Vous êtes sur la page 1sur 6
© APTCC, Pais. 2008 Journal de Thirapie Comporteenade ee Cognive 200, 13.3. 107112 Article original EFFICACITE DE L’EXPOSITION EN REALITE VIRTUELLE POUR LE TRAITEMENT DE L’ACROPHOBIE : UNE ETUDE PRELIMINAIRE §, BOUCHARD"), J, STIACQUES""), G. ROBILLARD"”. S, COTE". P RENAUD"! (1) Université due Québec @ Hull (2) Université Onna RESUME Cette étude vise & évaluer ellicacité d'un traitement d'exposition virtwelle pour la phobie spécifique des hay teurs Cacrophobie), de meme qu’a soulever des hypotheses quant au mécanisme d'elfcacité d'un tel type de Ve taple. Cinq sujts féminins et deux swjets masculins gés entre 27 et 62 ans ont participé au projet de Fecherche Le traitement consiste en cing rencontres hebdomadaires d'une durée de 90 minutes, La premiére consis: ety tic untrevue d'evaluation visant 2 confirmer Ia présence d'une phobie spécifique des hauteurs selon les eritves Glagnostiques du DSM-IV (APA, 1994). Lors de la deuxitme rencontre. le rationnel de ta thérapic. cognit = Comportementale est expliqué aux participants, Finalement, les trois deritres rencontres servent @ Fexposion graduelle au stimulus phobogene par Ventremise de la realté viruelle, Des mesures ont 饢 price 28 Petit posttest et la relance de six mois concernant I'anxigtérelige 2 Ia phobie et son évitement. Finveniae des Pets ct sentiments senérateurs de peur. le sentiment ceificacté personnelle et 1a propension } Virtme’son ‘De plus. des mesures concernant F'ntensité des eybermalases et le deeré de présence sont prises lors fe “raat Taarkce, Les mesures prises au pré-test et au post-test démontrent une différence significative (p < 0001) Pout Teanerabie des sujets sur la majorite des variables évaluées. et les résultats de la relance indiquent que tes gains sont maintenus, Mors-clés: éalité virtuelle, acraphobie. exposition. SUMMARY: Eificacy of a virtual reality exposure treatment for acrophobia : a preliminary study S Bovenagn-d. Sr-JAcot ES, G. ROLL ARDS. COTE. P, RESALD (Jounal de Therapie Comportementate et Cognitive. Bor hal de Therapie Comportementale et Cognitive, 2003 :/3, 3. 107-112) The goul of this stady isto assess the effectiveness of VR exposure for acrophobia in adults The sani contateot fire fomates and two males, The subjects. aged bewseen 27 and 62 years old, were SCID-Ainanoned eeairn the presence of acrophobia, The treatment consists of five 9D minutes weekly sessions, The fit aoe dec that all the partteipants met the inclusion and exclusion criteria of the studs, The second ane rovided participants with the necessary information to successfull complete the prograny (formed seen information abou phobias and avoidance, etc.), The last four sessions consisted of in VR expoxire She eaponre was administered using a standardized treatment protocol. At pre-ireaument, post treammien! and aoe esetn follow-up. the paricipants filled a serves of questionnaires : the Acrophobic Quesionnaire, the Feary oh Scheie, the Simulanor Sickness Questionnaire (SSQ). the Presence Questionnaire, the Inwer. aoe se oncies Questionnaire and the Self-Efficacy Questionnaire, Pre and post measures results showed @ Statistically significant improvement, and results atthe six-month follow-up demonstrated thar gains are mai tained over time. Key words: virtual reality, acrophobia, exposure. 108 S. BOUCHARD et coll. INTRODUCTION ‘Au sein de la population générale, les pho- ies de toutes sortes sont choses assez commu- nes, De fait, on estime que les taux de prevalence A vie pour ce trouble peuvent attein= Ure jusqu’a 11,3 % (DSM-IV, 1994). De plus. il txiste une différence entre les sexes selon le type de phobie, les femmes semblant en soulfrir plus que les hommes. Par exemple, les femmes Feprésentent environ 75 a 90 % des individus Souffrant de phobies de types animal. environ- hement naturel et situationnel. De fagon géné- tale. les différents types de phobies tendent & se Uévelopper au cours de le premiere et de la Seconde enfance. En ce qui concerne l'étiologie de ce trouble, la théorie la mieux étayée pro- Vient de Rachman (1977). qui propose que Tacquisition de phobies se fasse selon un des trois principes suivants : par conditionnement, par modelage ou par transmission «informa: tions négatives. °A ce jour, le seul traitement des phobies dont Vefficacité est rigoureusement démontrée. par ides études empiriques se_nomme exposition (Nathan et Gorman, 1998 : Antony et Swinson. 