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versus
Crise des Subprimes
L’impact
impact de l’introduction
l introduction en bourse sur la perfor-
perfor-
mance économique
conomique et financière
financi re des entreprises fami-
fami-
liales au Maroc
Résum
sumé.
sum .
Sur le marché marocain, les études empiriques sur les introductions en bourse et sur
les performances économiques - ou opérationnelles - des entreprises familiales intro-
duites, demeure un sujet peu exploré. Constituant la forme d’organisation des entre-
prises la plus ancienne et la plus répandue au monde, De nombreuses entreprises fami-
liales prennent la décision de se faire coter en bourse à une certaine étape de leur vie
afin de garantir les ressources financières pour l’expansion de l’activité ou pour offrir à
leurs actionnaires un moyen de vendre leurs actions au cas où ils préféreraient les li-
quider.
1
Siraj EL AAROUBI
1 Université
Universit Abdelmalek Essaadi, Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
(ENCG) de Tanger, Maroc.
10
Le Matin, d’après une analyse MSIN, « Cas des sociétés familiales cotées à la Bourse
: quelle politique en matière de dividende ? »,2001.
19 <<<Revue CREM 2016
Or, sur le marché américain, des travaux réalisés par Jain et Kini (1994)
et par Mikkelson, Partch et Shah (1997) mettent en évidence un déclin
des performances économiques des sociétés introduites sur la période
post-introduction. Ce déclin serait indépendant d’un effet sectoriel. Ce
phénomène est également observé sur le marché asiatique ainsi que sur
le marché européen (Pagano, 1998 ; Sentis, 2001). Peu de recherches
s’intéressent au cas particulier des entreprises familiales.
Ainsi pour le cas des entreprises de type familial, plusieurs auteurs sti-
pulent qu’elles ne sont pas épargnées des conflits d’agence, notamment
après l’ouverture de son capital en Bourse.
11
Op cit. Nazik Fadil, 2007, « Stratégie, gouvernance et performance des moyennes
entreprises : quel est l’impact de la cotation en Bourse ? », Management & Avenir.
21 <<<Revue CREM 2016
de l’hypothèse de planification de la période d’introduction dans une
fenêtre d’opportunité (windows of opportunity) ou effet timing.
L’hypothèse se vérifie lorsque les investisseurs surestiment la valeur de
la société introduite en Bourse, c’est-à-dire en période de hot market.
(Sentis, 2004) note que le phénomène de timing sous tend un acte op-
portuniste des dirigeants propriétaires : conscients de la surévaluation
de l’entreprise par le marché, ils profiteraient de cette situation tempo-
raire pour l’introduire en Bourse.
I.1 Le marché
march financier incite les dirigeants à prendre
des décisions
d cisions stratégiques
strat giques allant dans le sens
de l’am
l amélioration
am lioration de la performance
Le marché financier est considéré selon plusieurs auteurs comme un mé-
canisme qui gouverne la conduite stratégique des dirigeants et qui réduit
leur latitude managériale, il constitue en effet un mécanisme discipli-
naire des dirigeants qui n’est pas sans influence sur leur conduite straté-
gique et sur leurs performances. C’est un moyen qui renforce l’arsenal
de contrôle des agents et qui les incite à prendre les décisions straté-
giques créatrices de valeur.
I.1.1 Le marché
march financier : m mécanisme
canisme externe de gouvernance
de l’entreprise
l entreprise
Le concept de gouvernement d’entreprise renvoie à l’influence des déci-
sions stratégiques sur la création de valeur. Dans la mesure où la poli-
tique générale de l’entreprise est principalement déterminée par ses diri-
geants, la maximisation de la valeur est placée sous leur responsabilité.
Charreaux (1997) propose une approche plus large et définit la gouver-
nance des entreprises comme « l’ensemble des mécanismes qui ont pour
effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants,
autrement dit, qui ‘gouvernent’ leur conduite et définissent leur espace
discrétionnaire »12. Il s’agit d’un éventail de normes qui visent à homo-
généiser les fonctions d’utilité des dirigeants et des actionnaires. Dans
12
Nazik Fadil, 2007, « Stratégie, gouvernance et performance des moyennes entreprises
: quel est l’impact de la cotation en Bourse ? », Management & Avenir.
