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Année académique 2014/2015

COURS ET EXERCICES DE
CHIMIE

DEUXIEME ANNEE BTS


MINES GEOLOGIE PETROLE

La chimie au BTS Mines Géologie Pétrole 2ème année KOUAME Daniel Page 1
CHAPITRE II
STRUCTURE ELECTRONIQUE DES ATOMES

I. ORGANISATION DU NUAGE ELECTRONIQUE


L’organisation générale du nuage électronique en niveaux d’énergie est la
même pour tous les atomes autres que l’hydrogène.

A chacun des trois premiers nombres quantiques (n, l, m) correspond un


niveau d’organisation du nuage électronique :

 L’ensemble des électrons possédant le même nombre n constituent


une couche électronique. Les couches sont désignées par des
symboles :
n = 1 ….. Couche K n = 5 ………. couche O
n = 2 ….. Couche L n = 6 ………. couche P
n = 3 ….. Couche M n = 7 ………..couche Q
n = 4 …….couche N .
.
 Parmi les électrons d’une même couche, ceux qui ont le même
nombre l constituent un sous-ensemble appelé sous-couche
l = 0 ….. Sous-couche s l = 2 ………. Sous-couche d
l = 1 ….. Sous-couche p l = 3 ………. Sous-couche f.
On désigne une sous-couche particulière en indiquant également la
valeur de n pour la couche dans laquelle elle se trouve.
Exemple : 2s signifie : sous-couche s (l = 0) de la couche L (n = 2) ;
4p signifie : sous-couche p (l = 1) de la couche N (n = 4).

 Parmi les électrons d’une sous-couche, ceux qui possèdent le même


nombre m appartiennent à la même case quantique. Il n’y a pas de
symbole pour désigner les cases quantiques, mais on les représente
par des carrés. Une sous-couche ne peut comporter qu’un certain
nombre de cases quantiques : ce nombre est égal au nombre de
valeurs de m, soit (2 l + 1) valeurs (voir tableau 5).

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Tableau 5 : Représentation des cases quantiques

Sous- Nombre de Représentation pour une valeur de n


couche cases donnée

s 1 ns

p 3 np

d 5 nd

f 7 nf

II. CAPACITE D’ACCUEIL DES NIVEAUX D’ENERGIE

 Principe de Pauli
On se base sur le principe d’exclusion de Pauli qui se formule ainsi : « dans
un atome, il ne peut y avoir plus d’un électron décrit par un même
ensemble de valeurs données aux quatre nombres quantiques ».

Ce principe fixe à 2n2, le nombre maximum d’électrons dans une couche.

 Conséquences
- Une case quantique ne peut prendre que 2 électrons au maximum.
En effet, pour une case quantique donnée, n, l et m sont identiques,
donc les électrons d’une case diffèrent par la valeur du nombre
quantique s qui ne peut prendre que deux valeurs : d’où deux
électrons dans la case, rattaché chacun à une valeur de s.

- Un électron seul dans une case est dit électron impair ou célibataire
et a un nombre de spin s = +1/2. Il est représenté par :

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- Si deux électrons occupent la même case, on dit qu’ils forment une
paire ou un doublet, ou encore qu’ils sont appariés. On les représente
par :

- Une case quantique qui ne contient aucun électron est dite case vide
ou vacante, représentée par :

III. CONFIGURATION (OU STRUCTURE) ELECTRONIQUE

1. Définition
La configuration (ou structure) électronique d’un atome polyélectronique est la
façon dont ses Z électrons sont repartis entre les couches, sous-couches et
cases quantiques.

Exemple: Atome d’oxygène: O ( Z = 8 ) : 1s2 2s2 2p4

2. Règle de Klechkowski
La distribution des électrons dans les différentes couches et sous-couches
respecte l’ordre suivant, donné par la règle de Klechkowski : ns (n-2)f (n-1)d np,
c’est à dire :

1s < 2s < 2p < 3s < 3p < 4s < 3d < 4p < 5s < 4d < 5p < 6s < 4f < 5d < 6p < 7s …

(Construire le tableau triangulaire donnant cet ordre)

3. Exemples de structures électroniques de quelques


atomes
 Phosphore P ( Z = 15) : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p3
 Potassium K ( Z = 19) : : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1

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Remarque : règle de stabilité des sous-couches d à moitié saturées ou
saturées

 Dans une structure électronique, on remplace les configurations


(n – 1) d4 ns2 et (n -1)d9 ns2 respectivement par (n – 1)d5 ns1 et
(n -1)d10 ns1.

Exemple : Cas du cuivre Cu (z = 29) : 1s22s22p6 3s2 3p63d104s1 et non 3d94s2

 Dans une même couche (même valeur de n), l’énergie de l’électron


croît en même temps que l, donc dans l’ordre s, p, d, f.

4. Règle de Hund
Selon cette règle, « les électrons, dans une sous-couche donnée, se placent
d’abord à raison de 1 par case, et ne s’apparient en doublets que s’ils sont
plus nombreux que les cases ».

Exemple :

a) Soit à répartir deux électrons dans un état (ou sous couche) np :

et non

b) Soit à répartir quatre électrons dans un état (ou sous couche) np :

et non

Ces trois règles (Pauli, Klechkowski, Hund) nous permettent d’écrire la


structure électronique des éléments.

NB : La structure électronique est déduite de l’ordre de remplissage réarrangé


par ordre croissant de n

Exemple : Cas du zinc (z = 30) :

Ordre de remplissage (OR): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10

Structure électronique (SE): 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2

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5. Couche de valence et valence d’un atome

 La couche de valence est la dernière couche électronique (ayant le n


le plus élevé), on dit aussi couche externe ou couche périphérique.

