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Questions relatives à l'ouvrage In Girum.

Les leçons politiques des ronds-points


de Laurent Jeanpierre.

Introduction

1. Quelles ont été les deux formes prises par les manifestations lors du mouvement des gilets
jaunes ?

Chapitre n°1 : La destitution de la gauche du « mouvement social » ?

2. Quels sont les arguments qui permettent d'affirmer que le mouvement des gilets jaunes se
distinguent des autres mouvements sociaux ?

3. Comment s'opère la politisation des gilets jaunes ?

4. Comment peut-on expliquer la mise en retrait des syndicats et partis de gauche vis-à-vis de
ce mouvement social ?

5. Au niveau des revendications portées, pourquoi peut-on dire que ce mouvement social est un
succès ? De quand datait le dernier mouvement social « victorieux » en France ?

6. Comment l'État a-t-il procédé pour casser ce mouvement social ?

7. Qu'est-ce que la « doctrine Grimaud » ? Quel est l'intérêt pour l'État d'opter pour l'utilisation
de grenades de désencerclement ?

8. Pourquoi peut-on parler d'une répression judiciaire ordonnée par le gouvernement dans le
cadre de ce mouvement social ?

9. Pourquoi peut-on dire que l'organisation du « Grand débat » a été un moyen de diviser ?

Chapitre n°2 : Les vecteurs d'une lutte

9. Pourquoi peut-on dire à propos du mouvement des gilets jaunes qu'il s'agit d'un
« mouvement de lutte des classes sans classe, sans conscience de classe » ?

10. Au cours de ce mouvement social des figures médiatiques comme Priscilla Ludovsky, Éric
Drouet et Maxime Nicolle ont émergé via les pages Facebook « La France en colère !!! » et
« La France énervée ». Comment peut-on expliquer la légitimité de ces figures au sein du
mouvement social ?

11. Pourquoi peut-on dire que le nouvel algorithme développé par Facebook a contribué à la
politisation de nombreux gilets jaunes ?
12. Dressez un « portrait robot » des gilets jaunes.

13. Comment peut-on expliquer l'importance de ce mouvement social au sein de la France


périphérique ? (utilisez le concept de déclassement social).

14. Afin de se faire entendre, quelles ont été les trois différentes approches proposées par les
gilets jaunes vis-à-vis des politiques ?

Chapitre n°3 : Une relocalisation de la politique

15. Pourquoi peut-on dire que l'occupation des ronds-points a été un moyen de reformer un
« Nous populaire » qui avait disparu avec la désindustrialisation ?

16. Quelles sont les différentes formes de répertoire d'action collective élaborées par le
sociologue américain Charles Tilly ? Pourquoi peut-on dire que le mouvement social des
gilets jaunes est le symbole d'un nouveau répertoire de l'action collective ?

17. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il cherché à s'attirer la sympathie des maires ruraux ?
Pourquoi ces derniers peuvent-il en vouloir à la politique menée par Emmanuel Macron ?

Précisions : De ce mouvement des gilets jaunes a pu naître pour revendication un « droit au


village » avec l'idée d'avoir droit à des services collectifs, des lieux culturels, des circuits courts, etc.
D'autres ont vu en cela un repli communautaire des blancs, avec un retour du conservatisme et le
développement d'idées fascistes. Quoiqu'il en soit, il conviendra d'observer si une démocratisation
du local s'opérera avec la greffe des gilets jaunes sur les listes communales par exemple.
Laurent Jeanpierre, dans le dernier chapitre, se propose de faire un état des lieux des différentes
réappropriations du local qui ont pu être développées.

Chapitre n°4 : Utopies réelles et locales

18. Listez les différentes expériences de réappropriation du local en insistant sur leurs avantages
et leurs inconvénients.
Notes de lecture sur l'ouvrage In Girum. Les leçons politiques des ronds-points de
Laurent Jeanpierre

par Florent DELARUE

Introduction

En novembre-décembre 2018, à la suite d'un projet de taxe écologique sur les carburants
automobiles, des hommes et des femmes ont occupé des centaines de ronds-points. Le 17 novembre
2018 marque le début du mouvement des gilets jaunes qui durera pendant 30 samedis jusqu'à l'été
2019. Ces manifestations ont pris deux formes : l'occupation des ronds-points et des manifestations
souvent non autorisées.

