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Valentin Paret

cHistoire générale des arts


Archéologie nationale

Sarah Busschaert
sarah.busschaert@culture.gouv.fr

Thierry Zéphir : L’identification précise et exacte du cliché n’est pas en soi gage d’un bon
commentaire : « reconnaissance » n’est pas « connaissance ».

Table des matières


Le Paléolithique......................................................................................................................................4
Le Néolithique......................................................................................................................................33
Âge du Bronze......................................................................................................................................57
Les Ages du Fer.....................................................................................................................................70
La Gaule romaine.................................................................................................................................83
Le Monde mérovingien........................................................................................................................93
Valentin Paret

14/09/2022

Le Paléolithique

Chronologies :
Valentin Paret

Objectif du cours : découvrir origines des civilisations sur territoire français


Valentin Paret

Repère espèces d’hommes et contexte  : Au fur et à mesure histoire et évolution le corps de l’homme
devient de moins en moins son propre outil ->boite crânienne et cerveau s’agrandissent. Homo
erectus premier à quitter Afrique et créera premier objet d’art ->biface (car taillé de façon
inutilement régulière). Vers 300 000 erectus évolue en Néandertal dans Sud Europe, plus tard vers
100 000 cette fois ci au Nord-Est Afrique homo erectus évolue en homo sapien sapiens, il atteint
l’Europe et la France vers 40 000.

Le Paléolithique
Paléolithique Clichés :
Sépulture d’enfant de la grotte de la Madeleine
Sépulture de la grotte de Arene Candide
Plafond des polychromes de la grotte d’Altamira
Panneau des lionnes de la grotte Chauvet
Rotonde de la grotte de Lascaux
La scène du puits à Lascaux
La Dame à la corne de Laussel
Vénus de Hohle Fels
l’homme-lion de Hohlenstein-Stadel
La Dame de Brassempouy
la Vénus de Willendorf
la Vénus de Lespugue
le petit cheval de Lourdes
le «
bison se léchant
» de la grotte de la Madeleine
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les bisons du Tuc d’Audoubert


gravures de la grotte de La Marche

Début histoire humanité en Afrique de ‘Est il y a 2,6 millions année avec diff espèces du genre Homo
qui se succèdent et qui se côtoient, la première étant l’homo habilis autour de 2,6 millions d’années.

Ces groupes humains se déplacent ensuite vers autres continents, l’Europe et l’Asie

Les premiers européens sont attestés vers 1,8 millions d’années en Géorgie (grotte de dmanisi), pour
ce qui est de l’Europe Occidentale le site le plus ancien est celui d’Atapuerca en Espagne il y a 1,2
millions d’années. Il faudra attendre -800 000 ans pour voir premières traces occupations humaines
arriver en France (site de soleihac grotte du vallonet).

C’est avec ces premières occupations que l’Europe rentre dans le Paléolithique. Ainsi la chronologie
du Paléolithique est décalée selon les régions.

Doc carte

Paléolithique en Europe divisé plusieurs phases :

12 000

Paléolithique inférieur : -1,5 millions d’années à -300 000


Paléolithique moyen : -300 000 à -40 000 en Europe : Néandertal
Paléolithique supérieur : -40 000 à -12 000
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Homo Sapiens origines et migration


vers Europe : Sapiens apparaît en Afrique vers -200 000 au moins et arrive en Europe vers -40 000

Vers -12 000 un réchauffement a lieu qui clos la dernière glaciation wurn, commence alors l’ère
géologique holocène avec réchauffement climatique, où on se trouve actuellement. Modifie faune et
flore autour des groupes humains, apparait alors une période de transition : le Mésolithique où les
groupes humains s’adaptent leur mode de vie aux nouvelles conditions climatiques (il reste alors des
chasseurs cueilleurs). A la fin du Mésolithique on passe d’une civilisation de chasseur cueilleur à un
type d’agro-pasteurs, c‘est le début du Néolithique vers -5 500.

Le Paléolithique Supérieur

COMPLETER LIVRE CONTEXTE MIEUX EXPLIQUE

Débute en -40 000, date à laquelle l’homo sapiens met le premier pied en Europe alors que
Neandertal est déjà là depuis -300 000, les deux espèces vont alors cohabiter jusqu’à l’extinction de
Néandertal entre 35 000 et 28 000. Sapiens sera alors le seul individu en Europe.

Pdt 20k ans homo sapiens vit chasse cueillette sous climat de la dernière glaciation, celle de Würn.
Paléo sup divisé en 4 périodes : AGSM

doc carte
doc crane individu abri Cro magnon, premier reste homo sapiens d’europe -33 000, différences
physiques du néandertal, « homme anatomiquement moderne »

Sapiens alors seul en Europe avec disparition Neandertal (-35 000 à -28 000) apparait alors dynasties
chasseurs cueilleurs pendant 25 millénaires
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Disparition Néandertal (35 000-28 000)

Apparition de l’homo
Cultures au Paléolithique :
sapiens en Europe
AURIGNACIEN 40 000 - 23 000 -40 000
CHATELPERRONIEN 37 000 - 30 000
GRAVETTIEN 28 000 - 22 000
EPIGRAVETTIEN 22 000 - 17 000
SOLUTREEN 22 000 - 19 000
MAGDALENIEN 17 000 - 10 000

Dernière culture du Néandertal : Châtelperronien, comporte marque de cohabitations avec Sapiens.

Chrono se compte à partir présent, par convention

Comment vivent les hommes au Paléolithique supérieur  ?


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Sapiens et son environnement au paléo sup diff du notre car se déroule fin de période glaciaire du
Pléistocène au moment de la glaciation de Wurn

Géographie de l’Europe différente : permafrost au nord. Niveau mer 120m plus bas qu’actuellement.
Paysages de steppe (buissons arbustes etc), faune de rennes, chevaux, mammouth, bisons,
rhinocéros laineux etc.

Zone de peuplement varient alors selon les périodes. Ex au solutréen Europe connait plénis ?
glaciaire avec glaciers au nord France, ainsi les sites ne seront à cette période présents qu’au Sud de
la Loire. Ainsi les conditions climatiques influencent les zones de peuplement.

Densité humaine également plus faible : début paléolithique supérieur 1 million, fin de 10 millions
période (vers -12 000)

Le mode de vie de l’homo sapiens

Mode de vie : chasseur cueilleur nomade, subsistance basée sur : chasse pêche, collecte végétaux
non cultivé –> économie prédation
Sapiens ayant à l’époque des besoins énergétiques supérieurs aux nôtres, alimentation 2/3 végétaux
et 1/3 animal.

Chasse se fait en groupe organisés, les sapiens s’aident outils (voir sagaies et leur projecteurs, harpon
inventé au magdalénien). Les sapiens sont également des bons pécheurs, on note l’existence de
harpons au Magdalénien (17 000 - 10 000)

Doc image sagaie constituée d’une


hampe en bois et tête de sagaie en silex ou matière osseuse Doc propulseur qui permettent projetter
avec plus de puissance la sagaie.
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Pointes de harpon en bois de renne Magdalénien

Espèce la plus chassée est le rêne, surtout au Magdalénien dit « l’âge du rêne » selon Edouard Lartet.
Ressource précieuse dont tous les éléments sont utilisés (bois, peau, chair, os…) « tout est bon dans
le rêne ». Par ex peaux servent a couvrir tentes, faire vêtements, les tendons sont utilisés comme fils
a coudre, bois pour fabriquer objets.

Sapiens vivent en groupe de 50, apparemment peu hiérarchisés, groupes nomades (càd avec des
habitats de courte durée), et bougent a l’intérieur espace en fonction disponibilités des ressources
et notamment du déplacement du gibier.
Vivent air libre, abri sous roche, entrée des grottes dans régions qui en comportent.
2 types habitats de courte durée: camp de base et habitats plus ponctuels dédiés à la chasse ou
collecte de silex.
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Doc Exemple campement de plein air à Pincevant ?, région parisienne au Magdalénien. Placé pour
attendre passage rênes lors de leur période de migration chaque année à l’automne. Tentes lègeres
et transportables.
Habitats répartis en différents espaces qui ont diff utilité (foyer, cuisine, dortoir, zone de travail du
bois de rêne, etc). Cela montre une société qui est déjà organisée. Plusieurs groupes de sapiens se
seraient côtoyés a Pincevent.

Les groupes sapiens sont autonomes mais ne s’ignorent pas et se rencontrent. Notamment pour
échanger objets et idées. Univers mental très différent du notre, excellente connaissance
environnement, l’homme se verrait à l’époque comme une espèce animale comme les autres.

Au paléolithique supérieur on assiste à évolutions majeures quant à la production d’objets : la culture


matériel. Cela commence dans l’industrie lithique (de la pierre), grande innovation du paléo sup : le
débitage laminaire, permet obtenir lames bords paralleles qui est ensuites retravaillées en outils
tranchants ou autre.

Doc débitage

Au solutréen Apogée industrie lithique avec les feuilles de laurier, tranches de silex très très fines en
formes de feuille, utilisées comme outil chasse ou autre ou non. On utilise percuteur tendre pour les
fabiquer silex qui est chauffé au préalables, bijoux technologiques du solutréen. Feuilles utilisées en
pointe de flèche ou de sagaie.

Cliché : doc feuille de laurier solutréen


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Par ex feuilles retrouvées cachette de Volgu (Saone et Loire), 1874, 16 feuille trouvées, silex prélevé
à 150km pour la qualité. Objets non utilitaires, fonction symboliques mais pas utilisé comme outil
(pour montrer savoir faire ?).

Cliché :
Musée st germain en laye, os, Grotte du Placard à Vilhonneur (Charente) Magdalénien, vers – 15 000
ans

Baton percé aux chevaux de a madeleine, musée


archéologie nationale saint germain en laye, bris de la Madeleine (Tursac - Dordogne) - Vers 15 000
av JC.

Industrie osseuse avec matières dures animales également florissante avec utilisation des os
animaux (os, bois, dents, ivoire) pour créer différents objets. Industrie osseuse déjà existente au
Paléo Moyen mais se développe surtout Paléo Supérieur et notamment au Magdalénien.
Objets créés à cette époque : batons percés pour redresser bois de renes, baguettes demi-rondes.
Baton percé retrouvé avec constance à ts les niveaux Paléo, décoré de thèmes animaux et humain.
Egalement aiguilles à chat pour coudre tissus dt apparition se fait en même temps que parure,
aiguilles servaient coudre peaux. Ornements des vêtements se sont conservé contrairement aux
vpetments qui eux sont périssables.

Exemple de la sépulture de l’enfant de l’abri la madeleine au Magdalénien. Enfant de moins de 4 ans


retrouvé avec parures de coquillage, pierre et os. Autres parures notamment corporelles ont pu
également existé mais pas de traces.
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Premières sépultures datent du paléolitique Moyen chez le Néandertal, pratique d’honorer ses morts
se poursuivra au Paléolitique supérieur. Musée national de la préchistorie, eyzies

Caractéristiques communes des pratiques funéraires : corps déposés dans fosses sans contenant
(dans la terre), squelettes comportent ocre rouge (ptes antiseptiques ?colorant ?symbolique ?),
accompagnés mobiliers dont parures, peu de sépulture retrouvées : privilège social ?

Sépulture d’une femme Saint-Germain-la-Rivière


(Gironde) Vers -15 780 Contenait une parure faite de 70 craches de cerf

Doc Ex de la sépulture de Sungir russie, 2 sépultures datées de -23 000, 1 homme de 60 ans et 2


adolescents, richesse du mobilier (javelots, baton percés, vêtements décorés de perles en ivoire qui
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aurait prit 10k heures de travail selon Laurent d’Alouette). Cette richesse du mobilier montrerai que
les défunts jouissaient peut-être d’un statut particulier, il y aurait donc eu une hiérarchisation dans
les sociétés primaires. En considérant ces pratiques funéraires il semblerait qu’une nouvelle étape
est franchie au Paléolitique supérieur du point de vue spirituel, autre preuve de ce développement
spirituel : la naissance de l’art à cette période.

En effet c’est au début du Paléolitique supérieur vers –40 000 que se fait la naissance de l’art. Ce
n’est cpdt pas un Big Bang, en effet dans Paléolitique inférieur déjà premières formes et
comportements symboliques

Biface de West Tofts (Norfolk, Royaume-Uni) Fin de


l’Acheuléen ou Paléolithique moyen, vers -100 000 Cambridge, Museum of Archaeology and
Anthropology, objet rare, raffiné, créé par homme néandertal

Chez Sapiens premières traces de création remonte à -75 000 ans en Afrique du Sud à Blombos où
grottes avec blocs gravés et utilisés teintés de colorants et pigments, premières traces de mise en
couleurs.

Cependant il y a une vraie fracture dans l’art à -40 000, explosion de la créativité, naissance
premières images figurés, moyens expressions divers et moyens d’expression artistiques. « Saut
qualitatif » selon Michel Blanchet

Naissance de lart se fait à ce moment là avec apparition comportements symboliques, apparition


objets « design » ex biface de west tofts vers -100 000 (paléo moyen)
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Art pariétal et art mobilier.


On diff art :
- pariétal(dans les cavernes, concentré Périgors)
- et art mobilier( petits objets qu’on prend avec soit).
doc carte art

Art pariétal :
concentration dans le Périgord et la région cantabrique • Art mobilier : répartition plus large
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Art de l’Aurignacien (40 000 - 23 000)

Premiers signes et premieres figurations. Art le plus ancien du monde, on y décèle déjà toute la
thémathique de l’art paléo européen : importance sexualité la plupart du temps stylisée et
symbolisée, et relais apporté par cette symbolique par représentations animales.

Créations dans domaine pariétal et mobilier

Zones art mobilier et pariétal


Aurignacien

Mobilier :

doc carte jurasward Allemade

Cliché : Grotte de Hohle Fels (Allemagne) : la « Vénus de


Hohle Fels » • Découverte en 2008 • -35 000 • Ivoire de mammouth, 6 cm • Une « Vénus » • La plus
ancienne ronde-bosse • La plus ancienne figure humaine • Anneau de suspension

Ex venus de hohl fels (Allemagne),trouvée en 2008 ivoire mammouth, -35 00. Elle est dans le genre
des vénus paléolithique (avant l’heure car gravettien où + de vénus), caractères sexuels accentués
contrairement tête, plus ancienne figure humaine découverte à ce jour et plus ancienne ronde-
bosse découverte. Détail interressant, tête de femme remplacée par un anneau -> pendentif ?.

Autres exemples de figurines animalières :


A Vogelherd : félin, mammouth, cheval
Dans grotte de Holenstein : « homme-lion », icône de l’art paléolitique, homme à tète de lion,
signification inconnue, taillé dans ivoire de mammouth.
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Pariétal :

Grotte de Chauvet en Ardèche grande découverte en 1994 à VAlon Pont Arc


doc carte plan avec images parois

DIAPO Images gravures, peintures, dessins sur pls millénaires dans toute la grotte.

Cliché :

Doc
Image importante de la grotte de Chauvet : « panneau des lions », lions en train de chasser
troupeau bisons : grandes exactitude de la réalisation ->naturalisme, dessins inscrits en 3D, artistes a
su créer volumes, interactions entre les animauxa, groupes en plus d’un effet de mouvement donné
par direction têtes et regards, comportement du bison est également retranscrit de façon naturaliste
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(regard lions, retranscription du mouvement apeuré du bison, jeu de relief)


doc image lion

Charbon de bois • Estompe • Mélange du charbon avec le calcaire


meuble • Détourage

Cliché :

Image rhinoeros
Images faites au charbon de bois et estompés, également mélanges calcaire de la paroie et charbon,
artiste à également creusé paroie pour créer contour net autour figure.
Image femme lion bison, fig hybride
Images faites parfois au doigt
Egalemnt compositions abstarites et empreintes de main en positif

Découverte grotte de Chauvet en 1994 révolution, on fera analyses et datations au C14, grotte à été
habité à plusieurs reprises à différentes époques, la plus ancienne étant de -36 000, ce qui en fait un
lieu habité par l’homo sapiens le plus ancien qu’on connaisse en Europe.
On pensait alors jusque-là que l’art du Paléo supérieur avait évolué de façon linéaire dans le sens
d’un naturalisme de plus en plus poussé et aboutit
cf doc henri leroy chrono, motifs rustres vers realiste
La datation de Chauvet à l’Aurignacien a complètement changé la trajectoire de l’art au
paléolithique supérieur. Car on a désormais une date irréfutable de la preuve d’élaboration et de
maitrise technique dans des représentations qui sont naturalistes par l’homo sapiens.
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Art du Gravettien (28 000 - 22 000)

Près de 15 000 ans après les dernières sépultures des Néandertliens il faut attendre le Gavettien et dc
le cœur du Paléolithique sypérieur pour retrouver une période faste pour les pratiques funéraires.

Epoque connue pour ses Vénus aux caractères sexuels exacerbés, obéissent à rigoureux code
esthétique sur de très longue distances ->objets publics et non pas privés et sûrement engagés dans
rituels collectifs. Suggèrent liens étroits d’échanges et d’alliances qui unissaient dans environnelent
difficile de la dernière glaciation ces groupes de chasseurs gravettiens à travers Europe ainsi reliés par
une même communauté de représentation.

29 000-22 000 BP • Site éponyme : La Gravette


(Dordogne)

Mobilier : les Vénus paléolithiques

Vénus n’expriment pas fantasmes sexuels débridés mais au contraire que société intègre et contôle
la sexualité au moyen d’images et sans doute de pratiques réglées. Et ceci au moment de l’évolution
où homme est désormais seule espèce biologique dont la production n’est pas rythmée par périodes
activité et inactivité sexuels -> sexualité humaine est désormais un sujet de société qu’il faut
contôler.

Elles représentent de toute évidence image femme assortie de fortes conventions et non des
portraits. Certains attributs (poitrine, fesses, evntre et sexe) sont exagérées. Matières varient entre
ivoire de mamouth, terre cuite, calcite, stéatite, grès, calcaire etc. Supports varient entre minuscules
objets, art mobilier plus grand, blocs mobiliers (Laussel) et art pariétal.

Ateliers de production en série de figurines semblent avoir été identifiés. Ex comme à renancourt où
on a decouvert fragment quizaine statuettes en calcaire qui peut être exportait figurines.
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Vénus de Renancourt, À
Renancourt (Somme), un atelier de production en série ? • Fragments d’une quinzaine de statuettes
en calcaire, Musée de Picardie à Amiens

Cliche renancourt

Interprétation : femmes enceintes, culte d’une déesse mère, icône d’une société matriarcale,
amulette de fécondité… On insiste surtout sur l’intérêt pour la notion de fécondité dans l’art des
figurines de l’époque.

Période où on retrouvera bcp de statuettes féminines : les Vénus paléolithique.


Exemples de Vénus déjà à l’Aurignacien (venus de Hohle Fels), mais le plus grand nombre seront
datées du gravettien avec 150 fig retrouvées a ce jour.
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Cliché : Vénus de Willendorf (Autriche) • Calcaire, traces


d’ocre rouge • 11 cm • 24 000 BP Gravettien
Des figurines féminines dont la Vénus Willendorf en Autriche (-24 000), calcaire 11cm, caractère
sexuels également hypertrophiés contrairement au visage qui est simplifié, était peinte à l’origine
avec ocre.

Cliché : Vénus de Lespugue (Haute Garonne) • Ivoire de


mammouth • 15 cm • Des caractéristiques récurrentes : • nudité • hypertrophie des attributs sexuels
• atrophie de la tête et des membres • volumes inscrits dans un losange

Doc Egalement Vénus de Lespuges dimensions similaires, en ivoire.


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Cliché :

Caractéristiques récurrentes chez les Vénus paléolithique :


Corps féminins sont nus, de façon schématique avec hypertrophie caractères sexuels (vulve, seins)
contrairement à tête/bras/jambes qui sont simplifiés. Formes s’inscrivent en général dans un
losange : convention dans l’art pour représentations corp féminin de cette période selon Leroy voir
schéma. Figurines crées dans matériaux précieux comme l’ivoire de mammouth (Vénus de
Brassempouy, Landes), calcite (venus de Tursac et Sireuil, Dordogne) également vénus de Dolní
Vestonice en terre cuite.
VOIR DIAPO IMAGES
COMPLETER

Cliché :

Doc Vénus de Laussel (Dordogne) musée d’aquitaine, -25 000 :calcaire, traces d’ocre rouge,
également caractères sexuels, tient cornes dans main droite, en plus de main sur le ventre –> allusion
à la grossesse ? Corne représenterait cycle menstruel.

Doc carte decouvertes europe venus figurine -> très grande unité de la production des vénus en
Europe

Pariétal : les site majeurs de l’art gravettien :

Sanctuaires immobiles vont assurer la permanence culturelle des groupes au sein de leurs territoires
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Cliché :
- Grotte de Cosquer, 1991 aujourd’hui immergée (car niveau était 120m plus bas) dans les
calanques près de Marseille, décorée en 2 temps dont la plus ancienne date du gravettien.
Totalité de la grotte décorée: 3/4 immergé dans l’eau
Pente ascendante donc au-dessous du niv de la mer: peintures et gravures
conservées
486 rpz avec 177 ani de 11 espèces diff
- Décor : figures animaux variés, présence animaux marins (phoques, méduses) et autres
(bouquetins), éléments liés à la situation géographique de la grotte près du littoral.
Docs images

Cliché :
- Grotte de Gargas : connue pour son très grand nbre mains humaines (200) en positif et en
négatif sur les paroies
doc images

Cliché : _
- Grotte du Pech Merle Cabrelets (Lot), grotte majeure du gravettien, dans le Lotte
représentations de chevaux et mains
doc paroie des chevaux abstraits ?? Ici les chevaux ne sont pas du tout naturalistes mais très
stylisés (proportions pas respectées, figures sans épaisseurs, les chevaux n’entretiennent pas
de relation entre eux, représentation sans profondeur)

Ainsi plusieurs types de représentations au Paléolithique supérieur : naturalistes à Chauvet,


abstraites et pas naturaliste à Pech Merle. Ces différents traitements de l’animal ne suivent pas
évolution chronologique vers réalisme mais bien choix stylistique qui se fait a chaque période.
Valentin Paret

Le Solutréen (22 000-17 000) :

Peu de restes humains retrouvées contrairement grevettien.


Les solutréens des artistes auteurs de bas-reliefs : peu de sancturaires attribués salutréens, 2
importants sites ont livré blocs ornés sculptés et montrent certaine constance graphique, thématique
et technique(Fourneau du Diable Dordogne et le Roc de Sers Charente). Bas reliefs puissants.
Aucune sépulture solutréenne retrouvée, comme pour l’Aurignacien

Solutéen du site Solutré Saone et Loire

Apparait à cette époque sculpture monumentales notamment d’animaux

Abri du Roc de Sers (Charente) • La plus ancienne frise sculptée


connue

Abri du roc de sers, la plus ancienne frise sculptée composée 14 blocs calcaire, sculpture en bas
relief, représentations animales. Premier plan thème des deux bouquetins qui s’affrontent (thème
récurrent des animaux qui s’affrontent au Paléo sup), arrière plan cheval qui suit bison à tête de
sanglier ->animal fantastique, role de l’imaginaire.

Le Solutréen également période de production d’objets mobiliers dt certains sont non utlitaires et a
fonction symbolique et esthétique comme les feuilles de laurier.
Valentin Paret

Le Magdalénien (17 000 - 12 000)

Apogée art paléo européen, bcp de sites dans le Périgord lié au climat qui est plus chaud là-bas et
avec moins glace, -> ¾ sites français. Humains tracent dans la peirre par le biais de leur rituels les
marques de possession de leurs territoires respectifs.

Magdalénien du site de La Madeleine,


Dordogne

Art pariétal recouvre ensemble du Paléolithique supérieur, quant à l’art mobilier, celui-ci se
développe surtout lors seconde partie Magdalénien (80% art mobilier datant de cette période).

Mobilier :

Apparait au Magdalénien les premiers décors élaborés du paléo sup.

