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Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du travail

Direction Régionale de l’Oriental


ISTA Lazaret
Oujda

Droit des Affaires

Secteur : Administration, Gestion & Commerce

Niveau : Technicien spécialisé

Filière : Commerce & Gestion


OFPPT ISTA Lazaret Droit des Affaires

Sommaire

Introduction

INTRODUCTION AU DROIT DES AFFAIRES

Chapitre 1 : LE COMMERCANT

I. Définition
II. Le commerçant personne physique et Morale
III. Le statut du commerçant
IV. Quiz 1

Chapitre 2 : LES ACTES DE COMMERCE

I. Les actes de commerce par nature


II. Les actes de commerce par accessoire
III. Les actes de commerce par la forme
IV. Les actes mixtes
V. Quiz 2

Chapitre 3 : LES BIENS DE L’ENTREPRISE COMMERCIALE : LE


FONDS DE COMMERCE

I. Composition du fonds de commerce


II. L’exploitation du fonds de commerce
III. Les opérations relatives au fonds de commerce
IV. Quiz 3

Exercices et cas pratiques

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INTRODUCTION AU
DROIT DES AFFAIRES

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Généralités sur le droit des affaires


Le droit est l’ensemble des règles obligatoires qui a pour but d’organiser la vie des

hommes en société. Le droit civil, qui est une branche du droit privé, régit les

rapports entre les particuliers ; c’est le droit commun, il s’applique à tous. Depuis

très longtemps, des règles spéciales ont concerné les personnes exerçant le

commerce : le droit commercial. Le droit commercial classique est un droit

d’exception ; le droit civil ne s’applique, dans le domaine des activités

commerciales, que si le droit commercial n’a pas prévu de règles particulières. S’il

y a conflit entre la règle civile (= droit commun) et la loi commerciale (= droit

d’exception), le principe est que le droit d’exception l’emporte sur le droit commun.

Deux raisons principales ont présidé à l’apparition d’un droit commercial distinct

du droit civil : la rapidité et le crédit. Mais à ce droit commercial classique, se sont

ajoutés peu à peu des apports tout à fait nouveaux constitués par des éléments

de droit public et, notamment de droit public économique. C’est ainsi qu’est né le

droit des affaires.

L’évolution du droit commercial classique vers un droit des affaires autonomes,

n’est pas une question de terminologie. Celui-ci est apparu pour répondre aux

nécessités de la pratique. Le droit des affaires est constitué par l'ensemble des

règles applicables à l'entreprise commerciale et à son environnement. Il couvre

dans une large mesure le droit commercial, en s'intéressant non seulement au

commerçant (personne physique ou morale), mais à l'entreprise dans sa globalité.

Il a ainsi vocation à régir non seulement les activités commerciales mais aussi

toutes les activités économiques (agricoles, artisanales, libérales...) sous tous leurs

aspects de droit privé ou public (commercial, social, fiscal, pénal...). Le droit des

affaires revêt donc un caractère pluridisciplinaire. Il déborde du cadre du droit

commercial classique, mais il partage ses sources et ses caractéristiques. Ainsi, en

tant que droit de l'entreprise, le droit des affaires englobe l’étude :

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-Du droit commercial général, qui régit le commerçant, les activités

commerciales et le fonds de commerce ;

-Du droit des sociétés, qui a pour objet les groupements de personnes ; -Du droit

des difficultés de l'entreprise commerciale ;

-Du droit de la propriété industrielle, et en tant que droit de l'environnement

de l'entreprise, le droit des affaires englobe l’étude :

-Du droit de la concurrence, qui fixe les normes régissant la libre concurrence

et la rivalité entre agents économiques dans la recherche et la conservation de la

clientèle ;

-Du droit de marketing, qui édicte les règles juridiques qui gouvernent les moyens

d'actions utilisés pour acquérir ou développer des parts de marché et le droit du

consommateur ; -Du droit fiscal des affaires ;

-Du droit comptable ;

-Du droit cambiaire applicable aux effets de commerce ; -- - Du droit bancaire,

qui réglemente notamment les relations entre la banque et l’entreprise, les

responsabilités du banquier et l'organisation des banques ; -Du droit des

transports, qui traite des entreprises de transport, des contrats et des

responsabilités s'y rapportant ;

-Du droit maritime, qui concerne l'ensemble des règles juridiques relatives à la

navigation maritime et au transport des voyageurs et des marchandises par mer

-Du droit pénal des affaires, qui a pour but de réprimer les infractions à la

législation en vigueur en la matière.

Le particularisme du droit des affaires

Pour faire face aux besoins de l’entreprise le droit des affaires a développé un

certain nombre de règles totalement différentes de celles édictées en droit civil.

Certains sont venues pour répondre au besoin de rapidité, d’autres pour répondre

au besoin de crédit.

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A -La rapidité

Le droit des affaires a tendance à supprimer un certain nombre de formalités qui

auraient eu pour conséquence de retarder la conclusion ou l’exécution des

opérations commerciales. Plusieurs règles peuvent illustrer ce propos : -En droit

des affaires la preuve est libre (Art. 334 du c.com). Tel n’est pas le cas en matière

civile qui exige la production d’un écrit ou d’un commencement de preuve par écrit

pour des raisons de preuve (Art. 443 du D.O.C). -Alors qu’en droit civil le délai de

la prescription extinctive des obligations est de 15 ans, en droit commercial, en

principe, le délai de prescription est de 05 ans, lorsque des obligations sont nées

entre commerçants. -Toutefois le besoin de rapidités en matière commerciale

n’empêche le développement d’un formalisme nouveau en droit des affaires, ayant

pour objet de faciliter les relations commerciales et de permettre aux parties de

contracter en toute sécurité. Exemple : le contrat de société ou le contrat de

dépôt doivent faire l’objet d’un écrit.

