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METALLOGENIE
I. DIFFERENCIATION METALLOGENIQUE
CONTENU DU COURS
11 DIFFERENCIATION HYPOGENE
111. Contrôle structural
1111. Déformations
11111. Accentuation de la porosité
11112. Intensification de l’altération hydrothermale
1112. Processus de différenciation
11121. Précipitation des fluides
11122. Régénération des éléments métallifères
11123. Tectonique des plaques
112. Contrôle métamorphique
1121. Déformations métamorphiques
11211. Croissance des minéraux
11212. Changement de la plastique des minéraux
11213. Schistosité
11214. Foliation
1122. Processus de différenciation
11221. Exclusion cristallochimique
113. Contrôle lithologique
1131 Processus de différenciation
11311 La cristallisation fractionnées des magmas basaltiques
1132 Gisements
12. DIFFRENCIATION EXOGENE
121. Différenciation pédogénétique
1211 .Processus de différenciation
12111. Altération météorique
12112. Cémentation
1212. Gisements
12121. Gisements résiduels de fer
12122. Gisements de bauxite
12123. Gisements de Mn
12124 .Gisements de nickel latéritique
122. Différenciation stratimorphe
1221. Processus de différenciations
12211. Dans les cuvettes et dépressions sous-marines
12222. Dans les milieux marins protégés par des récifs
12223. Dans les milieux lagunaires
123. Différenciation sédimentaire
1231. Processus de différenciation
1232. Gisements
12321. Détritiques
12322. Chimiques
12323. Alluvionnaires
12324. Placers
II. GITOLOGIE
21. Définitions préliminaires
22. Classification
221. Classification morphologique
et
222. Classification Minéralogique
223. Classification génétique
III. PROVINCES METALLOGENIQUES
31. Epoques métallogéniques
311. Précambrien
312. Phanérozoïque
313. Mésozoïque
314. Cénozoïque
32. Cartes métallogéniques
321. Objet
322. Procédure
3221Travaux
3222 Cartographie
3223.Echelles
33. Provinces métallogéniques d’Afrique
331 Provinces aurifères
332. Provinces fer-Manganèse
METALLOGENIE
Est la science qui étudie les mécanismes de formation des concentrations métallifères; elle
comprend : la différenciation métallogenique, la gitologie ; elle contribue à identifier les
outils d’exploration et d’évaluation des gîtes ; établit les provinces métallogéniques..
I. LA DIFFERENCIATION METALLOGENIQUE
Comme la pétrogenèse, la métallogénèse résulte des interactions entre les pressions,
contraintes, température et la lithologie. La différenciation est hypogène et exogène.
11. DIFFERENCIATION HYPOGENE
Elle est contrôlée par 3 facteurs géologiques : la structurale, le métamorphisme et la lithologie.
111. CONTRÔLE STRUCTURALE
1111 DEFORMATIONS
11111. Accentuation la porosité
Les massifs minéralisés sont toujours intensément plissés, mylonitisés, cataclasés, brèchifiés ;
sillonnés par des fractures aux allures bouleversées, des faisceaux de filons discontinus, boudinés,
des veines et des veinules coalisées, des quartz lentiformes et de micas pisciformes ; ces milieux
anisotropes sont propices à la circulation des fluides métallifères.
11112. Intensification de l’altération hydrothermale
Les zones minéralisées présentent toujours une intense altération hydrothermale ; elle s’apparente à un
lessivage des silicates contrôlé par le rapport Cations / Ions hydrogènes. Quand la population des ions
hydrogènes augmente, les silicates s’hydrolysent. L’hydrolyse se déroule selon 2 étapes:
-la solubilisation, processus chimique dissout tout ou partie des composants d’un minéral;
-la lixiviation, processus mécanique entraine les éléments dissous hors du système cristallin
L’hydrolyse met les silicates en état de déséquilibre ; ceux-ci tendent à se rééquilibrer en captant des
éléments disponibles ; tandis que les éléments libérés s’associent pour former des néo assemblages.