Cliché  : Grotte de La Vache


• Bâton perforé : scène de chasse à l’aurochs
Valentin Paret

Exemple de la Grotte de La Vache, Ariège, grand gisement d’art mobilier de cette époque, camp de
base fréquenté pendant une partie de l’année, soixantaine œuvre d’art retrouvée.
doc Objet ??? avec chasse à l’oroc, 3 chasseurs et animal chassé, exemple de scène narrative rare au
paléo sup et notamment celle qui implique persos humains
On y retrouvera frise des lions, gravé dans cote de bovidé, une fille et trois lions, compo dans forme
de l’os. Piquetage pour représenter pelage, et corps en volume. On cherche ici à représenter le
mouvement d’un lion saisit à 3 moments de course différents selon Marc Azéma (préhistorie du
cinéma selon lui)
photo

Cliché : Abri de La Madeleine (Dordogne) : « bison se


léchant le flanc » Technique du champlevé

Exemple de l’Abri de la Madeleine, autre site majeur magdalénien qui donnera son nom à la
période : propulseur à sagaie décor bison se léchant le flanc, technique du champlevé -> artiste
utilise les volumes de l’os et gratte autour pour saisir animal de façon réaliste et son mouvement.
Valentin Paret

Cliché : musée de la préhistoire du Mas-d’Azil

Exemple de la Grotte du Mas d’Azil, Ariège également ensemble important art mobilier, doc ronde
bosse tête de cheval hennissant, très grande expressivité (naseaux dilatés, paupières exorbitées).

Cliche : Grotte du Mas d’Azil (Ariège) : le « faon aux oiseaux »,


musée de la préhistoire du Mas-d’Azil

Exemple doc Propulseur au faon d’oiseau » autre propulseur de sagaie (crochet où on méttait


extrémité sagaie. Scène de femelle en train de mettre bas. Cependant objet trop fragile pour être
utiilisé -> objet symbolique décoratif ?

Cliche : Grotte des Espélugues, (Lourdes, Hautes-Pyrénées),


musée de la préhistoire du Mas-d’Azil

Exemple réalisme dans représentation boviné, également le faon aux oiseaux qui serait un
propulseur de sagaie, cheval de Lourdes

Art pariétal : les grands sites du Magdalénien :

Les grottes se présentent souvent sous forme de salles qui s’enchaînent, et de ce fait l’espace pictural
est séquencé : l’étude de ces différents panneaux a démontré l’existence d’une logique d’ensemble à
la fois dans la composition de chaque panneau et dans les thèmes des salles.
Valentin Paret

L’immense majorité représente des animaux surtout le cheval et le bison qui ensembles, se
concentrent dans les salles centrales. Dans la périphérie on trouve un petit herbivore ou un
mammouth. Plus l’espace est reculé plus les animaux sont dangereux : félins, ours, rhinocéros

Cliché : Altamira (Espagne) • Découverte en 1879 par Marcelino Sanz


de Sautuol • Premières œuvres pariétales publiées comme préhistoriques • Plafond des Polychromes

Altamira, Espagne découvert en 1879 par érudit local, premières œuvres pariétales publiées comme
préhistoriques, attitude alors novatrice. Contient Plafond des Polychromes, grand plafond avec
animaux dont bisons en couleurs diversifiées, excroissance de la paroie utilisée par artiste pour
accentuer volume bison

Cliché :

Lascaux : la « salle des Taureaux »

Grotte de Lascaux datée entre 18 000 et 7 000  : découvert en 1940, lieu marquant salle des
taureaux, animaux sont en réalité aurochs. Ici représentation monumentale d’aurochs sur 5m, file
d’animaux avec chevaux, aurochs et licorne.

Cliché :
Lascaux : la scène du Puits

Scène très connue également est la scène du puit,logée dans le puit de la grotte à 5m de
profondeur :bison, humain, rhinocéros qui semblent composer scène narrative, une scène de chasse
(bison percé d’une flèche et homme mal en point), peut être signification plus profonde auj
inaccessible. Paroi décorée file de cerfs levant la tête car sont en train de nager dans rivière
Valentin Paret

représentée par ondulation paroi.


doc crate avec image lascaux

Constat : entre 40 000 et 12 000 ans tradition artistique ne semble pas avoir bcp évolué. En effet il
s’est écoulé plus de temps entre Chauvet (40 000 et 23 000) et Lascaux, qu’entre Lascaux (entre
18 000 et 17 000) et nous. Très grande stabilité dans l’évolution de l’Art paléo sup.

Les supports et techniques du Paléolithique suppérieur

Supports et techniques de Paléolithique d’une très grande variété.

Supports :
Dans l’art pariétal le support est imposé il s’agit de la paroie certais endroits calcaires meubles qui le
rendent maléables, les artistes jouent également des reliefs accidentés.

Pour l’art mobilier, des supports très divers objets utilitaires (sagaie et propulseurs) ou non
(statuettes, fragments d’os). Collectés dans environnement immédiat ou plus lointain pour matériaux
plus prisés ex pour les solutréens qui ont gravé ???. Autres supports périssables non conservés.
Souvent on a une très bonne prise en compte des contraintes du support : rapport fusionnel entre
objet et support caractéristique du paléolithique supérieur. Ex paroie de grotte accidentée de
lascaux et bison de la madeleine

La grotte de La Marche (Lussac-


lesChâteaux, Vienne), excepetion de représentation humaine dans art pariétal

Les techniques :
Gravure et sculpture avec des outils en pierre (silex pour gravures), doc outils grotte Chauvet.
Peinture : surtout rouge et noir avec ocres rouges ou oxyde de manganèse, charbon de bois. Autres
couleurs rares, absence du vert ou bleu, blocs utilisés tels quel ou préparés par huiles végétales ou
animales grace à chimie organique.

Iconographie :

3 types de motifs, majorités de signes abstraits, animaux et représentations humaines

Les 2 animaux les + représentés st cheval et bison, se concentrent dans les grands panneaux des
salles centrales comme à Lascaux ou à Altarima. En périphérie de ces salles ou vers l’entrée se trouve
le 3e animal, un petit herbivore (cerf, bouquetin, renne ou mammouth). Dans les espaces plus reculés
Valentin Paret

animaux redoutables : félins, ours, rhinocéros. Existe grande opposition entre les chevaux d’une part,
les bisons ou les aurochs de l’autre.
Chevaux combinés avec signes masculins. Bison/auroch signes féminins.
-> grotte serait sanctuaire où mis en scène thèmes liés diff sexes ?
Egalement particularités régionales : animaux plus ou moins présentes selon les régions (ex grotte de
Cosquer bord Méditerranée présence phoques et pingouins).
Egalement besoin de marquer les profondeurs des grottes (idée de territoire), parties de grotte qui
sont peu accessibles tandis que les pratique rituelles dans parties plus accessibles.

Dans représentations figurées animaux dominent quelque soit support (mobilier ou pariétal)
bestiaire extrêmement riche 250 animaux en 14 espèces à Chauvet. Tous les animaux n’ont pas la
même importance, à Chauvet dominé par chevaux et bisons, choix culturel des animaux. Par exemple
rênes peu représentés alors que très chassés contrairement aux animaux dangereux par Aurignaciens
qui sont plus représentés. Les artistes ne s’imposent pas de sujets et description exacte de la faune
et choisissent modèle pour raisons culturelle s et religieuses. Art reflète mode de pensée diff des
chasseurs cueilleurs qui sont immergés dans la nature et se voient comme animaux.

Représentations humaines beaucoup moins nombreuses et rarement naturalistes, formes


particulières avec représentations fragmentaires (mains de la grotte de Chauvet) souvent des
fragments anatomiques les mains en négatif (surtout) ou positif, mains adultes enfants, femmes
hommes, peut être un langage ou code (a argas certaines mains présentent doigts manquant ou
repliés), forme de signature des artistes. Et également attention particulière pour les vulves ainsi que
des êtres hybrides (doc grotte des trois frere ? persos de sorciers) et quelques phallus, sexualité bcp
abordée dans art paléolithique.

Intérêt pour la figure humaine se retrouve dans Vénus Gravettienne. Dans grotte de la marche
milliers de plaquette gravure superposées, avec diff motifs. Doc plaquette bébé et femme enceint :
représentation synthétique notion de maternité (scène accouchement ?). Également visages sur des
plaquettes, anatomismes variés (nez crochus, barbes etc), bcp de femmes qui sont dominantes. Les
représentations humaines ne répondent apparemment pas aux mêmes motivations que les figures
animales.

Les signes abstraits composent la majorité des images qu’on rencontre, surtout dans le pariétal
mais aussi dans mobilier, signes en points, traits, croix etc. Isolés ou combinés avec représentations
figurées et semblent être utile à la lecture cpdt signification inconnue.

Très grande rareté des scènes narratives, motifs sont simplement juxtaposées sur support,
environnement sans liens entre eux jamais représenté. Rares exemples comme cerfs traversant
rivière de Lascaux ou encore scène de chasse des bisons de Chauvet.

Art pariétal souvent naturaliste, et parfois non par choix stylistique. Les images portent marque d’un
choix de retranscription du réel et donc d’un style. Styles régionaux différents représentés dans les
images. Doc bisons diff Périgord ardeche

Les images peuvent également voyager : bison grotte de la mouthe et de la grotte de la pasiega,
Espagne a 500km de diff sont les mêmes et obéissent à une même convention. Artistes auraient alors
voyager, groupes humains ayant contacts entre eux.

Hypothèses de signification de l’art pariétal :


Art pour art ? besoin d’expression inhérent à la nature humaine. Hypothèse mise a mal car art
Valentin Paret

pariétal pas moyen expression comme un autre : espace difficiles accès (ex du puit), on cherche à les
entourer de secret, de plus lors circuit de visite mal éclairés et sombres. L’éclairage des torches
animent la paroi, les décors se révèlent les scènes dans balade logique. Grotte également coupée du
monde, seulement fréquentée et pas habitée (donc peu de public pour voir les œuvres) ->support
d’art fort, ce n’est pas un support d’expression anodin.

Autre hypothèse : on remarquera aussi que Sapiens représente peu son quotidien mais surtout
animaux, hypothèses alors de représentations magiques, (abbé Henri Dubreuil et « hypothèse
magique ») homme voudrait prendre emprise symbolique sur animal et la nature (ex : bison blessé
pour chasse fructueuse).

Également hypothèse de représentations structuraliste fondée sur recensement statistique des


motifs pour montrer une organisation cohérente et signifiantes des représentations. Exemple
bison=femelle, lion ?=homme, la de l’art pariétal serait un langage structuré. Cette explication n’est
pourtant pas applicable à certaines grottes. VOIR LIVRE

Hypothèse que grottes lieux de pratique chamanique selon Clottes et Lewis-Williams, images
hybrides doc seraient chamans, motifs seraient reproductions des visions lors de leur transes. Thèse
plausible mais remise en cause faute de preuve.

Consensus actuel dans monde des chercheurs : grottes seraient peut être des sanctuaires qui
servaient de cadre pour pratiques religieuses où com avec surnaturel serait facilité, on a retrouvé
instruments de musique qui font penser a centre cérémoniel ou rites autour des images. Des
activités humaines continuent à avoir lieu après la création des images. Grotte lieu de
rassemblement ponctuel pour les popus nomades où cérémonies.

Interprétation de l’art mobilier : appartient sphère vie quotidienne, interprétation pose d’autres
questions : aide à utilité objet ? pk cet objet et pas un autre ?

Également d’autres formes d’at. Notamment sur des supports périssables, parure, peinture
corporelle. Pratiques immatérielles comme danses, musique. Flutes, sifflets et autres instruments
retrouvés par exemple.

Conclusion :

Corpus image du paléolithique est vaste et diversifié, art qui couvre 30 millénaires d’existence et
pourtant unité géographique
Art Paléolithique nous a laissé héritage de la capacité à produire des symboles, sur grande quantité
de supports et matières. Quelques originalités fortes comme le rapport qu’il entretient avec le réel
ce n’est pas un art qui retranscrit réalité mais qui la recompose avec virtuosité. Ces œuvres
devaient de plus être omniprésentes dans la vie des hommes et envahir le quotidien. Faisant aussi
des cavernes des lieux exceptionnels. Art reflète la mentalité de l’homme évoluant dans un monde
où l’animal est encore dominant.

Ces œuvres d’art occupent place fondamentale dans l’étude de la préhistoire à côté des autres
productions comme parures et les armes. Vestiges précieux qui nous donnent accès à l’intériorité
de ces humains extrêmement distants de nous.
Valentin Paret

Quand vous notez, pensez déjà à l'étape suivante : la mémorisation. Ces notes sont
aussi un support de mémorisation. La valeur première des notes tient à leur
relecture
Valentin Paret

21/09/2022

Le Néolithique
Ethologie = étude comportement chez une espèce

Chronologie Néolithique
Valentin Paret

Passage d'une économie de prédation à une économie de production

Néolithique Clichés
Nécropole de Varna
cairn de Barnenez
alignements de Carnac
cairn de Gavrinis
pirogue de Bercy
Figurines de Fort-Harrouard
gravures de la vallée des Merveilles
Statues-menhirs du Rouergue
stèles provençales
stèle de la nécropole du Petit-Chasseur
Ötzi

Les trois piliers du Néolithique :

- Sédentarité : premières communautés villageoises


- Agriculture et élevage : céréales : orge, blé  légumineuses : pois, lentilles, fèves  mouton,
chèvre, bœuf, porc  Une économie de production se met en place, le loup domestiquée
très tôt dès le paléolithique ainsi que autres nouvelles espèces animales moutons,
chèvres et porc
- Céramique : L'usage de la céramique se généralise, pas d’artisanat spécialisé, la
production est familiale dans cadre domestique. Chaque famille artiste à produit des
boudins l'argile que mon empile pour former la forme cylindrique : montage au
colombin. Dans la pâte pas encore sèche on trace le décor avec différents types
d'outils.
Innovation céramique est importante parce que nous permettent de retracer des
identités culturelles, des styles qui naissent au Néolithique ->marqueur
chronologique et culturel. Ces styles et identités font désormais partis d’un
héritage néolithique et de la mémoire culturelle de l’époque. Permet de rendre
compte des changements profonds qui s'opèrent et touchent tous les aspects de la
vie humaine.

Innovations techniques

Pierres polies

Innovations techniques aussi dans pierre poli à la position en pierre qui étaient auparavant
simplement taillées au paléolithique. Permet réel avantage technique avec plus grande
Valentin Paret

résistance chocs -> créations d’outils pour le travail de la terre, armes ou autres (hache,
herminette, faucille, bâton à fouir, meule…

La notion de révolution néolithique

L'ensemble des domaines de la vie changent. Ces transformations multiples s'accompagnent


d'évolution psychologiques contrairement au Paléolithique où homme se voyait immergé
dans la nature comme une espèce animale comme une autre. L’homme du Néolithique se voit
comme espèce supérieure/dominante par rapport animaux ->modification du rapport entre
l’homme et la nature, il domine désormais son environnement.
Notion de “révolution néolithique” (Vere Gordon Childe, 1925) à nuancer, on parle plus du processus
de néolithisation.

Chronologie du Néolithique en France :

- Néolithique ancien 6000-4500


- Néolithique moyen 4500-3500
- Néolithique final ou récent 3500-2300

On a 6 ou 7 foyers de néolithisation dans le monde qui s’activent entre -10 000 et -5 000 :

La néolithisation de la France
Valentin Paret

Le néolithique ancien (6 000-4 500)

Contexte : pionniers venus croissant fertile créeront formes art simples lorsque seul sur
territoire conquit

Origine de la néolithisation de la France est le Croissant fertile vers -9 500, puis arrive
ensuite en 2 mouvements en France par courant méditerranéen->arrivée en France en -5
800 et danubien ->arrivée en France en -5 500 (via Danube). (voir diapo)

Homme du Néolithique rencontrera homme paléolithique et le dominera/remplacera ->


combats, métissage…

De ces deux courants naitront 2 cultures :


- Cardial 5400-4500
- Rubané 5400-4400

Le Cardial

Céramique cardiale très bonne qualité


Valentin Paret

Céramique cardiale de La Sarsa


(Espagne)

doc petits trous sur le côté : trous de suspension, Poterie orange/rouge de très bonne qualité Vases à
fond rond, Trous de suspension, Décor imprimé avec une coquille de cardium -> culture « cardiale »

Groupes de la culture Cardiale sont semi-nomades, leur subsistance repose surtout sur l'élevage, et
font haltes saisonnières en grotte, abri sous roche ou plein air. Population d’agro-pasteurs : Chèvres
et moutons, Orge et blé

On recense un nombre extrêmement faible de sépultures cardiale et donc de documentation, c'est


difficile d’en tirer des conclusions

Le Rubané

Rubané mieux connu que le cardial. Culture présente sur une grande partie de l'Europe (Hongrie
jusqu'au Pays-Bas et en passant par le par le Bassin parisien). -> homogénéité géographique sur plus
de 1 000 ans.
Valentin Paret

céramique rubanée, vers 5500 avjc, terre cuite, Haut-Rhin,


France, néolithique.

Doc vase forme ¾ de sphère, motifs en forme de ruban -> culture du « rubané ». On retrouve
parfois le système de suspension sur poteries comme au Cardial. Motifs ondulant sur les
poteries.

C’est dans la culture du Rubané qu’on retrouve les premières traces de sédentarisation.
Se fait dans zones de forets défraichies (à la hache et herminette) avec le type de la maison
danubienne.

La maison danubienne Ex. à Cuiry-lès-Chaudardes (Aisne) Trous de poteaux, Plan rectangulaire, 6m x


15 à 45m, Fosses latérales, Structure de poteaux / murs en clayonnage et torchis / toit à double
pente en matières végétales

Maisons danubiennes grands bâtiments rectangulaires collectifs standardisé, construites dos du vent
dominant, abritait 2-3 familles, comportait grenier/dépotoir de chaque côté maison. Les hommes du
Rubané sont des agriculteurs et des chasseurs cueilleurs, vivent dans villages pour une génération
environ, ils pratiquaient agriculture sur brulis qui épuise les sols aux alentours des villages et les
oblige à changer d’endroit.
Forme rectangulaire permet ajouter nouvelles apendices ce qui était impossible avec maisons
rondes. Ce même quadrillage espace se créé lorsque homme néo ancien arrive sur nouveau
territoire, il domestique son nouveau territoire.
Valentin Paret

Doc ex village rubané. Cuiry-lès-Chaudardes (Aisne), 60-90 habitants, en périphérie : enclos et


champs, Agriculture sur brûlis

Une sépulture d’enfant à Bucy-le-Long (Aisne)

Sépulture : défunts peuvent être inhumés à proximité immédiate voire sous le plancher de la maison,
les nécropoles n’apparaisseront que plus tard au Néolithique.

Sépulture : Sépultures dispersées au sein du village, plus grande nécropole à l’extérieur du village.
Sépulture en fosse, mort en position fœtale, tête à l’est, visage vers le sud accompagné mobilier
funéraire
Valentin Paret

Sépultures parfois plus riches, certaines personnes ont un traitement spécial ce qui montre
hiérarchie sociale.

Doc ex Une riche sépulture féminine à Bucy-le-Long (Aisne). Parure de coquillages de provenance
très lointaine témoignage d’un perso important.

Le Néolithique moyen (4500-3500)

Vers 4 700-4 300 les deux cultures se rejoignent dans le centre de la France, il n’y a désormais plus
d’espace à conquérir et forment désormais diversités régionales qui chercheront à s’affirmer
spacialement à travers phénomène mégalithique ou en marquant espace par fortifications
d’enceintes.

Les mégalithes sur la façade atlantique européenne sont le fruit de plusieurs besoins.

D’abord, procurer des tombes massives et durables à des personnages importants, et ensuite la
notion de caveaux collectifs où l’on peut introduire de nouveaux défunts et intervenir sur les anciens.
Le premier aspect est bien évidemment lié à l’émergence des sociétés hiérarchisées, en réalité les
deux se rejoignent pour affirmer un rapport nouveau à l’espace funéraires. Il y a désormais une
continuité temporelle dans l’acte de l’inhumation, qui est garante de l’enracinement d’un groupe
humain dans son territoire.

Les constructions mégalithiques supposent que des groupes de personnes consacraient leur temps à
la construction de ces habitations plutôt qu’à l’agriculture et l’élevage. Cela sous entend que les
communautés se répartissaient les taches, et partageaient leurs ressources.

L’architecture mégalithiques montre des groupes d’individus capables de mobiliser des richesses, de
la main d’oeuvre et des techniques nouvelles, mais aussi de contraindre leurs sujets à des dépenses
d’énergies gigantesques. Enfin c’est un moyen d’imposer des représentations idéologiques
puissantes.

Organisation sociale reste assez égalitaire, fondée sur réseau hameaux ou villages 100-200 habitants.
A ce moment précis de saturation spatiale apparait premières formes de pouvoir et d’inégalité.
Valentin Paret

Diversités régionales au Néolithique Moyen :

Plusieurs cultures au sein du néolithique Moyen COMPLETER VERIFIER ORGANISATION

Céramique chasséenne

Le Chasséen avec céramique à fond rond, parois fines et lissées, motifs géométriques incisés

Plusieurs cultures céramiques liées à ces groupements de popualtion : chasséenne, Céramique


de la culture de Cerny, Chasséen septentrional, Céramique du Michelsberg
Valentin Paret

Bazoches-sur-Vesle (Aisne) Musée Antoine Vivenel, Compiègne

REVOIR CERAMIQUE

Occupation du territoire et habitat

Avec augmentation productivité, sécurité alimentaire et vie en collectivité, population continues à


croitre, situation qui transforme les sociétés et les habitats. Le type de maison danubienne disparait
et l’habitat se diversifie. Apparaissent des vilages ouverts et des villages fortifiés par des éperons
barrés et également enceintes.

En effet avant les villages étaient ouverts et non protégé. On commence à cette époque la à ajouter
éléments dans le but de protéger l'habitat ce qui est l’indice de tensions croissantes sur le territoire.
Les systèmes défensifs marquent la superficie des territoires et les cultures (cf mémoire culturelle),
les villages s’implantent sur hauteurs, s’entourent palissades et remparts terre et pierre. Les
incendies se multiplient avec traces de massacres.

Éperon barré de la Campagne à Basly (Calvados)

Exemple de système défensifs : les éperons barrés, rempart constitué d’une levée de terre ou
de pierre pour protéger l’habitat. Marque aussi symboliquement le territoire en montrant ce
qu’un collectif d’hommes d’une même culture peut construire.
Valentin Paret

Enceinte de Champs-Durand (Vendée), ici rôle defensif pour protéger habs et ressources mais aussi
rôle ostentatoire de monstration pour montrer puissance commu.

Autre exemple de sytème défensif les enceintes : fossés et palissades percés d’entrées, 1 à 15
hectares de superficie, en plaine ou rebord de plateau, fonctions multiples.

Ex Bazoches sur Vesle dans l’Aisne, pas de fonction de protection mais rôle uniquement symbolique
pour des réunions religieuses ou politiques.

Economie

Production agricole plus intensive • Exploitation massive de gisements rocheux (premières mines) •
Développement de la spécialisation • Développement des échanges, y compris sur de longues
distances

Premières mines et fabriques apparaissent car on a besoin de plus de ressources. Les premiers
métiers spécialisés apparaissent en même temps que ces nouvelles industries et lieux de
production. On a par ex besoin de transporteurs, de mineurs, de personnes fabriquant les outils pour
creuser etc. De l’autre côté ces gens n'ont pas le temps de cultiver les champs ou pas le temps de
s’occuper des troupeaux, ainsi spécialisation dans chaque métier et division du travail dans la société.

Puit d’extraction
Valentin Paret

Doc ex site de Jablines (Seine-et-Marne) • Minière de silex • plus de 5000 puits d’extraction • des
ateliers de taille de silex

Ces biens spécialisés produits en quantité peuvent-être échangés.


Exemple des haches alpines : extraites dans gisements de jadéite dans le massif du mont Viso (Alpes)
production de haches de grandes dimensions qui sont des biens de prestige, marqueur statut social.
Ces haches sont diffusées sur très longues distances jusqu’à 1800km de leur lieu de production
(principalement vers Bretagne). Ainsi métiers spécialisés dans transport s’organisent : mise en place
d'un réseau d'échange dans la partie occidentale de l’Europe.

Le phénomène mégalithique

Carte de répartition des monuments funéraires mégalithiques


en France

Apparait au Néolithique Moyen à partir du 5e siècle phénomène mégalithique -> érection de


monuments en pierre de 2 types : dolmens et menhirs.
Valentin Paret

Wikipédia : Un mégalithe (mégas, μέγασ, « grand » et λίθοσ, lithos, « pierre », en grec ancien) est
une construction monumentale liée au mégalithisme (au sens strict et archéologique du terme)
souvent attachée à un sanctuaire, constituée d’une ou de plusieurs pierres brutes de grandes
dimensions peu ou pas taillées, érigées sans mortier ni ciment pour fixer la structure.

