat d’un entrepôt, le
but est illicite si l’entreprise acheteuse a acquis cet immeuble afin d’y installer une maison de
jeux.
La loi précise que le contrat est nul même si une seule des parties poursuit un but illicite,
même si ce but est inconnu de son cocontractant. Tel est le cas si un bailleur ignore que la
destination des lieux par le preneur n’est pas celle qu’il croit (par exemple, stocker des
produits stupéfiants et non des produits alimentaires bio).
2. Le contenu certain du contrat
Pour être certain, le contenu du contrat doit présenter plusieurs caractéristiques :
– il doit exister. Sera donc annulé un contrat portant sur une chose qui était détruite au
moment de la conclusion du contrat sans que les parties le sachent ;
– la prestation peut être actuelle ou future (par exemple, la vente d’un appartement sur plan) ;
– la prestation doit être possible. Le contrat sera annulé si elle est impossible (il doit s’agir
d’une impossibilité absolue comme le fait, par exemple, pour une agence de voyages, de
proposer à ses clients un voyage sur Mercure) ;
– la prestation doit être déterminée ou déterminable, c’est-à-dire qu’elle doit pouvoir « être
déduite du contrat ou par référence aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans
qu’un nouvel accord des parties soit nécessaire » (article 1163 du Code civil).
Si l’obligation consiste en un service ou une abstention, le contrat doit préciser à quoi
s’engage la partie.
D. La nullité du contrat
Si l’une des conditions de validité du contrat fait défaut, la sanction est la nullité du contrat.
La nullité entraîne la disparition de tous les effets du contrat avec, si possible, les restitutions
qui en découlent.
Dans tous les cas où l’action en nullité n’est pas limitée à un moindre temps par une loi
particulière, le délai pour agir en nullité est de 5 ans.
Ce délai court en principe à compter du jour où le titulaire du droit d’agir en justice a eu ou
aurait dû avoir connaissance de la cause de nullité.
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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C. La clause pénale
La clause pénale fixe d’avance le montant précis de la réparation due par le débiteur en cas
d’inexécution. Elle est donc plus efficace encore que la clause limitative de responsabilité
puisqu’elle empêche toute contestation sur l’importance du préjudice à réparer. Son rôle
préventif peut faciliter la conclusion du contrat si le créancier estime que le montant des
dommages-intérêts envisagés est raisonnable.
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COMPLÉMENTS
1. À propos de la rupture des pourparlers
Le Code civil distingue deux situations :
– si le tiers ignorait le pacte de bonne foi : le contrat conclu n’est pas remis en cause mais le
bénéficiaire peut réclamer des dommages-intérêts au promettant ;
– si le tiers, de mauvaise foi, connaissait l’existence du pacte de préférence et la volonté du
bénéficiaire de s’en prévaloir, ce dernier peut obtenir des dommages-intérêts et même demander
en justice la nullité du contrat ou solliciter du juge de le substituer au tiers dans le contrat.
2. À propos de l’incapacité juridique
D’autres personnes que les personnes protégées sont frappées d’incapacité ; c’est alors dans un
but de sanction. Il s’agit des personnes qui ont été condamnées à une peine d’emprisonnement
pour des infractions graves et les dirigeants d’entreprises qui ont été liquidées à la suite de
fraudes qu’ils ont commises.
3. À propos du contenu licite du contrat
L’ordre public est une notion souple dont le contenu évolue avec le temps. On distingue
généralement l’ordre public classique et l’ordre public économique (voir thème 2, chapitre 8).
L’ordre public classique vise à défendre les piliers de la société (État, famille, individu) et, à
ce titre, impose des interdictions.
4. À propos du contenu certain du contrat
Le contrat doit préciser à quoi s’engage la partie.
Si la chose objet de l’obligation est un corps certain (chose non fongible), c’est-à-dire une
chose qui se caractérise par son individualité, comme un véhicule d’occasion, il suffit aux
parties d’en préciser les caractéristiques. Ainsi, en cas de vente d’un véhicule d’occasion, le
vendeur doit en préciser la marque, le modèle, le numéro d’immatriculation…
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Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat © Nathan
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Si, au contraire, la chose objet du contrat est une chose de genre (chose fongible), c’est-à-dire
une chose interchangeable, comme un véhicule de série, elle doit être non pas déterminée
(c’est impossible), mais déterminable. Les parties doivent donc indiquer le genre de la chose
(du riz, par exemple) et prévoir au contrat des indications qui déterminent la quantité lors de
l’exécution du contrat.
5. À propos de la nullité du contrat
Il existe deux types de nullité dont les conditions de mise en œuvre diffèrent, mais dont l’effet
est unique :
– la nullité relative sanctionne la transgression d’une règle protectrice des intérêts privés
(exemples : vices du consentement, incapacité) ;
– la nullité absolue sanctionne la transgression d’une règle protectrice de l’intérêt général
(exemple : contenu illicite).
Le délai de prescription de l’action en nullité est de 5 ans et court en principe à compter du
jour où le titulaire du droit d’agir en justice a eu ou aurait dû avoir connaissance de la cause
de nullité.
Toutefois, dans certains cas, le point de départ du délai est différent :
– en cas de violence, le délai ne court qu’à compter du jour où elle a cessé ;
– à l’égard des actes faits par un mineur, il ne court qu’à compter de la majorité ou de
l’émancipation.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 3 – Des pourparlers au contrat
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Chapitre 4
De la création à la pérennité
de l’entreprise
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Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Il est recommandé de réaliser une étude de marché avant de se lancer dans la création d’une
entreprise afin de vérifier si le marché est viable et possède le potentiel pour créer et
développer une entreprise.
Document 2. Les recettes de Nestor, p. 48
2. Quelle est l’idée initiale des créateurs de Nestor ?
Au départ, les créateurs de Nestor souhaitaient ouvrir leur propre restaurant. Ayant peu
d’expérience dans ce domaine, ils ont eu l’idée de créer un restaurant virtuel qui prépare des
déjeuners livrés directement sur les lieux de travail.
3. Comment les créateurs ont-ils testé leur idée ?
Les créateurs de Nestor ont testé leur idée en faisant tout eux-mêmes : de la préparation des
plats jusqu’aux livraisons à vélo. Ils ont pu ainsi être au contact direct des clients et récolter
leurs avis pour affiner leur concept.
4. Quels enseignements ont-ils tirés de l’analyse des modèles existant à l’étranger ?
L’analyse des modèles existant à l’étranger leur a permis de comprendre que les entreprises
qui connaissent le plus de succès sur ce secteur ont une organisation millimétrée et une cible
précise. Ils en ont conclu que, pour réussir, il fallait cibler une niche (les professionnels) avec
une offre simple (un menu unique).
Document 3. Financer le projet, p. 49
5. Pourquoi est-il nécessaire de prévoir une trésorerie de départ lors de la création
d’une entreprise ?
Lors de la création d’une entreprise, il faut prévoir une trésorerie de départ car l’entreprise va
engager des dépenses (frais de création, achat de matériel, loyer, assurances, stocks,
salaires…) avant de commencer à percevoir le fruit de ses ventes. Si l’entreprise n’a pas prévu
une trésorerie de départ suffisante, elle risque de se retrouver soit avec un découvert bancaire
qui va lui coûter cher, soit dans l’incapacité de réussir son lancement si la banque refuse une
autorisation de découvert.
Document 4. Les avantages du financement participatif, p. 49
Document 5. Concevoir un business plan, p. 49
6. Présentez les avantages du crowdfunding pour un créateur d’entreprise.
Pour un créateur d’entreprise, le crowdfunding présente plusieurs avantages :
– rapidité du processus de financement ;
– évite la rigueur et la rigidité des banques ;
– permet de récolter les premiers fonds nécessaires au lancement de l’entreprise.
7. Présentez l’intérêt d’élaborer un business plan pour un créateur d’entreprise.
Un business plan est un document qui présente le projet de création d’entreprise. Il est
indispensable car il va permettre de convaincre les investisseurs et les partenaires potentiels
du sérieux et de la fiabilité économique du projet.
8. Recensez les différentes rubriques qui doivent apparaître dans un business plan.
Un business plan doit comprendre les rubriques suivantes :
– un executive summary qui résume en une ou deux pages le projet ;
– une présentation du ou des créateurs ;
– une présentation de l’offre ou du concept ;
– une analyse du marché ;
– une présentation du modèle économique ;
– un plan d’action commercial et mercatique.
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APPLICATION AU CAS
Document. Entretien avec Nathalie Dills, dirigeante et créatrice de Panier
de Campagne, p. 50
1. Quelle est l’idée de départ de la créatrice de Panier de Campagne ?
L’idée de départ de la créatrice de Panier de Campagne est de permettre aux habitants en
milieu rural de manger des produits locaux.
2. Décrivez l’activité de son entreprise.
Panier de Campagne a implanté des commerces en milieu rural, dans lesquels sont proposés
des produits bio locaux, des services au quotidien, un salon de thé et un snack de terroir.
L’entreprise a aussi créé une boutique en ligne où elle vend des produits issus de la ferme.
3. Expliquez pourquoi la recherche de financement a été compliquée.
Le financement de l’entreprise auprès des banques a été difficile car la créatrice de Panier de
Campagne, Nathalie Dills, n’avait aucune expérience dans le secteur de la distribution. De ce
fait, les banquiers avaient du mal à lui accorder leur confiance.
4. Comment Nathalie Dills a-t-elle financé la création de son entreprise ?
Pour financer la création de son entreprise, Nathalie Dills a réalisé un prêt bancaire (auprès du
Crédit Agricole) et a eu recours au financement participatif en réalisant une levée de fonds sur
une plateforme de crowdfunding.
5. Pourquoi le lancement de l’activité entraîne-t-il des difficultés de trésorerie ?
Le lancement de l’activité entraîne des difficultés de trésorerie car l’entreprise doit, dans un
premier temps, payer des charges avant de réaliser des ventes et de percevoir leurs paiements.
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Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise © Nathan
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Aujourd’hui, la réussite passe par la capacité de chacun des membres de l’entreprise à prendre
des décisions et des initiatives. Le rôle du manager doit évoluer car il n’est pas uniquement là
pour diriger mais pour conduire ses collaborateurs vers l’autonomie.
Document 13. Un nouveau dirigeant à la tête de Sodexo, p. 53
11. Montrez que le nouveau dirigeant de Sodexo est un manager et non pas un
entrepreneur.
Le nouveau dirigeant de Sodexo est un manager car sa mission est de permettre à l’entreprise
d’atteindre les objectifs fixés.
12. Quels sont les avantages pour Sodexo de recruter son nouveau dirigeant en interne ?
Grâce au recrutement interne, Sodexo va être dirigé par un manager qui connaît bien
l’entreprise, sa culture et son organisation. Il sera donc immédiatement opérationnel.
En outre, le recrutement interne permet de motiver les salariés car il leur montre la possibilité
d’évoluer au sein de l’entreprise.
13. Quels vont être les défis de Denis Machuel à la tête de Sodexo ?
À la tête de Sodexo, Denis Machuel aura pour défis de réussir la transition avec son
prédécesseur et de conduire l’entreprise à la place de leader mondial dans les activités de
services sur site, de services avantages et récompenses ainsi que de services aux particuliers et
à domicile.
APPLICATION AU CAS, p. 53
1. Parmi les différentes tâches réalisées par Nathalie Dills, distinguez celles qui relèvent
de la démarche entrepreneuriale et celles qui relèvent de la démarche managériale.
Parmi les tâches réalisées par Nathalie Dills, toute la partie administrative et gestion concerne
la démarche managériale car elle a pour but d’organiser les ressources de l’entreprise.
Les tâches qui demandent de la créativité et des prises d’initiative, telles que la recherche de
nouveaux services à proposer dans les points de vente, l’ouverture de nouvelles boutiques, la
sélection de nouveaux fournisseurs ou l’actualisation du site Internet, relèvent de la démarche
entrepreneuriale.
2. Pourquoi Nathalie Dills craint-elle que sa surcharge de travail nuise à la pérennité
de son entreprise ?
Une entreprise doit être gérée et managée pour assurer sa pérennité et atteindre les objectifs
fixés, mais elle doit également faire évoluer son offre et innover pour assurer son avenir.
Accaparée par sa fonction managériale, Nathalie Dills craint que sa surcharge de travail nuise
à la pérennité de Panier de Campagne car elle ne consacre plus assez de temps au
développement de son entreprise et à la recherche d’idées nouvelles.
3. Quel pourrait être le rôle d’un manager au sein de Panier de Campagne ?
Le rôle d’un manager au sein de Panier de Campagne serait de prendre en charge la gestion et
l’administration de l’entreprise pour laisser Nathalie Dills exercer sa fonction entrepreneuriale
et lui permettre d’innover.
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Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise © Nathan
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Activités
1. L’entrepreneur et le manager, p. 54
1. Montrez que le business plan a été très utile lors de la création de BlaBlaCar.
Un business plan est un document de synthèse qui a pour but de présenter l’entreprise lors
d’une recherche de financements. Le business plan de BlaBlaCar a été très utile lors de la
création de la société car il a permis de séduire et de convaincre les dirigeants du fonds Isai
qui ont investi 1 million d’euros dans la jeune entreprise.
2. Pourquoi Frédéric Mazzella cède-t-il la direction de BlaBlaCar à Nicolas Brusson ?
Frédéric Mazzella cède la direction de BlaBlaCar à Nicolas Brusson pour retrouver son rôle
d’entrepreneur.
3. Identifiez les rôles des deux cofondateurs de l’entreprise.
Dans la nouvelle organisation, Nicolas Brusson s’occupera de la fonction managériale en se
chargeant de la levée des fonds et du développement international de l’entreprise.
Frédéric Mazzella pourra ainsi mettre en œuvre sa logique entrepreneuriale pour innover et
faire évoluer l’offre de BlaBlaCar.
4. Quels peuvent être les avantages de cette nouvelle organisation ?
Cette nouvelle organisation, qui distingue les fonctions entrepreneuriale et managériale, aura
pour avantages de permettre à Frédéric Mazzella d’innover et de lancer de nouveaux projets
qui seront financés par les fonds levés par Nicolas Brusson. Le travail de ce dernier permettra
également à BlaBlaCar de trouver de nouveaux débouchés à l’international.
La nouvelle organisation permettra ainsi à BlaBlaCar de se développer et d’assurer sa
pérennité.
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3. Un profil d’entrepreneur, p. 55
1. Pourquoi Loïc Soubeyrand a-t-il décidé de quitter la société Teads ?
Loïc Soubeyrand a décidé de quitter Teads car il ne trouvait plus l’excitation qui accompagne
la création d’une entreprise dans cette société qui a beaucoup grandi.
En se lançant dans un nouveau projet, il souhaite retrouver la démarche entrepreneuriale.
2. Montrez que Loïc Soubeyrand correspond au profil de l’entrepreneur selon
Schumpeter.
Loïc Soubeyrand est un entrepreneur au sens de Schumpeter car il a la capacité d’innover et
de trouver de nouvelles idées pour créer des entreprises.
3. Pourquoi Loïc Soubeyrand n’a-t-il pas rencontré de difficulté pour financer son
nouveau projet ?
Le financement du nouveau projet de Loïc Soubeyrand a été facilité par le fait qu’il a fait ses
preuves en menant avec succès son précédent projet. Les partenaires financiers lui accordent
leur confiance car ils savent qu’il a déjà connu une belle réussite entrepreneuriale.
4. Expliquez la dernière phrase du document.
La dernière phrase signifie qu’un projet entrepreneurial n’est vraiment intéressant que s’il
permet de séduire des clients en répondant à leurs besoins. Dans une démarche
entrepreneuriale, ce sont les ventes qui permettent de rentabiliser le projet et de le pérenniser.
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Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise © Nathan
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L’essentiel du cours
1. Caractériser les étapes de la création d’une entreprise
La création d’une entreprise nécessite de suivre plusieurs étapes.
Étapes Caractéristiques
Toute création d’entreprise part d’une idée. Celle-ci est souvent une
intuition qu’il faut approfondir afin de décrire le bien ou le service
Trouver une idée
envisagé (utilité, usage, performance) et le fonctionnement de
l’entreprise à créer.
L’étude de marché a pour but de découvrir le marché et ses tendances.
Elle permet de connaître les acheteurs et leurs besoins, d’estimer la
Réaliser une étude
demande potentielle et d’identifier les concurrents. Grâce à elle, il sera
de marché
possible de fixer des hypothèses de chiffre d’affaires et de parts de
marché.
Un business plan est un dossier qui présente le projet de création
Monter d’entreprise. Il contient une description du projet, une présentation des
un business plan créateurs et du concept, une étude économique et le plan d’action
envisagé.
Le financement d’un projet de création d’entreprise peut résulter de la
combinaison de plusieurs sources :
Chercher des – capitaux de départ : apports des créateurs (fonds propres) ;
financements – levée de fonds : apports d’investisseurs ;
– prêts bancaires ;
– financement participatif (crowdfunding).
L’État et les collectivités territoriales ont mis en place de nombreuses
Trouver des aides aides à la création d’entreprise qui peuvent prendre diverses formes :
et des subventions aides financières, allègements fiscaux, exonération de charges sociales,
mise à disposition de locaux…
Le choix du statut juridique est une étape importante de la création
d’entreprise car il va avoir des conséquences fiscales et sociales. Il
Choisir un statut
s’agit de trouver la forme juridique qui convient le mieux en tenant
juridique
compte des caractéristiques du projet (activité de l’entreprise, nombre
d’associés…).
Les formalités administratives de création d’entreprise permettent de
déclarer l’activité et d’obtenir une immatriculation. L’ensemble des
Réaliser les
formalités peuvent être réalisées auprès du CFE (centre de formalités
formalités
des entreprises). Le CFE est un interlocuteur unique qui centralise les
administratives
pièces du dossier et les transmet aux différents organismes et
administrations concernés par la création d’une entreprise.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise
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A. La démarche entrepreneuriale
La démarche entrepreneuriale se caractérise par la volonté d’une ou de plusieurs personnes
qui, à partir d’une idée, vont mettre sur pied un projet qui va aboutir à la création ou à la
reprise d’une entreprise.
Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950), économiste autrichien, a défini l’entrepreneur comme
un visionnaire doté d’un esprit d’intuition qui a la capacité d’innover pour saisir de nouvelles
opportunités sur le marché.
B. La démarche managériale
La démarche managériale se caractérise par la capacité du manager à gérer de manière
optimale les ressources pour permettre à l’entreprise de se développer et d’assurer sa pérennité.
Une des missions principales du manager est de mettre en place une stratégie afin d’atteindre
les objectifs fixés.
Le rôle du manager consiste à :
– fixer des objectifs ;
– définir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser les objectifs fixés ;
– animer et diriger les ressources humaines ;
– contrôler que les résultats obtenus sont conformes aux objectifs fixés.
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Thème 1 – Chapitre 4 – De la création à la pérennité de l’entreprise © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Chapitre 5
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
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APPLICATION AU CAS
Document. Les 5 engagements de Panier de Campagne, p. 59
1. Quelles sont les finalités recherchées par l’entreprise Panier de Campagne ?
Depuis sa création, l’entreprise Panier de Campagne a plusieurs finalités :
– une finalité économique avec la création de richesse qui lui permet de se développer ;
– une finalité sociale avec la promotion de l’égalité hommes-femmes, de l’emploi des jeunes
et des séniors dans l’entreprise ;
– une finalité sociétale avec le choix de partenaires locaux, de circuits courts, de réduction des
déchets ou encore de faciliter la vie des habitants.
2. Peut-on dire que l’activité de cette entreprise relève d’une démarche de RSE ?
Pour une entreprise, la démarche de RSE consiste à intégrer les préoccupations sociales,
environnementales et économiques dans ses activités et dans ses interactions avec ses parties
prenantes. En proposant des services de proximité à ses clients et en s’engageant à travers une
charte, l’activité de l’entreprise Panier de Campagne contribue à l’amélioration de la société,
au respect de ses salariés et permet de redynamiser l’activité économique des campagnes.
3. Comment l’entreprise Panier de Campagne met-elle en œuvre cette démarche ?
Cette démarche de RSE est mise en œuvre à travers une charte de cinq engagements, comme
la participation au développement économique local en choisissant des partenaires locaux et
en favorisant les circuits courts, la réduction des déchets et des émissions de CO2,
l’optimisation de sa consommation d’énergie en réduisant le gaspillage énergétique, la
promotion de l’égalité hommes-femmes…
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
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7. Quel peut être le danger pour Air France de ne pas prendre en compte les
attentes de ses parties prenantes ?
