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COURS DE DROIT PENAL SPECIAL

INTRODUCTION
L’article 2 du code pénal institué par la loi n 81-640 du 31 juillet 1981 modifié par la
loi 95-522 du 6 juillet 1995 définit l’infraction comme « … tout fait, action ou omission qui
trouble ou est susceptible de troubler l’ordre, la paix publique en portant atteinte aux droits
légitimes soit des particuliers, soit des collectivités publiques ou privé et qui comme tel est
légalement sanctionné ».
La doctrine a fait une classification des infractions selon trois catégories en fonction des
degrés de gravité. Ainsi, on a les contraventions qui sont les plus faiblement puni, puis les
délits et les crimes. Dans le cadre de ce cours nous nous intéresserons uniquement aux délits
et crimes d’autant plus que le législateur lui-même a décidé que compte tenu de la gravité des
contraventions, celles-ci relèvent de la compétence de police en l’occurrence du commissaire
de police. S’agissant des crimes et délits objet d’étude, il faut relever que le code pénal est
reparti en deux grands livres :
Le premier livre a pour objet les dispositions communes à l’ensemble des infractions. En
deuxième année, de licence, cette première partie est consacré au droit pénal général qui ne
nous intéresse nullement. C’est donc le second livre intitulé ‘’droit pénal spécial » qui nous
intéresse car il est divisé en trois grands titre.
Le premier titre concerne les crimes et délits contre les droits des gens, l’Etat et des intérêts
publics.
Le deuxième titre porte sur les crimes et délits contre les personnes.
Quant au troisième titre il est consacré aux crimes et délits contre les biens.
Les infractions que nous devons étudier sont donc ceux mentionné dans les deux
derniers titres. Mais il convient de souligner qu’ils sont multiples et diverses : multiple au
regard du nombre et diversifié au regard de leurs caractéristique qui sont distinct. En
conséquence, il est indiqué de faire un choix d’infraction parmi les infractions.
TITRE I : LES INFRACTIONS CONTRE LES BIENS
Il s’agit d’envisager ici les crimes et les délits commis contre les biens. Les infractions
contre les biens sont classées par le législateur en deux grandes catégories à savoir les
infractions qui se caractérise par une appropriation frauduleuse et à coté il y a les autres
infractions qui portent certainement atteint aux biens. Mais celles-ci se distingue par les
infractions de la première catégorie en cela qu’elles ne se manifestent pas les actions
frauduleuses.
CHAPITRE I : LES INFRACTIONS CARACTERISE PAR LES MANŒUVRES
FRAUDULEUSES
Il est important de souligner à présent que l’étude des infractions dans cette matière
contrairement à la matière de droit pénal général qui repose essentiellement sur la définition
de l’infraction et de leurs peines. Il s’agit ici de l’étude spécifique de chaque infraction prise
isolement ainsi que les peines applicables à chacune d’elles, cela devrait supposer donc que
pour les infractions caractérisées par les manœuvres frauduleuses il faudrait faire une étude
séparé de chacune d’elles. Celles-ci sont le vol, l’abus de confiance et l’escroquerie. Dans le
cadre de cette étude nous retiendrons l’infraction la plus courante.
SECTION I : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU VOL
L’article 392 du code pénal définit le vol en ces termes « quiconque soustrait
frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol ». De dette définition
il ressort d’une part les éléments constitutifs de l’infraction délit qualifié de vol et ces
éléments se distinguent d’une part par rapport aux éléments moral et intentionnel.

PARAGRAPHE I : LES ELEMENETS MATERIEL


Les éléments qui caractérisent l’élément matériel sont :
- Le fait de soustraire
- L’objet de la soustraction
- L’appartenance à autrui
A/ le fait de soustraire
La soustraction se définit au sens strict mais aussi au sens large. Au sens strict, la
soustraction c’est faire passer la possession d’un objet de la main du détenteur légitime dans
celle de l’auteur du délit c’est-à-dire prendre ou enlever une chose. Par ailleurs, il faut savoir
que la soustraction est un acte matériel, et ce qui le caractérise est l’absence du consentement
du propriétaire de la chose. Ainsi la remise d’une chose qui repose sur la manifestation de la
volonté du remettant est exclusive de soustraction frauduleuse, mais en pratique il n’est pas
exclus que la remise d’une chose soit caractérisé par une soustraction frauduleuse.
En outre la remise dès qu’elle est forcé ou sous-tendu par la menace, celle-ci se
caractérise également l’infraction frauduleuse en ce sens que le détenteur légitime n’a pas
consenti à la remise. La soustraction frauduleuse en la matière se caractérise par l’usurpation
de la possession en ce sens que l’usurpation de la possession est l’abus de la détention d’une
chose pour se comporter comme le propriétaire l’on peut citer l’arrêt de la cour de cassation
chambre criminelle du 30 novembre 1977 rapporté à la revue critique de droit pénal 1984
page 186.
B- l’objet de la soustraction : la chose
Le terme chose qui peut être considéré comme tout ce qui existe concrètement ou
abstraitement sous-tend en réalité l’idée d’objet susceptible d’appropriation frauduleuse
notamment les biens corporels meubles ou incorporels.

1- Les biens corporels meubles


Les biens corporels meubles désignent toutes choses meubles corporels pouvant être
soustraite c’est-à-dire appréhendé. L’idée essentielle c’est la matérialité de la chose qui
permet le déplacement.
Exemple : véhicules …
A côté, il y a les immeubles par nature, mais ceux-ci ne peuvent nullement faire l’objet de
vol contrairement aux immeuble par destination à savoir les tableaux et les gravures fixés sur
les murs des immeubles peuvent faire l’objet de vol en ce sens que l’on peut les détacher. La
question délicate à laquelle les juges ont été confrontés, s » agissant de la soustraction d’une
chose a été de savoir quelle doit-être la durée de la soustraction pouvant caractériser le délit
de vol. La question présente tout son intérêt car en pratique une personne peut retirer la chose
d’autrui, s’en servir et la remettre en place. En effet, dans la jurisprudence française, cette
question délicate s’est posé lorsque les braquages de véhicules en vue d’accomplir un acte
frauduleux et de restituer par la suite le véhicule ont été nombreux.
La solution initiale retenue par les tribunaux français s’appuyait sur le raisonnement suivant
lequel dès l’instant où l’auteur de l’enlèvement d’une chose matériel d’autrui n’a pas eu
l’intention de s’en approprier définitivement de la chose qui a par la suite remise en place, un
tel comportement ne saurait constituer la soustraction frauduleuse impliquant le vol.
La solution consistait donc c’est-à-dire que pour de tel comportement, il ne saurait y avoir
sanction applicable au titre de délit de soustraction frauduleuse (délit de vol).
Par la suite, revirement de la jurisprudence en France à partir de 1959 et la position des
tribunaux qui demeure constante jusqu’à nos jours repose sur le raisonnement selon lequel il
suffit que l’auteur de la soustraction ait eu l’intention de s’approprier ou en d’autres termes, se
soit comporté comme le véritable propriétaire pendant un certain temps. En conséquence, il
n’est pas nécessaire que l’auteur de l’acte répréhensible ait l’idée d’une appropriation
définitive ; dans ce sens CFA la cour de cassation en sa chambre criminelle du 19 février
1959à la revue J. PC 1959, 1ère partie, arrêt n°1178.

