Une fois de plus, au cours de sa longue Histoire, notre vieux pays se retrouve au bord de l'abîme.
Le déclin économique, amorcé depuis de nombreuses années, nous conduit aujourd'hui à la ruine et donc à
l'impossibilité de financer notre système de protection sociale.
La cause, en est la lente, mais sûre dégradation du régime mis en place par Charles de Gaulle en 1958. Un régime
devenu au fil du temps obsolète, inefficace, illégitime, inadapté, arrogant, corrompu, ruineux, stupide, saugrenu,
cynique, inconstant et à présent dangereux pour notre pays si, pour son malheur, il perdurait…
Cette république est une république bananière, une dictature politico-médiatique et surtout pas une démocratie.
D'ailleurs, les Français ne sont pas dupes et se sont exprimés clairement au cours des derniers scrutins.
Majoritairement, qui est l'un des critères de reconnaissance de la vie démocratique, ils rejettent le régime en place.
Que ce soit par l'abstention, qui n'est pas de l'indifférence mais du mépris, ou par des votes protestataires aussi
anachroniques soient-ils.
En dépit de cela, le régime reste en place par la démagogie et le mensonge, sans aucune perspective de s'amender,
d'entreprendre et de réussir le vaste programme cohérent de réformes, qui s'impose pour sauver la France.
Les causes de cet effroyable gâchis, bien que diverses, sont à imputer prioritairement au système politique.
Les institutions, devenant ce que les hommes et les pratiques en font, on est fondé à s'interroger en premier lieu sur la
nature du personnel politique.
Sans entrer dans un schéma réducteur, on constate toutefois, que ce personnel politique, qu'il soit aux affaires depuis
longtemps - voire très longtemps - ou depuis plus récemment, fonctionne dans sa quasi-totalité selon des catégories
mentales datant du 19ème siècle, inaptes à apporter des réponses satisfaisantes aux lourds défis du 3ème millénaire.
En d'autres termes, la classe politique, dans laquelle les Français ne se reconnaissent plus, a confisqué la démocratie
par ses facultés verbeuses et ses étiquettes partisanes périmées. La comédie de l'affrontement droite gauche n'abuse et
n'amuse plus les Français, qui n'en joue plus que pour sortir systématiquement, depuis un quart de siècle les sortants.
Donnant de façon posthume et, une fois de plus, raison à Raymond Aron qui considérait que: « être de droite ou de
gauche, c'est être hémiplégique. »
On parlait naguère d'alternative, de choix de société, puis c'est devenu l'alternance, avec l'exaltante perspective
d'avoir à désigner un bavard de gauche ou un bavard de droite.
Le général de Gaulle, on le sait, ressentait une grande défiance à l'égard de la rivalité des partis.
C'est pourquoi, il avait proposé de renforcer le pouvoir exécutif en la personne du chef de l'état, afin de mettre un
terme à l'impuissance gouvernementale, qui est l'une des caractéristiques des régimes parlementaires.
« Soyons assez lucides, disait-il, et assez forts pour nous donner et observer des règles, nous sommes portés à nous
diviser contre nous-mêmes !
Toute notre histoire, c'est l'alternance des immenses douleurs d'un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d'une
nation libre groupée sous l'égide d'un état fort. »
La somme de cette addition est la suivante : de tous les pays développés, la France se trouve être le pays ayant les
finances publiques les plus dégradées, situation qu'elle cumule avec les plus mauvaises performances économiques.
Ce ne sont d'ailleurs pas forcément ceux qui ont les moyens de se faire entendre ou qui crient le plus fort qui
souffrent le plus.
À la surenchère des corporatismes, le gouvernement, qui ne gouverne plus rien, favorise ceux dont le rendement
électoral apparaît le plus sûr.
Mais le plus dangereux des corporatismes est bien celui de la classe politique qu'il faut bien qualifier de dévoyée.
Non pas, bien sûr, en raison des caractéristiques individuelles - certains d'entre eux sont d'une grande valeur - mais
parce que ce personnel politique est préoccupé prioritairement par la défense de ses intérêts corporatistes, ses
avantages et ses privilèges, pour laquelle, il sacrifie depuis de trop nombreuses années, le niveau de vie et le bien-
être de la société française, ainsi que l'avenir de la France et son rang dans le monde.
L'objectif étant de conquérir les postes et d'y rester le plus longtemps possible, quel qu'en soit le coût pour la
collectivité.
Or, la politique n'est pas un métier comme un autre, puisqu'elle conditionne la vie et le devenir des compatriotes.
Actuellement, les motivations qui président à l'entrée en politique, relèvent plus de l'égotisme, de l'arrivisme et de
l'appât du gain, plutôt que de l'éthique, du souci du bien commun et du devenir de la France.
Il n'est pas sain de faire carrière dans la politique et la situation de notre pays nous en apporte chaque jour la preuve.
A un moment de son existence, par son vécu, par son expérience, par ses motivations, on se trouve en situation de
rendre service à la collectivité. C'est à ce moment et à ce moment seulement et pour une durée limitée dans le temps
que l'on peut s'engager dans la vie publique.
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Il est nécessaire de rappeler que la vie politique de la Grèce antique, qui est le berceau de la démocratie occidentale,
se caractérisait par le tirage au sort des représentants du peuple, le non-renouvellement des mandats et la reddition
des comptes en fin de mandat.
Il s'agissait de garantir à tout citoyen s'en jugeant capable, la possibilité de participer au jeu politique.
Aristote lie clairement démocratie et tirage au sort, alors qu'il associe élection et aristocratie.
Les mesures qui s'imposent, sont parfois impopulaires et donc difficiles à mettre en œuvre. Pour cette raison, elles se
voient différées indéfiniment, voire purement et simplement abandonnées, à cause d'un électoralisme à courte vue.
Combien de gouvernements a-t-il fallu pour entreprendre une réforme inachevée et insuffisante des retraites ?…
« On n'est pas au pouvoir pour en avoir la place et le plaisir d'y être, mais pour agir. », disait le général de Gaulle.
À cette incurie politique, s'est greffée ces dernières années, une corruption toujours croissante.
Pour couronner l'ensemble, si l'on peut dire, s'est ajoutée la gestion ahurissante et catastrophique de grandes
entreprises, par des hauts fonctionnaires murés dans leurs certitudes, leur morgue, leur incompétence et qui ont
montré une avidité financière insensée et d'autant plus obscène venant de personnel formé et destiné au service
public.
Ces dérèglements, cette gabegie, doivent aujourd'hui être supportés par l'ensemble de la nation. Le montant de
l'endettement est connu par tout un chacun, il est de 85 000 euros par actif.
Quant aux délinquants, aux profiteurs du système, ils sont assurés de l'impunité pénale et financière.
Gouverner, c'est entre autres, faire preuve de courage, de détermination et, plus que jamais, dans les temps présents,
d'avoir le respect du peuple en lui disant la vérité.
À l'aune de ces considérations, force est de constater que le système en place ne gouverne pas, il communique.
Politisant au gré des sondages, manipulant l'opinion selon la nécessité.
Ainsi, au printemps 2002, la France était devenue le Bronx, puis pendant quelques jours, on a redouté une infection
de peste brune…
Beaucoup plus tard, au printemps 2012, la France était sur le point de sombrer, sous le coup de la menace du
terrorisme islamique.
Et, surtout pas de vérité pour le peuple : le peuple est trop con.
Ils ne s'en cachent même pas, puisque pour la première fois, on a entendu des dirigeants se flattant d'être la France
d'en haut.
Quittez les postes, vous êtes malfaisants pour la France. Les Français sont exaspérés, alors ne vous accrochez pas
inutilement, cela serait contraire aux intérêts supérieurs de la nation.
« Seul le peuple a toujours empêché la France de rouler dans l'abîme d'où on ne revient pas, » constatait Charles de
Gaulle.
On est, bien évidemment, en droit de savoir pour quelle raison, une situation aussi lamentable a-t-elle pu se prolonger
aussi longtemps ?...
Illusoire 4ème pouvoir, les médias dont les intérêts se confondent avec ceux de la classe politique, partagent avec elle,
par connivence et par mimétisme, la médiocrité, la malhonnêteté intellectuelle, le mépris du peuple.
On a parlé à juste titre de chiens de garde.
« Et chaque fois, écrivait Albert Camus dans «Combat » en février 47, qu'une voix libre s'essayera à dire, sans
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prétention, ce qu'elle pense, une armée de chiens de garde de tout poil et de toute couleur aboiera furieusement pour
couvrir son écho. »
Et, aujourd'hui selon l'avis partagé par l'ensemble des correspondants de la presse étrangère, qui travaillent en
France, on constate tout d'abord, que les journalistes français que l'on croise sur tous les points chauds du globe sont
parmi les plus tenaces et les plus courageux.
Quand en revanche, on découvre la presse française chez elle, on est consterné. Certains journalistes sont
manifestement corrompus et beaucoup d'une incroyable paresse. Quant aux médias, ils sont respectueux, voire
obséquieux à l'égard du pouvoir, dont ils reçoivent pour la plupart des subventions directes ou indirectes. En 2010,
ces aides financières s'élevèrent à 1,8 milliard d'euros.
Aides qui sont attribuées au prétexte d'assurer le pluralisme des opinions et l'indépendance de la presse, alors que
l'on sait - et les Français ne sont pas dupes puisqu'ils sont à 80 % défiants à l'égard des médias - que ces médias se
sont transformés progressivement en un système de propagande au bénéfice d'une oligarchie dévoyée et corrompue,
dont les intérêts ne coïncident vraiment plus avec les intérêts de la France et de son peuple; pour ne pas dire qu'ils
sont diamétralement opposés.
Selon Bernard Lugan, à de rares exceptions près, la presse est soit malhonnête, soit mensongère.
Faisant référence à la poignée de milliardaires qui détiennent les moyens de façonner l'opinion, Pierre Bourdieu
avançait que : « Les riches achètent les médias pour donner leurs infos aux pauvres. »
Un immense journaliste américain, qui jouissait d'une indépendance absolue grâce à son courage et son talent,
Isador Feinstein Stone indiquait ainsi ce que devrait être le journalisme : «Écrire la vérité, défendre les faibles contre
les puissants, se battre pour la justice, offrir une perspective d'espoir face aux haines et aux terribles craintes de
l'humanité, dans le but de créer un jour, un monde où les hommes apprécieront les différences au sein de l'espèce
humaine au lieu de s'entretuer en leur nom.
SI vous cherchez, vous trouverez bien plus. »
Nous sommes bien évidemment bien loin du compte.
Un autre critère de reconnaissance de la démocratie, et certainement le plus essentiel, le plus fondamental, celui qui
d'ailleurs, caractérise la naissance de la démocratie occidentale, c'est la liberté d'expression.
Il n'y a, aucune liberté d'expression dans cette république bananière qu'est devenue la France. En effet, si l'on n'a pas
à sa disposition l'obligeance et la compétence des médias, on est tout simplement démuni du moyen démocratique de
défendre sa cause, «et si je vous disais qu'un pays qui s'en prend à la liberté de la presse, est un pays au bord du
gouffre », chantait Léo Ferré.
Et Stéphane Hessel appelait à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse
qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de
la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. »
Mon combat s'est engagé le 18 juin 1995, dans le Pacifique Sud, par une condamnation sans appel de la reprise des
essais nucléaires en Polynésie, première décision à caractère international prise par l'ancien chef de l'état, Jacques
Chirac, qui venait d'être élu.
Décision qui mis la France au ban de l'humanité, alors que ce politicien avait affiché comme prioritaire, pendant la
campagne électorale, la lutte contre la fracture sociale.
Mon opposition à cet homme, s'est conclue par ma lettre du 4 mai 1997, dans laquelle je lui indiquais clairement,
qu'à mon avis, il n'avait pas les qualités requises pour assumer les écrasantes responsabilités qui relevaient de sa
fonction - qu'en quelque sorte, il s'était trompé de boulot - et je l'invitais par conséquent à se retirer sur ses terres
corréziennes. « L'essentiel est que l'homme arrivé au pouvoir ait prouvé par la suite qu'il méritait de l'exercer », nous
rappelle justement Marguerite Yourcenar.
Ce sage conseil suivi, la France se porterait sans doute mieux, aujourd'hui.
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Quoi qu'il en soit, mon combat s'élargissait à un régime que j'estimais, avec quelques longueurs d'avance, néfaste
pour mon pays.
Je poursuivais mon combat, seul, inconnu, sans haine mais avec une tranquille détermination, et pour arme décisive,
les forces de l'esprit avec leur incroyable et redoutable efficacité.
C'est Confucius qui évoquait: « la puissance des forces spirituelles, partout à l'œuvre dans l'univers, invisible à l'œil,
inaccessible aux sens, mais pénétrant tout et dont rien n'échappe à son action. »
Et pour Napoléon Bonaparte : « L'épée contre l'esprit, c'est toujours l'esprit qui est victorieux. »
Réflexion partagée par Gandhi: « parce qu'elle est insaisissable, la force de l'esprit est bien plus efficace que celle des
armes. »
Au temps des jours incertains, les artistes et principalement chanteuses et chanteurs, que mon épopée inspirait,
attisaient l'espérance.
C'est Pablo Neruda qui nous le rappelle avec force: « Batailles politiques et poésie ont été inséparables. La libération
de l'homme passe parfois par le sang, mais toujours par le chant. »
Le pouvoir corrompu, informé de mon existence par les médias auprès desquels je tentais vainement, de faire
connaître à l'opinion publique ma démarche, n'hésitait pas à s'en prendre à un homme seul et pacifique.
Persécuté, condamné à 18 mois de prison ferme pour délit d'expression, je faisais l'objet le 28 décembre 2000, d'une
tentative d'élimination dans un hôpital psychiatrique, au terme d'un guet-apens, d'un traquenard judiciaire orchestré
depuis Paris.
Ainsi, la république bananière française, donneuse de leçons de droits de l'homme au monde entier, se permettait
d'éliminer son seul opposant politique, avec les méthodes de la dictature communiste, du temps de l'union soviétique,
et avec la complicité, et dans le silence assourdissant de l'ensemble de la classe médiatique, pourtant informé.
Pour ma part, je crois à la justice immanente, et c'est pourquoi, je désignais deux responsables coupables à ce crime :
Lionel Jospin et Jacques Chirac.
Ces chefs d'un régime, aujourd'hui ouvertement et ostensiblement discrédité, non seulement, s'activaient à enfoncer
la France dans le marasme, mais s'employaient sournoisement, à éliminer le seul homme, représentant l'espérance, du
sursaut nécessaire pour enrayer le déclin, de la réhabilitation de la fonction politique et de l'indispensable
renouvellement des élites.
Ils étaient donc doublement coupables.
La mort politique du premier, un ridicule achevé pour l'autre, qui n'ayant même pas gagné la confiance d'un électeur
sur cinq au premier tour (après 7 années passées à la magistrature suprême) se voyait réélu au second tour avec un
score de dictateur. Comme l'avait prédit François Mitterrand, la France faisait l'objet de la risée du monde entier.
Malheureusement, comme on le sait, le ridicule ne tue pas et surtout pas ce type de personnage sans vergogne, dont
le leitmotiv s'est résumé à jouir sans entraves.
Après avoir passé 2 mois en détention à l'été 2008 comme prisonnier politique, j'ai exécuté, sous le régime du
bracelet électronique, une peine de prison ferme d'un an, prononcée le 4 juillet 2008. Cette peine m'a été infligée
pour avoir commis un délit d'expression, à savoir, que j'ai lancé un appel à la révolution et inscrit une information
politique sur des murs publics.
À titre de comparaison, le procureur de la république a requis contre les ripoux Tibéri, l'ancien maire de Paris,
convaincus d'avoir bourré les urnes électorales, une peine de 10 mois d'emprisonnement… avec sursis.
Mais il est vrai, que dans une république bananière, la fraude électorale est un délit mineur ; et, cela remonte à des
temps si lointain, que l'on a oublié que des hommes sont tombés pour avoir le droit de vote… selon que vous serez
riche et puissant ou bien simple justiciable sans moyens…
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On a attendu d'ailleurs, mais sans grande impatience, que l'ancien chef de l'état, Jacques Chirac, redevenu simple
citoyen, réponde devant l'institution judiciaire de ses diverses et innombrables malversations.
Toute hâte venant du diable, dit-on, l'institution judiciaire, dans son immense sagesse, a patienté jusqu'au jour où
l'ancien président ne pouvait plus décliner son identité, pour le juger.
Mais, dura lex sed lex, la loi est dure mais c'est la loi.
Pour des faits remontant à plus d'une vingtaine d'années, la sanction tombait, tel un couperet, dans toute la brutalité
de sa rigueur : deux années d'emprisonnement… avec sursis.
À titre de comparaison, le seul révolutionnaire de France, votre serviteur, a été condamné à un an de prison ferme, je
le rappelle, pour avoir inscrit, de façon prémonitoire, RÉVOLUTION sur les murs de la mairie de Saint-Rémy de
Provence… 13 jours après les faits.
En jargon judiciaire, ce type de pratique est qualifié d'équité et relève de ce que l'on appelle l'égalité des citoyens
devant la loi.
D'autre part, nous savons que les rares magistrats qui ont montré quelque pugnacité et détermination dans les affaires
politico-financières, ont aujourd'hui déserté les rangs de la magistrature, gagnés par la lassitude et le découragement;
ou ont été circonvenus.
Quant à la poignée d'inconscients qui poursuivent des investigations qui dérangent les allées du pouvoir, il faut
vraiment qu'ils disposent d'une détermination sans faille pour affronter toutes les chausse-trappes, qui entravent leurs
quêtes de la vérité, et qu'ils ne s'illusionnent pas trop sur les issues pénales de leurs enquêtes.
Selon Saint-Augustin : « un état sans justice se réduit à une grande bande de vauriens. »
Ce n'est d'ailleurs pas la plus tragique et la plus terrible épreuve de son Histoire, que la France va devoir surmonter.
Et la France n'est jamais aussi forte, que lorsqu'elle est capable de s'unir et de se rassembler autour d'une grande
aventure collective.
Et lorsque l'on évoque la France, c'est en premier lieu du peuple de France dont il s'agit, et, dans toutes ces
composantes.
Les nations, comme les individus, connaissent des cycles. Dans un passé pas si lointain, la France avait un empire sur
lequel le soleil ne se couchait jamais.
Des liens forts se sont tissés avec les peuplades de ces anciennes colonies, et c'est aux historiens, qu'il appartient de
dresser un bilan de la colonisation …
Quoiqu’il en soit, ces populations ont payé un lourd tribut aux deux conflits qui ensanglantèrent l'Europe au 20 ème
siècle, au nom de la défense de la mère-patrie puis de la liberté, des combats qui n'étaient pas les leurs.
Plus récemment, elles contribuèrent par leurs efforts, leurs peines et leurs privations à l'édification de la France
moderne.
Conjugués à des décisions politiques à courte vue et irresponsables, à l'appât du gain des élites économiques, ce sont
les raisons pour lesquelles, leurs descendants sont aujourd'hui présents sur le sol national, ont souvent la nationalité
française et… malgré cela, se sentent si peu Français.
Alors, il faut le dire clairement : Toute cette population originaire du Sud n'a pas pour vocation à rester marginalisée
ni à remplir les prisons de France.