Il y a eu une bataille de l'opinion entre l'État et le mouvement. Les médias, politiques et intellectuels
ont souvent associé les membres des gilets jaunes à des réactionnaires, fascisants, racistes et
xénophobes. La gauche a notamment reprise cette vision.

Cet ouvrage se propose de comprendre la genèse de ce mouvement et d'en interroger les


fondements.

Chapitre n°1 : La destitution de la gauche du « mouvement social » ?

Si le mouvement des gilets jaunes reprend des éléments d'autres mobilisations comme les
manifestations sauvages, l'occupation de lieux, la mise en place de barrages filtrants, il se distingue
par l'occupation des ronds-points et un niveau de violence physique inhabituel. Il se caractérise
aussi par la décentralisation du mouvement qui a concerné des zones jusqu'alors peu enclines au
soulèvement.

Le mouvement s'est caractérisé par une volonté de se détacher du cadre classique du mouvement
social. Ceci s'explique en partie par le fait que nombreux sont les primo manifestants. Il a rassemblé
au-delà des partis politiques puisque nombreux se sont déclarés apolitiques, apartisans plutôt.
Nombreux se retrouvent dans le vote RN ou France insoumise. On a d'ailleurs souvent reproché au
mouvement de n'avoir aucune homogénéité politique.

Au départ du mouvement la politisation s'opère surtout sur les réseaux sociaux (Facebook) mais
aussi sur les ronds-points, entre amis et en famille.

Le mouvement a contraint Emmanuel Macron et le Premier ministre à d'importantes concessions :


hausse de la prime d'activité, suppression de la CSG sur les retraites inférieures à 2 000 euros, gel
des tarifs du gaz et de l'électricité, suppression de la hausse de la fiscalité sur les carburants, etc. En
ce sens, ce mouvement social est un succès. Le dernier mouvement social couronné de succès
remontait à 2006 avec l'opposition au Contrat Premier Embauche (CPE). En 2009, l'appel des
syndicats pour le pouvoir d'achat a rassemblé 1,2 million de personnes mais n'a abouti à rien ! Cela
fait écho à la faiblesse du syndicalisme en France y compris dans les secteurs pourtant plus
syndiqués (Éducation nationale, SNCF), secteurs qui n'obtiennent plus gain de cause. Seuls les
policiers ont obtenu une prime de fin d'année.

Face à ce mouvement social, les partis de gauche et syndicats se sont montrés prudents car ils ont
craint d'être marginalisés. Il n'y a donc pas eu de convergence des luttes.
Pour contrer le mouvement social, l'État a intensifié les répressions policière et judiciaire. 11
personnes sont mortes au cours de ce mouvement, 13 000 tirs de LBD ont été recensés et plus de 2
500 manifestants ont été blessés. Pour délégitimer le mouvement, les violences ont été mises en
avant comme la dégradation de l'arc-de-triomphe et le saccage de la préfecture du Puy-en-Velay.

Depuis Sarkozy, les violences policières se sont accrues. On est passé de la doctrine Grimaud qui
préconisait le tir en cloche de grenades lacrymogènes à l'utilisation de grenades de désencerclement.
Jadis vantée la doctrine du maintien de l'ordre à la Française est désormais pointée du doigt par sa
violence avec l'utilisation notamment des lanceurs de défense.

