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En décembre 1960, des manifestations pour l'indépendance de l'Algérie éclatent dans

plusieurs villes algériennes et notamment à Alger et ses quartiers populaires[1] , ces


manifestations avaient été organisées en signe de soutien au FLN et au GPRA pour
l’indépendance de l’Algérie. Après la bataille d'Alger et le démantèlement des cellules du
FLN, elle prouve que le sentiment nationaliste reste fort dans la population algérienne et ce
dans toutes les catégories sociales. Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers
populaires : Belcourt, le quartie de Diar el Mahçoul à Salembier (Madania actuellement), El
Harrach, Kouba, Birkhadem, Diar el Ada, la Casbah et Climat de France (Oued Koriche)[2].

Ces manifestations prennent vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le


colonialisme et la population affrontera directement les forces de l'ordre et les parachutistes.
Plusieurs parties des quartiers européens comme la rue Michelet (actuellement rue Didouche
Mourad) et Bab el Oued seront envahis, la population voulant en découdre avec les colons qui
quelques jours plus tôt avaient manifesté pour l'Algérie française[3].

Les manifestations, qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs
villes algériennes Oran, Chlef, Blida, Constantine, Annaba et autres au cours desquelles le
peuple portait les mêmes slogans.

Ces manifestations sont survenues avec la venue de De Gaulle et ont été durement
réprimées, alors que l’ONU approuve de nouveau l’autodétermination [4]'[5], elles sont un
démenti sévère de la politique française, car elle prouve l'adhésion de la population à la lutte
pour l'indépendance et son soutien au FLN. Sur le plan militaire et sécuritaire, elle prouve
aussi que depuis la bataille d'Alger l'armée française a une maitrise fragile du terrain car elle
n'a pu empêcher la descente de la population dans les quartiers européens[6].

Ainsi, pour la cause algérienne, ces manifestations sont une démonstration de force, au
moment où l'Assemblée Générale de l'ONU, qui a inscrit la question algérienne à son ordre du
jour le 20 juillet, doit en délibérer le 19 décembre 1960[3]'[7].

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