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| es fables ont été expliquées littéralement et tradultes en AVIS BLAnIP 4 uA suappentow SoSPALINbATRT ‘On « réuni par des traits 1es mots franeais qui tradul- um set mot Jatin. cee: eat Nm imprimé en iaiique les mots qu'il étalt nécessaire qregputer jour rend fatellgible Ta traduetion Mttérale, et mui n’ont pas Ieur équivalent dans Je latin. | My yufin, les mots placés entre parentheses, dans le tram eais, doivent étre considérés comme une seconde explie fion, plus intelligible que 1a version littérale. Rous avons reproduit dans co volume Je texte de V'6ai- tion des Fables Rsopiques publiée 4 Ja lbraitie Hachette, par M. Louls Havet. franeais par M. J. Chanvin. ‘A LA MEME LIBRAIRIE ror, Patios Texte latin, publé @aprés Tes tna Phednes Teton an lg pnilologie, avee, un, commentalre des De eer tut areas Louis Havel, proteus grtias eee ack, Funige dos Drorussers 1 Elana nes, bron ee nines Peblan Texto-atn, po aves des notes ot log 2 imitations: ‘de La. ae par M. Louis Havet. 1 vol. past ined, caonné. vie mime ouorage craduetion feangalse par M, Chas ae ee eee eae vol ina, breehs: AVERTISS EMENT On s'est appliqué.dans otte nouvelle induction & sorrer do pris Je texte latin, et & suivre, autant que possible, la pensée de l’écrivain dans Vordre meme in dighé par la construction latine. Get ordre, trés libre, nest pas axbitraire, Phédre a l'art de peindre ot de rendzo vivantes une situation, une action, par Parran- gementet le relief des mats, Parfois aussi son intention se révéle par la place d'un mot qui se présente en yedettc au commencement de Ja phrase, ou qui en est lo trait final. Si Yon se borne & Liaduire les mots, sans tonir compte des rapports de pensée qu'aceusent leur ordre et leur rapprochement, an ‘expose & ne com- prendre qu’ moitié, et, en tovt eas, i ne donner au loctour aucune idée dane des qualités de style qui font Voriginalité du talent de Phédre. Le texte suivi est celui de lédition classigqne de ‘M. L. Havet. Crest aussi a M, Havet que ce petit livre (sans lui trop défectucux) doit tout ee qu'il peut avoir Ae hon. En effet, non seulement il a profité des excol- lentes notes de Iédition classique; mais encore i doit A la bienveillance extreme, joserai dire tout amicale, de M. Hayet (que mon cher maitre me permeite de lvi exprimer ici ma profonde recoanaissance), un grand nombre dexpressions jusies, quelques corrections de texte, et plusieurs interprétations nouvelles » et pl p aw AVERTISSEMENT. ‘Lbs corrections de M. Havet sont au Liew de decipere; — 72, 8, certa, au lien be = 86, 6-7; Simul 2. ue Loveser Laowtatt. } viribus veritatis Tae Adon Seas c Un Loup ot on agneau étaient venus au méme visseau, presses se Dies ee lies dit al eet) par la soit: le loup so toait & ua point plus élevé du courant, ih at caceu ye) mel il, : Vagnena était beaucoup plus bas. Alors, poussé par ses instincts ‘ ex mend» avant os six iy xo) > de voracité, le brigand chercha contre lui un prétexte de querelle wens Teepondit L'agneau répondit pourquoi; lu divi us-ts, oublé-inan’ browvage? » Lswiinal «= sEguidem nonnatuseram.y¢ Moii-le-verté je n'étais pes poriniee rept ot wenbla: « Comment pasjo jot) ee tus mar balan (= Ton pe peel 2 SSrnande,& loop, fie ce dnt ts te plain? etd te quo I ee eta Ge ouph Tiquide descend vers moi pour m’abreuver. » Ropoussé par la force 5 Le ce neue a dee de In vérité, le loup reprit: « Why a six mois maintenant, tu as Ai ee Peart ante aaa médit de moi. — Moi? repartit Magneau, je n'étais pas né. — Par Bee ieee ' léchire Vagneas sisi, Hercule, dit le loup, c'est ton pare qui a médit de moi ». Bb la- shila Sia le faieant périr par une mortinjuste. dessus il saist Tagneau et le déchte, mourtrier contre toute jus- c fabula seripta est Cotte fable a ete gorite 5 * ropter illos homines © en-vue-de ces (certains) hommes tice. Cette fable vise certaines geas qui; sous de faux prétestes, aocablent les innocents. dal opprimunt innocentes qui opprimont les ianocenis caus Betis, “fous des protests inventés, 3, — LES GRENOUILLES QUI DBMANDENT UN Rot, Athene eum florerent equis legibus, Procax libertas ciy-tatem miscuit Frenumque solvit pristinum licentia, Hie conspiratis factionnm partibus Areem tyrannus occupat Pisistratus, Cum tristem servitatem flerent Attici (Non quia eridelis ille, sed quoniam gravis ‘yanino insvetis), onus et ecepissent queri, Esopus lalem tum fabellam rettalit, Rane vagantes liberis paludibus 10 Clamore magno regem petiere ab Jove, Qui dissolutos mores vi compescerot. Pater deorum risit atque illis dedit Parvum tigillum, missum quod subito vadis ‘Motu sonoque terruit pavidum genus. 15 3, 18s GRENOUILLES gut DEMANDENT UN Rat. Alors qu’Athenes floisail sous des lois éxélilares, les agita- tions d'une liberté tartutente mivent le désordre dans TBiat, ot la licence, relacha los. vsilles entraves. Gréce a une entente entre Jes hommes des différents partis, Pisistrate usurpant Fantorts Stempare ide la‘cladelle. Les Athéniens déploraient leur funesto esolavage, non que ce maitre fat eruel, mais il leur pesait, parce que, dune fagon générale, ils navaicnt pas Mhabitide da jou. ‘Comme ils en venient & se plaindre de leur fandeau, Bsope leur raconta cot apologuo Les grenouilles errast enliberté dans leors marais demandérent A grands cris a Jupite- un roi, pour réprimer’ par Ia. free to ‘éreglement dés moours. Le pére des dioux gourit et leur dona poar maitre un pelit soliveat, dont Ja chute soudaine au milieu des élangs épouvanta par ta secousse et par le bruit la gent | | LIVRE PREMIER, — 3. — ums crevotnces gor osmanneNT we nor. Cum Athena florerent —_Lorsqu’Athénes forissaié, Iegibus sous es lois quis, ‘gales pour tous les citoyens; libertas procax tune liberte effrénse iseuitcivitalem mela (lroubla) Ia cite, licentiaque ct In cence solvit frenum pristinum, retichn le frein antique. Ic partibus Tei (dens colle ville) les personnels faetionam des divers partis conspiratis, s'étant coalisés, Pisistratus oceupat arcem Pisisttate s'empare de la eitadelle tyrannus, comme usurpateur. Cum Attici Comme les habitante-le-Attique ferent tristem servitutem — pleurcient fewr funeste esclavage, (non quia itle (non parce-que colui-la (Pisistrate) erudelis, était cruel, sed quoniam gravis vais oarvequ'il était pesant insvolis A cue inaccoutumés ‘omnino), d'une-fagon-zénérale), ‘et exppissent et quils s'étaient mis queri onus, a se-plaindre-de leur fardeau, tam Hsopus alors Lsope roll fabellam talem. — leurrapportaune feblotolleeett fable). Rance vagantes Les grenouilles errant paludibus liberis dans iewrs marais libres (en tiberté) peliere magno clamore demandrenk a grand ett ab Jove a Jupiter regem, nun roi, qui compesserct vi qui (four quil) répcimas par la force mores dissolato {evurs monurs indiseiplinées, Pater deoram 1 Le pore des dioux rit atque dedit ilis et dorna a celles-a (a elles) ‘parvam tigilum, un petit solivean, quod missum subito vadis qui lave tonts-eoup aux nappesdcen lerruit genus pavidum ——elfraya cette espéece eraintive mola sonoque. par le secousse et le bruit. 8 FABLES DE PHEDRE, Hoe mersum limo eum jaceret diutius, Forte una tacite profert e slagno caput Ht explorato rege cunclas evacat. Ile timore posito certatim adnatant Lignumque supera turba petulens:insilit. 20 Quod cum inquinassent omni contumelia, Alium rogantes regem misere‘ad Jovem, Inutilis quoniam esset qui fuerat datus. ‘Tum misit illis hydrum, qui dente aspero Corripere ewpit singulas. Frustra neem. 25 Fugitant inertes, vocem preeladit metus. Purtim igitur dant Mercurio mandala ad Joven Alllictis ut suecurrat, Tune contra deus : « Quia noluistis vestrum ferre » inquit « bonum, Malum perferte, » « Vos quoque, o cives », ait 20 « Hoe sustinete, majus ne veniat, malum, » craintive. Plongé dans la vase, il restait sans bouger depuis long- temps, quand par hasard une des grenouillesléve en silence la této hors de eau et, aprds avoir examiné lo roi, appelle toutes ses eompagnes. Bannissant leur effroi, toutes & Venvi avsiventen nageant, et sur le solivean Tour toupe saute bratalement. Quand celles Veurent couvert de toute expece doutrages, elles envoyérent des ambassadrices & Jupiter pour Ini demander un autre roi, alléguant la nollité de celui qui lear avait été donné. Il leur envoya alors une hydré qui, duno dent eruclle, 22 mit & les hhapper les unes aprés les autres, Bn vain, tour a four faientelles Ja nor. passivemient, la erainte étouffe leurs eris. Elles chargent done. en cachelio Mercure de. prior Jupiter de les secourir dans leur détresso; mais alors Je dieu: « Puisque vous n’aver. pas voulu, leur ditil, supporter votre bonheur, résignez-vaus jusqu’au bout & votre malheur. » —Et vous aussi, citoyens, ajouta Bsope, supportez le matheur présent, de peur qu'un plus grand ne vous anrive, pg Hee um hoe jaceret diutins mersum limo, forte una proferttacito caput o stagno ‘et rege explorato ‘evoeat cunelas. Me adpatant eertatim timore posito tusbaque insilit petalans supera lignuz. ‘Gam inguinasseat quod omni contamelio, rmigere ad Jovem Yogantes «lium regem, quoniam qui datas faerat eseet nati. ‘Tum misitilis hydrum, qui eepit corspere singu- dente aspero. {las Frustra inevtes fugitant necom; metus precludit voce, ant igitur furtim Mereurio rmandata ad Jovem ‘ut succurrat afiieti, Tune dous contra 4 Quia noluistis » ingoit « forze vestram booum, porferte matum. » Vos quogue, 0 cives » ail asustinete hoe malum, nie majus veniat, » VRE: PREMIER, — & 9 Comune ecluiel gat assex-longlemps plongé dans la. vase, par hasard uno des grenowilles sort en-cilonce la tte hors-de l'étang, tle roi ayant été examine lle appelle toutes se6 compagnes: Colles e-au-toin nagént-vers le rai a Venvi, leur frayeurétantdsposée (ayanteess6) ot la foule : saite bratale (brutalement) sar le ois (lo soliveau) ‘Aprés u'elleseursntsouillé Jeg! de loule eapéce Contrage, elles envoyérent & Jupiter ides ambassadrices-demandant sun auive ro, plaque cela-qu our avait 2 donne tail, disafent-elie, hors-d’élatde-servir. thyare ‘Mors il envoya & elles (a elles) uno qai semit- Jee salsir une-tcune dane dent eruelle. En vain les grensuilles passives fuient-coup-sur-coup ta morts la peur leur forme (étoutfe) la voi. Biles donnent doac en-cachette a Mercure des instructions vere (pour) Jupiter pour qu'il secoure elles accablées, ‘Alors le diew en réponse + « Puisque vous navez pasvoulu,dit:i, supporter votre bonheur, subissez-jusqu'atrboutvoéremalhieut.» a Vous aussi, & atoyens, dit Psope, supporter ee mal présent, (rive. » de peur qu'un plas grand ne vousar 10 | FABLES DE PHENRE. = 1 uouzas rani DBs rLumes pu Pion. No gloriari libeat alionis honis, Boh pola abies wii depot, Zssopus nobis hoc exemplum prodidit, ‘Pomens inani grgulus superbia Pennas payoni quie deciderant sustulit, 5 Seque exomavit. Exin contemnens suos Tmmiscet se pavonum formoso gregi. Ti impudenti ponnas eripiunt avi Fugantqué rostris, Male muleatus gragulus Redire mavens coxpit ad proprium genus; 10 ‘A guis repulsus tristem sustinuit nota. ‘Tum quidem ex illis quos prius despexerat : « Contenins nostris si fuisses sedibus Et quod natura dedorat yoluisses pati, Nec illam expertus esses contumeliam, 18 Nee hane repulsam tna sentiret ealamitas. » 4, — Le cuovcis PARE DES PLUMES DU PAON. Pour nous apprendre & ne pas nous glorfier des avanlagos autrui, mais pluto & garder toute notre vie notre fagon Petre naturelle, Bsope nous alaissé cet exemple Bonfft d'un vain orgueil, un choucas yamassa les plumes qu'un paon avait perdues, et s’en fit une parure complote, Dts lors, mé- ptisant ses fréres, il ve se méler a la troupe brillante des paons. Cenei déplument Timpadent oisean ot Ie chassent & coups de bee, Ainsi mallraité le chouicas tout chagrin enteeprit de revenir chez les siens; mais ile le repoussévent, lui infligeant ainsi une funesle fletvisiure. Alors un de eux qu'il avait dabord mépri= sé2: « Si, lui ditil, ln (étnis contenté de nos. demeures, ef si Lu vais accepte avec résignation co que In nature Cavait donne, to rlawvais point essuyé un premier affront, et maintenant ta ne te yorrnis pas repoussé par nous dans ton mallieur. » et Secor ot gs LIVRE — ue cHovcas “Rsopus prodidit nobis hho¢ exemplum ne libeat Aine lo poie tot eitére devia fe butin de la euleFapacié 7, = up soLuLL un Ls GnENOUILLES. isope, voyant les