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Alexandre Popier
28 janvier 2005
TABLE DES MATIÈRES 1
1 Analyse 3
1.1 Ensembles et applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Ensembles usuels de nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Dénombrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5 Nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6 Fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.7 Limite et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.8 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.9 Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.10 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.11 Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.12 Formules de Taylor, fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.13 Intégration sur un intervalle quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
1.14 Sommes et produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1.15 Equations différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
1.16 Calcul différentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
1.17 Intégrales doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
2 Algèbre 68
2.1 Groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
2.2 Anneaux, corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2.3 Espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
2.4 Espaces vectoriels de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
2.5 Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
2.6 Fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
2.7 Matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
2.8 Déterminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
2.9 Systèmes linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
2.10 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
2.11 Espaces vectoriels euclidiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
2.12 Arithmétique de Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
2.13 Arithmétique des polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
TABLE DES MATIÈRES 2
3 Géométrie 119
3.1 Géométrie du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
3.2 Géométrie de l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
3.3 Courbes planes paramétrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
3.4 Courbes en coordonnées polaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
3.5 Coniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
CHAPITRE 1. ANALYSE 3
Chapitre 1
Analyse
f ◦ g = f ◦ h ⇒ g = h.
g ◦ f = h ◦ f ⇒ g = h.
CHAPITRE 1. ANALYSE 4
Solution. Vérifier que f est bien définie et que tout élément admet un unique anté-
cédent.
Exercice
√ 1.2.3 1. Soit n ∈ N∗ tel que n ne soit le carré d’aucun entier. Montrer :
n 6∈ Q.
√ √
2. Etablir : 2 + 3 6∈ Q.
√ √ √
Solution. Poser α = 2 + 3, supposer α ∈ Q et calculer α2 . En déduire 6 est dans
Q.
Solution.
√
1. Formule de Newton et penser à (2 − 3)n .
√ n √ n √ n √
2. On a : (2
√ + 3) + (2 − 3) = 2a n ∈ Z et 0 < (2 − 3) ≤ 2 − 3 < 1, donc :
E((2 + 3)n ) = 2an − 1.
Solution.
Solution.
1. Sn,0 = n, Sn,1 = n(n + 1)/2.
2. Somme en cascade.
3. Sn,2 = n(n + 1)(2n + 1)/6 et Sn,3 = (n(n + 1))2 /4.
Exercice 1.2.10 Soit R la relation définie dans R par : xRy ⇔ xey = yex .
1. Montrer que R est une relation d’équivalence.
2. Pour tout x ∈ R, préciser le nombre d’éléments de la classe de x modulo R.
Solution.
1. Réflexivité et symétrie : ok. Pour la transitivité :
Exercice 1.2.11 Soient E un ensemble, R et S deux relations d’ordre total dans E telles
que :
∀(x,y) ∈ E 2 , (xRy ⇒ xSy).
Montrer : ∀(x,y) ∈ E ∗ , (xRy ⇔ xSy).
Solution. Supposer xRy et x et y non S-équivalents. Alors ySx, donc yRx, i.e. x = y,
absurde.
Exercice 1.2.13 Un ensemble est dit bien ordonné si toute partie non vide admet un
plus petit élément. Donner un exemple d’ensemble bien ordonné et un exemple d’ensemble
qui ne l’est pas. Montrer que bien ordonné implique totalement ordonné. La réciproque
est-elle vraie?
A + B = {c ∈ R; ∃(a,b) ∈ A × B, c = a + b} .
Solution. La première partie sur l’existence des bornes sup est immédiate. De plus
le supremum de A + B, noté γ, est plus petit que sup(A) + sup(B). Soit b ∈ B. On a
a + b ≤ γ, i.e. a ≤ γ − b, d’où sup(A) ≤ γ + b.
Solution.
1. définition de la borne sup : a − ε < x ≤ a, puis a 6∈ A pour éliminer le cas x = a.
2. Poser ε′ = a − x > 0. Il existe y ∈ A t.q. a − ε′ < y < a. Donc x < y < a. Conclure.
Exercice 1.2.20 Soit f une application croissante de [0,1] dans lui-même. On considère
l’ensemble
E = {x ∈ [0,1], f (x) ≥ x} .
CHAPITRE 1. ANALYSE 9
1.3 Dénombrement
Exercice 1.3.1 Le plan P est rapporté à R = O,~i,~j . Soit n ∈ N∗ . Soient les points
A = (n,0) et B = (n,0). Déterminer le nombre de points du plan à coordonnées entières
situés à l’intérieur du triangle de sommets 0,A,B (frontière comprise). De même l’espace
E est rapporté à R = O,~i,~j,~k . Soient n ∈ N∗ , A = (n,0,0), B = (0,n,0) et C = (0,0,n).
Quel est le nombre de points à coordonnées entières situés à l’intérieur du tétraèdre 0ABC
(frontière comprise)?
Solution. On cherche le cardinal de l’ens. En des couples (x,y) ∈ N2 tels que x+y ≤ n.
Soit Fk l’ens. des (x,y) ∈ En tels que x = k. Alors
n
X n
X n
X (n + 1)(n + 2)
card(En ) = card(Fk ) = (n + 1 − k) = k+1= .
k=0 k=0 k=0
2
3
Soit Gn l’ens. des triplets (x,y,z) ∈ N tels que x + y + z ≤ n et Hk l’ens. des triplets
(x,y,z) ∈ Gn t.q. z = k. On a Hk = En−k , donc
n
X n+1
(k + 1)(k + 2) 1X
card(Gn ) = = k(k + 1)
k=0
2 2 k=1
1 (n + 1)(n + 2)(2n + 3) (n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2)(n + 3)
= + = .
2 6 2 6
Exercice 1.3.2 Soit n ∈ N∗ et p ∈ N∗ . On rappelle que p est un diviseur de n s’il existe
q ∈ N∗ tel que pq = n. On note d(n) le nombre de diviseurs de n. En dénombrant de deux
façons le cardinal de E = {(p,q) ∈ N∗ × N∗ ,pq ≤ n}, montrer que :
Xn Xn n
d(i) = E .
i=1 k=1
k
Exercice 1.3.4 Montrer que
n
X
n
Ca+b = Cak Cbn−k .
k=0
puis dériver
n
X
n−1
n(1 + x) = kCnk xk−1 .
k=0
et prendre x = 1 et x = −1. Premier et dernier calculs. Redériver : deuxième. Puis
sommer : le troisième.
CHAPITRE 1. ANALYSE 12
Exercice 1.3.6 Soit E = {1, . . . ,n}. Combien y a-t-il de k-uplets (A1 , . . . ,An ) de parties
de E telles que |A1 ∩ . . . ∩ An | = p et |A1 ∪ . . . ∪ An | = q ?
Solution. Supposons d’abord q = n. On choisit les p éléments qui sont dans tous les
Ai (Cqp choix). Il reste q − p éléments x1 , . . . ,xq−p , chacun devant être dans au moins un
des Ai , et dans au plus k − 1 : notons Pj = {i|xj ∈ Aj }. C’est une partie de {1, . . . ,k}
non vide et distincte de {1, . . . ,k} : il y a 2k − 2 telles parties, ce qui donne (2k − 2)q−p
choix pour les Pj . Dans le cas général, on doit en plus choisir les q éléments parmi n qui
composent la réunion des Ai . On a donc en tout
possibilités.
Exercice 1.3.7 On considère une puce qui se déplace dans un rectangle m × n, qui part
du coin inférieur gauche et va dans le coin supérieur droit, en se déplaçant à chaque pas
d’une case vers le haut ou vers la droite. Combien de chemins peut-elle suivre pour arriver
à son but?
chemins.
Exercice 1.3.8 Calculer le nombre de fonctions f de {1, . . . ,k} dans {1, . . . ,n} telles
que :
1. f injective;
2. f strictement croissante;
3. f croissante;
4. f telle que f (i + 1) > f (i) + 1 pour tout i;
5. f strictement croissante telle que f (i) est de la parité de i, ∀i.
Solution.
1. f injective : on a n choix pour f (1), n − 1 pour f (2), ... Le nombre de fonctions vaut
donc
n!
n(n − 1) . . . (n − k + 1) = .
(n − k)!
2. f strictement croissante : on choisit k éléments parmi n, qui seont les f (i), l’ordre
étant imposé par la croissance stricte de f . Il y a donc Cnk possibiblités.
CHAPITRE 1. ANALYSE 13
Snk = C[kn+k ] .
2
Remarquons que dans les trois derniers cas, il y a une interprétation combinatoire
possible en considérant le graphe de f et en reliant les propriétés de f aux trajets
possibles de la puce de l’exercice précédent sur ce graphe.
1.4 Suites
Exercice 1.4.1 Montrer que les suites suivantes :
2 1 1 un + vn
u0 = 1, v0 = 2, = + , vn+1 =
un+1 un vn 2
sont à valeurs dans Q, convergent et vers la même limite et déterminer leur limite.
Solution. Vérifier d’abord que ces deux suites sont bien définies, i.e. à valeurs dans
R∗+ . v croît et u décroît et v ≤ u. Donc v croissante majorée donc converge vers l′
et u décroissante minorée converge vers l. De plus l′ = (l + l′ )/2, i.e. l = l′ . Ensuite
un+1 vn+1 = un vn .
Exercice 1.4.2 Soient les deux suites suivantes :
Xn
1 1
un = , vn = un + .
k=0
k! n!
∀x ∈ R+ , 1 + x ≤ ex .
Exercice 1.4.7 Soit u = (un ) une suite à termes dans R+ et v = (vn ) définie par
un
vn = ;
1 + u2n
on suppose que la suite u est bornée et que la suite v tend vers 0. Montrer que u tend vers
0.
2
p Solution. Deux méthodes. Soit un = vn (1+un ), soit pour n assez grand un = 2vn /(1+
1 − 4vn2 ).
P
Exercice 1.4.8 Montrer que la suite u = (un )n≥1 définie par un = nk=1 k12 converge.
CHAPITRE 1. ANALYSE 15
Exercice 1.4.9 Soit u = (un ) une suite à valeurs réelles positives telle que un+p ≤ un +up
pour tout n,p dans N. Notant α = inf {un /n, n ∈ N∗ }, montrer que α est la limite de u.
Exercice 1.4.10 Soit u = (un ) une suite réelle non majorée. Montrer que l’on peut définir
une suite d’entiers (φn ) par φ0 = 0 et
Endéduire qu’il existe une suite extraite de u qui diverge vers +∞.
Solution.
√
1. un = ln(n) ou un = n.
2. u2n = 1/(n + 1) et u2n+1 = 2/(n + 1) : u = (un ) converge vers 0 et pourtant elle
n’est pas décroissante.
3. u2n = n et u2n+1 = n − 1.
Solution.
1. on majore : |un | ≤ √1 ;
n−1
CHAPITRE 1. ANALYSE 16
2. limite = 1;
3. prendre le logarithme, limite
Q = 0;
p−1 1 1
4. limite = 0 : écrire un ≤ k=0 1−k/n × n−p
;
1. Montrer que l’équation fn (x) = 0 a une unique solution dans [0,1], notée xn .
2. Montrer que la suite (xn )n∈N∗ est monotone. On pourra calculer le signe de fn+1 (xn ).
En déduire qu’elle converge. On note l la limite.