2- Les biens incorporels


Les biens incorporels, contrairement aux biens corporels non pas en principe un support
matériel. A priori, ils ne sont pas susceptibles de vol car on peut se demander comment
voler une créance alors que celle-ci consiste en un droit qui est immatériel, mais la
solution de droit est, ce qui est susceptible de vol c’est le support du bien incorporel c’est-
à-dire l’acte qui constate donc par exemple la créance d’une obligation, il peut aussi s’agir
d’une quittance, -d’un titre (chèque, lettre de change…).
C) L’APPARTENANCE A AUTRUI
L’appartenance à autrui est une condition affirmée par l’article 392 du code pénal cité.
En effet, la chose objet de la soustraction frauduleuse doit-être nécessairement celle
d’autrui. En conséquent, il ne saurait y avoir de vol de sa propre chose que le vol soit
survenu par erreur du véritable propriétaire ou que ce soit à la suite de la récupération par
le propriétaire de son propre bien.
L’idée essentielle qui ressort de la condition relative à l’appartenance de chose la
d’autrui est que la chose doit avoir un propriétaire, autrement dit il importe peu que ce
dernier soit connu. Mais du point de vu classique, la difficulté porte sur l’existence ou de
la non existence du propriétaire. Cette idée a engendré des difficultés qui a conduit les
tribunaux à analyser les hypothèses suivantes :
- Les choses sans maître
- Les choses perdues ou les choses sans maître
1- Les choses sans maître
Les choses sans maître sont considérées comme des choses abandonnées mais, elles ne
sont à confondre avec les choses perdues car, si la solution de principe est qu’il n y a pas
de vol lorsque l’on s’approprie une chose sans maître. La solution n’est la même lorsque
l’on s’approprie une chose sans maître. La solution n’est pas la même chose lorsque la
chose est perdue.
Egalement, on considère une chose sans maître, les choses qui par nature non pas de
maître, de même que la chose dont le maître ne se présente pas (chose abandonnée) telle la
chose laissée dans une poubelle et récupéré par un tiers.
La solution de principe selon laquelle les choses sans maître ne peuvent faire l’objet de
vol doit-être nuancée parce que la jurisprudence a fixé des limites en ce qui concerne la
récupération des choses dites sans maître surtout celles abandonnées. C’est dans ce sens
que les objets de valeur ou neuf sont présumés être perdus et non abandonnés. Lire dans
ce sens la décision du tribunal de la Sienne du 09 Mars 1959, Gazette du Palais 1959,
page 56.
De même, mes objets trouvés sur les voies publiques peuvent avoir un propriétaire (arrêt
du 31 Mia 1978 Gazette du Palais 197).
Les objets laissés dans la sépulture ne sont pas abandonnés, (criminelle 27 27 octobre
2000 Dalloz 2001 page 1052).
Quant aux objets sans maître par nature, leur soustraction pas le délit de vol, il n’est pas
exclus que de tels actes sont sanctionnés à un autre titre.
2- Les choses perdues
Contrairement à la chose abandonnée, le maître conserve toujours la volonté de se
compter comme propriétaire de la chose perdue, celle-ci étant momentanément et
involontairement privé de la détention de la chose. Ainsi constitue un vol le fait
s’approprier notamment un porte-monnaie sur son chemin ou le fait de trouver sur la voie
publique des billets de banque.
3- Les choses communes
La chose commune est celle qui appartient à la fois à plusieurs personnes de sorte que
la soustraction de cette chose par l’un des personnes peut-être constitutif d’un vol. Ainsi
dans le cas d’une copropriété, l’un des copropriétaires sera considéré comme l’auteur du
vol s’il s’approprie tout le bien objet de la copropriété. Mais d’u point de vu de l’analyse
juridique il faut considérer que le vol dans ce cas porte sur la part des autres indivisaires
que sur sa propre part. À côté des éléments matériel qui caractérise le délit de vol, le
législateur a prévu un élément moral aussi appelé intention frauduleuse te qui demeure
une condition nécessaire de l’existence du vol impliquant donc la sanction pour la
commission de ce délit.
PARAGRAPHE II : L’ELEMENT MORAL OU L’INTENTION
FRAUDULEUSE
L’élément moral pose deux questions auxquelles il faut répondre : la première porte sur la
constatation de l’élément frauduleuse et la deuxième porte sur la notion de l’intention
frauduleuse considéré comme un dol
1- LA CONSTATATION ET LE MOMENT DE L’ELEMENT FRAUDULEUX
Le caractère frauduleux de l’intention reste un élément essentiel du délit de vol.
L’application de l’intention frauduleuse relevé toutefois de l’appréciation souveraine du juge
ce qui implique que le juge ne peut trancher un litige en la matière que si la soustraction a été
faite de façon ostensible afin que le juge en déduise s’il y a intention frauduleuse ou pas. D’un
point de vue pratique, s’il existe un doute sur l’intention frauduleuse, on considère qu’il y a
absence d’intention, de ce fait on doit prononcer une relaxe. Cependant l’intention
frauduleuse doit exister au moment de la soustraction c’est pourquoi les juges rejettent le
repenti actif et le fait que l’inculper propose de restituer la chose après soustraction car dans
ce cas l’infraction est certainement déjà constitué

2- LE DOL
En droit pénal on distingue en général le dol général et le dol spécial. Mais, ici il s’agit de
retenir le dol général qui est définit comme la volonté de l’individu de commettre un délit
telle qu’il est déterminé par la loi. Le dol ainsi définit renvoi à deux autres éléments qui le
détermine. En effet, le dol c’est d’abord la conscience d’appréhender la chose d’autrui c’est
ensuite la conscience d’appréhender la chose contre le gré d’autrui.
 La conscience d’appréhender la chose d’autrui
Signifie l’intention de commettre un acte illicite ainsi dans le cas du vol cela signifie
soustraire une chose dont on n’est pas propriétaire. Aussi la conscience n’existe-t-elle pas
lorsqu’il y a erreur sur la propriété de la chose. C’est l’exemple dans lequel un individu prend
un objet qu’il confond avec un objet identique dont il est le propriétaire dans ce cas le délit de
vol n’est pas caractérisé puisse que l’auteur n’a pas conscience de soustraire la chose d’autrui
 La conscience d’appréhender contre le gré du propriétaire
Lorsqu’un propriétaire remet la propriété d’une chose a une tire, cela signifie que le tiers ne
saurait la soustraire frauduleusement, mais cette solution repose sur l’idée selon laquelle le
consentement du propriétaire ait été antérieur à l’acte de soustraction

SECTION II : LA REPRESSIONDU DELIT DE VOL


La répression du délit de vol pose deux problème, d’abord le problème de la qualification et
des peines applicable ensuit le problème de
PARAGRAPHE I : LA QUALIFICATION
En droit ivoirien le vol ne constitue ni une contravention ni un crime car par application de
l’article 396 du code pénal. Les infractions prévues par l’article 394 et 395 qui prévoit des
vols aggravés sont considéré tout de même comme des délits. Cependant l’anales des
différentes peines applicables en la matière prévu à l’article 393 et suivant nécessite que l’on
distingue deux catégorie de vol à savoir le vol simple et le vol aggravé.
A- LES VOLS SIMPLES
S’agissant des vols simples, le législateur a également distingué deux catégories de vols
simples. En effet il y a les vols simples conformément à l’article 396 qui sont puni d’un
emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amande de 300 000 à 3000 000 F. la tentative de ses
vols simples est également punissable ou pour ces vols simples, l’article 396 contient des
dispositions qui interdisent aux juges d’appliquer le sursis au bénéfice de leurs auteurs. Pour
ces mêmes vols l’article 397 indique que les condamnés sont soumis au port du fer ou de
chaine pour prévenir toute évasion. En outre ils sont condamnés aux travaux d’intérêt public
dans les sous-préfectures et préfectures.
La deuxième catégorie de vol simple est prévue d’une part dans l’article 398 et d’autre part
l’article 399 et 400 du code pénal. L’article 398 mentionne les infractions qualifiés de
filouterie à savoir : la filouterie de boisson ou d’aliment, de carburant ou de lubrifiant, d’hôtel
ou encore la filouterie de location de voiture. Ces infractions se caractérisent toutes par le fait
que l’auteur sachant qu’il est dans l’impossibilité absolue de payer obtient de la part d’un tiers
ces différents prestations mentionnées telle l’hypothèse dans laquelle un individu se fait servir
des boissons ou des aliments qu’il consomme sur place en totalité ou partiellement et disparait
par la suite sans avoir payé.
Ensuite il y a les infractions prévues aux articles 399 et 400 du code pénal. L’article incrimine
l’individu qui utilise temporairement un véhicule ou bateau à moteur à l’insu du propriétaire
et sans son consentement.
Quant à l’article 400 il incrimine d’abord l’individu qui s’approprie indument une énergie
provenant d’une force motrice quelconque ensuite l’individu qui d’approprie une chose
perdue.

B- LES VOLS AGGRAVES


Les vols aggravés sont prévus aux articles 394 et 395 du code pénal. Il existe également deux
catégories u vol aggravés. La première est celle prévue par l’article 394 du code pénal : pour
ces infractions, les peines retenues un emprisonnement de 10 à 20 ans et une amande de
500 000 à 5 000 000 de F si le vol ou la tentative de vol au moins d’une des circonstances
suivantes :
- Vol ou tentative de vol commit avec violence n’ayant pas entrainé de blessure ;
- Effraction extérieur, escalade, usage de fausse clés
Vol ou tentative de vol commis en réunion par au moins deux personnes ;
Il y a également les vols aggravés prévus par l’article 395 du code pénal. Pour ces vols
aggravés, le juge est tenu de prononcer la peine d’emprisonnement à vie lorsque le vol ou la
tentative de vol est commis dans les circonstances suivantes :
- La nuit avec deux des circonstances citées à l’article 394 ;
- Lorsque l’auteur est porteur d’une arme apparente ou caché ;
- Le vol est commis avec des violences ayant entrainé la mort ou des blessures ou
lorsque l’auteur a utilisé un véhicule pour faciliter son entreprise, sa fuite ou s’il est
porteur d’un narcotique (drogue).

