1.

NOMBRES RÉELS

I. Ensemble des nombres

a. Entiers naturels
Les entiers naturels sont les entiers positifs et 0.
L’ensemble des entiers naturels est noté ℕ, comme naturel.
On note ℕ = { 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; … }.
Exemples : 10 ∈ ℕ ; 4 893 ∈ ℕ mais –3 ∉ ℕ ; 2,5 ∉ ℕ « ∈ » signifie « appartient à »,
« ∉ » signifie « n’appartient pas à ».

b. Entiers relatifs
Tous les entiers qu’ils soient positifs, négatifs ou nuls, sont des entiers relatifs.
L’ensemble des entiers relatifs est noté ℤ.
On note ℤ = { … ; – 3 ; – 2 ; – 1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; … }.
Tous les entiers naturels sont des entiers relatifs. On dit alors que l’ensemble ℕ est inclus dans
l’ensemble ℤ. On note ℕ ⊂ ℤ. « ⊂ » signifie « est inclus dans ».
Exemples : – 12 ∈ ℤ ; 0 ∈ ℤ ; 75 ∈ ℤ mais –1,2 ∉ ℤ

c. Nombres décimaux
L’ensemble des décimaux est l’ensemble des nombres pouvant s’écrire avec un nombre fini de chiffres
dans leur partie décimale.
Cet ensemble est noté 𝔻.
𝑎
Tout nombre décimal a une écriture du type avec 𝑎 entier relatif et 𝑛 entier.
10𝑛
1 1 2
Exemples : –2,45 ∈ 𝔻 ; 7,9102 ∈ 𝔻 ; ∈ 𝔻 car = 10
5 5
Les entiers relatifs sont aussi des décimaux. En effet : – 6 = – 6,0 ; 2 = 2,0.
Attention : Les nombres ayant un nombre infini de chiffres après la virgule ne sont pas des nombres
décimaux.
1 1
Exemple : ≈ 0,3333333…… donc ∉𝔻
3 3

Les entiers relatifs étant des nombres décimaux, on dit alors que l’ensemble ℤ est inclus dans
l’ensemble 𝔻. On a alors : ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻.

d. Nombres rationnels
𝑎
Les nombres rationnels sont les nombres qui peuvent s’écrire sous la forme d’une fraction avec 𝑎 un
𝑏
entier relatif et 𝑏 un entier relatif non nul.
L’ensemble des rationnels est noté ℚ, comme quotient.
1 2
Exemples : ∈ℚ; ∈ℚ;
3 7
Tous les nombres décimaux sont des nombres rationnels :
5 381
2,5 ∈ ℚ car 2,5 = ; – 3,81 ∈ ℚ car – 3,81 = – .
2 100
√2 ∉ ℚ car √2 ne peut pas s’écrire sous forme de fraction.

L’ensemble des décimaux (et par conséquent celui des entiers naturels et celui des entiers relatifs) est
donc inclus dans l’ensemble ℚ. On a alors : ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ .

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 1
Méthode : Démontrer que n’est pas un nombre décimal.
3
Démonstration par l’absurde : Principe d’une démonstration par l’absurde

1 On suppose le contraire de ce que l’on veut

Supposons que soit un nombre décimal.
3 démontrer.

1 𝑎
Cela voudrait dire que 3 = 10𝑛 avec 𝑎 et 𝑛 des
On raisonne comme si ce que l’on a supposé était
entiers naturels, d’où 10𝑛 = 3𝑎. vrai.
Ceci signifierait que 10𝑛 est un multiple de 3. On arrive à une contradiction,
Or 10𝑛 = 1 𝑜𝑢 10 𝑜𝑢 100, 𝑒𝑡𝑐, donc la somme ce qui est impossible en mathématiques.
de ses chiffres est 1 et, d’après les critères de
divisibilité par 3, 10𝑛 n’est pas un multiple de 3.

1
En raisonnant comme si était un décimal, on
3
On en déduit que ce que l’on a supposé est faux.
est arrivé à une contradiction.
1
Donc 3 n’est pas décimal.

e. Nombres réels
Tous les nombres étudiés en Seconde sont des réels. C’est l’ensemble des rationnels auquel s’ajoutent
les irrationnels (les nombres ne pouvant pas s’écrire sous forme de fraction : 𝜋 ; √2 ; −√3 ; …).
L’ensemble des réels se note ℝ.
Tous les rationnels sont des réels. L’ensemble des rationnels ℚ est donc inclus dans l’ensemble ℝ. On a
alors : ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ ⊂ ℝ.
On représente cet ensemble ℝ par une droite graduée appelée droite numérique.
Exemples :

Sur cette droite, le point A a pour abscisse −√3 et, √2 et 𝜋 sont les abscisses respectives
des points B et C.

