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Droit des Obligations :

Titre 1 : Définitions et classifications des obligations


Il y a les : - Dare = donner
- Facere = faire
- Non facere = ne pas faire

Obligation de résultat : Le débiteur doit atteindre l’objectif

Obligation de moyens : Le débiteur doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour
attendre l’objectif (résultat non garanti)

Action : Moyen d’attaque

Exception : Moyen de défense

Titre 2 : Les contrats


Contrat consensuel : Seul l’accord des volontés suffit.

Contrat formel : Exigent une formalité.

Modes de preuve : Pour les sommes inférieures à 375€ : l’écrit, le serment, l’aveu, le
témoignage, … . Pour les sommes supérieures : uniquement l’écrit est accepté.

Règle des originaux multiples : Il faut autant d’exemplaires d’originaux qu’il y a des
parties ayant un intérêt distinct.

Principes fondamentaux du régime contractuel :


Principe de l’autonomie de la volonté : Les personnes sont libres de convenir ce
qu’elles veulent (limité par l’ordre public, les bonnes moeurs et les lois impératives).

Principe de consensualisme : Le consentement des parties suffit à former un contrat


(exception : contrats réels).

Principe de la convention-loi : Contrat uniquement entre les deux parties. Résiliation


unilatérale et interventions extérieures sont prohibées. (Sauf contrants successifs à durée
indéterminée qui peuvent être résiliés par chacune des parties).

Principe de la relativité des effets internes des contrats : Les effets du contrat ne
peuvent concerner que les parties à ce contrat. (exception : stipulation pour autrui =
engagement qu’on prend envers qqn au profit d’un tiers (assurance, don) et stipulation directe
(quand il y a un créancier, un débiteur et un sous-débiteur))

1 Nicole Miciura
Principe de l’opposabilité des effets externes des contrats : Les effets externes (= ce
qui découle de l’existence du contrat) des contrats sont opposables à tout. (exception :
action paulienne = appauvrissement volontaire qui aboutit a l’insolvabilité du débiteur).

Principe de l’exécution de bonne foi des contrats

Eléments constitutifs d’un contrat


• Le consentement : contact intentionnel (conscience de ce à quoi il s’engage), sérieux,
réel (non simulé) et non vicié (pas d’erreur, de dol, de violence, de lésion)

L’erreur : Il y a l’erreur obstacle (porte sur la nature du contrat ou l’objet du


contrat) et l’erreur substantielle (élément du contrat qui a été déterminant dans le
consentement). Toute autre erreur n’a aucun impact sur la validité du contrat.

Le dol : Manœuvre frauduleuse intentionnelle destinée à tromper le futur


contractant. Si le dol a été déterminant dans la volonté de contracter => nullité du
contrat => remboursement avec dommages et intérêts. Si le dol a juste influencé à
conclure dans des conditions moins favorables => dommages et intérêts.

La lésion : Uniquement pour les contrats à titre onéreux, quand il y a une forte
disproportion entre les obligations d’une partie et de l’autre.

Lésion énorme = Quand on vend pour moins de 5/12 de la valeur d’un immeuble.

• La capacité des parties à contracter

• L’objet du contrat

• La cause

Sanctions des défauts dans la formation de contrats


Nullité absolue : Tout le monde peut rendre le contrat nul, chacune des parties, le juge,
un mec random qui a un intérêt à le faire. (seul un trouble à l’ordre public ou aux bonnes
moeurs est frappé de nullité absolue).

Nullité relative : Ne peut être soulever que par la partie victimisée.

Confirmation d’un acte nul : Quand la partie victimisée décide de ne pas invoquer la
nullité de contrat. (valable pour la nullité relative)

Délai de l’action en annulation = 10 ans. (nullité absolue = à partie de la conclusion du contrat, nullité
relative, ça peut commencer à un autre moment)

Processus de la formation des contrats


• Pourparler préliminaires : Les parties discutent de conclure et les modalités de leur
éventuelle convention. C’est facultatif, donc aucun effet juridique

• L’offre et l’acceptation de l’offre : Offre = déclaration unilatérale. Réceptice = Quand


c’est a l’attention d’une personne en particulier. L’offre est obligatoire et irrévocable. (si
l’offre est réceptice, elle peut être retirée tant qu’elle n’est pas parvenue à la connaissance du destinataire, si elle
n’est pas réceptice, on peut la retirer tant que personne n’a accepté l’offre).

2 Nicole Miciura
• Contrat entre absents : Le contrat est formé à l’endroit et au moment où l’offrant
prend (ou aurait pu prendre) connaissance de l’acceptation de son offre par l’autre
partie.