5000). Par exemple. une étude démontre qu'un traitement d’exposition graduée au stimulus pho bogene de trois a cing heures est suffisant pour fliminer les phobies, meme chez des phobiques Séveres (OsF, 1997). Bien qu'il existe plusieurs fagons 'apprivoiser le stimulus phobogéne, fllant de Fexposition en imagination a 'exposi- tion in vivo, cette derniére est considérée plus efficace, La réalité virtuelle se définit comme une technologie permettant a T'individa 'expéri- nenter ou d'interagir avec des images dans un environnement simulé en trois dimensions » (Modemspeedtest. com. 2002). L'exposition en realité virtuelle offre des avantages intéressamts vis V'exposition int vivo. Conespondance :S. Bouenann. Centre Hospitalier Petre Seren CTinigue danxicté, 23, rue Pharand, Hull, Québec: CRNA JON TKD Tal: P819-T768045. Fax: 1-819-776-8098 ‘Gruunimes de recherche ayant soutenu le travail: Fonda Gun de Centre Hospitalier Pierre-lanet. Fonds Québéco's seta Recherche sur ka Natuee et la Technologie. Fonds de te echerche en Santé du Québec. Université du Quebec Hall Prange ob le tava a été présonté = 24° compres de la Socite Guahccoise pour la Recherche en Psychologie (octobre 2001) Colloque sur Apport de la Technologie 3 FEvaluaton et 8 TRnction (mars 2012): 4© congrés de TAssociation des Troubles Anxieux du Ousbee (mai 2002) Avoir un meilleur controle sur les stimul L’environnement virtuel permet de controler tes imprévus pouvant surgi lors de Texpesition dans [environnement réel. Par exemple. un trai- tement d'exposition a Tintérieur d'un ascenseur pourrait se révéler entravé par le bris de celut prévu pour occasion, entrainant ainsi la nécess Rede rechercher un autre endroit pour Vexpost- tion ot de reporter le rendez-vous. De méme. des furbulences de l'atmosphéte pourraient rendre tout a coup le degré de difficuté de l'exposition tres élevé pour une personne présentant La pho- bie de voyager en avion, Famenant ainsi & faire face & une situation pour laquelle elle n°était pas préparée. Dans le méme ordre d'idées. la perte Franimaux nécessaires & exposition aux phobies de type animal peut compliquer la planification Gun processus. thérapeutique. Ainsi, le. fait Gavoit le controle sur la génération des stimull anxiogenes permet 2 la personne phobigue de tecevoir un traitement mieux planifié, De plus. ce Traitement respecte avec plus de garanties la pro- gression higrarchique établie. Reproduire des stimuli peu fréquents La réalité virtuelle permet aussi & la personne d’éure exposée a certaines peurs pouvant étre dif ficiles a reproduire en situation réelle (p. ex: pho~ hie des orages). De plus. il est possible de répéter Ta situation anxiogene aussi souvent que le client Te desire et ainsi permettre la poursuite des ses- Sions selon son rythme. ce qui peut savérer dif ite avee des stimuli incontrdlables (p. ex. des Gclairs par temps orageu. Une réduction des coiits La thérapie virtuelle peut s'avérer moins cot teuse pour Findividu phobique (p. ex. un avion Sintuel au lieu d'un avion récl) et elle assure La Monfidentialité de ce demier car la therapie Seffectue toujours dans le bureau du thérapeute. De plus elle ne nécessite pas de couts dentretien animaux ou d'insectes. Plus at Une thérapie d'exposition en réalité virtuelle pourra sembler. pour ceux qui en feront Texpe: Fence, moins confrontante