3. Montrer que : ∀n ≥ 2, xn ≤ 1/2.
4. En déduire les limites des suites (xnn ) et (nxnn ).
5. Simplifier l’expression de fn (x) pour x ∈ [0,1[ et en déduire la valeur de l.
Solution.
1. fn est une bijection de [0,1] sur [−1, n(n+1)
2
− 1].
2. fn+1 (xn ) ≥ 0.
3. fn (0,5) ≥ 0 pour n ≥ 2.
4. Ces deux limites valent 0.
P
5. Dériver nk=0 xk . On en déduit
√ : nxn+2
n − (n + 1)xn+1
n + xn = (xn − 1)2 . Ainsi l vérifie
l = (l − 1)2 , d’où l = (3 − 5)/2.
Exercice 1.4.14 1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ l’équation x+ln x = n a une unique
solution dans R∗+ , notée xn .
√
2. Montrer que l’on a à partir d’un certain rang : xn ≥ n.
√
Solution. f (x) = x + ln x est une bijection de R∗+ sur R. Vérifier que f ( n) ≤ n.
π
Exercice 1.4.15 1. Démontrer que sin 18 est l’unique solution dans [0, 13 ] de l’équation
4 1
x = x3 + .
3 6
2. On considère la suite (un )n définie par u0 = 0 et
4 1
∀n ∈ N, un+1 = u3n + .
3 6
π
Démontrer que (un )n∈N converge vers sin 18 .
Solution.
1. f (x) = x a une unique solution dans [0, 13 ].
CHAPITRE 1. ANALYSE 17
Et
n 1
tan θn = ∼
n2 −1 n
d’où
θn ∼ 1/n.
Exercice 1.4.17 Soit z = x + iy un complexe donné. Démontrer que :
z n
lim 1 + = ez .
n→+∞ n
Solution. Poser
z
1+ = rn eiθn
n
et
x 1
rn = 1 + + ◦
n n
y
tan θn = .
n+x
Exercice 1.4.18 1. Soit a ∈ R∗+ . Etudier la convergence de la suite (un ) définie par
u0 > 0 et pour tout n ∈ N
1 a
un+1 = un + .
2 un
2. On pose √
un − a
vn = √ .
un + a
Calculer vn+1 en fonction de vn , puis de n et v0 .
√ √ n
Montrer que si u0 > a, |un − a| < v02 × 2u0 .
CHAPITRE 1. ANALYSE 18
Solution.
√
1. A partir du rang 1, la suite
√ est décroissante et minorée par a. Elle converge et sa
limite ne peut être que a.
2. vn+1 = vn2 .
Exercice 1.4.19 Soit un une suite à valeurs réelles positives telle que un+p ≤ un + up
pour n,p ≥ 0. Montrer que
un un
lim = inf .
n→+∞ n n∈N n
Donc
ε
|un+p | ≤ + |α|p |un |,
1 − |α|
et prendre p assez grand.
Exercice 1.4.22 Pour quels u0 ∈ C la suite vérifiant :
1 + un
∀n ∈ N, un+1 = ,
1 − un
est-elle définie? Montrer qu’alors elle est périodique.
CHAPITRE 1. ANALYSE 19
Exercice 1.4.25 Soient (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ deux suites complexes convergentes de limite
respective u et v. Eudier la suite définie par :
n
1X
wn = uk vn+1−k .
n k=0
Solution.
1. mettre sous forme trigonométrique.
2. identifier partie réelle et imaginaire. penser au module.
3. chercher z 2 puis z.
4. appliquer formule.
5. chercher z 2 puis z.
√
Exercice 1.5.2 Résoudre dans C ez = 3 + 3i.
√
Solution. ln(2 3) + iπ/3 + 2ikπ, pour k ∈ Z.
|z + z ′ | = |z| + |z ′ | ⇔ z = 0 ou ∃λ ∈ R+ , z ′ = λz.
(z + i)n = (z − i)n .
Solution. L’ensemble des solutions est cotan kπ
n
, k = 1, . . . ,n − 1 .
Solution. Vérifier que f est bien définie et que tout élément admet un unique anté-
cédent.
Exercice 1.5.9 Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z tels que les points j, z et
jz soient alignés.
Solution. Montrer d’abord que ces points sont alignés si et seulement si l’argument
z−jz
de z−j
est nul.
Solution.
CHAPITRE 1. ANALYSE 21
Exercice 1.5.11 Soit (zn ) une suite complexe définie par z0 = a où a ∈ C \ iR et par :
1 1
∀n ∈ N, zn+1 = zn + .
2 zn
Solution.
1. On montre par récurrence que pour tout n, zn est bien défini et zn ∈ C \ iR.
2. On montre zn 6= 1, puis un+1 = u2n .
3. On montre que (un ) converge ssi Re(a) > 0, puis que (zn ) converge vers le signe de
Re(a).
Exercice 1.5.13 Soient z ∈ C \ {−1,0,1}, A,A′ ,M,M ′ ,P les points d’affixe respectives
−→ −−→
1, − 1,z,1/z, 12 z + z1 . Montrer que la droite (M M ′ ) est bissectrice de l’angle (P A,P A′ ).
CHAPITRE 1. ANALYSE 22
Exercice 1.5.14 Soient A,B,C trois points du plan affine euclidien, d’affixes respectives
a, b, c.
1. Montrer que le triangle ABC est équilatéral direct si et seulement si : a+jb+j 2 c = 0.
2. En déduire que le triangle ABC est équilatéral si et seulement si : a2 + b2 + c2 −
(ab + ac + bc) = 0.
Solution.
1. ABC équilatéral ssi A se déduit de C par rotation de centre B, d’angle π/3, i.e.
a − b = eiπ/3 (c − b). Or eiπ/3 = −j 2 .
2. ABC est équilatéral ssi équil. direct ou indirect ssi a+jb+j 2 c = 0 ou a+jc+j 2 b = 0.
Pour terminer, faire le produit.
Exercice 1.5.15 Soit ABC un triangle du plan affine euclidien. On construit à l’exté-
rieur de ce triangle, les trois triangles équilatéraux de bases AB, BC, CA. Montrer que les
centres de gravité de ces trois triangles forment un triangle équilatéral. On pourra utiliser
que ABC est équilatéral direct si et seulement si a + jb + j 2 c = 0.
Solution. Supposons par exemple ABC direct. Notons A′ , B ′ , C ′ les sommets exté-
rieurs, G, H, K les centres de gravité. A′ CB équil. direct, donc a′ + jc + j 2 b = 0. Puis
3g = a′ + b + c, d’où g. De même pour h et k. Puis calculer 3(g + jh + j 2 k) et vérifier que
c’est nul.
Solution. 23 .
√ √
Exercice 1.6.2 Résoudre l’équation (x ∈ R+ ) : ( x)x = x x .
Solution. {0,1,4}.
Solution. 0.
x
Exercice 1.6.5 (*) Soit f la fonction définie sur R∗ par f (x) = exe−1 .
1. Etudier les variations de la fonction f .
2. Montrer que cette fonction admet une fonction réciproque f −1 .
3. Expliciter la fonction f −1 .
x
Solution. f −1 (x) = ln x−1 pour x > 1.
5
Exercice 1.6.6 Ecrire E = arcsin 13 + arcsin 53 sous forme d’un seul arc sinus.
Solution. arcsin 56
65
: vérifier que E est dans l’intervalle [0,π/2], donc E = arcsin sin E,
et calculer sin E.
Exercice 1.6.8 Domaine de définition des fonctions suivantes, puis simplifier leurs ex-
pressions :
1. arccos(x) + arccos(−x);
2. cos (3 arctan x);
3. cos2 arctan
2
x
;
q
1−cos x
4. arctan 1+cos x
.
Solution.
1. Domaine [−1,1], constante égale à π : prendre le cos de la fonction et utiliser
√
sin arccos = 1 − x2 .
2
2. Domaine R, (√1−3x
1+x2 )3
: utiliser cos(3x) = cos3 x − 3 cos x sin2 x, cos arctan x = √ 1
1+x2
x
et sin arctan x = √1+x 2. .
sin α
Solution. √5−4 cos α
: étudier arccos x + arccos(2x) sur l’intervalle [−1/2,1/2]; si α ∈
R\[π/3,2π/3], pas de solution, sinon prendre le cos, trouver une équation du second degré
et discuter le signe suivant que α soit plus grand ou plus petit que π.
Exercice 1.6.11 (**) Etude et représentation graphique de
r
1 − sin x
f : x 7→ arctan .
1 + sin x
Solution. On réduirera l’intervalle d’étude à ] − π/2,π/2[ (période plus symétrie / à
x = π/2). Simplification : f (x) = π/4 − x/2 avec sin x = cos(π/2 − x) et 1 − cos x =
2 sin2 (x).
Exercice 1.6.12 (**) Etude et représentation graphique de
f : x 7→ arccos 4x3 − 3x .
Solution. Domaine de définition [−1; 1]. f (−x) = π − f (x) : sym / point (0,π/2).
Si x ∈ [0; 1], θ = arccos x, f (x) = arccos(cos 3θ). Si 0 ≤ θ ≤ π/3, f(x) = 3θ et si
1
π/3 ≤ θ ≤ π/2, f (x) = 2π − 3θ . f est dérivable en tout point de [0,1] \ 2 .
Exercice 1.6.13 1. Montrer : ∀x ∈ R∗ , tanh x = tanh2 2x − tanh
1
x
.
Pn k k
2. En déduire la valeur de k=0 2 tanh(2 x), pour n ∈ N.
Exercice 1.6.14 Exercice un peu plus long...
Q
1. Pour (n,x) ∈ N∗ × R∗+ , calculer Pn (x) = nk=1 cosh 2xk , et en déduire limn→+∞ Pn (x).
2. Pour (n,x,y) ∈ N∗ × R+ × R+ tel que x 6= y, calculer
1 Y y
n
x
Qn (x,y) = n cosh k + cosh k ,
2 k=1 2 2
et n ≤ x/η + 1.
Exercice 1.6.20 Soit f : R → R continue telle qu’il existe (α,β) ∈ R2 tel que :
lim f = α, lim f = β.
−∞ +∞
Exercice
1.7.3 Soit f : R∗+ → R+ croissante et positive sur R∗+ et telle que la suite
f (n)
n
converge. Soit l = limn f (n)
n
. Montrer que
f (x)
lim = l.
x→+∞ x
x6
x2 − ≤ Arctan(x2 ) ≤ x2 .
3
3. Montrer que
Arctan(x2 )
lim = 1.
x→0 x2
Exercice 1.7.5 Etudier la courbe paramétrée suivante :
t
x(t) = t+2
t 7→ 2 +1
y(t) = tt2 −4
On déterminera en particulier avec soin les limites de x, y, y/x aux bornes du domaine
d’étude. Tracer le graphe de cette courbe.
Exercice 1.7.6 Soient a ∈ R, f : [a, + ∞[→ R une application croissante telle que
lim f (x) = b,
x→+∞
f (x) − f (a)
g(x) = .
x−a
On suppose g croissante. Montrer que f est constante.