Pourtant, c'est la situation qui prévaut depuis de nombreuses années et qui signe l'échec de l'intégration, de
l'assimilation ou de l'accueil.
La responsabilité en incombe aux politiques conduites par les différents courants politiques républicains qui se sont
succédés au pouvoir depuis ces quarante dernières années.
D'ailleurs, le président Pompidou avait reconnu avoir « trop cédé aux patrons » et le président Giscard d'Estaing,
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que la plus grande erreur de son septennat, était d'avoir institué le regroupement familial, droit octroyé par un
décret du 29 avril 1976 de son premier ministre Chirac.
Quand au droit du sol pour disposer de la nationalité française, il suffit de voir ce qui se passe à Mayotte ou en
Guyane, pour en apprécier le caractère totalement aberrant !!!...
Quoiqu'il en soit, il ne sert à rien de s'appesantir ou de se lamenter sur les erreurs du passé, néanmoins si vous êtes
toujours républicains : bon appétit !!!... mais, il convient d'envisager l'avenir des populations d'origine immigrée
ainsi que les moyens de rétablir la paix civile et l'autorité de l'état dans ces sinistres et dangereux quartiers perdus
de la république.
Pour ce faire, il faut une volonté politique, ce qui a toujours fait défaut aux gouvernements du passé pour de
triviales et médiocres raisons électoralistes !!!...
D'autre part, la population d'origine immigrée ne doit pas perdre de vue qu'elle est présente dans un pays, la plus
vieille nation de l'Europe occidentale ayant quinze siècles d'histoire, largement façonnée par la civilisation gréco-
romaine puis par la Chrétienté, des valeurs et des traditions que ces récents arrivants sur le sol de France doivent, à
défaut de les adopter au moins les respecter; car notre vieille nation, dans son intérêt et celui de l'humanité, ne veut ni
les voir bouleverser ni a fortiori les perdre.
On a nommé pour la première fois, un ministre chargé de la construction de nouvelles prisons. C'est d'ailleurs avec
une certaine logique, que le premier titulaire de ce poste prestigieux, aurait dû être l'un des premiers occupants de ces
nouvelles cellules mises à disposition, puisqu'il a fait l'objet d'une mise en examen, pour l'une ou l'autre de ces
qualifications pénales qui caractérisent les pratiques de la classe dirigeante : prise illégale d'intérêts, abus de biens
sociaux, détournements de fonds publics, trafic d'influence, association de malfaiteurs, etc. etc. etc.…
Il faut d'ailleurs souligner, que cette délinquance des dirigeants a un coût beaucoup plus élevé pour la collectivité que
la petite délinquance qui n'est évidemment pas agréable à subir et contre laquelle il faut lutter résolument et
efficacement.
Enfin, on ne peut pas se lamenter sur l'insécurité croissante et tout mettre en œuvre pour contribuer à son
augmentation. C'est un problème politique et qui doit être traité comme tel. Il est d'ailleurs à noter, que l'éducation
nationale porte une lourde responsabilité dans le fait qu'une partie importante de la jeunesse se retrouve sans
formation, sans qualification, sans repères, voire, ne maîtrisant même pas la langue du pays où elle est appelée à
vivre et à travailler.
Selon Jean-Paul Brighelli : « L'école publique formate les enfants pour en faire des républicains, elle ne les éduque
plus, elle ne leur transmet plus un savoir, elle ne les instruit pas, elle les abrutit, elle en fait des crétins !!!...
En définitive, la république est responsable d'un génocide culturel qui a abêti les jeunes Français, les a privés de leur
histoire mais aussi de toute culture afin d'en faire des consommateurs zombies. »
C'est une illustration, parmi tant d'autres, de la nécessité d'entreprendre une vaste politique de réformes de la société
française.
Notre pays souffre de trop d'état, trop de lois, trop de règlements, de contraintes administratives, de rigidités
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bureaucratiques qui brident les initiatives, l'esprit d'entreprise, l'énergie, la créativité et par-dessus tout la liberté.
La liberté, qui est la première proposition du tryptique républicain, en est sûrement la plus absente de notre vie
publique. Pourtant, n'est-elle pas le plus grand des biens et l'un des premiers besoins de l'homme ? En outre, elle est
plus accessible aux citoyens et, à mon avis, plus enviable que l'égalité qui ne se décrète pas et ne se prend pas.
« L'égalité sera peut-être un droit, mais aucune puissance humaine ne saurait le convertir en fait. Il serait bien utile
pour le bonheur de la France d'y populariser cette pensée », avertissait Balzac.
La logique de l'égalité s'est d'ailleurs égarée, tant les sociétés modernes sont enclines à éradiquer les différences,
confondant ainsi l'égalité avec la ressemblance, voire avec la similitude.
On peut se fixer comme noble objectif de tendre vers l'égalité des droits, et dans ce cas, il nous reste alors vraiment
beaucoup de chemin à parcourir.
Quant à la fraternité, en ces temps d'individualisme forcené et d'intense déshumanisation, nous serions sans doute
bien inspirés de considérer l'enrichissement apporté à la collectivité par les cultures, les tempéraments et les
coutumes des immigrants.
À ce triptyque idéaliste, mais mensonger dans la pratique, la ripoublique a plus sûrement fait prévaloir la cupidité, le
narcissisme, la vulgarité, l'impunité, l'indifférence, le conformisme, le copinage et la corruption.
Notre système de protection sociale, enviée dans le monde entier, ne pourra plus perdurer, si l'on ne suscite pas
l'environnement favorable, à la création de richesses et à la vitalité économique nécessaire à son financement.
Nous sommes passés en vingt ans, du 5 ème rang des pays les plus riches de l'Europe au 12 ème rang, ne devançant plus
que l'Espagne, le Portugal et la Grèce.
La France est le seul pays développé, où le chômage touche depuis un quart de siècle, 10% de la population active et
où 20% des actifs en âge de travailler sont exclus du marché du travail. Aujourd'hui, le chômage frappe 15% de la
population active, c'est-à-dire qu'il y avait 6 millions de chômeurs à la fin décembre 2017; depuis juin 2012, 900 000
chômeurs de plus ont été enregistrés. Avec, pour conséquence dramatique, l'exclusion d'une jeunesse dont le taux de
chômage s'élève à 30%, avec un pic à 50% dans les cités, et le taux de pauvreté à 17%. Une nation qui planifie ainsi,
le sacrifice de sa jeunesse, hypothèque lourdement son propre avenir.
Un effroyable indicateur révèle la profondeur de la crise morale et spirituelle que traverse la France, c'est
l'augmentation considérable du nombre des suicides.
La France détient le sinistre record mondial de suicides des jeunes. Des catégories professionnelles sont également
lourdement touchées : les paysans et les policiers. Depuis le début de l'année 2018, ce sont 40 policiers qui se sont
donnés la mort. En moyenne, un paysan se suicide en France, tous les deux jours. Effroyable comptabilité !!!...
En outre, au cours des cinq dernières années, l'exclusion et la grande pauvreté se sont accrues de 8%.
Ensuite, plus d'un million de Français ont quitté notre pays, riches d'un potentiel de compétence, de talent, de
créativité et d'énergie, qu'ils estimaient, à juste titre, ne pas pouvoir faire fructifier dans un environnement aussi
défavorable.
Jamais, on n'a vu autant d'entreprises délocalisées et d'emplois industriels supprimés que sous la présidence de
Monsieur Sarkozy. Situation qui se poursuit et s'est même amplifiée sous la présidence Hollande.
Enfin on estime à plus de 150 000, le nombre de personnes sans logis, dans notre pays. On comptait d'ailleurs, en
2012, 50% de personnes sans-logis de plus qu'en 2001.
En dépit de l'ampleur du désastre, la classe politique, gorgée de contentement et de suffisance, continue de pérorer,
de cancaner la bouche en graisse, comme si tout allait très bien, et de déployer une remarquable inefficacité pour
faire évoluer la société française.
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« Ils se cramponnent ! Ecoutez-les : oui, les affaires vont mal. C'est nous qui avons conduit là le pays. Nous le
mènerons plus bas encore. Cependant, faites-nous confiance pour que le régime continue », dénonçait, en d'autres
temps, le général de Gaulle.
Il est vrai, comme je l'avais anticipé, que la pitoyable mascarade de mercantilisme politique que nous a infligé notre
affligeante classe politique, lors du galop présidentiel de 2007, ne pouvait conduire à une renaissance de notre vie
publique.
Ce grand rendez-vous entre le peuple et ses dirigeants, aurait dû être l'occasion d'un vaste et réel débat démocratique
sur le devenir de la nation et sur les choix essentiels qui s'imposaient.
Françaises, Français, vous le savez, à aucun moment, la vérité n'a été faite sur les véritables enjeux de cette élection.
On a seulement entendu les candidats se livrer à une surenchère et une débauche de promesses, considérant les
citoyens comme des consommateurs.
Mais la France, son destin, son rang et son rôle dans le monde, sa vocation universaliste et sa paix civile ne sont pas
un produit.
Alors, ne vous laissez plus tromper par ces professionnels de la manipulation des foules qui segmentent l'opinion
pour mieux l'abuser.
Et pourtant, c'est un scénario à l'identique qui était imposé, dans la perspective des élections pestilentielles de 2012,
au peuple de France, qui n'en pouvait plus mais… était sommé de s'intéresser au franchouillard navet intitulé «
Sarkholland ».
Il faut dire que le casting initial concocté par l'oligarchie, à coup de sondages bidouillés et de manipulations
médiatiques, avait quelque peu perdu de son attrait avec l'imprévisible défection de l'étalon de Washington, candidat
naturel putatif d'une caste politico-médiatique dévoyée.
Quoiqu'il en soit, on le sait, plus personne ne voulait de Sarkozy et personne n'envisageait sérieusement, en ces
temps tumultueux, de confier le destin de la France, au falot et débonnaire Hollande, dont le seul titre de gloire était
d'avoir, une décennie durant, cautionné la corruption, les combines, les petites magouilles et le peu d'utilité publique
du parti socialiste. De surcroît, son ancienne compagne et la mère de ses quatre enfants, Ségolène Royal, avait
prévenu : « son point faible, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée
en trente ans de vie politique ? Une seule ? » …
Voilà pourquoi, la désignation du chef de l'état au suffrage universel, a démontré ses limites et ses inconvénients, aux
yeux de certains esprits lucides : absence de réels débats de fond auxquels se substituent les attaques personnelles et
les invectives des candidats, coût exorbitant, recours systématique à la corruption pour obtenir des financements
occultes et illégaux, surenchères démagogiques, scission fictive mais nuisible du pays en deux camps opposés,
programmes et discours farfelus…
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l'asphyxie et la détruit. »
(…) Ainsi, « les partis, que de Gaulle voulait écarter d'une élection conçue comme un système de sélection
démocratique des grands hommes, ont repris la main sur celle-ci pour la détourner de son but. S'étant avérés des
acteurs-clefs, en lien avec les médias, pour organiser l'élection, ils n'ont pas pour autant su accoucher de grands
hommes. Tout au plus de dirigeants qui, à défaut de savoir gouverner la France , ont su la rendre ingouvernable. »
Et François Bert qui proclame que «Le temps des chefs est venu », d'insister : «Quand la désignation ne se fait pas
d'abord sur la capacité d'un chef à porter une vision mais sur son aptitude à plaire et que n'existe plus le contrat
moral élémentaire qui veut qu'un mandat soit honoré avant de vouloir être renouvelé, la politique glisse
irrésistiblement dans un combat d'images et de mots dont le seul objectif est l'illusionnisme. »
Pour conclure de façon lapidaire : « Notre système est en tout point dépourvu de chefs : il en écarte la venue, en
étouffe la possibilité, en dénature la présence, en oublie l'utilité. La réalité est en train de prendre sa revanche. »
La France est devenue l'homme malade de l'Europe, alors que de par son Histoire, elle devrait y jouer un rôle
essentiel, car lorsque la France est diminuée, l'Europe est évincée du grand jeu mondial.
A l'époque où la France était une puissance considérable en Europe et redoutée par ses voisins, notre meilleur
ennemi, le Chancelier Prusse Bismarck, pour qui l'affaiblissement de la France constituait le but principal de sa
politique extérieure, préconisait : « Il faut que la France soit isolée et faible. Par conséquent, il faut y empêcher la
monarchie, y supprimer la dynastie, y favoriser l'établissement de la république et du parlementarisme. Ainsi, nous
n'aurons plus jamais à craindre de la France. »
« Les vrais intérêts de la France ne sont, dans mon opinion, jamais en opposition avec les vrais intérêts de l'Europe, »
écrivait, quant à lui, peu avant de mourir, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Le 29 mai 2005, consulté par référendum, le peuple de France rejetait le projet de Constitution européenne.
Par cette décision, le peuple manifestait d'abord sa défiance grandissante à l'égard de l'oligarchie politique et
médiatique, qui unanimement l'invitait à souscrire à ce projet.
Ensuite, au regard de la situation actuelle de l'Europe, de son inexistence politique et de son échec en matière
économique et financière, le peuple de France, rejoint peu après par le peuple des Pays-Bas, démontrait une
étonnante clairvoyance.
A cette occasion, une oligarchie mondialiste qui se gargarise à longueur de temps et de colonnes de démocratie, qui
dans son acception originelle - et un peu simpliste - est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, a
innové, en contournant une décision clairement exprimée par le peuple.
Ce fut l'objet du traité de Lisbonne de décembre 2007, qui reprenait pour l'essentiel les dispositions du projet de
Constitution de 2005, mais se passait bien de consulter le peuple, coupable d'avoir exprimé un avis non conforme
aux desiderata de l'oligarchie, qui dénonçait, tel le perroquet: populisme, populisme …
Une innovation donc : la démocratie...mais sans le peuple !!! Une démocratie qui dissout le peuple, en quelque sorte.
Cette pratique, pour le moins anti-démocratique, accentuait le rejet d'une Europe sans âme, technocratique, inféodée
aux banques et aux multinationales, ainsi que celui d'une oligarchie mondialiste de plus en plus coupée des réalités
vécues par les peuples et de leurs aspirations.
Dans son remarquable discours prémonitoire et visionnaire, prononcé le 5 mai 1992 à l'Assemblée nationale,
Philippe Séguin dénonçait dans ces termes la construction européenne :
« Voilà 35 ans que le traité de Rome a été signé et que d'acte unique en règlements, de règlements en directives, de
directives en jurisprudence, la construction européenne se fait sans les peuples, qu'elle se fait en catimini, qu'elle se
fait dans le secret des cabinets, dans la pénombre des commissions, dans le clair-obscur des cours de justice.
Voilà 35 ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des
peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence, dissimule les enjeux et
minimise les conséquences.
(…) L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté
nationale. »
Faut-il rappeler que pour le général de Gaulle, la démocratie se confond exactement avec la souveraineté nationale.
D'où la nécessité, si l'on veut que la construction européenne perdure, de l'amender considérablement afin qu'elle
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s'oriente vers une Europe véritablement unie, constituée de nations fortes et jouant le rôle politique qui lui revient
dans le monde.
C'est Antoine Sfeir qui constatait justement que: « tant qu'il n'y aura pas de personnage charismatique susceptible de
parler au nom de l'Europe, il n'y aura pas d'Europe. Les idées ont besoin de prendre chair. »
Et, Charles de Gaulle de préciser : « la France doit diriger l'Europe. Ce n'est pas possible autrement. Et c'est d'ailleurs
ce qui se passera. »
A cet égard, il convient de bien distinguer l'Europe, de cette déviance que représente l'Union européenne qui se
révèle une machine infernale à broyer et à détruire les nations européennes.
L'un des meilleurs analystes de cette catastrophique et maléfique évolution et l'un de ses opposants les plus
déterminés, Jacques Sapir, la décrit fort bien, de manière accessible au plus grand nombre, dans un livret aussi bref
qu'incisif, véritable missile Exocet qui réduit au silence et ridiculise les croyances des pratiquants de cette religion
économique qu'est devenue celle de la monnaie unique.
Ecoutons ce grand esprit, qui bien naturellement est interdit de tout débat, dans les grands médias de propagande qui,
selon toute vraisemblance, n'a pas dans son petit personnel, d éléments assez cultivés, travailleurs, voire même
outillés intellectuellement, pour débattre des arguments et des propositions de Monsieur Sapir, qui d'ailleurs, ne
prêche nullement pour ma paroisse, puisque cet éminent intellectuel se déclare « farouchement républicain ».
Pour lui : « A l'origine de la crise de l'Union européenne, se trouve l'euro. Exacerbant les oppositions entre pays, il en
corrode les fondations et met à mal la démocratie en suscitant la montée de pouvoirs tyranniques.
L'euro détruit lentement les vieilles nations au sein desquelles s'était construite et consolidée la démocratie.
Le débat sur l'euro est sorti du registre de la raison.
Si vous vous y opposez, on ne cherchera pas à débattre ou à argumenter, mais à vous déconsidérer, à vous
excommunier.
(…) Privé de sa liberté de faire varier les paramètres de la politique monétaire, le gouvernement perd l'un des
principaux instruments de politique économique. Mais, il perd aussi, en partie, le contrôle de ses ressources fiscales.
(…) Or, le fondement de TOUTE démocratie réside dans le fait que la représentation du peuple, le parlement, doit
avoir - et lui seul - le dernier mot, en matière de budget et d'impôt.
Nous sommes donc revenus à la situation d'avant 1789.
Le lien entre le citoyen et le contribuable a été rompu.
C'est la cause de la crise de la démocratie que nous connaissons. Elle se manifeste d'abord par une abstention
importante lors des différents scrutins. Cela se manifeste aussi par un repli sur différentes communautés et la montée
du communautarisme.
Les Français, se sentant désormais de moins en moins citoyens et ce d'autant plus que l'on a de cesse de galvauder ce
mot, dans des emplois ridicules qui sont autant de contresens, se replient sur ce qui semble leur offrir une protection :
communautés religieuses, communautés d'origine …
Ce faisant, ils se précipitent vers la guerre civile.
C'est là, la critique la plus radicale que l'on peut faire à l'euro : celle de déchirer de manière décisive le tissu social et
de dresser, à terme, les Français, les uns contre les autres.
Il n'est dans la logique de l'euro d'autre avenir que celui décrit par Hobbes : la guerre de tous contre tous. Mais cette
guerre se fera pour les plus grands profits de certains.
Si l'on prend donc en compte tous les aspects, tant économiques, sociaux, fiscaux, mais aussi politiques, l'euro a eu,
depuis maintenant près de dix-sept ans, un rôle extrêmement négatif.
Retirant aux gouvernements le moyen d'agir, il accrédite l'idée de leur impuissance et les conforte dans l'idée d'une
inutilité de la souveraineté.
Nous n'avons pas fini d'en payer le prix. »
Et, Jacques Sapir de conclure :
« Le fonctionnement de la zone euro dresse les peuples, les uns contre les autres et ranime les pires souvenirs de
l'histoire européenne.
Si l'Union européenne et l'Europe sont deux choses différentes, aujourd'hui, ce qui se joue à Bruxelles, n'est pas
seulement l'avenir de la Grèce ou de l'euro, c'est l'existence même de l'Union européenne et l'avenir de l'Europe.