• Promesse unilatérale de contrat : Le promettant s’engage définitivement et


irrévocablement envers le bénéficiaire. Cela fait naitre une option où le bénéficiaire peut
décider de lever ou non celle-ci. La promesse se forme quand le bénéficiaire la lève. La
promesse est cessible, l’offre non. (je peux céder mon droit découlant de la promesse à qqn)

L’inexécution fautive des contrats


On commence par une mise en demeure du débiteur = rappel du créancier de manière
claire et non équivoque au débiteur la nécessité d’exécuter son obligation. Ensuite
seulement le créancier s’adresse à la justice.

Effet de la mise en demeure : Le débiteur devra payer des dommages et intérêts (et si
l’obligation du débiteur est de livrer un objet, le risque sera désormais sur ses épaules).

Dissolution des contrat

Ex tunc = remettre à l’état initial Ex nunc = « pour l’avenir », met un terme à la


relation des parties sans que ce qui s’est passé soit
remis en cause

Annulation : si les parties s’accordent sur la nullité Résiliation unilatérale : La convention-loi interdit
du contrat ou si le juge en décide ainsi (action en aux parties de résilier un contrat mais il y a de
annulation). nombreuses exceptions.

Rescision : Contrats affectés d’une lésion. Résiliation bilatérale

Résolution : pour les contrats synallagmatiques, si Dissolution des contrats intuitu personae :
une des parties manque à ses obligations Quand par exemple une des parties meurt et a été
déterminante dans la conclusion du contrat ou la
disparition des qualités d’une partie.

Révocation : Propre aux donations. Une donation Théorie des risques : Quand l’exécution de
est irrévocable sauf si :
l’obligation d’une des parties est devenue
- En échange du don, la personne doit accomplir impossible.
une tache qu’elle n’exécute pas.

- En cas d’ingratitude du donataire.

- Entre époux.

Titre 3 : L’enrichissement injuste aux dépends d’autrui :


Les quasi-contrats
Quasi-contrat : acte dont il résulte un enrichissement au profit d’un tiers et qui fait naitre
chez celui-ci des obligations sans qu’il y ait consenti.

Le doit belge connait 3 quais-contrats : la gestion des affaires, le paiement indu (un
paiement fait alors qu’il n’y a pas de dette) et l’enrichissement sans cause.

3 Nicole Miciura
La gestion des affaires
Le quasi contrat d’affaire : Quand une personne, le gérant, sans y être obligée
accomplit un acte dans l’intérêt d’une autre personne, le géré, avec l’intention de se faire
rembourser. (Conditions : le gérant ne doit pas être obligé et voudra se faire rembourser. L’acte doit être nécessaire
et utile et accompli dans l’intérêt du géré et non du gérant = désintéressé.)

Obligations du gérant : Poursuivre l’acte jusqu’a sa fin ou jusqu’a ce que le géré


reprenne ça en main, gérer en bon père de famille et rendre
des comptes.

Obligations du géré : Approuver, rembourser, reprendre à sa charge les


engagements du gérant.

Le paiement indu
Paiement indu : Désigne à la fois le paiement en l’absence de dette et la création du
quasi-contrat qui en résulte. Celui qui paie, le solvens, le fait au profit de l’accipiens.

Conditions de base : Remise d’une somme d’argent ou d’une chose avec


inexistence de dette. (le solvens pense être débiteur ou paie trop ou
a dette est éteinte ou n’a jamais existé).

Conditions supplémentaires : La paiement résulte d’une erreur (il appartient au solvens de


prouver l’erreur). L’accipiens ne doit pas avoir détruit ce qui

lui permettrait d’exiger à contraindre son débiteur à
payer (reconnaissance de dette etc).

Action en répétition : Action en remboursement du solvens

Obligations de l’accipiens :

s’il est de bonne/mauvaise foi, rembourser ce qu’il a reçu + intérêt, ou rendre le bien
(sans/avec les fruits si chose frugifère), , restituer dans l’état ou elle se trouve si chose détériorée. Si
elle a été vendue, restituer la somme découlant de la vente/restituer la valeur de l’objet. Si
la chose a été détruite par sa faute, restituer la valeur. Si ce n’est pas le cas, il est libéré
de son obligation.

L’enrichissement sans cause


Le patrimoine d’une personne s’appauvrit au profit d’une autre personne qui s’enrichit
sans que le transfert de richesse soit justifié.

L’enrichissement sans cause n’est pas organisé par la loi mais par la doctrine et la
jurisprudence.

Théorie subsidiaire : On ne peut y recourir que si aucune autre règle de loi ne permette
d’obtenir un remboursement.