Représentation des ensembles

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=kL-eMNZiARM (jusqu’à 4min38)

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II. Intervalles de ℝ
a. Définition
Les intervalles réels sont des parties de ℝ.
L’ensemble des nombres réels compris, au sens large, entre deux nombres 𝑎 et 𝑏 est appelé l’intervalle
désignant tous les nombres réels 𝑥 tels que 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏. On le note : [𝑎 ; 𝑏].
Dans le tableau ci-dessous, 𝑎 et 𝑏 désignent deux réels tels que 𝑎 ≤ 𝑏.

Remarques :
- Le sens des crochets indique si la borne de l’intervalle appartient ou non à l’intervalle.
Ex : – 0,5 ; 2,6 et 3 appartiennent à l’intervalle ]–1 ; 3] mais –1 n’appartient pas à cet intervalle.
- « + ∞ » se lit « plus l’infini » ; « – ∞ » se lit « moins l’infini ».
- On dit qu’un intervalle est fermé si ses extrémités appartiennent à l’intervalle. On dit qu’il est
ouvert dans le cas contraire.
Ex : [3 ; 10] est un intervalle fermé car 3 ∈ [3 ; 10] et 10 ∈ [3 ; 10].
]–5 ; 4[ est un intervalle ouvert car –5 ∉ ]–5 ; 4[ et 4 ∉ ]–5 ; 4[.
- ]2 ; + ∞ [ est aussi un intervalle ouvert.
- L’ensemble ℝ peut aussi se noter ]– ∞ ; + ∞ [.

Exemples :
• Sur la droite numérique ci-dessous, le segment coloré correspond aux points d’abscisses comprises
entre –2 et 3 (–2 inclus et 3 exclu).

Chaque nombre 𝑥 de cet ensemble vérifie l’encadrement –2 ≤ 𝑥 < 3. On dit aussi que 𝑥 appartient à
l’intervalle [–2 ; 3[ :
–2 ≤ 𝑥 < 3 ⟺ 𝑥 ∈ [–2 ; 3[.
Le symbole « ⟺ » signifie « est équivalent à ».

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• Sur la droite numérique ci-dessous, la demi-droite colorée comprend tous les nombres strictement
supérieurs à 1 et s’étend à l’infini.

Chaque nombre 𝑥 de cet ensemble vérifie l’inégalité 𝑥 > 1. On dit aussi que 𝑥 appartient à l’intervalle
]1 ; + ∞ [ :
𝑥 > 1 ⟺ 𝑥 ∈ ]1 ; + ∞ [

b. Intersection et réunion d’intervalles

Définition : Soit I et J deux intervalles.
• L’intersection de I et J est l’ensemble des réels 𝑥 appartenant à I et à J et se note I ∩ J.
Le symbole ∩ se lit « inter ».
• La réunion de I et J est l’ensemble des réels 𝑥 appartenant à I ou à J et se note I ∪ 𝐽.
Le symbole ∪ se lit « union ».

Exemples : I = ]– ∞ ; 3] et J = [0 ; 5]

I ∩ J = [0 ; 3] ; I ∪ J = ]– ∞ ; 5]
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=mvJy4LVCmRI

c. Valeur absolue – distance entre deux nombres réels

Propriété : Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels. La distance entre 𝑎 et 𝑏 est égale à :
• 𝑎 − 𝑏 si 𝑎 ≥ 𝑏 • 𝑏 − 𝑎 si 𝑎 ≤ 𝑏

La distance de 𝑎 à 𝑏 est notée |𝑎 − 𝑏| et on lit « valeur absolue de 𝑎 − 𝑏 ».

Remarque : |𝑎 − 𝑏| = |𝑏 − 𝑎|
Exemple : La distance de 3 à 7 est |3 − 7| = 7 − 3 = 4.

Définition : La valeur absolue d’un nombre réel 𝑥 est la distance entre 𝑥 et 0. On la note |𝑥|.

𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 0
Propriété : Soit 𝑥 ∈ ℝ. On a : |𝑥| = { .
−𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0

Exemples : |5| = 5 ; |−1| = 1 ; |0| = 0.

Propriété : 𝑎 et 𝑟 désignent deux nombres réels avec 𝑟 > 0.

L’ensemble des réels tels que |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 est l’ensemble des points situés dont la distance à 𝑎 est
inférieure à 𝑟, c’est-à-dire l’intervalle de centre 𝑎 et de rayon 𝑟.
Ainsi : |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ⟺ 𝑥 ∈ [𝑎 − 𝑟 ; 𝑎 + 𝑟]

Exemples : • |𝑥 − 5| ≤ 2 ⟺ 𝑥 ∈ [5 − 2 ; 5 + 2] ⟺ 𝑥 ∈ [3 ; 7]

• 𝑥 ∈ [6 ; 14] ⟺ 𝑥 ∈ [10 − 4 ; 10 + 4] ⟺ |𝑥 − 10| ≤ 4

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=5-rUuceEgAE
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