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CM1 clinique de l’angoisse

● Chapitre 1 :
Qu’est ce que la clinique ?, ses fondements.
● Chapitre 2 :
Qu’est ce que l’angoisse ?, définition et évolution du concept.
● Chapitre 3 :
Registre de l’angoisse.
● Chapitre 4 :
Mécanisme de défense.

➢ Examen final td et cm en Qcm, avec question diverses sur tous les cours

Références lecture
- Angoisses : pluralité d’approche dans la revue française de psychanalyse
de 1997, vol 2 page 7 à 10
- Le langage de l’angoisse de Daniel Widlocher, dans libres cahiers pour la
psychanalyse 2010, page 17 à 33
- Angoisse et processus de somatisation jacque presse, dans psychologie
clinique et projective vol 17 2011, page 9 à 28

Chapitre 1 :
Qu’est ce que le concept de la clinique ?
La clinique : de Daniel Lagache, dans le livre l’unité de la psychologie 1949,
« il définit la clinique comme : l’humanité de l’objet, spécifie la clinique moins
que l’attitude méthodologique : envisage la conduite dans sa perspective propre,
relever aussi fidèlement que possible les manières d’être et de réagir d’un être
humain concret, complet, au prise avec une situation, chercher à en établir le
sens, la structure, et la genèse, déceler les conflit qui la motive et les démarches
qui tendent à résoudre ces conflits tel est en résumé le programme de la
psychologie clinique. »
Les conflits qui peuvent être générés, la compréhension, l’analyse, définir,
avancer, cheminé, c'est sur quoi tout la clinique repose.

Le mot clinique vient du latin qui veut dire : médecine exercé près du lit du
malade, donc ce terme fait référence à la maladie, a un sujet qui souffre, et à
l’approche du sujet au chevet de son lit car c'est un sujet incliné en position de
fragilité, la souffrance dont il est question dans une approche clinique c'est la
souffrance psychique.
➢ Notre position clinique vise donc à approcher la subjectivité du sujet, sa
réalité psychique en situation de souffrance.
Selon Ciccone : la position inclinée est aussi, et surtout la position du clinicien
lui-même. Car le clinicien se penche sur le sujet en souffrance, il s’approche de
sa subjectivité et se trouve dans une position d'humilité et d'instabilité,
d'inconfort.
➢ La position d’humilité permet au patient de se mettre en confiance, de ne
pas oppresser le patient par notre présence et notre savoir.
➢ On connaît d’abord l’étendue de notre ignorance, on a un certains savoir
mais il n'est rien par rapport à ce qu’on ne connaît pas encore
Ex : chaque rencontre de sujet, chaque subjectivité est différente et nous ne la
connaissons pas, le processus de connaître dépend du patient lui-même.

Transfert : ;;;;

Une position clinique est d’abord une position de doute et d’incertitude,


l’accompagnement de l’énonciation de la souffrance pour découvrir avec le
thérapeute ce qu’il en est. Pour pouvoir être dans cette position clinique on doit
respecter les fondements de cette position clinique.

Les fondements :
Premier fondement :
● La suspension du savoir : le savoir est avant tout auprès de la personne
en souffrance, on est dans une position d’écoute et de découverte. A
chaque fois que nous croyons détenir le savoir nous faisons violence au
sujet car nous suspendons notre écoute, car on s’est formulé une réponse.
Ex : combien de fois quand vous êtes dans une discussion de dispute civilisé,
sujet ou on est pas d’accord, a partir du moment ou pendant l’échange la
personne donne des contre argument et qu’on a le sentiment de ne pas être
entendu « je sais ou tu vas en venir » il pense savoir à notre place ou être plus
convaincue de sa position plutôt que d’écouter. Cela fait violence.

Bion disait : « qu'à chaque fois que nous élaborons une théorie nous nous
calcifions car quand les pensées deviennent systématisées elles ne deviennent
plus libératrices mais emprisonnent. »

➢ Toutes les hypothèses sur les maladies mentales peuvent faire tellement
de bruit qu’on ne peut plus entendre ce que dit le corps et le psychisme du
patient, cela parasite notre écoute et notre regard face au patient.
➢ Alors que la position clinique est censée favoriser le travail de la pensée
comme approche subjectivante qui restitue à Lima personne sa place de
sujet.
Il y a un point commun à toutes les souffrances psychologique c'est la
destitution du statut de sujet libre et désirant qui ne-gocie avec une angoisse
structurante
Suspendre son savoir implique paradoxalement à un premier niveau, implique
aussi suspendre le recours précipité a diagnostiqué à poser une étiquette qui sera
après très difficile pour le patient de s'en défaire. Surtout que le sujet en
souffrance fait déjà face à un moment de fragilité, et donc s’identifie très
facilement au diagnostic posé et se définit comme son diagnostique cela devient
son identité : « je suis TDAH », cette étiquette peut soulager le patient et son
entourage.
Mails ca enferme aussi, ca nous dépossède de notre capacité à être autre chose
que ce qui nous implique « c'est la maladie qui parle »

En tant que psy on doit parvenir à ce que le patient puisse clarifier son désir et à
se le réapproprier, s'il y a conflit il a donc opposition entre le désir ou plusieurs
qui s’opposent qui ne sont pas conciliables.
- Notre désir face aux désirs de l’autre, souvent celui des parents.
Comprendre son désir c'est se formuler son propre désir, c'est une mission
difficile car à un premier niveau on est dans la conflictualisation avec le désir
des parents, très souvent notre refus face au parents et l’opposition faces aux
parents, reste une contre réaction au désir du parent et donc reste le désir du
parents.

Il n’y a pas de réponse préétablie au conflit, chaque conflit est unique et sa


résolution est une traversée unique.

Le diagnostic : ,,,

Deuxième fondement :
● Le cadre : repose sur le cadre externe et le cadre interne, le travail de la
pensé difficilement réductible à un acte médical codifiable, comme nous
travaillons avec la psyché et sa complexité, que notre titre travail est
également notre psyché le cadre interne revêt une importance
primordiale.
Le cadre interne et externe ces deux aspect du cadre mais pas complètement
dissociable,
- Le cadre externe : est ce qui matérialise le cadre travail clinique dans sa
dimension interne. Ex : le lieu du travail, le temps de la séance, l’heure du
rdv, l’attitude extérieure du psychologue, le règlement de la séance, les
règles qu’on énonce pour le déroulement de la séance, la confidentialité,
tout passe par la parole et non par l’acte, tout ceci est le cadre externe.
- Le cadre interne : est ce qui va donner la conséquence du cadre externe.
Ex : notre formation, notre affiliation théorique, notre position clinique, et
le travail effectué sur nous même et notre capacité d’auto-analyse
Ce qui distingue d’un clinicien à un non clinicien est la capacité à travailler sur
soi, analyser ses mouvements internes, pour pouvoir analyser les mouvements
internes d’un patient, c’est impossible si on a pas compris ce qu’il y a en nous.

Troisième fondement :
● Le contre transfert : c’est apparu pour la première fois dans une lettre de
Freud en 1909, quand Yung a couché avec sa patiente. Est entre autre, les
projection qu'on fait sur le patient mais aussi la réponse ::::, le patient
transfert sur nous des mouvements affectifs nous investi, mais ici les
mouvement du patient peut nous renvoyer à notre propre histoire;;; il y a
une dimension consciente ;;;;;;;;
L’activité de pensée nécessite et exige un travail continue d’élaboration du
contre transfert pour que le soin soit adapté aux besoins des patients et non pas
aux besoins des cliniciens.
Devise de neutralité et de bienveillance,

La position clinique est une position d’implication tout en restant dans la


neutralité. Pour être dans la rencontre de l’autre nous sommes amené à être
impliqué, et seule l’implication permet de construire une compréhension et peut
avoir les effets d’aide.
On ne peut rien apprendre de quelqu’un qui ne nous comprend pas même s'il
sait tout nous expliquer, et pouvoir s'impliquer en préservant une neutralité
suppose une capacité continue d’auto-analyse pour faire la part entre ce qui
appartient au patient et ce qui relève de projection de notre monde interne.
Il y a un certain passage ou il est difficile de faire ce processus d’analyse pour
arriver a une distinction entre le monde interne du patient et le nôtre, cela
dépend de notre disposition mais aussi de la problématique du patient, et du
cadre qui favorise cette distance nécessaire ou au contraire qui l’efface.
Tout travail d'auto-analyse implique une connaissance de ces mouvements
internes et cela ne peut être accessible ;; ainsi s'accorder un temps d’analyse
personnel est indispensable.