Exercice 1.7.7 Trouver toutes les fonctions f :]0, + ∞[→]0, + ∞[ vérifiant : pour tout
(x,y) ∈]0, + ∞[2 , f (xf (y)) = yf (x), et la limite de f , quand x tend vers 0, vaut 0.
Solution. Soit f une telle fonction et t tel que f (t) = t. On montre par récurrence
f (t ) = tn . Si t > 1, tn → +∞, donc f (tn ) → +∞ : impossible. Si t < 1, f (1) = f (tn /tn ) =
n
f (f (tn )/tn ) = tn f (1/tn ), puis faire tendre n vers l’infini. Donc nécessairement t = 1. Soit
x > 0. f (xf (x)) = xf (x). Donc t = xf (x) est un point fixe, donc vaut 1, i.e. f (x) = 1/x.
Réciproque.
Exercice 1.7.8 Soit f : R → R continue en 0 et telle que f (2x) = f (x). Que peut-on
dire de f ?
Solution. Si x = p/q, pour n ≥ 2|q|, n!πx est dans 2πZ. Donc (cos(n!πx))2m = 1. Si
x n’est pas rationnel, pour tout n, | cos(n!πx)| < 1.
Exercice 1.7.15 Une fonction qui vérifie la propriété des valeurs intermédiaires (i.e. si
f (a) < y < f (b) il existe x strictement compris entre a et b tel que y = f (x)) est-elle
continue?
Solution. Utiliser f (x) − xn . Puis par l’absurde. Enfin (an ) est croissante. Donc elle
converge vers l. Si l < 1, on a f (an ) = ann pour tout n, d’où f (l) = 0, impossible car f
décroissante.
Exercice 1.7.17 Théorème du point fixe sur un segment. Soit f : [a,b] → R continue
(a < b) telle que f ([a,b]) ⊂ [a,b].
1. Montrer qu’il existe α ∈ [a,b] tel que f (α) = α.
2. On suppose de plus que f vérifie sur [a,b] avec k < 1 :
(a) Montrer que f admet un unique point fixe sur [a,b], noté α.
(b) Montrer que pour tout λ ∈ [a,b] la suite (un ) définie par u0 = λ et un+1 = f (un ),
vérifie :
∀n ∈ N, |un − α| ≤ k n (b − a)
et qu’elle converge vers α.
Exercice 1.7.18 Soit f : [0,1] → R continue telle que f (0) = f (1). Montrer qu’il existe
x ∈ [0,1/2] tel que f (x + 1/2) = f (x). Plus généralement pour tout p ∈ N tel que p ≥ 2,
montrer qu’il existe αp ∈ [0,1 − p1 ] tel que f (αp + p1 ) = f (αp ).
Solution. Soit p ∈ N∗ . Sur [0; 1 − 1/p], g(x) = f (x + 1/p) − f (x). On a f (1) − f (0) =
g(1 − 1/p) + . . . + g(1/p) + g(0). Si g(x) > 0 sur [0,1 − 1/p], f (1) − f (0) > 0, impossible.
Donc il existe αp t.q. g(αp ) ≤ 0. De même il existe βp t.q. g(βp ) ≥ 0. Puis TVI sur [αp ,βp ]
ou [βp ,αp ].
Montrer que f admet, sur R, une borne inférieure et que celle-ci est atteinte.
1.8 Dérivabilité
Exercice 1.8.1 Continuité, dérivabilité, calcul des dérivées des fonctions :
1. r
e2x − 2
f (x) = ;
e4x + 1
2.
axn + b
f (x) = n
cx + d
avec n ∈ N et (c,d) 6= (0,0);
3.
f (x) = ln [ln(ln x)] .
Exercice 1.8.2 Quelles sont les fonctions f : R → R telles qu’il existe K ≥ 0 et α > 1
vérifiant : ∀(x,y) ∈ R2 , |f (x) − f (y)| ≤ K|x − y|α ?
Exercice 1.8.3 Soit f : I → R, soit x0 ∈ I non extrémité de I. Montrer que si f est
dérivable à droite et à gauche en x0 , la fonction φ : h 7→ f (x0 +h)−f
2h
(x0 −h)
a une limite finie
en 0. Que dire de la réciproque?
Solution. Rappelons que :
f (x0 + h) − f (x0 )
lim− = fg′ (x0 )
h→0 h
f (x0 + h) − f (x0 )
lim+ = fd′ (x0 )
h→0 h
Donc
1 ′
lim φ(h) = fg (x0 ) + fd′ (x0 ) .
h→0 2
p
Elle est fausse. Prendre f (x) = |x|. φ(h) tend vers 0 en 0. Autre exemple : f (x) =
x sin(1/x) si x 6= 0 et f (0) = 0.
CHAPITRE 1. ANALYSE 31
f (2x) − f (x)
lim = 0.
x→0 x
1. Vérifier que pour tout x ∈ R∗ et tout n ∈ N∗ ,
n
f (x) X 1 f ( 2k−1 x
) − f ( 2xk ) f ( 2xn )
= x + .
x k=1
2k 2k
x
Solution.
1. f x2 + 3 = f ((f ◦ f )(x)) = (f ◦ f )(f (x)) = f (x)
2
+ 3.
2. on dérive. f (φ(x)) = f (x), d’où f (φ (x)) = f (x) avec φ[n] = φ ◦ . . . ◦ φ n fois. A
′ ′ ′ [n] ′
x
3. ∀x ∈] − 1, + ∞[, x+1
≤ ln(1 + x) ≤ x.
Exercice 1.8.7 Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b. Montrer que l’application f :]0; +∞[→
R, définie par
x 1
a + bx x
f (x) =
2
est strictement croissante.
lim f ′ (un ) = 0.
n→+∞
Solution. Soit n ∈ N. Supposons que, sur [n, + ∞[, on ait |f ′ (x)| ≥ 1/n. f ′ continue
reste de signe constant, par exemple positif. Mais alors pour x ≥ n, f (x)−f (n) ≥ (x−n)/n
et en faisant tendre x vers +∞, on obtient
lim f = +∞
+∞
ce qui contredit les hypothèses. Il existe x ≥ n tel que |f ′ (x)| < 1/n.
Exercice 1.8.9 (Théorème de Darboux) Montrer que la dérivée d’une fonction réelle
vérifie toujours le théorème de la valeur intermédiaire.
g(x) − g(c)
g ′ (c) = lim ≥ 0.
x→c,x>c x−c
Et g ′ (c) ≤ 0.
Autre méthode : on définit φ, ψ sur ]x,y[ par
on a [f ′ (x),f ′ (y)] ⊂ φ([x,y]) ∪ ψ([x,y]). λ est donc dans un des deux intervalles. Par
exemple, par continuité il existe y ≥ d ≥ x tel que λ = φ(d). Puis utiliser l’égalité des
accroissements finis.
CHAPITRE 1. ANALYSE 33
Solution.
x3 x5
Arctanx = x − + + ◦(x5 )
3 5
x + ax3
2
= x + (a − b)x3 + (b2 − ab)x5 + ◦(x5 )
1 + bx
Soit a = 4/15 et b = 3/5.
Solution.
1. t = x − 1 et tan π(1+t)
2
= cotan(πt/2) ∼ 2/(πt).
(a) ln 4 + x/2 + (3/8)x2 − (1/8)x3 + ◦(x3 ).
(b) ln f (x) = −(1/2) − (1/60)x2 + ◦(x3 ) et prendre l’exponentielle.
(c) dériver f ′ (x) = −2/(1 + 4x2 ) = −2 + 8x2 − 32x4 + ◦(x4 ) et intégrer.
(d) u(x) = (shx − sin x)2 ∼ x6 /9 et v(x) = (tan x − thx)3 ∼ (8/27)x9 , faire le
produit et utiliser l’imparité de la fonction uv.
1 ln n 2 ln n
< yn <
2 n n
pour n assez grand. Alors ln yn ∼ − ln n, −nyn ∼ n ln(1 − yn ) = ln yy ∼ − ln n.
CHAPITRE 1. ANALYSE 36
Solution.
1. f (x) = 1 − x/2 − x3 /12 + ◦(x3 ) : f dérivable en 0 et traverse sa tangente;
2. en 0, f (x) = 1/2 − x/12 + x2 /24 + ◦(x2 ) : f dérivable en 0 et reste au dessus de sa
tangente; en 1, lim f = 1 en −1 et en regardant le taux d’accroissement de f en -1,
on montre que f n’est pas dérivable en -1.
1.10 Intégration
Exercice 1.10.1 (Inégalité de Jensen) 1. Montrer que pour tout x ∈]0, + ∞[
x
ln x = inf + ln(a) − 1 .
a∈]0,+∞[ a
R1
2. Soient f,g : [0,1] → R continues telles que : f ≥ 0 et g > 0, 0 f = 1. En utilisant
la question précédente, montrer que :
Z 1 Z 1
f (x) ln(g(x))dx ≤ ln f (x)g(x)dx .
0 0
Exercice 1.10.2 Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a,b] → R continue. Montrer :
Z b Z b
f = |f | ⇐⇒ (f ≥ 0 ou f ≤ 0) .
a a
Exercice 1.10.3 Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a,b] → R continue positive.
Montrer : Z b 1/n
n
lim (f (x)) dx = sup f (x).
n→+∞ a x∈[a,b]
R 1/n
∗ b n
Pour n ∈ N , un ≤ a
M dx = M (b − a)1/n . Soit ε > 0. Il existe x0 t.q. f (x0 ) = M .
Il existe η > 0 t.q.
f (1)
In ∼
n
en supposant d’abord f de classe C 1 puis seulement continue sur [0,1].
2. On suppose ici f (1) = 0, f de classe C 1 et f ′ (1) 6= 0. Donner un équivalent de In .
Solution. Dans le cas C 1 on fait une intégration par parties puis on considère le
supremum de f ′ . Dans le cas continu, sur un voisinage de 1, f (1) − ε ≤ f (t) ≤ f (1) + ε,
d’où : Z Z
1−α 1
n
In = t f (t)dt + tn f (t)dt
0 1−α
Solution.
1. Le supremum de la dérivée seconde de l’exponentielle sur [−|u|,|u|] est e|u| , puis
intégrer deux fois.
2. Utiliser question précédente avec u = −ht2 .
3. Conclure.
et une primitive de 1/(t ln t) est ln(ln t). On montre φ tend vers ln 2 en 1. Et la dérivée
vaut 1.
Exercice 1.10.8 Soit f une fonction continue sur [a,b] telle que :
∀x ∈ [a,b], f (a + b − x) = f (x).
1. Calculer Z b
J= xf (x)dx
a
en fonction de Z b
I= f (x)dx.
a
Solution.
1. J = (a + b)I − J
2. Séparer sur les intervalles [0,π] et [π,2π] : J2 = −π 2 /2.
1. Montrer que la suite (In ) est convergente. On pourra utiliser le changement de va-
riable de t = ln x.
2. Etablir une formule de récurrence liant In et In−1 .
3. Trouver un équivalent de In quand n tend vers +∞.
Solution.
