INTRODUTION :
De façon générale c’est l’histoire des faits sociaux donc politiques qui a conditionné la nature
hétérogène et même paradoxale qui caractérise le droit pénal international. Le traité de paix de
1268 avant Jésus Christ entre Ramses II Pharaon d’Egypte et le Prince Hittits est le premier
document de l’histoire du DPI. Ce traité contient une clause sur l’extradition réciproque des
fugitifs de ces pays, ce qui laisse penser à un accord de coopération internationale. Avec
l’augmentation de la criminalité et l’impact de la globalisation, le DPI a connu une nouvelle
impulsion. Les Etats ont compris que la coopération internationale s’imposait. Cette nouvelle
réalité a donné au DPI un nouvel essor de portée internationale. C’est après la seconde guerre
mondiale que cette matière prendra une nouvelle dimension vraiment internationale.
Publicistes et privatistes séparés par leurs méthodes respectives ont permis à la matière
d’avoir deux revers : l’un portant l’empreinte du DPI et l’autre celle du DIP.
Au fil du temps et par pragmatisme les deux tendances ont donné naissance à une méthode
sustenteurs et donc au Droit Pénal International.
Le DPI est la branche du droit criminel qui règle l’ensemble des problèmes pénaux qui se
posent au plan international. Un problème pénal peut apparaitre au plan international
lorsqu’une infraction ne présente des contacts qu’avec un seul Etat. Exemple d’une infraction
commise au Sénégal par un sénégalais domicilié au Sénégal au préjudice d’une victime
sénégalaise domiciliée au Sénégal. Tel est le cas chaque fois qu’un Etat est lié par une norme
supranationale qui prime sur le Droit pénal interne. Ainsi plusieurs conventions
internationales décrivent les actes qu’elles interdisent sans qu’il importe que ces actes
comportent ou non un élément d’extranéité (la fausse monnaie, le trafic d’armes …).
L’infraction est internationale soit par nature (crime de guerre, crime contre l’humanité…)
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soit par la forme ou le mode d’incrimination (infraction prévue par une convention) ou enfin
par le mode de commission.
Le DPI est appréhendé soit par son objet soit par sa source. Il s’applique aux crimes
internationaux tels qu’ils sont définis par les différentes conventions internationales qui
s’appliquent tout d’abord aux individus. La question s’est posée de savoir si ce droit peut être
appliqué aux personnes morales. La réponse est affirmative en droit sénégalais.
Le DPI est une discipline juridique complexe composée de différentes sources du droit qui
prennent naissance dans le système juridique international et qui s’applique principalement à
travers les systèmes de droit interne. Ainsi ces sources sont à la fois internes et international
avec une prédominance des sources internes. De ce point de vue le DPI est surtout un droit
propre à chaque Etat. Il existe donc un droit pénal international Sénégalais, Ivoirien, Béninois.
En droit sénégalais les sources de ce droit sont la loi et la jurisprudence. Les sources du droit
international sont énoncées à l’article 38 du Statut de la cour internationale de justice qui
figure en annexe à la charte des Nations-Unies. Seule les trois premières de ces sources c’est-
à-dire les conventions, les coutumes et les Principes Généraux du Droit s’appliquent au DPI.
Le DPI est apprécié à deux niveaux : d’abord s’agissant de sa substantialité et ensuite au sujet
de son caractère procédural. Ainsi il sera examiné le Droit Pénal International substantiel et le
Droit Pénal International processuel.
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PREMIERE PARTIE : LE DROIT PENAL INTERNATIONAL SUBSTANTIEL
Le Droit Pénal International ne peut valablement s’exprimer que s’il est établi des normes
sanctionnant certains comportements. Il faut donc définir les infractions qui entrent dans les
champs d’application du Droit Pénal et les sanctions qui peuvent être appliquées. On
distingue alors d’un côté l’établissement d’infraction et de sanction par le DPI (Chapitre 1) et
de l’autre côté les normes de comportement imposé par le DPI (Chapitre2).
Une analyse des infractions et des sanctions invitent au préalable le droit des juridictions
pénales internationales et la position du droit communautaire.
Le DPI a connu une évolution majeure grâce au fonctionnement des juridictions pénales qui
sont les tribunaux pénaux internationaux et la Cour Pénale Internationale.
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choquée et en l’espace de deux ans le conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé la
création du TPIY et de TPIR. La caractéristique fondamentale de ces juridictions est qu’elles
ont été instituées non pas par voie normale c’est-à-dire par convention internationale mais par
des résolutions du conseil de sécurité en vertu du chapitre VII de la charte des Nations-Unies.