L’altération hydrothermale est un processus progressif qui s’échelonne en 4 étapes :
Altération kaolinique (kaolinite, montmorillonite, dickite);
Altération phyllique (séricite, chlorite, andalousite, pyrite, blende, galène, hématite, magnétite)
Altération potassique (microcline, biotite, séricite, hématite, magnétite).
Altération propylitique (albite, épidote, chlorite, carbonate, amphiboles, pyrite ;
et
1112. FORMATION DES CONCENTRATIONS
11121. Précipitation des fluides hydrothermaux
Les fluides hydrothermaux qui précèdent les intrusions magmatiques précipitent avec la baisse de la
température et de la pression et la variation du pH et du Rh qui favorisent les réactions roches / fluides
qui saturent le milieu.
Gisements
-Porphyres cuprifères : (+100 Mt à faibles teneurs (inf. 1,5% Cu) :
-Cu-Mo
-Cu-W-Mo, Cu-Au (inf. 0,4ppm), -Sn-W.
-Skarns : W, Au-Co-Ag-Sn-Bi-B e-B, Wollastonite, Graphites, magnésites, phlogopites
-Sulfures massifs : Ni, Cr, diamant,
11122. Régénération des éléments métallifères
Les poussées orogéniques remobilisent des éléments vers des zones de moindre enthalpie :
Gisements
-shearzones : couloirs de cisaillement polymétallifères
-filons aurifères, polymétallifères.
11123. Tectonique des plaques (1960)
Les marges externes des zones de collision de deux plaques océaniques sont à priori métallifères; par
contre les marges de collision entre deux plaques continentales sont à priori stériles.
112. CONTRÔLE METAMORPHIQUE
1121. DEFORMATIONS METAMORPHIQUES
Sous l’effet du métamorphisme des minéraux croissent, changent de plastique, la roche acquiert
schistosité et foliation ; de nouvelles surfaces et des anisotropies apparaissent.
11211. Croissance des minéraux
-Certains minéraux s’aplatissent ; ils développent certaines de leurs faces au détriment
d’autres : les micas développent la face 001 ; les amphiboles développent la face 110;
-D’autres s’allongent ; ils se développent dans une direction préférentielle soit par la diffusion
préférentielle des atomes dans une direction donnée à l’intérieur du même cristal soit par glissement
intercristallin (du fait qu’un fluide extérieur au système dissolve une partie du cristal) ; les glissements
intercritallins sont facilités par les dislocations (défauts de continuité du réseau cristallin).
11212. Changement de la plastique des minéraux
A 200°C et 0,5 Kbar, les minéraux se déstructurent pour former des macles (soit par le pivotage d’une
partie d’un cristal ou d’un minéral pivote sur elle-même par rapport à une autre partie qui ne bouge
pas, soit par l’association de deux ou plusieurs minéraux) Ex : la macle en genou du rutile.
11213. Schistosité,
Débit en plaques parallèles des roches métamorphique.
11214. Foliation
Arrangement des minéraux dans des plans parallèles; la roche prend un aspect rubané.
1122. FORMATION DES CONCENTRATIONS METAMORPHIQUES
11222. Exclusion cristallochimique
L’augmentation du grade métamorphique est susceptible de remobiliser des éléments métallifères hors
du système cristallin ; à leur tour les mobilisats s’associent pour former des néominéraux (CF.Ann.11)
1123. GISEMENTS
Granulites rutilifères de Man :
Le titane (Ti) présent dans la hornblende et le sphène à l’amphibolite faciès est absent dans
l’hypersthène qui se substitue à la hornblende à la granulite faciès ; en lieu et place apparaissent des
cristallites de rutile TiO2 selon la réaction : Hb + Q----Opx + Plagioclase + TiO2 (Camil J, 1984)
Quartzites manganésifères de St Marcel-Pra borna (Italie)
Réseau dense de fractures et de veines (tardives) manganésifères (Cf. Annexe 6)
3
et
113. CONTRÔLE LITHOLOGIQUE
Certaines concentrations métallifères sont exclusivement liées à un seul type de roches.
