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Séminaire sur :

"Les Procédures Fiscales"


Préparé par : Mme OUFKIR Radia

Introduction
Le système fiscal marocain est un système déclaratif: le contribuable est soumis à
l’obligation de souscrire sa déclaration dans un délai précis et impératif. En contrepartie,
l’Administration dispose d’un droit de contrôle.

Le contrôle fiscal peut être défini comme l’ensemble des opérations que l’administration est
en droit de pratiquer pour rétablir la déclaration telle qu’elle aurait dû être.
Il faut cependant souligner que le résultat auquel aboutit un contrôle fiscal et les rappels
d’impôt et de taxe qui en découlent ne constituent pas un jugement que le contribuable doit
exécuter.

Bien au contraire, ils n’auraient aucune signification et ne produiraient aucun effet s’ils ne
sont pas portés à la connaissance du contribuable dans le cadre d’une procédure dite « Procédure
de rectification des bases d’imposition ».

Les procédures de rectification des bases d’imposition sont des procédures contradictoires
qui garantissent aux contribuables le droit de défense durant toutes les phases de contrôle fiscal.
Pour mener à bien un contrôle fiscal, l’administration est contrainte à respecter certaines
règles notamment celles qui concernent les démarches de notification, les délais de prescription,
les procédures de rectification et de taxation.

I- Formes de Notification (Art 219)


La "notification" peut être définit comme la formalité par laquelle l’administration fiscale
informe des mesures ou actes qu’elle entreprend pour régulariser la situation fiscale d’un
contribuable tout en sauvegardant les garanties de ce dernier.

Lieu de la notification :
La notification est effectuée, quelle que soit la forme choisie, à l'adresse indiquée par le
contribuable dans ses déclarations, actes ou correspondances communiqués à l’inspecteur des
impôts de son lieu d’imposition. La responsabilité de la désignation du lieu de notification étant à
la charge du contribuable.
Le contribuable se trouve dans l’obligation de signaler à l’inspecteur des impôts de son lieu
d’imposition tout changement intervenu en ce qui concerne son adresse à défaut de quoi.

Il assume les conséquences nées de l’échec de la remise de la notification à la dernière


adresse communiquée par lui.

Voies de notification :
La procédure de notification peut s’effectuer :

Soit par lettre recommandée avec accusé de réception ;


Soit par remise en main propre par l’intermédiaire des agents assermentés de
l’administration fiscale, des agents du greffe, des huissiers de justice ou par voie administrative
(autorité locale…).

Modalité de remise :
En raison du caractère confidentiel des correspondances, le document à notifier doit être
présenté au contribuable sous pli fermé.

La remise en main propre est constatée par un certificat de remise servi sur un imprimé
modèle fourni par l'administration, en double exemplaire et comportant le nom et la qualité du
notificateur, la date de notification et l’identité de la personne ayant reçu la notification. Un
exemplaire du certificat est remis au contribuable ou à son représentant pour lui permettre
notamment d’être informé de la date de notification et de pouvoir valablement agir pour la
sauvegarde de ses droits. L’autre exemplaire doit parvenir à l’inspecteur des impôts concerné.

Cas où le document n’a pu être remis au contribuable à l’adresse indiquée


Lorsque le document n’a pu être remis au contribuable à l’adresse communiquée et qu’il a
été retourné revêtu de la mention :
•Non réclamé;
•Changement d’adresse;
•Adresse inconnue ou incomplète;
•Locaux fermés;
•Contribuable inconnu à l’adresse indiquée.
Dans tous ces cas le document est considéré avoir été valablement notifié:
D’après l’écoulement d’un délai de dix (10) jours qui suit la date de la constatation de
l’échec de la remise du pli précité.
de la date de retrait du pli auprès des services concernés lorsque ce retrait intervient avant
l’expiration du délai de dix (10) jours qui suit la date de constatation de l’échec de remise ;
Cette disposition a pour finalité d’éviter la paralysie de l’administration lorsque cette
dernière éprouve des difficultés dans la remise des notifications à des contribuables procéduriers

