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Fiche toxicologique

Fiche toxicologique : fiche de synthèse et d’information à propos d’un risque en rapport avec
une substance chimique contenant rappelle réglementaire, sécurité, recommandation
technique et médicale.

Généralités :
Une substance chimique => plusieurs noms indiqués dans la fiche (ex : nom chimique établi
d’après les règles de l’UICPA, nom d’usage dans l’industrie) sauf nom commerciaux.
Numéro CAS :
CAS = Chemical Abstract Service.
- Identifiant qui permet de parler d’une espèce chimique sans ambiguïté.
- De la forme XX-XX-X à XXXXXXX-XX-X.
Numéro CE :
1 - Numéro d’identification EINECS (European inventory of existing commercial chemical
substances), format : XXX-XXX-X commençant par 200-001-8 ou 300- 255-7.
2 - Numéro d’identification ELINCS (European list of notified chemical substances), format :
XXX-XXX-X commençant par 400-010-9.
3 - ex-polymères, format : XXX-XXX-X commençant par 500-001-0.
Se sont des identifiants qui permettent de tracer les produit (Id d’inventaire).
Numéro INDEX :
Format XXX-XXX-XX-X, permet de retrouver des substances dans la réglementation.
Étiquette :
L’étiquetage est la première information, essentielle et concise, fournie à l’utilisateur sur les
dangers propre d’une substance chimique et sur les précautions à prendre lors de son
utilisation.
– Fait l’objet d’une harmonisation européenne
– Fait l’objet d’évolution réglementaire
– base sur leurs propriétés physico-chimiques, toxicologiques (Cf. règlement CLP)
Caractéristiques physiques :
Seuil olfactif :
Plus basse concentration permettant en principe de percevoir l’odeur de la substance.
Indicateur subjectifs car tous le monde ne perçoit pas les mêmes odeurs.
Solubilité :
Capacité de la substance à se dissoudre dans l’eau ou une autre substance. en g/L.
Masse molaire :
Masse (en g) d’une mole d’un composé donné, c-à-d de 6,02 x 1023 molécules (nombre
d’Avogadro).
Point de fusion / solidification / ébullition :
Point de fusion : T° à laquelle un solide devient liquide à une pression de 101,3kPa.
Point de solidification : T° à laquelle un liquide devient solide à une pression de 101,3kPa.
Point d’ébullition : T° à laquelle un liquide devient vapeur à la pression atmosphérique (101,3
kPa)
Densité solide / vapeur et gaz:
Densité d’un solide : Rapport de la masse d’un volume de substance à la masse du même
volume d’eau.
Densité de vapeur et gaz : Rapport de la masse d’un volume de vapeur ou de gaz à la
masse du même volume d’air.
Pression de vapeur :
Pression à laquelle s’échappe la vapeur d’un liquide à une température donnée.
Autres propriétés physiques pouvant être citées dans les fiches toxicologiques : PH
/ point éclair/ Température d’auto-inflammation / Limites d’explosivité ou d’inflammabilité /
Coefficient de partage n-octanol-eau / T° de ramollissement / allongement à la rupture / module
d’Young / résistance mécanique / ténacité, dureté / chaleur spécifique / conductivité thermique
/ résistivité électrique / indice de réfraction / constante diélectrique / coefficient de dilatation
thermique.
Nanomatériaux :
D’après la recommandation 2011/696/UE de la Commission européenne du 18 octobre
2011
Un nanomatériaux est un matériau naturel formé accidentellement ou volontairement par
l’homme sous forme d’agrégat ou d’agglomérat dont au moins 50% des particules qui le
compose ont une taille de 1nm à 100nm.
Les effets toxicologiques sont influencés par de nombreux paramètres liés à l’exposition et à
leurs caractéristiques physico-chimique. Les caractéristiques les plus retrouvées sont (la
