Ondes Martenot
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Í Fighting the waves [CD] : music of / George Antheil ; Ensemble
modern ; HK Gruber, dir.. -- RCA. 09026 68066 2. -- BMG, P 1996
3 ANT 18
Américain exilé à Paris, George Antheil (1900 -1959) compose « Ballet mécanique »
en 1926 pour un film de Fernand Léger. Ce morceau est joué sur scène par 8
pianos, 8 xylophones, un pianola, 2 sonnettes électriques et une hélice d’avion.
Précurseur de la musique concrète, John Cage est un des plus grands théoriciens
de la musique électronique. Considéré comme la première utilisation musicale de
sons fixés sur un support et la première pièce de musique électronique, « Imaginary
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landscapes 1 »(1939) est composé à partir de deux électrophones à vitesse variable
sur lesquels sont placés des disques 78 tours contenant des sons sinusoïdaux de
différentes fréquences. Il ajoute à cette installation un piano et un gong.
Í Turangalila-symphonie [CD] / Olivier Messiaen ; Y.Loriod,p. ;
J.Loriod,onde
Martenot ; Orch. de la Bastille ; M.W.Chung,dir.. -- Deutsche
Grammophon. 431781-2. -- Deutsche Grammophon, 1991
3 MES 19
Composé entre 1946 et 1948, Messiaen offre une place importante aux ondes
Martenot dans sa symphonie.
Dans le morceau « Les pins de Rome » (1924), Respighi introduit le chant d’un
rossignol.
Í Music from the ether [CD] : original music for Theremin : [récital] /
Ludia Kavina, thereminvox ; Elizabeth Parcells, S ; Joshua Pierce, p ;
Quatuor de Portland, ens. instr.. -- Mode 76. -- Abeille, P 1999
394 KAV
3
Í Antal Dorati conducts Satie, Milhaud, Auric, Françaix, Fetler [CD] :
[récital] = Antal Dorati Dirige... / Antal Dorati, dir. -- Mercury. 434 335-
2. Phonogram, P 1994
398 DOR
Dans « Parade » (1917), ballet réaliste composé pour Jean Cocteau, Satie utilise les
sons provenant d’une machine à écrire, d’une roue de loterie, d’un revolver, …
RECHERCHE ET EXPERIMENTATIONS
A partir de la fin des années 1940 et surtout durant les années 1950 et 1960, la
musique électronique évolue rapidement et se divise en plusieurs mouvements :
musique concrète, musique électroacoustique et acousmatique, computer music, …
Cette évolution est intimement liée aux progrès de la technologie (microphone,
magnétophone à ruban, transistor, synthétiseurs, …) mais aussi à la création de
laboratoires de recherche : le WDR (Westdeutscher Rundfunk) en Allemagne fondé
par Herbert Eimert en 1951, le GRMC (Groupe de Recherche de Musique Concrète)
en France fondé par Pierre Schaeffer en 1951, le Studio di Fonologia en Italie
fondé par Luciano Berio et Bruno Maderna en 1954, le CPEMC (Columbia Princeton
Electronic Music Center) aux Etats Unis fondé par Vladimir Ussachevsky et Otto
Luening en 1959, …
En 1954, Berio crée avec Bruno Maderna le Studio di Fonologia et travaille sur les
potentiels de la Tape Music (manipulations de bandes magnétiques), et plus
particulièrement sur les voix. Dans “Omaggio a Joyce” (1958), Luciano Berio fait lire
à son épouse, Cathy Berberian, le chapitre 11 d’Ulysse de Joyce puis traite les mots
électroniquement en travaillant sur la bande magnétique.
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pièce « Eight piece » (1960 ; elle n’est pas présente sur ce disque) est utilisée par
Fellini pour son Satyricon puis suivent “Traveling music” (1960), “Luna Park” (1961)
et « Two Fragments from Apocalypse » (1961).
Elève d’Arthur Honegger et d’Olivier Messiaen, Luc Ferrari entre en 1957 au GRM
de Pierre Schaeffer et en devient le directeur entre 1959 et 1960. Il mêle dans ses
compositions instruments traditionnels et enregistrements sur bande magnétique.