La justice a été sommée via les procureurs à faire montre de sévérité. Le 8 décembre 2018, 1 500
gardes à vue sont dénombrées. Ordre est donné de les lever le plus tardivement possible et d'inscrire
les gilets jaunes dans le fichier des antécédents judiciaires y compris en cas de dossiers classés sans
suite. L'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) a eu pour consignes de signaler les
gilets jaunes blessés, des journalistes ont été pris pour cible par les forces de l'ordre. Face à de tels
agissements, le Conseil de l'Europe et la Commission des droits de l'homme de l'ONU ont averti la
France.

Dans le même temps le pouvoir a mis en place un Grand Débat afin de diviser les gilets jaunes entre
ceux ouverts à la discussion et les autres. En réalité ce Grand Débat a surtout été organisé dans des
zones peu mobilisées avec une surreprésentation d'hommes âgés fortement dotés en capital
scolaire...public peu présent sur les ronds-points.

Chapitre n°2 : Les vecteurs d'une lutte

Seul un cinquième des électeurs inscrits a voté pour Macron au premier tour de la Présidentielle
2017. La violence des politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies et accélérées en
2017 a poussé de nombreux secteurs à se mobiliser (Éducation nationale, hôpitaux, SNCF, avocats,
etc.).

Si ces facteurs ont pu jouer sur l'embrasement du mouvement des gilets jaunes, celui-ci n'a pu voir
le jour que grâce à l'action d'entrepreneurs de cause. Or, dans le cadre de ce mouvement on ne
retrouve pas ces entrepreneurs de cause ce qui fera dire aux observateurs que ce mouvement social
est un mouvement de lutte des classes sans classe, sans conscience de classe.

L'élément déclencheur est l'inflation des carburants (15% pour l'essence et 23% pour le gazole) en
comparaison de l'inflation (1,9%) et l'annonce par Édouard Philippe d'une hausse de la taxe
intérieure de consommation sur les produits énergétiques de 11,5%.

Des appels à un blocage national sont apparus sur les réseaux sociaux avec pour signe distinctif le
gilet jaune. Des figures comme Priscilla Ludovsky, Éric Drouet et Maxime Nicolle ont émergé via
les pages Facebook « La France en colère !!! » et « La France énervée ».

Ces figures montantes ont reçu leur légitimité d'une certaine visibilité sur les réseaux sociaux et
parce qu'ils sont justement illégitimes en politique donc mieux à même de s'exprimer au nom du
peuple sans intermédiaire. Peu politisées au départ, ces figures émergentes ont reçu une sociabilité
politique sur les ronds-points et certains ont été cooptés par des partis politiques pour être sur leur
liste lors des élections européennes.
Le nouvel algorithme de Facebook qui associe des groupes similaires à chaque fil d'actualité a
contribué à renforcer la politisation et le rapprochement de nombreux gilets jaunes. Les réseaux
locaux de rencontres directes ont aussi contribué à la politisation des gilets jaunes.
Le mouvement des gilets jaunes se distingue par le fait qu'il ne représente pas une catégorie mais
revendique pour de très nombreux individus avec en point d'orgue le sentiment de dépossession
politique, la hausse des dépenses contraintes et la baisse corrélative du pouvoir d'achat. Le
sentiment de peur de déclassement et d'absence de perspectives de mobilité sociale pour les enfants
revient aussi très souvent.

Les premiers gilets jaunes sont surtout des membres des classes populaires, travailleurs manuels,
rejoints par des retraités, des femmes et des personnes racialisées malgré les discours parfois
favorables à l'extrême droite.

L'âge moyen des gilets jaunes se situe autour de 45 ans et les revenus mensuels sont quant à eux
inférieurs à 1 600 euros. On peut expliquer la surreprésentation des classes populaires par le fait que
le pouvoir d'achat entre 2008 et 2016 a baissé en France avec une perte moyenne de 500 euros de
revenu disponible. Le mouvement a surtout pris dans la France périphérique, celle qui dépend des
déplacements vers les Métropoles et leurs activités. Cela peut s'expliquer par la plus grande
dépendance en carburant (avec les déplacements domicile-travail), le fait que ces zones concentrent
de nombreux primo-accédants qui vivent souvent avec deux SMIC. Ils ont le sentiment d'être
déclassés par rapport aux habitants des Métropoles et ont le sentiment d'un abandon des services
publics. On retrouve aussi une surreprésentation des petites villes urbaines touchées par la
désindustrialisation avec des ouvriers et employés tenus de faire de nombreux kilomètres pour aller
travailler. La voiture est centrale dans ces foyers d'où la cristallisation des tensions autour de la
hausse des taxes sur les carburants et la limitation de vitesse à 80km/heure sur les routes nationales.