Exemple :

- pour le phosphore, la couche de valence est L (n = 3) : 3s 3p

- pour le potassium, la couche de valence est M (n = 4) : 3d 4s 4p

- pour le cuivre, la couche de valence est M (n = 4) : 3d 4s 4p

 La valence d’un atome est le nombre d’électrons célibataires (sur sa


couche de valence). On la détermine en représentant les électrons
dans les cases quantiques de la couche de valence. Un atome peut
avoir plusieurs valences différentes selon ses différents états (un état
fondamental, plusieurs excités possibles).

Exemple : cas du phosphore :


Couche de valence : 4s1 ; représentation des cases d’où
valence = 1

Remarque : pour un élément donné, on qualifie de dernier électron, l’électron


qui est positionné en dernier lieu dans les cases quantiques en appliquant la
règle de Hund.

Exemple : pour le cas suivant :

Le dernier électron est celui placé à droite dans la première case, avec un spin
égal à – 1/2.

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Tableau 6 : Les sous couches abritées par les différentes couches

Période 1 2 3 4 5 6 7
(valeur de n)

Couches K L M N O P Q

Sous- 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6s 7s 5f 6d 7p
couches
Nombre 2 8 8 18 18 32 32
d’électrons

Ce tableau a été établi en tenant compte des différentes règles de stabilité de


l’atome.

Exercices d’application

Exercice 1 :

Ecrire la structure électronique de chacun des éléments suivants et en déduire


leur valence dans l’état fondamental : Na (z = 11) ; Si ( Z = 14) ; V ( Z = 23)

Exercice 2 :

Donner les nombres quantiques du dernier électron de chacun des éléments


Na ( Z =11) ; Si ( Z = 14) ; V ( Z = 23).

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CHAPITRE III
CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS

I. HISTORIQUE
Un élément chimique est caractérisé par la valeur du numéro atomique Z
commun à l’ensemble des isotopes qui le constituent. Actuellement on connaît
tous les éléments correspondant à la suite des valeurs de Z, de 1 à 103. La
plupart de ces éléments (au nombre de 90) existent dans la nature, les autres
ont été préparés artificiellement par des réactions nucléaires.

La découverte de ces éléments a été progressive, à partir des travaux de


plusieurs chimistes.

Vers 1860, le nombre des éléments connus étant devenu plus important, on
s’est aperçu qu’en les rangeant dans l’ordre croissant de leurs masses
atomiques, il apparaissait une périodicité dans leurs propriétés : par exemple,
le rayon atomique, l’énergie d’ionisation, le nombre des liaisons que l’atome
peut établir avec d’autres atomes, etc.

Ayant fait cette constatation, les chimistes ont cherché une manière de
représenter les éléments qui traduise les analogies connues et permette d’en
prévoir d’autres. Plusieurs propositions ont été faites parmi lesquelles, celle de
Mendeleïev (chimiste russe, 1834-1907) en 1869 a eu plus de succès, compte
tenu des précisions sur les éléments existant à l’époque, ainsi que sur les
prévisions des propriétés d’éléments encore inconnus. Ces prévisions s’étant
vérifiées avec une grande précision (cas du germanium).

II. LA CLASSIFICATION PERIODIQUE MODERNE


Le tableau périodique moderne, basé sur le classement des éléments par
numéro atomique Z croissant, est un tableau à 7 lignes (ou périodes) et 18
colonnes. Les éléments sont disposés en lignes horizontales dans l’ordre

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croissant de Z. dans un tel tableau, un élément chimique est défini par ses
coordonnées qui sont les numéros de la période et de la colonne.

Les éléments d’une même période ont la même valeur du nombre quantique
principal maximal n. ainsi, le numéro de la période de l’élément correspond à la
dernière couche en remplissage ou remplie. Le numéro atomique Z croît de
gauche à droite dans une période et de haut en bas dans une colonne. On
revient à la ligne chaque fois que débute le remplissage d’une nouvelle couche
électronique.

Chaque période se termine dans la 18ème colonne, par un gaz rare (ou gaz
noble) dont la couche externe, l’hélium mis à part, est saturée à 8 électrons
(ns2 np6). Le nombre d’électrons de la couche externe, appelés électrons de
valence, est donc au plus égal à 8.

Ainsi, tous les éléments chimiques d’une même période n ont la même
configuration électronique interne appelée configuration électronique de
cœur ou électrons de cœur, et tous les éléments chimiques d’une même
colonne ont la même configuration électronique externe et appartiennent à
la même famille.

Sauf pour les couches K et L, le début de l’édification d’une couche (ou début
d’une période) se produit avant que la précédente soit saturée. Le remplissage
des sous-couches suit l’ordre suivant :

1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6 d7p

Les traits verticaux marquent la fin des périodes.

La classification périodique est divisée en 4 blocs(bloc s, bloc p, bloc d, bloc f)


en fonction de la nature s, p, d, ou f du niveau en cours de remplissage. Ainsi,
selon le bloc dans lequel se trouve l’élément, on peut le qualifier de :
« élément s », « élément p », « élément d », ou « élément f ».

Les éléments d sont aussi qualifiés d’éléments de transition.

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III. QUELQUES FAMILLES CHIMIQUES
Les éléments d’une même colonne constituent des groupes ou familles, et
certains ont reçu des noms particuliers : les métaux alcalins (colonne 1), les
métaux alcalino-terreux (colonne 2), les métaux de transition (colonne 3 à
colonne11), les chalcogènes (colonne 16), les halogènes (colonne 17), les gaz
rares (colonne 18).

Mais on peut diviser le tableau périodique en trois grandes régions : les


métaux, les non-métaux, les gaz rares.

