Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La récidive est soumise à certaines conditions générales qui doivent toujours être
remplies, mais l'aggravation varie selon les cas de récidive.
Il doit présenter plusieurs caractères, faute de quoi, il n'y aura pas récidive.
La deuxième infraction doit parfois être identique à la première mais peut être parfois
différente. Si elle est identique, la récidive doit être spéciale. Si elle est différente, la
récidive doit être générale. Dans la plupart des cas, la récidive est générale.
1
Parfois, la récidive est perpétuelle, parfois temporaire. Si elle est perpétuelle, peu
importe le délai qui sépare la deuxième infraction du premier terme. Si elle est
temporaire, il y a un délai qui varie selon les infractions.
Depuis la loi n° 2007-1198 du 10 août 2007 renforçant la lutte contre la récidive des
majeurs et des mineurs, des peines minimales sont prévues pour les différents cas
de récidive et en fonction de la peine encourue. Lors de la première récidive, le juge
peut s'en écarter « en considération des circonstances de l'infraction, de la
personnalité de son auteur ou des garanties d'insertion ou de réinsertion présentées
par celui-ci ». Lors de la seconde récidive, le juge peut encore s'en écarter, mais à
condition que « l'accusé présente des garanties exceptionnelles d'insertion ou de
réinsertion ».
Cette récidive est la plus simple. Le premier terme est une condamnation pour crime
et le second terme est un crime. Cette récidive est une récidive générale : peu
importe que le second crime soit différent du premier. C'est une récidive perpétuelle :
aucun délai n'est requis entre le premier crime et la commission du second crime.
Le taux d'aggravation varie selon la peine du deuxième crime. Un crime puni d'une
peine de quinze ans fait encourir à son auteur une peine de trente ans. Un crime
puni de vingt ou trente ans de réclusion ou de détention criminelle fait encourir à son
auteur une peine à perpétuité.
Cette récidive est une innovation du nouveau Code pénal. Le premier terme
est une condamnation pour un délit que le texte d'incrimination punit de dix
ans d'emprisonnement (ex: trafic de stupéfiants). Le deuxième terme est un
crime. C'est une récidive perpétuelle et générale.
L'aggravation de la peine et les peines plancher sont identiques à celles de la
récidive de crime à crime.
2
La récidive de crime à délit
Le premier terme est une condamnation pour crime et le deuxième terme est un délit
que le texte d'incrimination punit de plus d'un an d'emprisonnement mais de moins
de dix ans. C'est une récidive générale et temporaire : il faut que le délit ait été
commis dans un délai de cinq ou dix ans après le premier terme.
Il y a deux cas. On ne parle ici que du deuxième. Le premier terme est une
condamnation pour délit, le deuxième est un délit. C'est une récidive temporaire (cinq
ans) et une récidive spéciale. Il faut que le deuxième délit soit identique au premier
ou fasse partie de la même famille de délit que le premier. Exemple de famille : vol,
escroquerie, abus de confiance, recel.
Cette récidive n'existe que pour les contraventions de cinquième classe. Il s'agit
d'une récidive spéciale. Il faut que la deuxième contravention soit totalement
identique à la première. C'est une récidive temporaire avec un délai d'un an. Le taux
3
d'aggravation consiste à porter le maximum de l'amende au maximum des peines de
police, c'est-à-dire 3 000 €.
Il faut que les conditions générales de la récidive soient remplies. Pour les personnes
morales, le Code pénal prévoit cinq cas de récidive comme pour les personnes
physiques. La seule particularité concerne le montant de l'aggravation. L'aggravation
consiste à décupler le montant de l'amende, qui est déjà à peu près cinq fois
supérieure à celle qui peut être infligée à un individu. Dans les cas les plus graves, la
récidive peut entraîner la dissolution de la personne morale, même si le texte
d'incrimination ne le prévoit pas.