noces d'un voleur altirer le concours dt voi- sinage, 2a mit anssitit a dio ¢@ conte ‘ht jour que fe soleil oul. prenre femme, Les. grenoilles poussérent des ctis jusquaux astres, Tout dum de ce vacarme, “fupiter demande la Giuse de-lours plaintes.. Alors une habitants ies Glangs lui répoud + « Présentenient, un seul soleil brdle, tarit tous les bassin et nous fail misérabloment depérir dans nos demeures desséchees; quie sera-ce done, sil a'des enfants? » 8. —-Te misano ier Le masque oe ravArne. Un masque de trio vii tombe sous es yous d'un venard = Oa beet, sais fe feaned, pour avoir pas de cevelle! > siege e i i i : a LIVE PREMIER, — 6, 7 BY 6; 15 tom tertia sequelur me, aula valeo plus: Suis ttigent quasiam allcietie malo. » Sie improbitas sola atte prea totam roisitine me veviendra), pparce-que je suis-fort plus que vows; si quolqran touche 1a quatri¢me ilsora altigédomal (un chatiment).» Ainsi fa vorncité seule enleva te bulin lout-enliex ensuite fa 7. — ve soueIL wt Las, oneNounLies ‘Hsopus vidit optias furis colobres vieinis etoontinio ineipit narrare: Quondam cum Sol vellet duecere-uxorem, rane sustulere clamorem ad sidera. Tuppiter permotns convieio {quierit causam querele, Tom ‘quedam ineola stagni ‘Nuno » inguit ‘cunus exurit omnes lacus, cogitque miseras femori sede aria, Quidnam foturum est si creatit liberos? » 8, — ur neKaRD Forts vulpes: ‘idevat porsonam tragieam: «¢ O quanta species » inguit 6 non habet eerebrinr! » Beopo vit les noces d'un volenr fraquentios par les voisins, et aussitit it commence & conter Unejoor comme le Soleil voulaitprendre-femme, Jes svonoales éleverent un ori Jjuspacans ates. Jupiter touteérma do oes clamours Sinfoime du motif de leur plaints ‘ors cettaine habitante tang « Mintenant,dit-ele, wn seul soleil desstche tous les bas- ‘ot nous tee, malheureases, (sins, Aa déperit dans notre demote aride Quelle-tosestone doit arsiver (qn Siloréedesenfants?» [verti er Le wesguis De THEATRE, Par basard un renaed avail va un masque tragique « Oh! combiensimposante cetie beaulé itil, 16 FABLES DE PHEDRE, Hoc illis dictum est quibus honorem et gloviam Fortuna tibuit, sensum communem abstulit, 9. — up LouP ET LA GRUE. Qui pretium meriti ab improbis desiderat, Bis peceat, primum qnonian indignos adjuvat, Impune abire deinde quia am non potest, Os devoratum fauce cum hereret lupi, Magno dolore vietus gmpit singulos 5 Ilicere.pretio ut illud extraherent malum. ‘Tandem persvasa est jure jurando gruis, ’ Guleque eredens colli longitudinem | Poriculosam feeit medieinam lupo. Pro quo cum pactum flagiteret premium : 10 « Ingrata es » inquit « ore quae nostro caput Incolume abstuleris : on mereedem postulas? » Co mot s'applique & cerisines gens a qui la Fortune a scconté dies honneus ct des sujets de gloviole, mais refusé le sens commun. 9, — EE Lour EP 2A oRUE, Prétendre etre pay. par les méchants, c'est com- mettre faute aprés fame: dabcrd on vient en ade & des gens qui ne le méritent pas; ensuite on ne peut plus s'éehapper sans ‘ve puni de ses bons oflices. ‘Un luup aval un og qh lai resta dans le gosier- Vainew par la force de la soutfranee, il se mit 4 tenter chacon par Yappat dune somme d'argent, pour qu'on lui retinal la cause do son mal. Balin ‘une grue fut persuadée par ses sorments, et, eonflant ala gueule du loup son con interminable, elle fit Paventureuse opéralion. Comme pour prix de ce sorvice ello r6elamait Ia réeompense cou- verte : «Tu os une ingrate, lui dit-il; tw as retire- do ma gueule {on cou sain et sauf, et tu téclames un salaire? » LIVRE PREMIER. — 8 pT & Hoe dictum est ils Coci a été dit pour bes {certaines) qhibus fortuna ‘qui la'Tortane pee {ribuit honorem et gloriam, accords honneursetsujets-de-gloriole abstulit ‘mais a enlevé (refus) : sensum communem- le sens commun. 9. — Le Lone er LA cavE, Qui desiderat pretium meriti ab improbis, des méchants, peceat bi péche deux fois, primum quoniam adjuvat, d'sbord parve-quil side indignos, des gens indignes, ‘ deinde quia non potest jam ensuite paree-quil ne peut plus ‘abire impane. sten-afler (sen tier) sans-étre-pani am os devoratum Comme un 03 avaié hzreret fauce lupi, restait dans le gosier d'un loup, vietus magno dolore vaineu par la grande douleur, cappit ilieere singulos il se-mit-& engager lun-aprés-autre pretio par un prix (une somme) gui! pro~ ut extrahorent @ ceoi quils fui Otassent —(mettait, illud malum, ce mal (la cause de se mal) ‘Tandem grais, Pain une grue porsvasa est jure jurando, fut persuadée par sem sorment, eredensquo gale. eteonfiant & la guevte du loup Jongitudiaem oli Ia Jongueur de son cou (som long eou Celui-qul prétend au prix d'un service fecit lupo lle ft an loup. mmedicinam periculosam, cette opération dangsreuse. ‘Cum flagitaret Comme elle demandait-instamment pro quo : pour-prix-de laquelle-chose (cela) premium paetom la recompense convenue Bs ingrata» inguit’ —«¢ Tu es ingrate, lui ditil, «que abstuleris nostro ore foi-qui as retiré de rotre ma) hoxche ceaput incolume, {a te saine-et-sauve, ‘en postulas mercedem? » voilA que tn demances un salcise? 18 FapLES, or PHEDAE, 2 a Weak hy 10. ie Live er ve woes. Sibi non cavere et aliis consilium dave Stultum esse pauris ostendemus versibus. Oppressum ab aquile, fletus et dantem graves, Leporem objurgabat passer : « Ubi pernicitas Nola » inquit « illa est? quid ita esssarunt pedes? » 5 Dam loguitur, ipsum accipiter neeopinum rapit Questugue vano clamitantem interficit, Lepus semianimus : « Mortis en solacium. Qui modo securus nosiva irridebas mala, Simili querele fala deploras tua. » 10 11, — Ub Loup praranr contne LE RENARD i PAR DEVANT LE SINGE. REL EP pha ietlee Quicunque turpi fraude semel innotuit, Etiansi verum dicit amitiit fidem. Hoe attestatur brevis Hsopi fabula. 10. — tn tibvns er 1s womeaU, Ne pas so tenir sur ses gardos et conseiller aitrui, cest sot tise, Nong allons le monirer en pew de vers. Un libvre, saisi soudain par un-aigle, poussait de profonds ~ gémissoments, el.n moineau le gourmandait : « Qu'est devenue ‘eotle fameuse vitesse, Ini dissit-il? et pourquoi tes pieds sont-ils roatés ois? » Il paclait encore, quand a son [our un epervier te ‘a Pimproviste, et le mot & mort malgré. ses plaintes et ses 4 Voici, dit le litvre avant d'expiror, ce qui me console de ouvir, Tout a heute bien tranquillo, tn te rials dé mes maux, et ‘maintenant, comme moi, Wu le plains et tu déplores ta destinge. » UL, — ae Lovp PLaimayy Conrmx re ARMAND PAR DAYANT Lm srXCE. -Quiconque s'est feit connattre une fois par une honteuse four erie, a beau dire ensuite Ia vérité, il perd tout credit. Crest co oat témoigne une courte fable d'Esope. By Ue eee LIVRE PREMIER. — 10 ET UL. 19 30, — Le uibvne or Le womeay. Nous montrerons cen pou de vers ne pas prendre-garde & soi et donner conseil aux autres, Ostendemus paucis versibus non eavere sibi et dare consilium alls fesee stullum, etre sot. Passer Un msinoaw ‘objargabat leporem gourmandait un liévre oppressunt ab aquila, _pris-4-Limproviste par un aigle, ‘et dantom geaves flelus :" etpoussantde profonds gémissomonts : DDI est » inguit e-Oin est, uf itil, « illa pemicitas nota? __cette-famense vitesse. si connue? Quid pedes Pourquci tes pieds cessarunt ita? » sont-ils-restés-oisifs ainsi ? » Dum loguitar, Pendant quill parle, aceipiter rapit ipsum tun épervier Conleve Tuts rnecopinum nos'y-allendant pas (& limproviste) interficitque et le tue clamitantem criant-a-plusienrs reprises par une plainte vaine. Lo lieure demi-mort: «Voici la consolation de wae mort. Toi qui tranquil toutaTheure te-tiais-do nos (mes) mous, tu deplores meintenaat ta destinée par une plainte semblable. » questa vano. Lepns semianimus : © En solacium mortis, Qui securas modo iridebas nostra mala, deploras twa fata querela simili. » 11, — tx tov PLAIDANT CONDE LE-TENARD PAN DEYANT LE SINCE, Quicunqueinnotuitsemel Quicenque stest-fit-connaitre une- fraude turpi, ppar une fourberie honteuse, [fois anittt fdem perd son crédit, cliamsi dieit verum. quand-anéine il i la vérits Une courte fable «'Bsope Brevis fabula Bsopi aeste eet (ee que je dis). allestatur hoe. 20 FABLES DE PHEDRE. Lupus arguebat viilpem farti eximinos Nogabat ille so esse culpe noxiam. 5 ‘Tone judex inter partis sedit simius, Uteryue eatisam cum peromssent suam, Dixisse fertar simius sententiam + « Tu non videris perdidisse id quod petis: Te credo surripuisse, quod pulchre negas. » io 12. — Le LION er L'ANE cHASsANT. Virtutis expers verbis jacians gloriam, Tgnotos fallit, notis est derisui Venari asello comite cum vellet leo, Contexit illum frutice et admonuit simul Ur insuota voce terveret feras, 5 Fugientes ipse exciperet. Hic auritulus Glamorem suhito totis tollit vizibus Novoque turbat bestias miraculo, Que dum paventes exitus notos potunt, Un foup accusait-un renacd de Favoir volé: Ie renard se defen- ait etre coupable. Pour prononoer entre les parties, ce fut le singe qui siégea comme juge. Quand tous deux eurent plaidé lear eauso, voiei, dion, la sentence qu'il prononga : « Toi, loup, tune me sembles pas ‘avoir perdu eo que ti réclames; el toi, venard, je te crois Yauteur du vol, ee que tt nies bel et bien >. 12, ae aon a 8) GASSANT. Lhomme sans mérite, qui fait sonner sa gloriote, en impose & ceux qui ne le connaissent pas; iLest Ja risée de coux qui le” connaissent. Le lion vonlut ehasser en compagnie de Vane, IL Te couvrit do rainée et Iai recommanda en mémo temps d'elfrayer les betes sauvages par le son inaecoulumé de sa voix; Iniméme saisirait au passage les fugitives. 1a desses Vanimal aux longues oreilles ‘brall tout & coup de toutes ses forces et, par oe ptodige nouvean, Jette Talarme parmi les betes. Quand, epouvantées, elles gaznent les issues qu'elles connaissent, lo lion, d'un bond effroyablo, les | LIVRE PREMIER, — 44 BT 12. oF Lupus arguebat valpem Un loup aceusail un renard cximine fur par une inculpation de vol; ila negabat oul (ui) nit : se esse noxiam culpn, 501 étre coupable de Ia faule, Tune simius Alors le singe sedit asst (siégea) [saves judex inter partis, ‘Cum perorassont ‘ulerque suam eausam, simfus fertur le singe est rapporé dixisse sontentiam avoir dit (prononeé: cette sentence : « Tu non videris perdidisse « Toi, loup, tune parais pasavoir perdu it quod petis; ee que tu demandes-onjustice: credo te surripuisse, Jecivis toi, renand, avoir dérobs, quod negas puledre. » —‘ehosexque tu nics Fol-et-bien. » comme juge entre les parties (adver Aprés quis eurent plaidé-d-fond ehacum-des-deux ss cause, 12, — un Low BP VANE cHascaxn, Expers virlutis Gelui-quimanque de mésite jactans verbis vanlant en paroles sloriam ee gui est pour lui snjetde-gloriole fallit ignotos, lrompe eoux-qui-ne-ie-connaissent-pes, est derisui fest a dérision (un objet de sisée) otis, 4 (pour)-ceux-qui-te-connaissent, Un-jourque le lion voulaitchasser ‘avec-'ane powr-compagnon, il eouvrit celuila (lef) de branchage ct il Zui recommanca en-méme-temps quiilépouvantat(d'éponvantarjlesbétes par unevoixinaccoutumée, [-sauvages lui-méme prendrait-au-passage, elles fuyant (les fugitives). — foretlles ie auritulus tei (la dessus) Paninat-anx-longues- lollit subito clamorem —_éléve {pousse) soudain un crt totis viibus Ae toutes ses forces turbalque bestias et trouble les animanx miracalo novo. par ce prodige nouvzau. Dam qua paventes Pendant-que lesquels eux) épouvantés pelunt exitus notos, gagnent les issues 4 cus eonntes, Cum leo vellet venari asello comite contexit illum frutice et admonuil simul ut lerreret feras vooe insueta, ipse exeiperet fugientes. 32, FABLES DE PHEDAE. ‘Leonis affliguntur horrendo impetu. Ie Qui postquam cade fessus est, asinuin evocat Fubelque vocom premere. ‘Tune ille insolens : « Qualis videtur opera tibi vocis mea? » «Tnsignis » inquit « sic ut, nisi nossom tuum Animum genusque, simili fugissém met. » . 15 13, — Le CrRF SE VovANT DANS L'EAD. TLandatis utiliora que contempseris Sape inveniri testis hare narratio est. ‘Ad fontem cervus cum bibisset restitit Hh in liquore-vidit effigiom suam. Thi dum ramosa mirans laudat comnua Crirumqie nimiam tenuitatem vituperat, Yenantum subito voribus conterritus Per campwm fugere ceepit et cursu levi Canes elusit. Silva tum excepit ferum; In qua retentis impeditus cornibus 10 Lacerati cpit morsibus sevis canum. terrasse, Enfin, Ins du carnage, il rappelle Pine et Ini ordonne de fo taire. Sur ce Téne avee arrogance : « Que penses-tn de Teffet roduit par ma voix? — Quil est extraordinaire, dit le Von, au Hoint que si je n'eusse conna ton naturel et ton espére, jeusse pris Ja fuite entiainé par Ia méme frayeur ». 