II- Droit de contrôle de l'Administration et Obligation de conservation des documents


comptables
A- Droit de contrôle (Art 210)
Le droit de contrôle prévu par l’article 210 du C.G.I. s’exerce en matière d’IS, d’IR, TVA
et des DE.
L’administration fiscale dispose du pouvoir de contrôler les déclarations souscrites par les
contribuables, ainsi que les autres documents, pièces ou éléments nécessaires à l’assiette et à
l’établissement des impôts, droits et taxes susvisés.
Les contribuables qui tiennent une comptabilité par procédé électronique doivent
présenter, également, les documents comptables précités sur support électronique.
Les entreprises ayant des liens de dépendance directe ou indirecte avec des entreprises
situées hors du Maroc, doivent mettre à la disposition de l'administration fiscale la documentation
permettant de justifier leur politique de prix de transfert, visée à l'article 214-III-A, à la date de
début de l'opération de vérification de la comptabilité..

L’administration dispose d’un pouvoir d’investigation et de contrôle de la comptabilité de


l’entreprise, afin de s’assurer de l’exactitude des bases déclarées par les contribuables.
A défaut de présentation, d’une partie de ces documents comptables et pièces justificatives,
le contribuable est invité dans les formes prévues à l’article 219 ci-dessous, à produire ces
documents et pièces dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de réception de la
demande de communication desdits documents et pièces.
Ce délai peut être prorogé jusqu’à la fin de la période de contrôle. Les documents et pièces
manquants ne peuvent être présentés par le contribuable pour la première fois devant la
commission locale de taxation et la commission nationale de recours fiscal.

B- Conservation des documents et pièces comptables (Art 211)


*L’obligation de conserver les documents comptables, concerne tous les documents
comptables nécessaires au contrôle fiscal ainsi que tout autre document prévu par la législation
ou la réglementation en vigueur.
*L'article 211 du C.G.I. prévoit que les pièces justificatives dont la conservation est
obligatoire sont les doubles de factures de vente ou de tickets de caisse et les pièces justificatives
des dépenses et des investissements.

*Les contribuables ont l’obligation de conserver tous les documents comptables et pièces
justificatives, pendant dix (10) ans au lieu où ils sont imposés. Les contribuables qui tiennent la
comptabilité par procédé électronique doivent conserver pendant la même durée les documents
comptables précités sur support électronique.
*En cas de perte des documents comptables, les contribuables doivent obligatoirement en
informer l’administration fiscale par lettre recommandée avec accusé de réception, dans les
quinze (15) jours suivant la date à laquelle ils ont constaté ladite perte. Ce délai est porté à trente
(30) jours en cas de force majeure.
C- Vérification de comptabilité (Art 212)

Envoi de l’avis de vérification + la charte de contribuable


(dans les formes prévues à l’article 219 du C.G.I. )

Au moins 15 jours avant la date


fixée pour le contrôle

Commencement de l’opération de contrôle est constaté par un


procès-verbal établi par l’administration et signé par les deux
parties (+) une délai ne dépassant pas de 5 jours ouvrable a
compter de la date fixée pour le début de contrôle

Envoi ou remise d’un avis de clôture pour informer le


contribuable de la date de clôture vérification et de la date fixée
pour l’échange oral et contradictoire
(Selon les formes prévues à l’article 219 du C.G.I)

Procès-verbal est établi par l’inspecteur des impôts indiquant la


date de l’échange précité et les parties signataires.

En cas de rectification des Dans le cas contraire, aviser le


bases d'imposition, engager la contribuable dans les formes
procédure prévue aux articles prévues à l’article 219 220 ou
220 ou 221 221

Il est à signaler que la vérification ne peut durer :

*plus de trois mois pour les entreprises dont le montant de chiffre d’affaire déclaré au CPC,
au titre des exercices soumis à vérification, est inférieur ou égale à 50.000.000, 00 de dirhams.
*plus de six mois pour les entreprises dont le montant de chiffre d’affaire déclaré au CPC,
au titre des exercices soumis à vérification, est superieur à 50.000.000, 00 de dirhams.
D-Pouvoir d’appréciation de l’administration (Article 213 du CGI)
Lorsque les écritures d'un exercice comptable ou d’une période d’imposition présentent
des irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la comptabilité, et ayant
pour conséquence une insuffisance de chiffre d’affaires ou de résultat imposable ou de ne pas
permettre à la comptabilité présentée de justifier les résultats déclarés, l’administration peut
déterminer la base d'imposition d'après les éléments dont elle dispose.