Ne pas prendre en compte les attentes de ses parties prenantes serait une démarche risquée
pour le groupe Air France. En effet, il a intérêt à entretenir de bonnes relations avec elles s’il
ne souhaite pas voir son image ternie ou dégradée par ses salariés, ses clients, les associations
ou les médias.
Document 7. La cartographie des parties prenantes de Décathlon, p. 61
8. Pourquoi Décathlon a-t-il réalisé une cartographie de ses parties prenantes dans
son Rapport Développement Durable 2016 ?
Réaliser une cartographie de ses parties prenantes a permis à Décathlon :
– d’identifier les différents groupes d’individus concernés par son activité ;
– d’analyser leurs attentes et de mener des actions pour les satisfaire (formations, comités
d’entreprise…) ;
– de communiquer et d’intégrer les parties prenantes dans la réalisation de différents projets
(participation à des travaux de normalisation…)…
9. Montrez que la finalité de l’entreprise influence ses relations avec les parties
prenantes.
L’entreprise fait partie d’un écosystème au sein duquel le dialogue avec les parties prenantes
est aujourd’hui une nécessité pour fonctionner et évoluer favorablement. De plus, face aux
enjeux du développement durable, les entreprises ont développé des finalités sociales et
sociétales en plus de leur finalité économique. Les différentes finalités exercées par
l’entreprise vont avoir un effet sur les attentes de ses parties prenantes. Par exemple, pour
réaliser sa finalité sociétale, Décathlon améliore de façon continue ses produits sur la base des
avis des utilisateurs.
10. Expliquez comment Décathlon développe ses relations avec les parties prenantes.
Décathlon développe ses relations avec les parties prenantes en menant des actions comme la
formation auprès de son personnel, des rencontres avec la société civile ou des organisations
publiques, le développement de partenariat avec ses fournisseurs, le respect de
l’environnement…
APPLICATION AU CAS
Document 1. Des relations de partenariat, p. 61
1. Quelles sont les parties prenantes de l’entreprise Panier de Campagne ?
Les parties prenantes de Panier de Campagne sont :
– les salariés de l’entreprise à qui elle offre un emploi ;
– les clients de l’entreprise qui achètent les biens et les services proposés ;
– les fournisseurs locaux qui approvisionnent l’entreprise ;
– les collectivités locales avec qui elle entretient des relations ;
– les entreprises publiques comme La Poste et la SNCF, avec qui elle collabore pour proposer
leurs services.
Document 2. Panier de Campagne à l’écoute de ses clients, p. 61
2. Comment Panier de Campagne agit-elle pour en connaître les attentes ?
Pour connaître les attentes de ses parties prenantes, Panier de Campagne réalise des enquêtes,
notamment auprès de ses clients. Elle organise également des manifestations dans ses locaux
afin d’échanger avec ses partenaires.
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
3. Établissez le lien entre finalité sociétale et réponse aux attentes des parties prenantes.
La finalité sociétale de Panier de Campagne permet de satisfaire les attentes de ses parties
prenantes qui souhaitent que l’entreprise leur propose des services de proximité, des produits
de qualité et dynamise leur environnement sur le plan local.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise
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APPLICATION AU CAS
Document. La performance de Panier de Campagne, p. 63
1. Comment l’entreprise Panier de Campagne agit-elle pour respecter sa charte RSE ?
Pour respecter sa charte de responsabilité sociétale, l’entreprise Panier de Campagne s’est fixé
des objectifs dans divers domaines, qu’elle mesure à l’aide de plusieurs indicateurs :
– dans le domaine économique : pour participer au développement économique local, elle
souhaite élargir son offre de biens et de services en augmentant le panier moyen des clients à
30 € en 2019 ;
– dans le domaine social : pour promouvoir l’égalité hommes-femmes, elle augmente la part
des femmes à la direction des magasins ;
– dans le domaine environnemental : pour réduire ses émissions de CO2, elle augmente la part
de véhicules électriques qui assurent les livraisons des clients isolés.
2. Proposez des indicateurs supplémentaires pour réduire les émissions de CO2.
Pour réduire davantage les émissions de CO2, l’entreprise Panier de Campagne pourrait :
– réduire ses déchets de 10 % à l’aide de l’indicateur « part des déchets générés par kg de
produits finis » ;
– baisser de 15 % les consommations d’énergie en installant des lampes à LED à l’aide de
l’indicateur « part des lampes à LED ».
3. Pourquoi peut-on dire que l’entreprise Panier de Campagne est performante ?
À la lecture du tableau de bord, on peut observer que Panier de Campagne atteint (part de
véhicules électriques de livraison) ou dépasse (panier moyen des clients et part des femmes à
la direction des magasins) les objectifs qu’elle s’est fixés dans les domaines économique,
social et environnemental. On peut donc conclure que cette entreprise est performante.
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
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Activités
1. Les valeurs du groupe Clarins, p. 64
1. Identifiez les finalités du groupe Clarins.
D’après le document, le groupe Clarins a trois finalités :
– une finalité économique qui consiste à créer de la richesse en dégageant des bénéfices. Pour
cela, il se développe en ouvrant de nouvelles boutiques et crée un nouveau concept de point
de vente ;
– une finalité sociale qui correspond à la prise en compte des aspirations de ses salariés en
adoptant un management bienveillant, en offrant de l’autonomie et des responsabilités aux
jeunes ;
– une finalité sociétale mise en œuvre à travers une démarche RSE qui concerne la chaîne
d’approvisionnement du groupe.
2. Présentez les actions relevant de la RSE qui ont été mises en œuvre par le groupe
Clarins dans les domaines social, environnemental et économique.
Pour respecter sa démarche RSE, le groupe Clarins a mis en œuvre des actions :
– dans le domaine social : le management fait preuve de bienveillance, le groupe favorise
l’emploi et le parcours professionnel des jeunes en leur offrant des responsabilités et de
l’autonomie ;
– dans le domaine économique : le groupe cherche à satisfaire et fidéliser sa clientèle en offrant
des services de qualité avec son nouveau concept de boutique qui propose 80 m² dédiés à la
beauté et 10 m² au spa ;
– dans le domaine environnemental : Clarins souhaite que ses fournisseurs soient plus
performants sur les plans éthique, social et environnemental. Pour cela, il s’est engagé avec
d’autres industriels auprès d’une plateforme de notation RSE.
3. Quelles sont les parties prenantes impliquées dans cette décision ?
Les parties prenantes du groupe Clarins impliquées dans la décision de mettre en place une
démarche RSE tout au long de la chaîne d’approvisionnement sont :
– les fournisseurs du groupe puisque cette démarche concerne la chaîne d’approvisionnement ;
– les autres fabricants de produits cosmétiques, comme L’Oréal ou Yves Rocher, qui sont des
partenaires à ce projet ;
– les clients de Clarins puisqu’ils vont utiliser les produits cosmétiques ;
– l’entreprise EcoVadis qui va évaluer la RBI (Responsible Beauty Initiative) de la chaîne
d’approvisionnement du groupe Clarins ;
– les salariés du groupe.
4. Comment le groupe Clarins répond-il aux attentes de ses parties prenantes ?
Le groupe Clarins répond aux attentes de ses parties prenantes sous divers angles :
– en fournissant à ses clients des produits cosmétiques de qualité, il respecte une démarche
éthique, sociale et environnementale ;
– en adoptant une démarche RSE, les salariés du groupe Clarins seront satisfaits de s’engager
dans cette entreprise ;
– en mutualisant les bonnes pratiques de la chaîne d’approvisionnement, les fournisseurs
seront plus performants sur les plans économique, social et environnemental.
Remarque : pour aller plus loin, on peut consulter un site présentant la « Responsible
Initiative Beauty » : https://support.ecovadis.com/hc/fr/articles/115003589092-Qu-est-ce-
que-la-Responsible-Initiative-Beauty-
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise
(14:57:40 - July 23, 2018)
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
(14:57:41 - July 23, 2018)
L’essentiel du cours
L’entreprise est une organisation qui combine un ensemble de ressources et cherche à
atteindre une ou plusieurs finalités. La réalisation de ces finalités dépend des individus ou
groupes d’individus avec lesquels elle est en relation. Pour les satisfaire, l’entreprise cherche
à être performante sur les plans économique, social et sociétal.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise
(14:57:41 - July 23, 2018)
Les parties prenantes de l’entreprise sont nombreuses. Il est possible de distinguer les parties
prenantes primaires des parties prenantes secondaires. Ainsi, la pérennité de l’entreprise
dépend de la seule satisfaction des parties prenantes primaires, qui sont les seules à pouvoir
menacer sa survie. Celles-ci comprennent les acteurs ayant un lien productif et financier avec
l’entreprise : actionnaires, salariés, clients et fournisseurs. Les parties prenantes secondaires
regroupent les acteurs qui influencent ou sont influencés par l’entreprise sans être essentiels à
sa survie, comme les médias ou les pouvoirs publics.
A. La performance de l’entreprise
L’entreprise est performante lorsqu’elle atteint les objectifs qu’elle s’est fixés.
La performance intègre d’abord la notion d’efficacité, c’est-à-dire obtenir un certain résultat
conformément à un objectif donné. Elle inclut ensuite la notion d’efficience, c’est-à-dire
l’idée que les ressources employées ont été minimisées pour atteindre ce résultat.
La performance peut être analysée au niveau de l’ensemble de l’entreprise ou au niveau d’une
activité ou d’un service. Son analyse permet de comparer les résultats obtenus avec les
objectifs fixés, elle peut mettre en évidence des écarts qui vont conduire au déclenchement
d’actions correctives.
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Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise © Nathan
(14:57:41 - July 23, 2018)
B. La mesure de la performance
La mesure de la performance repose sur l’évaluation quantitative et qualitative de l’activité de
l’entreprise. Elle s’effectue à l’aide d’indicateurs quantitatifs, qualitatifs, individuels et/ou
collectifs. Ces indicateurs peuvent être :
– économiques : chiffre d’affaires, résultat net, part de marché, montant du dividende versé
aux actionnaires… ;
– sociaux : implication des salariés, absentéisme, turnover… ;
– commerciaux : part de marché, notoriété de l’entreprise… ;
– environnementaux : taux de recyclage des déchets, consommation d’énergie…
Pour exploiter ces différents indicateurs, ils peuvent être regroupés et présentés dans des
tableaux synthétiques appelés des tableaux de bord. En améliorant la lisibilité des indicateurs,
le tableau de bord devient un véritable outil d’aide à la décision.
Les premiers tableaux de bord sont apparus dans les années 1920 aux États-Unis sous
l’influence d’Alfred Sloan, dirigeant de General Motors. Il s’agissait alors de simples tableaux
de gestion financière et de contrôle à court terme qui utilisaient des indicateurs de nature
financière.
Dans les années 1990, Robert Kaplan et David Norton développent le tableau de bord
prospectif (TBP), tableau de bord équilibré qui rassemble des indicateurs financiers et non
financiers. Ces indicateurs s’articulent autour de quatre axes :
– l’axe « Clients » traite des indicateurs liés à la satisfaction, à la fidélité de la clientèle… ;
– l’axe « Résultats financiers » permet de mesurer la façon dont les actionnaires perçoivent
l’entreprise et présente des indicateurs de rentabilité, de marge, de chiffre d’affaires… ;
– l’axe « Processus internes » mesure la performance des processus qui ont l’incidence la plus
forte sur la satisfaction des clients et la réalisation des objectifs financiers (productivité…) ;
– l’axe « Apprentissage organisationnel » traite de la dimension humaine et s’intéresse à
l’implication des salariés, à leur niveau de compétences et à leur capacité à apprendre.
Le TBP est un instrument de pilotage stratégique qui met à tout moment la performance au
service de la stratégie et implique l’ensemble des acteurs dans la réalisation des objectifs
stratégiques. Il s’inscrit dans une démarche de performance globale puisqu’il permet de
mesurer la performance économique, sociale et sociétale, et dans une démarche de création de
valeur sur le long terme.
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© Nathan Thème 1 – Chapitre 5 – Finalités et performance de l’entreprise
(14:57:41 - July 23, 2018)
Entraînement à l’examen
La BioBox de Lola
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Thème 1 – Entraînement à l’examen – La BioBox de Lola © Nathan
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© Nathan Thème 1 – Entraînement à l’examen – La BioBox de Lola
(14:57:41 - July 23, 2018)
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Thème 1 – Entraînement à l’examen – La BioBox de Lola © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
Chapitre 6
A. La fonction d’allocation
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Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
• La présence d’externalités : des externalités sont les effets, positifs ou négatifs, produits par
l’activité économique des entreprises sur d’autres agents économiques. Par exemple, l’État
intervient pour taxer les entreprises polluantes qui causent des effets néfastes sur
l’environnement.
• L’insuffisance d’information : un consommateur et un vendeur ne disposent pas toujours de
la même quantité d’information et cela peut limiter les échanges. On parle d’asymétrie
d’information. L’État intervient donc pour favoriser la transparence de l’information auprès
des acteurs. Par exemple, le contrôle technique automobile obligatoire mis en place par l’État
permet de fournir des informations à un futur acheteur sur la qualité du véhicule qu’il souhaite
acquérir.
3. Pourquoi l’intervention de l’État est-elle justifiée ?
L’intervention de l’État permet d’assurer le bon fonctionnement de l’économie de marché.
L’État intervient pour corriger les défaillances de marché, c’est-à-dire ses dysfonctionnements
et ses insuffisances. Cela permet de faciliter les échanges et de soutenir ainsi l’activité
économique.
Document 2. Mesures du projet de loi de finances 2018, p. 76
4. Pourquoi l’État prévoit-il ces mesures ?
La prime à la conversion des véhicules polluants et l’augmentation du prix du carbone vont
influencer les comportements des agents et les inciter à moins polluer.
5. De quelle défaillance du marché est-il question ici ?
Il s’agit d’une externalité négative, la pollution, produite par le fonctionnement des marchés.
6. Montrez que l’État remplit une fonction d’allocation des ressources.
Pour corriger cette défaillance, l’État propose des primes et augmente les taxes, ce qui va
influer sur les choix des agents et modifier leurs comportements. Cela permet de rétablir un
usage optimal des ressources entre les individus.
Document 3. L’étiquette énergétique, p. 76
7. Comment l’étiquette énergétique peut-elle orienter le choix du consommateur ?
L’étiquette énergétique obligatoire mise en place par l’État fournit des informations
complémentaires au futur acheteur et permet de le guider dans son achat.
8. Quelle défaillance de marché est corrigée par l’État dans cet exemple ?
L’insuffisance d’information est corrigée par l’intervention de l’État. Lors d’un achat, le
vendeur possède plus d’information sur le bien qu’il vend que l’acheteur potentiel. L’étiquette
énergétique permet de réduire l’asymétrie d’information entre les deux parties.
Document 4. La gratuité de l’éducation, p. 77
Document 5. L’éducation nationale : un bien public, p. 77
9. Justifiez l’intervention de l’État dans le domaine de l’éducation.
L’intervention de l’État dans le domaine de l’éducation permet de donner à tous accès aux
connaissances pour élever le niveau de qualification de la population dans un souci d’égalité.
10. Quelle fonction l’État remplit-il en assurant la gratuité de l’enseignement ?
L’État joue un rôle d’allocation des ressources en produisant un service gratuit d’éducation
pour tous.
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique
(14:57:40 - July 23, 2018)
11. À quel problème font face les pays francophones en matière d’éducation ?
Les pays francophones voient l’arrivée d’acteurs privés sur le marché de l’éducation qui
proposent un service d’éducation payant qui va à l’encontre du droit à l’éducation gratuite
pour tous du Code de l’éducation.
B. La fonction de redistribution
C. La fonction de régulation
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Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique © Nathan
(14:57:40 - July 23, 2018)
18. Pourquoi peut-on dire que le chômage est le signe d’un déséquilibre ?
L’existence de chômage est le signe que la demande de travail (ou l’offre d’emploi) est
inférieure à l’offre de travail (ou la demande d’emploi). Le marché du travail est donc en
situation de déséquilibre.
Document 13. Conséquences de l’inflation pour les ménages, p. 79
Document 14. Trop d’inflation est nocif pour l’économie, p. 79
19. Expliquez pourquoi les ménages peuvent être pénalisés par l’inflation.
Si la hausse des prix, l’inflation, excède l’augmentation des revenus, alors le coût de la vie
augmente pour les ménages, qui perdent du pouvoir d’achat.
20. Pourquoi un niveau trop élevé d’inflation n’est-il pas souhaitable pour l’économie ?
Une inflation trop forte conduit au renchérissement des produits fabriqués en France. Ils
deviennent plus chers, donc moins attractifs, aussi bien à l’extérieur de la France qu’à
l’intérieur, comparativement aux prix des produits étrangers importés. Le ralentissement de
l’activité et une augmentation du chômage peuvent en être les conséquences.
Document 15. L’État régulateur, p. 79
21. Quel déséquilibre peut provenir d’une faible activité ? d’une forte activité ?
Une faible activité peut conduire à du chômage, signe d’un déséquilibre sur le marché du
travail, l’offre de travail excédant la demande.
La conséquence d’une forte activité peut se traduire par un déséquilibre sur le marché des
biens et services avec un excès de la demande par rapport à l’offre, source de tensions
inflationnistes.
22. Pourquoi l’État intervient-il pour réguler l’économie ?
L’intervention de l’État consiste à résorber les déséquilibres sur les marchés dans le but de
soutenir l’activité économique. On dit que l’État joue un rôle de régulateur de l’économie.
APPLICATION AU CAS
Document 1. Accord dans la téléphonie mobile entre l’État et les 4 opérateurs, p. 79
Document 2. Conséquences de l’accord, p. 79
1. Justifiez l’intervention de l’État dans le marché des télécoms.
L’État intervient en collaboration avec les quatre opérateurs privés de téléphonie mobile pour
favoriser l’égalité d’accès des territoires à la téléphonie en éliminant les zones blanches.
2. Quelle fonction de l’État est mobilisée dans le cadre de cet accord ?
L’État joue un rôle d’allocation des ressources. Par son action, il influe sur les comportements
des agents pour améliorer le fonctionnement du marché des télécoms.
3. Repérez les conséquences de cet accord pour l’opérateur Free.
La participation de Free à cet accord se traduira en échange par une augmentation de son
portefeuille de fréquences.
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B. La mesure de la croissance
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C. La mesure du développement
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APPLICATION AU CAS
Document 1. Free Mobile entre sur le marché de la téléphonie, p. 83
Document 2. Les objectifs de l’État, p. 83
1. En quoi peut-on dire que l’État a orienté l’activité de Free ?
L’État, par l’intermédiaire de l’Autorité de régulation des communications électroniques et
des postes (ARCEP), a autorisé Free à entrer sur le marché de la téléphonie mobile en 2009.
2. Quels sont les objectifs de l’intervention des pouvoirs publics sur le marché des
télécoms ?
L’action de l’État renforce la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile, qui passe de
trois à quatre acteurs. La concurrence accrue a fait baisser les prix, libérant ainsi du pouvoir
d’achat pour les Français, ce qui a favorisé la consommation et donc l’activité économique et
la création d’emplois.
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APPLICATION AU CAS
Document. L’État intervient sur le marché de la téléphonie mobile, p. 85
• L’action de l’État dans le secteur de la téléphonie mobile relève-t-elle de la
politique conjoncturelle ou structurelle ? Justifiez.
L’action de l’État en faveur du déploiement du très haut débit en France s’inscrit dans une
perspective de long terme. Le Plan Très Haut Débit s’étend de 2013 à 2022 et doit permettre
d’installer les infrastructures pour l’accès à Internet sur l’ensemble du territoire. L’action de
l’État relève donc de la politique structurelle.
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Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique © Nathan
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Activités
1. L’État intervient sur le marché de l’immobilier, p. 86
1. Les mesures du projet de loi ELAN auront-elles plutôt un impact sur l’offre ou
sur la demande de logements ?
Les mesures du projet de loi ELAN vont permettre de construire plus de logements et de les
rénover plus rapidement, en particulier dans le secteur des HLM. De plus, les propriétaires de
logements vacants seront taxés afin d’être incités à ne pas les laisser vides. L’augmentation du
nombre de logements neufs et la remise plus rapide sur le marché de logements existants vont
permettre d’augmenter l’offre de logements disponibles sur le marché de l’immobilier.
2. Montrez en quoi l’intervention de l’État va fluidifier le marché de l’immobilier.
Les biens immobiliers plus nombreux vont alimenter le marché grâce, d’une part, à
l’augmentation du nombre de logements disponibles et, d’autre part, à la plus grande
souplesse dans les contrats avec la création, en particulier, d’un bail mobilité et d’un bail
numérique. Ces mesures vont permettre d’augmenter et de faciliter l’offre de logements, ce
qui va fluidifier le marché de l’immobilier.
