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Ministère de l’Education Nationale et de REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

l’Alphabétisation Union-Discipline-Travail

CLASSE : 1ère D2

Exposé De français

THEME :
LA PLACE DE LA FEMME DANS LA
LITTERATURE NEGRO-AFRICAINE

Présenté par :
1. TOA LOU YRIA LO AIMEE LEÏLA
2. SILUE NONTON BINTOU
3. OUATTARA MIKAN BLANCHE ANDREA
4. KOFFI EHOUYE ANGE
5. BAHOUTOU NIAMKE LATIFA
6. COULIBALY ASSANATOU
7. SORO MADE DJA HOUA
8. AKO DORIANE SORAYA

Année scolaire : 2021-2022


SOMMAIRE

INTRODUCTION..................................................................................................................................2
II- LA FEMME DANS LA LITTERATURE AFRICAINE A TRAVERS QUELQUES
OUVRAGES......................................................................................................................................2
1- L’image de la femme dans « Les honneurs perdus de Calixthe BEYALA.............................2
2- L’image de la femme dans l’ouvrage de Francis BEBEY.......................................................3
II- RECONSTITUTION D’UNE IMAGE A L’ERE POSTCOLONIALE : REGARD SUR LA
FEMME MODERNE DANS APPELEZ-MOI MADAME OUMAROU DE LEONTINE
LONGBOU FOPA.............................................................................................................................3
1- Le mythe de la femme de ménage comme cause du célibat....................................................3
2- Beauté et intelligence : éternels ennemis................................................................................4
3- Mariages des ’’grandes dames’’ : Eternel Chemin de Croix...................................................4
III- LA FEMME NOIRE DANS LA POESIE DE LEOPOLD SEDAR SENGHOR.........................5
1- Les qualités de la femme........................................................................................................5
2- Le poète chante sa beauté.......................................................................................................5
CONCLUSION......................................................................................................................................6

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INTRODUCTION

La littérature Africaine peut se subdiviser sur un classement ternaire, frottée par


une tradition orale qui s’est aussi fortement imposée ; il y a eu entre autres la
littérature africaine écrite par les occidentaux en langues occidentales, la
littérature africaine écrite par les Africains en langues occidentales, la littérature
Africaine écrite par les Africains en langues africaines. Mais que ce soit l’une ou
l’autre de ces différents types de littérature, il faut savoir que la femme est restée
un personnage atypique, et son image est aussi diverse que les auteurs eux-
mêmes. Par cet itinéraire d’abord très appuyé sur la langue de départ, qui est le
français, on peut parfois remarquer une sorte d’acculturation chez certains
écrivains africains ; la littérature africaine représente donc la réalité en fonction
de la perception du pays de la langue d’origine.

II- LA FEMME DANS LA LITTERATURE AFRICAINE A TRAVERS


QUELQUES OUVRAGES

1- L’image de la femme dans « Les honneurs perdus de Calixthe


BEYALA.

L’histoire d’une jeune fille au nom de Saïda, seule fille d’une famille
musulmane et vivant dans un bidonville de la ville de Douala, présente une sorte
d’exclusion de la femme dans la société. Surtout dans une culture très patriarcale
ou elle grandit, les hommes dirigent les familles et les affaires publiques. Ici, le
fait de naître fille est comme une malédiction, car la femme étant réservée
seulement aux tâches ménagères et destinée au mariage. Mais l’arrivée de Saïda
dans une société moderne (Paris) transforme le mode de vie de celle-ci et elle
devient une « prostituée », puisqu’elle cherche entre temps un toit en vain et
perd sa virginité qu’elle avait gardée pendant près de 50ans, au profit d’une vie
désordonnée, malsaine pour quelques sous ou un moyen de survie. Saïda
présente l’image d’une femme qui n’a pas de valeur, dont le destin est scellé dès

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la naissance parce qu’elle vit dans une société musulmane et patriarcale où la
préférence des fils est dominante et désavantageuse pour les filles ; les filles ne
sont pas importantes parce qu’elles appartiennent au sexe féminin. On a d’autres
stéréotypes dans le roman comme : la mère de Saïda- une femme ratée parce
qu’elle n’accouche pas de fils d’une part, d’autre part les femmes serveuses dans
les grands restaurants de la ville, prostituées, mais qui affichent une image
dualiste : méprisables mais admirées. Une fille intellectuelle (par la maîtrise de
l’anglais en tant que des intellectuels à cette époque-là), mais prostituée par son
identité de laisser faire, et résistant toutefois au patriarcat.

2- L’image de la femme dans l’ouvrage de Francis BEBEY

Du côté de Francis BEBEY, qu’on a tenté parfois d’appeler le romancier de la


femme, le droit de la jeune fille d’aimer et de choisir librement son époux, son
désir de sortir de la bassesse –ou encore de son complexe d’infériorité et de sexe
faible- de son origine pour chercher des satisfactions matérielles dans un monde
où le matérialisme devient de plus en plus grande valeur de l’existence,
l’angoisse des vieilles mères vis-à-vis de l’inconduite de la jeune génération «
écervelée », la jalousie, l’infidélité, la promiscuité constituent le fil qui tisse la
vie des personnages féminins dans l’œuvre de BEBEY.