1, — LE EAP se VOYANT DANS Lau. © On. trouve souvent ex qu’on a vanté moins utile que ce qu’on ‘a méprisé, temoin cetle histoire: ‘Un cert, apres avoir bu a une source, s'y ama, ot dans la str ‘face liquide vit son imege; IA, tandis qu’en admiration il vante a ramure de son bois et, criique la trop grande finesse de ses -jambes, effrayé soudain par les cris des chasseurs, il se mel & fuir 8 travers champs, el sa course légare met les chiens en défaut. ‘Un fourre le repoit ensiite au sortir de la plaine; mais ta, arrété par son bois qui s'embarrasce dans les branches, il est déchiré par Ta morsure cruelle des chiens. On dit qu'en expirant il prononea ee ET-13. 3 LIVRE PREMIER, — = affiguntur {ls sont lerrassés Jinpetu horrendo leanis. par Vélan (le ond) effroyable du Tes. Postquam qui Quand lequet (eelui-ci) est fessus cwde, se ful Iassé du carnage, fevocat asinum il rappelle [ano de son poste \ jubetque premere vocem, et {ui ordore détouffer sa voi. ‘Tune ille insolen: ‘Mors eelui-la arrogant dit « Qualis videtur ti ‘c Quel parait & toi opera mew voois? » le service (Leffel) de mavoix? _ {aue, tclusignis » inquit« sie ul, —Considérble, dit fe on, ete-point sem tun} animnum si je ne conmaissais ton naturel genusque, ol fon espexe in simi melu. > j'aurais uiyarune semblablecrainte. » 13, — up CERP se vovaNT DANS VeaU, Hee vavvatio est testis Ce récit est temoin (atlests) que contempseris Joschosesque tu as méprisées fovenisi spe ntiliora etre trouvées souvent plosctilet Indats que los choses 1ouées. ‘Cum cervus Comme an cert bibigset ad fontem, avait hn’ une source, restitit il sacréta ‘ vidit suam effgiem et vit son image in liquore. dans le licuide ("eau Thi dum laudat mirans La pendant qu'il love, tes admirant, cornma ramosa ses comes branchues vituperatque ot quil bhime tenuitatom nimiam In finesse excessive crurum, do ses jambes, conterstus subito elray® oudain Socibus venantam par des voix de chasseors, eepit fogere per campum i se-nita fair par la plaine, (gere. ‘ot elnsit canes eursu: levi, ot trompales chiens par sa. course 1é- Tum silva Bnevile une foret cxcepit feram; regut-au-sortirde-la-plaine Panimal; in qua impeditus dans laquelle embarrassé cornibus retentis ppar ses oornes retenues (accrochées), ‘opi lacerari it eommenca a étre déchiré Inoteibus ssevis canum, par les morsures evuelles dos chiens | | ms FABLES Le PHEDRE, ‘Tone moriens edidisse vocem hane dicitur : « 0! me infelicem, qui nune demum intellego Utilia mihi quam fuerint quar despexeram, Bt que laudaram quantum luctus habuerint. » 15, 1) —~ LE CORBEAU ET LE RENARD. Qui se laudari gaudet verbis subdolis ero dat ponas turpi penitentia, Cum de fenestra corvus raptum caseum Gomesse vellet celsa residens arbore, Vulpes ut vidit blande sic eepit loqui : » « O qui tuarum, corve, pennarum est nitor! Quantum decorem corpore et vultu gers! Si vocem haberes, sulla prior ales foret, » Atille stultus, dam vult Yocem ostendere, Lato ore emisit casoum, quem eeleriter | 10 Dolose vulpes avidis rapuit dentibus. Tune demam ingemuit corvi deceptus stupor. . celle parole : « Malheurenx que je suis! maintenant soulesnent je comprends toute Fatilité du bien que j'avais méprisé, comme pour les avaniages dont jélais fer, tout ce quills avaient de funeste, » 1 — te connexo wr ue nexano, ui qui aime étre loué dans dos discours qui cachent un piage, en est ordinaivement puni par des regrets et par la honte, Un coreau avait enlevé sur ane fenetve un fromage. Il allat le manger, perehé sur Je haut d'un arbre, lorsqu’un renard, le voyant, se mit @ lui adresser ces paroles : « Combien, 0 cor- eau, fon plumage a d'éelat! Que de heauls répandue eur ta per- sonne et dans ta physionomie ! Si tu avais de la voix, nl oiseau he te serait supérieur. » Le corbeau, dans sa soltise, en voulant Imontver sa voix, laissa tomber le fromage do son large-bee, et pres- tement ie renard rusé s'en empara de ses dents avides. Alors seule- ment Ie corheau gémil de s'eire laisse romper par sa slupudite ee a o LIVRE PREMIER. — 18 ET 14. on ‘Alors en-mourantil est rapporse avoir émis (di eatte parote-at: <0! me infelicem, © 01 moi malheu-euy, {ment ui intellego mune demum qui comprends. en-ce-moment seule- juam quee despexeram —combien leschosee-que avals mépri= ‘ucrint utilia mihi, ont 6 niles & mai, (séee et quantum que laudaram et combienos-chioses-que/avaislouses, Uuaberint luctus.» ‘ontoudedeuil(morteausédemalhout).» ‘Tune moriens dicitur 2idisze hane vooem 1A, — Le coneau ur LE RENARD. Qui gandet so laudart verbis subdolis at fore poenas Gelui-qui aime soi etre Tous par des paroles cachant-un-piege donneordinairementdespeines(estouni) peenitentia tuepi ar ua regret honteux (melé de honte). © Cum eorvus Un-jour-qu’un eorhea residens arbore celsa pose (petehé) surun arbro élové vellet voulait (se disposait 8) ccomesse easeunt manger un fromage raptum de fenestra, cenlevé(qu'ilavaitentevé) @une fenéteo, ‘vulpes ut vidit un renard, au moment oit il fe vit, caspit loqui blande sic: se-mil- parler d'ue-maniére-latleuse « O corve, qui est nilor —» O corbeau, que. est léclat. [ainsi : twarum pennarum! de tes pluines! . quantum decorem geris _quelle-grande beasts tu portes (lu as) ccorpare et vulta! ssur fon corps et dans fa physionomie! ‘Si haberes vocem, Si tu avais de la vois, alla ales foret prior. > anteun eiseaune serait supévieurdi toi.» At dum ille stultus Mais pendant-que celui-la. sot (sotte- vult ostendere vocem, veut montrer sa voix, [meat) comisit lato ore il laissa-tomber de son large bee easeun, le fromage, quem vulpes dolosa Toquel le renard russ rapuit eoleriter saisit promptement dontibus avidis, do ses dents avides. ‘Tune demam Alors seulement stupor deceptus corvi In stupidité trompéo du corbeau. Engomut, emit. . — 1 ar i 26 FABLES DE PHEDRE. LIYE SECOND. FABLES TRANSPOSEES appmstenant aw Lore second. ~ FABLES TRANSPOSEES ‘appurtenant ax Livre sesond. 15, — ue cuamcatan 15. — Le caancaran. es . um malas sutor Comme un mauvais eordonnier Malus eum sutor inopia deperditus ; Atperdites inopia porate misére Medicinam ignoto facere ccepisset loco corisset fncere medieinam, slaitmis-i,exercer In médecine Et venditaret falso antidotum nomine, loco ignoto dans un endroit oii état-ineonne, Verbosis acquisivit sibi famam strophis, ct venditaret antidotum —_ciguitvandait{debitaitjuncontre-poison : Hic cum jaceret morbo confectus gravi 5 nomi filo, aor (sus) un nom £40, Dee UE fequisivtsibifamam i aoquit& soi de la renommée a Rex tirbis ojus experiendi gratia 5 strophis verbosis. ee ee oven va) 2 SEEK popadeal fats dein Smulead ego ute Un jour qui i i jeer ait eauché, Mseote, nlulate 11 Alltts oa torioum, = confectus morbo gravi, _ épuisé par une maladie grave, Ebibere jussit ipsum posito premio. ‘Pimore mortis illo -um confessus est 10 ie toi ve a ville (2u pays) : yes urhis Non artis ulla medica se prudentia, gratia en vue iver) Verum stuporo vulgi factum nobilem. $ «jus experiendi detoi devant-etre-éproavé (de Pépron~ Rox advocata contione -. Pe ‘poposeit seyphum; dlenanda une conpe toe ees) have addidit, dein simulans se miseere ensuite eignant soi (de) méler toxieuin in antidote illius 1 poisondanstantidotedecelui-t( tui) save tse, da Feu santvreo dane, : Cy Galen frst pean tT onane nne -o0-000) ‘hibeve videronbavant la eupe, ja Us,maurals cordoimier, perdu do iste, salt mis exereer prio pesito tune neompense élant offerte. a medsene date un poy oe Sat inet debit ne eee at a dle snot tind sous 1 grt’ a aon hai werbage; I acql dela Tam ie mor mots Aloe ca Serna gg Maca pave soulus omter on mae ol 6 factum nobilem toi etre event eélabre Mora te edhe Vetus de Leap, Tegaen te lor on plo fon lla prdeatn pum para eamalsane _ Ute dc istech, a oonae 4 sal devier la odors ants medic, de Tar moti, son tour, avee offre d'une recompense. La crainte de Ja mort fit alors avouer & notre homme que ce n’élail, pas une seience médivale quoleonque, mais a la stupidile de la foule, qu'il devalt s4 reputation. Le roi, ayant convoyus Vassemblée du peuple, mais par la stupidité de la fou Une réunion-du-peuple étanteonvaquée Te toi, . ajonta ces paroles t 28 TABLES DE PHEDRE. « Quant putatis esse vos dementice, 15 Qui capita vesta non dubittis eredoro ini caleeandos nemo cemmisit pedes? » Hoe pertinere vere ac illos dixerim Quorum staltitia est questus impudention. 16. — Le vietLuaRD er L’ In principatu commutando civium Nil preter domini nomen mutant pauperes. Id esse verum parva hive fabella indicat. Asellum in prato timidus pascebat senex. Is hostium clamore subito territus Svadebat asino fugere, ne possent capi, At ille lentus : « Guise, num binas mihi Clitellas impositurum victorem putas? » Senex negavit. « Urgo quid refert mea Cui serviam, elitellas cum portem meas? 10 17, = La BREBIS, LE LOUP BF Le CERF EXPRUNTEUR. ‘raudator homines cum advocat sponsum improbos, ajouta cette conclusion : « Jusqu'ol eroyee-vous que vous pousser Pexiravaganea, Vous qui m’hesitez pas a confie? vos tétes & un hme gu personné na Youu ddusor ses ples causes? » Cate fables applique, je pourais die aves vis, & certanes gens dont la soltise Tai’ la fortune des eflyontés, 16, — ue meLano Er LANE. Dans un. changement de gouvernement, il n'y a. que Je nom du name staan ot chorea, Hos tp de Pee ats Se aN st paive sob toe dame une patie sonra oe Tei emis canal iets (ane pore foite hat Nad pa? itis Bes as ely ane MA = Ren pon lad, = en at ‘porter mon bat accoutame? > 17, — 1a pagois, LE Loup Br Le CERF EMPRUNTEUE Quand un fourbe @ recours, pour Ini servir de caution, & des Oa gs a LIVRE SECON 35, 16 eran, 20) « Quanto dementive pltatis vos ease, ‘qui non dubitatis vedere vestra capita eui nemo commisit pedes calecandos? » Dixorim vere hhoc pertinere aul illos quorum stulttia « De quelle folie pensez-vous vous atte, vous qui n’hésilez yas 8 confier vos tates (personnes) @ wn homme & qui porsonne n'a zontle etve-shaussés? » (pourrais dire) avec vevivé eci se rapporter css (eeriaines) gens ont Ia sottise a est questus impudentio, est un profit pour Timpudenee, 16, — us vieticann ex Wiss, in princpats eivium Dans te gouvernement des etoyons connitando exrtran-detre change, pnperes mutant los paavres ne chanzent ven, preter nomen don excepté le nom de leur maitre, Mos yar abl Cote pelts fabri Indica i e880 verum, monte laahose-on question ve vraie Sonex tmius Ue vieilanderanth pascebat sslium in pra. oisai-palire som ane dans un pre. Isterritus Lhommeen-questioneftayé slamore subilo.hosom parla clameut sous den ennemia Svidabatasino agers, Goneilat& Mineo ne posent cai. pour quls ne pusseat dire pris. Lily onus: Mais eolatta inert (ave faite «Nam pulas, qua, « Groin, joe pr (rene) ‘iclorom imposturum mii. te vainguesr devoinaiposor Bin cliteias? » double bat? » Senex nega 1 vitor nn it gue aun, © Brgp quid refer mea « Eivbiendone guiigperte Snot ai sin, ai jo sone, cum poster dir moment gue je pore ‘meas clitellas? » non bat? sy ae 17..