3. Quelles fonctions de l’État sont illustrées par cet exemple ? Justifiez.
L’État agit pour augmenter l’offre de logements, ce qui va influencer les choix des agents et
modifier leurs comportements. Cela permet d’améliorer l’allocation des logements entre les
individus. Par son action, l’État remplit un rôle d’allocation.
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Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique © Nathan
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L’essentiel du cours
Introduction
L’État intervient dans l’économie pour assurer son bon fonctionnement. Il corrige les
dysfonctionnements et les défaillances de marché pour réguler l’activité. On peut décrire le
rôle de l’État à travers trois grandes fonctions qu’il remplit en intervenant dans l’économie :
les fonctions d’allocation, de redistribution et de régulation. L’action de l’État est guidée par
les choix de politique économique pour atteindre des objectifs à court terme, dans le cadre de
la politique conjoncturelle, et à plus long terme, en matière de politique structurelle, tout en
respectant l’environnement.
A. La fonction d’allocation
L’État joue un rôle d’allocation des ressources lorsqu’il intervient dans des situations de
défaillances de marché. Ces situations correspondent à des dysfonctionnements ou à des
insuffisances du marché. Ce sont :
– le faible degré de concurrence ;
– l’existence de biens publics ;
– la présence d’externalités ;
– l’insuffisance d’information.
L’État intervient pour corriger chacune de ces défaillances et joue un rôle d’allocation.
• Le faible degré de concurrence : l’État veille à ce que les marchés soient suffisamment
concurrentiels. Une faible concurrence entre les offreurs peut conduire à un niveau de prix
trop élevé sur le marché. L’État intervient donc pour qu’il y ait suffisamment d’acteurs sur le
marché et pour réglementer le niveau des prix sur les marchés monopolistiques.
Exemple : pour renforcer la concurrence, l’État a autorisé l’entrée de Free sur le
marché de la téléphonie mobile en 2009.
• L’existence de biens publics : les biens publics sont produits par l’État car aucun acteur
privé ne serait prêt à contribuer volontairement à leur production.
Exemple : l’enseignement public gratuit est assuré par l’État dans un souci de justice
sociale.
• La présence d’externalités : l’activité économique des entreprises produit des externalités,
c’est-à-dire des effets, positifs ou négatifs, sur d’autres agents économiques.
Exemple : dans le projet de loi de finances 2018, l’État intervient en proposant une
prime à la conversion de 1 000 € pour l’achat d’un véhicule non polluant. Il agit ainsi
sur le comportement des agents économiques pour les inciter à réduire la pollution, qui
constitue une externalité négative.
• L’insuffisance d’information : un consommateur et un vendeur ne disposent pas toujours de
la même quantité d’information et cela peut limiter les échanges. On parle d’asymétrie
d’information. L’État intervient donc pour favoriser la transparence de l’information auprès
des acteurs.
Exemple : l’étiquette énergétique obligatoire mise en place par l’État fournit des
informations à un futur acheteur sur la qualité du produit qu’il souhaite acquérir.
L’intervention de l’État dans l’économie se justifie car elle permet d’en assurer le bon
fonctionnement. L’État intervient pour corriger les défaillances de marchés, c’est-à-dire ses
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique
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B. La fonction de redistribution
La répartition des revenus primaires issus du travail (salaires, honoraires…) et de la propriété
(loyers, dividendes…) est inégalitaire.
Les 10 % les plus riches perçoivent plus du quart du total des revenus, tandis que les 10 % les
plus pauvres n’en perçoivent que près de 3 %.
L’État joue alors un rôle de redistribution selon des critères de justice sociale :
– d’un côté, il opère des prélèvements sur les revenus primaires : impôts, cotisations
sociales… ;
– de l’autre, il effectue des versements de prestations sociales : allocations, indemnités
maladie, retraites…, à ceux qui en ont besoin.
L’objectif de la redistribution est de réduire les écarts de revenus. La répartition des revenus
disponibles après le mécanisme de redistribution est donc plus égalitaire que celle des revenus
primaires. Le mécanisme de la redistribution permet ainsi de réduire les inégalités.
C. La fonction de régulation
Le bon fonctionnement de l’économie nécessite l’intervention de l’État pour lutter contre les
déséquilibres tels que le chômage ou l’inflation et pour réguler le niveau d’activité
économique.
• La lutte contre le chômage : l’existence de chômage est le signe que la demande de travail
(ou l’offre d’emploi) est inférieure à l’offre de travail (ou la demande d’emploi). Le marché
du travail est donc en situation de déséquilibre.
• La lutte contre l’inflation : une inflation (hausse des prix) trop forte conduit au
renchérissement des produits fabriqués en France. Ceux-ci deviennent plus chers, donc moins
attractifs aussi bien à l’extérieur de la France qu’à l’intérieur, comparativement aux prix des
produits étrangers importés. Le ralentissement de l’activité et une augmentation du chômage
peuvent en être les conséquences.
• La régulation de l’activité : une faible activité peut conduire à du chômage, signe d’un
déséquilibre sur le marché du travail, l’offre de travail excédant la demande. La conséquence
d’une forte activité, quant à elle, peut se traduire par un déséquilibre sur le marché des biens
et services avec un excès de la demande par rapport à l’offre, créant des tensions
inflationnistes.
L’intervention de l’État consiste à résorber les déséquilibres sur les marchés dans le but de
soutenir l’activité économique. L’État joue un rôle de régulateur de l’économie.
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Thème 2 – Chapitre 6 – Le rôle de l’État et les finalités de la politique économique © Nathan
(14:57:41 - July 23, 2018)
B. La mesure de la croissance
La croissance est mesurée en observant l’évolution du PIB.
Le PIB regroupe toutes les valeurs ajoutées (VA) des producteurs sur un territoire.
La VA résulte de la différence entre la valeur d’une production (P) et la valeur des
consommations intermédiaires (CI) utilisées pour cette production.
VA = P – CI
Si le PIB augmente entre deux dates, on peut dire que la croissance est positive. S’il diminue,
on dit que la croissance est négative. Le niveau d’activité mesuré par le PIB permet d’orienter
l’action de l’État dans ses choix de politique économique.
C. La mesure du développement
La croissance est une notion quantitative qui peut être mesurée par le PIB.
Le développement est une notion qualitative qui intègre plusieurs dimensions.
L’IDH (indicateur de développement humain) est un exemple d’indicateur avec trois
dimensions : l’espérance de vie à la naissance, le degré d’éducation et le revenu par habitant.
Il permet d’apprécier le développement d’un pays.
La croissance est nécessaire au développement car elle permet de dégager des ressources
supplémentaires afin d’améliorer le revenu des habitants et de faire des investissements. De
meilleures conditions de vie favorisent ainsi le développement du pays.
L’enjeu du développement aujourd’hui est de l’inscrire dans une perspective durable et
respectueuse de l’environnement.
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Chapitre 7
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3. Identifiez une mesure de politique budgétaire qui permet d’agir sur l’offre, puis
une qui permet de stimuler la demande.
La baisse de l’impôt sur les sociétés est une mesure de politique budgétaire qui permet de
soutenir les marges des entreprises, qui auront alors davantage de moyens pour investir et
embaucher.
La baisse de l’impôt sur le revenu ou l’augmentation de certaines allocations permettent de
soutenir le pouvoir d’achat des ménages, et ainsi le niveau de consommation nationale.
4. Pourquoi la baisse des impôts prélevés sur les ménages permet-elle de soutenir
l’activité économique ?
La baisse des impôts prélevés sur les ménages augmente le pouvoir d’achat de ces derniers, ce
qui leur permet de consommer davantage. Pour répondre à cette hausse de la demande, les
entreprises vont alors produire davantage.
5. Comment calcule-t-on le solde budgétaire ? Quel est son montant prévu pour 2018 ?
Le solde budgétaire se calcule par la différence entre les recettes et les dépenses publiques. Il
s’agit d’un déficit lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes et d’un excédent dans la
situation inverse.
Pour 2018, le projet de loi de finances a budgété un déficit de 86,7 milliards d’euros.
6. Quels sont les grands objectifs du gouvernement pour 2018 ?
Les grands objectifs du gouvernement pour 2018 sont de favoriser la croissance et l’emploi à
long terme et de protéger les Français en garantissant leur pouvoir d’achat, notamment en cas
de difficultés.
Document 3. Les objectifs de la politique monétaire commune, p. 91
7. Qui mène la politique monétaire au sein de la zone euro ? En quoi consiste-t-elle ?
C’est la Banque centrale européenne (BCE) qui mène la politique monétaire au sein de la
zone euro. Elle consiste à agir sur la quantité de monnaie nécessaire au financement de
l’économie.
8. Quel est l’objectif principal de la politique monétaire de la BCE ? Pourquoi ?
L’objectif principal de la politique monétaire européenne est la stabilité des prix, qui se
traduit par un objectif d’inflation proche mais inférieur à 2 %, de manière à garantir le pouvoir
d’achat des agents économiques en garantissant la valeur interne de la monnaie.
Document 4. C’est quoi, les taux directeurs de la BCE ?, p. 91
9. Quel est l’objectif de la politique monétaire dans le contexte actuel ? À quelle catégorie
d’objectifs définie dans le traité sur le fonctionnement de l’UE correspond-il ?
Aujourd’hui, le principal objectif de la politique monétaire européenne est la relance de
l’activité économique, soit un des objectifs secondaires du traité sur le fonctionnement de l’UE.
10. Qu’est-ce que le taux d’intérêt directeur ?
Le taux d’intérêt directeur déterminé par la BCE est le taux auquel elle refinance les banques
commerciales. Il est le principal taux de refinancement des banques, soit le « prix » auquel
elles se procurent de l’argent auprès de la BCE pour le prêter ensuite à leurs clients à un taux
d’intérêt qui sera au minimum ce niveau de taux (plus leur commission).
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
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17. Quelles sont les mesures prises par l’État français pour améliorer la compétitivité
des entreprises ?
Pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises, l’État diminue le coût du travail
grâce au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), à la baisse des charges
sociales sur les salaires inférieurs à 3,5 SMIC et à l’instauration d’une prime à l’embauche
pour les PME.
18. En quoi est-ce un avantage pour les entreprises ? pour les ménages ?
La baisse du coût du travail permet aux entreprises d’augmenter leurs marges et ainsi d’avoir
davantage de ressources financières pour l’investissement, ou pour l’emploi, favorable aux
ménages.
Document 7. Flexibiliser le marché du travail, p. 93
19. Quel est l’objectif de la réforme du marché du travail ? Pourquoi est-ce une
réforme structurelle ?
La réforme du marché du travail a pour objectif d’augmenter la flexibilité sur le marché du
travail, c’est-à-dire la fluidité sur le marché, à l’entrée (en facilitant l’embauche) comme à la
sortie (en réduisant les contraintes pesant sur les licenciements).
Il s’agit d’une réforme structurelle dans le sens où elle modifie les conditions de
fonctionnement du marché du travail, avec des effets à long terme.
20. Quel devrait être l’impact de cette réforme sur les décisions de l’entreprise ?
Cette réforme cherche à faciliter l’emploi, en diminuant les contraintes pour les entreprises
sur le marché du travail, tout en protégeant les salariés. Elle devrait avoir pour effet de
faciliter le recrutement par les entreprises.
21. Cette réforme du droit du travail est-elle cohérente avec la stratégie Europe 2020 ?
Justifiez.
Cette réforme répond aux grands objectifs de la stratégie Europe 2020 car elle permet
d’améliorer le taux d’emploi et d’aller vers une croissance durable.
Document 8. Top départ pour les ruptures conventionnelles collectives, p. 93
22. Quel est l’autre aspect de la réforme du droit du travail permise par la rupture
conventionnelle collective ?
La rupture conventionnelle permet aux entreprises de se séparer de salariés sur la base du
volontariat, par la négociation collective.
23. Pourquoi est-ce un outil de flexibilité pour PSA ?
Il s’agit d’un outil de flexibilité pour PSA car elle permet d’ajuster plus facilement ses
effectifs à ses besoins conjoncturels.
APPLICATION AU CAS
Document. Politique d’aménagement du territoire, p. 93
1. Quel est l’objectif du plan du gouvernement ? Quelle politique est mise en œuvre ?
Le plan du gouvernement a pour objectif de favoriser le développement de la 4G sur
l’ensemble du territoire. Il s’agit d’une politique d’aménagement du territoire.
2. Quel est l’engagement des quatre opérateurs à travers cet accord ?
Par cet accord, les quatre opérateurs s’engagent à investir massivement pour développer la 4G
dans les zones actuellement mal ou non couvertes.
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
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9. Indiquez les bénéfices respectifs pour les salariés et pour les entreprises.
Pour les salariés, il s’agit d’une protection durable contre la menace du chômage en facilitant
leur capacité d’adaptation et leur niveau de compétences.
Les entreprises, de leur côté, pourront bénéficier de salariés mieux formés, plus productifs et
capables de s’adapter dans un environnement en perpétuelle mutation.
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Document 17. Relance par les grands travaux, le pari du président Trump, p. 97
Document 18. Le cercle vertueux d’une politique de soutien par la demande, p. 97
17. Quels sont les effets attendus de la politique de grands travaux menée aux États-
Unis sur l’activité économique ? Expliquez les mécanismes à l’œuvre.
Cette politique de grands travaux va permettre de faire travailler de nombreuses entreprises
pour réaliser ses infrastructures et ainsi de créer de nouveaux emplois et revenus qui
permettront de soutenir la demande, la production et l’emploi. Il s’agit d’un cercle vertueux
qui a un effet cumulatif.
18. Pourquoi cette politique a-t-elle des effets à la fois conjoncturels et structurels ?
Cette politique a des effets conjoncturels directs puisqu’elle permet, par la hausse des
dépenses publiques, de favoriser la production, les revenus et l’emploi.
Par ailleurs, il s’agit aussi d’une politique structurelle par l’amélioration des infrastructures
nationales qu’elle permet, nécessaire au développement économique.
19. Que signifie la phrase soulignée dans le document 17 ?
La hausse des dépenses publiques pour financer les grands travaux sera couverte quelques
années plus tard par l’augmentation des recettes publiques qui seront prélevées sur le
supplément de revenus issus de la croissance (hausse des impôts).
Document 19. La baisse des taux soutient les entreprises du secteur immobilier, p. 97
20. Expliquez la phrase soulignée.
Le taux directeur de la BCE est historiquement bas, fixé à 0 % depuis 2016, rendant le crédit
très peu cher.
21. Quel lien peut-on faire entre la baisse des taux d’intérêt et le regain d’activité
pour les professionnels de l’immobilier ?
La baisse des taux d’intérêt aboutit à une hausse de la demande de crédit, favorable aux achats
immobiliers.
Document 20. Des mesures pour accompagner la transition écologique, p. 98
22. Quel est l’objectif des différentes mesures inscrites dans le budget 2018 ? En quoi
est-ce une politique structurelle ?
L’objectif de ces mesures est de favoriser la transition écologique vers des véhicules moins
polluants pour réduire la pollution.
23. Quelles sont les conséquences de ces mesures sur le pouvoir d’achat des ménages ?
Comment sont-ils incités à modifier leur comportement ?
Ces mesures permettent d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages qui souhaitent acquérir
un véhicule neuf en les incitant à l’achat de véhicules moins polluants.
24. Quelles peuvent être alors les conséquences pour les constructeurs automobiles ?
Ces mesures favorisent l’activité des constructeurs automobiles qui voient leur demande
augmenter. Cela les contraint également à modifier la gamme de leurs produits pour s’adapter
à l’évolution de la demande vers des véhicules plus propres.
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
(14:57:42 - July 23, 2018)
APPLICATION AU CAS
Document. Free mobile va bénéficier de la baisse de la fiscalité annoncée par le chef
de l’État, p. 98
1. Quelles mesures fiscales sont favorables au groupe Iliad ? Pourquoi ?
La diminution des charges sociales ainsi que la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés
permettent au groupe Iliad de réduire ses coûts et d’augmenter ses bénéfices.
2. Pourquoi les entreprises ayant des salariés peu qualifiés bénéficient-elles davantage
du CICE ?
Les entreprises ayant des salariés peu qualifiés bénéficient davantage du CICE car ce sont les
bas salaires qui profitent le plus de la baisse ou de l’exonération des charges sociales.
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
(14:57:42 - July 23, 2018)
APPLICATION AU CAS
Document. Les coulisses d’un paradis fiscal maltais, p. 101
1. Quel est l’objet de cette enquête de Mediapart ?
L’enquête de Mediapart consiste à repérer les entreprises qui réalisent une évasion fiscale sur
Malte.
2. Quel serait l’avantage pour le dirigeant de Free de cette évasion fiscale supposée ?
Cette évasion fiscale supposée permettrait à Free de diminuer son montant global d’imposition.
3. En quoi peut-on dire que la mondialisation entraîne un manque à gagner pour
les États ?
La mondialisation entraîne un manque à gagner pour certains États par la perte de ressources
fiscales que la concurrence fiscale fait peser sur eux.
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise
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Activités
1. Le Grand plan d’investissement 2018-2020, p. 101
1. Quels sont les principaux objectifs du Grand plan d’investissement ?
Le Grand plan d’investissement 2018-2020 présente quatre grands objectifs : l’accélération de
la transition écologique, le renforcement des compétences des Français et de l’emploi, le
soutien à l’innovation et à la compétitivité ainsi que la construction de l’État numérique.
2. En quoi s’agit-il de mesures structurelles ? Illustrez par un exemple.
Ce sont des mesures structurelles car toutes visent à transformer durablement le fonctionnement
de l’économie française et à favoriser la croissance à long terme. La politique d’innovation,
par exemple, permet de soutenir les investissements dans les secteurs d’avenir et de pointe, et
de placer la France dans les premiers rangs mondiaux de certains domaines d’activité.
3. Expliquez les moyens utilisés pour améliorer la compétitivité des entreprises.
Pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises, l’État :
– subventionne l’innovation dans certains secteurs d’activité où il souhaite que la France se
hisse aux premiers rangs mondiaux ;
– investit 3,5 milliards d’euros dans l’enseignement supérieur et la recherche ;
– mène une politique pour améliorer les compétences des moins qualifiés, et plus
généralement l’éducation nationale, de manière à rendre les individus plus performants pour
faire face à la concurrence mondiale.
4. La politique de l’innovation proposée est-elle une politique de l’offre ou de la
demande ?
La politique de l’innovation est une politique de l’offre car elle permet d’améliorer la
production des entreprises françaises en intégrant le progrès technologique.
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
(14:57:43 - July 23, 2018)
L’essentiel du cours
Introduction
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics
(État, collectivités locales et banque centrales) afin d’atteindre, grâce à l’utilisation de divers
instruments, certains objectifs économiques.
Les principales politiques économiques mises en œuvre par l’État et leurs outils sont
appréhendées à travers leurs conséquences sur l’activité et les décisions des entreprises.
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise
(14:57:43 - July 23, 2018)
2. La politique monétaire
La politique monétaire désigne l’action par laquelle la banque centrale agit sur la quantité de
monnaie en circulation et ainsi les conditions de financement de l’économie.
Au sein de l’Union économique et monétaire, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui
mène la politique monétaire pour ses 19 pays membres.
L’objectif principal de la politique monétaire de la BCE est d’assurer la stabilité des prix
(article 127 du traité sur le fonctionnement de l’UE) avec une cible d’inflation à des taux
inférieurs mais proches de 2 %, dans le but de garantir le pouvoir d’achat de la monnaie pour
les agents économiques.
Pour remplir cet objectif, le principal outil de la politique monétaire de la BCE est la
modulation de son taux directeur. Il s’agit du taux auquel les banques commerciales
empruntent de la monnaie à la BCE. Il influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins
cher, et donc le volume de crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients car il
sert de référence à la formation d’autres taux : notamment celui auquel elles accorderont des
crédits à leurs clients.
Dans le cas d’une politique monétaire de relance, la banque centrale diminue son taux
directeur pour encourager la demande de crédits par les ménages et les entreprises, et
favoriser la croissance. Le taux directeur de la BCE a été une nouvelle fois abaissé en 2016 à
0 %, son plus bas niveau historique, dans le but de poursuivre la politique de relance
commencée depuis la crise des subprimes de 2008.