taille, la forme, l’état d’agglomération et d’agrégat, la surface spécifique, la structure
cristalline et la charge de surface)
Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) :
VLEP = représente la concentration dans l’air que peut respirer une personne pendant un
temps déterminé sans encourir aucun risque.
Les VLEP sont mesurées et estimées sur un poste de travail sur une durée de 8h de travail.
Les valeurs limites d’exposition à court terme (VLCT) est le seuil maximum qu’il ne faut sous
aucun prétexte dépasser.
Méthode de détermination dans l’air des lieux de travail :
L’identification des polluants et la détermination de leur concentration dans l’air sur les lieux
de travail constituent des étapes déterminantes dans l’évaluation du risque et la mise en
place de mesures de prévention. Les méthodes d’analyses et de prélèvements possibles
sont : la méthode Métropol, des méthodes publiées par d’autres organisation dans le
domaine du HSE ou des normes homologuées ou adoptées par la Commissions X43C de
l’AFNOR.
Incendie - Explosion :
On va pouvoir retrouver des informations sur l’inflammabilité du produit, qui est définie par
certaines de ses caractéristiques physico-chimiques : point d’éclair, température d’auto-
inflammation, limites inférieure et supérieure d’explosivité (LIE, LSE) ou d’inflammabilité (LII,
LSI).
On pourra alors choisir les agents extincteurs en fonction du feu, on retrouve l’eau, les
poudres, les gaz inertes, les hydrocarbures halogénés et le sable.
Pathologie - Toxicologie :
Toxicologie = étude des produits néfastes des substances pour la santé des organismes
vivants, de la relation de ses effets avec l’exposition, du devenir, du mode d’action et de la
détection de ses substances dans l’organismes. Suivant la durée d’exposition on peut parler
de toxicité aiguë ou chronique.
Toxicocinétique - métabolisme :
La toxicocinétique et le métabolisme ont pour objet l’étude du devenir des substances dans
l’organisme selon quatre phases : l’absorption, la distribution dans l’organisme, la
transformation et l’excrétion.
Absorption = processus par lequel une substance passe dans l’organisme à partir de la zone
de pénétration vers les organes ou les tissus. Elle peut se faire via le tractus gastro intestinal
(les substances étrangères qui traversent la muqueuse gastro-intestinale pénètrent dans le
flux sanguin). Via le tractus respiratoire(L’absorption d’une substance par inhalation) Via la
peau (Absorption a travers l’épiderme) et via d’autres voies (intraveineuse).
Distribution = Étape qui suit l’absorption, les substances absorbées sont distribuées dans
l’organisme selon des modèles à un, deux ou plusieurs compartiments.
Métabolisme = processus, généralement enzymatique, par lequel une substance chimique
est transformée en une autre à l’intérieur de l’organisme.
Élimination = Processus d’excrétion permettant d’éjecter un composé hors de l’organisme,
ce paramètre joue un role de la toxicité car si le produit est excrété directement il aura très
peu d’impacte sur l’organisme contrairement à un produit qui va y rester. Peut se faire via
voie urinaire, fécale, pulmonaire et rarement par l’intestin.
Surveillance biologique de l’exposition = possibilité d’évaluer l’imprégnation d’un
travailleur à une substance chimique.
Toxicité expérimentale = étudie les troubles provoqués chez l’animal par une substance.
Toxicité aiguë :
Tests de toxicités aiguës mesurent les effets néfastes qui apparaissent sous 1 à 14 jours
