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ROYAUME DU MAROC

OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

SECTEUR : TOURISME

FILIERE : ASSISTANT DE DIRECTION RESTAURATION

NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE

APPLIQUER LES PROCEDURES DE


MODULE: ADR 17 SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

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ADR 17
SECTEUR : TOURISME

FILIERE : ASSISTANT DE DIRECTION RESTAURATION

NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE

MODULE: ADR 17 CARACTERISER LE MARCHE DE LA


RESTAURATION

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ADR 17
SOMMAIRE

FICHE DE SYNTHÈSE DU PROGRAMME ........................................................................ 5


ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 1 ....................................................................... 7
IDENTIFIER LES CAUSES DES ACCIDENTS LES PLUS FRÉQUENTS ................... 7
DANS L’EXERCICE DU MÉTIER ........................................................................................ 7
– DUREE : 5 HEURES –........................................................................................................ 7
1.1 Repérer les accidents du travail les plus courants dans la profession .......... 8
1.2 repérer les risques professionnels .......................................................................... 13
1.3 citer les statistiques de la profession ..................................................................... 15
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 2 ..................................................................... 20
REPÉRER LES MESURES DE SÉCURITÉ RELATIVES AUX CONTRAINTES
PROFESSIONNELLES ........................................................................................................ 20
– DUREE : 5 HEURES –...................................................................................................... 20
2.1 respecter les aménagements des machines, matériels et outils .................... 21
2.2 respecter la protection des ouvriers ....................................................................... 22
2.3 respecter les consignes et affichages de sécurité .............................................. 23
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 3 ..................................................................... 27
APPLIQUER LES PRINCIPES SE RAPPORTANT 0 LA SÉCURITÉ......................... 27
D’UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL ........................................................................... 27
– DUREE : 8 HEURES – ................................................................................................. 27
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 4 ..................................................................... 41
SUIVRE LE PROTOCOLE D’URGENCE LORS D’UN ACCIDENT DU TRAVAIL ... 41
– DUREE : 10 HEURES – ................................................................................................... 41
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 5 ..................................................................... 58
ÉVALUATION – DUREE : 8 HEURES .............................................................................. 58
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 61

Version Rédigé par le Vu par le Formaté par le


1 D Alvarez J Corteval K .Moutaouali 24-07-08
M.Ennazk

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ADR 17
INTRODUCTION

Le guide de soutien propose une démarche d’organisation et des ressources pédagogiques


en vue de l’enseignement d’un programme de formation.

Le guide de soutien se compose de deux parties :

 Le programme prévisionnel de formation (PPF)


 Les contenus de module de formation (Modules)

Rappels relatifs au PPF

Dans le PPF chaque module est découpé en séquences de formation afin de suivre une
logique de progression dans les apprentissages.

Pour faciliter la tâche des formateurs

 les durées de réalisation de chaque séquence sont données à titre indicatif .


 chaque séquence est découpée en séances de formation dont les intitulés permettent
de cerner les modalités de mise en œuvre

Le PPF répond aux objectifs fixés en amont au cours de l’AST comme l’ensemble du
programme de formation Les découpages sont réalisés en référence aux contenus du
Programme d’études et du Guide pédagogique

Les séquences et les séances proposées sont définies par rapport aux éléments permettant
de développer les compétences :

 apport de connaissances
 développement des savoir faire
 adaptation des comportements

Les contenus de modules

Le contenu de module comprend l’ensemble des ressources formatives utilisables dans un


parcours de formation pour aider l’apprenant dans ses apprentissages et pour faciliter
l’action du formateur.

Les ressources proposées ont été traitées et sont présentées de manière

 à définir les thèmes à traiter dans chaque séance de formation


 à préciser les limites des contenus

Il est important de noter que ces ressources ne sont pas directement utilisables. Les
formateurs doivent préparer chaque cours à partir des ressources pédagogiques proposées.

En ce qui concerne les exercices pratiques à caractère répétitif une fiche détaillée de
travaux pratiques ou une méthodologie de réalisation sont proposées il incombe au
formateur de définir la gamme des travaux pratiques en faisant varier les paramètres
concernés

La fiche d’évaluation qui est proposée pour chaque module est en conformité avec le
contenu du guide d’évaluation

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ADR 17
FICHE DE SYNTHÈSE DU PROGRAMME

Code du programme : ADR Nombre de modules: 20


Durée : 1700 h

CODE TITRE DU MODULE Durée h

ADR-01 Se situer au regard du métier et de la démarche formation 30

ADR-02 Explorer le milieu du travail 60

ADR-03 Caractériser le marché de la restauration 30

ADR-04 Identifier et exploiter le produit restauration 40

ADR-05 Maîtriser les procédures de mises en place des prestations 95

ADR-06 Maîtriser les procédures de services des mets 95

ADR-07 Maîtriser les procédures de services des boissons 95

ADR-08 Maîtriser les procédures de relations clients 95

ADR-09 Appliquer les techniques de vente 60


Appliquer les techniques d’optimisation d’activité et de
ADR-10 40
rentabilité
Appliquer les procédures de management des équipes de
ADR-11 110
travail
ADR-12 Faire appliquer les règles d’équipement et de maintenance 70

ADR-13 Communiquer en français au sein de l’hôtel 80

ADR-14 Communiquer en anglais avec les clients 70

ADR-15 Effectuer les tâches administratives 80

ADR-16 Exploiter les logiciels de bureautique 60

AR-17 Appliquer les procédures de sécurité au travail 30

ADR-18 Utiliser les moyens de recherche d’emploi 60

ADR-19 Maîtriser, utiliser et appliquer les techniques de gestion 180

ADR-20 S’intégrer dans le milieu du travail 320

TOTAL 1700

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ADR 17
DESCRIPTION DE LA COMPÉTENCE

MODULE 17 : PROCEDURES SANTE/SECURITE

Code : ADR-17 Durée : 30 heures

OBJECTIF OPÉRATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit intervenir en matière de sécurité selon les conditions,
les critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’ÉVALUATION

Travail individuel.
À partir de mises en situation (inversion de rôles)
À l’aide de documents de procédures et de protocoles d’intervention.

CRITÈRES GÉNÉRAUX DE PERFORMANCE

Respect des règles de l’entreprise.


Respect des procédures et des protocoles.
Rapidité de l’intervention.
Manifestation de calme et de sang froid.

PRÉCISIONS SUR LE CRITÈRES PARTICULIERS DE PERFORMANCE


COMPORTEMENT ATTENDU

Collecte complète de l’information.


Prendre des décisions Choix judicieux du moyen d’intervention en fonction de la
situation :
vol ;
incendie ;
émanations de gaz ;
blessures physiques;
etc.
Prise en compte du plan d’urgence, s’il y a lieu.

B. Aviser les autorités concernées. Description exacte de la situation.


Transmission rapide et précise de l’information relative :
à l’emplacement de la situation d’urgence ;
à l’accès à l’édifice.

C. Appliquer les techniques de premiers Évaluation juste de la situation.


soins. Pertinence de l’intervention au regard des priorités à accorder.
Respect des étapes d’intervention
Précision et exactitude des informations transmises.
Création d’un climat de confiance et de calme
D. Informer la clientèle.

Sélection judicieuse de l’information à consigner.


E. Consigner l’information. Consignation claire, lisible et exacte des évènements.

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ADR 17
IDENTIFIER LES CAUSES DES ACCIDENTS LES PLUS FRÉQUENTS
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 1 DANS L’EXERCICE DU MÉTIER
– DUREE : 5 HEURES –

SÉANCES DE FORMATION ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE

1.1 repérer les accidents du travail les plus courants dans la profession ● Techniques Expositives
● Techniques Expositives et Questionnement
1.2 repérer les risques professionnels ● Techniques Démonstratives
● Techniques Expérimentales
1.3 citer les statistiques de la profession ● Techniques de Mise en Pratique

RÉFÉRENCES

Références des ouvrages sélectionnés : Rapport d’AST – programme de formation ADR

Documents professionnels : Informations recueillies sur Internet

Documents multimédia : Sites Internet (cf. webographie), ouvrages professionnels (cf bibliographie)

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ADR- 17
1.1 Repérer les accidents du travail les plus courants dans la profession

Les accidents du travail en 2004 dans l’ensemble des professions

Présentation des statistiques des accidents du travail publiées par la Caisse nationale de
l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) pour l'année 2004. L'année 2004
s'est caractérisée par une réduction du nombre et de la fréquence des accidents. Le secteur
d'activité le plus dangereux reste la construction et les accidents mortels les plus fréquents
sont toujours liés au risque routier.

Principaux chiffres

Statistiques par secteurs d’activité

Répartition selon les causes

Pour en savoir plus

La Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a mis en


ligne les statistiques technologiques des accidents du travail de l’année 2004. Les 9 Comités
techniques nationaux (CTN) du régime général ont occupé 17, 6 millions de salariés en
2002, soit un effectif en baisse de 0,6 %.
Les données concernant les maladies professionnelles en 2004 seront disponibles
prochainement.

Principaux chiffres
En 2004, on a dénombré 692 000 accidents du travail. Ce chiffre est en recul de 4 % par
rapport à l’année précédente. Le nombre de décès a baissé de 5,3 % et s’établit à 626 en
2004.

Compte tenu d’une légère baisse de l’effectif salarié, on observe une diminution de 3 % du
taux de fréquence national, qui se fixe à 26,1 accidents par million d’heures travaillées pour
l’année 2004.