1. Poser t = ln x. Alors 1/(n + 1) ≤ In ≤ e/(n + 1).
2. In = e − nIn−1 .
3. In ∼ e/n.
Exercice 1.10.10 Soit f une fonction dérivable strictement croissante sur [0,a] telle que
f (0) = 0. Soit g la fonction réciproque de f sur [0,f (a)].
1. On pose :
Z x Z f (x)
F (x) = f (t)dt + g(t)dt.
0 0
′
Montrer que F est dérivable, calculer F (x) et en déduire F (x).
2. Soit u et v deux réels tels que :
0≤u≤a
0 ≤ v ≤ f (a)
Montrer que : Z Z
u v
uv ≤ f (t)dt + g(t)dt.
0 0
Solution.
1. F ′ (x) = f (x) + xf ′ (x), F (x) = xf (x).
2. Si v > f (u) Z Z Z
u v v
f (t)dt + g(t)dt = uf (u) + g(t)dt
0 0 f (u)
Rv
et comme g est croissante, f (u)
g(t)dt ≥ (v − f (u))u.
CHAPITRE 1. ANALYSE 41
On pourra introduire x ∈]0,a[, couper l’intégrale en deux puis faire une intégration par
parties dans le second morceau en ajoutant if ′ (t) au numérateur et au dénominateur.
En déduire que si g : [b,c] → R est de classe C 2 avec g ′′ (t) ≥ λ, alors
Z c √
4 2
ig(t)
e dt ≤ √ .
λ
b
√ √
Solution. Si 0 ≤ a < 2√λ2 le résultat est clair. Donc on suppose a ≥ 2√ 2
. Si x > 0,
Rx λ
f ′ (x) = f ′ (x) − f ′ (0) = 0 f ′′ (t)dt ≥ λx.
Z a Z x Z a Z x
a Z a ′′
if (t) if (t) if ′ (t)eif (t) eif (t)
if (t) f (t)eif (t)
e dt = e dt + edt =dt + + dt
0 0 x if ′ (t)0 if ′ (t) x x if ′ (t)2
Z a Z a ′′ a
1 1 f 1 1 1 2 2
eif (t)
dt ≤ x+ ′ + ′ + = x+ ′ + ′ + − ′ = x+ ′ ≤ x+
f (a) f (x) x f ′ f (a) f (x) f x f (x) λx
0
q
Choisir x pour minimiser l’expression précédente : x = λ2 (qui est bien dans [0,a]). Pour
a < 0, on obtient le résultat en appliquant ce qui précède à g(t) = f (−t).
On prolonge g sur [c, + ∞[ par un polynôme de degré 2 tel que le raccord soit C 2 . Ce
polynôme est de dérivée seconde constante égale à g ′′ (c) ≥ λ. On prolonge de même g à
] − ∞,b] et on obtient une fonction C 2 avec g ′′ (t) ≥ λ. Pour t ≥ 0, g ′ (t) ≥ g ′ (0) + λt donc
g ′ tend vers +∞ en +∞ et pour t ≤ 0, g ′ (t) ≤ g ′ (0) + λt. g ′ est strictement croissante et
donc c’est une bijection de R sur R qui s’annule en un unique point α. g est une fonction
de R dans R avec g ′′ ≥ λ et g ′ (α) = 0. Ce qui précède donne :
Z c √ Z α √
2 2 2 2
e dt ≤ √
ig(t)
et e dt ≤ √
ig(t)
λ λ
α b
Solution.
• D = R. Utiliser une primitive de x2 e(1+i)x de la forme (ax2 + bx + c)e(1+i)x
Z
1 2 1 2
x e sinxdx = − (x − 2x + 1) cos x + (x − 1) sin x ex + C
2 x
2 2
• D = R∗+ . Multiplier par la partie conjuguée :
√
x+1 1
f (x) = −√
x x
√
pour la première, chgt de var y = x + 1
Z √
1 √ x+1−1 √
√ √ dx = 2 1 + x + ln √ −2 x+C
x( x + 1 + x) x+1+1
avec a et b réels.
CHAPITRE 1. ANALYSE 44
1 − cos(x)
(1/2) ln | |
1 + cos(x)
π
On donne I1 (x) = 2x .
1. Calculer I2 (x) (on distinguera le cas 0 < x < 1 où l’on pourra poser a = √ 1 du
1−x2
cas x ≥ 1).
CHAPITRE 1. ANALYSE 45
En déduire que : Z
1
1 ′
inf |f (t) − f (t)|dt = .
f ∈F 0 e
CHAPITRE 1. ANALYSE 46
Solution.
1. (a) Etude de fonctions.
(b)
Z 1 Z 1/n
′
1/n
|fn (t) − fn (t)|dt = 2n(1 − nx)ex−1 = 2n (n + 1 − nx)ex−1 0
0 0
2n
= (ne1/n − (n + 1))
e
2n 1 1
= (n + 1 + + o( ) − n − 1)
e 2n n
2. Une primitive de g(u)e−u est e−u f (u). On a
Z 1 Z 1
′ −u
f (1) = 1 = e (f (u) − f (u))e du ≤ e |f (u) − f ′ (u)|e−u du
0 0
Z 1
≤ e |f (u) − f ′ (u)|du.
0
x2
|f (x) − f (0) − xf ′ (0)| ≤ M2
2
où M2 est le sup de f ′′ . En particulier si k ≤ n
k2 k2 ′ k4 1
|f ( 3
) − f (0) − 3
f (0)| ≤ M 2 6
≤ M2 2
n n 2n 2n
Reste à sommer : n
M2 f ′ (0) X 2 M2
− ≤ un − nf (0) − 3 k ≤
2n n k=1 2n
P
Si f (0) 6= 0, un diverge. Car nk=1 k 2 ≤ n3 . Si f (0) = 0, utiliser
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
k=1
6
et n
1 X 2 1
3
k →
n k=1 3
Pour vn , prendre le log et utiliser ce qui précède.
Exercice 1.12.2 Soit f : R → R de classe C 2 et telle que f et f ′′ soient bornées sur R.
1. Montrer en utilisant l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée aux points x + t et x
puis x − t et x que l’on a :
1 t
∀ x ∈ R, ∀ t ∈ R∗+ , |f ′ (x)| ≤ M0 + M2 ,
t 2
avec M0 = supR |f | et M2 = supR |f ′′ |.
′
2. En déduire que f√ est aussi bornée sur R et qu’en posant M1 = supR |f ′ | on a
l’inégalité : M1 = 2M0 M2 .
Solution. Soit x ∈ R.
(y − x)2
∀y ∈ R, |f (y) − f (x) − (y − x)f ′ (x)| ≤ M2
2
Puis prendre y = x + t et y = x − t avec t > 0. Ensuite
M2 t2 M2 t2
|[f (x − t) − f (x) + tf ′ (x)] − [f (x + t) − f (x) − tf ′ (x)]| ≤ +
2 2
d’où
Fonctions convexes
Solution. Convexité de φ:
n−1
! n−1
1 X i 1X i
φ f ≤ φ◦f
n i=0 n n i=0 n
Somme de Riemann...
Exercice 1.12.5 Soient p,q > 1 tels que 1/p + 1/q = 1. Pour x,y ∈ R+ , montrer que
xp y q
xy ≤ + .
p q
En déduire que pour deux fonctions continues positives,
Z Z 1/p Z 1/q
p
fg ≤ f gq .
Solution.
1. Un exemple tq inf(f,g) non convexe : I = [0,1], f (x) = x et g(x) = 1 − x.
2. Comme f est convexe, f est continue sur ]0,1[ admet des limites en 0+ et 1− .
L’application f˜ obtenue en complétant f par continuité en 0 et 1, est minorée et
f˜ ≤ f . Et il existe m1 ≤ f et m2 ≤ g. Prendre h = m = inf(m1 ,m2 ).
3. fn (x) = −n(n + 1)x + 1 pour x ∈ [0; 1/n] et fn (x) = n(n + 1)x − (2n + 1) si
x ∈ [1/n; 1].
e−t
t→
n+t
est intégrable sur [0, + ∞[.
2. On pose alors Z +∞
e−t
In = dt.
0 n+t
Calculer la limite de la suite (In )n∈N∗ .
1. Montrer que :
2 Z x 2
eix − 1 1 eit − 1
f (x) = + dt
2ix 2i 0 t2
et en déduire que f a une limite en +∞, notée λ (λ ∈ C).
2. On pose g(x) = λ − f (x). Montrer que pour x > 0 on a :
Z +∞ 2 2
1 eit eix
g(x) = dt − .
2i x t2 2ix
lim f (x) = l,
x→+∞
avec l ∈ R̄.
(a) Que peut-on dire de l si f est intégrable sur R+ ?
(b) Si l = 0, peut-on affirmer que f est intégrable sur R+ ?
2. On veut montrer qu’il existe des fonctions continues positives intégrables sur R+ ,
tout en étant non bornées sur R+ . Soit f définie ainsi :
pour tout n ∈ N∗ , f (n) = n, f (n − n21n ) = f (n + n21n ) = 0, f est affine sur [n − n21n ,n]
et sur [n,n + n21n ]; S
f est nulle sur R+ \ n∈N∗ [n − n21n ,n + n21n ]. Montrer que f vérifie les hypothèses
voulues.
a-t-on nécessairement Sn → f ?
Solution. Deux méthodes : soit on développe le produit, soit on raisonne par récur-
rence. Pour l’égalité :
n
Y n
X X n
X
(1 + ai ) = 1 + ai + ai a j ≤ 1 + ai .
i=1 i=1 1≤i<j≤n i=1
p
4. Solution y(x) = −x + λ |x2 − 1| si −1 6∈ I et 1 6∈ I et y(x) = −x sinon.
Exercice 1.15.4 Trouver une CNS portant sur les applications continues a,b : R → R
pour que l’équation différentielle y ′ + ay = b admette deux solutions y1 et y2 sur R telles
qu’il existe (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que α1 y1 + α2 y2 = 1.
Exercice 1.15.5 Trouver toutes les fonctions f : R → R continues telles que pour tout
x réel, Z x
x
f (u)du = (f (x) + f (0)) .
0 3
Exercice 1.15.6 Soit f : R+ → R telle que f + f ′ tende vers 0 en +∞. Montrer que f
tend vers 0 en +∞.
Montrer que si g est une solution de (E) strictement positive et dérivable, alors 1/g est
solution de (E’) :
a
y ′ + ay = .
M
En déduire les solutions de (E).
Solution. On montre que l’inverse des solutions strictement positives de (E’) sont les
solutions de (E).
Exercice 1.15.8 Soient a,b : R → R continues telles que pour tout x ∈ R, a(x) ≥ 1.
CHAPITRE 1. ANALYSE 56
1. On suppose ici que la limite en +∞ de b est égale à 0. Montrer que toute solution
sur R de y ′ + ay = b admet la limite 0 en +∞.
2. On suppose ici que la limite en −∞ de b est égale à 0. Montrer qu’il existe une
solution et une seule sur R de y ′ + ay = b qui admette la limite 0 en −∞.
Solution.
