1) Définition
• Les ultrasons (US) sont utilisés dans l'imagerie médicale et principalement dans le
domaine de l'échographie et du doppler.
• Les US sont des vibrations mécaniques de haute fréquence, non audibles par l’homme
(fréquence > 20000 Hz)
• Leurs vitesse change d’un milieu à un autre (notion d’impédance acoustique ++++).
• Selon la nature du milieu, les ultrasons se propagent à une vitesse particulière.
• Sachant que l'organisme humain est composé d'environ 70% d'eau, les US se
propagent à une vitesse qui avoisine les 1500 m/s.
2) Production et détection des US (Effet piézo-électrique)
• On place une sonde sur la région à examiner après avoir appliqué sur la peau un gel
qui permet de supprimer la présence d’air entre la sonde et la peau (l’air empêche la
transmission d’ultrasons).
Cette sonde est faite de plusieurs émetteurs disposés côte à côte.
Quand l’un d’entre eux émet un ultrason, celui-ci pénètre donc les tissus jusqu’à ce
qu’il soit arrêté par une structure et réfléchi (l’ultrason qui est émis dans cette structure
est en partie absorbé par les éléments qui la compose et en partie réfléchi = Echo).
-L’Echo est alors renvoyé en direction de la sonde comme un faisceau lumineux par un
miroir.
Echo
• Plus la structure est éloignée plus l’Echo mettra du temps à revenir. Il est enregistré
et donne des informations sur la position et la densité des tissus rencontrés.
►Emission
• Dans le cadre de l'émission, la sonde envoi
une fréquence ultrasonore supérieure à 2
0000 Hz.
• La sonde échographique qui a pour but
d'envoyer et de recevoir un signal
ultrasonore est composée d'une céramique
(transducteur piézo-électrique), des
électrodes, un amortisseur et d’une lame
d’adaptation d'impédance.
Composition d’une sonde échographique
Différents types de sondes
• Chaque sonde possède une forme particulière
mais la fréquence est dû à la forme du cristal
(céramique) : plus il est petit plus la
fréquence émise est élevée.
• l'amortisseur possède deux rôles Les sondes
linéaires
- amortir les vibrations de la lame
piézoélectriques
- interdire la propagation des ondes
ultrasonores vers l’arrière (c’est-à-dire Les sondes micro
vers la main de l’opérateur tenant la sonde) convexes
• Une fois les ondes ultrasonores réfléchies, elles doivent être réceptionnées pour
obtenir une image.
• L'onde ultrasonore une fois réfléchie, arrive au niveau de la céramique puis cette
céramique envoie un signal électrique qui sera traité pour obtenir une image.
3) Choix de la sonde échographique
• Le choix de la sonde sera fonction de l’organe à explorer, en particulier de sa profondeur, de sa structure
et de sa taille. L’atténuation du faisceau US par absorption dans un milieu suit la loi suivante:
α = kF2
(α dépend des caractéristiques biophysiques des tissus)
►L’atténuation augmente donc avec :
- la fréquence du faisceau → les fréquences élevées seront réservées à l’exploration des structures superficielles.
- l’épaisseur du milieu traversé
4) Comment vont se comporter les différents tissus de
l’organisme ?
• Les liquides simples, dans lesquels il n’y a pas de particules en suspension, se contentent de laisser
traverser les US. Ils ne se signalent donc pas par des échos. Ils seront noirs sur l’écran
(anéchogènes).
• Les liquides avec particules (le sang), contiennent de petits échos. Ils apparaîtront donc dans les
tons de gris plus ou moins homogènes (hypoéchogènes).
• Les structures solides captent et renvoient beaucoup d’échos et apparaitront blanc (hyperéchogènes).
• Les échos sont détectés par un oscillographe.
• Les temps mesurés sont directement proportionnels à la profondeur ou à l’épaisseur des organes
rencontrés par le faisceau.
5) Representation d ’une image échographique
Les images d’échographies sont le plus souvent monochromes. Quand vous y voyez
des couleurs, c’est que l’on utilise le Doppler et le codage couleur.
6) Les différents modes échographiques
•Mode A (temps-amplitude)
•Mode B (bidimensionnel)
•Mode TM (temps-mouvement)
•3D/4D
• L’échographie en mode TM (time motion) permet d’explorer les structures mobiles comme les
vaisseaux ou les valves cardiaques.
• Par rapport à l’échographie A, l’intensité d’un écho n’est plus représentée par une amplitude mais par
une intensité (brillance) dans une échelle de gris, en fonction du temps .
• Le mode TM, Temps - Mouvement, explore un organe mobile alors que la
sonde est fixe.
- Une autre application importante de l’échographie en mode TM est l’enregistrement des bruits du
cœur fœtal.
- Enfin il est aussi possible d’accéder à l’estimation de la fraction d’éjection cardiaque, c’est à dire au
pourcentage de sang éjecté pendant la phase systolique.
d- Les modes échographiques : écho 3D/4D
• Reconstruction dans tous les plans d’un volume comme en imagerie en coupe (TDM), permettant
une navigation dans le volume.
• Intérêt de l’échographie 3D en pathologie gynécologique (malformations utérines, du fœtus…), le
mode 4D introduit le temps (explore le volume en temps réel).
• Elle permet plus précisément de rechercher des anomalies (telles que des tumeurs,
des kystes et des malformations) et de guider des prélèvements (ponctions).
