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o Equipement, des et du Logement aw PILES ET PALEES APPUIS DES TABLIERS P.P.73 1. piéces pilotes REIMPRESSION MAI 2004 Eine ee ee ne ed WW 12 13 1-PIECES PILOTES Bordereau des piéces | orice 1.1.1 - Définitions et problémes généraux. GENERALE | 1.1.2 - Conception et choix des piles. 1.1.3 - Conception et choix des piles-culées. 1.2.1 - Notice de présentation et usage des modéles. MODELES | 1.2.2 - Mod@les de piles. 1.2.3 - Mod@les de piles-culées. 1.3.1 - Prédimensionnement géonétrique. Cofits et quantités. CALCULS 1.3.2 - Calculs complénentaires. Ferraillages types. 1.3.3 - Choc de véhicule routier sur une pile de pont. EouipemENts { 1-4-1 - Dispositions et équipenents divers. DES APPUIS | (tPA Les présentes pigces pilotes ont été rédigées par MM. LAURAS, Ingénieur des T.P.£. et NOURISSON, Ingénieur des Ponts et Chaussées, sous la direction de M. MATHIEU, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Chef de la DOA.-B du S.E.T.R.A. Ont également collaboré 4 1'élaboration de ces pigces M. FRALEU, Architecte, et les ingénieurs des divisions d'ouvrages d'art du SETRA et des CETE. La gestion de ces pices pilotes est assurée par les mémes ingé- nieurs que celle du sous-dossier 2 et du programme de calcul correspondant (actuetlement, M. WYSOCKI, Ingénieur des T.P.E.). On trouvera une présentation géxérale cu dossier dans les premi@res pages de la piace 1.1.1. S.E.T.R.A.- 46, Avenue Aristide Briand - B.P. 100 - 92223 BAGNE!X OCTOBRE 1977 1.2. 1. DEFINITIONS: ROLE DES APPI Au sens large du terme, les appuis ont pour réle de transmet- tre les efforts dus au tablier jusqu'au sol de fondation. On peut donc définir un appui comme un élément intermédisire qui permet de reporter sur le sol les efforts provenant du tablier. Dans un sens plus restric- tif, un appui se limiterait a la partie située au-dessus de 1'élément assurant la fondation, en l'occurrence : la semelle en cas de fondation superficielle, le massif de béton surmontant l'ensemble des pieux ou des puits en cas de fondation urufunde. IS - DEFINITION. ‘Ainsi qu'on le verra par a suite, notampent en ce qui concer- ne les piles-culées, i] est difficile de dissocier I'appui proprement dit de la fondation, cette séparation étant souvent artificielle et ar- bitraire ; aussi 1'étude des appuis sera-t-elle conduite en les considé rant au sens le plus large du terme, donc en y incluant les semelles et meme, éventuellement, les pieux ou les puits. En vertu méme de leur réle defini ci-dessus, t'étude des appuis ne saurait étre dissociée de celle du tablier qu'ils supportent, ni de celle du sol de fondation sous-jacent sur lequel i]s reposent. Une pré- cision s'impose cependant : i] S'agit uniquenent dans ce qui suit.d'ap- puis indépendants mécaniquement du tablier qu'ils supportent. Le cas des ouvrages dont les appuis font partie intégrante de la structure - tels les ponts-cadres, les portiques et les ponts a béquilles - est traité ailleurs (cf. les dossiers-pilotes PI-CF, PI-PO, PS-BQ). LES DIFFERENTS TYPES D'APPUIS. Un appui peut étre caractérisé par son comportement mécanique et l'on peut distinguer, de ce fait, deux grandes catégories : = les appuis transmettant uniquement des réactions verticales ou quasi verticales ; = les appuis transmettant des réactions verticales et horizon- tales importantes. La deuxigme catégorie est représentée par les culées, qui ont fait l'objet d'un dossier-pilote séparé (CT.66). Seuls les appuis en- trant dans la premiére categorie. sont étudiés ici. Parmi ces derniers, on peut distinguer Jes appuis hors sol. re- présentés par les piles intermédiaires des ouvrages a plusieurs travées- solidaires ou non ~ et les appuis enterrés représentés par les piles- culées d'extrémité ; ces derniéres sont le plus souvent constituées par des éléments verticaux isolés, du type colonnes circulaires ou poteaux; Jes piles intermédiaires, en revanche, peuvent étre constituées soit par ces mémes éléments verticaux, soit par des voiles continus. 1.2 - MOUELES. Les pices relatives aux modéles d'appui comprennent une notice de_présentation et usage des modles (1.2.1) et deux piaces essentiel lement constituées de dessins et de schémas = 1.2.2 - Hodéies de piles. 1.2.3 - Modéles de piles-culées. Le catalogue des modales présenté a pour réle : de définir des ap- puis adaptés géométriquement et mécaniquement aux tabliers qu'ils doivent. porter, de permettre un choix parmi vue assez grande variété de formes, de contribuer au bon aspect de l'ouvrage dans son ensemble et dans son site. Dans la piece 1.2.2 sur les modéles de piles seule la partie vue est décrite. Cette piéce contient également une étude de 1a standardisation des longueurs des voiles élémentaires, applicable @ un lot d'ouvrages. 1.3 - CALCULS. 1.3.1 - Prédimensionnement géométrique. Cofts et quantités. Cette piéce dont l'usage est facultatif est un complément aux documents généraux FOOT 67 et EST 67, permettant des prédimensionnements plus précis valables dans un domaine plus étendu. 