-95% des réserves mondiales de cuivre natif sont liées aux roches volcanosédimentaires ;
-80% des réserves de porphyres cuprifères (Cu+Mo) sont liées à des diorites et granodiorites ;
-80-90% des réserves de Ni + Cr+ Co proviennent des péridotites. Cette liaison exclusive dévoile leur
origine génétique. Ce sont concentrations magmatiques formées par la cristallisation fractionnée des
magmas silicatés et la sédimentation magmatique subséquente.
1131FORMATION DES CONCENTRATIONS LITHOLOGIQUES
11311. La cristallisation fractionnée des magmas basaltiques
Au large d’Hawaï, l’ordre de cristallisation des lacs basaltiques (50 à 100% liquides) et des culots
volcaniques (masses ovoïdes remplies de laves) a été observé.
1400-1200°C : cristallisation des picrites riches en Fe, Ni, Mo, Cr, Co, Pt, Au ;
950°C : cristallisation des pyroxènes et plagioclases calciques (pyroxénolites);
850°C : formation des Hornblendes plagioclases sodiques (diorites et diorites quartziques);
600-500°C: cristallisation de liquide résiduel (biotite, plagioclase alcalin, Qtz) : rhyolites.
12. DIFFERENCIATION EXOGENE
Les gisements sont formées par : la pédogénèse, le volcanisme en milieu marin, la diagénèse.
121. DIFFERENCIATION PEDOGENETIQUE
1211 PROCESSUS
12111. L’Altération météoritique
Toute roche qui affleure s’altère ; l’altération est le moyen par lequel elle réagit contre les agressions
atmosphériques ; elle s’altère suivant le principe de Le Chatelier : « toute variation des conditions
environnantes d’un système en équilibre a pour effet de modifier l’équilibre dans le sens de contrarier
les effets de la variation». L’altération crée de néominéraux moins denses, plus volumineux:
Ainsi, la Malachite (Cu2Co3OH, d= 4,03 ) remplace la Bornite (Cu5FeS4, d. = 5,06) .
L’altération météorique est contrôlée par plusieurs facteurs dont :
-la position topographique par rapport à la nappe phréatique ;
-l’atmosphère (taux d’oxygène, azote, CO2, H),
-l’hydrosphère (humidité, humus, bactéries),
-le pH (ou potentiel Hydrogène) qui mesure l’acidité de l’eau ;
-le Eh (potentiel d’Oxydoréduction) qui mesure la tendance à l’oxydation ou et la réduction (Redox)
1212. GISEMENTS D’ALTERATION
12121. Gisements résiduels de fer : seuls gisements exploités avant les taconites t = 50-60%Fe.
12122. Gisements de fer oolithique : d’origine chimico-biologique (fer de la Lorraine).
12123. Gisement de bauxite : seuls minerais d’aluminium exploités (en régions tropicales).
12124. Gisements de nickel latéritique : 80 -90% des réserves mondiales de nickel. (Cf .Annexe 10)
12125. Gisements résiduels de manganèse : résulte de l’altération latéritique de : Jaspes (radiolarites
80-95% de silice), quartzites à spessartine (grenat manganésifères)ou gondites, Schistes tufacés
(sédiments chimiques issus de la précipitation des exhalites volcaniques marines).
Les étapes d’enrichissement superficiel d’une gondite sont :
1/ hydrolyse de la spessartine (Mn2+3Al2) (SiO4)4 + (Ti, Fe, Mg, Ca, Y, H2O),
2/ libération des cations Mn, Ca, Si, Al, Fe ;
3/ formation d’une phase silico-alumineuse amorphe ;
4/ formation de la Lithiophorite (Mn + Al) O,);
5/ transformation de la lithiophorite en Cryptomélane ou Nsutite (Mn4+Mn2+) 8 O11.
6/ épigénisation du quartz par la cryptomélane .
12112. La Cémentation
La cémentation a lieu dans la zone illuviale du profil d’altération, au-dessus du niveau piézométrique.
Elle aboutit à l’oxydation de la partie supérieure et à la réduction de la partie inférieure de l’horizon.