Les Menhirs :
- peuvent être isolés (Kerloas), en groupe (Cromlech), alignés (doc Alignements de Carnac Morbihan)

Menhir isolé de Kerloas (commune de Plouarzel,


Finistère) ➢ H. 9,50 m

Cromlech d’Er Lannic (Morbihan)

Alignements de Carnac (Morbihan), 285 menhirs, bâtis entre le Vème et le IIIème millénaire avant
J.C, sur pls km
Valentin Paret

Grand menhir de Men-er-Grah à


Locmariaquer (Morbihan)

Sera abattu

Fonction des menhirs peu claire AUDIO ??

Les dolmens :
Fonction claire ce sont des sépultures, les première du Néolithique français. Plusieurs chambres
funéraires avec couloir d’accès, recouvert de pierre -> cairn, ou recouvert de terre : tumulus.

Dolmen de la Frébouchère (Vendée)


Valentin Paret

exemple de tumulus néolithique moyen

Cairn de
Barnenez (Finistère) : « panthéon de la préhistoire », 20k heures de travail, 11 chambres funéraires

Pas de dépouilles retrouvées car détruites par sols acides de la région en revanche objets seront
retrouvés comme perles en variscite et d’autres mobiliers.
Ces restes de mobilier + le monument somptueux montrent une société hiérarchisée avec une élite.
Dolmens tombes réservées à une élite.

Quelques objets funéraires (haches polies, pendeloques, anneau


disque) du tumulus de Mane er Hroeck à Locmaraquer, 4500 avant notre ère, musée de Vannes

Motifs gravés des dolmens : on attend à cette époque un niveau de virtuosité pour les décors des
dolmens. Symboles et motifs gravés récurrents dans le mégalithique : empruntes de doigts, profils de
hache, ces motifs sont stylisé et recomposés.

Gamme de motifs gravés


Valentin Paret

Cliché :
Cairn de Gavrinis (Morbihan)

H10m, L30m,

Couloir 14m,

Doc ex ici motif gravé réalisé par piquetage, véritable prouesse technique ->langage symbolique,
spirituel ? Motif dans le couloir et la chambre funéraire, a nécessité travail considérable avec
beaucoup de motifs très stylisée et symbolique

Tumulus de Bougon

Mégalithes important travail collectif la mise en commun des forces et de plusieurs spécialités.
Montre une organisation sociale importante et donc une hiérarchie avec un chef à sa tête. L’œuvre
d’une société très organisée (tumulus de Bougon : 200 hommes pour une dalle de 60 tonnes) • Un
but ostentatoire : marquer le territoire • Un marqueur d’inégalités • Une dimension spirituelle ?
Culte des ancêtres ?

Dans la société essor de la violence (et inégalités sociales). Exemple de Achenheim, Alsace où corps
rués de façon violente ce qui montre un stress territorial et des tensions sociales.
Valentin Paret

Achenheim, Alsace

Des nouveaux symboles apparaissent avec des figurines féminines. Dans l'univers symbolique au
Néolithique moyen nouvelles catégories d’images qui sont peut-être indices de nouvelles croyances
même s’il faut être extrêmement prudent. Universalité de l'image de la femme dans le Néolithique
Moyen. Religion autour d’une déesse mère ? Signification précise inconnue.

Cliché : Figurine féminine de Fort-Harrouard (Eure-et-Loir) 13,8 cm, saint


germain en laye, musée archéologie nationale, terre cuite

Apparition des figurines féminine retrouvées dans fosses du bassin parisien. Plusieurs figurines dans
les fossés d’enceintes du Bassin Parisien • Un ensemble exceptionnel à Fort Harrouard • Figurines
rares en Europe occidentale • Mais abondantes dans les Balkans et en Mésopotamie • Figure
humaine prend de l’importance par rapport au Paléolithique • La théorie du « culte de la déesse-
mère ».
Ces statuettes accompagnaient divers rituels dt les vestiges ont été conservé dans les fossés
Valentin Paret

Cliché : Tell Ratchev (Bulgarie) H. 11 cm ; L. 11,7 cm ; P. 7 cm vers 5000


av. J.-C.) Musée d’Archéologie nationale

Le Néolithique final (3500-2300)

Au néolithique final le paysage culturel change en profondeur ainsi que l'ensemble de la culture
matérielle. Morcellement des cultures. Très visible dans l'habitat qui se diversifie, désormais on bâtit
grand.

Céramique culture de Seine-Oise-


Marne, musée de l’homme, musée hist naturelle

Nouvelles formes d’habitat au Néolithique supérieur  :

Bâtir grand : Douchapt (Dordogne)

Également dans le midi des hameaux de pierres sèches


Valentin Paret

Vue générale d’un quartier du site de Cambous


(Viols-le-Fort, Hérault). Culture de Fontbouisse. IIIe millénaire avant notre ère, plan sub-rectangulaire
• murs épais en plaquettes calcaires

- Évocation d’une habitation du site des Vautes (Saint-Gély-du-Fesc, Hérault). Culture de


Fontbouisse. IIIe millénaire avant notre ère.

Les palafittes : villages lacustre (construits au bord lac), ds zone où lacs : jura savoie, lacs de Chalain,
Clairvaux (Jura) • lacs du Bourget, Annecy, Paladru (Isère) • du Néolithique à l’âge du Fer

- Matériel retrouvé à Charavines (Isère) Objets de la vie quotidienne, parure, cuisine, restes
textiles abondamment retrouvés, montre ressources abondantes dans milieux, activité du
tissage est principalement attesté par des fusaïole retrouvées sur place.

dans zones inondables en bord de lac. Maisons construites sur pilotis, vestiges très biens conservés
par la nature comme objets de pêches, textiles etc. Architecture moins démonstrative qu’au Néo
Moyen.

Sites palafittes notamment dans le Jura et en Savoie


• lacs de Chalain, Clairvaux (Jura) • lacs du Bourget, Annecy, Paladru (Isère) • du Néolithique à l’âge
du Fer
Valentin Paret

Roue provenant de Saint-Blaise-Bain des Dames (Neuchâtel),


Musée cantonal d'Archéologie, Neuchâtel Traction animale attestée par roue et travois. En Europe
pendant les 4e et 3e millénaire avant notre ère les animaux ont surtout été élevés pour la viande,
plus tard leur usage se généralisera pour le transport

Travois provenant du lac de Chalain

Également transport fluvial avec pirogue ex pirogue retrouvée Bercy (Paris)

ECHANGES DIAPO

Cliché : Pirogue de Bercy, Musée carnavalet, Cette pirogue préhistorique, taillée dans un seul
morceau de bois, est conservée sur de plus de 5 mètres.  Les pirogues servaient pour la pêche et
l’acheminement des marchandises, produits agricoles ou issus de la chasse. echanges fluviaux =t
attestés, découverte 91-92 (seule du neéo recent retrouvée, le reste moyen)

Les lames en silex du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) • Gisement de


silex blond • Grandes lames 25-30 cm • Technique de la “livre de beurre” • Large diffusion
Valentin Paret

Néolithique final avec sépultures collectives se généralisent vers -3500, montre rupture forte et
grands changements sociaux : moins d’inégalités et de hiérarchisation de la société, ex hypogées.

Des sépultures collectives : les hypogées et les allées couvertes

Sépultures collectives souterraines creusées dans la roche, calcaire. Bcp retrouvé ds Sud France ou
bassin parisien.

Cliché : Coizard « Le
Razet » (Marne), hypogée

Grande nécropole, parois ornée de motifs. Fig féminine gravée, déesse mère.

Également allées couvertes, retrouvées bcp dans bassin parisien, évolution du dolmen (version
collective du dolmen), sont au dessus du sol ou semi-enterré. Sépulture de plusieurs dizaines voire
centaines d’individus sur plusieurs siècles (et donc générations) -> sites où la mémoire s’entretient.
Contrairement au dolmen, ici fusion entre couloir d’accès et chambre funéraire. Architecture moins
monumentale et ostentatoire qu’au Néolithique Moyen qui montre une hiérarchisation moins
importante. Les inégalités du Néolithique Moyen disparaissent au 4 e millénaire
Valentin Paret

Necropole co fosse commune, Bazoches-sur-Vesles (Aisne), 300-400


individus • Fréquentation s’étendant sur plusieurs siècles • Peu d’objets d’accompagnement •  Des
pratiques funéraires moins ostentatoires

Dans le Sud de la France construction de petits dolmaines, prennent formes variées, sépultures
moins exceptionnelles, premiers objets métalliques retrouvés -> on commençait exploiter or-cuivre.

la Vallée des Merveilles (Alpes-Maritimes)

le Val Camonica (Italie)

Sanctuaires rupestres dans milieu alpin, gravés d’images par piquetage, dimension spirituelle,
pratique rituelle avec images symboliques.
Valentin Paret

Également statues menhirs, monolithes fichés en terre, représentations anthropomorphes,


phénomène multi localisé au IIIème millénaire : Alpes, Corse, Sardaigne, Portugal et surtout dans le
Midi de la France (175 stèles).

3 grpes stylistiques

Groupe du rouergue IMPORTANT

Cliché : La Dame de Saint-Sernin (Aveyron), musée fenaille

Cliché : Frescatry (Tarn), musée fenaille

Dans le Midi 3 groupes stylistiques régionaux dont le plus connu le groupe du Rouergue. Fig en pied,
1m h en moy, technique de très bas-relief avec gravures ajoutées, motifs très schématisés (bouches
oreilles jamais représentés) mais vêtements et parures plus soignés dans les représentations
Valentin Paret

(ceintures, armes, parures, tatouages sur le visage) -> nous permet identifier figures féminines et
masculines.
Naissance première statuaire en pierre européenne. Premières ronde-bosse de taille importante, ce
sont de plus de statues anthropomorphes.
A noter : ces statues menhirs dernière apparition femme avant longtemps, age de bronze hommes
sujets exclusifs représentation

Néolithique période de transformation profonde et progressive, changement de mode de vie où les


hommes deviennent des producteurs (domestiquent plantes et animaux), et cultivent intensément
les terroirs.
Grands legs sur le plan artistique dont premières représentations monumentales, première statuaire
en pierre, persistance de la figure féminine et lien étroit entre art et pratiques rituelles (figurines en
terre cuite, motifs gravés sur mégalithes).

Ccl Marshall sahlins c’était mieux avant agriculture blabla


Valentin Paret

28/09/2022

Âge du Bronze

Cf cyril marigny

Tjs dans protohistoire : pas encore écriture

Liste non exhaustive clichés du cours :


âge du Bronze
sépulture de l’archer d’Amesbury
sépulture de Bush Barrow
sépulture de La Motta
tête au diadème d’El Argar
sépulture du prince de Leubingen
sépulture de la jeune femme d’Egtved
site de Tollense
dépôt de Nebra
« chariot» de Trundholm
Stonehenge
cône d’Avanton
dépôt de Guînes
tombe de la Colombine
dépôt de Billy
dépôt de Larnaud
cuirasses de Marmesse
Valentin Paret

Age de Bronze commence diff en fct régions, en France :

Chronologie :
Bronze ancien 2300-1650
Bronze moyen : 1650-1350
Bronze final : 1350-800

TROUVDR DATES CHALCOLITHIQUE

Période pas résumable seulement à la France mais doit être traité à travers toute l’Europe

Doc carte europe

Les débuts de la métallurgie en Europe


C’est ds contexte Néolithique que début de traitements des métaux (au chalcolithique 5000/2500
avec traitements du cuivre et également or)
Naissance de ces traitements du métal en Bulgarie à la nécropole de Varna

Doc nécropole varna 4550-4450 293 sépultures La première métallurgie en Europe : cuivre et or
Mines de cuivre d’Ai Bunar (Bulgarie)Une accumulation de richesses créé une éfervesence dans la
zone et donc une société hiérarchisée. Ici sépulture extremement riche montrant personnage
important au sein société.

En Europe occidentale :
•premières exploitations vers 3800-3500
•IVe-IIIe millénaires : des exploitations au sud et au nord des Alpes, dans le Midi de la France, en
Espagne, en Angleterre

Première mines apparaissent à Cabrières (Hérault)

Doc mines Cabrières (Hérault), fin du IVe millénaire, pls types métaux traités : minerais carbonatés
(azurite, malachite), minerais sulfurés (tétraédrite, cuivre gris). Extraction (technique du
dépilage)Réduction du minerai, restera actif pdt 2000 ans jusque fin age du Bronze( ?)

Cuivre : métiers et objets :

Métiers spécialisés apparaissent autour du cuivre. Par exemple les colporteurs

Doc Exemple d’Otzi : retrouvé dans Alpes de l’Otzal (Italie), 3300-3200, , possédait équipement et
outillage du colporteur de cuivre (ex hache), age de décès entre 40 et 50 ans, mesurait 1,60m, devait
peser entre 40 et 50kg, mort violente tué d’une flèche-> ex de conflit autour du cuivre ?

Nouveaux petits objets créés en cuivre, remplacent objets en pierre. Petits objets servent pour
parure. Par ex otzi avait une hache en cuivre, l’armement métallique va se développer à l’Age du
Bronze. Objets sont diffusées pour l'essentiel à l'échelle régionale et non pas à grande distance sont
Ces premiers petits objets en cuivre sont marqueurs de prestige (pas des objets courants) qu’on
retrouve dans tombes de personnes ayant un statut particulier. objets en utilisation courante
caractérise plutôt des sépultures de personnes relativement un statut particulier.
Nouveaux objets se retrouvent également dans l’iconographie ex gravure sur paroi Vallée des
Merveilles (Alpes-Maritimes), sanctuaire rupestre, petits poignards gravés et également techniques
de création.
Valentin Paret

Doc Poignard en cuivre provenant du dolmen de Saint-Martin-du-Larzac (Millau)2500-2200 av. n. è,


musée fenaille. Les poignards sont des armes de poing. Celui-ci est en cuivre martelé et c’est la
première fois que le métal est employé pour réaliser ce type d’objet : apparu à la fin du Néolithique
(Chalcolithique), l’armement métallique va se développer à l’Age du Bronze. La lame de ce petit
poignard a la forme d’une feuille pourvue d’une arête médiane ; elle est prolongée par une courte
soie en demi-lune, dont les encoches latérales servaient à la fixation du manche par des rivets.

Cliché vallée des merveilles DATES ?

Bronze : diffusion et métiers

Bronze est un alliage, le plus couramment utilisé à l’Age du Bronze : 90% cuivre, 10% étain, au Bronze
Final on ajoutera du plomb. Apogée du travail du bronze au Bronze Moyen. Matériau qui a avantages
du métal et plus d’avantages sur le cuivre. De plus le Bronze à la couleur du soleil,ce qui marque les
esprits et renvoi à la noblesse du matériau.
Apparait nouveau métier de spécialiste du travail du bronze : bronzier. Celui-ci maitrise techniques
d’alliages et créations des objets.
Matériau désormais diffusé partout en Europe voir carte.
La production métallique montre une maîtrise certaine des techniques de fonte et de travail à froid.
L'utilisation de moules bivalves (en pierre, en terre cuite... ou en bronze) permet de réaliser des
séries d'objets standardisés. La technique de la fonte à la cire perdue est connue. Après l’étape de la
fonte, les pièces sont ébarbées, puis martelées à froid et polies pour leur donner leur surface
définitive. Certains objets sont aussi décorés de motifs par ciselage ou au repoussé.

Doc dépôt de La Petite Laugère à Génelard (Saône et Loire), ensemble d’outillage de bronzier
Cliché Dépôt de Génelard (Saône-et-Loire), Musée Vivant denon

Cf catalogue expo des offrandes et des dieux

De grandes transformations à l’âge du Bronze

●Dans le domaine technologique


●Dans la culture matérielle
●Dans l’organisation interne des sociétés :○l’apparition d’un pouvoir centralisateur aux mains de
petits chefs○une hiérarchisation très forte de la société○l’apparition d’un nouveau statut social de
type aristocratique qui s’affiche par la possession et l’ostentation de richesses et de biens de prestige
(dont des armes) et se distingue notamment dans la sphère funéraire (monuments funéraires sous
tumulus) ○une complexification de la société
●Dans l’économie : ○une augmentation du phénomène de division du travail et spécialisation○un
système de poids et mesures, un système prémonétaire○le commerce à longue distance de produits
finis et non finis
●À l’échelle inter-communautaire : ○le développement des échanges○des tensions entre groupes qui
peuvent mener à des actions violentes
●Dans le domaine idéologique : ○valorisation de la figure du guerrier et du pouvoir militaire○des
dépôts rituels○un langage des symboles, très homogène, notamment lié au culte solaire

Ou voir diapo

Impact socio-culturel
fort à l’age du bronze avec apparition de cultures
Valentin Paret

Culture du Campaniforme

Cliché vases campaniformes, exemmplaire au musée d’archéologie de Strasbourg, Dim : H. : 230 mm,
D. sup. : 200 mm Céramique

Du nom du gobelet en forme de cloce inversée caractéristique de la période, serait nait au Portugal,
les vases campaniformes les plus anciens retrouvés datant de de 2 800 à 2 500 av. J.-C., culture qui
aurait également côtoyé fin du néolithique.

L’archer d’Amesbury (Royaume-Uni), tombe de l'Archer exposée au Musée de Salisbury sépulture


d’homme retrouvées Amesbury UK vers -2300, une des collections les + grandes et diversifiées de la
culture campaniforme en Europe (+100 objets). Contenait du mobilier provenant de plusieurs pays
d’Europe; révélateur des échanges importants entre les régions à l’époque. De plus homme né dans
les Alpes, puis qui s’est déplacé jusqu’à Stonehenge UK ->popu qui se déplace.

Sépultures campaniformes standardisées avec mobilier standardisé : avec 4 types d’objets


caractéristiques retrouvés (vases COMPLETRE) -> « kit campaniforme »
Ce standart funéraire répandu sur un large espace montre connexions ente territoires qui avant
étaient indépendants (archer d’Amesbury né dans les alpes mort Angleterre), et aussi l’émergence
d’un groupe culturel large.
De plus dépouille toujours déposée de la même façon avec jambe repliée et corps sur le côté ->
pratiques funéraires standardisées, standard funéraire.
Sépulture révélatrice de l’émergence de l’individuel, sépultures d’une seule personnes mettant en
avant caractéristique persos, veut être vu comme un guerrier (émergence de la figure et de
l’idéologie du guerrier masculin), perso puissant travers kit campaniformes et objets précieux comme
en or.

Tous ces éléments montrent une société en mutation.

I Bronze ancien (2300-1650)

Vers 2000/1900 émergence d’une élite en lien avec contrôle des gisements de cuirve et d’étain,
contrôlent gisements à leur preopre fins. Apparait également pouvoir centralisateur ->
hiérarchisation de la société > un nouveau statut social aristocratique
Ces groupes culturels s’effondrent tous entre 1700 et 1600.

Patron/prolétaires ?

3 grandes cultures anciennes dominantes  :


- Tumulus armoricains et du Wessex
- Civilisation d’El Argar
- Civilisation d’Únětice

Tumulus armoricains et du Wessex

Doc carte armorique (Bretagne) Wessex sud UK

Elite armoricaine et Wessex se fait inhumer dans sépultures grandioses et individuelles. Mobilier
funéraire également impressionnant. ->émergence de l’individu. Tombes les plus riches de l’époque.
Ses monuments funéraires imposants ont l’aspect de tumulus renfermant une chambre funéraire
Valentin Paret

coffrée de bois dans laquelle repose un unique individu – caractéristique qui persiste du
Campaniforme

Doc tumulus de plouvorn (Finistère->armorique), à proximité de Stonehenge érigé vers 2150-1800,


tombe dans caveau rectangulaire de 4,70x1,40m sous cairn de 2m. Tumulus qui faisiat 5m de hauteur
à l’époque. Retrouvé avec mobilier : pointes flèches, hache en bronze, objets divers.

Wessex Doc la tombe de Bush Barrow, exemple du Wessex, dans La nécropole de Normanton Down
(Royaume-Uni). Mobilier riche : armes, sceptre, parure, pectoral, le tout en or matériau très
prestigieux. Réalistation elle aussi exceptionnelle et raffinée. Objets symboliques de pouvoir
retrouvés : sceptre mais aussi pectoral qui serait symbole du pouvoir spirituel (calendrier solaire),
ainsi les élites auraient le pouvoir spirituel. Poignard quant à lui produit 2s avant création de la
sépulture ->culte de l’ancêtre. Autre exemple de l’émergence de l’individu.

Armorique Doc la tombe de La Motta, cette fois ci en Armorique (Lannion, Côtes-d’Armor), même
idée de sépulture de l’autre côté de la Manche, mobilier riche : poignards, haches, « brassard
d’archer », pierre à aiguiser, 1800-1500 av. J.-C.

Également les « petits princes d’Armorique » forment petite unité d’élite politique se font enterré
eux aussi sous tumulus dans nécropole reservée.

Doc La résidence d’élite de Lannion (Côtesd’Armor) nécropole pour élite, tumulus, Nécropole est
organisée entre des tumulus plus imposants et d’autres plus modestes ; le système de sépulture
reflétant le rang social des individus.

L’organisation politique de ces zones se définit en une mosaïque de chefferies dont l’autorité s’étend
dans un rayon de 12 à 13 kilomètres. Apparition de la centralisation du pouvoir. La terre est divisée
en parcelles délimitées par des fossés. L’espace est ainsi aménagé en vue d’être accaparé.

Doc dalle gravée de Saint-Bélec (Finistère), Bronze ancien, Musée d’archéologie nationale de Saint-
Germain-en-Laye. Cartographie du système parcellaire (territoires) des diff chefferies.

Culture d’El Argar.

Se développe en Andalousie. Culture qui s’est développée autour de gisements de cuivre et d’argent.
On y dénombre environ 80 villages fortifiés en altitude avec des traces de fonderies. Cette culture a
laissé des nécropoles hiérarchisée avec un grand nombre de sépultures individuelles, diversité de
rites funéraires :

Doc Los Cipreses Sépulture aménagée dans une ciste en dalles de pierre

Doc El Argar Sépulture placée dans un grand pithos ovoïde

Doc Peñalosa Sépulture creusée dans la roche

Doc La Bastida Sépulture en fosse en pleine terre

Tombes richements dotées d’objets : ex diadème en argent retrouvé à El Agar

Cependant de grandes divergences sont attestées d’une tombe à l’autre, permettant d’en dresser
une typologie. Cinq catégories sont ainsi distinguées, et par-là des rangs sociaux distincts pouvant
aller jusqu’à une catégorie d’esclaves.
Valentin Paret

Civilisation d’Únětice.

Civilisation d’Europe centrale, de la Bohème-Moravie jusqu’à l’Allemagne, vers Prague. Únětice


représente un ensemble de petits groupes distincts qui partagent des bases culturelles semblables.
Essor des élites grâce aux ressources métallifères et gisements. Ex d’élite :

Doc Tombe de Leubingen (Allemagne), tumulus de 34 mètres de diamètre pour 8 mètres de haut a
été retrouvé. Il s’agit d’un cairn de forme rectangulaire abritant une chambre construite en rondins
disposés en double pente, à l’instar d’une habitation. Le corps d’un homme âgé était étendu dans
l’axe de la tombe tandis qu’un adolescent était placé sur lui perpendiculairement (sacrifice
d’accompagnement ?). Le mobilier exhumé est riche (hallebarde, potterie…), en atteste la présence
d’une hache polie du néolithique, vieille de plus de 2000 ans lors de l’inhumation. Sa présence
indique peut-être la volonté de se rapprocher d’un lignage d’ancêtres lointains. Le site, bien
conservé, a pu être daté précisément par dendrologie autour de 1942 avant n. è.

Entre 1700 et 1600 av. J.-C., on assiste à un effondrement de ce paysage culturel et à une disparition
de ces élites mises en place. Cela marque le passage au bronze moyen.

II Bronze moyen. 1650 à 1350 av. J.-C.