B- Le Crédit

Le droit des affaires assure et garantit le crédit en accordant aux commerçants

un certain nombre de garanties particulières : La protection des créanciers contre

les défaillances des débiteurs. D’une part, le débiteur commerçant ne peut

bénéficier de délai de grâce pour l’acquittement de ses dettes. D’autre part, en

matière commerciale, la solidarité est toujours présumée entre les débiteurs

commerçants. Enfin, s’il est constaté que le débiteur commerçant se trouve en

cessation de paiement, la procédure prend alors la forme de redressement ou

liquidation judiciaire. Cette procédure d’exécution collective sur tous les biens du

débiteur a pour but de réaliser l’égalité entre tous les créanciers. Le

développement et l’organisation de la publicité de certains actes juridiques a pour

objectif d’assurer non seulement la sécurité juridique mais l’égalité des parties.

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C’est ainsi que le défaut de publicité est sanctionné avec une vigueur toute

particulière.

Quiz 1
QCM de droit des affaires
1. La participation des actionnaires aux AG :

A. L’actionnaire ou son représentant

B. Le vote par correspondance est accepté

C. Le représentant d’un actionnaire doit être son conjoint

D. Le représentant d’un actionnaire doit être un autre actionnaire.

2. Cocher la (ou les) société(s) obligées de désigner au moins deux CAC :

A. AXA Assurances

B. L’OCP

C. L’ONCF

D. Aucune réponse.

4. Pour modifier les statuts dans une SA (AGE), on a besoin de :

A. Un quorum des actionnaires possédant au moins la ½ des actions.

B. Un quorum des actionnaires possédant au moins les 2/3 des actions.

C. Une majorité des associés représentant les 2/3 des voix des actionnaires présents

D. Une majorité des associés représentant la ½ des voix des actionnaires présents.

5. La fonction d’un CAC cesse lorsque :

A. Il est récusé

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B. Il est malade

C. Il est en voyage

D. Il démissionne.

6. La nomination d’un gérant dans SNC :

A. Peut-être personne physique ou morale

B. Le gérant est toujours statutaire

C. Le gérant a la capacité commerciale

D. Aucune réponse

7. La SARL AU :

A. Peut être constituée sans capital

B. Est constituée par une seule personne

C. Est un statut juridique de société commerciale

D. Une forme d’entreprise individuelle (E.I).

8. Dans une SCP (société civile professionnelle)

A. Deux associés au moins

B. Trois associés au moins

C. Tous les associés sont des professionnels

D. Est une société civile.

9. Le directeur général unique est :

A. Le gérant d’une SARL AU

B. L’administrateur d’un GIE

C. Le seul membre du directoire d’une SA à K inférieur à 1.5M dhs.

D. Le seul membre du conseil de surveillance d’une SA à K inférieur à 1.5M dhs.

10. Un salarié d’une SA postule pour un mandat social :

A. Il peut bénéficier de son salaire et des rémunérations de son mandat

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B. Il ne peut bénéficier que des rémunérations de son mandat

C. A condition pour les salariés de ne pas dépasser la ½ des membres du conseil

D. A condition pour les salariés de ne pas dépasser le 1/3 des membres du conseil.

11. L’AGE d’une SA ne peut délibérer sur 1ère convocation que lorsque :

A. Les actionnaires présents ou représentés possèdent la moitié ½ des actions ayant


le droit de vote.

B. Les actionnaires présents ou représentés possèdent le quart ¼ des actions ayant


le droit de vote.

C. Les actionnaires présents ou représentés possèdent les 2/3 des actions ayant le
droit de vote.

D. Les actionnaires présents ou représentés possèdent les ¾ des actions ayant le


droit de vote.

12. Le caractère « intuitu personae » est présent dans :

A. La SARL

B. La SARL AU

C. La SNC

D. L’indivision.

13. Parmi les formalités de création de société, on trouve :

A. Le contrat de bail

B. Le certificat négatif

C. Les statuts

D. Le fonds de commerce.

14. Est interdit pour exercer le commerce toute personne :

E. Incompatible

F. Majeure incapable

G. Ayant 18 ans

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H. Déchue.