1. Les métaux
Ils sont situés sur la gauche et au centre du tableau, et sont les plus nombreux.
Ils sont tous des solides à la température ordinaire, sauf le mercure qui est
liquide. Ils conduisent bien le courant électrique et ont tendance à donner des
ions positifs.

2. Les non-métaux
Ils sont situés sur la droite (sauf la colonne 18). Ce sont des isolants électriques
et ils ont tendance à donner des ions négatifs.

Remarque :

 règle de Sanderson

La limite entre ces deux familles n’est pas vraiment nette. Le caractère
métallique diminue de gauche à droite du tableau.

La règle de Sanderson permet de distinguer un métal d’un non-métal, à partir


de leur structure électronique. En effet, selon cette règle : « un élément est
considéré comme un métal, si le nombre de ses électrons sur la couche de
nombre n plus grand est inférieur ou égal au numéro de la période dans
laquelle il se trouve ».

Exemple :

A partir de sa structure électronique, on montre que l’antimoine Sb ( Z = 51)


appartient à la 5ème période et possède 5 électrons dans la couche O ( n =5) ;
donc Sb est un métal.
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Par contre le tellure Te (Z = 52) possède 6 électrons dans la même couche O ( n
= 5 < 6), donc Te est un non-métal.

Il existe deux exceptions à cette règle de Sanderson : l’hydrogène H (Z = 1) et


le germanium Ge ( Z = 32) qui ne sont pas des métaux.

 Actinides et Lanthanides

Les éléments de la série Z = 57 à 71 (lanthanides, ou terres rares) et ceux de la


série Z = 89 à 103 (actinides) sont aussi classés comme métaux.

3. Les gaz rares


Leur structure électronique externe est ns2 np6,et correspond à la saturation de
la couche électronique externe. Ils présentent une grande stabilité chimique,
mais leur réactivité augmente avec Z.

IV. CLASSIFICATION PERIODIQUE ET CONFIGURATION


ELECTRONIQUE
Il existe une correspondance entre l’organisation interne du tableau périodique
et celle des niveaux d’énergie électronique dans l’atome.

 La règle de base de la construction du tableau est le retour à la


première colonne chaque fois que débute le remplissage d’une
nouvelle couche.
 A partir de la structure électronique d’un élément, on peut le localiser
(déterminer sa période et sa colonne) dans le tableau périodique. En
effet :
- Sa période est égale au nombre n le plus grand de la dernière couche
(période = n)
- Le numéro de sa colonne = nombre d’électrons de la couche de
valence, sauf pour les éléments p pour lesquels il faut ajouter 10 au
nombre d’électrons de valence.

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Exercice d’application

A partir de leur structure électronique, déterminer la position de chacun des


éléments suivant dans le tableau périodique, en précisant la période et la
colonne : Ca (Z = 20) ; C (Z = 6)

Solution :

1) Ca (Z = 20) : structure électronique : 1s2 2s22p6 3s2 3p64s2

Période = 4 ; colonne = 2

2) C (Z = 6) : structure électronique : 1s22s2 2p2

Période = 2 ; colonne = 4 + 10 = 14.

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CHAPITRE IV
ELECTROLYSE DES SOLUTIONS IONIQUES
I. RAPPELS

1. Réaction d’oxydoréduction
 Une oxydation est une perte d’électrons.
Exemple : Al Al3+ + 3e- (1)

 Une réduction est un gain d’électron.


Exemple : Mn2+ + 2 e- Mn (2)

 Le corps qui cède des électrons est oxydé, il es appelé le réducteur


(cas de Al dans la demi-équation 1), celui qui gagne des électrons est
réduit, il est appelé l’oxydant (cas de Mn 2+ dans la demi-équation2).

 Couple redox : A chaque oxydant (ox) correspond un réducteur (red)


et inversement. Ces deux espèces forment un couple redox noté
ox/red, représenté par la demi-équation générale :

ox + n e- red ou encore ox + n e- = red.


Avec n le nombre d’électrons cédés par le réducteur et captés par
l’oxydant.
Exemples de couples redox : Ag + / Ag ; Al 3+ / Al ; Cl2 / Cl –

2. Degré d’oxydation (d.o) ou nombre d’oxydation (n.o)

 Le n.o d’un élément est un nombre algébrique qu’on lui attribue de


telle sorte que la somme des n.o des éléments soit nulle pour une
molécule, et pour un ion soit égale à sa charge électrique.

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De façon générale, on a :

n.o = + 1 pour les métaux alcalins lorsqu’ils sont liés à d’autres atomes et 0
(zéro) s’ils sont seuls.

n.o = + 2 pour les métaux alcalino-terreux lorsqu’ils sont liés à d’autres atomes
et 0 (zéro) s’ils sont seuls.

n.o = + 1 pour l’hydrogène (sauf dans H2 où n.o(H) = 0 et dans les hydrures où


n.o (H) = - 1).

n.o = - 2 pour l’oxygène (mais dans O2, n.o(O) = 0)

n.o = - 1 pour les halogènes (X) sauf le fluor pour lequel n.o (F) = 1 (mais
dans X2, n.o(X) = 0 avec X, l’halogène).

 Calcul de degrés d’oxydation :

Exemple 1: Calculer le nombre d’oxydation n.o( S) du soufre dans les espèces


suivantes : H2SO4 ; SO2 ; S.

Solution : soit y le n.o (S). On a :

- Pour H2SO4 : 2 x n.o (H) + y + 4x n.o (O) = 0 soit 2x 1 + y + 4x (-2) = 0,


donc y = +6
- Pour SO2 : y + 2 x n.o (O) = 0 soit y + 2 x (-2) = 0, donc y = +4
- Pour S : y = 0

Exemple 2 : Calculer le nombre d’oxydation n.o(Cl) du chlore dans les espèces


suivantes : HCl ; Cl2 ; ClO- ; ClO2- ; ClO3- ; ClO4 - .