II- RECONSTITUTION D’UNE IMAGE A L’ERE POSTCOLONIALE :


REGARD SUR LA FEMME MODERNE DANS APPELEZ-MOI
MADAME OUMAROU DE LEONTINE LONGBOU FOPA

1- Le mythe de la femme de ménage comme cause du célibat

La conception du rôle de la femme chez les traditionnalistes fait d’elle un être à


côté de son mari pour l’accompagner dans les taches que celui-ci ne devrait pas
accomplir.[13] Cette conception est restée longtemps dans l’imaginaire collectif
de l’Africain, totalement attaché à ses traditions, ce qui fait que ce nouveau
statut de plus en plus émergent dans nos sociétés est considéré comme une

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menace, voire un danger. Certainement un danger. Si la femme n’est plus
destinée aux tâches ménagères dans le foyer, mais plutôt à des fonctions
administratives, bureaucratiques, ce n’est pas non plus l’homme qui les
accomplira aussi. Bien sûr, on trouvera une ménagère dans le coin pour la
situation, mais elle ne remplacera jamais l’épouse. L’homme étant très jaloux de
sa posture de chef de famille, de décideur ou de capitaine solitaire ne laissera
sous aucun prétexte sa place à sa femme, à son épouse. La femme émancipée,
bureaucrate, magistrat, qui prend des décisions dures au quotidien, face à de
grands hommes, pourrait avoir tendance à prolonger son métier dans le foyer
conjugal. Elle fait peur. Il faut donc l’éviter pour avoir un foyer en paix, dans la
tranquillité.

2- Beauté et intelligence : éternels ennemis

A côté du statut professionnel, qui fait obstacle au mariage, on retrouve aussi


dans le roman un autre aspect : la beauté physique. Naturellement, le portrait
physique d’une femme est toujours le premier atout, tandis que la jugeote,
l’intrinsèque, viennent le plus souvent après plusieurs contacts oraux ou
buccaux.[15] Par ailleurs, plusieurs observations ont montré que les personnes
d’une intelligence sans pareils sont souvent dotées d’un physique ingrat, dont
parle L.L. FOPA. En effet la nature ne peut pas tout vous offrir. Le mariage
entre les deux est donc impossible, et l’on a le plus souvent à faire à une relation
complémentaire. Complémentarité lorsque le statut social vient compenser le
vide du physique.

3- Mariages des ’’grandes dames’’ : Eternel Chemin de Croix.

A côté du célibat, il y a son corollaire le mariage qui n’existe qu’après la mort


du célibat, dont on fait les funérailles chez le maire ou à l’église. Les ‘’grandes
dames’’ trouvent difficilement un conjoint en Afrique/Cameroun à cause de
certains mythes, que j’ai évoqués plus haut. Ce statut crée un blocage chez les

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potentiels prétendants –aventuriers ou non- et éloigne le mariage vers des
sphères très lointaines. Le mariage de celles-ci est donc similaire à une
souffrance vaine ou alors un chemin de croix. Certaines femmes se verront
même en train d’usurper le titre parce qu’elles veulent être madame à tout prix,
comme c’est le cas dans le roman avec Delphine AYISSI, l’héroïne.

III- LA FEMME NOIRE DANS LA POESIE DE LEOPOLD SEDAR


SENGHOR

    Femme Noire est un poème de Léopold Sédar Senghor sur la négritude extrait


du recueil Chants d'ombre. Contre le colonialisme et revendique la culture noire,
la façon de voir, le langage, le continent africain, le métissage. Publié après la
seconde guerre mondiale. Ce poème est une ode à l’amour, à la femme, à la terre
africaine.

1- Les qualités de la femme

Ce poème est un hymne à la femme noire. Les 4 premières strophes :


interpellations, accumulations, appositions à la femme noire et nue :

- Protectrice (protège l'enfant, accueille l'homme mûr)


- Douceur
- Apporte calme et réconfort
- Apporte une lumière spirituelle

La femme est source de vie, associée à l’au-delà et à l’ici-bas. Jeux de


correspondances horizontales et verticales. La femme est condition de toute vie.

2- Le poète chante sa beauté

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La couleur noire symbolise la vie « Vêtue de ta couleur qui est vie ». Beauté de
la femme nue sans artifice : « ta forme qui est beauté ». La beauté habille la
femme « Vêtue ».

La beauté de la femme devient sculpturale :

- Tamtam (femme, tension, grandeur)


- Reprise de « femme nue, femme noire »
- Grâce (métaphore de la « gazelle » : légère, musclée, aérienne, renforcé
par : « gazelle ; céleste ; perle »)
- Evoque l’envol car il y a une gradation (matériel, terrestre, astral)

Presque tous les sens sont sollicités pour ressentir la beauté de la femme noire :
vue, goût « sombres extases du vin noir », toucher « caresses ferventes du Vent
d'Est », ouïe « tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur / Ta voix
grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée ».

CONCLUSION

Lorsqu’on parle généralement de littérature Africaine, on est toujours tenté à ne


se limiter rien que sur la littérature négro-africaine d’expression française, qui
est fort dominée par les auteurs d’Afrique de l’ouest, centrale et quelques
auteurs des territoires d’outre-mer, qui ont marqué la littérature transnationale
par une sorte de syncrétisme lié à une oralité profonde et culturelle. Mais sous
cet angle, on risquerait de falsifier ou encore de modifier le visage et la
diachronie de celle-ci, en excluant tous ceux qui ont d’une manière ou d’une
autre contribué à l’expression de l’Afrique en d’autres langues.

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