Si la comptabilité présentée ne comporte aucune des irrégularités graves énoncées


ci-dessous, l'administration ne peut remettre en cause ladite comptabilité et reconstituer le chiffre
d'affaires que si elle apporte la preuve de l'insuffisance des chiffres déclarés.
Sont considérés comme irrégularités graves :
1°- le défaut de présentation d'une comptabilité tenue conformément aux dispositions de
l’article 145 ci-dessus ;

2°- l'absence des inventaires prévus par le même article ;


3°- la dissimulation d'achats ou de ventes dont la preuve est établie par l'administration ;
4°- les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées, constatées dans la
comptabilisation des opérations ;

5°- l'absence de pièces justificatives privant la comptabilité de toute valeur probante ;


6°- la non comptabilisation d'opérations effectuées par le contribuable;
7°- la comptabilisation d'opérations fictives.
III- Procédure de taxation d'office (Art 228 et 229)

-Taxation d’office pour infraction aux dispositions relatives à la présentation des


documents comptables et au droit de contrôle :

Envoi de la 1ere lettre de mise en demeure


(selon les formes de l’article 219 )
*Contenu: invitation de contribuable à se conformer à l’obligation légal (article 210
et /ou 214) et lui accorder un délai de 15 jours pour répondre suivant la date de
réceptions
*Effet: interrompre la prescription et ouvrir un délai de 15 jours

Production de la Défaut de réponse ou de


déclaration Production de la déclaration

Fin de procédure

Envoi de la 2eme lettre de mise en demeure


(selon les formes de l’article 219 )
*Contenu: invitation de contribuable à se conformer à obligation légal (article 210 et
/ou 214), lui accorder un délai de 15 jours pour répondre suivant la date de
réceptions et les sanctions prévues à l’article 191-1°*Effet: interrompre la
prescription et ouvrir un délai de 15 jours
*Effet: ouvrir un délai de 15 jours

Production de la Défaut de réponse ou de


déclaration Production de la déclaration

Fin de procédure

TAXATION
D’OFFICE
IV-Procédure de rectification des impositions (Art 220 et 221)
A l’issue du contrôle fiscal sur place, l'administration doit :
en cas de rectification des bases d’imposition, engager la procédure prévue aux articles
220 et 221 ci-dessous;
dans le cas contraire, en aviser le contribuable dans les formes prévues à l’article 219
ci-dessous».
En raison de la situation particulière de chaque contribuable au moment du contrôle de ses
déclarations, l’administration peut engager à son égard soit une procédure normale de
rectification des impositions soit une procédure accélérée de rectification des impositions.

A-Procédure normale de rectification des impositions

Notification de la 1ère lettre de notification

Pas de réponse ou réponse Accord express Contestation totale ou


hors délai total partielle dans le délai
o
Fin de la procédure de
rectification des
impositions

Notification de la 2eme lettre de notification


En cas de procédure
accélérée : établir
l’imposition avant
l’intervention des
commissions

Pas de réponse ou réponse Accord express Contestation totale ou


hors délai total partielle dans le délai

Fin de la procédure de
rectification des
impositions Commission locale de
taxation ou Commission
nationale
Du recours fiscal, selon le
cas
a-Première lettre de notification
Il sera donc procédé à l’étude en premier lieu du contenu de la lettre de notification et en
second lieu des effets qu’elle produit lorsqu’elle est reçue par son destinataire

1- Contenu de la 1ere lettre de notification:


Les impôts et taxes concernés;
Les périodes vérifiées;
Les anomalies et les irrégularités relevés lors de contrôle;
les motifs, la nature et le montant du redressement envisagé et ce exercice par exercice;
Les nouvelles bases d’impositions et les rappels d’impôts et taxes;
le délai accordé au contribuable pour répondre: 30 jours suivant la date de réception.
2- Effets de la 1ere lettre de notification:
La lettre de notification, lorsqu’elle est reçue par le contribuable produit les effets suivants :
Fixer les limites de l’imposition:
Interrompre la prescription
Ouvrir un délai de trente jours
b-Deuxième lettre de notification
L’inspecteur dispose d’un délai de soixante jours suivant la date de la réception de la lettre
d’observation du contribuable pour adresser à celui-ci la deuxième lettre de notification.