15. Dans une SA, pour approuver les conventions réglementées, la société doit
se réunir en :

A. AGOA

B. AGO

C. AGE

D. AG spéciale.

16. Une société commerciale peut être constituée :

A. Pour une durée de 99ans

B. Pour une durée indéterminée

C. Pour une durée déterminée

D. Pour une durée qui ne peut excéder 99 ans renouvelable une seule fois ;

17. Une G.E en Europe :

A. Effectif : moins de 5000 salariés

B. Effectif : plus de 5000 salariés

C. Chiffre d’affaires : moins de 1.5 MM €

D. Chiffre d’affaires : plus de 1.5 MM €

18. Le GIE :

A. Aucune réponse

B. Une association peut être transformée en GIE

C. Il peut être constitué sans capital

D. Deux coopératives agricoles peuvent constituer un GIE.

19. Les membres d’un GIE sont appelés :

A. Gérants

B. Administrateurs

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C. Surveillants

D. Contrôleurs

20. Un associé dispose de plusieurs droits :

A. un droit à l’information

B. un droit financier

C. un droit politique

D. un droit des affaires.

21. La désignation d’un CAA (commissaire aux apports) est obligatoire :

A. Pour tout genre d’apport

B. Pour tout apport en nature dépassant 100.000dhs

C. Pour tout apport en nature dépassant le ¼ du K

D. Pour tout apport en nature dépassant la moitié ½ du K.

22. Un fonctionnaire, peut-il être associé d’une société commerciale :

A. Non dans toute forme de sociétés

B. Oui, sans soucis

C. Oui en tant qu’associé actif (gérant) s’il obtient une autorisation de sa hiérarchie

D. Non s’il est actionnaire non majoritaire et non gérant (non actif).

23. Le certificat d’investissement :

A. Est une action mais sans droit de vote

B. Est une obligation

C. Est une valeur mobilière

D. Elles ne peuvent dépasser le ¼ du K.

24. Parmi les procédures de difficultés d’entreprise, on trouve :

A. La liquidation judiciaire

B. Le redressement judiciaire

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C. La faute de gestion

D. La sauvegarde.

25. La dissolution d’une SEP :

A. Est impossible puisqu’elle est occulte

B. Nécessite l’ouverture d’une procédure judiciaire

C. Peut donner lieu à une procédure de sauvegarde

D. Donne lieu à un règlement des comptes entre associés.

26. A la création d’une SARL, l’associé A apporté un fonds de commerce évalué


à 200.000 dhs ; l’associé B apporte un immeuble évalué à 400.000dhs ; l’associé
C apporte un montant de 100.000 dhs et l’associé D apporte son savoir-faire
évaluer à 100.000 dhs. Le capital social de la société serait de :

A. 500.000

B. 600.000

C. 700.000

D. 800.000.

27. L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) :

A. Peut être constituée sans capital

B. Est constituée par une seule personne

C. Est un statut juridique de société commerciale

D. Une forme d’entreprise individuelle (E.I).

28. Le CAC peut être nommé par l’AG pour une durée de :

A. Un an

B. Trois ans

C. Quatre ans

D. Six ans

29. Dans le GIE :

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A. Il peut être constitué par seulement des personnes physiques

B. Il peut être constitué par des personnes physiques ou morales

C. Le capital ne peut être inférieur à 100.000dhs

D. Les membres sont appelés « administrateurs ».

30. Une SARL peut avoir :

A. Un seul gérant personne physique

B. Plusieurs gérants personnes physiques

C. Un PDG

D. Un administrateur.

31. Le conseil d’administration d’une SA ne peut délibérer que lorsque :

A. Le ¼ des membres sont présents

B. Le 1/3 des membres sont présents

C. La ½ des membres sont présents

D. Tous les membres sont présents.

32. Le caractère « intuitu personae » est présent dans :

A. La SA

B. La SARL

C. La SNC

D. L’indivision.

33. Parmi les formalités de création de société, on trouve :

A. L’attestation de domiciliation

B. Le certificat négatif

C. Les statuts

D. Les brevets d’invention.

34. La société de fait se caractérise par les éléments suivants :

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A. Le caractère affectio societatis y est présent

B. Elle est illicite

C. Elle dispose de la personnalité morale

D. Elle peut être constituée par une seule personne.

35. Les actions se divisent en :

A. Actions nominatives

B. Actions à double droit de dividende

C. Actions d’apport

D. Actions liquides.

37. Une ETI en Europe :

A. Effectif : moins de 500 salariés

B. Effectif : moins de 5000 salariés

C. Chiffre d’affaires : moins de 1.5 MM €

D. Chiffre d’affaires : plus de 1.5 MM €

38. Un associé dans une SARL désire céder ses parts sociales à sa maman :

A. Aucune réponse

B. Il aura besoin de l’agrément du ¼ des associés

C. Il aura besoin de l’agrément des ¾ des associés

D. Il n’a pas besoin d’agrément.

39. La société ne peut être constituée entre le père et le fils soumis à la


puissance paternelle ?

A. Oui

B. Non.

40. Un associé dispose de plusieurs droits (3) :

A. Le droit de vote

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B. Le droit à l’information

C. Le droit aux dividendes

D. Le droit de véto.

41. La désignation de deux CAC au moins est obligatoire :

A. Dans une SA cotée en bourse

B. Dans une SA faisant appel public à l’épargne

C. Dans la BAM (Banque Al Maghrib)

D. Dans la BMCE.

42. La participation des actionnaires aux AG peut s’effectuer par


représentation :

A. Par un autre associé

B. Par le conjoint même en cas de divorce

C. Par un expert-comptable

D. Par le juge.

43. KARIM et HAKIM sont associés d’une SARL. Ils sont cogérant. En cas de faute
de gestion :

A. Ils sont Solidairement responsables

B. Ils sont Individuellement responsables

C. Ils sont Indéfiniment responsables

D. Ils ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports.

44. Parmi les procédures de difficultés d’entreprise, on trouve :

A. La procédure de sauvegarde

B. La nomination du syndic

C. Le plan de continuation

D. Le règlement amiable.

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45.M. HAMIDI, CAC de la société ARTIFAILLE, a rencontré Mme NAJIBA, membre


du conseil d’administration de la même société, et se sont mariés. L’un des
associés demande :