Quatrième fondement :
● L’écoute et l’observation : sur un temps suffisamment long, sur tout ce
que dit ou montre un patient, car ces gestes et paroles parlent de lui. Le
travail clinique consiste à toujours écouter et observer ce qui dans le
discours verbal et non verbal du patient parle de lui et est adressé au
clinicien. Cela suppose une certaine temporalité soit un temps long
d’écoute et d’observation clinique.

Cinquième fondement :
● La prise en compte des théories des patients : chaque patient vient avec
une théorie sur son mal-être, sur sa pathologie, et sa théorie du soi. Ces
théories peuvent être concurrentes avec celles des soignants. Mais leur
prise en compte est essentielle pour le travail d’accordage et de tissage du
lien thérapeutique.
Ce principe devient difficile lorsque ce sont des théories culturelles qui
s’éloigne de la nôtre, quand il y a des différence culturelle peut nous faire
tomber dans certains pièges (ex : voir un enfant en dépression anaclitique, peut
être que si ce bebe vient d'une famille qui est originaire d’Haïti pour cette
famille la lebebe est en train d’être mangé par un sorcier, donc le recours au
soins sera différents et a adapté)

➢ L’objectif dans le travail clinique est de tisser des liens et lui permettre de
réactiver ses ressources psychiques, retrouver ses propres moyens pour
négocier ses conflits, et ses théories propres font partie de ses ressources
et moyens qui doivent être remobilisés.
➢ Le droit au soin psychique pour toute personne, toute personne est une
indication car toute personne mérite qu’on s’approche de sa souffrance et
de sa subjectivité, certain patient ont des contre indication par rapport à
des techniques thérapeutiques (psychanalyse, hypnose,TCC…) mais pas
par rapport aux soins. Chaque patient vient avec une théorie autour de son
malaise et de sa souffrance. Il a sa théorie du mal-être et sa théorie du
soin. Elles peuvent être concurrentielles avec celles des soignants et leur
prise en compte est essentielle pour le travail d’accordage et de tissage du
lien thérapeutique.

Quand il y a des différences culturelles, on peut tomber dans beaucoup de


pièges.

Notre objectif dans le travail clinique avec un patient est de tisser des liens et lui
permettre de réactiver ses ressources psychiques et ses moyens pour négocier
ses angoisses. Ses théories propres font parties de ces ressources psychiques et
de ces moyens que nous devons mobiliser.

La question de l’identité de genre est délicate et on trouve beaucoup de


résistance autour de cette notion dans les équipes soignantes.
Question de la théorie du patient à il faut en tenir compte car le patient c’est
toujours mieux que nous de quoi il souffre.
● Il n’y a jamais de contre-indication dans la prise en charge psychique en
tant que telle.
● Il peut y avoir des contre-indications de techniques thérapeutiques. Peu
importe sa situation, tout le monde peut entamer une prise en charge
psychique. Il n’y a jamais d’indication de tel ou tel type de soin mais
plutôt…
● Il peut y avoir des contre-indications pour les techniques mais pas pour la
prise en charge psychique.

Tout le monde mérite que quelqu’un se penche sur sa souffrance psychique,


s’approche de sa subjectivité.

II. Qu’est-ce que l‘angoisse : définition et évolution du concept


Origine du mot angoisse
➔ En grec : agkein = serrer, presser, éteindre, étrangler, étouffer.
➔ En latin : angere = serrer la gorge, serrer le cœur, faire souffrir, tourmenter

Les manifestations sont très diverses : elles infiltrent ou envahissent le


somatiques, le psychique et /ou le comportement.
concept de l’angoisse évolue dans l’œuvre de Freud depuis 1895 jusqu’en 1917.
Il n’y a pas de logique qui sous-tend les moments d’angoisse aigue. C’est une
une question qui concerne beaucoup de discipline : psychologie, médecine.

Libido à énergie psychique qui trouve sa source dans la sexualité incluant la


sexualité mais aussi l’amour en règle générale.
- Il y a la libido narcissique : libido que le sujet investit pour sa propre
personne
- Et la libido objectale : libido qu’on investit à l’extérieur de soi.
Freud a été le 1er à expliciter la relation de l’angoisse aux troubles de la
sexualité puis à la sexualité au sens de la libido.
Freud met en évidence l’importance du refoulement de la pulsion libidinale
dans l’apparition de la névrose d’angoisse.

Dans une nouvelle approche il privilégie une énergie du moi désexualisée qui
créer le signal d’angoisse dans un but de protection anti-traumatique.

Ces deux conceptions ne s’opposent pas, il existe un rapport entre la motion à


refouler et l’intensité de l’angoisse qui en résulte.

Important de comprendre les rapports que l’angoisse entretient avec des


concepts fondamentaux tels que :
- L’affect, modalité d’expression de l’angoisse ;
- La libido, source de l’angoisse
- Le moi, instance dont une des fonctions est d’éviter le développement
d’angoisse par un signal
- Le traumatisme et les situations de danger, conditions d’émergence de
l’angoisse
- L’objet, motif de l’angoisse ou de son élaboration
⇨ Cet aperçu montre que l’angoisse est bien « le point vers lequel convergent les
questions les plus diverses et les plus importantes ».
● Ce qui est particulier à l’angoisse c’est qu’il n’y a pas d’objet particulier.
Dans tous les troubles, il va y avoir un type d’angoisse spécifique.
A l‘opposé d’un moi qui peut disposer du signal d’angoisse, il y a l’angoisse
automatique appelée aussi l’angoisse traumatique qui relève de la détresse
du nourrisson privé d’émondage instinctuel.
Freud : « le problème de l’angoisse est un point nodal où se rencontrent les
questions les plus diverses et les plus importantes, une énigme dans la
résolution devrait jeter une très vive lumière sur l’ensemble de notre vie
psychique ». 25ème conférence sur l’introduction à la psychanalyse, 1916.
Freud = 1er à expliciter la relation de l’angoisse aux troubles de la sexualité au
sens de la libido.

Importance du refoulement de la pulsion libidinal


- 1ère période ou l’élaboration est autour de l’angoisse par débordement
libidinal.
Dans ses 1er travaux, Freud assimile l’angoisse à un symptôme hystérique. Il
considère que l’angoisse traduit la remémoration et la conversion
somatique dans le corps d’une excitation affective en rapport avec un
traumatisme ancien lié à la sexualité.

Théorisation de l’angoisse chez Freud se fait en plusieurs


Jusqu’en 1894 : une période où l’élaboration est autour de l’angoisse par
débordement libidinal.
Le symptôme d’angoisse = un conflit psychique et appartient aux processus
de symbolisation

Plus tard en 1895, il intègre l’angoisse dans le cadre de la névrose


d’angoisse. Il s’agit d’une énergie sexuelle qui ne trouve pas une voie
d’élaboration psychique en affect. Cette énergie demeure dans le domaine
physique et s’y exprime de manière anarchique. C’est ce qui va intéresser le
somaticien.