La justice rendue à Nuremberg et à Tokyo fut considéré comme la justice des vainqueurs et
c’est pour éviter ces critiques que l’idée d’instituer des juridictions pénales internationales fut
émise. Les TPI sont des organes subsidiaires au conseil de sécurité. Ils ne sont pas des
juridictions militaires et jouissent d’une indépendance réelle. Ces tribunaux ont un caractère
universel. Le conseil de sécurité ne pouvait décider de leur suppression et n’avait aucun
pouvoir ni sur l’orientation des poursuites pénales ni sur l’opportunité des poursuites ni à
fortiori sur le sens du jugement. En matière procédurale c’est le droit anglo-saxon de la
procédure dit accusatoire qui prévalait. Par ailleurs la protection des victimes et des témoins
était assurée par la possibilité de l’anonymat, leur identité n’étant pas accessible à la défense
mais au seul juge. Les règlements de procédure intégraient également les pratiques du droit
romano-germanique plus efficace et expéditif.
La primauté des TPI sur les juridictions nationales leur permet de demander à cette dernière à
tout stade de la procédure de se dessaisir en leur faveur. Ainsi les juridictions nationales
obligent de répondre positivement à de telles demandes. Cette primauté explique en partie les
lenteurs et les obstacles connus par les TPI. L’apport des deux tribunaux pénaux
internationaux au DPI a été limité en raison de leur nature, l’un et l’autre étant des juridictions
d’exceptions. Les deux TPI ont accumulé une œuvre importante pour l’évolution du DPI et
sont ainsi devenues des acteurs importants d’une fondation d’un DPI. Ainsi le TPIY pour
appliquer le DPI humanitaire s’est interrogé sur le caractère international du conflit et sur la
qualité des personnes protégées. Pour cette juridiction pour que le droit des conflits armés
s’applique, il faut que les crimes poursuivis aient été le fait d’une armée étrangère. Dans une
décision du 15 Juillet 1999, la chambre de la Cour d’Appel a été amenée à soutenir qu’un
contrôle général a été exercé par la Yougoslavie sur l’armée Serbe de Bosnie ce qui impliquait
que les activités menés par différents groupes armées Serbes étaient de la responsabilité de cet
Etat. Ainsi le TPIR a été amené à se pencher en matière de crime contre l’humanité sur le
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caractère collectif des crimes sur le rôle d’instigation exerce par le gouvernement, une
organisation ou un groupe. Ces tribunaux ont précise certains critères permettant la
qualification de l’infraction de génocide. Une politique génocidaire se caractérise par
l’ampleur de la diffusion des massacres, l’existence d’un plan d’ensemble, la manifestation
d’intention commune et une volonté discriminatoire avéré à l’égard d’un groupe.
La convention instituant la CPI ou Traité de Rome définie la cour comme étant une
juridiction internationale indépendante à caractère permanent qui peut exercer sa compétence
à l’égard des personnes pour les crimes les plus graves ayant une portée internationale. Elle
est complémentaire à la juridiction pénale nationale, la cour ne peut pas connaitre d’une
affaire lorsque celle-ci fait l’objet d’une enquête ou de poursuite de la part d’un Etat ayant
compétence en l’espèce à moins que cet Etat n’ait pas la volonté ou soit dans l’incapacité de
mener véritablement à bien l’enquête et les poursuites. Le statut de la cour fait du respect du
principe de complémentarité une condition de recevabilité des affaires.
A- LA COMPETENCE DE LA COUR :
Elle est limitée eux crimes les plus graves qui préoccupent l’ensemble de la communauté
internationale. Ainsi la cour est compétente pour le crime de génocide, les crimes contre
l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression. La compétence de la cour s’étend aux
conflits armées opposant sur le territoire d’un Etat partie ses forces armées a des forces
armées dissidentes ou à d’autres groupes armés organisés qui sous un commandement
responsable exercent sur une partie de ce territoire un contrôle tel qu’ils sont en mesure de
mener ces opérations militaires soutenues et concertées. La cour n’a compétence qu’à l’égard
d’un acte constitutif d’un crime relevant de sa compétence et commis après l’entrée en
vigueur de son statut, ce qui veut dire qu’elle n’a pas une compétence universelle. Un Etat qui
devient partie accepte par la même occasion la compétence de la cour pour les crimes ci-
dessus indiques. Si l’acceptation d’un Etat qui n’est pas partie est nécessaire, cet Etat peut par
déclaration Ad Hoc dispose au près du greffier consentir à ce que la cour exerce sa
compétence pour les crimes dont il s’agit. L’Etat ayant accepté la compétence de la cour
coopère avec celle-ci sans retard et sans exception. Cependant l’article 124 autorise les Etats
partie à suspendre unilatéralement pendant une durée de 7 ans l’application du statut aux
crimes de guerre commis par leurs ressortissants ou leur territoire.