Rx
1. En notant A(x) = 0 a(t)dt pour x ∈ R par variation de la constante on a :
Z x
−A(x) −A(t)
y(x) = e λ+ b(t)e dt .
0
Montrer que l’équation différentielle y ′′ + (ω)2 y = gε admet une solution et une seule
y sur R telle que : ∀t ∈] − ∞,0], y(t) = 0. On note yε cette solution.
2. Montrer qu’il existe une application Y : R → R, que l’on précisera, telle que :
Solution.
1. La solution générale de y ′′ + ω 2 y = gε sur ]0,ε[ est :
t
y : t 7→ + A cos ωt + B sin ωt,
ω2ε
et la solution générale de y ′′ + ω 2 y = gε sur ]ε, + ∞[ est :
1
y : t 7→ + C cos ωt + D sin ωt.
ω2
Il reste à déterminer une CNS sur (A,B,C,D) pour avoir une fonction de classe C 2
sur R. On trouve
1 sin ωε cos ωε − 1
A = 0, B = − 3
,C=− 3 ,D= .
ω ε ω ε ω2ε
2. Montrer d’abord la convergence simple de yε vers Y :
0 si t ≤ 0
Y (t) = 2
(1 − cos ωt)/(ω ) si t ≥ 0
en utilisant pour t > 0 un ε < t. Pour étudier la convergence uniforme utiliser les
inégalités suivantes :
u3
|u − sin u| ≤
6
2
u
1 − cos u ≤ .
2
CHAPITRE 1. ANALYSE 58
Solution générale :
Exercice 1.15.12 Trouver toutes les fonctions f : R∗+ → C dérivables telles que f ′ (x) =
f (1/x). On cherchera les solutions sous la forme xα avec α ∈ C.
Exercice
Rt 1.15.13 Soient B > 0 et w : [0,T ] → R continue vérifiant w(t) ≤ A +
B 0 w(s)ds. Montrer que w(t) ≤ A exp(Bt) (lemme de Gronwall).
Soit f : R → R lipschitzienne de rapport B et w,z : [0,1] → R deux solutions de
y ′ = f (y). Montrer que :
3.
x2 si |x| > y
f (x,y) =
y 2 si |x| ≤ y
Solution.
1. D’abord f est continue en zéro et est de classe C 1 sur R2 \ {(0,0)}. Comme f (x,0) =
x, et f (0,y) = −y, on a
∂f ∂f
(0,0) = 1 et (0,0) = −1.
∂x ∂y
∂f
L’application ∂x
est définie par :
( 4 2 2
x +3x y +2xy 3
∂f (x2 +y 2 )2
si (x,y) 6= (0,0)
(x,y) =
∂x 1 si (x,y) = (0,0)
∂f ∂f ∂f
Comme ∂x
(0,y) = 0 pour tout y 6= 0, ∂x
n’est pas continue en (0,0). Idem pour ∂y
.
2. Pour tout (x,y) ∈ (R∗ )2 ,
∂g ∂g
Donc on a la continuité de ∂x
. Idem pour ∂y
. Finalement g est de classe C 1 sur R2 .
3. Notons
Soit (r,s) ∈ R2 tel que |r| = s. Comme x2 → r2 quand (x,y) ∈ U1 et (x,y) → (r,s),
comme y 2 → s2 quand (x,y) ∈ U2 et (x,y) → (r,s), et que r2 = s2 , f est continue
en (r,s), donc sur R2 .
Comme 2
x si |x| > s
f (x,s) =
s2 si |x| ≤ s
si s 6= 0, l’application f (.,s) n’est pas dérivable en r et donc ∂f
∂x
(r,s) n’existe pas.
De même ∂y (r,s) n’existe pas. Enfin f (x,0) = x et f (0,y) = y , donc ∂f
∂f 2 2
∂x
(0,0) et
∂f
∂y
(0,0) existent et valent 0.
Pour tout (x,y) ∈ (R2 \ E) ∪ {(0,0)},
∂f 2x si (x,y) ∈ U1
(x,y) =
∂x 0 si (x,y) ∈ U2 ∪ {(0,0)}
Ainsi ∂f
∂x
est continue en (0,0).
∂f ∂f
Conclusion : f est continue sur R2 , ∂x
et ∂y
sont définies et continues sur l’ensemble
{(x,y), |x| =
6 y} ∪ {(0,0)}.
Exercice 1.16.3 Une application f : U → R, de classe C 2 sur un ouvert U de R2 , est
dite harmonique si et seulement si ∆f = 0, où
∂2f ∂2f
∆f = +
∂x2 ∂y 2
est le laplacien de f .
−z
1. Pour (x,y) ∈ R2 , soient z = x + iy ∈ C et f (x,y) = ln |eze |; montrer que f est
harmonique sur R2 .
2. Montrer que, si f est de classe C 3 et harmonique, alors ∂f , ∂f , y ∂f
∂x ∂y ∂x
− x ∂f
∂y
sont
harmoniques.
3. Vérifier que f : (x,y) 7→ Arctan xy est harmonique sur R∗ × R.
Solution.
1. On a : ze−z = e−x ((x cos y + y sin y) + i(y cos y − x sin y)), d’où
f (x,y) = e−x (x cos x + y sin y).
Puis calculer les dérivées.
2. Utiliser le théorème de Schwarz.
3. Calcul.
Exercice 1.16.4 Trouver toutes les applications φ : R → R de classe C 2 telles que
l’application f : U = R∗ × R → R, définie par f (x,y) = φ xy , vérifie :
∂2f ∂2f y
∀(x,y) ∈ U, 2
(x,y) − 2
(x,y) = 3 .
∂x ∂y x
CHAPITRE 1. ANALYSE 62
xy(x2 − y 2 )
f (x,y) =
x2 + y 2
si (x,y) 6= (0,0) et f (0,0) = 0. Comparer
∂2f ∂2f
(0,0) et (0,0).
∂x∂y ∂y∂x
Solution. D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur l’ouvert R2 \ {(0,0)}
et pour tout (x,y) de R2 \ {(0,0)}
∂f x4 y + 4x2 y 3 − y 5 ∂f x5 − 4x3 y 2 − xy 4
(x,y) = et (x,y) = .
∂x (x2 + y 2 )2 ∂x (x2 + y 2 )2
∂f
Ainsi ∂x
(0,y) = −y, d’où
∂2f ∂ ∂f
(0,0) = (0,0) = −1.
∂y∂x ∂y ∂x
∂f
De même ∂y
(x,0) = x, d’où
∂2f ∂ ∂f
(0,0) = (0,0) = 1.
∂x∂y ∂x ∂y
CHAPITRE 1. ANALYSE 63
et
F (x,y) = sup fx,y (t).
t∈[−1,1]
1. Calculer F (x,y).
2. Etudier la continuité de F sur R2 .
Solution.
y2
1. F (x,y) = max(x + y,x − y, − 4x ).
2. Examiner le comportement de F au voisinage de (r,s) avec s = 0 ou s = 2r ou
s = −2r et montrer que F est continue sur R2 .
Exercice 1.16.7 Soient (A,B,C) ∈ R3 \ {(0,0,0)} et (E) l’équation aux dérivées par-
tielles :
∂2f ∂2f ∂2f
A 2 + 2B +C 2 =0
∂x ∂x∂y ∂y
où f : R2 → R est la fonction inconnue de classe C 2 .
Effectuer le changement de variables X = x + αy, Y = x + βy, (α,β) ∈ R2 , α 6= β et
montrer qu’on peut choisir (α,β) pour ramener (E) à l’une des trois équations
∂2F ∂2F 2
2 ∂ F
(A + 2Bα + Cα2 ) + 2(A + B(α + β) + Cαβ) + (A + 2Bβ + Cβ ) = 0.
∂X 2 ∂X∂Y ∂Y 2
Si B 2 − AC > 0, choisir pour α et β les deux zéros du trinôme t 7→ A + 2Bt + Ct2 et se
ramener à (1).
Si B 2 − AC = 0, et C 6= 0, choisir α = −B/C et β 6= α, et se ramener à (2).
Si B 2 − AC < 0, montrer qu’il existe (α,β) ∈ R2 tel que
et se ramener à (3).
CHAPITRE 1. ANALYSE 64
2. D = {(x,y) ∈ R2 ; x2 + y 2 ≤ R2 } et
x2 y 2
f (x,y) = + 2 , (a,b,R) ∈ (R∗+ )3 fixé.
a2 b
3. D = {(x,y) ∈ R2 ; x2 + xy + y 2 ≤ 1} et
f (x,y) = exp −(x2 + xy + y 2 ) .
Solution.
1. intégrer d’abord en y puis en x
ZZ Z 1 Z 1
2x 2x2 + x
f (x,y)dxdy = − dx + dx
D 0 2x + 1 0 x2 + x + 1
et Z
2x 1
− dx = −x + ln(2x + 1)
2x + 1 2
Z 1 Z
2x2 + x 1 2 3 dx
2
dx = 2x − ln(x + x + 1) − 2
0 x +x+1 2 2 x +x+1
Z
dx 2 2x + 1
2
= √ Arctan √
x +x+1 3 3
√
Finalement l’intégrale vaut 1 − π 6 3 .
2. Passons en coordonnées polaires. En notant ∆ = [−π,π] × [0,R], on a :
ZZ 2 ZZ 2
x y2 ρ cos2 θ ρ2 sin2 θ
2
+ dxdy = + ρdρdθ
D a b2 ∆ a2 b2
Z π Z R Z π Z R
1 2 3 1 2 3
= 2 cos θdθ ρ dρ + 2 sin θdθ ρ dρ
a −π 0 b −π 0
πR4 1 1
= +
4 a2 b 2
CHAPITRE 1. ANALYSE 65
√ 2
2 2 y 2 y 3
3. Par mise sous forme canonique : x + xy + y = x + 2
+ 2
. Faisons le
√
y y 3
changement de variables : X = x + 2
et Y = 2
. On a :
x2 + xy + y 2 ≤ 1 ⇐⇒ X 2 + Y 2 ≤ 1
x = X − √13 Y, y = √23 Y
et en notant D′ = {(X,Y ) ∈ R2 , X 2 + Y 2 ≤ 1}
ZZ ZZ
2 2
2
exp −(x + xy + y ) dxdy = exp −(X 2 + Y 2 ) √ dXdY.
D D′ 3
Puis en passant en coordonnées polaires :
ZZ Z π Z 1
2 2 2
2 −ρ2
√ exp −(X + Y ) dXdY = √ dθ e ρdρ
3 D′ 3 −π 0
2π 1
= √ 1−
3 e
2. En déduire la valeur de
Z 1 Z 1
ln(1 + x) Arctanx
I1 = 2
dx et de I2 = dx.
0 1+x 0 1+x
Solution.
1. Immédiat car la dérivée par rapport à y de ln(1 + xy) est x/(1 + xy).
2. On a pour D = [0,1]2 :
ZZ
x
I1 = 2
dxdy.
D (1 + xy)(1 + x )
Par addition :
ZZ
x y
2I1 = + dxdy
(1 + xy)(1 + x2 ) (1 + xy)(1 + y 2 )
ZZD
x+y
= 2 2
dxdy
D (1 + x )(1 + y )
CHAPITRE 1. ANALYSE 66
Enfin en échangeant x et y
ZZ ZZ
x y
2 2
dxdy = 2 2
dxdy
D (1 + x )(1 + y ) D (1 + x )(1 + y )
donc Z Z
1 1
x 1 π
I1 = dx dy = ln 2.