Solution : on trouvera : n.o (Cl) = - 1 ; 0 ; + 1 ; + 3 ; + 5 ; + 7 respectivement.

3. Les piles électrochimiques

 Une pile électrochimique est un dispositif qui permet de récupérer


l’énergie d’une réaction chimique sous forme d’énergie électrique.

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 Toute pile se compose de deux demi-piles correspondant aux deux
couples redox concernés.
Exemple : La pile Daniell (cuivre/zinc)
- L’électrode de cuivre est la cathode (pôle positif (+)) où se produit la
réduction :

Cu 2+ + 2 e- Cu (s).

- L’électrode de zinc est l’anode (pôle négatif (-)) où se produit


l’oxydation :

Zn(s) Zn 2+ + 2 e-

- Le bilan chimique est : Zn (s) + Cu 2+ Cu (s) + Zn 2+


- Un pont salin assure la jonction liquide des deux compartiments
(anodique et cathodique) et permet le fonctionnement de la pile.
- La force électromotrice ∆E que l’on peut mesurer à l’aide d’un
voltmètre est la différence de potentiel entre les deux électrodes :
∆E = E(+)– E(-).
Ainsi, pour la pile Cuivre / zinc, on a : ∆E = E (Cu) - E(Zn)

4. Loi de Nernst
Pour la réaction : n1 ox2 + n2 red1 n2ox1 + n1 red2, mettant en
jeu deux couples redox ox1 /red1 et ox2 / red2, la force électromotrice (∆E) de la
pile exprimée en volt (V) est donnée par la relation suivante :

∆E = ∆E0 + Q

où Q est le quotient des activités ( des ox et red plus forts/ ox et red plus
faibles) :

Q =

Pour T = 298 K, F = 96500C, et en passant au logarithme décimal, on obtient :


∆E = ∆E0 + Q ; n est le nombre d’électrons mis en jeu.

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5. Potentiel d’électrode et potentiel standard d’électrode

 Le potentiel d’électrode est la f.é.m. qu’affiche le voltmètre si l’on


raccorde l’électrode étudiée à sa borne positive (+) et l’électrode
standard à hydrogène (ESH) à sa borne négative (- ).

 D’une manière générale, pour la demi-équation :


Ox + n e- red, on a :

E ( ox/red) = E0( ox/red) +

Avec E0, le potentiel standard d’électrode et E le potentiel


d’électrode.

Application :

Pour chacun des couples suivants, donner la demi-équation redox et


l’expression du potentiel d’électrode :

a) Fe3+/Fe ; b) Cu2+/Cu ; c)Cr2O72-/Cr3+ (en milieu acide) ;


d) NO2- / NH3 (en milieu basique).

6. Prévision des réactions d’oxydoréduction


Lorsqu’on met en opposition deux couples redox, la réaction spontanée (ou
naturelle) qui a lieu s’effectue entre l’oxydant le plus fort (de E0 plus grand) et
le réducteur le plus fort (de E0 plus faible) pour donner l’oxydant et le
réducteur les plus faibles.

Exemple :

On met en opposition les couples :

Ag + / Ag de E01 = 0,80 V et Cu2+/Cu de E02 = 0,34 V.

Ecrire la réaction d’oxydoréduction spontanée qui a lieu. Justifier la réponse.

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II. ELECTROLYSE

1. Définition et principe

L’électrolyse consiste à appliquer, par l’intermédiaire d’un générateur, une


différence de potentiel convenable pour provoquer certaines réactions
chimiques aux électrodes.

Dans cette opération, de l’énergie électrique est transformée en énergie


chimique.

L’électrolyse est essentiellement destinée à la synthèse de produits chimiques.

2. Réactions aux électrodes

 Au cours de l’électrolyse, il y a échange d’électrons aux électrodes.


Sous l’influence du générateur qui sert de « pompe à électrons » :
- L’anode, reliée au pôle positif du générateur, collecte des électrons
qu’elle arrache aux espèces venant à son contact : ces espèces sont
oxydées.
- La cathode, reliée au pôle négatif du générateur, cède des électrons à
des corps venant à son contact : ces corps sont réduits.
- Le nombre d’électrons mis en jeu par unité de temps à la cathode et à
l’anode est le même.

NB : le bilan de l’électrolyse est celui d’une réaction « non naturelle », c’est


donc une réaction provoquée.

 Trois types de réactions peuvent se dérouler à l’anode :


- oxydation des anions contenus dans la solution
- oxydation des molécules d’eau : 3 H2O 2 H3O+ + ½ O2 + 2 e-
- Oxydation du matériau constituant l’électrode (l’anode).

 Deux types de réactions peuvent se dérouler à la cathode :


- Réduction des cations contenus dans la solution ;
- Réduction des molécules d’eau : 2 H2O + 2e- 2 OH- + H2

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Remarque :

En l’absence de surtension, les réactions qui se déroulent les premières sont :

- A l’anode : l’oxydation du réducteur appartenant au couple dont le


potentiel est le plus bas ;
- A la cathode : la réduction de l’oxydant appartenant au couple dont le
potentiel est le plus élevé.

3. Loi de Faraday
La masse m de métal déposée par électrolyse est donnée par la relation :

M= .

Avec M = masse molaire atomique du métal ; z = nombre l’électrons pour


réduire l’ion métallique Mz+ en métal M ; I = intensité du courant ; ∆t = temps
de passage du courant.

En posant 1 F = 96500 C (Faraday), on montre que la quantité d’électricité Q


mise en jeu est donnée par la relation :

Q = I . ∆t = n . F

Avec n = nombre de moles d’électrons mis en jeu lors de la réaction.