1.3.2 - Calculs complémentaires. Ferraillages types. Cette piace constitue un guide pour le ferraillage des piles et piles-culées au stade des études d'exécution. Y sont rassemblées les récles de l'art permettant de procurer aux appuis la robustesse nécessaire, un ferraillage correct des appuis de pont ne pouvant étre obtenu par une stricte application des réglements. 1.3.3 - Choc d'un véhicule routier sur_une pile de pont. Aprés examen de cas réels de chocs, de la réglementation étran- gére, cette piéce n'est qu'une reconmandation du S.E.T.R.A., consti tuant un essai d'homogénéisation des régles de T'art précédemment admises. 1.4 - EQUIPEMENTS DES APPUIS. Les deux pices 1.4.1 Dispositions et équipements divers con- sacrées essentiellement 4 T'environnement des appareils d'appui (bossages) et au drainage des appuis et 1.4.2 Perrés (proviscirement constitué par Ja piéce 5.2 du dossier JADE) annulent I'actuel sous-dossier 5 (Evacuation des eaux) du dossier JADE 68, Tes sujets traités ayant naturellement leur place dans un dossier consacré aux appuis, plutét que dans un dossier con- sacré aux équipements des tabliers. 1.3. (Appareil Néanmoins on traitera dans ce dossier des “piles-culées_appa- rentes", qui sont noyées dans les.remblais sur une partie Seulement de Teur hauteur. Ces appuis, qui représentent un cas intermédiaire entre ap- puis de la premiare et de la deuxiéme catéqorie, ont des propriétés spé- cifiques qui conduiront souvent 4 les traiter séparément 4 1a fin des do- cuments et chapitres relatifs aux piles-culées. Dans ce qui suit, seuls sont envisagés Tes appuis des ponts courants (c'est-a-dire grands ouvrages exclus). Un bulletin technique sur Tes piles et culées des grands ouvrages est actuellement a l'étude au dé- partement Béton de 1a 0.0.A.-A du S.E.T.R.A. STRUCTURE DES APPUIS. D'une mani@re générale, un appui comporte deux parties bien distinctes : = une supei » sur laquelle repose le tablier par l'intemnédiaire d'apparei1s d'appui ; elle est constituée soit par un ou plusieurs voiles, soit par une, série de colonnes ou poteaux gé- néralement surmontés d’un chevétre ;'la superstructure repose éventuel- Jement sur une nervure jouant le réie de simple soubassement ou d'élément de répartition et de raidisserent. - une fondation, constituée soit par une simple semelle repo- sant directement’ 01 ou sur un massif de béton non armé, soit par un ensemble de pieux réunis en téte par ure semelle de liaison. tigre dappui RST RUCTURE] dappul ou Poteaux cra) Par convention les dimensions paralléles aux lignes d'appuis sont appelées lonqueurs, les dimensions perpendiculaires aux lignes d'appui sont appelées largeurs pour la senelle et épaisseurs pour la superstructure de l'appui dans le cas d'un voile. En tout état de cause, et quel que soit le type de fondation, la superstructure sera le plus souvent constituée d'un ou de plusieurs voiles pleins pour.une pile intermédiaire et de colonnes ou de poteaux pour une pile-culée. 1.4. RATTACHEMENT AU DOSSIER-PILOTE FOND 72. En raison de leur role d'élément intermédiaire entre le tablier et le sol de fondation, 1'étude des appuis ne saurait se concevoir sans une connaissance préalable des caractéristiques de ce dernier, 4 savoir les emplacements possibles, les niveaux d'appui envisageables et les performances 4 en attendre (contraintes admissibles, tassements prévi- sibles, etc...), qui détermineront le type de fondation & retenir. Une étude géotechnique sérieuse est donc le préalable indispensable, mais ne sera efficace et utilisable que si le projeteur est en mesure de V'interpréter et de décider a coup sir quel est le type de fondation le mieux adapté mécaniquenent et économiquement : 1a réponse a ces questions pourra le plus souvent étre trouvée dans le dossier FOND 72, qui est le complément indispensable du présent dossier. NOTAT. Les principales notations relatives aux caractéristiques géomé- triques utilisées dans le présent dossier sont définies ci-aprés. B= largeur de la semelle Vote(s) Lg .= longueur de 1a senelle b = largeur de 1a nervure epaisseur des voiles diamétre des colonnes 2 = dimension transversale des poteaux Hy = hauteur totale fini(aprss = profondeur de le fondation H, = hauteur vue, dans Te cas d'une pile he hauteur de la semelle h, = hauteur de 1a nervure He = hauteur du fot h, = hauteur du chevétre er cauts 7 longueur du voile & sa partie supérieure 1) Ly = longueur du voile a se base € = espacement des colonnes ou des poteaux Hy : Mf « toy ses} bor fee wv ly [He te ol al uy ei f Bee) E ts (ss tC cplonnes ou poteaux 2. PROBLEMES GENERAUX ‘CONDITIONS D'APPUI A la différence du tablier qu'ils doivent porter, qui peut &tre étudié a part, pour Tequel les données sont généralement simples et peu nombreuses - que ce soit sa géonétrie (largeur, longueur, biais) ou son schéma mécanique (nombre et portées des travées, nature du maté- riau) - et par conséquent les choix possibles relativement limités, la conception et le choix des ‘appuis sont, au contraire, 1iés a une multi- tude de paramétres d'importance et d'incidence variables (caractéristi- ques du franchissement, du tablier, site, scl de fondation, etc...) aux- quels peuvent s*ajouter éventuellement des contraintes dans le domaine de l'esthétique pour les appuis vus. Le schémaci-iessous fait apparaitre 1a démarche en vue de la recherche d'une solution pour les appuis. CARACTERISTIQUES | lbu FRANCHISSEMENT| GEOMETRIQUES GEOTECHNIQUES EMPLACEMENT NOMBRE ET | | seacrénisriques SOLUTION POSSIBLE LONGUEUR POUR DES APPUIS DES TRAVEES uae LES APPUIS On remarque que I'étude des appuis est complexe, puiscu'elle a son origine & l'amont de celle du tablier, pour se terminer a I'aval de cette derniare. Aussi, toute étude d'appui doit-elle conmencer par un recensement aussi complet que possible des données et paramétres susceptibles d’intervenir dans Teur conception et le choix de leur struc- ture. Ces données et paramétres dépendent des conditions d'appui, que l'on peut classer de 1a mani@re suivante : = conditions fonctionneTles = conditions mécaniques = conditions Sconomiques = conditions esthériques = conditions de calcul automatique par le programme P.P. 73 (sous- dossier 2). Cette classification est en elle-néme un peu arbitraire, car i] est parfois difficile de dissocier par exemple sles conditions méca- niques des conditions fonctionnelles ou encore des cond‘ tions économi- ques, compte tenu de leur imbrication. Quoi qu'il en soit, ces condi- tions d'appui sont success‘vemeni aralysées ci-aprés. : 2.1. CONDITIO! FONCTIONNELLES. Elles sont 4 1a base méme de 1'étude des appuis et liées directement aux impératifs du franchissement, qui commandent notamment jeur implantation et éventuellement leur type et leur structure. Le pro- bléme qui se pose au premier chef est en effet de savoir od 1'on peut appuyer le tablier et comment. I] stagit donc, en premier lieu, d'examiner 1'incidence des caractéristiques du franchissement sur les conditions d'appui, Les pa~ ramétres qui interviennent sont relatifs 4 la voie franchie(1)- vote in- férieure - et & la voie portée - voie supérieure ~ ; ils sont donc prin- cipalement d'ordre géonétrique et sont énumérés ci-dessous : = les tracés en plan des voies, - les profils en long et en travers des voies, ainsi que le tirant d'air sous l'ouvrage, = la géométrie et la nature des terrassements aux abords de Touvrage, - les contraintes d' implantation. Leur incidence est analysée ci-aprés. 2.1.1. TRACES_EN PLAN DES VOIES. Les caractéristiques des tracés en plan aux abords et au droit de l’ouvrage sont le biais et la courbure, éventuellement. Un biais important peut conduire a une grande longuaur de 1i- gne d'appui théorique (2). On a ici la possibilité de réduire cette lon- gueur en fixant les extrémités de 1'appui en retrait par rapport au ta- blier, ce qui peut influencer 1a conception méme du tablier, pour lequel on pourra préférer une structure avec encorbellements. Dans certains cas extrémes et pour un pont de largeur limitée, on peut aller jusqu'a ap- puyer le tablier de facon quasi ponctuelle au droit de certains appuis, ce qui conduit a un fonctionnement en pont droit (mais avec des portées résultant du biais et moyennant une implantation adéquate des appuis d'extremité) ; une telle disposition aura conc généralement une inci- dence sur 1a longueur de 1'ouvrage. De méme, une courbure du tracé er plan de T'une des voies ou des deux, pour peu qu'elle soit associée a un biais important, conduira généralement a des longueurs différentes des lignes d'appui. Ici encore, Tes problemes de conception et le choix des appuis peuvent influencer le choix de la structure : comme ci-dessus or pourra, par exemple, préfé- rer une structure reposant sur des appuis ponctuels constitués par des colonnes cylindriques de diandtre annroprié : toutefris des problémes (1) II faut prendre ce terme dans son acc’’s. la plus large, 1a voie franchie pouvant étre non seulement une route ou une autoroute, mais éga- lement une voie ferrée, un cours d'eau (riviére, canal, ...) ou tout autre obstacle, méme si les dispositions figurées le plus souvent dans Te présent dossier se rapportent 4 des franchissements routiers ou autoroutiers. (2) La ligne d'appui théorique est définie par I'intersection de 1a sur- face de 1'intrados par 1a portion de plan ou de cylindre & génératrices verticales, implantée parallélement & 1a voie franchie ; la considéra~ tion de lignes d'appui théoriques permet de dégager strictenent en tout point le gabarit transversal. spéciaux risquent de se poser pour le tablier ; ce type d'ouvrage se rencontre notamment en site urbain (cf. sctémas de la page 38). Enfin, un tablier de largeur variable (par exemple a cause de la proximité d'un carrefour) conduit, pour