— ua prams, cx Loup er ty cene EMpnuytEon, Cum fraudator Quand un fourhe advoeat sponsum appelle pour-etre-ses-népondanis Panues or Patong, 30 FABLES DE PIEDRE, Non tem expedite, sed nos induére expelit, Ovem rogabat cervus modium tritici, Lupo sponsore. At illa premetuens dolum : « Rapere atque abire stmper assvevit lupus, 5 ‘Ta de conspectu fugere veloci impetu Ubi vos requiram cum dies advenérit? » 18. — LA BREDIS, LE GINEN EY LE LoUP FAUX TEOIN. Solent mendaces Iuere poenas malefici. Galumniator ab ove cum poteret canis Quem commendasse panem ei se contonderet, Lupus cilatus testis non unum modo Deberi dixit, verum affirmavit decem, 5 Ovis damnata fa'so testimonio Quod non debebet solvit, Post paneos dies Bidens jacentem in fovea conspexit lupum : : «He > inquit « meres fraudis ab superis datur, » gens malhonnétes, son but nest pas que Faffalre se dénoue, mais que le préteur tombe dans un pitge. Un cerf demandait & emprunter & une brebis un Doisseau do froment; le loup était sa caution. Mais la brebis, pressentant la fourberie: « Ravir et se sauver, ditelle, voila Mhabitude constanie du loup; toi, la tieane est de te dérober & la. vue par I'éan ef la rapidité de ta faite: ot vous chercheraije, quand sera venu to jour de Véehéance? » 18, — LA DREBIS, te CHIEN Ex 2e LouP Faux éNeomn, Diondinaire les menteurs sont mis de lenrs mefeits, Gornime un chicw de iuauyaise fol réclamait & une brebis un pain quilprélendait lui avoir confié en dépot, te loup, appelé . fn témoignage, dit quo co nstait pas seulement un pain qu'elle dovait, il aflirma quelle en devait dix. La brebis, condamnée sur ee faux témoigrage, paya ce qu’elle he devait point. Quelques a Jours apres, la bite % dene dents vit Jo loup élalé au fond d'une Tosse + « C's, ditelle, la récompense donnée nar les dicux a ta fourberio 9. LIVAR SECOND, — 17 ET a8, al homines improbos, des hommes malhonnétes, cexpelit il désive-vivemont non expedire rem, non pas dézager Valfaire, sed induere nos. mais are-lomber-dans-tin-piégenous, Cervus rogabat Un cert desnandait d emprunter ovom & une brebis ~ modium witie, ‘un boissean de froment, Iupo sponsore. Te loup élant sa eaution, fune ruse + ALilia premetuens dolum: Mais ev lela (elle), eraignant-davance «Lupus assvevit semper « Lé lovp s'est accontumé (a coutume) rapere alque abire, (de) ravireta (de)s‘en-aller, toujours tu fogero de conspectu eto’ (ie) fuirde in vue loin des yous) ‘impetu veloci; par un lan rapide; ubi requiram vos ‘it chersherai-je vous [venu? » ‘cum dies advenerit? » lorsque le jour de Véenéance sora 18. — 14 ments, un CHER 7 xe LovP PAUX nésom. Mendaces solent luere pasnas malefici Les menteurs ont eoutume Ae payer la peine do leur méchanceté, Cum canis calumniator Gomme un ehien de-mauvaise-foi peleret ab ove panem ——demandail- a une brebis un pain ‘quem contenderet quill preendait ‘se commendasse of, soi avoir contié-en-dépot a ell, Jupus cilatus testis disit Ie Loup ei comme témoin dit non modo unum deberi, —non-seulementun pain etre do, Yerum affemavit decem. mais il alfa dix étre dus. Ovis damnata La brebis condamnée falso testimonio ‘ur ce fuax témoignage solvit quod non debebat. pasa ce-qielle ne devait pas Pst paueos Apres pov de jours, Bidens conspesit tupum ln détescdour-dents apergut le loup jdcentom in fove aisant daus une fosse : «Hee datur Celle-i est donnée (cee! est don zmerees frauilis onone vé:ompense de la fourberie ab superis » inguit pat les dbus, ditelle. » ge FABLES DE PHEDKE. « 20. — 1A Lice ET SA coMPAGNE Habent insidias hominis blandilia mali, Quas ut vitemus versus svbjecté monont. Canis parturiens eum cogassel, . . wk etl ag alteram, Utfetum in ojus tagurio deponeret 8 Facile impetravit; dein reposcenti locum Preces admovit, tempns ezorans breve, Dum firmioves posset catvlos ducore Hoe uoque consumpto flegitari validius Gubile cappit. « Si mihi e ture mex 10 Par » inquit « esse polueris, eedam loco. » 21, — Las CHTENS QUI DOIVENT La RIVIE Stultum consilium non modo effecta cavet, Sed ad perniciem quoque mortalis devocat. Corium depresstim in Duvio viderunt canes. Ta ut comesse extractum possent facilius, Aquam eepere ebibere; sed rupti prius 5 Periere quam quod pelierant contingerent. 20. — 1A Lice er SA comPagns. Ty a un piége eaché dans les caresses d'un méchant, c'est & Yevitor que les vers suivants nous exhorlent. Une lice pres de faire ses pelts sollicilait, Tune de ses com. agnes...; poutrait-lle metire bas dans sa eabane? elle eut fac lement ceite permission; puis, quand Taulvo vint lui redemander on alta, elle faaupplia ot oblint a fores de priaras un covrt dela, Jusqu’é co qu'elle pat, en emmenant ses pelits, les voir marche plus forts. Ce nouveatt détai encore écaute, la compazine se mit A réelamer Son gile avec plus d'inslaneos : ¢ Si tu peux, lui dil la lice, te mesurer avec moi et ma bande, je le céderai ja-place > 21. — ts cHeNs que powvenr La arvabae. in projet insonee non seulement no so réalise pas, mais encore cenlraing les mortels & leur porte bes chiens apergurent ane pisce de peau de béte enfoneée dans une rividre; pour Ja retirer et s’en rassasior plus aisément, ils cenireprirent de boire toute l'eau, mais ils reverent avant Wate leindre objet de leur convoitise LIKE Su 20, — LA tice Br sa coxtPagse. Matin Nominis mat ‘bent insins’ uae ven sujet Fogaset lteram, impetevit fact ni deponore amy in iugrie hus; resco locum, cam posse here fnmiges tats. He dot consnyts cuba cont agian validius, ’ = 51s agai « power ri etme arb, coda lc. » UND. =~ 20 Ea, ‘Los caresses tan homme méehant out (renferment) nn pidge, lequet piege les vers mie-caprés avertisseal que tous évitions. Comme une ehienne ds-do-mettre-bas avait solicit... ure auto, colle obtint faciteraent uwelle-méme deposit sa. portic dans la cabano dolle (te Vato); cnsuite elle employ tes prisves prosde Vanitre récamant sa place, obtonant-par-sesinsianees un lai jusqu't-ce-qu'ele pat feoont, conduite (voir m 320 petits, Comowveau détai aussi étantéeoule, Je gite commenen a tee Hela’ lus-fortement (plis vivement). © Si, ditelle,« tu auras pu (peux) re égale.ea force ‘moi et A ma Lroape (bande), jeme-rotreraideljtecéderailaplace.» 21, — tus cites out porveNT La tying. Stultuin consitium hon mode caret effectu, sei! quoque devorat ‘mortalis ad. perniciem, Ganes viderunt corium lepressum in fluvio, Ut possent facilus comesse id extractam, eepere ebibere aquam ; sed periere rupti Driusquam contingerent ‘quod petierant Un sot prajet Iment, on seulement manque daccomplisse: mais encore appelle (entraine) les mortels & leur 2erte, Jae pat Des chiens virent une piteo-de-paau enfoneée dans une rividre, Pour-qu'ils pussent plus-facitement manger elle retirée te Peau, | ilsse-mirent-Aboiro-entigremient eau mais ils périrent ereves avantqu'ls alteignissent ce-qu'ils avaiont cocvoité, « FABLES DE PHEDNE, 22. — LE LION’ DEVENU VIEUX- Quieunque amisit dignitatem pristinam, Tgnavis etiam jocus est in casu gravi Defectus annis ot desorlus viribus Leo eum jaceret spiritum extremum trahens, ‘Aper falmineis venit ad eum dentibus 8 Bi vindicavit ictu velerem injusiam. Infestis taurus mox confodit comibus Hostile corpus. Asinus ut vidit ferum Impune Jedi, calcibus frontem extudit At ille exspirans : « Fortis indigne tuli 2 Mihi insuliare; te, nature dedecus, Quod forre in ‘morte cogor, bis videor mori! » 98. — LA RELEFTE ET L'HOMME. Mustela ab homine prensa cum instantem necem Bffugore vellet : « Parce quieso » inquit « mihi, 22, — un 0M DevENU uEEX. ‘Quiconque a perdu son ancien prestige, devient le jouot méme ‘dos liches, quand le malhewr pese sur Iu, “Accable par Jes ans el abandonné de ses forces, le lion aisail a torre eb allait rendre le dernier soupir. Le sanglier vint & lui, ot ‘un conp foudroyan’ de ses defences, se vengea d'une ancionne Injustice, Bientat aptés le tanteau, de’ ses cores jetées en avant, prga le corps de son ennemi. Lane, voyant que le tion taissalt mpunis ces outrages, lui bisa le front & coups de pied. Nais animal expitent lui dit: « De la part des braves jai supporté im- paliemment Vinsulte; mais toi, Popprobre de Ia nature, elve en fourant foreé de te souffir, c'est comme mourir deux fois. » 23. — La BELETYE ET LONE. Line beletle co vorant prise, voulait 6ebapper 8 Ia morL qui le muagoit: « Kpargabinol, de grico, dit-elie & Uhomine, je débar LIVRE SECOND. — 92 ET 23. 2% — un Lion nevERU WIEUK. Quieunque amisit pristinam digoitatem, est jorus eliam ignavis, in casu gravi, Cum Teo defectus annis cet dosertus vitibus Jacoret trahens extremum spisitam, aper venit ad cum donlibus fulmineis et vindicavit ietu veterem injuriam. Mox taurus ‘confodit corpus hostile ccornibus infestis Ut asinus vidit ferom liedi impune, extudit frontem ealeibus, Lille exspirans = « Tuli indigne fortis insultaro mihi; videor mori bis, quod cogor in morte ferre te, dedecus nature, » Quioonque a perdu son ancien prestige, cestinn ju (Jone!) méme pour tes ches ans un malhen* pesant sur fui. Come le lion affaili par tes années ct abandonné de ses forces cso iran, son dessier soutile, Je singh er vint & Ini, lesdonts (défenses) fougeoyantes, etil venges din coup de boutotr tune ancienne injustice. Bieniot fe taneeau perga Te corpsde-sor ennemi de ses comes jetées-en-avant. Quand Mine vil Panimat-sanvago tro-oflensé impunément, il Dui broya Ie front & coxps-de-pid. Bais celia (ui) expirant, dit: 4 Bai sontfort avec-indignation Adee erimauzeouragens insalter maf; ‘mutis jo me-parais moutir deux fois, ddo-ce-que je suis force dans la inort (en mourant) ae sour toi, Vopprobee de ta nature, » 23, — La BeLerre a7 Loo. Cum mustela preasa ab homine vellet ceffugero necem instantem : «Parco mihi, {queso » inguit Comme une belette , prise pa’ un homme voulait éehappé: h uno mort fmininente + « Byargreme!, Jee pre, ditelle, 36 FABLES DB PHEDRE, Quie tibi molestis muribus purgo domum, » Respondit ile : « Faceres si causa mea, Gratum esset, et dedissem veniam supplici, Nune quia laboras ut fraaris reliquiis Quas sunt rosuri, simul et ipsos devores, oli imputare vanum heneficium mihi. » Atyque ita locutis improbam leto dedit, Hoe in se dictum dehent illi agnoseere 10 Quorum privata servit utililas sibi, Et merituun inane jactant inpradentibus, 2h, LR cE BY LB VOLEOR. Repente liberalis stultis graius est, ‘Yorum peritis irritos tendit dolos, Nootarnus cum fur panom misissot cani, Objecto tempians an cibo posset eapi : « Heus! » inguit « linguam vis meam precludere, 5 rasse {a maison du Mga des souris. » Hl Ini répondit : « Si tu le faisais pour mal, je Ven saurais gro, et je te ferais grace, comme {woven supplies; mais prisque tu no prends de la peine que pour Jouir des restes que les souris rongeraient, ot en méme femps pour les déyorer & Jeur tour, ne mets pas a la charge de ma, reconnaissance tn service prétendy, » fl dit et donna la mort aw aéchant animal Celle fable est éerile & Padresse dle eerlaines gens, comme ils doivent le recannaitee, dunt les bons ollices éyoistes ne prafitent qua cux-mémos, el qut vanlent un hon office ilasoire a qui n'est pas sur ses gardes, Uno générosilé soutaine peut dharmor lus sots; tout au eontraire les hommes d'expétience ne s0 laissent pas prendre & ses vains piéges Un volear de nuit jota du pain & un chien pour essayer de le séduire par Vappat de la nowrri.are : « Oh! ol? Jui dit Te chien, fostes que tn veux me lier kt langue, eb m’empécher dahoyor LIVRE SECOND. — 28 EL 24, 37 © que pargo tibi domum, muribus molestis, Ile respondit : « Si lacores mea causa, ‘essel grata, ct dedissem veniam supplivi. ‘Name quia Inboras wut froaris reliquiis qitas sunt rosuei, ot simul dovores ipsos, noli imputare mi Deneficiem vanum. » Atque locutus ita dedit Leto improbam. i ‘quorum ulilitas privata servit sibi, et jactant impradentibus meritam inane, debent agnoscers hoe dietum in se, 2 as Liberalis repente est gratus atultis, verum tondit peritis dolos ievitos. Cum fur nocturnas mwisisset panem eani lemptans an possot capi cibo objecto « Hous! » inguit, « vis preeeludere mean linguamn, ne lates ‘moi qui pnege toi sainaiéon_[lent)-» ides Souris incommodes (qui. Pinfes Celui-l& (homme) fu épondit « Sit le faisais dansmon intérét (pour ce me serait agiéabio, {noi}, ct jaurais accordé ht grace gute fu mr 8 {oi suppliante [demandes Maintenant (mais) puisque titravailles pour que ta jonisses des resles qu'elle (les souris) ont devant-ronge: et qu’en méme tems: [(rangeraient), 1 es dévores elles 1:6mnes {leur tour), ne veuille pas porter-en-comptea moi tun hionfait vain (illzsoire).-» EL ayant pailé ainsi il donna & la mort la méchanto bee. Gos (eertaines}-gore Iles) dont les bons-offices personnels (égote- servent Soi (ne servont qu‘eux}, et qui vantent [les a-eaut-qui-ne-sont-pas-sur-lemrs-gar~ tun service illusoire, doivent reconnattre [adresse). eeci avoir etd dit sur ous {a leur ‘CHIEN: ET LE vaLEUs. Un homme généreax tout--coup et agréable aux sof (les S015 luis mais il lend aux habiles [vent gr2), des pieges vains. Comme un voleur de-n avait laneé da pain & un chien ‘essayant sil pourrait étre pris (eéduit) par cette noarriture ,elée-devant Qui « Hold! dit le chien, vyeumbn fermer-par-avance (celenir) ma langue, Z depeemque je naboie FABLES bE PHEDRE. ~ Ne latrem pro te dominit Multum talleris, Namgue ista subita me jubet benignitas Vigilare facias ne mea éulpa Iueram. » a8 ; Wogan Agile ih EA 25, = LA GRENODILLE QUI YEUT SE FAIRE AUSSI.GROSSE QUE Le BaF. ¢ Tnops potentem dum valt imitari perit. Tn prato quondamn rana conspexit bovem, Bi tadia nvidia tarue moguitadinis Rugosam inflavit pellem ; tam natos suos Tnterrogavit an bove esset latior. 