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B- LES POUVOIRS DU PROCUREUR :
Les organes de la cour sont : la Présidence, la Section des Appels, la Section de première
instance et la section préliminaire, le Bureau du Procureur et le Greffe.
Le Bureau du Procureur agit indépendamment en tant que organe distinct au sein de la cour. Il
est chargé de recevoir les communications et toutes les infos dument entaillent concernant les
crimes relevant de la compétence de la cour de les examiner, de conduire des enquêtes et de
soutenir l’accusation devant la cour.
Les Etats parties coopèrent pleinement avec la cour au sujet des enquêtes et des poursuites.
S’agissant des crimes relevant de sa compétence, la cour est habilite à adresser des demandes
de coopération des Etats parties. Ces demandes sont transmises par voie diplomatique ou
toute autre voie appropriée choisis par chaque Etat lors de la ratification de l’approbation ou
adhésion au statut. La cour peut inviter tout Etat non partie au statut à prêter son assistance sur
la base d’un engagement Ad Hoc ou d’un accord conclu avec cet Etat. Lorsqu‘un Etat a
conclu un engagement avec la cour et que par la suite il n’apporte pas le concours qui lui est
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demandé, la cour peut en informer l’assemblée des Etats parties. Elle peut aussi demander des
renseignements ou documents à toutes organisations inter-gouvernementales. Si un Etat
empêche la cour d’exercer ses fonctions et ses pouvoirs, celle-ci peut saisir le conseil de
sécurité lorsque c’est ce dernier qui a eu l’initiative de la poursuite. La cour ne peut présenter
une demande d’assistance qui contraindrait l’Etat requis à agir de façon incompatible avec les
obligations qui lui incombe en Droit International en matière d’immunité des Etats ou d’
immunité diplomatique a moins d’obtenir au préalable la coopération de cet Etat tiers en vue
d’obtenir la levée de cette immunité. La cour ne juge que les personnes physiques ayant
commis des crimes internationaux, par ailleurs elle ne puisse condamner une personne par
contumace.
Il faut envisager les comportements susceptibles d’être sanctionné au plan international et les
différentes sanctions.
Ces différents comportements se fondent d’abord sur le principe de la légalité des délits et des
peines. Un principe de droit interne recueillis par le DPI. Les comportements envisages qu’ils
soient rattaches a l’aspect économique ou non des activités envoie forcément a la violation
des droits de l’homme. Il faut alors voir dans les violations des règles de fond du Droit
communautaire une atteinte aux droits humains. On peut retrouver ces comportements dans
les différents dans les différents droits communautaires (CEDEAO, CEMAC, UEMOA, ou
OHADA). Par exemple en matière de pratique anti-concurrentielle, on envisage des actes de
nature à porter atteinte à la nature humaine. Aucune recherche de profit ne peut justifier les
actes terroristes ou encore une violation grave aux droits à la santé des populations.
En matière de violation des droits humains, les infractions liées à une activité économique par
exemple les actes terroristes entendant des condamnations à des peines d’emprisonnement qui
trouve leur fondement dans les textes spécifiques en matière pénale mais il n’est pas exclu que
des amendes ou des astreintes soient prononcées en se fondant sur des textes de Droit
Communautaire.
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CHAPITRE 2 : LES NORMES DE COMPORTEMENT DEFINIE PAR LE DROIT
PENAL INTERNATIONAL :
Le Droit International conventionnel édicte des règles de conduite dans les domaines les plus
variés. Les valeurs ainsi protégées sont la vie, l’intégrité physique et la dignité des personnes,
la sécurité, la sante et l’environnement.
Les normes de comportements visant à protéger ses valeurs punissent des infractions graves
touchant à l’humanité et à la sensibilité des êtres humains.
Dans cette catégorie seront envisagé les crimes contre l’humanité, le génocide, les crimes de
guerre ainsi que les actes de torture ou de barbarie.
B- LE GENOCIDE :
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a- Meurtre des membres du groupe
b- Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale des membres du groupe
c- Soumission intentionnelle du groupe des conditions d’existence devant entrainer sa
destruction physique totale ou partielle ; des mesures visant à entraver les naissances
au sein du groupe, transfert forcé d’enfant du groupe à un autre groupe.