Pour Freud, il est question d’une accumulation et d’une transformation dans


le corps d’une excitation endogène.
En 1896, Freud nomme modèle de l’appareil psychique divisé en inconscient,
préconscient et conscient ou le conflit oppose les pulsions du moi et les
pulsions sexuelles. Le surmoi joue un rôle dans les pulsions sexuelles.
- Dans ce modèle, l’angoisse est issue de la libido, le principe de plaisir
aussi un principe de constance implique que les quantités
d’excitation, les sources de déplaisir doivent être ramenées à un
niveau bas et constant.
➢ A ce moment, la quantité d’affect détaché des représentations jugés
incompatible par le moi lors du refoulement est libérée et après
transformation elle se décharge en angoisse.
➢ C’est une théorie économique qui voit l’angoisse comme débordement
pulsionnel par accumulation d’une tension qui ne parvient pas à se
libérer psychiquement. Cette accumulation de libido entraîne une
congestion libidinale qui augmente la
➢ Dans ce modèle, L’angoisse est provoquée par le refoulement qui lui
entraîne l’accumulation de la libido. Il parvient à négocier entre le
principe de plaisir et l’adaptation à la réalité.

Tout ce qui relève de la libido :


- Une partie est élaboré et une partie est refoulé.
- Les affects associés à ces représentations sont libres et ce sont ces affects
qui vont provoquer ce sentiment d’angoisse.
- Dans ce modèle, la question de l’objet ne se pose pas et c’est la
spécificité de l’angoisse. Ainsi, on a tendance à déplacer l’angoisse sur
l’objet. C’est l’exemple des phobies. Cela nous permet de délimiter un
objet sur lequel on peut projeter toute la charge d’affect diffus.

PEC phobie :
Thérapie cognitivo-comportementaliste
- La quantité de libido refoulé engendre l’angoisse.

En 1911, Freud introduit le principe de réalité qui est à l’origine de la pensée


et qui est un processus qui suspend la décharge.
Cette découverte fondamentale ne semble pas avoir de conséquence immédiate
sur sa théorie de l’angoisse.

Entre 1910 et 1917, Freud continue de chercher le mode de liaison de l’énergie


libéré en angoisse lors du refoulement exclusivement dans le symptôme de la
phobie considéré comme la forteresse frontière contre l’angoisse.

Ce n’est qu’en 1932 qu’il compare explicitement le


A partir de 1926, il y va y avoir un remaniement et théorisation de l’angoisse
signal.
● Il propose la conception de l’angoisse comme ayant une fonction de
signal. Elle informe le moi d’un danger qui le menace pour qu’il
puisse mobiliser ses défenses, faute de quoi il serait débordé par une
angoisse automatique (traumatique). C’est le dernier état de la
théorie de l 'angoisse.
● Signal d’angoisse à trace d’investissement décisif dans le système de
mémoire et de la pensé et qui sont activé par de petite quantité
d’énergie aux différentes représentations de situation de danger.
● Correspondent des qualités d’angoisse différentes mais dans les névroses
l’angoisse de castration les regroupe toutes. Lorsque les énergies du ça
n’a pas pu être suffisamment libéré, l’angoisse se décharge
automatiquement en grande quantité et échappe au sens.

1925-1925, Freud découvre dans son essai « inhibition symptôme et angoisse »


que ce 1er modèle explique certaines formes de névrose mais reste insuffisant
pour d’autres formes comme la névrose obsessionnelle ou les phobies.
Dans la rencontre entre le sujet et son objet phobogène, il serait insuffisant de
penser uniquement en termes de congestion. Pour Freud, il y a un autre
mécanisme en jeu dans la phobie : l’objet phobogène remplace un autre objet
dont on a de vraies raisons à craindre. Exemple du petit Hans : le cheval est le
substitut du père qui castre.
Quand Freud aborde la question de la phobie, il y a un renversement car il dit : «
l’angoisse est objectale ».
- L’objet phobogène déclenche de l’angoisse parce qu’il signale au moi un
danger extérieur ou pulsionnel.
- Si l’angoisse dite signal d’alarme, elle signale au moi un danger et c’est
ce danger qui conduit le moi à refouler la motion pulsionnelle
dangereuse.
- Dans le cas du petit Hans, c’est l’amour incestueux pour sa mère qui est
la motion pulsionnelle dangereuse.

Opposition entre angoisse par débordement et angoisse signal et tout


angoisse ramène à l’angoisse de castration.

La deuxième théorisation de Freud qui considère l’angoisse comme signal


n'annule pas la 1ère théorisation qui considère l’angoisse comme
débordement.
Au contraire, ces deux théorisations permettront de mieux comprendre les
différents types d’angoisse.
Le 1er modèle,
- l’angoisse comme débordement correspondrait à l’angoisse traumatique
et aux situations non névrotiques.
Le second modèle,
- l’angoisse comme signal correspondait à la névrose.

Jusqu’ici, nous pouvons retenir deux points fondamentaux chez Freud :


l’opposition entre angoisse par débordement et angoisse signal ; toute
l’angoisse, y compris l’angoisse de mort, se ramène à l’angoisse de castration.
III . Registre de l’angoisse
Angoisse et somatisation
➢ La présence ou l’absence de l’angoisse ne sont pas par elles-mêmes des
indicateurs de la gravité de la situation, leur valeur économique ne peut se
comprendre en dehors d’une évaluation dynamique et économique du
fonctionnement mental et de ses variations.
➢ Il ne faut pas croire que le fonctionnement opératoire est
systématiquement dans les somatisations ; un nombre important de
patients somatisant présentent des capacités de symbolisation
manifestes. Toutefois, des éléments symbolisation manifestent.
Toutefois, des éléments traumatiques propres à chaque individu
peuvent entraîner une discontinuité dans la qualité du
fonctionnement mental. Cette discontinuité est porteuse d’un risque
somatique.

Travaux de l’école psychosomatique de Paris : Pierre Marty, Michel Fain,


Michel de M’Uzan et Christian David.
Ils débouchent sur une double découverte dont les enjeux sont actuels et ont
apporté beaucoup pour le soin des patients qui fonctionne sur le mode de la
somatisation.
● 1ère découverte = notion de fonctionnement mental
● 2ème découverte = lien que les auteurs établissent entre la qualité du
fonctionnement mental et le risque de somatisation.

➢ Ces auteurs ont aussi travaillé dans des services de médecine somatique
et ont remarqué que les patients qui souffrent de maladie somatique
parfois très grave n’avaient aucune demande de soin psychologique.
➢ Leurs fonctionnements témoignent d’un appauvrissement psychique
frappant. Ce fonctionnement se caractérise par une robotisation, une
désaffection massive dominée par le factuel et l’actuel.
Pour décrire ce fonctionnement, Marty a parlé de pensée et de vie opératoires.
● Le fonctionnement mental est mouvant, il y a des situations qui sont
favorables à la souplesse psychique et d’autres qui ne le sont pas.
● Le fonctionnement mental n’est pas une donnée absolue, il varie d’une
personne à l’autre mais aussi d’une période à l’autre.