5 Tili nogarunt, Rursus intendit eutom Majore nisi, et s'mili queesivit modo, Quis major ésset. TIN dixerunt bovem. Novissime indignata dum vult validius Inflaze sese, rupto jacuit eorpore. lo 26. LE CHIEN ET-LE CROCODILE. Gonsilia qui dint prava cautis hominibus, Bt perdunt operam et deridentur turpiter. janes eurrenlas hibere in Nilo flumine, pour Tintérét de mon maitre? Tu te trompes grandement, car ta naroeils subi engage & etre vigilant, de pour que par it Fate tu ne fasses quelque buti. > 25, — ta ORENOUIEEE QUI YEUT SC PAINE AUSSI GROSSE QUE Li DILF. Le panvre qui yeu! miler Ie poissant est per, Bub uno tfaise un jour une grenocilie vit un booufy ateite ae afb aia tus didne agra tale, elle goa sa peat toulemieo, puis dewonda tse pei elle acta pas plus gros re bss tuldient que won, De nouveat elle leadt Ie tissu “peu oh fedoublont deri, et demandaporellament quel Shit plus gran dos daux, Les bis ditent:« ke bao. Eun, fleine db doply, ells voviut salle davantogs, mais elle crova of Festa arte su fa lace, 26, — up cuIEN er Le cnoconms. Cons qui donnent de mauvais eonseils aux hommes saclvant ston déller, perdoat leur tenips et sout raillés hontensement Les chieus boiveat en courant Peau du Nil, pour ne pas etre | i | LIVRE SECON.. ~ 24, 96 ET 26, 39 pro re domini? Falleris multum ranqe ista henignitas subita jnbet mo vgilare ne facias Iucram ‘mea culpa. » pourla chose (Vintérét) de mon maitro? ‘Tu te-rompes beaucoup; ar celte-tiemne générosilé soudaine engage moi & veiller de-peurque ti ne fasses nn gain par ma faute, » 20. — LA GRINOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSGE QUE Li BEV. Inops perit Rana conspexil quondam, Dovem in prato, et tacta invidia tanto magnitudinis inflavit pellem rugosam; ‘tum interrogavil suos nalos an esset latior hove. li negerunt. Inlendit rursus entem imajore nisu, et quiesivit simili modo, quis esset major. Mii dixerunt bovem, Novissime ‘dum indignata ‘vull inflare sese vatidius, jncuit corpore rupto. Le rauvie succombe, quand il veut imiter te puissant, Une grenouille apercut un-jour ‘un bout dans on pré, ct alleinte (tate Genvie & Cégard d'une aussi-grande lle enfla sa pean ridées pis elle demanda & ses’petits (bas. si elle Sait plus lenge (grosse) que lo Conx-nivent(dirent que non} Bille tendit de-nouvean sa peaw avee un plus-grand effort, ‘el demanda d'une semblable maniére qui dee dewe était lo plusgeand. Cous-ladirent le boot Bnederuier-lieu (enfin) Landis quiindignée elle vent enter soi plus fortement, elleresta-6tenduemarte,lecorpscrexé 26. — ux CuIEN ET LE croconiLE. Qui dant prava consilia, hhominibus eautis, el perdunt operam ct deridentur turpiter, ‘Fraditum ost ‘canes bibere currentes, in dumine Nilo, ‘Gouxquidonnentdemauvaiseansells A des hommes sedenant-sorlonrs ct perdoat lewr peine {gardes, ‘et sont bafoués henteusement Ha été raconté les chiens hoike toujours eaurant dans le fleuve Nil, 40 FADLES DE PHEDRE. ‘A cowodillis ne rapiantur, traditam est. Igitur cum currens bibere ewpisset.canis, 5 Sie coreodillus : « Quamlibet lambe otio; Noli vereri..» Atille : « Facorem mehereulo, Nisi esse scirem carnis to capidum mew. » 27. — LE TIENARD EP LA CIGOGNE. Nulli nocendum est; siquis vero laeserit, Mullandum simili jure fabella admonet. Vulpes ad conam dicitur ciconiam Prior invitasse, et levi liquidam in marmoro Posuisse sorbitionem, quam nullo modo $ Gustave esurions potuerit ciconia, Que vulpem eum revocasset, intrito eibo Plenam lagonam posuit; hnie rostrum insevens Satiatur ipsa et torquet couvivain fame. Que cum lagone collum frustra Jamberet, 10 Peregrinam sic locutam voluerem accepimus + « Sua quisque exempla debet aquo animo pati. » enlevés par les crocodiles, au dao don auteur. Un ebien s'étant done mis & coueis pour hoite, un crocodile Iuidit : ¢ Eappe tout & ton aiso; sois sans erainto. » Mais le chien : de le ferais, par Hereule,'si jo ne savais pas que lu es gourmand de ma elit. » 27, ue ReNanD ET LA cIcooKe, Hi no faut naire & personne; mais st quelqu’un nous offense, ildoit 6tre puni suivant la loi du lalion, celle fable en avertit.” Le ronard, diton, invita le promier la cigogne & diner et Tui servit sur une plaque polie de marbre un brouet clair. W fut absolument impossible a'y goiter & la cigogne nffamee.. Ayant renda au renatd soa invitation, elle lui servit une quantité de paleo dans une bouteille; elle yintrocuit son ber, elle se vassasie ello- meme et fait souffrir a son convive le supplive de la faim. Comme il Iéehoit inutilement le goulot de 1a bouteille, Voiseau voyageur iuidlit, aw rapport de la tradition : « Les treitements dont on a) tlooné exemple, an doit les suoporter de bonne grace. » LIVAS SECOND. — 26 ET 37. aL ne rapigntur corcodilis ‘Cum ightr eanis campisset bibere eurrens, = Lambe otio quanilibet} oli vereri. » Atille « Facerem mehereule, nisi seinem te esse cupidum mew earnis, » 2. Nocendum est nulli; siquis vero losorit, fabula admonet ‘multandum jure simili ‘Vulpes dieitur invitasse: prior eiconfam-ad cenani, et posuisse marmore levi sorhitionem liquidam, ‘quam eigonia esuviens potuerit gustare niullo moda, Cum quae rovocassel vulpem, posnit lagonam plenam eibo intrito; Liatur ipsa serens rostrum bine et torquet convivam tame. Cum que lamberet frustra, collum lagone, accepimus, volucrem peregrinam locutam sie « Quisque debet pati animo sequo sua exempla. » de-povrquils ne sient énleves par les ercendies. Comme done va stien stat mi hore en-rourant, tin crocodile fi parla ainsi ¢ « Lappe elosir autant-quibteplatt: neveuille pas crincre (ne erains pas)» Mais celta (le chien) repondi Jo le forais, par Hercule, si je no savaie tai ete avide dona chain. » RENARD ET LA CiGOONE, 1 ne faut-nnire 4 personnes mais si quelga’un a-bté-ollenseur, ‘une fable avertit : lui devoir-etre-puni selon un droit pax Un renand est di, avoir invité [rei le premier-des-deux une cigogne & die et avoir poss (sere) [ner, sur du mathre poli ‘un brouet clair, que la eigogne atfamée ‘ne pul godter fen aucune fagon. Comme laquelle (celle-i) avait invité-i-con-our le renard, celle pora (servit) ene boutelle pleine d'un melts broyé (dane pate) ; tlle se rassasie elleméme _{lelle) insérant son bee. dans celle-c (la bou- et tommente son convive par la foim. ‘Comme lequel (celui-ci) ISchaiten vain le col (goulot) de la bouteitle, nous avons regu (appris) Voiseau voyageur avoir parlé ainsi : « Chacun doit soufleir d'un ccour égal (indiftérent) ‘ses exemples (les ex, qu'il a donnés}. PABLES DE PHEDRE. a 8, ‘Hive res avaris esse conveniens potest Et qui humiles nati dici looupletes student, Humana effodiens ossa thensaurum canis : Inyenit, et violarat quia Manes deos “| Injecta est ili divitiaram cupiditas, 2 | Peenas ut sancta Religion} penderet. Itaque.aurum dum custodit, oblitus cibi Fame est consumpius; quem stans vulturius super Fertur locutus : « 0 canis, merito jaces, Qui concupisti subito regales opes 10 ‘Tyivio coneeptus, educatus stercore. > LE CHIEN ET LE TRESOR. : 29. — LE RENARD ET L'AIGLE. ~ . Quamvis sublimes debent humilis metuere, Vindicta docili quia patet sollerti«. ~~ Vulpinos catulos aquila quondam sustulit Nidoque posuit, pullis eseam ut caxperet. 28, — ie cme ur ue Tadson. Cette fable pent sappliquer aux hommes avides, et & ceux qui, és dans la pauvroté, brolent de senlendre appeler riches, “Bn détervant des oseoments humains, un ehien trouva un trésor et comme il avait oubragé les dieux mines, il fut possédé de la passion des richesses, pour satisfairo par vn cidtiment a la Picts venerable. (est ainsi qu'oceupé a veiller sur son of, it oublia le manger, el mourut de faim. Un vautour juché sur son corps prononga, dit-on, ces paroles + ¢ O chien, c'est justoment que tu es mott, tol qui as désiré tout & coup des richesses royales, apres avoir élé concu dans un earvofour et nourri dordure. » 29 — Le RENARD wr Parote, ‘Les plus haut plaoés doivent eraindre les pelits, ear la voie de Jn vengeanee est ouverte & ceux qui pronnent Legon sur les cir constatiees. Uno aigle tavit un jour dos renardeaux, et les déposa dans son nid pour les dépocer et les donner en-palure & ses aiglons. La LIVRE SECOND. — 28 ET, 29. 43 28. — ue came o° Le TRison, Cotte shose-i (cosnjet) pent [avides, fesse conveniens avaris _élre convenant (s'appliquer) aux gens el qui nati humiles eb a coves qui, nés humbles (pauvres), student dici locuploles. _désirent ate dits riches. Canis Un elien ~ . coffodiens ossa humana ~ en-détorrant des ossements humains invenit thensaurum, ‘ronva an Lrésor, el quia violarat deos Manes, ot parce quill avait outragé les dieux ceupiditas divitiarum avidits (Ia soif| des richesses (Manes, injecta est ill, Jat jelée-dans celui-la (Iu fu inspinée), ul ponderst pasnas pour quill payat des peines Hiwe res potest Religion sancte. la Piaé venerable, Haquedum custoditauram, Aussi pendant qu'll gande cet or, oblits eibi ayant oxblié la nourriture coustmplus est fame, il futeoasumné par In (mourut de} faim, Voltarius Un vaulour stans super quer, se-lonaatporehé sur lequel (Iii) fertur loculus st rapporlé avoir panlé ainsi: 0 canis, merito jaces, « O chion! c'est justement gue tx g qui concopisti subito” toi quias eonvoitétouta-coup [rmort, ‘pes regales dos richesses royales, ceonceptus tivio, ayant-é4 conga dans un earrefour, ‘educatus sterore. » ef nouri dordure. > 29, — ue RENARL ET Y/AIGLE. [placés ‘Quamvis sublimes Les gone aatant qu’en-voudra, hat Aebent metuere humilis, doivent eraindre ceux-de-bas-rang (les quia vindiela parve-quelavengeanco ——_[plils), palet cet ourerte (pussibte) sollertise docili: a Thabileté. qut-apprend-ai ‘Aquila sustulit quondam — Une aigle enleva un jour catulos vulpinos des pels de-renard (des renandeaus) posuitque nido, of les posa dans som nid ‘ul carperet pullis ‘pour qu’elle les déperat & see petits scam. ‘come pature. ément. hte FABLES DE PHEDRE, Hane prosecuta mater ovcxe incipit 5 No tantum miserae luctum imporlaret sibi. Contempsit illa, tuta quippe ipso loco. ‘Vulpes ab ara rapuit ardentem facem, ‘Totamque flammis arborem civeumdedit, Hosti dolorem damno minitans sanguinis. 10 Aquila ut poriclo mortis sriperet suos Incolumis natos supplex yulpi tradidit, SL. — 16S DEUX TAUREAUX ET LA GRENOUILLE. Humiles laborant ubi potentes dissident, Rana e palude pugnan: taurorum intuens : « Hou quanta nobis instat pernicies! » ait. Interrogata ab alia cur hoe diceret, De principatu cum illi cestarent gregis, 3 Longeque ab ipsis degorsnt vitam boves : « Slatio esto separata ae diversum genus more Payant suivie commenca a la prier dene pas indiger a tune malliourense une si grande douleur. Mais faigle méprisa ses pridres;n’éaitello pas en sirelé préeisément par la hauteur oi elle était nichée? Le renard saisit surun aultel un tison ardent, et fb un eercle de flammes aulour de Varhre, menacaut son ennemie de la faire soul- fir par In perte des aigions. Lnigle, pour arvacher [es sions tun danger de mort, vin; en demandaol grace, rendre au renard set petits sains et saufs 31, — uns neve TAUREAUS Ex 1A ORENOUILEE, Go sont los petites gens qui pitissent quand les puissanis so querellent. Tne grenouille, de son marvis, fat spectatrice d’un combat de tauren : ¢ Hélas! ecria-tells, quel éau nous menace! » Une de 28 compagnes loi demanda {z'raison de ces paroles, puisque ees taureaus s0 disputaiont Vempire du troupeau, et qu’elles-mamcs Glaient loin des lieux oi les aches passaient leur vio: « Nos: emotes, réponditelle, peuvent hien Ste” sSparées, of nos espaves. | em LIVRE SECOND. — 29 EY 31, 4S, Mater prosecuta bane incipit ovare no imporlaret sibi misere tantum Inetum, la contempsit, guippe tula oe0 ipso. ‘Vulpes rapuit ab ara facem ardentom cireumdoditque fammis arborem totam, rinitans dolorem host damno sanguinis, Aquila ut eriperet suos perielo mortis, leadiait supplex uli nnalos incolumis. ‘La more ayanL-suiviloin eelle-c), se-atiet ala prier qu'elle ne causal pasa soi malheureuse tun si-grand deuil. Celle-la (U'sigie) a méprisa, sans-doute on-edrelé par le lieu (la hauteur) mnéme. ‘Mais le venard enleva & un autel une torche enflammée et environna. de flammes Parbre tout-enties, ‘menacant la soull-ance & som ennemie aux dépens du sang (des pelts) de celdeci. Laigle, pour qu’e le arrachat les siens au danger de la mort, rendit snppliante (en demandant grace) au ronan 299 polits sains-etsauts, BL. — Les DEUX TAUNEAUX ET LA GaENOUIEZE. Humiles Jaborant ubi potontes dissident. Rana intuens palade pugnam faurorum «¢ Heu quanta pernicies » ait instal nobis! » Interrogata ab alia cur diceret hoe, eum ill, cortarent de principal reais, bovesque degerent vitam longe ab ipsis « Slatio esto separata ‘ae genus diversum : Les pelitos-gons (les pits) soulent quand los puissents. sont-divises (on Une geenouille egardant [guercs), de son marais ‘un combat de tavreaus: ‘Mldlas!