cnvers te stimultis phabogene que ne le serait exposition i ¥/v9 Kins, dans une étude visant a vérifier Finterét Gétudiants présentant une phobie des araignés cnvets Fexposition en réalité virtuelle, 89% de EFFICACITE DE L'EXPOSITION EN REALIT ces derniers se disaient plus enclins entrepren- dre ce genre de thérapie plutot que exposition in vivo (Garcia-Palacios et coll. 2001). “es avantages sont attirants, mais cette moda- lng thérapeutique est-elle efficace ? Le but de cette clude pilote est de vérifier Vefficacité de exposition en réalité virtuelle pour le traitement de Facrophobie. METHODE Participants Les participants ont été recrutés via de la publicité a la radio, la télévision et les quotidiens Tocaux. Par la suite, une entrevue d'accueil visait 2 confirmer la présence de la phobie des hau teurs. telle que définit par le Manuel diagnosti- {que et statistique des troubles anxiewx (DSM-IV 1094). Les critéres d'inclusion étaient que les gens recrutés soient d “Age adulte (18 ans et plus) Ef quills. souffrent d'un diagnostic principal Sactophobie. Les personnes souflrant d'un autre rouble comorbide (p. ex. dépression, troubles psychotiques, trouble d'anxiété non-phobique, Ete) nécessitant un traitement immédiat ou préa Table ainsi que celles prenant des médicaments pouvant bloguer effet de lanxigté (p. ex. Benzo Giazépines) devaient €tre exclues et référées des services plus adéquats. Un homme et cing femmes ont particips étude. Leur age variait entre 27 et 62 ans. avec tune moyenne de 48.17 ans (é.t. 12.59). Trois des participants ont indiqué que leur phobie avait débuté durant Venfance et trois & Tage adulte, Quant au mode d’acquisition, trois ont Tapporté une expérience négative directe (cond tignnement) et trois qu’aucun facteur déclen- Chant spécifique ne pouvait étre relié au début du trouble (origine inconnue). Procédure Suite a la sélection des participants rencontrant les critares de Pétude, ceux-ci ont été informés duu fonctionnement général de la recherche, de méme que des risques liés a 'emploi de la réalité Virtuelle (les eybermalaises representent un effet Secondaire possible de Ia réalité virtuelle. Nous Sroyons qu'ils proviennent d'un confit entre les sysiemes vestibulaie et visuel, et se traduisent en zenéral par des symptOmes temporaires tels des problemes oculaires (fatigue des yeux), de la Hesorientation (vertige, désequilibre) et des nau sées (vomissements). EVIRTUELLE DANS L'ACROPHOBIE —W9 De plus, ils ont complété une batterie de questionnaires au pré-test. au post-test et 3 la telance de six mois. Suite a la séance d'evalua tion. les participants ont été renconirés une fois ifn de recevoir de Tinformation nécessaire au on déroulement de !a thérapie. Lors de cette seance, la thérapeute a discuté du rationnel con Cemant la phobie spécifique et son traitement. Selon le modele cognitif-comportemental de Davey (1992), A la fin de cette rencontre. les participants ont été initiés au systeme de réalité Pirtuelle. au moyen d'une premiere immersion Yans un environnement neutre. esta-dire un environnement ne comportant aucun stimuli phobogenes, Le programme de traitement était Compose de trois sessions individuelles et heb Gomadaires d'une durée d'environ 50 minutes chacune. Une séance d’exposition se déroulait Somme suit: trois blocs de 20 minutes passés & Tinterieur de Penvironnement virtuel, tous trois espacés dune pause de cing minutes. A la fin Gee scances d'exposition en réalité virtuelle. les participants devaient attendre une quinzaine de Fhinutes avant de quitter. afin de s'assurer_ de Tabsence de cybermalaises _post-immersion Lore de la demiere rencontre. une période de temps supplémentaire était allouge & la revue des progres accomplis de méme qua la préver fion'de la rechute. A noter que le manuel de traitement est disponible sur le site Web du Laboratoire de cyberpsychologie de UQAH (ttp:/iv3.uqab.uquebec.ca/cyberpsy). Mesures Lors de Tentrevue d'accueil, les participants ont eté soumis a tne entrevue semi-structurée. le Structured Clinical Interview for DSM-IV (First ¢1 coll, 1996). afin de vérifier que les critéres Ginclusion et d'exclusion étaient respectés. de méme que pour s'assurer de Fabsence d'autres troubles mentaux comorbides. A noter que les participants ont été évalués uniquement & Laide es sections portant sur les troubles de Thumeur. les troubles psychotiques. les troubles anxiewx, Talcoolisme et la toxicomanie de méme que les troubles du comportement alimentaire. ‘La batterie de questionnaires & remplit com portait deux instruments se rapportant & evalua Bon d'aspects reliés au trouble phobique. trois mesures consistant en des auto-enregistrements permettant Févalustion de différents aspects peligs a cette recherche. de méme que trois ins- truments mesurant des aspects reliés & 'utlisa tion de la réalité virtuelle 110. S, BOUCHARD et colt Questionnaire sur ta peur des hauteurs Cet instrument est une traduction libre du Aerophobie Questionnaire (Cohen. 1977). Les participants utilisent une échelle de type Likert en sept points afin d’évaluer le degré d'anxieté et d'évitement ressenti dans 20 situations acropho- biques (p. ex. se tenir prés d'une fenétre ouverte au premier étage d’un batiment). Questionnaire sur Vinventaire des objets ex sentiments générateurs de peur (Marchand, 1976) Cet outil est une traduction du Fear Survey Sche- dule-II (Geer, 1965) et comprend 51 différents sti- muli pouvant. causer la peur chez les gens. Lintensité de la peur est mesurée sur une échelle dle sept points (pas du tout effrayé = 1 a terrifié = 7). Questionnaire sur le Sentiment d'efficacité personnelle Cet instrument est une mesure consistant en une seule question qui demande & la personne de mesurer de 0-100 jusqu’a quel point elle se sent elficace & faire face aux stimuli anxiogtnes. Questionnaire sur la perception du traitement Cet outil d’évaluation est une adaptation du questionnaire de Borkoveck et Nau (1972). Constitué de cing questions, ce questionnaire permet de mesurer la crédibilité que le sujet accorde au traitement. Questionnaire sur la propension @ Vimmersion Cet instrument de mesure est une traduction libre du Immersion Tendencies Questionnaire (Witmer et Singer. 1998) et comprend 34 questions sur une échelle de sept points (ex, case 1 : jamais & case 7: souvent). Le but du questionnaire est de mesurer a quel point individu réussit & se couper des distractions extérieures afin de se concentrer le fagon prioritaire sur différentes téches de la vie quotidienne (p. ex. la lecture). Cette mesure per- met done dobtenir un indice de la capacité ‘qu'aura lindividu de simmerger a Tintérieur des environnements virtuels. La version francaise a été rédigée par le Laboratoire de cyberpsychologie Questionnaire sur état de présence Ce questionnaire est une traduction libre du Pre- sence Questionnaire de Witmer et Singer (1998). Cet outil contient 32 questions fermées mesurant le sentiment de présence de Vindividu dans un ‘environnement virtuel selon une échelle de sept points (ex. case 1: pas du tout a la case 7 com- plétement). Le phénoméne du sentiment de pré-~ sence se définit comme étant experience subjective d'étre « dans » ‘environnement virtuel La version francaise a été rédigée par T'équipe de chercheurs du Laboratoire de eyberpsychologie. Questionnaire sur les exbermalaises Ce questionnaire est une traduction libre du Simulator Sickness Questionnaire de Kennedy Lane, Berbaum et Lilienthal (1993). Ce question- naire est frequemment utilisé lors des traitements a l'intérieur denvironnements vir- tuels. Cet instrument de mesure est constitué de 27 items visant a évaluer Vintensité des eyberma- laises ressentis par les usazers. L'équipement utilisé pour les séances de théra. pie virtuelle était le suivant: un ordinateur