Le Bronze moyen voit une importante expansion de la maîtrise de la métallurgie, portée par une
innovation technologique : si la technique du martelage était la plus courante au Bronze ancien, le
Bronze moyen voit se popularises la technique de la fonte, et avec elle la possibilité de fabriquer en
série par la biais de moules. Cet accroissement important de la production ainsi que la multiplication
des formes et usages semblent indiquer que le bronze n’est désormais plus l’apanage d’une élite
prestigieuse mais connaît une démocratisation du bronze.
Une nouvelle typologie apparaît alors, qui remplit progressivement toutes les sphères de la vie
quotidienne dans le domaine utilitaire. Objets diversifiés, nouvelles typologies d’objets, qui ne sont
plus réservés à une élite.
Par exemple matériel agricole en bronze, comme les faucilles. De plus, les centres de traitement des
métaux peuvent désormais être trouvés hors des régions minières.

Culture des Tumulus

L’est de la France se remarque à cette période par sa culture des Tumulus, sur une aire culturelle
proche de celle d’Únětice. La documentation de cette culture provient essentiellement de sources
funéraires.

Doc Sépulture féminine d’Appenwihr, forêt de Haguenau (Alsace), forêt de Haguenau (Alsace) une
grande nécropole tumulaire, mobilier comportant des céramiques au décor excisé et des objets en
bronze élaborés.

45 tumulus retrouvés, chacun pouvant accueillir de 10 à 100 sépultures. Les défunts pouvaient aussi
bien être inhumés que crématisés. Objets en bronze y ont été retrouvés (grandes épingles, jambières
à spirales, bracelets…), ainsi que des bijoux en ambre.
Valentin Paret

Qui à le droit à ces tombes ? Mobilier reste riche mais moins riche qu’au Bronze Ancien (comme par
ex celles des petits princes) -> montre une hiérarchisation moins forte de la société et moins
d’inégalités. Démocratisation de l’accès à la sépulture. De plus auparavant un tumulus équivalait à la
sépulture d’un seul individu, plusieurs personnes peuvent se faire inhumer au sein d’un même
tumulus au Bronze moyen. Cpdt reste hiérarchie dans nécropole : sépulture centrale se révèle mieux
équipée que les tombes adjacentes.

Culture du Bronze nordique

À la même époque émerge un autre foyer culturel dans le nord de l’Europe, celui du Bronze
nordique. Bien qu’il ne présente aucun gisement minéral, il exploite l’ambre comme ressource
principale. Ce matériau, exploit et échangé aux bords de la mer Baltique, favorise la création d’une
élite sociale.

Exemple montrant que culture nordique riche bronze :

Cliché Dépôt d’Understedt (Danemark) • dépôt d'ambre non travaillé (3,3kg) découvert à l'intérieur
d'une céramique, associé à deux objets en bronze • Vers 1400 av. n. è

Les sépultures se développent sous tumulus de 1400 à 1300 av. J.-C :

Doc La sépulture de guerrier de Borum Eshøj, Jutland (péninsule formant partie continentale
Danemark), vastes bâtiments de 3 à 4 mètres de haut pour 20 mètres de diamètre contiennent un
cercueil en chêne, réalisé à partir d’une section de tronc coupé en deux dans le sens de la longueur
puis évidée à la hache et au feu.

Doc La sépulture de la femme d’Egtved (Danemark), morte vers 18 ans, sous tumulus squelette
retrouvé dans peau de boeuf, et avec parure est en bronze, constituée de bracelets et d’un grand
disque décoré de spirales attaché à la ceinture, évoque peut-être le soleil, ce qui pourrait faire de ce
personnage féminin une sorte de prêtresse solaire. On sait en outre qu’elle est née dans le sud de
l’Allemagne et qu’elle y a effectué au moins un aller-retour au cours des deux années précédant son
décès – indiquant les fortes mobilités des populations du Bronze.
À l’âge du Bronze (2200-850 av. J.-C.), certains habitants du continent européen circulent déjà
régulièrement entre différentes régions. Un exemple remarquable de cette mobilité est fourni par la
tombe de la jeune fille d’Egtved, dont les matériaux organiques, conservés de manière
extraordinaire, permettent d’obtenir des informations révélatrices des échanges existant alors entre
différentes communautés européennes. Il apparaît en effet que la jeune fille, qui avait d’abord été
considérée comme l’une des membres d’une élite locale, a en fait grandi loin de la région dans
laquelle elle a été inhumée et a parcouru au moins 2 400 kilomètres au cours des deux dernières
années de sa vie. Les analyses biomoléculaires, biochimiques et géochimiques ont permis de
reconstituer une partie de son itinéraire entre le Danemark et la Forêt-Noire. À titre individuel, la
jeune fille d’Egtved incarne une histoire moderne et est devenue un personnage clé de l’histoire du
Danemark et de l’Europe.
L’âge du Bronze (2200-850 av. J.-C.) est une période dont l’importance dans la formation de l’Europe
telle que nous la connaissons aujourd’hui est souvent sous-estimée. Les innovations technologiques,
notamment liées au travail du métal, engendrent une intensification des relations commerciales et
des échanges longue distance, la communication de savoir-faire et l’apparition de nouveaux modes
de vie. En l’absence de documents écrits, nos connaissances se fondent sur d’autres types de sources
et notamment les restes humains, que les progrès scientifiques permettent d’étudier de manière de
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plus en plus précise. Les études menées sur la fille d’Egtved permettent ainsi d’illustrer les mobilités
individuelles, inscrites dans le cadre de vastes échanges à travers l’Europe.

III Bronze final. -1350 à -800.

Au bronze Ancien Boom production du métal dans toute l’Europe. Grande diversification et
affinement des techniques.

Deux grandes aires culturelles se distinguent :


- Les « Champs d’urnes » / le complexe Rhin-Suisse-France orientale
- Les dépôts atlantiques

Les « Champs d’urnes » / le complexe Rhin-Suisse-France orientale (RSFO)

Doc carte culture

À l’Est, la culture Rhin-Suisse/France orientale (RSFO), entre 1150 et 950 av. J.- C., a pour trait
distinctif la pratique de la crémation. Les urnes emblématiques de la culture RSFO sont biconiques et
enterrées dans des nécropoles plates. Les corps brûlés sont inhumés dans des champs d’urnes,
parfois avec des objets.
Ici, la disparition du monument funéraire s’accompagne d’une disparition/réduction considérable –
du mobilier funéraire ->indice de réduction des distinctions sociales et donc de la hiérarchisation.

Doc Nécropole de la Croix Saint-Jacques à Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne), vers 1400 à 1100 av.
J.-C.  7 monuments funéraires pour 61 sépultures (10 inhumations et 51 incinérations)

Les dépôts atlantiques

À noter qu’on a trouvé dans l’Ouest un large nombre d’objets en formes de haches à douille qui
paraissent inutilisables : elles sont creuses, brutes de coulée et non ébarbées, dépourvues de
tranchant et donc non utilisables. La grande quantité de ces objets laisse présumer qu’il s’agirait
d’une forme de monnaie.

Dépôt de Riec-sur-Belon (Finistère), grand nombre de haches à douille retrouvées, en bronze ?

IV Thèmes transversaux et dynamiques de l’Age du Bronze

A. Echanges

A l’Age du Bronze développement des échanges sans précédent en conséquence de la métallurgie du


bronze. En effet, la répartition inégale des gisements de cuivre et d’étain, éloignés les uns des autres,
impliquent une coopération entre les groupes indépendants pour la fabrication du bronze en vue de
Valentin Paret

l’importation des matières premières. Circulation des biens s’étend aussi aux métaux, ambre
(Jutland), sel argent, or, verre, obsidienne, textiles, fourrures… Phénomène de Bronzization :
interconnexion des régions.
Or, ce flux de circulation de biens implique également celui des personnes. Qu’il s’agisse des
bronziers, des marchands ou des élites, les vestiges archéologiques ont attesté de la grande mobilité
des populations du Bronze. Accompagnant les flux matériels, les humains, les idées et les techniques
traversent le continent elles aussi.

On assiste ainsi au cours du Bronze à différentes innovations en matière de transport. Par voie
terrestre, le Bronze apporte la roue à rayon, plus légère et mobile, ainsi que la domestication du
cheval et voie maritime, la plus empruntée avec élaborations toujours plus élaborées.

Doc Douvres (Royaume-Uni), bateau en planches d’env 15m, en usage vers 1500 avant notre ère,
probablement destiné à naviguer sur la Manche, pour des liaisons continent / Royaume-Uni →
emblématique des échanges trans-Manche à l’Âge du Bronze

Doc L’épave d’Uluburun, Turquie, 350 lingots en cuivre dits « en peau de vache »retrouvés provenant
sans doute de Chypre et environ une tonne de lingots et divers objets en étain dont l’origine n’est
pas encore bien déterminée. (…) Parmi les produits exotiques retrouvés dans l’épave figuraient un
stock de bois d’ébène provenant du sud de l’Égypte, des perles d’ambre de la baltique, de l’ivoire de
défenses d’éléphant et d’hippopotame originaire sans doute de Méditerranée orientale, ainsi que
des coquilles d’oeufs d’autruche d’Afrique du Nord ou de Syrie. (…) Entre autres pièces importantes
on compte quelques sceaux cylindres assyriens, kassites et syriens, un lingot de verre, une coupe en
or, des bijoux d’argent et d’or dont un scarabée au nom de Néfertiti. » 5 Le navire devait
probablement circuler par canotage, d’un comptoir à un autre, en suivant les côtes de la
Méditerranée. La diversité des provenances des biens retrouvés attestent ainsi des relations entre
l’Europe continentale et les civilisations méditerranéennes (mondes égéen et oriental).

Importance de la mobilité dans l’imaginaire du Bronze. Tout un univers mental s’est construit là-
dessus, ce que les représentations artistiques et iconographiques nous permettent de restituer
aujourd’hui. On compte à ce titre les éléments iconographiques récurrents d’une part (roue rituelle
de Fa (Aude) ; bol représentant un bateau, Caergwrle (Royaume-Uni) ; gravures rupestres de Tanum
(Suède)
Egalement récits de voyage, dont l’Iliade et l’Odyssée sont les exemples les plus connus dans le
monde égéen.

Doc Roue cultuelle, Fa (Aude)

Doc Bol représentant un bateau, Caergwrle (Royaume-Uni)

Doc Gravures rupestres de Tanum (Suède)

Le terme bronzisation, répondant à celui, plus moderne, de mondialisation, a ainsi été forgé par
l’archéologue danoise Helle Vandkile pour décrire la teneur des échanges au cours de l’Âge du
Bronze, aboutissant à un réseau de flux dense, complexe et très étendu. Les contacts, cependant, ne
se résument pas à des échanges pacifiques

B. Age de la guerre ?

Echange entre popus pas uniquement pacifiques mais aussi violents et guerriers.
Preuve : ’invention de l’épée, première arme de guerre autour de 1500 av. J.-C. représente une
Valentin Paret

donnée cruciale dans l’histoire des violences humaines puisqu’il s’agit là d’un objet dont la seule
fonction est de blesser et tuer un autre être humain – là où aux époques précédentes, les arcs et
pointes de flèches répondaient à des usages pluriels. L’âge du bronze correspond à la naissance
d’une panoplie essentiellement guerrière, aussi bien offensive (épées, hallebardes…) que défensive
(casques, boucliers, cuissardes, cnémides6 ...)

Offensif :

Doc Épée de Vigneux (Essonne), Musée de saint germain en Laye, Longueur : 78 cm en alliage
cuivreux, composée de deux pièces métalliques : Elle appartient à la famille des longues épées
effilées du Bronze moyen d'Occident et souligne l'excellence des bronziers de cette époque.

Défensif :

Doc Casques de Bernières d'Ailly (Calvados), musée de normandie – château de caen Ce type d’objet
illustre parfaitement le « guerrier » de l'âge du Bronze, véritable symbole de l'aristocratie et de la
complexification sociale qui annonce l'âge du Fer.

Doc Bouclier rond de type Yetholm (Grande-Bretagne), bouclier typique de forme ronde

Il faut cependant distinguer des usages prosaïques de ceux symboliques. Si certaines armes
présentent des traces de coup, indiquant sans équivoque leur usage lors de combats, certaines
semblent au contraire des armes d’apparat.

Apparat :

Cuirasses de Marmesse (Haute-Marne), Saint germain en laye musée archéo nationale, 7 cuirasses
composées de deux coques en feuille de bronze chaudronnée. Elles étaient travaillées par
déformation plastique à froid, en frappant le bronze avec un marteau sur une forme, afin de l’étirer
et de l’amincir. Pour éviter les fissures, la feuille de bronze était périodiquement chauffée et subissait
un « recuit » permettant d’homogénéiser et de consolider la structure du métal. L’une des coques
correspondait au plastron, l’autre à la dossière. Ces deux éléments étaient solidement rivetés sur le
côté de l’épaule gauche. Tôle de bronze martelée • Décor de bossettes soulignant l’anatomie •
Jamais utilisées au combat • Des symboles de statut social, objet de prestige.

Image du guerrier masculin

Alors même que les représentations anthropomorphes se font moins présentes, la figuration
humaine tend à se réduire à celle du guerrier masculin dans l’iconographie guerrière. On compte
parmi elles les stèles anthropomorphes ibères et corses (voir site de Cauria), qui rompent donc avec
celles du Rouergue par l’exclusivité du modèle masculin. Les bronzetti sardes répondent également à
ces figures masculines guerrières. On estime que celles-ci étaient déposées en offrande.

Doc Stèles anthropomorphes de Cauria (Corse) : des guerriers en armes • La figure du guerrier
domine largement les représentations

Doc Les bronzetti sardes, museo Archeologico di Cagliari, ensemble de statuettes en bronze à
représentation de guerrier équipé armé (+ de 90 ?), figurines produites en nombre à l époque,
souligne importance de l’image du guerrier.
Valentin Paret

Conflits marquant physiquement les territoires

Sites fortifiés : l’exemple des nuraghi sardes

L’architecture exprime également la présence de conflits. Site vraiment utilisé ou simplement


symbolique de marqueur de pouvoir.

Doc Nuraghe de Barumini (Sardaigne), bâti sur une longue période et articule plusieurs tours autour
d’un village. Il a subi des destructions à la fin du Bronze final, semblant indiquer sa fonction défensive
– bien que les nuraghi semblent avoir d’autres fonctions, notamment celle de marqueur de pouvoir,
montre puissance de la communauté. Tours tronconiques, avec cours principale et également tours
secondaires, bastions.

Site de conflit :

Conflits apparaisse avec apparition de nouvelles richesses

Doc Un champ de bataille à Tollense (Allemagne), retrouvés des restes humains en grand nombre,
avec une quantité importante d’armes (masses, pointes de flèches, lances, épées…). Il semble s’agir
du site d’une bataille ayant impliqué près de 4000 personnes. Peut-être une rixe entre un groupe
local et un groupe étranger.

Cependant, Tollense est un cas unique de combat d’aussi grande ampleur. Il y a une certaine
disproportion entre les vestiges matériaux liés à l’iconographie guerrière et les traces avérées de
violence à cette période. Sans doute alors faut-il relativiser la violence de l’âge du bronze :
l’iconographie guerrière répondrait alors d’avantage à une posture symbolique qu’à un âge de
violence.

C. Un univers symbolique en rupture

L’univers symbolique a ainsi une grande importance pour les peuples de l’Âge du Bronze, qui
renouvellent largement les traditions cultuelles européennes.
Les dépôts métalliques constituent une pratique typique de cette période. Il s’agit là d’un
phénomène massif à l’Âge du Bronze, qui consiste à enfouir volontairement des objets en bronze ou
en or

Doc Dépôt de vaisselle d’Evans (Jura), Musée de Lons-le-Saunier ensemble de pièces de vaisselle de
bronze datant des environs de 950 av. J. -C., service de vaisselle complet pour distribuer breuvage pls
personnes, dizaines de pièces. Semble avoir fct rituelle et symbolique

Doc Le dépôt de Mathay (Doubs) : un ensemble de parures féminines, comporte un grand nombre de
parures féminines : bracelets, colliers, broches… en bronze. 2462 objets

Les deux dépôts possèdent en partie les mêmes types d’objets, rangés de la même façon et selon le
même ordre (bijoux regroupés par lots à la base du vase, lames de hache disposées têtebêche au-
dessus). Cette sélection des objets et cette répétition des gestes qui ont abouti aux dépôts sont
observées pour la première fois en France, et de façon très précise. Elles témoignent de rituels, peut-
être de fondation ou d’abandon de l’habitat fortifié. L’étude de ces dépôts jette donc une lumière
nouvelle sur un phénomène emblématique et intriguant de l’âge du Bronze européen : l’abandon
Valentin Paret

volontaire et organisé de richesses métalliques dans des lieux qui ne sont ni des sépultures, ni des
sanctuaires

Doc Dépôt découvert en 2021 à Gannat (Allier)

Doc dépôt de Guînes (Pas-de-Calais), objets en or

Doc Kerivoa (Côtes-d’Armor) objets en or,

Ces assemblages variés, souvent effectués dans des milieux aquatiques (marais ou tourbières), sont
l’objet d’interprétations plurielles • Dépôts de fondeurs, outillages mis de côté en vue de recyclage,
sorti de circulation ? . Ils sont pourtant tous déposés de façon ordonnée et précise. • Sépultures
symboliques ? • Ou bien il faut y voir une fonction votive : des offrandes pour des dieux, des gestes
rituels ?

Croyances inconnues à l’Age du Bronze, absence de textes et images. Cpdt Il convient néanmoins de
noter l’importance des thèmes solaires et astronomiques au sein de celles-ci.

Doc Disque de Nebra (Allemagne) • Vers 1600 av. notre ère ?, Halle-sur-Saale, Musée régional de la
Préhistoire, bronze env.2 kg et 32 cm de diamètre motif solaire et lunaire, matérialise points
d’horizon, permet connaitre cycles solaires et lunaires étoiles avec constellation des pléiades -> plus
ancienne carte astronomique conservée, calendrier astronomique. The sky disk of Nebra, a circular
bronze plate with areas of applied gold foil, is much clearer as astronomical imagery. It was found in
Saxony-Anhalt, Germany, and dates from about 1600 BCE. Its golden images include the crescent
Moon, probably the Sun (or perhaps the full Moon), and a cluster of seven small gold dots that
almost certainly do represent the Pleiades.

Doc Stonehenge (Royaume-Uni), Construit en plusieurs phases du Néolithique au Bronze Ancien •


Disposition calquée sur le coucher du soleil au solstice d’été et d’hiver • Un repère pour les
agriculteurs ? Observatorie astronomique ? • fonction cultuelle, fait partie grand complexe religieux
de pls km carrés, Monumental circular arrangement of standing stones built in prehistoric times and
located near Salisbury, Wiltshire, Eng. The stones are believed to have been put in place in three
main phases c. 3100-c. 1550 BC. The reasons for the building of Stonehenge are unknown, but it is
believed to have been a place of worship and ritual. Many theories have been advanced as to its
specific purpose (e.g., for the prediction of eclipses), but none has been proved. Stones erected
during the second phase of construction (c. 2100 BC) were aligned with the sunrise at the summer
solstice, suggesting some ritual connection with that event.

Doc Cône d’or d’Avanton (Vienne), or, Fin du IIe millénaire av. J.-C ? Bronze Moyen ?. 53 cm de
hauteur pour 12 cm diamètre Saint-Germain-en-Laye, Musée d’Archéologie nationale autre symbole
solaire, chapeau porté pdt cérémonie ?, décor fait de nombreux symboles solaires (ex cône surmonté
étoile à 11 branches qui symbolise soleil) Le cône d’Aventon a été découvert en 1844. Comme les
trois autres cônes en or connus à ce jour, il pose l’énigme de sa fonction. S’agit-il d’un chapeau ?
D’une vaisselle ? Seul l’exemplaire de Schifferschtadt (Rhénanie-Palatinat) était accompagné d’un
mobilier – des haches à talon – qui permet de le dater à la fin du bronze moyen. Les cercles et autres
motifs estampés sur ces hauts cônes en feuille d’or devaient être obtenus par la frappe de matrices
contre la face externe de ces grands objets, fruits d’un long et minutieux travail d’emboutissage et de
retreinte . » Haut de 53 centimètres, il s’agit d’un prodige technique d’orfèvrerie. Le travail de l’or est
Valentin Paret

techniquement très poussé et le choix du matériau et sans doute à rapprocher de son éclat évoquant
le Soleil.

Doc Char de Trundholm 1400 av. J.-C. Copenhague, musée national du Danemark. La thématique de
la course du soleil connaît un essor important. Constituait dépôt dans tourbière. Cérémonies
religieuses ?Les cultures du bronze considèrent que le soleil voyage par char en journée et par
bateau tiré par un oiseau aquatique la nuit. Plusieurs chariots miniatures servent de représentation
symbolique de cette cosmologie. Celui de Trundholm est composé de deux parties : « un disque de
bronze plaqué d’une feuille d’or (conservée sur une face) orné de motifs circulaires à nase de spirales
et un chebal en bronze sur lequel des ciselures simulent la crinière et un harnais. Tous deux sont fixés
sur une plate-forme constituant un char porté par six roues
Valentin Paret

05/10/2022

Les Ages du Fer


Période allant de 800 à 51 Av. J.-C. subdivisé en 2 parties :

- Premier âge du Fer(Hallstatt) 800 à 450avant J.-C.


- Second âge du Fer (La Tène)450 à 52 avant notre ère (conquête romaine)

Europe alors habitée par les celtes et dominée par culture celtique, culture mentionnée par
Hérodote, voyageur grec, montre échanges entre le monde méditerranéen et culture celtique :

« L’Istros [le Danube] commence en effet dans le pays des Keltoi, auprès de la ville de Pyrène [La
Heuneburg?], et traverse l’Europe par le milieu. Les Keltoi sont au-delà des colonnes d’Hercule [le
détroit de Gibraltar], et touchent aux Cynésiens [peuple non identifié], qui sont les derniers peuples de
l’Europe du côté du couchant. »

Hérodote (Ve s.), Histoires, II, 33

La métallurgie du fer
Epoque où apparait la métallurgie du fer, attribuée aux hittites et va se répandre dans le reste de
l’Europe pour petit à petit remplacer le Bronze.
Métallurgie fer attestée dès le VIIIe s. en Europe occidentale -Des avantages sur le bronze, auront des
répercussions économiques et sociales.
Production fer plus complexe que celle du bronze ms possède plus d’avantages avec plus de
résistance et se répandra plus facilement.
Fer présent partout et en grande quantité contrairement au Bronze où gisements cuivre et étain rares
et spécifiques, fer également moins couteux et plus résistant que bronze
Fer
ChangeT vers fer ne se fait pas immédiatement et s’imposera comme le premier métal seulement au
IIIème siècle.

Changement majeur de cette époque est le dev de civilistaion méditerranéennes dites « classiques » :
grecs, étrusques et romains. Dev à partir du IXeme s, ces concentrations humaines vont bientôt aller
chercher nouvelles terres ->colonisation grecque autour bassin méditerranéen (Masalia Marseille vers
-600 par grecs venus de Phocée -> « cité phocéenne »)

Ces établissements de colons ne provoquent pas bouleversements immédiats mais suscitent auprès
des populations locales et de leur arrière-pays un attrait croissant pour les produits de luxe importés
par marchands grecs et étrusques : vaisselle de bronze, poteries peintes, vin. Popu locales adopteront
également certains traits de la culture et mode de vie des colons ex mode du banquet. Techniques et
arts de prestige en partie influencés par artisanat méditerranéen également retrouvé.
Ces productions des colons offrent de nouveaux marqueurs du prestige social et les élites indigènes
auront à cœur de s’insérer dans les réseaux d’échanges.

I Premier âge du Fer (Hallstatt )800 à 450 avant J.-C

Le temps des tombes à épée VIIIe – VIIe s.


Valentin Paret

Développement classe d’élite guerrière masculine, se font inhumer dans tombes exceptionnelles,
celles-ci déjà attestées à l’Age du bronze

Cliché Tumulus Géraud, dans la Nécropole de Saint-Romain-de-Jalionas(Isère), IXe s. Coffre de chêne


ss tumulus, inhumation contrairement à Age du Bronze final où crémation. Marqueur social est
l’épée (ici en bronze) et parure en or + service à boisson constitué situle et gobelet.
Personnage important se faisant inhumer comme un guerrier.

