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Questions sur le salut

1. Qu’est-ce que le salut ? Quelle est la doctrine chrétienne


concernant le salut ?
2. Quel est le plan / la voie du salut ?
3. Sommes-nous sauvés par la foi seule ou par la foi et les œuvres ?
4. L'assurance du salut est-elle Biblique ?
5. Sommes-nous sauvés une fois pour toutes ?
6. Comment puis-je avoir l’assurance de mon salut ?
7. Qu’est-ce que la substitution pénale ?
8. Comment les hommes étaient-ils sauvés avant que Jésus ne
meure pour nos péchés ?
9. Qu’arrive-t-il à ceux qui n’ont jamais entendu parler de Jésus ?
Dieu les condamnera-t-il ?
10. Comment la souveraineté de Dieu et le libre-arbitre de l’homme
s’accordent-ils en vue du salut ?
11. L’assurance du salut est-elle un prétexte pour continuer à
pécher ?
12. Pourquoi la résurrection de Jésus Christ est-elle si importante ?
13. Qu'arrive-t-il aux bébés et aux enfants qui meurent en bas âge
? Quel est l'âge de raison selon la Bible ?
14. Pourquoi Dieu a-t-il exigé des sacrifices d’animaux dans
l’Ancien Testament ?
15. Si nous avons l’assurance du salut, pourquoi la Bible nous met-
elle si fermement en garde contre l’apostasie ?
16. Les chrétiens doivent-ils continuer à demander pardon pour
leurs péchés ?
17. Le baptême est-il nécessaire au salut ? Qu’est-ce que la
régénération baptismale ?
18. Le chrétien peut-il perdre son salut ?
19. Qu’est-ce que la réconciliation chrétienne ? Pourquoi avons-
nous besoin d’être réconciliés avec Dieu ?
20. Quel est le sens de la rédemption chrétienne ?
21. Qu’est-ce que la justification ?
22. Qu’est-ce que la repentance ? Est-elle nécessaire pour le salut ?
23. Qui peut être sauvé ? Le salut est-il pour tous ?
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24. Un chrétien rétrograde est-il toujours sauvé ?
25. 1 Pierre 3.21 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au salut ?
26. Actes 2.38 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au salut ?
27. Jean 3.5 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au salut ?
28. Marc 16.16 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au salut ?
29. Que dit la Bible des conversions sur son lit de mort ?
30. Est-il possible que le nom d’une personne soit effacé du livre
de vie ?
31. Que faire si je ne me sens pas sauvé ?
32. Dieu continuera-t-il de vous pardonner si vous commettez
encore et encore le même péché ?
33. Un chrétien peut-il « renoncer » au salut ?
34. Dieu pardonne-t-il les grands péchés ? Pardonnerait-il à un
meurtrier ?
35. Qu’est-ce que l’essentiel du message de l’Évangile ?
36. Que signifie le fait que Jésus est mort pour nos péchés ?
37. Y a-t-il une différence entre le livre de vie et le livre de vie de
l’Agneau ?
38. Quelle est la différence entre la miséricorde et la grâce ?
39. Comment et à qui Jésus a-t-il payé notre rançon ?
40. Si nous doutons de notre salut, cela veut-il dire que nous ne
sommes pas vraiment sauvés ?
41. Qu’est-ce que la sanctification ? Quelle est la définition de la
sanctification chrétienne ?
42. Peut-on être sauvé par la révélation générale ?
43. Aurons-nous une deuxième chance de salut après notre mort ?
44. Quels sont les signes d’une foi authentique qui sauve ?
45. Y a-t-il des péchés que Dieu ne pardonne pas ?
46. Qu’est-ce que le véritable Évangile ?
47. Quel est l’âge requis pour accepter Jésus comme son Sauveur ?

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Question : « Qu’est-ce que le salut ? Quelle est la doctrine
chrétienne du salut ? »

Réponse : Le salut, c’est être délivré du danger et de la souffrance.


Sauver quelqu’un, c’est le délivrer ou le protéger. Le mot comporte
une idée de victoire, de santé ou de protection. La Bible emploie
parfois les mots sauvé ou salut pour une délivrance temporelle,
physique, comme quand Paul a été libéré de prison (Philippiens 1.19).
Mais le plus souvent, le mot « salut » fait référence à la délivrance
spirituelle éternelle. Quand Paul a dit au geôlier philippien ce qu’il
doit faire pour être sauvé, il parlait de sa destinée éternelle
(Actes 16.30-31). Jésus met le salut sur le même plan que l’entrée dans
le royaume de Dieu (Matthieu 19.24-25).

De quoi sommes-nous sauvés ? D’après la doctrine chrétienne du


salut, nous sommes sauvés de la « colère, » c’est-à-dire du jugement
de Dieu pour nos péchés (Romains 5.9, 1 Thessaloniciens 5.9). Le
péché nous sépare de Dieu et sa conséquence est la mort (Romains
6.23). Le salut biblique implique notre délivrance des conséquences
du péché, donc l’effacement de ce dernier.

Qui nous sauve ? Dieu seul peut ôter le péché et nous délivrer de son
châtiment (2 Timothée 1.9, Tite 3.5).

Comment Dieu sauve-t-il ? D’après la doctrine chrétienne du salut,


Dieu est venu nous sauver par Christ (Jean 3.17). Plus précisément,
c’est par la mort de Jésus sur la croix et sa résurrection que nous
sommes sauvés (Romains 5.10, Éphésiens 1.7). Les Écritures disent
clairement que le salut est un don gratuit et immérité de Dieu
(Éphésiens 2.5, 8), accessible seulement par la foi en Jésus-Christ
(Actes 4.12).

Comment recevons-nous le salut ? Nous sommes sauvés par la foi.


D’abord, nous devons entendre l’Évangile, la bonne nouvelle de la
mort et de la résurrection de Jésus (Éphésiens 1.13).
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Puis, nous devons croire, mettre toute notre confiance en le Seigneur
Jésus (Romains 1.16), ce qui implique la repentance, changer d’avis
concernant le péché et Christ (Actes 3.19) et enfin, faire appel au nom
du Seigneur (Romains 10.9-10, 13).
Voici un bon résumé de la doctrine chrétienne du salut : la
délivrance, par la grâce de Dieu, du châtiment éternel à cause du
péché, accordée à tous ceux qui acceptent par la foi les conditions
divines de repentance et de la foi dans le Seigneur Jésus. Le salut est
disponible en Jésus seul (Jean 14.6, Actes 4.12) et dépend de Dieu
seul pour son don, son assurance et sa sécurité.

Question : « Quel est le plan / la voie du salut ? »

Réponse : Avez-vous faim ? Pas une faim physique, mais faim de


quelque chose de plus dans votre vie ? Y a-t-il quelque chose au fond
de vous qui semble demeurer à jamais insatisfait ? Si oui, Jésus est le
chemin ! Il a dit : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura
jamais faim et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6.35)
Êtes-vous dans la confusion ? Avez-vous l’impression de ne
jamais trouver votre voie ou un sens à votre vie ? Avez-vous l’im-
pression que quelqu’un a éteint la lumière et que vous ne trouvez pas
l’interrupteur ? Si oui, Jésus est le chemin ! Jésus a proclamé : « Je suis
la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
mais il aura au contraire la lumière de la vie. » (Jean 8.12)
Vous sentez-vous exclu(e) de la vraie vie ? Avez-vous franchi de
nombreuses portes, pour vous apercevoir à chaque fois que ce qui se
trouvait de l’autre côté était vide et n’avait pas de sens ? Aspirez-
vous à une vie épanouie ? Si oui, Jésus est le chemin ! Il a déclaré : «
C’est moi qui suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il
entrera et il sortira, et il trouvera de quoi se nourrir. » (Jean 10.9)
Les autres vous déçoivent-ils toujours ? Avez-vous des relations
superficielles et vaines ? Avez-vous l’impression que tout le monde
essaie de profiter de vous ? Si oui, Jésus est le chemin ! Il a dit : « Je
suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. […] Je connais
mes brebis et elles me connaissent. » (Jean 10.11, 14)
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Vous demandez-vous ce qu’il y a après cette vie ? Êtes-vous fatigué
de vivre pour des choses périssables ? Doutez-vous parfois que la vie
ait un sens ? Voulez-vous continuer à vivre après votre mort ? Si oui,
Jésus est le chemin ! Il a déclaré : « C’est moi qui suis la résurrection et
la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et toute personne qui
vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11.25-26)

Quel chemin est le bon ? Qu’est-ce que la vérité ? Qu’est-ce que la vie
? Jésus a répondu à ces questions : « C’est moi qui suis le chemin, la
vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi. » (Jean 14.6)
La faim que vous ressentez est une faim spirituelle qui ne peut être
satisfaite que par Jésus. Jésus est le seul qui peut chasser les ténèbres.
Jésus est la porte vers une vie épanouie. Jésus est l’ami et le berger
que vous cherchez. Jésus est la vie, dans ce monde et dans le monde
à venir. Jésus est le chemin du salut !

La raison pour laquelle vous avez faim, semblez perdu dans les
ténèbres et ne trouvez pas de sens à votre vie, c’est que vous êtes
séparé(e) de Dieu. La Bible nous dit que nous avons tous péché et
sommes par conséquent séparés de Dieu (Ecclésiaste 7.20 ; Romains
3.23). Le vide que vous ressentez dans votre cœur est dû à l’absence
de Dieu dans votre vie. Nous avons été créés pour être en relation
avec lui. À cause de notre péché, nous sommes séparés de lui. Pire
encore, notre péché nous séparera de Dieu pour toute l’éternité,
pendant cette vie et celle à venir (Romains 6.23 ; Jean 3.36).
Comment ce problème peut-il être résolu ? C’est Jésus le chemin
! Il a pris nos péchés sur Lui (2 Corinthiens 5.21).
Il est mort à notre place (Romains 5.8), subissant la punition que
nous méritions. Trois jours plus tard, Jésus est ressuscité, démontrant
sa victoire sur le péché et la mort (Romains 6.4-5). Pourquoi ? Jésus a
répondu lui-même à cette question : « Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15.13) Jésus est mort afin que
nous vivions. Si nous mettons notre foi en Jésus, en croyant qu’il est
mort pour nos péchés, alors tous nos péchés seront pardonnés et
effacés. Notre faim spirituelle sera comblée. La lumière sera allumée.
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Nous aurons une vie épanouie. Nous connaîtrons réellement notre
meilleur ami et notre bon berger. Nous saurons que nous aurons la
vie après la mort, en ressuscitant au ciel pour l’éternité avec Jésus !
« En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin
que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. »
(Jean 3.16) Avez-vous pris la décision d'accepter Christ après ce que
vous venez de lire ici ? Si oui, cliquez sur le bouton ci-dessous : « J’ai
accepté Christ aujourd’hui. »

Question : « Sommes-nous sauvés par la foi seule ou par la foi et


les œuvres ? »

Réponse : C’est peut-être la question la plus importante de toute la


théologie chrétienne. Elle a été à l’origine de la Réforme, la rupture
entre les Églises protestantes et l’Église catholique. Elle est l’une des
différences fondamentales entre le christianisme biblique et la
plupart des sectes se disant chrétiennes. Sommes-nous sauvés par la
foi seule ou par la foi et les œuvres ? Suis-je sauvé rien qu’en croyant
en Jésus ou y a-t-il des choses à faire en plus ?
Certains passages bibliques difficilement conciliables compli-
quent la question de la foi et des œuvres. Comparez Romains 3.28, 5
.1 et Galates 3.24 avec Jacques 2.24. Certains voient une divergence
entre Paul (« le salut s’obtient par la foi seule ») et Jacques (« le salut
s’obtient par la foi et les œuvres. ») Paul affirme le dogme de la
justification par la foi seule (Éphésiens 2.8-9), tandis que Jacques
semble dire que nous sommes justifiés par la foi et les œuvres.
Cette contradiction apparente est résolue en examinant de quoi
Jacques parle exactement : il réfute l’idée qu’il soit possible d’avoir la
foi sans produire de bonnes œuvres (Jacques 2.17-18). Il souligne que
la foi véritable en Christ a pour effet une vie transformée et des bonnes
œuvres (Jacques 2.20-26). Jacques ne dit pas que nous sommes justifiés par
la foi et des œuvres, mais qu’une personne qui est vraiment justifiée par la
foi le manifestera par de bonnes œuvres. Si quelqu’un se dit croyant, mais
n’accomplit pas de bonnes œuvres, il n’a probablement pas la foi
véritable en Christ (Jacques 2.14, 17, 20, 26).
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Paul dit la même chose dans ses écrits. On trouve une liste des bons
fruits qui doivent se manifester dans la vie des croyants en Galates
5.22-23. Tout juste après avoir dit que nous sommes sauvés par la foi,
non par des œuvres (Éphésiens 2.8-9), Paul ajoute que nous avons été
créés pour des bonnes œuvres. (Éphésiens 2.10) Il s’attend autant que
Jacques à ce que notre foi transforme notre vie : « Si quelqu’un est en
Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici,
toutes choses sont devenues nouvelles ». (2 Corinthiens 5.17) L’enseigne-
ment de Jacques et de Paul sur le salut n’est pas contradictoire. Ils
abordent le même sujet avec des perspectives différentes. Paul a
simplement souligné que nous sommes justifiés par la foi seule,
tandis que Jacques a mis l’accent sur le fait qu’une foi authentique en
Christ produit de bonnes œuvres.

Question : « L'assurance du salut est-elle Biblique ? »

Réponse : Quand quelqu'un accepte Christ comme son Sauveur, il


commence une relation avec Dieu qui garantit son salut. Jude 24 rend
gloire à « celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire
paraître devant sa gloire irréprochable et dans l'allégresse. » La
puissance de Dieu peut empêcher le croyant de tomber. C'est à lui,
pas à nous, de nous présenter dans sa glorieuse présence. Notre
assurance du salut est la conséquence de la grâce de Dieu qui nous
garde, pas de nos efforts pour conserver notre salut.
Le Seigneur Jésus-Christ a proclamé : « Je leur donne la vie
éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher
à ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous
et personne ne peut les arracher à la main de mon Père. » (Jean 10.28-
29b) Si Jésus et le Père nous tiennent tous deux fermement dans leur
main, qui pourra nous en ravir ?
Éphésiens 4.30 dit que les croyants sont « marqués d'une empreinte
pour le jour de la libération. » Si les croyants n'avaient pas l'assurance
du salut, cette empreinte ne pourrait être préservée jusqu'au jour du
salut, mais seulement jusqu'au jour du péché, de l'apostasie ou de
l'incrédulité.
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Jean 3.15-16 nous dit que quiconque croit en Jésus-Christ aura « la vie éter-
nelle. » Si une personne avait la promesse de la vie éternelle, mais que celle-
ci lui serait ensuite retirée, elle n'aurait jamais été éternelle. Sans l'assu-
rance du salut, les promesses bibliques de vie éternelle seraient erronées.
L'argument le plus convaincant en faveur de l'assurance du salut
est Romains 8.38-39 : « En effet, j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie,
ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances,
ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »
Notre assurance du salut est basée sur l'amour de Dieu pour ses
rachetés. Elle nous est acquise par Christ, promise par le Père et
scellée par le Saint-Esprit.

Question : « Sommes-nous sauvés une fois pour toutes ? »

Réponse : Une fois que l’on est sauvé, l’est-on une fois pour toutes ?
Quand nous acceptons Christ comme notre Sauveur, nous entrons
dans une relation avec Dieu, qui nous garantit notre salut éternel,
comme le montrent de nombreux passages des Écritures.

a) Romains 8.30 déclare : « Ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés


; ceux qu'il a appelés, il les a aussi déclarés justes ; et ceux qu'il a déclarés
justes, il leur a aussi accordé la gloire. » Ce verset nous montre qu'à
partir du moment où Dieu nous a choisis, c'est comme si nous
avions déjà reçu la gloire en sa présence au ciel. Il n'y a rien qui
puisse empêcher un croyant d'un jour de recevoir cette gloire, car
Dieu l'a déjà prévue au ciel. Dès qu'une personne est justifiée, elle
est certaine d'être sauvée, comme si elle avait déjà reçu sa gloire céleste.
b) Paul pose deux questions cruciales en Romains 8.33-34 : « Qui
accusera ceux que Dieu a choisis ? C'est Dieu qui les déclare justes !
Qui les condamnera ? Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est
à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! » Qui accusera les élus
de Dieu ? Personne, car Christ est notre avocat. Qui nous condamnera
? Personne, car Christ, qui est mort pour nous, est celui qui
condamne. Notre Sauveur est à la foi notre avocat et notre juge.

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c) Les croyants sont nés de nouveau (régénérés) quand ils croient
(Jean 3.3, Tite 3.5). Pour qu'un chrétien puisse perdre son salut, il
devrait être « dérégénéré. » La Bible ne donne aucune preuve que
la nouvelle naissance puisse être retirée.
d) Le Saint-Esprit habite tous les croyants (Jean 14.17, Romains 8.9)
et baptise tous les croyants dans le corps de Christ (1 Corinthiens
12.13). Pour qu'un croyant puisse perdre son salut, il faudrait que
l'Esprit le quitte et qu'il soit détaché du corps de Christ.
e) Jean 3.15 dit que quiconque croit en Jésus-Christ aura « la vie
éternelle. » Si vous croyiez en Christ aujourd'hui et aviez la vie
éternelle, mais la perdiez demain, alors elle n'était pas éternelle.
Ainsi, si vous perdiez votre salut, les promesses bibliques de vie
éternelle seraient erronées.
f) Le meilleur argument est à mon sens le mieux exprimé par les
Écritures elles-mêmes : « En effet, j'ai l'assurance que ni la mort ni la
vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les
puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne
pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre
Seigneur. » (Romains 8.38-39) Souvenez-vous le Dieu qui vous a
sauvé vous gardera aussi. Une fois que nous sommes sauvés, nous le
sommes pour toujours. Notre salut est garanti éternellement !

Question : « Comment puis-je avoir l’assurance de mon salut ? »

Réponse : Beaucoup de disciples de Jésus-Christ cherchent l’assu-


rance du salut au mauvais endroit : dans notre croissance spirituelle,
ce que Dieu fait dans nos vies, nos bonnes œuvres et notre obéissance
à la Parole de Dieu, qui se manifestent par notre démarche
chrétienne. Ces choses peuvent être des signes de notre salut, mais
nous ne devons pas baser notre assurance du salut sur elles, mais
plutôt sur les vérités objectives de la Parole de Dieu. Nous avons
l’assurance du salut par les promesses de Dieu, pas par notre
expérience subjective.

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Comment pouvez-vous avoir l’assurance du salut ? Lisez 1 Jean 5.11-
13 : « Or, voici ce témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette
vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de
Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit cela, à vous qui croyez au nom du Fils
de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle. » Qui a le Fils
? Celui qui croit en lui (Jean 1.12). Si vous avez Jésus, vous avez la
vie, non temporelle, mais éternelle.
Dieu veut que nous ayons l’assurance de notre salut. Nous ne devons
pas mener nos vies chrétiennes en nous interrogeant et en doutant
tous les jours de notre salut. C’est pourquoi la Bible nous expose si
clairement le plan du salut : croyez au Seigneur Jésus et vous serez
sauvés (Jean 3.16, Actes 16.31). « Si tu reconnais publiquement de ta
bouche que Jésus est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a
ressuscité, tu seras sauvé. » (Romains 10.9) Vous êtes-vous repenti de
vos péchés ? Croyez-vous que Jésus est mort pour vos péchés et
ressuscité (Romains 5.8, 2 Corinthiens 5.21) ? Avez-vous mis votre
confiance en lui seul pour votre salut ? Si la réponse est oui, alors
vous êtes sauvés ! L’assurance signifie l’absence de doute. En prenant
la Parole de Dieu à cœur, vous n’avez plus aucun doute au sujet de
votre salut éternel.
Jésus lui-même déclare à ceux qui croient en lui : « Je leur donne la
vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à
ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et
personne ne peut les arracher à la main de mon Père. » (Jean 10.28-29) La
vie éternelle est... éternelle ! Personne, pas même vous-même, ne
peut vous priver du don fait par Dieu du salut en Christ.

Nous serrons les paroles de Dieu dans votre cœur, afin de ne pas
pécher contre lui (Psaumes 119.11) ; or, le doute est un péché.
Réjouissez-vous de ce que vous dit la Parole de Dieu : au lieu du
doute, nous pouvons vivre une vie pleine de confiance ! Nous
pouvons avoir l’assurance, basée sur les Paroles mêmes de Christ,
que notre salut ne sera jamais remis en question. Notre assurance du
salut se base sur le salut complet et parfait auquel Dieu a pourvu par
Jésus-Christ.
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Question : « Qu’est-ce que la substitution pénale ? »

Réponse : La substitution pénale fait référence à a mort de Jésus-


Christ à la place des pécheurs. Les Écritures enseignent que tous les
hommes sont pécheurs (Romains 3.9-18, Romains 3.23). Le châtiment
pour notre péché est la mort. Romains 6.23 dit : « En effet, le salaire du
péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en
Jésus Christ notre Seigneur. »

Ce verset nous enseigne plusieurs choses. Sans Christ, nous mour-


rions tous et passerions l’éternité en enfer à cause de nos péchés. La
mort, dans les Écritures, est une « séparation. » Maintenant, nous
mourrons tous, mais certains vivront au ciel avec le Seigneur pour
l’éternité alors que d’autres passeront l’éternité en enfer. La mort à
laquelle ce verset fait référence est l’enfer. Mais il nous apprend aussi
que la vie éternelle est accessible par Jésus-Christ. C’est cela, la
substitution pénale.
Jésus-Christ est mort sur la croix à notre place. C’étaient nous qui
méritions d’être cloués sur cette croix et d’y mourir à cause du péché
dans notre vie, mais Christ a pris sur lui notre punition. « Celui qui
n’a pas connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous afin qu’en lui nous
devenions justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.21)

« Lui qui a lui-même porté nos péchés dans son corps à la croix afin que,
libérés du péché, nous vivions pour la justice. C’est par ses blessures que
vous avez été guéris. » (1 Pierre 2.24) Là encore, on voit que Christ a
pris sur lui nos péchés, pour en payer le prix. Quelques versets plus
loin, nous lisons : « Christ aussi a souffert, et ce une fois pour toutes, pour
les péchés. Lui le juste, il a souffert pour des injustes afin de vous conduire
à Dieu. Il a souffert une mort humaine, mais il a été rendu à la vie par
l’Esprit. » (1 Pierre 3.18) Ces versets nous apprennent que Christ a été
notre substitut et qu’il a aussi expié nos péchés, en en payant le
prix. Un autre passage qui parle de la substitution pénale est Ésaïe
53.5, qui parle de la venue du Christ pour mourir sur la croix pour
nos péchés.

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Cette prophétie est très détaillée et la crucifixion s’est déroulée
exactement comme prédit. « Mais lui, il était blessé à cause de nos
transgressions, brisé à cause de nos fautes ; la punition qui nous donne la
paix est tombée sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes
guéris. » Remarquez la substitution. Là encore, on voit que Christ a
payé le prix pour nous !
Nous ne pouvions payer nous-mêmes le prix de nos péchés qu’en
étant condamnés à passer l’éternité en enfer, mais Jésus-Christ, le Fils
de Dieu, est venu sur terre pour payer le prix de nos péchés. Parce
qu’il a fait cela pour nous, nous pouvons à présent non seulement
être pardonnés, mais aussi passer l’éternité avec lui. Pour cela, nous
devons mettre notre foi en ce que Christ a accompli à la croix. Nous
ne pouvons-nous sauver nous-mêmes : nous avons besoin d’un
remplaçant. La mort de Jésus-Christ est notre substitution pénale.