les appuis d'extrémité, a des problémes analogues 4 ceux résultant de tracés courbes. Dans certains cas, la ligne d'appui réelle ne coincidera pas avec 1a ligne d'appui théorique (voie franchie courbe, par exerp’e). Tablier rectiligne Voie franchie rectiligne Voie franchie courbe 'A,8, courbes, non paralleles ADE ABC: lignes dappur theoriques Tablier courbe Tablier courbe Voie franchie reetiligne Voie franchie courbe A,B,C, rectilignes et paralleles AB, courbes non paralleles A>coB Ate 2.1 2. PROFILS CN LONG ET EM TRAVERS OC¢ VOIES - TIRANT O'AIR SOUS De méme que les caractéristiques géométriques des tracés en plan ont une incidence sur 1'implantation des appuis, leur longueur et aussi parfois leur structure, celles relatives aux profils des voies in férieure et supérieure ont une incidence ncn négligeable sur 1a hauteur de ces derniers. Bien entendu,i'élément majeur est 1a différence moyenne d'al- titude des profils en jong supérieur et inférieur, c'est-a-dire en pra- tigue le tirant d'air sous l'ouvrage. 11 va étre examiné en(a) ci-aprés. En ce qui concerne le détail, quatre paramétres entrent en jeu, que 1'on peut classer de la maniére suivante, par référence a l'ouvrage : = sens longitudinal profil en travers de 1a voie inférieure (parallélement @ 1'ouvrage) profil en’long de 1a voie supérieure. = sens transversal profil en long de la voie inférieure profil en travers de 1a voie supérieure. Leurs incidences sur les caractéristiques géonétriques des appuis seront analysées en b)et en c) pour un pont droit ; on n'‘oubliera pas qu'elles interfarent de diverses maniares avec le biais. a - Tirant d'air sous 1'ouvrage- Si des appuis de hauteur standard pour un franchissement rou- tier- permettant de dégager un gabarit normal, soit 4,5 ma 5m - ne posent guére de problémes en dehors de ceux. évogqués en b) et c) et pourront le plus souvent, dans le cas des piles intermédiaires, étre constitués par des voiles de 0,50 m d'épaisseur, i] n'en va plus de méme lorsque le tirant d'air sous l‘ouvrage devient important (8 m par exem- ple pour fixer les idées) car alors |'augmentation de hauteur des appuis risque d'entrainer des sujétions diverses, techniques, économiques et esthétiques. Du point de vue technique, I'augmentation des solicitations horizontales entre autres pourra conduire a majorer T'épaisseur des voi- Jes et se répercutera sur les fondations. Du point de vue économique, des appuis de grande hauteur deviennent coiteux et 1a question se pose alors de savoir s'il n'y a pas intérét 3 en réduire le nombre par rap- port & celui qui serait normalement retenu pour un franchissement au gabarit normal, et ce malgré un allongement des travées du tablier 3 si J'on décide maigré tout de conserver le nombre normal d'appuis, on pourra jouer sur leurs dimensions dans le sens transversal (selon la ligne d'ap- pui) en les réduisant au minimum, avec pour conséquence une modification adéquate de 1a structure du tablier, pour laquelle on s‘orientera par exemple vers une solution en dalle nervurée avec larges encorbellements. Du point de vue esthétique, un tirant d'air important sous Jouvrage peut conduire 4 un ouvrage mal proportionné: tablier trop mince haut perché sur des piles également trop gréles ; ainsi, a titre d'exemple, en cas de tirant d’air important, un passage supérieur sur autoroute a 4 travées (du type PSI.DA ou PSI.DP) est mal adapté et doit normalement étre remplacé par un ouvrage a trois travées d'un autre type sans appui sur le terre-plein central. b ~ Sens longitudina’ Si la voie supérieure est en pente ou présente un profil en Jong circulaire de faible rayon et TE ta fer’ repose sur plusieurs lignes d'appui, Tes appuis intermédiaires auront des hauteurs vues dif- férentes, différences qui peuvent étre aggravées si la voie inférieure présente un dévers important de sens inverse a la pente du tablier = dans ce cas les pentes s‘ajoutent et 1a différence de hauteur entre appuis vus extrémes peut atteindre des valeurs importantes, ce qui risque de poser au moins des problémes d' aspect. Quant aux appuis d'extremite, ou piles-culées, leur hauteur dépendra non seulement des profils, mais aussi du niveau et du mode de fondation, ainsi que de la chronologie des phases de terrassement, éventuellenent. Ceci est illustré par les schémas des pages 9 et 10, dans le cas d'un passage supérieur sur autoroute a 4 et 3 travées et pour dif- férentes combinaisons de pentes et de dévers. Si la voie inférieure est en pente, la hauteur vue sera varia~ ble le long d'une méme ligne d'appui, Ja différence de hauteur entre ex- trémités de I'appui pouvant @tre aggravée si 1a voie supérieure présente un dévers de sens opposé a 1a pente de la voie inférieure. On se référera aux schémas de 1a page 11, qui correspondent respectivement au cas d'un tablier unique et & celui de deux tabliers accolés, avec différentes combinaisons de dévers et de pentes. fen long ——VOIE__ SUPERIEURE INCIDENCE DES PROFILS en travers VOI INFERIEURE Cas dun ouvrage a 4 travées p>2 i (cas represente) pert a - acece] [Gna oO o He (Hs, Hy My = £¢p-002) path 2h 2%. Hy—-Hyete [ay Hey pet d de méme sens p> d (cas represente) ped _2 eeu pees b et d de sens contraires Hy > He > Ha Hy He = b (pte) Myo My et (etd) ans le cas dun ouvrage & de lappui central . jéen, la hauteur vise de I'appui serait celle INCIDENCE DES PROFILS fas d'un ovvrage a 3 travees Ano 2 appuis identiques Tablieren_pente Onetp along en travers VOIE SUPERIEURE VOIE INFERIEURE 2% Ane t(p-4) =? =e 2th p bs Poo pet d de sens contraires On at(e+a) INCIDENCE DES PROFILS | en travers. VOIE SUPERIEURE en long Vole INFERIEURE 1 tablier CPS.) 2 tabliers CPI) texre-plein =o = th pee f ' ' i ta! | ! ieee 8 eee acs at - An wo azo 2% 2% —~ AH=A.p 6 ie Hy! 4, SH= 8.0 ste <4 oe mt ‘My dH =(8-c “pet p etd de méme sens <4 -4 =f ped peer peceecrEieeEED CEEELTEZEEDEEEZEN AH=A(d—p) te! My Hel ihe AH=(B-c)e ie ' i =. = = st. ped pee) poe DH=A(p-4) a Hy Ho AH=Bp— _ ba » Se AH=A (p48) B+ (B_ ped de sens conten pzz7ZEZIZZZA peers exzeee aE ol ie 2.1.3. GEOMETRIE ET_NATURE DES TERRASSENENTS AUX ABORDS_DE _L‘OUVRAGE Du point de vue de 1a géométrie des terrassements, on peut distinguer trois cas : = la voie inférieure est sensiblement au niveau du terrain naturel ~ Vouvrage est partiellement en déblai (1a voie inférieure est en déblai de 2m par exemple) = Tlouvrage est complétement en déblai. En ce qui concerne 1' implantation des appuis, on peut estimer que les trois cas sont équivalents, dans la mesure o ia pente des ta~ lus est la méme. Par contre leur conception peut étre influencée par le niveau du terrain naturel par rapport aux voies : si, en effet, la hauteur d'un appui intermédiaire est conmandée par 1a hauteur vue, donc a priori invariable pour un franchissement donné, i] en va différenment pour les piles-culées qui, dans le cas d'une voie inférieure complatement en déblai notamment, pourront étre fondées en téte du talus si 1a nature du sol le permet ; toutefois, 1 est recomnandé de ne pas approcher Te bord externe de 1a semelle a moins d'une distance minimale du talus (cf. piéce 1.1.3, page 15). 2.1.4. CONTRAINTES_D* IMPLANTATION. I] n'est pas toujours possible de placer un appui en un point qui serait cependant souhaitable vis-a-vis de la structure portée : le cas d'un P.S. sur autoroute, par exemple, 2ourra étre traité différem- ment selon que les caractéristiques transversales du terre-plein cen- tral permettent ou non 1'implantation d'un appui ; de méme, en site ur- bain , l'existence d'un appui @ un emplacement bien défini considéré comme souhaitable ne sera pas toujours possible en raison des contrain- tes liées au site; et encore cet appui devra-t-i1 répondre a certains impératifs tels que présenter le minimum d'encombrement au sol, ce qui peut conduire, par exemple, a une solution du type pile-marteau ou por- tique. CONDITIONS MECANIQUES. Conformément 4 ce qui a été dit au début de T'étude , les ap- puis concernés ont pour réle principal de transmettre au sol des réac- tions verticales ; la conception des appuis devra en tenir compte et ceux-ci seront donc en bonne logique composés d'éléments .eux-mémes ver- ticaux, afin d'éviter toute solicitation parasite telle que cisaille- ment ou flexion ; ces éléments seront a base de colonnes, de poteaux ou Oe ——= Appar La surface de chaque apparei] découle principalement de la réac- tion apportée par le tablier et du taux de travail admissible pour 1'é- Jastomere. Ce taux dépend notanment de la qualité de 1'élastomére, de V'épaisseur des feuillets élémentaires et aussi des dimensions en plan de T'appareil. Les dimensions des plaques d'élaston@re sont vérifiées par le programme PP (1). Ce sujet n'ayant pas 4 étre traité de facon exhaustive dans cette piéce.on se reportera au sous-dossier 3 du dossier JADE et vw "le tin Technique n° 4 de la DOA.~A sur les appareils d'appui en élastomére fretté. b- Selon le biais, Te type de tablier et le type de pile, la section rétrécie de béton sera soit continue, soit discontinue. La section continue est a adopter pour les ponts-dalles droits ou peu biais si la pile est constituée d'un voile unique. Dans tous les autres cas la section discontinue est a prévoir. L'avantage du noyau con- tinu est de supprimer les efforts transversaux dans 1a dalle au droit de Ta ligne d'appui , d'ou disparition du chevétre incorporé, et également de diminuer les efforts de poinconnement dans le dalle. La plus petite dimension du noyau ne descendra pas en dessous de 3 fois environ la plus grande dimension du granulat, soit 7 a @ cm. Le béton d'un noyau continu ne sera ainsi généralement pas plastifié, mais les nombreux exemples construits selon cette technique n'ont donné lieu & aucun désordre et sont donc parfaitement rassurants. Dans la mesure du possible (pour autant que 1'on puisse assu- rer la résistance au poingonnement du