de type IBM Pentium III (866 MHz). une mémoire vive de 128 meg RAM. une carte graphique Radeon de 64 meg. un casque virtuel I-Glass (1-0 Display Systems). un appareil de positionnement de Fimage Intertrax 2 (d'InterSense). une manet~ te de jeu Microsofi ainsi que 10 environnements virtuels provenant de scenes modifiges du jeu Unreal Tournament. RESULTATS, Le tableau I présente les résultats aus trois temps des mesures pour les instruments évaluant Fanxigté et Tévitement reliés & 'acrophobie. pour ceux mesurant l'inventaire des objets et sen- iments générateurs de peur, de meme que le sentiment efficacité personnelle, Des analyses de variance univariges & mesures répétées nous permettent de constater qu'il existe une différen- ce significative entre le pré-test et le post-test en ‘ce qui a trait au questionnaire sur l'acrophobie ainsi que celui sur le sentiment defficacité per~ sonnelle. II n’existe cependant aucune difference significative entre le posttest et le suivi pour ensemble de ces instruments. confirmant le ‘maintien des gains entre le post-test et la relance Les données du tableau I démontrent une dit férence significative sur la propension a limmer- sion entre la passation au pré-test et celle au post-test, de meme qu’entre la passation au post test et celle lors du suivi, Aucune différence significative n'est observée en ce qui concerne la crédibilité accord au traitement. EPFICACITE DE L’EXPOSITION EN REALITE VIRTUELLE DANS L'ACROPHOBIE 111 onnaires mesuantiférens concepts tlie Pacphohie (N= 6) rane at 1 Résultats aus ques Gavsmairer | Movenne [ Mosemne | Moveme [ANOVA [_Contraves | _Antiede Ter ‘posttest préstest suiei | (prespostsniviy | Pretest vy | Postotest ty Pre-test vs Tue ete wo few [we [ras [est UNE [tee | “Acraphobie-erand total unxi Seas | ASAE WS? 178 1s.92r ee Tres [assy [ase [use qj [Aeontobicpandinat Pasa PARs | OAR ae | wore | a me 59) (5.05) 15.05) inaawiogmiapeen [eam [mt] | | ae | ea a ssmimentsencateus se Bt qT aaa) | aoc 2S | <0 Scr | se oom Pasay Pasi [aa [ANOVA annie de varianes "p<." p< OF Les eriires qualita & tlle de Telfet proposés par Caen (98H) ont une {aie de Feson tes petite = P= 0. “Tata th Results aux questionnates su a propension i Fimeson tla pereeption du rastement N= Conteasies prise | posttest | sisi | tpepasaaiir | Present | Pearse presesrvs Taille d'effet Funsy Filsi curr’ 1 | Propensi, on | TT8S TAIT 5.98 20st a8 Je Tres gamed | [see | Perception du Moyen traitement | 39.50 | Mi MAR we M 108 | woe | | be aan | | | malyae de valance, "p. 205," p< AM, Les reves qualitatisde alle de Tet propos par Cohen (1988) ont ste ee, j Nate. ANOVA tse Tall Ue Fete ts “Tance ye I~ Résultats aus ques surest ly presence, les eghermaibes Roncenre + ] Tarde pasomce G1 aa 3 om 7 ma] Tia] Tm] one Gein — oop aes wy | cum] La prise de mesure concernant le sentiment dait a diminuer entre la premiere et a troisic if de présence (tableau 111) nous a indiqué que ce dernier augmentait & chaque rencontre, sans toutefois presenter de différence significative pour l'ensemble des trois rencontres, Quant a Ia sévérité des cybermalaises. leur intensité ten- ‘me rencontre. sans que cela ne soit signifi ‘A noter que les cybermalaises ressentis étaient dintensité s_minime (78.54 correspondant approximativement 4 une intensité qualifice de « legere ») 1128, BOUCHARD et coll. DISCUSSION Cette étude constitue la premiére publication francophone sur T'efficacité de la réalité virtuelle dans le traitement de Pacrophobie. Les résultats ‘obtenus nous permettent de confirmer qu’entre Ie pré-test et le post-test. le traitement change de fagon significative les croyances associées aux situations anxiogénes, de méme qu'il a permis de diminuer le degré avec lequel les participants évi- tent les situations phobogenes, Aucune différen- ‘ce significative n'a été relevée en ce qui a trait & Minventaire des objets et sentiments