Question : « Comment les hommes étaient-ils sauvés avant que


Jésus ne meure pour nos péchés ? »

Réponse : Depuis la chute de l’homme, le fondement du salut a


toujours été la mort de Christ. Personne, que ce soit avant ou après la
croix, n’aurait jamais été sauvé sans cet événement-clé de l’histoire
du monde. En mourant, Christ a payé le prix des péchés passés des
saints de l’Ancien Testament et des péchés futurs des saints du
Nouveau Testament.
Le salut a toujours été obtenu par la foi, en Dieu. Le psalmiste
écrit : « Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (Psaumes 2.12)
Genèse 15.6 nous dit qu’Abraham croyait en Dieu et que ç’a été
suffisant à Dieu pour le lui compter comme justice (voir aussi Romains
4.3-8). Le système sacrificiel de l’Ancien Testament n’effaçait pas le péché,
comme l’enseigne clairement Hébreux 9.1-10.4 ; mais il préfigurait le
jour où le Fils de Dieu verserait son sang pour l’humanité pécheresse.
Ce qui a changé à travers les âges est ce que croient les croyants.
Les exigences de Dieu à ce sujet dépendent du niveau de sa
révélation à l’humanité à un moment donné : c’est ce qu’on appelle
la révélation progressive.
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Adam a cru en la promesse de Dieu en Genèse 3.15 que la descen-
dance de la femme vaincrait Satan, il a manifesté sa foi par le nom
qu’il a donné à Ève (v. 20) et Dieu l’a immédiatement agréé en les
couvrant de peaux de bêtes (v. 21). À ce moment-là, c’était tout ce
qu’Adam savait, mais il le croyait.
Abraham a cru en Dieu, selon les promesses et les nouvelles
révélations qu’il avait reçues en Genèse 12 et 15. Avant Moïse, il n’y
avait aucune Écriture, mais l’humanité était responsable par rapport
à ce que Dieu avait déjà révélé. À travers l’Ancien Testament, les
croyants ont été sauvés parce qu’ils ont cru qu’un jour, Dieu allait
intervenir pour résoudre le problème de leurs péchés. Aujourd’hui,
nous regardons en arrière et croyons que Christ a déjà porté nos
péchés sur la croix (Jean 3.16, Hébreux 9.28).

Qu’en est-il des croyants vivant du temps de Christ, avant sa mort et


sa résurrection ? En quoi croyaient-ils ? Comprenaient-ils entière-
ment que Christ mourrait sur la croix pour leurs péchés ? Vers la fin
de son ministère, « Jésus-Christ commença à montrer à ses disciples qu’il
devait aller à Jérusalem, beaucoup souffrir de la part des anciens, des chefs
des prêtres et des spécialistes de la loi, être mis à mort et ressusciter le
troisième jour. » (Matthieu 16.21-22) Quelle fut la réaction de ses disci-
ples à ce message ? « Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre
en disant : « Que Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. »
Pierre et les autres disciples ne connaissaient pas toute la vérité, mais
ils étaient sauvés parce qu’ils croyaient que Dieu allait intervenir
pour résoudre le problème de leurs péchés. Ils ne savaient pas
exactement comment cela se ferait, pas plus qu’Adam, Abraham,
Moïse ou David, mais ils croyaient en Dieu.

Aujourd’hui, nous bénéficions d’une révélation plus complète que


ceux qui ont vécu avant la résurrection du Christ. Nous connaissons
toute la vérité. « Après avoir autrefois, à de nombreuses reprises et de bien
des manières, parlé à nos ancêtres par les prophètes, Dieu, dans ces jours qui
sont les derniers, nous a parlé par le Fils. Il l’a établi héritier de toute chose
et c’est par lui aussi qu’il a créé l’univers. » (Hébreux 1.1-2).
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Notre salut est toujours fondé sur la mort du Christ et conditionné à
notre foi en Dieu. Aujourd’hui, nous croyons que Jésus-Christ est
mort pour nos péchés, qu’il a été enseveli et qu’il est ressuscité le
troisième jour (1 Corinthiens 15.3-4).

Question : « Qu’arrive-t-il à ceux qui n’ont jamais entendu


parler de Jésus ? Dieu les condamnera t il ? »

Réponse : Toute personne est responsable devant Dieu, qu’elle ait «


entendu parler de lui » ou non. La Bible nous dit que Dieu s’est
clairement révélé dans la nature (Romains 1.20) et dans le cœur de
l’homme (Ecclésiaste 3.11). Le problème est que l’humanité est péche-
resse : nous avons tous rejeté cette connaissance de Dieu et nous
sommes rebellés contre lui (Romains 1.21-23). Sans la grâce de Dieu,
nous serions livrés aux désirs pécheurs de notre cœur afin de
comprendre à quel point une vie sans lui est vide et misérable. C’est
ce qu’il fait à ceux qui persistent à le rejeter (Romains 1.24-32).

En réalité, personne n’a jamais entendu parler de Dieu : le problème


est plutôt que certains rejettent ce qu’ils ont entendu et ce qu’ils
peuvent facilement voir dans la nature. Deutéronome 4.29 proclame
: « De là, tu chercheras l’Éternel, ton Dieu, et tu le trouveras si tu le cherches
de tout ton cœur et de toute ton âme. » Ce verset enseigne un principe
important : tous ceux qui cherchent sincèrement Dieu le trouvent. Si
quelqu’un veut réellement connaître Dieu, Dieu se fera connaître à
lui.
Voilà le problème : « Aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu.
» (Romains 3.11) Les gens rejettent la connaissance de Dieu qui est
dans la nature et dans leur cœur et décident plutôt d’adorer un « dieu
» qu’ils se créent eux-mêmes. Il est insensé de remettre en cause la
justice de Dieu s’il décide d’envoyer en enfer quelqu’un qui n’a
jamais eu l’occasion d’entendre l’Évangile de Christ. Les hommes
sont responsables devant Dieu quant à ce que Dieu leur a déjà révélé.
La Bible dit qu’ils rejettent cette connaissance et que Dieu est donc
juste en les condamnant à l’enfer.
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Au lieu de débattre du sort de ceux qui n’ont pas entendu l’Évangile,
en tant que chrétiens, nous devons faire en sorte que tous l’entendent.
Nous sommes appelés à répandre l’Évangile dans toutes les nations
(Matthieu 28.19-20, Actes 1.8). Nous savons que les hommes rejettent
la connaissance de Dieu manifestée dans la nature et cela devrait
nous motiver pour annoncer la bonne nouvelle du salut en Jésus-
Christ. Les hommes ne peuvent être sauvés de leurs péchés et éviter
d’être éternellement séparés de Dieu qu’en acceptant la grâce de Dieu
dans le Seigneur Jésus-Christ.

Si nous acceptons l’idée que ceux qui n’ont jamais entendu l’Évangile
recevront la miséricorde de Dieu, cela pose un grave problème : dans
ce cas, nous devrions nous assurer que personne n’entende jamais
l’Évangile, puisque la pire chose que nous puissions faire serait
d’annoncer l’Évangile à quelqu’un qui le rejetterait. Si cela arrivait,
la personne serait condamnée. Ceux qui n’ont pas entendu l’Évangile
doivent être condamnés, sinon l’évangélisation perdrait tout son
sens. Pourquoi courir le risque que quelqu’un rejette l’Évangile, se
condamnant ainsi lui-même, alors qu’il était auparavant sauvé parce
qu’il ne l’avait pas entendu le message du Salut ?

Question : « Comment la souveraineté de Dieu et le libre-arbitre de


l’homme s’accordent-ils en vue du salut ? »

Réponse : Il nous est impossible de comprendre pleinement le lien


entre la souveraineté de Dieu et le libre-arbitre de l’homme. Seul
Dieu connaît la réponse à cette question. Sur ce sujet, probablement
plus que sur n’importe quelle autre doctrine, il est crucial de
reconnaître notre incapacité à comprendre pleinement la nature de
Dieu et notre relation avec lui. Aller trop loin dans un sens ou dans
l’autre entraîne une vision déformée du salut.
Les Écritures disent clairement que Dieu sait qui sera sauvé
(Romains 8.29, 1 Pierre 1.2). Éphésiens 1.4 nous dit que Dieu nous a
choisis « avant la création du monde. » La Bible répète à maintes
reprises que les croyants sont « choisis »
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(Romains 8.33, 11.5, Éphésiens 1.11, Colossiens 3.12, 1 Thessaloniciens
1.4, 1 Pierre 1.2, 2.9) et « élus » (Matthieu 24.22, 31, Marc 13.20, 27,
Romains 11.7, 1 Timothée 5.21, 2 Timothée 2.10, Tite 1.1, 1 Pierre 1.1)
Le fait que les croyants soient prédestinés (Romains 8.29-30, Éphé-
siens 1.5, 11) et élus (Romains 9.11, 11.28, 2 Pierre 1.10) en vue du
salut est tout à fait évident.
La Bible nous dit aussi que nous avons une responsabilité : tout
ce que nous avons à faire est de croire en Jésus-Christ, et nous serons
sauvés (Jean 3.16, Romains 10.9-10). Dieu sait qui sera sauvé, il
choisit qui sera sauvé et nous devons choisir Jésus pour être sauvés.
Il est impossible à un esprit limité de comprendre comment ces trois
faits s’accordent (Romains 11.33-36). Notre responsabilité est d’an-
noncer l’Évangile dans le monde entier (Matthieu 28.18-20, Actes
1.8). Nous devons tout simplement obéir, en laissant à Dieu les
questions de prescience, d’élection et de prédestination.

Question : « L’assurance du salut est-elle un prétexte pour


continuer à pécher ? »

Réponse : L’objection la plus courante à la doctrine de l’assurance du


salut est qu’elle permettrait de vivre n’importe quelle vie, tout en
étant sauvés. Même si c’est « techniquement » vrai, cela ne l’est pas
dans la pratique. Une personne qui a réellement été rachetée par
Jésus-Christ ne peut plus vivre continuellement et consciemment
dans le péché. Nous devons distinguer le salut de la vie chrétienne.

La Bible dit clairement que nous sommes sauvés par la grâce seule,
par le moyen de la foi seule, en Jésus-Christ seul (Jean 3.16, Éphésiens
2.8-9, Jean 14.6). Une personne est sauvée et a l’assurance de son salut
dès l’instant où elle met sa foi en Christ. Le salut n’est pas obtenu par
la foi, puis entretenu par les œuvres. L’Apôtre Paul aborde ce sujet
en Galates 3.3 : « Manquez-vous à ce point de bon sens ? Après avoir
commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par vos propres forces
? » Si nous sommes sauvés par la foi, notre salut est aussi maintenu
et assuré par la foi.
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Nous ne pouvons pas gagner notre salut, pas plus que le conserver :
c’est le rôle de Dieu (Jude 24), qui nous tient fermement dans sa main
(Jean 10.28-29). Rien ne pourra nous séparer de son amour (Romains
8.38-39).

Nier l’assurance du salut revient à croire que nous devons conserver


notre salut par nos efforts ou bonnes œuvres, ce qui est totalement
incompatible avec le salut par la grâce. Nous sommes sauvés par les
mérites de Christ, non par les nôtres (Romains 4.3-8). Prétendre qu’il
faut obéir à la Parole de Dieu ou mener une vie pieuse pour conserver
notre salut revient à dire que la mort de Jésus n’était pas suffisante
pour payer le prix de nos péchés. La mort de Jésus était absolument
suffisante pour tous nos péchés, passés, présents et futurs, avant et après
notre salut (Romains 5.8, 1 Corinthiens 15.3, 2 Corinthiens 5. 21).

Cela signifie-t-il qu’un chrétien peut vivre comme il l’entend et être


sauvé ? Il s’agit d’une question purement théorique, puisque la Bible
affirme clairement qu’un chrétien authentique ne vivra pas comme il
l’entend. Les chrétiens sont de nouvelles créatures (2 Corinthiens
5.17), qui manifestent les fruits de l’Esprit (Galates 5.22-23), non les
œuvres de la chair (Galates 5.19-21). 1 Jean 3.6-9 dit clairement qu’un
chrétien authentique ne peut continuer à vivre dans le péché.
L’Apôtre Paul répond à l’accusation que la grâce encourage à pécher
: « Que dirons-nous donc ? Allons-nous persister dans le péché afin
que la grâce se multiplie ? Certainement pas ! Nous qui sommes
morts pour le péché, comment pourrions-nous encore vivre dans le
péché ? » (Romains 6.1-2)

L’assurance du salut n’est pas un prétexte pour continuer à pécher,


mais plutôt l’assurance que Dieu aimera toujours ceux qui se confient
en Christ. Si nous connaissons et comprenons l’extraordinaire don
du salut de Dieu, nous ne pouvons plus continuer à pécher. Qui
pourrait, en pleine connaissance du prix que Jésus-Christ a payé pour
nous, continuer à vivre dans le péché (Romains 6.15-23) ?

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Comment quelqu’un qui comprend l’amour inconditionnel et garan-
ti de Dieu pour les croyants pourrait-il rejeter cet amour ? Une telle
personne ne témoigne pas du fait que son assurance du salut est pour
elle un prétexte pour continuer à pécher, mais plutôt qu’elle n’a
jamais véritablement fait l’expérience du salut en Jésus-Christ. « Ceux
qui demeurent en lui ne pèchent pas ; si quelqu’un pèche, il ne l’a pas vu et
ne l’a pas connu. » (1 Jean 3.6)

Question : « Pourquoi la résurrection de Jésus Christ est-elle si


importante ? »

Réponse : La résurrection de Jésus est importante pour plusieurs


raisons. D’abord, elle témoigne de l’immensité de la puissance de
Dieu. Croire en la résurrection, c’est croire en Dieu. Si Dieu existe et
qu’il a créé l’univers et le domine, il a le pouvoir de ressusciter les
morts. S’il n’a pas ce pouvoir, il n’est pas digne de notre foi et de
notre adoration. Seul celui qui a créé la vie peut la ressusciter après
la mort, inverser la mort hideuse, lui retirer son aiguillon et rem-
porter la victoire sur le tombeau (1 Corinthiens 15.54-55). En ressusci-
tant Jésus, Dieu nous rappelle sa souveraineté absolue sur la vie et la mort.
Ensuite, la résurrection de Jésus est un témoignage de la
résurrection des hommes, qui est un principe fondamental de la foi
chrétienne. Contrairement aux autres religions, le christianisme seul
a un fondateur qui transcende la mort et promet la même chose à ses
disciples. Toutes les autres religions ont été fondées par des hommes
et des prophètes qui sont morts et ont été mis au tombeau. En tant
que chrétiens, nous sommes réconfortés par le fait que notre Dieu
s’est fait homme, est mort pour nos péchés et ressuscité le troisième
jour. Le tombeau n’a pas pu le retenir. Il vit et est désormais assis à
la droite de Dieu le Père, au ciel.
En 1 Corinthiens 15, Paul explique en détail l’importance de la
résurrection du Christ. Certains membres de l’église de Corinthe ne
croyaient pas en la résurrection des morts, si bien que, dans ce
chapitre, Paul indique six conséquences désastreuses s’il n’y a pas de
résurrection :
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(1) prêcher Christ n’aurait pas de sens (v. 14),
(2) la foi en Christ serait inutile (v. 14),
(3) tous les témoins et prédicateurs de la résurrection seraient des
menteurs (v. 15),
(4) personne ne serait racheté du péché (v. 17),
(5) tous les croyants décédés seraient perdus (v. 18), et
(6) les chrétiens seraient les plus à plaindre des hommes (v. 19).

Mais Christ est bel et bien ressuscité, « précédant ainsi ceux qui sont
morts » (v. 20) et nous garantissant que nous ressusciterons égale-
ment.

La Parole inspirée de Dieu garantit la résurrection du croyant, quand


Jésus-Christ reviendra chercher son corps (l’Église), à l’Enlèvement.
Cet espoir et cette assurance nous poussent à entamer un grand chant
de triomphe, ainsi que Paul l’écrit dans 1 Corinthiens 15.55 : « Mort,
où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ? »

En quoi ces versets de conclusion soulignent-ils l’importance de la


résurrection ? Paul répond : « sachant que votre travail n’est pas sans
résultat dans le Seigneur » (v. 58). Il nous rappelle que, parce que nous
savons que nous serons ressuscités pour une nouvelle vie, nous
pouvons faire face à la persécution et au danger pour Christ (v. 29-
31), comme lui l’a fait. Nous pouvons suivre l’exemple des milliers
de martyrs à travers l’Histoire, qui ont accepté de renoncer à leur vie
terrestre pour la vie éternelle par la résurrection.
La résurrection est la victoire triomphante et glorieuse de chaque
croyant. Jésus-Christ est mort, a été enseveli et est ressuscité le
troisième jour, selon les Écritures. Enfin, il reviendra ! Les morts en
Christ ressusciteront et ceux qui seront restés en vie à sa venue seront
transformés et recevront de nouveaux corps glorifiés (1 Thessaloni-
ciens 4.13-18). Pourquoi la résurrection de Jésus-Christ est-elle si
importante pour le salut ? Elle montre que Dieu a accepté le sacrifice
de Jésus à notre place. Elle prouve que Dieu a le pouvoir de nous
ressusciter des morts.
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Elle garantit à ceux qui croient en Christ qu’ils ne resteront pas dans
la mort, mais ressusciteront pour la vie éternelle. Tel est notre espoir
béni !

Question : « Qu'arrive-t-il aux bébés et aux enfants qui meurent en


bas âge ? Quel est l'âge de raison selon la Bible ? »

Réponse : L'« âge de raison » est l'âge à partir duquel Dieu tient les
enfants pour responsables de leur péché, de sorte que, si un enfant
meurt avant cet âge, il ira au ciel, par la grâce et la miséricorde de
Dieu. Cette notion est-elle biblique ? Y a-t-il un « âge de l'innocence » ?

Quand on parle de l'âge de raison, on oublie trop souvent que les


enfants, quel que soit leur âge, ne sont pas innocents (au sens d’être
sans péché). La Bible nous dit que même si un enfant n'a pas encore
commis lui-même de péché, tous les hommes, enfants inclus, sont
coupables devant Dieu du péché qu'ils ont hérité de leurs parents.
Dans le Psaume 51 au verset 7, David a écrit : « Oui, depuis ma
naissance, je suis coupable ; quand ma mère m'a conçu, j'étais déjà marqué
par le péché, » reconnaissant qu'il était pécheur dès sa conception. Le
triste fait que des enfants meurent parfois montre qu'ils souffrent
déjà des suites du péché originel d'Adam, dont la mort physique et
spirituelle est la conséquence.

Toute personne, enfant ou adulte, est coupable devant Dieu parce


qu'elle offense sa sainteté. Le seul moyen par lequel Dieu peut être
juste tout en nous justifiant est que nous acceptions son pardon par
la foi en Christ. Christ est le seul chemin. Jean 14.6 cite les paroles de
Jésus : « C'est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père
qu'en passant par moi. » Pierre affirme aussi en Actes 4.12 : « Il n'y a de
salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été
donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Le salut
est un choix personnel.
Qu'en est-il des bébés et des enfants en bas âge, qui n'atteignent
pas l'âge de faire ce choix personnel ?
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Selon certains, ceux qui meurent avant d'atteindre l'âge de raison
sont automatiquement sauvés par la grâce et la miséricorde de Dieu,
que Dieu sauve tous ceux qui meurent avant d'avoir eu la possibilité
de prendre une décision pour ou contre Christ. Treize ans est l'âge de
raison le plus communément admis, selon la coutume juive qui
considère un enfant comme adulte à partir de cet âge, mais la Bible
ne le confirme nulle part. En fait, l'âge de raison varie probablement
d'un enfant à l'autre. Un enfant a atteint l'âge de raison une fois qu'il
est capable de choisir de croire en Christ ou non. Charles Spurgeon
pensait qu'« un enfant de cinq ans [pouvait] être sauvé et régénéré
aussi bien qu'un adulte. »
Ceci dit, gardons aussi à l'esprit le fait que la mort de Christ est
présentée comme étant suffisante pour toute l'humanité. 1 Jean 2.2
dit que Jésus « est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non
seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » Ce
verset est très clair : la mort de Jésus a été suffisante pour payer tous
les péchés, pas seulement pour les péchés de ceux qui ont mis leur
foi en lui, ce qui ouvre à Dieu la possibilité d'appliquer ce paiement
à ceux qui n'ont pas eu l'occasion de croire.
Certains font un lien entre l'âge de raison et l'alliance entre
l'Éternel et la nation d'Israël, qui n'impose rien pour l'inclusion d'un
enfant mâle, à part la circoncision au huitième jour après sa naissance
(Exode 12.48-50, Lévitique 12.3).

Se pose alors la question de savoir si la nature inclusive de l'Ancienne


Alliance s'applique à l'Église ? Le jour de la Pentecôte, Pierre a dit : «
Changez d'attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-
Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit.
En effet, la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui
sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
» (Actes 2.38-39) Le terme enfants (teknon en grec) signifie « fils, fille.
» Actes 2.39 indique que le pardon des péchés est accessible à tous
(cf. Actes 1.8), y compris aux générations à venir, ce qui n'implique
pas le salut de toute la famille ou du foyer : les enfants de ceux qui se
repentent sont également appelés à se repentir.
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Le passage biblique qui semble correspondre le mieux à ce sujet est 2
Samuel 12.21-23. Le contexte de ces versets est l'adultère que le roi
David a commis avec Batcheba, laquelle est tombée enceinte.
L'Éternel a alors envoyé le prophète Nathan auprès de David, pour
l'avertir qu'à cause de son péché, il ferait mourir leur enfant. David a
réagi en pleurant et en priant pour l'enfant, mais son deuil a pris fin
une fois que l'enfant est mort. Ses serviteurs, surpris, ont demandé
au roi David : « Que signifie ta façon d'agir ? Tant que l'enfant était
vivant, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu'il est mort, tu te
relèves et tu manges ! » Il répondit : « Lorsque l'enfant était encore
vivant, je jeûnais et je pleurais, car je me disais : Qui sait ? Peut-être
l'Éternel me fera-t-il grâce et peut-être l'enfant restera-t-il en vie.
Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûner ? Puis-je le faire revenir ?
C'est moi qui irai le retrouver, mais lui ne reviendra pas vers moi. »
La réponse de David indique que ceux qui n'ont pas eu la possibilité
de croire sont sauvés par Dieu. David a dit qu'il irait vers l'enfant,
mais qu'il ne pouvait pas le faire revenir. On voit aussi, et c'est tout
aussi important, que David semble consolé par cette certitude.
Autrement dit, David sait qu'il reverra son fils (au ciel), même s'il ne
peut pas le faire revenir.

Même s'il est possible que Dieu applique le paiement des péchés par
Christ à ceux qui n'ont pas eu la possibilité de croire, la Bible ne le dit
pas explicitement. C'est donc un sujet sur lequel nous ne pouvons
pas être trop catégoriques ni en faire un point de doctrine. Le fait que
Dieu applique la mort du Christ à ceux qui n'ont pas pu croire semble
conforme à son amour et à sa miséricorde. Notre position est que
Dieu applique le paiement des péchés par Christ aux bébés et aux
handicapés mentaux, puisque leur état mental ne leur permet pas de
comprendre leur condition pécheresse et leur besoin d'un Sauveur ;
mais, encore une fois, nous ne pouvons pas en faire un dogme. Ce
dont nous sommes certains, c'est que Dieu est amour, saint,
miséricordieux, juste et bienveillant, que tout ce qu'il fait est juste et
bon et qu'il aime les enfants plus encore que nous.