Evolution du nombre d’accidents du travail


2003 2004 évolution
Effectif salarié 17 632 798 17 531 226 – 0,6 %

Accidents travail (AT)


AT avec arrêt 721 227 692 363 – 4,0 %

AT avec incapacité permanente (IP) 48 774 51 789 + 6,2 %

Décès 661 626 – 5,3 %

Jours d'incapacité temporaire (IT) 36 097 299 35 115 826 – 2,7 %

Indice de Fréquence (IF) 40,9 39,5 – 3,4 %

Taux de Fréquence (TF) 26,9 26,1 – 3,0 %

Taux de Gravité (TG) 1,35 1,33 – 1,5 %

Indice de Gravité (IG) 18,2 19,5 + 7,1 %

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ADR 17
Statistiques par secteurs d’activité

Le secteur de la construction reste le plus accidentogène : c’est dans le bâtiment et les


travaux publics (BTP) qu’on déplore le plus d’accidents graves et de décès.
Risques d’accident par secteur d’activité

Comités techniques nationaux (CTN) Salariés AT-arrêt AT-IP Jours IT Décès

Métallurgie
1 992 139 84 284 6 876 3 646 082 80

BTP
1 328 025 118 913 10 394 6 769 756 172

Transport, EGE, Livre, Communication 2 043 074 92 521 6 930 5 164 116
122

Alimentation
2 236 371 121 266 6 813 5 548 003 48

Chimie Caoutchouc Plasturgie 500 562 16 942 1 461 799 251 15


Bois, Ameublement, Papier Carton, Textile, Vêtement
Cuirs et peaux, Pierres et terres à Feu… 654 457 36 267 3 053 1 762 485 34

Commerce
2 272 035 57 056 4 471 2 933 142 56

Services I (Banques, assurances…) 3 571 286 38 963 3 204 1 759 755 38

Services II (santé) et travail temporaire 2 933 277 126 151 8 587 6 733 236
61

Total CTN 17 531 226 692 363 51 789 35 115 826 626

Taux de fréquence par secteur d'activité


Fréquence et gravité des AT selon les secteurs d’activité
Comités techniques nationaux (CTN) Indice de fréquence Taux de fréquence Taux de
gravité Indice de gravité

Métallurgie
42,3 25,9 1,12 20,0

BTP
89,8 55,3 3,14 55,6

Transport, EGE, Livre, Communication 45,3 31,2 1,74 25,1

Alimentation
54,2 34,9 1,60 17,2

Chimie Caoutchouc Plasturgie 33,9 21,2 1,00 17,6


Bois, Ameublement, Papier Carton, Textile, Vêtement
Cuirs et peaux, Pierres et terres à feu 55,4 34,5 1,68 29,7

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ADR 17
Commerce
25,1 16,3 0,83 12,6

Services I (Banques, assurances…) 10,9 7,7 0,35 5,9

Services II (santé) et travail temporaire 43,0 29,8 1,59 18,4

Total CTN 39,5 26,1 1,33 19,5

Répartition selon les causes


Les manutentions manuelles représentent un tiers des accidents avec arrêt.
Les véhicules sont toujours la première cause identifiable de décès.
Principales causes des accidents du travai avec arrêt

Principales causes d’accident


Cause AT-arrêt AT-IP Décès Jours IT
Accident de plain-pied 159 565 11 105 9 8 425 199
Chute de hauteur 87 651 9 027 85 6 498 567
Manutention manuelle 234 109 15 737 25 11 136 092
Masse en mouvement 41 750 2 222 32 1 404 962
Levage 24 856 1 787 26 1 257 950
Véhicules 21 968 2 858 159 1 601 057
Machines 23 771 2 847 14 1 026 008
Engins de terrassement 951 175 11 85 294
Outils 46 790 2 059 0 1 142 799
Electricité 865 79 22 48 935
Appareils divers 10 983 830 11 308 035
Autres 39 104 3 063 232 2 180 928
Total 692 363 51 789 626 35 115 826

Pour en savoir plus en quelques clics...


Site de la branche accidents du travail et maladies professionnelles de l’Assurance maladie
http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/fr/accidents_du_travail_2/
statistiques_acc_travail_1.php

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ADR 17
Les accidents du travail en restauration :

Brulure chimique avec des produits de Chutes sur sol glissant


nettoyage Chutes de hauteur
Ingestion et brulure interne
Inhalation de dégagements toxiques

Brulure thermique Brulure électrique, électrisation, électrocution


(mort)

Coupures, contusions, traumatisme crânien,


traumatisme divers (bras, jambe, main)

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ADR 17
Proposition d’activité :

À l’aide des photos ci-dessus ou à l’aide de vidéo professionnelle :

 repérer les accidents du travail propre à la profession

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ADR 17
1.2 repérer les risques professionnels

Proposition d’activité :

À l’aide du document ci-dessous :

 lister les principaux risques professionnels


 donner les dommages associés (voir tableau ci-dessous

Risques professionnels Dommages associés

Le serveur porte des charges trop lourdes Lumbago

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ADR 17
Sources : INRS.fr

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ADR 17
1.3 citer les statistiques de la profession

En France 1 salarié sur 25 a un accident du travail chaque année. Il y a environ 2000


accidents du travail par jour. 626 personnes sont décédées des suites d’un accident du
travail en 2004.
Les statistiques propres à la profession Sources inrs.fr

Taux de fréquence des accidents du travail (année 2002)

TF = (nombre d’AT x 1 000 000) / nombre d’heures travaillées

60 54,23

50
34,9 32,63
40
25,4 27,09
30

20

10

0
Ensemble des métiers de Viande boulangerie Hôtellerie
salariés l'alimentation pâtisserie restauration

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ADR 17
Nombre de journées perdues pour 1 000 salariés

4 000 3 492
3 500
3 000 2 436
2 500 1 987 2 113
1 932
2 000
1 500
1 000
500
0
Ensemble des métiers de Viande boulangerie Hôtellerie
salariés l'alimentation pâtisserie restauration

Nombre d’accidents avec incapacités permanente pour 1 000 salariés

10
9
8
7
6
5 4
4 3 3
3 2 2
2
1
0
Ensemble des métiers de Viande boulangerie Hôtellerie
salariés l'alimentation pâtisserie restauration

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ADR 17
Nombre de décès pour 1 000 000 salariés

80
70
60
50 39
40 30
30 21

20 11
7
10
0
Ensemble des métiers de Viande boulangerie Hôtellerie
salariés l'alimentation pâtisserie restauration

Répartition des accidents suivant l’élément matériel


Appareils avec
Appareils de produits
Autres
levage chauds Objets en cours
10%
1% Scie 4% de m anipulation
3% 24%

Véhicules
Accidents de
2%
plain pied
28%

Outils Objets en Chutes avec


individuels à m ouvem ent dénivellation
Objets en cours
m ain accidentel 11%
de transport
11% 3%
3%

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ADR 17
Proposition d’activité :

À l’aide es documents ci-dessus :


 repérer l’origine des accidents du travail de la profession
 définir les termes cités dans le graphique
 faire un rapport des accidents dans la profession
 actualiser les chiffres avec les dernières statistiques

Masse en mouvement Casserole qui tombent de hauteur, verres qui


tombent de l’étagère
Porte battante à double sens qui s’ouvrent
violemment

Outils Couteaux, limonadier, poêlon à flamber

Chute de hauteur Chute dans les escaliers, différence de


niveau, marches, escabeau

Accident de plain pied Chute sur sol glissant

Manutention manuelle Port de charge

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ADR 17
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ADR 17
REPÉRER LES MESURES DE SÉCURITÉ RELATIVES AUX CONTRAINTES
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 2 PROFESSIONNELLES
– DUREE : 5 HEURES –

SÉANCES DE FORMATION ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE

2.1 respecter les aménagements des machines, matériels et outils ● Techniques Expositives
● Techniques Expositives et Questionnement
2.2 respecter la protection des ouvriers ● Techniques Démonstratives
● Techniques Expérimentales
2.3 respecter les consignes et affichages de sécurité ● Techniques de Mise en Pratique

RÉFÉRENCES

Références des ouvrages sélectionnés : Rapport d’AST – programme de formation ADR

Documents professionnels : Informations recueillies sur Internet

Documents multimédia : Sites Internet (cf. webographie), ouvrages professionnels (cf bibliographie)

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ADR 17
2.1 respecter les aménagements des machines, matériels et outils

Proposition d’activité :
À l’aide du document « sécurité – prévention » d’un snack bar ci-dessus :
 lister les moyens de prévention concernant les matériels et machines

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ADR 17
2.2 respecter la protection des ouvriers

Il existe 4 niveaux de protections des ouvriers au sein de l’entreprise.


 La prévention intrinsèque
 La protection collective
 La protection individuelle
 Les consignes et affichages

A) la prévention intrinsèque consiste à remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas
dangereux ou moins dangereux. Exemple pour éviter d’utiliser une lame de cutter pour ouvrir
un carton de bouteille, faire remplacer les fermetures des cartons par des ouvertures
manuelles à déchirer. Il faut supprimer le danger donc ici l’outil tranchant pour éviter les
coupures.

B) la protection collective protège les ouvriers du danger en isolant celui-ci. Exemple des
carters des batteurs mélangeurs en pâtisserie ou boulangerie qui empêchent l(opérateur de
mettre ses mains au contact de l’appareil qui tourne.

C) la protection individuelle atténue le dommage sur l’opérateur. Exemple en cas


d’éclaboussure d’huile de friteuse bouillante, le cuisinier qui porte une veste
de cuisine en coton avec des manches longues sera plus isolé et surtout la
veste ne collera pas à son corps pour accentuer la brulure.

D) les consignes et affichages informe du danger. Attention « trop d’affichage tue


l’affichage », ce qui signifie que lors de travaux quotidiens les ouvriers ne prennent plus
garde aux affichages.

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ADR 17
2.3 respecter les consignes et affichages de sécurité

Voici 3 fiches de consigne et d’affichage concernant la partie service et plonge d’un


établissement :

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ADR 17
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ADR 17
Proposition d’activité :
À l’aide de ces affichages:
 créer des documents similaires concernant le restaurant pédagogique du centre
d’examen

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ADR 17
Panneaux de signalisation de santé et de sécurité au travail

Sur les lieux de travail, un pictogramme appliqué sur un panneau participe à la signalisation
de santé et de sécurité, qui peut revêtir d’autres formes, lumineuses ou sonores. La
signification du panneau dépend de sa forme, de sa couleur et du pictogramme utilisé.
Les panneaux de signalisation de santé et sécurité au travail sont issus de l’arrêté du 4
novembre 1993 (annexe II), modifié par l'arrêté du 8 juillet 2003. Ils concernent la prévention
des incendies, les premiers secours, la circulation dans l’entreprise, les risques chimiques ou
biologiques, etc.