Si l’appauvrissement ≠ enrichissement, le montant le plus faible sera dû.

4 Nicole Miciura
Titre 4 : Les quasi-délits - Théorie générale de la
responsabilité civile
Quasi-délit : Faute extracontractuelle étant :

- Soit le manquement à l’obligation générale de prudence

- Soit la violation d’une norme légale ou réglementaire

Une faute en est une si le comportement critiqué n’est pas celui qu’aurait eu un bon père
de famille. La faute suppose une capacité de discernement, donc ne concerne pas les
enfants (de moins de 7 ans plus au moins) et les personnes déséquilibrées.

La responsabilité simple
La responsabilité simple nécessite : un dommage, une faute et un lien de causalité (le
dommage doit être la conséquence de la faute).

Théorie de l’équivalence des conditions : Si plusieurs causes ont commis un dommage


et que parmi ses causes il y a une faute, celui qui l’a commise pourrait être considéré
comme responsable de tous les dommages causés.

Les responsabilités complexes


RESPONSABILITÉ DU FAIT D’AUTRUI :

3 cas : les parents responsables des dommages de leur enfant mineur, les enseignants
pour ceux de leur élèves et les commettants pour ceux de leur préposés.

Conditions : Un dommage, une faute commise par celui dont on répond, un lien causal
entre la faute et le dommage et une faute spécifique de celui qui doit répondre de l’auteur
du dommage.

Présomption légale: Lorsqu’il s’agit d’enfants mineurs ayant commis des dommages,
les parents sont présumés l’avoir mal éduqué et mal surveillé. (ils devront démontrer le contraire).

Il en est de même pour le professeur, si l’élève (mineur ou non) a causé des dommages
pendant qu’il est sensé être sous la surveillance du professeur, il y a présomption de
mauvaise surveillance.

Quant à la responsabilité des commandants pour leurs préposés, s’il y a dommage du


préposé à un tiers commis pendant l’exercice des ses fonctions avec un lien causal, la
maitre a commis une faute d’office, celle d’avoir mal choisi ou mal surveillé. Faute
irréfragable.

RESPONSABILITÉ DU FAIT DES CHOSES :

La responsabilité générale : Le gardien d’une chose est responsable des dommages


que cette chose occasionne à autrui en raison du vice intrinsèque dont elle est affectée.
(inhérent à la chose, vice qui ne résulte pas d’un mauvais usage etc).

5 Nicole Miciura
Responsabilité d’un bâtiment atteint de ruine : La propriétaire du bâtiment est
responsable des dommages causés suite à un vice de construction ou mauvais entretien.
(bâtiment = immeuble construit par l’homme en matériaux solides fixés durablement au sol)

Responsabilité du fait des animaux : Le propriétaire est responsable des dommages


causés à autrui par son animal. Si l’animal était sous la surveillance d’un gardien au
moment des faits, la responsabilité lui est transférée.

La responsabilité objective
Repose sur la personne indépendamment de toute faute de son chef afin que les victimes
reçoivent une indemnisation. (responsabilité de l’employeur en cas d’accident au travail,
les assureurs en cas d’accident, …).

Les causes d’exonération


Servent à décharger en tout ou en partie une personne de ses responsabilités.

Les causes de justifications peuvent revêtir trois formes : l’état de nécessité et l’ordre de
l’autorité. La faute est non contestée, mais les justifications ont pour effet de rendre licite
un fait normalement illicite. L’état de nécessité a lieu quand a été contraint de commettre
ce dommage afin d’éviter que soit causé un dommage plus grand.

Les causes étrangères permettent de démontrer que contrairement aux apparences, le


dommage n’a pas été cause de la faute de celui qu’on accuse. (faute d’un tiers par exemple).
Pour ce, l’évènement doit être imprévisible, irrésistible (rend l’exécution de l’obligation
impossible), étranger à toute faute de lui qui l’invoque.

C’est celui qu’on accuse qui devra prouver l’exonération.

Les clauses limitatives ou exonératoires de responsabilité


Un accord peut être fait entre la victime du dommage et le responsable dont la
responsabilité sera limitée ou supprimée. (un montant maximal d’indemnisation, certains types
dommages non indemnisés etc).

Exceptions : clauses limitatives ou d’exonération écartées si elles sont contraires à une


règles impérative ou d’ordre public, porte sur un élément essentiel du contrat et un dol.

Titre 5 : Théorie générale des obligations


Terme : Evénement futur et certain

Condition : Evénement futur et incertain

Condition casuelle : la réalisation dépend d’un facteur totalement étranger à la volonté


des parties (volonté d’un tiers ou du hasard).