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Question : « Pourquoi Dieu a-t-il exigé des sacrifices d’animaux
dans l’Ancien Testament ? »

Réponse : Dieu a exigé des sacrifices d’animaux pour le pardon


temporaire des péchés et en préfiguration du sacrifice complet et
parfait de Jésus-Christ (Lévitique 4.35, 5.10). Le sacrifice d’animaux
est un thème important dans les Écritures, car « s'il n'y a pas de sang
versé, il n’y a pas de pardon. » Quand Adam et Ève ont péché, Dieu
a tué des animaux pour les vêtir (Genèse 3.21). Quand Caïn et Abel
ont offert des sacrifices à Dieu, celui de Caïn ne fut pas agréé, parce
qu’il a fait une offrande de fruits, tandis que celui d’Abel fut agréé,
parce qu’il a fait une offrande « des premiers-nés de son troupeau. »
(Genèse 4.4-5) Après le déluge, Noé a sacrifié des animaux à Dieu
(Genèse 8.20-21).

Dieu a ordonné à la nation d’Israël de faire de nombreux sacrifices,


selon certaines règles qu'il a lui-même prescrites. D'abord, l’animal
devait être sans tache. Ensuite, la personne qui offrait le sacrifice
devait s’identifier à lui. Enfin, elle devait mettre à mort l'animal. Les
sacrifices offerts avec foi procuraient le pardon des péchés. Un autre
sacrifice, offert le jour des expiations et décrit dans Lévitique 16,
manifeste le pardon du péché et son effacement : le souverain-
sacrificateur devait prendre deux boucs, dont l’un était sacrifié
comme offrande expiatoire pour le peuple d’Israël (Lévitique 16.15)
et l’autre, chassé dans le désert (Lévitique 16.20-22). Le bouc offert en
sacrifice d'expiation procurait le pardon, tandis que l’autre bouc
emportait avec lui toutes les iniquités.

Pourquoi donc n’y a-t-il plus de sacrifices d’animaux aujourd’hui ?


Les sacrifices d’animaux ont cessé parce que Jésus-Christ est le
sacrifice parfait offert une fois pour toutes. Jean-Baptiste en a
témoigné quand il a vu Jésus venir à lui pour être baptisé, en
s'exclamant : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
» (Jean 1.29) Vous vous demandez peut-être : pourquoi des animaux
? Qu’ont-ils fait de mal ?
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Ils n’avaient rien fait de mal, justement : ils sont seulement morts à la
place de la personne qui offrait le sacrifice. Jésus-Christ non plus
n’avait rien fait de mal, mais il s’est offert lui-même en sacrifice
volontaire pour les péchés de l’humanité (1 Timothée 2.6). Jésus-
Christ a pris sur lui notre péché et est mort à notre place. Comme
l’affirme 2 Corinthiens 5.21 : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a
fait devenir péché pour nous afin qu'en lui nous devenions justice de
Dieu. » Par la foi en ce que Jésus-Christ a accompli sur la croix, nous
pouvons recevoir le pardon.

En résumé, Dieu a institué les sacrifices d’animaux pour que les


personnes puissent éprouver le pardon des péchés. L’animal servait
de substitut, c'est-à-dire qu’il mourait à la place du pécheur ; mais
cette substitution n'était que temporaire, ce pourquoi de nouveaux sacrifices
devaient être offerts encore et encore. Les sacrifices d’animaux ont pris
fin avec Jésus-Christ, qui a été le substitut sacrificiel ultime et final
(Hébreux 7.27) et est à présent le seul médiateur entre Dieu et
l’humanité (1 Timothée 2.5). Les sacrifices d’animaux préfiguraient
le sacrifice de Christ en notre faveur. Les sacrifices d'animaux ne
pouvaient procurer le pardon des péchés que grâce au sacrifice à
venir de Christ pour nos péchés, qu'ils ne faisaient qu'annoncer et
préfigurer.

Question : « Si nous avons l’assurance du salut, pourquoi la Bible


nous met-elle si fermement en garde contre l’apostasie ? »

Réponse : La raison pour laquelle la Bible nous met si fermement en


garde contre l’apostasie est qu’une véritable conversion se reconnaît
à ses fruits visibles. Quand Jean le Baptiste baptisait dans le Jourdain,
il avertissait ceux qui se considéraient eux-mêmes comme justes : «
produisez donc du fruit qui confirme votre changement d’attitude. »
(Matthieu 3.8) Dans son Sermon sur la Montagne, Jésus a enseigné
qu’on reconnaît tout arbre à son fruit (Matthieu 7.16) et que tout
arbre qui ne portera pas du bon fruit sera coupé et jeté au feu
(Matthieu 7.19).
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Le but de ces avertissements est d’enrayer ce qu’on pourrait appeler
le « syndrome de la foi facile. » Autrement dit, suivre Jésus, c’est plus
que de se dire chrétien. N’importe qui peut confesser Christ comme
son Sauveur, mais ceux qui sont vraiment sauvés portent naturelle-
ment des fruits visibles. On peut dès lors se demander quels sont ces
fruits. La meilleure description de ceux-ci se trouve en Galates 5.22-
23, où Paul décrit les fruits du Saint-Esprit : l’amour, la joie, la paix,
la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de
soi. Il y a aussi d’autres sortes de fruit chrétien (comme la louange ou
le fait de gagner des âmes à Christ), mais cette liste résume bien
l’attitude qu’un chrétien doit avoir. Les vrais croyants manifesteront
de plus en plus cette attitude dans leur vie au fur et à mesure qu’ils
avanceront dans leur marche chrétienne (2 Pierre 1.5-8).
Ce sont ces vrais disciples portant du fruit qui ont l’assurance du
salut et de la persévérance finale, comme l’attestent de nombreux
passages des Écritures. Romains 8.29-30 décrit le fil du salut en
soulignant que ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi
prédestinés, appelés, justifiés et glorifiés, sans qu’aucun ne se perde
en chemin. Philippiens 1.6 nous dit que Dieu rendra parfaite l’œuvre
qu’il a commencée en nous. Éphésiens 1.13-14 dit que Dieu nous a
scellés du Saint-Esprit, en gage de notre héritage, jusqu’à ce que nous
entrions en sa possession. Jean 10.29 affirme que nul ne peut ravir les
brebis de Dieu de sa main. Il y a encore bien d’autres passages
bibliques qui vont dans le même sens : les croyants authentiques ont
l’assurance de leur salut.
Les passages mettant en garde les croyants contre l’apostasie ont
deux objectifs principaux. Premièrement, ils exhortent les croyants
authentiques à s’assurer de « leur appel et leur élection. » Paul nous
appelle en 2 Corinthiens 13.5 à nous examiner nous-mêmes pour
savoir si nous sommes dans la foi. C’est quand les croyants sont de
véritables disciples de Jésus-Christ dont la vie porte du fruit que leur
salut est rendu manifeste. Les chrétiens portent du fruit en fonction
de leur niveau d’obéissance et de leurs dons spirituels, mais tous les
chrétiens portent du fruit, ce que nous devrions voir en nous
examinant nous-mêmes.
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Il y a aura des moments dans notre vie chrétienne où nous ne
porterons pas de fruits visibles. Ce sont des temps de péché et de
désobéissance. Pendant ces périodes de désobéissance prolongée,
Dieu nous enlève l’assurance du salut. C’est pour cela que David, au
Psaume 51, demande à Dieu de ne pas lui enlever « la joie de [son]
salut » (Psaumes 51.14). Nous perdons la joie du salut quand nous
vivons dans le péché. C’est pourquoi la Bible nous exhorte : «
Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi ; mettez-
vous vous-mêmes à l’épreuve. » (2 Corinthiens 13.5) Quand un chrétien
authentique s’examine lui-même et ne constate aucun fruit récent,
cela devrait le mener à se repentir sincèrement et à revenir à Dieu.

Un autre objectif des passages sur est d’attirer l’attention sur les
apostats pour que nous puissions les reconnaître. Un apostat est
quelqu’un qui a abandonné sa foi. La Bible montre clairement que les
apostats sont des personnes qui ont confessé leur foi en Jésus-Christ,
mais ne l’ont jamais véritablement accepté comme leur Sauveur.
Matthieu 13.1-9 (la parabole du Semeur) l’illustre parfaitement : dans
cette parabole, un semeur sème une semence, qui symbolise la Parole
de Dieu, sur quatre types de sols : un sol dur, un sol pierreux, un sol
envahi par les mauvaises herbes et un sol fraîchement labouré, ce qui
représente quatre réactions possibles à l’Évangile, la première étant
celle d’un refus catégorique tandis que les trois autres correspondent
à divers niveaux d’acceptation. Les sols pierreux et plein de mauvaises
herbes représentent ceux qui répondent d’abord favorablement à
l’Évangile, mais se détournent quand survient la persécution (le sol
pierreux) ou que les soucis de ce monde les accablent (le sol plein de
mauvaises herbes). Jésus dit clairement concernant ces deux types de
réactions que, même si ces personnes ont d’abord « accepté » l’Évan-
gile, elles n’ont jamais porté de fruit, parce que la semence (de
l’Évangile) n’a jamais pénétré le sol de leur cœur. Seul le quatrième
sol, qui avait été « préparé » par Dieu, a pu recevoir la semence et
porter du fruit. De plus, Jésus dit dans le Sermon sur la Montagne : «
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le
royaume des cieux. » (Matthieu 7.21)
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Le fait que la Bible mette en garde contre l’apostasie, tout en affir-
mant qu’un croyant authentique ne peut pas apostasier, peut sembler
surprenant, mais c’est bien ce que disent les Écritures. 1 Jean 2.19 dit
clairement que ceux qui apostasient montrent par-là qu’ils n’étaient
pas de vrais croyants. Les mises en garde de la Bible contre l’apos-
tasie sont donc un avertissement pour ceux qui sont « dans la foi »
sans l’avoir jamais véritablement reçue. Des passages bibliques comme
Hébreux 6.4-6 et Hébreux 10.26-29 sont des avertissements aux pré-
tendus croyants, pour qu’ils s’examinent eux-mêmes et prennent
conscience que s’ils songent à apostasier, c’est qu’ils ne sont pas vraiment
sauvés. Matthieu 7.22-23 indique que Dieu rejette ces prétendus croyants,
non pour avoir perdu la foi, mais parce qu’il ne les a jamais connus.

Beaucoup de personnes sont prêtes à s’identifier à Jésus. Qui ne veut


pas la vie et la bénédiction éternelle ? Mais Jésus nous encourage à
évaluer le prix à payer pour être son disciple (Luc 9.23-26, 14.25-33).
Les croyants authentiques ont évalué le prix à payer, mais pas les
apostats : il s’agit de personnes qui, en abandonnant la foi, attestent
qu’elles n’avaient jamais été réellement sauvées (1 Jean 2.19). L’apos-
tasie n’implique pas de perdre son salut : elle montre que la personne
n’a jamais réellement été sauvée.

Question : « Les chrétiens doivent-ils continuer à demander pardon


pour leurs péchés ? »

Réponse : Deux questions qui reviennent souvent sont : « Que m’arri-


vera-t-il si je pèche, puis que je meure avant d’avoir eu l’occasion de le
confesser à Dieu ? » et : « Que m’arrivera-t-il si je commets un péché, puis
que j’oublie de le confesser à Dieu ? » Ces deux questions se fondent sur
une idée fausse. Le salut ne dépend pas du fait de confesser et de se
repentir de tous nos péchés avant de mourir. Oui, nous devons
confesser à Dieu nos péchés dès que nous en prenons conscience.
Mais nous ne devons pas pour autant demander sans cesse pardon à
Dieu.

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Quand nous mettons notre foi en Jésus-Christ pour notre salut, tous
nos péchés, petits et grands, passés, présents et futurs, sont pardon-
nés. Les chrétiens n’ont pas besoin de continuer à demander pardon
à Dieu ou à se repentir pour que leurs péchés soient pardonnés : Jésus
est mort pour payer le prix de tous nos péchés, et une fois qu’ils sont
pardonnés, ils le sont définitivement (Colossiens 1.14, Actes 10.43).

Ce que nous devons faire, c’est confesser nos péchés : « Si nous


reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et bon pour nous les pardonner
et pour nous purifier de tout mal. » (1 Jean 1.9) Ce verset nous dit de «
reconnaître » ou confesser nos péchés à Dieu. Ce terme signifie « être
d’accord avec. » Quand nous confessons nos péchés à Dieu, nous
reconnaissons avoir mal agi devant lui. Dieu, qui est « fidèle et juste,
» nous pardonne toujours. En quoi est-il « fidèle et juste » ? Il est fidèle
en pardonnant nos péchés, comme il l’a promis à tous ceux qui ont
accepté Christ comme leur Sauveur, et il est juste en appliquant le
prix payé par Christ pour nos péchés et en reconnaissant qu’ils ont
été expiés.

En même temps, 1 Jean 1.9 déclare que le pardon de nos péchés


dépend d’une certaine manière de leur confession à Dieu. Comment
est-ce possible, si nos péchés sont déjà pardonnés dès le moment où
nous avons accepté Christ comme notre Sauveur ? Il semble que
l’Apôtre Jean décrit ici le pardon dans le cadre « relationnel. » En ce
qui concerne notre position légale devant Dieu, tous nos péchés sont
pardonnés au moment où nous acceptons Christ comme notre
Sauveur, nous avons l’assurance du salut et la promesse d’une
demeure éternelle au ciel. Quand nous nous tiendrons devant Dieu
après notre mort, il ne nous refusera pas l’entrée au ciel à cause de
nos péchés. C’est le pardon légal. Le pardon relationnel est basé sur
le fait que quand nous péchons, nous offensons Dieu et attristons son
Esprit (Éphésiens 4.30). S’il est vrai que Dieu a pardonné tous nos
péchés, ils n’en demeurent pas moins un obstacle à notre relation
avec lui. Un jeune garçon qui pèche contre son père n’est pas exclu
de sa famille : un père selon
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Dieu lui pardonnera de manière inconditionnelle. En même temps,
leur relation devra être restaurée et pour cela, il est nécessaire que
l’enfant confesse sa faute à son père et lui demande pardon. C’est
pour cela que nous confessons nos péchés à Dieu : pas pour conserver
notre salut, mais pour rétablir une relation intime avec lui, qui nous
aime et nous a déjà pardonnés.

Question : « Le baptême est-il nécessaire au salut ? Qu’est-ce que


la régénération baptismale ? »

Réponse : La régénération baptismale est la croyance qu’il faut être


baptisé pour être sauvé. Notre conviction est que le baptême est un
pas d’obéissance important pour un chrétien, mais nous rejetons
catégoriquement l’idée selon laquelle il serait nécessaire au salut.
Nous croyons fermement que tout chrétien devrait recevoir le
baptême d’eau par immersion. Le baptême illustre l’identification
d’un chrétien à la mort, à l’ensevelissement et à la résurrection de
Christ. Romains 6.3-4 déclare : « Ignorez-vous que nous tous qui avons
été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?
Par le baptême en sa mort nous avons donc été ensevelis avec lui afin que,
comme Christ est ressuscité par la gloire du Père, de même nous aussi nous
menons une vie nouvelle. » L’immersion dans l’eau est une image de
notre mort et de notre ensevelissement avec Christ et notre sortie de
l’eau, une image de sa résurrection.

Exiger quoi que ce soit de plus la foi en Jésus-Christ pour le salut


revient à enseigner un salut par les œuvres. Ajouter quoi que ce soit
à l’Évangile revient à dire que la mort de Jésus sur la croix n’était pas
suffisante pour notre salut. Prétendre qu’il faut être baptisé pour être
sauvé revient à dire qu’il nous faut ajouter nos propres bonnes
œuvres et notre obéissance à la mort de Christ pour obtenir le salut.
La mort de Christ seule a payé le prix de nos péchés (Romains 5.8, 2
Corinthiens 5.21). Le baptême est donc un important pas d’obéis-
sance après le salut, mais il ne saurait être une condition du salut.

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Certes, certains versets bibliques semblent indiquer que le baptême
est nécessaire au salut ; mais, puisque la Bible dit clairement que nous
sommes sauvés par la foi seulement (Jean 3.16, Éphésiens 2.8-9, Tite
3.5), il doit probablement y avoir une autre interprétation possible de
ces versets. L’Écriture ne se contredit jamais elle-même. À l’époque
de la Bible, une personne qui se convertissait d’une religion à une
autre était souvent baptisée en signe de la conversion. Le baptême
était un moyen d’exprimer publiquement une décision. Ceux qui
refusaient d’être baptisés montraient par-là qu’ils ne croyaient pas
vraiment. Ainsi, pour les Apôtres et les premiers disciples, l’idée
d’un croyant non baptisé était inconcevable. Quand une personne
affirmait croire en Christ, mais n’osait pas proclamer sa foi
publiquement, cela montrait qu’elle n’avait pas vraiment la foi.

Si le baptême était nécessaire au salut, pourquoi Paul aurait-il écrit :


« Je remercie Dieu de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus
et Gaïus » (1 Corinthiens 1.14) et : « De fait, ce n’est pas pour baptiser que
Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans recourir à la
sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas vidée de sa force »
(1 Corinthiens 1.17) ? Certes, dans ce passage, Paul luttait contre les
divisions dans l’église de Corinthe ; mais comment aurait-il pu écrire
: « Je remercie Dieu que je n’ai baptisé aucun de vous » ou : « De fait, ce
n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, » si le baptême était
nécessaire au salut ? Cela reviendrait à dire : « Je remercie Dieu de ce
que vous n’ayez pas été sauvés par moi » et : « De fait, ce n’est pas pour
sauver que Christ m’a envoyé. » De plus, dans son aperçu détaillé de
l’Évangile (1 Corinthiens 15.1-8), pourquoi omet-il de mentionner le
baptême ? Si le baptême est nécessaire au salut, comment pourrait-il
se faire qu’une présentation de l’Évangile ne le mentionne pas ?

La régénération baptismale n’est pas biblique. Le baptême ne sauve


pas du péché, mais d’une mauvaise conscience. En 1 Pierre 3.21,
Pierre enseigne clairement que le baptême n’était pas un rite de
purification physique, mais l’engagement d’une bonne conscience
devant Dieu.
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Le baptême est le symbole du changement qui a déjà eu lieu dans le
cœur et la vie de celui qui a mis sa confiance en Christ comme
Sauveur (Romains 6.3-5, Galates 3.27, Colossiens 2.12). Le baptême
est un important pas d’obéissance que tout chrétien devrait faire,
mais il n’est pas une condition du salut et enseigner cela revient à
nier la suffisance de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.

Question : « Le chrétien peut-il perdre son salut ? »

Réponse : Avant de répondre à cette question, il faut d’abord définir


le terme « chrétien. » Un chrétien n’est pas quelqu’un qui a fait une
prière, répondu à un appel ou grandi dans une famille chrétienne :
ces choses peuvent faire partie de la vie chrétienne, mais elles n’en
constituent pas l’essence. Un chrétien est quelqu’un qui a mis toute
sa confiance en Jésus-Christ comme son seul Sauveur et possède
donc le Saint-Esprit (Jean 3.16, Actes 16.31, Éphésiens 2.8-9).
D’après cette définition, un chrétien peut-il perdre son salut ? Cette
question est d’une importance capitale. Le meilleur moyen d’y
répondre est peut-être d’examiner ce que la Bible dit du salut et ce
que la perte du salut signifierait.

Un chrétien est une nouvelle créature. « Si quelqu’un est en Christ, il


est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes
choses sont devenues nouvelles. » (2 Corinthiens 5.17) Un chrétien n’est
pas seulement une « version améliorée » de sa personne, mais une
toute nouvelle créature « en Christ. » Si un chrétien perdait son salut,
cela impliquerait la destruction de cette nouvelle création.
Un chrétien est racheté. « Vous le savez en effet, ce n’est pas par des
choses corruptibles comme l’argent ou l’or que vous avez été rachetés de la
manière de vivre dépourvue de sens que vous avaient transmise vos ancêtres,
mais par le sang précieux de Christ, qui est sacrifié comme un agneau sans
défaut et sans tache. » (1 Pierre 1.18-19) Le terme « racheter » implique
le paiement d’un prix : la mort de Christ. Pour qu’un chrétien puisse
perdre son salut, Dieu lui-même devrait révoquer son rachat au prix
du précieux sang de Christ.
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Un chrétien est justifié. « Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi,
nous avons la paix avec Dieu par l’intermédiaire de notre Seigneur Jésus-
Christ. » (Romains 5.1) « Justifier » signifie « déclarer juste. » Tous
ceux qui acceptent Jésus comme leur Sauveur sont « déclarés justes »
par Dieu. Pour qu’un chrétien perde son salut, Dieu devrait revenir
sur sa parole et démentir ce qu’il a précédemment déclaré. Ceux qui
auraient été absous de leur culpabilité devraient de nouveaux être
jugés et condamnés. Dieu devrait inverser sa propre sentence divine.

Un chrétien a la promesse de la vie éternelle. « En effet, Dieu a tant


aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit
en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jean 3.16) La vie
éternelle est la promesse de passer l’éternité au ciel avec Dieu. Dieu
promet : « Croyez et vous aurez la vie éternelle. » Pour qu’un chrétien
puisse perdre son salut, il faudrait redéfinir la vie éternelle de telle
sorte qu’elle ne soit plus éternelle.
Un chrétien est marqué par Dieu et scellé par l’Esprit. « En lui vous
aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile qui vous
sauve, en lui vous avez cru et vous avez été marqués de l’empreinte
du Saint-Esprit qui avait été promis. Il est le gage de notre héritage
en attendant la libération de ceux que Dieu s’est acquis pour célébrer
sa gloire. » (Éphésiens 1.13-14)
Au moment où un nouveau chrétien croit, il est marqué et scellé de
l’Esprit, promis en gage garantissant notre héritage céleste. Le
résultat final est que Dieu est glorifié. Pour qu’un chrétien puisse
perdre son salut, Dieu devrait effacer sa marque, retirer l’Esprit,
violer sa promesse, annuler le gage, conserver l’héritage, renoncer à
être célébré et voir sa gloire diminuée.
Un chrétien est assuré de sa glorification. « Ceux qu’il a prédestinés,
il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi déclarés justes
; et ceux qu’il a déclarés justes, il leur a aussi accordé sa gloire. »
(Romains 8.30) D’après Romains 5.1, nous sommes justifiés au
moment où nous croyons. D’après Romains 8.30, la glorification va
de pair avec la justification. Tous ceux que Dieu justifie ont la
promesse d’être glorifiés.
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Cette promesse sera accomplie au ciel, lors de la résurrection, quand
les chrétiens recevront leur corps parfait. Si un chrétien pouvait perdre
son salut, Romains 8.30 serait faux, puisque Dieu ne pourrait pas garantir
la glorification de tous ceux qu’il a prédestinés, appelés et justifiés.

Un chrétien ne peut pas perdre son salut. Tout (ou presque tout) ce
qui, d’après la Bible, arrive au moment où nous acceptons Jésus-
Christ serait invalidé si le salut pouvait être perdu. Le salut est un
don irrévocable de Dieu (Romains 11.29). Un chrétien ne peut cesser
d’être une créature nouvelle en Christ. La rédemption ne pas être
annulée. La vie éternelle ne peut être temporaire. Dieu ne peut
revenir sur sa parole : la Bible dit qu’il ne peut mentir (Tite 1.2).
Les deux objections les plus fréquentes à l’idée selon laquelle un
chrétien ne peut perdre son salut sont d’ordre expérimental :

(1) Qu’en est-il des chrétiens qui vivent dans le péché, sans se
repentir ?
(2) Qu’en est-il des chrétiens qui renient leur foi en Christ ?