C'EST POURQUOI, NOUS APPELONS A METTRE FIN A L'EURO AVANT QUE CE DERNIER N'AIT TUE
TANT LA FRANCE QUE L'EUROPE !!!... »
Dans « Comprendre le malheur français », Marcel Gaucher analyse ainsi « le piège européen » : « La construction
européenne telle qu'elle existe aujourd'hui est un échec. De plus, c'est un échec français, au sens où c'est l'échec d'un
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projet spécialement voulu par les Français, donc spécialement dur à reconnaître et à digérer pour la France. L'Europe
est doublement une idée française : les Français ont été à l'origine de la construction européenne et à l'origine de son
fourvoiement, avec Mitterrand et Delors.
Elle est un échec cuisant autant qu'inavouable pour les élites françaises qui ont misé sur un projet qui a surtout
montré leur incompétence, sur beaucoup de plans, pour aboutir enfin à un désastre : La France y a perdu son
influence, elle ne pèse plus grand-chose et la promesse faite aux Français est bafouée tous les jours. Résultat : une
crise politique chronique, un divorce sans issue entre les populations et des gouvernements prisonniers des
engagements européens consentis par la France, qu'ils n'osent ni renier ni avouer pour ce qu'ils sont. Le triste
spectacle du quinquennat de Hollande en est la pathétique illustration.
La liste des griefs français est rebattue, inutile d'y insister : un euro trop fort pour une industrie faible qui ne cesse de
s'affaiblir, une contrainte budgétaire en forme d'impasse qui achève de déprimer une économie déjà mal portante, le
dumping fiscal et social qui assèche les caisses et alimente le chômage, une politique extérieure inconsistante, une
politique de sécurité intérieure consternante, avec un espace Schengen devenu, selon le mot juste d'un responsable
politique, « le ventre mou du monde », où toutes les organisations criminelles trouvent à s'engouffrer. Cela bien avant
et indépendamment des failles révélées par les arrivées massives de migrants.
Cela dit, tout ne se résume pas à ce point d'arrivée calamiteux. Les objectifs initiaux, la paix et la prospérité, ont été
atteints. Mais l'ont-ils été vraiment grâce à l'Europe ? On peut en douter. Ce n'est pas l'Europe qui a bâti la paix, mais
l’inverse : l'Europe s'est bâti grâce à la paix d'un genre spécial assurée par la Guerre froide. Quant à la prospérité, elle
a été générale dans le monde occidental durant les trente ans qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, y compris
pour les pays qui n'étaient pas embarqués dans l'aventure européenne. Celle-ci a pu être au plus un adjuvant. Mais la
question brûlante aujourd'hui, ce sont les perspectives d'avenir. Que nous promet l'Europe ? Qu'allons-nous devenir
économiquement, politiquement, stratégiquement ?
Sur le plan économique, l'avantage compétitif de l'industrie allemande en matière de biens d'équipement est l'arbre
qui cache la forêt. La monnaie unique et le libre-échange ne sont sûrement pas les instruments qui permettront à
l'Europe de se tailler une place enviable dans l'économie mondiale de demain. Pour un pays comme la France, en
tout cas, c'est la marginalisation assurée.
Politiquement, le constat du « déficit démocratique » est devenu un lieu commun, ce qui ne veut pas dire que l'on
s'emploie à le corriger. L'expression est au-dessous de la réalité. La manière dont le non au référendum français de
2005 à été contourné est restée au travers de la gorge de beaucoup. C'est contre une grande partie de l'opinion que la
construction européenne se poursuit aujourd'hui. La seule force d'appui déterminante dont elle bénéficie, c'est la
peur, la peur du saut dans l'inconnu que représenterait une sortie de son cadre. Impossible en même temps de faire
confiance aux institutions de Bruxelles. Elles apparaissent à la fois irréelles, illisibles et structurellement
dysfonctionnelles.
Mais l'échec européen le plus fondamental est d'ordre stratégique. L'Europe ne répond pas à ce qui peut justifier une
communauté de nations aux yeux de leurs membres, à savoir leur donner le sentiment qu'ils disposent d'un
instrument pour comprendre le monde et peser sur son cours. C'est en ce sens que l’Union ne définit pas une identité
européenne, l'identité étant fonction de la capacité de se défendre et de s'affirmer. Quelle place pour l'Europe dans le
monde ? Il ne faut pas compter sur elle pour affronter la question. Or c'est la question décisive.
Il n'empêche que l'expérience n'a pas été pour rien. Il y a un acquis européen, inattendu et même paradoxal par
rapport à la vision des promoteurs de l'entreprise, mais un acquis de première grandeur sur lequel il est permis de
tabler pour l'avenir. Loin de conduire au dépassement de la forme État-nation, elle l’a consolidée en la
métamorphosant. »
Propos corroborés par Jean Michel Naulot : « Vingt ans après la création de l'euro, le bilan économique est très
négatif : croissance européenne moitié moindre que la croissance américaine, désindustrialisation de certains pays,
inégalités spectaculaires entre pays du Nord et pays du Sud, tensions entre dirigeants très fortes, notamment du fait
de la domination allemande sur l'économie et les institutions. L'euro attise les divisions au lieu de faire avancer
l'Europe. La morphine monétaire a permis provisoirement de fermer les yeux sur une crise qui peut à tout moment se
réveiller, comme un volcan en sommeil.
Pour que l'euro soit un succès, il fallait deux choses : que les politiques économiques convergent, notamment dans les
domaines social et fiscal, et qu'il existe une solidarité financière entre l'Allemagne, grande bénéficiaire de l'euro, et
les autres pays. Or, sur ces deux points, nous en sommes au degré zéro et l'Allemagne affirme de plus en plus
nettement qu'elle ne veut pas payer.
Les fondateurs du Traité avaient fait le pari que les peuples de la zone euro basculeraient très vite dans le
fédéralisme.
Ce n'est pas vraiment ce qui se passe !!!...
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Imagine-t-on les États-Unis sans transferts financiers entre régions ???...
(…) Tous les dysfonctionnements annoncés par les économistes qui doutaient des avancées fédérales avant la
création de l'euro se produisent : mouvements des capitaux en direction des zones les plus attractives sur le plan
fiscal et sur le plan des coûts de production et de la tradition industrielle, monnaie sous-évaluée pour certains pays
( de 15% pour l'Allemagne selon le FMI ) et surévaluée pour d'autres ( de 12% pour la France ), déséquilibre des
paiements courants ( en vingt ans l'Allemagne est passée de l'équilibre à un excédent de 8% du PIB ),
désindustrialisation de certains pays ( production industrielle : - 10% en France depuis 2000, +35% en Allemagne ),
émigration des jeunes du Sud vers le Nord.
À propos de l'Europe, laissons le dernier mot au général de Gaulle, qui dans ses Mémoires d'espoir confiait : « Pour
moi j'ai, de tous temps (…) ressenti ce qu'ont en commun les nations qui peuplent l'Europe. Toutes étant de même
race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par
d'innombrables relations de pensée, d'art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu'elles
en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation.
C'est en vertu de cette destination de l'Europe qu'y régnèrent les empereurs romains, que Charlemagne, Charles
Quint, Napoléon tentèrent de la rassembler, qu’Hitler prétendit lui imposer son écrasante domination.
Comment, pourtant, ne pas observer qu'aucun de ces fédérateurs n’obtint des pays soumis qu'ils renoncent à être eux-
mêmes ? Au contraire, l'arbitraire centralisation provoqua toujours, par choc en retour, la virulence des nationalités.
Je crois donc qu'à présent, non plus qu'à d'autres époques, l'union de l'Europe ne saurait être la fusion des peuples,
mais qu'elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement. (…) Ma politique vise donc à l'institution du
concert des États européens (…). Rien n'empêche de penser qu'à partir de là, et surtout s'ils sont un jour l'objet d'une
même menace, l'évolution puisse conduire à leur confédération. »
Il est impérieux d'inverser la tendance au déclin de la France, car les temps sont impitoyables pour les nations qui
s'abandonnent.
Et, selon l'écrivain américain John Steinbeck, « l'Histoire a prouvé qu'une nation dont le peuple prend plus qu'il ne
donne, est vouée à l'effondrement et à la disparition.»
Notre pays et notre peuple ont des atouts considérables pour y parvenir.
Sa situation géographique privilégiée au cœur de l'Europe, une qualité de vie exceptionnelle, des infrastructures
remarquables, la capacité de mobiliser des capitaux, l'abondance de cerveaux et de main-d'œuvre qualifiés.
Le peuple de France est lui rempli de créativité, de compétence, d'imagination, d'ingéniosité, de talent, de courage, de
générosité, de bravoure, d'humanité et d'humour.
Par ses îles réparties sur trois océans, la France, présente dans les différentes régions du monde est une société
multiculturelle. C'est une chance et un privilège dans le monde multipolaire et multicivilisationnel qui se dessine.
Une chance, si bien sûr, on apprend à découvrir, à mieux connaître l'autre, celui qui est différent, à le tolérer et non à
l'affronter, quelle que soit sa culture, quelle que soit sa religion.
Toutes ces caractéristiques font de la France, l'une des nations, ayant le plus de possibilités d'ouverture sur le monde,
et des atouts indéniables pour surmonter la crise, améliorer ses performances économiques et intensifier son
rayonnement.
Si la France est malade aujourd'hui, c'est de sa classe dominante qui s’est arrogée à vie, des pouvoirs fondés sur des
critères essentiellement universitaires et une provenance exclusive de la haute fonction publique.
Cet état de fait a généré une caste fermée, rigide dont le verbalisme tend à masquer l'étroitesse des esprits,
l'intolérance, le manque d'audace et d'imagination, l'incapacité à innover.
Ces élites ont, dans une large mesure, failli à leur mission.
Selon Stendhal, les peuples prenant les mœurs de leurs maîtres, cette situation s'est traduite par une société bloquée,
figée, source de découragement et de renoncement pour les personnalités, les individualités, les caractères qui, par
nature, éprouvent des difficultés à se couler dans des moules préétablis, mais qui détiennent souvent des ressources et
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des potentialités considérables dont la France se voit malheureusement privée.
L'indigence et la sclérose du monde politique ont éloigné de l'engagement les hommes de valeur et de bonne volonté,
ou les ont laminés. Les mentalités doivent changer.
Il est vrai que, par nature, ce régime républicain n'aime pas les têtes qui dépassent.
Il faut se souvenir à cet égard, comment en 1946, le général de Gaulle qui avait incarné l'honneur et la présence de la
France pendant les longues années de guerre, l'avait sauvée d'une brutale colonisation américaine, puis de la guerre
civile à la Libération, enfin avait posé les bases de la reconstruction politique, économique et sociale du pays, a été
écarté, comme un pestiféré, par une classe politique médiocre et avide de petites combines.
Dans ces circonstances, avec beaucoup de lucidité, François Mauriac écrivait : « ce n'est pas des individus que doit
guérir la France grégaire, mais de l'envie haineuse que lui inspire tout individu supérieur, même si elle a eu recours à
lui, au lendemain d'un désastre, même si tant bien que mal, il a renfloué la barque et l'a remise à la mer. »
Dans cette perspective, Guy Konopnicki décrivait ainsi la situation du général de Gaulle, dans la vie politique
française :
« Eternel sauveur de l'ordre, on lui faisait faire le sale boulot. Eviter le communisme après la guerre, sortir coûte que
coûte du bourbier algérien, après quoi tout le monde tentait de s'en débarrasser. Sans l'élection présidentielle au
suffrage universel, de Gaulle eut été chassé dès 1965. Les notables de droite et de gauche auraient préféré un Pinay
comme, ils ont poussé plus tard un Poher.
De Gaulle savait neutraliser les minables. Depuis, ils font ce qu'ils veulent. »
Leur pays ne peut sans risque d'effondrement, être gouverné par le premier politicien venu.
L'élection de Monsieur Sarkozy à la présidence de la république, a été saluée, c'était une première dans notre histoire,
par plusieurs nuits d'émeute, ce qui augurait mal de l'avenir.
La jeunesse, par cette expression violente, pressentait sans doute ce qui allait advenir de notre pauvre France, livrée
pendant cinq années, à cet individu sans foi ni loi.
Immédiatement après son élection, le chef de l'état envoyait un message clair et l'on pouvait voir où les vents le
portaient : il partait à l'étranger sur le yacht d'un ami milliardaire.
Si certains avaient pu nourrir quelques illusions… peut-être furent-ils, en ces circonstances, édifiés sur l'atmosphère
de la nouvelle présidence.
Un acteur quelque peu isolé de notre vie politique, a brossé un tableau saisissant de la république sarkozyste: «
Sarkozy a innové en inventant une cour à son image. Elle a la peur comme moyen, l'argent comme fin et le spectacle
médiatique comme théâtre de sa mise en scène narcissique. »
Cinq années plus tard, nous savons que dans la période contemporaine, nous ne sommes jamais tombés aussi bas.
Outre son inefficacité, le comportement de Monsieur Sarkozy a attisé la haine entre les Français et sa politique a
accru les inégalités entre les différentes catégories sociales.
Et pourtant, que n'avait-on entendu pendant la campagne présidentielle de 2007 ?... on allait voir ce qu'on allait
voir… on ne reconnaîtrait plus la France, tellement elle serait réformée…
Avait-on vu parader auparavant caractère plus volontariste, plus énergique ?...
En dépit du volontarisme réformateur affiché, qui certes, a rompu avec la léthargie et l'immobilisme morbides de son
prédécesseur, qu'en a-t-il été en réalité ?...
Or, les Français ont semblé singulièrement rétifs aux réformes que Monsieur Sarkozy a tenté de mettre en œuvre.
Sans doute, y a-t-il l'art et la manière, et les Français sont-ils las de se voir imposer d'en haut, sans concertations et
sans débats, des mesures qui portent atteinte à leurs conditions de vie.
Sans doute, le pouvoir aurait-il été plus crédible, s'il avait suivi ce sage conseil qui dit que « charité bien ordonnée
commence par soi-même ».
Les Français auraient peut-être accordé plus d'indulgence à Monsieur Sarkozy, s'il avait commencé ses réformes par
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celle de l'état, en particulier de l'organisation territoriale, devenue au fil du temps un monstre bureaucratique et
budgétivore ; dont tout le monde sait qu'elle pourrait être une source considérable d'économie des deniers publics et
d'efficacité politique, administrative et sociale.
Mais, bien évidemment, une atteinte insupportable aurait été ainsi portée aux intérêts du plus néfaste corporatisme
de notre pays, celui de la classe politique.
Celle-ci entendait jouir de ses privilèges et de sa toute puissance aux dépens d'un pays exsangue et aux finances
publiques asséchées : une réforme fondamentale et essentielle donc, qu'il n'était question d'entreprendre pas même
dans un avenir plus ou moins lointain. Bref, une réforme promise aux calendes grecques.
L'ensemble de la classe politique, gauche droite confondues, envoyait ainsi un message clair au peuple de France : «
faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que je fais » illustrant parfaitement que les mentalités des hommes
de ce régime sont préoccupées de tout à l'exception de l'intérêt général. Après nous le déluge,… et, il était tellement
plus facile de s'en prendre aux petits, aux faibles et aux sans voix.
En fait, la politique réformatrice de Monsieur Sarkozy, s'est résumée à une litanie ininterrompue d'annonces et à de
spectaculaires reculades sur des réformes mal initiées, mal comprises, mal menées et partant, fort contestées.
Car avec Sarkozy, nous avons eu affaire à un redoutable bonimenteur, déblatérant du matin au soir, la plupart du
temps pour de grossiers mensonges, révélant ainsi la piètre estime en laquelle il tenait les Français, réduits à de
sombres crétins pouvant gober n'importe quel bobard.
Selon lui, depuis son arrivée au pouvoir, la France avait tellement changé, qu'en dépit de sa forte tradition
contestataire et revendicative, lorsqu'il y avait une grève, plus personne ne s'en apercevait…
Bien que sous sa présidence, le chômage ait augmenté de 25%, ce pitre se vantait d'aller chercher la croissance avec
les dents.
Non sans humour, le président tchèque, Vaclav Klaus, remarquait que : « le monde retournera à l'ère de la croissance,
avec ou sans les vols de M. Sarkozy au-dessus de l'Atlantique, trois ou quatre fois par semaine. »
Egalement, grâce à son action, comme vous le savez, les paradis fiscaux ont disparu.
Capable aussi, par exemple, de pérorer à midi sur l'égalité des chances des citoyens, alors que l'on savait depuis le
matin, que son fils lorgnait sur l'Ephad, c'est-à-dire le coffre-fort des Hauts de Seine…
« La France est perdue par la rhétorique. Peuple oratoire, habitué à se payer de mots, habile à prendre les mots pour
les choses et prompt à mettre des formules au devant de la réalité » constatait André Gide.
Et, avec Sarkozy, les Français ont été bien servi. Le spectacle était permanent. Cet histrion parlait, se pavanait et
gesticulait sans se lasser devant les caméras, mais qui payait cet affligeant spectacle ?...
Puisque ce régime républicain déliquescent n'est plus en mesure d'œuvrer pour l'intérêt général de la nation -
j'indique pourtant qu'en principe, un état et un gouvernement sont en charge de l'intérêt général - les hommes qui se
succèdent à sa tête, s'activent, afin de faire diversion sur leur impuissance et leur échec, à semer la discorde entre les
différentes composantes du peuple de France.
Sarkozy s'y est employé à sa manière, brutale et triviale.
Pendant que l'on divise les Français sur des questions mineures, les vrais problèmes non seulement demeurent mais
s'aggravent. Toujours plus de chômage, toujours plus d'insécurité, toujours plus de pression fiscale…
Le bilan de cinq années de sarkozysme est extrêmement douloureux et coûteux pour la France.
La dette publique a augmenté de plus de 50%, soit 600 milliards d'euros, passant de 1100 à plus de 1700 milliards
d'euros et surtout notre dépendance à l'égard des marchés financiers étrangers est passée de 40 à 70%.
Aujourd'hui, le montant de la dette publique s'élève à 2400 milliards d'euros, c’est-à-dire un endettement de
37 000€ par habitant, et représente près de 100% du PIB.
Pour tenter de colmater les brèches, on a bradé le patrimoine national.
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Alors que ce métal précieux, valeur refuge par excellence, voyait sa valeur augmenter sans cesse, Sarkozy a vendu
600 tonnes de notre or, soit le cinquième du stock d'or de la France. Selon un rapport récent de la Cour des comptes,
cette judicieuse opération avait déjà coûté à l'état 10 milliards d'euros à la fin de l'année 2010.
Aujourd'hui, on peut raisonnablement estimer que le coût de cette perte pour la France, avoisine une vingtaine de
milliards d'euros.
Egalement vendues, les sociétés d'autoroutes au secteur privé, alors que ces entreprises étaient loin d'être déficitaires.
Et bien d'autres encore. Des pans entiers de nos entreprises publiques étaient privatisées subrepticement.
En 2008, suite à la crise des crédits hypothécaires aux Etats-Unis et la perspective de la faillite généralisée des
banques, les contribuables français ont été sommés de mettre la main à la poche pour renflouer le système bancaire,
fragilisé par le déchaînement d'opérations spéculatives extrêmement hasardeuses et sans précédent.