Dans le cas d’une politique de rigueur, la BCE augmente son taux directeur pour limiter le
volume de crédits distribués par les banques commerciales (celui-ci étant plus cher) et
contenir l’inflation. En effet, l’inflation peut être causée par un excès de monnaie dans
l’économie, qui peut augmenter la demande sur le marché des biens et services par rapport
aux capacités de l’offre pour y répondre, entraînant une hausse des prix (loi de l’offre et de la
demande).
Si la plupart des décisions sont prises et mises en œuvre par les autorités nationales de façon
indépendante, les objectifs de ces politiques sont définis au niveau européen dans un souci
d’harmonisation. Ainsi, la stratégie Europe 2020 est soutenue par des politiques structurelles
axées sur l’amélioration de la situation de l’emploi et du niveau d’éducation, le développement
de l’innovation et la lutte contre l’exclusion.
La coordination des politiques structurelles européennes au niveau des États est assurée par le
programme national de réforme (PNR) : document transmis chaque année par tous les
membres de l’Union européenne (UE) à la Commission qui expose les réformes structurelles
qu’ils décident de mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020.
En France, par exemple, plusieurs réformes ont concerné le marché du travail ces dernières
années, avec pour objectif d’augmenter la flexibilité sur le marché du travail, c’est-à-dire la
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Thème 2 – Chapitre 7 – L’influence des politiques économiques sur l’entreprise © Nathan
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fluidité sur le marché, à l’entrée (en facilitant l’embauche) comme à la sortie (en réduisant les
contraintes pesant sur les licenciements).
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Chapitre 8
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L’enquête approfondie permet à la Commission de procéder à une analyse plus fine des
conséquences de l’impact du projet de concentration sur la concurrence.
Remarque : la Commission procède alors à une analyse comparative. Elle met ainsi en
balance les incidences du projet de concentration sur la concurrence et ses apports au
progrès technique et économique (une fusion peut permettre des économies d’échelle et donc
la création d’entreprises performantes pour affronter les marchés mondiaux).
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(14:57:49 - July 23, 2018)
Une entente illicite est donc un accord ou une pratique entre des entreprises concurrentes qui a
pour objet ou pour effet de fausser le jeu de la concurrence sur un marché.
5. Comment et par qui les ententes illicites sont-elles sanctionnées : d’une part en
droit français, d’autre part en droit européen ?
En droit français, les ententes illicites sont sanctionnées par l’Autorité de la concurrence, qui
prononce des sanctions financières (amendes) contre les entreprises coupables de telles
pratiques.
En droit européen, elles sont sanctionnées par la Commission européenne, qui prononce
également des amendes contre les entreprises concernées.
6. Quel est l’intérêt de la « clémence » pour la détection des ententes illicites ?
La clémence est un outil qui permet de réduire l’amende ou d’exonérer l’entreprise qui, partie
prenante d’une entente illicite, en révèle l’existence à la Commission européenne (en droit
européen) ou à l’Autorité de la concurrence (en droit français).
C’est un outil efficace pour détecter les ententes pour deux raisons principales :
– d’une part, une entente illicite, accord secret, est difficile à identifier et à prouver : la
clémence incite les entreprises participant à une entente illicite à la dénoncer afin d’échapper
aux lourdes sanctions financières et à en apporter les preuves aux autorités ;
– d’autre part, une entente illicite repose sur la confiance entre les entreprises concernées. Or,
la clémence nuit à cette confiance puisqu’elle incite chaque entreprise à révéler l’entente
avant qu’un autre membre de cette entente ne le fasse.
Document 10. La sanction des abus de position dominante, p. 111
7. Une entreprise obtenant une position dominante sur un marché est-elle
automatiquement sanctionnée ? Justifiez votre réponse.
Dans les exemples développés dans le document, Google (en droit européen) et Engie (en
droit français) n’ont pas été sanctionnés parce qu’ils ont une position dominante sur les
marchés concernés.
Google a été condamné pour avoir utilisé sa position dominante afin de valoriser son
comparateur de prix au détriment de ceux proposés par ses concurrents : les autres
comparateurs de prix ne pouvaient donc pas faire concurrence à celui proposé par Google.
Engie a été condamné pour avoir utilisé son fichier clients obtenu grâce à son positionnement
d’opérateur historique (quand le marché de l’énergie était un monopole public) pour favoriser
ses offres, empêchant ses concurrents de pouvoir lui livrer concurrence.
Ainsi, ce n’est pas la position dominante d’une entreprise qui est sanctionnée en tant que
telle : on ne saurait sanctionner une entreprise qui, grâce à ses investissements, sa
performance, ses innovations, gagne des parts de marché et devient leader sur ce marché.
En revanche, l’abus de position dominante est sanctionné, c’est-à-dire qu’une entreprise ne
peut pas utiliser sa position dominante pour fausser le jeu de la concurrence sur un marché.
8. Comment et par qui les pratiques visées dans ces exemples sont-elles sanctionnées :
d’une part en droit français, d’autre part en droit européen ?
En droit français, l’abus de position dominante est sanctionné par des amendes, prononcées
par l’Autorité de la concurrence.
En droit européen, il est également sanctionné par des amendes, prononcées par la
Commission européenne.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
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Remarque : il est possible ici d’initier les étudiants aux conditions d’engagement de la
responsabilité civile extracontractuelle – article 1240 du Code civil : une faute, un préjudice,
un lien de causalité entre la faute et le préjudice. Ces concepts sont ensuite développés dans
le chapitre 12 « La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise ».
Document 12. Les sanctions prononcées contre les concurrents déloyaux, p. 112
3. Pourquoi la société Viclars a-t-elle été condamnée pour concurrence déloyale ?
Le juge a ici condamné la société Viclars sur le fondement de la concurrence déloyale car
cette société a copié le site que son concurrent a créé à la suite d’importants investissements.
Il s’agit donc d’un acte de parasitisme : la société Viclars a tiré profit du travail de son
concurrent pour s’immiscer dans son sillage sans rien dépenser.
4. Quelles sanctions ont été prononcées ici contre le concurrent déloyal ?
La société Viclars a été condamnée :
– à réparer le dommage causé à son concurrent (déficit d’image et perte partielle de la
rentabilité de son investissement) par le versement de dommages-intérêts de 30 000 € ;
– à supprimer tous les contenus copiés sur le site du concurrent ;
– à publier, sur le site de son entreprise, le jugement de condamnation.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
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Ici, dans les contrats litigieux, seul Amazon bénéficie de la faculté de modifier les conditions
commerciales ou de résilier le contrat : il existe donc un déséquilibre significatif entre les
droits et obligations des parties.
9. Quelles sanctions pourraient être prononcées à l’encontre d’Amazon ?
Si les pratiques d’Amazon sont qualifiées par le juge (saisi par le ministre de l’Économie) de
« pratique restrictive de concurrence » en ce qu’elles créent un déséquilibre significatif entre
les droits et obligations des parties, Amazon pourrait être condamné à une amende (sanction
financière) et à verser des dommages-intérêts pour réparer le préjudice qu’il a causé à ses
partenaires commerciaux.
APPLICATION AU CAS
Document. Apple et les opérateurs mobiles, p. 113
1. Comment peuvent être qualifiées les conditions commerciales imposées par Apple ?
Certaines conditions commerciales sont ici litigieuses : le financement des campagnes de
publicité par les opérateurs pour la mise en valeur des produits Apple et la faculté pour Apple
de résilier unilatéralement les contrats le liant aux opérateurs mobiles.
Ces conditions créent un déséquilibre significatif entre les parties (Apple et les opérateurs) : il
s’agit donc de pratiques restrictives de concurrence imputables à Apple.
Remarque : il faut bien distinguer la rupture brutale (sans préavis) d’une relation commerciale,
qui est une pratique restrictive de concurrence en elle-même, et la faculté unilatérale de
résiliation du contrat sans préavis écrit, qui est une pratique restrictive en ce qu’elle crée un
déséquilibre significatif entre les parties. Ici, il est reproché à Apple de s’être octroyé une
telle faculté dans les contrats, pas d’avoir rompu sans préavis écrit une relation commerciale.
2. Que pourrait obtenir Free ? Quelle autre sanction pourrait être prononcée contre
Apple ?
Free pourrait obtenir réparation du préjudice subi en raison de ces conditions commerciales,
par le versement de dommages-intérêts.
Par ailleurs, Apple pourrait également être condamné à verser une amende.
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L’entreprise est ainsi incitée à poursuivre ses investissements en R&D (création d’un nouveau
bien ou service, investissement dans le marketing…) afin d’innover.
Remarque : un lien pourra ici être tissé en économie avec le rôle du progrès technique dans
la croissance économique (« destruction créatrice » et « grappes d’innovation » de Schumpeter).
Document 16. L’intérêt de breveter une invention, p. 114
3. Quel est le risque de ne pas protéger son invention par un brevet ?
À défaut de brevet, l’inventeur n’a pas de monopole d’exploitation sur son invention : il n’a
aucune exclusivité pour la fabriquer et/ou la commercialiser. Tous les concurrents pourront
donc copier l’invention. C’est la mésaventure de Studio Banana, relatée dans le document,
qui, faute d’avoir protégé son invention, a vu son produit (l’oreiller autruche) être copié par
une entreprise chinoise.
Une telle situation pose également un problème du point de vue de la rentabilisation des
investissements engagés en R&D pour créer un nouveau produit (dans l’exemple développé
dans le document, la société avait procédé à une levée de fonds pour financer ses recherches).
4. Donnez une définition du brevet.
Le brevet est un titre qui confère à son titulaire un monopole temporaire d’exploitation
(20 ans) sur son invention.
Remarque : la durée de 20 ans du monopole d’exploitation n’est pas renouvelable afin de
permettre, à terme, la diffusion de l’innovation dans l’économie.
5. Quel est l’intérêt, pour l’inventeur, du monopole conféré par le brevet ?
Grâce à son monopole, l’inventeur pourra :
– fabriquer et commercialiser seul son invention ;
– s’opposer à ce qu’un concurrent fabrique et/ou commercialise son invention sans son accord
(l’inventeur n’est donc soumis à aucune concurrence) ;
– accorder des licences d’exploitation à d’autres entreprises qui souhaiteraient fabriquer et/ou
commercialiser son invention, contre rémunération versée à l’inventeur.
Document 17. L’intérêt de la marque, p. 114
6. Qu’est-ce qu’une marque ?
Une marque est le signe d’une entreprise lui permettant de distinguer auprès de la clientèle les
biens et services qu’elle produit et/ou commercialise de ceux de ses concurrents.
Remarque : on distingue la marque de fabrique (apposée par le fabricant sur les biens qu’il
produit), la marque de commerce (apposée par le distributeur sur les biens qu’il
commercialise) et la marque de service (apposée par le prestataire de services sur les reçus
qu’il délivre à ses clients).
7. Donnez un exemple pour chaque type de marque (nominale, figurative et sonore).
– Marques nominales : Peugeot 307 (mot et chiffres), Yoplait (mot), « L’Oréal, parce que
vous le valez bien » (slogan), Afflelou (nom de famille)…
– Marques figuratives : le logo de Nike (le « swoosh »), le M de McDonald’s…
– Marques semi-figuratives (qui associent un dessin et un mot) : Renault (losange et nom),
Lacoste (crocodile et nom)…
– Marques sonores : le jingle de la SNCF, celui de Décathlon…
8. Quel est l’intérêt, pour le titulaire de la marque, du monopole qui lui est accordé ?
Le titulaire d’une marque bénéficie d’un monopole d’exploitation de sa marque pendant
10 ans, renouvelable indéfiniment : lui seul peut apposer la marque sur les biens et services
qu’il fabrique ou commercialise.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
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Grâce au monopole sur sa marque, il peut s’opposer à ce qu’un concurrent appose la même
marque sur ses biens et services.
Il peut concéder à d’autres entreprises des licences de marque en vertu desquelles celles-ci
pourront apposer la marque sur leurs biens et services, contre rémunération versée au titulaire
de la marque.
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APPLICATION AU CAS
Document. Freebox rejoint Apple et Google dans la Fair Standards Alliance, p. 115
1. Quel est l’intérêt pour Free d’avoir déposé des brevets ?
Grâce aux 42 familles de brevets déposées par Free, celui-ci bénéficie d’un monopole
d’exploitation sur les innovations qui sont ainsi protégées :
– Free ne supportera ainsi aucune concurrence pendant 20 ans ;
– il pourra proposer des biens et services innovants lui permettant de rester compétitif sur le
marché ;
– il pourra s’opposer à la fabrication et à la commercialisation par un concurrent, sans son
accord, des produits protégés par ses brevets ;
– il aura ainsi la garantie de pouvoir rentabiliser les investissements engagés, à hauteur de
10,4 millions d’euros en 2016 (il pourra d’ailleurs concéder des licences d’exploitation à
d’autres entreprises).
2. Comment la Fair Standards Alliance favorise-t-elle l’innovation technologique ?
Les monopoles reconnus aux titulaires de brevets, s’ils rémunèrent l’effort et l’investissement
consentis par l’inventeur, empêchent, dans le même temps, la circulation de l’innovation qui,
seule, permet de générer des innovations (particulièrement en cas de licences d’exploitation
trop onéreuses).
La FSA a pour objectif d’inciter les entreprises titulaires de brevets à coopérer entre elles pour
assurer l’accès aux brevets essentiels aux acteurs du marché (notamment en s’engageant à une
rémunération raisonnable des licences d’exploitation) et permettre ainsi la diffusion de
l’innovation dans l’économie. L’idée essentielle est celle d’une mutualisation des inventions
afin de pouvoir préparer la prochaine génération de produits de haute technologie.
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Activités
1. Les projets de fusion entre compagnies aériennes, p. 116
1. Pour quels motifs le projet d’acquisition d’Aer Lingus par Ryanair a-t-il été refusé ?
La Commission européenne a refusé la réalisation du projet d’acquisition d’Aer Lingus par
Ryanair car ce projet aurait dangereusement porté atteinte à la concurrence sur certains
marchés du transport aérien.
En effet, elle a relevé deux risques majeurs :
– le rapprochement entre Aer Lingus et Ryanair aurait abouti à la création d’un monopole sur
46 liaisons aériennes ;
– l’entité qui serait née de cette acquisition aurait conduit à lui conférer 80 % du marché du
transport aérien intra-européen.
De telles situations de monopole auraient entraîné une augmentation du prix des billets
d’avion, au détriment des consommateurs.
Le contrôle préalable opéré par la Commission européenne a ainsi permis de maintenir le
fonctionnement concurrentiel des marchés concernés.
2. Pourquoi, à l’inverse, la fusion entre Air France et KLM a-t-elle été autorisée ?
La Commission européenne avait, en 2004, autorisé la fusion des sociétés Air France et KLM.
Ce rapprochement avait certes conduit à une baisse de la concurrence sur deux lignes
aériennes (Paris-Amsterdam et Europe-États-Unis) mais les compagnies s’étaient engagées à
des mesures permettant la libre entrée de concurrents (libération de places de parking aux
aéroports). La fusion ne remettant ainsi pas en cause le fonctionnement concurrentiel des
marchés concernés, elle a été autorisée par la Commission.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
(14:57:50 - July 23, 2018)
juges relèvent que le terme anglais fait référence à la dimension des produits et ne porte pas
directement sur une qualité ou caractéristique déterminante du produit.
3. Selon la Cour de cassation, quel élément fait défaut pour que « Giant » soit une
marque ?
La Cour de cassation ne retient pas le même raisonnement que la cour d’appel. Selon elle,
« sont dépourvus de caractère distinctif les signes ou dénominations pouvant servir à désigner
une caractéristique des produits ou services couverts par la marque ». Autrement dit, elle
refuse que l’on puisse utiliser en tant que marque un mot qui fait référence à une
caractéristique d’un produit car cela ne permet pas de différencier les biens et services d’une
entreprise de ceux de ses concurrents.
Remarque : cet arrêt s’appuie sur une règle essentielle selon laquelle on ne peut pas choisir
comme marque un terme se contentant de décrire un élément du bien ou du service produit
par une entreprise (par exemple, un fabricant de tables ne peut pas déposer comme marque
« table »).
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L’essentiel du cours
Introduction
La croissance économique est favorisée par la compétition entre les entreprises. Cependant, la
concurrence sur les marchés ne s’établit pas naturellement : une régulation par le droit est
nécessaire pour installer et organiser cette concurrence, au moyen de règles et d’institutions,
aux niveaux national et européen. Cette régulation poursuit deux objectifs principaux :
maintenir la concurrence sur les marchés et protéger les acteurs du marché contre les
pratiques déloyales.
La concurrence n’est toutefois pas le seul facteur de croissance économique : l’innovation en
est également un vecteur essentiel. Il faut alors que le droit restreigne la concurrence pour
protéger les inventeurs et les créateurs de marques : tel est l’enjeu principal de la propriété
industrielle.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
(14:57:50 - July 23, 2018)
une diminution de l’offre. Cette réduction de la concurrence peut ainsi remettre en cause le
fonctionnement du marché.
Le marché ne pouvant pas de lui-même éviter et gérer ces risques, une régulation par des
règles de droit est nécessaire pour maintenir la concurrence sur le marché, en évitant la
concentration de l’offre autour d’une ou de quelques entreprises (notamment par la lutte
contre l’apparition de monopoles et d’oligopoles).
Par ailleurs, l’augmentation de la production de biens et de services nécessite la présence
d’infrastructures suffisantes pour permettre le développement du marché (gares routières,
réseaux de tout type…). À défaut, ces infrastructures peuvent être saturées.
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© Nathan Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit
(14:57:50 - July 23, 2018)
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
(14:57:50 - July 23, 2018)
amendes prononcées, en droit européen, par la Commission européenne et, en droit français,
par l’Autorité de la concurrence.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
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• Pour aller plus loin. Seules les opérations de concentration suffisamment importantes sont
soumises au contrôle des concentrations. En effet, le contrôle se justifie par la volonté de
préserver la concurrence sur les marchés (une fusion entre des sociétés qui représenteraient de
faibles parts de marché n’a pas besoin d’être contrôlée).
Il existe ainsi des seuils de déclenchement du contrôle des concentrations.
– Seuils de déclenchement du contrôle de la Commission européenne : son contrôle est
réservé aux concentrations de dimension communautaire, c’est-à-dire aux concentrations
d’entreprises dont le chiffre d’affaires mondial dépasse les 5 milliards d’euros et dont le
chiffre d’affaires réalisé dans l’UE par au moins deux des entreprises concernées dépasse les
250 millions d’euros. La Commission intervient aussi si un projet de concentration risque de
fausser la concurrence dans au moins trois États membres.
– Seuils de déclenchement du contrôle des concentrations par l’Autorité de la concurrence
(article L. 430-2 du Code de commerce) : son contrôle est réservé aux opérations de
concentration d’entreprises dont le chiffre d’affaires cumulé mondial est supérieur à
150 millions d’euros et dont le chiffre d’affaires total réalisé en France par deux au moins des
entreprises concernées est supérieur à 50 millions d’euros (des seuils spécifiques existent pour
le secteur de la distribution de détail).
– Articulation du contrôle européen et du contrôle national : en vertu du système du « guichet
unique », si une opération de concentration dépasse les seuils européen et national, c’est la
Commission européenne qui est alors compétente. Cependant, la Commission peut décider de
renvoyer le contrôle à l’Autorité de la concurrence si l’opération affecte spécifiquement le
marché français. De même, ce sera l’autorité nationale qui sera compétente si chacune des
entreprises concernées réalise plus de deux tiers de son chiffre d’affaires total dans l’UE au
sein d’un seul et même État membre.
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Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
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(14:57:50 - July 23, 2018)
pouvait être accordée si l’entreprise était dotée d’un programme de conformité ou si elle
s’engageait à le mettre en place.
Cependant, par un communiqué du 19 octobre 2017, l’Autorité de la concurrence a annoncé
que l’engagement, par une entreprise condamnée, de mettre en place ce type de programme ne
lui permettrait plus de bénéficier automatiquement d’une réduction du montant des sanctions
financières.
8. Podcasts
• « Apple, Google : la France contre-attaque (un peu) » :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-jeudi-
15-mars-2018
• « Ces entreprises à la pointe de l’innovation » :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-mercredi-
13-decembre-2017
• « Plus de concurrents pour moins de voitures » :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-mercredi-
15-novembre-2017
• « La concurrence… à tout prix ? » (sur l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire) :
https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-concurrence-a-tout-prix
• « Concurrence ferroviaire en Europe : bonne ou mauvaise chose pour le consommateur ? » :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-13-mars-2018
124
Thème 2 – Chapitre 8 – La régulation des activités économiques par le droit © Nathan
(14:57:49 - July 23, 2018)
Chapitre 9
L’environnement de l’entreprise
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APPLICATION AU CAS
Document. Free et le marché de la téléphonie mobile, p. 121
• Classez les facteurs d’influence de l’environnement de Free selon la méthode
PESTEL.