Cliché Autre exemple de tumulus : Tumulus de Monceau-Laurent à Magny-Lambert(Côte-d’Or)

Apparition également à cette l’age du Bronze de la pratique des dépôts funéraires

COMPLETER

Cliché Dépôt de Vaudrevange (Sarre), Musée archéo nationale st germain en laye, 65 objets enfoui à
60 cm de profondeur, sur une petite colline entourée de marais. Au fond d’une fosse étaient empilés,
dans un ordre précis, des bijoux, (26 lourds bracelets, quelques gros boutons et des pendentifs), des
outils (quatre haches et un moule bivalve de hache), des éléments de harnachement (quatre
montants et deux canons de mors) ainsi que de probables pièces de char.

Cliché Dépôt d’Onzain (Loir-et-Cher), autre ex de dépot

Début de l’Age du fer généralisation de la pratique de ces tombes à épées, parfois dans des véritables
nécropoles :

Cliché Nécropole de Chavéria (Jura), avec une 16 tumulus dont 6 avec épée (en fer), ici 3 à 4 classes
d’individus hiérarchisés et répartis en 5 groupes familiaux, pratique plus générale et centralisée de la
tombe à épée, ici pratique de l’incinération.

Cliché TDO Tumulus de Monceau-Laurent à Magny-Lambert (Côte-d’Or),

Au début de l’age de fer apparait une élite guerrière, bénéficie de traitement spécial dans la mort
avec tumulus, enterrés avec signes distinctifs guerriers comme équipement de chevaux, épée qui les
marque comme guerriers. Se font enterrer dans nécropoles ou seuls. Les premiers objets en fer
retrouvés viennent de ces nécropoles

Le temps des tombes à char : le phénomène princier celte VIe-Ve s.


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Hochdorf

Phénomène princier émerge au Nord des Alpes (« complexe nord-alpin ») avec émergences des
principautés, cette culture se développera ensuite dans le reste de l’Europe. Désormais inhumation
des princes avec char à 4 roues.

Ce phénomène émerge grâce aux flux d’échanges avec Méditerranée, importations et exportation
arrivent jusque Nord Alpes grace fleuves.
région devient riche surtout garec aux mines de sel, véritable or blanc, dont la nécropole de Hallstatt
(d’où culture halstatt) montre bien opunce des seigneurs du sel qui commerçaient avec Italei.

On retrouvera dans ces mines objets de mineur :

Cliché Hotte à sel en peau de bœuf (XIIIe siècle avant notre ère). Pic en bronze avec un manche en
bois de hêtre (VIIIe-IIIe siècle avant notre ère). Raclette en bois servant à collecter les morceaux de
sel (XIIIe-XIe siècle avant notre ère). Pelle en bois (XIIIe siècle avant notre ère).

Cliché Nécropole de Hallstatt, Autriche, Découvertes attestées depuis1710Fouilles 1846-1864 puis


1871-1884Totalestimé:2000 tombes, dernier tiers VIIIe s. –fin Ves. av. J.-C. Communauté de mines de
sel se fait inhumer dans nécropoles.

Des centres de pouvoir

Celtes contrôlent axes circulations nord et sud europe qu’ils occupent et notamment au niveau des
fleuves. Apparaissent alors centre de pouvoirs en hauteur donnat sur fleuve.

Cela est due directement à l’enrichissement des territoires, un réseau pyramidal de villages et
forteresses dominées par des « résidences princières » émerge dans le monde hallstien
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Cliché La Heuneburg (Allemagne), site situé en hauteur, capte le flux du fleuve et permet
enrichissement de la communauté (qui peut ensuite importer denrées méditerranéennes.
Agglomération de 5 000 personnes avec des rues divisée en plusieurs sections : plateau en hauteur,
ville basse et banlieues), petite ville celtique

Cliché mont Lassois, site sur butte témoin, contrôle des échanges de la Seine, ville fortifiée mais au
sens symbolique et non utile, Autour de la butte nécropole. L’agglomération découpée en parcelles
avec maisons. On trouvera également un plus grand bâtiment à abside qui serait un palis, montre
que ces agglomérations centres politique où on contrôlait le territoire sur 50km.
En effet ces premières villes celtiques sont à la fois des villes fortes, des centres économiques,
religieux et politiques. Également dans ces agglomérations sont regroupés des artisans spécialisés.

Avec ces nouveaux centre apparait nouvelles classes et élite : les princes, et avec eux leurs tombes.

Les tombes princières

Vers la fin du Vème siècle réapparaissent à nouveau des tombes princières contenant des chars de
guerre à deux roues, les premiers de l’art de l’Europe nord-occidentale, certaines vaisselles
importées (cruches à vin e bassins) mais aussi des pièces de fabrication locale (pièces arrachement
chevaux, parure de femme, cruches en bronze).

Tombes princières réservée élite issue de l’enrichissement des régions grace au flux commerciaux.

Hochdorf :

Cliché Sépulture de Hochdorf (Allemagne)Vers 540/530. Homme agé de 50 ans inhnumé sous tertre
de plus de 20m, statue au sommet, homme très grand 1,87m, et robuste chef de fraction de tribu ?.
Caveau en chene, inhumé avec mobilier funéraire de haut aristocrate hallstattien : char à 4 roues ->
procéssion rituelle et fonction symbolique, vases métalliques, vases de consommation La présence
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d’un torque et d’un bracelet en or avec une épée et la disposition près des pieds d’un grand vase
rempli de denrées associé à un puisoir rappellent de manière précise la riche tombe centrale du
tumulus Géraud de Saint-Romain-de-Jalionas en Isère. Personnage allongé sur kliné

Cliché : LIEU EXPO ?Kliné de Hochdorf, défunt allongé sur kliné, 2,50m large, 80cm profondeur, Le
trône triple mobile, instrument de mise en scène de la désignation du chef de tribu, “banquette de
Hochdorf”, Mobilier de fabrication de méditerrané et importé puis adpaté à la mode celte. On s’y
tenait accroupit, La position assise en tailleur était ainsi une posture de majesté dans les milieux
aristocratiques nordalpins depuis au moins le Ve siècle avant J.-C. Elle devait tenir, en milieu
“celtique”, la place qu’occupait en milieu tyrrhénien la position assise normale avec les pieds placés
sur un repose-pieds. Le meuble est constitué du siège proprement dit, qui est fait de grandes feuilles
de bronze rivetées entre elles, qui forment le plateau horizontal et le haut dossier qui se prolonge sur
les petits côtés en forme de hauts accoudoirs. Le dossier lui-même porte une composition formée de
scènes de combat figurées au repoussé. Chaque accoudoir est muni d’une poignée horizontale qui
servait à porter le meuble ou à en accompagner le mouvement. Des chaînettes auxquelles sont
suspendus des pendentifs à appendice en forme de queue de poisson sont accrochés aux poignées
ainsi qu’à une série de bélières sur la face arrière du dossier. Ce siège en feuilles de bronze repose
sur une série de huit figurines féminines en ronde bosse disposées en deux rangées de quatres, l’une
devant avec la face tournée vers l’avant, l’autre derrière, avec la face tournée vers l’arrière. Les
statuettes sont montées sur des roulettes qui permettaient de déplacer le meuble. Elles sont reliées
entre elles par une armature en tiges de fer qui était endommagée lors du dépôt dans la tombe.

Cliché chaudron de Hochdorf, contenait hydromède pour pouvoir tenir banquet+ corne à boire
locales, atelier de fabrication grec, lion grec perdu et remplacé par lion celte -> culture du banquet
grec adapté à la mode celte, hydromède et non pas vin, importance de la fabrication locale.

Cliché Les cornes à boire de Hochdorf : consommations aristocratique et collective de la boisson


alcoolisée dans ces cornes

Cliché parure du défunt, chapeau conique motifs géométriques sur pls registres superposés, même
modèle de chapeau retrouvé dans statuaire ceinture, MATERIAU ???

Cliché Guerrier de Hirschlanden(Allemagne), conservé au Württembergisches Landesmuseum de


Stuttgart, statue qui présente chapeau conique similaire à celui tombe.

Cliché épée, autre élément de la figure du guerrier

Cliché chaussures

Cliché tissus, tt mobilier emballé dans tissus grande qualité, montre que artisanat d’excellence se
développe pour les cours princières

La Tombe de Vix :

Cliché : La tombe de Vix (Côte-d’Or), mise au jour 1951 à côté Chatillon sur Seine, située au pied de la
résidence princière du mont Lassois sous tumulus de pierre de 40m diamètre, renfermait chambre en
bois de 3m de côté où corps femme trentaine années déposé sur caisse char+ nombreux objets de
prestige. Char à 4 roues armées de de bronze avait été démontée. Au centre cratère de Vix, Défunte
portait torque or (cf cliché). Tombe la plus riche des nécropoles princières, flanquée d’un sanctuaire,
fossé quadrangualire entourant un périmètre sacré. Tombe qui montre importance que peut avoir
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femme dans société celte, femme qui travaille et peut envoyer hommes à la guerre en tant que
membre élite.

Cliché cratère de Vix, musée du Pays chatillonnais, Châtillon sur Seine, bronze, H. 164 cm ; D. 120 cm,
fonte à la cire perdue, martelage, 530-520 av JC, 200kg.
Elements d’inspiration méditerranée : anse gorgone, poignée du couvercle corè, Col orné d’une frise
décor de guerriers partant à la guerre, anses décor de Gorgone, couvercle surmonté d’une statuette
de femme en bronze. Sur couvercle déposé cruche étrusque en bronze, coupe d’or et d’argent et
deux coupes à vernis noir provenant d’attique. La figure est vêtue d’un tunique et d’un manteau. Elle
tenait à l’origine une phiale (coupe) et une œnochoé Elle était donc représentée en train de faire une
libation, pratique souvent associée dans l’iconographie grecque au départ du guerrier. Le décor du
cratère de Vix était donc peut-être destiné à exalter le courage des hoplites qui partaient au combat
pour défendre la cité.
Le cratère n’est pas dans le gout grec mais dans le gout celte, serait un cadeau de la part marchand
grecss pour bonne relations passage flux. Aurait été produits en Grande Grèce.
cf https://www.panoramadelart.com/le-cratere-de-vix

Cliché cruche étrusque en bronze, coupe d’or et d’argent et deux coupes à vernis noir provenant
d’attique.

Cliché torque, « diadème ou torque, tombe princière de Vix (Côte d’or) age du fer, culture de
Halshtatt, fin du VIe siecle, d27,4cm, Chatillon sur seine musée archéologique. Les 2 extrémités du
torque ont forme patte de lion posée sur sphère, réhaussé petit cheval ailé, réalisation attribuée
peuples méditerranée (grecs ou iberes ou scythes). Reste de la parurebelle et bien celte : torque
creux en bronze, collier perle ambre et pierres, bracelets et anneaux de cheville en bronze.

Ces tombes montrent phénomène d’amplification de la hiérarchie sociale qui créé tombes riches,
mobiliers précieux d’inspiration ou d’importation grecque.

Le Ve siècle: une période de transition

Au Veme siècle effondrement brutal des sites princiers et fin importations méditerranéennes.
Apparaissent alors nouveaux modes d’inhumation.

Cliché Tumulus de la Motte Saint-Valentin à Courcelles-en-Montagne (Haute-Marne) Deuxième tiers


du Ve s.COMPLETER

Cliché tombes princières de Le Glauberg (Allemagne), princes controlaient territoire, ici 2 riche
tombes, coffres bois mais aucun objet importation, riche mobilier Aucun objet d’importation n’a été
retrouvé mais il faut noté la présence de quatre statues de grès de plus d’1,80 mètre. Une seule
d’entre elles est parvenue intacte. Elle représente un homme portant moustache et bouc, vêtu d’une
tunique courte ou d’une cuirasse de cuir. Il est armé d’un bouclier ovale. Ces sculptures de princes
héroïsés portent des coiffures en feuille de gui.

Cliché Prince de Lavau. Découverte 2014, vers Troyes (Aube). Mobilier funéraire inspiré des tombes à
char. Torques très fines aux extrémités piriformes. Objets liées au banquet : chaudron en bronze de
facture étrusque décoré du dieu grec Achéloos, dieu androcéphale au visage barbu et moustachu,
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arborant des cornes et des oreilles de taureau. Vaisselle précieuse : œnochoé à figures noires
rehaussé d’or ayant contenu vin. Production aussi bien locale qu’importée. Banquet typique du
phénomène princier, bien qu’il faut en percevoir la fin : la présence d’un char de guerre à deux roues
marque la sortie du premier Âge du Fer. Le défunt était déposé sur ce char.

Le Ve siècle est une période de transition qui, malgré la disparition du phénomène princier, connaît la
permanence de certaines pratiques ainsi que les signes avant-coureurs de nouvelles civilisations.

II. Second Âge du Fer – La Tène. 450-51 av. J.-C.

A. Civilisations de la Tène

1. Sépultures.

Nommée d’après le site lacustre de La Tène, à Neufchâtel, découvert en 1850, cette civilisation des
IVe et IIIe siècles avant notre ère correspond à l’expansion maximale en Europe des cultures
celtiques, des îles britanniques à l’Ukraine et à la Galatie, en Turquie. Les Celtes se sont avancés
jusqu’en Italie et en Europe centrale, mettant Rome à sac en 390 av. J.-C. et Delphes en 279 av. J.-C.
Cette dilatation de la culture celtique s’accompagne d’une diminution des importations et nouvelle
organisation sociale encore dominée par une aristocratie guerrière.

Le modèle type de sépulture est celui des tombes à char à deux roues, où des guerriers se font
enterrer en arme :

Cliché Tombe de la Gorge-Meillet Marne IVe siècle av. J.-C. Dans cette tombe, creusée dans la craie,
un homme d’environ trente ans y est inhumé sur un char à deux roues. La tombe présente les
éléments de harnachement de deux chevaux. Ces nouveaux chars à deux chevaux, légers, sont
utilisés pour la guerre. Les harnais sont de riches pièces ouvragées en bronze ou fer, parfois
incrustées de corail.

L’inhumation en armes reste une pratique très importante. Le défunt est accompagné de ses lances,
épée, casque en bronze. À ses pieds se trouvent également une vaisselle en céramique (œnochoé en
bronze étrusque), des parures et objets liés aux soins du corps (bracelets en or et pince à épiler pour
le visage).
Pratiques convergent avec les descriptions des guerriers celtes faites par leurs contemporains (ici
Polybe) : « Effrayant était aussi l’aspect et le mouvement de ces hommes nus du premier rang,
remarquables par l’éclat de leur vigueur et de leur beauté. Tous ceux des premières lignes étaient
parés de colliers et de bracelets d’or. » 10

Les Celtes portaient bien des parures au combat et se battaient en cherchant à accomplir les actions
les plus héroïques malgré le danger. Les hauts faits transmis dans les mémoires par les bardes
comptaient beaucoup pour eux.

L’agencement des tombes révèle une organisation sociale encore très différenciée qui permet de
délimiter quatre niveaux de richesse. Les sépultures à char, principalement masculine, sont les plus
importantes, plus nombreuses et plus petites qu’à l’époque précédente, synonyme d’une
hiérarchisation plus faible.
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2. Sanctuaires

Les sanctuaires bâtis publics sont une nouveauté de la fin du IVe siècle av. J.-C. Le site le mieux connu
est celui de Gournay-sur-Aronde (Oise). L’espace est délimité par une clôture rectangulaire d’environ
40 mètres de côté. Le porche d’entrée est orienté à l’est. La cour est munie d’une fosse centrale
abritée dans laquelle s’effectuaient les sacrifices. Le porche ainsi que les palissades étaient ornés de
crânes et d’armes prélevés sur les ennemis en guise de trophée. Elles pouvaient être rituellement «
sacrifiées », c’est-à-dire rendues inutilisables, et déposées dans la fosse. On estime que ces cultes
étaient liés à la victoire militaire.

Cliché Le site de Ribemont-sur-Ancre (Somme) a connu une bataille entre deux peuples gaulois vers
260 av. J.-C. ayant laissé des os d’hommes et de chevaux comme principaux vestiges matériels. Les
morts vaincus ont été décollés et les corps acéphales alignés sur quatre à cinq rangées, en faisant un
gigantesque trophée, sans doute destiné à remercier les dieux de la victoire.

Les cultures en oppidum abandonnent au IIe siècle ce type de sanctuaire, bien que quelques sites de
cette période puissent être retrouvés.

Cliché sanctuaire de Tintignac en Corrèze, présentant une forme similaire à celui de Gournay-sur-
Aronde. Une fosse contenant des objets métalliques datant du IVe siècle av. J.-C. a été découverte,
signe de la transmission d’un patrimoine matériel sur plusieurs générations.

Faute de textes, le système de croyance des Celtes est mal connu. La place du héros y semble
importante compte tenu des représentations de héros en tailleurs

Cliché les statues d’Entremont (Bouches-du-Rhône). Ces statues ont été réalisées grandeur nature et
étaient à l’origine polychromes. Sur cette statue figurent des représentations de trophées humains,
signes de la gloire du guerrier. On estime qu’il s’agit de guerriers ou d’ancêtres héroïsés. Durant la
période gallo-romaine, cette iconographie est réutilisée pour la représentation des divinités
gauloises.

3. Société et habitat.

Malgré l’importance du commerce au sein des élites, il s’agit de sociétés rurales dont la majeur partie
de la population est encore rurale. Le territoire, très anthropisé, est couvert de campagnes. Les
parcelles sont nettement divisées et structurées par des chemins. Le fer est désormais utilisé dans le
monde rural et domestique, comme l’atteste l’invention d’outils tels que le soc d’araire en fer, qui
permet d’exploiter des terrains plus difficiles. Les cultures sont en outre plus rationnelles, les
populations celtes pratiquent la monoculture sur chaque parcelle. Les espèces sont sélectionnées en
fonction de leurs rendements, lesquels sont également accrus par l’usage de meules rotatives en
pierre issues des échanges avec le monde méditerranéen, quinze fois plus efficaces que les meules à
va-et-vient héritées du néolithique.

L’habitat consiste en un maillage de fermes, ces fermes sont révélatrices des statuts sociaux de
l’époque.
Cliché Ferme de la Hubertière en Ille et Vilaine (IIe à Ie siècle av. J.-C.). L’espace est délimité par un
fossé contre lequel sont construits les maisons d’habitation et les bâtiments annexes, laissant libre
une vaste cour centrale. Autour de l’enclos s’étendent les cultures et les élevages. Les bâtiments
annexes sont utilisés pour les activités spécialisées (meules, tissage, artisanat…) L’usage des fossés se
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systématise. Avec la croissance démographique, l’espace est compté et la notion de propriété


s’affirme. Ainsi certaines fermes reflètent un statut social particulier.

Cliché Le site de Gains, à Saint-Georges-lès-Baillargeaux (Vienne) correspond à ce type d’habitat rural


aristocratique : un puissant fossé de 4,50 mètres de largeur et 2,50 mètres de profondeur, surmonté
d’un rempart de terre et de bois, délimitait un espace de 7200m². L’entrée, au centre de la façade
ouest de l’enclos, était marquée par un bâtiment-porche. La maison du maître de l’établissement
était séparée par un enclos qui définissait une cour de 100 m².

Cliché Meule rotative en pierre découverte dans la ferme gauloise de Wissous (Essonne),

L’architecture domestique est variable d’une région à l’autre, selon les spécificités locales. Les
maisons du sud présentent une architecture en terre crue ou en pierre sèche plus adaptée à leur
environnement. De manière générale, le type de la maison danubienne n’a pas grandement évolué
depuis le néolithique.

Au IIIe siècle av. J.-C. se forment des petits bourgs comme celui d’Acy Romance (Ardennes). Trois
quartiers sont délimités, avec chacun leur spécialité (zone pour les temples, grande place centrale…).
Très structurés, ces petits bourgs de commerce et d’artisanat se multiplient au second Âge du Fer.

4. Artisanat

La spécialisation accrue des activités entraîne l’amélioration des techniques de métallurgie. Le fer se
démocratise et est présent dans l’outillage agricole, les pièces de parure, les objets quotidiens. Il
prend désormais une place importante dans la culture matérielle et son usage a des répercussions
sur les pratiques agricoles et économiques. La verrerie connaît ses progrès : confection de bracelets
et de perles en verre.

Cliché : Statère de Philippe II de Macédoine

Cliché : Statère des Parisii

La monnaie est introduite dès la fin du IVe siècle, d’abord par des peuples étrangers. Les
Macédoniens qui employèrent des Celtes comme mercenaires les payèrent avec leurs statères. Les
peuples Gaulois imitèrent le modèle macédonien et l’adaptèrent à leur propre style. Le statère des
Parisii reprend ainsi clairement les mêmes motifs que le statère de Philippe II de Macédoine (droite :
tête laurée d’Apollon ; revers : bige galopant conduit par un aurige) en les transcrivant dans un style
graphique plus géométrique et stylisé.

Ces monnaies n’ont d’abord pas de valeur économiques et servent de réserve de richesse plus que
de monnaie d’échange, le troc restant encore important. Cependant, à partir du IIe siècle av. J.-C.,
alors que différentes valeurs de monnaie s’échangent à travers le pays, l’usage des pièces se
généralise progressivement pour les transactions.

L’ART LATÉNIEN

L’art de la Tène peut se scinder en quatre périodes.

1. Végétal. Ve à IVe siècles av. J.-C.


Valentin Paret

Le style végétal est lié aux tombes hiérarchiques. Il puise dans le répertoire méditerranéen avec des
motifs de palmètes et de lotus.Les motifs sont juxtaposés.

Cliché Disque d’Auvers-sur-Oise. Début IVe siècle av. J.-C. Paris, Bibliothèque nationale de France,
Cabinet des médailles. Il s’agit d’un disque en bronze de 10 centimètres de diamètre avec un décor
estampé. Il est doublé d’une mince feuille en or et incrusté de corail et émail rouge. Le décor en frise
circulaire comporte des motifs d’esse typiquement celtes, accompagnés de palmètes et lotus.

Cliché Bol de Schwarzenbach (Allemagne)

Cliché Phalère de Cuperly (Marne). Pièce décorative du harnachement des chevaux. Cette phalère en
bronze est décorée de rosaces tracées au compas, ce qui suppose des connaissances poussées sur les
propriétés géométriques du cercle. Présence du nombre d’Or dans le motif témoigne du haut degrés
de maîtrise des mathématiques (peut-être le savoir des druides ?).

2. Végétal continu. IVe à IIIe siècles av. J.-C.

Les motifs sont désormais empreints de culture celtique : la juxtaposition des motifs laisse place à la
fusion de ceux-ci pour former des frises. On y retrouvé les mêmes motifs qu’à la phase précédente
(palmètes, lotus et esse) ainsi que des triscèles.

Cliché Casque d’Agris Charente IVe siècle av. J.-C. Saint germain en laye « Le casque, parvenu
incomplet, est réalisé en fer et en bronze, rehaussé d’or et de corail. Il ne s’agit pas d’un casque
ordinaire mais d’un objet d’apparat, daté vers 350 avant notre ère, au décor composé de motifs
variés. Le casque d’Agris serait une offrande faite dans un sanctuaire rupestre. Son lieu de fabrication
a d’abord été situé en Italie septentrionale ou centrale adriatique, puis dans un atelier nord-alpin,
mais l’hypothèse d’une réalisation provenant de la région où le casque fut découvert, le domaine
celtique atlantique, n’est pas à exclure. »
Le décor est composé de cinq registres répétant des motifs symétriques et enchaînés. Ce sont
principalement des motifs géométriques et floraux qui sont mêlés (palmètes, esses, boucles).

Pièces de char, tombe à char de La Bouvandau (Marne)

3. Plastique. IIIe siècle av. J.-C.

Style plus « baroque », l’objet acquiert plus de relief au cours de cette période. On note des motifs de
montres anthropomorphes et zoomorphes. Le style plastique connaît de nombreuses variantes si
bien qu’on peut parler d’« écoles ».

Cliché Bracelet de Saint-Bauzély (Gard), Musée archéologie nationale Saint Germain en Laye, argent
moulé à la cire perdue en argent, 286 grammes, articulé par une charnière, motifs d’esses en relief,
hérités du style plastique de l’Art celtique ancien, production locale. Statuaire en pierre oppidum
entremont effigies héros-guerrier portaient bracelets de ce type. Parure de grand guerrier gaulois
princes au combat parés.

Clavette (élément de char) Saint Germain en Layere trouvée à Paris formant un visage ; torques du
sud ouest en or pur et aux motifs floraux.