PARAGRAPHE II : LES MODALITES DE LA REPRESSION


La question essentielle qu’il s’agit d’évoquer ici est relative à l’immunité de l’article
106 et 107 du code pénal (disposition commune).
L’article 106 dispose que « ne peut donner lieu qu’a des réparations civil les infractions
comme la propriété commise :
- Par un conjoint au préjudice de l’autre, par un veuf ou une veuve quant aux choses qui
avait appartenu à l’époux décédé
- Par un enfant ou autre descendent que le descendent au préjudice de ses pères ou
mères ou autres ascendants par les pères ou mères ou autres ascendants au préjudice
de leurs enfants ou autres descendants.
- Par les alliés au même degré, à condition que l’infraction est été commise pendant la
durée du mariage et en dehors d’une période pendant laquelle les époux ont été
autorisé à vivre séparément ».
Du point de vu de l’analyse juridique, il faut retenir que l’interprétation de ce texte ne
signifie pas que la soustraction de bien accomplit dans les hypothèses énoncées annule le
caractère délictuel de l’acte de soustraction. Cela signifie que la soustraction demeure un acte
illicite l’infraction est donc réalisée seulement il n’y a pas de poursuite pénal. Ainsi,
l’application de l’article 106 (relatif à immunité familiale) pose en pratique des difficultés
lorsque, un étranger à la famille est mêlé au vol. Cette situation aboutie à deux cas qui
permettent de retenir deux solutions. Dans le premier cas, un tiers est auteur principal d’un vol
dont le membre d’une famille est complice (la famille victime). Dans ce cas il faut retenir
donc que le tiers en tant qu’auteur matériel du délit sera puni tandis que le membre de la
famille victime ne sera pas puni. Dans la seconde situation le membre de la famille est
l’auteur matériel du vol et le tiers est le complice. En vertu de l’article 106 le membre de la
famille ne sera pas poursuivi, or en ce qui concerne le tiers complice, il y a empreint de
criminalité de ce fait il est auteur de l’infraction ce qui implique par conséquent la poursuit et
la sanction.
Si l’article 106 établit l’immunité familiale au bénéfice des membres d’une famille l’article
107 établit l’immunité diplomatique. Ainsi au terme de l’article 107 : « ne peuvent donner
lieu à des poursuites pénales devant les juridiques ivoiriennes, les infractions commises par
des personnes bénéficient de l’immunité diplomatique telle qu’elle résulte des conventions
internationales.
Ne peuvent invoquer le bénéfice de cette immunité les personnes de nationalité ivoirienne
faisant partie du personnel de l’ambassade, d’un consulat ou d’u organisme international
accrédité en Côte D’Ivoire.
CHAPITRE II : LES AUTRES ATTEINTES AUX BIENS
Il s’agit ici d’étudier les infractions qui portent certainement atteintes aux biens, mais
qui ne reposent sur les manœuvres frauduleuses. Ces infractions sont également multiples et
diverses : il s’agit de l’infraction telle que le ‘’faux et usage de faux’’ en écriture ou usage
privé de commerce ou de banque, il s’agit également des infractions qui se caractérises par la
destruction, la dégradation et le dommage. Il s’agit aussi des infractions telles que le recèle, le
détournement d’aéronef. Il s’agit enfin des infractions relatives aux atteintes des animaux.
Mais pour la présente étude nous retiendrons uniquement le délit de faux en écriture privé de
commerce ou de banque prévu et sanctionné par l’article 416 à 419 du code pénal. L’étude de
ces infractions va consister à envisager d (abord l’infraction du point de vu de ses éléments
constitutifs et d’autre part du point de vue de sa répression.
D’abord avant d’envisager les éléments constitutifs de ces infractions, il est important de
s’arrêter sur la notion de faux.
De façon classique le faux s’entend de la falsification de tout document qui comporte des
signes qu’il s’agisse d’un écrit imprimé, dactylographié, manuscrit ou sténographié. Mais de
nos jours avec l’évolution technologique la définition du faux doit s’entendre de façon plus
large de sorte que le faux englobe aussi le faux commit dans tout autre support par exemple
dans les films et bandes magnétiques. Il est important de souligner que d’un point de vue
juridique la notion de faux se caractérise par trois éléments essentiels qui sont :
- Le support c’est-à-dire l’acte matériel : l’écrit
- C’est l’objet car le support qui a été falsifié doit avoir pour objet ou doit être
susceptible d’avoir pour effet d’établir la preuve d’un fait ou d’un droit ayant des
conséquences juridiques ;
- C’est la finalité car l’écrit a pour but d’altérer la vérité, c’est pourquoi, en la matière
on distingue le faux matériel et le faux intellectuel : le faux matériel repose sur le
procédé de falsification qui consiste à modifier physiquement l’écrit ou le support tel
est le cas de l’altération de l’écriture. Quant au faux intellectuel qui a pour objet
d’altérer la vérité du contenu d’un acte par exemple, c’est le fait de faire signer un
document au nom d’une personne imaginaire ou encore le fait d’établir un document
alors que le contenu est mensonger on peut citer l’arrêt de la cour de cassation
chambre criminelle rapporté au Dalloz 1981 page 348. En la matière, certaines
déclarations mensongères ne sont pas cependant constitutives du délit de faux par
exemple le faite pour une concubine de prétendre l’épouse en déclarant le décès du
concubin afin d’obtenir des droits n’est pas punissable au titre du délit de faux.
SECTION I : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU DELIT DE FAUX
L’article 416 du code pénal comprend à la fois deux infractions qui méritent
d’être distingué et qui sont puni des mêmes peines. Il s’agit d’une part de l’infraction
mentionné à l’alinéa 1 de ce texte et que l’on pourrait appeler le délit d’établissement du faux
tandis que l’alinéa 2 de ce texte est relatif à l’usage du faux.
En ce qui concerne le délit d’établissement de faux puni d’un emprisonnement de 1 à 5
ans et d’une amande de 100 000 à 1 000 000 f il convient d’évoquer les éléments constitutifs
étant entendu que ces éléments sont mentionnés dans les articles 281 et 282 du code pénal.
L’étude de ces éléments nous amènes à envisager aussi bien les éléments matériels
qu’intentionnel.

PARAGRAPHE I : LES ELEMENTS MATERIEL


L’établissement de la fausse repose sur un acte matériel qui se manifeste par
différentes hypothèses énoncées aux articles 281 et 282 dudit code mais aussi le délit
d’établissement de faux se caractérise par les moyens et enfin par le préjudice.
A/ LA MANIFESTATION DU FAUX
Selon l’article 281 du code pénal il y a faux ou tentative de faux dans les cas suivants :
- De fausse signature, altération d’acte, supposition de personne, écriture faite ou
intercalé postérieurement à rédaction des actes ;
- Dénaturation frauduleuse de la substance, ou dénaturation des circonstance de l’acte
notamment en écrivant des conventions autres celles indiqué par les parties, ou en
constatant comme vrai des faits faux ou comme reconnu des faits qui ne l’était pas.
Conformément à l’article 282 l’établissement du faux se manifeste :
- Soit par contrefaçon ou altération d’écriture ou de signature ;
- Soit par fabrication de convention, dispositions, obligations ou décharges ou par leur
insertion après coût dans les actes ;
- Soit par addition ou altération de clause de déclaration ou de faits que ces actes avaient
pour objet de constater ou de recevoir. Il est important de souligner que mensonge
écrit ne constitue un faux au sens de la pénal car pour qu’il y ait faix constitutif de
délit, il est nécessaire que l’écrit contenant le mensonge puisse servir de base à
l’exercice d’un droit ou d’une action, cette condition est généralement remplie pour les
écritures privé de commerce et banque. Tel est le cas par exemple des livres de
commerces et d’autres documents tel le bilan qui relate la vie d’un établissement
commercial. Ce sont des écrits qui peuvent servir de preuve contre le commerçant,
c’est pourquoi il est nécessaire d’assurer leur sécurité par le moyen de menace pénal.