• Pendant une grossesse, plusieurs échographies sont réalisées afin de vérifier la
vitalité et le développement du fœtus, de dépister des anomalies et de déterminer le
sexe de l’enfant.
8) Indications de l’échographie thoracique
• Pleurésie : recherche de pleurésie devant une pneumonie ou autre anomalie
radiologique (émoussement des culs de sac, hémithorax opaque…), guidage des
procédures pleurales. (ponction, biopsies, drainage), suivi et évolution des
pleurésies
• Pneumothorax diagnostic et suivi ( recherche de PNT après gestes invasifs.
• Pathologie pulmonaire (diagnostic, suivi, biopsie…).
• Exploration du diaphragme (dyspnée, maladie neuro musculaire…).
• Pathologie pariétale
IV) L’effet Doppler Christian Andreas Doppler (Salzbourg,
29 novembre 1803 - Venise, 17 mars 1853).
a) L’Echo-doppler artériel
• Permet de visualiser les artères et les flux sanguins qui les parcourent.
• Examen complémentaire de référence pratiqué dans le bilan des artérites des membres
inférieurs et dans leur suivi.
- Permet de visualiser et d’apprécier les mouvement du cœur, ses parois et ses valves et la
circulation du sang dans les cavités cardiaques et les gros vaisseaux (aorte, veine cave,
artère et veine pulmonaires).
c) L’Echo-doppler veineux
- Permet de visualiser les veines et les flux sanguins qui les parcourent.
- Permet de dépister et faire le bilan des thromboses veineuses profondes, des varices.
- Détection, localisation et quantification des rétrécissements veineux et des zones
éventuelles de reflux.
Imagerie par Résonnance Magnétique
(IRM)
INTRODUCTION
• L’IRM est une technique non irradiante et non invasive qui permet une étude
anatomique précise du corps humain et notamment du cerveau.
• Elle étudie la résonance magnétique nucléaire (RMN) des noyaux 1H contenus dans
l'organisme (essentiellement dans les molécules d'eau).
PRINCIPE
• L’IRM analyse la réponse des protons placés dans un puissant champ magnétique
externe ce qui entraine l’orientation de tous les atomes d’ 1H dans une même
direction (phénomène de magnétisation) ; ils sont ensuite excités par des ondes radio
(RF) durant une très courte période (ils sont mis en résonnance).
• A l'arrêt de cette stimulation, les atomes restituent l'énergie accumulée en produisant
un signal qui est enregistré et traité sous forme d'image par un système informatique.
LE PHÉNOMÈNE DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE
NUCLÉAIRE (RMN)
• Placés dans un champ magnétique externe (B0), les moments magnétiques des protons (appelés
communément spins) s'orientent de façon parallèle ou antiparallèle par rapport à celui-ci, de
façon inégale conduisant à une aimantation résultante parallèle à B0 , notée M.
Figure 1. Placé dans un champ magnétique externe, les moments magnétiques des protons
s'orientent par rapport à celui-ci de façon parallèle ou antiparallèle créant une aimantation M ≠ 0.
• Les spins présentent un mouvement de précession autour de B0(ils tournent comme une toupie selon
un axe vertical) et ont une vitesse angulaire ω0. La vitesse de ce moment est définie par l'équation
de Larmor ω0 = γ B0 (avec ω : vitesse angulaire, γ :rapport gyromagnétique, B0 : champ
magnétique externe).
• Par ce phénomène de résonance, l’onde RF (B1) va apporter de l’énergie aux spins : on parle
alors d’excitation induisant une bascule de l'aimantation initiale dans un plan
perpendiculaire.
• Lors de l'arrêt du champs de résonance RF (B1), les spins vont avoir naturellement tendance
à revenir à leur état de base, c’est-à-dire à leur orientation selon l’axe du champ B0 : on parle
alors de relaxation.
En résumé 03 étapes sont nécessaires pour faire de l’IRM
- Magnétisation : lorsque la personne rentre dans l’IRM,
- Excitation : lorsqu’on ajoute une onde RF (B1) qui va réorienter les spins des atomes d’hydrogène (en IRM on les réoriente généralement
à 90° par rapport à leur axe initial ou à 180°),
- Relaxation : lorsque les spins reviennent à l’équilibre et qu’on utilise une antenne réceptrice pour enregistrer les le signal RMN.
LE PHÉNOMÈNE DE RELAXATION
• Les temps de relaxation caractérisent les différents tissus biologiques et sont le support du contraste de
l'image RMN.
• Pour chaque tissu, une valeur numérique peut être proposée.
• Les temps de relaxation T1 sont plus élevés que les temps de relaxation T2, compris entre 500 ms et
1000 ms pour les temps T1 et compris entre 50 ms et 100 ms pour les temps T2.
• A partir des phénomènes de relaxation, les signaux sont ensuite analysés par ordinateur.
• Des procédés d’exploration par balayage permettent d’obtenir de minces couches
d’organes.
• Un traitement informatique complexe permet de combiner plusieurs coupes
anatomiques obtenues sous différents angles et donnent des images en 3D.
• En modifiant les paramètres d’acquisition, le praticien peut modifier le contraste en
jouant sur les temps de relaxation.
CONTRE INDICATIONS DE L’IRM
Sont liées essentiellement aux champs magnétiques utilisés: