: quelle vision du personnage du petit chaperon rouge
E.Demarcy-Motta propose-t-il ?
Emmanuel Demarcy-Motta propose un partis pris très
marqué, un renouvellement total et audacieux du personnage. En effet dans cet version, le petit chaperon rouge est un personnage malicieux, sociopathe, séducteur. On pourrait la comparer à une sorcière. Deux éléments en particuliers reflète la cruauté du personnage : La peur et la séduction.
La peur est incarné et provoqué par beaucoup d’éléments,
comme le son, on le sent à la musique de fond inquiétante qui dure tout le long de la scène et s’intensifie dans les moments forts, ou encore les voix des comédiens qui résonne légèrement comme si elles étaient toutes petites dans un endroit vide et immense, ces voix sont d’ailleurs assez inquiétante, plutôt lente et forte tandis que la musique est plus basse. La comédienne change aussi souvent de ton, elle passe de la menace à l’inquiétude à propos de son sort, « que va t’elle devenir ». Elle a une sorte de dédoublement de la personnalité. Elle est très autoritaire et menaçante, on le voit quand elle attrape le col d’Alice et qu’elle rapproche son visage d’elle. Elle est angoissante et intimidante. On ressent aussi cette peur par le visuel, dont la lumière froide qui fait ressortir le visage pale de la comédienne à rapport à son costume rouge vif, ça me fais penser à un vampire. Tous ces éléments dont le rire de fin qui est cruel et sans pitié, font ressentir une peur constante tout au long de la scène.
La séduction elle est représenté et ressenti par beaucoup de
visuel. Que ça soit son costume rouge avec sa robe noire et élégante, ses gants de soie, ses longues bottes et son rouge à lèvres pimpant, ou que ça soit sa manière de jouer, sa marche efféminé, ses déplacements léger et lents, sa voix suave et tout les codes de jeu de la séduction, on voit bien par tous ces éléments qu’elle joue sur la séduction pour convaincre Alice. Au début de la pièce on ne voit que son visage qui ressort de l’immense rideau rouge ou elle à l’air de se perdre, ou encore le fameux moments ou elle sort une plume de sa botte, souffle sensuellement dessus et écrit le long du bras d’Alice sans la regarder ; plume qui d’ailleurs et longue, douce et bien rouge, qui est une couleur d’ailleurs beaucoup utilisé dans la séduction.