• Politique :
– marché régulé par une autorité administrative indépendante, l’ARCEP : surveillance et
sanction ;
– campagne d’information « téléphone mobile et santé » du ministère de la Transition
écologique et solidaire, soucieux de l’exposition aux ondes de radiofréquence.
• Économique : pas d’éléments.
• Socioculturel :
– modification des usages sociaux des téléphones : télécommunication, agenda, mails,
musiques, jeux… ;
– engouement du téléphone portable au détriment du fixe ;
– phénomène d’addiction des enfants à leur portable.
• Technologique : évolutions technologiques importantes (smartphones, nouveaux standards
de téléphonie mobile – 3G, 4G et bientôt la 5G).
• Écologique : environnement endommagé par la multiplication des téléphones portables
(batteries, extraction de minerais).
• Légal : loi Chatel de 2008 qui renforce la protection du consommateur engagé dans un forfait.
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Thème 2 – Chapitre 9 – L’environnement de l’entreprise © Nathan
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Thème 2 – Chapitre 9 – L’environnement de l’entreprise © Nathan
(14:57:50 - July 23, 2018)
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• Anticipations du macro-environnement
Informations les plus recherchées sur :
– la réglementation ;
– la technologie, les brevets.
APPLICATION AU CAS
Document 1. Après la 4G, la technologie 5G, p. 125
Document 2. Free Mobile autorisé à tester son réseau 5G, p. 125
1. Quels facteurs du macro-environnement sont porteurs d’opportunités et/ou de
menaces ?
• Politique
Opportunités :
– volonté politique de construire une stratégie nationale dans le domaine des technologies 5G ;
– mesures prises en matière de très haut débit permettront d’accélérer le déploiement de la 5G
sur le territoire national.
• Économique
Opportunités : la France possède une base industrielle solide propice au développement de
cette nouvelle technologie.
• Technologique
Opportunités :
– technologie 5G ;
– véhicule connecté ;
– ville intelligente ;
– nouvelles applications.
• Légal
Menaces : expérimentations et tests des réseaux des opérateurs soumis à l’autorisation de
l’ARCEP.
CEJM appliquée : demander une recherche aux étudiants sur les possibilités d’applications
avec la technologie 5G.
2. Montrez l’impact de ces facteurs sur l’entreprise de téléphonie mobile.
Free doit saisir l’opportunité de développement que représente la 5G. L’entreprise doit, tout
comme ses concurrents, être prête à proposer des forfaits mobiles compatibles.
Pour aller plus loin
Avec la prochaine génération de réseaux mobiles, il est question de débits supérieurs à
10 Gbit/s (à titre de comparaison, la 4G permet d’atteindre des débits de 300 Mbit/s), de
latences inférieures à une milliseconde et d’autonomie pouvant atteindre plusieurs jours, voire
plusieurs années pour les appareils les plus économes. L’intérêt de la 5G va de pair avec le
développement d’applications associées : des centaines de milliards d’objets connectés, des
voitures autonomes, la réalité augmentée et virtuelle, des vidéos utilisées quotidiennement par
des milliards de personnes…
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Thème 2 – Chapitre 9 – L’environnement de l’entreprise © Nathan
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Activités
1. Tipa, le packaging qui se décompose en 180 jours !, p. 126
• Montrez en quoi l’innovation de Tipa permet de saisir une opportunité de
l’environnement légal.
Pour Tipa, la France est un marché qui présente de grandes opportunités. La loi de transition
énergétique interdit d’utiliser des emballages plastiques non biodégradables et non
compostables pour l’envoi de la presse et de la publicité. Elle impose également la
généralisation du tri à la source des biodéchets à l’horizon 2025.
En proposant un sac biodégradable, Tipa propose un emballage écologique qui permet
d’apporter une solution en accord avec la loi et de répondre aux aspirations des
consommateurs sensibilisés à la préservation de l’écosystème et à la question des rejets
plastiques dans les océans.
Pour aller plus loin
La loi de transition énergétique pour la croissance verte a été portée par la ministre de
l’Environnement Ségolène Royal et a été promulguée le 18 août 2015. Elle propose des axes
nouveaux pour réduire l’empreinte écologique dans l’usage énergétique.
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L’essentiel du cours
Introduction
Question : comment l’entreprise intègre-t-elle la connaissance de son environnement dans sa
prise de décision ?
Problématisation
L’entreprise est un lieu de prise de décision : en effet, de nombreuses décisions sont prises
quotidiennement par les différents acteurs de l’entreprise. Celles prises par les dirigeants
doivent servir les objectifs fixés.
Dans l’entreprise, chaque décision est prise en tenant compte de plusieurs facteurs internes
mais aussi externes. Ces derniers sont issus de l’environnement.
Il s’agit ici d’identifier les facteurs externes susceptibles d’influer sur la prise de décision au
sein de l’entreprise.
A. Le macro-environnement
Le macro-environnement désigne l’environnement général au sein duquel l’entreprise évolue.
Il s’agit des caractéristiques générales de l’économie et de la société qui peuvent influencer
l’entreprise : la démographie, l’économie, la réglementation, les ressources naturelles, la
technologie, la culture. Il constitue la matrice dans lequel l’entreprise évolue. Il se distingue
du micro-environnement, qui est constitué par tous les éléments proches de l’entreprise et qui
ont une influence directe sur elle. Il s’agit, par exemple, des salariés, des clients, des
concurrents, des fournisseurs de l’entreprise.
Les grandes évolutions du macro-environnement sont marquées par l’explosion démographique,
le vieillissement de la population, l’augmentation du niveau d’étude, le processus de
mondialisation, la digitalisation de l’économie, la multiplication de l’information, l’innovation
constante, l’épuisement des ressources naturelles, l’accroissement de la pollution, le
changement climatique…
B. L’analyse du macro-environnement
Pour examiner et classer les différents aspects de l’environnement extérieur, le modèle
PESTEL propose un canevas pertinent. PESTEL est l’acronyme de six axes d’analyse :
– P comme « Politique » : les éléments de nature politique peuvent influencer l’économie,
tels que la politique fiscale, la régulation du commerce extérieur, le degré de protection
sociale, mais aussi et tout simplement la stabilité gouvernementale ;
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Entraînement à l’examen
Air France-KLM
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© Nathan Thème 2 – Entraînement à l’examen – Air France-KLM
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Ceci était le cas avec la fusion d’Air France et KLM. En effet, en nombre de passagers
transportés, le nouvel ensemble se classerait en quatrième position des compagnies membres
de l’Association internationale pour le transport aérien.
La Commission européenne est donc intervenue pour vérifier que le rapprochement des deux
entreprises n’allait pas aboutir à la création ou au renforcement d’une position dominante, afin
de prévenir les abus qui pourraient en résulter. Une entreprise est en position dominante
lorsqu’elle est en mesure d’agir sur le marché sans tenir compte de la réaction des
concurrents, des fournisseurs ou des clients.
3. Analysez les conditions du contrôle et de l’autorisation de la fusion Air France-
KLM.
La Commission européenne a autorisé la fusion d’Air France avec KLM en imposant des
conditions. Ces conditions d’autorisation sont très souvent constituées par des cessions
d’actifs, de participation dans d’autres entreprises, de brevet… à des concurrents.
En effet, la Commission européenne a demandé la cession de 94 créneaux de décollage et
d’atterrissage par jour entre Paris et Amsterdam et entre l’Europe et les États-Unis.
Ces concessions doivent permettre à des concurrents d’exploiter jusqu’à 31 vols aller-retour
par jour concernant 14 destinations en Europe ou vers les États-Unis ou l’Afrique.
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Thème 2 – Entraînement à l’examen – Air France-KLM © Nathan
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Elle a mis en œuvre le projet stratégique Trust Together pour la période 2017-2020, qui a
pour ambition :
– d’améliorer sa compétitivité en réduisant ses coûts unitaires et en optimisant l’utilisation de
ses avions ;
– de personnaliser l’expérience et la relation client grâce au big data ;
– de poursuivre la montée en gamme des biens et services ;
– de mettre en œuvre une nouvelle ambition pour ses salariés, concrétisée par des
engagements en termes de reconnaissance, de développement professionnel, de capacité
d’initiative, d’innovation et de cohésion interne.
Elle a également lancé Joon, une compagnie à coûts réduits, qui se veut jeune et branchée,
afin de reconquérir des parts de marché face aux low cost européennes, mais aussi aux
compagnies du Golfe et d’Asie.
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Chapitre 10
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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3. Précisez le lien existant entre ces deux facteurs de production dans la fabrication
des pneus.
C’est le facteur travail et donc les hommes qui, en utilisant les machines, permettent la
fabrication de biens et de services. Ainsi, les hommes conçoivent les pneus, programment les
machines (qui, notamment, donnent la forme aux matières), coordonnent les différentes étapes
de réalisation et contrôlent la qualité du produit.
Document 3. Plus de 200 matières premières dans la fabrication du pneu Michelin, p. 140
Document 4. Le facteur de production naturel, p. 141
4. Quelles sont les ressources naturelles utilisées par Michelin ? À quelle catégorie
de ressources appartiennent-elles ?
Michelin utilise des ressources naturelles dont le latex, le pétrole, la silice et l’acier (issu du
minerai de fer).
Le pétrole, la silice et l’acier appartiennent aux ressources non renouvelables car leur stock est
épuisable. Le latex, au contraire, appartient aux ressources renouvelables car les plantations
d’hévéa peuvent se renouveler.
5. En quoi ces ressources naturelles sont-elles un facteur de production ?
Ces ressources naturelles sont un facteur de production car, sans elles, il ne serait pas possible
de fabriquer le caoutchouc du pneu, sa structure en acier qui lui assure stabilité et rigidité, et
de limiter les risques de déchirure (ce que permet la silice).
Document 5. Michelin : une entreprise innovante, p. 141
6. En quoi consiste l’innovation chez Michelin ?
Chez Michelin, l’innovation consiste en une activité de recherche et développement pour
améliorer sa production et proposer des produits innovants sur le marché. Elle permet donc de
répondre aux exigences de la demande et représente un avantage concurrentiel.
7. Quelles sont les caractéristiques du centre de technologie de Michelin ?
Les caractéristiques de ce centre sont :
– une implantation mondiale : Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud et Asie ;
– un effectif important : 6 600 personnes, dont 3 300 à Clermont-Ferrand ;
– une capacité de test importante à Clermont-Ferrand : 19 pistes ;
– un budget annuel de R&D conséquent : près de 640 millions d’euros ;
– un portefeuille de plus de 2 000 familles de brevets.
8. Pourquoi est-ce si important d’investir dans les connaissances pour Michelin ?
Pour Michelin, il est fondamental d’investir dans les connaissances pour :
– répondre à une demande diversifiée : équipement des différents moyens de transport ;
– faire face à une exigence de sécurité : résistance des pneus à la vitesse et aux différentes
conditions de route ;
– lui assurer un avantage concurrentiel.
9. Hormis les connaissances, indiquez quels sont les autres facteurs de production
utilisés dans ce centre.
Ce centre de production dispose également du facteur travail (3 300 personnes) et du facteur
capital (les équipements qui permettent les tests : pistes, analyse du niveau sonore…).
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B. Quelle est l’influence du taux d’intérêt sur les décisions des entreprises ?
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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Document 16. Zara : les secrets d’une mode à grande vitesse p. 146
Document 17. La chaîne de valeur de Porter, p. 146
1. Sur quel concept repose le succès de l’entreprise Zara ?
Le succès de Zara repose sur la fast fashion : renouvellement le plus rapide possible des
collections d’articles de la mode vestimentaire.
2. Parmi les trois activités mises en place par Zara pour commercialiser ses produits,
identifiez, en justifiant votre réponse :
– les activités principales qui concourent directement à la création matérielle et à
la vente du produit :
Il s’agit du prototypage et de la fabrication : ces activités permettent de prendre en compte
l’engouement des consommateurs pour un produit et d’en assurer la production ;
– les activités de soutien qui viennent en appui du processus de production :
Il s’agit de la logistique : elle concerne autant des activités internes à la société (repassage,
gestion des stocks) que des activités externes (transport et livraison).
3. Pour les clients de Zara, indiquez les activités qui apportent le plus de valeur aux
vêtements vendus.
Les activités qui apportent le plus de valeur aux vêtements vendus sont :
– le prototypage, qui semble créer le plus de valeur chez Zara car il traduit l’engouement
auquel participe le client en achetant le produit ;
– la fabrication en interne des pièces complexes, qui permet de finaliser le produit qui sera
vendu.
4. Quelle activité est pour partie confiée à des sous-traitants ? Pourquoi ?
La fabrication des pièces simples des vêtements est confiée à des sous-traitants : ces pièces ne
supposent pas de compétence très élevée et leur fabrication est sans doute négociée à un prix
bas. Toutefois, l’objectif pour Zara est de maîtriser la partie complexe pour être sûr de la
qualité des produits fabriqués.
5. En quoi la chaîne de valeur de Porter apparaît-elle comme un outil pour arbitrer
entre « faire » et « faire faire » ?
La chaîne de valeur permet de repérer les activités qui produisent plus de valeur et que
l’entreprise a intérêt à assurer (prototypage, fabrication des pièces complexes) et celles qui
permettent de réduire les coûts en les externalisant (par exemple, la livraison des produits).
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(15:20:39 - July 23, 2018)
Document 18. Yves Saint-Laurent, Hermès… Comment le luxe se met peu à peu
au vert, p. 147
Document 19. Quels impacts sur la chaîne de valeur ?, p. 147
6. Identifiez les contraintes auxquelles la filière du luxe est confrontée.
Les contraintes sont la préservation des ressources naturelles, le recyclage des matières, la
préservation du territoire et la traçabilité des matières utilisées.
7. Comment la filière répond-elle à ces problèmes ?
Les marques, notamment les plus importantes, réagissent de multiples façons par rapport à ces
contraintes :
– sur la préservation : Gucci n’utilise plus les fourrures animales ;
– sur le recyclage : Hermès réutilise les chutes de cuir ;
– sur la préservation : Gucci élimine l’usage des métaux lourds dans le processus de tannage ;
– sur la traçabilité : De Beers lance une gamme de diamants dont l’origine est certifiée.
8. Quel est l’impact sur la chaîne de valeur des pratiques des entreprises de cette
filière en général et au niveau de l’approvisionnement en particulier ?
L’impact prend diverses formes : il est par exemple nécessaire de trouver de nouvelles
matières premières. Par ailleurs, certains groupes développent une stratégie d’intégration de
l’approvisionnement, ce qui leur permet de maîtriser l’ensemble du processus et de mieux
contrôler le respect des nouvelles contraintes.
9. En quoi peut-on dire que « les questions éthiques deviennent de puissants leviers
de création de valeur » ?
Le respect de ces contraintes favorise la recherche de nouvelles matières, de nouveaux
processus de production et, finalement, cette innovation représente un atout pour les marques
qui peuvent en faire un avantage concurrentiel et ainsi se différencier des concurrents.
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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Activités
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L’essentiel du cours
Introduction
Dans un contexte de mondialisation de plus en plus poussé, les entreprises doivent réfléchir
sur leur capacité à développer et maintenir leur avantage compétitif. C’est la raison pour
laquelle elles doivent analyser leurs coûts de production puis réfléchir sur la structure
productive la plus adéquate en termes de combinaison de facteurs de production pour aborder
enfin les stratégies à développer afin d’intégrer les contraintes environnementales et réfléchir
sur le plan industriel à l’intérêt de sous-traiter une partie de leur activité.
1. Le facteur travail
Le facteur travail est fourni par les ménages qui vendent leur force de travail en échange d’un
salaire. Il se décline sous deux aspects :
– l’aspect quantitatif : la quantité de travail disponible est fonction de la population active,
c’est-à-dire de l’ensemble des individus exerçant (population active occupée) ou cherchant à
exercer (chômeurs) une activité rémunérée ;
– l’aspect qualitatif (qui sera étudié plus particulièrement en 2e année) : le travail nécessite
des qualifications particulières. Celles-ci ont évolué durant les 50 dernières années, avec
notamment une baisse de la proportion d’ouvriers en raison de l’automatisation croissante des
processus de production.
Exemple : le groupe Michelin compte plus de 110 000 salariés en 2017 ; les opérateurs
représentent environ 62 % de l’effectif contre 30 % pour les techniciens et agents de maîtrise
et 8 % pour le management.
2. Le facteur capital
Le terme « capital » est ambigu car il recouvre des notions différentes, notamment :
– le capital financier : ressources qui permettent à l’entreprise de financer son activité ;
– le capital technique : ensemble des biens destinés à produire d’autres biens et services
(exemples : machines, bâtiments, véhicules). C’est ce capital qui est un facteur de production.
Exemple : le groupe Michelin compte 68 sites industriels implantés dans 17 pays qui
permettent, conjugués aux autres facteurs de production, la fabrication des pneus.
3. Le facteur naturel
Le facteur naturel regroupe l’ensemble des ressources minérales ou biologiques nécessaires à
la vie de l’homme et à ses activités économiques. On différencie les ressources non
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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renouvelables, constituées des matières premières minérales et les combustibles fossiles, des
ressources renouvelables, comme la terre et les forêts.
Exemple : pour la fabrication de ses pneus, Michelin utilise des ressources non renouvelables
(l’acier, la silice…) et des ressources renouvelables (le caoutchouc…).
4. Le facteur connaissances
La recherche-développement regroupe les activités qui améliorent les connaissances ainsi que
leur utilisation pour de nouvelles applications. Elle se compose de trois types d’activités :
– la recherche fondamentale, qui améliore les connaissances (découverte) ;
– la recherche appliquée, qui vise à trouver des applications à ces connaissances (invention) ;
– le développement, qui a pour objectif la mise au point d’un prototype (nouveaux biens ou
nouveaux procédés) précédant sa mise en œuvre effective.
La R&D est mesurée par les dépenses liées à ces activités (dépenses en personnel comme les
salaires des ingénieurs ou le matériel technique nécessaire).
En France, en 2015, les dépenses de R&D en pourcentage du PIB sont un peu au-dessus de la
moyenne des pays de l’Union européenne : 2,27 % du PIB contre 1,96 %. Ces dépenses sont
particulièrement fortes dans certaines branches industrielles comme l’aéronautique et
l’automobile.
Exemple : le groupe Michelin place l’innovation au cœur de sa stratégie : l’investissement
financier est de 640 millions d’euros et mobilise 6 600 personnes en 2016. Ces
investissements font de Michelin la première force d’innovation mondiale du secteur des
pneumatiques.
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise
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B. Quelle est l’influence du taux d’intérêt sur les décisions des entreprises ?
L’intérêt est la somme qu’un agent économique paie à son créancier pour lui emprunter de
l’argent. Il est exprimé en proportion du montant prêté : c’est ce pourcentage que l’on appelle
« taux d’intérêt » ou « loyer de l’argent ». C’est donc à la fois le coût du crédit pour
l’emprunteur et la rémunération de l’argent pour le prêteur.
Le taux d’intérêt dépend des Banques centrales qui exercent une influence décisive car ce sont
elles qui fixent le taux directeur dans le cadre de leur politique monétaire. C’est le taux auquel
elles prêtent elles-mêmes de l’argent aux banques commerciales, et qui sert de référence aux
taux des crédits que ces dernières accordent à leurs clients.
Pour les entreprises, le taux d’intérêt représente le coût des emprunts destinés à financer
l’investissement. C’est donc un élément des coûts de l’entreprise.
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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Thème 3 – Chapitre 10 – Les choix de production de l’entreprise © Nathan
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Chapitre 11
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise
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Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise © Nathan
(15:20:40 - July 23, 2018)
Pour eux, le seul patrimoine saisissable en cas de non-paiement par l’entrepreneur est le
patrimoine affecté à l’exploitation.
10. Quels risques pour l’entrepreneur l’EIRL ne peut-elle pas faire disparaître ?
On peut toujours imaginer qu’un banquier demande des garanties à l’entrepreneur individuel,
en particulier lorsqu’une demande de prêt apparaît risquée pour l’établissement financier. Les
garanties peuvent être constituées par des sûretés réelles portant sur les biens personnels du
dirigeant qui ne sont pas dans le patrimoine d’affectation.
11. En quoi cela marque-t-il les limites de l’intérêt de l’EIRL ?
Dans l’hypothèse citée précédemment, la responsabilité de l’entrepreneur peut mettre en péril
des biens qui paraissaient à l’abri des poursuites des créanciers professionnels. La constitution
du patrimoine d’affectation n’est donc pas l’assurance absolue de la préservation du
patrimoine non professionnel.