22 <<<Revue CREM 2016
cette définition, l’élément central est le dirigeant et son espace discré-
tionnaire constitue la variable qui contribue à donner une justification
au système de gouvernement de l’entreprise. En définissant cet espace
discrétionnaire et en le délimitant, l’alignement des intérêts des diri-
geants et des actionnaires a de plus grandes chances d’être atteint, et la
richesse des actionnaires d’être ainsi maximisée.
Ainsi, Reberioux (2003) définit la gouvernance comme la structuration
et l’exercice du pouvoir dans les organisations. Dans le même sens, Ra-
jan et Zingales (2000) définissent la gouvernance comme l’ensemble des
mécanismes d’allocation et d’exercice du pouvoir ou de l’autorité hiérar-
chique. C’est l’organisation du pouvoir formel entre le dirigeant, le con-
seil d’administration et les actionnaires. Elle peut ainsi être définie au-
tour de ces trois composantes comme L’ensemble des structures et des
mécanismes d’allocation, d’exercice, de contrôle du pouvoir et de la lati-
tude managériale du dirigeant dans les organisations.
C’est une alternative palliative aux fissures des systèmes de délégation
face aux dirigeants opportunistes.
Au vu de ces définitions du gouvernement d’entreprise centrée sur la
notion de latitude discrétionnaire des dirigeants et du postulat selon
lequel le dirigeant joue un rôle central dans le processus de création de
valeur, l’analyse du dirigeant mérite une attention particulière.
Jensen (1993) distingue quatre forces venant atténuer les divergences
d’intérêt entre actionnaire et dirigeant : le contrôle interne (conseil
d’administration, modes de rémunération, marché du travail), le marché
des biens et services, les organismes de contrôle et de régulation des
marchés financiers, le marché financier et le marché des fusions–
acquisitions. Souhaitant étudier l’impact de l’introduction en bourse sur
la conduite stratégique et sur la performance économique et financière
des entreprises familiales, nous avons porté notre attention sur ces deux
derniers mécanismes de contrôle. Parmi les différentes fonctions des or-
ganismes de contrôle et de régulation des marchés financiers on retrouve
la volonté de protéger les actionnaires et la vérification de la transpa-
rence de l’information. Les contraintes de droit ou de fait imposées aux
managers par la publication des rapports annuels et lors des différentes
23 <<<Revue CREM 2016
réunions avec les actionnaires, incitent ces derniers à faire davantage
preuve de prudence dans les choix stratégiques adoptés.
En se référant à la théorie
th orie du signal,
signal le marché financier assure la trans-
parence de l’information. Toute décision prise par les dirigeants sera
aussitôt traduite en termes de variation de cours. Le dirigeant ne serait
en quelques sortes plus « maître de ses choix ». Il doit rester constam-
ment attentif aux réactions du marché financier. En effet, les gestion-
naires jouissant d’une position informationnelle favorable vont chercher
à émettre un signal, aux investisseurs externes ainsi qu’aux autres inter-
venants sur le marché, concernant les caractéristiques véritables de
l’entité qu’ils gèrent. Ainsi, par le biais d’une émission d’un signal, les
gestionnaires des entreprises présentant des performances actuelles ou
potentielles élevées arrivent à faire distinguer leurs entités par rapport
aux autres déjà existantes. Toutefois, le signal émis devrait être crédible
fiable et coûteux pour l’entreprise de telle sorte que l’émission d’un faux
signal soit pénalisé par le marché.
Hypothèse
Hypoth se 1 : le marché
march financier comme système
syst me de gouvernement effi-
effi-
cient, aurait un
un impact positif sur la performance financière
financi re et écon
cono-
cono-
mique d’une
d une structure familiale.