0 1 + x2 0 1 + y2 8
En intégrant par parties
Z 1
Arctanx π
I2 = dx = [Arctan ln(1 + x)]10 − I1 = ln 2.
0 1+x 8
Exercice 1.17.4 Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b et E l’ensemble de fonctions continues
de [a,b] dans R∗+ . Calculer
Z b Z b
1
inf f (x)dx dx
f ∈E a a f (x)
En échangeant x et y et en additionnant
ZZ ZZ
1 f (x) f (y) 2 1 (f (x) − f (y))2
I(f ) = + dxdy = (b − a) + dxdy.
2 D f (y) f (x) 2 D f (y)f (x)
Donc l’infimum vaut (b − a)2 et est atteint pour les fonctions constantes.
Exercice 1.17.5 Soit λ ∈]1/2; +∞[; montrer qu’il n’existe aucune application continue
f : [0,1] → R telle que :
Z 1
∀x ∈ [0,1], f (x) = 1 + λ f (y)f (y − x)dy.
x
Chapitre 2
Algèbre
2.1 Groupes
Exercice 2.1.1 Dans chacun des cas suivants montrer que ∗ est une loi de composition
interne sur E et étudier ses propriétés éventuelles :
1. E = N∗ et a ∗ b = ab ;
2. E = Q \ {−1/2}, a ∗ b = a + b + 2ab;
3. E = Z, a ∗ b = a + b − ab. Déterminer les inversibles. Dans ce cas pour a ∈ Z et
n ∈ N∗ , a[n] = a ∗ . . . ∗ a n-fois. Calculer a[n] pour n ∈ N∗ .
Solution.
1. ∗ est une l.c.i., non comm., non assoc. (a=2,b=1,c=2), sans élément neutre.
2. ∗ est une l.c.i. (si b 6= −1/2, alors...), comm., associative, avec 0 pour élément neutre,
tout élément est inversible, donc c’est un groupe.
3. E est un monoïde comm., les inversibles sont 0 et 2, a[n] = 1 − (1 − a)n .
y′
(x,y) ∗ (x′ ,y ′ ) = (xx′ , + x′ y).
x
Montrer que (R∗ × R,∗) est un groupe. Soit u = (x,y) ∈ R∗ × R. Calculer un pour tout
n ∈ N∗ .
Solution. (1,0) élément neutre, l’inverse de (x,y) est (1/x, − y). Groupe non comm.
x ∗ y = (x3 + y 3 )1/3 .
C = {x ∈ G, ∀y ∈ G,x ∗ y = y ∗ x} .
Exercice 2.1.5 Montrer que ] − 1,1[ est un groupe pour la loi ∗ définie par :
x+y
x∗y = ;
1 + xy
Exercice 2.1.6 Un élément x d’un groupe (G,.), de neutre e, est dit d’ordre fini si et
seulement s’il existe n ∈ N∗ tel que xn = e; si x est d’ordre fini, le plus petit entier n ∈ N∗
tel que xn = e est appelé l’ordre de x.
Soient (G,∗) un groupe, (a,b) ∈ G2 . Montrer :
1. si a,b,ab sont d’ordre 2, alors ab = ba;
2. si a est d’ordre fini, alors a−1 aussi, et a et a−1 ont le même ordre;
3. si a est d’ordre fini, alors bab−1 aussi, et a et bab−1 ont le même ordre;
4. si ab est d’ordre fini, alors ba aussi, et ab et ba ont le même ordre.
Exercice 2.1.8 Vérifier que R2 est un groupe non abélien pour la loi ∗ définie par
′
(x,y) ∗ (x′ ,y ′ ) = (x + x′ ,yex + y ′ e−x ).
√
6. Soit G = n + p 2, (n,p) ∈ Z2 . Montrer que G est un sous-groupe de (R,+). De
quel type est-il?
Solution.
1. G ∩ R∗+ est non vide. Et a ≥ 0.
2. Par l’absurde : il existe α ∈ G tq a < α < 2a. Et il existe β ∈ G tq a < β < α. Alors
α − β ∈ G et α − β < a. Ainsi aZ ⊂ G.
3. g ∈ G, n = E(g/a) : na ≤ g < (n + 1)a. Comme g − na ∈ G, si 0 < g − na, on a
g − na < a, absurde. Donc G ⊂ aZ.
4. x < y. Comme a = 0, il existe g ∈ G tq 0 < g < y − x. On note n = E(x/g) + 1.
n − 1 ≤ x/g < n, d’où
et ng ∈ G.
5. G = {T ∈ R | ∀x ∈ R, f (x + T ) = f (x)} est un sous-groupe de (R,+).
√ √ √
6. Par l’absurde : G = aZ. Comme 1, 2 ∈ G, 1 = ap, 2 = aq, donc 2 ∈ Q.
Exercice 2.2.3 Soit (A, + ,×) un anneau. soit x ∈ A. On dit que x est nilpotent si et
seulement s’il existe n ∈ N tel que xn = 0 (où 0 est l’élément nul de l’anneau A).
1. Soient x,y ∈ A. Montrer que si xy est nilpotent, yx l’est aussi.
2. Soient x,y ∈ A. Montrer que si x et y sont nilpotents, et si xy = yx, alors x + y est
nilpotent.
3. Soit x ∈ A un élément nilpotent. Montrer que 1A − x est inversible et calculer son
inverse.
Solution.
1. ((1 + y)x)2 = (1 + y)2 x2 puis développer : xyx = yx2 . De même (x(1 + y))2 =
x2 (1 + y)2 =⇒ xyx = x2 y.
2. On applique la première question avec 1+x au lieu de x : (1+x)y(1+x) = (1+x)2 y.
∀(x,y) ∈ A2 , 1 − xy ∈ U ⇐⇒ 1 − yx ∈ U.
Exercice 2.3.2 Dans E = R3 , donner une CNS sur x,y,z pour que (x,y,z) ∈ Vect(v,w)
avec v = (1,2,1), w = (1, − 1,3).
Solution. 7x − 2y − 3z = 0.
Exercice 2.3.7 Soit u ∈ L(E), où u est un K-e.v. Pour tout n ∈ N on note Kn = ker(un )
et In = im (un ).
1. Montrer que la suite (Kn )n∈N est croissante pour l’inclusion, alors que la suite
(In )n∈N est décroissante pour l’inclusion.
2. Soit n ∈ N. Montrer que si Kn = Kn+1 , alors pour tout k ∈ N, Kn+k = Kn . Montrer
que si In = In+1 alors : ∀k ∈ N, In+k = In .
Exercice 2.3.9 Soit E = C(R+ ; R) le R-e.v. des fonctions continues sur R+ à valeurs
dans R. Pour f ∈ E, on définit la fonction T f : R+ → R par : pour tout x ∈ R+ :
(T f )(x) = f (0)
R si x = 0
1 x
(T f )(x) = x 0 f (t)dt si x > 0
Solution. Si g ∈ C 1 (R∗+ ; R) et limx→0 xg ′ (x) = 0, alors Ron pose f (x) = xg ′ (x) + g(x)
x
si x > 0 et f (0) = g(0). Alors f est continue et on a g = x1 0 f .
Exercice 2.3.10 Soient E un K-e.v., (a,b) ∈ K2 tel que a 6= b, f ∈ L(E) tel que (f −
aIdE ) ◦ (f − bIdE ) = 0.
1. Montrer qu’il existe (λ,µ) ∈ K2 et des applications p,q ∈ L(E) tels que :
Exercice 2.3.12 Donner un exemple d’application linéaire injective mais pas surjective
d’un espace vectoriel dans lui-même.
Solution. Dans R[X], f (P (X)) = XP (X).
Exercice 2.3.13 Trouver pour tout n ≥ 3 un exemple de n sous-espaces vectoriels tels
que deux d’entre eux soient toujours en somme directe, mais pas trois d’entre eux.
Exercice 2.3.14 Déterminer tous les R-sous espaces vectoriels de R.
Exercice 2.3.15 Soient deux endomorphismes de E tels que f ◦ g = IdE . Montrer que
im (g ◦ f ) = im g, ker(g ◦ f ) = ker f et E = ker(g ◦ f ) ⊕ im (g ◦ f ). Montrer par un
exemple que g et f ne sont pas nécessairement inversibles.
Solution. Si x = g(y) ∈ im g, alors x = (g ◦ f ◦ g)(y). Si x ∈ ker(g ◦ f ), 0 = (g ◦ f )(x)
et composer par f . g ◦ f est un projecteur, donc somme directe du noyau et de l’image.
Sur R[X], g(P (X)) = XP (X) et pour n ≥ 1 f (X n ) = X n−1 , f (1) = 0.
Exercice 2.3.16 Soit E un K-e.v. Soient p, q ∈ L(E) deux projecteurs. On suppose
que im p ⊂ ker q. Soit r = p + q − p ◦ q. Montrer que r est un projecteur. Montrer que
im r = im p ⊕ im q et ker r = ker p ∩ ker q.
Exercice 2.3.17 Soient p et q deux projecteurs.
1. Montrer que : ∀x ∈ E, p(x) = −x ⇒ x = 0E .
2. Montrer que : p + q est un projecteur, si et seulement si p ◦ q = q ◦ p = 0.
Solution. Si p + q est un projecteur, p ◦ q + q ◦ p = 0. On compose à gauche et à droite
par p, on a p ◦ q + p ◦ q ◦ p = 0 et p ◦ q ◦ p + q ◦ p = 0 et on soustrait : p ◦ q − q ◦ p = 0.
Exercice 2.3.18 Soient u,v ∈ L(E). Montrer que : u ◦ v = u et v ◦ u = v, si et seulement
si u et v sont deux projecteurs de même noyau.
Solution. (⇒) u2 = u ◦ v ◦ u = u ◦ v = u, de même pour v. Si x ∈ ker u, v ◦ u(x) =
v(x) = 0.
(⇐) Soit x ∈ E. Alors x = y + v(z) où y ∈ ker u = ker v. Alors u(x) = u(v(z)) et
(u ◦ v)(x) = u(v 2 (z)) = u(v(z)).
Exercice 2.3.19 Soient p,q deux projecteurs qui commutent (i.e. p ◦ q = p ◦ q).
1. Montrer que p ◦ q et p + q − p ◦ q sont des projecteurs.
2. Montrer que ker(p ◦ q) = ker p + ker q et im (p ◦ q) = im p ∩ im q.
3. En posant r = p + q − p ◦ q, montrer que im r = im p + im q et ker r = ker p ∩ ker q.
Exercice 2.3.20 Soit
F = (x,y,z,t) ∈ R4 , x + y + z + t = 0
et soit
G = (x,y,z,t) ∈ R4 , x − y + z − t = 0 .
Donner une base de F et de G. F et G sont-ils supplémentaires dans R4 ? Déterminer
F ∩ G et F + G.