| quel-grand malheur, ditt, menace nous!» 5 Inlerogée par wwe autre grenouitte pourquoi elle sat ce, puisque eeus-la (cos tauereau) combatlaient ausujetdle Vempire du troupeau, et que les vaches passaiont leur vib i Join dolles-memes : Que notre séjour soll séparé,ditelle, ‘et notre ospéea aillereate 46. . FABLES DE PHEDRE. Expulsus regno nemoris qui profugerit Paludis in secreta veniet latibula Et proculcatas obteret duro pede. 10 Ita eaput ad nostrum furor illoram pertinet. » 82. — LE MILAN ET LES COLOMBES. Qui ce committit homini tulaidum improbo, Auxilium dum requirit exitium invenit, Columbie swpe cum effagissent miluum, Bt celeritate penne vitassent necem, Consilium raptor vertit ad lalleciam, 5 Et genus inerme ali decopit dolo : « Quare sollicitum potius evum dueitis Quam regem me creatis icto federe, Qui vos ab omni tutas preestem injutia? » file credentes tradunt sese miluo; 10 Qui regnum adeptus ecrpit vesei singulas Fit exereore imperium sebvis unguibus. ‘Pune de relicuis una: « Merito plectimur, Huic spiritumn preedoni que commisimus. » “trongevee V'une & Tantro; eopendant ealui qui, dépossédé de la royauté des bois, aura d@ prendre la fuile, viendra se réfugi ‘ans les rotraites solitaires de nos marais, ‘nous foulera el nou Sctasora sous son pied impitoyable. Gest ‘ainsi que Ja fureur de os Laureaut intéresse notre propre existence. » 92, — Lm MILAN ET LBs, covoxers. Gelui qui se met sous a sauvegarde d'un méchant, en cher chant protection, tronve sa peste ‘Les colombes’ bien des fois avaient gebappé au milan, et la ‘rapidité de Jeurs alles les avait sauvées de la mort. Le brulal ra- ‘viseour, changeant de méthode, eut recours i la fourberie, et trompa’ cette race saas defense par Ja ruce suivante : « Pourquoi, Tour ditdl, passer dans Vinquictule (oule votre vie, au lien de me cereer votre fol pas un contrat on forme pour Yous garantir de tout donmage? > Les coombes avec confiance st livrent au milan; mais, mis en possession de la royaulé, il se met & les dévorer les ues! apres lex sins el, comme moyen do gouvernement, a se servin de ses serres cruelles, Alors ine de celles qui restaient : © Ceest justement, ditelle, que nous sommes ftappées, nous qui avons conilé notre vie Ace brigand. » | ee eae 5 qui profugerit expulsus regno paludis LIVRE SECOND. — 81 ET 92 ur copendaat celui qui aara fui nem ‘chassé dea royauté du bois des bo ‘veniet in Jatibula secrela ‘ viendra dans les retrailes solitaires de ee marais duro et derasera de som pied dur ct obleret pede proculeatas. la furor illoram pertinetad nost Qui commitiit ‘86 tntandum omini improbo, invenit exitium dum roquirit ausilium. ‘Com columbe offugissent seepe miluum et vilassent nec ‘coleritate penne, raptor vorlit consilium ed fallocinm ‘et dovepit doto ‘genus inerme + « Quare ucitis yum sollicitum potius quam endoro ‘eto creatis regem me qui prostem 2 omni injuria® » Iie eredentes sradunt ses milno 5 qui adeptas rege cepit vesei sing ot exercere. imperium: runguibus stevie, "Pane una de rel « Pleetimur mei snows fouk6os-aus-pieds. Ainsi la foreur de ces animal rumeaput.» s%élond&intéresse) notre tle (nos por- [eonne).» 32, — UE MLAN st THs cotoumns. Colui [R-eouvert 3 olles-n elles) conftantes . livront soi au milan; um tequel ayent ebtena ta sulas "semi ler manger un et & praiquer le gouvernement aves sca serves ennelles. Jiewis + Alors une des restantes dit ito, « Nous sommes frappées justemen? euzeommisimus epiritum nous qui avons conlid notre vie jusie predoni. > 8.0 brigand-ci. > 58 ABLES op PHEDRE. LIVRE SECOND 39-34. PROLOGUE DU LIVRE il. ATLAS. — LE LION, LE BRIGAND ET LE VOYAGEUR, 33. Evemplis continetur Asopi genus, Nec alind quiequam per labollas queevitar Quam covvigatur error ut mortalinm ‘Acuatque sese diligons industria. Quicungue fuevit ergo nazrandi jocus, 5 Dum capiat aurem et servet propositum suum, Re commendator, non auctoris nomin Hquidem omni cura morem servabo senis; Sed si libuevit aliquid interponere, Dictorum sensus ut delectet varictas, 10 Bonas in partes lector accipias velim, Ta, si rependet,, Illi, brevitas gratiam. Cujus verbosa no sit commendatio, Auiende car negere cupicis debeas, Modestis etiam olferre quod non petierint, 15 39-38, — PROLOGUE DU LIVRE II — 8 1ULIUS. — LE LION, Le DRIGAND er LE voysontit, 33. (lest A des oxomples que revient le genre: eré® par Bsope, tle but unique quion se. prepose datteindre_ par des apologues fxtide eorriger les erreurs des hommes, et @amener a s'aiguil- fonner ellessmemes Tene atieation et leur actvits. Quel que soit done lo badinage du réeit, pourvu quil séduise Voreille et ne ‘Searle pas de son ft, e2 sora au sujet de Te recommander, mul femont au nom de Fauteur, Pour moi, je metirai tout mon soin & coneovver Ia manidre du vieillaed; rmais-sil me plait Winterealer Guelque nonveanlé pour charmer Te goa par la varieté des enjts, Gesten bonne part-qie je voudrais te la voir prendre & la lee- ture, & la condltion, Uilivs, cue ma prievete fat ta récompense, Cette brigvela, je ne veux pas en délayer la recommandation Eeonte done pour quelle raison In dois répondre par un relus nov gna tan gos ser, aller jg lr co us Wont pas demande | \ ei a paaiene LIVRE SECOND, — 83 LIVRE SECOND 2.34. — paovoowe Du LIVRE M.A bLuE. — Le LION, LE DnIDAND ‘BE LE YoxAggn. é 2B, Genus soph 38, La gente d'Bsope ontinelor esemplis, est enfermé (consist) dans do: excn= at quiequam aliud ‘et quelque autre-chese Iples, hom quieritnr per fabellas nestpas cherelé au moyen des fables, fquam ul erior mortalium sinon que Fetreur das mores corrigalut soit carrigéo, industeiagne diigens et que activité attentive acyal see, aiguillonne coi mene Quicungue fuerit ergo Quelle-qn’att été (que soit) done jocus narrandi, Jo badinage de rocenter (au récit), hug eapiak anrem, pourve qu'il charme Voreile fescrvel suum propositum, et garde {ponrsuive) son but, eominendator re, it devra-étre-vecommané parle sujet, fon nomine auctor. npn par le nom de autour, quidem onnicura — Noidavéiteavectostlesoin possible, fervabo worem senis; jo conserverai la maniere du vill so- sei si fibuerit toais ilmn'asya plume plait) [Pes inerponere aliquid, Ay intercaler quelque chose; fut varotas dilorum afin que la verte es paroles (éerts) detect sonsus, chaemie tes sentiments (le goat), velit lector jp voudrais que eamme tecteut aceipias lu fe prisses [tu prisses mes additions) fn bonas paries, dansle sens du bon caté (en bonne part), ita si ieetle-eondition si (que), Uk, brevilas Mlius, moe brieveté sependet te paigren-relonr gratiam, s ‘Ne commendatio cujus sit verbosa, attende cur debeas nogare cupidis, stiam offerre modestis ‘quod non petierint revennaissance {le réeompensera). Pout «ie lw vecormandation de Ik pas verbeuse (delayée), [quelle faisaltention é2oute) pourquol tu dois refuser au. gene aides leur demande et meme offre aux gens réservés tergavils ont pas demand, FAnLES pe PHEDRE. 3A, Super juveneum stabat dejectum leo. Predator intervenit partom postulans, « Dazem » inquit « nisi soleves per te sumere »', Et improbum rejecit. Porte innoxius Viator est deduetus in eundem locum Feroque iso rettulit retro pedem. Gui placidus ille: « Non est quod timeas » ait; « Bn, que debetur pars tue modestie Andacier tolle. » Tane diviso tergove Silvas petivit homini ut accessum daret. Exemplum egregium prorsus et landabile; ‘Verum est aviditas dives ot pauper pudor. 3%. = ie cHIEN ENRacE, Laceratus quidam morsu vehementis canis Tinctum crnore panem misit malefico, ‘Andierat osse quod remedium vulneris. Tune sie Asopus : « Noli coram pluribus « Hoc facere canibus, ne nos vivos devorent 5 34, Up lion so tenait debout sor nn jeune teurean qu'il avait toriassé. Un brigané survint, qui prétendit & une part, « Je te la donnerais, dit le lca, si ta navais pas coutume de prendre tot méme ditectement »; et il repousea Vefironté. Par hasaed un voyageur inoffensifetrouva amené au méme lieu, et a la vue du animal sauvage, fi; un pas en arvibe. Mais le tion lui dit dou- cement : «Ta nas tien a eraindre; tiens, voici In part due & la Feserve, preaus-la lardiment, » Beayaut parlagé le pute, i gaia Ja forét pour laisser Thomme s'approcher Exomplo tout a fat romanquable et digne d’étoge! et cependant 6 sont los gens avides qr sont riches, ies timides sont pauvres. 36, — ue cam esmace ‘Un homme mora par wn. chien ena jeta teint de son sang wm “mnoreeot de pais a mslfaaant sifial tava entandu dive que ‘était un rome pour gonreife Messvre. Esope hi dit «No ais pas oela devant dacies chiens, de pens qu ils ne nous dévorent / | I | ' i i LIVRE SECOND. — 84 ET 56. 51 34, Leo slabat 34, Union se tenait-debout super juveneum dejectum. sur on jeune-aureau abatte, Prandalor intervenit Un brigard intorvint (survint) postulans partem. Aemandaut une part. ‘« Darem » inguit, «Je (er dounersis, dit Je Hon, « nisi soleres. sila n'awsiscoutume ‘sumer per te »5 de prone par toi-méme 95 et rojecit improbum. et il rejola (repoussa) impudent. Viator innoxies Un voyagour inoffensif deduclus est lorte fal (se tesuva) amen? par hasard jn eandem locum dans le nme endroit, Tesnque viso et, Canimal sauvage (le lion) étant vu, retlit retro pedom. il roporte en attire sor plod /recua). Cnt ille placidus ‘Auquel celuila (le lion) tranquille Non est quod limeasv ait; Hl weal pas chose que tu eraignes, «con tolle audacter voici, enlbve hardiment fait; que pars la partis laquelle partic debetur tue modest.» est-due & ta réserve, » | ‘Tone lergore diviso ‘ors, le dos du taureau étantdivise, polivit silvas il gogna les fords ‘ul darel aceessum homini, pourqu'tdonnétlibreaccésal homme. Exempla Exemple prorsus egregium {onl-fait remarquable et laudabile; ct digne-delouanges; verum ‘mais pas due tout (eest en vain} aviditas est dives Vavidite est riehe ct pudor pauper. ct la réserve pauvre, 36. — ux cuiex Exact. Quidam laceratus Quelqu'nn déehiré | ‘morsa canis vebementis par la morsure d'un ehien furfeux nisit malefieo jela au chion malfoisant panei tinebum eruore, —_unmoreeau de pain teint de aon sang, quod andiorat ¢e quil avait enlonda dire sso romedium yoloeris. ” élre un reméde de ¢ette blessure, Tune Asopus sie ‘Mors Hope parla ainsi: «Noli facere hoo « Ne-vintlespas faire (ne fais pas) cect oram plusibus eanibus, dovantanplusgrand-nombredechieus Ba FABLES DE PHEDRE. Cum seierint esse tale eulpe premium, » Successus improborum pluvis allicit. 37. — MMGLE, LA LAIE ET LA CHATTE SAUVAGE. Aquila in sublimi querea nidum fecerat, Feles cavernam nancla in media peporerat, Sus nemoris eultrix fetum ad imam posuerat, Cum fortuitum feles contuherninm Fraude et scelesta sic evert:t malitia, 8 Ad nidum scandit volueris : « Pernicies » ait « Tibi paratuy, forsan et miseree mihi; ‘Nam fodore terram quod vides eotidie Aprum insidiosum, quereum vult evertere, Ut nostram in plano facile progeniem opprimat. » 10 Perzore offuso ot perturbatis sensibus Derepit ad cubile sotose suis. « Magno » inguit « in per‘clo sunt nati tai; lout vis, quand ils sauront que leur méehanceté regoit pareille récompense, » Le succes des méchants tente hion des gens. 37. — VMOU, LA LAIE ET La cHATTE sAUVAGE, Une aigleavait batl son nid avhaut d’an chéne; une chatte sau cage, ayantlvonvénn evenvean mitinn del'arbre, yavait fait os polite ; tune lai, babilantedes foréts, avait deposé su bas sa porlée: com. momauté fortuite Chabitation que Ta chatte détruisitainst par sa Iourberieet son abominable méchanceté. Elle grimpe jusqu'aw nid de Vaigle : « Ta perte se prépare, lui ditelle, et peutstre, hélas! aussi la miennes car si tu vois chaque jour oecupée a creuser la terre cette laie pertide, c'est qu'elle vout renverser le ehéne, afin, nos petits élant par tetre, de les détruire aisément. » La ter reur et la consternation jelées ciez Faigle, elle descend on ram pant au gite de la laie hérissée de soies : « Un grand danger, lui ditetle, menace tes petits ear anssilét que tu sortiras pour fe eee mramiece rime LIVRE SECOND. — 86 ET 37 53. ine devorent nos vivns tale premium esse culpie. 