Les formes et les couleurs de ces panneaux varient en fonction de leur signification.

Signification Forme et couleurs des panneaux Exemple


Interdiction Rond à pictogramme noir sur fond blanc,
cerclé et barré de rouge à 45 °
(le rouge doit recouvrir au moins 35 % de la
surface du panneau)
Eau non potable
Avertissement ou Triangle à pictogramme noir sur fond jaune,
indication avec bordure noire
(le jaune doit recouvrir au moins 50 % de la
surface du panneau)
Danger général
Obligation Rond à pictogramme blanc sur fond bleu
(le bleu doit recouvrir au moins 50 % de la
surface du panneau)

Protection
obligatoire de la
vue
Sauvetage et secours Carré ou rectangle à pictogramme blanc sur
fond vert (le vert doit recouvrir au moins 50 %
de la surface du panneau)

Civière
Matériel ou équipement Rectangle ou carré à pictogramme blanc sur
de lutte contre l’incendie fond rouge(le rouge doit recouvrir au moins
50 % de la surface du panneau)

Extincteur

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ADR 17
APPLIQUER LES PRINCIPES SE RAPPORTANT 0 LA SÉCURITÉ
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 3 D’UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
– DUREE : 8 HEURES –

SÉANCES DE FORMATION ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE

3.1 participer à l’aménagement des postes de travail en respectant l’ergonomie ● Techniques Expositives
● Techniques Expositives et Questionnement
3.2 organiser la gestion des gestes et des postures de travail ● Techniques Démonstratives
● Techniques Expérimentales
3.3 veiller au port de la tenue règlementaire ● Techniques de Mise en Pratique

RÉFÉRENCES

Références des ouvrages sélectionnés : Rapport d’AST – programme de formation ADR

Documents professionnels : Informations recueillies sur Internet

Documents multimédia : Sites Internet (cf. webographie), ouvrages professionnels (cf bibliographie)

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ADR 17
3.1 participer à l’aménagement des postes de travail en respectant l’ergonomie

Comment concevoir et aménager des postes de travail

Ce document donne les principales données ergonomiques applicables à la conception et à


l'aménagement de postes de travail, en vue de prévenir les risques et d'améliorer les
conditions de travail. Les principes décrits dans ce document sont applicables dans tous les
secteurs d'activité.

Ce dossier illustre sept points à prendre en compte lors de la conception des postes de
travail : accès et circulation, communications, contraintes de temps, nuisances physiques et
chimiques, informations, manutention et efforts, dimensionnement et postures.

Exemples et erreurs a éviter.

Accès et circulation

Communications

Contraintes de temps

Nuisances physiques et chimiques

Informations

Manutention et efforts

Dimensionnement et postures

Synthèse

Accès et circulation

L'objectif est de permettre à l'opérateur d'accéder et de circuler en toute sécurité à son poste
de travail, tout en minimisant la fatigue pour y parvenir.

Cet objectif peut être atteint à partir de la mise en oeuvre de principes généraux suivants :
L'allée de circulation sera dimensionnée en fonction des passages. Exemples : 0,8 m
lorsqu'une seule personne l'emprunte, 1,20 m lorsque des personnes s'y croisent, 1,50 m
lorsque des personnes passent à l'arrière d'autres postes de travail. Ces valeurs sont à
majorer pour des handicapés moteurs. Les zones d'évolution de l'opérateur au poste seront
de 2 m au plus, notamment s'il y a port de charge.
Le sol sera antidérapant et dépourvu de salissures pour éviter les chutes par glissade (pour
les sols industriels, coefficient de frottement supérieur à 0,30) et pour faciliter le nettoyage.
Les obstacles provenant d'éléments fixes : bâtis de machines, stockages intermédiaires,
marchandises dépassant de rayonnages, rails de transfert au sol, caillebotis mais aussi
d'éléments mobiles : chariots, bras ou tabliers de machines, seront pris en compte dans le
dimensionnement de l'espace de travail.
Au poste de travail, la place occupée par l'opérateur lui-même sera majorée de l'amplitude
des gestes nécessaires à l'exécution de la tâche (bras, jambes) et des déplacements relatifs
de son corps pour reculer, tourner, se baisser (0,80 m autour de l'opérateur).
Pour les opérations d'entretien sur machines, les trappes d'accès dans les bâtis seront
suffisamment larges (0,80 m) et hautes (1,00 m à genou, 1,20 m accroupi).

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ADR 17
Si l'accès en hauteur ne peut être évité, des équipements sont alors nécessaires. Il s'agit
pour l'opérateur de pouvoir accéder en hauteur en préférant l'emploi d'escaliers et plates-
formes bien dimensionnés aux échelles.

Erreurs à éviter :
Des câbles et conduits d'alimentation sur le sol.
Des convoyeurs dépourvus de passerelle pour les traverser.
Des supports ou obstacles dans l'espace de travail à moins de 2,00 m de haut.

Communications

L'objectif principal est d'assurer un bon déroulement du travail par une bonne coordination
des tâches. Un objectif secondaire est d'atténuer les effets négatifs de la monotonie des
tâches en permettant aux opérateurs concernés de converser.

Les principes à mettre en oeuvre sont les suivants :


Lister les communications à assurer entre le poste considéré et d'autres postes de travail :

Communications entre différents opérateurs contribuant à la même tâche (ex. : le long d'une
ligne de production),
Communications entre opérateurs et équipes effectuant des tâches différentes dans le
même lieu (co-activité), notamment avec des équipes de maintenance,
Transmission des informations entre des opérateurs occupant successivement un poste de
travail (ex. : travail en équipes successives),
Communications en situation d'insécurité (ex. : par rapport au public, travail isolé).

Il s'agit ensuite de mettre en place des moyens permettant ces communications :


implantation des postes, dispositifs de communication à distance, supports permanents
consultables gardant la mémoire des événements récents (supports matériels ou logiciels).
Pour les communications directes entre les opérateurs deux points sont à considérer : la
proximité et le niveau de bruit ambiant. Ainsi, on estime que pour la compréhension de
messages simples à voix normale et à une distance d'un mètre, le niveau de bruit ambiant
ne doit pas dépasser 70dB. Pour les communications directes avec le public (ex. : guichets)
regrouper de préférence plusieurs opérateurs pour faciliter la constitution d'un petit groupe
solidaire, tout en assurant la confidentialité entre les deux interlocuteurs.
Pour les communications à distance, mettre en place des moyens modernes (téléphones
mobiles - téléphones incluant une fonction "perte de verticalité" pour les travailleurs isolés -
fax...) accompagnés de procédures rigoureuses.
Des supports (matériels ou logiciels) sont à prévoir lorsque des opérateurs successifs
occupent le poste de travail : registre d'incidents - procédures permettant la constitution
d'une "mémoire" des événements... Cela concerne non seulement les équipes successives
(ex. : travail posté), mais aussi les emplois précaires (intérim, CDD) et les liaisons avec les
équipes de maintenance.

Erreurs à éviter
Isoler un opérateur dont le travail nécessite une coordination.
Laisser un travailleur isolé sans moyen de communication à distance.
Équipes successives sans support de communication écrit ou sans recoupement des
horaires.
Surcharge liée à des communications trop nombreuses.

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ADR 17
Contraintes de temps

L'objectif est de prévenir les risques d'accidents, le stress et les troubles musculo-
squelettiques.

Les principes à mettre en oeuvre sont les suivants :

Éviter la répétitivité des mêmes types de gestes.


La répétitivité excessive des mêmes opérations et surtout des mêmes gestes (un ensemble
de gestes est nécessaire à l'exécution d'une opération) accroît le risque de troubles
musculo-squelettiques. Ordre de grandeur : que le même geste ne soit pas répété plus de 10
fois par minute. Il est conseillé d'organiser le travail de manière à diminuer cette répétitivité :
élargissement, polyvalence, enrichissement des tâches pour les lignes de montage,
dissociation entre le temps de cycle de la machine et le temps de cycle pour l'opérateur pour
les postes de conduite de machine (ex. : par approvisionnement ou évacuation automatique
des produits).
Donner de l'autonomie dans la gestion du temps.
Il s'agit d'éviter la dépendance par rapport au système (logiciel réagissant rapidement, stocks
tampons entre postes successifs, appel des clients par l'opérateur au lieu de files d'attente
pour les postes en contact avec la clientèle...) de permettre la prise de pauses, de
préférence au moment où l'opérateur en ressent le besoin (pauses de récupération au
niveau gestuel < 2 minutes et pauses de détente de l'ordre de 10 minutes où l'opérateur
quitte momentanément son poste.
Fixer des objectifs de rendement et de charge de travail non excessifs. Le temps alloué pour
effectuer des tâches prendra en compte les incidents. C'est le cas notamment des postes en
fin de ligne qui cumulent les aléas des postes en amont. L'effectif sera calculé pour éviter
une surcharge de travail lors des périodes de pointe.

Erreurs à éviter
Temps de cycle courts pour l'opérateur.
Dépendance forte entre le poste, les autres postes amont et aval ou la machine.
Files d'attente.
Calcul des temps sans prise en compte des aléas...

Nuisances physiques et chimiques

L'objectif est de diminuer les nuisances au poste de travail pour les rendre compatibles avec
la santé des opérateurs, tout en permettant de réaliser le travail sans contrainte.

Les principes à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif sont les suivants :
Faire l'inventaire des nuisances générées par le poste lui-même, mais aussi venant des
autres postes de travail, ou de l'environnement.
Il convient d'identifier puis de caractériser les nuisances (en nature et en grandeur) et les
situer par rapport aux valeurs et maximales admissibles réglementaires, normatives, ou de
confort.
Mettre en oeuvre les moyens permettant de réduire les nuisances en utilisant des produits,
matériels, et procédés non polluants, par exemple : chariot électrique silencieux et ne
polluant pas l'air des locaux de travail, peintures à l'eau en remplacement de peintures aux
solvants.
S'assurer que les moyens pris (systèmes de protection collective par exemple) ne gênent
pas et ne perturbent pas le fonctionnement du poste (alimentation, sortie de pièces) ainsi
que les opérations de maintenance et de dépannage et améliorent le confort au travail des
opérateurs (en terme notamment de diminution de la charge physique et mentale).