Avec l'accès à la propriété facilité depuis Sarkozy avec la faiblesse des taux d'intérêt, nombreuses
sont les classes populaires qui ont pu investir et avec cet investissement ont vu leurs dépenses
incompressibles progresser. Le poids du crédit immobilier, la peur de ne pouvoir assurer un avenir
pour les enfants et parents (avec la question de la dépendance) a renforcé la peur du déclassement.

Pour se faire entendre, ce mouvement a vu naître plusieurs approches vis-à-vis de la politique.


Certains gilets jaunes se sont dits prêts à discuter avec le Premier ministre (ils ont fait l'objet de très
nombreuses critiques), d'autres ont crée leur propre mouvement politique, d'autres ont privilégié la
mise en place d'assemblées autonomes et enfin d'autres ont refusé toutes les formes de
représentation politique. Il s'agit de partisans du « dégagisme ».

La décomposition de la gauche, l'affaiblissement du mouvement social, la fragilité du bloc


hégémonique au pouvoir, le changement des paramètres Facebook, l'existence d'une peur profonde
du déclassement, les expériences de difficultés économiques et l'éloignement de plus en plus grand
de l'habitat et du lieu de travail sont des phénomènes qui expliqueraient le caractère interclassiste du
mouvement des gilets jaunes et sa capacité à s'attirer de larges soutiens.

Chapitre n°3 : Une relocalisation de la politique

Pour de nombreux gilets jaunes, l'occupation des ronds-points a permis de retrouver une vie
collective, un espace de sociabilité. Ce mouvement comme d'autres mouvements récents (sur les
projets de rénovation urbaine, sur les fermetures d'usines, sur des grands projets d'aménagement,
etc.) s'est inscrit dans une logique locale. Les dons d'argent, de nourriture témoignent du soutien au
mouvement. De nombreux précaires (chômeurs, femmes au foyer....), ont eu le sentiment d'être
considérés grâce à l'occupation des ronds-points et ne plus être étiquetés. De ce mouvement est né
un « Nous » populaire qui avait disparu à partir des années 1980-1990 avec la désindustrialisation.

Pour de nombreux observateurs, le mouvement des gilets jaunes est l'illustration d'un nouveau
répertoire de l'action collective. On doit cette notion de répertoire d'action au sociologue américain
Charles Tilly. Jusqu'en 1848, les mouvements sociaux se traduisent par la pratique du charivari, des
émeutes du grain, des révoltes contre les taxes et s'opèrent à une échelle locale car ils s'adressent à
des notables qui sont chargés d'intervenir auprès des pouvoirs publics. Viennent ensuite les grèves et
manifestations et un répertoire national qui s'explique par la concentration du capital, de la grande
industrie et l'accroissement du pouvoir étatique.
Au milieu du XIXe siècle, le chemin de fer et le télégraphe contribuent à nationaliser les
mouvements sociaux. Le passage d'un mode de répertoire à un autre ne se fait pas sans heurs selon
Tilly et on assiste à une hausse de la violence.

Le développement des réseaux sociaux a contribué pour nombre d'observateurs à relocaliser les
mouvements sociaux et cela même si l'aversion d'une frange importante des classes populaires pour
la politique tend à nuancer l'avenir de ces mouvements locaux. Il est toutefois possible d'observer
que le troisième répertoire d'action politique souvent théorisé à savoir le répertoire à une échelle
supranationale semble aujourd'hui en crise. En attestent les mouvements politiques nationalistes qui
gagnent du terrain.