A. La radiation du CAC

B. La récusation du CAC

C. Le blâme du CAC

D. La poursuite pour responsabilité pénale du CAC.

46.M. CHARKI, veuf, est propriétaire d’un commerce (E.I) très rentable. Il est
père de deux fils : AHMED et HAKIM. Après son décès, les deux fils désirent
conserver le commerce en cogérance :

A. Oui possible puisque c’est une E.I.

B. Non, puisque le commerce n’a pas le statut de société

C. Oui parce qu’ils sont les seuls héritiers

D. Oui s’ils transforment cette E.I. en SARL.

47. Cas pratique (cocher le vote de révocation) : La SARL La CHOPE est


constituée d’un capital de 1.000.000dhs divisé comme suit :

2500 parts Hakim, 2500 parts Ahmed, 1500 parts Jalal, 3500 parts Salim.

Il faut voter :

A. Hakim + Ahmed = oui/ Jalal + Salim = non.

B. Hakim + Ahmed + Salim = oui/ Jalal = non.

C. Hakim + Ahmed + Jalal = oui/ Salim = non ;

D. Ahmed + Jalal + Salim = oui/ Hakim = non.

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Chapitre 1
LE COMMERCANT

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I. Définitions :

1) Le commerçant est une personne physique ou morale qui, en vue de réaliser


un profit, exerce à titre habituel ou professionnel l’une des activités
énumérées par l’article 6 de la loi marocaine.

2) Personne physique ou morale qui exerce habituellement des actes de


commerce, et qui est inscrite au registre du commerce et des sociétés. ...
Ce statut vise à protéger l'outil de travail du commerçant (notamment son
commerce)

Le commerçant est une personne physique ou morale qui exerce continuellement


ou habituellement les actes de commerce et en fait sa profession principale.
D’après cette définition il ressort que pour être commerçant il faut :

o Exercer les actes de commerce


o Les exercer de façon continuelle ou habituelle,
o En faire sa profession principale.

II. Le commerçant personne physique

Les catégories des commerçants

Les commerçants Les commerçants Les artisans


de droits de faits

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III. Le commerçant personne Morale

L’art 982 du D.O.C (dahir des obligations et des contrats) donne une définition de
la société comme étant un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes mettent
en commun leurs biens ou leur travail ou tous les deux à la fois en vue de partager
le bénéfice qui en résulte.

Les Sociétés

Les sociétés de Les sociétés des Les sociétés mixtes


personnes (SNC / SCS) capitaux (SA / SCA) (SARL /SARL.AU)

IV. Le statut du commerçant

Les commerçant personnes physiques sont identifiées par leurs activités. Les
commerçants personnes morales, précisément les sociétés commerciales, sont
identifiées par leur forme.

Pour les commerçants personnes physiques, l’acquisition de la qualité du


commerçant est subordonnée à une double condition liée d’une part à l’exercice
du commerce et de l’autre part à la capacité commerciale.

1) L’exercice du commerce

Selon le code de commerce, sont commerçants ceux qui exercent à titre habituel
ou professionnel une des activités énumérées par les articles 6 et 7 ou pouvant
être assimilées à celles-ci.

La qualité de commerçant s’acquiert donc par l’exercice d’actes de commerce par


nature à titre habituel ou professionnel.

Remarque : La jurisprudence ajoute que cette activité doit être exercée à titre
personnel (c'est-à-dire au nom et pour le compte de l’intéressé).
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2) Le caractère habituel :

L’élément matériel : l’habitude suppose une répétition et une durée. L’habituel


s’oppose donc à l’occasionnel.

L’élément intentionnel : quand on achète pour revendre de manière


accidentelle et involontaire, l’habitude est absente.

3) Le caractère professionnel :

• La profession suppose une organisation et une compétence à même de


procurer à celui qui l’exerce des moyens pour subvenir aux besoins de
l’existence.

• Le professionnel se distingue ainsi de l’amateur, qui n’est pas qualifié


techniquement, ou du bénévole, qui agit sans percevoir une contrepartie.

4) Les limitations à la liberté d’entreprendre

Limitations Limitations Limitations


légales conventionnelles administratives

1- Incapacité (Les mineurs)


2- Les incompatibilités (les
fonctionnaires, les offices
ministériels, les 1-Clause de non
professions libérales, les concurrence Café , pharmacie, salle de
parlementaires) 2-Non rétablissement jeux, banques, assurance
3- Les déchéances (les pour le cas de fonds de …
condamnés pour crime ou commerce
pour certains délits)
4- interdictions (les
étrangers, les associations,
les syndicats)

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5) Les obligations du commerçant :

L’acquisition de la qualité de commerçant entraine des obligations spéciales pour


les commerçants dont essentiellement l’obligation de faire une publicité
statutaire au registre de commerce et l’obligation de tenir une comptabilité
descriptive de ses affaires.

• La publicité statutaire au registre de commerce :

La publicité a pour objet de faire connaître aux tiers l’identité du commerçant,


et son domaine d’activité. Elle a lieu au registre de commerce par voie
d’immatriculation, d‘inscriptions modificatives ou de radiations.