4. Applications de l’électrolyse
L’électrolyse est une méthode de synthèse couramment utilisée dans
l’industrie chimique, se caractérisant par une consommation importante
d’électricité. Voici quelques applications.

a) Fabrication du chlore (Cl2) et de la soude (NaOH)


L’électrolyte est une solution concentrée de chlorure de sodium. Dans le
procédé du diaphragme, les compartiments anodiques et cathodiques
sont séparés par un diaphragme en amiante. L’anode est en graphite et
la cathode en fer.

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Les réactions aux électrodes sont les suivantes :

- A l’anode : 2 Cl - Cl2 + 2 e-
- A la cathode : 2 H2O + 2e- 2 OH- + H2

Le chlore est récupéré à l’anode, par aspiration.

Le compartiment cathodique s’enrichit en soude. En évaporant la


solution cathodique, la quasi-totalité de NaCl précipite et se trouve
recyclée. La solution, débarrassée de NaCl, est alors évaporée à son tour
pour donner NaOH solide.

Remarque :

En l’absence de diaphragme, le chlore dégagé migre vers la cathode, où


la solution est basique. Il subit une réaction de dismutation :

Cl2 + 2 OH - ClO- + Cl - + H2O

La solution obtenue, formée de chlorure et d’hypochlorite de sodium est


utilisée comme décolorant industriel et domestique appelée eau de
javel.

b) Préparation électrolytique de l’aluminium


L’aluminium est préparé par électrolyse de l’alumine ( Al2O3 ), extraite de
la bauxite, qui est un minerai très répandu sur l’écorce terrestre.
L’électrolyte est constitué par un mélange fondu d’alumine, de cryolithe
Na3AlF3 et d’additifs à base de CaF2 et MgF2. La température de
fonctionnement est voisine de 900°C. L’anode est en graphite et la
cathode en fer, sert de cuve électrolytique.
Les réactions aux électrodes sont :
- A la cathode : Al 3+ + 3 e- Al
2-
- Al’anode : O ½ O2 + 2 e-

La ddp appliquée aux bornes de la cellule d’électrolyse est égale à 4,5 V,


et l’intensité du courant peut atteindre 300.000 A. L’oxygène dégagé
attaque les électrodes de graphite pour donner un mélange de CO2 et
CO. Cette usure nécessite le renouvellement fréquent des électrodes.

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L’aluminium, produit à la cathode est à l’état fondu dans les conditions
de fonctionnement. Plus dense que le bain électrolytique, il se dépose au
fond de la cuve d’où on le soutire régulièrement.

c) Placage électrolytique

Le placage électrolytique consiste à déposer une couche de métal sur un


objet, dans le but de l’embellir et de le protéger de la corrosion.
L’anode est constituée par le métal à déposer. L’électrolyte est une
solution de sels du métal à déposer avec ou sans addition de
complexants. Le pH doit être contrôlé pour éviter notamment la
formation d’hydroxydes.

Exercice d’application :(Faire un exercice sur l’électrolyse)

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CHAPITRE V
ACIDES ET BASES

I. GENERALITES

1. Définitions

a) Selon Arrhenius
 Un acide est une espèce chimique, qui en milieu aqueux libère des
ions H+(H3O+).

Exemples : Ecrire les réactions de HCl( acide chlorhydrique) ; H2SO4 ( acide


sulfurique) ; H3PO4 (acide orthophosphoprique) avec l’eau :

 Une base est une espèce chimique, qui en milieu aqueux libère des
ions OH -.

Exemple : Ecrire les réactions de l’eau avec les bases : NaOH ; Ba(OH)2 ; NH3 .

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b) Selon Bronsted
 Un acide est une espèce chimique capable de céder un ou plusieurs
protons.
Si on désigne par HA un acide, on a : HA A - + H+
Exemples : HCl Cl- + H+

CH3COOH CH3COO - + H+

 Une base est une espèce chimique capable de capter un ou plusieurs


protons.
Désignons par B une base quelconque.
On a : B + H+ BH+

Exemple : Ecrire les équations montrant que NH3 et OH- sont des bases au sens
de Bronsted.

c) Selon Lewis
 Un acide est une espèce chimique qui possède une case quantique (
ou orbitale atomique) vacante.

Exemples : H+ ; H2O ; AlCl3

 Une base est une espèce chimique porteuse de doublet (s )


électronique (s ) non liant (s ).

Exemples : NH3 ; H2O ; OH -.

Réactions acido-basiques : écrire la réaction entre NH3 et H+ d’une part, puis


entre NH3 et BF3 d’autre part.

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d) Couples acido-basiques
(1)

Soit l’équilibre : HA A - + H+

(2)

Dans le sens (1), HA libère un proton, alors que dans le sens (2), A- capte un
proton : HA est un acide et A- une base. L’ensemble des espèces associées dans
le même équilibre ci-dessus constitue un couple acide-base noté : HA / A-.

D’une manière générale : acide base + H+

L’acide et la base d’un même couple sont dits conjugués.

Exemples de couples :

NB : certaines entités jouent tantôt le rôle d’acide, tantôt le rôle de base : ces
entités sont dites amphotères ou ampholytes.

Exemple :

2. Force des acides et des bases

a) Constante d’acidité
Un acide fort est une espèce chimique qui libère des ions H+ dans une réaction
totale avec l’eau

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Soit HX un acide fort. Sa réaction avec l’eau s’écrit :

HX + H2O H3O+ + X –

HX étant un acide fort, sa base conjuguée est faible.

Exemple : HCl est un acide fort et sa base conjuguée Ci – est très faible.

De même, NaOH est une base forte et son acide conjugué Na+ est très faible.

La force d’un acide ou d’une base est mesurée par sa constante d’acidité ( Ka ).