9 Successus improboram allt lori, 31. — varots, Ls Aguila fecerat nidum in queren sublimi, fees pepererat in media hnaneta eavernam, ‘sus nemoris eulliix posuerat fetum ad imam, ‘eum feles evertit sic fraude et malitia seelesia contubernium fortuitam. Seandit ad nidum volueris. « Porvicies » ait v paratur tibi, forsan et mili mises; nam quod vides aprum insidiosum fodore eotidie terram, ull evertere quercut, tut opprimat facile in plano nostram progeniem. » ‘Terrare offuso et sensibus perturbatis derepit ad cubile suis setose. ¢ Tui nati» inquit «sunt in magno periclo; de-peursquils ne dévotentnous vivanls Jovequils auront su (sauront) tune lelle réeomponse cesister pour leur fate. » ‘Le sucots des mécbants sedi tun plusgraud-nombre-de gens. Laie EY LA CHATTE siUvasE, Une aigle avait fait son nid surunchéne élevé (auhautd'unchiéne), tune challe-sauvage avaitinis-bas au milieu, iy ayant trouyé-Reprn 0s un erenx ne laie habitante-de-forét avait mis sa porlée pres du bes (au lorsque la ehalto détuisit ainsi (bas), par sa ruse et sa mslice seélerate cette communauté’ abitation fortuite. lle grimpe au nid de Voiseau : «La perle, ditelle, est priparée & loi, et pont-étre aussia mooi maiheureuse car Te-fait-que (si) ta vois la luio pertide creuser tous-les-jours Ia terre, ‘elle (clest qu'elle) veut, renveroor le chino, pour qu’elle accable (détruise) facile ssur Te ¢o! plat (8 terre) (oient nnotze progeniture. » Laterreur étant répandue-autour at les sons de Paiple toultroublés, chatle descend-enrampant au gite do la Taio couverte-do-soies «Tes pelils,dit-lle, sont on grand danget 5 Ba FABLES DE PHEDRE. ‘Nam simul exieris pastum cum tenero grege, ‘Aquila est parata rapere porcellos tibi. » Lb Hune quoque timore postquam complevit locum, Dolosa tuto cond.dit sese cavo. Inde evagala noctn suspenso pede, Ubi esea sese pavit et prolem suam, Pavorem simulans prospicit toto die. 20 Ruinam metuens aquila ramis desidet ; ‘Aper rapinam vitans non proit foras. Quid multa? inedia sunt consampti cum suis, Felique et catulis largam prebuerynt dapem. Quantum homo bilingnis swpe concinnet mali, 25 Documentum hine capere stulta credulitas potest. 38, — mipbee er L'escLave Trop aut, Est Ardalionum quedam Rome natio, ‘Trepide concursans, oceupata in otio, Gratis anhelans, malta agendo nihil agens, chercher ta. nourviture avec ton tendre (roupean; Taigle, toute préte, fondra, pour lo les ravir, sur tes maveassins. » Quand elle a rempli de crainte aussi celle autre demeure, elle se retire hypo- ‘eritement dans son trou, ol elle est en siete. Elle en sort la nuit pour réder d'un pas qu'elle retient prudemment; une fois que, la ppture trouvé, elle est nourrie ef a slourri ses petits, elle feint avoir peur et fait lp guet toule Ja journée, Liaigle. eraignant la chute de l'arbee, reste perchée sur les branches; la laie, pour tor Penlovement qui la menace, ne hange pas de sa’ demenre, Bef, toutes deux moururent de’faim avec leurs petits, ot fourni- vent a la chatta et anx jeunes chats une abondante nourriture, Combien un homme & double langage fait souvent de mal, celle fable peul Venseigner aux gens sottement erédules. 98. — twhne Er VuscLave rnoP zi © Hexiste a Rome nne race d’ « Ardalions », courant agités de cbté ct dautre, allainés sans affaires, stessoufflant sans raison, niavangant A rien ox s'oecupant de beaucoup de choses, & charge LIVRE SECOND. — 97 ET 88, 55. nem simul exioris pastun in tener grege, aquila cst parata apere tibi poreellos. » Postquam complevit timore inane locum quoque, [tuto dolosa condidit sese cavo Inde noctu evagata pele suspenso, ‘ubi pavit sca sese ol suam prolem, simulans pavorem prospieit toto die. Aquila metuens rainam desidet ramis per vitans rapinam non prodit foras. Quia malta? ‘consumpti sunt inedia prevbueruntque Jargam dapem felt eLeatalis Sinlia erodulitas potest ‘capere hine documenta ‘quanta mali ssepe homo bilinguis coneinnel. 38. — mine Est Rome quedan natio Avdalionum coneursans (vepide, ‘oceupata in otfo, anhelans gratis, gens nibil agendo mula, molesta sibi ‘ear aussitdtque In serus sortie pour-terepaltre vee fon jeune troupen, Faigle eat fowte-préte A enlever & toi tes mareassins. ‘Apres qu'elle eat rempli de erainte cenouvea lien aussi, ——_[sirets, rusée-elle each soi dans gon trou on= Puisla-nuit nédant-hors de sa demeure le pied suspendu (sans faire de bruit), deequ'elle a nourri de pature soi esa mee, foignant hn peur, cllo faitle-guet {out fe jour, Laigle, eraignant la chute de Varbre, reste-perchée sur les branches; Jallaio, évitant Penkovement de ses pe- ne s‘avanco pas dehors. [eits, Pourquoi dinais-je beaucoup de pa calles périvent dinanition ——_[r0lea? vee leurs petits at foarnirent ‘une abondante nourtiture & lachatic ot ses pelits. En sot eredulité peut prendte iliter) ded cet enseignement, ccombien do mial souvent {se}. ‘mhomune ddewclangues prépare (eat wep Visave ThoP ais Hestatome tune corlaine race @Ardalions (gens faisant les 28) courant-gi-eb-i-en-sagitanl afinde tans Yoisivelé, Sessoufllant geatuiiement (sans motif, ne faisant rien on-agissant beaucoup, achorge & elleanéme 56 PADLES DE PHEDR Sibi molesta et aliis odiosissima. Hane emendare, si tamen possum, vole 5 Vora faholla; pretium est opere aitendere, Cesar Tiberius cum petens Neapolim Jn Misoneasom villam venisset suam, Que monte summo positt Lucnlli mana Prospeciat Siculum ct despicit Tuscum mare, 10 Ex alticinetis unus atriensibus, Gui tunica ab umoris linteo Pelusio Brat destricta, cirris dependentibus, Perambulante Jreta domino viridia, Alveolo cepit ligneo conspergere 15 Hnmum «estuantem, Jaclans afficium comes Ti deridetur, inde notis Lexibus Preceurvit alium in xystum, sedans pulverem. Agnoseit hominem Geesar jamque intellegit, Sibi ul putaril esse nescioguid oni. 20 « Heus! » inguit dominus. Ile enimvoro assilit A eusmémes ot insupportabloe i autrai. Je veux la cortiger, si je puis cependant, par le récit dune anecdote qui est authentique ; cla vaut la peine qu’on y préte attention Gisar Tibero, allant & Naples, s'étail rendu & son ehdteau do Miséne : ee chitean que Lacullus, dirigeant lui-méme les travans, Gthatir au sommet d'une montagne, et Wot Yon peut découvrir dans le lointain la mer de Siete, ou Yon voit & ses pieds celle die Toscano. Un des alrienses & la ceiuture haut moutée (ss Li- higue lait cersse.sous ses épaules mémes par une écharpe en loile de Péluse laissant pendre ses ranges’ houclées),: se -mil, landis que le maitre so promenait entre les délicienx massifs de vordure, & jeter de ean avec wn arrosoir de bois sur te sol bra Jont, Comme, a faire montre de son zéle sur les pas mémes do Gear, i satire dos moqueries, it disparait par des détours & [ui conaus et, prenant les devants, court & une autreallée, et y abot lx poussiére. César recomnait le personnage, et tout de suite il saisit sa pensée; il s'élait imaging qu'il y avait pour lui quelque chose a gagner. « Holi » appelle le maitre ; Vesclave ne fait qu'un LIVRE, et odiosissima altis. Volo emondare hane, si famnen possum, fabolla vera protiom oper est altendere, ‘Gunn Tiberius Coesar petens Neapolim: ‘yonissob [som, Te suam villam Misenen- {que posita manu Luculli ‘summo monte prospectat mare Siculum ct despicit Tuscum, ‘onus ex alrionsibus: alticinctis, cui (unica erat destricta ab omeris Tinleo Pelusio, civtis dependentibus, ceopit conspergere alveolo ligneo ‘hummum sestuanten, domino perambalante viridia Iota. Ut jactans offleium comes doridetur, inde lesibus notis preecurvit in aliom xystum, sedans pulverem, Gear agnoscit hominem jamque intellegit ‘ut polarit neseioguid bonit esse sibi. « Heus! » inguit dominus. Ie enimvero assilit alacer COND. — 38. 57 ct trds importune a d’autres (& autrui). Jo venx corriger celle race, si toutelvis je le puis, par une aneeddole veritable; le prix da travail existe (cela vaut le de faire altention. [peine) Un-jour-que Tibére César, sevrendant Naples, était vont fsa maison-de-plaisance de-Mliséne, ‘qui, posse (batie) par la main de Lucul- sur le-gonmmetd'uns montagne (lus regarde-an-loin Ia mer deSicile. cetvoil-d’en-haut(en sas) tamer d-Bitrn- tun des esclaves-dev'atrium ie, ‘-la-ceinture-montentchaul auquel la tunique etait serrée fa partir des (cous les) épaules ‘a moyen d'une toile de Péluse: ‘veo des franges-bouelées pendantes, somit-a arroser vee un patit-vase larrosoir) de-bois Te sol brélant, le maitre se-prowenant-a-travers les verdures riantes. (wale) Comme en-faisantparade de son ser~ et enétont eompaznon (en saltachant ilest raillé, (aux pos) de César dela par des détowss connus il courten-avant dang une autre allée, apaisant (fuisant lomber) 1a. poussiére César recoomalt Thome ft dja comprend ‘de-quellefagon il a pensé jene-sais-quoi de bon texistor pour lui. eHlola1 > dit le maitre, Celui-]A veaiment accourt-d'un-saut, ‘rendu act (empresed) : 58 ARLES DE PHEDRE, Donationis alacer cevtze gaudio, ‘Tam sic jocata ost tanti majestas ducié : « Non multum sgisti ot opera nequiquam peri Multo majoris alape mecum yeneunt. » 25 39. — UAIGLE, LA CORNEILLE ET LA TORTUB, Contra potentes nemo est munitus satis; Si vero accessit consiliator maleficus, Vis et neqjuitia quiequid oppugnant ruit, Aquila in sublime sustulit testadinem. Que eum abdidisset cornea corpus domo Nec ullo pacto ledi posset condita, Vonit per auras cornix et propter volans : « Opimam sane predam rapuisti unguibus; Sed nisi monstraro quid sit faciendum tibi, Gravi nequiquam to lassabit pondere, » 10 Promissa parte svadet ut scopulum super bond dans Je transpert de joie que lui cause une récompense cor {aine. Bt il sentend plaisanter ainsi par la bouche souveraine de ce grand prince : «Tu n’as pas avaneé & grand'chose, el ta as travaillé en pure perle; c'est beaucoup plus chor que je vonds les soulllets (1a liberts). » 89. — Vanes, 2a conwenie ur La tonrue, Contre les puissanis, personne n'est défendu par assez. de rem- parts; miuis Cest blea autre chose quand il vient so joindre & etx un conseiller pervers, Ja force et la méchaneoté no batlent vien ‘en bréche qui ne s'écroule, Un aigle enleva dans les airs une tortue. Comme celle-ci avait ‘eaché son corps dans sa maison d’éeaille, of qu'clle était invulné= rable en s'y tenant enfermée, une comeille vial a travers les airs, ct volant 4 e6té de Taigle, lui dit « Gertes, c'est une belle proia {qne tes sorres ont ravie; mais si je ne te monlve pas ce.que tt dois faire, elle te fatigueta inutilement par sa lourdeur, » Laigle Jui ayant’ promis une part, elle lui eonscille de fracasser, en Ia. | 7 [ LIVRE SECOND. — 38 ET 99. 