Selon J. Press : « la robotisation du fonctionnement mental, la restriction des


intérêt, l’aspect machinal et « blanc » de la relation que ces patients établissent
avec l’analyste témoignent d’une dégradation de la « machinerie mentale » ».
Cette dégradation se poursuit dans le soma :
« En un mot : mieux on mentalise, moins on somatise. Ou encore : le psychisme
de plein emploi, qu'il soit névrotique ou même psychotique, protège le soma. En
caricaturant à peine : mieux vaut un délire bien organisé qu’une somatisation
mettant la vie en danger. »
● Marty pense que le fonctionnement somatique dépend de la manière dont
les angoisses s’inscrivent dans l’économie et la dynamique du
fonctionnement mental de la personne. L’angoisse aussi sévère soit-elle
reste une manifestation de vie, une manifestation pulsionnelle.
● L’école de psychosomatique considère que le type d’angoisse dans ce
type de fonctionnement serait une angoisse par débordement dans les
termes freudiens, et proche des angoisses psychotiques décrites par Bion
et Winnicott.
⇨ L’angoisse aussi sévère qu’elle soit reste une manifestation de vie, une
manifestation pulsionnelle.
● L’apparition de l’angoisse peut être la manifestation d’une
désorganisation ou d’une réorganisation.
● Cette angoisse peut disparaître car elle peut retrouver un fonctionnement
antérieur de meilleure qualité mais peut aussi disparaître parce que le
phénomène d’extinction de la vie psychique suit son cours en emportant
tout ce qui est vivant sur son passage y compris les angoisses.
● Inversement, l’angoisse peut apparaître parce que le patient se
désorganise à partir d’un fonctionnement antérieur de meilleure qualité
mais elle peut aussi apparaître lorsque le patient sort de l'embrasement
complet que représente la vie opératoire.
● L’angoisse peut apparaître également quand le sujet sort de l'embrasement
complet que représente la vie opératoire.

Il n’y a pas de relations immédiates et linéaires entre l’intensité de l’angoisse et


la gravité des somatisations. Il y a un nombre important de patient somatisant
qui présentent des capacités de symbolisation manifeste mais il y a des éléments
traumatiques propres à chaque individu qui peuvent entraîner une discontinuité
qui peuvent entraîner une discontinuité dans le fonctionnement mental. C’est
cette discontinuité qui est porteuse d’un risque somatique.
● La maladie se constitue en signal qu’elle permet de l’angoisse diffuse
insupportable à une angoisse signale.
« Mieux vaut un ennemi nommé qui a un visage et contre lequel on peut lutter
que ce sentiment de danger perpétuel qui vous fait vivre constamment au bord
du gouffre. On pourrait dire que d’une certaine façon la maladie se constitue en
signal qu'elle permet de passer d’une angoisse diffuse insupportable à une
angoisse signal. »
Leur diversité défie la description d’autant plus que l’angoisse se fait souvent
passer pour autre chose qu’elle-même et en particulier par des symptômes
corporels qui peuvent en imposer pour des troubles somatiques divers.
⇨ L’angoisse est d’un côté un phénomène somatique au plus près du corps
comme nous avons vu avec Freud qui parle d’une manifestation au niveau
du corps
⇨ Cette proximité entre être angoisse et corporel a été relevée très tôt par
Freud et alimente son biologisme
⇨ L’angoisse dans complexité est un affect spécifiquement humain, elle est
l’expression d’une tension dans la relation du moi à ses premiers objets
comme aux instances morale qui en dérivent par la suite.
« la conscience de notre finitude et l’angoisse qui en découle organise
l’ensemble de la vie psychique de l’être humain comme de ses
accomplissements culturels et religieux »

Angoisse et Psychose
Chaque organisation a un type d’angoisse spécifique.
Mélanie Klein : les premières situations anxiogènes suscitent une angoisse de
type paranoïde.
● Le moi primitif (moi du bébé) projette ses pulsions destructrices, de
mort, qui le menacent de l’intérieur, sur un objet extérieur (le sein, la
mère), qui le transforme en mauvais objet.
● Ce mauvais objet redoutable est introjecté, intériorisé et l’angoisse
endopsychique qu’il suscite pousse le moi à l'exploiter à nouveau par
projection.
● Ces mouvements d’introjection-projection débouchent sur un cercle
vicieux infernal.
● Cette impasse sera résolue deux ans plus tard, avec l’élaboration de
la position dépressive qui permettra aussi le passage du
fonctionnement psychotique au fonctionnement névrotique.
Elle théorise autour de position. Comme les stades dans la perspective
freudienne (phase œdipienne, latence etc.) sont des positions en mouvement. On
traverse d’abord la position schizo-paranoïde et la position dépressive. Ces deux
positions sont traversées à tout moment de la vie.
Position schizo-paranoïde à le bébé qui n’a pas encore la différenciation entre
lui et l’objet mère. Il la vie comme un objet partiel dont il a le contrôle. Quand il
a la moindre sensation désagréable, il va alerter la maman qui va y répondre en
tâtonnant.
Quand la mère donne le sein, elle est un bon sien satisfaisant pour le bébé mais
quand la mère ne sait pas répondre au besoin, le sein est vécu sur un mode de
mauvais objet.
Le bébé y projette ses pulsions destructives.
Progressivement, au fur et à mesure que l’enfant grandit et s’installe dans la
relation avec sa mère, il va réaliser que ce bon sein et ce mauvais sein font
partie du même objet qui est la mère.
La position dépressive est acquise quand l’enfant peut appréhender et
introjecter la mère comme un objet total et complet par opposition aux objets
partiels de la position schizo-paranoïde.
● Elle fait le lien entre ces positions infantiles et paranoïa et état
maniaco-dépressive.

Dans la paranoïa à laquelle se réfère la position schizo-paranoïde, l’angoisse


porte sur le moi = Angoisse de persécution, une angoisse qui porte sur moi.
Dans la position dépressive, c’est l’objet incorporé comme un tout qui risque
d’être détruit par des objets internes persécuteurs dans le surmoi comme par le
« ça ».

Il s’ensuit un type d’angoisse différents que Klein appelle l’angoisse dépressive


= angoisse dépressive, peur, désespoir et le remords d’avoir mis en pièce son
objet d’amour ; angoisse porte sur l’objet.

Ces deux positions spécifiques du développement psychique concernent deux


situations de danger interne qui s’expriment par deux types d’angoisse
différents. Ce sont des positions considérées comme à l’origine de tout
psychisme.

La position paranoïde est liée à une angoisse de persécution que


l’expulsion, la projection vers le dehors tentent en vain d’atténuer.
Il n’y a pas de lien entre bon et mauvais objet car il n’y a pas encore
d‘opposition de termes entre eux. Ils existent loin l’un de l’autre qu’ils soient
séparés ou confondus dans la psyché.
Cet état de non-intégration et de confusion dangereuse ne pourra recevoir un
débit d’organisation qu’avec la position dépressive qui permet une totalisation.
La position dépressive est le seul levier qui permet de sortir de ce cycle
infernal. Elle lié à la culpabilité d’avoir détruit son objet d’amour par ses
pulsions destructrices.

Deux autres psychanalystes vont complexifier ces notions en s’intéressant aux


sujets psychotiques.

- Wilfried Bion : l’état d’angoisse chez ses patients psychotiques comme


une « terreur sans nom » (Bion, 1962)

- Winnicott parle « d’agonies impensable » en 1971


Il y a un moment ou le nourrisson ne peut exister qu’en présence de sa figure
d’attachement. Ces 1ères angoisses apparaissent aussi chez les psychotiques et
Winnicott parle d’agonie.
- Ces types d’angoisse sont des angoisses par débordement et l’objet non
intériorisé joue un rôle central dans leur genèse.
Winnicott : « Lorsque l’objet s’absente un temps A, l’enfant peut faire face à
cette absence en hallucinant le sein absent. »
= réalisation hallucinatoire de désir que Freud à postuler comme étant la
base du fonctionnement fantasmatique.
Si l’absence dure un temps A + B, la représentation de la mère s’efface. Quand
la mère revient dans les limités de A + B, l’enfant peut encore se remettre de son
désarroi. Par contre, si l’absence se prolonge encore pour un temps A + B + C,
les conséquences peuvent être dramatiques pour le nourrisson.
Winnicott : « l’enfant éprouve une rupture dans la continuité de son existence
de sorte que les défenses primitives vont dès lors s’organiser de manière à
opérer une protection contre la répétition d’une agonie impensable. »
= l’objet meurt pour l’enfant et l’objet en question cesse d’avoir un
caractère de réalité même s’il revient ultérieurement.
La seule chose qui subsistera comme réel est sa non-présence qui est
devenue non-existence mais aussi non-existence de soi en dehors de cet état
de détresse absolue.
L’enfant n’a pas encore acquis suffisamment d’expérience pour acquérir le
statut de permanence absolue.
Il ne peut intérioriser cela qu’en passant d’abord par la dépendance
absolue.
● Si l’enfant n’a pas encore construit ces représentations sur lesquelles il
peut s’appuyer quand l’objet disparait, il va se trouver dans un état de
détresse conséquent et la persistante de ce sentiment fait que le bébé ne se
perçoit plus en dehors de cet état. État de détresse = état permanent.
● Tout le fonctionnement psychique risque de se construire sur le trop de
réalité de cette non-présence et se mobiliser entièrement pour ne pas

☝️ revivre l’état d’angoisse innommable qu’à engendré la disparition.