Le problème de ces deux objections est qu’elles partent du point que


tous ceux qui se disent chrétiens sont réellement nés de nouveau. La
Bible déclare qu’un vrai chrétien ne vivra pas continuellement dans
le péché, sans se repentir (1 Jean 3.6) et que celui qui renie sa foi
montre par là qu’il n’était jamais réellement chrétien, né de nouveau
par la puissance de Dieu (1 Jean 2.19), même s’il était peut-être
religieux et a bien caché son jeu. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. »
(Matthieu 7.16) Les rachetés de Dieu appartiennent « à celui qui est
ressuscité afin que nous portions des fruits pour Dieu. » (Romains 7.4)

Rien ne peut séparer un enfant de Dieu de l’amour du Père


(Romains 8.38-39). Rien ne peut arracher un chrétien de la main de
Dieu (Jean 10.28-29). Dieu nous garantit la vie éternelle et préserve le
salut qu’il nous a donné. Le Bon Berger cherche la brebis perdue, et
« lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules et [la ramène] à la
maison. » (Luc 15.5-6)
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L’agneau est retrouvé, alors le berger le porte avec joie sur ses
épaules ; de même, notre Seigneur assume toute la responsabilité de
ramener à la maison en toute sécurité ses enfants égarés. Jude 24-25
met davantage l’accent sur la bonté et la fidélité de notre Sauveur : «
À celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître
devant sa gloire irréprochable et dans l’allégresse, oui, à Dieu seul,
qui nous a sauvés par Jésus-Christ notre Seigneur, appartiennent
gloire, majesté, force et puissance, avant tous les temps, maintenant
et pour l’éternité ! Amen ! »

Question : « Qu’est-ce que la réconciliation chrétienne ? Pourquoi


avons-nous besoin d’être réconciliés avec Dieu ? »

Réponse : Imaginez deux amis qui se disputent ou se battent. Leur


relation, auparavant bonne, est tendue, au bord de la rupture. Ils
cessent de se parler car la communication est devenue trop difficile.
Ces amis deviennent petit-à-petit des inconnus l’un pour l’autre. Un
tel dénouement ne peut être évité que par la réconciliation, par
laquelle l’amitié et l’harmonie sont restaurées. Quand d’anciens amis
trouvent une solution à leurs différends et renouent leur relation, cela
signifie qu’il y a eu réconciliation. 2 Corinthiens 5.18-19 déclare : « Et
tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par Christ et qui nous
a donné le ministère de la réconciliation. En effet, Dieu était en Christ : il
réconciliait le monde avec lui-même en ne chargeant pas les hommes leurs
fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »

La Bible dit que Christ nous a réconciliés avec Dieu (Romains 5.10, 2
Corinthiens 5.18, Colossiens 1.20-21). S’il a fallu une réconciliation,
cela signifie que notre relation à Dieu était brisée. Puisque Dieu est
saint, c’est forcément de notre faute. Notre péché nous a séparés de
lui. Romains 5.10 dit que nous étions ennemis de Dieu : « En effet, si
nous avons été réconciliés avec Dieu grâce à la mort de son Fils lorsque nous
étions ses ennemis, nous serons à bien plus forte raison sauvés par sa vie
maintenant que nous sommes réconciliés. »

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En mourant sur la croix, Christ a satisfait au jugement de Dieu, pour
que nous, ses ennemis, puissions être en paix avec lui. Notre
réconciliation avec Dieu implique donc sa grâce et le pardon de nos
péchés. Grâce au sacrifice de Jésus, notre relation avec Dieu a changé
: alors que nous étions ses ennemis, nous sommes devenus ses amis.
« Je ne vous appelle plus serviteurs […] mais je vous ai appelés amis.
» (Jean 15.15) La réconciliation chrétienne est une vérité glorieuse !
Nous étions ennemis de Dieu et sommes devenus ses amis. Nous
étions condamnés à cause de nos péchés, mais maintenant nous
sommes pardonnés. Nous étions en guerre avec Dieu, maintenant
nous avons une paix qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4.7).

Question : « Quel est le sens de la rédemption chrétienne ? »

Réponse : Nous avons tous besoin de rédemption. Notre condition


humaine naturelle est marquée par le péché : « tous ont péché et sont
privés de la gloire de Dieu. » (Romains 3.23) La rédemption du Christ
nous a délivrés de toute culpabilité, puisque nous avons été «
gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en
Jésus-Christ. » (Romains 3.24)

Les fruits de la rédemption sont la vie éternelle (Apocalypse 5.9-10),


le pardon des péchés (Éphésiens 1.7), la justice (Romains 5.17), la
libération de la malédiction de la loi (Galates 3.13), l’adoption dans
la famille de Dieu (Galates 4.5), la libération de l’esclavage du péché
(Tite 2.14, 1 Pierre 1.14-18), la paix avec Dieu (Colossiens 1.18-20) et
la présence du Saint-Esprit en nous (1 Corinthiens 6.19-20). Être
racheté, c’est donc être pardonné, saint, justifié, délivré, adopté et réconcilié
avec Dieu. Voir aussi Psaumes 130.7-8, Luc 2.38 et Actes 20.28.

Le mot rédemption signifie « rachat. » Ce terme était employé


essentiellement pour l’achat de la liberté d’un esclave. Son
application à la mort du Christ sur la croix est très parlante. Si nous
sommes « rachetés, » cela signifie que notre condition antérieure était
celle d’un esclave.
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Dieu a acheté notre liberté, de sorte que nous ne sommes plus
esclaves du péché ou de la loi de l’Ancien Testament. Cet emploi
métaphorique du terme « rédemption » correspond à l’enseignement
de Galates 3.13 et 4.5.
La notion de rançon est étroitement liée au concept chrétien de
rédemption. Jésus a payé le prix pour notre libération du péché et ses
conséquences (Matthieu 20.28, 1 Timothée 2.6). Il est mort en échange de
notre vie. En fait, les Écritures disent très clairement que la rédemption n’est
possible que « par son sang, » c’est-à-dire par sa mort (Colossiens 1.14).
Les rues du paradis seront remplies d’anciens prisonniers qui, sans
aucun mérite de leur part, ont été rachetés, pardonnés et délivrés. Les
esclaves du péché sont devenus des saints. Il n’y a donc rien de surprenant
à ce que nous chantions un cantique nouveau, un chant d’adoration pour
notre Rédempteur qui est mort pour nous (Apocalypse 5.9). Nous
étions esclaves du péché, condamnés à être éternellement séparés de
Dieu. Jésus a payé le prix pour notre rachat, il nous a délivrés du
péché et nous a sauvés de ses conséquences éternelles.

Question : « Qu’est-ce que la justification ? »

Réponse : Pour faire simple, la justification est le fait d’être déclaré


juste, considéré comme juste devant Dieu. C’est Dieu qui impute la
justice de Christ à ceux qui acceptent Christ (2 Corinthiens 5.21). Bien
que le principe de la justification se retrouve dans l’ensemble des
Écritures, le principal passage qui décrit la justification des croyants
est Romains 3.21-26 : « Mais maintenant, la justice de Dieu dont
témoignent la loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la loi
: c’est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient.
Il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu,
et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la
libération qui se trouve en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être
par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient. Il démontre
ainsi sa justice, puisqu’il avait laissé impunis les péchés commis
auparavant, à l’époque de sa patience. Il la démontre dans le temps présent
de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. »

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Nous sommes justifiés, déclarés justes, au moment de notre salut. La
justification ne nous rend pas justes, mais nous déclare justes par
notre foi en l’œuvre qu’a accomplie Jésus-Christ. Grâce à son sacrifice
qui couvre nos péchés, Dieu nous voit parfaits et sans tache.
Puisqu’en tant que croyants, nous sommes en Christ, quand Dieu
nous regarde, il voit la justice de Christ, qui correspond à ses critères
de perfection, et par conséquent, il nous justifie, nous déclare justes.

Romains 5.18-19 résume très bien cela : « Ainsi donc, de même que
par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de
même par un seul acte d’acquittement la justification qui donne la
vie s’étend à tous les hommes. En effet, tout comme par la
désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs,
beaucoup seront rendus justes par l’obéissance d’un seul. » C’est
grâce à la justification que la paix de Dieu règne dans nos vies et que
les croyants ont l’assurance du salut. C’est aussi la justification qui
permet à Dieu de commencer le processus de la sanctification, par
lequel il fait de nous réellement ce que nous sommes déjà par statut.
« Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi, nous avons la paix
avec Dieu par l’intermédiaire de notre Seigneur Jésus-Christ. »
(Romains 5.1)

Question : « Qu’est-ce que la repentance ? Est-elle nécessaire au


salut ? »

Réponse : Beaucoup pensent que la repentance signifie « se détourner


du péché, » mais ce n’est pas la définition qu’en donne la Bible : dans
la Bible, se repentir signifie plutôt « changer d’avis. » La Bible nous
dit aussi qu’une véritable repentance entraînera un changement de
comportement (Luc 3.8-14, Actes 3.19). Actes 26.20 déclare : « j’ai
annoncé qu’ils devaient se repentir et se tourner vers Dieu en adoptant une
manière d’agir qui confirme leur changement d’attitude. » La définition
biblique complète du mot repentance est donc un changement d’avis
qui entraîne un changement de comportement.

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Quel est alors le lien entre la repentance et le salut ? Le livre des Actes
semble mettre un accent particulier sur le lien entre repentance et
salut (Actes 2.38, 3.19, 11.18, 17.30, 20.21, 26.20). Se repentir, en
référence au salut, c’est changer d’avis par rapport à Jésus-Christ. Le
jour de la Pentecôte (Actes 2), Pierre conclut son sermon par un appel
à la repentance (Actes 2.38). Mais se repentir de quoi ? Pierre exhorte
ceux qui ont rejeté Jésus (Actes 2.36) de changer d’avis à son sujet et
à le reconnaître vraiment comme « Seigneur et Messie. » (Actes 2.36)
Pierre appelle le peuple à changer d’avis, à passer du rejet de Christ
en tant que Messie à la foi en lui comme Messie et Sauveur.

La repentance et la foi peuvent être comprises comme les deux faces


d’une même pièce de monnaie. Il est impossible de mettre sa foi en
Jésus-Christ comme Sauveur sans d’abord changer d’avis à son sujet
et au sujet de son œuvre. Qu’il s’agisse de repentance pour un rejet
conscient ou pour une attitude d’ignorance ou d’indifférence, il faut
changer d’avis. La repentance biblique, par rapport au salut, c’est
passer du rejet de Christ à la foi en lui.
Il est capital de comprendre que la repentance n’est pas une œuvre
que nous accomplissons pour obtenir le salut. Personne ne peut se
repentir et venir à Dieu si Dieu ne l’attire à lui (Jean 6.44). Actes
5.31 et Actes 11.18 indiquent que Dieu seul donne la repentance : elle
n’est possible que par sa grâce. On ne peut se repentir que si Dieu
nous accorde la repentance. Tout dans le salut, y compris la repen-
tance et la foi, dépend de Dieu qui nous attire à lui, nous ouvre les
yeux et change nos cœurs. La patience de Dieu nous pousse à la
repentance (2 Pierre 3.9), de même que sa bonté (Romains 2.4).

Si la repentance n’est pas une œuvre pour obtenir le salut, la


repentance en vue du salut produit des œuvres. Un changement
d’avis véritable et total entraîne forcément un changement dans
notre manière d’agir. Dans la Bible, la repentance conduit toujours à
un changement de comportement. C’est pourquoi Jean le Baptiste a
appelé ceux qui l’écoutaient à « produi[re] du fruit qui confirme [leur]
changement d’attitude » (Matthieu 3.8).
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Quelqu’un qui s’est réellement repenti de son rejet du Christ et a mis
sa foi en lui, le manifestera par une vie transformée (2 Corinthiens
5.17, Galates 5.19-23, Jacques 2.14-26). La repentance, bien définie,
est nécessaire au salut. La repentance biblique, c’est changer d’avis
concernant Jésus-Christ et se tourner vers Dieu par la foi, en vue du
salut (Actes 3.19). Se détourner du péché n’est donc pas la définition
de la repentance, mais c’est un des fruits d’une repentance authentique,
basée sur la foi au Seigneur Jésus-Christ.

Question : « Qui peut être sauvé ? Le salut est-il pour tous ? »

Réponse : Jésus a dit très clairement en Jean 3.16 qu’il sauvera tous
ceux qui croient en lui : « En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné
son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie
éternelle. » Vous-même êtes ce « quiconque, » comme tous les habitants
de la planète.

La Bible dit que si notre salut était basé sur nos propres efforts pour
le gagner, personne ne serait sauvé : « tous ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu » (Romains 3.23). Le Psaume 143 ajoute au verset
2 : « car aucun vivant n’est juste devant toi. » Romains 3.10 affirme : « il
n’y a pas de juste, pas même un seul. »

Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, mais nous sommes


sauvés par la foi en Jésus-Christ. Éphésiens 2.8-9 enseigne : « En effet,
c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient
pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que
personne ne puisse se vanter. » Nous sommes sauvés par la grâce de
Dieu. La grâce, par définition, ne peut être gagnée. Nous ne méritons
pas d’être sauvés : nous recevons tout simplement le salut par la foi.
La grâce de Dieu est suffisante pour couvrir tous les péchés
(Romains 5.20). La Bible est remplie d’exemples de personnes
sauvées, avec un arrière-plan marqué par le péché. L’Apôtre Paul a
écrit à des chrétiens qui s’étaient auparavant livrés à toutes sortes de
péchés, notamment l’immoralité sexuelle, l’idolâtrie, l’adultère,
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l’homosexualité, le vol, la cupidité et l’ivrognerie ; mais il leur
rappelle ce qui s’est passé au moment de leur salut : « mais vous avez
été lavés, mais vous avez été déclarés saints, mais vous avez été déclarés
justes au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu. » (1
Corinthiens 6.9-11)
L’Apôtre Paul lui-même était un persécuteur, qui avait approuvé
le meurtre d’Étienne (Actes 8.1), arrêtait les chrétiens et les jetait en
prison (Actes 8.3). Il écrira plus tard : « moi qui étais auparavant un
blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Cependant, il m’a été
fait grâce parce que j’agissais par ignorance, dans mon incrédulité. Et la
grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui sont en Jésus-
Christ. Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-
Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même
le premier d’entre eux. » (1 Timothée 1.13-15)

Dieu choisit souvent de sauver les personnes qui semblent les moins
qualifiées pour accomplir ses desseins. Il a sauvé un brigand crucifié
à qui il ne restait que quelques minutes à vivre (Luc 23.40-43), un
persécuteur de l’Église (Paul), un pêcheur qui l’avait renié (Pierre),
un soldat romain et sa famille (Actes 10), un esclave en fuite (Onésime,
dans l’Épître à Philémon) et bien d’autres. Il n’y a personne que Dieu
ne puisse pas sauver (Ésaïe 50.2). Nous devons répondre par la foi et
recevoir son don gratuit de la vie éternelle.

Qui peut être sauvé ? Une chose est certaine : vous pouvez l’être si
vous acceptez Jésus-Christ comme votre Sauveur ! Si vous n’êtes pas
sûr(e) de l’avoir fait, vous pouvez le faire dès maintenant, par une
prière comme celle-ci : « Seigneur, je sais que je suis un être pécheur et
qu’il me serait impossible d’aller au ciel sur la base de mes bonnes œuvres.
Je mets dès à présent ma confiance en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui est
mort pour expier mes péchés et ressuscité pour me donner la vie éternelle. Je
te prie de pardonner mes péchés et de m’aider à vivre pour toi. Merci de
m’accepter et de me donner la vie éternelle. » Avez-vous pris la décision
d'accepter Christ après ce que vous venez de lire ici ? Si oui, cliquez
sur le bouton ci-dessous : « J’ai accepté Christ aujourd’hui. »

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Question : « Un chrétien rétrograde est-il toujours sauvé ? »

Réponse : Cette question a suscité des débats sans fin au fil du temps.
Les termes « rétrograde » et « retourner en arrière » ne figurent pas
dans le Nouveau Testament, et dans l’Ancien, ils sont employés
surtout à propos d’Israël. Bien que les Juifs fussent le peuple élu de
Dieu, ils ne cessaient de lui tourner le dos et de se rebeller contre sa
Parole (Jérémie 8.9). C’est pourquoi ils devaient encore et encore
offrir des sacrifices pour leurs péchés, afin de restaurer leur relation
avec Dieu, qu’ils avaient offensé. Le chrétien, lui, est au bénéfice du
sacrifice parfait de Christ, qui s’est offert lui-même une fois pour
toutes ; il n’a donc plus besoin de sacrifices pour ses péchés : Dieu
lui-même s’est acquis notre salut (2 Corinthiens 5.21), et puisque
nous sommes sauvés par lui, un chrétien authentique ne peut
s’éloigner de Dieu au point de ne plus pouvoir revenir.

Les chrétiens pèchent (1 Jean 1.8), mais la vie d’un chrétien ne doit
pas être caractérisée par le péché. Les croyants sont de nouvelles
créatures (2 Corinthiens 5.17). Le Saint-Esprit habite en nous et
produit de bons fruits (Galates 5.22-23). La vie chrétienne doit être
une vie transformée. Les chrétiens sont pardonnés, peu importe
combien de fois ils pèchent, mais en même temps, ils sont appelés à
vivre une vie de plus en plus sainte à mesure qu’ils se rapprochent
de Dieu et deviennent plus semblables à Christ. Si une personne se
dit croyante tout en menant une vie contraire à la volonté de Dieu,
nous devons avoir de gros doutes au sujet de sa foi. Certes, un
chrétien authentique qui retombe temporairement dans le péché est
toujours sauvé, mais une personne dont la vie est gouvernée par le
péché ne peut être réellement chrétienne.

Qu’en est-il d’une personne qui renie Christ ? La Bible nous dit
qu’une telle personne ne l’a jamais vraiment connu : « Ils sont sortis
du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres, car s’ils avaient été des
nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais cela est arrivé afin qu’il soit bien
clair que tous ne sont pas des nôtres. » (1 Jean 2.19)
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Une personne qui rejette Christ et tourne le dos à la foi manifeste par
là qu’elle ne lui a jamais vraiment appartenu. Ceux qui appartiennent
à Christ demeurent en lui. Ceux qui renient leur foi n’ont jamais cru
réellement. « Cette parole est certaine : si nous sommes morts avec lui,
nous vivrons aussi avec lui ; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec
lui ; si nous le renions, lui aussi nous feniera ; si nous sommes infidèles, lui
reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » (2 Timothée 2.11-13)

Question : « 1 Pierre 3.21 enseigne-t-il que le baptême est


nécessaire au salut ? »

Réponse : Comme pour tout verset ou passage biblique isolé, pour


discerner son enseignement, nous devons commencer par le passer
au crible de ce que nous savons que la Bible dit à ce propos quand on
la prend dans son ensemble. Pour ce qui est du baptême et du salut,
la Bible dit clairement que nous sommes sauvés par la grâce, par le
moyen de la foi en Jésus-Christ, et non par des œuvres quelconques,
comme le baptême (Éphésiens 2.8-9). Par conséquent, toute interpré-
tation qui aboutit à la conclusion que le baptême, ou n’importe quel
autre acte, est nécessaire au salut, est erronée. Pour plus d’informa-
tions, lisez notre article intitulé : « Sommes-nous sauvés par la foi seule
ou par la foi et les œuvres ? »

Ceux qui croient que le baptême est requis pour le salut justifient
souvent leur position par 1 Pierre 3.21, qui dit que « nous sommes
sauvés par un baptême ». Était-ce bien ce que Pierre voulait dire ? Dans
ce cas, il contredirait de nombreux autres passages des Écritures, qui
montrent clairement que certains ont été sauvés (leur salut étant
manifesté par la venue du Saint-Esprit sur eux) avant leur baptême,
ou même sans avoir été baptisés du tout (comme le brigand sur la
croix en Luc 23.39-43). Corneille et sa famille, en Actes 10, sont un
bon exemple d’individus sauvés avant d’être baptisées. Nous savons
qu’ils ont été sauvés parce qu’ils ont reçu le Saint-Esprit en gage de
leur salut (Romains 8.9, Éphésiens 1.13, 1 Jean 3.24), et c’est pour
cette raison que Pierre a permis qu’ils soient baptisés.
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D’innombrables passages des Écritures enseignent clairement que
nous sommes sauvés au moment où nous croyons en l’Évangile, où
nous sommes scellés « en lui […] de l’empreinte du Saint-Esprit qui avait
été promis » (Éphésiens 1.13).

Heureusement, Pierre clarifie ce qu’il veut dire dans la suite du


verset : « qui ne consiste pas dans la purification d’une impureté physique
». Il ne fait pas référence au baptême d’eau, qui ne fait que laver la
saleté, mais à ce que représente le baptême (un engagement d’une
bonne conscience envers Dieu, à travers la résurrection de Jésus-
Christ) : c’est cela qui nous sauve. Autrement dit, Pierre fait tout
simplement le lien entre le baptême et la foi. Ce ne sont pas les eaux
du baptême qui sauvent, mais l’« engagement d’une bonne conscience
envers Dieu » qu’ils symbolisent. L’appel à Dieu vient toujours en
premier. Après la foi et la repentance, le baptême représente notre
identification publique à Christ.

Le Dr Kenneth Wuest, auteur du livre Word Studies in the Greek


New Testament (en français Études sémantiques sur le Nouveau
Testament grec), donne une excellente interprétation de ce passage :
« L’Apôtre pense clairement au baptême d’eau, non au baptême du
Saint-Esprit, puisqu’il fait un parallèle entre les eaux du Déluge, au
travers desquelles les passagers de l’Arche ont été sauvés, et, dans ce
verset, le baptême qui sauve les croyants. Il dit cependant que le
baptême d’eau ne sauve que par ce qu’il représente : c’est une
préfiguration de la réalité, du salut, qui ne sauve qu’en tant que telle,
pas réellement. Les sacrifices de l’Ancien Testament étaient des
préfigurations de la réalité, du Seigneur Jésus. Ils ne sauvaient pas
réellement le croyant et ne servaient que d’images. Le texte ne dit pas
que ces sacrifices sont semblables au baptême d’eau chrétien : il ne
fait que les employer pour illustrer la notion de préfiguration.
Le baptême d’eau ne sauve donc le croyant que d’une manière
imagée. Les Juifs de l’Ancien Testament étaient sauvés déjà avant
d’offrir leur sacrifice. Ce sacrifice n’était que leur témoignage
extérieur de foi en l’Agneau de Dieu qu’il représentait.
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[…] Le baptême d’eau est le témoignage extérieur de la foi intérieure
du croyant. Une personne est sauvée dès le moment où elle met sa
foi dans le Seigneur Jésus. Le baptême d’eau est le témoignage visible
de sa foi et du salut qu’il a reçu en réponse à cette foi. Pierre prend
garde d’avertir ses lecteurs qu’il n’enseigne pas la régénération
baptismale, c’est-à-dire que la personne baptisée est régénérée par
les eaux du baptême, en précisant : « qui ne consiste pas dans la
purification d’une impureté physique ». Il explique que le baptême
ne lave pas l’impureté de la chair, ni littéralement, en tant que bain
du corps, ni dans un sens métaphorique, en tant que purification de
l’âme. Aucune cérémonie n’affecte réellement la conscience. Il définit
ensuite ce qu’il entend par le salut : « l’engagement d’une bonne
conscience envers Dieu », et explique comment c’est possible : « à
travers la résurrection de Jésus-Christ », le pécheur qui croit étant identifié
à lui par sa résurrection. »

La confusion autour de ce passage découle en partie du fait que le


dessein du baptême en tant que confession publique de foi en Christ
et identification à lui ont été remplacés par la « décision pour Christ
» ou la « prière du pécheur », repoussant le baptême à une cérémonie
plus tardive. Pour Pierre et les autres chrétiens du Ier Siècle, il aurait
pourtant été inconcevable qu’une personne qui confesse Christ
comme son Sauveur ne soit pas baptisée au plus vite. Il n’y a donc
rien de surprenant à ce que Pierre considère le baptême comme
étroitement lié au salut. Pierre dit clairement dans ce verset que ce
n’est pas le rituel lui-même qui sauve, mais le fait d’être uni à Christ
en sa résurrection, par la foi, « l’engagement d’une bonne conscience
envers Dieu […] à travers la résurrection de Jésus-Christ » (1 Pierre 3.21).