Dôme de Roissy IIIe siècle av. J.-C. Saint-Germain-en-Laye, Musée d’Archéologie nationale « Cette
pièce unique a été découverte en 1999 lors de fouilles préventives nécessitées par l’extension des
pistes de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Elle accompagnait l’équipement d’un luxueux char à
deux roues, sur lequel avait été enterré un personnage important, qui pourrait être un druide.
Auprès du char, a été recueilli un élément en forme de couvercle à motifs de têtes de monstres
Valentin Paret

animaux, dont la fonction reste encore indéterminée. La pièce, coulée à la cire perdue, est organisée
en trois registres superposés, le dernier en forme de bouton central. Sur le registre inférieur, une
bande circulaire est composée d’une série alternée de 10 monstres enchaînés les uns autres : cinq
monstres à gueules largement ouvertes y alternent avec cinq monstres plus petits à mufle terminé
par un globule. Le registre intermédiaire est constitué d’une ronde de trois dragons, reliés par le
mufle et par la queue, et dont la gueule, entrouverte, montre les dents. Au registre supérieur, trois
gros globules semblent composés d’éléments anatomiques isolés appartenant aux monstres des
registres sous-jacents : sur un élément de crinière, on reconnaît un globule, puis un œil, puis une
oreille. Œuvre d’art et de science, le Dôme aux Dragons de Roissy témoigne de l’existence d’un
univers symbolique celtique dont le contenu nous échappe. La représentation de cet univers fait
appel à des connaissances mathématiques approfondies, qui renvoient à la science pythagoricienne.
Le Dôme de Roissy a manifestement été produit dans un atelier de bronzier très spécialisé.
Vraisemblablement localisé dans le bassin parisien, où a été identifié un style celtique particulier, dit
de l’École de Paris. »

4. Celtique récent. IIe et Ie siècles av. J.-C. 13

Expressions stylistiques diverses

Cliché Vases d’Aulnat-Gandaillat (Puy-de-Dôme), IIe s. . les motifs sont peints en blanc et en rouge
sur des aplats préparatoires. Les vases représentent de grands cervidés sinueux, longilignes, sur un
décor abstrait. Ces œuvres sont typiques de cette région, il n’y a plus de grande unité dans l’artisanat
celtique.

Cliché Sculptures en pierre : Beaupréau, Maine et Loire, fin IIe siècle/début Ie siècle av. J.-C. Figure
féminine avec torque au cou. Corps sans hanche taillé de manière à être fiché dans la terre, on la
décrit parfois comme un buste sur socle. Membres familles aristocratique ? Ancêtre ? Fonction
mémorielle ?

Cliché Paule-Saint-Symphorien(Côtes-d’Armor) Musée de Bretagne, Buste à la lyre retrouvé sur la


fouille du site de la forteresse de Paule, ferme aristocratique. Lyre signifie qu’il s’agit d’un barde,
également orné d'un torque en tôle d'or, signe de bravoure et de dignité, marqueur du haut statut
social. 4 statuettes, des bustes, retrouvées sur le site dans un des fossé, probablement des effigies
d'ancêtres de cette famille.

De manière générale, l’art laténien s’intéresse plus aux petits objets qu’aux grandes œuvres d’art.
Cependant la documentation reste partielle, n’ayant pas accès aux œuvres sur bois notamment.

La religion des gaulois

Religion inconnu cpdt retrouvé traces de dépôts votifs (en accomplissement d’un vœu), par ex armes
brisées ou tordues et donc à qui on a retiré leur fonction d’arme. Ces armes enfouies sont retrouvées
dans sanctuaires fortifiés entourés de fossés ayant uniquement vocation cultuelle.

Doc Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde (Oise)

Doc Le sanctuaire de Tintignac (Corrèze)


Valentin Paret

Doc armes pliées

Également pratique autour de la mort avec fosses commune ennemis décapités alignés en guise de
trophée.

Doc Le trophée de Ribemont-sur-Ancre (Somme), vers 260

B. Civilisations des oppida. IIe-Ier siècle Av. J.-C.

Habitats d’un type nouveau en Europe à partir du IIe siècle avant notre ère : les oppida (oppidum au
singulier). Le terme apparaît à plusieurs reprises dans les Commentaires de la Guerre des Gaules.
César (…) désigne sous cette appellation des centres importants, des habitats groupés situés en
hauteur
(…) L’oppidum est un centre à vocation économique et religieuse avant d’être politique. Il occupe
une position clef dans un territoire, qu’il structure à l’échelle du pagus14 ou de plusieurs pagi. Sa
taille est très variable, d’une quinzaine à plusieurs centaines d’hectares, à l’image de Maching, en
Bavière, qui frôle même les quatre cents hectares de superficie.
(…) Les oppida sont localisés, de manière privilégiée, dans des secteurs non construits, mais pas
déserts, sur des axes stratégiques de circulation ou de ressources capitales telles que les mines
(Corent, Bibracte). (…) L’oppidum que l’on pourrait baptiser « classique » est un site de hauteur,
prenant parfois appui sur des protections naturelles, tels que les éperons barrés à l’aplomb de
plateaux ou en bord de falaise. Cependant, certains habitats, réunissant les autres critères de
définition de ces lieux, sont en plaine. Le rempart joue un rôle essentiel. C’est un des critères
déterminants de la définition des oppida (…). »

Le rempart des oppida est de type murus gallicus : il s’agit de murs en terre renforcés par des poutres
entrecroisées. Des pierres sèches bien taillées recouvrent l’ensemble et lui donnent un aspect
esthétique. Leur fonction semble plus ostentatoire que défensive.
Ces agglomérations, organisées en quartiers spécialisés (artisanat, sanctuaires, espaces publics…),
étaient de grands chefs-lieux dans lesquelles pouvaient vivre parfois 10 000 personnes sur 15ha,
espace divisé en quartiers spécialisés. Puissantes et dynamiques, on y frappait monnaie, organisait de
grandes assemblées et fêtes religieuses pour renforcer la cohésion du corps social. Parmi les oppida
les plus connus figure celui de Bibracte (Nièvre), ancienne capitale des Eduens. Bibracte fut un haut
lieu de la Guerre des Gaules: Vercingétorix y réalisa, en 52 av. J.-C., l’unité gauloise contre les
Romains ; à la fin de cette même année, César y acheva la rédaction de ses Commentaires.

Cliché : L’oppidum de Bibracte, mont Beuvray (Morvan)


Valentin Paret

« Sans être une « cité » au sens antique du terme, l’oppidum celte fait naître de nouveaux modes de
vie, des pratiques urbaines, des rassemblements variés. Ces derniers s’inscrivent dans un tissu de
relations sociales complexes entre élite politique et guerrière d’une part, et riches marchands d’autre
part. La cille celte était l’un des théâtres privilégiés de ces liens de pouvoir, de commerce et de
clientèle. Au lendemain de la conquête romaine (globalement au cours du Ie siècle de notre ère) et
des installations des Germains, la quasi-totalité des oppida sont abandonnés, parfois assez
soudainement. Leur existence n’a toutefois pas été sans conséquence durable. En effet, si les lieux
eux-mêmes ne sont plus occupés, des capitales romaines ont été bâties à leur pied ou à proximité,
créant ainsi une trame urbaine qui s’est parfois pérennisée à travers les siècles : à Autun, à Bourges,
à Toulouse, etc. »

Utilisation de la monnaie

Usage méditerranéen de la monnaie se répand en <gaule à partir du iieme siècle av <jc, les premiers
exemplaires copient des stratères d’or de Philippe de <macédoine, mais bientôt les artisans
s’affranchissent du modèle pour produire des créations toujours plus abstraites et déconstruites,
l’une des grandes originalités de l’art celtique. (cf monnaies) Ces monnaies témoignent aussi de la
mise en place de forme économiques nouvelles, marquées par émergence des premières villes : les
oppida, à la fois villes fortes, centre économiques, religieux et politiques.

Le développement de la civilisation celte est stoppée net par les conquêtes romaines entre 58 et 51
av. J.-C. La Guerre des Gaules est un bouleversement pour les celtes qui se traduit par une forte
saignée démographique : 6 à 8 % de la population a péri, comparativement plus que pour les deux
guerres mondiales du XXe siècle. La conquête romaine marque la fin de l’indépendance des tribus
gauloises et le début de nouvelles cultures qualifiées de gallo-romaines.
Valentin Paret

12/10/2022

La Gaule romaine

La Gaule conquise et l'apparition de la culture gallo-romaine -> syncrétisme

Fin age fer, Gaule territoire densément habité milliers fermes gauloises a côté villages. Territoire non
unifié avec pls unités politique et administratif, chaque culture a sa capitale et sa propre monnaie.
Territoire riche développé, second age du fer coincide au moment ou civilisation romaine commence à
s'étendre hors d'Italie, d'abord pourtour méditerranée puis reste Europe au IIIeme siècle.

Cpdt avant conquêtes échanges gaulois romains : gaulois importaient vin par exemple, romain
importaient etoffes, esclaves. Relation également diplomatiques, par exemple le peuple gaulois des
édulens ont fait alliance avec romains pour protection.

Après ce temps échanges : temps des conquetes, celle ci a lieu en 2 phases :


- a partir de 125 à 118 avant notre ere -> création province romaine de transalpine sud france avec
capitale narbonne, reste de la gaule : gaule chevelue
- gaule chevelue conquise par César pdt guerre des gaules entre 58 et 51 avant notre ère, gaule
intégrée à l'empire et adopte peu a peu son mode de vie.

Ce procesus d'acculturation appelé romanisation, à diff rythmes selon régions. De plus culture
romaine s'impose pas complètement et ne remplacera pas totalement cultures de certaines régions et
certains usages gaulois seront gardés même si occupation romaine. Choix politique de rome qui
permet aux gaulois de garder leur culture
-> rencontre entre culture romaine et substrats locaux qui donneront la culture gallo-romaine entre Ier
siecle avant notre ère et Veme siècle de notre ère.

I. Le Haut-Empire et la pax romana Ier – IIIe siècles

Chronologie Antiquité divisée en 2 grandes périodes :


Haut-Empire :
du Ier s. av. à la fin du IIIe siècle ap. (avec principaux Augustes)
Antiquité tardive (Bas-Empire) :
du début du IVe siècle à la fin du Ve siècle

Les premiers siècles d'occupation et plans des villes

Empire romain cherche vertu de l’exemple plutôt que domination par les armes et la violence
-> Programme d’urbanisme, Tolérance de l’art et des traditions
Les deux premiers siècles occupation romaine ère de prospérité et paix relative -> pax romana,
conquête romaine a stabilisé la situation en GAule, politique et éco.
Mise en place du syst politique par Emperuer Auguste (qui avait instauré le principat dont il est le
premier princeps de -27 à +14), entre 16 et 14 avant ntre ère Auguste séjourne en Gaule et créé les
provinces qui ont pour capitale principale Lugdunum (Lyon). La transalpine devient province
narbonnaise.

cf carte

Ici pas de regroupement culturels des provinces mais seulement administratifs. Divisées ensuite en
cités où élites gauloises reçoivent citoyenneté romaine, assume charges politiques et religieuses,
occupent poste administratifs. Stratégie de rome qui s'appuie sur notables locaux pour s'assurer
adhésion des popus de la province. Intégration dès conquete puis + importantes sous empereur
Claude (41-54 de notre ère). Claude a bcp favorisé Gaule car c'est sa terre natale, en 48 il prononce
discours de vant Sénat romain
Valentin Paret

cliché tables claudiennes, toujours conservées du discours, Discours de Claude en 48 devant le


Sénat romain autorisant l’accès des élites gauloises aux
magistratures et au Sénat. Document révélateur de la politique de Rome dans les provinces :
romanisation s’appuie sur les élites locales, bronze, 139 × 193 × 1,5 cm, Musée gallo-romain de Lyon.

Des villes gallo-romaines

Les villes : plan général

Première grande transformation liée à la romanisation : le dev urbain. Villes déjà existantes avec
réseaux urbains, ex agglomérations des oppida. Les villes de diff types avec chefs-lieux : des villes
édifiées sur le modèle romain et des agglomérations secondaires de taille variable (pagus, vicus)

Caractéristiques commnes dans plans villes, trames urbanes avec plan orthonormé, structuré par 2
axes : cardo (N/S) et decumanus (E/O), à la croisée des 2 axes forum et centre monumental ville avec
bâtiments publics comme amphithéatre, aqueduc ici à Nîmes. Rues souvent bordées de portique avec
boutiques, habitaions, rarement pavées mais caniveaux.

cliché plan de la ville de Nîmes, ville dotée d'une enceinte, cas exceptionnel, car pas besoin en
période de pax romana mais ici enceinte a fonction honorifique, témoignage de reconnaissance et
rpestige de la ville par l'Empereur.

Villes ont rarement enceintes cependant limites ville marquées par nécropoles, loi romaine les place
en dehors villes.
De plus chefs-lieux se dotent de monuments sur le modèle romain, temples forum, termes... ->parure
monumentale de la ville, témoin direct de la romanisation de la ville.

Des bâtiments dans les villes

Forum cœur de la ville, place publique où citoyens se réunissent pour différentes affaires. Forum
respecte modèle architectural du plan tripartite.

Cliché forum de Lutèce, un des forum les mieux connus, 3 parties : Esplanade bordée de portiques, à
l'Ouest Temple dans aire sacrée, à l'Est Basilique centre politique judiciaire ville.

Ds ville gallo romaines également arcs honorifiques pour célébrer personnage, victoire militaire (-> arc
de triomphe)

cliché Arc de Saintes Charente Maritime, ("arc de germanicus") érigé en 18-19 de notre ère, dédié à
Tibère, Drusus et Germanicus, Offert par C. Julius Rufus. Long de 15,9m et haut de 15m, érigé au
bout de la voie romaine qui traverse Gaule d'Est en Ouest, arc à 2 baies (normaleme,t une seule),
inscription sur l'attique nous apprend que arc dédié à Tibère et son fils Brutus et Germanicus son fils
adoptif, présence à la base des statues des 3 persos.

cliché attique arc inscription erige pour qui

cliché inscription, construction arc financée par C. Julius Rufus, riche perso qui utilise fortune
personnelle pour biens communs (jeux, monuments), acte typiquement romain -> évergétisme

Vie romaine rythmée par spectacles :

Théâtre

cliché Le théâtre d’Orange (Vaucluse), possède toutes les caractéristiques théatre romain, frons
scaenae abondemment décoré avec étages et statue d'Auguste ici à Orange, accoustique travaillée.
Théatre d'Orange un des plus grand de Gaule avec 9k spectateurs possibles répartis selon statut
social.
Valentin Paret

Diff moèles de théatre, modèle original étant grec. Théâtre romain possède 3 parties disctinctes :
cavea, orchestra (gradins réservés élite), proscenium (scène) et le mur de scène : frons scaenae.

cliché plans de théatre romain grec truc


cliché théatre gallo romain

cliché IMPORTANT Un théâtre de type gallo-romain à Argentomagus (Indre)

Cpdt théatre à la romaine très peu nombreux en Gaule, sa présence dans vaucluse témoigne
incrustation profonde culture romaine dans cette région. Autre forme de théatre plus répandue :
théatre de type gallo-romain. Plus petits avec cavea de fer à cheval, plus petite scène -> inventivité
des architectes en GAule romaine -> montre bien que romanisation laisse place à culture gauloise, ici
exemple d'adaptation du modèle romain dans un théatre, acculturation non-totale de la culture
romaine. Theatre romains ou gallo romains très importants car symboles d'appartenance à la
civilisation romaine, montre romanisation à la fois de l'architecture et du mode de vie à la romaine ->
gout de la popu pr culture romaine

Amphithéâtre

cliché amphithéâtre d’Arles (Bouches-duRhône), meilleur ex d'amphi conservé, forme éliptique,


gradins étagés autour arène où combats gladiateurs fauves, modèle inspiré du colisé de rome fondé
entre 72 et 80 de notre ère. 21k pers possibles, réseau de portes et gallerie pour bon flux, façade
d'ordres architecturaux superposés qui empruntent style archi romain. Construit sous règne domitien,
Dimensions externes 136 m × 107 m × 21 m

Cirque

Cirques abritent courses de chars, très répandus à Rome mais peu en Gaule avec seulement 3
attestés : Lyon, Arles et Vienne.

cliché Maquette du cirque d’Arles


cliché La mosaïque des Jeux du cirque à Lyon, IIe s, représentation d'atelages de chevaux

L'usage de l'eau : les thermes et autres exemples

cliché Les thermes des Lutteurs à Saint-Romain-en-Gal (Rhône)


autre pilier culture romaine, toute ville à un ou pls thermes, bains + ou - chaud. Termes caractérisés
par systèe d'hypocauste, procédé de chauffage par le sol, idée romaine, sol surélevé par brique avec
dessous foyer où circule air chaud, également dans les murs, permet chauffé toute la pièce.
Edifices également richement décorés

Cliché décor de frise de lutteurs et plaquage de marbre de Saint-Romain-en-Gal (Rhône)

Ville parsemée fontaines, eau courante dans certaines habitations directement, eau amenée par
aqueducs, puis à travers canalisations en brique, plomb ou bois. Eau de pluie récupérée puis eaux
usées stockée dans égouts.

Cliché Egout situé sous une rue romaine (Autun, Saône-et-Loire) Le fond dallé est pris dans la
maçonnerie. Une arrivée d’eau en terre cuite est bien visible dans le mur ouest (à droite sur la photo).

Cet égout appartient à l’équipement public créé lors de la fondation de la ville.


Ainsi époque gallo romaine territoire marquée par paysages orthonormés et bonne gestion eau, en
tout cas pour chefs lieus

Les domus, habitations de banlieue


Valentin Paret

Existe également petites agglomérations secondaires, à côté des chefs lieux. Dans ces villes habitants
dans pls types habitations comme insulae immeubles de plusieurs étages, découpés en appart.
également dans petites laisons plus modestes parfois en bois donc non conservée.

Cliché domus restitution

Autre type d'habitation domus, maison luxueuse, construite sur modèle maisons romaines, côté
donnant sur rue avec boutique, visiteur accède par vestibule. Cour centrale : atrium à demi couvert,
bassin récupérant eau de pluie, pièces distribuées autour atrium dont triclinium. Certaines domus avec
syst de chauffage ou encore jardin et thermes. Intérieurs décorés de peinture, statues, meubles etc.
Ainsi domus sont bien marquées par mode architectural et de vie des romains -> symbole de la culture
romaine.

Nouvelle technique de construction marquante avec usage de la pierre et non plus torchis et terre
sèche, désormais pierre maçonnée, brique et tuiles. Nouvelle technique de l'opus caementicum :
béton a noyau central de mortier et pierre, recouvert de parement en différent appareils. Grand succès
car réalisation simple et grande liberté création.

Les décors des domus : murs et sols

Rome introduit également nouveautés concernant le décor des intérieurs, en particulier peinture et
mosaïque. Peinture se fait avec technique de la fresque : mur reçoit pls couches mortier, sur surface
enduit frais on étale préparation puis peinture finale. Grace à la chaud calcification qui fixe peinture.
Les peintures se retrouvent dans maisons riches ou pauvres t également dans bâtiments publics,
temples, thermes, boutiques. Grande variété de la qualité variant selon lieux. Permet de découvrir
exemples de peintures romaines.

Cliché Domus, quartier de la Verrerie de Trinquetaille, Arles (Bouches-du-Rhône), Ier s. av. JC.
Découvert en 2015, ensemble de peintures décorant riches domus du quartier chic de la ville antique
d'Arles. Peinture marquante dont personnages sur fond rouge vif, qualité plastique de la
représentation montre que artistes formés en italie puis exercent leur métier en Gaule -> art lui aussi
romanisé. Ces peintures marquent également goût pour le luxe et son affichage. Par exemple ici
décors bas du mur imitent mosaique de marbres exotiques, de plus pigment vert utilisé très couteux -

Cliché (personnage) Fresque du deuxième style pompéien figurant une harpiste, découverte à Arles
sur le site archéologique de la Verrerie de Trinquetaille. Arles, musée de l'Arles antique.

Peintures murales occasion pour propriétaires de faire étalage de leur richesse, peintures moyen
d'affichage social par excellence, renseigne également sur pratique de la réception invités.

Cliché Peinture au Génie de la domus "la maison à portique", Musée archéologique de Narbonne,
technique de la fresque, quartier du Clos de la Lombarde à Narbonne
Correspond à un quartier résidentiel à Narbonne occupé par domus. Peinture également avec décor
d'architecture, représentation masculine du génie de l'Empereur, tient corne d'abondance et petit
récipient appelé paterre? que tient en même temps une victoire ailée surmontée d'un disque flanqué
d'une effigie. Scène mystique à travers laquelle propriétaire montre son attachement à l'autorité
religieuse et politique de Rome. Exemple rarissime de décor aussi riche en France. Fouillé depuis
1974.

Les sols pouvaient aussi être décorés. Autre technique de décoration importée par les romains est la
mosaïque de tesselles. Tesselles constituées de petits cubes de pierre sur mortier ou en terre cuite,
verre puis peintes.

Cliché Domus, quartier du forum à Nîmes (Gard), Ier/IIe siècle de notre ère, tapis en opus sectile d’une
pièce de réception, présente dans grande salle d'un bat public, décor en grandes zones encadré frise,
relativement simple

Cliché Maison des Dieux Océan à Saint-Romain-en-Gal (Rhône) Mosaïque des Dieux Océan, musée
de Vienne grande mosaique bichrome 110m2 au total
Valentin Paret

D'autres mosaïques plus colorées cherchent à imiter peinture

Cliché découverte récente ville de Rastane, dans la province de Homs, 20x6m, Empire romain orient,
Les autorités syriennes ont dévoilé le 12 octobre 2022, une mosaïque datant du 4e siècle, à l'époque
de l'Empire Romain d'Orient, comptant parmi "les plus rares" et "plus complètes" découvertes dans le
pays.

Cliché Mosaïque du châtiment de Lycurgue Quartier Sainte-Colombe à Vienne (Isère), mosaique de


grande dimensions, pièce rectangulaire avec abside, tesselle marbre et calcaire, décor d'une grande
finesse grasse à tesselles moins 1cm côtés, couleurs éclatantes

Contrairement à la peinture la mosaïque bien de luxe réservé aux bat les plus riches, mosaïque sur sol
mais possible sur mur. Cadre de vie chargé de statues mosaïques peintures etc -> mode de vie luxe
calqué sur modèle romain

Routes et aqueducs : la Gaule aménagée par les romains

Reste du territoire également marqué par empreinte romaine, notamment les routes. 1ère construite
via domitia en -118

Cliché Tronçon de la voie Domitienne • construite à partir de 118 av. J.-C., à l’instigation du proconsul
Cneus Domitius Ahenobarbus, pour relier l'Italie à la péninsule Ibérique

Réseau de route surtout mit en place au Ier siècle av notre ère par Agrippa, bras droit d'Auguste, voies
rectilignes, on retire terre, creuse fossés latéraux puis on constitue remblais avec superposition
mortier et pierres, puis on rajoute parfois pierres sur dessus sinon reste en terre. Route jalonnées par
bornes militaires, ancêtres des panneaux routiers, en pierre gravée d'inscription de distance. Dev
route permet traffic important commerce, militaire etc

Cliché Borne milliaire de Cenon-sur-Vienne près de Poitiers, musée de Poitiers, 123 après JC, pierre,
mit au jour en 1928, cité de Cubitas, XI nous indique distance de Poitiers.

Romains construisent aqueducs qui captent cours d'eau et achemine dans ville et domaines ruraux, le
plus souvent conduit souterrain maçonné en pente très douce, cpdt nécessire creuser tunnel ou créer
pont pour obstacles naturels.

Cliché Pont du Gard, Gard (Occitanie), H49m, 250 long, pierre, calcaire molassique. Fait passer eau
au dessus gardon, 3 séries d'arches, garnd symbole de la présence romaine en Gaule

Les villae

Autre marqueur fort de Rome sur territorie gaulois villae. Très nombreuses dans campagnes
romaines, grande ferme au coeur domaine cultivé, 2 fonctions : habitation et production. Architecture
reflète ses deux aspects, villae constituée pars urbana (maison), et pars rustica (domaine agricole).
Egalement atelier artisanaux. Villae les plus importantes se sont spécialisé dans denrées qu'elles
proposent ensuite à la vente. Element marquant dans Gaule romaine en plus des maisons à plan
hérité de rome.