• La tenue d’une comptabilité commerciale

La tenue d’une comptabilité régulière est une obligation majeure et


caractéristique du statut de commençant. La comptabilité commerciale est régie
par la loi 9-88 à quoi le code du commerce ajoute des précisions sur son
application.
1- Les exigences comptables :

La loi 9-88 sur les obligations comptables des commerçants énonce un certain
nombre de principes et de règles de la tenue d’une comptabilité tel que :

✓ L’obligation d’établir en monnaie nationale les documents comptables - qui


sont de deux sortes : les livres comptables (LJ, GL, LI) et les états de
synthèse (BL, CPC, ETIC, ESG, TF) – et selon les formalités et le modèles
proposés par la loi ;
✓ L’obligation de tenir chronologiquement le LJ et le GL sans blanc ni rature
✓ L’obligation de faire un inventaire des éléments actifs et passif au moins
tous les 12 mois et d’en porter la transcription dans le LI;
✓ L’obligation de présenter les états de synthèse dans les trois mois qui
suivent la clôture de l’exercice ; Ces états de synthèse doivent donner une
image fidèle du patrimoine de l’entreprise, de sa situation financière et de
ses résultats.
✓ L’obligation de conserver les documents comptables ainsi que les pièces
justificatives pendant dix ans ;

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6) Les autres obligations du commerçant :

Dans le but d’assurer un meilleur contrôle fiscal, le code de commerce a institué


de nouvelles obligations à la charge des commerçants, il s’agit de :

✓ L’obligation d’ouvrir un compte dans un établissement bancaire, pour les


besoins de son commerce (article 18 du Code de Commerce).
✓ Et l’obligation de payer par chèque barré ou par virement bancaire, toute
opération entre commerçants pour faits de commerce d’une valeur
supérieure à 5000dhs.

Quiz 2
1) Définir brièvement les concepts suivants :
✓ Droit commercial
✓ Droit civil
✓ Commerçant

2) Le droit commercial est-il le droit des commerçants ou plutôt le droit


qui régit les actes de commerce ?

3) Quelles sont les sources du droit commercial ?

4) Les personnes suivantes sont-elles commerçantes :

1. L’apiculteur qui récolte le miel de ses ruches et le vend aux particuliers ?

2. Un particulier qui achète occasionnellement du café en gros en vue de le


revendre ?

3. Le coiffeur qui emploie plusieurs aides ?


4. Le restaurateur qui travaille avec sa femme ?

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5. Le particulier qui vend des fruits de son verger tous les samedis sur un
marché public ?
6. Le taximan au service d’une société de taxi ?
7. Le jardinier qui travaille seul, entretient les jardins et fourni les plants ?
8. Les employés d’une grande surface ?
9. L’entreprise qui loue du matériel de chantier aux particuliers et aux
entreprises ?
10. Monsieur le maitre est sculpteur, il achète des blocs de pierre dont il fait
des statues qu’il vend ?

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Chapitre 2 :
LES ACTES DE
COMMERCE

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De manière, à peine incroyable, le législateur marocain n’a donné aucune définition


de l’acte de commerce. Il a fallu que les commentateurs explorent l’ensemble du
Code de commerce pour trouver des éléments de réponse.
En particulier, les articles 6, 7,8 et 9 dressent une liste des actes réputés
commerciaux. L’étude de ces articles a permis d’établir une définition générale de
l’acte de commerce en distinguant entre les actes de commerce par nature, les
actes de commerce par la forme et les actes de commerce par accessoire.

A- Les actes de commerce par nature :

Ce sont … des actes dont la répétition transforme la personne qui les accomplit
en commerçant. L’article 6 du code de commerce énumère ces actes dits de
commerce par nature. L’article 7 complète la liste en ajoutant les actes de
commerce maritime, tels les affrètements, les assurances et les achats et
reventes de navires.
On distingue ainsi, les activités de distribution, les activités de production, et les
activités de service :
• Les activités de distribution : sont les activités d’achat pour revendre dans
un but spéculatif de biens meubles corporels ou incorporels (les créances,
valeurs mobilières, droit de propriété littéraire ou artistique, brevets
d’invention, marques et autres droits de propriété industrielle) et
également des immeubles en l’état ou après leur transformation.
• Les activités de production : sont les activités industrielles ou artisanales,
la recherche de l’exploitation des mines et carrières (gisement de charbon,
pétrole, minerais, carrière..) ; l’imprimerie et l’édition ; le bâtiment et les
travaux publics : ex : les entreprises de construction immobilière,
construction de ponts etc.
Certaines activités de production échappent à la commercialité. Ainsi, les
activités agricoles ne sont pas considérées comme étant commerciales, car
l’agriculteur tire sa production du sol et non de son industrie. Il ne fait pas d’achat
pour la revente. Toutefois, s’il achète des animaux pour les revendre après les
avoir engraissés (élevage industriel) ou transforme des produits agricoles qu’ils
livrent aux consommateurs (huile, farine, beurre etc.), son activité est désormais
considérée commerciale.
• Les activités de service : sont des activités où le commerçant offre à ses
clients l’usage temporaire de certaines choses, ou l’exécution à leur profit
de certains travaux. Ces activités de service peuvent être des activités de
transport ; des activités de location de meubles ; des spectacles publics; des
activités financières; ou des activités d’intermédiaires.
Les activités dites libérales échappent au droit commercial. Selon les définitions
qu’en donnent les organisations professionnelles, elles consistent en des services
personnels de caractère principalement intellectuel rémunérés par des
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honoraires. Ce sont celles qu’exercent par exemple les médecins, les chirurgiens,
les dentistes, les vétérinaires, les avocats, les notaires, les huissiers, experts
comptables, les architectes…

B- Les actes de commerce par la forme :

Il s’agit … d’actes qui n’ont aucune influence sur le statut de la personne qui les
accomplit. Ils sont toujours de nature commerciale en raison de leur forme
quelque soit la qualité de la personne qui les accomplit. Ces actes relèvent du droit
commercial.
Il y a deux types d’actes de commerce par la forme à savoir :
• La lettre de change, et le billet à ordre lorsqu'il résulte d’une transaction
commerciale (article 9 du code de Commerce) ;
• Les actes accomplis par les sociétés commerciales dans le cadre de leur
objet social (article 2 de la loi n° 5-96 sur la SNC, SCS, SCA, SARL et
SP/article 1 de la 17-95 sur la SA).