par l’administration d’une substance à dose unique ou à dose fragmenté sur une période de
24h max.
Le seuil de toxicité apparaît quand l’organisme ne peut plus réparer la lésion ou détoxifié la
substance en fonction de la dose. Les différents tests sont fait sur la peau, les yeux,
l’appareil respiratoire.
Sensibilisation cutanée :
Toxicité subaiguë, subchronique, chronique :
Toxicité subaiguë et subchronique résulte d’une exposition allant de 28 jours à 90 jours. Les
effets observés peuvent être des altérations légères (modification de la masse corporelle),
des altérations graves (mort).
Toxicité chronique résulte d’une exposition allant de plusieurs mois à plusieurs années.
Permet de mettre en évidence les lésions cumulatives qui apparaissent lentement et qui ont
souvent des effets irréversibles.
Effets génotoxiques :
Une mutation est une modification permanente du nombre ou de la structure du matériel
génétique dans un organisme, qui peut aboutir à une modification des caractéristiques
phénotypiques de l’organisme.
Les modifications peuvent cibler un gène, un ensemble de gêne ou un chromosome entier et
engendrer des modifications de surface ou en profondeur. Il existe deux types de lésions les
mutations germinales qui endommagent les cellules reproductrices et les mutations
somatiques qui endommagent l’ADN des autres cellules et ne sont pas héréditaires.
Effets cancérogènes :
La cancérogenèse est un processus complexe multi-étapes de croissance et de
différenciation anormale, qui peut conduire au développement d’un cancer. Il existe deux
étapes essentielles : l’initiation, dans laquelle la cellule normale subit des modifications
irréversibles, et la promotion, pendant laquelle les cellules initiées sont stimulées dans leurs
progressions vers le cancer.
Toxicité pour le développement :
Elle est considérée dans son sens le plus large, y compris tout effet perturbant le
développement normal, aussi bien avant qu’après la naissance.
L’action néfaste de substances neurologiques sur les fonctions du système nerveux chez le
fœtus et le nouveau-né, avec un retentissement important chez l’adulte.
Les produits les plus préoccupants sont ceux qui provoquent des altérations de la
reproduction, cependant, ce dommage doit être un effet spécifique secondaire aux effets
toxiques induits chez les parents.
Perturbateurs endocriniens
Perturbateurs endocriniens : substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui
peuvent interférer dans l’organisme avec la synthèse, le stockage, le transport, le
métabolisme, la fixation, l’action ou l’élimination des hormones naturelles. L’étude actuelle
s’intéresse à leurs conséquences sur la reproduction et le comportement des sujets ou de
leurs descendances.
Les substances suspectées d’avoir une action sur les hormones de l’organisme sont les
suivants :
1. Hormones naturelles végétales : possédant une activité œstrogénique et/ou anti-
œstrogénique
2. Hormones synthétiques : comme les œstrogènes médicamenteux (diéthylstilbestrol),
les stéroïdes médicamenteux (pilules contraceptives)
3. Les produits chimiques : des pesticides des plastifiants, des sous-produits de
dégradation des antioxydants, des biocides ainsi que d’autres substances dont des
composés organométalliques ou des métaux lourds (plomb), voire des solvants.
Certaines substances peuvent bloquer l’action des androgènes (hormones mâles) ou
accélérer leur dégradation.
Les conséquences potentielles des perturbateurs endocriniens sur le système endocrinien
peuvent être assez variées, mais les plus étudiées sont actuellement :