Ce type d’angoisse correspond au registre de l’angoisse par débordement.
Toutefois, l’objet est pleinement impliqué dans sa genèse.

Contrairement à la théorisation de Freud, ce type d’angoisse va générer une


angoisse par débordement (automatique relative) en lien avec l‘objet qui a
généré cet état d’angoisse.
- Freud = trop plein d ‘excitation qui se traduit par une angoisse par
débordement (part biologique et narcissique = pas l’autre)
- Winnicott ajoute l’idée de génération de l’angoisse par la relation à
l’objet.
Winnicott parle aussi de la crainte de l’effondrement qui risque de dominer
l’ensemble de la vie psychique de ses sujets. Ce sont des sujets qui vont
mobiliser entièrement leurs ressources pour calmer cette crainte de
l’effondrement. Car ne pas revivre un tel état entraîne souvent deux
conséquences majeures.
- Si l’objet a été si peu fiable, la solution la plus économique consiste à
s’en passer, à ne plus jamais dépendre de rien, ni de personne et à faire de
toute relation blanche, non investi sans épaisseur aussi horriblement
coûteuse qu’une telle punition puisse comparaître.
- Toute situation de passivité risque de devenir synonyme de retour dans la
détresse initiale. Il en résulte une contrainte à l’activité qui prend la forme
de ce que Jacques Press a appelé une défense maniaque de comportement.
Ainsi, être tout le temps actif pour ne pas avoir à se poser, à penser dans
la mesure où penser implique une certaine dose de passivité et de mise en
latence.

Winnicott parle bien de dépendance absolue qui va introduire la séparation


avec la mère qui si intégrer n’est plus une dépendance absolue.
Winnicott a beaucoup théorisé à l’après-guerre dans des situations extrêmes de
séparation.

L’angoisse psychotique est une angoisse qui touche au sentiment de continuité


d’existence qui touche à l’être et pas seulement à l’avoir. Ce qui distingue
fondamentalement le registre psychotique du registre névrotique.
Perdre son être (psychotique) VS perdre le phallus (névrotique).
Ces observations (Winnicott, Freud, Bion) sont établies à partir d'observations
cliniques.
● Winnicott = observation d'interactions mère-bébé.
● Freud = travail avec des adolescents et adultes. Il souligne l’importance
de l’ancrage biologique de l’angoisse.
● Bion et Winnicott mettent en évidence le rôle primordial de l’objet
figure d’attachement primaire dans la constitution des premières ébauches
du psychisme et sur les effets dramatiques que peuvent entraîner des ratés
à ce niveau. Comme des angoisses terrifiantes et des mécanismes de
défense précoces qui peuvent attaquer l’activité de penser ou encore
laisser la pensée formelle intacte mais entraîner le sujet à devenir absent
de lui-même, à sortir de sa subjectivité et de son affectivité pour ne rien
éprouver.
C’est là d'ailleurs où nous retrouvons aussi la psycho somatisation. Dans cette
forme de désinvestissement de ses affects, dans l’urgence de se départir de son
affectivité, l’angoisse va se traduire par la somatisation.
L’angoisse est bien au fondement de ce type de fonctionnement (somatisation,
psycho somatisation) mais l’angoisse n’est pas manifeste car tout le psychisme
s’est organisé pour ne pas l’éprouver.

CM5
IV. Mécanismes de défense
Exam à QCM sur le CM et TD
Lecture :
➢ Angoisses : pluralité d’approche dans la revue française de psychanalyse,
1997, vol. 2 pages 7-10.
➢ Le langage de l’angoisse de Daniel Widlöcher dans libre cahier dans la
psychanalyse, 2010, pages 17-33.
➢ Angoisse et processus de somatisation de Jacques Press dans psychologie
clinique et projective, 2011, vol. 17, pages 9-28
Winnicott
➢ Processus de maturation chez l’enfant
➢ Jeu et réalité
➢ Crainte de l’effondrement
➢ Consultation thérapeutique et l’enfant

Définitions :
On recense 10 mécanismes regrouper selon leurs apparition :
- Refoulement
- La régression (qui apparaît une première fois en 1900 dans
l’interprétation des rêves et une seconde fois en 1916 dans introduction à
la psychanalyse)
- La sublimation et la formation réactionnelle (apparu en 1905 sur essaie
de la théorie sexuelle)
- La projection (en 1911 dans le président Schreber)
- Le retournement contre soi et la transformation en contraire (1915
dans pulsion et destin des pulsions)
- Introjection et identification (1917, dans deuil et mélancolie)
- L’annulation rétroactive et l’isolation (1926, dans inhibition, symptôme
et angoisse)

⚠️ important pour la L3
En 1936 Anna F, publie un ouvrage qui s’appelle « le moi et les mécanismes de
défense » qui a été le première et longtemps le seul ouvrage sur les mécanismes
de défense.
Elle fait une synthèse des connaissances disponibles à partir des contributions
de son père et ses propres contributions théoriques et elle présente ce qui va
devenir par la suite l’analyse de défense.
● Elle souligne la question de la combinaison de mécanismes de défense et
de leurs utilisations alternatives contre des menaces internes et externes.

⚠️
Mélanie K, contribue également au développement de cette théorie en ajoutant
un groupe de défense précoce dont certaines sont qualifiées parfois de défense
qui distordent l’image.
● Inclut le clivage et le clivage d’objet, il est considéré comme La
Défense la plus primitive contre l’angoisse;
● L’idéalisation et l’identification projective, pour MK est une défense
fondamentalement psychotique qui va être critiquée par Bion pour qui
l’identification projective peut être déployé dans les structure non
psychotique.
MK affirme que dès la naissance il existe un moi capable d’établir des
relation primitive d’objet dans le fantasme et dans la réalité, capable
d’éprouver de l’angoisse et d’employer des mécanismes de défense.
● Selon l’école Kleinienne divers mécanismes de défense œuvre pour
protéger le nourrisson, d’abord contre la peur de la mort venant de
l’intérieur, puis lorsque la pulsion de mort est dévié, contre les
persécuteur de l’extérieur et de l’intérieur ce qui fait référence à la
position schizo-paranoïde.
La contribution de MK s’inscrit dans le cadre de la « théorie des relation
objectale », son travail a été continué par Fairbairn et surtout par Kernberg qui
accorde une place centrale au clivage dans les états limites, il en décrit d’autre
qui apparaissent dans les états limite comme:
- L’idéalisation primitive
- Déni primitif
- La toute puissance
- La dépréciation
- Identification projective

La planche et Pontalise notent que le terme de mécanisme est utilisé par Freud
pour connoter des agencements, des combinaisons de phénomène psychique,
pouvant être observé et analysé scientifiquement.