Le tableau ci-dessous expose les étapes de la cémentation sur un protore ferro-cuprifère :
1/ Formation de Goethite (par addition d’eau et d’Hématite ; le massif prend une couleur latérite)
Fe2O3 + H2O------------------Fe2O3 H2O
2/ Hydrolyse de la Goethite
1Fe2O3 H2O + H2O -----------2Fe++ + 4H+ + CO2
et
3/ Réaction des ions ferreux libérés avec les sulfures de cuivre
Cu2S + 10Fe2+ -----------------2Cu2+ + SO42- + 8H+ 10 Fe2+
4/ Réaction des ions Cu 2+ avec la pyrite
14Cu2+ + 5FeS2 + 12H2O-----7Cu2S + 3SO4- + 24 H+ + 5Fe2+
5/ Formation d’acide sulfurique par association de H+ et S-
2H+ + SO4-----------------------H2SO4 (acide sulfurique)
6/ H2SO4 reacidifie, accélère et pérennise l’altération du minerai
7/ Transformation de l’hématite (Fe2O3) en magnétite (Fe3O4)
122. DIFFERENCIATION STRATIMORPHE
Sont des concentrations exhalatives sulfurées générées en milieux marins :
1221. Dans les cuvettes et dépressions sous-marines :
les sulfures, apportés par une intense activité volcanique sous-marine, à travers un réseau dense de
veines et veinules dites nourricières, s’accumulent dans les sédiments pélagiques
Gisements
-type Abitibi : (Cu-Zn).
-type Rio Tinto : (Cu-Zn) : veinules cuprifères dans dyke dioritique (37000000t à 0,8% Cu.) .
-type Kuruko (Cu-Zn-Pb) : veinules de covelite (CuS), chalcocite (Cu2S), molybdénite (MoS2).
-type Chypre (Cu-Zn)
-type Beshi (Cu-Zn)
1222. Dans les milieux marins protégés par des récifs
Les sulfure sont apportés par une activité volcanique moins intense .
Gisements
Le gisement polymétallique de Rammelsberg (Allemagne de l’Est) : comprend :
-le vieux gisement (découvert en 1808), constitué à la base par un réseau de veinules et veines de
sulfures : Pyrite (FeS2), Chalcopyrite (CuFeS2), Galène (PbS), Sphalérite ou Blende (ZnS),
retromorphosés par une intense activité hydrothermale;
-le nouveau gisement (découvert en 1859) : Pyrite, Chalcopyrite, Blende , Barytine (BaSO4)
1223. Dans les milieux lagunaires
-type milieu confiné, concentrations de sulfurées (Pyrite)
-type milieu non confiné, concentrations s’accumulent sulfatées (évaporites).
123. DIFFERENCIATION SEDIMENTAIRE
1231. PROCESSUS
Identique au processus de formations des roches sédimentaires : élaboration des sédiments – transport
– dépôt – tassement – diagenèse.
1232. Gisements
Détritiques : grès, quartzites, conglomérats aurifères ;
Chimiques (BIF).
-Type Quartzites métalliferes ferrifères de Man (générés par la précipitation synchrone de silice et
d’oxyde de Fer d’origine chimique à l’Archéen (J. CAMIL)
-Type BIF. (Brésil, Australie).
Alluvionnaires : dans les lacs et les récifs côtiers
Placers : dans les eaux vives (alluvions récentes): Or, Diamant, Cassitérite, Ilménite, Coltan, etc.
II.GITOLOGIE
21. DEFINITIONS PRELIMINAIRES
211. Gitologie
Science qui classe les concentrations métallifères
212. Métallotects
Désigne une entité, un trait de caractère géologique auxquels on attribue un rôle dans le processus de
mise en place d’une concentration métallifère. il peut s’agir de : cassures, failles, chapeaux de fer.
et
213. Concentrations syngénétiques / épigénétiques (Elie de BAUMONT (1847).
-Une concentration métallifère est syngénétique quand sa formation est synchrone de la formation de
la roche qui la contient.
-Une concentration métallifère est épigénétique quand sa formation est postérieure à la formation de
la roche qui la contient.