Les banques furent - provisoirement - sauvées par l'état, et ce, sans aucune contrepartie : 360 milliards d'euros
furent ainsi injectés dans le système bancaire, soit l'équivalent du quart de la dette publique.
Ce qui permettait à Frédéric Lordon de faire le constat suivant : « les banquiers remis à flot, jurent ne plus rien
devoir à la société sous prétexte que la plupart d'entre eux ont remboursé les aides d'urgence reçues à l'automne 2008.
(…) C'est de ce choc même que viennent, dans un premier temps, l'effondrement des recettes fiscales, l'envol
mécanique des dépenses sociales, le creusement des déficits, l'explosion des dettes puis, dans un deuxième temps, les
plans d'austérité…réclamés par la même finance qui vient d'être sauvée aux frais de l'état !
Donc, depuis 2010 et l'éclatement de la crise grecque, la finance rescapée massacre les titres souverains sur les
marchés obligataires, alors qu'elle aurait trépassé si les états ne s'étaient pas saignés pour la rattraper du néant.
C'est tellement énorme que c'en est presque beau…Pour couronner le tout, les marchés exigent - et bien sûr
obtiennent - des états, des politiques de restriction coordonnées, qui ont le bon goût de conduire au résultat
exactement inverse de celui supposément recherché : la restriction généralisée est telle, que les recettes fiscales
s'effondrent aussi vite que les dépenses sont coupées, si bien qu'in fine les dettes croissent. »
Qu'est devenue la France qui, du temps du général de Gaulle représentait à l'étranger, une autorité morale ?
Sarkozy a ruiné, sans doute pour longtemps, le capital d'estime dont jouissait notre pays dans le monde.
Parmi bien des avanies et des outrages, qu'il a fait subir à notre image, rappelons-nous le mépris exprimé aux
Africains, chez eux à Dakar, les tançant de n'être pas assez entrés dans l'Histoire !!!...
Par-delà sa bêtise abyssale, cette réflexion était révélatrice de la morgue, de l'arrogance, du crétinisme et de la
vulgarité de l'étroit microcosme parisien, qui a fait main basse sur la France par l'entremise de la république.
Symbolisant le peu d'attachement et de respect qu'il porte à la France et à ses valeurs, et trahissant l'héritage
d'indépendance nationale, caractéristique essentielle du gaullisme, Sarkozy a réintégré la France dans l'Otan, mettant
ainsi fin à l'indépendance de notre défense nationale, qui passait désormais sous commandement étatsunien.
Dans son ouvrage « Le monde selon K. » (il s'agit de Bernard Kouchner), où il analyse la politique internationale de
la France, Pierre Péan livre le constat suivant :
« Derrière la thèse visant à accréditer l'idée que toute la France se serait retrouvée derrière Pétain et sa révolution
nationale, Lévy (il s'agit de l'agent sioniste, pseudo-philosophe mais vraie créature médiatique, maître à penser de la
ripoublique française et principal instigateur de la destruction de la Libye, c'est moi qui précise) ; Lévy donc, attaque
l'indépendance du pays et ses velléités d'appartenance à une Europe politique qui affirmerait clairement son
autonomie vis-à-vis des Etats-Unis d'Amérique.
En définitive, ce qu'il ne cesse d'exprimer et de partager avec l'autre Bernard, c'est bel et bien la haine du gaullisme et
de la philosophie politique qu'il sous-tend : les valeurs de la Révolution, de la Convention au Conseil National de la
Résistance ; celles d'une indépendance nationale honnie au nom d'un cosmopolitisme anglo-saxon, droit-de-
l'hommiste et néolibéral, fondements de l'idéologie néoconservatrice que nos « nouveaux philosophes » ont fini par
rallier.
Objet d'une telle détestation, notre pays ne mérite plus, du coup, d'avoir une diplomatie ni une défense autonomes et
souveraines.
D'après cette « contre-idée de la France », notre vieux pays peut fort bien se passer d'un ministère des Affaires
étrangères fort et indépendant, puisqu'il s'agit de suivre fidèlement les grandes impulsions venues de Washington.
C'est plus simple et ça coûte moins cher. Le Quai d'Orsay n'a désormais plus grande utilité. »
Illustrant dramatiquement ce choix politique, l'intervention militaire en Libye. Outre le fait que l'on ne puisse
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totalement écarter le fait que ses motivations premières, relevaient du droit commun, à savoir de réduire au silence
quelqu'un, le colonel Khadafi, qui avait participé au financement occulte et illégal de la campagne électorale de
Sarkozy, ses conséquences désastreuses à plus d'un titre, sont parfaitement mises en lumière aujourd'hui.
Quoique l'on puisse penser du dirigeant libyen assassiné, son pays était à la fois l'un des plus prospères et des plus
stables de l'Afrique du Nord.
A présent, l'actualité nous montre que c'est le chaos permanent qui y règne. Foin de la démocratie que nous étions
censés apporter !!!
En outre, l'influence du régime de Khadafi s'étendait à la région sahélienne, lui assurant une paix relative.
C'est pourquoi, la destruction de la Libye est la cause directe des évènements qui déstabilisèrent par la suite le Mali
puis la république Centrafricaine.
Les massacres, les horreurs et les drames qui se sont passés dans ces pays, sont directement imputables à
l'intervention de Sarkozy, dont le coût s'est élevé pour nos finances à plus de 300 millions d'euros !!!...
Aucun argument lié à la défense des intérêts supérieurs de notre nation ne peut être invoqué pour justifier cette
colossale et calamiteuse erreur géopolitique.
Comme l'écrivait Samuel Huntington dans « Le choc des civilisations », il faut : « admettre que toute intervention de
l'Occident dans les affaires des autres civilisations est probablement la plus dangereuse cause d'instabilité et de
conflit généralisé dans un monde aux civilisations multiples. »
Néanmoins, cela n'empêche pas Sarkozy de continuer à plastronner, à s'imaginer pouvoir un jour être un recours pour
la France et à trouver des collabos du système de propagande pour lui tendre leurs micros, en évoquant son retour en
politique !!!...
En mai 2012, les Français n'ont pas élu François Hollande. Ils se sont débarrassés de Sarkozy.
Si certains attendaient ou espéraient quelque chose de positif du nouveau président normal…, très vite, ils durent
déchanter. Rapidement, celui-ci atteignait des sommets d'impopularité et démontrait un singulier talent, en
réussissant ce chef-d'œuvre: rassembler les Français…mais contre lui.
Pour Laurent Obertone : « Hollande est le procès du suffrage universel (…) Il a démontré que les citoyens n'étaient
pas légitimes pour choisir leur président. »
Avec leur rude bon sens, les Français prenaient acte de l'impuissance du président Hollande et de sa majorité
socialiste.
Ces derniers, afin de faire diversion et de tromper l'opinion publique s'engagèrent dans des réformes de société que
personne ne demandait.
Ce fut l'affaire du « mariage pour tous » (ou presque). Mal leur en a pris. Cette réforme - que d'aucuns, et ils sont très
nombreux, considèrent comme une dégradation des valeurs, déjà fort malmenées, qui régissent notre vie en société -
était passée, dans un certain nombre de pays, comme une lettre à la poste.
Et, pour la première fois, c'est en France que s'est levée une considérable opposition très déterminée à cette sorte de
transformation de la société, qui comporte bien des aspects redoutables, surtout pour des enfants ainsi pris en otage,
et dont peu, parmi les partisans de cette réforme ou les indifférents, ont mesuré toutes les conséquences, par
insuffisante réflexion, la propagande des médias à la solde du pouvoir et d'un hédonisme de mauvais aloi.
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Mais l'objectif du système républicain était atteint, puisqu'il avait, une fois de plus, profondément divisé les Français.
Quant à Philippe Bilger, il « perçoit l'émergence dans la démocratie selon François Hollande, d'îlots de totalitarisme
mou, d'un caporalisme collectif qui s'en donne d'autant plus à cœur joie qu'à défaut de changer le monde, de
réformer la France, le pouvoir n'a plus que la ressource de s'en prendre aux « fondamentaux », aux permanences, aux
stabilités, à l'ordre, aux évidences de la nature. »
Et, « La pire faute en politique consiste à laisser en l'état ce qui doit disparaître, alors même qu'on s'attache à détruire
ce dont la permanence est la raison d'être et la marque d'une civilisation, » affirmait, quant à lui, Paul Valéry.
En ces circonstances, votre serviteur qui prêchait quelque peu dans le désert en dénonçant le caractère dictatorial du
régime, vit son analyse partagée par nombre de compatriotes victimes de brutales répressions policières, dans des
manifestations même pacifiques, d'innombrables arrestations arbitraires et des atteintes inédites à la liberté
d'expression.
Comme l'avait prophétisé, dès le début des années soixante-dix, Léo Ferré : « le socialisme, c'est la salle d'attente du
fascisme !!!... »
Et si nombre de Français se désintéressaient de ces manipulations de l'opinion publique, leur perception de la gravité
de la crise que traverse notre pays, se faisait sous l'effet du considérable alourdissement de leur feuille d'impôt.
Des citoyens non imposables jusqu'alors qui le devenaient, une pression fiscale aggravée pour tous comme jamais,
déclenchèrent bientôt en Bretagne, les premières révoltes contre l'imposition abusive et insupportable. Fronde et
colère qui ne tardèrent pas à se généraliser à l'ensemble de l'hexagone, confirmant les permanences de l'Histoire,
puisque « mes compatriotes ont souvent pris l'initiative dans nos dernières révolutions ; il y a dans les têtes
bretonnes, quelque chose des vents qui tourmentent les rivages de notre péninsule » remarquait Chateaubriand.
L'augmentation continuelle du chômage, des fermetures d'entreprises comme jamais, une ponction fiscale sans
précédent, faisaient retentir un seul mot d'ordre : Hollande et toute la classe politique dehors, dégagez !!!!!……
Comme l'indiquait ce résistant descendu de ses montagnes, pour déverser des tonnes de fumier devant l'assemblée
nationale. Fumier qui dégageait sans doute des odeurs moins putrides que cette classe politique corrompue, au moins
moralement, lorsqu'elle ne l'était pas, et c'était beaucoup plus rare, financièrement.
De façon prémonitoire et avec sa lucidité habituelle, Jacques Julliard écrivait en janvier 2010: « lorsque sous nos
yeux s'étale la séparation radicale de la société démocratique entre le commun des mortels et une nouvelle caste de
privilégiés qui n'en partagent ni le statut, ni le sort, ni les vicissitudes, alors la fin d'une telle société est proche. »
Pensant avoir toucher le fond avec le pitoyable quinquennat de Hollande, les Français, toujours aussi lucides, inspirés
et doués d'un grand discernement pour choisir leurs dirigeants, ne pouvaient que s'offrir la cerise sur le gâteau !!!...
ET MACRON VINT !!!...
Fruit d'un coup d’état médiatique, orchestré par la poignée de milliardaires qui détiennent les moyens de fabriquer
l'opinion publique, le sémillant employé de banque était immédiatement érigé non pas en demi-dieu mais assimilé au
plus puissant des dieux de l’Olympe : Jupiter !!!...
Si elle ne se caractérisait pas par sa soumission, son crétinisme, sa veulerie, son panurgisme, sa corruption et son
inculture, la corporation journalistique au lieu d'évoquer le mythe de Jupiter lui aurait préféré le mythe d’Icare !!!...
Car, c'est à une vitesse supersonique que l'enfant chéri des merdias de propagande désertait les sommets de l'Olympe
pour se transformer en misérable jupiteux, battant tous les records, pourtant inatteignables, croyait-on, d'impopularité
de son prédécesseur.
Cette vertigineuse dégringolade avait bien des justifications …
Macron était parvenu au pouvoir en surfant sur les vagues de dégagisme du personnel politique traditionnel devenu
parfaitement archaïque, le rejet des partis politiques et la fin de la comédie de l'affrontement droite-gauche que
connaissaient parfaitement les manipulateurs de l'opinion, dont il était la créature.
Tous ces courants porteurs soulevaient une vague d'enthousiasme sans précédent, qui se concrétisait par son élection
dès le soir du premier tour, qu'il fêtait d'ailleurs en toute connaissance de cause, avec le vote faramineux de 14% du
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corps électoral.
Élection acquise dès le premier tour, puisque cela faisait plusieurs mois que des officines plus ou moins occultes
s'activaient à faire en sorte que la candidate du Front national soit présente au second tour. Ce parti, machine à perdre
assurée, meilleure assurance-vie du système républicain en place, qui ne veut pas être jugé sur son bilan mais sur ses
ennemis, enfin, ses soi-disant ennemis …, permettait par sa présence au second tour, une élection présidentielle à un
tour.
En ces circonstances, un certain nombre de Français prirent conscience que lors de ces élections, ils ne faisaient que
de la figuration, les choix déterminants étant effectués bien en amont, et que, in fine, ils faisaient où on leur disait de
faire !!!...
Accompagné d'une bande d’arrivistes et d'opportunistes, ainsi que d'une clique d'escrocs ayant les crocs dans le
plancher, l’Autiste prodigue s'imaginait dans sa belle tête d'énarque bien normée et bien conforme, c'est-à-dire
parfaitement déconnectée du peuple et du monde réel, pouvoir poursuivre la politique néfaste pour la France,
conduite par ses prédécesseurs … voire même l'amplifier et l'accélérer !!!...
Ainsi, les Français, et en particulier les plus modestes, voyaient leur pouvoir d'achat s'effondrer sous le poids de
taxations accablantes, imaginées par les petits marquis de la macronie ayant des calculatrices à la place du cerveau,
qui mettaient en pratique le conseil d'Alphonse Allais selon lequel, il fallait prendre l'argent aux pauvres. Certes, ils
n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux !!!...
Si les pauvres et les plus modestes se voyaient soumis à une fiscalité écrasante, l'avènement de la macronie n'était
pas une mauvaise affaire pour tout le monde, puisque selon une enquête du Crédit Suisse, 259 000 nouveaux
ménages sont devenus millionnaires en France, entre la mi-2017 et la mi-2018, soit l'année qui a suivi l'élection de
l'employé de banque.
Ces taxations exorbitantes provoquaient la révolte des gilets jaunes, qui réclamant le départ du chef de l'état, devint
rapidement un mouvement révolutionnaire !!!...
Dans son OPA sur l'Élysée, Olivier Piacentini décrit fort bien la feuille de route imposée à l'employé de banque
devenu président de la république, par ses bailleurs de fonds :
« Quand l'oligarchie finance une usine, une société, une entreprise, une équipe de chercheurs, un champion de
football, une vedette de la chanson, du cinéma ou de la télévision, elle en attend un retour sur investissement. Telle
est la loi des affaires, depuis que le monde est monde. Il en sera de même concernant les huit millions d'euros qu'elle
a apportés à son poulain, sans compter la mobilisation sans faille de ses rédactions derrière lui. C'est donc devant ses
actionnaires, plus que devant ses électeurs, que le président Macron se sentira obligé de rendre des comptes.
On dit son programme flou, imprécis, hasardeux, indiscernable ? On ne parle là que de la partie publique, celle qui
sert à séduire l'électeur, et installe un écran de fumée pour camoufler le vrai visage du macronisme. Pour ses bailleurs
de fonds, la feuille de route du nouveau président est toute tracée, claire, limpide, parfaitement chiffrée et planifiée
dans ses moindres détails. On ne lésinera sur rien, ordonnances, 49/3, leurres médiatiques, polémiques stériles, pour
détourner l'opinion des vrais enjeux, la poursuite de la mondialisation sauvage, le dépeçage du patrimoine industriel,
scientifique, immobilier, artistique et culturel de la France.
Emmanuel Macron aura débuté sa carrière au service des banquiers d'affaires, section fusions-acquisitions, ou encore
vente d'entreprises à la découpe. Le savoir-faire acquis durant ces premières expériences lui est bien utile, à présent
qu'il s'agit de faire les choux gras de ses bailleurs de fonds. Ainsi, ce qu'il restait d'Alstom, sa branche ferroviaire,
passe dès l'automne dans l'escarcelle de Siemens. Le gouvernement présente l'opération comme « une alliance visant
à faire émerger un champion européen du secteur, aux côtés de nos amis allemands » : la formule ne sert qu'à faire
avaler la pilule, car tout le monde voit bien que la France perd un fleuron, elle brade une entreprise qui a fait sa gloire
durant les Trente Glorieuses. »
Concernant Alstom, force est de constater que Macron ne faisait qu’achever la liquidation de cette entreprise, dont il
avait dès son entrée en fonction, en tant que ministre de l'économie de Hollande, bradé la branche énergie à
l'entreprise américaine General Electric, alors que son prédécesseur Arnaud Montebourg avait tenté d'empêcher ce
catastrophique, coûteux, dangereux et lamentable abandon de souveraineté, avant de renoncer, résigné, s'étant heurté
à la lâche soumission du misérable Hollande et de son tout autant calamiteux premier ministre Valls.
Alstom, fleuron de notre technologie nationale, fruit de près d'un siècle du travail, du savoir-faire, des efforts, de
l'ingéniosité de ses employés, fabriquant des éléments indispensables au fonctionnement de nos centrales nucléaires
ainsi qu'à celui de certains équipements militaires, c'est-à-dire des composants essentiels de notre souveraineté
nationale, militaire et énergétique, tombaient ainsi entre les mains d'intérêts américains qui – il faut le reconnaître -
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s'étaient comportés en la circonstance comme de véritables gangsters.
François Mitterrand, qui était un modèle et avait, en outre, contribué aux carrières de certains des protagonistes de
cette effroyable affaire d'état, avait pourtant prévenu en confiant dans son testament politique : « La France ne le sait
pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre
économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent
un pouvoir sans partage sur le monde. C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et
pourtant une guerre à mort. »
Ils sont nombreux ceux qui estiment que l'attitude des plus hautes autorités de l'état, en la circonstance, relève du
crime de haute trahison !!!...
« Une fois élu, il était normal que Macron mène la politique qu'attendaient les puissances occultes qui l'avaient fait
roi et dont il partageait l'idéologie : l'avènement d'une économie mondialisée, dominée par les multinationales,
ennemies des nations et de la démocratie, et ce par l'accélération de la mondialisation, l'abolition des frontières,
l'ouverture aux migrants, le culte de la réussite rapide et l'inféodation à l'argent au détriment de la culture et de
l'identité.
Jusqu'où ira-t-on ???... s'interroge Max Chaleil. »
Pour Éric Juillet : « Macron à mis en œuvre depuis dix-huit mois, et avec superbe, une politique qui ne profite
vraiment qu'aux Français les plus riches, c'est-à-dire à 10 ou 15 % de la population. Sous couvert de progressisme, il
n'a fait qu'aggraver le délitement généralisé auquel le néolibéralisme nous condamne, tout en croyant sincèrement
que le verbiage creux et la bouillie conceptuelle de ses discours allaient susciter l'enthousiasme et l'adhésion des
masses. »
Dès son entrée en fonction, le nouveau chef de l'état n'avait de cesse de rabaisser, de culpabiliser, d'humilier,
d'insulter les Français et la France, le pays qui venait de le porter à sa tête, et s'installait très rapidement, avec une
grande aisance et une morgue sans nulle autre pareille, dans un rôle de premier ennemi de la France, rôle pour lequel
il avait endossé le costume le plus approprié pour ce faire : celui de président de la république.