Et ce même terme suggère le mode de fonctionnement de ce qu'on assimile à


une machine, il renvoie donc à une vision mécaniste du MOI.
Le caractère inconscient automatique des mécanismes de défense serait
compatible avec une telle vision, mais on doit tenir compte de la diversité de ces
mécanismes.

La planche et pontalise souligne les différences très importante qui existe


entre la rationalisation qui fait intervenir des mécanisme intellectuel
complexe, le retournement sur soi qui constituent un destin de la visée
pulsionnelle, l’annulation rétroactive qui est une opération compulsive, et
la sublimation ou la pulsion est dérivé vers un but non sexuel et ou elle vise
des objets socialement valorisé
Anna F distinguait elle aussi des techniques comme l’isolation et l’annulation
rétroactive et de véritables processus instinctuels tels que la régression, le
renversement dans le contraire et le retrouve ne ment sur soi.
Il a été aussi question de notion de mesure défensive comme Anna F utilise ses
deux termes en tant que synonyme.
Et c’est Sandler qui discute de la ligne de démarcation de ces deux terme avec
Anna F et il ressort de leurs échange que
- D'abord les mesures défensives sont constituées de différentes formes
d'activités qui peuvent être des façons normale d’exprimer toute une
variété de choses et qui dans certaines circonstances peuvent aussi
être employé à des fins défensives.
- En revanche, les mécanismes constituent des outils développés pour
protéger le MOI employé spécifiquement à cette fin aussi bien dans la
normalité que dans la pathologie.

Pourquoi le MOI se défend t il ?


Ce qui sous tend la question de menace extérieure on parle de pulsion, selon
Anna F trois motif peuvent être retenu :
- La peur du SURMOI : par crainte du SURMOI (qui lui s’oppose à ce
qu’une pulsion puisse devenir consciente et obtenir satisfaction) le MOI
mets en branle ces mécanisme de défense et entre en lutte contre la
pulsion c'est le motif que l’on retrouve dans la névrose adulte.
- La peur réelle : c'est le cas de l’enfant qui considère la pulsion comme
dangereuse en raison des interdictions formelles de ces parents ou des
éducateurs qui lui interdisent de la satisfaire, c'est donc par crainte du
monde extérieur que l’enfant redoute la pulsion, cette crainte révèle est le
motif qu'on retrouve en névrose infantile.
Ces deux premiers motifs ont en commun le fait qu’en se défendant le MOI
obéit aux principes de la réalité.

En supposant que malgré l’opposition du SURMOI ou du monde extérieur la


pulsion arrive a se satisfaire, il y aurait d’abord production de plaisir car
satisfaire un instinct est toujours agréable au début aus ensuite les sentiments de
culpabilité soit engendré par l’inconscient ou lié au châtiment infligé par le
monde extérieur, produisent du déplaisir.
Dans les deux cas le MOI tente d'éviter le déplaisir secondaire
- La crainte que l'intensité des pulsions ne deviennent excessive : ce
motif est rencontré chez certains enfants et plus tard à certaine période de
transformation physiologique comme la puberté ou la ménopause, dans
les cas normaux, et pathologiquement au début d'une poussé psychotique

Anna F en ajoute un 4ème rencontré chez l’adulte et qui découle du besoin de


synthèse du MOI, ce besoin est lié au fait que le moi adulte exige une certaine
harmonie entre ces tendance opposées, comme la passivité et lactivité,
l’homosexualité et l’heterosexualité des tendnaces entre lesquelles apparaissent
des conflits.
Les motifs de défense contre les affects sont issus des conflits entre le MOI et la
pulsion.
Lorsque le moi se dresse contre les pulsions et cherche aussi à se défendre
contre les affects associés à ces pulsions.

Anna F note qu’il existe entre le MOI et les affects une relation plus
primitive et particulière qui découle du fait que l’affect peut être d’abord
agréable ou pénible.
● Le MOI décide son attitude à l’égard de l’affect d'après le principe
de plaisir il accueille avec empressement l’affect agréable et se défend
contre l’affect pénible.

Que signifie une défense réussie ?


Dans le travail d’Anna F il y a 4 idée de base :
- La réussite d’une défense doit être considérée du point de vue du MOI et
pas en terme de monde externe ou d’adaptation à ce monde, (c'est sa
perspective).
- Les critères de réussites sont liés au but suivant : une défense à la
fonction d’empêcher la pulsion interdite d’entrée dans la conscience,
écarter l’angoisse connexe de la pulsion, et échapper à toute forme de
déplaisir.
- Concerne le cas particulier du refoulement : la réussite est effective
lorsque toute prise de conscience disparaît
- Une défense réussie est toujours quelque chose de dangereux car elle
restreint excessivement le domaine de la conscience ou de la compétence
du moi ou elle falsifie la réalité selon elle une défense réussie peut avoir
des conséquences néfaste pour la santé ou le développement intérieur (en
contradiction avec ses propre propos)

Une défense réussie ne doit pas avoir de conséquence désastreuse, mais une
défense réussie est toujours dangereuse.

Sandler évoque l’échec des défense en disant que les symptômes sont construits
très soigneusement comme des mesures de dernière ligne lorsque La Défense
échoue.
● L’objectif de la formation des symptômes cherche à préserver le bien être,
de protéger afin d’éviter l’angoisse pour remplir la même fonction que les
défenses bien que le sujet puisse souffrir de la douleur du symptôme.
La formation de symptômes a moindre coups que la satisfaction de la pulsion.
Une défense réussie ou qui échouent par Fenichel :
- Les défenses qui réussissent et qui désigne sous le terme
« SUBLIMATION » ne bloquent pas la décharge d'une pulsion, il y a par
contre un changement de l’objet de la pulsion ou un changement de but.
La pulsion entrant dérive vers un but non sexuel, il y a une décharge mais
vers un objet dérivé.
Dans cette catégorie rentre d’autre défense comme le passage de la passivité à
l’agressivité ou le renversement dans l'opposé.
- Les défenses qui échouent sont pathogènes parce que le moi les utilise de
manières très fréquente et en continue pour prévenir la percée de la
pulsion écartée et détournée de la conscience, leur but est donc de bloquer
la pulsion, elle mobilise beaucoup d’énergie et doivent être maintenus au
prix d'un grand effort, ces défenses interfèrent avec les autre fonctions du
moi et peuvent les altérer partiellement.
Ils mènent à un empêchement de l’épanouissement de la psyché.

Une défense adaptative :


Certaines défenses peuvent être adaptatives en facilitant aussi bien
l’homéostasie psychique que l’adaptation du sujet à son environnement
(équilibre interne + adaptation à l'environnement).
Ces défense présente tient selon Vaillant 5 caractéristiques :
- Leurs mode d’action vise dans le cas de l’affect non pas à le faire
disparaître, à l’anesthésie, mais plutôt à agir sur lui et donc à réduire la
douleur, ce qui fait que l’anticipation ou la régression sont des mécanisme
plus adaptatifs que la formation réactionnelle ou le déni psychotique
- Les défenses adaptatives s’inscrivent dans une perspective temporelle,
elles sont plus orientées vers le long terme. L’anticipation est ainsi
supérieur au passage à l’acte car elle permet métaphoriquement parlant
« de payer maintenant et de voler plus tard. »
- Pour être adaptative, une défense doit être aussi spécifique que possible,
il y a des mécanismes plus utiles que d’autres, face à des menaces
particulières.
- Plutôt que de bloqué les sentiments pour être adaptative les défenses
doivent les canaliser car les sentiment a force d’être bloquée peuvent être
aussi dangereux comme la métaphore « une panne dans le système
d’évacuation de la vapeur d’une cocotte mise sur le feu »
Exemple de la syrienne qui une fois arrivé dans un environnement psychique est
submergé par des affects qui ne sont plus refoulé.
L’emploi des défenses non adaptives conduit au rejet de leurs utilisateurs
perçues comme irritant, répugnant.