Document 8. Le passage de l’entreprise individuelle à la société, p. 155
12. Quelles considérations patrimoniales ont poussé Germain Laporte à passer de
l’entreprise individuelle à la société ?
Germain Laporte ne voulait pas continuer à assumer seul la responsabilité patrimoniale liée à
l’activité de son entreprise.
Remarque : par ailleurs, il ne voulait pas non plus continuer à prendre seul toutes les
décisions, mais il ne s’agit pas là directement d’une considération patrimoniale.
Document 9. La définition de la société, p. 156
13. Relevez les éléments constitutifs d’une société dans la SA Piton Conseil.
Selon l’article 1832 du Code civil, la société est constituée par des apports émanant en
principe de plusieurs associés (sauf dans le cas de la société unipersonnelle) : il peut s’agir
d’apports en numéraire et, dans le cas de la société Piton Conseil, Germain Laporte a attiré
trois associés qui ont fourni des liquidités. La société est formée dans l’intention de partager
un bénéfice, les associés acceptant le principe du partage des pertes éventuelles. C’est bien ce
que Germain Laporte accepte pour les profits et attend de ses associés en cas de pertes « si les
choses tournent mal ». Si on se reporte à l’élément psychologique de la société, l’affectio
societatis, il est sûr que les trois associés de Germain Laporte ne se confondent pas avec des
salariés : ils ne sont pas subordonnés et ont vocation à participer aux décisions intéressant
l’avenir de l’entreprise.
14. En quoi la société répond-elle habituellement à une volonté d’entreprendre
à plusieurs ?
Dans de nombreux cas, la société est constituée par plusieurs personnes qui réunissent leurs
talents et leurs moyens pour entreprendre. Le choix d’une société à associé unique plutôt
qu’une entreprise individuelle n’a qu’une finalité patrimoniale, ce qui n’est qu’une motivation
parmi d’autres.
Document 10. La dissociation des patrimoines par la création d’une société, p. 156
15. Pourquoi les sociétés commerciales apparaissent-elles a priori comme des structures
permettant une protection efficace du patrimoine du dirigeant ?
Les sociétés offrent un large choix de structures juridiques d’entreprises. Si elles permettent
de préserver le patrimoine du dirigeant, c’est que certaines d’entre elles – en particulier la
plupart des sociétés commerciales – permettent aux associés de limiter leur responsabilité
personnelle au montant de leur apport.
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise
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16. Quel est l’intérêt de créer une EURL ou une SASU plutôt qu’une SARL ou une SAS ?
L’EURL et la SASU sont des sociétés à associé unique, dont les principales règles de
fonctionnement empruntent respectivement à celles de la SARL et de la SAS. L’intérêt du
choix de l’EURL ou de la SASU est donc de concentrer tous les pouvoirs entre les mains
d’une seule personne. Celle-ci aura, le cas échéant, toute possibilité de faire évoluer sa société
vers la SARL ou la SAS en s’associant à d’autres personnes.
Document 11. Les garanties exigées du dirigeant-associé, p. 156
17. Dans quelle mesure la protection du patrimoine de l’entrepreneur ayant opté pour
l’entreprise sociétaire n’est-elle que relative ?
Dans les petites sociétés, les dirigeants associés sont souvent amenés à offrir des garanties, en
particulier aux banques. Ces garanties sont parfois constituées par des sûretés réelles portant
sur les biens personnels du dirigeant ; il peut s’agir aussi d’un cautionnement, par lequel le
dirigeant s’engage à payer lui-même en cas de défaillance de la personne morale. Dans ces
conditions, la responsabilité du dirigeant peut largement dépasser le montant des apports.
APPLICATION AU CAS
Document. État descriptif du patrimoine d’affectation de l’EIRL, p. 157
1. Déterminez la valeur du patrimoine affecté par Thibault Guillot à son EIRL.
Il suffit de faire l’opération suivante : addition des éléments de l’actif du patrimoine affecté et
soustraction des éléments du passif. On obtient alors : 362 000 – 53 000 = 309 000 €.
2. Cette affectation de biens empêche-t-elle toute saisie portant sur un bien personnel
de Thibault Guillot non compris dans le patrimoine d’affectation ?
Dès lors que le détenteur d’une créance sur Thibault Guillot n’a pas de garantie particulière, il
ne peut faire saisir, en cas d’impayé, que les éléments du patrimoine d’affectation. Toutefois,
un créancier qui aurait demandé et obtenu une garantie sur un bien personnel de
l’entrepreneur, non compris dans le patrimoine d’affectation, peut obtenir que ce bien soit
vendu pour être remboursé d’une créance impayée.
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Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise © Nathan
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L’impôt sur le revenu est progressif : au fur et à mesure que les revenus s’élèvent, ils subissent
un taux de prélèvement croissant.
Remarque : les étudiants relèveront peut-être que la proportionnalité de l’impôt sur les
sociétés n’est pas absolue puisqu’il existe deux tranches de bénéfices concernées par des taux
différents. Mais il s’agit là de correctifs initialement imaginés pour favoriser les sociétés au
chiffre d’affaires modeste et aujourd’hui appliqués durant la phase de transition vers le taux
unique à 25 %.
6. Les revenus faibles sont-ils plus imposés lorsque l’impôt est proportionnel ou
progressif ?
La progressivité de l’impôt permet d’alourdir relativement la charge fiscale avec l’augmentation
des revenus, tandis que la proportionnalité se traduit par des prélèvements qui ne pénalisent
pas l’augmentation des revenus. Donc, en considérant le taux de l’IS et celui des premières
tranches de l’IR, si les revenus sont faibles, ils sont moins imposés à l’IR.
7. Les revenus élevés sont-ils plus imposés lorsque l’impôt est proportionnel ou
progressif ?
La progressivité de l’impôt pénalise les revenus élevés dès lors que les tranches supérieures
de revenus sont soumises à des prélèvements dont le taux dépasse celui de l’impôt
proportionnel. C’est bien le cas de la fiscalité directe française. Les revenus élevés sont donc
plus imposés avec l’impôt proportionnel.
8. Pourquoi peut-on dire qu’il n’y a pas de régime fiscal toujours plus avantageux
que l’autre ?
L’IS apparaît plus avantageux en cas de bénéfices très importants ou assez faibles. L’IR est
certainement plus avantageux lorsque l’entrepreneur est marié, éventuellement s’il a des
enfants à charge, et plus encore si son conjoint n’a aucun revenu personnel.
Déterminer le régime fiscal le plus avantageux nécessite de prendre en considération, outre le
montant des bénéfices, la composition de la famille et les autres revenus imposés du foyer
fiscal.
9. Quelle conclusion peut-on en tirer pour ce qui concerne le choix de la structure
juridique de l’entreprise au regard de l’impôt ?
Il ne faut pas avoir d’a priori en ce qui concerne la relation entre la structure juridique et
l’impôt concernant l’entreprise. C’est en fonction des revenus ou bénéfices escomptés que le
choix du type d’impôt doit se faire, et à partir de là le choix de la structure juridique
permettant d’être assujetti à l’impôt retenu.
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Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise © Nathan
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2. Quels sont les éléments qui peuvent le pousser aujourd’hui à modifier le statut de
son entreprise pour des raisons fiscales ?
La progressivité de l’IR pénalisant l’entrepreneur qui réalise des bénéfices importants, c’est le
succès de Tee-shirt de France qui, sur le plan de la fiscalité, doit pousser Thibault Guillot à
adopter une structure juridique soumise à l’IS, comme une SARL, une SA ou une SAS.
A. Le fonctionnement de l’entreprise
Document 18. L’indépendance de l’entrepreneur individuel, p. 160
1. En quoi le fonctionnement de l’entreprise individuelle est-il naturellement simple ?
L’entreprise individuelle se confond totalement avec l’entrepreneur. Son fonctionnement ne
nécessite aucune réunion, aucune assemblée générale, aucune obligation d’information ou de
consultation. C’est ce qui fait la simplicité de son fonctionnement.
2. Quel est le sens de la formule soulignée dans le texte ?
Pauline ayant opté pour le statut d’entrepreneur individuel, elle n’a de compte à rendre à
personne en ce qui concerne les décisions de gestion qu’elle prend et les choix stratégiques
qu’elle fait.
3. Quels sont les risques liés à l’exercice du pouvoir sans partage dans l’entreprise ?
La contrepartie de l’indépendance dans la prise de décision est le risque d’erreur inhérent au
fait que Pauline ne reçoit jamais d’avis ou de contradiction qui pourraient éclairer ses choix.
Document 19. L’exercice du pouvoir au sein de l’entreprise, p. 160
4. Dans quelles structures la solitude face à la décision peut-elle rendre les choix
stratégiques difficiles ? Justifiez.
Le statut d’entrepreneur individuel et celui des sociétés à associé unique (EURL ou SASU)
rendent les choix stratégiques difficiles car le dirigeant ne peut ni s’appuyer sur d’autres avis
ni être critiqué dans ses décisions.
5. Précisez et justifiez la relation entre les apports d’un associé et ses pouvoirs au
sein des assemblées générales de la société.
Chaque associé reçoit un nombre de parts proportionnel à l’importance de ses apports dans la
constitution du capital de la société et les parts détenues donnent droit à un nombre
proportionnel de voix en assemblée générale.
6. Dans quelle mesure le choix d’une structure sociétaire impose-t-il au dirigeant de
se soumettre aux représentants de la majorité du capital ?
Dans les sociétés, les assemblées générales permettent aux associés d’exprimer leurs attentes
et de sanctionner éventuellement le dirigeant dont ils seraient mécontents. Comme les
décisions sont prises au sein de ces assemblées à la majorité des voix (en général, soit
majorité simple en AGO, soit majorité renforcée en AGE), le dirigeant est tenu d’obtenir
l’approbation de ses associés majoritaires.
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13. En quoi la souplesse d’organisation de la SAS liée au rôle de ses statuts est-elle la
première cause du succès de cette forme de société ?
Les sociétés commerciales sont gouvernées par des règles légales assez rigides, qu’il s’agisse
de celles qui fixent l’organisation de l’entreprise ou de celles qui précisent ses modalités de
fonctionnement. Dans le cas de la SAS, la particularité de cette structure est la grande liberté
qui existe concernant ces deux points. Par ailleurs, comme elle ne présente pas d’inconvénients
spécifiques par rapport à la SARL ou la SA, son succès est donc certainement lié à la
possibilité de privilégier le rôle des associés au travers des statuts.
Document 24. La diversité des sociétés commerciales, p. 162
14. Analysez l’évolution des parts de chaque type de sociétés commerciales.
De 2012 à 2016, la SARL et l’EURL (SARL unipersonnelle) sont passées de plus de 76 %
des sociétés commerciales à 40 %, alors que la SAS et la SASU (SAS unipersonnelle) sont
passées de 20 % à 56 %.
Les autres sociétés (dont la SA) sont restées au taux d’environ 4 % des sociétés commerciales.
15. Précisez le pourcentage des sociétés unipersonnelles aux différentes périodes étudiées.
Les sociétés unipersonnelles (EURL et SASU) sont passées de 36 % à 48 % de 2012 à 2016.
En détaillant, on observe pour les EURL un recul de 29 % à 16 %, et pour les SASU une
progression de 10 % à 32 %.
16. Au regard de la proportion des sociétés unipersonnelles, dites quels sont les
objectifs prioritaires des créateurs de sociétés parmi les suivants : collaborer avec
d’autres personnes, opérer une dissociation des patrimoines, garder le contrôle
de son entreprise, partager les responsabilités avec d’autres associés, collecter des
fonds par des apports.
Les sociétés à associé unique sont relativement plus nombreuses que les autres sociétés
commerciales. Les objectifs des créateurs de sociétés ainsi révélés sont prioritairement :
opérer une dissociation des patrimoines (une société choisie plutôt qu’une entreprise
individuelle) et garder le contrôle de son entreprise.
B. L’évolution de l’entreprise
Document 25. Les limites de l’entreprise individuelle, p. 163
17. Dans quelle mesure l’expérience de Jérôme Mauduit montre-t-elle que l’entrepreneur
individuel a du mal à accompagner une importante croissance de son affaire ?
Jérôme Mauduit a connu le succès en dirigeant seul son entreprise individuelle. Pourtant, il
avoue que la croissance de son affaire l’amène à envisager de changer de statut et à s’associer.
Les raisons qui poussent un entrepreneur à adopter le statut de société lors de la croissance de
l’entreprise sont la volonté de partager les responsabilités et de bénéficier d’apports au capital
pour accroître sa surface financière.
Document 26. Le financement de l’expansion de l’entreprise, p. 163
18. Pourquoi une entreprise constituée en forme de société pouvant accueillir de
nouveaux actionnaires est-elle une forme juridique favorisant le financement de
son expansion ?
Le statut de société ouverte à de nouveaux actionnaires permet d’attirer des financiers qui ne
sont pas intéressés par la participation à la gestion mais par la rentabilité de leur
investissement. En même temps, pour le dirigeant de l’entreprise, c’est un moyen d’obtenir
des fonds externes autres que bancaires.
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APPLICATION AU CAS
Document. Les difficultés de financement des PME, p. 163
1. En quoi la situation personnelle du dirigeant de PME est-elle essentielle pour
financer l’entreprise individuelle ?
L’entrepreneur individuel doit soit financer lui-même son activité, soit obtenir des concours
bancaires. Dans les deux cas, sa situation de fortune est donc essentielle car les banques
n’accordent des prêts qu’avec des garanties, le plus souvent l’engagement de l’entrepreneur à
titre de caution.
2. Quelle évolution de son entreprise Thibault Guillot a-t-il dû envisager pour
améliorer ses capacités de financement ?
Pour faciliter ses investissements, Thibault Guillot a dû abandonner le statut d’entrepreneur
individuel pour créer une société commerciale de type SAS.
3. À quelle condition Thibault Guillot gardera-t-il le contrôle de son entreprise dans
ce cas ?
Pour conserver le contrôle de son entreprise, Thibault Guillot a dû réaliser la majorité des
apports pour être l’associé majoritaire. Dans ces conditions, les autres associés ne peuvent ni
contester ses choix ni remettre en cause son statut personnel de dirigeant.
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APPLICATION AU CAS
Document 1. Les coopératives issues de transmission d’entreprises, p. 165
Document 2. La SCOP d’amorçage, p. 165
1. En quoi l’adoption du statut de SCOP est-elle révélatrice d’un engagement éthique ?
Dans le cadre de la SAS Tee-shirt de France, les profits sont en grande partie distribués aux
actionnaires et les décisions de gestion échappent à tout contrôle des salariés. Sur ces points,
le passage au statut de SCOP serait révélateur des changements de priorité de l’entreprise
puisque ce type de société impose d’associer les salariés au capital, donc aux décisions ainsi
qu’aux profits.
2. Relevez les informations montrant que le statut de SCOP n’est pas réservé au
seul cas de la reprise d’une entreprise en difficulté par ses salariés.
La transformation de sociétés « saines » en SCOP concerne 13 % des sociétés coopératives
fin 2016. Quant aux créations de sociétés directement constituées en forme de SCOP, cela
concerne, à la même date, 15 % des créations. Dans l’un comme dans l’autre cas, ces SCOP
ne constituent pas des reprises d’entreprises en difficulté.
3. Si Thibault Guillot choisissait de faire évoluer sa SAS vers une SCOP, quel
intérêt – et pour qui – présenteraient les dispositions de la SCOP d’amorçage ?
L’évolution de la SAS vers une SCOP présenterait l’intérêt d’associer les salariés aussi bien
au partage des profits qu’à la prise de décision. De prime abord, ils seraient donc les
bénéficiaires de cette transformation. Mais l’évolution du management et de la perception de
ces avantages entraînerait certainement une implication plus grande encore des salariés, et
cela serait profitable à l’entreprise en général. De plus, dans le même sens, l’activité de Tee-
shirt de France pourrait bénéficier de suggestions pertinentes venant du personnel associé.
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Activités
1. L’EIRL, p. 166
1. Relevez l’inconvénient le plus grave de l’EIRL pour un entrepreneur débutant
sans moyens financiers importants.
Le créateur d’une EIRL doit affecter une partie de son patrimoine à l’activité professionnelle.
Ce patrimoine affecté a pour vocation de servir de garantie aux créanciers professionnels.
Pour un entrepreneur débutant, s’il n’a pas d’importants moyens financiers, la valeur de ce
patrimoine risque d’être assez faible. Dans ces conditions, il peut avoir des difficultés à
obtenir des prêts bancaires indispensables pour financer son activité. Le seul moyen dont il
dispose pour rassurer les banques est d’affecter l’essentiel ou la quasi-totalité de son
patrimoine à l’EIRL. En cas de difficultés rencontrées dans l’exploitation de son entreprise, il
risque alors la ruine.
2. La limitation de responsabilité au patrimoine affecté vous semble-t-elle suffisante
pour motiver le choix du régime de l’EIRL ? Justifiez.
L’EIRL est un type d’entreprise individuelle. Elle se confond avec la personne de l’entrepreneur.
Si cette forme d’entreprise est retenue par le créateur d’entreprise, ce n’est pas seulement en
raison de la possibilité d’un patrimoine affecté. C’est aussi que, en cas de succès de l’activité,
tous les profits reviennent à l’entrepreneur.
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Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise © Nathan
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société disposant de fonds propres importants –, il est souvent obligé de fournir des garanties,
en particulier un cautionnement, comme s’il était un entrepreneur individuel. En cas de
défaillance de la personne morale qu’il dirige, son patrimoine personnel peut donc être saisi
pour rembourser les dettes de la société.
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L’essentiel du cours
Introduction
Les motivations qui dictent le choix de la structure de l’entreprise sont variées. Il s’agit
souvent de la volonté d’organiser le patrimoine en prenant en compte la responsabilité de
l’entrepreneur (1), mais également de l’importance accordée aux statuts social et fiscal du
dirigeant de l’entreprise (2). Enfin, choisir une structure impose d’envisager si elle est adaptée
au fonctionnement et aux évolutions possibles de l’entreprise (3), éventuellement pour servir
l’économie sociale et solidaire (4).
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Thème 3 – Chapitre 11 – Le choix de la structure juridique de l’entreprise © Nathan
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Les principales sociétés commerciales (la SARL, l’EURL, la SA, la SAS ou la SASU)
présentent toutes l’avantage de limiter la responsabilité du dirigeant, comme celle de tout
associé, au montant des apports qu’il a effectués pour constituer le capital de la société.
À l’égard d’un grand nombre de créanciers, les fournisseurs, le fisc, les organismes sociaux,
la limitation de responsabilité est un élément déterminant du choix de la structure sociétaire
d’entreprise.
Toutefois, la pratique de la vie des affaires atténue singulièrement cet avantage à l’égard des
professionnels du crédit : que le dirigeant de la société sollicite un prêt bancaire et, souvent, le
banquier exigera de lui une garantie pour se prémunir d’un défaut de paiement de la personne
morale. Dans ce cas, en se portant caution (il s’engage à se substituer personnellement à la
société pour payer en cas de défaillance de celle-ci) ou en donnant ses biens personnels en
garantie, le dirigeant assume personnellement le risque de défaillance de la société.
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La SAS, de son côté, est marquée par la souplesse de fonctionnement résultant du rôle
privilégié des statuts qui constituent la source première des règles qui s’appliquent à elle.
B. L’évolution de l’entreprise
1. Le changement de structure de l’entreprise
La vie de l’entreprise et ses orientations stratégiques peuvent amener le dirigeant à changer de
structure : en particulier s’il ne veut plus assumer seul la direction ou les risques, il
transformera une entreprise individuelle en société.
2. Les besoins financiers de l’entreprise
L’entrepreneur doit prendre en compte les exigences de financement des stratégies
envisagées. La capacité à faciliter ce financement n’est pas la même pour toutes les structures.
Celles qui peuvent rassembler des capitaux importants (comme certaines SA ou SAS)
semblent mieux armées pour deux raisons : d’une part, l’importance du montant de leurs
capitaux propres rassure, d’autre part, elles obtiennent facilement des crédits bancaires, voire
un financement par l’introduction en Bourse et le placement de titres financiers auprès
du public.
En revanche, pour les petites et moyennes entreprises, et spécialement les entreprises
individuelles, l’obtention des crédits bancaires est généralement conditionnée par les
engagements personnels de l’entrepreneur ou du dirigeant. Leurs possibilités financières
limitées constituent souvent un obstacle à frein à la réalisation de leurs objectifs.
