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En postnatal : à partir de biopsie cutanée (fibroblastes), de cellules de la moelle osseuse rouge hématogène et
le plus utilisé du sang veineux (les lymphocytes).
Technique
• Le marquage en bandes permet d’obtenir des bandes claires et sombres le long des chromosomes.
• Le profil de ces bandes est caractéristique pour un chromosome donné.
• Le caryotype standard comporte 300 à 400 bandes par génome haploïde.
• La taille d’une bande observée en microscopie optique est de l’ordre de 10 mégabases.
Groupe A : 1,2,3
Groupe B : 4,5
Groupe C : 6 à12, X
Groupe D : 13,14,15
Groupe E : 16,17,18
Groupe F: 19, 20
Groupe G : 21, 22 et Y
2 – Selon l’indice centromérique
IC = 0,5
IC = 0,3
IC = 0 (13,14,15,21,22)
Nomenclature
• Selon l’international system for human cytogenetic nomenclature (ISCN)
Il faut indiquer successivement, le nombre total de chromosomes ; suivi d’une virgule, les chromosomes sexuels ; une autre
virgule et l’anomalie chromosomique quand elle existe.
n° du chromosome
bras (p ou q) 7q31.2 ; designe la deuxième sous bande
de la premiere bande de la région 3 du
n° région
bras long du chromosome 7 et se
n° bande prononce : Sept q trois – un point - deux.
n° sous bande
ANOMALIES CHROMOSOMIQUES
Les anomalies chromosomiques peuvent être :
Constitutionnelles ou acquises
• anomalie chromosomique survenue avant fécondation (méiotique) ou lors des premières divisions du zygote (mitotique)
• anomalie chromosomique apparue au cours de la vie (mitotique) et ne touchant qu’une partie des cellules => mosaïcisme
Nombre ou structure
• nombre: caryotype toujours déséquilibré
• structure: caryotype équilibré ou déséquilibré
Anomalies homogènes
• toutes les cellules présentent l’anomalie chromosomique
Anomalies en mosaïque
• existence d’au moins 2 populations cellulaires à caryotype différent issues du même zygote , conséquence d’une non-
disjonction mitotique (post-zygotique)
ANOMALIES CHROMOSOMIQUES DE NOMBRE
POLYPLOÏDIES
Nombre anormal de lot haploïde (N) de chromosomes
N’est pas viable chez l’espèce humaine (fausses couches spontanées),
exceptionnellement en mosaïque.
Triploïdie (69 chromosomes = 3 x 23)
- la plus fréquente des polyploïdies
- mécanisme: anomalie de la fécondation (digynie ou diandrie)
Diandrie, le lot de chromosome surnuméraire est d’origine paternelle
Digynie, le lot de chromosome surnuméraire est d’origine maternelle
Une seule paire chromosomique impliquée (parfois deux) : formule chromosomique 2N+/-1; 2N+/-2
Erreurs méiotiques => aneuploïdie homogène Erreurs mitotiques => aneuploïdie en mosaïque
Aboutissent à la perte d’un chromosome (gamète nullosomique) ce qui entraine une monosomie (45 chr.), ou à un
gain d’un chromosome (gamète disomique) entrainant une trisomie (47 chr.).
Autosomes Gonosomes
trisomies autosomiques: 21;13;18; 8; 9 trisomies gonosomiques: 47,XXY; 47,XXX; 47,XYY
monosomies autosomiques non viables monosomie gonosomique: 45,X
Mécanismes impliqués
1. Anomalies mitotiques - Aneuploïdies en mosaïque
Non disjonction chromosomique Retardement anaphasique
Le retardement anaphasique se
produit lorsque les chromatides
sœurs ne se séparent pas
correctement en raison d'une
formation incorrecte du fuseau)
2. Anomalies méiotiques – Aneuploïdies homogènes
Syndrome de Klinefelter Syndrome triple X / Super femelle Syndrome double Y / syndrome de Jacob
(47,XXY ) (47,XXX) (47,XYY)
Exemple d’aneuploïdie des gonosomes la plus fréquente
Syndrome de Turner
(45,X)
ANOMALIES CHROMOSOMIQUES DE STRUCTURE
Généralités
• Une anomalie de structure est un événement méiotique qui survient lorsque les molécules d’ADN de deux chromosomes
sont cassées puis réassociées, formant alors un arrangement inhabituel.