I.1.2
I.1.2 Les d agence dans l’entreprise
Les conflits d’agence l entreprise familiale
Sur la base des conclusions de l’étude de Berle et Means (1932),
(1932) la théo-
rie de l’agence repose sur la séparation entre la propriété et le manage-
ment. Ross (1973) a formalisé le conflit d’intérêts dû à cette séparation
comme un problème de principal-agent. Il se traduit par le fait que le
propriétaire abandonne ses prérogatives sur la direction de l’affaire et
délègue son pouvoir à un manager professionnel qui doit, à priori, agir
dans le sens des intérêts de ce propriétaire. La séparation entre la fonc-
tion de gestion et la propriété du capital d’une entreprise introduit une
source d’incertitude qui peut prendre plusieurs formes. En effet, les diri-
geants de l’entreprise peuvent ne pas rechercher la maximisation du
profit, mais poursuivre d’autres objectifs. Ce phénomène est possible
dans les firmes où la dilution du capital a pour conséquence l’émergence
I.2 L’introduction
introduction en bourse favoriserait la dilution du capital
et le conflit d’int
d intér
int rêts
ts
L’impact de la cotation en Bourse sur la performance a fait l’objet de
certaines études appliquées au marché américain, asiatique et européen.
La plupart d’entre elles mettent en évidence un déclin de performance
économique sur la période post-introduction. Jain et Kini (1994) furent
les premiers à étudier la performance opérationnelle des introductions en
bourse. En examinant un échantillon de 682 sociétés entre 1976 et 1988,
les auteurs montrent que les performances se dégradent sur les années
I.2
I.2.1 Les
Les relations d’agence
d agence
L’explication dominante du déclin des performances opérationnelles
après l’introduction en bourse est celle proposée par la théorie des coûts
d’agence initiée par Jensen et Meckling (1976).
(1976) Une situation d’agence
existe dans un environnement où :
Le dirigeant n’est pas propriétaire à 100% de l’entreprise qu’il gère.
Jensen et Meckling (1976) ont montré que le dirigeant cherche à
augmenter sa consommation à l’intérieur de la firme et ne maximise
donc pas la valeur de celle-ci;
Les dirigeants sont mieux informés que les actionnaires du fait même
qu’ils dirigent la firme et que certaines situations ne peuvent être
observables par les actionnaires;
Il est impossible, compte tenu de l’incertitude de l’environnement et
des variables à prendre en compte, d’élaborer des contrats permet-
tant de prévoir toutes les situations possibles, de contrôler et de me-
surer de façon objective les efforts déployés par les dirigeants;
Les individus agissent de façon à maximiser leur fonction d’utilité et
ils sont parfaitement capables d’anticiper l’incidence des relations
d’agence sur la valeur future de leur patrimoine. Ils sont donc consi-
dérés comme opportunistes et cherchent à tirer partie des situations
dans lesquelles ils se trouvent.
Chacune des deux parties essaye de maximiser son utilité. Les dirigeants
s’intéressent généralement à maximiser la valeur globale de la firme tandis
que les actionnaires préfèrent la maximisation de leurs fonds propres. Il en
résulte des conflits pouvant mener à de faibles performances.
Or l’introduction en bourse modifie la structure de propriété des entre-
prises. Avec la réduction du pourcentage du capital détenu par le proprié-
II. HYPOTHESES
Sur la base de ce rappel théorique, on a pu avancer les hypothèses sui-
vantes :
Hypothèse
Hypoth se 1 : le marché financier comme système de gouverne-
ment efficient, aurait un impact positif sur la performance finan-
cière et économique d’une structure familiale.
Hypothèse
Hypoth se 2: Les entreprises familiales sont confrontées aux
mêmes problèmes d’agence et d’asymétrie d’information en ab-
sence d’un système de gouvernement. Le marché financier en
constitue une composante.
Hypothèse
Hypoth se 3 : la performance opérationnelle des entreprises in-
troduites à la bourse décline sur la période post cotation. Parmi
les causes de ce déclin est l’accroissement des conflits d’agence
suite à la dispersion du capital après introduction.
Hypothèse
Hypoth se 4: les entreprises choisissent de s’introduire en bourse
lorsqu’elles présentent un pic de performance avant cotation. Ce
timing du marché est à l’origine du déclin de la performance opé-
rationnelle post - cotation.
33 <<<Revue CREM 2016
III
III. POSITIONNEMENT EPISTEMOLOGIQUE
EPISTEMOLOGIQUE
ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
RECHERCHE
III.
III.1 Positionnement épist
pistémologique
pist mologique
L’épistémologie est « le nom donné à tout essai pour déterminer, au-
jourd’hui et maintenant, le sens et les limites de la rationalité de la
science »14. L’épistémologie a pour objet l’étude de la science en réflé-
chissant à sa nature, sa méthode et sa valeur. Le chercheur se doit de
respecter les principes qui régissent la discipline à laquelle il appartient.