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2. Les mutuelles
L’économie sociale et solidaire se traduit aussi par la prise en compte des intérêts des clients
de l’entreprise. Pour les mutuelles, ces derniers sont en fait des membres de l’entité, qui
financent leur activité par les cotisations qu’ils versent.
L’activité des mutuelles peut être l’assurance de leurs membres face à divers risques. Il faut
relever le rôle important que ces structures jouent dans la protection de la santé puisque les
mutuelles assurent le rôle de « complémentaire santé » en complétant les remboursements des
soins et actes médicaux opérés par la Sécurité sociale.
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Chapitre 12
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Les victimes indirectes sont tous les partenaires de l’entreprise ou des tiers : des clients non
livrés à temps, des voisins subissant les effets de l’accident (propagation d’un incendie,
pollution dangereuse…)…
Document 2. Piratage informatique : le nombre de victimes françaises explose, p. 170
3. Quelles sont les manifestations du piratage informatique subi par l’entreprise citée ?
L’entreprise visée par l’attaque informatique a vu ses ordinateurs bloqués. On devine sans mal
l’impossibilité de fonctionner qui en découle, tant au niveau de la paralysie des tâches
administratives et de gestion qu’au niveau de l’interruption de son activité.
4. Quels coûts engendre le risque des cyberattaques pour les entreprises ?
Une cyberattaque oblige à faire intervenir un spécialiste capable de résoudre les problèmes
techniques. Elle engendre un blocage qui, selon qu’il dure plus ou moins longtemps, se traduit
par des pertes d’activité, par le recours à des procédures de substitution dont la mise en place
peut être onéreuse. Parfois elle peut obliger à céder à la demande de rançon, bien que peu
d’entrepreneurs avouent se résigner au racket.
Document 3. Les risques pour la santé des salariés, p. 170
5. Identifiez les sources des risques physiques supportés par les salariés.
Les sources principales des risques physiques en entreprise sont les opérations de manutention
manuelle, c’est-à-dire sans appareil de levage ou autres, les chutes subies par les salariés,
qu’ils soient en hauteur ou de plain-pied, et les blessures causées par l’outillage utilisé.
6. Comment les risques courus par les salariés impactent-ils la vie de l’entreprise ?
Les accidents du travail (et les maladies professionnelles) qui sont consécutifs aux risques en
entreprise se traduisent par des jours de travail perdus, des dérèglements du rythme de
l’activité, et par l’obligation pour l’employeur d’assumer le coût des assurances, en premier
lieu au travers des cotisations de Sécurité sociale.
Document 4. L’obligation de sécurité de l’employeur, p. 171
7. Recensez les contraintes imposées à l’employeur du fait de son obligation de
sécurité.
L’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité au travail du personnel. Pour cela, il est
tenu de mettre en place des actions de prévention, en particulier des formations. Il doit évaluer
les divers risques professionnels en fonction des différents postes de travail. À partir de là, il
faut qu’il aménage les locaux de travail et qu’il respecte les règles qui lui sont imposées par
des textes spécifiques.
8. En quoi les risques pour la santé des salariés sont-ils plus faciles à prévenir que
les risques courus par l’entreprise elle-même ?
Les risques courus par l’entreprise sont moins faciles à cerner que ceux subis par les salariés.
Il peut s’agir d’actes de malveillance, d’accidents divers, d’origine climatique parfois… Il est
beaucoup plus difficile de mettre en place, comme pour les risques courus par les salariés, des
procédures d’évaluation des dangers et des mesures de prévention efficaces.
Document 5. Des risques professionnels autres que physiques, p. 171
9. Comment peut-on définir les risques psychosociaux ?
Les risques psychosociaux sont les dangers susceptibles d’affecter la psychologie et la santé
mentale des salariés. Ils sont la conséquence du stress généré par le travail et ses conditions
d’exécution.
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10. Quelles sont les manifestations des troubles psychosociaux liés au travail ?
Les troubles psychosociaux se traduisent par des affections pouvant prendre des formes
diverses : angoisse, mal-être ou, plus gravement, apparition d’un état dépressif, avec des
tendances suicidaires dans les cas extrêmes.
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4. Qui est à l’origine du procès pénal ? Quels objectifs cette action poursuit-elle ?
Le procès a été engagé par les parties civiles et par des syndicats représentant les salariés
d’Orange. Les parties civiles (parents de la victime) demandent, outre la condamnation
d’Orange sur le plan pénal, une indemnisation pour le dommage par ricochet qui engage la
responsabilité civile de l’opérateur. Les syndicats SUD et CGT sont également des parties
civiles poursuivant le double objectif d’une condamnation pénale et d’une sanction civile : le
fondement de leur action est la défense des intérêts des salariés, qui ont été mis à mal par
l’utilisation de matériels dangereux au sein de la société Orange.
Document 9. La faute involontaire et la sanction pénale, p. 173
5. Quel est l’intérêt de ce texte du Code pénal en cas d’accident du travail subi par
un salarié ?
Ce texte du Code pénal prévoit de lourdes sanctions à l’encontre de l’employeur qui se rend
coupable d’un délit involontaire (par maladresse, imprudence, inattention, négligence…)
entraînant un préjudice sérieux pour un salarié. Il ajoute donc à la responsabilité civile
évidemment encourue dans cette situation, la possibilité de punir l’employeur, y compris par
une peine d’emprisonnement.
6. Quel autre rôle la responsabilité pénale de l’employeur doit-elle jouer ?
La sanction pénale est faite d’abord pour punir. Mais il faut y voir également une incitation à
prévenir de futurs accidents et à faire disparaître les sources de danger qui ont été à l’origine
des sanctions. Elle ajoute ainsi un rôle de prévention à sa fonction première.
Document 10. Une infraction relevant du droit pénal du travail, p. 173
7. Relevez l’infraction commise dans cette affaire, les auteurs de cette infraction et
la sanction infligée.
L’infraction relevée par les juges est l’exécution d’un travail dissimulé (non déclaré). Les
coupables sont, d’une part, le salarié qui a profité d’un congé maladie pour effectuer des
travaux chez son médecin et, d’autre part, ce médecin qui a été son employeur occasionnel.
La sanction pénale infligée a été une amende de 5 000 € pour chacun des auteurs de
l’infraction. Sur le terrain de la responsabilité civile, ils ont été condamnés à verser 6 600 € de
dommages et intérêts à la Sécurité sociale (CPAM), outre une somme de 2 000 € pour les frais
de justice.
Remarque : le préjudice subi par la CPAM consiste dans les sommes indûment versées au
titre du congé maladie du salarié et dans l’absence de cotisations sociales versées par le
médecin, employeur occasionnel.
Document 11. Les limites à la responsabilité pénale de l’employeur, p. 173
Document 12. La preuve de la délégation de pouvoir, p. 173
8. Quel est l’intérêt pour l’employeur de déléguer ses pouvoirs ?
L’employeur peut être responsable pénalement des infractions commises par ses salariés : par
exemple, le non-respect des règles de sécurité sur un chantier, pourtant dirigé par un chef de
chantier, peut lui valoir une condamnation pénale. En déléguant ses pouvoirs, le chef
d’entreprise délègue en même temps sa responsabilité pénale et se met à l’abri des poursuites
à son encontre.
9. À quelle condition cette délégation produit-elle ses effets ?
Il ne faut pas qu’un doute existe sur la réalité de la délégation. La preuve doit donc en être
rapportée par le chef d’entreprise en cas de poursuites pénales engagées contre lui, ce qui
revient à suggérer la rédaction d’un écrit pour éviter toute difficulté quant à cette preuve.
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Remarque : les étudiants ne peuvent pas apprendre du document fourni d’autres points
essentiels concernant cette délégation. On peut leur indiquer, à titre de complément
d’information, que la Cour de cassation exige que la délégation concerne des opérations
précises (assurer la sécurité des chantiers), qu’elle soit donnée à une personne compétente et
que cette personne ait l’autorité et les moyens matériels indispensables.
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Le juge prend en compte la variété des dommages subis par la victime mais également le rôle
éventuellement compensateur de certaines réparations en nature (publication d’un extrait du
jugement) ou encore l’aggravation du préjudice entre le moment des faits et celui du jugement.
APPLICATION AU CAS
Document. Le lien de causalité et sa disparition, p. 175
1. De quels dommages le client d’Isola 2000 peut-il faire état ?
La livraison attendue des sous-vêtements « grand froid » n’ayant pas été effectuée à temps, le
client d’Isola 2000 peut faire état d’un dommage matériel. Il s’agit d’un préjudice
économique né d’un manque à gagner : pendant plusieurs jours, les ventes de ces sous-
vêtements n’ont pu se faire.
2. Indiquez quel raisonnement pourrait amener à écarter la responsabilité de
Thibault Guillot, en détaillant les conditions d’admission de la force majeure.
Thibault Guillot sait bien que la livraison n’a pas eu lieu dans les temps et que le préjudice
matériel subi par son client d’Isola 2000 est effectif. Sa seule façon de repousser une demande
de dédommagement serait de faire admettre que sa responsabilité contractuelle n’est pas
engagée du fait de l’existence d’un cas de force majeure.
La question qui se pose est donc de savoir si l’événement rapporté présente les caractères de
la force majeure tels qu’ils sont précisés par le Code civil.
En l’espèce, les chutes de neige et la coupure de la route d’accès à la station de ski échappent
bien à tout contrôle de Thibault Guillot (l’événement lui est extérieur) et leurs effets ne
peuvent être évités par des mesures appropriées (l’événement est insurmontable). La question
plus délicate est de savoir si on peut considérer que des intempéries hivernales ne pouvaient
être raisonnablement prévues lors de la conclusion du contrat (l’événement était-il
imprévisible ?). Thibault Guillot a intérêt à faire ressortir que, si les chutes de neige sont
prévisibles en hiver, il n’en est pas de même de l’incapacité des services de la voirie à rétablir
la circulation sur une route de montagne fréquemment enneigée.
En tout état de cause, il appartient aux juges, en cas de procès, d’apprécier si les trois
caractères de la force majeure peuvent être retenus.
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La réclamation de dommages et intérêts permet, elle, d’obtenir une réparation par équivalent
dans tous les cas d’inexécution ou de mauvaise exécution.
Document 19. La faute contractuelle et la réparation du préjudice, p. 176
Document 20. Les différentes formes de l’inexécution du contrat, p. 176
2. Pourquoi l’attribution de dommages-intérêts au cocontractant nécessite-t-elle le
plus souvent l’intervention du juge ?
Même s’il reconnaît le défaut d’exécution d’une prestation prévue par un contrat, le débiteur a
forcément une appréciation du préjudice causé à son cocontractant différente de celle de ce
dernier. L’intervention du juge est souvent nécessaire pour apprécier de façon objective
l’importance du dommage lié à l’inexécution du contrat.
Document 21. L’obligation de résultat et l’obligation de moyens, p. 176
3. Selon que l’on est en présence d’une obligation de résultat ou de moyens, comment
fait-on la preuve de la faute du cocontractant ?
En cas d’obligation de résultat, le créancier de l’obligation doit seulement prouver l’inexécution
ou l’exécution défectueuse du contrat et le dommage subi :
– la faute du débiteur est présumée ;
– ce dernier n’est pas autorisé à s’exonérer de sa responsabilité en établissant l’absence de
faute ;
– il n’est libéré que s’il établit l’existence d’une cause étrangère à l’origine de l’inexécution
du contrat.
En cas d’obligation de moyens, le créancier de l’obligation doit prouver, outre le dommage,
l’inexécution du contrat et la faute du débiteur à l’origine de cette inexécution. Le
cocontractant peut se libérer de toute responsabilité en prouvant l’absence de faute de sa part.
4. Dans quel cas le contractant mis en cause peut-il plus facilement repousser la
demande ?
L’inexécution d’une obligation de moyens est plus facilement contestable que celle d’une
obligation de résultat. En effet, il est plus aisé d’établir l’absence de faute dans l’exécution de
son obligation (par exemple, le médecin montre que son patient est décédé bien qu’il lui ait
prodigué les soins adaptés à la maladie) que la force majeure.
Document 22. L’obligation de résultat, p. 177
5. Pourquoi la jurisprudence a-t-elle tendance à considérer fréquemment que
l’obligation de sécurité du professionnel est une obligation de résultat ?
Le régime juridique de la responsabilité contractuelle est plus favorable au créancier en cas
d’obligation de résultat puisque les preuves sont assez aisées à rapporter. Dans les contrats
dont le débiteur de l’obligation non exécutée est un professionnel, il est fréquent que le
créancier soit un consommateur. La relation contractuelle est donc déséquilibrée du fait des
différences d’expérience et de connaissances techniques entre les parties. C’est donc pour
protéger le client du professionnel que la jurisprudence qualifie souvent d’« obligation de
sécurité » l’obligation du professionnel.
De plus, celui-ci est incité à apporter le plus grand soin à l’exécution de ses obligations,
conscient qu’il est du régime de responsabilité qui lui est appliqué. À ce titre, la jurisprudence
joue un rôle préventif et non exclusivement curatif, particulièrement bienvenu en matière de
sécurité des personnes.
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La volonté du législateur est de faire peser la responsabilité de la défectuosité sur tous les
professionnels ayant concouru à mettre le produit défectueux sur le marché.
9. En quoi l’article 1245 du Code civil, définissant les rapports possibles entre
victime et producteur, dépasse-t-il la distinction traditionnelle entre responsabilité
contractuelle et responsabilité extracontractuelle ?
L’article 1245 du Code civil précise que la victime de la défectuosité du produit peut être ou
ne pas être liée par contrat avec le producteur responsable.
On est donc en présence d’une responsabilité qui peut être soit de nature contractuelle, soit de
nature extracontractuelle.
1. Les produits défectueux et la responsabilité contractuelle : la victime de la défectuosité du
produit est souvent l’acheteur. On peut alors rattacher la responsabilité du fabricant ou du
vendeur à la sphère contractuelle née du fait de la vente.
2. Les produits défectueux et la responsabilité extracontractuelle : les mêmes textes
s’appliquent aux cas où un utilisateur (qui n’est pas l’acheteur) subit le dommage. Le produit
peut s’avérer dangereux après avoir changé de mains : dans ce cas, la responsabilité du
producteur ne trouve pas sa source dans le contrat. Elle est alors bien extracontractuelle.
APPLICATION AU CAS
Document. La responsabilité de l’employeur (le « commettant »), p. 179
1. Qui, en général, est responsable des dommages causés par le salarié ? Cette
responsabilité repose-t-elle sur une faute de la personne responsable ? Justifiez.
C’est l’employeur qui est responsable civilement des dommages causés par le salarié.
Cette responsabilité ne repose sur aucune faute de sa part. Il est fréquent qu’il ne soit même
pas présent lors de la réalisation des faits à l’origine du dommage. Le principe est que
l’employeur doit assumer les faits et gestes de son personnel puisque, par ailleurs, il profite de
son activité.
2. Justifiez le cas où l’employeur n’est pas responsable des suites des actes de ses
salariés.
La responsabilité de l’employeur disparaît dès lors que le salarié cause un dommage alors
qu’il agit en dehors de ses fonctions professionnelles. Dans cette situation, il n’y a plus de
subordination entre lui et le chef d’entreprise : la condition première de la responsabilité
disparaît puisqu’il n’y a plus de rapport de « commettant » à « préposé ».
3. Selon vous, la responsabilité civile de l’employeur d’Ali Laoui est-elle engagée ?
En faisant un important détour pour des motifs personnels et sans autorisation, Ali Laoui a agi
en dehors des ordres et consignes liés à sa mission. Il semblerait donc que l’accident qu’il a
causé ne puisse renvoyer à la responsabilité de son employeur. La difficulté pour trancher
tient au fait que le salarié s’était vu attribuer la journée pour faire la livraison et que rien
n’indique qu’un itinéraire précis lui avait été assigné.
Remarque : pour éclairer complètement les étudiants, on peut préciser que, selon la
jurisprudence, pour que la responsabilité civile du chef d’entreprise soit écartée, il faut que le
salarié ait agi « sans autorisation, à des fins étrangères à ses attributions et hors des
fonctions auxquelles il est employé », ces trois conditions étant cumulatives. On constate
alors que, dans le cas soumis ici, la responsabilité de l’employeur demeure effective puisque
seule la première des conditions est vérifiée.
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise
(15:20:40 - July 23, 2018)
Activités
1. L’obligation du document unique d’évaluation des risques
(DUER), p. 180
1. Dans quelles entreprises le DUER est-il imposé par la loi ?
Le DUER est obligatoire dans toute entreprise comptant au moins un salarié. La portée de
cette obligation est donc maximale.
2. En quoi le document unique montre-t-il que, pour éviter un risque, il faut
d’abord le connaître ?
Le DUER est un outil d’analyse des risques sur le lieu de travail. Pour assurer
convenablement la sécurité des salariés, il oblige à recenser de façon précise les causes
d’accidents potentiels. Si le DUER a été généralisé, c’est bien que chaque entreprise peut
présenter des risques particuliers. Seule l’étude de ces spécificités permet de lutter
efficacement contre le risque.
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Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise © Nathan
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188
Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise © Nathan
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L’essentiel du cours
Toute entreprise doit affronter des risques variés : technologiques, numériques,
environnementaux… Soit elle est apte à les identifier et à les prévenir, soit elle peut être mise
en cause et sanctionnée, en engageant sa responsabilité pénale parfois et sa responsabilité
civile le plus souvent. Cette dernière présente des caractères généraux et peut être mise en
œuvre soit dans un contexte de faute contractuelle, soit en dehors de toute relation
contractuelle.
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise
(15:20:40 - July 23, 2018)
– les cas où le dommage est causé par toute autre situation, comme la faute d’une personne ou
le fait d’une chose ou d’une autre personne dont elle doit répondre : c’est la responsabilité
extracontractuelle. Le chef d’entreprise peut être concerné s’il commet lui-même une faute ou
si un de ses salariés cause un dommage.
La responsabilité pénale est engagée dans le cas d’un trouble causé à l’ordre social, c’est-à-
dire lorsqu’une infraction est commise. L’employeur peut ainsi mettre en danger la santé ou la
vie d’un salarié en se rendant coupable d’un délit d’homicide ou de coups et blessures
involontaires. La responsabilité pénale vise donc à sanctionner l’auteur de l’infraction en
l’obligeant à supporter une peine : amende ou emprisonnement.
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Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise © Nathan
(15:20:40 - July 23, 2018)
mort de la victime. C’est alors aux héritiers du défunt qu’il revient de demander la réparation
de ce dommage, quitte à agir en justice au nom de la personne décédée.
2. Le dommage matériel
Les intérêts matériels de la personne sont également pris en compte. Ce type de dommage
existe en cas de destruction ou de dégradation d’une chose, meuble ou immeuble ; il est aussi
réalisé par une perte économique ou par un manque à gagner, et par une diminution des
ressources pécuniaires. Les juges ont eu l’occasion de retenir des cas plus atypiques de
dommage matériel, comme la perte d’une chance (celui qui est empêché de passer un examen,
par exemple).
3. Le dommage moral
Le dommage moral peut résulter d’une atteinte à un droit extrapatrimonial : droit à l’honneur
(diffamation), droit à l’image (diffusion non autorisée d’une photo ou d’un film montrant la
personne), droit au respect de la vie privée (révélation publique d’éléments de la vie
personnelle de l’individu).
Il est également reconnu en cas de préjudice d’agrément, préjudice prolongeant un dommage
corporel puisqu’il consiste dans la privation de certains plaisirs de la vie comme ceux qui
s’attachent à la pratique d’un sport ou d’un loisir.
La jurisprudence reconnaît par ailleurs un préjudice particulièrement grave dans l’atteinte au
sentiment d’affection qui est ressentie par celui qui perd un être cher ou qui le voit gravement
diminué physiquement ou intellectuellement.
4. Le dommage écologique
Divers accidents ont entraîné des pollutions néfastes, comme celles causées par les
hydrocarbures des navires accidentés au large des côtes françaises. Ils ont fait prendre
conscience d’un nouveau type de dommage : le dommage écologique, défini comme la
dégradation de la nature ou de l’environnement au détriment des collectivités territoriales. Les
dommages habituellement indemnisés étant les dommages corporels ou matériels atteignant la
personne ou son patrimoine, il n’était pas évident d’obliger les auteurs du préjudice
écologique à le réparer puisque ce préjudice ne se rattache véritablement à aucun dommage
reconnu jusque-là.
La loi du 8 août 2016 a fait évoluer le Code civil qui, aujourd’hui, reconnaît l’existence d’un
dommage écologique, résultant de toute atteinte, non négligeable, à l’écosystème ou aux
bénéfices collectifs tirés de l’environnement.