• Altérations des fonctions de reproduction masculine (baisse de la qualité du sperme,


une altération au niveau du système nerveux central et de l’axe hypothalamo-
hypophysaire ...)
• Malformations du système reproducteur mâle (malposition testiculaire, malformation
de l’uretère ...)
• Troubles de la fonction reproductrice féminine (anomalies de la fonction ovarienne,
de la fertilité...)
• Inversion du « sex-ratio » (naissance d’un plus grand nombre de filles que de
garçons)
• Altération du système immunitaire
• Augmentation de fréquence de certaines tumeurs hormono-dépendantes : cancers
des testicules ou du sein, endométriose
• Perturbation de la fonction thyroïdienne
Effets neurotoxiques
La neurotoxicité est la capacité à induire des effets néfastes au niveau du système nerveux
central (SNC) ou périphérique (SNP). Le SNC comporte le cerveau, le cervelet et la moelle
épinière, son rôles est de recevoir, d’analyser et de traiter les information. Le SNP lui est
formé par des nerfs qui assurent la communication aux organes.
Le système nerveux est particulièrement affectées par les substance toxiques car ces
cellules ne peuvent pas ce régénérer, par conséquent, les dommages toxique au cerveau ou
a la moelle épinière sont permanent.
toxicité sur l’homme
toxicité aiguë
La toxicité aiguë concerne l’ensemble des signes pathologiques qui suivent une exposition
généralement unique, à forte dose ou concentration élevée. Il s’agit là le plus souvent
d’accidents survenant après une inhalation ou une projection cutanée. Les intoxications
aiguës donnent généralement lieu à des effets brefs et réversibles qui se manifestent après
un délai plus ou moins long, de quelques minutes à plusieurs heures. Dans les cas les plus
graves, les intoxications aiguës peuvent se compliquer de séquelles irréversibles sur certains
organes, qui seront également spécifiées
Toxicité chronique
La toxicité chronique regroupe l’ensemble des effets liés à des expositions répétées à des
doses ou concentrations plus faibles que celles entraînant des effets aigu.
elle implique une recherche a posteriori des expositions que des sujets soient exposés à une
seule substance dans leur carrière professionnelle. Pour certaines manifestations
pathologiques, il faut également prendre en compte des expositions non professionnelles :
tabac et bronchites ou affections pulmonaires, alcool ou médicaments, et troubles
hépatiques ou neurologiques.
Généralement, les anomalies indiquées sont d’abord cliniques, mais également
radiologiques ou biologiques.
Effet perturbateur endocrinien
Effets génotoxiques
Pour un nombre croissant de substances, on dispose d’études visant à mettre en évidence
une action mutagène chez l’Homme.
Lorsque les resultas sont positif, les examens fournissent des indications sur l’existence
probable d’une exposition à une substance génotoxique, sans indiquer le risque individuel
(par exemple l’augmentation d’un risque de cancer).
Effets cancérogènes
On considère qu’une substance est cancérogène lorsqu’elle augmente la fréquence des
tumeurs cancéreuses dans la population exposée, mais également si elle peut en réduire le
délai d’apparition ou modifier le type de tumeurs observées dans cette population. Dans le
cas de la cancérogenèse, les études sont réalisées souvent plusieurs dizaines d’années
après le début des expositions.Ce décalage entre l’exposition et les effets rend délicate
l’évaluation des risques potentiels.
Effets sur la reproduction
Les effets sur la reproduction traitent des altérations de la fertilité (chez l’homme et chez la
femme), des risques d’avortement (fausse couche), de prématurité, et de toute action
perturbant le développement de la descendance.
Des tests neurocomportementaux permettent d’évaluer les différents aspects du
fonctionnement du système nerveux central, comme l’attention, la performance motrice, la
perception, l’apprentissage ou la mémoire.
RÉGLEMENTATION
(d’après le code du travail et du code de la sécurité social)
Sécurité et santé au travail
La prévention du risque chimique consiste à supprimer ou à réduire au minimum le risque
d’exposition à des agents chimiques dangereux, avec des dispositions spécifiques pour les
produits cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction (CMR) ou pour les
procédés cancérogènes.
Elle s’articule autour de quatre grands principes :
■ procéder à une évaluation des risques ;
■ si le risque ne peut pas être supprimé, le réduire au minimum par des mesures de
prévention et de protection adaptées ;
■ former et informer les utilisateurs ;
■ assurer le suivi individuel de l’état de santé des salariés exposé
Par la suite, 15 rubriques spécifiques peuvent s’y ajouter mais ne correspondent pas a
toutes les substances comme l’aération, diverses préventions, recommandation de douche
étiquetage... (voir p20 fiche toxicologique de l’INRS)
Protection de la population
Voir code de la santé publique.
Protection de l’environnement
La législation impose diverses mesures dans la prévention des risques majeurs, la lutte
contre les pollutions du milieu naturel, la valorisation et le recyclage des déchets ainsi que la
diminution des nuisances.
Transport
Les réglementations du transport de matière dangereux est a respecter lors de transport de
produit chimique. Cette réglementation vise à minimiser le risque durant les transport ainsi
qu’à permettre une intervention rapide et adapter lors d’accident.
Recommandations
1- au point de vue technique

• Information et formation des travailleurs (infirmation, formation, règle d’hygiène)


• Manipulation (choix et conception des protections collectives, contrôle a effectuer,
précaution à prendre)
• EPI (à mettre en place si risque résiduel d’exposition à un produit chimique
dangereux persiste)
• Stockage (conception des lieux de stockage, incompatibilité entre substance, moyen
de prévention, condition de stockage, matériaux à proscrire...)
• Déchets (indication sur maîtrise du rejets, récupération, stockage...
2- point de vue médical

• Suivi en santé au travail des travailleurs exposés


• Fertilité/grossesse
• Surveillance biologique de l’exposition
• Conduite à tenir en cas d’urgence

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