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ADR 17
Erreurs à éviter
Postes polluants ou bruyants (martelage, peintures, soudures, etc.) à proximité de postes qui
le sont peu ou pas (montage, contrôle, emballage, etc.).
Entrées d'air frais près des sources de pollution.
Poste de travail implanté entre la source de nuisance et le dispositif de protection (capteur,
hotte, écran absorbant).

Informations

L'objectif est de présenter clairement les informations visuelles et sonores utiles pour réaliser
le travail avec efficacité et en sécurité.

Les principes à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif sont les suivants :
Identifier les informations utiles pour réaliser le travail à un poste donné.
Les lister en tenant compte de la fonction des divers agents concernés (opérateurs du poste,
techniciens de maintenance...) du niveau d'apprentissage ou du statut de ces agents
(nouveaux, intérimaires...).
Les classer par ordre d'importance en regard des résultats de production et de la sécurité.
Disposer les informations utiles dans le champ visuel en tenant compte des lignes de visée
naturelles propres aux différents types de tâches visuelles.
Dans le plan vertical, disposer si possible les informations dans un angle de 30° en dessous
de la ligne horizontale partant des yeux (voir figure 5.1).
Dans le plan horizontal, disposer les informations fréquentes (ou importantes) à l'intérieur
d'un angle de 30° devant l'opérateur, accessoires, à l'intérieur d'un angle de 140°.
Disposer les informations utiles dans l'espace de façon à éviter les contraintes posturales, à
limiter ses déplacements et à permettre une réponse rapide sur les dispositifs de commande.
Faciliter la perception des informations utiles : par un éclairage adapté (de 300 à 1000 lux
suivant la tâche), en agissant sur la dimension des caractères et en assurant un bon
contraste entre l'objet à percevoir et le fond, en distinguant clairement les zones de
fonctionnement "normal" des zones "alerte" pour les appareils de signalisation, en recourant,
le cas échéant, à un doublement du signal (visuel et sonore) ou à une diffusion en clair de
l'information (affichage d'un texte ou de chiffres, message vocal). A noter l'utilité d'un retour
d'information rapide suite à une action de l'opérateur.

Exemples :
Poste d'accueil du public : application des deux premiers principes énoncés précédemment.
(extrait concernant l'une des informations utiles)
Quelles sont les informations utiles ? Comment les prendre en compte au poste ?
Poste d'accueil du public Être informé de l'arrivée du client. Porte d'entrée dans le champ
visuel de l'agent d'accueil.
Signal sonore à l'entrée d'une personne.

Erreurs à éviter
Manque d'information (ex : commande non identifiée sur machine).
Surabondance d'informations.
Indicateurs peu lisibles ou mal positionnés dans l'espace.
Interprétation difficile des signaux visuels ou sonores.

Manutention et efforts

L'objectif est de limiter les manutentions manuelles et les efforts à exercer pour éviter les
accidents et prévenir les troubles musculo-squelettiques.

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ADR 17
Les principes à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif sont les suivants :
Connaître les objets et les produits manipulés, les efforts exercés :
Pour les objets, produits et outils, préciser leurs dimensions, volume, poids unitaire, type de
conditionnement et leur nature.
Relever le type et la fréquence des manutentions ou manipulations effectuées.
Décrire les efforts à exercer sur les commandes des machines, sur les outils, sur les
produits.
Faciliter le transfert des produits :
Favoriser le transfert des produits à l'aide de glissières, de bandes transporteuses ou de
tables à billes par exemple.
Éviter les changements de niveau entre deux plans de travail successifs, entre deux
machines contiguës nécessitant une reprise manuelle.
Utiliser des dessertes mobiles pour déplacer, sans les porter, des produits et des outils.
Réduire la charge unitaire et le tonnage journalier
Réduire la charge unitaire en agissant sur le type de conditionnement, sur les produits.
Évaluer et diminuer si nécessaire le tonnage journalier manutentionné à l'aide des abaques
de manière à se situer dans la zone acceptable.
Fournir des aides à la manutention :
Utiliser des aides à la manutention pour déplacer les charges lourdes, encombrantes. Par
exemple équilibreurs de charge pour manipuler des cartons, des tôles, des sacs.
Installer des stockages dynamiques qui autorisent une reprise frontale.
Mettre à disposition des corbeilles, des casiers mobiles, permettant de regrouper plusieurs
objets ou produits à déplacer, par exemple pour le courrier, pour des outils ou pour de petits
objets.
Limiter les efforts à exercer :
Limiter les efforts à exercer sur les commandes, par exemple en utilisant des relais
électriques pneumatiques ou hydrauliques plutôt que des commandes mécaniques. (Force
de 3 à 20 daN suivant la position des commandes et la fréquence).
Réduire les efforts par l'utilisation d'outils adaptés par exemple une visseuse dévisseuse
portative plutôt qu'un tournevis, couteaux bien affilés.
Mettre en place des aides pour le soulèvement, par exemple, un ressort de rappel ou un
vérin pour faciliter le mouvement d'un capot.
Choisir des outils dont la conception évite des angles excessifs, notamment du poignet.

Erreurs à éviter
Les manutentions avec postures contraignantes, bras tendus, dos courbé, torsions du
corps...
Les charges unitaires encombrantes ou difficiles à saisir.
Le port de charge sur des distances importantes.

Dimensionnement et postures

L'objectif est de permettre de travailler dans des postures adaptées non dangereuses pour la
santé et confortables.

Les principes à mettre en oeuvre pour atteindre cet objectif sont les suivants :
Recueillir les données de base
Décrire les éléments du poste de travail qui vont déterminer les postures : les dimensions et
emplacements des commandes, la taille et la forme des outils, des objets, des machines à
utiliser ou à atteindre.
Noter les dimensions des plans de travail prédéterminés et des zones de travail. Relever les
points durs présents dans l'espace de travail : bâti de machine, supports, canalisations,
poutre, pilier...

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ADR 17
Choisir la posture principale (debout ou assise) en fonction des éléments suivants : volume
de travail, exigences de force et espace pour les jambes. Par exemple si le travail peut être
effectué dans les zones d'atteinte des bras, les objets à manipuler légers et l'espace
suffisant pour les genoux, la posture assise est indiquée.
Pour la posture debout, prévoir un dégagement pour les pieds et si possible un plan de
travail réglable. Pour la posture assise, prévoir un dégagement pour les genoux et les
jambes (voir exemples).
Se situer dans les zones de confort pour les gestes et postures les plus fréquentes (bras le
long du corps et espace de mobilité des avant-bras) et rester dans les zones d'atteintes pour
les autres (l'atteinte maximum correspond aux bras tendus).
Respecter les angles articulaires des différentes parties des membres et du corps.
Permettre les changements de postures et éviter les postures statiques longues. Par
exemple, en alternant les positions assises et debout (poste assis surélevé), en concevant le
poste pour permettre l'utilisation d'un appui fesses...

Erreurs à éviter
Les postures contraignantes : dos courbé, bras tendus, bras levés, torsions et flexions du
tronc, du cou.
Les postures immobilisant durablement une partie du corps.
Les zones de travail "étriquées", c'est à dire ne permettant pas de se mouvoir sans être gêné
ou heurté par des éléments fixes ou mobiles.

Synthèse
Les sept points décrits précédemment peuvent être utilisés lors des différentes phases d'un
projet de conception ou d'aménagement des postes de travail. L'efficacité sera d'autant plus
grande que le projet aura été instruit dès la définition du cahier des charges en concertation
avec les acteurs concernés.

Lors de l'analyse des postes déjà existants


La prise en compte de ces sept thèmes peut aider à repérer les points forts et faibles de la
situation existante (lorsque le poste créé est peu différent de postes qui fonctionnent déjà
dans l'entreprise ou dans d'autres entreprises). Ce constat permettra ensuite de transformer
le poste de travail en conservant les points forts et en améliorant les points faibles.

Lors de la conception du poste de travail


Il est nécessaire, au préalable, de situer le poste dans le processus, de repérer les points
durs et incontournables (ex. : éléments de structure du bâtiment), d'évaluer les contraintes
modifiables allant à l'encontre de bonnes conditions de travail. On peut ensuite reprendre les
sept points en allant du plus général (ex. : accès - circulation) au plus particulier (ex. :
postures) et en les utilisant pour trouver la meilleure implantation du poste, pour choisir les
équipements les mieux adaptés et pour agencer l'ensemble.
Selon les caractéristiques du projet, on privilégie certains des sept points. Par exemple, pour
la conception d'un bureau d'accueil, la communication et les postures seront davantage pris
en compte que les manutentions. Ainsi, la mise en oeuvre simultanée des deux principes : «
disposer des informations utiles dans le champ visuel » (voir informations), et « se situer
dans les zones de confort pour les gestes et postures les plus fréquentes » (voir
dimensionnement et postures), conduit à concevoir une disposition optimale du poste.

Lors de l'évaluation
La confrontation entre les options retenues et les sept points doit permettre d'évaluer les
différents projets et par approximations successives, de parvenir à un projet final optimal. A
ce stade, des compromis peuvent encore être trouvés lorsque des exigences contradictoires
apparaissent dans la mise en oeuvre des solutions (ex. : limiter le bruit sans isoler les
opérateurs, concilier les exigences économiques et les préconisations ergonomiques).
Cette évaluation sur projets sera complétée, après réalisation, par une validation du résultat
final avec les utilisateurs.
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ADR 17
3.2 organiser la gestion des gestes et des postures de travail

Travailler assis ou debout

Il n'existe pas de posture idéale : qu'on travaille assis ou debout, rester dans la même
position pendant une longue période est pénible. C'est pourquoi il convient d'aménager les
situations de travail de manière à ce que les opérateurs ne soient pas immobiles. Cela
implique que l'espace et le plan de travail soient adaptés à l'activité, mais aussi bien souvent
que l'organisation soit revue. Le bénéfice est direct pour le salarié, qui pourra travailler plus
efficacement.

