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Université El Bachir El Ibrahimi de Bordj Bou Arreridj

Faculté des Sciences et de la Technologies


Département Génie de l’environnement
Niveau 3ème année Licence
TP génie chimique

TP1 : Conduction linéaire de la chaleur dans un solide

1. Objectif
Les objectifs de ce TP sont multiples :

- la démonstration expérimentale de la loi de Fourier ;


- Détermination de la conductivité thermique ;
- Détermination de la résistance thermique.

2. Théorie :

 La loi de Fourier

La conduction résulte de « chocs » à l’échelle moléculaire et atomique. Elle va donc être très liée à la structure
et à l’organisation du matériau. Elle peut avoir lieu dans les solides et dans une moindre mesure dans les
fluides, plus dans les liquides que dans les gaz. C’est un phénomène très analogue à la conduction de
l’électricité. Il s’agit d’un transfert d’énergie à petite échelle, dans un corps localement au repos. On parlera
de conducteur ou d’isolant de la chaleur. Elle est décrite par la loi de Fourier (1807).

La densité de flux de chaleur est proportionnelle au gradient de température.


(1)

La constante de proportionnalité λ est nommée conductivité thermique du matériau. Elle est toujours positive.
Avec les unités du système international, la conductivité thermique λ s'exprime en watt par mètre-kelvin

(W⋅m−1⋅K−1). La densité de flux de chaleur s'exprime en watt par mètre carré (W⋅m−2), la température T,
en kelvin (K).

Dans le cas d'un champ de températures à une dimension:

(2)

A: surface perpendiculaire au flux thermique

: Conductivité thermique du matériau


𝑑𝑇
Le gradient de température au point x considéré, c'est à dire la variation de la température par unité de
𝑑𝑥
longueur dans la direction x
1
- Le signe moins : le flux de chaleur est positif quand la température diminue avec x.

Origine physique : la vibration des atomes dans les matériaux

 La conductivité thermique
(3)

La conductivité thermique : flux de chaleur qui traverse une surface unitaire quand le gradient de température
est égal à l'unité.
La conductivité thermique dépend de:
 La nature chimique du matériau
 La nature de la phase considérée (solide, liquide, gazeuse)
 La température
 L'orientation des fibres ou cristaux dans les corps anisotropes (bois, plastiques laminés, etc.)
Unités : W m-1 K

Ordre de grandeur de λ à 20 ºC :

Matériaux (W m-1 K-1)


Gaz à la pression atmosphérique 0.006 - 0.18
Matériaux isolants 0.025 - 0.25
Liquides non métalliques 0.1 - 1.0
Solides non métalliques 0.025 - 3.0
Liquides métalliques 8.5 - 85
Alliages métalliques 10 - 150
Métaux purs 20 - 400
L'air à température ambiante : λ=0.026 W m-1 K-1
L'eau à température ambiante : λ =0.60 W m-1 K-

 Définition de la résistance thermique

La résistance thermique de conduction, aussi appelée résistance thermique conductive, d’un élément
exprime sa résistance au passage d’un flux de conduction thermique. Cette résistance s’applique aux solides
ainsi qu’aux fluides (liquide ou gaz) immobiles.

Dans le système international d'unités, elle est donnée en kelvin par watt (K/W)1 ou °C/W.

La résistance thermique de conduction est l'inverse de la conductance thermique.

La résistance thermique de conduction s'exprime en fonction du flux de chaleur entre deux surfaces isothermes
et les températures de ces deux surfaces isothermes:

Dans le système international d'unités, elle est donnée en kelvin par watt (K/W)1 ou °C/W.

(4)

2
 T1 et T2 sont les températures des deux isothermes exprimées en kelvin ;
 ϕ est le flux de chaleur entre les deux isothermes, en watt ;
 R est la résistance thermique de conduction en kelvin par watt (K·W-1).