• La plupart de ces modifications se produisent durant la phase S et sont la manifestation d’erreurs de réparation ou de la
réplication des molécules d’ADN.
• Toutes les paires chromosomiques sont concernées ; 1 ou plusieurs chromosomes (homologues ou non) peuvent être
impliqués.
Equilibrée : si il n'y a ni perte ni gain de matériel génétique Déséquilibrée: si il en résulte une délétion et/ou
(sans conséquences phénotypiques pour le sujet porteur, une duplication d'un fragment.
mais avec un risque de déséquilibre à la méiose).
Principales anomalies de structure
Déséquilibrés Equilibrés
Note : beaucoup d'anomalies structurales sont létales pour Remaniements intrachromosomiques (1 chr.)
la cellule. Parmi celles qui ne le sont pas et sont transmises,
les plus fréquentes sont les translocations, les délétions et inversion paracentrique
les petites inversions. inversion péricentrique
insertion intrachromosomique
Note : les chromosomes remaniés sont souvent appelés
dérivés (der) et le dérivé porte le numéro du chromosome
dont il possède le centromère.
REMANIEMENTS CHROMOSOMIQUES DE
STRUCTURE
DÉSÉQUILIBRÉS
1. Délétion
Perte d'un segment au sein d'un chromosome implique la perte des gènes
portés par ce segment ("monosomie" partielle).
Remaniement déséquilibré
Duplication d’un segment chromosomique in situ (1 ou plusieurs fois) sur le même chromosome.
Remaniement déséquilibré.
interstitielle
de novo
Remaniement déséquilibré.
bras q).
Remaniement équilibré.
Formule: 46 chromosomes
Phénotype normal
Noté : t, suivi d'une parenthèse indiquant les numéros des 2 chromosomes impliqués, séparés d'un point virgule;
une deuxième parenthèse indique les points de cassure sur chacun des 2 chromosomes.
Chez les sujets porteurs de translocations, la formation des bivalents (lors de la méiose) ne peut pas s’effectuer
normalement et il y’a formation de tétravalent. Lors de la ségrégation différentes possibilités peuvent exister générant la
formation de gamètes normaux , équilibrés ou déséquilibrés.
Les ségrégations de type 2 :2 : deux chromosomes sont transmis dans chaque gamète
Les ségrégations de type 3 :1 : 3 chromosomes sont transmises dans un gamète alors qu’un seul est transmis dans l’autre.
Les ségrégations méiotiques de type alterne sont les plus fréquentes. Elles produisent des gamètes équilibrés ou normaux.
Les ségrégations de type adjacent sont responsables de la formation de gamètes non équilibrés.
Translocation réciproque et méiose Quadrivalent (Tétravalent)
Ségrégation méiotique
Elles se produisent entre chromosomes acrocentriques du groupe D (13, 14 et 15) et du groupe G (21 et 22) par fusion
centrique ou, le plus souvent, par cassures dans les régions juxtacentromérique engendrant alors un chromosome
dicentrique (dic), possédant 2 centromères.
Le caryotype est pourtant dit équilibré, parce que la perte des bras
courts de 2 acrocentriques est sans retentissement phénotypique avec 45
chromosomes..
Noté : rob, suivi d'une parenthèse indiquant le numéro de chaque chromosome suivi de la notation q (ex: rob (14q21q)).
45 chromosomes, mais pas de déséquilibre génomique
Translocation Robertsonienne et méiose
Chr. 14 Chr. 21
Ex : Les translocations robertsoniennes
sont responsables de la majorité des
der (14;21)
formes familiales de trisomies 21 et 13. 1 2
rob(14;21)(q10;q10)
Les inversions sont dues à deux cassures sur le même chromosome, suivies de recollement après inversion du segment
intermédiaire.
Le porteur a un phénotype normal
Notée inv, suivi du numéro du chromosome dans une parenthèse, suivi d'une autre parenthèse
indiquant les points de cassure. ex: inv(9) (p11q13).