Chez le sujet « normal », les positions debout, assis, allongé, accroupi, etc. correspondent à
des « instantanés » d’un mouvement complexe faisant intervenir la souplesse du dos, la
bascule du bassin et la flexion des hanches. On parlera de postures lorsque l’une de ces
positions est maintenue pendant une longue période.
Dans tous les secteurs d’activité, les évolutions de la technologie modifient nos façons de
travailler. Les machines exécutent de plus en plus souvent des tâches qui se faisaient à la
main. Un nombre chaque jour croissant de personnes travaille en position assise pour faire
fonctionner ces machines. Le fait d'être assis est généralement ressenti comme requérant un
effort musculaire moins grand. Toutefois, les personnes qui travaillent essentiellement dans
cette position ne sont pas exemptes des risques de douleurs qu’on associe plutôt à des
tâches physiques plus exigeantes. Les maux attribuables à de longues périodes en position
assise peuvent constituer un problème de santé et de sécurité au travail. Ce problème
pourrait prendre de l'ampleur au cours des années à venir, car de plus en plus d'emplois
supposent un travail effectué assis contraint, c’est-à-dire avec peu de possibilités de
déplacement (travail en ligne ou en îlot, centre d’appels…).

Par ailleurs, selon l’enquête Sumer (menée sous l'égide du ministère chargé du travail) de
2003, 27,2 % des salariés français travaillent debout (ou piétinent) plus de 20 heures par
semaine. Ce chiffre atteint 49 % chez les ouvriers.

L’amélioration des conditions de travail impose de ne pas se contenter de la seule analyse


des gestes et postures de travail. La prévention des risques s’appuie sur une analyse des
situations de travail y compris les déplacements, la cadence de travail, les poids déplacés, la
charge mentale (stress…), l’organisation du travail… Réduire la pénibilité lors d’un travail
debout ne peut se résumer à la mise à disposition d’un siège, en réponse à une obligation
légale, même si ce siège est supposé ergonomique.

Qu’est-ce qu’une position assise ?

La position assise où l’ensemble du dos, la tête et les membres sont en appui est reconnue
comme une position de confort.
Dans cette position, l’individu tendrait à s’organiser pour atteindre un équilibre où les efforts
musculaires du dos sont peu importants pour maintenir la position.
Cependant, selon les individus, la variété des positions adoptées pour être assis
confortablement est très importante.
Un individu assis actif (qui ne s’appuie pas sur un dossier) tend vers une position dite
« économique » en plaçant le poids de sa tête à l’aplomb de la nuque, du thorax, de
l’abdomen, du bassin le long d’une ligne verticale.
Cette position « dos droit » favorise la mobilité et l’efficacité des membres supérieurs,
indispensables pour l’activité à réaliser (surtout pour les tâches exigeant des efforts
musculaires légers).
Lorsque l’on s’écarte de cette position d’équilibre, les efforts imposés aux muscles de la
colonne vertébrale favorisent la sensation d’inconfort.

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ADR 17
Qu’est-ce que la position debout ?

La position debout représentée dans les ouvrages d’anatomie (dos « droit », jambes tendues
et serrées, bras le long du corps) n’est pas naturelle. Ce « garde-à-vous » n’est pas non plus
représentatif de la position de travail debout. De plus, avec l’âge, on observe une tendance à
l’enroulement des épaules et du dos.

La position debout la plus souvent observée au travail s’effectue avec un écartement moyen
des pieds qui permet d’être stable et de répartir son poids sur ses deux jambes. Lorsque la
position debout se prolonge, il est fréquent de se déhancher pour prendre appui sur un pied
et soulager l’autre membre inférieur. Il est tout aussi naturel de prendre appui sur un support
fixe avec ses fessiers, son dos, voire son abdomen, ce qui réduit les efforts de maintien
postural.

Le piétinement induit le déplacement du poids du corps d’un pied sur l’autre, tout en restant
sur place. Il peut s’agir de petits pas dans un espace très restreint.

La marche, plus que le piétinement, joue le rôle d’une pompe et aide à la circulation du sang.
Elle permet aussi d’entretenir les articulations et de faire travailler les muscles.

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ADR 17
Qu’est-ce que la position assis-debout ?

Dans la position assis-debout le poids du corps est réparti sur les pieds et le bassin.

Les courbures du dos sont respectées avec peu d’effort.

Avantages et contraintes du travail assis

Lorsqu’on s’assied, le bassin bascule en arrière (voir animation).

En cas de manque de souplesse, une partie de la flexion de hanche (environ 30°) est
compensée par une bascule du bassin importante, ce qui se traduit par une cambrure
insuffisante et l’augmentation des contraintes sur la région lombaire : les muscles du dos et
les ligaments situés en arrière des vertèbres sont de plus en plus étirés, ce qui favorise leur
fragilité.

La position assise est d’autant moins contraignante que le salarié peut en changer.
Lorsqu’elle est prolongée, rendue obligatoire, elle devient pénible.
Les premières sensations désagréables perçues sont :
– la sensation d’inconfort qui amène les opérateurs à changer de position, et ce d’autant
plus souvent que la position se prolonge ;
– la fatigue, le plus souvent perceptible aux membres inférieurs et qui s’étend ensuite aux
muscles situés le long de la colonne vertébrale ;
– la douleur enfin, qui peut apparaître lorsque l’opérateur est contraint ou n’est pas
conscient de ses longues périodes statiques. (voir animation)

Différents facteurs aggravent les conséquences de la posture assise, en particulier la forme


physique, l’âge, et les tâches exigeant une mobilité articulaire réduite (pas de geste ample).
Il faut ajouter à ces facteurs les effets des ambiances physiques de travail mal adaptées : le
bruit intempestif ou continu et une température inadaptée (trop chaud ou trop froid) génèrent
des comportements d’agacement qui se traduisent par des contractions et des crispations
inconscientes. Cela rend à la longue toute posture inconfortable. De même, l’éclairement
insuffisant, les reflets sur les écrans...

Avantages et contraintes du travail debout


Le travail debout présente certains avantages par rapport au travail assis : on peut atteindre
des objets plus éloignés, les déplacements sont facilités, la force du haut du corps est plus
grande.

La position debout n’est pas, en soi, dangereuse pour la santé. Cependant, le maintien d’une
posture immobile est néfaste : il entraîne une fatigue musculaire puis circulatoire. Travailler
régulièrement debout et de façon prolongée peut causer des douleurs aux pieds, le
gonflement des jambes, une fatigue musculaire généralisée, des douleurs lombaires, des
raideurs articulaires de la nuque et des épaules, etc. Le piétinement oblige à rechercher
sans cesse un équilibre, ce qui devient pénible à la longue (mais est moins néfaste qu’une
posture debout immobile). Ces problèmes auront tendance à s’aggraver en cas d’obésité.

Le partage d’un poste de travail où l’opérateur se tient debout exige davantage d’attention
pour le réglage de la hauteur du plan de travail en raison de la différence de tailles entre les
individus.

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ADR 17
Avantages et contraintes du travail assis-debout
La position assis-debout permet une meilleure répartition des appuis et serait moins
contraignante dans le temps que les positions assis ou debout. L’appui fessier, du fait de sa
hauteur et de son inclinaison, permet le maintien sans effort des courbures du dos. Les
postures assis-debout deviennent rapidement inconfortables, ce qui favorise les
changements de position.

La position assis-debout permet le passage sans effort à la position debout. Elle assure une
bonne mobilité des membres supérieurs et permet d’utiliser une grande zone d’atteinte.

Les contraintes sur les membres inférieurs sont moins importantes qu’en position debout.
Toutefois, si la posture est maintenue longtemps, les membres inférieurs subissent les
premières conséquences avec essentiellement des troubles circulatoires et une fatigue
musculaire. Les douleurs lombaires et les tensions musculaires des épaules et du dos
apparaissent d’autant plus vite que les efforts des membres supérieurs sont répétitifs.

Recommandations

Travailler en position assise ou debout prolongée et/ou immobile, génère des astreintes
musculaires coûteuses pour l’organisme dans la mesure où ils imposent aux muscles
concernés des contractions statiques (sans mouvement). Ce type de contraction, lorsqu’il est
prolongé, est plus pénible que les contractions dynamiques (gestes). Pour lutter contre ces
effets négatifs, le corps humain a besoin d’être mobilisé.

Se référer aux différentes normes ergonomiques européennes et internationales s’avère


indispensable pour réduire les risques professionnels liés aux positions et activités de travail,
notamment pour tout ce qui concerne le dimensionnement du poste.

Varier les positions, bouger


L’homme n’est pas fait pour rester immobile, quelle que soit sa position.
Il faut autant que possible offrir au salarié la possibilité de moduler sa position et d’alterner
des phases statiques (immobiles) et des phases dynamiques (mobiles) et ce, à son rythme.

Des systèmes de pompes situées notamment dans les membres participent à la circulation
veineuse. Le moindre changement de position, le moindre mouvement provoque des
modifications de pression dans les tissus et une mobilisation des liquides biologiques
nutritifs. La position assise ou debout immobile et/ou prolongée ne permet pas le
fonctionnement normal de ces systèmes. Il est donc impératif de bouger régulièrement pour
permettre aux différents muscles d’être irrigués et alimentés, mais aussi pour éliminer les
produits de la dégradation métabolique.

En situation de travail, il est difficile d’adopter une position peu contraignante notamment du
fait de la cadence, de la précision des gestes, de l’organisation de l’espace de travail, des
efforts musculaires à réaliser avec les membres supérieurs. Aussi, il est recommandé
d’effectuer régulièrement des changements de positions. Un siège multiréglages, associé à
un plan de travail également réglable en hauteur, voire aussi (si possible et si l’activité le
permet) en inclinaison, favorise le changement régulier de position et évite les effets
néfastes des postures. La durée du maintien d’une position doit être guidée par la sensibilité
de l’opérateur. Dès la première gêne, les premières fatigues, et avant les premières
douleurs, il est impératif de modifier sa position. Ces changements peuvent être minimes
(surélévation de quelques centimètres), à très importants (passage de la position assise à la
position debout).