À l'occasion du mouvement des gilets jaunes, Emmanuel Macron a tenu à impliquer les maires de
France afin qu'ils jouent un rôle dans la remontée des doléances de leurs administrés. Ces derniers
ont un réel grief contre la politique menée par Macron avec entre autres la suppression des contrats
aidés, la baisse progressive de la taxe d'habitation, la baisse des APL, la baisse ou la non
revalorisation des dotations de l'État aux communes, l'interdiction du cumul des mandats, la
limitation de la vitesse à 80km/h, etc.

Macron a tenu à adresser plusieurs discours à l'encontre de la France rurale en promettant de


reconnecter cette France avec les services de l'État. Macron ne souhaitant pas que les maires
s'associent directement ou indirectement aux gilets jaunes.

De ce mouvement a pu naître pour revendication un « droit au village » avec l'idée d'avoir droit à
des services collectifs, des lieux culturels, des circuits courts, etc. D'autres ont vu en cela un repli
communautaire des blancs, avec un retour du conservatisme et le développement d'idées fascistes.
Quoiqu'il en soit, il conviendra d'observer si une démocratisation du local s'opérera avec la greffe
des gilets jaunes sur les listes communales par exemple.

Chapitre n°4 : Utopies réelles et locales

L'auteur s'interroge ici sur les différentes expérimentations de réappropriation du local. L'une des
premières expérimentations concerne l'auto-gouvernement de collectifs structurés en communes. Le
souci de ce communalisme, avec l'idée de former une communauté où prévaudraient des relations
directes et égalitaires, réside dans la définition du « local ». Comment définir cette échelle locale ?
Une municipalité, un quartier, une rue, un rond-point ?
Pour le philosophe anarchiste suisse Widmer, la vie communaliste serait possible avec un voisinage
d'environ 500 personnes et 200 appartements. Cela constituerait un bloc qui aurait l'avantage de
faire naître un sentiment d'appartenance même si des effets de domination charismatique ont lieu
comme dans toute assemblée. Elle permettrait des rencontres intergénérationnelles et d'imaginer des
modes de consommation plus respectueux des équilibres écologiques.

Pour Murray Bookchin, un projet d'écologie sociale passe par une « municipalisation de
l'économie ». Pour assurer les besoins de tous et tenir compte de la diversité des territoires, les
communes libertaires doivent former une confédération qui devrait assurer la coordination et la
répartition. La prolifération des métropoles éloigne la possible réalisation de ces espaces. Conscient
du problème, la pensée anarchiste et libertaire a trouvé le moyen d'investir des espaces collectifs de
partage avec les jardins ouvriers, les centres sociaux, les maisons du peuple, etc.
Pour le géographe David Harvey, ces communs urbains soulèvent malgré tout des problèmes
politiques : ils sont un moyen de maintenir la gentrification et de générer des externalités positives
qui contribuent à entretenir ce dispositif, de créer des espaces néofascistes en se repliant sur du
local, etc.

Les expériences communalistes sont restées marginales et locales à l'exception des Kibboutz en
Palestine.

Comme pour le mouvement étudiant, le mouvement des gilets jaunes s'est traduit par de
nombreuses assemblées générales. Or, celles-ci ont fait l'objet de critiques en ce sens que ce sont
très souvent les personnes les plus politisées (membres des partis politiques, des syndicats, des
associations, etc.) qui phagocytent la prise de parole.

Nombreux sont les gilets jaunes qui estiment que ces AG tendent à faire de l'idéologie politique. Or,
cela ne concerne pas leurs préoccupations quotidiennes. On retrouve ce sentiment lors du
mouvement de l'occupation des places en Grèce. Avant de parler du capitalisme, des classes
dominantes, des élites, du rétablissement de l'ISF, etc., ce sont leurs conditions de vie qui intéressent
avant tout bon nombre de gilets jaunes. Il faut donc raisonner par le bas avant de raisonner par le
haut.

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