« Music parade » (1969), pièce réalisée pour quatre bandes magnétiques intègre
des fragments de musique militaire, de sirène d’usine, de musique folklorique, de
rires, ….« Presque rien n° 1, le lever du jour au bord de la mer » (1970) est un
portrait sonore d’un village de pêcheurs qui se réveille : bruits de ressac, braiment
d’un âne, cigales, moteur de bateau, …
Pierre Henry est considéré, avec Pierre Schaeffer, comme le pionnier de la musique
électroacoustique. Il compose avec Schaeffer « Symphonie pour un homme seul »
(sur le coffret « L’œuvre musicale » de Pierre Schaeffer présent dans cette sélection)
première œuvre de musique concrète donnée en concert en France le 18 mars
1950. Cette collaboration se poursuit de 1950 à 1956 au sein du Studio d’Essai de la
RTF dans le cadre du Groupe de Recherche de Musique Concrète. On retrouve
dans ce coffret de 3 disques compacts ses travaux les plus marquants des années
50 : « Voile d’Orphée » (1953), « Haut voltage » (1956), … A partir de 1958, Pierre
Henry compose ses œuvres dans son propre studio, Apsome, où il collecte plus de
50 000 sons divers et variés.
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Vendu à plus de 300 000 exemplaires, « Messe pour le temps présent » (1967), co-
écrit avec Michel Colombier pour un ballet de Maurice Béjart, fait connaître au grand
public la musique concrète avec le tube « Psyché rock ».
Né à Zagreb en Croatie, Ivo Malec s’installe à Paris en 1959 après plusieurs séjours
dans la capitale depuis 1955. Il participe aux travaux de Pierre Schaeffer sur la
musique concrète et intègre en 1960 le GRM (Groupe de Recherches Musicales).
Présent sur ce disque, « Reflets » (1960), « Dahovi » (1961-1962) témoignent de
ses premières expériences sur bandes magnétiques ; « Cantate pour elle » (1966)
pour soprano, harpe et bande, et « Lumina » (1968) fusion de la bande magnétique
et de douze instruments à cordes, illustrent tout particulièrement le travail de Malec,
entre électroacoustique et sonorités classiques.
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Dès 1954, Luigi Nono, proche, entres autres, de Bruno Maderna, cofondateur du
Studio di Fonologia de Milan, s’intéresse à la musique électronique, synonyme pour
lui d’avant-garde et expression d’une révolte contre la culture bourgeoise. Une de
ses premières expérimentations sur bande magnétique, «Intolleranza » (1961), est
une œuvre composée pour solistes, chœur, chœur sur bandes magnétiques et
orchestre.
Compositeur belge, Henri Pousseur travaille dans les années 1950 avec de grands
noms de la musique contemporaine : Boulez, Berio, Stockhausen. Il passe en 1954
par les studios de musique électronique de Cologne, en 1957 par le Studio di
Fonologia à Milan et participe en 1958 à la création d’un studio de recherche à
Bruxelles. Compositions électroniques, « Scambi » (1957) est enregistrée au Studio
di Fonologia de Milan, « Trois visages de Liège » (1961) est créée au studio de
Bruxelles.
« It’s gonna rain » (1965), conçu au San Francisco Tape Music Center de Subotnick
et Sender, est une des premières œuvres majeures de la musique répétitive. Steve
Reich a enregistré le prêche d’un pentecôtiste sur deux enregistreurs à bande
magnétique qui, suite à un problème technique, ont perdu leur synchronicité. Les
mots « it’s gonna rain », accompagnés de bruits divers (bruits d’ailes de pigeon,
ambiance sonore urbaine) sont répétés en boucle durant 17 minutes et 30 secondes
en jouant sur le « phasage » et le « déphasage » de la phrase. Fruit du hasard, cette
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technique sera utilisée volontairement en 1966 sur « Come out », présent également
sur ce disque.