3. Description
L'unité de conduction de chaleur, TCCC (figure 1), développée par EDIBON à deux modules électriquement réglés
pour les essais. Un des modules est constitué d'une barre cylindrique en métal pour la réalisation d'une série
d'expériences de transmission linéaire de la chaleur. Tandis que l'autre consiste en un disque métallique qui laisse
étudier la transmission radiale de la chaleur qui fera l’objet d’une autre manipulation.
Les deux modèles sont munis de série de sondes de température incluses avec l'équipement. Pour maintenir le
gradient de la température constant, on actionne un système de refroidissement à l'eau.
L’instrumentation est destinée à mesurer la température. Pour le contrôle de la puissance, un circuit de commande
permet la variation de 0 à 100% de la puissance maximum de résistance. L'équipement a été particulièrement conçu
afin d’étudier le principe de transmission de la chaleur par conduction.
Le groupe expérimental linéaire est équipé d’éléments interchangeables de différents matériaux aux différents
diamètres

Figure 1 : Dispositif expérimental

4. Données techniques
L'élément linéaire montré dans le schéma dessus est composé de trois régions différentes:

Région 1 : est la région où la résistance de contact est localisée. Elle a 4 sondes de température et une isolation
(calorifugeage) afin d’éviter la transmission radiale de la chaleur et favorisant ainsi juste la transmission linéaire.

Région 2 : la partie centrale qui correspond aux unités interchangeables (Figure 2). Elle est équipée de trois sondes
de température distancées de 10 mm. L'unité inclut une certaine graisse thermique pour améliorer le contact entre
les différents éléments et évitent autant que possible des pertes de chaleur au sein du milieu.

- Un cylindre en cuivre de 10 millimètres de diamètre.

Région 3 : un système de refroidissement à l'eau ou on règle le débit d’eau en circulation qui garantit un gradient
constant de chaleur dans le système (refroidissement).

Les 11 températures nous permettront d’obtenir un profil de température dans chaque modèle.

3
Figure 2 : La partie centrale (unité interchangeable)

5. Procédures préliminaires avant la manipulation

Pour un développement approprié du test pratique, on doit suivre les étapes :


1. relier le programme TCCC de SACED.
2. vérifier que toutes les sondes de température et que la résistance thermique ont été reliés.
3. Alimentation de l’installation en eau pour le refroidissement.
4. allumer la centrale de mesure, fixer une puissance pour la résistance thermique avec la puissance contrôleur.
On peut connaître la puissance consommation dans la résistance en regardant la mesure de wattmètre SW-1.
Vous devriez attendre jusqu'à ce que ST-1 atteigne une valeur stable, et puis, commencez l'expérience.
5. attendre jusqu'à ce que les températures se stabilisent puis fêtes en la lecture.
6. répéter les étapes précédentes pour des puissances de chauffage en démarrant de 10W jusqu’au 20W en variant
d’un intervalle de 2W (10, 12, 14, 16, 18 et 20W).
7. Compléter le tableau suivant:

Q (W) T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11

10

12

14

16

18

20

6. Exploitation des résultats

1- représenter, pour chaque puissance, l'évolution de la température le long du barreau conducteur en fonction de
la distance avec :

4
𝛌𝐋𝐚𝐢𝐭𝐨𝐧 = 111 W/m°C ; Avec 70% Cu et 30% Zn
D : Diamètre du barreau cylindrique est de 10 mm.
2- Déterminer la conductivité thermique du matériau pour =16W
3- vérifier la loi de Fourier, sachant que la distance entre les sondes de température est 10mm.
4- Trouvez la pente de chaque tronçon du graphe (pour Q= 10W), que représente-t-elle physiquement ?
5-En utilisant l'équation de Fourier, et connaissant la puissance donnée au système, nous pouvons obtenir
coefficient de transfert de la chaleur telle que :
𝛟 𝚫𝐱
𝛌= (5)
𝐒 𝐓𝟓 − 𝐓𝟕

Compléter le tableau suivant des résultats déterminé la valeur moyenne de 𝛌 et comparer avec :
𝛌𝐋𝐚𝐢𝐭𝐨𝐧 donnée au-dessus

𝛟 (W) T5 T7 𝛌
10
12
14
16
18
20
〈𝛌〉 = 𝛌𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞
6- On définit la résistance thermique telle que :

𝚫𝐱 ′ 𝚫𝐓 (6)
𝐑 𝐭𝐡 = , c està dire que, 𝛟 =
𝛌𝐒 𝐑 𝐭𝐡

 Evaluez la résistance de contact de chaque partie du dispositif ?

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