L’article 5 du statut des chambres africaines extraordinaires tout comme l’article 6 de la TPI
reprend la même énumération. Il faut noter qu’il y a chevauchement entre le génocide et le
crime contre l’humanité. On retrouve en effet dans les deux infractions la même gravite
extrême des actes commis. On y observe la même volonté chez l’auteur de collaborer à une
politique systémique d’anéantissement physique ou moral de l’individu ou des motifs
discriminatoires. On y constate la même indifférence à la qualité de l’auteur qui parut être un
fonctionnaire, un gouvernant ou un particulier. Enfin les victimes de ces crimes sont jugés
non pas individuellement mais en tant que représentant un groupe ou une partie d’un groupe
de population voué collectivement à la disparition. Dans tous les cas sont prohibés également
tous les comportements apparentés comme la comptabilité, l’entente en vue de commettre le
génocide ou même la tentative.
Notion centrale du jus Urbino, le crime de guerre est l’ensemble des agissements qui
méconnaissent délibérément les lois et coutumes de la guerre. C’est à partir essentiellement de
la seconde guerre moitié du 19ème siècle que les efforts internationaux déployés pour prohiber
certains comportements contraires aux lois et coutumes de guerre ont été consommé dans les
conventions de la Haye de 1899 et de 1907 et dans le statut du Tribunal militaire de
Nuremberg en son article 6b. De toutes les catégories de crimes internationaux, le crime de
guerre est celle qui possède le plus grand nombre de développement ouvrant un domaine
étendu d’interdiction et de règlementation, donc les violations imposent des poursuites et des
peines. L’article 8 du Statut de Rome donne une longue liste de comportement susceptible de
constituer un crime de guerre.
Les 4 conventions de Genève de 1949 et leur 2 protocoles additionnels de 1977 sont les
codifications les plus complètes des lois et règles applicables en la matière et elles possèdent
les caractéristiques pénales les plus précises et les plus étendus parmi toutes les autres
catégories de crimes internationaux.
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D- LES ACTES DE TORTURE :
La notion de torture n’est précise que par la convention de l’ONU du 10 Décembre 1984
contre la Torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants. Il s’agit
de : « tout acte par lequel une douleur, des souffrances aigus, physiques ou mentales sont
intentionnellement infligés à une personne … » à l’exclusion de celle résultant uniquement de
sanction légitime inhérentes à ces sanctions ou occasionnes par elles. Il apparait de cette
définition que l’objet de la convention est de lutter contre la torture d’origine étatique et non
celle pratiquée par les particuliers. En effet l’auteur des actes incriminés ne peut être qu’un
agent de la fonction publique ou toutes autres personnes agissant à titre officiel. Quant à la
motivation de l’auteur, elle doit répondre au besoin d’obtenir de la victime ou d’une tierce
personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou un tierce a
commis ou est soupçonné d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle,
d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne ou pour tout autre motif fondé sur une
forme de discrimination telle qu’elle soit. Aucun fait justificatif ne peut être invoque pour la
défense qu’il s’agisse de l’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique ou d’une
circonstance exceptionnelle déclarée ou menaçante ou de toute autre état d’exception.
Dans ce cadre les normes internationales prohibant le proxénétisme au sens large les
publicités obscènes ainsi que certaines formes de discrimination.
A- LE PROXENITISME :
Pris dans son sens large, il comprend le trafic des êtres humains. Le préambule de la
Convention du 2 Décembre 1949 pour la répression et la traite des humains et de
l’exploitation de la prostitution d’autrui considère qui la prostitution et le mal qui
l’accompagne à savoir la traite des humains en vue de leur prostitution soit incompatible avec
la dignité de la personne humaine et mettent en danger la bien être de l’individu, de la famille
et de la communauté. La convention vise ainsi à décourager les proxénètes et à faire œuvre de
prévention et d’assistance à l’égard des prostitués. La convention prohibe la conduite de toute
personne qui inspiré par la volonté de satisfaire les passions d’autrui :
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2- Exploite la prostitution d’une autre personne même consentante, ce comportement qui
correspond à ce qu’on appelle délit de souteneur est prohibé indépendamment de
l’Age du ou de la prostitué.
Les activités qu’il soutenu sont diverses embauche, partage des produits de la prostitution
sans que l’habitude soit exigée.
Quant à l’article 2 de la convention, il vise le proxénétisme dit hôtelier de toute personne qui :
C- LES DISCRIMINATIONS :
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politiques économique sociale, culturel ou dans toutes autres domaines de la vie publique, la
convention interdit toute diffusion d’idées fondées sur la supériorité ou la haine raciale, toute
incitation à la discrimination raciale ainsi que tout acte de violence ou de provocation à de tels
actes.