Considérons l’acide faible HA ; sa réaction avec l’eau conduit à l’équilibre


suivant :

HA + H2O H3O+ + A –

Avec la constante d’équilibre :

( )( )
( )

Ka est appelé constante d’acidité du couple HA / A-. Elle ne dépend que de la


température.

D’une manière générale :

( )( )
( )

Pour caractériser la force d’un acide, on utilise aussi le pKa, défini par :

pKa = - log Ka.

De la même manière, on définit pour un même couple acide/base, la constante


de basicité b :

Base + H2O acide + OH- :

( )( )
b et pKb = - log Kb
( )

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On montre que le produit Ka . Kb = Ke : produit ionique de l’eau.

b) Coefficient (oudegré) d’ionisation


Le degré (ou coefficient) d’ionisation α d’un composé ionique est le rapport du
nombre de moles ionisées (ou dissociées) au nombre de moles initiales de ce
composé à la température T donnée.

α= = soit x = α . n0

Application : Etudier le cas de l’acide faible HA de concentration initiale C0, et


montrer que si cet acide est très peu dissocié, alors on aboutit à l’expression :

α =√

Démonstration à faire ici :

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c) Comparaison de la force de deux acides faibles

 On montre que de deux acides faible, le plus fort est celui qui a le plus
grand Ka (c’est-à-dire le plus petit pKa).

 De deux bases faibles, la plus forte est celle qui a le plus petit Ka
(c’est-à-dire le plus grand pKa).

d) Effet de nivellement de l’eau


Dans l’eau, tous les acides forts et toutes les bases fortes ( pas de constante
d’acidité mesurable) ont la même force. Les acides forts donnent
quantitativement l’ion H3O+, et toutes les bases fortes de la même façon,
fournissent quantitativement l’ion OH-. On dit qu’il se produit un
nivellement de leurs forces dans l’eau.

H3O+ et OH- sont respectivement l’acide le plus fort et la bases la plus forte
qui puissent exister dans l’eau. Pour distinguer la force de tels acides ou
bases, il faut utiliser des solvants autres que l’eau.

II. pH DES SOLUTIONS AQUEUSES

1. Définition
pH = - log (H3O+) soit (H3O+) = 10-pH

 L’eau pure a pour pH = 7 à 25 °C.

 A 25 °C :
o toute solution de pH égal à 7 est neutre
o Une solution est acide si son pH < 7
o Une solution est basique si son pH > 7

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2. Calcul de pH

a) pH des solutions d’acides forts


soit HX un monoacide fort de concentration C0. Montrer que la concentration
en ions H3O+ vérifie une équation du second degré par rapport à (H3O+). En
déduire que des approximations convenables permettent de trouver le pH de
cette solution tel que :

pH = - log C0.

Relation valable pour C0> 10-6,5 mol /L.

On montre que pour un polyacide fort : pH = - log βC0 ; avec β le nombre de


particules H3O+libérables par molécule d’acide, et C0 > 10-6,5 mol /L.

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b) pH de solutions de bases fortes
soit B(OH) une monobase forte de concentration initiale Cb. En procédant de la
même manière que pour l’acide fort, montrer que le pH d’une telle solution
vérifie l’équation :

pH =pKe + log Cb

A 25 °C : pH = 14 + log Cb

NB : Pour les polybasesfortes : pH = pKe + log (βCb )

Ces relations sont valables si Cb> 10-6,5 mol /L

3. Monoacides et monobases faibles

a) pH des solutions de monoacide faible

On montre que lorsque l’acide faible de concentration Ca est très peu


dissocié, on a :

(HA) = Ca et (H3O+) = √

Alors pH = ( pKa - log Ca) ; valable si 10-2 soit log Ca 2 - pKa

b) pH des solutions de monobase faible

Pour une monobase B (de concentration Cb et de pKa donné), on montre


que :

si Ka.Cb 10-12, soit log Cb pKa - 12, alors on a :

pH = ( pKe + pKa + log Cb )

A 25 °C: pH = 7 + (pKa + log Cb)

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4. Solutions tampons

a) Définition
Une solution tampon est une solution d’un couple acide-base conjugués qui
résiste aux variations de pH. On utilise des solutions tampons chaque fois
qu’on désire maintenir le pH d’une solution à une valeur constante.

La meilleure solution tampon est celle dont le pH est égal au pKa du couple
acide-base correspondant. Mais on peut considérer qu’une solution tampon
est bonne dès que le pH est compris entre pKa – 1 et pKa + 1.

b) Calcul du pH des solutions tampons


Le pH d’une solution tampon est donné par la relation :

( )
pH = pKa + log = pKa + log
( )

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EXERCICES

Chapitres I, II et III
Exercice 1

Donner la composition (nombre de protons, de neutrons et d’électrons)


dans les espèces suivantes : ; ; ; .

Exercice 2

1. Pourquoi dit-on que la matière a une structure discontinue ?


2. Calculer le nombre d’atomes de fer contenus dans 10 g d’un échantillon
de fer, de pureté 88 %.
On donne : Nombre d’Avogadro : N =6.023.1023mol-1 ; 56Fe (Z = 26).

Exercice 3

1. Qu’appelle-t-on « transition de l’électron dans un atome » ?


2. Que signifie « écrire la structure électronique d’un atome » ?
3. Quel nombre quantique permet de définir les sous-couches
électroniques d’un atome ? Donner les sous-couches en fonction des
valeurs de ce nombre.

Exercice 4

Le brome possède seulement deux isotopes stables. L’isotope le plus abondant


est 79Br dont l’abondance naturelle est 50,5 %. La masse molaire du brome est
de 79,91 g /mol. Quel est l’autre isotope du brome?