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ADR 17
Des facteurs positifs
Si les facteurs de risques liés à une position sont nombreux, les facteurs réduisant les
risques ou favorisant la récupération sont aussi nombreux. Cette grande diversité doit
permettre à chacun de lutter contre les mauvaises habitudes et de varier les positions de
travail.

Des solutions à explorer

Optimiser les pauses


Les périodes de repos constituent un élément important du travail. Elles doivent servir à
relâcher les muscles fatigués, à bouger les muscles tendus, à abaisser sa vigilance, etc.
La position de repos doit être adaptée au temps disponible. Plus le temps de pause est court
(ou d’une durée imprévisible), moins il est recommandé de s’asseoir dans un siège profond :
– Lors d’un arrêt technique (attente d’une pièce, d’un client…), la durée est inconnue et la
vigilance reste grande. Un appui-fesse ou un siège assis-debout suffit. Le changement
de position est minime.
– Lors d’une pause formelle de 5 à 15 min, un siège assis-debout ou assis convient.
– Lors d’une pause longue (15 min à 1 h), un fauteuil (voire une chaise longue) mis à
disposition dans un lieu dédié permet une meilleure récupération.
L’efficacité des pauses dépend plus de leur fréquence que de leur durée. Pour un travail
statique, l’idéal est de 5 minutes de pause par heure.

Choisir des équipements de travail adaptés


Un plan de travail et un siège réglables peuvent permettre de moduler ses positions de
travail en fonction des tâches et des moments de la journée. Il est donc préférable de choisir
un matériel réglable (en particulier en hauteur), en s’appuyant sur les recommandations
ergonomiques des normes et en s’adaptant aux opérateurs et à leurs tâches.

Lorsque le travail ne peut se faire que debout :


Il est préférable, pour la circulation sanguine, de porter des chaussures confortables et
fermées, à petits talons (ni plats ni hauts), qui modifient le moins possible la forme du pied.
Les tapis antifatigue apportent parfois un mieux-être en mobilisant les muscles des jambes,
en isolant du sol et en amortissant les chocs. Ils doivent cependant être d’un entretien facile
et avoir des bords biseautés pour ne pas augmenter le risque de chute.
Il convient de fournir a minima un appui fesse pour permettre un soutien intermittent.

Lorsque le travail ne peut se faire qu’assis :


Vous pouvez vous reporter à la fiche pratique ED 131 pour le choix d’un siège.
Un repose-pieds peut être installé s’il est utilisé de façon intermittente.

La position assis-debout permet les meilleures adaptations des hauteurs de plans de travail.
En effet, lorsque le travail exige de la force musculaire, un plan relativement bas place les
articulations du membre supérieur dans des amplitudes de plus grande efficacité. Lorsqu’il
s’agit d’un travail de précision, un plan de travail relativement haut assure le rapprochement
œil-tâche.

En cas d’exposition aux vibrations, il est recommandé de travailler sur un siège prévu pour
les amortir.

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ADR 17
3.3 veiller au port de la tenue règlementaire

COMMENT LIMITER LES EFFETS NUISIBLES DES PRODUITS DE NETTOYAGE ?

Votre personnel et vous-même utilisez chaque jour des produits chimiques pour nettoyer
sols, vitres, ustensiles de cuisine, fours… Ces produits sont dangereux pour la santé et
peuvent détériorer les équipements (tuyauteries, mobiliers, ustensiles…) et l'environnement.
Cependant, il est difficile d'exclure totalement l'utilisation de ces produits. Carole Gayet,
information juridique à l'INRS, explique comment faire pour éviter les conséquences néfastes
de ces produits et les intégrer dans votre document unique.

Des questions à se poser… … des pistes d'action

Quels sont les risques auxquels sont exposés vos salariés ? Regardez l'étiquetage,
demandez les 'fiches de données de sécurité' aux fournisseurs.

Les salariés savent-ils comment se protéger ? Formez et informez-les sur les risques
présentés par les produits utilisés : lecture et compréhension des étiquetages, interdiction
des mélanges et des transvasements, port d'équipements de protection adéquats, aération.

Vos salariés utilisent du produit à laver les vitres. Dites-leur bien qu'ils doivent ouvrir les
fenêtres pendant et après le nettoyage.

Vos salariés utilisent des produits pour déboucher les éviers. Il existe un risque de
projections. Procurez-leur des gants (à manchettes longues, en PVC de préférence), et des
lunettes de protection. Veillez à leur utilisation. Utilisez de préférence des produits basiques
(à base de soude caustique) aux produits acides susceptibles d'entraîner un dégagement
d'hydrogène sulfuré, gaz très toxique. Ne jamais mélanger ou utiliser successivement les 2
types de produits dans la même installation (risque de projections très corrosives et de
brûlures très graves).

Vos salariés savent-ils comment agir en cas de projection sur la peau, dans les yeux, en cas
d'émanations ? Formez et informez-les sur les premiers gestes de secours (rincer 15 min à
grande eau, les numéros d'urgence…).

Vous renouvelez votre stock de produits ? Réduisez autant que possible les produits
toxiques, nocifs, irritants, corrosifs et allergisants.

Où les produits chimiques sont-ils entreposés dans votre établissement ? Évitez les risques
de renversement, choisissez un local ventilé.

UNE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES POSÉ CES QUESTIONS* ET QUE VOUS Y AVEZ
RÉPONDU, VOUS POUVEZ FACILEMENT INTÉGRER CE RISQUE DANS VOTRE
DOCUMENT UNIQUE** ET ENVISAGER UN PLAN D'ACTION POUR LE PRÉVENIR :

Attention danger !
Les solvants, plus ou moins nocifs, voire toxiques, sont présents dans un grand nombre de
produits de nettoyage de surface ou de dégraissants. Les détergents et désinfectants sont
en général irritants et parfois corrosifs. La plupart des aérosols sont inflammables. Parmi les
composants de ces produits, on trouve des cancérogènes, des mutagènes, des
reprotoxiques.
En conséquence, ces produits ne doivent pas être mélangés (risque de réactions chimiques
et de dégagement de vapeurs toxiques). Leur stockage doit être réfléchi (risque de chutes,
de mélange accidentel…). S'ils sont inflammables, les sources de chaleur doivent être
évitées (lampes, flammes, appareils de chauffage électrique…)
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ADR 17
Que dit le code du travail ?

L'employeur veille à ce que les travailleurs, ainsi que le comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail ou, à défaut, les délégués du personnel :

 reçoivent des informations sous des formes appropriées et périodiquement actualisées


sur les agents chimiques dangereux se trouvant sur le lieu de travail, telles que,
notamment, leurs noms, les risques pour la sécurité et la santé qu'ils comportent et, le cas
échéant, les valeurs limites d'exposition professionnelle et les valeurs limites biologiques
qui leur sont applicables ;
 aient accès aux fiches de données de sécurité fournies par le fournisseur des agents
chimiques ;
 reçoivent une formation et des informations quant aux précautions à prendre afin
d'assurer leur protection et celle des autres travailleurs présents sur le lieu de travail.
Doivent être notamment portées à leur connaissance les consignes relatives aux mesures
d'hygiène à respecter et à l'utilisation des équipements de protection individuelle (R.231-
54-4).

L'employeur établit une notice pour chaque poste de travail ou situation exposant les
travailleurs à des agents chimiques dangereux ; cette notice, actualisée, est destinée à
informer les travailleurs des risques auxquels leur travail peut les exposer, et des
dispositions à adopter pour les éviter. Elle rappelle les règles d'hygiène applicables, ainsi
que, le cas échéant, les consignes relatives à l'emploi des équipements de protection
collective ou individuelle (R.231-54-14).

Pour retrouver les articles déjà publiés sur le Juridique et social : cliquez ici
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Sources : extrait d’un article de presse du quotidien : L'Hôtellerie Restauration n° 3083


Hebdo 29 mai 2008

Proposition d’activité :
À l’aide de ces documents et de votre expérience dans le milieu de la restauration:
 lister les éléments de la tenue règlementaire de chaque poste de travail

Poste de travail Tenue règlementaire Risques professionnels

Cuisinier Tablier en cotte de maille Coupure (couteau à désosser)

Femme de chambre Gant Risques chimiques (produits


d’entretien
Plongeur Gant, tablier

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ADR 17
SUIVRE LE PROTOCOLE D’URGENCE LORS D’UN ACCIDENT DU TRAVAIL
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 4
– DUREE : 10 HEURES –

SÉANCES DE FORMATION ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE

4.1 protéger pour éviter le sur accident ● Techniques Expositives


● Techniques Expositives et Questionnement
4.2 examiner la victime de l’accident de travail ● Techniques Démonstratives
● Techniques Expérimentales
4.3 alerter les secours adéquats ● Techniques de Mise en Pratique

4.4 pratiquer les gestes de premiers secours

RÉFÉRENCES

Références des ouvrages sélectionnés : Rapport d’AST – programme de formation ADR

Documents professionnels : Informations recueillies sur Internet

Documents multimédia : Sites Internet (cf. webographie), ouvrages professionnels (cf bibliographie)

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ADR 17
4.1 protéger pour éviter le sur accident

Proposition d’activité :

À l’aide la photo ci-dessous répondez aux questions après observations :


 quelles sont les personnes exposées au danger ?
 quels sont les risques persistants ?
 que doit faire le secouriste (en vert sur la photo) pour protéger ?