tablier), les noyaux discontinus seront dimensionnés de teile sorte que la contrainte moyenne du béton sous l'ouvrage & vide soit au moins de 2000 t/m2 sans qu'elle dépasse Ja valeur de 6000 t/m2 sous les surcharges pondérées. Pour les ponts droits au peu biais, Tes noyaux peuvent étre allongés suivant 1a ligne d'appui en adoptant 1a largeur minimale de 7 8 8 cm. Pour Tes ponts biais,par contre,il est préférable de raccourcir les noyaux en augmen- tant leur largeur jusqu'a une quiczaine de centinétres, valeur maximale sans doute raisonnable. En cas de biais moyen (environ 70 grades) une solution intermédiaire donnera satisfaction. (1) En ragle générale, i] est conseillé de dispaser le grand cété de V'appareil d'appui parallélement a l'axe de rotation maximale du tabliers dans le cas des ponts-dalles, parallélenent 4 1a ligne d'appui. Pour les ouvrages en dalles trés biais la forme des appareils d'appui doit étre proche du carré. -16- 2.2.2.4. Nombre, espacement et position des appareils d'appu Selon la structure portée considérée, ces trois paramétres sont fixés "ne varietur" ou, au contraire, peuvent faire l'objet d'un choix plus ov moins lim‘té : c'est ainsi que pour un pont & poutres, le nombre, T'espacenent et la position des points d'appui sont détermines par te plan de poutrai ment pour un pont-dalle of un certain degré de liberté est possible, mais on ne devra pas perdre de vue que le positionnement transversal des appareils d'appui condi- tionne soit I'enplacement des colonnes ou ces poteaux, soit la longueur minimale du (ou des) voile(s) assurant la transmission des descentes de charges a la fondation. Pour ‘cette recherche, on pourra se baser sur les régles don- nées ci-aprés, compte tenu de ce que le nonbre de points d'appui est fixé, en principe, au cours de l'étude du tablier. 11 y a lieu toutefois de distinguer les ponts-dalles courants de biais modéré et les ouvrages trés biais du type H.R. Emplacement théorique des_ap- Bai Bo Sur une ligne d'appui intermédiaire, un espacement raisonnable des points d'appui correspond __& 1/6 environ de la portée biaise de 1a plus grande travée adjacente ; i] peut étre diminué sans inconvenient si Te pont est droit ou peu biais. Le nombre de points d'appui étant ainsi fix8, i] reste a définir le positionnenent transversal qui conditionne soit’l'emplacenent des colonnes ou des poteaux, soit 1a longueur du (ou des) voile(s) assurant la transmission des descentes de charge 8 1a fon- dation. Une t-éorie simplifiée, basée sur la recherche de l'egalite des moments flachissants dans les sections déterminantes du chevétre incorpo- ré, qui peut étre assimilé 4 une poutre, permet de déterminer une bonne repartition transversate des points d'appui. Ce calcul peut étre mené trés rapidement pour une dalle rectanguiaire ou quasi-rectangulaire, si T'on adnet que la densité de charge de la dalle est uniforme sur toute sa largeur, ce qui parait trés raisonnable pour les ponts droits ou peu biais. I] différe selon que la ligne d'appui comporte 2 appareils d'appui ou davantage- Si la ligne d'appui ne comporte que 2 appareils d'appui, les moments d'encorbellement seront égaux au manent en milfeu de travée. densite de surcharge 1 yt pa densité tot densité de ‘de charge rae de Avec les notations ci-dessus, le moment d'encorbellenent @ pour expres- 1 2. _ Ly sion ~ pL et le mment au miticu p (ie - 51) On en déduit = EX ee densite de oa Si la ligne d'appui comporte 3 appareils d'appui ou davantane, les moments d'encorbellement seront éqaux aux movents sur appuis contraux. surcharge Urs uy Pedensite toa de charge Cependant, ces régles ne sont pas impératives et i] est pos- sible, sans nuire au fonctionnement mécanique, de modifier 1‘ implanta- tion théorique des points d'appui ainsi déterminée. D'apras un calcul de plaques aux éléments finis d'une part, par 1a méthode M.R.B. d'autre part, i] apparait que : - dans le cas de 2 points d'appui, 1a valeur de Ly/Lp peut varier de 0,2 a 0,5. En effet un calcul de plaques aux éléments finis montre que dans le cas de 2 points d'appui, les moments en travée se diffusent plus que les moments d'encorbellement et intéressent donc une zone plus gran- de de la dalle 3 les moments unitaires en travée s'en trouvent diminués et restent inférieurs aux moments d'encorbellenent jusqu'a une valeur de 1a longueur L, des consoles de I'ordre de 0,15 L, (ceci sous 1'ac- tion d'une densité de charge uniforme dans les deux travées de part et d'autre de 1a ligne d'appui et pour un appareil d'appui carré dont le cote est égal au dixiéme de 1a largeur de 1'ouvrage). - dans le cas de 3 points d'appui et plus, la valeur de Ly/L, peut varier de 0,4 a 0,6 ; a ces valeurs correspondent une variation relative des efforts unitaires dans le chevétre de lordre de 10 3. Les schémas suivants montrent, dans chacun des cas et pour différents profils tranwworssux, les résultats oblenus ae, lee tears extrémes définies