Elles sont dites péricentriques si le centromère est compris dans le segment intermédiaire
• peut provoquer des fausses couches spontanées, parfois une stérilité chez l'homme
Elles sont dites paracentriques si les deux cassures se sont produites sur le même
bras chromosomique
• indice centromérique conservé
Phénotype normal
Noté ins, suivi d'une parenthèse indiquant le numéro du chromosome qui reçoit l'insertion, suivie éventuellement d'un
point virgule indiquant le numéro du chromosome donneur du segment (si ce chromosome n'est pas le même que celui qui
reçoit), suivi d'une deuxième parenthèse indiquant le point d'insertion suivi d'un point virgule seulement si le chromosome
donneur est différent, suivi des points de cassure du fragment.
Ex : ins(2)(p13q31q34) et ins(5;2)(p12;q31q34): le fragment q31q34 d'un chromosome 2 est inséré respectivement en p13
du même chromosome 2, et sur un chromosome 5 en p12.
Le segment inséré peut conserver son orientation par rapport au centromère (directe « (dir ins) » ou prendre une
orientation inverse « (inv ins) ».
Quand doit-on faire un examen de caryotype ?
• D’une façon générale dans les pathologies cancéreuses des cellules du sang
• Chez le fœtus (diagnostic prénatal) : quand nous somme dans le cas de couple ayant déjà eu un enfant porteur
d’une anomalie chromosomique ou anomalie chromosomique portée par l’un des deux parents ou signe d’appel
échographique..etc.
• Chez le nouveau né : qui présente un petit poids de naissance ou ambigüité sexuelle..etc.
• Chez l’enfant : qui présente un retard staturo-pondéral ou retard psycho-moteur : retard des acquisitions motrices
ou de langage.
• Chez l’adolescent : Retard de croissance
• Chez l’adulte : Fausses couches à répétition, stérilité, hypofécondité avec anomalies du spermogramme,
aménorrhée primaire ou secondaire, antécédents familiaux d’anomalies chromosomiques, couple devant bénéficier
d’une fécondation in vitro.
Les Techniques de Cytogénétique
Conventionnelles
&
Moléculaires
Caryotype classique
70h
À 37°C
2h
À 37°C
Observation Coloration
microscopique au Giemsa
Observation microscopique
Limites
Peintures
• Totales : une paire de chromosomes
• Partielles : Seulement une partie (ex: un bras p)
Spécifiques
• d’un locus
• de plusieurs locus (télomères, centromères)
Peintures chromosomiques : confirmation du diagnostic établi par les bandes
Caryotype en multifluorescence (m-FISH ou SKY) « Spectral Karyotyping »
Limites
o Etudes sont très ciblées
o Non globale du génome
La CGH sur Chromosome : L’ Hybridation Génomique Comparative
Le principe est de comparer le nombre de molécules d’une même quantité d’ADN de deux individus en les
marquant chacune par un fluorochrome différent puis en les hybridant ensemble sur des métaphases d’un
témoin. Après l’étape d’hybridation, les signaux générés par les deux fluorochromes sont numérisés et un
rapport de leur intensité respective – patient sur témoin (reflétant le rapport du nombre de molécule d’ADN du
patient par rapport à celle du témoin) - est établi au niveau des bandes de chacune des paires chromosomiques.
Le ratio d’intensité des deux fluorochromes au niveau d’une bande aura une valeur théorique proche de 1 si le
nombre de molécules des deux génomes est identique au niveau de la bande observée. En cas de délétion, ce
rapport théorique sera de 0,5 et de 1,5 en cas de trisomie
La CGH sur Chromosome : L’ Hybridation Génomique Comparative
Limites
Comme pour la CGH sur métaphases, une même quantité d’ADN témoin et d’ADN patient marquée par deux
fluorochromes différents (ce mélange est appelé « cible ») sont déposées sur la lame. Le rapport d’intensité de
fluorescence est calculé au niveau de chaque fragment d’ADN fixé (appelé « sonde »). Un traitement statistique des
données est ensuite réalisé grâce à des logiciels dédiés. Les résultats sont donnés sous forme graphique où un « point »
correspond à la valeur du ratio d’intensité de fluorescence au niveau d’une sonde. L’ensemble des « points » est placé sur
un idéogramme pour chaque chromosome.
À la différence de la CGH sur métaphases, l’existence d’un déséquilibre génomique sera objectivée par une déviation du
ratio d’intensité de fluorescence non plus au niveau d’une bande chromosomique, mais au niveau des sondes fixées sur la
lame. De leur nombre et de leur localisation sur le génome dépendra la résolution de la puce utilisée.
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION
Contact : h.s.bouderbala@gmail.com