Protéger c’est supprimer le danger chaque fois que possible : couper le courant électrique,
ramasser le verre cassé avec une pelle et une balayette…

Protéger c’est isoler le danger si l’on ne peut pas le supprimer : baliser la zone, empêcher
l’accès,…

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ADR 17
Protéger c’est évacuer la victime dans les cas urgents : risque persistant d’asphyxie,
d’ensevelissement…

SYNTHÈSE
Protéger c’est :
 repérer les risques persistants
 identifier les personnes exposées au danger
 supprimer le danger
 isoler le danger
 soustraire la victime au danger

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ADR 17
4.2 examiner la victime de l’accident de travail

Proposition d’activité :
À l’aide les photos ci-dessous :
 examiner les victimes
 donner l’état de la victime

Brulure chimique avec des produits de


nettoyages et contact cutané prolongé sans
protection

SYNTHÈSE

Examiner c’est repérer si la victime :


 Saigne de façon importante
 S’étouffe
 Est inconsciente
 Ne respire pas

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ADR 17
4.3 alerter les secours adéquats

Proposition d’activité :

Répondez spontanément aux questions suivantes :


 Qui faut-il alerter ?
 Quel numéro faut-il composer ?
 Dans quel cas faut-il composer tel ou tel numéro ?
 Quel est le message à transmettre ?

Qui appeler ? Quel numéro composer ? Dans quel cas ?


Pompiers 150 Victime sur la voie publique
Victime en situation
périlleuse (en voiture, dans
une rivière, incendie,…)
Police 190 En zone urbaine
Gendarmerie royale 177 En zone rurales ou
autoroutes

Le message de l’alerte :

 le lieu de l’accident (adresse exacte)


 la nature de l’accident (chute, coupure, brulure,…)
 le nombre de victimes
 l’état de la victime (saigne, inconsciente, ne respire pas,…)
 ne jamais raccrocher le premier
 s’assurer que l’alerte a bien été passée
 envoyer une personne au devant des secours

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ADR 17
4.4 pratiquer les gestes de premiers secours

Voici les priorités vitales en fonction de l’état de la victime :


 saigne abondement
 s’étouffe
 est inconscient et ne respire pas
 est inconscient mais respire
 se plaint de sensations pénibles
 s’est brulé
 a des plaies ou des traumatismes

1) les saignements abondants

Analyse de la situation Observation

Objectif : Un saignement abondant peut entrainer la mort


Arrêter le saignement. en moins de trois minutes; Deux cas sont à
envisager :
- la plaie ne comporte pas de corps étranger :
il convient de réaliser une compression
manuelle
- la plaie comporte un corps estranger, est
trop étendue ou comporte une fracture
ouverte: le secouriste doit demander
conseil au médecin du travail ou aux
urgences

Gestes à effectuer
Compression manuelle
Localiser, dégager et examiner la plaie
vérifier I ‘absence de corps étranger
ou de fracture - Appuyer avec la paume de la main sur la
plaie, arrêter le sang.
- Faire allonger la victime, éviter la perte de
connaissance.
- Couvrir, réchauffer la victime.
- Rassurer.
- Surveiller les fonctions vitales.
- Si le secouriste doit réaliser une autre
action, remplacer la compression par un
Important tampon relais

Le secouriste doit porter des gants ou


se protéger si possible avec un sac en
plastique lors de sa compression
manuelle, afin d'éviter les éventuelles
contaminations par le sang. S'il ne peut
pas se protéger, il agit immédiatement
et se fait remplacer par une personne
protégée pour aller se laver et se
désinfecter les mains

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ADR 17
Tampon relais

- Remplacer la main par une épaisseur de


tissu.
- Maintenir avec un lien large, répartir les
pressions.
- Veiller à ne pas serrer les premiers tours,
éviter » I’ effet garrot ».
- Faire un nœud.
- Couvrir, réchauffer la victime.
- Rassurer.
- Surveiller les fonctions vitales.

Cas particuliers

La victime saigne du nez


- Lui demander de comprimer la La victime perd du sang par un orifice naturel
narine qui saigne pendant au - Faire allonger la victime.
moins 10 minutes. - Couvrir et rassurer la victime en attendant les
- Faire asseoir la victime la tète secours.
légèrement penchée en
avant.

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ADR 17
2) les étouffements

Analyse de la situation Observation

Objectifs : Une victime qui s'étouffe tousse, porte les


Désobstruer les voies aériennes. mains a son cou, devient rouge.
Les gestes de désobstructions ne sont
réalisés qu'après un arrêt total du réflexe de
toux.
Si l'obstruction n'est que partielle, la victime
doit être mise au repos.

Gestes à effectuer

Désobstruction des voies aériennes supérieures d'un adulte ou d'un enfant de plus de 1 an

1/ Claques dans le dos


- Se placer sur le côté de la victime qui est debout ou assise.
- Soutenir son thorax avec une main et la pencher légèrement en avant.
- Donner cinq claques avec le plat de la main entre les deux omoplates provoque
un reflexe de toux.

Si cette méthode n'est pas efficace:


2/ Compressions abdominales (Méthode d'Heimlich) sur une victime debout ou
assise
- Se placer derrière la victime debout ou assise.
- Passer ses bras sous ceux de la victime.
- Poser son poing juste au-dessus du nombril.
- Placer I ‘autre main à plat sur la première.
- Appuyer fortement d'un coup sec en exerçant une pression vers la tête de la victime
créer une surpression pour faire remonter le corps étranger.
- Recommencer cette manœuvre cinq fois.
- Si la désobstruction n'est pas obtenue, recommencer un cycle de cinq claques et cinq
manœuvres d'Heimlich.

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ADR 17
Attention
Observer entre chaque claque ou chaque compression abdominale si le corps étranger
est rejeté auquel cas arreter les claques ou les compressions. Mettre la victime en
position de repos et prendre un avis médical.

3) est inconscient et ne respire pas

Analyse de la situation

Objectif :
Assurer une réanimation cardio-pulmonaire,
(bouche à bouche ou bouche à nez et massage cardiaque), éviter une aggravation de
I’ état de la victime.

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ADR 17
Pour un adulte
- mettre la victime sur le dos,
- lui libérer les voies aériennes (respiratoires),
- pratiquer 30 compressions thoraciques avec les deux mains (massage cardiaque
externe),

-
- pratiquer 2 insufflations (bouche à bouche ou bouche à nez),
- apprécier une éventuelle reprise de la respiration (signes de toux ou
mouvements de la victime).

-
S'il n'y a pas de réaction :
- recommencer 30 compressions puis 2 insufflations et ainsi de suite en
- alternance en respectant les cycles et les rythmes préconisés jusqu'à la prise en
charge par les secours médicalisés
- réclamer et installer un défibrillateur, en suivant les consignes de l’appareil si
l’établissement en possède un

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ADR 17
4) est inconscient mais respire

Analyse de la situation Observations


Eviter un arrêt ventilatoire - Une victime inconsciente perd sa tonicité
musculaire et certains réflexes.
position latérale de sécurité - La langue, en hypotonie, peut obstruer les voies
aériennes.
- II faudra toujours penser à libérer les voies
aériennes supérieures (LVA).
- De plus, en position dorsale, si des
Victime mise sur le côté vomissements surviennent, ils provoqueront
un étouffement
- Dans ce cas, la victime devra TOUJOURS être
mise en position latérale de sécurité (PLS).

Gestes à effectuer

Libération des voies aériennes


- Se mettre à genou, à la tète de la victime.
- Desserrer col, cravate et ceinture, faciliter la ventilation.
- Placer une main à plat sur le front et les 2 doigts de I ‘autre main sous le menton,
maintenir la tète.
- Basculer prudemment la tête en arrière, empêcher I’ affaissement de la langue et
remonter I’ épiglotte.
Ouvrir la bouche de la victime et retirer tout corps étranger visible, favoriser la ventilation.

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ADR 17
Gestes à effectuer
Mise en position latérale de sécurité
- Se placer du côte ou l’on va tourner la victime. Ecarter le bras de la victime jusqu'a ce qu'il forme
un angle droit avec le corps, puis plier légèrement le coude.

-
- Saisir le bras opposé et placer le dos de la main de la victime contre son oreille, accompagner le
mouvement de la tète et diminuer la flexion de la colonne vertébrale. En s'aidant de sa main,
maintenir la main de la victime pressée contre son oreille pendant toute la manœuvre de
retournement.

-
- Attraper la jambe opposée de la victime derrière le genou et la plier, utiliser la jambe comme
bras de levier pour faciliter la mise sur le côté.
- Se reculer, libérer la surface de dégagement nécessaire à la bascule.
- Tirer sur la jambe relevée pour faire rouler la victime sur le côté, jusqu’à ce que son genou
touche le sol.

-
- Désengager doucement sa main en maintenant le coude de la victime.

-
- Ajuster la jambe à l’angle droit, stabiliser la victime. Ouvrir la bouche de la victime, faciliter I’
évacuation des liquides. Placer sa main sur le ventre de la victime, pour contrôler la
respiration. Couvrir, pour réchauffer la victime.

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ADR 17
5) se plaint de sensations pénibles

Analyse de la situation Observations

Éviter l’aggravation de la victime On entend par malaise toute sensation pénible


traduisant un trouble de fonctionnement de
l'organisme.
- Il convient de repérer les signes d’un
malaise :
- douleur irradiant la poitrine et/ou le bras;
- maux de tête violents;
- douleurs abdominales intenses;
- gènes respiratoires;
- troubles d'équilibre;
- angoisse;
- agitation ou au contraire prostration;
- propos incohérents;
- sueurs abondantes;
- nausées, vomissements.

Gestes à effectuer

- Mettre la victime au repos en lui conseillant la position ½ assise ou respecter la


position dans laquelle elle se sent le mieux.

- Observer les signes du malaise. Demander a la victime :

- Où avez-vous mal?;
- Avez-vous déjà eu ce genre de malaise?;
- Depuis combien de temps avez-vous ce malaise?;
- Avez-vous un traitement?
- Avez-vous été malade ou hospitalise(e) récemment?
Éventuellement I ‘aider à absorber ses médicaments
habituels ou un sucre. en les mettant à disposition
- Alerter le directeur de l’hôtel.