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 74
Exercice 2.3.21 Soit E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues sur [0,2]. Soit
F l’ensemble des fonctions de E qui sont affines sur [0,1] et sur [1,2]. Donner une base
de F .
Solution. Prendre
Exercice 2.3.23 Soit E un espace vectoriel. Déterminer le centre de L(E), i.e. les élé-
ments de L(E) qui commutent avec tous les autres. On pourra admettre que tout sous-
espace vectoriel admet un supplémentaire.
et soit
G = (x,y,z,t) ∈ R4 , x − y + z − t = 0 .
Déterminer la dimension de F et de G et donner une base de F et de G. F et G sont-ils
supplémentaires dans R4 ? Déterminer dim(F ∩ G) et F + G.
Exercice 2.4.2 Soit E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues sur [0,2]. Soit F
l’ensemble des fonctions de E qui sont affines sur [0,1] et sur [1,2]. Donner une base de
F.
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 75
Solution. Prendre
Exercice 2.4.4 Soit E un espace vectoriel. Déterminer le centre de L(E), i.e. les élé-
ments de L(E) qui commutent avec tous les autres. On pourra admettre que tout sous-
espace vectoriel admet un supplémentaire.
Quelles sont les coordonnées de P dans la base (P0 ,P1 , . . . ,Pn ) de Rn [X]?
Exercice 2.4.8 Un espace vectoriel E est dit nœthérien si tote suite croissante E0 ⊂
E1 ⊂ . . . de sous-espaces vectoriels de E stationne. Montrer qu’un espace vectoriel est
nœthérien si et seulement s’il est de dimension finie.
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 76
Solution. Si E est de dimension finie, la suite des degrés doit stationner, donc celle
des sev aussi.
Si E n’est pas de dimension finie, on construit une suite de sev qui ne stationne pas.
E0 = {0}, récurrence : il existe xn+1 ∈ E \ En , et En+1 = Vect(En ,xn+1 ).
Exercice 2.4.10 Soit E un R-e.v. de dimension finie. Soit f ∈ L(E) telle que f 3 = f .
Montrer que E = im f ⊕ ker f et que f induit un automorphisme sur im f .
fn : Rn [X] → Rn [X]
P (X) 7→ P (X + 1) + P (X)
Solution.
1. Si α racine de P , alors par récurrence pour tout n ∈ N , α + n est racine et donc P a
une infinité de racines. Autre méthode : utiliser le degré de P . Donc fn est injective,
est bijective par dimension.
2. Montrer que ker f = {0} et im f = R[X].
3. f est bijective. Puis dériver : Ek′ (X + 1) + Ek′ (X) = kX k−1 = kf −1 (X k−1 ) = kEk−1 .
4. Première méthode : récurrence. Deuxième méthode : poser g(P ) = P (X + 1). f =
IdE + g, donc
Xn
n
f = Cnk g k
k=0
et g k = P (X + k).
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 77
Exercice 2.4.12 Soit E de dimension finie égale à n. Soient u,v ∈ L(E) tels que u + v ∈
GL(E) et u ◦ v = 0. Montrer que rg(u) + rg(v) = n.
Exercice 2.4.13 Soit E de dimension n. On dit que u ∈ L(E) est nilpotent si et seule-
ment s’il existe k ∈ N ∗ tel que uk = 0. Soit u ∈ L(E), nilpotent et non nul. Soit
p = min k ∈ N∗ ,uk = 0 . On a donc up = 0 et up−1 6= 0.
1. Montrer qu’il existe x ∈ E tel que la famille (x,u(x), . . . ,up−1 (x)) soit libre. En
déduire : p ≤ n.
2. Montrer que IdE − u ∈ GL(E) et déterminer (IdE − u)−1 . En déduire un polynôme
n
P ∈ K[X] tel que le degré de P soit n et P − P ′ = Xn! .
3. On suppose dans cette question que p = n. Montrer qu’il existe x ∈ E tel que
B = (x,u(x), . . . ,un−1 (x)) soit une base de E. Montrer que pour 1 ≤ k ≤ n on a :
ker f k = Vect un−k (x), . . . ,un−1 (x) .
Solution.
2. Pour trouver P considérer u : Rn [X] → Rn [X] définie par u(P ) =PP ′ . u est nilpo-
tente d’indice n + 1. Donc IdE − u est inversible et l’inverse v est nk=0 uk . Donc le
P
polynôme P recherché est nk=0 Xk! .
k
φ : ker f 2 → ker f
x 7→ f (x)
Solution. Mq φ bien définie. Thm du rang : rgφ + dim ker φ = dim ker f 2 . Et im φ ⊂
ker f , donc rgφ ≤ dim ker f . Et ker φ = ker f 2 ∩ ker f = ker f .
Exercice 2.4.15 Soit E de dimension n. Soient F et G deux sev de E. Montrer que l’on
a:
∃u ∈ L(E), im (u) = F et ker u = G ⇐⇒ dim F + dim G = dim E.
F = {f ∈ L(E), f ◦ p = p ◦ f } .
Montrer que F est un sev de L(E) isomorphe à L(im p) × L(ker p). En déduire la dimen-
sion de F , en fonction de n et du rang de p.
Φ : F → L(im p) × L(ker p)
f 7→ (g,h)
Φ est linéaire.
Si f ∈ ker Φ, pour x ∈ E, x = x1 + x2 avec x1 ∈ im p et x2 ∈ ker p, alors f (x) = 0. Donc
f est nulle.
Φ est surjective. Si (φ,ψ) ∈ L(im p) × L(ker p), poser g = φ et h = ψ.
dim F = r2 + (n − r)2 .
Φu : L(E) → L(E)
v 7→ u ◦ v
Solution.
1. Injectif car si pour tout v ∈ L(E), u ◦ v = 0, alors u = 0.
2. Immédiat.
Exercice 2.4.18 Soit E = R3 [X]. Pour tout ξ ∈ R soit fξ la forme linéaire sur E définie
par fξ (P ) = P (ξ).
1. Soient a,b,c,d ∈ R. Montrer que (fa ,fb ,fc ,fd ) est libre si et seulement si a,b,c,d sont
deux à deux distincts.
2. Montrer qu’il existe un unique (x0 ,x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R4 tel que :
Z 1
∀P ∈ E, P (t)dt = x0 P (0) + x1 P (1) + x2 P (2) + x3 P (3).
0
Exercice 2.4.19 Soient E,F deux K-ev de dimension finie, (f,f ′ ) ∈ (L(E,F ))2 . Mon-
trer :
|rg(f ) − rg(f ′ )| ≤ rg(f + f ′ ) ≤ rg(f ) + rg(f ′ ).
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 79
2.5 Polynômes
Exercice 2.5.1 Trouver tous les P de C[X] tels que : (X 2 + 1)P ′′ − 6P = 0.
Solution. Soit n le degré de P . En regardant le terme de plus haut degré on obtient
n = 3.
Exercice 2.5.2 Pour (m,n) ∈ (N\{0,1})2 , déterminer le quotient et le reste de la division
euclidienne de (X − 2)m + (X − 1)n − 1 par (X − 1)(X − 2), dans R[X].
Solution. Soit Q le quotient et R = αX + β le reste. En remplaçant X par 1 puis
2 dans (X − 2)m + (X − 1)n − 1 = (X − 1)(X − 2)Q + R on a (−1)m − 1 = α + β et
0 = 2α + β. On en déduit R = (1 + (−1)m+1 )(X − 2).
(X − 1)(X − 2)Q = (X − 2)m + (X − 1)n − 1 − (1 + (−1)m+1 )(X − 2)
= ((X − 2)m−1 − 1 + (−1)m )(X − 2) + ((X − 1)n − 1)
n−1
X
m−1 m
= ((X − 2) − 1 + (−1) )(X − 2) + (X − 2) (X − 1)k
k=0
n−1
X
= ((X − 2)m−1 − (−1)m−1 )(X − 2) + (X − 2) (X − 1)k
k=1
m−2
!
X
= (X − 1) (X − 2)j (−1)m−2−j (X − 2)
j=0
n−2
X
+(X − 2)(X − 1) (X − 1)k
k=0
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 80
Exercice 2.5.5 Soit P ∈ C[X] tel que le degré de P soit supérieur ou égal à 1. On
suppose que P (X 2 ) = P (X)P (X − 1).
1. Montrer qu’alors les racines de P sont de module 1, puis que les seules racines
possibles de P sont j et j 2 .
2. Déterminer tous les polynômes solutions.
Les relations coefficients-racines donnent que le produit des racines non nulles est :
1
C2n
(−1)2n−2 2n−1 = 1.
C2n
2iπ
Exercice 2.5.8 Soient a,b ∈ C et n ∈ N∗ . Soit ω = exp n
. Calculer
n
Y
(a + bω k ).
k=1
Qn
Solution. Pour tout z ∈ C, k=1 (z − ω k ) = z n − 1 et le produit fait an − (−1)n bn .
Exercice 2.5.9 Soient a,b,c les racines de l’équation x3 + x2 + q = 0 où q est fixé dans
R∗ . Calculer
a2 + b 2 b 2 + c 2 a2 + c 2
+ + .
c2 a2 b2
Solution. σ1 = a + b + c = −1, σ2 = ab + bc + ac = 0, σ3 = abc = −q. Donc
S2 = a2 + b2 + c2 = 1. Ainsi la somme
S 2 − c 2 S 2 − b 2 S 2 − a2 1 1 1
S = 2
+ 2
+ 2
= 2 + 2 + 2 −3
c b a a b c
b 2 c 2 + a2 b 2 + a2 c 2 σ22 − 2abc(a + b + c)
= −3= −3
a2 b 2 c 2 σ32
2
= − −3
q
Exercice 2.5.10 Déterminer tous les triplets (z1 ,z2 ,z3 ) ∈ C3 tels que :
|z1 | = |z2 | = |z3 |
z1 + z2 + z3 = 0
z1 z2 z3 = 1
Exercice 2.5.11 Soit P un polynôme de C[X]. Montrer que toute racine de P ′ est bary-
centre à coefficients positifs des racines de P .
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 82
Q
Solution. Soit P = (z − zi ) et a une racine de P ′ . Si P (a) = 0, c’est fini, sinon
P ′ (a) X 1
0= =
P (a) a − zi
et en conjuguant
X a − zi
0= .
|a − zi |2
X 5 − 1; X 6 + 1.
Solution. 1 est racine, factoriser par X − 1, puis dans le second facteur mettre X 2 en
facteur et reconnaitre un polynome du second ordre en X + 1/X
√ ! √ !
5 2 1− 5 2 1+ 5
X − 1 = (X − 1) X + X +1 X + X +1
2 2
√ √
X 6 + 1 = (X 2 + 1)(X 2 − 3X + 1)(X 2 + 3X + 1)
Exercice 2.5.13 Soit P ∈ R[X]; montrer que les deux propriétés suivantes sont équiva-
lentes :
1. ∀x ∈ R, P (x) ≥ 0;
2. ∃(A,B) ∈ R[X]2 , P = A2 + B 2 .
Alors λ > 0 et chaque αi est pair, sinon P changerait de signe en xi . Donc αi = 2βi . En
notant
N
√ Y
Q = λ (X − xi )βi
i=1
2
on a P = Q S et
q 2
2 p j 2 1
X + p j X + qj = X + + 4qj − p2j .