22. CLASSIFICATION DES CONCENTRATIONS
La gitologie identifie trois (3) classes : morphologique, minéralogique et génétique
221. CLASSIFICATION MORPHOLOGIQUE
-gisements stratimorphes disséminés
-gisements stratimorphes massifs
-storckwerks
-shearzones
-pipes
-poches
-lentilles
222. CLASSSIFICATION MINERALOGIQUE
2221. GISEMENTS MAGMATIQUES
Directement associés aux magmas
Nickel-Cuivre natifs
-95% des réserves de cuivre natif liés aux roches volcanosédimentaires
-80% environ de porphyres cuprifères (Cu, Mo) liés aux diorites
-80% environ de porphyres cuprifères (Cu, Mo) liés aux diorites .
Coulées komatiitiques
Filons couches ultramafiques
Chromites litées et podiformes
.chromites litées
.chromites podiformes
Carbonatites (renferme 100% des réserves mondiales de niobium et de Terres rares (REE)
MGP (Métaux du Groupe Platine)
MGP litées
Fer titané
Diamant
Al-Cr-Y.
Ni-Cu + EGP (Eléments du groupe platine)
Coulées komatiitiques
Péridotites à chromites, platinoïdes, Titanomagnétites
Gabbros, Norites à Ilménite
Ségrégation magmatique à sulfures
2222. GISEMENTS PNEUMATHOLITIQUES
fluides chauds (H2O+CO2+ F+ Cl) isolés des liquides magmatiques vers la fin de la cristallisation du
magma. La Pneumatholyse aboutit à la greisenisation (quartz + muscovite).
Magnétite + Apatite
Apatite + Néphéline
Topaze + Cassitérite (SnO2) +Tourmaline (NaFe3Al6(BO3)3Si6O2F)
2223. GISEMENTS HYDROTHERMAUX
Précipitation de substances chimiques ; T° inf. à 473°C (point critique de l’eau) On distingue 3 stades :
Hypothermal (473°C-300°C),
Mésothermal (300°C-150°C),
Epithermal (150°C-90°C).
.Cuivre + pyrite
.Plomb + Argent + Zinc
.Argent + Cobalt + Nickel + Bismuth + Vanadium
.Antimoine + Mercure + Arsénic + Sélénium
.Fer + Oxydes de Mn + Carbonates de Mn + Minéraux non métalliques
et
2224. GISEMENTS PEGMATITIQUES ET FILONIENS
Au stade final de la cristallisation du magma :
Pegmatites (grands cristaux de) quartz, feldspath, mica lithinifère (Li) + Zircon (ZnO2), Monazite
(Ce,Li,Nd,Th)Po4, Cassitérite (SnO2), Emeraude (Be3( Al)2 (SiO2)8, Topaze, Saphir, Corindon, Rubis,
Apatite, Grenat ( X3 Y2 (SiO4)3 X = Mg, Ca, Fe2+ Mn2+ ; Y = Fe3
2225. GISEMENTS METAMORPHIQUES
.de métamorphisme de contact
Skarns (roche carbonatée : pyroxène, grenat, épidote, riches en minéraux pneumatholitiques :scheelite
(CaWO4), molybdénite (MoS2), chalcopyrite (CuFeS2,Ag,Au)
.de métamorphisme général
.dûs aux mobilisations palingénétiques (schistes, gneiss, granulites rutilifères).
2226. GISEMENTS STRATIMORPHES
Gisements exhalatifs (Or, Pb, Cu, Zn.
2227. GISEMENTS SEDIMENTAIRES
Gîtes détritiques.