Quant au sexisme ma convention de l’ONU du 1 er Mars 1980 sur l’élimination de toutes les
formes de discrimination à l’égard des femmes enjoint aux Etats de prendre toutes mesures
approprie pour réprimer sous toutes leurs formes de trafic des femmes et l’exploitation de la
prostitution des femmes.
Cela concerne certains crimes qualifiés de terrorisme tel que les atteintes relatives à la
navigation aérienne ou maritime internationale ainsi que les crimes contre les intérêts sociaux.
Cette catégorie de crime contient plusieurs instruments. La piraterie a été reconnue comme un
crime international par le droit coutumier depuis 1600. La piraterie aérienne est envisagée par
l’article 279-9 du Code Pénal sous la qualification d’infraction liée à l’aviation civile.
A- LA PIRATERIE AERIENNE :
B- LA PIRATERIE MARITIME :
La convention de Rome du 10 Mars 1988 pour la répression d’actes illicites contre la sécurité
de la navigation maritime définie le navire protège comme un bâtiment de mer de quelque
nature que ce soit et englobe les engins submersibles et tous les autres flottants. L’article 2 de
ladite convention exclut les navires de guerre, les navires de guerre auxiliaire et les navires
utilisés à des fins de Douane ou de Police. En Droit sénégalais la piraterie maritime est
réprime par les articles 279-11 et 279-13.
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PARAGRAPHE 2 : LA SECURITE DES BIENS :
Les articles 119-10 et 119-20 du Code Pénal protège la monnaie qu’elle soit scripturale ou
fiduciaire. C’est ainsi que la convention de Genève du 20 avril 1919 relative à la répression du
faux monnayage fut adopté sous l’égide de la Société des Nations (SDN) afin de protéger la
monnaie Hacker et la monnaie ayant cour légal. La monnaie protège est aussi nationale
qu’étrangère. A travers cette convention les Etats s’engagent à punir tous faits frauduleux
d’altération de fabrication de monnaie peu importe le moyen de la mise en circulation de
fausse monnaie.
Les problèmes sociaux qu’engendrent les problèmes de santé et de pollution ont poussé la
communauté internationale a encadré certains comportements.
Les actes interdits sont de 4 types : D’abord la culture et la production du Pavot à opium, de la
cocaïne ou de la plante à cannabis au fin de production des stupéfiants, en la production et la
fabrication de tout stupéfiant ou substances psychotropes puis le commerce de substances
prohibés, l’offre, la mise en vente et la distribution, la livraison a quelque condition que ce
soit, le courtage, l’expédition, l’exploitation, l’exportation ou l’importation, le transport, la
détention ou l’achat de tous stupéfiants ou substance psychotropes. Pour les drogues à usage
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médicale, la convention de 1961 impose de les subordonner à des licences d’autorisation, la
convention de 1988 ajoute notamment la fabrication, le transport et la distribution de biens
matériels ou de substances chimiques destinés à cultiver, produire ou fabriquer ces drogues.
Le code de la drogue du Sénégal va dans le même sens. Pour faciliter la preuve de ces
infractions, l’article 3-3 admet la présomption de fait de l’intention. Enfin les ,
l’excitation et le fait d’amener ou autrui à commettre ces infractions ainsi que
la participation à l’association, la tentative, la complicité en vue de la commission de
ces infractions.
Quant au climat, un accord important a été signé à Paris appelé COP 21 en 2015 dont
plusieurs rencontres ont depuis lors eu lieu ayant pour objectif la protection du climat.
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DEUXIEME PARTIE : LE DROIT PENAL INTERNATIONA PROCEDURAL :
La mise en œuvre du DPI se fait à travers le système d’application indirecte. Il se fonde sur le
devoir des Etats de punir les crimes internationaux. Les Etats ont l’obligation d’extrader les
personnes accusées ou condamnées du fait de leurs crimes et de fournir aux Etats intéressés
l’entre aide judiciaire nécessaire, c’est le principe Aud Debere Aud Judicare. Selon ce
principe les Etats ont le devoir de mettre en œuvre dans le cadre du Droit interne les
obligations du Droit International dont le caractère obligatoire dépend de la source. Le
système d’application indirecte repose sur la capacité des systèmes juridiques internes de
mener effectivement des enquêtes, des arrestations, des poursuites et le jugement des auteurs
de violation et de punir les personnes coupables tout en respectant les droits de la défense. Ce
système repose également sur la coopération entre Etats en matière d’entre aide judiciaire. Le
système de justice pénale internationale est une constitution de divers systèmes étatiques et
d’organismes internationaux mais il arrive des moments ou le DPI d’un Etat se suffit à lui-
même en ce sens que si un procès pénal devant un tribunal d’un Etat est ouvert ses juridictions
appliquent le DPI sans avoir besoin d’une quelconque collaboration des autres Etats. Dès lors
il apparait qu’en DPI il existe des règles ne nécessitant pas l’entre aide judiciaire (Chapitre
1) à cote de celle pour lesquelles l’entre aide judiciaire répressive est nécessaire (Chapitre 2).
