Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1.1 Problématique
Dans tous les pays du monde, la fiscalité est l'une des sources de revenus de
l'État. De plus, dans les États modernes, elle est la source principale et la plus solide de
financement des dépenses de l'État, ainsi qu'un instrument de politique économique
entre les mains des gouvernants, dans la mesure où elle permet de réguler l'économie en
fonction avec les besoins des citoyens et selon les aspirations des populations.
L'organisation d'un pays en un État moderne entraîne des changements dans les
structures de la société et génère des coûts pour la communauté nationale. Or, qui dit
dépenses dit ressources nécessaires pour les couvrir. C'est à ce niveau que la taxe
apparaît comme l'expression de la solidarité nationale.
Luis TROTABAS ajoute en disant : « L'impôt apparaît alors comme une nécessité
absolue pour un État moderne, c'est le moyen normal de répartir la charge publique
entre les particuliers et les recettes de l'État. »
Pour que ces ressources soient efficaces, la taxe doit atteindre tout le monde sans
exception.
1.2. CIVISME FISCALE
Elle se traduit par l'établissement des déclarations fiscales, leur dépôt dans les
délais ainsi que le paiement spontané de l'impôt dû.
Partant de cette définition, force est de constater que la conformité fiscale est une
question d'état d'esprit, de mentalité et de comportement.
Pour notre part, abondant dans le même sens que Juvet NDELA KUBOKOSO,
nous pensons que pour développer le civisme fiscal, deux éléments essentiels doivent
être ciblés.
Les contribuables doivent être suffisamment informés des mérites des impôts. La
communication doit viser à faire comprendre aux contribuables :
Car une bonne culture fiscale ne peut passer que par des campagnes constantes
d'information et de sensibilisation.
Divers moyens peuvent être mis en œuvre pour atteindre cet objectif,
notamment L’organisation de « journées portes ouvertes » régulières pour
les services fiscaux
L'organisation de séminaires d'information fiscale, matinées fiscales
permettant aux contribuables de parler aux experts.
L'organisation des rapports sur la fiscalité (le vote de la loi, la déclaration
de revenus, déclaration et paiement, utilisation des fonds etc.)
L'État peut également envisager la création d'un "Kit d'informations fiscales" qui
peut comprendre :
Après la formation, il faut passer à une autre étape qui consiste à éduquer les
contribuables. L'intérêt ici est de faire comprendre aux contribuables ce qu'est l'impôt, sa
fonction, son objet.
Cette éducation peut se faire par divers moyens, notamment par la formation de
certaines catégories de la population, comme les commerçants et artisans, les
journalistes spécialisés, et par des campagnes dans les universités et les écoles.
Le manque de civilité fiscale n'est pas toujours délibéré ou conscient, mais plutôt
sécrété par le manque d'information. Et ce manque d'information ne peut être comblé
que par des journalistes dont le métier est d'informer la population et qui ne peuvent
bien rapporter que s'ils ont la matière, c'est-à-dire s'ils maîtrisent le sujet à traiter.
L'école et l'université sont les berceaux mêmes de la formation des futurs cadres
du pays ;
C'est dans cet esprit que l'administration fiscale doit travailler avec ces
organismes pour sensibiliser les jeunes écoliers et étudiants aux mérites de la fiscalité et
au respect de leurs obligations fiscales.
S'inspirer des expériences d'autres pays africains ; le Ministère de l'Education
Nationale en collaboration avec la Direction Générale des Impôts doit introduire dans
les programmes scolaires des écoles primaires et secondaires, le cours de civisme fiscal.
La cible ici est l'enfant qui est le citoyen de demain, et reste le canal idéal pour
transmettre les vertus cardinales qui doivent forger le comportement souhaité chez
l'adulte.
a) Faciliter la fiscalité.
Pour faciliter la fiscalité, des réseaux locaux peuvent être créés, dans le but de
faciliter le contact avec les contribuables. C'est dans cette optique que la DGI a créé dans
sa nouvelle structure des centres synthétiques des impôts pour faciliter les contacts avec
les contribuables.
Mais nous pensons que ces CIS devront être étendus à un bureau des impôts
pour rapprocher les contribuables de l'administration fiscale.
Plaider pour la citoyenneté fiscale est une bonne chose, mais les gouvernants du
pays devraient s'impliquer pleinement car le contribuable est aujourd'hui très préoccupé
par l'utilisation qui est faite de l'argent du Trésor public. C'est à ce titre que
l'administration fiscale doit démontrer que c'est pour le bien commun que la taxe doit
être perçue. En effet, pour bénéficier des différents services proposés par l'Etat, vous
devez vous acquitter de votre impôt.
Par conséquent, nous pensons que toute politique visant à convaincre les citoyens
d'une utilisation utile des impôts doit impérativement inclure la transparence et la
justice sociale. C'est le préalable indispensable à la restauration de la citoyenneté fiscale
en RD Congo.
CONCLUSION
Nous sommes arrivés au terme de nos travaux qui ont porté sur : Le Civisme
fiscal de la République Démocratique du Congo : Sa difficulté à la mise en pratique ;
Il nous appartient de résumer les points saillants auxquels aboutit son analyse.
En abordant cette étude, notre objectif était de faire une analyse minutieuse de
l'applicabilité de la réglementation fiscale sur la base légale d'une part et la base
sociologique pour la réalisation des actions prévues dans le budget de l'Etat d'autre part.
Cependant, comme tout travail humain, ce travail peut contenir des lacunes
susceptibles d'être complétées par des recherches ultérieures compte tenu de la
pertinence du sujet.