1- Contenu de la 2eme lettre de notification:


Les impôts et taxes concernés;
Les périodes vérifiées;
Les anomalies et les irrégularités relevés lors de contrôle;
Les motifs du rejet total ou partiel des observations du contribuable à la 1ere lettre de
notification;
Les bases d’impositions et les rappels d’impôts et taxes qui paraissent devoir être retenus;
Les bases deviennent définitives si le contribuable ne se pourvoit pas devant les
commissions;
le délai accordé au contribuable pour répondre: 30 jours suivant la date de réception.

2- Effets de la 2eme lettre de notification:


La lettre de notification, lorsqu’elle est reçue par le contribuable produit les effets suivants :
Ouvrir un délai de trente jours
B- Procédure accélérée de rectification des impositions:

Selon les dispositions de l’article 221 du CGI, la procédure contradictoire accélérée doit
être mise en œuvre dans les cas suivants:
de cession, cessation totale, redressement ou de liquidation judiciaire ou transformation de
la forme juridique d’une entreprise entraînant soit son exclusion du domaine de l’impôt sur les
sociétés ou de l’impôt sur le revenu, soit la création d’une personne morale nouvelle ;

les déclarations déposées par les contribuables qui cessent d’avoir au Maroc un domicile
fiscal ou un établissement principal ou par les ayants droit des contribuables décédés; etc. …
les règles de notification et de recours de la procédure accélérée sont presque identiques à
celles prévues pour le cas de la procédure normale, avec la seule différence qu’au niveau de la
procédure accélérée, l’impôt supplémentaire correspondant aux rectifications proposées dans le
cadre de la deuxième lettre de notification doit être mis en recouvrement avant l’intervention
des commissions locale et nationale lorsque le contribuable se pourvoit devant les
commissions dans le délai de 30 jours prévu par la loi.
D-Nullité de la procédure de rectification :
L'article 220- VIII du C.G.I. prévoit deux cas de nullité susceptibles de frapper la procédure
de rectification des impositions, à savoir :

 En cas de défaut d'envoi au contribuable de l'avis de vérification et/ou de la charte du


contribuable dans le délai minimum de quinze (15) jours qui précède la date fixée pour la
vérification de comptabilité ;

 En cas de défaut de notification de la réponse de l’inspecteur aux observations du


contribuable dans le délai de soixante (60) jours suivant la date de réception de la réponse de ce
contribuable à la première lettre de notification.
Les deux cas de nullité visés ci-dessus ne peuvent être soulevés par le contribuable pour la
première fois devant la commission nationale du recours fiscal ou devant la commission locale de
taxation.
Il y a lieu de préciser qu’en cas de nullité de la procédure pour les motifs précités,
l’administration peut reprendre la procédure par l’envoi d’un nouvel avis de vérification au
contribuable pour les exercices non prescrits ;

E- Procédure devant les commissions :


Les contribuables peuvent contester les redressements et rappels notifiés dans la deuxième
lettre de notification, devant l’une des deux commissions, C.L.T ou C.N.R.F, selon le cas.

1- Droit de présenter un pourvoi devant la C.L.T :


*La C.L.T est compétente pour statuer en cas de vérification de comptabilité des
contribuables dont le chiffre d’affaires déclaré, au compte de produits et charges, au titre de
chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur à dix (10) millions de dirhams.
*La requête de pourvoi devant la C.L.T est adressée par le contribuable à l’inspecteur. Elle
doit définir l’objet du désaccord et contenir un exposé des arguments invoqués.
*Un délai maximum de trois (3) mois est fixé pour la communication par l’administration
des requêtes et documents relatifs aux actes de la procédure contradictoire à la C.L.T, à compter
de la date de notification à l’administration du pourvoi du contribuable devant ladite commission.
A défaut de communication de la requête et des documents susvisés, dans le délai prescrit,
les bases d’imposition ne peuvent être supérieures à celles déclarées ou acceptées par le
contribuable.