58 gaodio donations et, Tum maj at dsl Jaa et so plaeota tings ‘on exit ltom Tana ga (ave) Beavesop, Sxopuinpert nopiqoam;, et tu pe aeleponoe ena; yar la joie d'une gratification certaine. ‘Alors In'majesté d'un si-grand prineo slapae les soulles d'affranchissement veneunt mecum 0 vondent avee moi multo majoris. » beaucoup plus cher. » 59, — WIAIGLS, LA CORNEILLE BT LA TORTUE, Nemo est munitus eatis Personne n’est fortifié asser sect cxtremistpndre Thome poi iequid toate que (sant, see oppugnant 1 foe et la mance asslegen, tet con fe Dea at xen i ‘ile vint par les airs, roles pone Sivolat bel de ait, a «Tuas amlove avec ées serves tune proie assurément magnifique; ais sijp n'aurai montré (nemontre) & ‘co-qui est anfuie, (toi elle lasecra toi en vain par son poids lourd. » «¢ Rapuisti ungibus predam sane opimains sed nisi monstravo tibi quid sit faciendum, lgsabit te nequiguam pondere gravi. » Parle promissa, Une par; Jui lant promise, svadet lle fu conseille vt illidat ‘quill fracasse (de fracasser) 60 PApLAs DE PnBORE. tis ab asteis duram illidat corticem, Qua comminuta facilem veseatur cium. Induela vorbis aquila monitis pavuit, Simul ot magistre layge visit dapem, Sic tnta quae nature fuerat munere, Impar duabus ovcidit tvist. neve. 40. — Les poux MULETS. Muli gravati saxcinis ibant duo; Unus ferehat fiseos cum pecunia, Alter tumentis multo sagcos hordeo. Ile onere dives celsa it cervice eminens Glarumque collo jactans tiatinabulum, 3 Comes quieto sequitur et placido gradu. Subito Jatrones ox insidiis advolant Interque ceedem fervo mulum sauciant, Diripiunt nummos, neglegunt vile hordeum, Tangant du haut du ciel sur un rocher, fa dure enveloppe ; eelle- ci brisée, il pourra facilement prendre st nourvituré, » Ponssé par ees paroles, TVaigle suivit avis de Ja comeille...., et en meme temps il donna a sa conscillore uno large part da festin. Ainsi fa torlue quiavait prokégée un doa de la nature, trop faible contre deux ennomis, périt par une mort matheureuse, 40. ~ ans peux wULErs. Doux mulets pliant sous leurs charges cheminaient : 'un_por- Lait des paniers ploins d'argent, et Tantre des sacs gonilés dorge fen abondanee. Le premier, rieke de son fardeau, niarche la téle haute, dominant ce qui lenvironne, et avec son con agite sa. sou netic au son clair; son compagnon le suit d'un pas tranquille et ppacitique. Soudain des brigands sortent d'une embuscade, se pré= Cipitent, blescent dans le massacre général le premier mulet, pilisnt Pargent, et déaignent Yorge sans valeur, Aussi comme le LIVRE SECOND. — 89 ET 40, 61 super seopulum corticem duram, {qv comminata voseatur eibum facilem. Aquila induela verbis paruit monitis ‘et sinvul divisit large dapem magistre. ‘Sie que fuerat tuta rmunere nature, impar duabus ‘occidlit nece trist opuis los asttes Glevés (du haut du sae un rocker {ict ecoree (envelope) dure deta torte, laquelle étant-brisée, ii senoursirait d'an mots facile. Haile poussé par ees paroles ‘obéit aux avortissements (& cet avis) ie : [sement ‘et en meme lemps partagea généreu- Jemets avec sw maitresse (conseilére).. ‘Ainsi la tortue qui avait par lo don de lanature, inégale (trop faible) contre deux, péritd'ane mort-violente malheureuse. 40. — urs peux woteTs. Duo wuli ibant pravati sareinis; tinue Ferehat fiscos eum peconia, aller sacoos tumentis multo hordeo. We ives onore it eminens corviee ealsa {jactansque collo tintinabutom’elarum, comes coguitur gradu quielo et placido, Subito latrones advolant ex insidiis, interque ezedem sauciant ferro molum, ‘divipiunt nummos, noglegunt hordeum vile. Pantis ne Pukorr. ins ale Secale pom par lous chorge Tm petal dot janis awe deraeel, eave porn deq mea sens de betucoup Cres. fan Hehe per 20) som todo, frat dominant do azo ule a sncuanavee foe te seta cle (lenin), Soc ouen eae dan pas tranquil ot pele Suds tes bizands SEs atin Stamallos deren he bloat avec Te Je premier mulet, late dee! ve daigent orgs do-pe-depe 66 en-streté 62. FABLES DE PHEDRE. Spoliatus igitur casus cum fleret suos, 10 « Equidem » inquit aller « me contemptum gaudeo; Nam nil amisi nee sum lesus vulnere. » Hoe argumento tuta est hominum tenuitas; Magne periclo sunt opes obnoxie. 41, — Vou, pv matrne, Gervns nemorosis exeitatus latibulis, Ut venatorum effugerot instantem necem, Geo timore proximam villam petit Et in buvili se opportuno condidit, Hic hos latenti : « Quidnam voluistitibi, 5 Infelix ultro qui ad necem oneurreris, Hominumque tecto spiritum commiseris? » ‘At ille supplex : « Vos modo » inquit « pareite Spatium diei ; noctis excipient viees; Occasione rursus erumpam data. » 10 Frondem bubuleus affert, nil adeo videt. mulet dépouillé déplorait son malheur : « Pour moi, dit Vautre, je me réjouis davoir été méprise, car je n'ai rien perdu el je wat point de blessures. » On voit par celle fable que la pauvrelé des gens fait leur sareté, fet quo les grandes richesses sont exposées aux dangers, 41, — veo po wate, Un cerf chassé des vetraites de la tordt, ot cherchant échapper aux coups mortels imminents des ehassenrs, aveuglé par Ia craic, se eacha dans une étable & boouls qui se trouvait 1 a propos. Comme il se tenait dans Vombre, un bovuf lui dit: « Quelle idée ‘actu eu, infortuné, de courir de toi-méme au-devant de la. mort, ‘et de coniler ta vie a la demeure de homme? » Nais le cetf sup” pliant: « Yous du moins, ditil, épargnez-moi, pendant que durera Te jour; Je nuit succddora; je saisirai une occasion pour m'échapper de nouvean. » Lo souvior apporte dv fevillage, et ne voit rien. Livre, nm igitnr spoliatue forot sags ensas = « gaudeo me contemplum; ‘nam arnisi nil ree sum lesus vulnere. » Tennitas hominom est tuta hoe argumentos magne opes sunt obnoxie periclo. Corvus exeitatus Tatibulis nemorosis, pot villam proximamn limore cen, eteondidit so in buvill ‘opportune, ‘ul eflugerat nnecem instantem venatorum. ie bos latent: « Quidnem votuistitbi, infelx qui encarresis ultro ad necem commiserisque spiritum {ecto hominum? » A ille supplex « Vos modo pareite » inguit « spatinm dei; vives noctis excipient; ferampam rursus ‘oveasione data. » Bubuleas aflertfronden, videt nil adeo. COND. — $0 BT 41, 63 Comme done le mulet dépouillé plourait ses maleurs + « Mo-t-le-v6rité (quant dit Paotre, Je me-réjonis moi avoir été méprises ‘ear jena perdu rien, et je nai as 616 atleint de blessure. » La paurroté des gens est en-stielé d'apres ce sujet (cette tes grandes richesses [tabte), sont expusées au danger, Vew, pu watts, Uncorfrelanes (chassé par leschions) dos retrailes des-bois, gagna une ferme prochaine dans sa Fayeur aveuglo, et eacha soi dans une élablea-beouts quise-présenta-d-propos, pour qu'il éclappat 4 la mortviolente imminente des: (donnée par les) chasseurs, La un boeuf dit au cerf caché « Quelle-choso-one as-ln voulue & toi, malheurenx, qui as coura (cours) de-totméme & Ja mort, fet qui as conlié (confies) ta vie au toit (ala demeure) des hommes? » Mais celuita (lui) suppliant ‘Yous sculoment (du moins) épargner-moi, dill, espace (Ia durée) du jours Jo tour dela muit (la nuit & gon tous) prendrada place du jours jem'écharperai rapidement de-nouvean, occasion m’élal donnée. » Le bouvier apporte du feuillage, i ne voit rien abgolument. 64 FABLES DE PHEDRE ° Eunt subinde et redennt omnes rustici, Nomo animadvertit; transit etiam viliens, Nec illo quiequam sentit. Tum gandens ferus Bobus quietis agere ecepit gratias, 8 Hospitium adverso quod prastiterint tempore. Respondit unus : « Salyum te volumus quidem ; Sed ille qui oculos centum habet si venerit, Magno in periclo vita vertetur tua, » Hee inter ipse dominns a cena redit, 20 Et, quia corruptos viderat nuper boves, Accedit ad priesepe : « Cur frondis parum est, Stramenta desunt? toller» hee aranea Quantum est laboris? » Dam serutatur singule, Corvi quoque alta conspizatar cornua ; 25 Quem convocaia jubet occidi familia Priedamaue tollit. — Hae significat fabula Dominum videre plusimam in rebus suis. A plusieurs reprises viennent et s'en vont tous les gens de la Terme, personne ne fait atlestion ; le résisseur luiméme passe, et lui non plus ne sapergoit de rien, Alors, tout joyeux, animal ‘sauvage se mit & rendve grices aux Ieufs qui se roposaient, de Ini avoir donng Phospitalité a I'veure de Vinfortune. L’un d’eus ré- pondit : « Nous désirons hien ‘on salut; mais si 'romme aux cont yous vient A paraitr, ily aura un grand danger pour ta vie. » Sur ‘ces cntrefaites, lo mailze a son tour revient de diner, et, comme il avail vu récemment les befs mal entretenus, il s'approche da itelier : « Pourquoi y-a-til si pou de feuillago, ditil, et la ltiere manquetelle? Oter cos toiles d'araignée donneraitil tant de eine? » Tandis quill examine tout en détail, le bois élevé iu cerf altire aussi ses regards; il appolle ses valets, fait tuer Yanik mal et emporte sa proie. alte fable signifle que cst le maitre qui voit le plus elai danz ses propres affaires. LIVRE SECOND. — 41, 68 {Gmnesrestictennl subinde ‘Tous les eampagnands vont de temps-a ot redevnt, treviennent, fete homo animadventt; personne ne faitattention 5 ‘ilios etiam transit, fo régiseear meme passe, ne ille seat eteoluiss non pls re apergoit pas do aqieqnam. squelque-chose. um ferus zandens Alors Vanimatsauvage se-tjovissant coopit agere gratis so mit a vonde gréces Dobus quiets, ‘x honuts done la-fostureda-repos, «quot presitrinthospitiom doce-quils fut ont donné Phospitalite tempore adverso dangion emnps d-adversité: Vinus respondlt Un dues répondit 5 Volumus quidem « Nous desitons lo vérte (bien) te salvum; que toi (60) sos sta; sed st ille thai st coli ‘qi habot centum culos qui cent yous, venorit, sera venu tvien), tua vita verter ta vie sraloarnbe je trowvera) in magno perielo. » on grand péril. » Inter hee Pendant ces-chososd (ce lemps) dlominvs ipse Je maitre luiméme ‘son tour) redit a cena, roviont du diner; et, quia videval mupor et, comme il avait vu weemment fnveseorruptes, sep heals ites (mel entretenus), aceaditad_ presepe il wavanee vers le elie «Cur parum Irondis est, «Pourquoi trop-peude feaillagey atl, stramenia desint? Ja itore manque-alle? ‘qvantam laboris est eoabien de travail est (cotterait-i) tollere hae aranea? > denlever ces toiles-d'-araignées? » Dum serutalur singula, Pendant quill examine chaque-chdse, conspieatur quoque i apereot aussi omnia alta corvis tes comnes elevées da cen; familin convocata sa mnaisoanéo élant réunie-perappel, jubet quem oocidt 4 ondonn lequet (lui) tee tas, toliique prvdam. © ‘Wemporte come but, fine fabula signiicat Cate fabl-ei signif (monte) domninarn videre phimum fe maitre voir te plas le mieus) Sn auis rebus. dans s6s"propree afoites, © ee FABLES DE PREDRE. 66 i “42. — ta statue n'ésore. Esopi ingenio statuam posuere Attici, Servumgue colldcarunt eterna in basi, Patere honoris seivent ut cuneti viam Nec generi tribni, sod virti gloriam. Quoniam oecuparat aller ut primus fore!, Ne solus esset studui, quod superfuit; Nec hiec invidia, vorum ost amulatio. Quodsi labori faverit Latium meo, Plaris habebit quos opponat Gracie Si livor oblrectars curam voluerit, io Non tamen eripiet laudis eonscientiam, 43. — Epwocue ov LivRE u. — A ILLUS. Si nostrum stadium ad aures pervenit tas Et arte fictas animus sentit fabulas, ‘Omnem querelam submovet folicitas. Sin autem ravulis doetus oceurit labor, 12. — ca starve D'ésore, Le talent d'sope fut honoré d'uue statue par les Athéniens; ils placerent an esclave sur un piédestal imperissable, pour qu'il fat eonnts de tous que Ia route dos honneurs est ouverte, et que ce nest pas la naissinee, mais le mérite, que Yon glovitie, Comme, prenant les devants, un autre sélait assuré Yavanlage dletre le premiet de tous, ja fait mes efforls pour ne pas le lnisser seul ; Front tout ce qui ine vestait A faire, ot il n'y a pas la de jalousic, inais simplement de mulation. Si Tltalie accueille favorable ment mun ouvrage, elle aura un plus grand nombre <’écrivains A. opposer ala Greco; sian conteaire Tenvie veut dénigrer mon travail, elle ne m’dtera pas cependant le sentiment de ee qu’ vant, 43, — femogue py uve. — A nuumus. i mon travel eat parvens ts ores, ot que ton esprit gote ces bles ngintes ave ar, fous evo deine plane es bios prune! Honfou ais si co aval irate rencontr Ue cos LIVRE SECOND, — 42 ET 43. 67 42. — 1a statue Diisope. Awiei posuere stataam ingeniv sopi, collocaruntque servam, in basi wterna, ‘ul cuneti seirent ‘viam honoris patere ot gloriam non tribui generi, sed virluti, Quoniam alier oceuparat, ut foret primus, shudui, ‘quod Superfuit, no esset sols. Nee hioe est invidia, ‘yorum emulatio, Quodsi Latium faverit meo labovi, hhabebit phuris quos opponat Grecke. Si livor voluerit obtreetare curam, ron eripict tamen consefontiam laudis. Les Athéniens ont posé (élevé) une a talent a'Esope, {statue ef ent phe’ un esclave sar un piédestal élernel, pour que tons les hommes connussent Ja voie des honneurs tre ouverte d tows, ‘et Ia aloite (le. glorification) nétze pas aceordée a Ia naissanee, mais au mérite. Puisqu'un autre avait pris-les-devants desorle quil fat Te premior de tows, je me suis applique, co-qui me rest (Seu étaitpossibe). ‘voe-qu'l ne fit pas Te seul Bt eo n'est pas de ma part envi mais émulation, Quo silo Latiom aura favorisé mon travat, iHaura plus auteurs quit prisse-opposer i In Grace, Bais si lenvie aura voulu evitiquer mon travail, elle ne m'enlevera pas cependant Ja conscience do man méri 43. — omeaue pu saver at. — 9 meets Si nostrum studiam it ad tuas aures sus sentit fahulas ficlas atte, felicitas’submovet fomnom querelam, ‘Sin autem labor doctss ‘oceurril ravalis, Si notre (mon) travail ‘est parvenu a tos ortilles, et si ton esprit gotite ‘ees Jables imagintes avec art, ‘mon bonheur écarle (m'interdit) toute plainte. Mais si mon travail docte (littéaive) tombo-dens-leemains des déclamatouns

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