Exercice 5

On considère l’atome composé de protons, de neutrons et d’électrons qui


gravitent autour du noyau.

1. Calculer la masse totale de l’atome.

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2. En réalité, l’atome a une masse inférieure à celle calculée
précédemment. Pourquoi ?
3. Sachant que la masse de cet atome est en fait égale à 14,00307 u,
calculer en joule puis en MeV, l’énergie de cohésion (ou de formation) de
l’atome. En déduire de liaison par nucléon.
4. Comparer la stabilité de l’atome à celle de l’atome d’oxygène
qui a pour masse 15,99415 u.

Données : masse du proton : 1,00728 u ; masse du neutron : 1,00867 u ;


masse de l’électron : 5,4861 u ; 1 u (ou u.m.a) = 1,66054 10-27 kg ;

1 eV = 1,602.10-19 J ; célérité de la lumière : C = 2,99793.108 m.s-1.

Exercice 6

Dans l’atome d’hydrogène, l’énergie de l’électron dans son état


fondamental est égale à – 13,6 eV.

1. Quelle est en eV, la plus petite quantité d’énergie qu’il doit absorber
pour :
- Passer au 1er état excité ?
- Passer du 1er état excité à l’état ionisé ?
2. Quelles sont les longueurs d’onde des raies du spectre d’émission
correspondant au retour :
- De l’état ionisé au 1er état excité ?
- Du 1er état excité à l’état fondamental ?

Exercice 7

On donne les éléments suivants et leurs numéros atomiques (Z) :

Eléments A B C D E
Z 16 33 29 11 36

1) Ecrire la structure électronique de chaque élément et en déduire sa


position (Période et Colonne) dans le tableau périodique.
2) Donner la valence de chaque élément dans son état fondamental.
3) Classer ces éléments dans les familles suivantes : métaux alcalins ; gaz
rares ; éléments de transition ; non- métaux.

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4) Parmi ces éléments, lequel a des propriétés chimiques semblables à
celles de l’élément argent Ag (Z = 47) ? justifier la réponse.
5) L’élément noté C (Z=29) perd deux électrons. Donner la structure
électronique de l’espèce chimique obtenue.

Exercice 8

Le dernier électron d’un élément X a pour nombres quantiques : n = 3 ; l = 1 ;


m = 0 ; s = - ½.

1) A partir de l’interprétation de ces informations, donner la structure


électronique de l’élément X. Préciser sa période et sa colonne dans le
tableau périodique.
2) Déterminer son numéro atomique Z et préciser le bloc (du tableau
périodique) auquel il appartient.
3) Déterminer le numéro atomique Z’ du gaz rare qui suit X dans le tableau
périodique. Justifier la réponse.

Exercice 9

Soient deux éléments A et B du tableau périodique, tels que définis ci - dessous

Elément A B
colonne 9 14
période 5 2
L’élément A appartient au bloc p.

1) Déduire de ces informations, la structure électronique de A et B, puis


donner leur valence à l’état fondamental.
2) Donner les nombres quantiques du dernier électron de chacun des
éléments A et B.
3) Déterminer le numéro atomique du gaz rare le plus proche de A dans le
tableau périodique. Justifier la réponse.

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CHAPITRE IV
Exercice 1

1. Identifier la polarité des piles suivantes et calculer leur f.é.m, en


supposant toutes les concentrations égales à l’unité :
Pile plomb- argent ; pile plomb-manganèse.
2. Ecrire les réactions qui ont lieu quand les piles débitent.

Données :

Couple Pb 2+/ Pb Ag+/ Ag Mn2+/Mn


E0 (V) - 0 ,13 0,80 -1,15

Exercice 2

On plonge une lame de fer dans 150 cm3 d’une solution contenant 0,5 mol/L de
sulfate de cuivre II.

1. Quelle est la masse de cuivre déposé quand la quasi-totalité des ions Cu2+
ont disparu ?
2. Quelle est la perte de masse subie par la lame de fer ?

Données :

Masse atomique (g/mol) : Cu = 63.5 ; Fe = 56.

Couple Fe 2+/ Fe Cu2+/ Cu


E0 (V) - 0 ,44 0,34

Exercice 3

Des ions nitrate en milieu acide agissent comme oxydants. Ainsi, dans des
conditions déterminées, l’ion nitrate NO3- réagit sur le mercure Hg et l’on
obtient du monoxyde d’azote et l’ion Hg2+.

1. Ecrire les deux demi-équations électroniques ainsi que l’équation-bilan


de cette réaction redox.

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2. Cette réaction est utilisée pour doser un engrais nitraté. On prend 0,272
g de cet engrais et on mesure le volume de monoxyde d’azote dégagé.
Celui-ci ramené dans les conditions normales de température et de
pression, vaut 48,5 cm3.
Quelle est la teneur en masse de l’engrais en ion nitrate ?
Données : M ( g /mol) : N = 14 ; O = 16.

Exercice 4

Les piles à combustible sont utilisées dans les domaines comme les vols dans
l’espace, les télécommunications… L’une des plus utilisées est celle qui
« détourne » la réaction naturelle de synthèse de l’eau : un courant de
dioxygène arrive à une électrode poreuse qui baigne dans une solution de
potasse et subit une réduction ; un courant de dihydrogène arrive sur une autre
électrode qui baigne dans la même solution et y subit une oxydation.