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ADR 17
6) s’est brulé

Analyse de la situation Observation

Objectifs : II est nécessaire de différencier les brûlures


en déterminant leur origine et leur gravité
Empêcher I’ aggravation de la brûlure

Gestes à effectuer

Origine des brulures Gravite des brulures

Les brûlures thermiques sont provoquées Une brulure simple est peu étendue et atteint les
par la chaleur couches superficielles de la peau. Elle se
caractérise
- fer à repasser, casserole....
- par une simple rougeur (l’er degré)
Les brulures chimiques ont pour origine
le contact avec un produit corrosif ou - ou par une phlyctène (2e degré).
irritant Une brulure grave a une surface supérieure a la
paume de la main de la victime et/ou atteint les
- acides,
couches profondes de la peau et/ou est localisée
- base...
- au visage,
- aux muqueuses,
- aux articulations.
- Elle peut apparaitre comme une plaie noire
et suintante.

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ADR 17
Gestes à effectuer

Brûlures thermiques simples


- Ne pas déshabiller (les vêtements adhérent a la peau. La peau resterait accrochée au
vêtement).
- Refroidir durant 10 minutes au minimum à I ‘eau froide sous faible pression, afin de
limiter I’ aggravation de la brûlure et de calmer la douleur.
- Faire asseoir.
- Assurer le confort et éviter un malaise.
- Signaler la blessure.
-

Brûlures chimiques
- Déshabiller entièrement (les vêtements retiennent le produits chimique et perpétuent la
brulure).
- Laver durant 10 minutes au minimum à I ‘eau froide sous faible pression, afin de limiter I’
aggravation de la brûlure et de calmer la douleur.
- Faire asseoir.
- Assurer le confort et éviter un malaise.
- Signaler la blessure.
-
Brûlures à I’ œil
- Laver a grande eau 10 minutes au moins, la tète penchée en avant et sur le coté de I’
œil atteint. Éviter de brûler I’ autre œil.
- Faire allonger la victime, éviter une perte de connaissance.
- Demander a la victime de fermer les deux yeux, éviter les mouvements oculaires.
- Rassurer en attendant I’ arrivée des secours.
brûlure par ingestion
- Identifier le produit absorbe et évaluer les quantités avalées, puis prévenir les
secours.
- Ne pas faire vomir, les régurgitations contenant du produit corrosif provoquerait une
2ème brûlure du tube digestif.
- Allonger la victime ou la laisser dans la position ou elle se trouve le mieux, éviter une
perte de connaissance
- Couvrir et rassurer.
Brûlures électriques
- Allonger la victime ou la laisser dans la position ou elle se trouve le mieux
- Éviter une perte de connaissance.
Couvrir et rassurer en attendant les secours.

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ADR 17
7) A des plaies ou des traumatismes

Cas de traumatismes au dos, à la tète, Cas de fracture, entorse ou luxation d'un membre
à la nuque

- Je détermine le siège possible du - J'alerte ou fais alerter.


traumatisme en interrogeant la - Je cale le membre blessé en évitant de le
victime et en observant les mobiliser.
points douloureux (hématome, - Je couvre la victime sauf le membre atteint.
gonflement, plaie). - Je la surveille, lui parle et la réconforte.
- Je demande a la victime de rester
immobile
- J'alerte ou fais alerter.
- je me place à genoux au niveau
de la tète de la victime dans I’
axe du corps.
- Je maintiens sa tête avec mes
deux mains placées de chaque
côté de celle-ci.
- Je surveille la victime, lui parle
régulièrement, la couvre et la
réconforte en attendant les
secours médicalisés.
- Je signale toute aggravation en
rappelant les secours.

LES PLAIES Les plaies graves


au thorax, à I’ abdomen, a I'oeil, aux membres
(qui ne saignent pas abondamment)
Plaie au thorax:
Les plaies simples Je laisse la victime dans la position ou elle se
- Je me lave soigneusement les sent le mieux sinon je la mets en position demi-
mains à I’ eau et au savon. assise pour faciliter sa respiration.
- Je mets des gants si possibles.
- Je m'assure que la plaie est
superficielle, peu étendue et
qu'elle ne contient pas de corps
étrangers.
- Je nettoie le pourtour de la plaie
avec de I’ eau et du savon.
- J'aseptise (désinfecte) la plaie
avec un antiseptique non colore
- cette désinfection s'effectue de
- I’ intérieur vers I’ extérieur de la Plaie a I’ abdomen :
plaie avec des compresses Je laisse la victime dans la position ou elle se
antiseptiques. sent le mieux sinon je I’ allonge à plat dos,
- Je sèche la peau autour de la cuisses relevées et fléchies, jambes
plaie avant de protéger avec un horizontales pour détendre son abdomen.
pansement adhésif.
- Je m'assure que la victime est
vaccinée contre le tétanos.
- Je lui conseille de voir un médecin
si la plaie devient chaude,
rouge, suintante et douloureuse
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ADR 17
dans les 24 heures.

Plaie à I'oeil:
J'allonge la victime à plat dos.
Je lui maintiens la tête calée.
/Je lui demande de rester immobile les yeux
fermés pour éviter que I'oeil ne se vide de son
contenu. (possibilité de placer
un linge sur les yeux)

Plaie à un membre :
J'allonge la victime à plat dos.
Je pense à me protéger (gants ou autre).
J'effectue une compression manuelle
directement sur la plaie s'il n'y a pas de corps
étrangers, si la plaie est accessible et pas trop
grande et s'il n'y a pas de fracture ouverte.

Section de membre :
Je fais un pansement compressif sur le membre
sectionné.
Je place le segment amputé dans un sac en
plastique propre et étanche.
J’enveloppe ce sac en plastique dans un linge.
Je dépose I’ ensemble dans un récipient
contenant des glaçons ou
de I’ eau bien froide.
J’alerte les urgences pour une greffe.

Proposition d’activité :
Consignes importantes d’acquisition des gestuelles pour le secourisme
 Mise en pratique OBLIGATOIRE des gestes en simulation par chaque stagiaire
 Réaliser des mises en situation sous forme de cas concrets propres à la profession

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ADR 17
ADR 17 SÉQUENCE DE FORMATION S 5 ÉVALUATION – DUREE : 8 HEURES

SÉANCES D’ÉVALUATION : ACTIVITÉS D’ÉVALUATION

Cette évaluation intervient en fin de module.  Une épreuve écrite de 1 heures


Elle sera composée d’une épreuve écrite et d’une épreuve pratique. Test de connaissances sur les thèmes de la santé sécurité au travail
dans la profession

 Une épreuve pratique de 1 heure


Mise en situation d’un accident du travail simulé

RÉFÉRENCES

Références des ouvrages sélectionnés : Rapport d’AST – programme de formation ADR GUIDE D’ÉVALUATION

Documents professionnels : Informations recueillies sur Internet

Documents multimédia : Sites Internet (cf. webographie), ouvrages professionnels (cf bibliographie)

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ADR 17
FICHE D’ÉVALUATION – MODULE ADR17

ADR Code du module : ADR17


ASSISTANT DE DIRECTION RESTAURATION Séquence 5

Nom stagiaire :

Établissement : RÉSULTAT :

Date de passation de l’épreuve : REUSSITE ECHEC

Signature du formateur :

MODALITÉS :
MODALITÉS OUI NON RÉSULTAT
PREMIÈRE ÉTAPE: Identifier les causes des accidents les plus
fréquents dans l’exercice du métier
1.1 type de risques 0-4
1.2 type d’accidents 0-4
1.3 statistiques de la profession 0-2
DEUXIÈME ÉTAPE: Repérer les mesures de sécurité relatives aux
contraintes professionnelles
2.1 aménagement des machines, matériels et outils 0-3
2.2 protection des ouvriers 0-3
2.3 consignes et affichages de sécurité 0-4
TROISIÈME ÉTAPE: Appliquer les principes se rapportant à la
sécurité d’un environnement de travail.
3.1 respecter les organisations 0-20
3.2 respecter les protections 0-10
3.3 respecter les consignes et affichages 0-10
QUATRIÈME ÉTAPE: Protocole d’urgence lors d’un accident du
travail
4.1 protéger pour éviter le sur accident 0-10
4.2 examiner la victime de l’accident de travail 0-10
4.3 alerter les secours adéquats 0-10
4.4 pratiquer les gestes de premiers secours 0-10

TOTAL: /100

Seuil de réussite : 75 points

Remarques :

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ADR 17
BIBLIOGRAPHIE

Savoir et Techniques de restaurant


Tome 1 & 2
Christian Ferret
Éditeur : BPI

Le restaurant théorie et pratique


Tome 1 & 2
J. Bessenay, J. Blot, P. Mazzetti
Éditeur : Lanore

Traité d’ingénierie hôtelière


G. Larrose et JP. Poulain
Éditeur : Lanore

Accueil, service et commercialisation en restaurant


Jean Luc Frusetta et Bruno Morlet
Éditeur : Lanore

Connaissances technologiques de restaurant


Olivier Sapelkine
Éditeur : BPI

Bons gestes en restauration


Michel Brunet
Éditeur : BPI

Café Brasserie
G. Czapiewski et P. Wuillai
Éditeur : BPI

Guide de Bonnes pratiques hygiéniques Restaurateur


Éditions des journaux officiels

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ADR 17
WEBOGRAPHIE

http://www.technoresto.org

http://www.lhotellerie.fr

http://www.restocours.net

http://fr.wikipedia.org.fr

http://www.rungisinternational.com/

http://www.la-cuisine-collective.fr

http://www.sitesecurite.com/

http://www.inrs.fr/

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ADR 17
EQUIPE DE PRODUCTION

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration et à la validation du


présent document :

Supervision
SLAOUI SAID Directeur de la DRIF

Coordination

ESSABKI Noureddine Chef de Division Coordination des CDC


CORTEVAL Jacques Chef de Projet MEDA 2 IF Tourisme
SAMLALI Soumaya Chef du projet Tourisme
MOHSINE Assia Chef de projet MEDA 2

Conception et rédaction

ALVAREZ Dominique
Expert International
ENNAZK Mohamed
Expert Local

Mise en page

MOUTAOUALI Khadija Secrétaire d’édition

Les utilisateurs de ce document sont invités à


communiquer à la DRIF toutes les remarques et
suggestions afin de les prendre en
considération à des fins d’enrichissement et
d’amélioration.

M. SLAOUI
DRIF

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