Pour Pierre, le baptême qui nous sauve est donc précédé par la foi en
le sacrifice propitiatoire de Christ, qui justifie le pécheur injuste
(Romains 3.25-26, 4.5). Le baptême est le signe extérieur de ce que
Dieu a accompli « à travers le bain de la nouvelle naissance et le
renouvellement du Saint-Esprit » (Tite 3.5).

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Question : « Actes 2.38 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire
au salut ? »

Réponse : « Pierre leur dit : « Changez d’attitude et que chacun de vous


soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous
recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2.38) Comme pour tout verset
ou passage biblique isolé, pour discerner son enseignement, nous
devons commencer par le passer au crible de ce que nous savons que
la Bible dit à ce propos quand on la prend dans son ensemble. Pour
ce qui est du baptême et du salut, la Bible dit clairement que nous
sommes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi en Jésus-Christ,
et non par des œuvres quelconques, comme le baptême (Éphésiens
2.8-9). Par conséquent, toute interprétation qui aboutit à la conclusion
que le baptême, ou n’importe quel autre acte, est nécessaire au salut,
est erronée. Pour plus d’informations, lisez notre article intitulé : «
Sommes-nous sauvés par la foi seule ou par la foi et les œuvres ? »
Pourquoi donc certains concluent-ils que nous devons être
baptisés pour être sauvés ? Le débat sur la question de savoir si ce
passage enseigne que le baptême est nécessaire au salut est souvent
centré sur le terme grec eis, traduit par « pour » dans ce passage. Ceux
qui défendent la nécessité du baptême pour le salut citent souvent ce
verset, qui dit : « que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ
pour le pardon de vos péchés », en partant du fait que le terme traduit
par « pour » signifie « afin d’obtenir ». Pourtant, en grec comme en
français, ce mot a une variété de sens possibles.

Par exemple, il est évident que la phrase : « Prenez deux cachets


d’aspirine pour votre mal de tête » ne signifie pas : « Prenez deux cachets
d’aspirine pour avoir mal à la tête », mais : « Prenez deux cachets d’aspirine
parce que vous avez déjà mal à la tête ». Le terme « pour » a trois sens
possibles dans le contexte d’Actes 2.38 :

1) « afin d’avoir, de recevoir, d’obtenir, etc. »,


2) « à cause du, grâce au » ou
3) « par rapport au ».
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Puisque ces trois significations correspondent au contexte de ce
passage, une étude plus approfondie est requise afin de déterminer
laquelle est correcte.

Commençons en retournant à la langue originale et au sens du terme


grec eis. Il s’agit d’un mot courant en grec (qui apparaît 1 774 fois dans
le Nouveau Testament), traduit de nombreuses manières différentes.
Comme le mot français « pour », il peut avoir de nombreuses
significations différentes. Encore une fois, nous voyons au moins
deux ou trois sens possibles dans ce passage : un qui semble appuyer
l’idée que le baptême est requis pour le salut et d’autres allant dans
le sens contraire. Si eis est employé dans les deux sens dans différents
passages des Écritures, les spécialistes du grec A.T. Robertson et J.R.
Mantey ont maintenu qu’en Actes 2.38, cette préposition doit être
traduite par « à cause du » ou « en vue du » plutôt que par « afin de
» ou « dans le but de ».
Cette préposition est également employée en Matthieu 12.41, où
il indique le « résultat » d’une action : les habitants de Ninive « se
sont repentis à la prédication de Jonas » (le terme traduit par « à » est
eis). Le sens de ce passage est clairement qu’ils se sont repentis « à
cause de », ou « en résultat de », la prédication de Jonas. De la même
manière, il est possible qu’Actes 2.38 veuille en fait dire qu’ils
devaient être baptisés « en résultat de », ou « à cause de », leur foi,
qui leur a d’ores et déjà permis de recevoir le pardon de leurs péchés
(Jean 1.12, Jean 3.14-18, Jean 5.24, Jean 11.25 26, Actes 10.43, Actes
13.39, Actes 16.31, Actes 26.18,Romains 10.9, Éphésiens 1.12-14).
Cette interprétation du passage correspond également au message
des deux prochains sermons de Pierre à des incroyants, dans lesquels
il associe le pardon des péchés à l’acte de repentance et à la foi en
Christ, sans même mentionner le baptême (Actes 3.17-26, Actes 4.8-12).

En plus d’Actes 2.38, trois autres versets emploient le terme grec


eiseis en conjonction avec les termes « baptiser » ou « baptême ». Le
premier est Matthieu 3.11 : « Moi, je vous baptise d’eau en vue de la
repentance ».
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Ici, il est clair qu’eiseis ne veut pas dire « afin d’obtenir » : ils n’ont pas
été baptisés « afin d’obtenir la repentance », mais « parce qu’ils s’étaient
repentis ». Le deuxième passage est Romains 6.3, qui emploie l’expression
« baptisés […] en (eiseis) sa mort ». Là encore, cela correspond à « à
cause de » ou « en regard de ». Le troisième et dernier passage est 1
Corinthiens 10.2 et l’expression « baptisés en (eiseis) Moïse dans la nuée
et dans la mer ». Là encore, eis eis ne peut signifier « afin d’obtenir »,
puisque les Israélites n’ont pas été baptisés pour que Moïse devienne
leur chef, mais parce qu’il l’était et les a fait sortir d’Égypte. Pour
rester cohérent avec l’emploi de la préposition eiseis en conjonction
avec le baptême, il faut conclure qu’Actes 2.38 appelle également à
être baptisé « parce qu’» on a reçu le pardon des péchés. Voici
quelques autres versets dans lesquels la préposition grecque eis ne
veut pas dire « afin d’obtenir » : Matthieu 28.19, 1 Pierre 3.21, Actes
19.3, 1 Corinthiens 1.15 et 12.13.

Si les deux interprétations de ce verset correspondent au contexte et


à la gamme de sens possibles pour le passage, l’essentiel des preuves
grammaticales indique clairement que la meilleure définition possible
du terme « pour », dans ce contexte, est « à cause de » ou « au regard
de » plutôt qu’« afin d’obtenir ». Par conséquent, l’interprétation
correcte d’Actes 2.38 n’enseigne pas que le baptême est requis pour
le salut.

En plus du sens précis de la préposition traduite par « pour » dans ce


passage, un autre aspect grammatical de ce verset doit être attentive-
ment pris en compte : le passage de la deuxième à la troisième
personne entre les verbes et pronoms employés. Par exemple, dans
les commandements de Pierre de se repentir et d’être baptisés, le
verbe grec traduit par « repentez-vous » est à la deuxième personne
du pluriel, alors que le verbe « soit baptisé » est à la troisième
personne du singulier. Le fait que le pronom « vos » dans « pour le
pardon de vos péchés » est également à la deuxième personne du
pluriel fait apparaître une distinction importante qui nous aide à
comprendre ce passage.
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Le passage de la deuxième personne du pluriel à la troisième
personne du singulier, puis de nouveau à la deuxième personne du
pluriel, donne l’impression que le segment « pour le pardon de vos
péchés » est directement lié au commandement « repentez-vous ». En
prenant en compte ce changement de personne et de nombre, voici
donc ce qu’on obtient : « Repentez-vous (pluriel) pour le pardon de
vos (pluriel) péchés, et que chacun de vous (singulier) soit baptisé
(singulier) », ou encore, plus clairement : « Repentez-vous tous pour le
pardon de tous vos péchés, et que chacun de vous soit baptisé. »
Une autre erreur de ceux qui croient qu’Actes 2.38 enseigne que
le baptême est requis pour le salut est ce qu’on appelle parfois le
syllogisme des interférences négatives. Pour résumer, il s’agit de
l’idée que, si une affirmation est vraie, on ne peut pour autant
considérer toutes ses négations (ou contraires) comme vraies. Autre-
ment dit, le fait qu’Actes 2.38 dit : « Changez d’attitude et que chacun de
vous soit baptisé […] pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don
du Saint-Esprit » ne veut pas dire que si on se repent sans être baptisé,
on ne recevra pas le pardon des péchés ni le don du Saint-Esprit.

Il y a une différence importante entre une condition et une exigence


du salut. La Bible dit clairement que la foi est à la fois une condition
et une exigence pour être sauvé, mais ce n’est pas le cas du baptême
: la Bible ne dit pas qu’une personne n’ayant pas été baptisée ne sera
pas sauvée. On peut ajouter autant de conditions qu’on veut à la foi
(requise pour le salut) et la personne sera toujours sauvée. Par
exemple, une personne qui croit, est baptisée, va à l’église et donne
aux pauvres sera sauvée. L’erreur consiste à penser que toutes ces
conditions, être baptisé, aller à l’église et donner aux pauvres, sont
requises pour être sauvé : elles peuvent être des fruits du salut, mais
ne sont pas requises. (Pour une explication plus détaillée de cette
erreur logique, voir la question : Marc 16.16 enseigne-t-il que le
baptême est nécessaire au salut ?)
Par ailleurs, le fait que le baptême ne soit pas requis pour recevoir
le pardon des péchés et le don de l’Esprit devient évident en poursuivant
tout simplement un peu notre lecture du livre des Actes.
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En Actes 10.43, Pierre dit à Corneille que « toute personne qui croit
en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (à noter que le
baptême n’a même pas encore été mentionné dans ce passage, mais
Pierre fait le lien entre la foi en Christ et le pardon des péchés).
Ensuite, puisque le public de Pierre a cru en son message concernant
Christ, « le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la
parole » (Actes 10.44). C’est seulement après qu’ils aient cru,
recevant ainsi le pardon de leurs péchés et le don du Saint-Esprit, que
Corneille et sa famille ont été baptisés (Actes 10.47-48). Le passage et
son contexte sont très clairs : ils ont reçu le pardon des péchés et le
Saint-Esprit avant d’être baptisés. En fait, Pierre a permis qu’ils le
soient précisément parce qu’ils manifestaient les signes du Saint-
Esprit, de la même manière que lui et les croyants juifs.
Pour conclure, Actes 2.38 n’enseigne pas que le baptême est
requis pour être sauvé. Si le baptême est important, en tant que signe
de notre justification par la foi et confession publique de notre foi en
Christ et appartenance à un corps local de croyants, ce n’est pas par lui que
nos péchés sont remis ou pardonnés. La Bible dit très clairement que nous
sommes sauvés par la grâce seule, par le moyen de la foi seule, en Christ seul
(Jean 1.12, Jean 3.16, Actes 16.31, Romains 3.21-30, Romains 4.5,
Romains 10.9-10, Éphésiens 2.8-10, Philippiens 3.9, Galates 2.16).

Question : « Jean 3.5 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au


salut ? »

Réponse : Comme pour tout verset ou passage biblique isolé, pour


discerner son enseignement, nous devons commencer par le passer
au crible de ce que nous savons que la Bible dit à ce propos quand on
la prend dans son ensemble. Pour ce qui est du baptême et du salut,
la Bible dit clairement que nous sommes sauvés par la grâce, par le
moyen de la foi en Jésus-Christ, et non par des œuvres quelconques,
comme le baptême (Éphésiens 2.8-9). Par conséquent, toute interpré-
tation qui aboutit à la conclusion que le baptême, ou n’importe quel
autre acte, est nécessaire au salut, est erronée.

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Pour plus d’informations, lisez notre article intitulé : « Sommes-nous
sauvés par la foi seule ou par la foi et les œuvres ? »

« Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître


de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui dit
: « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une
seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître ? » Jésus répondit :
« En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’eau et d’Esprit, on ne
peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de parents humains est
humain et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie
dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. » Jean 3.3-7
D’abord, il est important de noter que le baptême n’est pas
mentionné dans le contexte de ce passage. Il le sera plus tard dans ce
chapitre (Jean 3.22-30), mais à un autre moment et dans un cadre tout
à fait différent (la Judée au lieu de Jérusalem). Cela ne veut pas dire
que Nicodème n’était pas familier du baptême, soit par la coutume
juive de baptiser les non-Juifs qui se convertissaient ou par le
ministère de Jean-Baptiste ; mais le contexte ne donne aucune raison
de penser que Jésus parle du baptême, à moins de chercher à
appliquer au passage une idée ou théologie préconçue. Cela n’a pas
de sens d’interpréter ce verset comme une référence au baptême à
cause d’une simple mention de l’eau.

Ceux qui croient que le baptême est requis pour le salut citent
l’expression « naître d’eau » pour appuyer cette idée. Voici comment
l’explique l’un d’eux : « Jésus lui décrit et explique clairement comment
être sauvé : en naissant d’eau et d’Esprit. Cette description correspond
parfaitement au baptême ! Jésus n’aurait pas pu donner d’explication plus
précise et détaillée. » Cependant, si Jésus avait voulu dire que nous
devons être baptisés pour être sauvés, il aurait pu tout simplement
déclarer : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins d’être baptisé et de
naître de l’Esprit, personne ne peut voir le royaume de Dieu. » Par ailleurs,
une telle affirmation aurait contredit de nombreux autres passages
bibliques qui montrent clairement que nous sommes sauvés par la
foi (Jean 3.16, 3.36, Éphésiens 2.8-9, Tite 3.5).
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Nous ne devons pas non plus perdre de vue le fait qu’au moment où
Jésus a parlé à Nicodème, le baptême chrétien n’avait pas encore été
institué. Cette incohérence dans l’interprétation biblique de ceux qui
croient que le baptême est nécessaire au salut se manifeste en leur
demandant pourquoi le brigand crucifié n’a pas eu besoin d’être
baptisé pour être sauvé : ils répondront généralement que c’est parce
qu’il était encore sous l’Ancienne Alliance, avant l’instauration du
baptême, et était donc sauvé de la même manière que tous ceux qui
vivaient sous cette Alliance. On voit que ceux-là mêmes qui disent
que ce brigand n’a pas eu besoin d’être baptisé parce qu’il était « sous
l’Ancienne Alliance » citent Jean 3.5 comme une « preuve » que le
baptême est nécessaire au salut. Ils affirment que Jésus a dit à
Nicodème qu’il devait être baptisé afin d’être sauvé, alors que lui
aussi était encore sous l’Ancienne Alliance. Si le brigand sur la croix
a été sauvé sans avoir été baptisé, étant sous l’Ancienne Alliance,
pourquoi Jésus aurait-il dit à Nicodème, également sous l’Ancienne
Alliance, qu’il avait besoin d’être baptisé ?

Si « naître d’eau et d’Esprit » n’est pas une référence au baptême, alors


que signifie cette expression ? Deux interprétations traditionnelles
ont été proposées. La première est que « naître d’eau » est une
référence à la naissance naturelle (l’eau étant le liquide amniotique
dans lequel le bébé baigne dans l’utérus), tandis que la naissance de
l’esprit est la naissance spirituelle. C’est une possibilité, qui corres-
pondrait au contexte de la question de Nicodème qui demande
comment un homme pourrait naître « quand il est vieux », mais ce n’est
pas l’interprétation qui correspond le mieux au contexte du passage.
Après tout, Jésus ne parle pas de la différence entre la naissance
naturelle et spirituelle, mais il explique à Nicodème son besoin de «
naître d’en haut », ou « de nouveau ».

La deuxième interprétation courante, qui correspond le mieux au


contexte de ce passage et de l’ensemble de la Bible, est que « naître
d’eau et d’Esprit » décrit deux aspects différents de la même naissance
spirituelle, de ce que signifie « naître de nouveau » ou « d’en haut ».
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Quand Jésus a dit à Nicodème qu’il devait « naître d’eau et d’Esprit
», il ne faisait pas référence à une eau littérale (comme celle du baptême
ou du liquide amniotique), mais à son besoin de purification et de
renouveau spirituels. À travers l’Ancien (Psaume 51.2, 7, Ézéchiel
36.25) et le Nouveau Testament (Jean 13.10, 15.3, 1 Corinthiens 6.11,
Hébreux 10.22), l’eau est souvent employée au sens figuré, pour
décrire la purification spirituelle accomplie par le Saint-Esprit, à travers la
Parole de Dieu, au moment de notre salut (Éphésiens 5.26, Tite 3.5).
La Bible d’étude quotidienne Barclay l’explique en ces mots : « On
retrouve deux idées ici. L’eau est symbole de purification. Quand Jésus
prend possession de nos vies et que nous l’aimons de tout notre cœur, nos
péchés passés sont pardonnés et oubliés. L’Esprit est symbole de puissance.
Quand Jésus prend possession de nos vies, non seulement nos fautes passées
sont pardonnées et oubliées (si ce n’était que cela, nous risquerions de
reproduire les mêmes erreurs), mais de plus, notre vie pénètre une
nouvelle dimension, qui nous rend capables d’être et de de faire ce que nous
n’aurions jamais pu par nous-mêmes. L’Eau et l’Esprit représentent la
puissance purificatrice et transformatrice de Christ, qui lave nos péchés
passés et nous donne la victoire pour l’avenir. »

L’« eau », dans ce verset, n’est donc pas une eau physique, mais l’«
eau vive » promise par Jésus à la femme qu’il avait rencontrée au
puits en Jean 4.10 et aux habitants de Jérusalem en Jean 7.37-39. C’est
la purification et le renouvellement intérieurs produits par le Saint-
Esprit, qui donne la vie spirituelle à ceux qui étaient auparavant
morts dans leurs péchés (Ézéchiel 36.25-27, Tite 3.5). Jésus insiste sur
cette vérité en Jean 3.7, où il dit que nous devons naître de nouveau
et que cette nouvelle vie ne peut venir que du Saint-Esprit (Jean 3.8).
Il y a plusieurs arguments en faveur de cette interprétation de
l’expression « naître d’eau et d’Esprit ». D’abord, le terme grec traduit
par « de nouveau » a deux significations possibles : « de nouveau » et
« d’en haut ». Nicodème l’a apparemment compris au sens de « de
nouveau » et cette idée lui a paru incompréhensible, parce qu’il ne
comprenait pas comment, en tant qu’adulte, il pouvait retourner
dans le ventre de sa mère et renaître physiquement.

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C’est pourquoi Jésus reformule ce qu’il vient de lui dire, pour qu’il
comprenne qu’il veut dire « naître d’en haut ». Les expressions « naître
d’en haut » et « naître d’eau et d’Esprit » sont synonymes.

Ensuite, il est important de noter que la grammaire grecque de ce


verset semble indiquer que « naître d’eau » et « d’Esprit » sont syno-
nymes. Jésus ne parle donc pas de deux naissances distinctes, comme
Nicodème le pensait à tort, mais d’une seule : la « naissance d’en haut
», spirituelle, nécessaire pour « entrer dans le royaume de Dieu ». La «
nouvelle naissance » ou naissance spirituelle est si importante que
Jésus insiste à trois reprises dans ce passage sur sa nécessité (Jean 3.3,
5, 7).

Enfin, la Bible emploie souvent l’eau comme symbole de l’œuvre


sanctificatrice du Saint-Esprit, par laquelle Dieu lave et purifie le
cœur ou l’âme du croyant. L’œuvre du Saint-Esprit est comparée à
l’eau à plusieurs reprises dans l’Ancien comme dans le Nouveau
Testament (Ésaïe 44.3, Jean 7.38-39).

Jésus reprend Nicodème en ces mots en Jean 3.10 : « Tu es l’enseignant


d’Israël et tu ne sais pas cela ! » Cela veut dire que Nicodème, en tant
qu’enseignant de l’Ancien Testament, aurait dû savoir par l’Ancien
Testament de quoi Jésus lui parlait. Qu’est-ce qu’il aurait dû com-
prendre ? La venue d’un temps où Dieu accomplirait sa promesse : «
Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés. Je vous purifierai de
toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur
nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps
le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. C’est mon Esprit que
je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et
respecter mes règles » (Ézéchiel 36.25-27). Jésus a repris Nicodème
parce que celui-ci ne comprenait pas un des passages clé de l’Ancien
Testament qui parlent de la Nouvelle Alliance (Jérémie 31.33). Il
aurait dû s’attendre à ce qu’il venait d’entendre. Pourquoi Jésus
l’aurait-il repris parce qu’il ne comprenait pas le baptême, qui n’est
mentionné nulle part dans l’Ancien Testament ?
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Bien que ce verset n’enseigne pas que le baptême soit nécessaire au
salut, nous devons cependant faire attention à ne pas négliger son
importance : il s’agit du signe ou du symbole du changement qui a
lieu lors de la nouvelle naissance, qui ne devrait donc pas être ignoré
ni sous-estimé. Cependant, le baptême ne nous sauve pas : nous
sommes sauvés par l’œuvre purificatrice du Saint-Esprit, quand nous
naissons de nouveau et sommes régénérés par lui (Tite 3.5).

Question : « Marc 16.16 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire


au salut ? »

Réponse : Comme pour tout verset ou passage biblique isolé, pour


discerner son enseignement, nous devons commencer par le passer
au crible de ce que nous savons que la Bible, dans son ensemble, dit
du sujet. Pour ce qui est du baptême et du salut, la Bible dit
clairement que nous sommes sauvés par la grâce, par le moyen de la
foi en Jésus-Christ, et non par des œuvres quelconques, comme le
baptême (Éphésiens 2.8-9). Par conséquent, toute interprétation qui
aboutit à la conclusion que le baptême, ou n’importe quel autre acte,
est nécessaire au salut, est erronée. Pour plus d’informations, lisez
notre article intitulé : « Sommes-nous sauvés par la foi seule ou par
la foi et les œuvres ? »

Il est important de se souvenir que Marc 16.9-20 pose certains pro-


blèmes textuels et que certains pensent que ces versets ne faisaient
pas partie de l’Évangile de Marc à l’origine, mais ont été ajoutés par
un scribe plus tardif. Il est donc préférable de ne pas fonder une
doctrine essentielle sur ces versets, s’il n’y a pas d’autres passages
des Écritures pour la soutenir.
En admettant que le verset 16 a bien été écrit par Marc, enseigne-
t-il que le baptême est nécessaire au salut ? La réponse est non. Cette
interprétation va au-delà de ce que dit le verset. Le verset dit que la
foi est nécessaire au salut, ce qui est confirmé par d’innombrables
autres versets qui ne mentionnent que la foi (par ex. Jean 3.18,
Jean 5.24, Jean 12.44, Jean 20.31, 1 Jean 5.13).
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« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas
sera condamné. » (Marc 16.16) Ce verset est composé de deux éléments
fondamentaux. 1—Celui qui croit et sera baptisé sera sauvé. 2—Celui
qui ne croit pas sera condamné.
Ce verset nous révèle quelque chose concernant les croyants
baptisés (ils sont sauvés), mais il ne dit rien des croyants qui n’ont pas
été baptisés. En déduire que le baptême est nécessaire au salut
nécessiterait un troisième élément : « celui qui croira et ne sera pas
baptisé sera condamné » ou « celui qui ne sera pas baptisé sera
condamné ». On ne trouve évidemment rien de tel dans ce verset.
Ceux qui se basent sur Marc 16.16 pour enseigner que le baptême
est nécessaire au salut font une erreur courante, mais grave, qu’on
appelle le syllogisme de conclusion négative. Ce faux raisonnement
peut être défini comme suit : « Si une affirmation est vraie, on ne peut en
déduire que toutes ses négations (ou affirmations contraires) sont également
vraies. » Par exemple, la proposition : « un chien avec des taches brunes
est un animal » est vraie, mais la proposition négative : « un chien sans
taches brunes n’est pas un animal » est fausse. De la même manière, «
celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » est vrai, mais « celui
qui croira, mais ne sera pas baptisé, ne sera pas sauvé » présume trop de
la première proposition. Pourtant, c’est ainsi que raisonnent les
partisans de la régénération par le baptême.
Voici un autre exemple : « Celui qui croira et vit en France sera
sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » Cette proposition est
tout à fait vraie : les Français qui croient en Jésus seront sauvés ; mais
prétendre que seuls les croyants qui vivent en France seront sauvés
est illogique et faux. La proposition ne dit pas qu’un croyant doive
obligatoirement vivre en France pour aller au ciel. De même,
Marc 16.16 ne dit pas qu’un croyant doive obligatoirement être baptisé
: il dit que les croyants baptisés seront sauvés, mais ne dit rien des
croyants qui n’auront pas été baptisés. Les croyants qui ne vivent pas
en France sont sauvés aussi, de même que les croyants non baptisés.