Jean-Claude Risset compose « Computer suite from little boy » (1968) aux
laboratoires d'acoustique et de psychologie de la compagnie Bell (Etats-Unis) où il
mène des recherches sur le timbre et la musique par ordinateur depuis 1964. Il y
travaille sous la direction de Max V. Mathews, ingénieur électronicien et musicien
pionnier de la synthèse numérique. L’ordinateur permet aux compositeurs de créer
leur propre matière sonore sans passer par un enregistrement sur bande
magnétique.
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Pierre Schaeffer (Photo: Serge Lido)
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participe au premier concert de musique électronique donné à la WDR.
Contrairement aux recherches de Pierre Schaeffer sur la musique concrète, qui
utilise des sons enregistrés par un microphone, la WDR (Westdeutscher Rundfunk,
studio de recherche de la radio de Cologne) fonde ses recherches sur la production
de sons à l’aide de générateurs de fréquences électroniques.
Composé entre 1958 et 1960, « Kontakte », pour sons électroniques, piano et
percussions, illustre le désir de Stockhausen de briser les barrières entre
instruments conventionnels et sons purement électroniques.
Í Silver apples of the moon, 1967 [CD]wild bull (The), 1968 / Morton
Subotnick, comp.. -- Wergo. WER 2035-2. -- Harmonia Mundi, P 1994
3 SUB 10
1
Buchla Box, en 1961, par Don Buchla. Il travaille avec Luciano Berio au sein du Mills
Performing Group fondé en 1963. « Silver apples of the moon » (1967), composé
avec la Buchla Box, le rend célèbre dans le milieu de la musique contemporaine.
1
COMPILATIONS
Herbert Eimert
1
« Earth’s magnetic field » (1970) de Charles Dodge, « Electronic composition n° 1 »
(1971) de Daria Smegen, ...
Í OHM : the early gurus of the electronic music [CD] : [anthologie] 1948
- 1980. -- Ellipsis arts. CD 3670. -- Socadisc, P 2000
307 OHM
“Klangstudie II” (1952) de Herbert Eimert, “Low speed” (1952) de Otto Luening,
“Rainforest version I” (1968) de David Tudor, “Cindy electronium” (1959) de
Raymond Scott ...
Raymond Scott
1
Í An anthology of noise & electronic music, vol. 1 [CD] : first a
chronology
1921-2001. -- Sub Rosa. SR190. -- EFA, [s.d]
450 A
QUELQUES REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES…
1
Messiaen / Alain Périer. -- Paris : Seuil, 1979 (18-Bourges : Impr. Tardy-
Quercy). (Collections Microcosme. Solfèges ; 37). -- ISBN 2-02-005285-7
780.904 MES
1
Modulations : une histoire de la musique électronique / trad. de l'anglais
Pauline Bruchet, Benjamin Fau. -- Paris : Allia, 2004. -- ISBN 2-84485-147-9
786.7 MOD
L'art des bruits / Luigi Russolo. -- Paris : Allia, 2003. -- ISBN 2-84485-114-2
786.75 BRU
SITES INTERNET
http://www.ina.fr/entreprise/activites/recherches-musicales/index.html
http://www.musiquecontemporaine.info/
http://neospheres.free.fr/
http://www.obsolete.com/120_years/
http://www.olats.org/
Présente sur le Web depuis 1994, OLATS (Observatoire Leonardo des Arts et des
Techno-Sciences) est une association culturelle internationale qui regroupe depuis
1967 des scientifiques, des artistes et des étudiants . Espace d’information,
d’échanges et de réflexions entre le monde des arts et celui des sciences et des
technologies, ce site propose des analyses, de la documentation, des liens, des
bibliographies,…A consulter : le dossier « Pionniers et précurseurs ».
1
http://sonhors.free.fr/
Webzine très complet sur les musiques électroniques, notamment sur les origines du
mouvement.
http://www.subrosa.net/index_fr.htm
Sub Rosa est un label américain offrant de nombreuses références concernant les
débuts de la musique électronique.
http://www.ubu.com/
http://www.vcomp.co.uk/manuals/theremin/theremin_service_manual.htm