Car, si la France a bien un ennemi, le plus terrible et le plus redoutable, c'est bien la république !!!...
Déjà, pendant la campagne électorale, nous avions appris qu'il n'existait pas de culture française.
Du haut de l'Olympe, Macron invectivait régulièrement les Français, les traitant d’illettrés, de fainéants,
d'alcooliques, de gaulois réfractaires au changement et enfin, non pas de gens de peu mais de gens qui ne sont rien.
Après les sans-dents, le néant !!!
Pauvres Français !!!... leur image de marque ne s’améliorait pas dans l'esprit de leurs dirigeants !!!...
À cet égard, on ne sait d'ailleurs si Sarkozy accordait du crédit à l'évocation du « sang pourri » des Français par sa
compagne transalpine ???...
Ensuite, il ne ratait aucune occasion, souvent à l'étranger et même à la tribune de l'ONU pour salir et dénigrer la
France, qualifiant ainsi en Algérie, pour d’opportunistes considérations électoralistes, la colonisation de crime contre
l'humanité.
Depuis la présidence Chirac, la repentance à l'égard du sort de la communauté juive vivant en France pendant
l'occupation allemande, allait crescendo, mais l'évocation des responsabilités demeurait, tant cette problématique
soulevait de douloureuses polémiques, dans une relative ambiguïté …
Avec Macron, qui se révélait un historien hors pair, plus la moindre précaution oratoire, plus la moindre incertitude :
c'est bien la France et donc son peuple qui étaient responsables de la déportation des juifs pendant l'occupation
allemande, comme il l'affirmait, lors de la commémoration de la rafle du Vel d’hiv, le dimanche 15 juillet 2017.
Avant lui, personne n'avait osé lancer une telle accusation mensongère et diffamatoire.
Il manifestait ainsi, sous une lumière crue, la haine qu'il vouait à notre pauvre pays !!!...
En raison de l'ampleur de la crise bancaire et financière qui menace et des risques d’embrasement guerrier qui se
produisent en pareille circonstance, nous prenions peur, en entendant notre éminent président, peu avant la
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Commémoration du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, dans la perspective d’un bien hypothétique
développement d'une armée européenne, évoquer parmi les menaces, celle constituée par notre allié traditionnel : les
États-Unis d'Amérique … allusion déplacée qui reçut l'accueil qui convenait de la part du président américain
Donald Trump.
La révoltante et sordide récupération politique de Macron à des fins électoralistes, dans la perspective des élections
européennes, de cette Commémoration de l'armistice de la Grande Guerre, l'événement le plus tragique du XXème
siècle, pendant lequel 1,4 million de nos braves compatriotes combattirent et perdirent la vie dans des conditions
atroces, soulevait littéralement le cœur .
Mal lui en prit !!!
Car, l'image de la France dans le monde fut sérieusement entachée en raison de manquements graves aux plus
élémentaires usages et égards diplomatiques.
La Grande Bretagne était absente de cette cérémonie, car pendant l'été précédent, aucune représentation de haut
niveau n'avait daigné être présente lors de la commémoration de la bataille d'Amiens où périrent de nombreux
soldats britanniques.
Le président de la Serbie, pays qui fut l'un des principaux protagonistes du premier conflit mondial, était relégué aux
oubliettes, tandis que celui du Kosovo était présent dans la tribune officielle.
Enfin, on exhibait sous le nez de Donald Trump, une chanteuse qui, en d'autres temps, l'avait copieusement insulté.
Dans son discours, Macron se posait en grand pourfendeur de la renaissance des nationalismes, chants d'amour et
d'attachement des peuples européens à leurs racines, à leurs cultures, à leurs terroirs, à leurs particularismes qu'ils ne
veulent pas voir disparaître plutôt que velléités belliqueuses, conquérantes et annexionnistes, qui sont généralement
plus le fait des empires.
Mais, on le sait, la république est toujours en retard d'une guerre et Macron ne fait pas exception à la règle …
Narcisse poursuivait sa mégalomaniaque démonstration de l'amour de lui-même au cours du « Forum pour la paix »,
au cours duquel il s'autoproclamait comme l'acteur essentiel du mondialisme.
Ce mondialisme, que tente d'instaurer une super-classe mondiale à coups de guerres et de déplacements de
populations, afin de gouverner le monde par le chaos, est une idéologie pernicieuse qui a pour trait principal de nier
l'utilité des nations, et qui vise à façonner un nouvel homme, hors sol, sans identité autre que celle de consommateur,
rebaptisé « citoyen du monde » pour masquer le caractère profondément mercantile de cet objectif.
Le mondialisme est une alliance du consumérisme et du matérialisme, pour faire sortir l’Homme de l'Histoire et, en
dernier lieu, provoquer la guerre de tous contre tous.
Dans son ouvrage « La super-classe mondiale contre les peuples », qui s'imposera comme le traité de science
politique de référence, Michel Geoffroy décrit ainsi la prise de pouvoir de cette super-classe mondiale : « En
Occident, on ne vit plus en démocratie mais en post-démocratie : les gouvernements ne gouvernent plus mais
obéissent aux marchés et aux banques, les puissances d'argent dirigent les médias et les peuples perdent leur
souveraineté et leurs libertés.
Pourquoi ? Parce que depuis la chute de L’URSS, le pouvoir économique et financier s’affranchit du cadre national et
veut gouverner à la place des États. Parce que la fin du communisme nous a libérés de la Guerre froide, et lui a
succédé la prétention obstinée du messianisme anglo-saxon à imposer partout sa conception du monde, y compris par
la force.
Ce double mouvement s'incarne dans une nouvelle classe qui règne partout en Occident à la place des
gouvernements : la super-classe mondiale.
Une classe dont l'épicentre se trouve aux États-Unis, mais qui se ramifie dans tous les pays occidentaux et
notamment en Europe. Une classe qui défend les intérêts des super riches et des grandes firmes mondialisées, sous
couvert de son idéologie : le libéralisme libertaire et cosmopolite. Une classe qui veut aussi imposer son projet : la
mise en place d'un utopique gouvernement mondial, c'est-à-dire la mise en servitude de toute l’humanité et la
marchandisation du monde. Une classe qui manipule les autres pour parvenir à ses fins, sans s'exposer elle-même
directement. »
Quoiqu'il en soit, il convient de poser quelques questions dont les réponses ne peuvent être laissées qu'aux bons soins
des historiens …
Qui est responsable du désastreux Traité de Versailles qui, humiliant et ruinant l'un des plus grand peuple d'Europe :
le peuple allemand, a été à l'origine et la cause principale de la seconde guerre mondiale ???...
Qui devant la montée des périls, en particulier de l'hitlérisme, se résolvait au lâche abandon des accords de
Munich ???...
Qui devant la remilitarisation de l'Allemagne nazie, désarmait notre pays en refusant de moderniser notre armée et de
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la motoriser, comme le préconisait le Colonel De Gaulle ???...
Qui a déclaré, dans un état évident d'infériorité militaire, la guerre au troisième Reich ???...
Enfin, d'où venait le personnel politique qui, dès l'immédiat après-guerre, contribua à chasser De Gaulle du pouvoir
et s'engageait dans un catastrophique processus de guerres coloniales désastreuses (Indochine, Algérie) ???...
Pour ma part, une réponse globale et lancinante revient sur la culpabilité de ces hauts faits :
C'EST LA RÉPUBLIQUE !!!...
La France, plus que millénaire que nous connaissons aujourd'hui, a été faite par les rois de France.
Au regard de cette France éternelle, la république, n'est qu'un avatar récent, au cours duquel notre pays a été envahi
deux fois et a été largement à l'origine de deux guerres mondiales.
Pour un gros siècle d'existence, c'est un bilan.
Il existe un dicton populaire chez nous, souvent vérifié, qui dit que jamais deux sans trois.
Or, on a assisté, à propos de la guerre qui ensanglante la Syrie, un drame complexe, à une poussée
d'interventionnisme militaire extrêmement virulente et hasardeuse de la part de Hollande et de son gouvernement,
dont certain, en particulier, aurait dû, depuis très longtemps disparaître des écrans de la vie politique.
Intervention dans un conflit de nature à déclencher la 3ème guerre mondiale.
Pour une fois, les dirigeants étatsuniens et britanniques, sans doute échaudés par leurs catastrophiques interventions
en Irak et en Afghanistan, ont freiné les ardeurs guerrières du président socialiste.
Rien de pire qu'un mollasson qui se prend pour un dur.
D'ailleurs, l'un de ses premiers actes symboliques ne fut-il pas de saluer la mémoire de Jules Ferry qui disait : « ma
politique, c'est la théorie non pas du rayonnement pacifique, mais du rayonnement par la guerre. Ma politique, c'est
une succession d'expéditions guerrières aux quatre coins du monde ! » … ?
Le message était clair !!!
Voilà pourquoi cet homme et ses acolytes sont dangereux pour la France et pour le monde et qu'il faut
impérieusement qu'ils dégagent et le plus vite possible !!!!!
Dans la période contemporaine, seul le général de Gaulle, par sa dimension historique, la hauteur de ses conceptions
et de ses visions, sa capacité à dépasser les funestes clivages politiciens, et qui s'était taillé, avec la constitution de
1958, un costume de monarque populaire, a donné la sensation d'être le président de tous les Français.
Les autres, n'ont jamais pu faire oublier qu'ils étaient les élus d'un camp contre un autre.
Or, on ne gouverne pas la France contre une partie importante d'elle-même, sans dommage.
Un coup à droite, un coup à gauche, les uns défaisant ce que les autres ont cru bon de faire, c'est la meilleure façon
d'avancer, sans regarder devant soi, en feignant d'ignorer ce mur implacable des réalités du nouvel environnement
économique mondial, contre lequel le pays se heurte irrésistiblement, malmené qu'il est, par des politiciens sans
envergure, mauvais gestionnaires et vulgaires carriéristes.
Voilà pourquoi, le 21 avril 2002, et en dépit de tout ce qu'on a pu en dire, fut la date qui résonna d'un coup de
semonce révélateur, dévoilant la grande lassitude du peuple et l'espoir de la fin proche, de la médiocrité et de la
lâcheté érigées en système de gouvernement.
Ce jour-là, le bon sens collectif du peuple s'est opposé frontalement à la classe politique et à la volaille qui fait
l'opinion, et qui lui planifiait, lui imposait depuis des mois, à nouveau, le duel dérisoire et consternant, qui avait déjà
eu lieu en 1995, et qui opposait deux seconds couteaux des arrière-cuisines de la vie politique.
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Mais ce n'était pas tout.
Puisqu'il y avait eu également lutte au sommet de l'état dans le cadre de la cohabitation. Toute cette énergie, tout ce
temps, toutes ces compétences, tous ces moyens dépensés, déployés, non pas pour œuvrer dans l'intérêt de la nation,
mais pour nuire à l'adversaire, dans la perspective - finalement jamais advenue - du prochain combat des chefs.
N'en jetons plus.
La cour est pleine d'odeurs pestilentielles. Mieux que jamais, le coq gaulois pouvait chanter sur un joli tas de fumier.
Dans son implacable réquisitoire intitulé : « Euthanasier la république pour sauver la France », Jean-Noël Audibert
instruit plus souvent à charge qu'à décharge le procès de la république française, écoutons-le :
« Le système républicain (…) a trahi la France et les Français. Ceci a été possible par une classe politique dirigée par
des politiciens renégats, avides de prébendes, prévaricateurs et aux ordres de l'étranger.
Il faut ajouter au bilan désastreux de la république : le génocide culturel et la perversion dont nos enfants et petits-
enfants sont les victimes, l'abandon de la souveraineté nationale et monétaire, la ruine de notre pays par une dette
monstrueuse, le remplacement du peuple par une immigration massive, la suppression de la liberté d'expression,
l'asservissement à l'empire américain. »
Situation tellement désastreuse, que l'auteur ne peut que livrer un sentiment pour le moins dubitatif, quant à
l'éventualité d'un sursaut salvateur, aussi déplore-t-il :
« A échelle humaine, la situation paraît sans espoir, dans un système quasi verrouillé, contrôlé par les médias, et qui
rappelle à la fois le roman de Georges Orwell « 1984 » et « Le meilleur des mondes » d'Aldous Huxley.
Sentiment de désespoir, immédiatement battu en brèche, par la réflexion suivante :
« Dans l'avenir de l'intelligence, Charles Maurras écrivait : « Tout désespoir en politique est une sottise absolue. »
Accrochons-nous à cette formule car l'histoire contemporaine vient, une fois de plus, de la justifier. »
Pour illustrer son analyse, l'auteur se livre à une description d'un pays totalement sinistré, la Russie, qui, en quelques
années, et sous l'impulsion d'un homme, Vladimir Poutine, a opéré un redressement spectaculaire et inattendu. »
Car, c'est une révolution, que la France, trahie par sa classe dirigeante et par ses privilégiés, a commencé d'accomplir.
Débarrassée des luttes intestines et des querelles politiciennes stériles, elle pourra entreprendre efficacement les
vastes réformes nécessaires, non seulement à sa sauvegarde, mais également à son redressement.
Il est à noter d'ailleurs, que le salutaire diagnostic de ces réformes est établi depuis longtemps et qu'elles sont
parfaitement identifiées et définies.
Il ne manque plus que l'essentiel, c'est-à-dire le passage à l'acte, par le courage, la volonté et… la capacité de les
mettre en œuvre.
À cette impérieuse nécessité de réformer la France, se conjugue depuis plusieurs années, et pour un avenir dont nul
ne peut raisonnablement prévoir le terme, celle d'affronter positivement les conséquences de la crise économique et
financière.
Or, depuis la nuit des temps, la France, confrontée à des épreuves majeures, ne les surmonte que lorsqu'elle se
rassemble.
Car, comme le savait Charles de Gaulle : « Depuis l'aurore de notre histoire, nos malheurs furent toujours en
proportion de nos divisions. Mais jamais, la fortune n'a trahie une France rassemblée. »
Et, pour rassembler les Français, il faut disposer d'une forte légitimité.
À la différence de la légalité, qui est un simple facteur juridique : le produit des lois en vigueur ; la légitimité est un
élément beaucoup plus subtil, puisque c'est un facteur psychologique et moral : celui qui rend acceptable l'autorité.
Notre vie politique actuelle, avec son éternelle, obsolète et fictive bipolarisation gauche droite, est peu féconde pour
sécréter de la légitimité. Mais, en revanche, elle est prolifique de démagogie et de discorde nationale.
Le président de la république est toujours - à l'exception de l'épopée gaullienne - le président de moins de la moitié
des Français.
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Et les Français le savent à présent.
Cela se traduit, entre autres, par l'un des maux dont souffre le plus notre pays, c'est cette cruelle absence d'autorité
de l'état, générée aussi bien souvent par de vulgaires, triviales et médiocres considérations électoralistes.
Cette absence d'autorité qui s'est répandue dans toutes les strates de la société, se manifeste aujourd'hui de façon
évidente aux yeux de nos compatriotes, par une recrudescence sans précédent de la violence, de la délinquance et
de l'insécurité.
Certaines enquêtes d'opinion le révèlent d'ailleurs, ce que souhaite, ce qu'espère, ce qu’attend l'immense majorité
des Français, c'est l'arrivée au pouvoir d'un vrai chef qui remette de l'ordre dans la maison.
Ce dont les Français ont besoin, c'est, non pas de soumission à un pouvoir fort, mais bien d’un pouvoir fort qui les
représente avec force.
Notons d'ailleurs, qu'avec ce moribond et déliquescent régime républicain, ils sont soumis à un pouvoir faible !!!...
Pour tenter de désamorcer l'explosion qui couve et la colère qui gronde, les chèques en blanc ont été tirés à une
rapidité d'autant plus grande que le tireur ne sera pas le payeur.
Aujourd'hui, notre dette publique s'élève à plus de 2 000 milliards d'euros, soit plus de 100% du produit intérieur
brut, ce qui représente un endettement de 28 000 euros par habitant.
Le service de la dette représente une charge écrasante pour nos finances publiques, puisqu'il est le premier poste des
dépenses budgétaires.
A cet égard, il convient d'insister sur l'origine de cet endettement considérable.
Avant la loi du 3 janvier 1973, baptisée « loi Pompidou, Giscard, Rothschild », l'état pour financer ses
investissements ou ses dépenses, empruntait auprès de la banque centrale, la Banque de France, les sommes
nécessaires à des taux d'intérêt très faibles ou nuls.
Ainsi, la France était très faiblement endettée, moins de 10% du P.I.B. en 1972.
C'est à ce que l'on appelait alors « le circuit du Trésor », auquel il a été mis un terme par la loi du 3 janvier 1973,
obligeant dorénavant l'état à emprunter auprès des banques privées !!!...
Ainsi, le régime républicain a asservi la France au monde de la finance et nous en payons aujourd'hui le prix fort, par
un service de la dette constitué pour une large part, par les intérêts dus aux banques.
Entre le début de l'année 1980 et la fin 2016, le montant des intérêts payés aux banques, s'élève à 1752 milliards
d'euros.
Eu égard à la détérioration de notre situation économique, le remboursement de cette dette est devenu insupportable
et insoutenable sauf à accroître la dégradation économique.
Nos partenaires européens se trouvant, peu ou prou, dans des situations comparables, des mesures d'allègement de
ces dettes devront être recherchées, en concertation avec eux.
Toutefois, cette crise comporte des effets bénéfiques, car c'est dès à présent, que doivent cesser ces politiques
frappées du sceau de l'imprévoyance et de l'impéritie, en d'autres termes ces politiques de l'autruche, conduites par
les gouvernements précédents, et qui revenaient à faire supporter le fardeau de cet endettement inconsidéré, surtout
sur les générations suivantes.
« Si vous saviez vraiment, ce que la décadence et l'impuissance du système politique, malheureusement encore en
place, et son éventuel maintien, préparent pour votre avenir, vous n'attendriez pas pour descendre dans la rue !...
En effet, votant moins que les autres catégories de la population et souvent pas très convenablement, vous n'êtes pas
des clients intéressants pour la classe politique. Donc votre cause est perdue d'avance. Alors, ne vous laissez pas
hypothéquer et pourrir votre avenir par cette classe politique égoïste, narcissique, arrogante, ivre de pouvoir,
exclusivement préoccupée de ses intérêts corporatistes et qui, se faisant, a perdu toute notion d'intérêt général et a
rompu la solidarité entre les générations, en vous faisant supporter, demain, le fardeau de la dette publique pour prix
de son irresponsabilité et de son manque de courage.
Mais sachez que, votre destin et votre avenir sont entre vos mains.
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À condition, toutefois, de récupérer votre pouvoir et de ne pas vous soumettre au lâche et humiliant renoncement de
médiocres dirigeants.
Les citoyens d'aujourd'hui sont, à raison, réticents voire hostiles à toute forme d'embrigadement.
Les partis politiques et les syndicats sont désertés.
D'ailleurs, il paraît quelque peu surprenant que, dans un pays comme la France, qui compte tellement d'esprits
lumineux et de gens intelligents, la remise en question de la toute puissance des deux partis politiques hégémoniques
et de leur influence pernicieuse sur la destinée de notre pays, ait fait l'objet de tant de débats, de colloques, de thèses
et d'ouvrages passionnants.