B/ LES MOYENS PERMETTANT D’ETABLIR LE FAUX


Ces moyens sont classés en deux catégories à savoir ceux qui constituent le faux
matériel d’une part et d’autre part ceux qui constituent le faux intellectuel. En effet faut-il
encore souligner qu’il y a faux matériel chaque fois qu’il y a altération de document tel des
surcharge, rature, insertion de mot. Il y a au contraire faut intellectuel chaque fois qu’il y a
introduction d’une inexactitude dans un texte, par exemple le rédacteur d’un acte énonçant
des choses fausses ce qui suppose que l’auteur établit l’acte sur mensonge.
C/ LE PREJUDICE
Cette notion doit être comprise dans un sens large en ce sens que le préjudice peut être
matériel, moral et social. Par préjudice social il faut entendre préjudice causé à l’ensemble de
la société et qui consiste notamment à la perte de la confiance accordée par la société à tel ou
tel catégorie d’écrit. Par conséquent s’agissant de délit …………….
La poursuite du fait de la commission du délit de faux, certes il est admis que ce délit
conduise à un préjudice mais en réalité l’exigence du préjudice n’est pas un obstacle à la
répression en ce sens il importe peu que le préjudice soit effectivement constaté par le juge
car ce préjudice peut être éventuel mais pas actuel. On peut retenir l’exemple d’un faux
testament qui constitue un préjudice éventuel pour les descendants.
PARAGRAPHE II : L’ELEMENT MORAL DU DELIT
Il faut souligner que le délit d’établissement du faux est considéré comme une
infraction intentionnel dès lors il suffit que l’auteur du délit ait conscience de l’altération de la
vérité d’une part et d’autre qu’il ait conscience de causer éventuellement un préjudice pour
que l’élément moral ou intention soit établit. Il faut rappeler que l’établissement du faux est
réprimé au même titre que l’usage du faux vraisemblablement la volonté du législateur est
d’arrêter le faux à la source en ce sens que l’usage du faux est implicitement à l’établissement.
L’usage du faut prévu à l’article 416 alinéa 2 puni des mêmes peines que
l’établissement du faux consiste pur et simplement dans l’utilisation du faux déjà établit par
exemple si la pièce déjà falsifié est produite en justice ou bien si cela a été présenté en vue
d’obtenir un paiement. Ce délit suppose en outre que l’usage soit fait de manière conscient en
ce sens que l’utilisateur doit connaître la falsification. Le délit d’usage de faux est une
infraction instantanée et continue, c’est pourquoi la prescription de l’action publique
concernant ce délit commence à courir le jour du dernier usage de faux.
 Etude rapproché du délit d’abus de confiance et du délit l’escroquerie.