Il s’agit ici de voire la compétence des tribunaux répressifs nationaux avant de mettre l’accent
sur l’action publique internationale.
En principe chaque Etat reste libre d’adopter des principes de compétence pénale
internationale qu’il juge les meilleurs et les plus convenables. Il appartient à chaque Etat de
déterminer souverainement sous réserve des conventions internationales les cas dans lesquels
les tribunaux répressifs sont ou non compétents. Ce principe résulte de l’arrêt Lotus de la cour
international de justice selon lequel « s’il est vrai que le principe de territorialité du droit
pénal est à la base de toute législation il n’est pas moins vrai que toutes les ou presque toutes
ces législations intendant leurs actions a des délits commis hors du territoire ».
Le droit sénégalais repose sur la distinction traditionnelle entre infraction commise au Sénégal
et infraction commise à l’étranger.
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PARAGRAPHE 1 : LES INFRACTIONS COMMISES SUR LE TERRITOIRE
NATIONAL :
Les principes traditionnels qui régissent la compétence des tribunaux pénaux internes sont le
principe de territorialité et le principe de personnalité qui se dédouble en personnalité active et
en personnalité passive. En effet l’article 841 du code de la famille détermine les champs
d’application dans l’espace de la loi pénale sénégalaise. La détermination du territoire est
prévue par la constitution. A cote de cette disposition générale, l’article 668 du code de
procédure pénale consacre le principe de la localisation partielle de l’infraction. Selon ce texte
« est réputé commise sur le territoire de la république toute infraction dont un acte
caractérisant un de ses éléments a été accomplis au Sénégal ». A ce niveau compte tenu des
difficultés que posent les infractions partiellement commises sur le territoire national, la
doctrine a proposé 3 théories que sont : la théorie de l’action qui localise l’infraction sur le
territoire de la commission de l’élément matériel au sens stricte du terme, la théorie du
résultat qui prévoie une localisation au lieu de manifestation de l’infraction et enfin la théorie
de l’ubiquité qui combine les 2 premiers théories en proposant que les lieux de l’action et du
résultat puis cumulativement être prise en compte pour localiser l’infraction. Cependant face à
la monte de la cybercriminalité ces théories ont été mise en difficulté à cause de l’immatériel
et du virtuel. Cette immatérialité de l’espace numérique et partant du lieu de commission a
conduit la jurisprudence française de tergiverser entre la théorie de l’accessibilité qui donne
compétence aux tribunaux de l’Etat des que le site est accessible sur le territoire et la théorie
de la focalisation qui exige un lien suffisant substantiel ou significatif entre les faits allègues
et le territoire. Malgré cette difficulté plusieurs arguments permettent de justifier le principe
de la territorialité. Au plan juridique il est l’expression de la souveraineté d’un Etat, du point
de vue de la politique criminelle un jugement est efficace lorsqu’il est rendu au lieu où le
trouble social a été le plus senti, au plan processuel ce principe satisfait au principe de bonne
administration de la justice. La compétence territoriale est d’abord une compétence générale
car elle joue même si l’auteur des faits est étranger et même s’il a été arrête à l’étranger ou
réside dans un pays étranger ou si la victime est étrangère. La compétence territoriale est aussi
une compétence générale dans la mesure où elle s’applique à l’acte de complicité accomplis
par un étranger. Cette compétence territoriale est également exclusive car les juridictions
sénégalaises sont seules compétentes pour juger une infraction commise au Sénégal ce même
si cette infraction relevé d’une compétence étrangère.
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PARAGRAPHE 2 : LES INFRACTIONS COMMISES A L’ETRANGER :
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SECTION 2 : L’ACTION PUBLIQUE INTERNATIONALE :
L’action publique devant un tribunal sénégalais se heurte parfois à une fin de non-recevoir qui
peut être établie par la loi interne ou par le droit international. Ces faits de non-recevoir
peuvent être communs a toutes les infractions ou spécifique à certaines d’entre elles.