Sans doute, cette situation n'est pas étrangère à l'indigence, à la sclérose, à la veulerie et à la médiocrité de la caste
médiatique.
Caractéristiques par ailleurs, parfaitement illustrées par la soumission de cette corporation, au recours systématique
et le plus souvent grotesque à des anglicismes, au lieu de défendre et de préserver un élément essentiel de notre
patrimoine culturel : notre langue nationale.
La langue française est maltraitée au point de vue grammatical et les avis de l'Académie française, qui en est la
gardienne, sont ignorés.
Notre langue n'est plus promue au niveau des instances internationales et tout est fait pour donner la prééminence à
l'anglais.
Régis Debray concluait ainsi une allocution prononcée le 5 avril 2008 :
« Chaque fois que la langue d'un pays s'est atrophiée, la liberté de ses habitants a reculé. »
Tout le monde sait que l'usage du français ne se limite pas à nos frontières hexagonales mais qu'il est parlé dans une
zone beaucoup plus vaste que l'on appelle la francophonie.
La francophonie, ce sont tout d'abord des femmes et des hommes qui partagent une langue commune, le français.
Le dernier rapport en date de l'Observatoire de la langue française, publié en 2018, estime leur nombre à 300
millions de locuteurs répartis sur les cinq continents.
Sur le plan institutionnel, la francophonie, ce sont 84 états qui sont regroupés dans l’Organisation Internationale de
la Francophonie
Pour Léopold Sédar Senghor, « la Francophonie, c'est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre : cette
symbiose des «énergies dormantes » de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur
complémentaire. »
Et le français, pour lui, langue de culture, qu'il percevait comme un soleil brillant hors de l'Hexagone.
Aux 18ème et 19ème siècles, le français était la langue de la diplomatie, qui requiert richesse du vocabulaire et
subtilités langagières afin d'éviter les affrontements guerriers.
Aujourd'hui, la Francophonie, c'est un îlot de résistance d'une culture et d'une civilisation supérieure au milieu de
l'océan de la toute puissance hégémonique et de la domination de l'anglo-saxon et de la culture qu'il véhicule, à
savoir, la sous-culture américaine qui se caractérise par son mercantilisme et son expansionnisme …
« Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint », constatait
George Orwell.
Certainement à son plus grand déplaisir, lui qui voulait vivre centenaire, petit par la taille mais immense par son
talent et sa contribution au rayonnement international de notre langue française, le chanteur d'origine arménienne,
Charles Aznavour, s'est vu épargné par la Providence, la grande humiliation et le considérable affront de cautionner
par sa présence, une manifestation éclatante et supplémentaire de la détestation et du mépris de Macron, à l'égard
de notre culture et de ce que représente notre pays dans le monde.
Ce tartuffe n'a rien trouvé de mieux que de nommer, lors du dernier sommet de la Francophonie à Erevan, comme
secrétaire général de la Francophonie, une personnalité d'un pays, le Rwanda, qui venait de renoncer à
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l'enseignement obligatoire à l'école du français, pour lui substituer l'anglais !!!...
Le constat portant sur l'engagement des citoyens dans les partis politiques en France, est le suivant : les partis de
militants n'existent pratiquement plus. Les autres sont désertés. Plus personne n'y adhère.
Il existe en France plus de 36 000 communes. Aussi, les adhérents des partis politiques sont presque tous des élus de
quelque chose, les membres de leurs familles, leurs obligés et leurs affidés.
Des petits clans, des coteries, des mafias dont l'objectif est de s'accaparer du pouvoir, de son influence et de ses
financements.
Magouilles et corruption sont les deux mamelles du fonctionnement partisan.
Pour désigner leurs responsables, ce sont quelques uns qui s'entendent entre eux. Les dirigeants sont désignés par des
votes truqués ou par népotisme et cooptation - méthodes peu démocratiques - il faut en convenir, qu'il ne faut point
s'étonner par la suite de retrouver au sommet de l'état.
Les partis politiques, et surtout ceux qui exercent actuellement leur emprise sur notre pauvre pays, sont des structures
archaïques, exagérément coûteuses, contraires à l'intérêt général, nuisibles et néfastes pour l'avenir de la France.
Selon Erik Orsenna: « tout le monde sait que les partis politiques sont financés (entre autres) par des détournements
d'argent via l'Afrique. L'Afrique sert à blanchir l'argent des partis politiques. C'est scandaleux parce que, en
pervertissant les élites des pays africains, on fiche en l'air le développement de l'Afrique. »
Dans sa « Note sur la suppression générale des partis politiques », la philosophe Simone Weil fait le constat suivant :
« C'est d'une part l'héritage de la Terreur, d'autre part l'influence de l'exemple anglais, qui installa les partis dans la
vie publique européenne.
Le fait qu'ils existent n'est nullement un motif légitime de conservation.
Le mal des partis saute aux yeux.
Le problème à examiner, c'est s'il y a en eux un bien qui l'emporte sur le mal et rende ainsi leur existence désirable
(…). Mais, il faut d'abord reconnaître quel est le critère du bien.
Ce ne peut être que la vérité, la justice, et, en second lieu, l'utilité publique. »
Voilà pourquoi, à l'heure naissante, des échanges et des organisations en réseau, une nouvelle citoyenneté doit en
émerger, ainsi que l'avènement d'une nouvelle démocratie, une démocratie réelle, vivante, inventive, plus fraternelle,
dont le citoyen ne se sentirait plus exclu. L'accroissement constant, du niveau de connaissances et d'information des
citoyens, leur souhait de participer toujours davantage à la chose publique, ne permettent plus de cantonner leur
contribution aux seules consultations électorales.
Une participation accrue à la vie publique de tous les acteurs non étatiques : qu'ils viennent du secteur privé, des
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groupements, des associations ou tout simplement des individus, doit être favorisée.
Rappelons nous, que l'acte fondateur de la démocratie en occident, c'est le jour où quelqu'un a dit comme une loi : «
Que celui qui veut dire quelque chose se lève et parle… ».
Cela se passait à Athènes dans la Grèce antique.
Pour cela, il faut que la politique cesse d'être tout pour quelques uns et rien pour l'immense majorité des autres.
Alors, la politique redeviendra réellement l'affaire de tous.
Nous ne sommes plus à l'ère de la politique sous les préaux d'école.
Les médias, presse et audiovisuel, doivent cesser d'être les miroirs narcissiques de professionnels de la politique, de
la communication ou de l'expertise dont la seule caractéristique est de passer et repasser sans jamais se lasser.
Ils doivent s'ouvrir à celles et ceux qui estiment avoir quelque chose à faire partager à leurs concitoyens.
Pour ma part, je vous propose de me rejoindre dans mon combat pour sauver la France.
Une France souveraine, une France vraiment tolérante, une France entreprenante, une France rassemblée, une France
mobilisée pour surmonter la crise économique actuelle et pour poser les bases de la société de demain. Une France
qui retrouve son énergie, qui stimule et encourage les talents et la créativité, une France qui, surmontant ses vieux
démons, réussit, enfin, une France vraiment libre.
Gagnant ce défi, la France exercera de nouveau, avec les exigences mais aussi les avantages qui s'y attachent, sa
vocation universaliste, ternie par son déclin mais aussi par l'arrogance et la médiocrité de ses élites.
Seuls des esprits par trop étroits, pensent que le rayonnement et l'aura d'une nation se mesurent à l'aune de ses seules
performances et capacités économiques.
« L'objet principal d'une grande civilisation n'est pas seulement la puissance, mais aussi une conscience claire de ce
qu'elle attend de l'homme, » déclarait André Malraux, dans un discours prononcé en 1959 à Athènes; et qui
poursuivait: « l'homme moderne appartient à tous ceux qui vont tenter de le créer ensemble; l'esprit ne connaît pas de
nations mineures; il ne connaît que des nations fraternelles.
La Grèce, comme la France, n'est jamais plus grande que lorsqu'elle l'est pour tous les hommes d'Occident. Vieilles
nations de l'esprit, il ne s'agit pas de nous réfugier dans notre passé, mais d'inventer l'avenir qu'il exige de nous (…).
Aux délégués qui me demandaient ce que pourrait être la devise de la jeunesse française, j'ai répondu: culture et
courage.
Puisse-t-elle devenir notre devise commune - car je la tiens de vous.
Et en cette heure où la Grèce se sait à la recherche de son destin et de sa vérité, c'est à vous, plus qu'à moi, qu'il
appartient de la donner au monde. »
Redevenue elle-même, et en cela fidèle à son héritage, la France incarnera sa volonté de résistance aux malheurs et à
la dangerosité des temps.
Car la France entretient avec le monde une relation singulière.
Il ne s'agit pas d'un privilège, qui placerait notre pays au-dessus des autres de quelque manière.
Toute nation - plus paisiblement que les empires qui ont la domination pour visée - participe de l'universel, offre la
médiation qui permet d'y accéder.
Ce n'est pas la gloire qui inspire nos plus beaux chants, ni le désespoir mais la faiblesse surmontée.
C'est peut-être pour cela que la France est aimée: son génie n'est pas écrasant, son œuvre est moins une leçon qu'un
appel.
Pour les peuples du monde, le français n'est pas seulement la langue d'une culture prestigieuse mais le chant même
de la liberté.
La présence de la France dans le monde se manifeste par cet appel à la liberté et sa force singulière tient à son
espérance qu'elle donne à partager.
La France est grande par son message universel; amie des peuples libres, elle rayonne sur le plan international parce
qu'elle défend la liberté des peuples, la diversité des cultures, l'équilibre des puissances.
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(… ) Notre pays se distingue des autres en ce que sa vocation est plus désintéressée et plus universelle que celle
d'aucun autre.
À l'heure, où partout, le politique et l'éthique s'effacent devant le marché, la France, avec toute la force de sa culture
et de ses traditions, se trouvera toujours aux côtés de ceux, qui refusant cette destructrice fatalité, luttent en avant-
garde, pour l'avènement d'un nouvel humanisme, qui sera fondé sur les valeurs de solidarité et de responsabilité.
" Ne sais-tu pas quel est celui dont tous ont le plus besoin ? Celui qui ordonne de grandes choses " disait le
philosophe et poète Nietzsche et qui ajoutait : " tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire:
loin de la place publique et de la gloire ont toujours demeuré les inventeurs de valeurs nouvelles."
Cette révolution est certes politique mais également spirituelle, au sens où l'indique fort justement Edgar Morin: «
notre chance d'avenir repose sur ce qui fait notre risque présent: le retard de notre esprit par rapport à ses possibilités.
»
Révolution spirituelle annoncée également par Antoine de Saint-Exupéry: « Il n'y a qu'un seul problème, un seul:
redécouvrir qu'il est une vie de l'esprit plus haute encore que la vie de l'intelligence, la seule qui satisfasse l'homme;
ça déborde le problème de la vie religieuse qui n'en est qu'une forme. »
Mais la révolution sera également culturelle, morale, économique et sociale.
En ces temps incertains, de résurgence d'intégrismes de toute nature, je suis profondément attaché à la tolérance, à la
liberté d'expression et au respect d'autrui.
Vivre et laisser vivre, me paraît être l'une des plus belles formules qui soit.
Enfin, prenant le pouvoir, je m'engage à vous le rendre, vous, le peuple de France, à qui on l'a confisqué pendant trop
longtemps.
Récupérez votre pouvoir !!!
De toute façon, c'est à chacun d'entre vous, et non à quelque gouvernement que ce soit, qu'elle que soit par ailleurs sa
qualité, de changer sa vie et d'accomplir sa révolution personnelle.
À une époque, où l'on voudrait faire croire que l'homme seul n'est rien, mon aventure prouve le contraire. C'est
l'homme statistique qui est virtuel. L'homme seul est réel et par là-même libre.
Le seul combat qui vaille est celui pour l'homme, ou plus précisément du respect de l'humain, mais l'humain qui n'a
pas non plus tous les droits, afin d'œuvrer pour « l'hominisation de l'espèce humaine et non la robotisation de l'animal
humain », comme l'espérait Théodore Monod.
En effet, " assurer la connaissance et la compréhension entre les hommes, est le premier devoir de l'humanité et la
tâche fondamentale de l'intelligence ", nous rappelait Pablo Neruda.
Fernand Braudel, l'historien de la longue durée, remarquait lui que : « Les grandes catastrophes sont assurément les
annonciatrices infaillibles des révolutions réelles et toujours une mise en demeure d'avoir à penser ou mieux à
repenser l'univers. »
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Souvenons-nous longtemps de l'été meurtrier. Il a illustré jusqu'à la nausée les attitudes politiciennes minables qui se
jetaient à la figure les cadavres de la canicule et plus gravement encore, révélé l'isolement et la détresse de nos
Anciens. Population la plus vulnérable de notre société et qui devrait recevoir le plus d'attentions.
À quoi peut être promise une société qui ne se soucie pas de ses Anciens ?...
Certes, mon champ d'action est politique et je suis un résistant, un combattant politique. Mais, il va bien au-delà,
puisque je me considère avant tout comme un combattant spirituel, je préfère d'ailleurs parler de chercheur ou
d'aventurier spirituel et les pouvoirs dont la Providence m'a gratifié sont de nature spirituelle : ceux des élus du ciel.
Régis Debray, qui a longuement médité sur le pouvoir et les hommes qui l'exerçaient, observait : « qu'un roi qui tire
sa sacralité de ses exploits personnels et non, comme le roi chrétien, d'un état ou d'une tradition préexistante, est un
pur roi de guerre. Est-ce si étrange, après tout, qu'un rebelle finisse par faire un roi?
La guerre tend à faire le monarque et rebelle vient du latin rebellum : celui qui recommence la guerre.
Toute guerre qui se prolonge outre mesure est une monarchie qui s'approche. »
Depuis la nuit des temps, les Français sont un peuple toujours enclin à se diviser, méfiant à l'égard de ses dirigeants
mais finalement en quête, en espérance, et je dirais en demande, surtout dans les temps difficiles, d'un pouvoir
régulateur et conciliateur des tensions contraires, qui sont le terreau même de la démocratie.
À notre époque de discrédit bien compréhensible, mais néfaste de la fonction politique, car alors la nation est
asservie à l'économique, seule la monarchie, symbole d'unité et de cohésion de la nation, garante de l'intérêt général,
indifférente aux enjeux de pouvoir en terme d'homme et indépendante des intérêts privés, peut offrir une autorité
publique légitime restaurée.
Louis Pauwels soutenait que: « le principe monarchique est une grande idée. Il a une mystérieuse vertu qui a permis
d'assurer la stabilité des peuples et des nations. Il focalise et canalise mieux la charge émotionnelle des sociétés que
le concept républicain issu de la logique géométrique désincarnée du siècle des lumières (…).
Le roi est un puissant symbole qui traduit le besoin d'unité intérieure de l'individu.
Sans cette figure modératrice et pacificatrice, l'homme est la proie de ses pulsions contradictoires. Il n'est plus qu'un
royaume divisé contre lui-même. Il faut le roi spirituel pour rassembler toutes nos composantes psychologiques,
établir un ordre supérieur dans la confusion de nos désirs innombrables, préparer l'avènement du royaume des cieux.
C'est pourquoi, il importe peu qu'un monarque soit intelligent ou stupide: il suffit qu'il incarne l'unité. »
Enfin, il prophétisait que la prochaine révolution serait psychologique.
A la question, comment voyez-vous les grands hommes de demain? Jacques Julliard répondait: « j'imagine qu'ils
auront une dimension spirituelle plus forte que les grands hommes du passé. Ils ne pourront plus compter sur les
champs de bataille pour imposer leur grandeur. La pacification de l'Europe, sa prospérité, le primat formidable de
l'économique et le recul, voire l'effacement, du facteur idéologique sont autant d'éléments qui expliquent que les
grands hommes soient une espèce en déclin et qu'ils aient besoin, eux aussi, de se renouveler… »
Quand à Romain Gary, il estimait qu‘: «en tant que nation, la France ne se sent jamais tout à fait elle-même, quand
ses dirigeants politiques, ne sont pas au même titre des chefs spirituels. »
La problématique essentielle de la France d'aujourd'hui et la condition majeure pour son redressement tient, en effet,
à la restauration d'une autorité publique légitime. Une autorité à laquelle, le peuple de France accordera sa confiance,
sachant qu'elle incarnera véritablement les intérêts supérieurs de notre nation.
Alors, c'est à partir de ce socle que tout redeviendra possible, sans cela rien de constructif, de valable et de positif ne
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pourra se faire.
Voilà pourquoi, je vous propose de former un gouvernement composé de femmes et d'hommes libres, de bonne
volonté et de talent, qui s'attellera sans relâche au renouveau de la France.
Ses objectifs prioritaires seront l'emploi, le logement, l'éducation et la recherche, la cohésion et la justice sociale, le
retour à l'équilibre des finances publiques et la réforme de la Communauté européenne.
La justice sociale est étroitement liée à la cohésion nationale, car comme l'affirme Philippe Ploncard d’Assac : « Sans
justice sociale, pas de solidarité nationale. Sans solidarité nationale, pas de cohésion nationale. Sans cohésion
nationale, pas de nation forte. »
Contraints qu'ils étaient d'appliquer les directives ultra-libérales de Bruxelles, les gouvernements républicains
successifs se sont révélés peu soucieux de justice sociale.
Le résultat en est l'appauvrissement considérable des classes moyennes et la relégation de cette France
périphérique, parfaitement décrite par Christophe Guilluy.
En raison de l'invasion migratoire que subit la France et dont, tous les connaisseurs de la situation démographique,
en particulier de l'Afrique Subsaharienne, le savent, nous ne vivons actuellement que les prémices, une régulation
drastique des flux migratoires se révèle inévitable et salutaire.
En effet, la France et les autres pays d'Europe d'ailleurs, n'ont pas pour vocation d'absorber la surnatalité du
continent africain.
Aucune raison ne justifie que nos populations aient à supporter les conséquences de l'inconséquence des peuples
qui ont des natalités galopantes !!!...
Et surtout, il est essentiel de considérer que ces flux migratoires, ne sont bons ni pour les pays européens, ni pour
les pays africains.
Pour les pays européens et en particulier la France où le seuil de tolérance, qui autorise et permet l'accueil de
quelques personnes, a été franchi depuis très longtemps, pour se transformer en invasion migratoire d'un pays
frappé par un chômage important et la paupérisation croissante d'une partie importante des Français de souche, ce
qui revient à créer, dans notre pays, nombre de tensions et de conflits provoqués par les effets délétères de cette
immigration de masse : violences, délinquance, crimes et délits divers.
Pour les pays africains ensuite, où ce sont les forces vives de ces pays qui les désertent.
Car ceux qui s’enfuient, sont pratiquement tous jeunes, courageux, déterminés, entreprenants et disposent au
moins d'un petit pécule pour financer leur exil … ce sont donc ceux qui, aujourd'hui comme demain, sont en
situation de se battre pour améliorer et faire évoluer les conditions de vie dans leurs pays d'origine …
Ainsi, il est bien évident que le Mali dispose suffisamment de personnel médical, pour qu'il y ait plus de médecins
maliens dans le 9 3 qu'au Mali !!!... médecins dont les études et la formation ont été financées par leur pays natal,
l'un des plus pauvres du monde, ainsi que par la France.