Sans aucun doute, le délit d’abus de confiance et le délit d’escroquerie se


rapproche sur certains points. Toutefois, d’autres éléments les distinguent. La
distinction et la similitude apparaissent permanant dans les éléments constitutifs de
chacune des infractions
SECTION I : LE DELIT D’ABUS DE CONFIANCE
L’infraction est définie et réprimé par l’article 401 du code pénal. Simplement
définit, l’abus de confiance est le fait d’abuser d’une situation de droit préalablement
constitué afin de s’approprier la chose d’autrui. A titre d’observation, il faut indiquer que le
vol et l’abus de confiance poursuivent le même but à savoir s’approprier la chose d’autrui
mais, l’abus de confiance pose de nombreux problèmes qui sont différents de ceux du vol. En
effet les moyens utilisés dans deux infractions sont différents car si le voleur soustrait la chose
d’autrui contre la volonté de cette victime, au contraire l’auteur de l’abus de confiance
conserve une chose qui lui a été remis par la victime en vertu d’un contrat.
Ainsi m’article 4.1 du code pénal donne une liste limitative des contrats pouvant justifier le
délit d’abus de confiance. C’est pourquoi l’étude du délit d’abus de confiance suppose ou
nécessite que l’on mention mais que l’on évoque l’existence de cette condition légale
préalable à côté de l’existence des éléments constitutifs de l’abus de confiance.
PARAGRAPHE I : LES CONDITION PREALABLE DE L’ABUS DE CONFIANCE
S’agissant du délit d’abus de confiance, le législateur a prévu trois conditions
préalables et nécessaires à l’existence de ce délit se sont :
- L’existence d’un lien d’obligation
- L’objet de la remise
- L’affectation de la remise
A/ L’EXISTENCE D’UN LIEN D’OBLOGATION
Le lien d’obligation envisagé par l’article 4.1 du code pénal consiste dans l’existence
de contrat prévu par le code pénal. Ces contrats sont les suivants : le contrat de louage, de
dépôt, de mandat, de nantissement, de prêt à usage et le contrat de travail salarié ou non
salarié. Il faut comprend que par l’énumération limitative de contrat ci-dessus, le délit d’abus
de confiance n’existe que dans le cas de l’un de ces contrats. Autrement dit, l’existence de ce
délit suppose établit une relation juridique au préalable entre l’auteur du délit et la victime sur
le fondement de l’un des contrats énumérés.
B/ L’OBJET DE LA REMISE
Au terme de l’article 401 du code pénal, « l’objet de la remise porte sur des deniers de
marchandises, des biens, des quittances, ou tous autres écrits contenant opérant obligation ou
décharge ». À première vue les immeubles et les choses sans valeurs sont donc exclus du délit
d’abus de confiance. En revanche, il apparait que les fonds les valeurs ou les biens
quelconques qui peuvent être constitué par toute sorte de biens notamment les biens meubles
corporels sont retenus ici. A titre d’observation il faut indiquer que le fait de détourner des
informations ou des idées ne constitue nullement le délit d’abus de confiance car pour que soit
retenu l’infraction, il faut que le document porte sur le support matériel. Dans des litiges
portants sur ce délit, pour savoir que la tâche incombe au juge de constater l’existence de l’un
des contrats énumérés à l’article 4.1.
C/ L’AFFECTATION DE LA REMISE
Il ressort de l’article 4.1 que les choses remise et accepté sont : « à charge de
les rendre ou représenté, ou d’en faire un usage ou un emploi déterminé ». Cela signifie
simplement que les choses énoncé dans le texte pénal qui sont remises (au titre de l’un des
contrats ci-dessus énuméré) ont une affectation en conséquence l’acte répréhensible consiste
dans le changement frauduleux de destination de la chose. Ce qui signifie que la personne qui
avait la détention à titre précaire de la chose et à qui une mission particulière était confié n’a
pas rempli sa mission et a donc profité de la confiance qui lui a été faite pour donner à cette
chose une destination qui n’était pas voulu par le propriétaire légitime ; ainsi il y abus de
confiance.
PARAGRAPHE II : LES ELEMENTS CONTITUTIFS DE L’ABUS DE CONFIANCE
Trois éléments caractérisent l’abus de confiance à savoir le détournement le préjudice
et l’intention coupable. Mais on peut regrouper les deux premier sous le nom d’élément
matériel
A/ L’ELEMENT MATERIEL
Les éléments matériels sont le détournement et le préjudice
- Aux termes de l’article 4.1 du code pénal, i y a abus de confiance s’il y a
détournement c’est-à-dire : « détourner, dissiper ou détruire la chose donné »
autrement dit ce sont les actes qui caractérises l’abus de confiance. En la matière la
jurisprudence considère donc qu’il y a abus de confiance lorsqu’une personne ayant
reçu une chose par un certain titre en fait usage qui suppose l’existence d’un titre
différent, tel est le cas de la personne qui ayant reçu une chose au titre d’un mandat
vend cette chose ce qui suppose qui se comporte donc comme le propriétaire. Mais en
pratique, d’autres questions se posent notamment si l’usage abusif de la chose remise
ou bien la restitution tardive de la chose remise ou encore le refus de restituer la chose
remise ou enfin l’impossibilité de restituer la chose remise constitue chacun un délit
d’abus de confiance.
Le préjudice, selon l’article 4.1 du code pénal, le fait de détourner, de dissiper ou de
détruire une chose remise doit constituer un préjudice pour le propriétaire.
B/ L’ELEMENT MORAL : L’INTENTION COUPABLE
L’intention coupable de l’élément moral du délit de l’abus de confiance signifie que
l’auteur du délit doit avoir conscience qu’il détenait la chose remise à titre précaire, ce qui
lui interdisait d’en être le propriétaire. Il faut rappeler que le délit d’abus de confiance
repose sur un rapport juridique préalable, or la possession n’est pas nécessairement un lien
juridique. Le délit d’abus de confiance est sans doute un délit intentionnel. C’est pourquoi,
l’élément moral dans cette infraction exige que l’auteur du délit ait bien connaissance de
ce qu’il n’est pas propriétaire de la chose d’une part et d’autre part qu’il a connaissance de
la possibilité de la réalisation de dommage que son comportement va causer à autrui. En
pratique la tendance des juges est d’admettre que le délit est réalisé chaque fois qu’il s’agit
de chose fongible (aliments) qui ont été remise à un individu et que celui-ci en a disposé
dans des conditions tel qu’il devait savoir que cela l’empêcherait de restituer les choses en
temps utile lire dans ce sens l’arrêt de la cour de cassation chambre criminelle 22
novembre 1960 bulletin criminel arrêt n° 6.2.
Les infractions voisines à l’abus de confiance notamment le délit d’abus de blanc-seing
prévu à l’article 417 du code pénal. Selon ce texte, celui qui abuse d’un blanc-seing qui lui
a été confié en écrivant frauduleusement sur celui-ci une obligation ou une décharge ou
tout autre acte différent de ceux dont il avait l’obligation ou l’autorisation de rédiger et
d’avoir par ce moyen compromis ou tenté de compromettre la personne ou la fortune du
signataire. Lorsqu’on réfléchit à ce délit, il parait assez proche du délit de faux en écriture
du fait que les peines prévues pour cette infraction sont identiques. Toutefois la similitude
du délit de blanc-seing avec le délit d’abus de confiance réside dans le faite que dans les
deux infractions il y a une confiance qui a été accordé à un tiers qui la bafoué. C’est
pourquoi, l’analyse du délit d’abus de blanc-seing repose sur deux éléments constitutifs à
savoir
- La confiance accordée à autrui en ce sens que le blanc-seing consiste dans une
signature donnée à l’avance un papier vierge ou encore un papier qui comporte des
espaces blancs destiné à être rempli
- Le deuxième élément consiste dans le fait que la confiance a été bafouée, ceci se
traduit par l’exemple que l’auteur de l’abus a utilisé le blanc-seing de manière
différent que celle qui avait été prévu.
Une autre infraction voisine à l’abus de confiance est également prévue à l’article 402 du code
pénal, il s’agit du détournement d’objet saisi. Cette infraction consiste dans le fait qu’un
débiteur vol des objets qui ont été saisi, de détourner lesdits objets. Cette infraction ne peut se
réaliser que lorsque la garde de l’objet saisi a été confiée à u tiers. C’est pourquoi, lorsque
l’objet est confié à la garde du saisi les tribunaux appliquent une solution différente. Ainsi,
dans ce cas, ce sont les peines de l’abus de confiance qui sont appliqué alors que dans le
premier ce sont les peines du délit de vol qui sont retenue.
SECTION II : L’ESCROQUERIE
Le délit d’escroquerie est prévu à l’article 403 du code pénal. A paremente il existe
des éléments de similitude entre le délit d’abus de confiance et l’escroquerie. Mais une
analyse rigoureuse de ces deux infractions montre une différence fondamentale entre ces
infractions. En effet dans l’abus de confiance, la relise de la chose précède l’abus tandis que
dans l’escroquerie la remise de la chose est le but poursuivi par l’auteur de l’action qui va se
livrer à certaines manœuvres afin de faire naitre dans l’esprit de la victime afin que celle-ci
remettre quelque chose à l’escroc. Ces manœuvres sont donc l’ensemble des moyens
susceptible d’être mis en œuvre par l’auteur d’escroquerie. Le délit d’escroquerie se
caractérise par des éléments constitutifs que l’on peut classer en deux catégories par rapport à
l’élément matériel et à l’élément moral
Paragraphe 1 : les éléments matériels
Ils ont aux nombre de trois :
- Les moyens frauduleux
- Le but des manœuvres frauduleuses
- L’objet de la remise
A/ LES MOYENS FRAUDULEUX
Le délit d’escroquerie est une infraction instantanée, elle est provoquée par la remis
d’une chose en usant de moyen frauduleux. La loi utilise le terme manœuvre frauduleuse qui
se caractérise par un acte positif qui peut émaner non seulement de l’escroc mais également
d’un tiers ou d’un complice. Il faut souligner ce principe généralement admit selon lequel le
simple mensonge même écrit émanant de l’escroc n’est pas considéré comme manœuvre
frauduleuse. En conséquence il n’est pas constitutif du délit d’escroquerie peu importe la
gravité du mensonge. Mais l’exception à ce principe c’est notamment l’usage de faux nom et
de fausse qualité qui demeure constitutif du délit d’escroquerie. En effet le délit est retenu
contre l’individu qui a recours à un faux nom ou à un faux prénom autre que celui qu’il porte