La seule condition requise pour le salut apparaît dans la deuxième


partie de Marc 16.16 : « celui qui ne croira pas sera condamné ».
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Pour résumer, Jésus a donné la condition positive de la foi (celui qui
croira sera sauvé) et la condition négative de l’incroyance (celui qui
ne croira pas sera condamné). Par conséquent, on peut avoir la
certitude absolue que la foi est nécessaire au salut. Plus important :
cette condition est répétée à la forme positive et négative dans
l’ensemble des Écritures (Jean 3.16, Jean 3.18, Jean 3.36, Jean 5.24,
Jean 6.53-54, Jean 8.24, Actes 16.31).
En Marc 16.16, Jésus mentionne une condition relative au salut
(le baptême), mais une telle condition ne doit pas être prise comme
une exigence. Par exemple, la fièvre est relative à la maladie, mais
n’est pas requise pour être malade. La Bible ne dit nulle part que «
celui qui ne sera pas baptisé sera condamné ». Par conséquent, on ne
peut se fonder sur Marc 16.16 ni sur aucun autre verset pour dire que
le baptême est nécessaire au salut.
Marc 16.16 enseigne-t-il que le baptême est nécessaire au salut ?
Non. Ce verset dit clairement que la foi est nécessaire au salut, mais
il ne dit rien sur la nécessité du baptême. Dès lors, comment savoir si
nous devons être baptisés afin d’être sauvés ? Nous devons regarder à ce
qu’en dit l’ensemble de la Parole de Dieu. Voici quelques passages :

1—La Bible dit clairement que nous sommes sauvés par la foi seule.
Abraham, de même que nous, a été sauvé par la foi (Romains 4.1-
25, Galates 36-22).
2—La Bible est pleine d’exemples de personnes qui, dans chaque
dispensation, ont été sauvées sans avoir été baptisées. Tous les
croyants de l’Ancien Testament (par ex. Abraham, Jacob, David
et Salomon) ont été sauvés, mais pas baptisés, de même que le
brigand sur la croix. Corneille a été sauvé avant d’être baptisé
(Actes 10.44-46).
3—Le baptême est un témoignage et une confession publique de
notre foi en Jésus-Christ. Les Écritures nous disent que nous
avons la vie éternelle dès le moment où nous croyons (Jean 5.24)
et la foi vient toujours avant le baptême. Le baptême ne nous
sauve pas plus que de répondre à un appel en chair ou les mots
d’une prière : nous sommes sauvés parce que nous croyons.
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4—La Bible ne dit pas qu’une personne non baptisée ne sera pas
sauvée.
5—Si le baptême était requis pour le salut, personne ne pourrait être
sauvé seul, puisque quelqu’un d’autre devrait nous baptiser, ce
qui aurait pour effet de limiter l’accès au salut dans l’espace et
dans le temps. Les conséquences logiques de cette doctrine sont
dramatiques si on la pousse à l’extrême : par exemple, un soldat
qui croirait sur le champ de bataille, mais serait tué avant d’avoir
eu le temps d’être baptisé, irait en enfer.
6—Toute la Bible montre que les croyants possèdent par la foi toutes
les promesses et bénédictions du salut (Jean 1.12, 3.16, 5.24, 6.47,
20.31. Actes 10.43, 13.39, 16.31). Celui qui croit a la vie éternelle,
n’est plus passible de jugement et est passé de la mort à la vie
(Jean 5.24), avant d’être baptisé.

Si vous croyez en la régénération par le baptême, vous devriez prier


et réfléchir à en qui ou en quoi vous mettez réellement votre
confiance pour votre salut : en l’ombre ou en la substance, en un acte
physique (le baptême) ou en l’œuvre que Christ a accomplie sur la
croix ? Notre foi doit être fondée sur Christ seul. « En lui, par son sang,
nous sommes rachetés, pardonnés de nos fautes, conformément à la richesse
de sa grâce. » (Éphésiens 1.7)

Question : « Que dit la Bible des conversions sur son lit de mort ? »

Réponse : L’exemple biblique le plus connu d’une personne qui s’est


convertie à Christ sur le seuil de la mort est le criminel crucifié à côté
de Jésus (Luc 24.39-43). Quelques instants seulement avant sa mort,
il était encore incrédule et se moquait de lui (Matthieu 27.44), mais
au dernier moment, il s’est repenti et a reconnu Jésus comme le roi
du ciel. Le Seigneur lui a fait cette promesse bénie : « Aujourd’hui tu
seras avec moi dans le paradis. »
Bien que l’histoire du criminel sur la croix atteste que les
conversions de dernière minute sont possibles, la Bible nous appelle
à nous repentir aujourd’hui, sans attendre.
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Jean-Baptiste a prêché : « Changez d’attitude, car le royaume des
cieux est proche. » (Matthieu 3.2) Jésus a annoncé le même message
de repentance immédiate (Matthieu 4.17).
La Bible nous avertit de la brièveté de la vie : « En effet, qu’est-ce que
votre vie ? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît
ensuite. » (Jacques 4.14) Nous ne sommes pas appelés à envisager de
nous convertir un jour, mais à croire aujourd’hui ! « Aujourd’hui, si
vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. » (Hébreux 4.7)
Aucun de nous ne sait combien de temps il nous reste à vivre ni
quelles seront les circonstances de notre mort. Nous pourrions
mourir soudainement, d’une manière inattendue, sans la possibilité
de nous convertir. La seule option raisonnable est de nous repentir et
de croire en Jésus-Christ dès aujourd’hui. « Au moment favorable je
t’ai exaucé, le jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le jour
favorable, voici maintenant le jour du salut. » (2 Corinthiens 6.2)

Question : « Est-il possible que le nom d’une personne soit effacé


du livre de vie ? »

Réponse : Apocalypse 22.19 dit : « et si quelqu’un enlève quelque chose


aux paroles du livre de cette prophétie, Dieu enlèvera sa part de l’arbre de la
vie et de la ville sainte décrits dans ce livre ». Ce verset est généralement
cité dans le cadre du débat sur l’assurance du salut. Veut-il dire que
le nom d’une personne peut être effacé du livre de vie de l’Agneau ?
Autrement dit, un chrétien peut-il perdre son salut ?

D’abord, les Écritures disent clairement qu’un croyant authentique


est préservé par la puissance de Dieu, scellé pour le jour de la
rédemption (Éphésiens 4.30), et que le Fils ne perdra aucun de ceux
que le Père lui a donnés (Jean 6.39). Le Seigneur Jésus-Christ a dit : «
Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra
les arracher à ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que
tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père. » (Jean 10.28-
29b) Le salut est l’œuvre de Dieu, pas la nôtre (Tite 3.5), et c’est sa
puissance qui nous garde.

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Si le « quelqu’un » en Apocalypse 22.19 ne fait pas référence aux
croyants, de qui s’agit-il ? Autrement dit, qui pourrait ajouter ou
enlever quelque chose aux paroles de la Bible ? De toute évidence, ce
ne sont pas les croyants authentiques qui auraient tendance à fausser
la Parole de Dieu, mais ceux qui se disent seulement chrétiens
et supposent que leurs noms sont inscrits dans le livre de vie. De
manière générale, la révélation divine a le plus souvent été faussée
par des sectes pseudo-chrétiennes et par les tenants d’une théologie
très libérale. Beaucoup de sectes et de théologiens libéraux se
réclament du nom de Christ, mais ne sont pas « nés de nouveau », la
définition biblique la plus claire pour un chrétien.

La Bible cite plusieurs exemples de personnes qui se considéraient


comme croyantes, mais dont la profession de foi s’est avérée fausse.
En Jean 15, Jésus les décrit comme les sarments qui ne demeurent pas
en lui, le cep, et ne produisent donc pas de fruits. Nous connaissons
leur fausseté car « vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu
7.16, 20) : des disciples authentiques manifesteront les fruits du Saint-
Esprit qui demeure en eux (Galates 5.22). En 2 Pierre 2.22, les faux
enseignants sont décrits comme des chiens qui retournent à ce qu’ils
ont vomi ou des truies qui, « à peine lavée[s], s[e] vautr[ent] dans le
bourbier ». Le sarment qui ne porte pas de fruit, le chien et la truie
symbolisent tous ceux qui croient qu’ils sont sauvés alors qu’ils se
confient en leur propre justice plutôt qu’en celle de Christ. Il semble
peu probable que ceux qui se sont repentis de leur péché et sont nés
de nouveau fausseraient consciemment la Parole de Dieu en y
ajoutant ou en enlevant quoi que ce soit. Corrompre sciemment la
Parole de Dieu révèle un manque de foi.

Apocalypse 3.5 aborde également ce sujet. « Le vainqueur […] je


n’effacerai pas son nom du livre de vie. » Le « vainqueur » dans cette
lettre à l’église de Sardes est le chrétien. Comparons ce verset avec 1
Jean 5.4 : « tout ce qui est né de Dieu remporte la victoire contre le
monde » et 5 : « Qui est victorieux du monde ? N’est-ce pas celui qui
croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (Voir aussi 1 Jean 2.13)
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Tous les croyants sont « vainqueurs » en ce qu’ils ont remporté la
victoire sur le péché et l’incroyance du monde.

Certains interprètent Apocalypse 3.5 comme une image de la main


de Dieu levée, prête à rayer le nom d’un chrétien qui pèche. Voici
comment ils comprennent ce verset : « Si tu échoues et que tu n'es pas
victorieux, tu perdras ton salut ! En fait, j’effacerai ton nom du livre de vie
! » Mais ce n’est PAS ce que dit ce verset : il s’agit d’une promesse de
Jésus, pas d’un avertissement.
Les Écritures ne disent pas que Dieu efface le nom d’un croyant
du livre de vie de l’Agneau, ni même qu’il y réfléchit ! La merveil-
leuse promesse en Apocalypse 3.5 est que Jésus n’effacera PAS nos
noms. Il s’adresse aux « vainqueurs », c’est-à-dire à tous ceux qui ont
été rachetés par le sang de l’Agneau, et leur promet de ne pas effacer
leurs noms : un nom inscrit dans le livre de vie l’est pour toujours,
selon la fidélité de Dieu.
La promesse en Apocalypse 3.5 s’adresse aux croyants, qui ont
l’assurance de leur salut. L’avertissement en Apocalypse 22.19
s’adresse, au contraire, aux incroyants, qui, au lieu de tourner leur
cœur vers Dieu, cherchent à changer sa Parole pour la faire
correspondre à leurs envies. De telles personnes ne mangeront pas
de l’arbre de la vie.

Question : « Que faire si je ne me sens pas sauvé ? »

Réponse : Cette question est très courante chez les chrétiens.


Beaucoup doutent de leur salut à cause de leurs émotions ou de leur
absence d’émotions. La Bible a beaucoup de choses à dire sur le salut,
mais ne dit rien du « sentiment d’être sauvé ». Le salut est un processus
par lequel le pécheur est délivré de la « colère » de Dieu, c’est-à-dire
de son jugement contre le péché (Romains 5.9, 1 Thessaloniciens 5.9).
D’une manière spécifique, c’est la mort de Jésus sur la croix et la
résurrection qui ont réalisé notre salut (Romains 5.10, Éphésiens 1.7).

Notre rôle dans le processus de salut est d’avoir la foi qui sauve.
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En premier lieu, nous devons entendre l’Évangile—la Bonne Nou-
velle de la mort de Jésus et la résurrection (Éphésiens 1.13). Ensuite
nous devons croire—croire pleinement dans le Seigneur Jésus
(Romains 1.16) et en Son sacrifice seul. Nous n’avons aucune con-
fiance dans les œuvres de la chair pour opérer le salut. Cette foi—qui
est un don de Dieu, non pas quelque chose que nous produisons par
nous-mêmes,(Éphésiens 2.8-9)—implique de se repentir, de changer
d’état d’esprit concernant le péché et Christ (Actes 3.19), et d’en
appeler au nom du Seigneur (Romains 10.9-10, 13). Le salut résulte
en une vie transformée au fur et à mesure que nous commençons à
vivre à la manière d’une nouvelle création (2 Corinthiens 5.17).

Nous vivons dans une société fondée sur les émotions et cette
mentalité influence malheureusement aussi l’Église. Pourtant, nos
émotions sont fluctuantes et trompeuses, telles les vagues de la mer
qui emportent avec elles toutes sortes d’algues et de débris et les
déposent sur le rivage avant de se retirer, érodant le sol sur lequel
nous nous tenons et emportant le sable de la plage avec elles. C’est
ce qui nous arrive quand nos émotions dominent nos vies : les
circonstances les plus banales, comme un mal de tête, une journée
nuageuse, une parole irréfléchie d’un ami, peuvent saper notre
confiance et nous emporter dans un océan de désespoir. Le doute et
le découragement, particulièrement concernant notre vie chrétienne,
sont la conséquence inévitable quand nous nous fions à nos
émotions, pourtant trompeuses.

Cependant, un chrétien averti et bien équipé ne se laissera pas diriger


par ses émotions, mais par la vérité qu’il connaît. Ses convictions ne
dépendent pas de ce qu’il ressent. Se laisser emporter par ses
émotions est une erreur très courante. Certaines personnes tombent
dans une introspection si profonde qu’elles ne se soucient plus que
d’elles-mêmes et analysent constamment leurs propres émotions.
Alors, elles remettent sans cesse en question leur relation avec Dieu
et se posent des questions telles que : « Est-ce que j’aime vraiment Dieu
? Est-ce qu’il m’aime vraiment ? Suis-je assez bon ? »
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Nous devons absolument cesser de penser à nous-mêmes et de rester
centrés sur nos émotions, pour nous concentrer plutôt sur Dieu et sur
la vérité que nous connaissons par sa Parole.

Tant que nous serons centrés sur nous-mêmes et dominés par nos
émotions subjectives plutôt que centrés sur Dieu et sur des vérités
objectives, nous vivrons dans un état d’échec constant. La vérité
objective est centrée sur les grandes doctrines de la foi, telles que la
souveraineté de Dieu, l’intercession de Christ notre souverain
sacrificateur, la promesse du Saint-Esprit et l’espérance de la gloire
éternelle, ainsi que sur leur pertinence dans nos vies. Si nous
comprenons ces grandes vérités, centrons nos pensées sur elles et
nous les remémorons, nous pourrons raisonner d’une manière juste
dans toutes les épreuves de la vie et notre foi sera forte et vivante.
Fonder nos raisonnements sur nos sentiments plutôt que sur ce que
nous savons de Dieu est la meilleure voie vers l’échec spirituel. La vie
chrétienne implique de mourir à soi-même pour « men[er] une vie
nouvelle » (Romains 6.4), qui se caractérise par une pensée centrée
sur celui qui nous a sauvés plutôt que sur les émotions de notre chair
morte, qui a été crucifiée avec Christ. Tant que nous pensons sans
cesse à nous-mêmes et à nos émotions, nous nous obsédons en fait
pour un cadavre plein de pourriture et de mort.

Dieu a promis de nous sauver si venons à lui par la foi, pas que nous
nous sentirions sauvés.

Question : « Dieu continuera-t-il de vous pardonner si vous


commettez encore et encore le même péché ? »

Réponse : La meilleure réponse à cette question se trouve dans deux


passages des Écritures. Le premier est dans le livre des Psaumes : «
autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos
transgressions » (Psaume 103.12). Une des ruses les plus efficaces de
Satan pour les chrétiens est de nos convaincre que nos péchés ne sont
pas réellement pardonnés, malgré la promesse de la Parole de Dieu.
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Si nous avons réellement accepté Jésus comme notre Sauveur par la
foi et avons toujours ce sentiment d’incertitude quant au pardon de
Dieu, il se peut que nous subissions des attaques démoniaques. Les
démons détestent cela quand des hommes sont délivrés de leur
emprise et cherchent à semer le doute dans notre esprit quant à la
réalité de notre salut. Un des outils préférés de son vaste arsenal
consiste à nous rappeler sans cesse nos transgressions passées afin de
nous « prouver » que Dieu ne peut pas nous pardonner ou nous
restaurer. Les attaques du diable représentent un véritable défi pour
nous et nous empêchent de tout simplement nous reposer dans les
promesses de Dieu et nous confier en son amour.
Mais ce psaume nous dit que non seulement Dieu pardonne nos
péchés, mais qu’il les exclut totalement de sa présence. Quelle vérité
profonde ! C’est évidemment difficile à comprendre pour nous et
c’est pourquoi il nous est si facile de continuer à nous inquiéter au
lieu de tout simplement accepter notre pardon. La clé est de tout
simplement renoncer à nos doutes et à notre sentiment de culpabilité
pour nous reposer dans sa promesse de pardon.

Le second passage est 1 Jean 1.9 : « Si nous reconnaissons nos péchés,


il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de
tout mal. » Quelle promesse extraordinaire ! Dieu pardonne à ses
enfants qui pèchent contre lui, dès qu’ils viennent à lui avec une
attitude de repentance et lui demandent pardon. La grâce de Dieu est
si grande qu’il peut laver le pécheur se tous ses péchés pour en faire
un enfant de Dieu. Même quand nous trébuchons, nous pouvons
toujours être pardonnés.

En Matthieu 18.21-22, nous lisons : « Alors Pierre s’approcha de Jésus


et lui dit : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il
péchera contre moi ? Est-ce que ce sera jusqu’à 7 fois ? » Jésus lui dit : « Je
ne te dis pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois. » » Pierre se croyait
probablement généreux en proposant d’accorder un délai de, par
exemple, sept fois, avant de demander une égale rétribution ; mais la
huitième fois, le pardon et la grâce seraient épuisés.
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Christ renverse les règles de son économie de la grâce en affirmant
que notre pardon doit être infini envers ceux qui le recherchent
sincèrement, ce qui n’est possible qu’à cause de la grâce infinie de
Dieu par le sang de Christ versé à la croix. Par la puissance de son
pardon, nous pouvons être purifiés de tous nos péchés si nous
recherchons humblement le pardon.

En même temps, il est important de noter qu’il n’est pas biblique


qu’une personne sauvée continue à vivre continuellement dans le
péché (1 Jean 3.8-9). C’est pourquoi Paul nous exhorte : « Examinez-
vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi ; mettez-vous vous-
mêmes à l’épreuve. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous
? À moins peut-être que vous ne soyez disqualifiés. » (2 Corinthiens 13.5)
En tant que chrétiens, nous trébuchons, mais nous ne vivons pas
continuellement une vie de péché sans repentance. Nous avons tous
nos faiblesses et pouvons tomber dans le péché, même sans le
vouloir. Même l’Apôtre Paul a fait ce qu’il ne voulait pas à cause du
péché qui agissait dans sa chair (Romains 7.15). Tout comme Paul, le
croyant doit haïr le péché, s’en repentir et demander l’aide de la
grâce divine pour le surmonter (Romains 7.24-25). Même si la grâce
suffisante de Dieu nous empêche de tomber, nous trébuchons parfois
parce que nous nous reposons trop sur nos propres forces. Si notre
foi s’affaiblit et que nous renions notre Seigneur en paroles ou en
actes, comme c’est arrivé à Pierre, nous avons toujours la possibilité
de nous repentir et d’être pardonnés.

Une autre ruse de Satan est de nous faire croire qu’il n’y a aucun
espoir, qu’il est impossible que nous soyons pardonnés, guéris et
restaurés. Il va chercher à nous accabler sous le poids de la
culpabilité, pour que nous ne nous sentions plus dignes du pardon
de Dieu... mais l’avons-nous jamais été ? Dieu nous a aimés,
pardonnés et choisis pour être en Christ avant la fondation du monde
(Éphésiens 1.4-6), non à cause de nos mérites, mais « pour servir à
célébrer sa gloire, nous qui avons par avance espéré dans le Messie »
(Éphésiens 1.12).
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Nous ne pouvons aller nulle part hors de la portée de la grâce de Dieu
et aucun gouffre n’est trop profond pour que Dieu ne puisse nous en
tirer. Sa grâce est plus grande que tous nos péchés. Que nous
commencions tout juste à nous égarer ou que nous soyons déjà en
train de sombrer dans nos péchés, la grâce est disponible pour nous.

La grâce est un don de Dieu (Éphésiens 2.8). Quand nous péchons,


l’Esprit nous convainc de péché, provoquant une tristesse selon Dieu
(2 Corinthiens 7.10-11). Il ne condamne pas nos âmes comme s’il n’y
avait aucun espoir, car il n’y a plus de condamnation pour ceux qui
sont en Jésus-Christ (Romains 8.1), mais il nous convainc avec amour
et grâce, une grâce qui n’est pas une excuse pour pécher
(Romains 6.1-2) et dont nous ne devons pas abuser : le péché doit être
considéré comme tel et ne peut être pris à la légère. Les croyants non
repentants doivent être repris avec amour et menés vers la liberté et
les incroyants entendre qu’ils ont besoin de se repentir, mais nous
devons aussi mettre l’accent sur le remède, car nous avons reçu grâce
sur grâce (Jean 1.16). C’est ainsi que nous vivons, que nous sommes
sauvés, sanctifiés, et serons préservés et glorifiés. Quand nous
péchons, nous recevons la grâce par la repentance et la confession de
nos péchés à Dieu. Pourquoi vivre une vie souillée alors que Christ
nous propose de nous purifier, de nous rétablir et de nous rendre
justes aux yeux de Dieu ?

Question : « Un chrétien peut-il « renoncer » au salut ? »

Réponse : La réponse à cette question est non. Il est curieux que


certains croyants qui sont d’accord pour dire qu’un chrétien ne peut
pas « perdre » son salut croient cependant que le salut peut être «
rendu » à Dieu. Les tenants de cette idée se basent sur Romains 8.38-
39 pour affirmer que si rien d’extérieur à nous ne peut nous séparer
de Dieu, notre libre arbitre nous permet de choisir de nous séparer
de lui. Cette idée est non seulement anti-biblique, mais aussi
illogique.