C- Les actes de commerce par accessoire

En plus des actes de commerce par nature et des actes de commerce par la forme,
il existe une troisième catégorie d’actes intitulée « actes de commerce par
accessoires ».

L’article 10 du code de commerce dispose que « sont également réputés actes de


commerce, les faits et actes accomplis par le commerçant à l’occasion de son
commerce, sauf preuve contraire ».
Les actes de commerce par accessoire … sont donc des actes de nature civile et
qui deviennent commerciaux parce qu’ils sont accomplis par un commerçant dans
le cadre de l’exercice de sa profession commerciale.
Cependant, Il n’est pas toujours évident de faire le lien entre l’activité
commerciale et l’activité contractuelle. Pour éviter toute difficulté, le code a posé
une présomption simple selon laquelle tous les actes effectués par un commerçant
sont commerciaux par accessoire sauf preuve contraire qui peut être apporté par
tout moyen. Ce sera à celui qui entend démontrer le caractère civil d’un prêt, par
exemple, d’établir qu’il n’a pas été souscrit pour les besoins de son commerce.

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Quiz 2
1. Quels sont les intérêts attachés à la notion d'actes de commerce ?
2. Comment classer les actes de commerce ?
3. Quels sont les intérêts du rattachement de l'acte à la profession ?
4. Comment faire la preuve en droit commercial ?
5. Le régime juridique des actes mixtes
6. Les actes suivants sont-ils des actes de commerce :

- L’emprunt fait par un commerçant pour les besoins de son commerce ?

- La demande de financement fait par un commerçant pour l’achat d’une


voiture personnel ?

- La fourniture d’un dentier faite par un dentiste à l’un de ses clients


commerçants ?

1) Quels sont les différents types d'actes de commerce ?


Les actes de commerce par nature
Les actes de commerce par la forme
Les actes de commerce initiaux
Les actes de commerce par accessoire

2) Que permet une lettre de change ?


Un paiement différé
Attribue le statut de commerçant
Moyen de paiement facilité
3) Quelles sont les sociétés commerciales par leur forme ?
Les sociétés en nom collectif
Les sociétés en commandite simple
Les sociétés par actions
SARL
4) Quels sont les actes de commerce liés à des activités de distribution ?
Entreprise de fourniture
Promoteur immobilier
Entreprise d'achat pour revente

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5) Quels sont les actes de commerce liés à des activités industrielles ?


Toutes les activités industrielles
Les activités de transformation
Les activités extractives
Les actes accomplis par toute entreprise de manufacture
6) Les actes de commerces liés aux services sont tous les actes impliquants :
Entreprise de location de meubles
Entreprise de transport
Activité d'intermédiaire
7) Quels sont les services financiers qui relèvent de l'acte de commerce ?
Les opérations de banque
Les activités d'assurance
Les opérations de change
Les opérations de bourse
8) Que comprennent les opérations de banque ?
La réception de fonds remboursables du public
Les opérations de crédit
Les opérations de dette
Les services bancaires de paiement
9) Quelles sont les activités qui sont réputées comme étant civiles ?
Les activités agricoles
Les activités de création littéraire et artistique
Les activités d'enseignement
Les activités sportives professionnelles

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Chapitre 3 :
LE FOND DE
COMMERCE

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Le fonds de commerce est composé d’éléments corporels et incorporels.


1. Les éléments corporels du fonds de commerce :
- le matériel et l’outillage qui sont des biens meubles durablement affectés à
l’exploitation du fonds tels que les machines, le matériel roulant etc.
- les marchandises qui sont des stocks de matières premières ou de produits
destinés à la vente.

2. Les éléments incorporels du fonds de commerce :


• Les licences d’exploitation
• Les brevets d’invention, marques de fabrique et de commerce, dessins et
modèles et tout autre droit de propriété intellectuelle ;
• Le droit de bail.

LES OPERATIONS PORTANT SUR LE FONDS DE COMMERCE

1. La location gérance de fonds de commerce

Le fonds de commerce peut être exploité dans le cadre d’un contrat de location -
gérance. Il y a location - gérance ou « gérance libre » lorsque le propriétaire du
fonds de commerce le confie à un tiers qui l’exploite en son propre nom et à ses
risques moyennant un loyer ou une redevance.

A- Conditions de validité de la location-gérance

Pour le preneur : Le preneur du fonds appelé locataire–gérant doit satisfaire à


toutes les exigences et formalités attachées à la profession commerciale.
Pour le bailleur : En ce qui concerne le bailleur ou propriétaire, des garanties
sont prises pour sécuriser la locataire –gérant. Il s’agit notamment des garanties
suivantes :
Il doit avoir été commerçant pendant deux ans au moins, ou avoir exercé pendant
la même durée les fonctions de gérant
Il ne doit pas tomber sous le coup d’une interdiction ou d’une déchéance
d’exercer le commerce ;
Les dettes du bailleur nées de l’exploitation des fonds lui sont exigibles par la
juridiction compétente dès lors que la location gérance met en péril leur
recouvrement. Cette disposition est frappée de forclusion trois mois après
publication du contrat de location gérance.