Cette réflexion permet de valider et de rendre légitime une recherche.
Cela revient à se positionner dans un paradigme épistémologique. Un
paradigme constitue un ensemble de modèles, de schémas intellectuels et
de cadres de référence dans lesquels peuvent s’inscrire les chercheurs en
sciences de l’organisation. En réalité, les paradigmes correspondent à des
écoles de pensée ayant chacune une épistémologie et une méthodologie
différentes pour aborder l’objet d’une recherche. En sciences de
l’organisation, il existe trois grands paradigmes épistémologiques : le
paradigme positiviste, le paradigme constructiviste et le paradigme in-
terprétativiste. Ces différents courants épistémologiques s’appuient sur
des visions différentes de la réalité et de la relation que le chercheur en-
tretient avec celle-ci.
Pour Le moigne (1990), le paradigme positiviste repose sur 5 grands
principes : le principe ontologique, le principe d’univers câblé, le prin-
cipe d’objectivité, le principe de naturalité de la logique et le principe de
moindre action. Pour les positivistes, la réalité possède une propre es-
sence, ontologie. La réalité est repérable.
14
Encyclopedia Universalis.
34 <<<Revue CREM 2016
C’est un univers câblé car la réalité a ses propres lois, immuables et
quasi invariables. « Dès lors, la connaissance produite par les positivistes
est objective et acontextuelle dans la mesure où elle correspond à la
mise à jour de lois, d’une réalité immuable, extérieure à l’individu et
indépendante du contexte d’interactions des acteurs. » Girod-
Girod-Séville
ville et
Perret, (1999) . Le principe de moindre action fait référence à
15
15
GIROD-SEVILLE Martine et PERRET Véronique, in THIETART R.-A. (1999),
« Méthodes de recherche en management », Dunod, Paris.
16
POPPER, in THIETART R.-A. (1999), « Méthodes de recherche en management »,
Dunod, Paris.
35 <<<Revue CREM 2016
Sur la base de ces cinq grands principes du courant positiviste, nous
constatons qu’il y a quelques inadéquations qui empêchent d’inclure
totalement notre recherche dans ce paradigme :
1. Le principe ontologique suppose que la réalité existe et est repé-
rable. Cela implique donc que la cotation en bourse de
l’entreprise familiale soit un fait repérable. Or, il n’existe pas de
base de données qui répertorie cette opération. Ces cotations
existent, mais où et quand les repérer ? Il sera donc nécessaire de
construire cette base de données pour le cas marocain.
2. Selon le principe de l’univers câblé, l’analyse de la performance
de l’introduction en bourse peut être étudiée par exemple sans
l’acteur, sans tenir compte du contexte de la cotation, etc. Il
nous semble que la cotation des entreprises familiales est un phé-
nomène trop complexe que pour être étudié séparément.
3. Le principe de moindre action implique qu’il n’existe qu’une
seule solution pour réaliser la cotation en bourse d’une entreprise
familiale. Or, nous constatons qu’il existe de nombreux processus
et de nombreuses obligations lors d’une cotation ainsi que de
nombreux outils pour analyser la performance et que donc, il
n’existe pas une solution unique.
Après avoir brièvement précisé les raisons qui nous poussent à ne pas
inscrire uniquement notre recherche sous l’influence du paradigme posi-
tiviste, il nous reste à justifier les arguments en faveur du paradigme
constructiviste.
III.2.1 Méthodologie
M thodologie de l’enqu
l enquête
enqu te
Le processus d’exploration consiste à découvrir ou approfondir le phé-
nomène de l’introduction en bourse des entreprises familiales et ce, dans
un but de recherche d’explication, de prédiction et de compréhension.
Au Maroc, nous connaissons peu de choses de la situation concrète en
matière de l’introduction en bourse des entreprises familiales, c’est
pourquoi il est nécessaire d’effectuer une enquête portant sur
l’introduction en bourse des entreprises au Maroc, et en particulier les
entreprises familiales. Elle nous permettra de mieux connaître la situa-
tion présente des entreprises familiales cotées au Maroc. En outre, il
n’est pas possible d’identifier les entreprises familiales avec pour seule
source de données les comptes annuels et les documents comptables.