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Nous devons saisir trois choses pour comprendre qu’il ne nous est
pas possible de « renoncer » à notre salut : la nature de Dieu, la nature
de l’homme et la nature du salut. Dieu, de par sa nature même, est
un Sauveur. Rien que dans les Psaumes, il est décrit à treize reprises
comme le Sauveur des hommes. Dieu seul est notre Sauveur ; nous
ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes et personne d’autre que lui
ne peut nous sauver. « C’est moi, moi seul qui suis l’Éternel, et il n’y a
aucun sauveur en dehors de moi. » (Ésaïe 43.11) Les Écritures ne
décrivent jamais Dieu comme un Sauveur dont l’œuvre salvifique
dépendrait de ceux qu’il sauverait. Jean 1.13 dit clairement que ceux
qui appartiennent à Dieu sont nés de nouveau, non par leur propre
volonté, mais par celle de Dieu, qui sauve selon sa volonté et sa
puissance. Sa volonté s’accomplit toujours et sa puissance est infinie
(Daniel 4.35).

Le plan du salut de Dieu a été accompli par Jésus-Christ, Dieu


incarné, venu sur terre pour « chercher et sauver ceux qui étaient perdus
» (Luc 19.10). Jésus a dit clairement que nous ne l’avons pas choisi,
mais que c’est lui qui nous a choisis et nommés pour « all[er] » et «
porter du fruit » (Jean 15.16). Le salut est un don de Dieu par la foi en
Christ pour ceux qu’il a prédestinés à le recevoir dès avant la
fondation du monde et qui ont été scellés par le Saint-Esprit pour ce
salut (Éphésiens 1.11-14). Cela exclut l’idée que le libre arbitre de
l’homme puisse contrecarrer le plan de Dieu pour le sauver. Dieu ne
prédestinerait pas quelqu’un à recevoir le don du salut pour laisser
cette personne anéantir ses desseins en renonçant à ce don. Son
omniscience et sa prescience rendent un tel scénario impossible.

L’homme est par nature un être dépravé, qui ne cherche pas Dieu.
Avant que son cœur ne soit transformé par l’Esprit de Dieu, il ne peut
même pas le chercher. Sa Parole lui est incompréhensible. L’homme
non régénéré est injuste, sans valeur et plein de tromperie. Sa bouche
est pleine d’amertume et de malédictions, son cœur aspire à verser le
sang, il n’est pas en paix et « il n’y a aucune crainte de Dieu devant [ses]
yeux » (Romains 3.10-18).
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Pareille personne est incapable de se sauver elle-même, ou même de
voir qu’elle a besoin d’être sauvée. C’est seulement une fois qu’il est
devenu une nouvelle créature en Christ que son cœur et son esprit
sont réorientés vers Dieu. Il voit alors la vérité et comprend les choses
spirituelles (1 Corinthiens 2.14, 2 Corinthiens 5.17).

Un chrétien a été racheté du péché et est en route vers le ciel. Il est


une nouvelle créature et son cœur est tourné vers Dieu. Sa vieille
nature est passée, elle a disparu. Sa nouvelle nature n’a pas plus
envie de retourner en arrière en renonçant à son salut que le
bénéficiaire d’une transplantation cardiaque n’aurait envie de
troquer son nouveau cœur pour recouvrer son ancien cœur malade.
L’idée d’un chrétien qui renonce à son salut est anti-biblique et
inimaginable.

Question : « Dieu pardonne-t-il les grands péchés ? Pardonnerait-


il à un meurtrier ? »

Réponse : Nombreux sont ceux qui font l’erreur de penser que Dieu
pardonne les « petits » péchés, comme le mensonge, la colère et les
pensées impures, mais pas les « grands » péchés, comme le meurtre
et l’adultère. C’est faux. Aucun péché n’est trop grand pour que Dieu
puisse lui pardonner.
En mourant sur la croix, Jésus a payé le prix de tous les péchés de
l’humanité (1 Jean 2.2). Quand une personne met sa foi en Jésus-
Christ pour son salut, tous ses péchés, passés, présents et futurs,
grands ou petits, sont pardonnés. Jésus est mort pour prendre sur lui
la punition de tous nos péchés et une fois qu’ils sont pardonnés, ils
le sont définitivement (Colossiens 1.14, Actes 10.43).

Nous sommes tous coupables de péché (Romains 3.23) et méritons


un châtiment éternel (Romains 6.23). Jésus est mort pour nous, pour
prendre sur lui notre punition (Romains 5.8). Tous ceux qui croient
en Jésus-Christ pour leur salut sont pardonnés, indépendamment de
la gravité du crime commis (Jean 3.16).
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Certes, un meurtrier ou un adultère fera probablement toujours face
à des conséquences (légales, relationnelles, etc.) plus sérieuses pour
ses mauvaises actions qu’un « simple » menteur, mais ses péchés sont
tout aussi entièrement et définitivement pardonnés dès le moment
où il croit et met sa foi en Christ.
La gravité du péché n’est pas le facteur déterminant ici : c’est la
grandeur du sacrifice de Christ qui l’est. Si le sang de l’Agneau de
Dieu immolé est suffisant pour couvrir tous les péchés des millions
de personnes qui croiront en lui, alors il n’y a aucune limite à la
gravité ou aux types de péchés couverts. Au moment où Jésus s’est
écrié : « Tout est accompli », le péché a été vaincu, entièrement expié,
la justice de Dieu satisfaite, un pardon complet acquis, la paix
restaurée et la rédemption de tous nos péchés scellés. Notre salut est
certain et total et rien ne peut ni ne doit y être ajouté. De plus, l’œuvre
salvifique de Christ a été accomplie entièrement sans aide humaine
et ne peut être défaite.

Question : « Qu’est-ce que l’essentiel du message de l’Évangile ? »

Réponse : Le mot « Évangile » signifie « bonne nouvelle » et se définit


au mieux comme le message du pardon des péchés par l’œuvre
expiatrice de Jésus-Christ. Il s’agit du plan de salut de Dieu pour ceux
qui mettront leur foi en son Fils afin d’être réconciliés avec un Dieu
juste et saint. Le contenu essentiel de ce message nous est clairement
exposé dans la Bible.

Dans la première Épître de l’Apôtre Paul aux Corinthiens, il expose


le message de l’Évangile : « Je vous rappelle, frères et sœurs, l’Évangile
que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous tenez ferme.
C’est aussi par lui que vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où
je vous l’ai annoncé ; autrement, votre foi aurait été inutile. Je vous ai
transmis avant tout le message que j’avais moi aussi reçu : Christ est mort
pour nos péchés, conformément aux Écritures ; il a été enseveli et il est
ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures. » (1 Corinthiens
15.1-4)

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Dans ce passage, on découvre trois éléments essentiels du message
de l’Évangile. D’abord, l’expression « mort pour nos péchés » est très
importante. Comme le dit Romains 3.23 : « tous ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu. » Tous ceux qui s’approchent du trône de Dieu
pour être sauvés doivent reconnaître la réalité du péché. Pour être
pardonné, le pécheur doit prendre conscience qu’il est coupable
devant Dieu, sans espoir, et que « le salaire du péché, c’est la mort »
(Romains 6.23). Toute présentation de l’Évangile sans cette vérité
fondamentale est incomplète.

Ensuite, la personne et l’œuvre de Christ sont des composantes


indispensables de l’Évangile. Jésus est à la fois Dieu (Colossiens 2.9)
et homme (Jean 1.14). Il a vécu la vie sans péché que nous ne
pouvions pas avoir (1 Pierre 2.22) et il est le seul qui pouvait mourir
à la place du pécheur. Le péché contre un Dieu infini exigeait un
sacrifice infini. Par conséquent, soit l’homme fini doit subir la
punition éternellement en enfer, ou bien le Christ infini doit la subir
une fois pour toutes. Jésus est mort sur la croix pour payer le prix de
notre dette envers Dieu à cause de nos péchés, si bien que ceux qui
sont couverts par son sacrifice hériteront le Royaume de Dieu en tant
que fils du Roi (Jean 1.12).
Un autre élément essentiel de l’Évangile est la résurrection de Christ,
qui est la preuve de la puissance de Dieu : seul celui qui a créé la vie
peut la ressusciter, lui seul peut inverser les ténèbres de la mort elle-
même, retirer son aiguillon à la mort et vaincre le tombeau (1 Corinthiens
15.54-55). De plus, contrairement à toutes les autres religions, le
christianisme possède un Fondateur qui transcende la mort et
promet la même chose à ses disciples. Toutes les autres religions ont
été fondées par des hommes et des prophètes qui sont morts.

Enfin, Christ offre son salut comme un don gratuit (Romains 5.15,
6.23), qui ne peut être reçu que par la foi, indépendamment de tous
nos mérites et œuvres (Éphésiens 2.8-9). Comme le dit l’Apôtre Paul,
l’Évangile est « la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui
croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif » (Romains 1.16).
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Il a écrit aussi : « Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est
le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité, tu seras
sauvé. » (Romains 10.9)

Voici donc les éléments essentiels de l’Évangile : le péché des hom-


mes, la mort de Christ sur la croix pour payer le prix de nos péchés,
sa résurrection pour donner la vie éternelle à tous ceux qui le suivent
et le don gratuit du salut pour tous.

Question : « Que signifie le fait que Jésus est mort pour nos péchés

Réponse : Pour résumer, sans la mort de Jésus sur la croix pour nos
péchés, personne n’aurait la vie éternelle. Jésus lui-même a dit : «
C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en
passant par moi » (Jean 14.6), indiquant ainsi la raison de sa naissance,
de sa mort et de sa résurrection : ouvrir la voie vers le ciel à une
humanité pécheresse qui n’aurait jamais pu y parvenir d’elle-même.

Quand Dieu a créé Adam et Ève, ils étaient parfaits en tout point et
vivaient dans un paradis : le jardin d’Éden (Genèse 2.15). Dieu a créé
l’homme à son image, ce qui implique qu’il avait aussi la liberté de
faire ses propres choix. Genèse 3 poursuit en racontant comment
Adam et Ève ont succombé aux tentations et aux mensonges de
Satan, désobéissant ainsi à la volonté de Dieu en mangeant de l’arbre
de la connaissance du bien et du mal dont il leur était interdit de
manger : « L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : « Tu pourras
manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas le
fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en
mangeras, tu mourras, c’est certain. » » (Genèse 2.16-17) C’était le
premier péché commis par l’homme, et par conséquent, toute
l’humanité a été soumise à la fois à la mort physique et à la mort
éternelle, en vertu de notre nature pécheresse héritée d’Adam.
Dieu a décrété que tous ceux qui pèchent mourraient, physique-
ment comme spirituellement.

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C’est le sort de toute l’humanité ; mais Dieu, dans sa grâce et sa
miséricorde, a pourvu à un moyen de sortir de ce dilemme : par le
sang de son Fils parfait, versé à la croix. Dieu a dit : « s’il n’y a pas de
sang versé, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22), mais le sang versé
rend possible la rédemption. La Loi de Moïse (Exode 20.2-17) a
pourvu à un moyen pour le peuple d’être considéré comme « pur »
et « sans péché » aux yeux de Dieu : l’offrande d’animaux sacrifiés
pour le péché. Ces sacrifices n’étaient cependant que temporaires,
une préfiguration du sacrifice parfait de Christ, qui s’est offert une
fois pour toutes sur la croix (Hébreux 10.10).

C’est pour cela que Jésus est venu et qu’il est mort : pour devenir le
sacrifice parfait, ultime et final pour nos péchés (Colossiens 1.22, 1
Pierre 1.19). Par lui, la promesse d’une vie éternelle avec Dieu
devient effective pour ceux qui croient en lui, « afin que ce qui avait été
promis soit accordé par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient » (Galates
3.22). Ces deux termes, « foi » et « croient », sont d’une importance
cruciale pour notre salut : c’est par la foi dans le sang de Christ versé
pour nos péchés que nous recevons la vie éternelle. « En effet, c’est par
la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de
vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne
puisse se vanter. » (Éphésiens 2.8-9)

Question : « Y a-t-il une différence entre le livre de vie et le livre de


vie de l’Agneau ? »

Réponse : Il y a dans le Nouveau Testament huit références au « livre


de vie », dont deux spécifiquement au livre de vie de l’Agneau, Jésus-
Christ. Sept d’entre elles se trouvent dans le livre de l’Apocalypse.
Ceux dont les noms sont inscrits dans le livre de vie appartiennent à
Dieu et ont la vie éternelle.
Paul fait référence à ceux qui ont travaillé avec lui et dont les
noms sont inscrits dans le livre de vie (Philippiens 4.3) et décrit
également le livre de vie comme un répertoire de noms de ceux qui
ont la vie éternelle.
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De même, Apocalypse 3.5 fait référence au livre de vie dans lequel
sont inscrits les noms des croyants en le Seigneur, qui manifestent
l’authenticité de leur salut en surmontant les épreuves de la vie
terrestre. Ce verset mentionne aussi clairement la promesse de Jésus
qu’un nom inscrit dans le livre de vie n’en sera pas effacé, une preuve
supplémentaire de la doctrine de l’assurance du salut. Le Seigneur
Jésus, qui s’adresse ici aux églises, promet de reconnaître les siens
devant son Père. Apocalypse 20.15 révèle, au contraire, le sort de
ceux dont les noms ne sont pas inscrits dans le livre de vie : l’éternité
dans l’étang de feu.

Apocalypse 13.8 et 21.27 font référence au « livre de vie de l’Agneau »,


dans lequel sont inscrits les noms de tous ceux qui ont été lavés par
le sang de l’Agneau, Jésus-Christ. L’Agneau qui a été « offert en
sacrifice […] dès la création du monde » a un livre dans lequel sont
inscrits les noms de tous ceux qu’il a rachetés par son sacrifice. Ils
entreront dans la ville sainte, la nouvelle Jérusalem (Apocalypse
21.10), et vivront éternellement au ciel avec Dieu. Puisque le livre de
vie répertorie tous ceux qui ont la vie éternelle par l’Agneau, il est
clair qu’il s’agit du même livre que le livre de vie de l’Agneau.

Question : « Quelle est la différence entre la miséricorde et la grâce ?


»

Réponse : On confond souvent la miséricorde et la grâce. Si ces deux


termes ont un sens proche, ils ne sont pas synonymes. Pour résumer
la différence : la miséricorde, c’est quand Dieu ne nous punit pas
comme nos péchés le méritent, et la grâce, c’est quand il nous bénit
alors que nous ne le méritons pas. La miséricorde nous délivre du
jugement, la grâce est une bonté dont nous sommes indignes.
La Bible dit que nous avons tous péché (Ecclésiaste 7.20, Romains
3.23, 1 Jean 1.8). À cause de notre péché, nous méritons la mort
(Romains 6.23) et le jugement éternel dans l’étang de feu
(Apocalypse 20.12-15). Chaque jour que nous vivons est donc un acte
de miséricorde de Dieu.
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Si Dieu nous a donné tout ce dont nous avons besoin, nous serions
tous condamnés pour l’éternité. Au Psaume 51.3-4, David s’écrie : «
O Dieu, fais-moi grâce conformément à ta bonté ! Conformément à ta grande
compassion, efface mes transgressions ! Lave-moi complétement de ma faute
et purifie-moi de mon péché. » Quand nous supplions Dieu de nous faire
miséricorde, nous lui demandons de ne pas nous juger comme nous
le méritons, mais de nous accorder le pardon que nous ne méritons
pas.

Nous ne méritons rien de Dieu. Dieu ne nous doit rien. Toute


bénédiction que nous recevons est une grâce de Dieu (Éphésiens 2.5).
La grâce n’est que faveur imméritée. Dieu nous donne de bonnes
choses que nous ne méritons pas et n’aurions jamais pu obtenir par
nos propres efforts. Nous sommes sauvés du jugement de Dieu par
sa miséricorde et la grâce est tout ce que nous recevons en plus
(Romains 3.24).

La grâce commune fait référence à la grâce souveraine que Dieu


accorde à toute l’humanité, indépendamment de leur position
spirituelle par rapport à lui, tandis que la grâce spéciale, ou grâce qui
sauve, est celle par laquelle Dieu, dans sa souveraineté, accorde une
aide non méritée à ses élus, pour leur régénération et leur
sanctification.

La miséricorde et la grâce s’illustrent le mieux par le salut en Jésus-


Christ : nous méritons le jugement, mais si nous l’acceptons comme
notre Sauveur, nous recevons la miséricorde de Dieu et sommes
épargnés. Au lieu du jugement, nous recevons le salut par la grâce,
le pardon des péchés, une vie abondante (Jean 10.10) et l’éternité au
ciel, l’endroit le plus merveilleux qu’on puisse s’imaginer (Apoca-
lypse 21-22). Notre réponse à la miséricorde et à la grâce de Dieu
devrait être de nous prosterner pour l’adorer avec reconnaissance.
Hébreux 4.16 dit : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la
grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au
moment opportun. »
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Question : « Comment et à qui Jésus a-t-il payé notre rançon ? »

Réponse : Une rançon est un paiement pour la libération d’un captif.


Jésus a payé notre rançon pour nous libérer du péché, de la mort et
de l’enfer. Les livres de l’Exode, du Lévitique, des Nombres et du Deutéro-
nome contiennent les exigences de Dieu pour les sacrifices. À l’époque de
l’Ancien Testament, Dieu a ordonné aux Israélites des sacrifices
d’animaux comme victimes expiatoires, c’est-à-dire que, le salaire du
péché étant la mort (Romains 6.23), ces animaux mouraient à la place
de la personne qui offrait le sacrifice. Exode 29.36a dit : « Tu offriras
chaque jour un taureau en sacrifice pour le péché, pour l’expiation. »

Dieu exige la sainteté (1 Pierre 1.15-16). Sa Loi est une loi de sainteté.
Nos péchés nous privent cependant de sa sainteté parfaite (Romains 3.23)
et c’est pourquoi Dieu exige l’application de sanctions prévues par sa Loi.
Les sacrifices satisfont ces exigences. C’est ici qu’intervient Jésus. Hébreux
9.12-15 nous dit : « Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très
saint, non pas avec le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son
propre sang. Il nous a ainsi obtenu un rachat éternel. En effet, le sang des
boucs et des taureaux ainsi que la cendre d’une vache, dont on asperge ceux
qui sont souillés, les rendent saints en leur procurant une pureté rituelle. Si
tel est le cas, le sang de Christ, qui s’est offert lui-même à Dieu par l’Esprit
éternel comme une victime sans défaut, purifiera d’autant plus votre
conscience des œuvres mortes afin que vous serviez le Dieu vivant ! Voici
pourquoi il est le médiateur d’une alliance nouvelle : sa mort est intervenue
pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance afin
que ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel promis. »

Romains 8.3-4 ajoute : « Car ce qui était impossible à la loi parce que la
nature humaine la rendait impuissante, Dieu l’a fait : il a condamné le péché
dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans
une nature semblable à celle de l’homme pécheur. Ainsi, la justice réclamée
par la loi est accomplie en nous qui vivons non conformément à notre nature
propre mais conformément à l’Esprit. »

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Jésus a clairement payé à Dieu la rançon de nos âmes : sa propre vie,
son sang versé en sacrifice. Par sa mort, tous les hommes peuvent
accepter le don de l’expiation et du pardon de Dieu. Sans sa mort, la
Loi de Dieu devrait encore être satisfaite, par notre propre mort.

Question : « Si nous doutons de notre salut, cela veut-il dire que


nous ne sommes pas vraiment sauvés ? »

Réponse : Nous doutons tous par moments. Vos doutes ne détermi-


nent pas votre identité chrétienne. Même si un croyant manque de
foi, Dieu demeure fidèle (2 Timothée 2.13). Il veut que nous ayons
l’assurance de notre salut (Romains 8.38-39, 1 Jean 5.13). Il nous
promet que tous ceux qui croiront en Jésus-Christ seront sauvés
(Jean 3.16, Romains 10.9-10). Nous avons tous péché et sommes privés
de la gloire de Dieu (Romains 3.23). Par conséquent, nous méritons la
mort et la séparation éternelle d’avec Dieu (Romains 6.23), mais Dieu
nous a aimés au point de mourir à notre place, de prendre sur lui la
punition que nous méritions (Romains 5.8). Par conséquent, tous
ceux qui croient sont sauvés et ont l’assurance du salut.

Le doute est parfois constructif. Paul nous dit en 2 Corinthiens 13.5 :


« Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi. »
Nous devons nous assurer que Jésus est réellement notre Sauveur et
que le Saint-Esprit demeure réellement en nous. Si c’est le cas, nous
ne pouvons en aucun cas perdre le salut que Christ nous a acquis
(Romains 8.38-39). Il est cependant possible que le Saint-Esprit nous
convainque de péché et nous appelle à nous repentir et à nous
réconcilier avec Dieu en Christ. L’assurance de notre salut nous vient
de la certitude qu’une fois que nous sommes en Christ, nous
demeurerons en lui pour toujours. Une foi authentique se manifeste
cependant par ses œuvres (Jacques 2.14-26) et par les fruits de l’Esprit
en nous (Galates 5.22). Le manque de preuves peut parfois être à
l’origine de nos doutes.
Avez-vous mis votre foi en Christ ? Si oui, alors renoncez à vos
doutes et faites confiance à Dieu.
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Si Jésus est votre Sauveur, vous avez l’assurance de votre salut !
Sinon, croyez au Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvé ! Si vous
avez des questions, sentez-vous libre de nous les poser. Vous pouvez
aussi visiter notre page Avez-vous la vie éternelle ?

Question : « Qu’est-ce que la sanctification ? Quelle est la


définition de la sanctification chrétienne ? »

Réponse : Jésus a beaucoup de choses à dire sur la sanctification en


Jean 17. Au verset 16, il dit : « Ils ne sont pas du monde, tout comme moi,
je ne suis pas du monde », avant sa requête : « Consacre-les par la vérité !
Ta parole est la vérité. » La sanctification est un état de mise à part pour
Dieu. Tous les croyants nés de Dieu sont sanctifiés : « C’est grâce à lui
que vous êtes en Jésus-Christ, lui qui est devenu, par la volonté de Dieu,
notre sagesse, notre justice, la source de notre sainteté et notre libérateur. »
(1 Corinthiens 1.30) Il s’agit d’une mise à part une fois pour toutes,
par laquelle nous appartenons à Dieu éternellement et d’une compo-
sante essentielle de notre salut, de notre union à Christ (Hébreux 10.10).

La sanctification fait aussi référence à la mise en pratique de cette


mise à part pour Dieu, qui est l’effet de notre obéissance à la Parole
de Dieu dans notre vie et que le croyant doit poursuivre ardemment
(1 Pierre 1.15, Hébreux 12.14). Comme l’exprime la prière du
Seigneur en Jean 17, notre sanctification a pour but de mettre à part
les croyants dans le but pour lequel ils sont présents dans ce monde
: « Tout comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai moi aussi
envoyés dans le monde, et je me consacre moi-même pour eux afin
qu’eux aussi soient consacrés par la vérité » (versets 18, 19). Sa mise
à part dans le but pour lequel il a été envoyé est à la fois le fondement
et la condition de notre mise à part pour accomplir ce pour quoi nous
avons été envoyés (Jean 10.36). Cette sanctification est le modèle de
la nôtre et la puissance qui la rend possible. Notre envoi est
indissociable de notre sanctification. C’est pour cela que les croyants
sont appelés saints, hagioi en grec.