Enfin sur un plan moral, cette submersion migratoire s'apparente à un moderne trafic d'esclaves où les esclaves
viennent d'eux-mêmes s'enchaîner !!!...
C'est pourquoi « Osons dire la vérité à l'Afrique », comme le proclame Bernard Lugan qui décrit ainsi la situation :
« Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, « experts » et médias mentent à l'Afrique quand
ils lui font croire qu'elle a « démarré » et qu'une « classe moyenne » y est née. En effet, non seulement le continent
ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de « comptoir ». Au XVIII ième
siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux
d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population
subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont
elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le
supposé « paradis » européen ?
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Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de
s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans
les échecs. »
C'est pourquoi le nouveau régime de la France reconsidérera, et en concertation avec eux, tous les aspects de ses
relations avec les pays de l'Afrique Subsaharienne.
Que ce soit sur la question du Franc CFA, de l'aide au développement, de l'assistance militaire ou de la
rémunération des matières premières, aucun sujet ne sera tabou !!!...
En raison du constat pour le moins contrasté que l'on peut faire de la situation des pays africains depuis les
indépendances des années soixante, la France favorisera et encouragera ces pays à faire désormais le choix
« d'inventer le contenu de notre développement, une vision propre à l'Afrique, à la lumière d'une histoire singulière
qui est celle de notre continent », comme l'exprime si bien Aminata Dramane Traoré, l'ancienne ministre de la
culture du Mali.
Ces questions de démographie galopante et excessive doivent être traitées au niveau des nations concernées, sinon
cela engendrera d'innombrables tensions et conflits dans le monde entier.
Il est de surcroît évident qu'aucune approche écologique sérieuse ne peut être envisagée sans aborder la question
démographique à l'échelle planétaire !!!...
Pensons que le XXème siècle, bien que le plus meurtrier de toute l'histoire de l'humanité, comptait à son
avènement près d’un milliard d'individus sur la planète et s'est achevé avec 7 milliards d'êtres humains.
Et pourtant, ce siècle a connu deux guerres mondiales peu économes de vies humaines, la domination d'idéologies
totalitaires, le national-socialisme et le communisme, peu avares d’éradications de leurs opposants …
En outre, la Chine, le pays le plus peuplé du monde, avait imposé la politique la plus contraignante qui soit, en
matière de limitation des naissances : politique de l'enfant unique, interdiction des mariages avant l'âge de 30 ans …
avec malheureusement le résultat que l'on sait !!!...
Un chanteur bien inspiré et fort sympathique des années soixante, Jacques Dutronc, chantait : « Sept cents millions
de Chinois !!! et moi !!! et moi !!! et moi !!!...
On connaît la situation actuelle qui montre que la population chinoise a doublé en un peu moins d'un demi-
siècle !!!...
Cela montre le redoutable défi que l'évolution de la démographie planétaire représente.
Par ailleurs, reconnaissons que ce milliard d'êtres humains qui peuplaient la planète au début du XXème siècle, ne
polluaient, pour ainsi dire, pas … et ne prélevaient qu'une très faible partie des ressources terrestres …
Voilà pourquoi, le nouveau régime politique de la France organisera, peu après son avènement, une conférence
internationale mondiale pour débattre du désarmement démographique, première menace pour la survie de
l'humanité, qui débattra des moyens pacifiques permettant éventuellement d'endiguer ce péril avant d’en arriver,
dans le pire des cas, à la « java des bombes atomiques » ou autres guerres bactériologiques d'extermination !!!...
Il en ira de même pour la préservation de nos patrimoines technologiques, industriels, agricoles, culturels, fruit du
labeur, du savoir-faire, de l'ingéniosité des générations précédentes qui ne doivent plus se voir céder à des intérêts
étrangers.
Il en va de notre souveraineté, de notre indépendance nationale , de notre prospérité et de la survie de la France en
tant que nation et qui doit redevenir un pays où il fait bon vivre.
Douceur et qualité de vie, fortement amoindries depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en raison de l'absence
de résistance et la soumission à la sous-culture américaine exclusivement consumériste, ainsi qu'à l'apparition
d'une immigration de masse, source de violence et de délinquance, qui a généré une société multiculturelle. Or, les
sociétés multiculturelles sont toujours des sociétés multiconflictuelles.
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civilisationnel. La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c'est la civilisation des libertés et de
l'incarnation, la civilisation qui respecte la femme et voit du divin dans la nature, la civilisation des grandes
découvertes.
La préférence de civilisation, c'est mettre, au cœur de ses choix personnels et de l'action politique, la préservation
et la transmission de l'héritage : c'est retrouver la mémoire européenne, c'est une école qui enseigne, une culture
qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les
lois. La préférence de civilisation, c'est réaffirmer le droit des peuples européens à l'identité et à la continuité
historique. »
Car, sauf à souhaiter accroître les multiples maux dont souffre notre société actuelle dégénérescente, perte des
valeurs, des repères et de sens, individualisme et matérialisme forcenés, rupture du lien social, insécurité ; il s'agit de
régénérer la vie sociale, la vie politique et la vie individuelle.
Une politique riche de sens donc, porteuse d'espérance pour un futur meilleur, aux antipodes des programmes
partisans arides, désespérants, trivialement électoralistes, démagogiques, n'offrant ni alternatives, ni perspectives -
témoignages d'une oligarchie sans imagination, défaitiste, épuisée, nécrosée et perverse, dont l'objectif, en
exacerbant, toujours plus, les bas instincts du peuple, vise à le maintenir dans la soumission, la désespérance et les
peurs, afin de mieux le dominer.
Les seules préoccupations de ce gouvernement seront la réussite de leurs missions et le bien commun du pays. Pour
l'écrivain breton précité : « dans une monarchie représentative, les ministres et ceux qu'ils emploient dans les
premières places doivent former un tout homogène, et dont toutes les parties soient solidaires les unes des autres »…
et non être ces paniers de crabes que sont les gouvernements républicains.
Le pouvoir législatif, qui aura toute latitude pour débattre de l'action du gouvernement et la contrôler réellement, ne
pourra pas intervenir sur l'existence de celui-ci.
En outre, il devra refléter plus fidèlement la diversité de l'opinion publique de notre pays, dans un souci
démocratique mais également de richesse du débat parlementaire. Ainsi, mettrons-nous un terme au morne ennui
suscité par les stériles discussions parlementaires actuelles.
Près d'un demi-siècle, depuis le départ du général de Gaulle, que sont en effet devenues les institutions de la Vème
république ?
Celles-ci n'ont strictement plus rien à voir avec la façon dont elles fonctionnaient du temps du Général.
Dans sa « fête des fous » où elle traque les tueurs de la Vème république, Marie-France Garaud, en 2006, assénait ce
verdict sans appel : « Elle est bien morte la Vème république, après une longue agonie, et le temps est venu de
dresser le constat de décès. (…)
Bricolée, mutilée et violentée plus souvent qu'à son tour par ceux qui auraient dû en être les garants, sa Constitution
n'est plus même considérée par les membres du gouvernement. Quant aux présidents de la république qui se sont
succédé depuis trente ans, ils n'ont cessé de mettre les institutions à leur taille en s'amputant eux-mêmes de l'essentiel
de leurs prérogatives pour n'en garder que les apparences. »
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En complète opposition au système actuel, le monarque est indifférent aux enjeux de pouvoir en termes d'hommes,
car son seul souci est de voir occuper les postes par les personnes les plus compétentes, les plus douées et les plus
appropriées pour la fonction. Actuellement, les nominations se font par pur opportunisme, pour neutraliser ou obtenir
l'appui d'un parti, d'une personne, remercier de services divers et variés, ou même, comme on a pu le voir, pour
débaucher dans le camp adverse, ce qui n'a rien de méritoire, car de toute façon, ce qui intéresse nombre des
politiciens actuels, ce sont les postes ; les convictions, il y a bien longtemps qu'ils n'en n'ont plus.
Une monarchie a ceci d'avantageux pour un pays, qu'elle représente une autorité neutre, un pouvoir arbitral supérieur
qu'aucun autre pouvoir, que ce soit l'exécutif, le législatif ou le judiciaire, ne peut exercer sans porter atteinte au
fonctionnement démocratique des institutions.
Son indépendance à l'égard des électeurs, des puissances sociales et de l'opinion publique la met en position idéale
pour jouer le rôle d'arbitre suprême, pour garantir une continuité, pour être le gardien incontestable, car fortement
légitimé, des lois et de l'unité nationale.
La monarchie est aussi un rempart contre les ambitions individuelles et la dictature des partis politiques.
Le déséquilibre institutionnel de la V ème république a été d'ailleurs poussé à l'extrême sous la présidence de Monsieur
Sarkozy, avec l'exercice d'une hyper-présidence où le premier ministre et son gouvernement ne comptaient pour rien.
Le rôle du parlement s'est vu réduit à la portion congrue, sous l'effet conjugué de la soumission au pouvoir exécutif
de majorités croupions et bassement serviles, ainsi que de l'usage d'un exercice restreint de ses droits de débat et de
contrôle de l'action gouvernementale.
Ainsi, les trois derniers présidents se sont permis d'engager militairement notre pays en Afghanistan, en Libye, au
Mali et en Centrafrique, sans le moindre débat parlementaire.
Quant au pouvoir judiciaire, évoquer son indépendance, fait rire un tas de cailloux.
Les deux derniers présidents de la république se sont assis allègrement sur les avis du conseil supérieur de la
magistrature concernant les nominations de magistrats.
On a pu voir, du temps de Sarkozy, un procureur de la ripoublique , dans son bel habit de laquais, jouer le petit
espion pour tenter d'aider le pouvoir, empêtré dans l'un des multiples scandales financiers, qui défrayent
régulièrement la chronique.
Et, si le dernier bastion d'indépendance, à savoir celle des juges d'instruction, a résisté, en dépit de la volonté de
Sarkozy d'y mettre un terme, c'est en raison du considérable tollé qu'a suscité cette exécution programmée.
Toutes ces pratiques institutionnelles ont fait de la France, une démocratie de faible intensité, pour employer un
euphémisme.
Dans « Comprendre l'empire », Alain Soral décrit ainsi la démocratie française à la fois démocratie parlementaire et
démocratie de marché. « Démocratie parlementaire où une assemblée de professionnels de la politique, formés et
encadrés par la maçonnerie, stipendiés ou tenus en respect par l'argent, joue devant le peuple le spectacle du débat
démocratique. Démocratie de marché, soit le régime laissant le maximum de liberté, via le droit positif, au capital ;
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ce qui revient, de fait et rapidement, à lui donner les pleins pouvoirs… »
Michel Onfray, quant à lui, dénonce: « la démocratie parlementaire décomposée, le présidentialisme construit sur le
spectacle d'égos surdimensionnés, le suffrage universel en temps d'inculture généralisée, la spectacularisation du
politique à moindre frais, la professionnalisation de la classe politique, la dépolitisation massive, la permanence de
vieux schémas historiques caducs … »; ce qui n'est pas peu de choses.
L'éloge exalté d'un quelconque régime politique relève d'une rhétorique douteuse.
Il suffit de dire que ce régime est, sans doute, ce qu'on peut faire de mieux, compte tenu de ce que sont les hommes,
l'histoire et la géographie du pays, les circonstances du temps.
Ainsi la sempiternelle évocation par les politiciens des fameuses et fumeuses « valeurs républicaines » serait
comique si elle n'était pitoyable.
L'école est républicaine, on sait d'ailleurs dans quel triste état elle se trouve.
La morale est républicaine, sans commentaires, mais c'est une évidence que la fanfare de la garde républicaine peine
à assourdir le bruit des casseroles traînées par les élites républicaines.
Les trottoirs, bien évidemment sont républicains et j'ai même entendu parler de rire républicain… peut-être celui
suscité chaque mercredi par la lecture de l'hebdomadaire satirique…
De surcroît, portant atteinte à notre mémoire nationale et se heurtant à toute espèce de vraisemblance, toute la
propagande républicaine s'est efforcée de faire accroire que nos ancêtres n'étaient qu'une masse d'esclaves et
d'abrutis, asservis par des despotes, les rois de France… ce qui est quelque peu éloigné de la réalité historique.
Dans son essai, " Les droits de l'homme contre le peuple ", Jean-Louis Harouel indique à cet égard:
« L'origine de nos libertés publiques est très antérieure à 1789.
Sous l'Ancien Régime, le roi se fixait comme objectif, le respect de la " liberté publique ", de la liberté de ses sujets.
De fait, la liberté conçue comme indépendance - comme le fait de n'être pas soumis à l'ingérence ou à l'interférence
de l'autorité - était très présente dans l'ancienne France. Parallèlement, la propriété était dans l'ensemble très
solidement garantie et le droit de l'expropriation remarquablement protecteur.
La grande lacune était la liberté d'expression des opinions dans le domaine politique et surtout religieux.
Sa proclamation fut dans le domaine des libertés publiques, l'apport majeur de la Déclaration du 26 août 1789. Et elle
trouva sa garantie la plus achevée dans l'exemplaire loi sur la presse du 29 juillet 1881, instauratrice d'une liberté
d'expression que l'on a aujourd'hui fortement amoindrie...au nom des droits de l'homme. »
Alain Badiou interpelle également cette réalité historique en évoquant: " l'idolâtrie républicaine, si répandue dans
notre petite bourgeoisie intellectuelle, ou fait florès l'invocation de « nos valeurs républicaines ». De quelle «
république » se nourrit cette invocation? Celle qui s'est créée dans le massacre des Communards? Celle qui s'est
musclée dans les conquêtes coloniales? Celle de Clémenceau, le briseur de grèves? Celle qui a si bien organisé la
boucherie de 14-18? Celle qui a donné les pleins pouvoirs à Pétain? Cette « république » de toutes les vertus est
inventée pour les besoins de la cause: défendre l'emblème démocratique dont on sait qu'il pâlit dangereusement. »
L'idéologie républicaine a érigé la révolution de 1789 comme un moment fondateur, indépassable et incomparable de
l'histoire de France, alors que cette période, qui avait établi la terreur comme mode de gouvernement légal, a été la
matrice des totalitarismes et des génocides contemporains.
Bien des esprits étroits soutiennent que la France n'existait pas avant 1789, alors qu'elle a été faite par les quarante
rois de France !!!
D'abord, il faut bien considérer que ces incessantes références au modèle républicain et à ses soi-disantes spécificités
- voire supériorités -, sont profondément méprisantes pour nos voisins et partenaires belges, britanniques, espagnols,
danois, néerlandais, norvégiens et suédois.
Elles illustrent parfaitement l'arrogance et l'inculture de la classe politique nationale.
Mais, plus significativement encore, elles témoignent que les politiciens se font d'autant les chantres et les laudateurs
de la république, qu'ils se révèlent incapables de parler de la France et de défendre les intérêts supérieurs de notre
nation.
En fait, ce qu'ils abritent et camouflent sous l'invocation de ces valeurs républicaines, ce sont leurs privilèges et leurs
intérêts.
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La république, c'est leur fonds de commerce.
Aux antipodes de cette appropriation oligarchique de la France par l'entremise de la république, l'idéal républicain
procède entièrement de la notion de volonté générale, énoncée par Jean-Jacques Rousseau dans « Le Contrat social ».
Et, pour l'un des regards les plus acérés porté sur notre vie publique nationale, celui de Patrick Buisson : « Notre
république ne s'est jamais souciée d'accomplir la volonté générale. Elle s'est toujours préoccupée d'en restreindre
l'expression par des exclusions successives. »
Ce dernier constate également que : « La démocratie se résume à la privatisation des instruments de gouvernement
par une minorité résolue à imposer sa loi au plus grand nombre et à exclure le peuple du processus de décision. »
En d'autres termes, ce système se résume au despotisme d'une minorité légale.
Cet état de fait ne date pas de la période actuelle, bien au contraire.
La philosophe Simone Weil, dans sa Note précitée énonçait :
« S'il y a eu en 1789 une certaine expression de la volonté générale, bien qu'on eût adopté le système représentatif,
faute de savoir en imaginer un autre, c'est qu'il y avait eu bien autre chose que des élections.
Tout ce qu'il y avait de vivant à travers tout le pays - et le pays débordait alors de vie - avait cherché à exprimer une
pensée par l'organe des cahiers de revendications.
Les représentants s'étaient en grande partie fait connaître au cours de cette coopération dans la pensée ; ils en
gardaient la chaleur ; ils sentaient le pays attentif à leurs paroles, jaloux de surveiller si elles traduisaient exactement
ses aspirations.
Pendant quelque temps - peu de temps - ils furent vraiment de simples organes d'expression pour la pensée publique.
Pareille chose ne se produisit jamais plus.
Le seul énoncé de ces deux conditions montre que nous n'avons jamais rien connu qui ressemble même de loin à une
démocratie.
Dans ce que nous nommons de ce nom, jamais le peuple n'a l'occasion ni le moyen d'exprimer un avis sur aucun
problème de la vie publique ; et tout ce qui échappe aux intérêts particuliers est livré aux passions collectives,
lesquelles sont systématiquement encouragées.
L'usage même des mots de démocratie et de république oblige à examiner avec une attention extrême les deux
problèmes que voici :
Comment donner en fait aux hommes qui composent le peuple de France, la possibilité d'exprimer parfois un
jugement sur les grands problèmes de la vie publique ?
Comment empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu'il circule à travers lui aucune espèce de passion
collective ?
Si on ne pense pas à ces deux points, il est inutile de parler de légitimité républicaine.
Des solutions ne sont pas faciles à concevoir.
Mais il est évident, après examen attentif, que toute solution impliquerait d'abord la suppression des partis
politiques. »
Une dérive très inquiétante a été observée ces dernières années, est celle de cette sorte de dictature des droits de
l'homme qui permettent à des minorités, d'imposer au corps social des changements qui peuvent être
extrêmement pernicieux pour l'ensemble de la population. Il s'agit en fait d'une hypertrophie préoccupante de
l'état de droit, d'un état de droit omnipotent, symbolisé par le gouvernement des juges, en lieu et place du pouvoir
politique censé représenter le peuple, censé lui-même détenir la souveraineté nationale. Ainsi, à titre d'exemple,
Monsieur Raymond Barre, premier ministre, s'était opposé à la mise en œuvre de la politique du regroupement
familial, décidée sur simple décret par son prédécesseur. Néanmoins, à la fin des années quatre-vingts et en raison
de décisions prises par les juges du Conseil d'état, la résistance à cette catastrophique erreur, comme l'a qualifié son
initiateur, dut s'effacer… Nous en constatons et nous en subissons, chaque jour et à chaque instant, les effets
délétères !!!...
Beaucoup conviendront, sans aucun doute avec moi, qu'abandonner des bouleversements aussi lourds de
conséquences pour la société, à une décision prise en catimini par un obscur juriste, même si c'est quelqu'un de
trèèèèèèèès intelligent, même si c'est quelqu'un qui sort d'une trèèèèèèèès grande école, c'est tout de même, vous
en conviendrez, un tout petit peu juste !!!...
En définitive, laisser autant de pouvoir à un clampin anonyme, opérant dans un bureau sombre et poussiéreux,
envahi de dossiers, montre à l'évidence, la stupidité abyssale à laquelle conduit l'état de droit omnipotent !!!...