ci-dessus. edt gE - 18 - | ra [us Lorsque le nonb e de points d'appui est pair et si le tablier est appuyé sur une série de voiles multiples recevant chacun deux appa- reils d'appui, il est intéressant de grouper ces derniers en les rappro- chant ; cette disposition présente en effet un double avantage : d'une part sur le plan économique, puisqu'elle permet de réduire ainsi 1a Ton~ gueur de chacun des votles, d'autre part du point de vue esthétique puisque 1'augnentation de |'intervalle entre voiles conduit a un ensem- ble plus aéré. 11 est éaalenent possible de modifier léaérement 1'implan- tation des appareils d'appui les plus proches des bords libres de la dalle (variation de l'ordre de + Lp/6 de 1a distance d aux bords lives ; cf. schémas de 1a page 19). Ces choix sur le positionnement des appareils d'appui entratnent naturellenent des calculs complémentaires pour Tes chevétres incorporés au tablier. Les schémas ci-aprés montrent, dans le cas d'un tablier droit de 10m de largeur utile reposant par 4 points d'appui sur 2 voiles distincts, Jes résultats obtenus en jouant sur leur espacement et leur position. Par rapport 4 la disposition théorique () , des dispositions telles que @ et @ peuvent étre adoptée moyennant des corrections manuelles simples au projet du tablier (cf. PSI.DA 68 piéce 2.1 § 5.2.3.1, PSI.DP 69 piece 2.1 § 4.1.3.3, PSI.DP 78 pidce 2.1 § 12), la disposition @) devant étre considérée comme une limite en decd de laquelle i1 faudrait rester en cas de biais prononcé. La disposition @ pourra sans inconvénient étre adoptée dans la plupart des cas od le nombre de points d'appui est pair et au moins égal a 4. Tl ya lieu de remarquer 8 ce sujet qu’a partir d'une certaine largeur de tablier, il est toujours possible de remplir ces conditions concernant le nombre de points d‘appui. Remarque : 1 est signalé que l'effet d'un gradient thermique entre les deux faces d'une dalle assez large, en tendant a faire bonber 1a dalle dans le sens transversal, conduit & augmenter la descente de charge sur Tes appareils d'appui les plus prés des bords libres et a soulager 1'ap- pareil d'appui imnédiatement adjacent. L'ordre de grandeur de la redis~ tribution de charge entre les appareils d'appui ‘ies plus proches des bords est de (en tonnes) : AR = 10 xA@x hg” pour les appareils d'appui sur piles AR= 5 xdex ng? pour les appareils d'appui sur culée ou pile-culée. 00 «= A@ est la différence de température entre les deux faces hg est I'épaisseur de Ta dalle OR’ représente la variation de descente de charge pour les appa- reils d'appui les plus proches des herds libres de la dalle. -19 = Echetle 1/100 - 20- c) 0 iC Dans le cas de tabliers en dalle rectangulaire ou quasi-rectan- gulaire, 1'implantation des appareils d'appui décrite au paragraphe pré- cédent est a faire indifférenment par rapport & 1a largeur utile du ta blier ou par rapport a la largeur de 1'intrados. Lorsqu'il s'agit d'une dalle avec encorbeliements latéraux, les mémes principes d' implantation des appareils d'appui sont valables, a condition de remplacer la largeur utile du tablier par une‘largeur con- ventionnelle d'intrados f; . définie au schéna ci-dessous, qui viffére peu en pratique de la largeur de la dalle rectangulaire équivalente uti- Visée dans les calculs de tabliers dalles. ca eee (ag sencdgaie Ponts-dalles_trés_biais. Dans ce type de structure, la répartition des points d'appui doit étre 1a plus proche possible du modéle de calcul. Elle sera uni- forme en général, ‘le programme M.R.B. ne permettant que des appareils appui régulierement espacés pour la plupart des biais calculables. Pour les ponts d’un biais prononcé, on ne pourra généralenent. pas faire en sorte que les charges subies par les différents appareils d'appui soient égales. I1 sera donc nécessaire de tenir compte de cette inégalité des changes dans le dimensionnemert, sous peine d'écrasement des appareils d'appui les plus chargés. Pour limiter cette inégalité de répartition, les dispositions examinées précédenment peuvent étre a retoucher légérement, en particu- Tier pour les piles-culées des ponts-dalles justiciables de la méthode U.R.B. En effet, bien gue 1a réaction d'appsi maxinale so}t généralement ‘obtenue par la charge A( 2) ou éventuellement par plusieurs files de camions, la charge supportée par l'angle obtus de Ja dalle peut étre nettement supérieure @ 1a moyenne, ce qui conduira normalenent a.réduire T'encorbellement dans cet angle. I1 faut signaler que 1a charge du deu- xiame appareil d'appui & partir de 1'angle obtus calculée par la méthode M.R.B. est souvent négative, ce qui correspond en réalité & un soulave- ment du tablier au droit de cet appareil d'appui. 