5. La réparation du dommage
Il existe deux formes de réparation :
– la réparation en nature est retenue assez rarement car peu de situations sont adaptées à son
application : c’est envisageable, par exemple, à l’encontre d’un débiteur obligé de détruire un
mur ou une construction édifiée sans droit ;
– la réparation par équivalent se traduit par l’allocation de dommages-intérêts à la victime.
C’est le juge qui doit apprécier l’importance du dommage, en fonction de paramètres assez
objectifs. En effet, la règle est à la réparation du préjudice tout entier, mais du seul préjudice.
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Thème 3 – Chapitre 12 – La gestion des risques liés à l’activité de l’entreprise © Nathan
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Chapitre 13
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Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs © Nathan
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APPLICATION AU CAS
Document, p. 185
1. Identifiez et caractérisez les styles de management pratiqués par le directeur de
Tee-shirt de France.
À l’origine, il semble que le style de management du directeur de Tee-shirt de France était
assez autoritaire : Thibault Guillot était dans l’exécution des activités, la vente, la fabrication.
Il ne communiquait pas vraiment avec ses salariés. Il a dû apprendre à communiquer, surtout
en ouvrant la société à de nouveaux actionnaires.
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Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs © Nathan
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CEJM appliquée : demander aux étudiants de faire une analyse des différentes parties
prenantes de leur entreprise de stage.
APPLICATION AU CAS
Document, p. 187
1. Identifiez les différentes parties prenantes et leurs intérêts respectifs.
Parties prenantes Intérêts
Développer le commerce équitable et créer de nouvelles opportunités
Max Havelaar de commercialisation pour les producteurs du système Fairtrade/Max
Havelaar.
Les producteurs
Trouver de nouveaux débouchés pour la vente de leur coton.
d’Afrique de l’Ouest
Tee-shirt de France Tirer un avantage concurrentiel de la politique RSE.
CEJM appliquée : demander aux étudiants d’effectuer une recherche sur le commerce
équitable, voire de participer à une manifestation au sein de l’établissement lors d’une
journée d’action nationale (https://www.maxhavelaarfrance.org/etudiants/vous-voulez-vous-
mobiliser.html).
2. Montrez les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de la filière
« Coton équitable ».
• L’enjeu économique : offrir des opportunités de travail aux producteurs de coton dans
certaines régions les plus défavorisées du monde.
• Les enjeux sociaux :
– garantir aux paysans un prix minimum qui couvre leurs coûts de production et permet
d’avoir des conditions de vie correcte ;
– participer au développement de communautés locales.
• Les enjeux environnementaux :
– bannir les pesticides et l’utilisation de semences OGM ;
– favoriser la bonne gestion de l’eau.
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Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs © Nathan
(14:57:30 - July 23, 2018)
Activités
1. Chez GORE-TEX, chaque salarié est son propre manager, p. 188
1. Qualifiez et caractérisez le style de management de l’entreprise GORE-TEX.
Le style de management de l’entreprise GORE-TEX est participatif. En effet, aucun de ses
services n’a d’ascendant sur les autres, il n’y a pas d’horaires fixes, pas de chefs ni de
descriptifs de postes.
2. Relevez les modalités de fonctionnement mises en place pour favoriser ce style de
management.
Pour favoriser ce style de management :
– il y a une multitude de petites équipes, chacune réunissant autour d’un projet des personnes
de tous les services ;
– chaque nouvelle recrue a un tuteur qui joue à la fois le rôle de coach et de soutien personnel ;
– la cafétéria est le lieu de rencontre informel qui est un rouage essentiel de la culture maison.
3. À partir du document 2, comment pourriez-vous caractériser le rapport qu’ont
les jeunes à l’autorité ?
Ce rapport est difficile. En effet, les jeunes ont toujours vécu dans un univers d’écoute, de
considération et de respect mais une fois en entreprise, ils doivent faire face à un monde
sévère, hiérarchisé et étranger à leur mode de vie. Ils perdent ainsi leur autonomie et il est
difficile pour eux d’accepter la notion d’obéissance ou de soumission à un ordre établi sans
discuter.
4. Montrez que les modes de communication de cette génération hyper connectée
sont en décalage avec le système d’organisation de l’entreprise hiérarchique.
Les modes de communication de cette génération hyper connectée sont en décalage avec le
système d’organisation de l’entreprise hiérarchique, où les relations suivent un modèle
pyramidal et où la communication est de type « top-down » (de haut en bas). En effet, ces
individus ont eu accès dès leur plus jeune âge à des outils digitaux pour prendre des initiatives
et collaborer avec le monde entier (via Facebook, par exemple).
5. Montrez que le style de management chez GORE-TEX est parfaitement adapté
aux jeunes générations.
Chez GORE-TEX, le style de management est parfaitement adapté aux jeunes générations. En
effet, dans l’entreprise, il n’y a ni règles strictes ni système d’organisation hiérarchique.
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs
(14:57:31 - July 23, 2018)
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Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs © Nathan
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L’essentiel du cours
Introduction
Le rôle des responsables est de gérer les activités de l’entreprise de manière performante.
Toutefois, l’organisation des ressources peut être influencée, d’une part, par les valeurs
personnelles défendues par les dirigeants et, d’autre part, par les attentes des parties prenantes,
pouvant aller au-delà de la seule recherche de la rentabilité nécessaire pour permettre à
l’entreprise de croître et se développer.
Repérer le rôle des parties prenantes et des contre-pouvoirs met en évidence que
l’organisation des ressources résulte de choix révélateurs du fonctionnement de l’entreprise.
201
© Nathan Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs
(14:57:31 - July 23, 2018)
par le biais de groupes de travail. Ce style de management repose sur un réel engagement des
collaborateurs. Il permet de développer la créativité et l’esprit entrepreneurial au sein des
équipes de travail.
Selon R. Likert, le style de management participatif, en reconnaissant à chaque membre du
groupe ses compétences et en l’intégrant dans la prise de décision, contribue davantage à
l’efficacité des processus utilisés et à la performance de l’entreprise.
202
Thème 3 – Chapitre 13 – Styles de management et contre-pouvoirs © Nathan
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Chapitre 14
203
© Nathan Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise
(14:57:30 - July 23, 2018)
Les ressources intangibles telles que la marque ou la notoriété sont essentielles pour
l’entreprise car elles lui permettent de se construire un véritable pouvoir sur la concurrence.
Ainsi, la marque Évian du groupe Danone sert à la distinguer de ses concurrents (Contrex…).
Remarque : Edith Penrose (1914-1996), économiste anglaise née aux États-Unis, est connue
pour son ouvrage The Theory of the Growth of the Firm, publié en 1959, qui décrit les
multiples manières par lesquelles les firmes modernes se développent.
Pour E. Penrose, la firme est un ensemble de ressources humaines, matérielles et
immatérielles. Son analyse des ressources repose sur la distinction des ressources tangibles
(physiques, humaines, financières) et intangibles (non observables et d’une richesse potentielle).
Elle considère que la performance de l’entreprise est liée à l’agencement de ses ressources
plutôt qu’à leur volume.
Document 2. Le redressement de La Redoute, p. 192
2. Relevez les ressources de La Redoute.
Les ressources de La Redoute peuvent être classées selon leur nature tangible ou intangible.
Ses ressources tangibles sont :
– des ressources financières : avec des pertes cumulées de 300 millions d’euros de 2009 à
2014 et un investissement de 50 millions d’euros pour la construction d’un nouvel entrepôt ;
– des ressources humaines : Nathalie Balla et Éric Courteille, les repreneurs de l’entreprise, et
des salariés (dont 80 designers) ;
– des ressources physiques : un entrepôt moderne ;
Ses ressources intangibles sont :
– des ressources mercatiques : La Redoute est l’une des marques les plus connues de France,
avec un taux de notoriété de 99 %, des campagnes publicitaires, du sponsoring d’émissions
télévisées ;
– des ressources organisationnelles : un recentrage sur les secteurs du prêt-à-porter et de la
maison, avec une fabrication en interne pour ce dernier, la meilleure organisation logistique
d’Europe, des collaborations avec des créateurs, le développement de l’e-commerce avec le
rachat de Relais Colis, qui détient 4 700 points relais en France.
Pour aller plus loin
– Une vidéo sur le site de Capital : « Comment la Redoute a renoué avec le succès ? » (3’04”)
https://www.capital.fr/votre-carriere/comment-la-redoute-a-tordu-le-cou-a-son-etiquette-
ringarde-1241770
– Une vidéo de France 3 Télévision : « La Redoute : le rachat par les Galeries Lafayette
confirme la résurrection » (1’20”)
https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/la-redoute-le-rachat-par-les-galeries-
lafayette-confirme-la-resurrection_2352476.html
3. Quelles ressources ont permis le redressement de La Redoute ?
Le redressement de La Redoute a été permis grâce à :
– ses ressources humaines : les deux repreneurs et les designers ont su faire revivre les
collections de la marque ;
– ses ressources financières : l’investissement de 50 millions d’euros a permis la construction
d’un entrepôt robotisé et a donc favorisé l’e-commerce de La Redoute ;
– ses ressources organisationnelles, comme la maîtrise de la logistique ou le rachat de Relais
Colis qui ont permis à La Redoute de faire face à ses concurrents sur Internet ;
– ses ressources mercatiques : la forte notoriété de la marque La Redoute, ses campagnes
publicitaires et le sponsoring d’émissions télévisées ont contribué au développement du
commerce en ligne de l’entreprise.
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Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise © Nathan
(14:57:30 - July 23, 2018)
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© Nathan Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise
(14:57:30 - July 23, 2018)
Une faiblesse est un élément du fonctionnement de l’entreprise qui la met en difficulté face à
ses concurrents. Elle provient de ressources ou de compétences défaillantes. L’entreprise doit
également connaître ses faiblesses afin de pouvoir les réduire.
Document 6. Éminence conserve ses forces, p. 194
8. Montrez que les forces de l’entreprise Éminence peuvent également représenter
des faiblesses.
L’entreprise de textile Éminence possède des forces qui se révèlent également des faiblesses :
– la force liée à la qualité et à la maîtrise de son processus de fabrication est également une
faiblesse car cela génère des coûts salariaux plus élevés que ceux de ses concurrents
massivement délocalisés ;
– la force liée à une fabrication française de produits textiles innovants dans ses deux usines
du Gard se révèle aussi une faiblesse parce que le développement et la réussite d’Éminence
reposent sur ses ressources humaines et que l’entreprise a du mal à attirer des salariés pour
assurer sa diversification et remplacer les départs à la retraite.
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Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise © Nathan
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Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise © Nathan
(14:57:30 - July 23, 2018)
Remarque : l’effet d’expérience a été décrit en 1966 par Bruce Henderson, le fondateur du
Boston Consulting Group, un cabinet international de conseil en stratégie.
1. Pourquoi l’ajustement mutuel n’est-il possible que lorsque les salariés sont peu
nombreux ?
L’ajustement mutuel est basé sur des échanges informels entre les individus. Ce mode de
coordination simple et naturel entre deux individus devient plus complexe, voire inopérant,
lorsque le nombre de salariés est important. En effet, il y a un risque que les membres de
l’équipe ne reçoivent pas ou ne comprennent pas toutes les informations qui vont leur
permettre de se coordonner.
2. En quoi la standardisation des résultats permet-elle de coordonner le travail au
sein d’une entreprise ?
La standardisation des résultats va permettre à tous les salariés d’avoir les mêmes objectifs à
réaliser. Ce mode de coordination permet d’assurer une cohérence des tâches à réaliser en vue
d’atteindre les résultats escomptés.
Document 14. Décathlon : la coordination par le sport, p. 198
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Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise © Nathan
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Activités
1. Bose, le Steve Jobs du son, p. 200
1. Repérez les différentes ressources et compétences possédées par l’entreprise Bose.
Les ressources de l’entreprise Bose peuvent être classées selon leur nature tangible ou
intangible.
Ses ressources tangibles sont :
– des ressources financières : l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de
dollars en 2014 et génère d’énormes bénéfices ;
– des ressources humaines : elle a certainement parmi ses collaborateurs des ingénieurs et des
designers ;
– des ressources physiques : elle possède des infrastructures techniques et commerciales comme
des points de vente.
Ses ressources intangibles sont :
– des ressources mercatiques : l’entreprise développe sa notoriété grâce à ses produits innovants
et de qualité, elle bénéficie également d’une image de marque haut de gamme ;
– des ressources organisationnelles : elle dispose d’un savoir-faire de qualité dans le domaine
audio ;
– des ressources technologiques : elle investit dans la R&D et dépose des brevets.
Les compétences de Bose qui contribuent à sa réussite sont :
– des compétences professionnelles liées à son expertise technologique, qui permettent de
développer un produit de qualité haut de gamme ;
– des compétences relationnelles dans la gestion de la marque et des brevets ;
– des compétences managériales dans la R&D et l’innovation.
2. Pourquoi les compétences de Bose sont-elles fondamentales ?
Une compétence est fondamentale pour une entreprise dans le cas où elle lui permet
d’exploiter ses ressources et de se distinguer de la concurrence grâce à un avantage
difficilement imitable.
Les compétences de Bose peuvent être considérées comme fondamentales car elles possèdent
les caractéristiques suivantes :
– elles représentent de la valeur aux yeux des clients : Bose conçoit des produits de qualité
haut de gamme dans le domaine audio qui sont particulièrement recherchés par les clients ;
– elles sont rares et difficilement imitables : l’entreprise investit beaucoup d’argent dans la
R&D et dépose des brevets, ce qui lui permet d’élaborer des produits uniques sur le plan
technique ;
– elles sont utilisées dans d’autres activités et permettent à l’entreprise d’accéder à de
nombreux marchés : Bose utilise son expertise technologique dans d’autres domaines comme
l’automobile ou l’aéronautique afin de proposer des produits innovants.
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L’essentiel du cours
Introduction
Afin d’assurer son fonctionnement, l’entreprise repère et organise ses ressources et les
compétences qui vont lui procurer un avantage sur le marché. Pour être performante, elle va
devoir organiser son activité par processus, mettre en place une structure ainsi que des
mécanismes de coordination.
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(14:57:30 - July 23, 2018)
Une compétence est dite « fondamentale » pour une entreprise si elle lui permet d’exploiter
ses ressources et de se distinguer de la concurrence avec un avantage difficilement imitable.
Pour être fondamentale, une compétence doit :
– représenter de la valeur aux yeux des clients ;
– être rare et difficilement imitable ;
– être utilisable dans d’autres activités que celle actuellement exercée ou permettre d’accéder
à de nombreux marchés.
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Thème 3 – Chapitre 14 – L’organisation des ressources dans l’entreprise © Nathan
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Chapitre 15
Le financement de l’entreprise
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Thème 3 – Chapitre 15 – Le financement de l’entreprise © Nathan
(14:57:30 - July 23, 2018)
6. Quel est, à votre avis, l’intérêt pour une entreprise de recourir à ce mode de
financement ?
Le financement participatif permet à l’entreprise de financer ses investissements tout en
évitant les contraintes de l’emprunt bancaire ou de l’apport en capital. Il offre également la
possibilité à l’entreprise de se faire connaître auprès de clients potentiels et de développer son
image via Internet.
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Activités
1. Des besoins de financement multiples, p. 210
1. Déterminez, pour chacune des entreprises citées dans les documents, s’il est
question de leur cycle d’exploitation ou de leur cycle d’investissement.
2. Déduisez-en les modalités de financement auxquelles les entreprises pourraient
avoir recours.
Nature du cycle Modalités de financement
– Autofinancement peu probable vu
l’importance du montant
Cycle d’investissement car de l’investissement
l’opération engage l’entreprise sur – Apport en capital / émission
Conforama
le long terme et elle n’est pas d’obligations / emprunt bancaire
répétitive – Subvention et crowdfunding peu
probables vu les entreprises et le type
d’investissement
Cycle d’exploitation car la situation
concerne des charges courantes Concours bancaires / affacturage
Carmen Colle
(paiement des factures et des ou crédit fournisseurs
salaires)
– Pour PSA : cycle d’investissement
car l’opération engage l’entreprise
sur le long terme et elle n’est pas – Subvention et crowdfunding peu
répétitive probables vu les entreprises et le type
PSA – Pour les clients de PSA : cycle d’investissement
d’exploitation car le fait d’être – Apport en capital / émission
approvisionnés en une demi-journée d’obligations / emprunt bancaire
leur permet d’avoir un stock
minimal et donc d’alléger leur BFR.
– Subvention et crowdfunding peu
Cycle d’investissement car probables vu les entreprises et le type
Danone l’opération engage l’entreprise sur le d’investissement
long terme et elle n’est pas répétitive – Apport en capital / émission
d’obligations / emprunt bancaire
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Thème 3 – Chapitre 15 – Le financement de l’entreprise © Nathan
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L’essentiel du cours
Introduction
La vie de l’entreprise est rythmée par des besoins de financement. À sa création, le business
plan, ou plan d’affaires (Chapitre 4), doit prévoir à la fois les ressources et les besoins
financiers prévisionnels de façon à convaincre les investisseurs d’investir dans ce projet.
Lorsque l’entreprise est pérenne, le manager (Chapitre 4) qui succède à l’entrepreneur a pour
mission d’évaluer au mieux les besoins de financement, d’y allouer des ressources financières
internes ou d’en rechercher de nouvelles en veillant à l’équilibre financier de la firme.
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Thème 3 – Chapitre 15 – Le financement de l’entreprise © Nathan
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À long terme : le bilan présente l’ensemble des immobilisations acquises par l’entreprise
depuis sa création (actif du bilan) et toutes les ressources financières dont elle dispose pour
les financer (passif du bilan). Lorsque les capitaux propres deviennent insuffisants (pertes
accumulées sur les exercices antérieurs), l’équilibre financier de l’entreprise n’est plus assuré.
De nouvelles ressources financières doivent être trouvées.
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Thème 3 – Chapitre 15 – Le financement de l’entreprise © Nathan
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Entraînement à l’examen
Cas Jounet
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Thème 3 – Entraînement à l’examen – Cas Jounet © Nathan
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Affronter les sociétés peu nombreuses qui se partagent le marché semble ici impossible pour
l’entreprise Jounet : au manque de compétences techniques, il faut ajouter les insuffisances
des moyens de financement.
L’entreprise pourrait choisir de se positionner, comme beaucoup d’autres, dans la seule offre
de jeux vidéo. Si elle retient l’idée d’une offre « globale », c’est sans doute avec l’idée de
développer une marque qui associerait jeux, consoles et accessoires.
La solution est alors de se tourner vers un sous-traitant, qui serait d’ailleurs un véritable
« cotraitant de spécialité », en acceptant une sorte de partage du profit. En effet, il est
probable que, dans la situation de dépendance technologique où se trouve la société Jounet, la
négociation sur les conditions de la collaboration de l’industriel serait menée, au mieux,
d’égal à égal entre le donneur d’ordre et le sous-traitant.
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© Nathan Thème 3 – Entraînement à l’examen – Cas Jounet
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Objet du contrat
Le sous-traitant s’engage à fournir au donneur d’ordre des consoles de jeux vidéo dont les
caractéristiques sont fournies par le dossier technique rédigé en annexe du présent contrat,
qui sera révisé chaque année par les parties durant le mois précédant la date anniversaire du
présent contrat.
Durée du contrat
Le présent contrat est conclu pour une durée indéterminée. Il peut être résilié par chacune
des parties avec un préavis de trois mois, adressé par lettre recommandée avec accusé de
réception.
Modalités d’exécution
Le sous-traitant s’engage à réaliser lui-même les consoles de jeux, qu’il fournira chaque
mois au donneur d’ordre selon les quantités qui lui seront demandées au moins deux mois à
l’avance.
Contrôle de la production
Il est convenu que le donneur d’ordre pourra opérer un suivi de la production qui lui est
destinée, en avertissant deux jours à l’avance le sous-traitant de son déplacement à son
entreprise.
Clause de confidentialité
Le sous-traitant, informé que les consoles de jeux vidéo seront vendues sous la marque
Jounet du donneur d’ordre, s’interdit de divulguer l’existence de sa collaboration avec le
donneur d’ordre, et cela même après la résiliation du présent contrat.
Prix et règlement
Chaque console sera facturée 88 € au donneur d’ordre. Ce prix sera révisé chaque année
dans le cadre d’une négociation entre les parties mais, de convention expresse, cette révision
ne pourra pas entraîner une augmentation de prix supérieure à 7 %.
Le règlement du prix des consoles par le donneur d’ordre se fera chaque fin de mois suivant
leur livraison, déduction faite d’un acompte de 25 % versé dès leur livraison.
Signatures :
Le donneur d’ordre Le sous-traitant
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