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À ce sujet, Jean-Louis Harrouel, concluait ainsi l'essai précité : « Très précocement, dès l'aube des années quatre-
vingts, Marcel Gauchet avait eu conscience que si les démocraties européennes faisaient des droits de l'homme
leur politique, la conséquence en serait pour elles de « se promettre à l'impuissance collective ». C'est de cette
impuissance que les pays d'Europe occidentale - et la France plus que tous les autres - sont en train de mourir par
incapacité à donner une réponse politique aux grands défis du déferlement sans fin de l'immigration africaine et
moyen-orientale ainsi que de la confrontation sur leur sol avec l'islam de masse.
On ne peut pas fonder une société sur les droits de l'homme dès lors qu'ils sont un dissolvant social. Très grand nom
du droit international privé, Henri Battifol observait qu'un faisceau de droits subjectifs ne résout aucunement le
problème premier de toute société qui est celui de la vie en commun et que l'erreur du libéralisme individualiste à
été de croire que la protection de l'individu suffirait à organiser la vie en commun. Les droits de l'homme sont
destructeurs de ce fameux vivre ensemble dont les chantres de l'immigrationnisme font leur grande antienne.
L'idéologie des droits de l'homme constitue « la première idéologie juridique qui ne se soucie pas de la société, de
son homogénéité, de son délicat vivre ensemble ». Avec la religion des droits de l'homme, s'estompe l'idée de
citoyenneté. L'idée d'une appartenance commune rassemblant les citoyens d'un même pays fait place à une
juxtaposition d'individus ne se définissant plus que par leur « droit à avoir des droits », selon la célèbre formule de
Hannah Arendt.
Pire encore ! Outre leur effet de dissolution des sociétés occidentales, les droits de l'homme servent de cheval de
Troie à ceux qui visent à la destruction des peuples européens et de la civilisation européenne sous les coups de
boutoir d'une immigration incontrôlée et de l'appesantissement de l'influence sociale de l'islam. C'est sous le
vocable des droits de l'homme que les forcenés de l'immigrationnisme et les fanatiques de la prosternation devant
l'islam inscrivent leur prédication et leur combat. C'est en invoquant les droits de l'homme que de nombreux
individus utilisent systématiquement leur droit à avoir des droits au service de revendications menaçant la survie
des nations européennes.
On dit toujours qu'un peuple ne doit pas s'enfermer dans son passé, or c'est ce que nous faisons avec notre culte
béat de la religion des droits de l'homme. La France ne peut espérer survivre qu'en rompant avec son culte de la
non-discrimination entre nationaux et étrangers, qui est le fondement de la cité. Là est le véritable combat citoyen,
n'en déplaise aux dévots de l'immigrationnisme.
Nous devons impérativement renoncer à la religion des droits de l'homme si nous voulons avoir une chance de
retrouver un droit porteur de valeurs de durée, une chance de résister victorieusement à la conquête de portions
entières de la France par la civilisation arabo-musulmane.
Nous devons appliquer un régime particulier à l'islam en France. Ce n'est pas contraire à la liberté religieuse. L'islam
n'est pas une religion au sens habituel du terme : c'est avant tout un code de règles de droit et de comportement
qui prétend régir la totalité de la vie sociale. L’islam est porteur d'un projet politique mortel pour les nations
occidentales. Il est suicidaire de continuer à laisser monter les minarets et proliférer le voile islamique dans les rues
et les entreprises.
L'actuelle arabo-islamisation visuelle de l'espace public constitue un des aspects de la transformation progressive
des pays européens en des pays musulmans dans lesquels aura vocation à s'appliquer le droit musulman, et dans
lesquels les non-musulman, si on veut bien les tolérer, sont destinés à devenir des habitants de deuxième zone,
ayant un statut d'infériorité et une situation humiliée.
La manière dont les musulmans - et d'une façon générale les immigrés - se servent des droits de l'homme contre
les peuples européens est la preuve que les droits instaurés, une fois pour toutes, dans tous les lieux et tous les
temps, en faveur d'un homme abstrait et interchangeable ne sont pas validés.
Burke et Maistre avaient raison : la commune appartenance à l'humanité se fait par le biais des groupes humains
particuliers que sont les peuples, les pays, les nations.
Lorsqu'elle a adopté la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, la France était une des
deux plus grandes puissances du monde. C'était un pays en situation de supériorité objective, plein d'hommes à ne
savoir qu'en faire, n'ayant aucune crainte pour son avenir en tant que peuple. La France aurait-elle proclamé des
droits universels valables pour tous les hommes, s'il y avait eu des millions d'immigrants piétinant à ses frontières
pour déferler sur son territoire ? Il est permis d'en douter.
La problématique de la défense de l'individu face à la puissance publique, utilisée par des éléments d'origine
extérieure au groupe travaillant au renforcement de leur position par rapport au groupe et au changement de ses
règles de vie en leur faveur, devient un instrument de conquête feutrée, mais bien réelle, du pays d'accueil par les
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éléments d'origine extérieure. Tout notre système des droits de l'homme, destiné à protéger notre peuple de ses
gouvernants, est, sous l'effet de la religion des droits de l'homme, détourné par des gens issus d'autres peuples
pour s'imposer sur notre sol et faire triompher leurs intérêts contre notre peuple.
Renonçons à la religion des droits de l'homme et à son délire anti-discriminatoire nous imposant l'amour de l'autre
jusqu'au mépris de soi. Revenons-en de manière plus réaliste et moins dangereuse aux droits de l'homme conçus
comme droits protecteurs des citoyens contre le pouvoir, c'est-à-dire aux libertés publiques, et en particulier à la
liberté d'expression, aujourd'hui si menacée par le politiquement correct de la religion des droits de l'homme et par
l'islamisation de la France et de l'Europe qu'elle favorise.
La France ne peut espérer survivre qu'en répudiant sa religion d'état des droits de l'homme. De toute manière, si
elle glisse dans la dépendance du monde arabo-musulman, ce sera pour elle la sortie pure et simple des droits de
l'homme, puisqu'elle aura définitivement perdu la plus fondamentale des libertés publiques, la grande conquête
des Lumières : La liberté de communiquer sa pensée. La Déclaration sur les droits de l'homme en islam n'autorise
en effet la liberté d'expression qu'à condition de ne rien exprimer qui soit en contradiction avec les impératifs de la
loi divine musulmane, de la Charia.
Dans notre effort pour soulever la chape de plomb de la religion des droits de l'homme afin de tenter de survivre
comme peuple, peut-être pourrons-nous trouver paradoxalement un point d'appui dans la Déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789. Ne dit-elle pas en effet en son article 3 que « le principe de toute souveraineté
réside essentiellement dans la Nation » ? Or, qu'il s'agisse de l'immigration, de l'islam, de la justice ou de la famille,
c'est peu de dire qu'échappent entièrement aux Français, les grands choix sociétaux, dès lors que ce sont les
dogmes socialement mortifères de la religion des droits de l'homme qui seuls sont réellement souverains. Il est plus
que temps de permettre au peuple de France de se prononcer sur ces questions pour lui si vitales. »
Proposant ces réflexions à mes compatriotes, j'indique toutefois qu'une déclaration de guerre à la religion
musulmane est parfaitement étrangère à mes pensées et à mon esprit, et qu'il n'entre nullement dans mes
intentions de condamner, de contrecarrer ou de m'opposer à de pieuses pratiques religieuses, que je respecte
fondamentalement pour des motifs spirituels.
Une France forte et solide dans son identité, ne craint et ne redoute aucunement quelque pratique religieuse que
ce soit sur son sol.
Il n'en demeure pas moins qu’il a été observé au cours de ces dernières années, des exigences croissantes de la part
de la communauté musulmane, ainsi que le développement de pratiques qui viennent se heurter à des codes, des
habitudes, des traditions ancestrales de la France.
Il faut donc rappeler calmement mais fermement à la communauté musulmane que la France est une terre de
culture chrétienne et qu'elle n'a aucune vocation à devenir une terre d'islam.
À cet égard, il convient de rappeler que nombre de Docteurs de la loi islamique, considèrent que pour être un bon
musulman, il faut vivre en terre d'islam !!!...
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Or, pour façonner le destin d'une nation, une hiérarchie des valeurs doit être respectée.
En premier lieu, le spirituel qui ne se limite pas au religieux mais englobe également la culture, puis le politique et
enfin l'économique. Inutile de discourir longuement pour constater que les sociétés occidentales ont inversé cette
hiérarchie, abandonnant la primauté à l'économie.
Celui qui convient, c'est celui qui correspond aux attentes des hommes et aux circonstances du temps, à un moment
donné de l'histoire.
Le peuple n'étant pas convié à voter pour un roi, il doit s'exprimer sur le principe monarchique lui-même.
Une démocratie ne peut donc rétablir un roi que par le recours au référendum.
Voilà pourquoi, Françaises, Français, vous serez appelé prochainement à vous prononcer par référendum sur les
nouvelles institutions issues de cette prise de pouvoir.
L'une des plus extraordinaires et des plus fascinantes de tous les temps, car l'Histoire ne fournit pas d'exemple d'un
homme d'état, resté à l'écart du jeu politique, prenant le pouvoir seul, sans parti ou groupement d'aucune sorte,
pauvre, sans le moindre soutien financier, sans médias, illustrant parfaitement ce que l'on qualifie de génie français.
Car, peut-être, jamais dans l'histoire de l'humanité, un combat aussi démesurément inégal et complètement
disproportionné, n'a été livré. A l'identique du mythique combat de David contre Goliath.
Le combat d'un homme seul, sans aucuns moyens et parfaitement démuni de tout, contre un système de propagande
colossal, comme il n'en a jamais existé.
Dans son prophétique discours d'Harvard du 8 juin 1978, Alexandre Soljenitsyne avait lancé cet avertissement :
« Aujourd'hui, la société occidentale nous révèle qu'il règne une inégalité entre la liberté d'accomplir de bonnes
actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises.
Un homme d'état qui veut accomplir quelque chose d'éminemment constructif pour son pays, doit agir avec
beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire.
Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet, à chaque instant. Il se trouve
constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant
bien fondées et absolument sans défauts.
Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n'a aucune
chance de s'imposer : d'emblée, on lui tendra mille pièges.
De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques. »
Et Honoré de Balzac l'a écrit: « Buffon l'a dit, le génie, c'est la patience. La patience est en effet ce qui, chez
l'homme, ressemble le plus au procédé que la nature emploie dans ses créations. »
Mais c'est bien, en dernier lieu, la France qui, par-delà ma personne, est victorieuse.
Exprimant cela, j'ai toutefois, parfaitement conscience, soyez-en assurés, d'être porté par l'esprit inconscient du
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temps, et humblement reconnaissant aux êtres de même sensibilité qui, s'exprimant par leurs actes, par leurs œuvres,
par leurs écrits ou leurs paroles de lucidité, de résistance et de combat, ont préparé l'avènement de la révolution.
Cette révolution sera, je l'espère et l'appelle de toutes mes forces, pacifique, non-violente et musicale.
Il me paraît en effet inutile que le sang coule pour abattre ce sinistre régime moribond qui accable, déshonore,
discrédite et humilie le peuple de France.
Mais cela dépend à présent de l'attitude des tenants de ce qu'il convient d'appeler l'ancien régime selon qu'ils se
comporteront en bons Français ou en ennemis de la France.
Concrètement : j'exige des médias audiovisuels de service public, au nom de la liberté d'expression et du pluralisme
des opinions, qu'ils diffusent cet appel, puis de s'en faire largement l'écho.
En cas de refus, il n'y aura pas de responsables non coupables.
Il leur appartient donc de décider dès à présent, de leur avenir.
D'autre part, j'appelle solennellement et avec insistance le peuple de France, toutes les Françaises et tous les Français,
à éteindre leurs télévisions, à descendre dans les rues, à se réunir sur les places publiques, dans les mairies, là où ils
le peuvent, là où ils se trouvent, là où ils le souhaitent.
« Les peuples n'ont jamais le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur », nous rappelle Stendhal.
Après tous les grands évènements de la vie d'une famille, la tradition dans toutes les cultures, c'est de se réunir, de se
prendre par la main, pour méditer, réfléchir et simplement se retrouver.
Après les évènements majeurs, que constituent pour notre vie en commun, le 21 avril 2002, le référendum du 29 mai
2005 rejetant le projet de Constitution européenne, puis la révolte des banlieues de l'automne de la même année, la
rébellion de la jeunesse du printemps 2006 contre le C.P.E., enfin la considérable contestation de la réforme des
retraites, celle non moins considérable du mariage homo, il est impérieux pour notre nation de se parler et de se
réconcilier.
D'autre part, la crise actuelle laisse supposer que, désormais, rien ne pourra plus être comme avant.
Au-delà des craintes légitimes sur l'emploi et le pouvoir d'achat, il y a les pressentiments de la jeunesse, qui perçoit
bien que le monde dans lequel nous vivons, ne peut plus poursuivre sur sa lancée, sauf à se préparer de sinistres
lendemains ; donc qu'un autre monde doit être possible, envisagé et exploré.
En raison de la mondialisation, une prise de conscience de la communauté de destin de l'humanité s'effectue et doit
s'amplifier afin de juguler les risques d'une barbarie accrue, causée par les désastres écologiques, la multiplication
des conflits et la prolifération nucléaire.
« Notre monde est menacé par une crise dont l'ampleur semble échapper à ceux qui ont le pouvoir de prendre de
grandes décisions pour le bien ou pour le mal. La puissance déchaînée de l'homme a tout changé, sauf nos modes de
pensée, et nous glissons vers une catastrophe sans précédent.
Une nouvelle façon de penser est essentielle si l'humanité veut vivre.
Détourner cette menace est le problème le plus urgent de notre temps », avertissait Albert Einstein.
Dans les années cinquante, Lester Pearson, homme d'état canadien, annonçait que l'humanité allait entrer dans « un
âge où les différentes civilisations devront apprendre à vivre côte à côte, en entretenant des relations pacifiques, en
apprenant à se connaître, en étudiant mutuellement leur histoire, leur idéal, leur art et leur culture , en s'enrichissant
réciproquement.
Sinon, dans ce petit monde surpeuplé, on tendra vers l'incompréhension, la tension, le choc et la catastrophe. »
La jeunesse devrait méditer sur cette réflexion d'André Malraux : « Le drame de la jeunesse me semble la
conséquence de celui que l'on a appelé la défaillance de l'âme (…). Aucune civilisation ne peut vivre sans valeur
suprême. Ni peut-être sans transcendance…
Aucune civilisation n'a possédé une telle puissance, aucune n'a été à ce point étrangère à ses valeurs.
Pourquoi conquérir la Lune, si c'est pour s'y suicider ? »
Réflexion à laquelle faisait écho celle plus récente du Chef Kanak, Jean Marie Tjibaou, qui interrogeait : « C'est vrai,
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vous êtes allés sur la Lune…Mais qu'est-ce que vous en avez rapporté ???... »
Les Français doivent se parler, pour ouvrir une grande réflexion fraternelle sur leur identité et leur projet commun.
C'est en partie, parce qu'ils ne savent plus pourquoi ils forment une nation, qu'ils n'ont pas une vision claire de la
place de celle-ci dans le monde qui vient. Alors, ils réaliseront sans doute, qu'ils sont beaucoup moins divisés qu'ils
ne le croient sur l'essentiel.
Ils comprendront, qu'ils veulent en fait presque tous une France tolérante, audacieuse, libre, ouverte au monde,
profondément européenne, mais dans une Europe dont les bases doivent être largement refondées.
À cette occasion, ils affirmeront aussi, avec fierté, leur refus d'abandonner leur formidable système de protection
sociale et de voir brader et disparaître leurs services publics, bâtis au cours d'efforts et de luttes séculaires.
Ils s'insurgeront également contre les attitudes et les pratiques de ces quelques centaines de personnes, concentrées
dans deux ou trois arrondissements de la capitale, qui sont largement responsables de la situation dramatique dans
laquelle se trouve la France et qui tentent, coûte que coûte, depuis trop longtemps, arc-boutés sur leurs intérêts
personnels et leurs privilèges, de maintenir le statu quo.
Pour Éric Zemmour : « La France se meurt, la France est morte. Nos élites politiques, économiques, administratives,
médiatiques, intellectuelles, artistiques crachent sur sa tombe et piétinent son cadavre fumant. Elles en tirent
gratifications sociales et financières. Toutes observent goguenardes et faussement affectées la France qu'on abat et
écrivent d'un air las et dédaigneux les dernières pages de l'histoire de France. »
Mais plus de quinze siècles d'histoire attestent qu'on a toujours raison d'avoir foi en la France, notre vieille terre
gauloise. Et selon Gaston Bonheur :
« Le Gaulois n'est jamais si heureux que dans des conditions précaires. Mal fait pour la consommation, il s'adapte
avec délices à la pénurie. Sa véritable spécialité est l'art de survivre. »
Cette caractéristique qui appartient, sans nul doute, à notre inconscient collectif, à rebours des poncifs véhiculés sur
le besoin d'assistance des Français, nous aidera sûrement à surmonter les conséquences de la crise, à condition de
revenir à plus de solidarité entre nous.
J'invite également tous les citoyens de bonne volonté, attirés par l'action publique, qui envisageraient d'exercer des
responsabilités dans le monde politique de demain, un monde rénové, où s'engager en politique signifiera « servir »
et non pas « se servir », que ce soit dans leur village, leur ville, leur région ou notre pays, à préparer leur projet, à
définir leurs perspectives et à les présenter à nos concitoyens.
Aujourd'hui, nous sachant le seul homme en situation de rétablir et de maintenir la paix civile, le seul capable et en
situation de sauver la France, nous nous déclarons dépositaire de la légitimité nationale et garant des intérêts
supérieurs de la nation.
En conséquence, nous ordonnons aux autorités civiles, policières et militaires du pays, de limiter leurs interventions à
la seule défense et sauvegarde des personnes et des biens qui se verraient menacés.
En aucun cas, elles ne doivent s'opposer à l'occupation de bâtiments publics, mairies, centre de radiodiffusion ou tout
autre édifice, que la volonté du peuple estimerait légitime d'occuper, à fin d'exercer son droit à l'expression.
Nous ne sommes pas en 1968, les forces de l'ordre ne sont pas l'ennemi. Il leur appartient toutefois, de faire preuve
de responsabilité et de discernement en prenant en considération non seulement les intérêts de notre pays, mais
également les leurs.
Tout individu, qui par ses fonctions ou pour n'importe quel autre prétexte, se sentirait fondé à se mettre en travers de
mon chemin ou à y poser des obstacles, entrerait immédiatement dans la catégorie des ennemis de la France avec les
conséquences qui s'y attachent : entre autres, de rudes sanctions, une fois que ce régime, inéluctablement et
irrémédiablement condamné, aura été abattu.
De cet instant, le trouble à l'ordre public est exclusivement et uniquement imputable à celles et ceux qui
collaboreront au maintien de l'actuel régime.
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J'AI CONFIANCE DANS LA RÉUSSITE DE MA MISSION
ET JE CROIS AU REDRESSEMENT DE LA FRANCE
VIVE LA RÉVOLUTION
À BAS LA RÉPUBLIQUE
VIVE LA FRANCE
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