L’enquête sera ainsi pour nous l’occasion de tester les critères que nous
avons retenus pour considérer qu’une entreprise est familiale ou non. De
même, nous ne pouvons pas identifier les entreprises qui ont déjà fait
l’objet d’une introduction, par quelle technique et à quelle date.
L’enquête nous permettra ainsi d’identifier les entreprises familiales et
les introductions en bourse pour pouvoir tester leurs performances.
38 <<<Revue CREM 2016
Par le biais de cette enquête, nous souhaitons comprendre et appréhen-
der le phénomène de l’introduction en bourse des entreprises familiales.
Nous connaîtrons ainsi l’état actuel et à venir de la cotation en bourse
des entreprises familiales au Maroc et apporterons des informations
nouvelles et complémentaires aux études antérieures. L’enquête permet-
tra également d’estimer la proportion des entreprises familiales au Ma-
roc et de construire notre base de données reprenant les informations
sur l’introduction en bourse des entreprises familiales (et non familiales)
retenues dans l’échantillon, afin de tester les performances.
III.2.2
III.2.2 Analyse de la performance
L’objectif de cette partie de notre recherche sera notamment de savoir si
la performance économique et financière des entreprises familiales est
influencée par leur introduction en bourse.
Choix de la période
p riode sur laquelle la performance est évalu
valuée
valu e
Il convient de s’interroger sur la période à retenir pour analyser la per-
formance économique et financière. En effet, celle-ci doit refléter le con-
texte de performance dans lequel l’introduction en bourse a lieu. Bref,
sur quelle durée faut-il mesurer la performance et quel décalage faut-il
prendre en compte entre la date de la cotation et la performance ? Pour
ce qui est du décalage, la mesure doit être suffisamment proche de la
cotation afin de décrire l’impact réel sur la performance. Dès lors, cha-
cune des entreprises cotées sera étudiée pendant les trois années qui sui-
vent la cotation. Comme base de comparaison et/ou d’évolution, nous
allons également considérer les deux années qui précédent la cotation.
39 <<<Revue CREM 2016
Pour permettre l’analyse des données, nous allons classer les entreprises
dans un intervalle de temps compris entre n-2 et n+3, où n correspond à
l’année de la cotation.
Constitution de l’échantillon
l chantillon de contrôle
contr le
Pour analyser la performance d’une entreprise familiale pendant et
après l’opération de la cotation, nous allons choisir de la comparer à une
entreprise témoin qui n’a pas fait l’objet d’une introduction en bourse.
Nous travaillerons donc sur des échantillons appariés. L’échantillon de
contrôle qui sera constitué, devra servir de référence pour les comparai-
sons.
Avec cette technique du pairage, nous allons donc confronter les entre-
prises familiales cotées à des entreprises aussi similaires que possible,
excepté qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une introduction en bourse.
Pour procéder à l’appairage, nous devrons déterminer les critères à rete-
nir pour la similarité.
Test de comparaison
L’échantillon des entreprises familiales cotées a été comparé à
l’échantillon de contrôle (entreprises familiales non cotées) au moyen
d’un test statistique qui permet de comparer des observations appariées.
Pour chaque variable étudiée, il faut calculer les différences entre les
paires en soustrayant systématiquement, de la valeur de l’entreprise
familiale cotée, la valeur correspondante pour l’entreprise familiale-
témoin. Le test de comparaison est en fait pratiqué sur la moyenne des
différences entre valeurs appariées
Finet. A & Pardo.J , 2007, « les entrée en bourse sur le marché fran-
çais :l’importance des données de gouvernance et de perfor-
mance pour les investisseurs », Documents d’économie et de
gestion, Centre de recherche Warocque.
42 <<<Revue CREM 2016
Hazem BEN AISSA, 2001, « quelle méthodologie de recherche appro-
priée pour une construction de la recherche en gestion ? »
Ecole des Mines de Paris.
Pietro Mazzola and Gaia Marchisio, 2002, « The Role of Going Public
in Family Businesses’ Long-Lasting Growth: A Study of Ital-
ian IPOs », Family Business Review.
Pramodita Sharma & Michael Carney, 2012, « Value Creation and Per-
formance in Private Family Firms: Measurement and Metho-
dological Issues », Family Business Review.