placers (alluviaux, éluviaux)
Précipitation (chimique) dans les lacs et les mers
gîtes évaporitiques
gîtes de sels
Précipitation (chimique) dans les eaux souterraines
2228 GISEMENTS D’OXYDATION/CEMENTATION
.gisements résiduels de fer
.gisements résiduels de manganèse
.gisements de Bauxites
.gisements de nickel latéritique (Ni, Cr, Co) liés aux roches ultrabasiques ( dunites);
.chapeaux de fer -
gisements d’imprégnation
223. CLASSIFICATION GENETIQUE
2231. GISEMENTS GENERES PAR DES PROCESSUS MECANIQUES
Pour Mémoire
2232. GISEMENTS GENERES PAR DES PROCESSUS CHIMIQUES
Dans les eaux de surface
.concentration par interactions des solutions organiques
.concentration par interactions des solutions non organiques
Dans les roches
concentration sans apport extérieur (syngénétique)
.concentration par altération résiduelle près de la surface
.concentration par circulation des eaux souterraines (température inférieurs à 100°C)
.concentration par métamorphisme de contact ou général (température supérieure à 500°C)
concentration avec apport extérieur (épigénétique)
.concentration par des fluides minéralisateurs
.concentration téléthermale (BT/BP)
.concentration xénothermale (BT/P modéré)
.concentration épithermale (T/P modérées)
.concentration leptothermale (T/P moyennement élevées)
.concentration mésothermale (T/P élevées)
.concentration hypothermale (T/P très élevées)
concentration directement liées à des émanations ignées
.provenant de corps intrusifs : concentrations pyrométasomatiques
.provenant de corps effusifs : concentrations dûs aux fumerolles (T° 100-600°)
et
Dans les magmas
Ségrégation magmatique : Gisements magmatiques (SS)
Ségrégation Pegmatitique : T° sup 500° Pression très élevée).
et
EUROPE
Fe oolithique de la Loraine (France)
31123. Crétacé (145 m.a-65,5 m.a)
AMERIQUE DU NORD
Pb-Zn-Cu-Ag-Au liés aux intrusites magmatiques (Alaska, Californie, Nouveau Mexique)
3113. CENOZOÏQUE (anciennement ères Tertiaire et Quaternaire : 65,5 m.a - maintenant)
Paléogène : Paléocène, Eocène, Oligocène (65,5 ma-3,00 ma.)
Néogène : Miocène, Pliocène
Quaternaire : Pléistocène, Holocène ; (3,0 m.a - à maintenant).
AMERIQUE DU NORD
Mo-Cu (porphyres cuprifères) (Colorado USA)
Au-Ag-Bi (USA, Mexique)
AMERIQUE DU SUD
Au-Ag-Cu- (Chili)
Ag-W-Sn-Au-Pb-Zn-Bi (Potosí)
EUROPE
Cr (Grèce, Turquie), Fe (Ile d’Elbe)
32. CARTES METALLOGENIQUES.
321. Objet
-déterminer les conditions et les processus de formation des gîtes
-classifier les gîtes ;
-établir les cartes prévisionnelles d’exploration
322. Travaux
-levés géographiques, géomorphologiques ;
-levés géologiques
-levés géochimiques
-levés géophysiques
-sondages (surface et subsurface) ;
-analyses structurales (échelles méga, méso, micro)
-analyses minéralogiques (définition des paragenèses)
-analyses de l’altération hydrothermale ;
-analyses géochimiques des roches encaissantes, gangue, minerais ;
-étude des inclusions fluides (type, modification post-piégeage, micro thermométrie),
-étude des isotopes stables (processus d’équilibre, effet de cinétique, réservoirs de HOCS)
-étude des isotopes radiogéniques (recherche des sources de Sr, Pb et MGP)
-datation des :roches encaissantes, minerais ; etc.
-datation du ou des métamorphismes
-détermination de la valeur économique des gîtes.
323. Cartographie
Sur fond géologique ou géographique :
-reporter les métallotects : réseaux hydrographiques, cassures, fractures, failles, plis,
-reporter les filons, shearzones
-reporter les anomalies( géologiques, géochimiques, géophysiques) ;
-reporter les indices, prospects, gîtes, gisements ;
-tracer les limites, auréoles de dissémination des intrusions ;
-regrouper les unités de même type génétique ;
-délimiter les provinces métallogéniques
et
324. Echelles de travail
1/2000.000e 1/200.000e et 1/50.0000e.
33 PROVINCES METALLOGENIQUES D’AFRIQUE
331. Provinces aurifères
-Craton Ouest Africain Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Ghana, Niger, Sénégal
-Craton du Congo RDC (Katanga, Kivu),Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie ;
-Craton de Kalahari (Zimbabwe + Afrique du Sud, Namibie + Madagascar ;
-Craton du Congo (Angola, Gabon, Ethiopie)
–Craton du Kalahari (Afrique du Sud, Zimbabwe, Tanzanie, etc.).