Cliché Villa de Challignac (Charente)

Cliché Proposition de restitution de la villa de Beaudisson (Loiret-Cher), IIe – IIIe s

Agriculture déjà forte avant conquête s'intensifie en Gaule romanisée, culture, élevage, dans le Midi
blé vin et huile, Nord céréale et ?. Agri intense permet aux galo romains d'être de grands exportateurs
de blé
Dev également de la viticulture, déjà existante (cf vase de Vix) se dev surtout au Ier s de notre ère.
Prod au sein de villae. Au même moment prod en masse d'amphores + nouvelles formes d'amphores
spécialement gauloise qui sont à pied plat.
Valentin Paret

Cliché L’installation vinicole de la villa du Grand Loou à La Roquebrussanne, Var. Ex de villae


produisat du vin, structures dédiées prod : foulage, zones stockage (dans dollia).

Cliché Amphores gauloises, prod quasi industrielle, ici atelier près de Narbonne

L'artisanat en Gaule romaine

Cliché Céramique sigillée, musée d'archo nationale.

Artisannat florissant en Gaule romaine et surtout dans les agglomérations secondaires. Potiers dev
prod diverses dont plus raffinée potterie dite sigillée. Décor en relief enduit d'engobe rouge, vaisselle
luxueuse
Bon exemple de l'influence romaine en Gaule car commence en 10 de notre à l'initiative de potiers de
la régions de ? en Toscane spécialisés en céramique sigillée puis s'installeront près de Millaut. Ils
formeront popu locale à la production et le site de la Brovesanc ? va devenir un centre majeur prod
céramique sigillée 600 ateliers, prod en série, milliers de vases à chaque fournée -> production de
masse, comme dans le domaine de l'agri, la romanisation augmente et rationnalise la production.
Ainsi Millaut devient centre majeur de production de céramique sigillée et va exporter dans tt Empire.

Cliché verre

Artisanat du verre également florissant, gaulois deja maitre das art travailler verre avec parures en
patte de verre et autre petits objets (bracelets, perles). Après conquete multiplication des ateliers de
verre, avec des innovations technique notamment celle du verre soufflé, technique inventée en Syrie
au Ier s av n.è. Procédé introduit en Gaule par les romains au s suivant. Formes nouvelles peuvent
être produites. Entre IIeme et IIIeme siècles nouvelle technique verre incolore en ajoutant manganèse
et antimoine. Objets divers fabriqués par les verriers : contenants, parures, etc. qui restent cpdt des
produits de luxe.

Le commerce

cf carte
Empire romain bcp circulation grace réseaux routes et circulation fluviale et maritime, commerce
intensif à petite et grande échelle. Exportation de la production gauloise notamment vers Rome et
Italie : blé, céramique sigillée, textiles. Inversement produits importés : huile espagnole, métaux
portugais etc.
Commerce fluvial attesté par épaves de bateaux à fond plat retrouvés
Valentin Paret

Cliché Chaland gallo-romain Lyon retrouvé dans quartier Saint-Georges 4e, 6 chalands retrouvés,
entre 1er et 3e s de notre ère, bateaux circulaient das la Saone et faisaient étape à Lyon. Découverts
en 2003, actuellement à Grenoble et rejoindront musée Lugdunum de Lyon-Fourvière en 2028

Cliché Relief de Cabrières-d'Aigues (Vaucluse), hauteur : 62 cm, largeur : 150 cm, épaisseur : 58 cm,
bloc de calcaire sculpté, Musée Lapidaire d’Avignon. Relief qui atteste le transport fluvial, amphores
gauloises représentées (avec fond plat) ou encore tonneaux.

Marchandises échangées grace monnaie romaine adoptée par gaulois

Cliché trésor de Garonne, musée d'Aquitaine Bordeaux, retrouvé a Quinsac à côté Bordeaux,
appartenait à un marchand qui circulait sur Garonne, fait nauvrage en 160 a qq km Bordeaux, produit
de ses ventes, monnaies faibles valeurs (sesterce) équivalentes à 125 amphores de vin por 10tonnes
blés.
Preuve attestant uage de la monnaie romaine en Gaule, ici sesterce de Trajan, frappées à Rome, outil
de propagande pour empereur qui diffuse son portrait et en conquérant (notion politique) qui étend
frontières de l'empire, ici victoire sur les perses. Gaulois utilisent monnaie romaine -> syncrétisme

Cliché L'épave Ouest-Embiez 1 (Var), IIeme s de notre ere, chargement étéroclite, amphores et
grande quantité de verre sous forme brut ou produit finit.
Clcihé verre de l'épave de Ouest Embiez

Le verre

Le verre est un bon exemple de l'économie romaine mondialisée. Verre produit sous forme de gros
blocs dans ateliers "primaires" du Moyen Orient qui le diffusait en petits blocs vers ateliers occidentaux
secondaires.

Empire romain vaste mais très connecté, Gaule en contact avec autres régions de l'Empire romain

La Religion gallo-romaine

Grande tolérance de Rome envers les religions, pas de remplacement de la religion gauloise en
religion romaine mais bien fusion -> syncrétisme
Gaulois après conquête continuent vénérer leur dieux mais sans idoles, après conquete gaulois vont
commencer à donner forme humaine à leurs dieux

Cliché IMPORTANT Le dieu de Bouray (Essonne), musée archéologie nationale St germain en Laye,
Bronze, laiton, verre, H 41,5 cm, découvert dans la Juine, à Bouray-sur-Juine (Essonne), fin du Ier s.
av. J.-C. - début du Ier s. après J.-C.
Représentation du dieu sous la forme humaine mais éléments culturels gaulois comme par exemple le
torque, attribut des hauts personnages et dieux celtiques, perso représenté en tailleur, personnage qui
n'a rien de romain avec proportions du corps non respectées. Bon exemple de syncrétisme entre
religion gauloise et romaine

Cliché La déesse gauloise Epona déjà vénérée avant conquête et mise en image après conquête,
déesse protectrice des cavaliers et chevaux, représentées avec cheval et en amazone. Grand succès
de son culte qui sera non seulement toléré en Gaule mais aussi diffusé aussi ds empire romain par
cavaliers de l'empire. Ici GAule influence Rome.
Dieux gaulois continuent à être vénérés mais au côté des dieux romains

Cliché Pilier des Nautes, reconstitution et restes du pilier au musée de Cluny, grande colonne
monumentale érigée à Lutèce par Empereur Tibère, pilier dédié à Jupiter représenté avec ses attributs
classiques (aigle et foudre), et voisine avec dieux gaulois notamment Cernunnos. -> panthéon gallo-
romain -> syncrétisme

Dans panthéon gallo-romain dieux romains et gaulois présents. Dieux romains pas adoptés tels quels
mais assimilés aux dieux gaulois préexistant. Mercure dieu principal du panthéon gallo-romain,
Valentin Paret

différence marquante avec panthéon romain où Jupiter dieu principal. Cpdt Mercure gallo-romain pas
exactement le même que Mercure romain et n'a pas les mêmes attributions, à rome protège que les
marchands et en gaule les artisans et accompagné d'une déesse : roseberta?
Mercure + vénéré en Gaule car se rapproche ancien dieu gaulois -> syncrétisme. Syncrétisme qui se
retrouve également dans l'iconographie.

Cliché Statuette de Mercure provenant du site de Sanxay (Vienne), musée sainte croix de Poitiers, ici
Mercure en jeune homme, représentation statuaire gallo-romaine

Cliché Statue de Mercure provenant de Lezoux (Puy-de Dôme), style cette fois ci gaulois, factrue
grossière, personnage vétu d'un habit gaulois.

Cliché Mercure dans style gallo romain, musée archéologie nationale saint germain en laye. Ici
représentation mixte de mercure, dans style gallo romain, fusion d'un dieu gaulois et romain

Liberté de culte autorisé dans l'empire si on rend culte impérial à empereur et sa famille

Cliché Bustes d’Auguste et Livie, Neuilly-le-Réal (Allier), date : 30/70 ap JC, Musée du Louvre, bronze,
Hauteur : 21,5 cm. Empereur Auguste et sa femme, commandé par un gaulois en remerciement d'un
bienfait nous dit dédicace sur socle

Cultes rendus dans diff sanctuaires en Gaule Romaine temples dit de fanum, typiquement gaulois,
présents en priphérie de la ville. Fanum se compose d'un bâtiment central : la cella de forme
rectangulaire avce statue dieu + gallerie autour qui permet déambuler autour statues. Ce modèle
gallo-romain du fanum s'inspire des temples celtiques, à la base en bois puis pierre et maçonnerie à
l'époque gallo romaine.

Cliché le « temple de Janus » à Autun (Saône-et-Loire), H17m, temple en périphérie de la ville, temple
de janus mais dédié à divinité gauloise dont on ne connait pas nom

Cliché La « Tour de Vésone » à Périgueux (Périgord), cella à plan circulaire cette fois ci.

Egalement temples typiquement gallo-romains qui apparaissent

Cliché Temple d’Auguste et de Livie à Vienne (Isère), situé sur forum, fin Ier siècle va n.è, culte à
l'Empereur Auguste et sa femme livie, modèle archi copié sur archi romaine, possèdant colonnade qui
fait tour sauf à l'arrière. Culte rendu à l'empereur sur forum et également dans espace domestique et
dans laraire : petits oratoires privés constitués niches ou autels maçonnés, abritait divinités
domestiques. Ainsi religion présente partout : ddans espace public et privé.

Dans sanctuaires on retrouvera offrandes faites à la divinité :

Cliché Le « trésor » de Neuvy-en-Sullias (Loiret), musée historique et archéologique de l'Orléanais,


Orléans, offrande riche, dépot trentaine d'objets en bronze, notamment grande ronde bosse de cheval
et personnage, inscription socle cheval nous apprend que dépot offert par magistrats à dieu appelé
Rudiobus, il s'agit donc d'un ex voto, dépot dans le sanctuaire du dieu en question en remerciement.

Cliché statuettes en terre blanche

Galo romains ont également déposé de nombreuses statuettes en terre blanche, argile de couleur
blanche, spécique de la gaule romaine, fabriquées centre de la France et en particulier dans l'Aliers.
Personnages fréquents venus sortant de la mer, déesse assise allaitant 2 nourissons, ici image
totalement de culture gauloise. Articles peu chers à offrir dans temples ou déposer sépultures.

Cliché La Source des Roches à Chamalières (Puy de Dôme)

Également dépôts d'ex-voto en bois dans les sanctuaires de source, sans aménagement architectural,
au coeur de la nature où fidèles déposent ex voto en bois dans source par ex rivière pour culte
guérisseur.
Valentin Paret

Autre type de croyance se développe entre IIeme et IIIeme s de notre ère : cultes orientaux. Exemple
du culte de Mithra originaire de perse et dont culte se répand dans empire romain par soldats. Culte à
mystères avec rites initiatiques dont sacrifices, culte à lieu dans chappelles soutéraines dites
mithraium

Cliché relief Mithra taurochtone, Sarrebourg (Moselle), Bas-relief conservé au musée de la Cour d'Or à
Metz, haut de 2,60 m et large de 2,20 m, présent dans sanctuaire souterrain et bâti en pierres
calcaires
Mithra au centre en train égorger taureau, symbole de fertilité, scène récurente, Mithra dieu de la
lumière et de la création, luttait pour bien contre le mal, assurait immortalité âme. Culte de Mithra sera
concurrent du christianisme ec qui lui vaudra d'être interdit comme autres cultes paîens par Théodose
en 392.

Le monde des morts

Cliché urnes
Cliché offrandes du site de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme)

Culte des morts à l'extérieur des vilels le long des axes de comm, dans ces nécropoles rites
d'inhumation et incinération variant en fonction période.Pour incinération corps cramés sur bucher à
ciel ouvert, cendre dans urne funéraire : simple vase céramique ou urne en verre ou pierre. Urne
ensuite enfouie dans le sol avec offrandes, le plus souvent objets en verre, céramique. Emplacement
tombe marquée par stèle, défunt représenté en train de faire son métier

Cliché Autun (Saône-et-Loire) Diis Manibus, « aux dieux Mânes »


Artisan dinandier du travail des métaux, présente dédicace aux dieux Mânes, dieux protecteurs des
morts

Cliché stèle reims


Cliché stèle funéraire du sculpteur Amabilis en train de sculpter son propre monument funéraire,
musée d'Aquitaine à Bordeaux, Milieu du IIe siècle. Calcaire.

Cliché stèle soldat en armes au combat, inscription nous renseignes sur sa carrière militaire

II L’Antiquité tardive IVe – Ve s.

La crise du IIIe s.
• Une succession d’empereurs
• Une crise économique et budgétaire
• À partir du milieu du IIIe s. : les invasions germaniques

A partir IIIeme siècle de notre ere civilisation antique profondes transformations, nouvelle période de
l'antiquité tardive, IIIeme siècle jusqu'en 476, date déposition dernier empereur romain. 3eme siècle
période de crises multiples notamment politique grave avec succession rapide Empereurs par prie
pouvoir violente et assassinés. Economie touchée
Crise également militaire aux frontières germaniques or avec crise éco on n'a plus de quoi payer les
soldats. Ainsi les populations germaniques dites barbares pénètrent dans Empire et font pillages.
Stratégie de migration controlée avec installation de façn permanente de populations germaniques
dans l'Empire. Crise militaire change atmosphère de l'Empire -> fin de la pax romana -> construction
fortifications qui servent de refuges en cas d'invasion.

Cliché L’enceinte du Mans (Sarthe), tours en saillie, répond à la menace attaque, blocs de pierres
issus de monuments plus anciens, décor géométrique a vocation de monstration du prestige.

Enceintes définissent également des limites urbaines plus petites et donc des villes moins
impressionnantes et épanouies.
Valentin Paret

Cliché Le trésor de Vaise (Lyon, Rhône), ensemble d'objets distincts, enfouis sous sol maison vers
260

Lors de l'antiquité tardive apparaissent cachettes, dépots d'objets métalliques précieux et de


monnaies, dépots concentrés surtout dans nord et est du territoire, précisemment là où ennemi
germain mennace. Dépots peuvent être interprétés comme butins des germains ou dépots de riches
familles en prévision attaques. Nous ermet voir excellence artisanat des métaux.

Cliché Les tombes de Naintré (Vienne)


Cliché sarcopahe de pierre

Au IIIème siècle également changement dans les pratiques funéraires, inhumation domine, corps
déposés dans sarcophages en pierre ou en plomb, corps accompagnés de mobilier funéraire

La diffusion du christianisme

313 : Constantin met fin aux persécutions des chrétiens


392 : Théodose 1er interdit les cultes païens

Antiquité tardive marqué par évolution des pratiques religieuses, et ar expansion du christianisme à
partir du IVème siècle, se manifeste par nouveau répertoire décoratif chrétien

Cliché Auterive (Haute-Garonne), IV ou Vème siècle, région de Toulouse


Cuve de sarcophage paléochrétien à décor de vigne, chrisme (2 premières lettres grecques du mot
christos entremélées) et dauphins, personne inhumée était donc chrétienne.

Cliché Le sarcophage de Saint-Clair, Auch (Gers), sarcophage d'enfant du IVeme siècle, décor
chrétien avec Adam et Eve, Daniel dans la fosse aux lions, sacrifice d'Isaac.

A l'approche du Veme siècle société gallo-romaine métissée, popu indigèenes parlant latin vivant dans
culture gallo-romaine + popu d'origine germanique avec ler propre culture, cpdt admiratives de
l'empire romain et cherchent à assimiler sa culture, toutes ses populations sont administrées par
Rome.
Au début du Vème siècle tous les éléments sont en place pour avènement d'une culture nouvelle issue
de la rencontre de ces différents groupes. En 476 dernier empereur de Rome déposé et on rentre
dans époque mérovingienne.
Valentin Paret

Le Monde mérovingien
19/10/2022

Le Haut Moyen Âge Ve – Xe s.

Se distingue en 2 phases :
- Ve – VIIIe s. Mérovingiens
•de 481 (avènement de Clovis) à 751 (avènement de Pépin le Bref)

- VIIIe – Xe s. Carolingiens

IIIe – Ve siècle : un Empire qui s’adapte aux invasions et fait face aux mouvements de populations

Au cours du IIIe siècle à partir de 260 et jusqu’au Ve s Empire romain doit faire face aux barbares qui
menacent aux frontières germaniques de l’empire. Créera un sentiment d’insécurité chez population
gallo-romaine qui explique création de remparts autour des villes, le dépôt de certains objets précieux
en vue d’une invasion. Premières incursions de peuples germaniques dont les francs.

Au IVe s., règne de Constantin : retour à la prospérité. Premières migrations des groupes
germaniques permise et leur installation contrôlée sur le territoire et intégration dans l’armée.
Formation d’une aristocratie germanique issue de l’armée et également de la culture des sols.

Cette fibule bon ex d’objet de luxe ayant appartenu aux nouvelles élites germaniques en Gaule.

Cependant après après le règne de Constantin l’Empire fait face forte pression aux frontières,
notamment en 375 par les Huns sur les peuples d’Europe orientale.
En 406-409 : une coalition de peuples d’Europe orientale déferle en Gaule, ces peuples envahissent et
pillent en se dirigeant toujours plus vers l’Ouest.
En 413 : les Gaules sont à nouveau envahies, cette fois par les Wisigoths

L’Empire contrôle l’installation de ces nouvells populations en leur permettant de créer de petits
royaumes barbares : Wisigoths en Aquitaine, Burgondes dans la vallée du Rhône, Francs en Gaule
Belgique.
Valentin Paret

Ces nouveaux peuples germaniques installés repoussent les invasions ennemies : les Wisigoths,
Burgondes et Francs repoussent les Huns en 451 (bataille des Champs Catalauniques). Et pendant la
fin du Ve s., ces rois régissent les Gaules pour le compte de l’Empire romain.

En 476 le dernier Empereur romain d’Occident Romulus Augustule est défait suite révolte militaires
barbares dans armée romaine menés par Odoacre.
Avant la chute de l’empire romain d’occident Childéric est le premier roi des francs Saliens en Gaule
Belgique (capitale Tournai). A sa mort son fils étend le royaume franc jusqu’en 511. Cf cartes
Commence alors la prise de pouvoir des Francs de Clovis.

Ve – VIe siècle : La prise de pouvoir des Francs de Clovis : les débuts de la Gaule mérovingienne

Childéric

Gaule dite mérovingienne du nom de Mérovée, l’ancêtre mythique des francs.

Childéric est le premier roi des francs Saliens en Gaule Belgique (capitale Tournai) . Baigné de culture
romaine que les Francs admirent et cherchent à imiter. Bon exemple est l’anneau sigillaire à son
effigie.

Cliché Tirage en cuivre de l’empreinte de l’anneau sigillaire de Childéric


Cuivre, 29x25mm, Musée départemental Dobrée de Nantes, impression direct de la bague d’origine.
Childéric et francs en général possèdent bagage culturel antique. Sur anneau sigillaire de Childéric
inscription en latin, de plus roi vêtu en toge romaine.
Roi a mi-corps de face, tenant dans main droite lance, symbole d’autorité, cheeux longs, revêtu d’une
cuirasse figurée par un ensemble de carrés pointés. A l’exemple du paludamentum impérial il porte un
manteau d’apparat sur les épaules. Représentation en effet fortement influencée par iconographie des
médailles imprériales d’alors. Le roi est ainsi représenté sans casque ni bouclier, ce dernier étant
pourtant systématiquement figuré sur les monnaies impériales. Il arbore également des cheveux
longs, usage réservé aux rois et aux princes de la dynastie mérovingienne. Ainsi, à la différence des
représentations impériales qui se ressemblent toutes, cette figuration du roi apparaît personnalisée.
De plus anneau d’or signe distinctif de l’ordre équestre pour les romains, ordre qui fournissait à
l’Empire ses officiers supérieurs -> Childéric considéré comme un général par les romains
Représenté avec cheveux longs : Cheveux longs tressés symbole de force pour les francs, assurance
de transmettre de père en fils le « mund » : la puissance magique du chef qui lui permettait mener ses
hommes à la victoire.

 Syncrétisme

Clovis
Valentin Paret

A la mort de Childéric c’est Clovis (481-511) qui prend le pouvoir, celui-ci unifie les différents peuples
francs et mène une politique de conquête : Conquête du royaume de Soissons de Syagrius en 486 •
Conquête de l’Aquitaine des Wisigoths.
La Gaule à l'avènement de Clovis

Par calcul politique, Clovis souhaite se rapprocher des élites gallo romaines chrétiennes. Dans ce but
il épouse Clothilde, princesse burgonde entre 493 et 500. Clovis se fait baptiser vers 496.
Valentin Paret

A la mort de Clovis en 511 le Royaume est partagé entre ses fils et morcellé, cependant son
expansion continuera jusqu’au milieu du VIIe siècle où commence le déclin des rois mérovingiens au
profit des maires du palis créant des conflits internes et concurrence envers les rois. C’est le début de
l’avènement des Carolingiens.

L’avènement de la culture mérovingienne

Arrivée de peuples germaniques à partir du IIIe s. aura pour conséquence apparition de traits culturels
germaniques. Il n’y a cependant pas de rupture avec l’Antiquité, mais une continuité. Les germains
admirant la culture antique ils chercheront à l’intégrer et former une continuité. (cf sceau de childéric)

Également progression du christianisme en même temps que l’arrivée des germains. Celle-ci est
rapide dans les villes et le Sud de la Gaule mais se fait plus lente dans les autres régions. Cependant
malgré avènement de la nouvelle religion la Gaule reste majoritairement païenne.

On voit l’apparition d’une nouvelle société qui résulte de la fusion entre de nouvelles pratiques
germaniques, les héritages antiques et les apports du christianisme

Cette continuité voulue par les germains est visible à travers l’urbanisme des villes laissées par les
romains que les germains chercheront à bonifier. C’est par exemple le cas des routes.

Les villes

Aspect général des villes à l’époque mérovingienne est la même qu’à l’époque gallo-romaine. Les
mérovingiens entretiennent et conservent les infrastructures déjà existantes, le seul changement
marquant est l’avènement de groupes épiscopaux. -> syncrétisme

Les groupes épiscopaux

Les groupes épiscopaux constituent des quartiers religieux au sein des villes avec plusieurs bâtiments
religieux et généralement 2 églises, un baptistère et la résidence de l’évêque (domus ecclesiae)

Groupe épiscopal de Genève : construction


débute au IVe s. et se poursuit aux Ve et VIe s

L’architecture mérovingienne

Peu d’édifices conservés de cette époque mit à part les fondations des églises. Les bâtiments étaient
cependant somptueux et particulièrement pour l’architecture civile.
Valentin Paret

Ex du Palais de Clichy (Clotaire II et Dagobert).

Cependant architecture religieuse mieux connue avec construction de nombreux édifices religieux dès
l’Antiquité tardive (évêque Martin de Tours au IVe s.)

L’exemple de Paris

1. Groupe cathédral
2. Basilique des Saints-Apôtres
(aujourd’hui SainteGeneviève)
3. Basilique SainteCroix et Saint-
Vincent (aujourd’hui SaintGermain-des-
Prés)

Restitution de Paris et ses abords à l'époque mérovingienne


On aura plus d’une vingtaine de bâtiments religieux dans le Paris mérovingiens

Les bâtiments religieux

L'Eglise, un legs de Rome au Moyen Âge, syncrétisme


L'Eglise est dès le début du Ve siècle une institution puissante, dotée de bâtiments fastueux et
richement décorés, dont héritent les premiers rois  de l'époque médiévale.
Les Burgondes qui dominent l'Ardèche à la chute de Rome sont de fervents chrétiens, tout comme les
Francs mérovingiens qui s'emparent de leur royaume dans les années 530 – leur  roi Clovis s'étant lui-
même converti au début du VIe siècle.
Or, contrairement à leurs successeurs carolingiens (751-987), les Mérovingiens ne chercheront jamais
à imposer des réformes liturgiques dans leur royaume, s'épargnant ainsi des querelles religieuses
comparables à celles qui mettront à feu et à sang l'empire d'Orient (surnommé aujourd'hui l'«empire
byzantin») aux VIIIe et IXe siècles.