La C.L.T, par la voie de son secrétaire rapporteur, est tenue :


d’informer le contribuable et l’administration de la date à laquelle elle tient sa réunion,
trente (30) jours au moins avant cette date dans les formes prévues à l’article 219 du C.G.I ;
de convoquer les membres de la commission, quinze (15) jours au moins avant la date
fixée pour la réunion dans les formes prévues à l’article 219 du C.G.I.
Le délai fixé à la C.L.T pour statuer est de douze (12) mois à partir de la date de la
réception par la commission de la requête du contribuable et des documents transmis par
l’administration.
Lorsqu’à l’expiration du délai précité, la C.L.T n’a pas pris de décision, le secrétaire
rapporteur de la commission en informe les parties par lettre, dans les formes prévues à l’article
219 du C.G.I, dans les deux (2) mois suivant la date d’expiration du délai de douze (12) mois
précité.

Dans ce cas, l’administration doit transmettre la requête et les documents précités à la


C.N.R.F dans un délai de deux (2) mois, à compter de la date de réception de la lettre
d’information.
A défaut de communication par l’administration de la requête et des documents susvisés à
la C.N.R.F dans le délai précité, les bases d’imposition ne peuvent être supérieures à celles
déclarées ou acceptées par le contribuable.
Les décisions des commissions locales de taxation doivent être détaillées et motivées. Elles
sont notifiées aux deux parties par les secrétaires rapporteurs desdites commissions, dans les
formes prévues à l’article 219 du C.G.I, dans les quatre (4) mois suivant la date de la décision.
Elles doivent faire ressortir les bases, droits et taxes arrêtées et, le cas échéant, les rectifications
pour lesquelles les commissions se sont déclarées incompétentes.
2-Droit de présenter un pourvoi devant la C.N.R.F :
La C.N.R.F est compétente pour statuer sur les recours :

relatifs à l’examen de l’ensemble de la situation fiscale des contribuables prévu à l’article


216 du C.G.I, quel que soit le chiffre d’affaires déclaré ;
relatifs aux vérifications de comptabilité des contribuables lorsque le chiffre d’affaires
déclaré, au compte de produits et charges, au titre de l’un des exercices vérifiés, est égal ou
supérieur à dix (10) millions de dirhams ;
pour lesquels les C.L.T n’ont pas pris de décision dans le délai de douze (12) mois.

La requête de pourvoi devant la C.N.R.F est adressée par le contribuable à l’inspecteur. Elle
doit définir l’objet du désaccord et contenir un exposé des arguments invoqués.
Un délai maximum de trois (3) mois est fixé pour la communication par l’administration
des requêtes et documents relatifs aux actes de la procédure contradictoire à la C.N.R.F, à
compter de la date de notification à l’administration du pourvoi du contribuable devant ladite
commission.
A défaut de communication de la requête et des documents susvisés, dans le délai prescrit,
les bases d’imposition ne peuvent être supérieures à celles déclarées ou acceptées par le
contribuable.
Dans le cas où la C.N.R.F n’aurait pas pris de décision dans ce délai, aucune rectification
ne peut être apportée à la déclaration du contribuable ou à la base d’imposition retenue par
l’administration en cas de taxation d’office.
Toutefois, lorsque le contribuable donne son accord partiel sur les bases notifiées par
l’administration ou ne fait pas d’observations sur les chefs de redressements de l’administration,
la base retenue pour l’établissement de l’impôt est celle résultant de l’accord partiel ou des chefs
de redressements précités.
Les décisions des sous commissions doivent être détaillées et motivées.

F-La Procédure judiciaire suite à un contrôle

En application des dispositions de l’article 242 du CGI, le recours judiciaire suite au


contrôle fiscal peut être exercé pour contester :
*Les décisions définitives des CLT et de la CNRF ;

*Les décisions portant reconnaissance par lesdites commissions de leur incompétence ;


Le recours judiciaire peut être exercé soit par le contribuable soit par l’administration dans
le délai de soixante (60) jours suivant la date de notification des décision desdites commissions
que celles-ci portent sur des questions de droit ou de fait.

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