332. Provinces Ferro-Manganésifères
-Dorsale de Leo : Guinée, Liberia, CI (Mockta, Bénéné, Odienné), Ghana (N’suta (Mn)
-Dorsale Réguibat : Mauritanie, Maroc, Tunisie
10
et
ANNEXES
ANNEXE 1 DEVOIR 1.
Jeudi 13/09/2018
UFHB/STRM
Master 2 Pétro
ECUE Provinces métallogéniques
DUREE 2 HEURES
1. Métallogénie qu’est-ce-que c’est ?
2. En quoi consiste le contrôle structural dans le processus de différenciation hypogénétique?
3. Donnez votre meilleure définition de province Métallogenique.
4. Quelles sont les principales étapes d’études pour définir une province métallogenique
5. Quel est l’intérêt d’une province métallogenique
Dr E.KADIO
ANNEXE 2 : Teneurs moyennes des métaux dans les roches
Eléments Teneurs ppm (g/1.000.000 t)
Aluminium 81000
Fer 41000
Manganèse 1000
Zn 89
Cr 77
Ni 61
Cu 50
Pb 13
U 2,2
Etain 1,6
Ag 0,065
Au 0,0035
Tableau : 1 Teneurs moyennes des éléments métallifères dans la croûte terrestre
et
unanimement reconnu comme le premier essai cohérent traitant de la genèse des minéraux métallifères. Il tenta
de classer les minerais en fonction de leur nature in situ ou transporté.
Il fut le premier à reconnaître que des filons pouvaient se trouver dans des fractures plus jeunes que
ANNEXE 6 La shearzone polymétallifères des Carpathes occidentales
Provient de la remobilisation des minerais métallifères hercyniens (400-245 m.a) provoquée par l’orogenèse
Plpine (112-99 m.a). L’intrusion des granitoïdes alpins dans les gisements métallifères hercyniens y a engendré
plissements, ruptures tectoniques, recristallisations et destruction des anciens remplissages filoniens ; ce qui a
qui favorisé la circulation des éléments métallifères vers les couches supérieures de l’écorce terrestre. Les
minerais régénérés forment des auréoles reconnaissables par leur composition chimique proche des formations
qui les encaissent; leurs paragenèses de sulfures, leur faible température de cristallisation, autour des gisements
hercyniens; ((PERSEIL E.), J. ILASKY et F.NOVAK).
ANNEXE 7 Les métallotects des minéralisations plombo zincifères de MELLE (2 Sèvres).
Les minéralisations sont encaissées dans le Pliensbachien formé de dolomites massives plus ou moins gréseuses.
Le gisement plombo-zincifère est localisé sous une discontinuité correspondant à la lacune du Toarcien
inférieur. Les minéralisations plombo-zincifères sont contenues dans les cavités karstiques. La mise en place des
sulfures de plomb (PbS) et de zinc (ZnS) est postérieure à la dolomitisation. La minéralisation est généralement
associée à une quartzification
ANNEXE 8 Classification morphologique
Adoptée par l’UNESCO. Elle est basée sur la forme des concentrations. Les porphyres cuprifères
(américains) sont désignés gisements d’imprégnation (européens) . Les gisements sulfurés massifs
(canadiens) sont désignés storkwerk par les européens.
Classification morphologique :
-gisements filoniens
Classification morphologique :
-gisements filoniens
ANNEXE 9 Classification génétique
Proposé par Lindgren, elle fut à l’origine de plusieurs polémiques ; par exemple les gisements de
cuivre de Zambie et les gisements aurifères de Witwatersrand longtemps classés hydrothermaux se
sont révélé des gisements sédimentaires.
ANNEXE 10 Nickel latéritique
Les protores des gisements de nickel latéritiques sont des dunites (90% olivine), des wherlites
(Olivine + clinopyroxène), des Harzburgites (Olivine + orthopyroxène) faiblement
minéralisées (0,18- 0,3% Ni
ANNEXE 11 L’exclusion cristallochimique
Est une application de la granitisation définie comme la transformation métasomatique d’une roche
par apport de K et départ de Ca.
et