1- L’IMMUNITE DE JUDICTION :
En vertu des règles de droit public certains auteurs bénéficient d’une immunité de juridiction
de sorte qu’aucune action publique engagée contre eux ne peut être recevable peu importe la
gravite du fait incriminé peu importe qu’il soit commis en terre étrangère ou au Sénégal.
L’immunité est une prérogative reconnue à certaines personnes afin de leur permettre
d’exercer leur fonction en toute et à l’abri de tout pression y compris judiciaire. L’immunité
de juridiction heurte profondément l’idée de justice et d’égalité. Cette immunité profite
d’abord aux agents diplomatiques représentant au Sénégal un Etat étranger. En effet aux de
l’article 31 Paragraphe 1er de la convention de Viennes du 18 Avril 1961 sur les relations
diplomatiques, l’agent diplomatique jouie de l’immunité de juridiction pénale à l’Etat
accréditaire. Il bénéficie de l’immunité dans toute la durée de sa mission dans les pays où il
est accrédite y compris pendant le temps de voyage pour s’y rendre et il en jouie même pour
les actes accomplis en dehors de ses fonctions. C’est aussi en vertu de l’article 37 paragraphe
1er de la convention de Vienne que les membres de la famille de l’agent diplomatique qui font
partie de son ménage pourvu qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat accréditaire jouissent
de l’immunité. Il s’agit également des membres du personnel administratif et technique de la
mission ainsi que les membres de leur famille qui font partie de leur ménage respectif pourvu
qu’ils ne soient pas ressortissants de l’Etat accréditaire ou n’y est pas leur résidence
permanente. La convention de Vienne de 1961 pose une immunité de juridiction qui est
d’ordre public, le tribunal doit le relever d’office mais l’Etat accréditaire peut expressément
renoncer à l’immunité des personnes qui en bénéficient. Les autorités consulaires bénéficient
elles aussi de l’immunité de juridiction conformément à la disposition de la convention de
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Viennes du 24 Avril 1963 sur les relations consulaires. Toutefois elle est restreinte car les
infractions commises en privé ne sont pas couvertes malgré l’absence d’une convention
internationale sur une immunité de juridiction pénale bénéficiée en vertu de la coutume
internationale aux chefs d’Etat étranger.
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B- LA FIN DE NON –RECEVOIR SPECIFIQUE A CERTAINES
INFRACTIONS :
Selon l’article 666 du CPP, la poursuite des délits commis à l’encontre d’un particulier à
l’étranger ne peut être exerce que par le ministère public. Elle doit être précède d’une plainte
de la victime, de ses ayants droits ou d’une dénonciation officielle par l’autorité du pays ou le
fait a été commis. La victime se voit ainsi privé de la faculté qu’elle détient du droit interne
celle de déclencher l’action publique en se constituant partie civile. Le juge répressif saisis
doit expressément constater que l’action publique a été intentée par le ministère public. Cette
saisine du juge par le ministère est une condition de mise en mouvement de l’action publique
dans le cadre de la personnalité passive, il s’agit-là d’un verrouille procédural. Par ailleurs à la
lecture des dispositions de l’article 666 du CPP on note que le ministère public n’a pas la
liberté d’action car la recevabilité de sa requête est subordonnée à un préalable : la plainte de
la victime ou la dénonciation officielle par l’autorité du pays où l’infraction a été commise.
Aussi une décision pénale étrangère c’est-à-dire un non-lieu, une relaxe ou une condamnation
fait obstacle à ce que l’acte examine à l’étranger soit à nouveau poursuivie au Sénégal.
Autrement-dit la chose jugée à l’étranger est une fin de non-recevoir à l’action publique
intentée au Sénégal en raison du même fait. La décision étrangère doit cependant être un
jugement rendu à la suite d’une procédure respectueuse des droits de la défense et non un
classement sans suite en plus ce jugement doit être définitif. En cas de condamnation à
l’étranger aucune poursuite n’est encore possible contre l’auteur si la peine a été subie ou
prescrite ou s’il y a une grâce. Cette solution se justifie par des considérations de politique
criminelle, il serait coquant que l’impunité soit assurée à celui qui condamné dans un pays se
soustrait frauduleusement a l’exécution de la décision en se refusant dans un autre pays. La
peine dont il est question dans ce texte doit être la peine principale et non les peines
complémentaires ou accessoires.
Les actes de procédure relative au déroulement du procès pénal devant le juge pénal
sénégalais sont régis par la lex du for mais du fait de l’extranéité du procès cette loi peut subir
des modifications et même en l’absence de tout élément d’extranéité. Les exigences de
certaines conventions internationales peuvent imposer à la loi du for des modifications. Les
actes de procédure doivent être notifiés à la personne concernée. Aux termes des articles 540
et suivants du CPP si la personne a sa résidence au Sénégal la notification doit de faire par
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exploit d’huissier délivré à la personne de l’intéressé à défaut à son domicile et a défaut à la
Mairie. Si le destinataire de l’acte réside a l’étranger une forme spéciale est exigée, ce qui
habite à l’étranger sont acte au parquet du Procureur de la République près du tribunal saisis
lequel vise l’original et envoie la copie au Ministre des affaires étrangères ou à toute autre
autorité déterminée par les conventions diplomatiques. La notification fait courir certains
délais de procédure telle que le délai de comparution.
Les juridictions pénales internationales ont besoin de la coopération des Etats dans le cadre de
leur procédure. Les dispositions sur la coopération reflètent la nécessité de concilier le besoin
d’une juridiction effective avec les prérogatives des Etats. La coopération avec la cour fait
l’objet d’un chapitre du statut qui dans son article 86 met à la charge des Etats une obligation
générale de coopération couvre toutes les phases du déroulement des poursuites et ne
s’imposent qu’aux Etats parties au statut.
L’entre aide répressive se manifeste à trois points de vue : d’abord avant et pendant le
déroulement du procès c’est-à-dire le prélude du déroulement ensuite à l’issue du procès par
la reconnaissance d’une efficacité internationale des jugements répressifs enfin elle peut se
manifester lorsqu’on fait face à un délinquant fugitif.
Elle s’affirme le plus souvent dans le cadre de l’Interpol qui est une structure d’analyse de la
criminalité en vue d’assurer et de développer l’assistance réciproque la plus large de toutes las
autorités de police criminelle dans le cadre dans le cadre des lois existantes dans les différents
pays et dans l’esprit de la déclaration universelle des droits de l’homme. Sa mission est aussi
d’établir et de développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la
prévention et a la répression des infractions de droit commun. Interpol fournie une aide
technique aux Etats dans la recherche des fugitifs en constituant de centralisation des
renseignements et informations pertinentes pour l’enquête et les poursuites. Cette organisation
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spécifique de coopération policière est une forme de correction aux entraves réelles de
coopération du fait de la diversité des systèmes juridiques nationaux et de la multiplicité des
accords de coopération conclus entre Etat. L’acceptation de la coopération policière est un
acte qui relevé de la compétence exclusive des Etats. C’est une organisation à caractère
volontariste, c’est pourquoi Interpol ne peut exiger de l’un quelconque de ses pays membres
l’arrestation d’une personne faisant l’objet d’une notice rouge. De même Interpol ne peut
intervenir dans des questions d’ordre politiques, militaires, religieuses ou raciales. Interpol
dispose d’un secrétariat général basé à Lyon et assurant par la même occasion un système
d’information qui relie les polices des Etats embraser l’entremise des bureaux centraux
nationaux.
La coopération dans le cadre de l’Interpol s’opère très souvent au stade de la prextradition qui
comme avec l’envoie par voie diplomatique de la demande formelle d’extradition
accompagne de toutes les pièces nécessaires.
La CRI est l’acte par lequel un juge d’instruction demande à un autre Etat d’effectuer par le
biais de ces organes judiciaires une enquête sur les faits infractionnels dont il est saisi. L’objet
de la CRI porte sue les nécessairement sur des actes d’instruction ou des actes judiciaires. Il
en est ainsi de la recherche des personnes soupçonnées de l’audition des témoins, l’obtention
des renseignements pour l’identification, le dépistage ou la mise sous surveillance des
comptes bancaires. Elle peut porter sur des éléments de preuve ou de la saisine des produits de
l’infraction ou le gel des avoirs.
La CRI est organisé soit par les conventions soit par la loi en l’occurrence la loi 71-77 du 28
Décembre 1971 relative à l’extradition. La CRI s’inscrit dans un cadre formel ayant pour
support un acte du juge d’instruction sous la forme d’un modelé imprimé contenant les
mentions obligatoires. La commission rogatoire indépendante est transmise différemment
selon qu’elle est organisée par une convention ou par la loi. L’un des obstacles majeur de la
CRI c’est surtout la différence de langue notamment lorsque la demande doit s’exécuter dans
un pays dont la langue officielle est différente de celle de l’Etat requérante. Elles sont souvent
traduites par des profanes du droit ce qui corrompt le sens exact et les termes juridiques de la
demande.
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