1. Ecrire les deux demi-équations d’oxydoréduction. Vérifier que le bilan est


bien celui de la synthèse de l’eau. Identifier les pôles et calculer la f.é.m.
2. La pile est alimentée en gaz purs par l’intermédiaire de détendeurs qui
fixent la pression sur les électrodes à 1 atm. Le dioxygène est contenu
dans un réservoir de 3 litres où règne initialement une pression de 120
atm à 200 °C (température de fonctionnement de la pile).
a) Si les réactifs sont dans les proportions stœchiométriques, quel est le
volume du réservoir de l’hydrogène ? initialement la pression est
aussi de 120 atm.
b) Quelle est la quantité d’électricité maximale que peut débiter la pile ?
c) Quelle est la masse d’eau formée ?
d) Si la pile débite un courant de 600 mA, combien de temps pourra –t-
elle débiter ? Quelle est sa puissance ? quelle énergie peut-elle
fournir ?

Données : Les gaz sont supposés parfaits ; 1 atm = 1,01.105 Pa ; constante des
gaz parfaits : R = 8,31 J.mol-1.

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Exercice 5

On considère une solution aqueuse d’iodure de sodium ; on effectue son


électrolyse entre deux électrodes inattaquables de graphite.

1. Faire la liste des réactions susceptibles de se dérouler aux électrodes.


2. En supposant le pH voisin de 7, quelles sont les réactions qui devraient se
dérouler les premières lorsqu’on fait croître la tension entre les
électrodes ?
3. En supposant ces précisions vérifiées, pour quelle tension l’électrolyse se
déroulera-t-elle ?

Données : à pH =7, on a les valeurs suivantes :

Couple O2/H2O H2O/H2 I2/I- Na+/Na


E (V) 0,82 - 0,42 0,54 - 2,71

Exercice 6

On effectue l’électrolyse d’une solution d’acide sulfurique entre des électrodes


de platine poli.

1. Rappeler les réactions qui se déroulent aux électrodes. Donner


l’équation-bilan.
2. Quel volume d’eau faut-il électrolyser pour obtenir 1 m3 de dioxygène à
25 °C sous 1 atm ? quel volume de dihydrogène obtient-on ? quelle
quantité d’électricité faut-il utiliser ?

Données :

Volume molaire des gaz dans les conditions de l’expérience : 24,45 L.mol-1.

Exercice 7

Le chromage des pare-chocs automobiles s’effectue par électrolyse d’une


solution contenant des ions chrome III (Cr3+).

1. A quel pôle du générateur de tension continue faut-il relier le pare-


choc ?

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2. Pourquoi est-il nécessaire de réaliser une agitation constante de la
solution ?
3. Par quel moyen peut-on maintenir la concentration en ion
Cr3+constante ?
4. La surface à chromer est de 12 dm2 et l’on désire un dépôt dont
l’épaisseur soit égale à 50 µm. quelle est la masse de chrome à déposer ?
5. L’intensité du courant est de 600 mA. Quelle sera la durée de
l’opération?

Données : Masse volumique du chlore =7,19.103 kg.m-3.

Exercice 8

Deux électrolyseurs à électrodes de graphite sont montés en dérivation. Le


premier contient une solution de sulfate de chrome III, le deuxième une
solution de nitrate d’argent. Les deux solutions ont été acidifiées : la première
par l’acide sulfurique, la deuxième par l’acide nitrique.

1. Quelle est la tension minimale à appliquer pour observer un dépôt


métallique ? les deux dépôts ?
2. On effectue une électrolyse en maintenant l’intensité constante. Au bout
de 6 minutes, les masses des dépôts de chrome et d’argent sont
respectivement de 0,26 g et 0,18 g. Calculer les intensités dans les deux
branches de la dérivation et dans le circuit principal.

Données :

Masses atomiques (g.mol-1) : Cr = 52 ; Ag = 108.

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CHAPITRE V
Exercice 1

On dispose de deux solutions S1 et S2 de l’acide fort HCl :

S1 a pour concentration C1 = 1.52.10-4 mol/L.

S2 a pour concentration C2 = 1.52.10-8 mol/L.

1. Calculer le pH de chacune de ces solutions


2. Une solution d’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 une base forte a la même
concentration molaire queS1. calculer le pH de cette solution.

Données : Toutes les solutions sont considérées à 25 °C.

Exercice 2

Quel volume d’une solution de soude 0,1 mol/L faut-il ajouter à 300 mL d’une
solution d’acide sulfurique 0,05 mol/L pour que le pH de la solution obtenue
soit égal à 1,7 ?

Exercice 3

Calculer le pH des solutions aqueuses suivantes :

1) 0,98 g d’acide sulfurique (diacide fort) dissous dans 2,5 L d’eau.


2) Chlorure de sodium 0,6 g/L.
3) Fluorure de potassium 0,58 g/L (pKa = 3,14).

Données : M( g/mol) : H=1 ; O=16 ; Na = 23 ; S = 32 ; F = 19 ; K = 39.

Exercice 4

Un monoacide faible HA en solution aqueuse a un pH = 3. Un volume de 50 mL


de cette solution notée S est neutralisé par 31,5 mL de soude de pH = 13.

1. Quel sont degré d’ionisation ?


2. Déterminer la constante d’acidité de cet acide.
3. Quel volume de solution de soude faut-il ajouter à 50 mL de la solution S
pour que le pH de la solution obtenue soit égal à 5,4 ?
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4. Quel est la nature ( acide, basique ou neutre) de la solution résultant de
la neutralisation de cet acide ? calculer son pH.

Exercice 5

Le pH d’une solution aqueuse S de monobase B de concentration C = 0,1 mol/L


est égal à 11,1.

1. Montrer que B est une monobase faible


2. Ecrire l’équation de la réaction de B avec l’eau.
3. Quel est son degré d’ionisation ?
4. On prélève 50 mL de la solution S et on y ajoute de l’eau distillée pour
obtenir un volume total de 500 mL. Donner l’expression du pH de cette
solution en fonction S’ en fonction du facteur de dilution k. en déduire sa
valeur numérique.

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