réellement afin d’obtenir d’un tiers la remis d’un bien. A côté de l’usage de faux nom, il y a
aussi l’usage de fausse qualité. Dans ce cas il s’agit de tout mensonge sur l’état civil, la
nationalité, la profession, le titre. Il importe de préciser ici que selon des décisions françaises
la fausse qualité n’englobe pas l’affirmation fausse de droits. Ainsi la personne qui se prétend
de façon fausse être propriétaire ou créancier ne peut être poursuivi pour délit d’escroquerie si
son mensonge a débouché sur la remis d’une chose. Mais la question s’est posé aussi de
savoir si l’abus d’une qualité vraie peut aboutir à la réalisation d’u délit d’escroquerie. La
réponse à cette question est affirmative car l’abus de qualité vraie est considéré comme une
manœuvre frauduleuse lorsque cet abus est de nature à traduire des allégations mensongères
ayant l’apparence d’une sincérité ou si cet abus est de nature à persuader la victime de tout
évènement chimérique.
B/ LE BUT DES MANŒUVRES FRAUDULEUSE : LA TROMPERIE
L’article 403 du code pénal énonce les buts qui caractérisent l’escroquerie, et ces buts
peuvent être classés en trois catégories à savoir : Persuader la victime de fausse entreprise
d’un pouvoir ou d’un crédit imaginaire.
- Persuader l’existence de fausse entreprise
Dans cette catégorie on peut citer l’exemple d’une société nul ou irrégulière au sens du
droit ou encore une entreprise qui a une existence réelle mais qui est présenté par l’escroc
sous les apparences trompeuses à l’aide de manœuvre frauduleuse.
- La deuxième catégorie de but est celle qui consiste à faire naitre l’espérance ou la
crainte d’un accident ou de tout autre évènement chimérique par exemple l’offre
d’emploi fictif ou l’activité d’agence matrimoniale fictive qui propose des prestations
de service qui ne repose nullement sur la réalité, c’est ce que l’on traduit dans un
langage courant par l’expression de vendeur d’illusion.
- La troisième catégorie de but consiste dans l’existence d’un pouvoir ou d’u crédit
imaginaire. Dans ce sens par exemple l’escroc peut faire miroiter à la victime la
possibilité d’obtenir en sa faveur des décisions favorable auprès d’autorités. Il en est
ainsi de l’hypothèse de la mise en liberté des détenus moyennant remis d’un bien, il en
est de même de l’escroc qui s’attribue un pouvoir et qui promet d’en faire bénéficier la
victime.
Il convient de souligner que les manœuvres qui sous-tendent les délits d’escroquerie
peuvent se manifester de différentes manières :
- Elles peuvent se manifester au moyen de la production de preuve ou de document écrit
- Elles peuvent se manifester par la mise en scène, tel sera le cas chaque fois qu’il y a
manipulation des choses et des évènements ayant pour effet d’induire la victime en
erreur par exemple le fait pour un assuré de simuler le vol de sa voiture ou le
cambriolage de son appartement afin d’obtenir l’indemnité d’assurance.
- Les manœuvres peuvent se manifester par l’intervention d’un tiers, c’est l’hypothèse
dans laquelle le mensonge est corroboré par la présence d’un tiers.
C/ L’OBJET DE LA REMISE
La loi affirme que les manœuvres d’escroquerie doivent aboutir à la remise d’une
chose dont la nature est précisée car le législateur en donne une liste. Mais il faut souligner
que les immeubles sont exclus du domaine de l’escroquerie. Ainsi les choses retenues par le
législateur sont : la remise de fond, de meuble et d’obligation, de promesse, de quittance, de
charge et de billet. Trois remarques peuvent être faite par rapport à cette énumération la
première est que la remise doit porter sur un objet matériel et la deuxième est que la remise
doit porter sur un meuble et enfin l’objet de la remise doit appartenir à autrui. Sans aucun
doute il faut retenir que la remise doit être la conséquence des manouvres aussi appartient-il
au juge de constater si les manœuvres n’ont pas déterminé la remise
PARAGRAPHE II : L’ELEMNT MORAL : INTENTION FRAUDULEUSE
L’escroquerie est une infraction intentionnelle. Aussi l’initiative des manœuvres
déployé par l’escroc pour parvenir à obtenir la remise de la chose convoitée exclut-elle
naturellement la faute d’imprudence ou de négligence. En conséquence l’élément moral de ce
délit consiste d’une part dans la conscience l’utiliser des moyens à des but frauduleux et
d’autre part consiste en ce que cette remise est involontaire. Il revient au juge d’apprécier
l’intention frauduleuse de l’auteur des manœuvres eu et gare aux circonstances d’espèce.
Les deux infractions sont punies de peines identique à savoir l’emprisonnement de 1 à 5 ans et
une amande de 300 000 à 3 000 000f.
TITRE II : LES INFRACTIONS CONTRE LES PERSONNES
Les infractions contre les personnes sont nombreuses et diversifiés. On peut les
classer en trois catégories. Il y a en effet les infractions qui consistent en des atteintes à
l’intégrité physique de l’individu, il y a également les infractions commises contre les enfants.
CHAPITRE I : LES INFRACTIO NS QUI CONSISTENT EN DES ATTEINTE A
L’INTEGRITE PHYSIQUE
Les atteintes à l’intégrité physique, il s’agit d’envisager ici dans un premier temps
sont celles qui sont de nature à porter atteinte à la vie d’autrui. Il s’agit des crimes capitaux
qui le meurtre, l’assassinat, le parricide et l’empoisonnement. A côté de ces crimes capitaux il
existe aussi des infractions qualifié d’atteinte à la vie d’autrui dont les coups et blessure
volontaire.
SECTION I : LES CRIMES CAPITAUX
Les crimes capitaux sont prévus et puni par les articles 342 et 344 du code pénal. A
ces crimes énumérés à l’article 342 et faut ajouter la castration et la stérilisation. Les crimes
capitaux ont pour caractéristique essentiel de reposer sur des faits matériels et qui ont pour but
de donner la mort. Etant donné que l’auteur de l’infraction doit agir en toute conscience.
PARAGRAPHE I : LE MEURTRE
C’est l’infraction qui consiste dans un homicide commis volontairement car le meurtre
est le fait de donner la volontairement la mort à autrui. Il exige un élément matériel qui est le
fait de donner la mort
A/ L’ELEMENT MATERIEL : L’ACTE DE DONNER LA MORT
L’acte matériel qui consiste à donner la mort est aussi appelé homicide. Il s’agit d’un
acte destruction de la vie humaine, il exclut une simple omission. Le législateur après avoir
indiqué que l’acte matériel consiste dans le fait de donner la mort ne précise pas la nature de
l’acte ce qui donne une latitude d’interprétation de ces notions en conséquence, on peut
conclure que peu importe la nature de l’acte ou de l’instrument qui à servir à donner la mort.
Il peut s’agir donc d’hypothèse différentes d’utilisation d’instrument ayant donné la mort par
exemple l’usage d’une arme à feu, d’une arme blanche ou encore d’autres hypothèse telle que
l’étranglement, pousser un individu dans le vide voir noyer la victime. D’un point de vue
pratique on peut se poser la question de savoir quel doit être le sort des meurtres commis par
le fils de la victime, doit-on le punir par application des peines prévu pour le meurtre ? La
question présente un intérêt dans l’hypothèse où le fils est complice du meurtre de son père
dans ce cas doit-on appliquer les peines du parricide.
B/ L’ELEMENT MLORAL : L’INTENTIO DE DONNER LA MORT
L’intention de donner la mort est déterminant dans le meurtre car, l’article 342 du
code pénal dans ses dispositions relatives à cette infraction mentionne le caractère volontaire
de l’auteur, c’est pourquoi, concernant celui-ci deux exigences sont retenus à l’occasion de la
réalisation de l’infraction. Ces deux exigences sont : d’abord la volonté ensuite la volonté de
tuer. Ce caractère permet donc de distinguer l’hypothèse dans laquelle il y a mort résultant
d’un acte sans qu’il y ait eu intention de tuer. C’est en effet l’hypothèse de coup mortel. Dans
de tel cas, on peut qualifier un tel acte d’homicide involontaire. Il y a cette autre hypothèse
dans laquelle l’auteur de l’infraction a eu l’intention de tuer mais la mort n’a pas pu être
infligé à la victime. Dans ce cas précis, on peut s’appuyer sur l’intention d’homicide qui a
vraiment exister pour conclure donc qu’il y a crime.
L’élément moral doit être établit par rapport aux circonstances de l’acte accomplit. Par
exemple on peut déduire l’intention dans la situation qui consiste dans le fait de frapper la
victime sur une partie du corps particulièrement sensible. En pratique, il y a ce qu’on appelle
l’impossibilité de droit qui se caractérise par l’absence de l’un des éléments matériels par
exemple l’absence d’une victime vivante. En d’autre terme pour constituer un meurtre l’acte
d’homicide doit être nécessairement dirigé contre une personne humaine, cette condition
conduit à la question de savoir si l’infraction doit être retenue en cas d’erreur sur la personne.
La réponse à la question est que l’erreur sur la personne est inopérante car elle ne fait pas
disparaître le meurtre. La solution est la même si le coupable à donner la mort par maladresse
à une personne autre que celle qu’il voulait tuer. Il y a aussi la question du meurtre commis
dans l’hypothèse du consentement de la victime. Cette question renvoie à l’euthanasie qui est
définit comme le fait de provoquer la mort pour délivrer le malade de ses souffrances extrême
ou pour tout autre motif basé sur l’éthique. Si la tendance est de considérer que le fait de
provoquer la mort par euthanasie est un meurtre, au contraire en ce qui concerne le suicide ni
la tentative ni le suicide lui-même ne sont réprimé. Cependant les actes tels que la provocation
ou l’aide au suicide sont réprimé.
C/ LA REPRESSION
La répression du meurtre : selon l’article 344 est puni d’un emprisonnement de 20 ans.
Mais l’infraction est punit d’un emprisonnement à vie dans certaines circonstances qui sont :
- Lorsque le meurtre précède, accompagne ou suit un autre crime
- Lorsque le crime a pour objet soit de préparer, facilité pour exécuter un délit, soit de
favoriser la fuite ou d’assurer l’impunité des auteurs ou complice de ce délit.
- Lorsque l’auteur pour sa réalisation emploi des supplices ou commet des actes de
barbaries.
PARAGRAPHE II : L’ASSASSINAT
Selon les dispositions de l’article 342 du code pénal définissent l’assassinat comme le
meurtre commis avec préméditation. La préméditation est considérée comme le projet formé
avant l’action d’attenter à la vie d’une personne déterminée ou à celle qui sera trouvé ou
rencontré. Peu importe que ce dessein soit dépendant de quelque circonstance ou de quelque