Les églises : de plan basilical rectangulaire hérité des basiliques civiles romaines qui servaient de lieu
de réunion divers (tribunal, boutique etc), le modèle sera récupéré par les chrétiens pour répondre au
besoin de grands lieux de célébration pour fidèles.
Valentin Paret

Cliché L’église Saint-Pierre de Vienne (à Vienne, Isère), fin du Ve s. Une des plus ancienne église
française, plan de la nef rectangulaire avec abside visible ici au fond. Eglise non d’origine qui sera
remaniée à l’époque romane. Subsiste les 2 étages d’arcades et les reliefs visibles à droite. Le plafond
était à charpente.

Les baptistère : fonctionnent avec églises, baptème se faisait à l’époque par immersion complète du
fidèle dans la piscine baptismale. Ils sont plus petit que les églises et avec un plan centré.

Cliché Baptistère Saint-Jean à Poitiers et sa piscine baptismale. Une première salle au Ve s, puis des
ajouts et remaniements successifs. Goût pour la polychromie des mérovingiens dont ici exemple.
Motifs animant les parois avec notamment jeux de formes ici sur les frontons avec losanges et
rosaces. Présence d’éléments architecturaux antiques comme les pilastres à chapiteaux qui sont
cependant uniquement décoratifs et de plus assemblés de façon fantaisiste. Les ordres antiques sont
quant à eux abandonnés. Ex de Syncrétisme dans une architecture mérovingienne typique, en plus
d’utiliser plan basilical.

Hypogées :

L’hypogée des Dunes (Poitiers)

Edifice original construit au milieu d’une nécropole au VIIe s, le but étant d’être un mausolée pour
l’abbé Mellebaude. Qualifié d’hypogée car semi-enterré, l’accès se faisant par plusieurs marches,
présences de plusieurs sarcophages dans le caveau. Sarcophages dans niches aménagées et sous
sol, présence d’un petit autel avec une croix peinte dessus
Hypogée a surtout livré plus riche ensemble de sculptures que l’on connaisse. 3 marches avec décor
en méplat : présence motif du poisson, rinceaux végétaux=vie éternelle, serpent entrelacé (héritage
barbare). Ces marches seraient éléments remployés d’un chancelle provenant d’un autre batiment
Valentin Paret

Cliché Base dite des 2 larrons, VIe ou VIIe siècles, calcaire, H : 77 cm, L : 53 cm, Ép : 17 à 22 cm,
Musée de Poitiers, issu de l’hypogée des dunes (Poitiers)
à la base socle pour croix, rare représentation humaine dans l’art mérovingien. Première
représentation de cette scène tirée de l’Evangile qui sera de nombreuses fois reprise par la suite : un
des deux bandits crucifiés avec Jésus fait pénitence, deviendra par la suite un saint pénitent.
Montre bien goût pour le bas-relief, hommes non réalistes, l’iconographie chrétienne se met en place à
travers exemples comme celui-ci.

Monastères : 550 nouveaux monastères en Gaulle mérovingienne

La crypte Saint-Paul de Jouarre dans l’Abbaye de Jouarre (Seine-et-Marne)


Construite en 630 suivant la règle de saint Colomban (règles attribuées à saint colomban 540-615 qui
régissent vie des moines ds monastères).
Trois basiliques dont il ne reste que la crypte Saint-Paul. Remaniée après l’époque mérovingienne
mais subsiste colonnes antiques en remploi aux chapiteaux mérovingiens. Ici encore exemple de
syncrétisme et volonté de se placer dans continuité des modèles antiques. Chapiteau de style
mérovingien mais forte inspiration du style corinthien antique, fûts taillés dans le marbre des
Pyrénées.

Les cryptes de l'ancienne abbaye bénédictine de Jouarre, au sud de La Ferté-sous-Jouarre,


demeurent un des témoignages les plus émouvants de l'architecture mérovingienne en France. Le
futur saint Adon avait fondé à cet emplacement, entre 630 et 637, un monastère d'hommes qui fut
transformé par sainte Théodechilde en monastère de femmes. Ce monastère comprenait trois églises
disposées sans plan organique : Notre-Dame, l'abbatiale, Saint-Pierre, qui devait devenir l'église des
moines, et Saint-Paul, la basilique funéraire, dont il ne subsiste plus aujourd'hui que les cryptes.
Angilbert (ou Agilbert), frère de Théodechilde et évêque de Paris, avait fait édifier de son vivant un
caveau funéraire pour y abriter sa propre tombe, à l'est de l'église funéraire. Au VIIIe siècle, ce petit
édifice allait être transformé en lieu de culte et fut profondément modifié : la salle rectangulaire
construite par Angilbert, divisée à l'intérieur en neuf travées par six colonnes remployées, surmontées
Valentin Paret

de chapiteaux de marbre, fut pourvue à l'ouest d'un mur au décor réticulé, qui évoque celui de la
Torhalle de Lorsch, et dotée d'un accès par un souterrain qui passait sous l'église funéraire.

Cliché Tombeau de Théodechilde, milieu VIIIe s,

Dans Abbaye de Saint Paul de Jouarre crypte funéraire avec pls dépouilles dt celle de Théodechilde,
première abbesse. Face décorée de 2 registres de motifs de coquilles marines
Inscription

Cliché Panneau de tête du tombeau d’Agilbert, Le Christ dans une mandorle entouré du tétramorphe
Le tombeau d'Angilbert, exécuté vers 673, se rattache encore aux traditions antiques par son style et à
l'Orient par son iconographie qui demeure unique.
Agilbert entouré des 4 évangéliste en animaux (=tétramorphe)

Cliché Panneau latéral du tombeau d’Agilbert, Représentation du Christ trônant et entouré d’orantes
Valentin Paret

Cliché Saint-Pierre-aux-Nonnains à Metz


Cliché Chancel, Musée de la cour d’or metz, VIIeme siècle
A la base basilique romaine adaptée à la fonction religieuse en devenant abbaye de femmes, église
dotée d’un chancel au relief semi-méplat datant du VIIe s. Rare représentation humaine avec christ
bénissant le pain.

Le décor architectural des édifices chrétiens

Points communs entre les différents édifices chrétiens, décors considérés comme somptueux par les
contemporains parlant de « marbres prcieux » et de « dorure » allant même jusqu’à surnommer Saint
Germain des Près « Saint Germain le Précieux »

- Décor extérieur : polychromie, animation des parois


- Décor intérieur : colonnes, chapiteaux sculptés souvent d’inspiration antique
- Église Saint-Vincent et Sainte-Croix à Paris : marbres précieux, murs
recouverts d’or, lambris doré, mosaïque, toit de bronze
Valentin Paret

Cliché Vouneuil-sous-Biard (Vienne), musée Sainte-Croix de Poitiers, personnage sous arcade, stuc,
Ve-VIe siècle
Chapiteau du haut Moyen Âge orné de feuilles, de perles et de losanges a été découvert fortuitement
dans l’église, en matériau de réemploi disposé face cachée.

Cliché Fragment de mosaïque à fond d’or provenant de l’ancienneéglise Sainte-Marie la Daurade à


Toulouse, IVeme ou Veme siècle, Musée Calvet d’Avignon.
Influences byzantines

Table d'autel paléochrétienne de Saint-Marcel-de-Crussol, en 4 fragments, Musée St Germain en


Laye, 165 cm de long pour 89 de large et 12 de hauteur. Mais elle est encore composée à plus de
50% de plâtre et son support original, constitué de quatre ou six colonnettes, manque toujours.
Valentin Paret

La surface du plateau de la table est légèrement creusée et ornée de moulures, tandis que ses faces
verticales sont généralement ornées d'un décor sculpté. Celle de Saint-Marcel-de-Crussol présente un
programme décoratif relativement classique puisqu'on le retrouve sur d'autres tables d'autel,
notamment à Saint-Victor-de-Marseille. Ses petits côtés sont ornés de rinceaux végétaux tandis que
les deux grands mettent en scène des processions d'animaux : douze colombes sur l'une des faces,
douze brebis sur l'autre. Ces animaux sont chaque fois groupés par six et placés de part et d'autre des
lettres grecques alpha et oméga flanquant une croix monogrammatique (obtenue par la fusion d'une
croix et d'un chrisme).
La croix et les deux lettres doivent être interprétées comme un symbole christique (l'alpha évoquant le
début et l'oméga, la fin).
Les colombes et les brebis symbolisent les douze Apôtres. Quant aux deux bâtiments d'où semblent
sortir les brebis, il s'agirait des deux villes saintes de Bethléem et Jérusalem.
Du point de vue du style, le choix d'une réalisation en méplat et le désintérêt manifeste pour le
naturalisme dans la représentation d'animaux pourtant encore bien identifiables permettent d'estimer
une datation du Ve ou du VIe siècle. La table a donc été sculptée au dernier siècle de l'Empire romain
d'Occident ou bien durant le premier siècle où régnèrent les Mérovingiens.
Dans tous les cas, elle fut réalisée à l'époque où le christianisme n'était plus une religion clandestine,
si bien que le choix d'un décor encore si cryptique peut surprendre. Cependant, le répertoire
paléochrétien né dans la clandestinité des siècles antérieurs à Constantin n'a été que progressivement
remplacé par des décors plus explicites. Il se maintiendra d'ailleurs aux VIIe et VIIIe siècles, même s'il
lui arrivera désormais d'incorporer des éléments décoratifs nouveaux, tels que des entrelacs importés
du monde insulaire par les missionnaires irlandais débarqués en Gaule à la fin du VIe siècle.

L’habitat rural

Village mérovingien découvert en 2020 à Pontarlier (Doubs)


Valentin Paret

Reconstitution d'une cabane excavée à 6 poteaux

A l’époque mérovingienne majorité de la population habite à la campagne, d’abord dans villae gallo
romaines jusqu’au VIe s puis dans des maisons en matériaux périssables, semblables aux maisons
danubiennes. On retrouvera de ce fait seulement les traces des trous de poteaux.

Maisons accompagnées de petites cabanes légèrement creusées, sorte d’annexes pour différentes
activités comme artisanat ou étable

Saint Dizier (Haute-Marne), trous de poteaux maisons


mérovingienne

Les pratiques funéraires

Tombes mérovingiennes donnent représentation de la place du défunt dans société.

Les nécropoles

Epoque mérovingienne surtout connue par ses nécropoles à inhumation qui sont des lieux ordonnés
en allées et orientés sur l’axe Est/Ouest de sorte que le défunt ait ses pieds vers le soleil se levant,
forme de nouvelle vie qui commence.

Cliché Nécropole de Saint-Martin de Fontenay (Calvados)

Différent types d’inhumation pratiqués avec caveaux en bois ou pierre.


Valentin Paret

Des sépultures ad sanctos (près du saint) à Hordain (Nord)


Ici 300 personnes autour du saint

Coutume funéraire est sep ad sanctos pour profiter bonnes vibes du saint.
De même inhumations autour des reliques des églises ou directement sous le sol de celles-ci.

Pendant les travaux de démolition de l’ancienne église de


Sainte-Geneviève (Paris), en 1807, des fouillent mettent au jour un grand nombre de sarcophages
indiscutablement mérovingiens à l’emplacement de la nef. Ces cercueils devaient sans doute abriter
les corps de membres de l’aristocratie franque qui souhaitent être inhumés au plus près des reliques
de sainte Geneviève.

Pareil pour notre Dame où cercueil en plomb retrouvé et eglise à Grenoble (laquelle ?)

Les sarcophages

A l’époque mérovingienne apparition d’ateliers de production de sarcophages avec différents styles


régionnaux
Valentin Paret

A l’école d’Aquitaine on utilisait le marbre des Pyrénées.

En Ile de France le Plâtre, sarcophages produits en série par moulage dans des ateliers spécialisés.
Cette facilité de production à permit une grande production.

Les nécropoles mérovingiennes nous renseignent sur les pratiques et les modes de vie, ex du Crâne
féminin déformé, IVe – Ve s., Obernai (Bas-Rhin), pratique de déformage du crâne dès la naissance en
plaçant bandelettes autour du crâne, pratique héritée des Huns.

Également dans les nécropoles, les morts sont inhumés habillés et équipés.

Les tombes de chefs

A Saint-Dizier (Haute Marne) nécropole comportant tombes aristocratiques retrouvées. Hommes


enterrés en guerrier.
Valentin Paret

Saint Dizier, à
droite restitution de la chambre funéraire

Dans cette tombe chambre funéraire sous tumulus comportant un sarcophage et du mobilier ->
personnage de haut rang bénéficiant d’une inhumation particulière. Ce type de tombe sera surnommé
« tombes de chefs » pour désigner cette élite guerrière.

Autres ex de tombes de chef :

Tombe 74 de Charleville-Mézières (Ardennes)

Tombe 319 de
Lavoye (Meuse)

A cette époque apparait nouveau type d’arme de guerrier : le scramasaxe, arme présentant une lame
à un seul tranchant et sans décor.

Exemple de tombe à scramasaxe :


Valentin Paret

Eckwersheim (Bas-Rhin), VIe – VIIe s. Tombe d’homme accompagné de son épée, de son
scramasaxe, de sa lance et de son bouclier (à gauche), Le scramasaxe et son fourreau décoré sur le
côté de petits clous et de rivets en bronze.

Un grand nombre d'objets du haut Moyen Âge nous sont parvenus grâce à la coutume d'ensevelir les
morts accompagnés de leur parure. Les bijoux retrouvés dans les tombes manifestent le goût de cette
époque pour l'or et pour le décor de pierres et verres colorés, souvent sertis à froid dans un réseau
géométrique formé par des cloisons soudées préalablement, selon la technique de l'orfèvrerie
cloisonnée.

La tombe de Childéric

Childéric meurt vers 481 à Tournai (Belgique). Tombe découverte en 1653, objets en partie dispersés ;
Childéric enterré en roi guerrier avec différentes armes, objets en or. Armes de chef guerrier • Anneau
sigillaire et bijoux en or • Abeilles en or incrusté de grenats. Niveau supérieur de tombe de chef

Cliché trésor de Childéric Ier, objets produits avant 482, la plupart en or cloisonné et grenat + fac
similé de l’anneau sigillaire et 300 abeilles
Enfoui auprès du roi franc défunt, le trésor de Childéric I er, père de Clovis, est retrouvé par un maçon
en 1653, à l’occasion de travaux de reconstruction de l’hospice Saint-Brice à Tournai. Tournai étant à
l’époque la capitale des francs saliens. Il met au jour un caveau contenant de nombreux objets
précieux. Une partie du mobilier funéraire est conservée au Département des Monnaies, médailles et
antiques de la Bibliothèque nationale de France, comme les pièces d’orfèvrerie cloisonnée de grenats,
des petits bijoux zoomorphes dont les deux abeilles, la poignée d’or et les éléments de garniture
(garde, chape d’entrée du fourreau) de l’épée longue. L’anneau sigillaire représentant le roi chevelu
est une réplique car l’exemplaire original a été volé en 1831. Ce trésor funéraire présente les attributs
de la romanité : un paludamentum, le large manteau porté par les généraux romains ou l’anneau
sigillaire à inscription latine Childerici Regis.
cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale
Valentin Paret

Bracelet or massif retrouvé -> marque de la royauté chez les germains. Cheveux longs tressés
symbole de force pour les francs, assurance de transmettre de père en fils le « mund » : la puissance
magique du chef qui lui permettait mener ses hommes à la victoire.

La tombe d’Arégonde

Cliché mobilier de la tombe d’Arégonde, St Germain en Laye


Datant du Ve siècle, femme de Clotaire (fils de Clovis) morte entre 580 et 590, découvert ad sanctos
sous la basilique Saint Denis.
La défunte portait une robe de soie violette, maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une
plaque-boucle et d'une contre-plaque somptueusement décorées.Sa tunique de soie brun-rouge,
ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules rondes au décor cloisonné
de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile
de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures
de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs
animaliers.
Cette riche parure en or et argent était complétée par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles
imitant la mode alors en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom
féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en REGINE (reine). C'est
précisément cette reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier,
que Grégoire de Tours décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques
telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les
plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.
Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en
remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de
l'époque mérovingienne.
Restes d’orfèvrerie et d’habillement
L'ensemble mis au jour à Saint-Denis en 1959 est tout à fait exemplaire : il comportait deux fibules
circulaires en orfèvrerie cloisonnée, trois épingles, des garnitures de baudrier, de chaussures et de
jarretières, des éléments de ceinture, ainsi qu'un anneau d'or portant une inscription et un
monogramme, lus ARNEGUNDIS REGINE, ce qui conduisit à identifier la défunte avec Aregonde,
l'une des femmes de Clotaire Ier (497-561).

Au VIIe – VIIIe s. : une rupture dans les pratiques funéraires avec disparition du mobilier funéraire et
des nécropoles autour des églises.

Artisanat mérovingien brillant dans les arts du métal, grande créativité, différentes techniques
utilisées :

Le moulage
Valentin Paret

Fibule ansée et digitée, Fibule ansée en argent doré, grenats et fer


(ardillon), retrouvé dans la Nécropole de Saint Rieul, ville de Louvres, entre 480 et 520, sépulture 124,
tombe de femme

Le cloisonné

Fibules aviformes (qui a frome d’un oiseau),


première moitié VIe s, St Germain en Laye, retrouvé lors de la fouille de la basilique de Saint Denis en
1973

Gout du détail pour animer le métal

Cliché Fermoir d’aumônière sépulture 11 de Saint-Dizier (Haute-Marne), début du VIeme s, long


13,7cm, Larg 1,6cm, Musée de Saint Dizier Grand Est, décor cloisonné de grenats et de verre
Provenant d’ue sépulture aristocratique masculine, mit à jour en 2002, placé dans le dos du défunt
Utilisé pour ferer la bourse, objet de ce type présent dans tombe de chefs, fermoir aux extrémités
recourbées en tête de cheval
Valentin Paret

Les extrémités recourbées du fermoir


représentent des têtes de chevaux dont les yeux sont figurés par du verre bleu et les narines par du
verre vert. Les grenats sont d’un type classique et courant pour l’époque : il s’agit de grenats
almandins originaires d’Inde. Ceux du fermoir de l’aumônière provenant de la tombe du second
guerrier (sép. 13), sont en grande majorité des rhodolites provenant de Ceylan (Sri Lanka). Le seul
objet mérovingien étudié, comportant ce type de grenat, est une fibule ansée digitée de Saint-Denis
datée de la du fin Ve-début du VIe siècle.

Cette incrustation rectangulaire bleue est en


lapis-lazuli, roche dont la source principale se situe en Afghanistan. Il s’agit d’un fait exceptionnel car
aucune incrustation de lapis-lazuli n’a été repérée parmi les objets mérovingiens analysés en France.
La position centrale de cette minuscule incrustation témoigne de la volonté de mettre en valeur cette
pièce d’exception.

Plusieurs fragments de tissus ont été conservés au


contact des objets métalliques retrouvés dans les tombes de Saint-Dizier. Ils proviennent des
vêtements des défunts, ou d’étoffes qui entouraient les corps, la faible dimension des restes
empêchant de proposer des interprétations plus poussées. Ici, un fragment de sergé de laine,
provenant sans doute de la tunique ou du manteau du défunt, recouvre une partie de l’aumônière.
Le sergé est l'une des trois armures (mode d’entrecroisement des fils) principales de tissage. Il se
caractérise par la présence de côtes obliques sur l'endroit.

Les grenats présents sur ces objets d’exception sont issus de l’importation depuis l’Inde et le Sri
Lanka, prouve existance de routes commerciales. Ces routes seront coupées au 9 e siècle et
désormais les pierres proviendront de la Bohème vers Suisse actuelle.
Valentin Paret

Cliché Le trésor de Gourdon (Saône-et-Loire), enfoui début du VIe siècle, Cabinet des Médailles,
Paris, or et grenat, technique du cloisonné et filigrane.
Calice h 7,5cm
Patène long 19,5cm, large 12,5cm
Un des chef d’œuvre de l’orfèvrerie mérovingienne. Composé de 2 objets liturgiques : patène (Petite
assiette servant à présenter l'hostie avant de la consacrer) et calice. Trésor comportait également 104
pièces de monnaies d’or, le tout enfouit par un moine de peur d’une attaque des francs depuis l’est.
Exemple de syncrétisme culturel de l’époque mérovingienne, éléments barbares : technique du
cloisonné (incrustation grenats) + anse du calice en oiseau stylisé (motif commun au peuples
barbares : ex pièces orfèvrerie mérov, lombarde, wisigothes), influence romaine avec symétrie objets
et fonction chrétienne en elle-même des objets qui se retrouve dans iconographie.

Technique des pierres en batte, origine orientale, placer pierre dans support métallique puis la
refermer.

Fibule quadrilobée cloisonnée de la reine Arégonde, Fibule quadrilobée décorée de filigrane et


recouverte de tôle d’or, matériaux : or, pierres précieuses, technique : orfèvrerie pierre en batte et
Valentin Paret

filigramme, provenance : Humbécourt, datation : VIe siècle, lieu de conservation : Saint-Germain-en-


Laye, musée d’Archéologie nationale

Technique de la damasquinure

Le damasquinage est une technique de décoration, qui consiste à enchâsser un fil de cuivre, d'or ou
d'argent, sur une surface métallique, généralement en fer ou en acier, et plus anciennement en
bronze, afin de créer différents motifs décoratifs et ornementaux.

Technique de la nielle

C’est une technique produisant un décor en incrustant une matière de couleur noire ou bleutée, le
nielle, dans des traits gravés dans un métal clair (argent ou or le plus fréquemment). Le nielle peut
aussi être appliqué sur des surfaces lisses.

L’enluminure mérovingienne

Les plus anciens manuscrits datent de l’époque mérovingienne, sont produits à partir du VIIIème
siècle dans les scriptoria présents dans les monastères ou des cathédrales, dont les plus connues
sont celles des monastères de Luxeuil, Corbie et Laon.

Manuscrits mérovingiens influencés par manuscrits de haut niveau irlandais et d’Italie du Nord
transmise par l’intermédiaire des monastères de Luxeuil (Vosges) et de Bobbio (nord de l’Italie) fondés
par saint Colomban. Moine irlandais du VIe s ayant influence sur époque par création règle
monastique et rôle dans diffusion enluminure par fondation monastère Luxeuil et Bobbio où act
intense. Participera à la création de l’enluminure mérovingienne.

Décor d’abord réservé au frontispice, décor plus connu est architectural avec colonnes et arcs où
grades croix + animaux, frise animaux et végétaux sur frises. Polychromie, esprit ornemental et non
pas narratif (ex motifs sans volume visible dans animaux)
Valentin Paret

Bifolio du Sacramentaire gélasien, Abbaye de Chelles, VIIIe s., bibliothèque apostolique vaticane,
parchemin, vers 750

Verre

Utilisé à l’époque merov pour vaisselle et parure, production plus modeste qu’à l’époque gallo-
romaine, en quantité et qualité, + simple. Verre reste bien de luxe, retrouvé dans tombes riches.
Merov créent nouvelles formes

Gobelets carénés apodes (sans pieds), verre, H80cm, Musées de Strasbourg


Chef d’œuvre de la période

Chasuble de la reine Bathilde, VIIe s., lin, pièce rectangulaire 1,17 x 0,84m, musée de Chelles.

Bathilde esclave saxonne qui a épousé roi Clovis II (petit fils de Clotaire Ier, lui-même fils de Clovis)
(635-657) et devient reine, assurera régence du royaume à la mort de son époux. Fin de sa vie se
retire au monastère de Chelles qu’elle a fondé et y meurt en 680. Sera enterré chasuble en lin avec
broderies colorées qui imitent bijoux de manière réaliste et détaillé (colliers, croix) dont couleurs
imitées (doré pour or, rouge pour grenats) qui imite orfévrerie mérovingienne et technique du
cloisonné. Ressemble aux parures des reines byzantines de la même époque.
Valentin Paret

Vestige artisanat du textile très élaboré peut conservé car matériau périssable.
Textile mal connus car vestiges peu conservés cpdt exemples d’artisanat de très grande qualité.

Conclusion

Epoque mérov image négative, période décadence entre brillante civilisation antique et renaissance
carolingienne. Opposition réductrice, barbares mérov certes à l’origine chute Rome mais cherchent à
profiter patrimoine romain et non pas le détruire, veulent s’insérer dans culture antique et non pas la
détruire. Apportent nouvelle culture, période mérov brillante avec inventions techniques et
symboliques
Valentin Paret

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