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Alors que leur comportement d’auparavant attestait de leur appar-
tenance au monde et de leur séparation d’avec Dieu, leur nouveau
comportement doit attester de leur appartenance à Dieu et de leur
séparation d’avec le monde.
Le terme « sanctification » a également un autre sens dans les
Écritures. Paul écrit en 1 Thessaloniciens 5.23 : « Que le Dieu de la paix
vous conduise lui-même à une sainteté totale et que tout votre être, l’esprit,
l’âme et le corps, soit conservé irréprochable lors du retour de notre Seigneur
Jésus-Christ ! » Il parle aussi dans son Épître aux Colossiens de «
l’espérance qui vous est réservée au ciel. Cette espérance, vous en avez déjà
entendu parler par la parole de la vérité, l’Évangile » (Colossiens 1.5), puis
de Christ comme « l’espérance de la gloire » (Colossiens 1.27), avant de
décrire l’objet de cette espérance : « Quand Christ, notre vie, apparaîtra,
alors vous apparaîtrez aussi avec lui dans la gloire. » (Colossiens 3.4)
Cette gloire sera notre rupture finale avec le péché, notre sanctifica-
tion totale sous tous les aspects. « Bien-aimés, nous sommes maintenant
enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n’a pas encore été révélé.
Nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui
parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3.2)
Pour résumer, la sanctification est synonyme de sainteté, un
terme grec qui implique une « séparation », à la fois par notre position-
nement une fois pour toutes en Christ au moment de notre salut, par
la sainteté pratique progressive dans la vie du croyant alors que nous
attendons le retour de Christ et, enfin, par notre rupture finale avec
le péché quand nous serons au ciel.

Question : « Peut-on être sauvé par la révélation générale ? »

Réponse : La révélation générale peut être définie comme « la


révélation de Dieu à tous les hommes, de tous temps, partout, de son
existence, intelligence, puissance et transcendance ». Des passages
bibliques comme le Psaume 19.1-4 et Romains 1.20 montrent clairement
que certaines choses concernant Dieu ne peuvent être comprises qu’à
partir du monde qui nous entoure : la création révèle sa puissance et
sa majesté, mais pas son plan de salut en Christ.

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Le salut n’est possible qu’au nom de Jésus (Actes 4.12) ; par consé-
quent, personne ne peut être sauvé que par la révélation générale. La
question : « Une personne peut-elle être sauvée par la révélation générale ?
» est liée à une autre : « Qu’arrivera-t-il à ceux qui n’ont jamais entendu
l’Évangile ? »
Il y a malheureusement toujours des personnes dans le monde
qui n’ont aucun accès à la Bible, à l’Évangile de Jésus-Christ, et n’ont
aucun moyen de connaître les vérités chrétiennes. Se pose alors la
question : que leur arrive-t-il lorsqu’ils meurent ? Est-il juste que Dieu
les condamne alors qu’ils n’ont jamais entendu parler de l’Évangile
ni de Jésus-Christ ? Certains ont proposé que Dieu juge ceux qui
n’ont jamais entendu parler de lui en fonction de leur réponse à la
révélation générale. L’idée est que, si quelqu’un croit sincèrement en
tout ce qu’il peut savoir de Dieu par la révélation générale, Dieu le
jugera selon cette foi et lui permettra d’entrer au ciel.

Le problème est que les Écritures affirment que quelqu’un qui n’est
pas en Christ « est déjà jugé » (Jean 3.18). Romains 3.10-12 cite le
Psaume 14.3 qui décrit la nature humaine non régénérée comme
pécheresse par définition : « Il n’y a pas de juste, pas même un seul ;
aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu ; tous se sont détournés,
ensemble ils se sont pervertis ; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même
un seul. » D’après les Écritures, la connaissance de Dieu est accessible
(par la révélation générale), mais l’homme la pervertit selon ses
envies. Romains 1.21-23 dit : « Puisque tout en connaissant Dieu, ils ne
lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas
montré de reconnaissance ; au contraire, ils se sont égarés dans leurs
raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
Ils se vantent d’être sages, mais ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la
gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l’homme
corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. » L’homme sans
Dieu est dans un état de rébellion, d’obscurité et d’idolâtrie.
L’homme se rebelle malgré la révélation générale. L’homme pécheur
rejette consciemment ce qu’il peut connaître de Dieu par la nature et
ferme les yeux sur la vérité (voir Jean 3.19).

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Puisque l’homme n’est pas naturellement enclin à chercher Dieu, c’est
Dieu qui doit le chercher, et c’est exactement ce qu’il a fait en la Personne
de Jésus-Christ, venu « chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10).
Actes 10 est un bon exemple de notre besoin de l’Évangile :
Corneille connaissait Dieu, « était pieux et craignait Dieu avec toute sa
maison ; il donnait beaucoup d’argent au peuple et ne cessait de prier Dieu
» (Actes 10.2). Pour autant, Dieu l’a-t-il sauvé à cause de sa piété en
fonction de sa connaissance limitée ? Non : il avait besoin d’entendre
parler de Jésus. Dieu l’a fait contacter et inviter l’Apôtre Pierre chez
lui. Corneille a obéi et Pierre est venu et a annoncé l’Évangile à
Corneille et à sa famille, qui ont cru en Jésus et ont été sauvés
(Actes 10.44-48). Personne, pas même un homme « bon » comme
Corneille, n’est sauvé que parce qu’il croit en l’existence de Dieu ou
l’honore d’une certaine manière : l’Évangile de Jésus-Christ est la
seule voie du salut (Jean 14.6, Actes 4.12).
La révélation générale peut être considérée comme un appel
universel aux hommes à reconnaître l’existence de Dieu. Elle n’est
cependant pas suffisante pour mener au salut en Christ. C’est
pourquoi il est si important pour nous d’annoncer l’Évangile dans le
monde entier (Matthieu 28.19.20, Actes 1.8). Romains 10.14 affirme :
« Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru ? Et
comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et
comment entendront-ils parler de lui, si personne ne l’annonce ? » La foi
en la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ est le seul moyen d’être
sauvé (Jean 3.16).

Question : « Aurons-nous une deuxième chance de salut après


notre mort ? »

Réponse : L’idée d’une deuxième chance de salut est séduisante,


mais la Bible dit clairement que nos chances de salut s’arrêtent à notre
mort. Hébreux 9.27 dit que nous mourrons, après quoi vient le
jugement. Tant qu’une personne est en vie, elle a autant de chances
qu’elle veut d’accepter Christ et d’être sauvée (Jean 3.16, Romains
10.9-10, Actes 16.31), mais une fois qu’elle meurt, c’est terminé.
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La notion de purgatoire, où les hommes expient leurs péchés après
leur mort, n’a aucun fondement biblique, mais il s’agit d’une
tradition catholique.
Pour comprendre ce qui arrive aux incroyants après leur mort,
lisons Apocalypse 20.11-15, qui décrit le jugement du grand trône, au
cours duquel des livres seront ouverts et « les morts seront jugés
conformément à leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres ». Ces
livres contiennent tous les actes et pensées de la personne jugée
et Romains 3.20 dit que « personne ne sera considéré comme juste devant
lui sur la base des œuvres de la loi ». Par conséquent, tous ceux qui seront
jugés selon leurs œuvres et pensées seront condamnés à l’enfer. Les
croyants en Christ, eux, ne seront pas jugés selon leurs œuvres : leurs
noms sont inscrits dans un autre livre, le « livre de vie de l’agneau »
(Apocalypse 21.27). Ceux qui ont cru en le Seigneur Jésus seront les
seuls à entrer au ciel.
Tous ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie de l’Agneau
sont « choisis avant la création du monde » (Éphésiens 1.4) par la grâce
souveraine de Dieu, qui les sauve pour en faire l’épouse de son Fils,
l’Église de Jésus-Christ. Ces personnes n’ont pas besoin d’une «
deuxième chance » de salut, car leur salut a été acquis par Christ, qui
les a choisis, sauvés, et les préservera. Rien ne peut les séparer de
Christ (Romains 8.39). Tous ceux pour qui il est mort seront sauvés
parce qu’il pourvoira à leur salut. Il a lui-même déclaré : « tous ceux
que le Père me donne viendront à moi » (Jean 6.37) et : « Je leur donne la
vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à
ma main » (Jean 10.28). Les croyants n’ont pas besoin d’une deuxième
chance parce que la première est suffisante.

Qu’en est-il de ceux qui n’ont pas cru ? Ne se repentiraient-ils pas et


ne croiraient-ils pas si on leur donnait une deuxième chance ? La
réponse est non, car leurs cœurs n’auraient pas été transformés par
le seul fait d’être morts : ils seraient toujours en état d’« inimitié »
contre Dieu et ne l’accepteraient pas, même s’ils le voyaient face à
face, comme le montre l’histoire de l’homme riche et de Lazare
en Luc 16.19-31.
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Cet homme avait toutes les raisons de se repentir en recevant une
seconde chance de voir la vérité clairement, mais, même dans les
tourments de l’enfer, il a seulement demandé à Abraham d’envoyer
Lazare sur terre, afin qu’il avertisse ses frères et qu’ils ne subissent
pas le même sort. Son cœur n’était pas repentant, uniquement rempli
de regrets devant sa situation. La réponse d’Abraham dit tout : « S’ils
n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader,
même si quelqu’un ressuscite. » (Luc 16.31) On voit ici que le
témoignage des Écritures est suffisant pour le salut de ceux qui y
croient et qu’aucune révélation supplémentaire ne sauverait à ceux
qui n’y croient pas. Toutes les nouvelles chances ne suffiraient pas à
transformer un cœur de pierre en cœur de chair.

Philippiens 2.10-11 dit : « afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou
dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que
Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » Un jour, tout
genou fléchira devant Jésus et reconnaîtra qu’il est Sauveur et
Seigneur, mais à ce moment-là, il sera trop tard pour être sauvé. Après la
mort, tout ce qui attend l’incroyant est le jugement (Apocalypse). C’est
pourquoi nous devons croire en lui dès cette vie.

Question : « Quels sont les signes d’une foi authentique qui


sauve ? »

Réponse : Cette question est une des plus importantes de la vie


chrétienne. Beaucoup de croyants doutent de leur salut parce qu’ils
ne voient pas de signes de foi authentique dans leur vie. D’autres
pensent que nous ne devons jamais douter de notre décision de
suivre Christ, mais la Bible nous encourage à nous examiner nous-
mêmes pour voir si nous sommes « dans la foi » (2 Corinthiens 13.5).
Heureusement, Dieu nous décrit clairement comment nous pouvons
être certains d’avoir la vie éternelle. C’est pour cela que la première
Épître de Jean a été écrite, comme dit en 1 Jean 5.13 : « Je vous ai écrit
cela, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que
vous avez la vie éternelle. »
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La première Épître de Jean contient une série de tests pour nous
éprouver nous-mêmes et notre foi. En les examinant, souvenons-
nous qu’aucun de ces critères ne s’appliquera entièrement en
permanence, mais qu’ils devraient révéler une tendance cohérente
qui caractérise nos vies alors que nous croissons en grâce.

1. Appréciez-vous votre communion avec Christ et ses rachetés ?


(1 Jean 1.3)
2. Dirait-on de vous que vous marchez dans la lumière ou dans les
ténèbres ? (1 Jean 1.6-7)
3. Reconnaissez-vous et confessez-vous vos péchés ? (1 Jean 1.8)
4. Obéissez-vous à la Parole de Dieu ? (1 Jean 2.3-5)
5. Votre vie témoigne-t-elle de votre amour pour Dieu plutôt que
pour le monde ? (1 Jean 2.15)
6. Votre vie se caractérise-t-elle par une attitude juste ? (1 Jean 2.29)
7. Cherchez-vous à garder une vie pure ? (1 Jean 3.3)
8. Voyez-vous le péché diminuer dans votre vie ? (1 Jean 3.5-6) [NB
: il s’agit de cesser de vivre dans le péché, pas de cesser
complètement de pécher.]
9. Manifestez-vous de l’amour pour les autres chrétiens ? (1 Jean 3.14)
10. Votre vie est-elle conforme à votre confession de foi ? (1
Jean 3.18-19)
11. Gardez-vous une conscience pure ? (1 Jean 3.21)
12. Menez-vous une vie chrétienne victorieuse ? (1 Jean 5.4)

Si vous pouvez répondre oui sincèrement à ces questions (ou à la


plupart d’entre elles et que vous travaillez sur les autres), alors votre vie
porte les fruits du véritable salut. Jésus a dit que c’est à nos fruits
qu’on verra que nous sommes ses disciples (Matthieu 7.20). Les
sarments qui ne portent pas de fruits, c’est-à-dire ceux qui se disent
croyants, mais ne manifestent pas les fruits de l’Esprit (Galates 5.22-
23) seront coupés et jetés au feu (Jean 15.2). Une foi authentique ne se
contente pas de croire en Dieu (le diable lui-même croit en Dieu,
voir Jacques 2.19), mais mène à la confession des péchés et à
l’obéissance aux commandements de Christ.
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Souvenez-vous que nous sommes sauvés par la grâce, par la moyen
de la foi, et non par nos œuvres (Éphésiens 2.8-9), mais que nos
œuvres devraient attester de l’authenticité de notre salut (Jacques
2.17-18). La foi authentique qui sauve produira toujours des œuvres
; une foi sans œuvres est morte et ne sauve pas.
En plus de toutes ces confirmations, nous devons nous souvenir
des promesses de Dieu et du combat spirituel dans lequel nous
sommes engagés. Satan est tout aussi réel que Jésus-Christ et c’est un
ennemi redoutable pour nos âmes. Quand nous nous tournons vers
Christ, Satan profitera de chaque occasion pour nous tromper et nous
défaire. Il cherchera à nous convaincre que nous sommes indignes ou
que Dieu nous a abandonnés. Si nous sommes en Christ, nous avons
l’assurance qu’il nous gardé. Il a lui-même prié le Père pour nous
en Jean 17.11 : « garde-les en ton nom, ce nom que tu m’as donné, afin
qu’ils soient un comme nous », puis, au verset 15 : « préserve[-les] du mal
». En Jean 10.27-29, Jésus a dit : « Mes brebis écoutent ma voix, je les
connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront
jamais et personne ne pourra les arracher à ma main. Mon Père, qui me les
a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main
de mon Père. » Si vous entendez la voix de Jésus et lui obéissez, vous
faites partie de ses brebis et il ne vous abandonnera jamais. Jésus
donne ici une très belle image des chrétiens qu’il garde dans sa tendre
main, entourée des mains toutes-puissantes du Père, afin de nous
garantir une double assurance de notre salut éternel.

Question : « Y a-t-il des péchés que Dieu ne pardonne pas ? »

Réponse : Pour un enfant de Dieu né de nouveau, aucun péché n’est


impardonnable. Les péchés du croyant ont été pardonnés à la croix
et il n’y a maintenant plus de condamnation pour ceux qui sont en
Christ (Romains 8.1).
« Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le
monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3.17) Tout au
long de son ministère, Jésus a accordé le merveilleux et surprenant
pardon de Dieu.
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Zachée (Luc 19), la femme pécheresse à Cana (Luc 7), le paralytique
en Galilée (Luc 5), ont tous été pardonnés par le Seigneur. Peu
importe ce qu’ils avaient fait, Dieu pouvait leur pardonner. « Et Jésus
leur dit : « Je vous le dis en vérité, les collecteurs d’impôts et les prostituées
vous précéderont dans le royaume de Dieu. » » (Matthieu 21.31)

Les paroles de Jésus sur la croix : « Tout est accompli » (Jean 19.30)
veulent dire que le prix de nos péchés a été entièrement payé. Dans
l’original grec, « Tout est accompli » n’est rendu que par un seul mot
: tetelestaï. Quel mot merveilleux ! Tetelestaï était estampillé sur les
factures pour indiquer qu’elles étaient « entièrement payées » et quand
un criminel condamné avait achevé sa sentence et était libéré de
prison, un panneau indiquant « tetelestaï » était cloué sur la porte de
sa maison, pour attester qu’il ne devait plus rien à la société.

Le Seigneur Jésus-Christ s’est offert en sacrifice pour nos péchés,


devenant « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1.29).
Sa mort était le sacrifice parfait (Hébreux 9.14). Tous ceux qui croient
en lui ont la promesse que tous leurs péchés passés, présents et futurs
sont pardonnés. « Le sang de Jésus […] nous purifie de tout péché » (1
Jean 1.7, italiques ajoutées). 1 Corinthiens 6.9-10 donne une liste de
péchés scandaleux qui caractérisaient jadis la vie des croyants de
Corinthe. Paul conclut sur cette vérité : « Mais vous avez été lavés, mais
vous avez été déclarés saints, mais vous avez été déclarés justes au nom du
Seigneur Jésus[-Christ] et par l’Esprit de notre Dieu » (verset 11). Leurs
péchés ont été effacés, éloignés d’eux « autant l’orient est éloigné de
l’occident » (Psaume 103.12).

Il est important de comprendre la condition à laquelle Dieu pardonne


nos péchés. Nous ne pouvons venir à lui que par le Seigneur Jésus,
qui a dit : « C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient
au Père qu’en passant par moi. » (Jean 14.6) Le pardon de Dieu est
accessible à tous ceux qui acceptent Jésus (Jean 3.16, Actes 10.43),
mais pour ceux qui le rejettent, il n’y a ni pardon, ni rémission des
péchés (1 Jean 5.12).
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Dieu pardonne tous les péchés en Christ, mais il n’y a pas de pardon
pour ceux qui ne sont pas en Christ : « Celui qui croit au Fils a la vie
éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de
Dieu reste au contraire sur lui » (Jean 3.36).

Jean, dans sa première Épître adressée à des croyants nés de nouveau,


a inclus cette promesse : « Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle
et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal » (1
Jean 1.9). Nous péchons tous (1 Jean 1.8), mais quand cela nous
arrive, Dieu conserve Sa grâce à ses enfants, pour nous pardonner et
restaurer notre relation avec Lui.

Le si par lequel débute 1 Jean 1.9 indique une condition : si nous


reconnaissons (« confessons ») nos péchés. Le terme grec traduit par «
confessons » est homologia (littéralement « même parole ») et signifie «
dire la même chose ». Confesser nos péchés signifie être d’accord avec
Dieu à ce sujet. Le pardon des péchés ne nous donne pas carte
blanche pour continuer à pécher. Nous ne devons pas prendre la
grâce à la légère (Romains 6.1-2). Au contraire, un croyant né de
nouveau qui marche en communion avec Dieu sera sensible au péché
et le confessera rapidement au Seigneur.

Une des vérités bibliques les plus puissantes est le pardon gratuit de
Dieu. Sa grâce est infinie et il n’y a donc aucune limite aux péchés
qu’Il pardonne en Christ. Aucun péché n’est trop grave pour Sa
grâce. « Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. » (Romains
5.20) Avant d’être sauvé, l’Apôtre Paul était « un blasphémateur, un
persécuteur, un homme violent » (1 Timothée 1.13). Il se décrit lui-même
comme le premier des pécheurs, mais, après avoir trouvé la grâce de
Dieu, il a écrit : « Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans
réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je
suis moi-même le premier d’entre eux. » (1 Timothée 1.15) Si Dieu a pu
sauver Paul, il peut nous sauver tous.

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Question : « Qu’est-ce que le véritable Évangile ? »

Réponse : Le véritable Évangile est la Bonne Nouvelle que Dieu


sauve les pécheurs. L’homme, de par sa nature, est pécheur et séparé
de Dieu, sans espoir de remède à sa situation, mais Dieu a pourvu au
moyen de sa rédemption par la mort, l’enterrement et la résurrection
du Sauveur, Jésus-Christ.

Le terme « Évangile » signifie littéralement « Bonne Nouvelle », mais


pour la comprendre pleinement, il faut commencer par la mauvaise
nouvelle : à cause de la chute de l’homme dans le jardin d’Éden
(Genèse 3.6), tout ce qui le compose, son esprit, sa volonté, ses
émotions et sa chair, ont été corrompus par le péché, si bien que, du
fait de sa nature pécheresse, il ne cherche pas Dieu et ne le peut même
pas. Il n’a aucune envie de venir à lui ; son esprit est même hostile à
Dieu (Romains 8.7). Dieu a décrété que le péché de l’homme le
condamnait à passer l’éternité en enfer, séparé de lui, pour payer le
prix de ses péchés contre un Dieu saint et juste. Ce serait vraiment
une très mauvaise nouvelle s’il n’y avait pas de remède.

Mais, par l’Évangile, Dieu, dans sa miséricorde, a pourvu à un


remède, à un substitut pour nous : Jésus-Christ, venu payer le prix
de nos péchés par son sacrifice à la croix. Telle est l’essence de
l’Évangile que Paul a prêché aux Corinthiens. En 1 Corinthiens 15.2-
4, il développe les trois éléments de l’Évangile : la mort, l’enterrement
et la résurrection de Christ pour nous. Notre vieille nature est morte
avec Christ sur la croix et a été enterrée avec lui, puis nous sommes
ressuscités avec lui pour une nouvelle vie (Romains 6.4-8). Paul nous
dit de « tenir fermement » dans ce véritable Évangile, le seul qui sauve.
Croire en un autre Évangile, c’est croire en vain. En Romains 1.16-17,
Paul affirme aussi que le véritable Évangile est la « puissance de Dieu
pour le salut de tout homme qui croit », ce qui veut dire que nous ne
sommes pas sauvés par nos efforts, mais par la grâce de Dieu, au
travers du don de la foi (Éphésiens 2.8-9).

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À cause de l’Évangile, par la puissance de Dieu, ceux qui croient en
Christ (Romains 10.9) ne sont pas seulement sauvés de l’enfer : nous
recevons une toute nouvelle nature (2 Corinthiens 5.17), avec un
cœur transformé et des désirs, une volonté et une attitude renou-
velées, qui se manifestent par de bonnes œuvres, le fruit que le Saint-
Esprit produit en nous par sa puissance. Nous ne sommes pas sauvés
par nos œuvres, mais nos œuvres attestent de notre salut (Éphésiens
2.10). Ceux qui sont sauvés par la puissance de Dieu manifestent les
fruits du salut par une vie transformée.

Question : « Quel est l’âge requis pour accepter Jésus comme son
Sauveur ? »

Réponse : Il n’y a clairement pas d’âge requis pour le salut. Jésus a


dit lui-même : « Jésus dit : « Laissez les petits enfants, ne les empêchez pas
de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.
» » ( Matthieu 19.14). Dès qu’un enfant est assez grand pour
comprendre qu’il a péché (Romains 3.23), que Jésus est mort pour
payer le prix de ses péchés (Romains 5.8, 6.23) et qu’il doit mettre sa
foi en Jésus pour être sauvé (Jean 3.16), il est en âge de l’être.

Un enfant n’a pas besoin de comprendre toutes les questions


complexes liées à la doctrine du salut. Il est important que les parents
s’assurent que leurs enfants en comprennent les bases (décrites ci-
dessus), mais la promesse en Actes 16.31 s’applique autant aux
enfants qu’aux adultes : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. »

Les petits enfants, que leurs parents soient croyants ou non, peuvent
être choisis par Dieu, rachetés par le sang de Christ, remplis du Saint-
Esprit, et, donc, entrer au ciel. Le moment de cette prise de conscience
varie d’un enfant à l’autre. Certains jeunes enfants ont des cœurs
particulièrement ouverts, si bien qu’en entendant que Jésus est mort
pour eux, ils prennent immédiatement conscience de leur nature
pécheresse et répondent à son appel.

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D’autres, de personnalité plus sanguine, n’en prendront peut-être
conscience qu’à un âge nettement plus avancé. Seul le Seigneur
connaît les pensées des cœurs et nous lui faisons confiance pour «
chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19.10), en son temps et selon
sa volonté parfaite.

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