condition. On peut définir la préméditation comme la faite d’attendre plus ou moins
longtemps dans un lieu une personne soit pour lui donner la mort soit pour exercer sur elle des
actes de violences. La définition la plus simple donné par la doctrine est que la préméditation
consiste dans une volonté criminelle murie et réfléchi. Les éléments constitutifs de
l’assassinat sont d’une part l’acte matériel et d’autre part un acte moral car il s’agit d’une
infraction intentionnelle qui consiste dans la volonté de son auteur de donner la mort à autrui
ou d’exercer sur celui-ci des actes de violences.
A/ l’élément matériel
L’élément matériel se résume dans le fait de donner la mor. Mais le texte de base de
cette infraction ne précise pas si le fait de donner la mort n’exige pas une personne
indéterminée en conséquence on peut supposer que le fait de donner la mort doit concerner
une victime déterminée c’est-à-dire que la victime est une personne connu ou visé. Mais, du
point de vu de l’analyse juridique, on peut penser que la préméditation pourrait viser aussi une
personne indéterminée ce qui signifierais que la préméditation peut être conditionnelle c’est
l’exemple suivant dans lequel l’auteur de l’infraction dit ceci « si tu me trompe je te tue ». La
question délicate qui se pose en pratique par rapport à cette infraction est de savoir quel est
l’intervalle de temps qui doit s’écouler entre la résolution prise par l’auteur et
l’accomplissement de l’acte. Les dispositions du code pénal ne donnent pas de réponse à cette
question. Dès lors, il faut admettre qu’en tant que question de faite son appréciation qui relève
du juge doit se faire en fonction des circonstances de temps.
B/ l’élément moral
L’élément moral dans l’infraction qualifié d’assassinat est essentiellement la
préméditation c’est-à-dire la volonté criminelle murie et réfléchi ce qui implique en principe
que cette volonté soit formée avant le fait criminel. Autrement dit la préméditation consiste à
se donner un certain temps avant l’action c’est-à-dire un temps de réflexion pour arriver à ces
fins. Ainsi le temps de réflexion permet de situer la détermination de l’auteur par exemple ce
temps de réflexion va consister dans l’accomplissement d’un certain nombre d’acte qui vont
faciliter l’accomplissement du fait criminel.
C/ la répression de l’assassinat
Selon l’article 343 du code pénal
PARAGRAPHE III : le parricide
Le parricide est défini à l’article 342 du code pénal comme le meurtre des père et
mère ou de tout autre ascendant. Les éléments constitutifs de cette infraction concernent à la
fois un élément moral et matériel. Les dispositions du texte pénal indiquent que l’élément
matériel consiste dans le fait de donner la mort mais elles ne précisent pas les modalités de
fait on peut penser que tous les moyens utilisés par l’auteur de cette infraction son admis. Il
est important de relever que dans cette infraction le critère essentiel c’est la filiation c’est-à-
dire qu’il doit exister entre l’auteur et la victime un lien de parenté. Il peut s’agir d’un lien
naturel ou d’un lien résultant de parent adoptif ou de tout autre ascendant. L’infraction étant
une infraction intentionnelle, sa réalisation suppose un élément moral c’est-à-dire l’intention
de donner la mort à une personne avec laquelle l’auteur a un lien de filiation. La tentative de
donner la mort à u parent même si le résultat n’est pas atteint est réprimé. Le parricide comme
les infractions précédentes est puni d’un emprisonnement à vie.
PARAGRAPHE IV : LE DELIT D’EMPOISONNEMENT
Le délit d’empoisonnement est défini par l’article 344 du code pénal comme tout
attentat à la vie d’une personne par l’effet d’une substance qui peut donner la mort, plus ou
moins promptement, de quelque manière que cette substance ait été employé ou administré et
qu’elles que sont été les suites de cette attentat. Définit de façon simple l’empoisonnement est
le fait de causer la mort d’autrui ou de chercher à donner la mort à autrui par l’administration
ou l’emploi de substance dangereuse (substance nocive). Le délit d’empoisonnement se
caractérise par un élément matériel et un élément moral.
A / l’élément matériel
Selon les termes de l’article 342 du code pénal l’élément matériel du délit
d’empoisonnement consiste dans l’emploi ou dans l’administration de substance pouvant
donner la mort à autrui. L’emploi ou l’administration de substance peut être considéré par
exemple comme l’absorption par voie digestive, sanguine, respiratoire ou par toute autre voie.
L’essentiel est que la substance employé ou administré soit de nature à donner la mort qu’elle
est été la suite de cette action pourvu qu’il s’agisse de substance nuisible.
B/ l’élément moral
L’élément moral : l’intention est constituée par la volonté de l’auteur de l’infraction
d’atteindre un but c’est-à-dire la mort de la victime. L’infraction est réalisée lorsque cette
volonté est établie parce que il est important de savoir que le délit d’empoisonnement est une
infraction formel (pas besoin de résultat). Elle est donc réalisée indépendamment du résultat
mais la difficulté pour le juge est de pouvoir déterminer le moment de l’élément moral de
l’infraction. La solution généralement admise est de dire que la volonté de l’auteur s’apprécie
au moment où la substance est administrée. Cette volonté se caractérise donc par le fait que le
criminel connaissait l’effet nocif de la substance au moment où il l’administrait à la victime.
L’article 343 du code pénal réprime le délit d’empoisonnent par une peine sévère à savoir
l’emprisonnement à vie.
SECTION II : LES COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRE
L’infraction qualifié coup et blessure volontaire est puni et sanctionné par les articles
345 à 350 du code pénal. Il remarquable que l’article 345 incrimine les coups, les blessures ou
tout autre violence ou voie de fait. Cependant, la violence peut prendre plusieurs formes ainsi
c’est la différence de degré dans le comportement qui fait la distinction. En conséquence il est
possible de faire un classement parmi ces actes, classement qui sera fonction de la gravité des
actes de violence. L’infraction est donc réalisée et punie lorsque les éléments constitutifs sont
réunis, il s’agit de l’élément matériel et de l’élément moral.
PARAGRAPHE I : L’élément matériel
Le législateur n’a pas défini l’élément matériel du délit qualifié de coup et blessure
volontaire il se contente d’en indiquer seulement les manifestations. Ainsi la tâche incombe
au juge de préciser ce que l’on entend par coup, violence, voie de faite. Par interprétation la
violence est un acte matériel et positif ce qui signifie qu’une omission ne peut être considéré
comme une violence donc ne peut caractériser ce délit. En ce qui concerne le coup il admettre
que c’est un acte entre l’auteur et la victime. De ce point de vu le coup peut résulter par
exemple de l’utilisation de l’auteur de son corps. De même l’auteur peut recourir à un objet
extérieur a son corps par exemple l’utilisation d’un bâton, le jet de pierre. Contrairement au
coup la violence ne nécessite pas nécessairement un contact physique entre l’auteur et la
victime. En ce qui concerne la voie de fait, elle n’implique pas nécessairement une atteinte
portée à la personne physique de la victime car la voie de faite est suffisamment caractérisé
par un geste ou une attitude de nature à impression une personne raisonnable. Par exemple le
geste accompli en direction d’une personne et qui traduit par exemple l’intention de tuer cette
personne.
En pratique, on a pu qualifier de violence le fait de retenir une personne pour les empêcher de
se déplacer. Dans d’autre cas également, on a refusé d’admettre les coups et les voies de faite
au sens du délit de coup et blessure volontaire lorsque ces coups et voies de faite n’était pas
dirigé directement contre des personnes par exemple le fait de jeter un coup de pied sur les
véhicules ou de jeter des pierres sur des vitres. Au sens terme se sont certainement des actes
de violences ou de faite mais du moment où ils ne sont pas dirigés contre des personnes, le
délit qualifié de coup et blessure volontaire ne saurait être retenu. Pour étayer cette solution il
a été dans certains cas assimilé à des voies de faite constitutif du délit par les tribunaux
français les appels téléphoniques malveillant ou les agressions sonores. Dans ces hypothèses il
n’y a pas de doute que la victime de tel agissement est la personne humaine qui est victime
directe ou indirecte. Dans la logique d’un tel raisonnement, o peut se demander si le délit ne
peut pas être retenu lorsqu’il y a voie de faite ou geste violent contre des objets auprès
desquels se tourne une personne qui a pu être impressionné et qui de ce fait a subi un
préjudice.
PARAGRAPHE II : L’ELEMENT MORAL
Dans la définition de l’infraction étudié, le législateur a mentionné dans le texte le
terme « volontairement », c’est pour indiquer ainsi la nécessité de l’élément moral car le
terme volontairement signifie qu’il n’y a pas de violence volontaire sans intention de
commettre une infraction et implicitement sans que le résultat ait été voulu. Ainsi l’élément
moral de l’infraction sous-tend deux idées. La première idée signifie qu’il n’y a pas de
violence volontaire sans intention de commettre l’acte autrement dit pour qu’il y ait violence
volontaire il est nécessaire qu’il y ait eu l’intention de commettre l’acte même le résultat a
dépassé l’intention. Ce critère est essentiel car du point de vu matériel les agissements de
deux individus peuvent être identique : l’un animé d’une volonté mauvaise tandis que l’autre
a été imprudent ou inconscient. Dans cette situation les agissements du premier seront
considéré comme violence volontaire pendant ceux du second pourrons être qualifié de coup
et blessure involontaire.
En conclusion il y a l’élément moral qui caractérise les coups de l’adversaire lequel élément
moral différencie aussi l’attitude de l’imprudent. La deuxième idée qui sous-tend l’élément
moral se traduit par la situation par laquelle un individu a certainement voulu réaliser une
infraction mais le résultat n’a pas été voulu. Tel est le cas d’un acte volontaire de violence peu
importe le mobil (par exemple jouer ou effrayer sans que l’auteur ait voulu les conséquences
dommageables de son acte. Par exemple un automobiliste ou un motocycliste qui dirige