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B- Publicité du contrat de location gérance

Le contrat de location gérance doit être publié dans la quinzaine de sa date, sous
forme d’extraits dans un journal habileté à recevoir les annonces légales au frais
du locataire-gérant par la partie la plus diligente.
Le bailleur doit modifier son inscription au RC par la mention de la mise en
location –gérance de son fonds.
Le preneur étant devenu commerçant doit également s’obliger à satisfaire aux
formalités requises à la charge de son actuel statut.
Il est tenu d’indiquer sur tous les documents, sa qualité de locataire gérant.

C. Effets de la location- gérance

La location gérance produit des effets à l’égard des parties contractantes ainsi
qu’à l’égard des tiers. Entre les parties :
• Le propriétaire du fonds assume les obligations du bailleur : il ne doit pas
troubler la locataire-gérant dans sa gestion, notamment en exploitant un fonds
concurrent.

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• Le locataire est quant à lui tenu d’exploiter le fonds avec diligence ; il ne doit
pas modifier la destination, sous-louer le fonds sans autorisation du bailleur.
• Il est tenu de payer la redevance et restituer le fonds à la fin du contrat.

a- A l’égard des tiers

Pour le recouvrement, les créanciers du bailleur sont tenus d’exiger le paiement


de leur dette immédiatement sous peine de forclusion trois mois après, à compter
de la publication. Le bailleur est solidairement responsable des dettes du
locataire-gérant nées de l’exploitation du fonds donné en location –gérance jusqu’à
la publication du contrat. Seules les dettes d’exploitation, à l’exclusion des autres
dettes sont concernées par la solidarité.

2. La cession du fonds de commerce

Le fonds de commerce représente une valeur économique importante. De ce fait,


puisqu’il est aussi considéré comme un bien unique, il peut faire l’objet d’une vente
qui porte sur tous les éléments non expressément exclus de l’opération. Tous les
éléments du fonds de commerce font l’objet d’une opération unique au lieu d’une
cession élément par élément. Toutefois cette opération obéit à des conditions de
fond que de forme.

A- Conditions de la cession
a- Conditions de fond

La cession du fonds de commerce obéit aux règles générales de la vente et porte


nécessairement sur les éléments corporels et incorporels susmentionnés. Les
règles de formation des contrats s’appliquent alors surtout en matière de
capacité, de consentement, et tout ce qui peut entraîner la nullité du contrat. La
cession doit avoir pour objet la clientèle, cette dernière étant inséparable du
fonds. Le prix de cession doit être sérieux et sincère et les parties sont tenues
d’exprimer entièrement dans l’acte de vente qui peut être sous la forme d’acte
sous seing privé ou d’acte authentique.

b- Condition de forme

Preuve de l’acte : L’acte peut revêtir la forme écrite ou non. L’essentiel est d’en
apporter la preuve. Toutefois, en pratique la forme écrite facilite certaines
formalités de publicité ou d’immatriculation. Tout demandeur en nullité doit
démontrer que l’omission ou l’inexactitude des mentions a affecté de façon

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substantielle la consistance du fonds et qu’il en est résulté un préjudice dans un


délai d’un an à partir de l’acte.

Publicité : Des mesures de publicité sont prévues par :


Le dépôt de l’acte de vente.
Les parties tenues d’effectuer la mention modificative au RC.
L’acte constatant la cession du fonds de commerce à la diligence de
l’acquéreur sous forme d’avis, dans un journal d’annonces légales.

A. Effets de la cession du fonds de commerce

La cession du fonds de commerce produit des effets entre les parties, parfois
sur des créanciers.

a- A l’égard des parties

Obligations du vendeur : - Le vendeur à l’obligation de délivrer les éléments du


fonds cédé à la disposition de l’acheteur et lui permettre de jouir du fonds en lui
présentant la clientèle, en lui remettant les documents utiles, les clés des locaux
où se situe le fonds de commerce.
Il doit également garantir l’acheteur contre l’éviction et contre les vices cachés.
De même, il doit garantir l’acheteur contre les troubles provenant des tiers qui
revendiqueraient le fonds.
Une clause de non-rétablissement doit être prévue au contrat pour éviter que
le vendeur se rétablisse dans la même activité
Obligation de l’acheteur : L’obligation principale de l’acheteur est de payer le
prix au comptant ou à terme selon les stipulations du contrat

b- A l’ égard des tiers

Droit d’opposition des créanciers : fait obligation à l’acheteur de payer le prix


entre les mains d’un notaire ou d’un établissement bancaire désigné d’un commun
accord des parties. Le prix doit être conservé pendant 30 jours à compter de la
parution de la publication de la vente dans le journal d’annonces légales.

Remarque : 2) Le nantissement Pour garantir une dette, un emprunt auprès d’un


établissement financier, le propriétaire du fonds de commerce peut le donner en
gage au créancier. Le nantissement peut porter sur toutes les composantes du
fonds de commerce à l’exception des marchandises.