générateurs de peur. Cependant, la grandeur de l'effet entre les deux passations étant de trés grande valeur. il serait probablement possible d'identifier une dif- férence significative si Péchantillon contenait une dizaine de participants (Cohen, 1988). Le fait qu'il n'y ait pas de difference signiticati- ve entre le post-test et le suivi, pour l'ensemble des instruments, nous permet de constater que les résultats obtenus lors de la dernitre prise de mesure sont similaires & ceux obtenus lors du post-test. Il n'y a done pas de rechute. Bien Qu’encourageants. les résultats obtenus se doivent etre reproduits avec un échantillon beaucoup plus large. Des mesures physiologiques seraient ussi les bienvenues, afin de venir soutenir les résultats aux questionnaires. De plus, une mesure objective de la peur des hauteurs, par le biais d'un test d'évitement comportemental, viendrait, quant a elle, objectiver les résultats au questionnaire cévitement relié & Vacrophobie. Tl est & noter que cette étude comportait a Vorigine un test de ce type. Cependant, lun des comités d’éthique impli- qué dans le projet sest inquiété de la sécurité des participants puisque ces derniers devaient, pour ce Est, softir sur un balcon extéricur. Par conséquent, nous n’avons pu utiliser ce test En plus, des recommandations mentionnées précédemment, il serait intéressant, lors d'une prochaine étude, d'inclure une ou deux autres conditions témoins. afin d’évaluer Vimpact réel de ce type de traitement. Ainsi, il serait possible non seulement d’affirmer que ce traitement est plus efficace que le fait de ne pas recevoir de trai- tement, par exemple dans le cas d'une condition de liste dattente, de méme quill serait possible Waffirmer que ce traitement est au moins aussi efficace que d'autres types de traitements. par exemple dans le cas d'une méthode alternative. REFERENCES American Psychiatrie Association. Diagnostic and statisti: cal manual of mei ) APA Washington. 1994 Astosy MM, SWINSON RP. Phobie disorders and panic in fadults: 2 guide to assessment and treatment, APA. Washington, 2000, Borkoveck T. Nat S. Credibility of analogue therapy Tationales, Joumal of Behavioral Therapy and Expe- imental Psvchiaury 1972: 3: 257-260. Cones D. Comparison of self-report and overt-behasiorel ‘provedures for assessing acrophobia. Behuvior The: apy 197758: 17-23. Fiast M. Serrzer R. Granoy M. Witt 199ssJ, Structured ical interview for DSM-IV axis- disorders - Patient Sersion, Biometrics Research Department. New York State Psychiatric Institute. New York. 1996, GaKciePALacto A. HoFeMAN H. SFE S. Tat A, BorElLa C. Redefinig therapeutic success with vit tual reality exposuce therapy. CyberPsvehiology and Beliasior 2001-4 341-348, GeeR 1. The development of a scale to measure fear. "Behaviour Research and Therapy 1965: 4 48:53, Kenwepy R. Laxe N. Bersaty Ko Liuestiat ‘M. Simulator Sickness Questionnaire: An enhanced ‘method for quantifying simulator sickness. nernaro nal Journal of Aviation Pscchology 1993: 3 208-220 Maacttaso A, Effet du niveau de la peur. de ka nature des ‘consignes et des mesutes répetées sur un comporte ment d = évitement che7 les sujets humains volonta: tes. Essai de matrise inedit. Université du Quehec Montréal. 1976, Movewsereorest. CoM, (Page consultée le 1 juillet 3002). [En ligne). Adresse URL: utp: eww mademspeedtest.com/glossaty. him NaiHan P. GORMAN J, A guide to treatments that work ‘Onford University Press. New York (NY). US. 1998, fost LG. Rapid treatments of specitic phobias. In G.C.L. Davey. Phobias: A handbook of theory and practice, John Wiley & Sons. Chichester. 1997 Rachitas SJ. THE conditioning theory of fear acquisition: ‘A cntical examination. Behaviour Research and The rapy LOT? 15: 375-387. Winnie B, SINGER M, Measuring presence in virtual envi ronments; A Presence Questionnaire, Prevence 199% 7235-240.

Vous aimerez peut-être aussi