volontairement son véhicule sur des personnes dans le but de les effrayer ou impressionner si
des blessures en son résulté il est évident que les conséquences dommageables n’étaient pas
voulues par l’auteur de ces voies de faite. Le législateur réprime sévèrement les infractions
constituées par des coups et blessure volontaire, cependant il prévoit des causes d’exonération
de la responsabilité dans les dispositions des articles 350 et 351 du code pénal. Par exemple
les coups et blessure commis dans l’exercice de certaine activité ainsi que dans certains sports
violent. Ces coups réalisé dans de tel hypothèse sont justifié et ne saurait être constitutif
d’infraction.
En ce qui concerne par exemple les actes médicaux ceci doivent être accompli conforment
aux données de la science a l’éthique médical et aux règles de l’art. Ensuite ces actes
médicaux doivent être effectués par une personne légalement habilité à les pratiquer. Enfin il
doit être accompli avec le consentement du patient ou si celui-ci est hors d’état de consentir
avec le consentement de son conjoint ou de celui qui a la garde…. Dans le domaine des
activités sportives l’auteur de coups et blessure volontaire doit nécessairement avoir respecté
les règles du sport pratiqué.
L’infraction de coup et blessure volontaire est réprimé par le législateur dans les
dispositions des articles 346 et 347. Il est notable que la peine prévue à l’article 346 sont
moins sévère que celle prévu à l’article 347 car s’agissant des sanctions de l’article 347, le
législateur a tenu des conséquences grave qui peuvent résulter des coup et blessure volontaire
notamment les coups ayant occasionné à la victime une maladie pour une incapacité totale de
travail.
CHAPITRE II : LES ATTEINTES AUX MŒURS
Les atteintes aux mœurs visent de façon générale les différentes formes d’atteinte à la
morale il y a notamment les atteintes sexuelles dont la forme la plus grave est le viol il existe
aussi d’autres formes d’agression notamment les agressions à l’intégrité de la personne
humaine par exemple l’attentat à la pudeur et l’outrage publique à la pudeur.
Nous retiendrons dans cette catégorie d’infraction le viol c’est l’article 354 du code pénal qui
réprime le délit de viol sans en donner aucune définition. On peut donc chercher la définition
du viol dans la doctrine notamment celles d’auteurs français qui le définit comme tout acte de
pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit et qui est commis sur la personne d’autrui par
violence, contrainte, menace ou surprise.
SECTION I : LES ELEMNTS CONSTITUTIFS
A partir de la définition doctrinale obtenue l’infraction qualifiée de viol se caractérise
aussi bien par un élément matériel qu’un élément moral.
PARAGRAPHE I : l’élément matériel
L’élément matériel du viol comprend deux actes, l’acte de pénétration sexuel sur la
victime puis l’absence de consentement.
A/ la pénétration sexuel
En l’absence de définition légale, on peut retenir que l’infraction réside dans la
commission par la force ou contre la volonté d’une victime de l’acte sexuel. On n’a pu définir
également par pénétration sexuel comme un coïte que l’on sait ne pas consentir à cet acte.
C’est le fait aussi d’abuser d’une personne sans sa volonté. Si on s’appuie sur la définition
doctrinale selon laquelle le viol est tout acte de pénétration sexuel de quelque nature qu’il soit,
cette définition aboutit donc a des conséquences. L’une des conséquences consiste à déduire
de la définition que l’auteur de l’infraction n’est pas nécessairement un homme de même la
victime n’est pas nécessairement une femme ce qui veut dire que le viol peut avoir de façon
indifférente pour auteur ou pour victime un individu de l’un ou de l’autre sexe. Une autre
conséquence de cette définition est que si le viol est qualifié acte de pénétration sexuel, qui
suppose le coïte il admet également d’autres acte tel que la sodomie, la fellation, quel que soit
le sexe de la victime.
B/ L’absence de consentement
L’infraction de viol exige l’absence de consentement de la victime. En principe la
participation volontaire de la victime a l’infraction fait disparaitre l’infraction. Ainsi dans un
arrêt de la cour de cassation chambre criminelle rapporté à la revue de droit pénal 1975 page
63. Il a été montré que la spécificité pouvait s’analysé comme une participation exclusive
d’un viol. A partir de cette décision, on peut noter que l’article 354 du code pénal n’ait donné
aucune définition de l’infraction car ceci permettrait de savoir quelles sont les différentes
formes de contrainte ou de mesures susceptible d’être exercé sur la victime en conséquence le
silence de la loi donne lieu à tout interprétation par rapport à laquelle on peut retenir par
exemple que la violence sera considérée comme une violence physique et directe exercé sur la
victime.
Il peut s’agir de contrainte ou de menace constituant une violence morale tel que la
victime doit se laisser aller pour sauver sa vie face à l’agression. On peut donner l’exemple
d’un officier de police qui abusant de son autorité entretien des relations sexuel sous la
menace de la mettre en prison. Le texte pénal évoque le viol par l’effet de surprise qui
caractérise tout manœuvre non violente mais frauduleuse mise en œuvre pour obtenir le
commerce sexuel d’une personne abusé. La question peut également se poser de savoir si
l’infraction de viol peut être retenue contre le mari au préjudice de sa femme. La réponse à
cette question comprend deux axes. En tenant le raisonnement selon lequel le mariage
implique les relations sexuelles on doit répondre par la négative à cette question. Cependant,
cette réponse doit être nuancé en conséquence on peut retenir contre l’époux l’infraction de
viol si les circonstances qui entoure l’acte sexuel sont caractéristique de l’infraction par
exemple violence ou sévisse. Cela dit si l’on recourt par ailleurs à l’application des règles
relative à l’obligation qu’implique le mariage on peut soutenir qu’il y a une présomption du
consentement des époux à l’acte sexuel mais celui-ci est supposé être accompli dans l’intimité
et l’harmonie de la vie conjugale.
PARAGRAPHE II : L’ELEMENT MORAL
L’élément moral c’est l’intention délictueux qui doit être nécessairement établit car
l’auteur présumé d’un viol bénéficie de la présomption d’innocence en conséquence la charge
de la preuve de l’intention pèse a titre principale sur le ministère public et a titre secondaire
sur la victime. En pratique l’intention délictueuse peut être caractérisée par exemple par le fait
que l’auteur présumé ait usé de violence. Il existe des situations dans lesquelles l’auteur
présumé eu et gare aux circonstances a pu se méprendre sur la volonté réelle de la victime.
C’est l’hypothèse dans laquelle on a pu décider que l’attitude imprudente voir provoquante ne
fait pas disparaitre l’infraction. Tel est le cas du litige concernant une hôtesse de barre qui a
suivi l’inculpé dans son appartement et a consenti à la prise de photos provoquante, cette
situation s’étant terminé par l’acte sexuel la victime a donc intenté une action contre l’auteur
et dans le cas d’espèce le juge a décidé que il y avait certainement une attitude imprudente et
provoquante ne faisait pas disparaitre l’infraction qui était ici réalisé confère l’arrêt de la cour
de cassation chambre criminelle Gazette du Palais 1993 page 02.
SECTION II : répression du VIOL
L’article 354 puni le viol de l’emprisonnement de 5 à 20 ans. Cette sanction est
manifestement sévère mais elle est tout de même justifiée compte tenu de la gravité de
l’agression qui est de nature à porter atteinte à l’intégrité de la personne même. C’est du reste
ce qui a conduit le législateur à prévoir une deuxième catégorie de sanction encore plus grave,
cette catégorie est déterminé par les circonstances aggravante de l’infraction. Partant de ce
fait, le législateur considère que l’infraction de viol est donc un crime. En effet pour la
deuxième catégorie de peine, le législateur a décidé que l’emprisonnement à vie doit être
prononcé lorsque les circonstances suivantes sont retenues :
- L’auteur est aidé dans son crime par une ou plusieurs personnes. Cette situation traduit
manifestement la souffrance de la victime
- L’auteur est le père, un ascendant, ou une personne ayant autorité sur la victime, s’il
est chargé de son éducation, de sa formation intellectuel ou professionnelle on constate
que ces circonstances tiennent à la fois à la qualité de l’auteur et de la victime
Le législateur a également prévu l’emprisonnement à vie lorsque la victime est
mineure de 15 ans.
Crimes contre les enfants : cas d’enlèvement de mineur
L’article 378 du code pénal dispose que «  quiconque par fraude violence, enlève sous
quelque forme que ce soit des mineurs des lieux où ils étaient placé par ceux à l’autorité ou à
la direction desquels ils étaient soumis est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une
amande de 500 000 à 50 000 000 f. en outre le législateur prévoit des peines plus sévère
lorsque les conditions énuméré à l’alinéa 2 sont réuni par exemple si le mineur enlevé est âgé
de 15 ans le maximum de la peine sera prononcé. Dans un autre cas si le coupable s’est fait
payer ou a eu pour but de se faire payer une rançon par les personnes sous la surveillance
desquelles l’enfant était placé, la peine est l’emprisonnement à vie etc… l’élément matériel de
cette infraction e caractérise :
- L’enlèvement qui se définit simplement comme le déplacement physique d’un lieu où
l’enfant était supposé être en un autre lieu ce qui signifie que l’enfant échappe ainsi à
l’autorité ou à la direction de la personne à laquelle il était soumis pour se retrouver
sous l’autorité d’une autre personne
- Par mes moyens utilisés. Le texte pénal cite deux moyens à savoir fraude et la
violence. La fraude se caractérise par des manœuvres frauduleuses qui ont pour but de
tromper la vigilance de la personne qui avait l’autorité ou de la surveillance du mineur
victime de l’enlèvement. Quant à la violence elle est soit physique ou moral.
L’élément moral qui est l’acte d’enlèvement accompli par l’auteur de l’enlèvement. Cela
signifie que l’auteur est conscient que l’enfant était placé sous l’autorité d’une personne et
qu’il n’était pas habilité à le déplacé puisqu’il n’en avait pas le pouvoir.

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