2.2.2. LIAISON AU SOL_DE_FONDATION. La liaison peut étre assurée de plusieurs maniéres, mais on distinguera- deux types principaux applicables aux ouvrages courants : je(s) - La disposition 1a plus ‘(ou filante) reposant directement sur le sol ; selon le module de déformation de celui-ci, 1a semelle peut subir des rotations sous I'effet de charges excentrées. Sur sol dur, on peut remplacer 1a semelle unique par des senelles isolées. Le niveau d'appui, qui est Ja base de 1a semelle, est généralement peu profond et de I'ordre de 2 3 3 m sous celui de la voie. Une disposition particuliére, utilisée lorsque le niveau de Ja couche d'appui se trouve assez proche du terrain naturel, mais & quelque profondeur sous la nappe, consiste a asseoir la semelle sur un massif de béton, ce qui permet I'exécution 8 sec de celle-ci. -2- i - La fondation est constituée par un en- senble de pieux (dianétré < 0,80 m) ou de puits (diamétre > 0,80 m) pouvant comporter une ou plusieurs files, chacun des pieux ou puits résistant en pointe et (ou) par frottement latéral ; dans bien des cas, ils seront verticaux et ce n'est que lorsque d' importants efforts hori- zontaux seront & reprendre que 1'on prévoira des pieux inclinés (cas des culées par exemple), ces derniers présentant des sujétions certaines lors de 1'exécution. Ltappui est généralement relié a l'ensemble des pieux ou des puits par une semelle ou un massif de béton rigide dans lequel ils sont pratiquement encastrés ; le probléme qui se pose alors est celui du niveau de la semelle, qui sera généralement prévu le plus haut possible (cf. FOND 72, fascicule 4, p. 27). I] est possible aussi de arouper les Pieux par 2, 2 ou 4 reliés entre eux par une semelle isolée. Dans certains cas, l'ensemble pieux-semelTe constitue a lui seul l'appui, a T'exclusion de toute superstructure : exemple des piles- culées lorsque la voie inférieure est en déblai et méme parfois lorsqu'un renblai est exécuté 4 I'avance. Dans d'autres cas, I'appui ne comporte méme pas de semelle (piles-colonnes). 2.2.3. TE_DES ELEMENTS VERTICAUX. Les cofiditions mécaniques sont différentes selon que 1'on a affaire a un voile continu ou a des éléments de faible longueurtels que colonnes ou poteaux. Dans Je premier cas, il n'y aura généralement pas de probleme, tandis que le deuxigme appeile les remarques suivantes : - Si la partie supérieure ne-comporte’ pas de liaison en téte Par un chevétre, les éléments :colonnes ou poteaux sont obligatoirement disposés au droit des appareils d'appui, ce cui, implique un nombre éle- vé d'stéments si les appareils d'appui sont eux-mémes nombreux et rap- precnes. Tl rn nf b - Si la partie supérieure ‘comporte un chevétre, i] y a lieu de distinguer si celui-ci est porteur ou non : - stil est porteur, on peut réduire le nombre de colonnes ou de poteaux, mais le chevétre devra étre dimensionné de facon a assurer Je transfert des descentes de charge telles que 1,2., 4 et 5. Il.est alors possible d'utiliser le chevétre pour y appuyer Ye cintre lors de Ja construction du tablier. - 22- = s'il n'est pas porteur, mais constitue un simple entretoise- ment, on se trouve ranené au cas od i] n'y 2 pas de chevétre ; le chevé- tre doit cependant étre dimensionné pour résister aux efforts éventuel- Tenent transinis par les vérins utilisés pour soulever le tablier lors des changements ¢' appareils d'apput - 2.2.4. RIGIDITE DANS LE_SENS TR Cette condition doit permettre 8 l'appui et au tablier de ré- sister sans donmage et sans déformations notables a des tassements dif- férentiels provenant soit d'un excentrement ‘important des charges rou- tieres, soit plus couranment d'un manque d'homogénéité du sol qui se traduirait par une différence de portance ou d'élasticité entre deux Zones voisines de la fondation. Cette condition, en principe sans objet dans le cas de fondations profondes(sauf éventuellement en cas de pieux flottants),est a prendre en considération lorsqu'il s'agit de fondations superficielles, excepté le cas assez rare sane Fordstion avrecte sur Focher + WT ya lieu de distinguer cependant les appuis constitués par des voiles et ceux comportart des colonnes ou des poteaux. des_annuis & base de voiles. Clest Te cas le plus fréquent des piles. 1 voile u 1 c “A ] ‘semnelles isolées Si l'appui comporte un seul voile (fig-1), ce dernier fait évidement office de raidisseur. Si l'appui comporte deux ou plusieurs voiles (fig.2), ces der~ niers. peuvent reposer soit sur une semelle unique, soit sur des semelles ‘isolées. Seule 1a premiére disposition permet d'assurer la rigidité transversale de l'appui en l'absence de chevétre 4 la partie supérieure, mais i] y aura lieu généralement de renforcer la semelle dans 1a zone comprise entre les voiles. Si un chevétre est prévu a 1a partie supérieure (fig.3), en vue d'assurer notamment un transfert de charges en provenance du ta- blier, on peut envisager une fondation par semelles isolées, sous ré- serve de dinensionner le chevétre de facon a réaliser une liaison effi- cace entre les voiles. -23- de_colonnes ou de potea appuis a bi Crest le cas fréquent des piles-culées. | LET Zs DS

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