INTRODUCTION
L’article 2 du code pénal institué par la loi n 81-640 du 31 juillet 1981 modifié par la
loi 95-522 du 6 juillet 1995 définit l’infraction comme « … tout fait, action ou omission qui
trouble ou est susceptible de troubler l’ordre, la paix publique en portant atteinte aux droits
légitimes soit des particuliers, soit des collectivités publiques ou privé et qui comme tel est
légalement sanctionné ».
La doctrine a fait une classification des infractions selon trois catégories en fonction des
degrés de gravité. Ainsi, on a les contraventions qui sont les plus faiblement puni, puis les
délits et les crimes. Dans le cadre de ce cours nous nous intéresserons uniquement aux délits
et crimes d’autant plus que le législateur lui-même a décidé que compte tenu de la gravité des
contraventions, celles-ci relèvent de la compétence de police en l’occurrence du commissaire
de police. S’agissant des crimes et délits objet d’étude, il faut relever que le code pénal est
reparti en deux grands livres :
Le premier livre a pour objet les dispositions communes à l’ensemble des infractions. En
deuxième année, de licence, cette première partie est consacré au droit pénal général qui ne
nous intéresse nullement. C’est donc le second livre intitulé ‘’droit pénal spécial » qui nous
intéresse car il est divisé en trois grands titre.
Le premier titre concerne les crimes et délits contre les droits des gens, l’Etat et des intérêts
publics.
Le deuxième titre porte sur les crimes et délits contre les personnes.
Quant au troisième titre il est consacré aux crimes et délits contre les biens.
Les infractions que nous devons étudier sont donc ceux mentionné dans les deux
derniers titres. Mais il convient de souligner qu’ils sont multiples et diverses : multiple au
regard du nombre et diversifié au regard de leurs caractéristique qui sont distinct. En
conséquence, il est indiqué de faire un choix d’infraction parmi les infractions.
TITRE I : LES INFRACTIONS CONTRE LES BIENS
Il s’agit d’envisager ici les crimes et les délits commis contre les biens. Les infractions
contre les biens sont classées par le législateur en deux grandes catégories à savoir les
infractions qui se caractérise par une appropriation frauduleuse et à coté il y a les autres
infractions qui portent certainement atteint aux biens. Mais celles-ci se distingue par les
infractions de la première catégorie en cela qu’elles ne se manifestent pas les actions
frauduleuses.
CHAPITRE I : LES INFRACTIONS CARACTERISE PAR LES MANŒUVRES
FRAUDULEUSES
Il est important de souligner à présent que l’étude des infractions dans cette matière
contrairement à la matière de droit pénal général qui repose essentiellement sur la définition
de l’infraction et de leurs peines. Il s’agit ici de l’étude spécifique de chaque infraction prise
isolement ainsi que les peines applicables à chacune d’elles, cela devrait supposer donc que
pour les infractions caractérisées par les manœuvres frauduleuses il faudrait faire une étude
séparé de chacune d’elles. Celles-ci sont le vol, l’abus de confiance et l’escroquerie. Dans le
cadre de cette étude nous retiendrons l’infraction la plus courante.
SECTION I : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU VOL
L’article 392 du code pénal définit le vol en ces termes « quiconque soustrait
frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol ». De dette définition
il ressort d’une part les éléments constitutifs de l’infraction délit qualifié de vol et ces
éléments se distinguent d’une part par rapport aux éléments moral et intentionnel.
2- LE DOL
En droit pénal on distingue en général le dol général et le dol spécial. Mais, ici il s’agit de
retenir le dol général qui est définit comme la volonté de l’individu de commettre un délit
telle qu’il est déterminé par la loi. Le dol ainsi définit renvoi à deux autres éléments qui le
détermine. En effet, le dol c’est d’abord la conscience d’appréhender la chose d’autrui c’est
ensuite la conscience d’appréhender la chose contre le gré d’autrui.
La conscience d’appréhender la chose d’autrui
Signifie l’intention de commettre un acte illicite ainsi dans le cas du vol cela signifie
soustraire une chose dont on n’est pas propriétaire. Aussi la conscience n’existe-t-elle pas
lorsqu’il y a erreur sur la propriété de la chose. C’est l’exemple dans lequel un individu prend
un objet qu’il confond avec un objet identique dont il est le propriétaire dans ce cas le délit de
vol n’est pas caractérisé puisse que l’auteur n’a pas conscience de soustraire la chose d’autrui
La conscience d’appréhender contre le gré du propriétaire
Lorsqu’un propriétaire remet la propriété d’une chose a une tire, cela signifie que le tiers ne
saurait la soustraire frauduleusement, mais cette solution repose sur l’idée selon laquelle le
consentement du propriétaire ait été antérieur à l’acte de soustraction