Quelle est la place de la résilience dans tout cela ?


Si ce concept a pu être très critiqué, il a des liens forts avec le champ de la
psychanalyse car il puise ces théories dans les travaux, de Freud, de Klein et de
Winnicott.
Les recherches conduites sur le rôle central joué par les mécanismes de défense
dans le processus conduisant à la résilience démontrent ce lien entre
psychanalyse et résilience. C’est Vaillant qui attire l’attention sur l’importance
des mécanismes qualifiés de matures dans la construction de la résilience.

Il a conduit une étude auprès de personnes ayant vécu enfant dans des milieux
défavorisés et a constaté que les 70 hommes utilisant les défenses les plus
matures étaient les plus sains au plan psychosocial. Dans cette catégorie des
mécanismes de défense matures, il cite : l’anticipation, l’altruisme, la
répression ou la mise à l’écart, la sublimation, l’humour et l’ascétisme.
A l’inverse, 39 des hommes qui présentaient des problèmes psychologiques
utilisaient les défenses les plus immatures comme le déni, l’activisme, la
projection, la fantaisie schizoïde.

L’autre contribution à l’étude est apportée par Cramer, Thebe, Block.

Plus précisément Cramer et Block ont étudier la relation entre les défenses
chez les jeunes adultes et le conditionnement du moi durant la période
préscolaire. Ces deux chercheurs font l’hypothèse que les problèmes
psychologiques présents tôt au cours de l’enfance augmentent l’utilisation du
déni et que l’utilisation de cette défense se poursuivra plus tard lorsque ces
enfants seront des jeunes adultes. Si à 3-4 ans, le déni est approprié comme
défense, il ne l’est plus à 23 ans.
L’étude longitudinale de Cramer et Block qu’ils ont entrepris sur 90 enfants de
maternel a permis de vérifier l’hypothèse de départ.
● Dans ce cas l’étude met en évidence certain obstacle sur la voie de la
construction de la résilience en raison de l’utilisation rigide d’une même
défense immature.

Une question que pose les auteurs Lighezzolo & al. lors d’une recherche :
comment les mécanismes de défense (facteurs intrapsychiques) et le tuteur de
développement (facteur environnemental de protection) conjuguent-ils leurs
actions pour favoriser la résilience chez des enfants à risque comme des enfants
ayant subi de la maltraitance ?
Ils tentent de répondre en utilisant l'entretien, le rorschach et le dessin d’une
personne qui a le plus compter pour toi. Ils font cette étude auprès de 2 enfants :
un résilient et l’autre non résilient.
Les données révèlent de nettes différences :
- Non résilient ne peut déployer une panoplie de défenses adaptatives.
- Résilient souplesse défensive.
Défense normale et pathologique
Pour Anna Freud, les liens du mécanisme de défense avec les pathologies est
resté assez fort jusqu’à la fin de sa vie.

La psychanalyste marjoris pince évoque le besoin de faire une différenciation


entre une défense qui ne débouche pas sur la pathologie et à l’opposé une
défense qui amène à la pathologie.

Vaillant adopte lui une position claire par rapport à cela et considère que la
présence des défenses en tant que telles ne sont pas une preuve de
pathologie même si par moment ces défenses peuvent être désorganisés ou
déraisonnables pour un observateur externe, elle constitue une réponse
adaptative on les déploie pour s’adapter à une réalité externe.
● L’étude des défenses dites psychotiques (clivage, déni) montrent qu’un
mécanisme peut être aussi bien utilisé par des malades ou des personnes
ne souffrant pas de pathologies particulières.
● Dans la position schizo paranoïde, on déploie des mécanismes faisant
partie de mécanismes de défense psychotique (clivage, déni). On ne peut
parler de psychotique quand un enfant utilise le déni. Face à un
traumatisme on peut utiliser un clivage fonctionnel sans pour autant être
pathologique.

Pour décider si une défense est normale ou pathologie, il y a le contexte et


l’âge qui sont impliquées.
Exemple : l’isolation de l’affect qui ne serait pas adapté dans la vie de tous les
jours est considéré comme une qualité quand un médecin opère dans une salle
d’opération ou un urgentiste qui reçoit un patient en état critique = au moment
de l’action, il isole ses affects.

Dans certains contextes, on va déployer des mécanismes de défense approprié.


● Selon l’âge, les enfants peuvent déformer la réalité interne et externe sans
qu’il y ait de conséquences graves.
● L’utilisation modérée de la fantaisie et de l’agression passive est tout à
fait adaptée pendant l’enfant et même essentielle pour énoncer certains
conflits à l’adolescence.

Certains auteurs ont parlé de la double fonction des mécanismes de défense :


positive et négative.
Van Der Leeuw en 1971, note que les mécanismes de défense gênent le
développement du moi tout en le favorisant et il considère que la présence
d’un même mécanisme indique d’une part l’existence d’une névrose et
d’autre part le fait qu’il est indispensable pour le fonctionnement
psychique de la personne. Le déni par exemple perturbe la perception mais
protège le « moi » contre des débordements.

Brenner distingue les défenses pathologiques des défenses pathogènes. Il


rappelle que Freud avait considéré le refoulement comme pathogène c’est-à-dire
comme une condition préalable nécessaire pour le développement de la
pathologie mais qui ne conduit pas nécessairement à une pathologie.
Les défenses pathologiques peuvent être identifiées par leur caractéristiques de
rigidité, d’intensité et de surgénéralisation.

● Bergeret va dans le même sens et insiste sur le fait qu’un sujet n’est
jamais malade parce qu’il a des défenses mais parce que ses défenses
qu’il utilise habituellement sont inefficaces, trop rigides, mal
adaptées aux réalités internes et externes et/ou exclusivement d’un
même type.
● Le fonctionnement mental est troublé, dans son harmonie, dans sa
souplesse et dans son adaptation.
● Les défenses pathologiques sont inadéquates parce qu’elles peuvent être
décalées par rapport au niveau développemental de l’individu ou
impropre à la situation dans laquelle se trouve le sujet. Ces défenses
pathologiques tendent à déformer la perception de la réalité et perturber
d’autres fonctions du « moi ».
A ce moment-là elles apparaissent comme le développement d’un tableau
psychopathologique.

Voir articles mécanismes de défense

Les mécanismes de défense


- Clivage en règle générale sont des mécanismes de défense qui ont
comme fonction de se protéger contre l’émergence d’angoisse massive
(propre à tous les mécanismes de défense) qui viennent soit de
l’extérieur soit de l’intérieur donc de conflit intrapsychique =
angoisse déclenchée par des parties du moi.
- Le déploiement de ces clivages sert certes de protection mais cela inflige
une amputation fonctionnelle ou structurelle du moi.

Il y a différents types de clivage : fonctionnel et structurel


● Fonctionnel ils viennent l’affect en respectant les représentations, les
figurations, les perceptions qui sont aussi clivés, isolé mais restent
conscientes. Dans le clivage fonctionnel, c’est l’affect qui est refoulé.
Quand il y a un refoulement de l’affect dans le cadre d’un clivage, on
parle non pas de refoulement mais de déni. On appel ce  « type de
refoulement déni ».
● Dans le clivage fonctionnel, les représentations de mots qui
correspondent aux perceptions et aux figurations qu’il faut rejeter
sont mises à l’écart pour éviter les conflits et les angoisses qu’elles
peuvent entraîner.

Octave Mannoli a formulé le clivage de la sorte : « je sais bien mais je ne veux


pas le savoir » = on occulte le savoir car ça créer des conflits psychiques.