Condition simplement potestative : la réalisation dépend à la fois des parties et d’un


facteur totalement étranger à la volonté des parties.

Condition purement potestative : la réalisation dépend uniquement de la volonté d’au


moins une des parties.

6 Nicole Miciura
Conditions impossibles : Conditions dont la réalisation est impossible matériellement ou
juridiquement.

Terme suspensif : L’échéance dépend de l’exigibilité d’une obligation. Peut être


déterminé (le 29 juillet) ou indéterminé (lors de la livraison). Un paiement effectué en avance est
valable à terme et si le créancier ou débiteur meurt, l’obligation revient aux héritiers.

Terme exctinctif : celui dont l’échéance éteint l’obligation.

Condition suspensive : dépend de l’exigibilité de l’obligation.

Condition résolutoire : dont la survenance éteint l’obligation.

Obligations à sujets multiples : (plusieurs créanciers et un débiteurs, plusieurs débiteurs et un créancier ,


plusieurs débiteurs et plusieurs créanciers). L’obligation se divise en principe en parts égales. (Si A et B
prêtent 40 € à C, A ne pourra réclamer à C que 20€ = ce qu’il lui a prêté).

Exceptions : - Lorsque le bien est indivisible, là chacun des débiteurs pourra


demander à chacun des créanciers la restitution du bien.

- Solidarité (active = plusieurs créancier, passive = plusieurs débiteurs).

Chacun des débiteurs peut réclamer à chacun des créanciers de payer la


totalité de la dette. La solidarité ne se présume pas => provient de la loi, le
la convention ou de la coutume. L’interruption de la prescription, la mise
en demeure et la faute d’un des codébiteurs le devient à l’égard de tous.

Dans un régime d’obligation conjointe, ce que paye un codébiteur éteint sa part de


la dette et ce que reçoit un cocréancier éteint sa part de la créance.

Recours contributoire : Lors d’une solidarité passive, un des débiteurs a payé une partie
de la dette, il peut réclamer aux autres débiteurs de le rembourser. (imaginons A B C qui prêtent
9€ à D, si A paie 9€, il pourra faire un recours contributoire pour que B et C le remboursent de 3€ chacun).

Transmission d’un droit ou d’une obligation : l’opération juridique de transmission d’un


droit de créance ou de dette d’un titulaire à un autre.

Cession de créance
Le consentement du débiteur n’est pas requis mais il doit être informé . Un créancier
initial, créancier cédant offre son droit de créance au créancier cessionnaire. Le
débiteur devient débiteur cédé.

Cependant certains contrats ne sont pas cessible comme les contrats aux noms d’une
personne et les créances alimentaires.

Exception de compensation : Un exemple sera plus simple. Robin doit 10€ à Lorenzo
qui cède le droit de créance à Antoine. Il s’avère qu’Antoine devait 3€ Robin. Robin ne
pourra payer que 7€ à Antoine.

Date certaine : Une date ne pouvant pas être contestée par un tiers (Si un signataire est
décédé, il a d’office signé l’acte avant son décès, si un document signé est enregistré, il a d’office été signé avant son
enregistrement).

Conflit de cessionnaires multiples : Si le droit portant sur une même créance a été cédé
à plusieurs personnes, celle d’entre elles qui a été notifiée en premier de son nouveau
droit ou dont la cession aura été en premier reconnue par le débiteur est privilégiée.

7 Nicole Miciura
L’extinction des obligations
6 causes d’extinction d’obligation :

1. La renonciation et la remise de dette :

Le titulaire d’un droit renonce volontairement à ce droit. (Cause d’excitation valable


pour tous les droits sauf ceux auxquels on ne peut pas renoncer (autorité parentale, …))

2. La déchéance :
Perte du droit suite à une sanction (résulte de la loi ou de la convention des parties).

3. Le rechtsverwerking :

Un principe qui dit qu’un droit s’éteint lorsque son titulaire a adopté un
comportement laissant entendre qu’il n’a aucune intention d’utiliser ce droit.

4. La novation :
Lorsqu’une obligation préexistante est remplacée par une obligation nouvelles
impliquant donc un élément nouveau. La novation fait donc disparaitre l’obligation
initiale mais également tous les accessoires de cette obligation (comme une caution).

5. La compensation :
S’applique lorsque deux obligations sont réciproques donc lie deux personnes qui
sont débitrices l’une de l’autre. A doit 10€ à B et B doit 40€ à A. La dette de A est éteinte et B devra
30€ à A.

6. La confusion :

Réunion dans le même patrimoine, lorsque le créancier et débiteurs deviennent


une même personne.

8 Nicole Miciura

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