2 2
Exercice 2.5.14 Soit n ∈ N∗ , soient A,B ∈ C[X] tels que degA = degB = n.
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 83
0 a 0 d
D’aprés la première partie, A et B ont une racine commune ssi il existe (U,V ) de
degré 1 tq AU + BV = 0 ssi le noyau de φ est non nul ssi M 6∈ GL4 (C).
Exercice 2.5.15 1. Donner une CNS sur (a,b) ∈ R2 et n ∈ N∗ pour que aX n+1 +
bX + 1 soit divisible par (X − 1)2 .
n
Solution. On a
a b c d
X +2+ 2
+ + 2
+ .
X X (X − 1) X −1
Pour trouver a et c, multiplier par X 2 et (X − 1)2 . On obtient a = 1 et c = 2. Ensuite
retrancher ce qu’on a obtenu pour trouver b et d :
1 2 2 1
X +2+ 2
+ + 2
+ .
X X (X − 1) X −1
X4 + X + 1
F (X) = .
X(X 2 + 1)3
Solution. On a
λ aX + b cX + d eX + f
F (X) = + 2 3
+ 2 2
+ 2 .
X (X + 1) (X + 1) X +1
Ensuite multiplier F par X pour trouver λ = 1. Calculer
1 −X 5 − 2X 3 − 3X + 1
F (X) − = .
X (X 2 + 1)3
Solution.
1 1 1
F (X) = 2
− 2 .
2 X −X +1 X +X +1
Les racines de X 4 + 1 sont √j, −j, exp(iπ/3) et − exp(iπ/3). La
√ partie polaire pour j et
−j est j 2 /(2(j − 1)) = i/(2 3) et pour les deux racines −i/(2 3).
Solution.
1 1 1 1
F (X) = = + − .
X(X + 1)(X + 2) 2X 2(X + 2) X + 1
Exercice 2.6.5 Soit P ∈ R[X], de degré n ≥ 1, scindé sur R, à racines simples non
nulles x1 , . . . ,xn . Déterminer une relation entre P (0) et
n
X 1
.
i=1
xi P ′ (xi )
Alors n
λ X αi
F (X) = + .
X i=1
X − x i
ainsi n
X 1 1
′
=− .
i=1
xi P (xi ) P (0)
Exercice 2.6.6 Soient a 6= b deux réels. Décomposer
1
F (X) =
(X − a)n (X − b)n
en éléments simples, en appliquant la formule de Taylor à (x − a)n f (x) en a.
Solution. On peut écrire
n
X αi βi
F (X) = i
+
i=1
(X − a) (X − a)i
P
Si g(x) = (x − a)n f (x), g(x) = αi (x − a)n−i + ◦(x − a)n−1 en a. La formule de Taylor
donne aussi
X g (i) (a)
g(x) = (x − a)i + ◦(x − a)n−1
i!
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 86
puis on identifie
g (n−i) (a)
αi =
(n − i)!
Enfin par récurrence :
(n − k − 1)! 1
g (k) (x) = (−1)k
(n − 1)! (x − b)n+k
d’où n
X (−1)n−i 1 (−1)i
i−1
F (X) = C
2n−i 2n−i−1 i
+
i=1
(a − b) (X − a) (X − b)i
3 3X 5 + 2X 4 + X 2 + 3X + 2 1
3
, ,
X +1 X4 + 1 Xn −1
Solution.
1 X −2 1 X 1 X
− 2 3X + 2 + √ √ − √ √
X +1 X −X +1 2 2 X2 − X 2 + 1 2 2 X2 + X 2 + 1
n−1
1 X exp(2ikπ/n)
n k=0 X − exp(2ikπ/n)
Pour le dernier on a
n−1
X αk
F (X) =
k=0
X − exp(2ikπ/n)
et il faut calculer (X − exp(2ikπ/n))F (X) en exp(2ikπ/n) :
n−1
Y n−1
2ikπ n−1 Y 2i(p − k)π
(exp(2ikπ/n) − exp(2ipπ/n)) = (exp( )) (1 − exp( ))
p=0, p6=k
n p=0, p6=k
n
n−1
Y
= exp(−2ikπ/n) (1 − exp(2isπ/n))
s=1
= exp(−2ikπ/n)[(X − 1)F (X)]−1
Solution.
P
1. Le DL est − uj xj .
2. On a
1 1
F (X) = = .
(X − 1)3 (X 2
+ 1)(X + X + 1) (X − 1) (X + 1)(X − j)(X − j 2 )
3
j2 j 1 1 17
F (X) = + + − +
9(X − j 2 ) 9(X − j) 6(X − 1)3 4(X − 1)2 72(X − 1)
1
−
8(X + 1)
1 1 17 1 X +2
= 3
− 2
+ − − 2
6(X − 1) 4(X − 1) 72(X − 1) 8(X + 1) 9(X + X + 1)
3.
4.
1
uk = 47 + 6(k 2 + 6k) + 9(−1)k + 8(j k + j 2k ) .
72
Exercice 2.6.9 Montrer qu’une fraction rationnelle à coefficients dans C non constante
prend toutes les valeurs complexes sauf peut-être une. Indication : raisonner par l’absurde
pour montrer qu’alors P et Q sont des constantes.
Solution. Soit R = P/Q écrite sous forme irréductible, et supposons qu’il y ait deux
valeurs λ et λ′ qui ne soient pas prises par cette fraction rationnelle. Si z n’est pas un pôle
de R, R(z) 6= λ, i.e. P (z) − λQ(z) 6= 0. Si z est un pôle de R, Q(z) = 0, et P (z) 6= 0 car R
est irréductible. Et donc on a aussi P (z)−λQ(z) 6= 0. Ainsi les polynômes P (z)−λQ(z) et
P − λ′ Q(z)qui ne s’annulent pas sur C sont des constantes a et b. En faisant la différence,
on obtient (λ′ − λ)Q = a − b, et Q est une constante. Puis P = a + λQ est aussi une
constante, ce qui montre que R est une constante.
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 88
2.7 Matrices
Exercice 2.7.1 Soit A l’ensemble des matrices de la forme
a c b
b a+c b+c
c b a+c
avec (a,b,c) ∈ R3 . Montrer que A est un sev de M3 (R). Préciser la dimension de A. Soit
J la matrice suivante :
0 0 1
J = 1 0 1
0 1 0
Calculer J 2 et J 3 . En déduire que A est une sous-algèbre de M3 (R). Est-ce une algèbre
commutative?
Solution. J 3 = J + Id.
Solution.
1 −1/2 −1/6 −1/12
0 1/2 −1/6 −1/12
A−1 =
0
0 1/3 −1/12
0 0 0 1/4
∀n ∈ N, An = αn Id + βn A.
Solution.
1. A−1 = (1/2)(A + Id).
2. Par récurrence.
3. X n = Q(X)(X 2 + X − 2) + R(X), avec R(X) = aX + b, puis évaluer en 1 et en −2,
ce qui donne R(X) = ((−2)n − 1)X + (2 − (−2)n ).
Solution.
1.
1 a + a′ − aa′ b + b′ − bb′
M (a,b)M (a′ ,b′ ) = 0 (1 − a)(1 − a′ ) 0
′
0 0 (1 − b)(1 − b )
2. Dans E, si M (a,b)2 = Id, alors 2a − a2 = 2b − b2 = 0.
Solution. Multiplier par les matrices Eij , pour tout (i,j) ∈ {1, . . . ,n}2 .
a1i
AEij = 0 ... 0
ani
Exercice 2.7.7 Montrer que les matrices suivantes sont inversibles et calculer leur in-
verse :
0 1 1 1
0 1 2 1 0 1 1
1 1 2 , 1 1 0 1
0 2 3
1 1 1 0
Solution. Inverses :
−2 1 1 1
−1 1 0
−3 0 2 , 1 1 −2 1 1
3 1 1 −2 1
2 0 −1
1 1 1 −2
Exercice 2.7.8 Pour tout n ∈ Z, calculer M n avec
0 0 1
1 1
M = 1 0 0 , M =
0 2
0 1 0
Solution.
0 1 0
M 2 = 0 0 1 , M 3 = Id,
1 0 0
Pn−1 k n
n 1 k=0 2 = 2 − 1
M =
0 2n
Exercice 2.7.9 Soit n ∈ N \ {0,1}, (a,b) ∈ K2 ,
a b b b ...
b a b b ...
A= b b a b ... ∈ Mn (K).
.. .. . . . . . .
. . . . .
Donc
X
(n − 1)(a + (n − 1)b) a + (n − 1)b
n(a + (n − 1)b)xi = 1+ yi + 1− yj .
a−b j6=i
a−b
i.e.
a + (n − 2)b nb X
n(a + (n − 1)b)xi = n yi − yj .
a−b a − b j6=i
Exercice 2.7.11 Soient n ∈ N∗ , (X1 , . . . ,Xn ) une famille libre dans Mn,1 (K). Pour
(i,j) ∈ {1, . . . ,n}2 , on note Aij = Xi t Xj . Etablir que (Aij )(i,j)∈{1,...,n}2 est libre.
Solution.
X X X
λij Aij = 0 =⇒ ∀k,0 = λij Xi Xjt Xk = λij (Xjt Xk )Xi (2.1)
ij ij ij
X
=⇒ ∀k,∀i, λij (Xjt Xk ) = 0. (2.2)
j
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 92
Exercice 2.7.12 A tout P ∈ Rn [X], on associe le polynôme φ(P ) = X[P (X)−P (X −1)].
Montrer que l’on définit ainsi un endomorphisme φ de Rn [X]. Ecrire la matrice de φ dans
la base canonique de Rn [X]. Déterminer ker φ et im φ.
Solution. Soit A = (aij )0≤i,j≤n la matrice de φ. Alors ai0 = 0, aij = Cji (−1)j−i si
1 ≤ i ≤ j ≤ n et aij = 0 si i = 0 ou si i > j. Donc
0 0
A=
0 T
P
avec T matrice triangulaire supérieure inversible. Si P = λk X k ∈ ker φ, T (λ1 , . . . ,λn ) =
0. Donc ker φ = R0 [X]. On a φ(X k ) ∈ Vect(X, . . . ,X k ) pour k ≥ 1. Donc im φ ⊂
Vect(X, . . . ,X n ). Plus dimension via thm du rang.
Exercice 2.7.13 Soit E un K-ev tel que dimE = n avec n ∈ N∗ . Soit f ∈ L(E). Montrer
que les propositions suivantes sont équivalentes :
1. im f = ker f .
2. n est pair et il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f est de la forme
(0) A
M at(f,B) =
(0) (0)
Exercice 2.7.14 Pour A = [aij ] ∈ Mn (K) on définit la trace de A notée tr(A) par
n
X
tr(A) = aii .
i=1
Solution.
1. tr est une application linéaire de Mn (K).
2. A calculer.
3. Matrices de chgt de bases. M at(f,B) = P M at(f,B ′ )P −1 .
4. tr(p) = rg(p).
CHAPITRE 2. ALGÈBRE 93