● Quand ce processus devient massif, il induit une paradoxalité importante


et si cette paradoxalité persiste, elle peut avoir des conséquences

⚠️pathologiques pour le sujet lui-même ou pour sa descendance.


! ces clivages sont réversibles et respecte la symbolisation qu’il
court-circuite = ils aident le sujet à faire l’économie de l’angoisse signale.
Dans la cure, on va comprendre que le patient a recours massivement au clivage
quand le thérapeute lui-même se sent empêché dans son processus de pensée,
dans ses capacités à associer.
C’est à ce moment que l’on se rend compte que le patient est fortement clivé et
ce type de clivage ne débouche pas sur les classique processus de
décompensation et de déplacement, il n'entraîne pas non plus de régression
formelle c’est-à-dire le retour vers des formes hallucinatoires plus ou moins
discrète de la pensée ni de régression de la pensée pour elle-même vers la
pensée qui a une valeur d’acte quand on le voit dans la névrose obsessionnelle.
L’analyste qui se sent privé de sa capacité de pensée et d’associer risque de faire
des passages à l’acte contre transférentiel portant souvent sur le cadre (exemple
: erreurs d’horaire)

Structurel plus problématique.


On y retrouve le déni et la forclusion.
● Le sujet, face à une angoisse massive, ces mêmes mécanismes vont
intervenir de manière forte pour écarter l’angoisse mais le coût est
très élevé parce que ces mécanismes attaquent ou même abolissent la
dimension symbolique.
● Ils vont attaquer l’unité du moi et le statut de sujet notamment pour
le déni et la forclusion qui va morceler l’unité du moi.

Selon Racamier, les dénis visent toujours la relation d’objet.


● Ils portent essentiellement sur l’objet et sur le soi ainsi que sur la pensée.
● Ils n’anéantissent pas son existence en entier mais il l’ampute de certaines
propriétés fondamentales non pas déni d’objet mais déni sur l’objet.
La forclusion est une étape en plus de franchie, un ensemble de signifiant qui
est soit disqualifié soit non transmis ce qui invalide l’activité symbolisante.
● Quand il est question d’un secret absolu ou de révélation dont la crudité
ne souffre pas de représentation symbolique, le processus symbolisant est
éliminé = il n’y a pas de négation, de doute, de métaphore.
● Quand il y a une abolition symbolique qui infiltre progressivement toute
la psyché, les représentations de mots valent pour des choses qui
envahissent le moi.

Le moi va à ce moment-là être clivé pour se défendre de ces invasions.


● Le moi se dissocie, éclate et va vers la folie à moins qu’une psychose
puisse se constituer pour en limiter les dégâts.
● On va faire une tentative de mise en forme par les délires et
hallucinations.
● On est dans le domaine des angoisses catastrophiques et de la lutte à mort
contre elle.

A quoi associe-t-on ?
➢ Il y a un déferlement des levés de refoulement et parfois même des
sublimations dans l’objectif de contrer la désymbolisation par des
productions de l’inconscient qui sont très chargées en libido.
➢ Cependant le sujet ne parvient toujours pas à maintenir un état stable et
est donc conduit à une économie de guerre et déploie ses ressources
inconscientes, ses représentations pour lutter contre la déstructuration.
Seul un clivage du soi très rigoureux peut limiter la glissade vers la
catastrophe psychique.

Selon les auteurs, il n’y a que les grands pervers pour y parvenir de façon stable.

On ne peut parler de clivage du moi que quand le moi est unifié par les preuves
de l’Œdipe.
En traversant l'Œdipe, l'enfant acquiert l’ambivalence envers le parent. Il n’est
plus clivé entre une partie qu’il aime et une partie qu’il hait. (Klein : bébé qui
considère que sa mère est un objet différent de lui).
Pour parle de clivage du moi on part du principe que le moi est unifié. Les
sources d’angoisses sont dépendantes des craintes d’abandon ou de
morcellement et peuvent tr aussi en rapport avec une détresse absolue avant
l’Œdipe ou de la mise en jeu par l’action du surmoi évolué tel qu’il émerge au
déclin de l’Œdipe.

Qu’est-ce qui provoque l’angoisse ?


C’est en fonction de l’étape acquise dans l’évolution de la psyché que va
dépendre l’angoisse et avec elle les mécanismes de défense déployés.
● Si le moi a déjà atteint l’Œdipe, il y a une bonne partie des protections
contre les mouvements pulsionnels qui incombent aux parents et
l’angoisse n’aura pas la fonction si utile de signal.
● Par contre, si les parents ne jouent leurs rôles de par expiration, il y a des
angoisses qui surviennent pour des causes minuscules.

Un processus inverse peut aussi se voir puisque l’enfant peut très


facilement faire comme si rien ne s’était passé grâce au déni du motif
d’angoisse pour pouvoir s’épargner des souffrances.
Tout se passe comme si le statut du sujet de l’enfant dépend de ce qu’il se
retranche dans l’Œdipe séparant les noyaux du moi. Freud disait que ce qui nous
semble chez un adulte paraît normal et acceptable chez un enfant.
De même on acceptera chez lui des angoisses démesurées que l’on va qualifier
de caprice ou d’enfantillage que l’on mettra au compte d'une immaturité quand
l’enfant n’émet pas de réaction visible face à des pertes important été on a dire
que ce n’est qu’un enfant qui ne peut pas comprendre.

Enfin, le refoulement
= grande découverte concernant le fonctionnement positif du moi, sa création et
sa croissance.
C’est aussi ce qui détermine le fonctionnement de toute la psyché, il régit
l’ensemble des relations entre la perception et l’inconscient par l’intermédiaire
du préconscient.
● Le refoulement est le point d’enrichissement de l’inconscient par des
représentations refoulées et donc c’est le point d’apport en libido.
● Il implique une fonctionnalité pleine et entière de la psyché sans isolation
ni crypte ni clivage.
● Le refoulement peut s’associer à des processus auxiliaires destinés à en
soutenir l’action tel que l’inhibition, le maintien des symptômes, les
régressions pulsionnelles et formelles et l’annulation rétroactive.

A côté du refoulement, il y a la sublimation qui permet au courant pulsionnel


d’être accepté à condition de connaître une inhibition quant à leur but premier
nourrissant ainsi le moi en libido théoriquement utilisable par la créativité.
● Il touche à tout ce qui est représentations non admissibles par le conscient
en refoulement ces derniers va insuffler de nouvelles représentations qui
vont nourrir la libido.
Si on arrive à réinvestir la représentation dans un autre but on va pouvoir
réactiver la libido en passant par la créativité.

Exam QCM sur le CM et TD


Lecture :
Angoisses : pluralité d’approche dans la revue française de psychanalyse,
1997, vol. 2 pages 7-10.
Le langage de l’angoisse de Daniel Widlöcher dans libre cahier dans la
psychanalyse, 2010, pages 17-33.
Angoisse et processus de somatisation de Jacques Press dans psychologie
clinique et projective, 2011, vol. 17, pages 9-28
Winnicott
Processus de maturation chez l’enfant
Jeu et réalité
Crainte de l’effondrement
Consultation thérapeutique et l’enfant

Questions fin CM
Fénichel
● Les défenses qui échouent sont les défenses fréquentes, exclusives et qui
répriment très fortement toute possibilité de manifestation de la pulsion.
● Pour bloquer la pulsion il y a une très forte énergie qui est mobilisée qui
détourne d’autre investissement = on désinvestit d’autres actes du moi,
de notre psyché c’est cela la défense qui échoue.
Lacan
● parle de la forclusion du nom du père qui est un facteur qui contribue à
l’organisation psychotique.
● Une mère qui dans son discours ne distingue pas du tout la symbolique de
père, c'est l’extraction totale de l’élément.
● La mère ne transmet pas le père dans la relation avec son bébé =
dyades sans intervention du tiers séparateur.

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