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En cas d’opposition au paiement, celle-ci doit être notifiée par acte


extrajudiciaire au notaire où à l’établissement bancaire, à l’acquéreur et au greffe
de la juridiction où est tenue le registre du commerce et du crédit mobilier.
L’opposition a pour effet de bloquer le prix entre les mains de l’intermédiaire et
d’empêcher qu’il soit versé au vendeur. L’opposant ou les opposants saisissent la
juridiction compétente pour faire constater leurs créances et obtenir la
réparation du prix à leur profit. Les opposants ne bénéficient d’aucun privilège et
tant que la répartition n’est pas faite, d’autres créanciers peuvent se joindre à
eux.

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Exercices et cas
pratiques

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Cas 1 Nabil AZAMI est un Marocain passionné de musique


AVIS DE CONSTITUTION
depuis l’enfance. C’est pour cela qu’il est commerçant
de disques.
Dénomination : MEGADISK

Forme : SARL
Depuis ses 18 ans, Nabil travaille donc pour son propre
Capital : 7622.55 E
compte. Grâce à sa principale activité, vendre ce qu’il a
Durée : 99 ans acheté à ses propres fournisseurs, il réalise des
bénéfices appréciables. Ce qui lui permet également
Siège : 39 rue SAFAE –
d’acheter du matériel pour les besoins de son
97460 OUJDI commerce, tel que le micro-ordinateur acquis il y a un
mois dans le but d’informatiser sa comptabilité
Objet activité : Vente de CD, K7, DVD,
VIDEO
Gérant : M Nabil AZAMI

Immatriculation au RC d’Oujda

T.A.F
15/04/N

1.DeAvis
Pour quelle personne s’agit-il ici ? Quelle est sa fonction ?

2. Gérant
Le Quelles sont ses activités (principales et autres occupations) ?

3. En réalisant toutes ses activités, cette personne effectue-t-elle des actes de commerce ?(C‘est à
IA1023225SD
dire Acheter pour revendre, activité industrielle, transport de marchandises, location de biens
meubles, opérations de banque ou de change, actes accomplis pour les besoins du commerce...) ?
Pourquoi ?

4. Si des actes de commerce sont effectués, dans quel but sont-ils réalisés ?

5. Si des actes de commerce sont effectués, est-ce :

- Pour son propre compte ?

- Pour le compte d’une autre personne ?

6. Si des actes de commerce sont effectués par cette personne :

- En fait-elle sa profession ?

- Ou n’en fait-elle pas sa profession ?

- Est-ce de façon habituelle ?

- Ou de façon occasionnelle ?

36
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CAS 2 :
Nadia SADEQ, 19 ans, est vendeuse à MEGA DISK à ST PAUL.

Elle travaille pour son patron KAMILI en contrepartie d’un salaire de 1000 dhs.

Son travail consiste à vendre des CD, K7, DVD, VIDEO aux clients. Bien sûr, pour y arriver,
Nadia doit appliquer les compétences acquises lors des ses études en Brevet professionnel
VAM (Accueillir, Conseiller la clientèle, présenter des étalages attractifs...). Elle s’occupe aussi
de la caisse lorsque son patron est absent.

A partir du CAS 2, Vous répondrez aux questions ci-dessous

1.De quelle personne s’agit t-il ici ? Quelle est sa fonction ?

2. Quelles sont ses activités (principales et autres occupations) ?

3. En réalisant toutes ses activités, cette personne effectue-t-elle des actes de commerce ?(C‘est à
dire Acheter pour revendre, activité industrielle, transport de marchandises, location de biens
meubles, opérations de banque ou de change, actes accomplis pour les besoins du commerce...) ?
Pourquoi ?

4. Si des actes de commerce sont effectués, dans quel but sont-ils réalisés ?

5. Si des actes de commerce sont effectués, est-ce :

- Pour son propre compte ?

- Pour le compte d’une autre personne ?

6. Si des actes de commerce sont effectués par cette personne :

- En fait-elle sa profession ?

- Ou n’en fait-elle pas sa profession ?

- Est-ce de façon habituelle ?

- Ou de façon occasionnelle ?

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CAS 3 :
Romane GRONDIN, 28 ans, est professeur d’arts appliqués au LP de ST LOUIS.

Elle aime son métier mais également la musique (comme son frère, Pierre BENARD, qui est
disquaire)

Depuis un an, pour vivre sa deuxième passion, Romane s’est donc attachée à d’autres
activités : elle achète vend, échange des disques pour se constituer une véritable collection
de disques rares.

A partir du CAS 3, Vous répondrez aux questions ci-dessous

1.De quelle personne s’agit t-il ici ? Quelle est sa fonction ?

2. Quelles sont ses activités (principales et autres occupations) ?

3. En réalisant toutes ses activités, cette personne effectue-t-elle des actes de commerce ?(C‘est à
dire Acheter pour revendre, activité industrielle, transport de marchandises, location de biens
meubles, opérations de banque ou de change, actes accomplis pour les besoins du commerce...) ?
Pourquoi ?

4. Si des actes de commerce sont effectués, dans quel but sont-ils réalisés ?

5. Si des actes de commerce sont effectués, est-ce :

- Pour son propre compte ?

- Pour le compte d’une autre personne ?

6. Si des actes de commerce sont effectués par cette personne :

- En fait-elle sa profession ?

- Ou n’en fait-elle pas sa profession ?

- Est-ce de façon habituelle ?

- Ou de façon occasionnelle ?

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